Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Série : Veronica Mars
Création : 08.07.2010 à 21h20
Auteur : Marion
Statut : Terminée
« L'histoire se déroule quelques mois après la fin de la saison 3. Veronica est de retour à Neptune pour quelques jours avant de retourner au FBI. » Marion
Cette fanfic compte déjà 85 paragraphes
Elle fixa Mac, elle cherchait dans les yeux de son amie sa réaction. Mac resta bouche bée par cette révélation. Muette, elle interrogea Veronica du regard.
Elle resta perplexe, elle leva la tête vers Veronica l’invitant à poursuivre.
Personne n’avait dit un seul mot, pas même Dick. Il s’était seulement arrêté de tourner et avait pris place au fond de la chaise, attentif.
VERONICA – Il s’avère qu’une personne t’a légué la totalité de ses parts...
MAC – Qui, qui est-ce?
Elle posa un regard autoritaire vers Veronica, qui la regardait hésitante.
VERONICA – Eh bien, c’est Molly Johnson.
Veronica n’avait pas eu besoin d’expliquer à Mac qui était cette femme. Elle avait tout de suite compris. Elle savait qui était Molly Jonhson. Ils savaient tous que ce silence en disait long. Un silence pesant s'installa entre eux. Finalement Mac ouvrit la bouche:
MAC – Molly Johnson, Sinclair. C’est ma mère.
L’étonnement se lisait sur leur visage, ils auraient voulu comprendre. Mais ils n’osaient pas la questionner davantage. Veronica voulut continuer mais Mac l’interrompit. Honteuse d'avoir caché la vérité à ses amis, elle détourna les yeux.
MAC – Molly Johnson est ma mère biologique.
VERONICA – Et la personne qui est derrière tout ceci n'est autre que…
Mac, qui fixait toujours droit devant elle, venait de comprendre.
MAC – Madison SINCLAIR, la coupa-t-elle brutalement.
Ce nom que tout le monde connaissait, et certains plus que d’autres, avait été prononcé si durement qu’il avait refroidi toute la pièce. Cette fille était une peste en puissance. Odieuse et superficielle, c’était une vraie garce. Elle ne cherchait qu’à détruire tout ce qui se mettait sur son passage. Veronica en avait fait les frais. Un viol, ainsi que sa rupture avec Logan. Dick, longtemps amoureux de cette fille, avait perdu toute dignité. Le peu qu'il avait. Quant à Mac, elle en avait perdu ses parents.
Veronica ne savait plus comment agir. Pensive et absente à la fois, elle savait que sa meilleure amie venait de dévoiler son secret au grand jour. Cela devait être douloureux, mais il fallait qu’elle continue.
Mac – On avait la réponse sous les yeux n’est-ce pas? avait-elle dit tout en se levant vers le tableau.
Dick et les autres scrutèrent le tableau à leur tour mais ne virent rien, seulement des mots, des flèches qui s’entrecroisaient.
MAC – Les mails que nous avons reçus nous liaient et pour cause. Elle a pris ton innocence, l’homme que tu aimes, et ... Elle a pris ma vie. Seulement comment a-t-elle su?
Wallace, silencieux jusqu'à présent, demanda:
WALLACE– Une minute, je ne vois le rapport entre les mails que vous avez reçus et Madison Sinclair?
MAC – Regarde.
Elle reprit la première lettre de chaque début de phrase des mails.
VERONICA – Comment l'a-t-elle su? Mais élémentaire mon cher Watson, dit-elle en direction de Mac. Madison a simplement fait le rapprochement entre le testament sur lequel tu apparais et sa mère. Elle sait que tu es sa fille, et elle a peur que son empire s’écroule voilà tout.
MAC – Mais je suis une Mackenzie et je ne renierai pas cela.
VERONICA – Maintenant que tu sais tout, j'ai une dernière demande Mac...
Mac leva les yeux vers son amie, intriguée.
VERONICA – Mac, toi seule peux prendre la décision de comment cette histoire va se terminer. Ce n'est plus mon boulot.
Elle tendit le dossier à Mac. D'abord hésitante, Mac observa Veronica puis le dossier qu'elle lui tendait. Elle prit une inspiration et attrapa le dossier.
(caroline)
Chez Nik's – Promenade de Neptune
Veronica éclata de rire. Wallace lui lança un regard faussement sévère.
WALLACE – Je suis heureux de voir que mon malheur te fait rire.
VERONICA – Mon Wallace je suis désolée. Mais le simple fait de t'imaginer sur un âne, c'est plus fort que moi.
Elle rit de plus belle.
WALLACE – C'est un moyen de transport courant là bas...
Veronica n'en pouvait plus. Elle mit la main sur sa bouche et se tint le ventre.
WALLACE – C'est bon j'abandonne, je vais chercher le dessert. Bien que tu ne le mérites pas! lança-t-il avec un sourire.
Il s'éloigna, laissant Veronica rire toute seule.
... - Hey!
Elle leva les yeux et son sourire s'effaça peu à peu.
VERONICA – Hey Piz.
Il baissa les yeux un instant un peu gêné.
VERONICA – Je suis désolée pour l'autre jour.
PIZ – Je pense que je l'ai un peu cherché.
VERONICA – Piz... Ce n'est pas de ta faute. Tu avais raison.
Elle baissa les yeux à son tour. Piz comprit l'allusion.
PIZ – Logan.
Sa voix était teintée de tristesse et de déception.
VERONICA – Je suis désolée, je pense beaucoup à lui.
PIZ – Il te manque Veronica. Depuis le début. J'aurais juste voulu ne pas être impliqué dans cette histoire.
VERONICA – J'ai des sentiments pour toi Piz. C'est juste que...
Piz posa sur elle un regard insistant.
VERONICA – Je ne sais pas...
PIZ – Je suis désolé Veronica. Désolé de ne pas avoir réussi à refermer cette blessure.
VERONICA – Je...
WALLACE – Hey Piz! lança-t-il avec deux pots de glace dans la main.
PIZ – Salut Wallace.
Wallace tendit un pot à Veronica.
WALLACE – Chocolat Vanille pour madame!
Elle sourit et tourna les yeux vers Piz.
PIZ – Je vais y aller. Bonne journée.
VERONICA – Salut Piz.
WALLACE – A plus.
Veronica observa un instant la glace que Wallace lui avait tendue et planta la cuillère dedans. Wallace haussa les sourcils.
WALLACE – Tu ne voulais pas de glace?
VERONICA – Non, c'est juste que j'ai plus trop faim. Désolée.
WALLACE – Piz?
Elle sourit en haussant les épaules.
WALLACE – J'espère que ça va s'arranger.
VERONICA – Entre Piz et moi? Demanda-t-elle, surprise.
WALLACE – Non, entre toi et ton cœur!
Elle sourit à son meilleur ami et porta la cuillère à sa bouche, songeuse.
Maison des Mars - Neptune
Les derniers jours en compagnie de Mac et Wallace étaient passés bien plus vite que prévu. Sa dernière soirée s'achevait. Allongée sur son lit, son casque enfoncé sur les oreilles, elle monta le volume de la musique. Elle fixait le plafond.
Elle se sentait seule. Bien sûr il y avait ses amis et puis son père qui lui assurait qu'elle ne l'était pas. Mais elle avait ce sentiment qui l'envahissait à chaque fois. Elle avait besoin de quelqu'un sur qui s'appuyer quand tout s'effondrait, elle aurait voulu avoir quelqu'un sur qui compter. Une épaule sur laquelle se laisser aller. Mais n'était-ce pas sa faute si elle était seule? C'est elle qui ne voulait jamais personne autour d'elle. Elle aimait être seule finalement. Non.
Veronica voix off: Menteuse!
Elle n'aimait pas être seule. Elle était simplement incapable de faire confiance à qui que ce soit. Elle ne pouvait pas.
Cette nuit était la dernière. Demain le retour en Virginie serait brutal. Elle ne voulait pas partir, quelque chose l'en empêchait. Elle se sentait bien ici, à Neptune. Bien que seule, c'est là qu'elle se sentait chez elle. Et il fallait qu'elle avance. Avancer pour oublier. Une partie d'elle-même n'avait qu'une envie : c'était de continuer l'aventure. Retourner au stage. Un lieu où pas un mot ne la ramenait vers ses pensées. Avancer. Elle aurait le temps pour elle plus tard. Il fallait qu'elle avance. Qu'elle oublie tous les maux qui l'emprisonnaient. Pourtant une part d'elle-même n'avait plus la force. Pour une fois, son cœur lui faisait défaut. Elle n'avait plus assez de force pour se battre contre ça.
Perdue dans ses propres sentiments, elle ne savait plus comment faire pour avancer.
Elle ferma les yeux. Une larme glissa doucement sur sa joue.
La blessure se faisait de plus en plus profonde cette fois. C'est comme si elle ne pouvait plus lutter. Les paroles de son père résonnèrent dans sa tête:
« Tu ferais bien de lui dire... » « C'est après Logan que tu as crié! »
Elle secoua la tête, monta le volume pour noyer son esprit. Mais rien n'y faisait. Elle aurait aimé faire le vide. Oublier tout ce qui l'entourait mais c'était impossible. Qu'importe l'endroit et ce qu'elle faisait. Plus le temps passait, plus ça devenait dur. Chaque pas qu'elle faisait vers l'avenir la ramenait chaque jour un peu plus vers lui. Même inconsciemment. Et si elle l'avait perdu?
Elle ouvrit les yeux et contempla le plafond d'un regard perdu. Ses doigts glissèrent doucement sur sa joue pour essuyer les larmes. Elle se redressa, attrapa vivement son téléphone et composa un numéro. Elle hésita. Les yeux rivés sur son téléphone, elle était incapable de céder à cette envie. Son cœur se serra un peu.
Et s'il ne revenait pas? Si c'était déjà trop tard?
Elle reposa le téléphone. Elle ferma les yeux et se laissa tomber dans le lit. Qu'aurait-elle à lui dire? Doucement les paroles de la chanson retentirent:
Aéroport de Neptune
Keith serra Veronica dans ses bras. Elle devait à nouveau le quitter. Il savait qu'elle était grande, et qu'elle n'avait plus rien à voir avec la petite fille qu'elle avait été. Mais il avait besoin d'elle, et lorsqu'elle était loin, elle lui manquait terriblement.
KEITH – Promets-moi de faire attention à toi, souffla t-il au creux de son cou.
VERONICA – Promis.
Elle se serra entre un peu plus au creux des bras de son père. Elle sourit, émue. Cette complicité, même avec les années, ne faisait que grandir au fil du temps. Elle avait du mal à se séparer de lui. Sans lui, elle ne saurait pas ce qu'elle ferait.
KEITH – Et prends soin de toi.
Elle sourit à son père et se tourna vers Wallace et Mac. Elle retint sa tristesse. La dernière fois, elle n'avait pas eu à s'en faire pour les adieux: Wallace avait dû partir un jour plus tôt pour l'Ouganda, et l'avait priée de ne pas se déplacer.
WALLACE – Allez, viens là.
Il la serra contre lui. Pas habituée au déballage de sentiments, elle ferma les yeux. Dieu qu'il était dur de dire au revoir au gens qu'on aimait!
MAC – Hey, les amoureux! Quand vous aurez fini je veux aussi mon bisou!
Wallace et Veronica éclatèrent de rire. Elle prit son amie dans ses bras.
VERONICA – Fais attention. Appelle-moi si tu as besoin...
MAC – Ne t'inquiète pas. Je vais m'en sortir. Merci.
Elle la souleva doucement en la serrant fort dans ses bras.
KEITH – Bon les enfants, il va falloir qu'on y aille. L'embarquement se finit dans une trentaine de minutes, annonça-t-il en levant les yeux vers l'écran.
VERONICA – Très bien, je vais y aller.
Elle embrassa une dernière fois son père et elle les regarda s'en aller. Se fondant dans la foule, ils disparurent. Elle regarda la foule autour d'elle et s'avança vers le guichet de l'embarquement.
Elle observa les gens qui s'activaient autour d'elle. Aucun d'eux ne faisait attention aux gens autour. C'est comme s'ils étaient seuls dans leur bulle. Elle soupira en souriant. Elle avança pas à pas vers le guichet.
« Le vol en partance pour San Francisco aura quelques minutes de retard. Les derniers passagers sont priés de se rendre à l'embarquement dans les quinze minutes. Merci »
Elle leva la tête en entendant la voix. Était-ce un signe? Juste un moyen de la faire culpabiliser encore plus? Et si son père avait raison? Et si elle l'avait perdu? Elle avança d'un pas lorsque les gens devant elle s'en allèrent. Mais elle était comme déconnectée.
JF – Mademoiselle?
L'hôtesse la sortit de sa torpeur. Elle la regarda étrangement.
JF – Votre billet.
VERONICA – Pardon, je suis désolée.
Elle lui tendit le billet et la regarda. Elle avait du mal à avoir les pieds sur terre depuis cet appel. Elle réfléchit quelques instants.
Veronica voix off: Et si j'allais à San Francisco?
Un petit sourire illuminait son visage.
JF – Veronica Mars?
VERONICA – Oui c'est bien ça.
Elle commença à enregistrer les bagages lorsque la voix de Veronica retentit de nouveau.
VERONICA – Est-ce que c'est encore possible d'échanger mon billet pour aller à San Francisco?
Elle se surprit elle-même lorsque ses mots quittèrent sa bouche, puis sourit.
La jeune femme la regarda, surprise, et regarda son ordinateur.
JF – Oui bien sûr. Et si vous vous dépêchez, vous pouvez encore attraper celui qui va partir dans une vingtaine de minutes. L'embarquement se termine dans cinq minutes.
VERONICA – Très bien.
Veronica courut à travers le hall de l'aéroport pour atteindre le hall C. Pour une fois dans sa vie, elle allait faire quelque chose d'insensé, elle écoutait son cœur. Elle avait décidé qu'elle devait savoir. Il fallait qu'elle le voie. Il fallait qu'elle sache. Qu'il sache.
Lorsqu'elle arriva à la hauteur de l'hôtesse, elle ralentit et lui tendit son billet.
H – Voilà Madame, bon voyage.
Elle avança dans le couloir menant à l'avion.
Veronica voix off: Maintenant c'est trop tard. Tu ne feras plus demi-tour.
Elle s'installa près d'un hublot et observa les gens s'affairer autour de l'appareil.
Au bout d'une minute la porte se verrouilla et la voix du capitaine se fit entendre dans l'avion.
« Mesdames et Messieurs, bienvenue à bord. La température extérieure est de 22°, il est 15h32, nous allons procéder au décollage. Nous arriverons à San Francisco dans une heure. Le commandant et son équipe vous souhaitent de passer un agréable voyage. »
Neptune Grand Hotel – Neptune
Mac inspira profondément. Elle regarda le dossier encore une fois et ferma les yeux. C'était la seule solution. Mais pour cela, il lui fallait de l'aide. Elle ouvrit les yeux, déterminée, et fit un pas en avant. Devant la porte de la chambre elle hésita encore. Puis dans un élan, toqua. Elle attendit quelques instants en silence. Aucune réponse.
Elle grommela. Elle voulut faire demi-tour lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir.
Elle sourit. La porte s'ouvrit et Dick apparut.
DICK – Mac?
Elle prit son courage à deux mains et s'avança vers lui.
MAC – J'ai besoin de ton aide Dick!
Un air intrigué s'afficha sur le visage du jeune homme.
Buckshot Alpha Bar & Lounge – Geary Boulevard – San Francisco
Veronica pénétra dans le bar et s'installa dans le fond de la salle à une petite table. Il fallait qu'elle trouve un hôtel et ce bar était l'un des seuls à proposer la connexion wi-fi.
Elle déposa son ordinateur sur la table et la serveuse s'approcha d'elle.
S – Bonjour. Est-ce que je peux vous servir quelque chose?
VERONICA – Bonjour. Je prendrais bien un Coca.
S – Très bien.
Elle se connecta au site de la ville de San Francisco et rechercha un hôtel. Elle surfa sur le site et cliqua sur plusieurs hôtels. La serveuse lui déposa le Coca sur la table et sourit.
S – Vous cherchez un hôtel?
VERONICA – Oui, je viens d'arriver, ce n'était pas prévu. Je viens rejoindre un ami. Vous pourriez peut-être me renseigner?
S – Bien sûr, vous avez deux superbes hôtels dans le coin. Un sur Ellis Street, il s'appelle Travel Air Hotel. Ou bien encore sur Stanyan Street, le Stanyan Park Hotel.
Le Travel se trouve plus sur l'intérieur de San Francisco. Si vous préférez être près de la plage, le Stanyan sera plus proche.
VERONICA – Super, merci. Voilà pour le Coca.
S – Je vous en prie, bonne fin de journée.
Veronica se replongea dans son site et tapa le nom des deux hôtels. Elle repensa au conseil de la serveuse. Stanyan, plus proche de la mer. Elle sourit. Il n'y avait qu'une façon de le retrouver. Elle cliqua sur le site de l'hôtel et parcourut la page.
A l'autre bout du bar
S – Alors toi, qu'est-ce que je te sers aujourd'hui?
... - Hey, comme d'habitude.
S – Où tu étais passé? Je t'ai pas vu ces derniers jours!
... - J'ai surfé et puis ta meilleure amie m'a traîné à une fête.
S – Pauvre Logan!
Logan sourit et la remercia lorsqu'elle posa le verre devant lui.
Il frissonna lorsque les paroles d'une chanson, qu'il ne connaissait que trop bien, retentirent. Il se tourna vers la foule qui emplissait le bar. Son esprit s'échappa.
Veronica leva la tête de son ordinateur. Cette chanson. Elle frémit. La vie s'amusait- elle à lui faire un signe? Elle laissa son regard balayer la salle du regard. Si c'était un signe, il devait bien être là non?
Veronica voix off: Tu commences un peu à délirer ma fille!
Elle replongea le nez dans son ordinateur. Pourtant elle resta perturbée. Elle se souvint de Logan et de cette soirée. Ce bal. Et cette danse. Elle ferma un instant les yeux et son parfum l'envahit comme s'il était auprès d'elle. Elle ouvrit les yeux. Essayant de reprendre ses esprits, elle attrapa son téléphone et appela l'hôtel pour réserver une chambre.
VERONICA – Bonjour, excusez-moi je voudrais savoir s'il vous reste des chambres?
...
VERONICA – Très bien, oui, à partir de ce soir.
...
VERONICA – Je ne sais pas, disons deux nuits pour l'instant.
Elle leva les yeux et son cœur s'arrêta. Elle dut resserrer sa main pour ne pas laisser tomber son téléphone. Logan venait de franchir le seuil du bar. Elle se leva, voulant le rattraper. Son cœur cogna dans sa poitrine. Une voix retentit dans le téléphone.
VERONICA – Pardon.
... - Oui bien sûr. Merci, à ce soir.
Elle raccrocha et leva les yeux vers la sortie. Personne. Il avait filé. Elle se rassit, les yeux dans le vague.
Suite de Dick – Neptune – Neptune Grand Hotel
Dick détailla Mac d'un regard intrigué. Que pouvait-elle bien lui vouloir? Un petit sourire sur le visage il déclara:
DICK – Je savais que tu ne pourrais pas te passer de moi!
MAC – Je suis sérieuse Dick!
Elle le frappa au ventre avec le dossier, passant devant lui et entrant dans la suite.
Dick posa son regard sur elle, toujours pas certain d'avoir bien compris le but de sa visite. Il sourit et la suivit jusque dans le salon.
DICK – Que puis-je faire pour toi?
MAC – C'est à propos de Madis...
DICK – Stop! Je t'arrête, si c'est à propos de Madi tu m'oublies! Ok? la coupa-t-il en levant le doigt, autoritaire.
Mac se laissa tomber dans le canapé, dépitée.
MAC – S'il te plait. Je n'y arriverais pas autrement. Comment tu veux qu'elle accepte de me voir?
DICK – Ah et tu croyais que j'allais prendre mon téléphone et que j'allais la supplier de venir me rendre une petite visite?
MAC – Hum... A vrai dire? Oui. C'était ça mon plan.
Une moue d'enfant se dessina sur le visage de la jeune femme. Dick la regarda dans les yeux, il baissa les bras.
DICK – Très bien! Mais c'est juste parce que c'est toi!
Il attrapa son téléphone, composa le numéro et vint s'installer à côté de Mac sur le divan.
Baker Beach – San Francisco
Pink – You make me sick https://fr.youtube.com/watch?v=k4fBWHXnPGs
Il était encore tôt. Le jour venait à peine de se lever sur la grande ville. Les rayons de soleil chauds filtraient à travers les faibles nuages.
Veronica avait passé la nuit à se retourner, incapable de fermer les yeux et de trouver le sommeil. Elle se sentait mal à l'aise et vulnérable. Elle tenta de se réveiller tant qu'elle put. Le sable fin glissait entre ses doigts de pieds. Elle avait profité de la belle matinée pour sortir. Il lui avait été impossible de rester plus longtemps enfermée dans cette chambre d'hôtel.
Elle s'assit dans le sable tiède, sur une plage presque déserte. Elle observa les vagues s'écraser avec violence sur les rochers près d'elle.
Elle frissonna lorsque le vent embrassa son dos. Elle ramena ses jambes contre sa poitrine et les enserra de ses bras. Ses yeux voguaient à l'horizon.
Elle avait eu la nuit pour réfléchir à ce qu'elle pourrait bien lui dire lorsqu'elle le verrait. Ce qui ne rendait pas la tâche plus facile, car elle n'avait toujours aucune idée de ce qu'elle pourrait bien lui dire.
Elle ferma les yeux, cherchant des réponses. Mais elle ne parvint pas à faire le vide. C'était comme si, lorsqu'il s'agissait de lui, elle faisait un blocage. Comme si elle avait peur.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle scruta l'horizon et un frisson la parcourut.
Au loin, entre les vagues, un surfeur apparut. Elle se crispa.
Logan se pencha en avant et ferma les yeux. Il sentit la vitesse s'accélérer. Son cœur frappa plus fort dans sa poitrine. L'adrénaline. Il se laissa glisser entre les vagues et se redressa pour changer de trajectoire, avança de quelques pas sur la planche. Les vagues glissèrent près de sa peau. Il frissonna. La sensation de fraîcheur l'envahit peu à peu. Il laissa ses mains glisser contre l'eau. Un sourire illuminait son visage. Il oubliait. Quelques minutes. Quelques instants seulement. Mais il faisait le vide. Il ouvrit les yeux et glissa. Son pied dérapa et il se retrouva assis sur la planche. Surpris, il fit la grimace puis sourit.
Il s'allongea sur sa planche, regardant le ciel. Bercé par les vagues, il se laissa ramener jusqu'à la plage. Lorsqu'il se redressa, il sentit un regard sur lui. Un regard qu'il ne connaissait que trop bien. Impossible. Pourtant il ne pouvait pas se tromper.
Les yeux rivés sur lui, elle cessa un instant de respirer. Elle ferma les yeux. Sa jambe glissa. Elle pinça les lèvres et sourit. Il avait tant d'assurance sur l'eau. Mais là, il semblait si innocent, si intouchable. Elle se figea lorsqu'il se redressa. Il avait senti son regard.
Il attrapa sa planche, sortit de l'eau. Un air froid sur le visage avait remplacé son sourire et la liberté qui l'animaient encore quelques minutes auparavant.
Il avança. Un pas sûr, sans aucune hésitation. Elle ne pouvait plus le briser. Plus cette fois. Pourtant, au plus profond de son être, résistait cette petite flamme. Celle qui lui faisait tourner la tête. Celle qui l'animait à chaque fois qu'il croisait son regard, que son cœur faisait le grand saut. Mais cette fois, elle ne réussirait pas.
Il arriva à sa hauteur. Un faible sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme. Elle se redressa, n'osant pas prononcer un seul mot. Il passa à ses côtés sans un mot. Juste un regard. Son cœur se brisa. Elle ne comprit pas. Elle eut comme un haut le cœur. Tentant de ne pas vaciller, elle se retourna.
VERONICA – Logan...
Il se retourna presque violemment.
LOGAN – Logan quoi?
Elle resta muette devant la froideur avec laquelle il lui avait adressé la parole.
VERONICA – Je...
LOGAN – Logan, j'ai subitement réalisé que j'avais fait une erreur? Logan j'ai fait tout ce chemin pour m'excuser? C'est ça que tu cherches à me dire?
Veronica sentit comme une lame la transpercer. Comment pouvait-il...
VERONICA – Je voulais te parler, voilà ce que je voulais faire. Mais tu...
LOGAN – Je quoi?
Il s'approcha d'elle, les yeux brillants. Elle se sentit défaillir. Il se retint de savourer les effluves sucrés de son parfum.
VERONICA – Tu n'as pas le droit de me faire ça!
LOGAN – Le droit de faire quoi? De te faire du mal? Mais c'étaient tes mots Veronica, c'est toi qui as voulu que je sorte de ta vie!
VERONICA – J'avais besoin de temps Logan. Et puis...
Sa voix se brisa.
LOGAN – Tu ne comprends pas.
VERONICA – Explique-moi.
LOGAN – A chaque fois que je te vois, j'ai mal V. Tu peux comprendre ça? Rien que le fait de te voir, V... Je n'ai plus cette force.
Il tourna les talons et se dirigea vers sa voiture. Il claqua la portière et démarra.
Il laissa Veronica meurtrie sur la plage. Elle eut froid. Sa tête tourna. Et soudain elle comprit. La douleur la transperça. Quelques larmes coulèrent sur ses joues. C'était ça qu'il voulait, qu'elle comprenne combien il avait eu mal. Elle leva les yeux vers la route, mais il avait déjà disparu.
Suite de Dick – Neptune Grand Hotel – Neptune
Dick ouvrit la porte avec un grand sourire.
DICK – J'adore ta vision du « J'arrive »!
Madison, perchée sur de hauts talons, mini-jupe bleue et chemisier blanc, lui jeta un regard noir.
MADISON – J'avais un rendez-vous Dick! Et puis il n'est que quatre heures du matin!
DICK – Je t'en prie!
Il fit la révérence pour la laisser passer, refermant la porte derrière elle et la dépassa dans le couloir.
DICK – Chérie! Ton rendez-vous est là!
Mac lui jeta à son tour un regard noir et se tourna vers Madison.
MADISON – C'est quoi ce plan?
MAC – J'ai à te parler. Et, bien que c'est ridicule, Dick a été le seul moyen pour t'amener jusqu'à moi.
MADISON – C'est ridicule, j'ai absolument rien à te dire.
DICK – Ouh Princesse, à ta place, j'écouterais attentivement.
MADISON – Ce qui veut dire? demanda-t-elle en pivotant lentement vers Mac.
MAC – Que je viens d'apprendre que c'est toi qui me menaces et qui t'en prends à Veronica.
MADISON – Et comment tu comptes prouver ça?
MAC – A vrai dire tout est là!
MADISON – Tu n'as rien. Et tu n'as que mérité ce que tu as subi espèce de...
DICK – Tout doux beauté!
MAC – Je n'en avais aucune idée! Je ne savais même pas que cette société existait.
MADISON – Et tu vas me faire croire ça?
MAC – C'est Veronica qui a enquêté et elle l'a elle-même appris hier. Ta mère avait stipulé dans le contrat qu'elle ne voulait pas que je sois au courant avant sa mort.
Elle lui tendit un papier. Madison blêmit.
DICK – Et la Princesse devient souillon?
MADISON – La ferme! ragea-t-elle.
MADISON – De toute façon tu ne peux rien contre moi!
MAC – Je ne parierais pas là-dessus. Ne serait-ce que pour ta mère!
Madison resta muette. Pour la première fois, Mac put lire la peur et la honte dans les yeux de la jeune femme. Si elle n'avait pas été une peste, elle aurait presque eu pitié d'elle.
MAC – C'est toi qui vois. Tu veux garder ta popularité... En échange tu me laisses tranquille, et je range le dossier.
MADISON – Ou? la coupa-t-elle.
MAC – Ou je déballe tout à la police, ce qui me ferait mal au cœur pour ta mère. Mais je doute que tu veuilles en arriver là?
MADISON – Donc...
MAC – Je suis d'accord pour le marché, à une condition.
Dick haussa les sourcils, un sourire aux lèvres. La petite brune se défendait bien. Il avait pris un vrai plaisir à voir Madison se faire piéger. Mac tenait les dés en mains, Madison était à sa merci. Mac devint soudain attractive à ses yeux. Elle avait en elle ce brin de folie, de force bien cachée qu'il n'aurait jamais imaginé.
MADISON – Laquelle? lâcha-t-elle froidement, fixant son regard dans celui de Mac.
Lincoln Avenue – San Francisco – Maison de Eva
Veronica hésita. Elle leva la main vers la porte puis s'interrompit.
Veronica voix off: C'est maintenant ou jamais. Tu n'as pas fait tout ce chemin pour que ça finisse comme ça!
Elle ferma les yeux et appuya sur la sonnette. La porte s'ouvrit avec brutalité. Logan, un air las sur le visage, apparut.
LOGAN – Je vais demander à ma cousine de mettre un détecteur de fouine!
Veronica accusa le cou et ne répondit pas.
LOGAN – Tu as perdu ton sarcasme légendaire Mars?
VERONICA – Je peux te parler? demanda-t-elle, évitant de croiser son regard.
LOGAN – J'ai des choses à faire!
VERONICA – Je suis désolée. Tu avais raison.
LOGAN – Hum... Je sens que ça va être long.
Il s'effaça, la laissant entrer.
LOGAN – Entre. Vu que je n'ai pas le choix.
VERONICA – J'aurais pensé que ce serait différent.
LOGAN – Tu voulais que ce soit comment? Que je te saute dans les bras V? Tu m'as demandé de disparaître, c'était tes mots je te rappelle!
VERONICA – Et depuis quand tu fuis?
LOGAN – Je fuis pas. J'évite de me rendre malade! s'écria-t-il.
LOGAN – Il me faut de l'air. Et puis tu vis le grand bonheur. J'étais l'ombre sur le tableau, je me trompe?
VERONICA – Je ne suis plus avec Piz.
Elle avait détourné les yeux un moment.
Logan stoppa net. Un morceau de la forteresse qu'il s'était construite venait de s'effondrer. Touché.
LOGAN – Quoi?
VERONICA – J'ai rompu.
Logan perdit ses moyens. C'était comme si tous les efforts qu'il avait faits jusqu'à présent s'envolaient en fumée. Son cœur se serra. Il glissa ses mains dans ses cheveux nerveusement. Il se retourna quelques instants. Il lui fit face et s'avança vers elle.
LOGAN – Pourquoi?
Sa voix rauque résonna dans le hall de la bâtisse. Veronica resta muette.
LOGAN – Tu as fait tous ces kilomètres pour me dire ça? Pourquoi?
VERONICA – Parce que je voulais te voir, lâcha-t-elle sous la pression de Logan.
LOGAN – Pourquoi V? Pourquoi tu voulais me voir?
