HypnoFanfics

Mise au placard ?

Série : Veronica Mars
Création : 16.05.2014 à 20h53
Auteur : alExiaN 
Statut : Terminée

« Elle est blonde et piquante juste ce qu'il faut. Mais cette fois-ci, ses manières auront peut-être des conséquences sur sa carrière... » alExiaN 

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San Diego, vendredi 16 mai 2014, 7h32.

 

Le soleil entrait discrètement dans la chambre à coucher. Une femme s’étira dans le lit. Elle avait toujours aimé être réveillée par les caresses. Ce matin, c’était celles du soleil qui la tiraient du sommeil. Son homme terminait une nuit de repos bien méritée. Ryan Barrows, son homme depuis bientôt quatre ans. Elle prit le temps de le regarder dormir avant de vaquer à sa routine matinale. Le corps élancé et nerveux de Ryan s’agita dans les draps. Il se tourna sur le dos et laissa apparaitre ce grand torse contre lequel vous pouviez vous blottir et qui vous protégeait sans vous étouffer. Elle soupira d’aise. Elle n’espérait plus retrouver quelqu’un en quittant Neptune. L’amour, elle avait cessé d’y croire, mais il avait réussi à la rattraper. Rapidement, elle l’embrassa et fila sous la douche. Début d’une routine bien huilée. Douche et passage par le dressing pour enfiler sa tenue d’agent fédéral de terrain. Après s’être occupée d’elle, Veronica prit contact avec son monde. Boite e-mail et réseaux sociaux. Un e-mail à rallonge de Mac. En le parcourant en diagonale, Veronica découvrit que sa meilleure amie avait remporté un nouveau contrat. Un statut facebook de Wallace accompagné d’une photo d’enfants jouant sous une gerbe d’eau : « plaisir de voir l’eau jaillir du puits ! » Un autre statut de Dick : « Ma femme est géniale ! Un autre gros contrat de décroché ! » Elle s’apprêtait à leur répondre quand son téléphone professionnel sonna, bientôt rejoint par celui de Ryan.  Décrocha le sien, lança l’autre sur le lit dans la chambre. Comme un ressort, Ryan se releva et attrapa au vol son téléphone.

-          Mars.

Tout en écoutant son interlocuteur, Veronica termina de boire son café. 

-          Barrows.

Ryan écoutait attentivement l’officier tout en enfilant son pantalon treillis.

-          Ok. Je serai sur place…

Elle regarda sa montre.

-          10 minutes.

-          Entendu. Je serai sur place…

Il regarda l’horloge de la cuisine, tout en enfilant sa chemise.

-          8 minutes.

De concert, ils raccrochèrent. Elle lui sourit.

-          8 minutes ? Ce n’est pas un concours, Barrows… Tu comptes gagner tes deux minutes comment ?

Ryan finit d’enfiler ses boots, se saisit de son holster et de son cuir avant de lui répondre :

-          En te laissant parler !

Ne trouvant rien à répliquer, elle lui fit la moue. C’était de bonne guerre. En général, c’était lui qui subissait ses traits d’humour. Même après ces années de vie commune, il n’arrivait pas toujours à suivre le rythme de ses joutes verbales. Il rendait complètement les armes quand toute la Mars team débarquait à la maison.

-          En selle, Mars, dit-il en la guidant vers la sortie.

Les deux agents fédéraux se rendirent dans le centre-ville pour une intervention.

 


alExiaN  (16.05.2014 à 20:54)

L’avantage quand on vit avec son coéquipier, c’est que le partage des tâches, on maitrise.

Arrivés sur les lieux. Barrows se dirigea vers la police de la ville pour connaitre l’état de situation. Veronica, elle, partit se faire sa propre idée.

-          Qu’est-ce qu’on a ? 

-          Braquage qui tourne à la prise d’otages dans la supérette. Un homme, la quarantaine. On suppose qu’il a voulu récupérer la caisse. Le gérant a réussi à nous prévenir avant de déguerpir. Résultat, il s’est retranché dedans.

-          Ils sont combien ?

-          Sept. Le gérant et son employé derrière le comptoir, deux clients et un gamin, couchés au sol, et le suspect, énonça Veronica qui revenait de sa ronde d’observation. 

-          Ça ne fait que six, Mars, rétorqua Barrows.

Veronica esquissa une grimace tout en plongeant son regard dans celui de Ryan.

-          Il tient une adolescente en joue.

L’agent de police confirma. Ryan tiqua. Cette journée commençait à ressembler à une autre. Une autre prise d’otages qui avait mal tourné. L’otage principal, une adolescente, avait été tuée. C’était sur cette affaire que Veronica et lui s’étaient rapprochés.

 


alExiaN  (17.05.2014 à 10:36)

Flash-back (note de l'auteur les flash-backs seront toujours en italique)

Elle était en service actif depuis six mois. C’était sa première prise d’otages. Le chef d’équipe Douglas Davis avait choisi de faire appel au SWAT. Il y avait peu d’accès. Le preneur d’otages s’était retranché dans la salle des coffres de la banque avec une adolescente. De l’avis de tous, c’était la meilleure stratégie. De tous, sauf de Veronica. Elle se savait partiale quand une adolescente était face au canon d’une arme.

Veronica vx off : Que voulez-vous, chacun ses traumatismes…

Elle aurait préféré prendre en charge la négociation mais Davis s’y était clairement opposé. Il n’allait pas laisser une rookie lui dire comment procéder. Le SWAT arriva avec son négociateur vieillissant et trop habitué à bluffer au poker devant des incapables. Ce qu’elle aurait voulu éviter arriva. Le négociateur ne réussit pas à calmer le forcené. La jeune otage à bout de nerf ne faisait que couiner et geindre. Elle dut avoir un gémissement trop fort lors d’un échange animé entre le forcené et le négociateur. Pour mieux entendre, le braqueur lui mit une balle dans la tête. L’adolescente cessa de geindre mais un autre cri empêcha la négociation de se finir. C’était le cri de Veronica. Derrière la console de communication, elle hurlait sa colère. Elle balança gilet, plaque et arme sur la table avant de quitter les lieux. Personne ne se soucia d’elle, à part son jeune coéquipier. Bien que partageant le dégout de Veronica, celui-ci ne quitta la scène qu’après le départ du camion du légiste. La mort de l’adolescente le bouleversait. La crise de sa collègue ne faisait qu’augmenter son émotion. Il aurait aimé pouvoir lui parler, comprendre son émotion à elle. En fin de journée, Ryan Barrows se retrouva au bar des officiers à écluser des bières, seul avec ses questions. Il avalait sa troisième bouteille quand il l’aperçut assise dans une alcôve derrière un ordinateur et un verre de whisky.

Barrows vx off : whisky, curieux pour une femme…

Las de ruminer ses questions, il se leva et rejoignit sa collègue. Il n’eut pas besoin de beaucoup d’effort pour la faire parler. Visiblement, le sujet lui pesait et elle avait l’air du genre à tout taire à ses proches mais à tout balancer à des inconnus avinés. Veronica ne se remettait pas de l’échec de cette mission. Elle s’en voulait personnellement pour cette perte.

-          J’aurais dû m’imposer ! Je savais exactement ce qu’elle ressentait…

Naïvement, il avait pensé mieux la comprendre en lui parlant mais cette fille était plus mystérieuse que toutes les blondes qu’il avait croisées.

Barrows vx off : Es-tu seulement une vraie Blonde ?

La bière commençait à lui monter à la tête. Il perdait le fil des vociférations de la blondinette.

-          C’est pas comme si je n’avais pas déjà eu un flingue pointé sur moi ! Il aurait dû m’écouter ! Mais non, procédons par voie hiérarchique !

Barrows  vx off : Tu as déjà été braquée ? Et tu es vivante ? Non, tu n’es pas une Blonde…

Ryan secoua la tête comme pour s’empêcher de penser de telles inepties et pour se concentrer sur le récit. Il devinait qu’il vivait un moment rare.

-          C’est idiot qu’on ne puisse pas faire reconnaitre ses tragédies personnelles comme expériences professionnelles ! Viol, tentative de meurtre plusieurs fois, plusieurs proches assassinés… ça fait un sacré CV, non ?

Elle égrenait ses tragédies sur les doigts de sa main mais elle cessa d’un seul coup.

Veronica vx off : Mais qu’est-ce que je fais ! Je raconte ma vie à mon collègue complètement bourré !

-          Pas mal, Federal blondie ! Sur le mien, on pourrait mettre connaissance parfaite du milieu de la drogue ! J’ai grandi dedans !

Le regard de la blonde changea.

Veronica vx off : Je n’ai pas le monopole de la vie pourrie à ce que je vois…

Elle vida d’un trait son whisky.

-          De toute façon, je vais rendre ma plaque, et retrouver la liberté de PI. Mon père doit bien avoir besoin d’un second enquêteur. Je ne sais pas bosser pour les autres. Je veux être mon propre maître.

-          Et si je te laissais être le mien… suggéra un Ryan bien aviné.

Contre toute attente, Veronica se laissa tenter. Sans réfléchir, elle se pencha par-dessus la table et l’embrassa. Une chose en entrainant une autre et l’alcool aidant, ils finirent la nuit ensemble. Au petit matin, Veronica pensait fuir cette erreur de parcours liée à l’alcool mais Ryan Barrows n’était pas homme à laisser filer ses conquêtes, ni homme à oublier ce que l’alcool lui apprenait.

-          Tu as eu peur hier après-midi. Peur que tous les fédéraux soient tous des Douglas Davis. Peur que l’insigne rime avec compromis plutôt que justice. Tu as eu peur, Veronica. C’est tout. Et la peur est mauvaise conseillère, lui expliqua-t-il pendant qu’elle se rhabillait.

Il se leva, l’embrassa sans se soucier de sa nudité.

-          Mais ça tu le savais déjà…

Et depuis ce jour-là, ils ne se quittaient plus. Il avait été un coup de pied aux fesses salutaire pour Veronica et sa carrière.  

fin flash-back


alExiaN  (18.05.2014 à 18:12)

-          Il n’y a aucun moyen d’accéder par l’avant. Trop de vitres.

-          Par contre, ça nous permettrait de placer des tireurs longue portée, nota Barrows.

Veronica fit celle qui n’avait pas entendu et poursuivit son raisonnement.

-          Par contre, il est seul et ne contrôle pas du tout l’accès par l’arrière-boutique. C’est par là que je passerai.

-          Que je passerai ?

Ce qu’il redoutait était en train d’arriver. Elle se souvenait comme lui. Elle voulait comme lui éviter un final identique. Elle allait droit dans le mur. Il devait l’en dissuader. 

-          On peut aussi attendre l’arrivée de négociateur, tenir le siège  ou commencer nous-même la négociation à distance. Ce gars n’a pas l’air de savoir ce qu’il fait. On l’aura à l’usure et sans aucun blessé.

Veronica fit une autre grimace. Une de celles qu’on pourrait sous-titrer : « la méthode Coué, ce n’est pas mon truc. »

-          On a à faire à un homme qui a perdu les pédales, qui se retrouve acculé avec des innocents dont deux mineurs. Il ne va pas attendre calmement qu’on l’affame. Ce mec a peur. La peur est  mauvaise conseillère.

A dessein, Veronica ressortait à Barrows son argument le plus fort. Cet argument qui avait fait qu’elle avait écouté son conseil et avait laissé passer quelques jours avant de prendre sa décision de raccrocher l’insigne. « La peur est mauvaise conseillère. » Barrows secoua la tête.

Barrows vx off : Tête de pioche.

-          Attendre le négociateur n’est pas la meilleure idée. Laisse-moi y aller. Je rentre et je tente de le raisonner.

-          Je ne peux pas te laisser entrer là-dedans ! s’emporta-t-il.

Il regretta tout de suite de ne pas avoir été maître de ses émotions, parce que c’était bien d’elles dont il était question. Il savait que Veronica avait les compétences de son plan mais une petite voix dans sa tête refusait de l’admettre. Soudain, un coup de feu retentit. Il voulut la retenir, intervenir mais, déjà, Veronica filait au pas de course vers la boutique. S’apprêtait à la rejoindre quand son pied heurta un objet métallique. Le Sig Sauer de Veronica.

-          Et merde !

Pestant contre elle, il attrapa son fusil à lunettes et courut se placer sur le toit du bâtiment le plus proche qui surplombait la supérette. Il pourrait au moins voir et au besoin couvrir ses arrières. 


alExiaN  (19.05.2014 à 18:13)

Il tournait le dos à la porte quand elle franchit le seuil. Heureusement, les gars de la police avaient fait couper le courant électrique. Elle était entrée sans faire sonner la porte. Son revolver fumant était toujours pointé vers le sol non loin du garçon qu’elle avait aperçu en faisant sa ronde. Le petit avait dû pleurer trop fort ou demander à aller aux toilettes à en juger par la mare d’urine dans laquelle il baignait.

V vx off : Enfoiré. Ce n’est qu’un gosse.

Au lieu de se faufiler entre les rayonnages pour le prendre par surprise, elle le héla.

-          Au lieu de t’en prendre à des gamins, viens chercher un adulte.

Ok, ce n’était pas vraiment ce qu’aurait dit un bon négociateur du FBI. Mais elle n’était pas négociateur. Elle n’en avait pas les attributions, ni la patience. Elle n’avait jamais aimé tourner autour du pot. Le preneur d’otages raffermit sa prise sur l’épaule de l’adolescente, se désintéressa du garçon et mit en joue Veronica.

-          T’es quoi toi ? Une flic suicidaire ?

Veronica sourit.

-          Arrête de te payer ma tronche ! Réponds !

V vx off : Qui est-ce qui avait raison ? Il pète complètement les plombs.

V oreillette : Arrête ton numéro, Mars. Ne le cherche pas plus. Fais en sorte de le rapprocher des vitres pour que je puisse tirer.

Elle aimerait pouvoir répondre à Barrows, lui dire qu’il n’avait pas le meilleur score au tir longue portée, qu’il avait plus de chance de toucher la gamine que de toucher le forcené. Mais elle ne pouvait pas, communication unilatérale.

-          Je suis agent fédéral. Et toi ? T’es quoi ? Un quadra qui s’est fait virer et qui n’a pas de quoi se payer ses bières ?

V oreillette : C’est comme ça que tu calmes le jeu ! ?


alExiaN  (20.05.2014 à 18:29)

Le preneur d’otages commença à détendre sa prise sur l’épaule de l’adolescente et à concentrer son attention sur Veronica.

V vx off : Parfait… Plus que quelques mètres et ce sera réglé.

-          Presque, je venais chercher mes clopes…

-          J’aurais dû deviner… cracha-t-elle en décalant imperceptiblement son centre de gravité vers l’arrière pour passer à l’action avec plus de vivacité.

-          Pourquoi ?

V vx off : C’est ça. Écoute-moi. Intéresse-toi à moi. Lâche-la… Elle ne te sert à rien.

V oreillette : Parfait, Blondie. Attire le encore un peu plus sur la droite.

-          Parce qu’avec tes dents jaunies et ton haleine de chacal, ça ne pouvait être que ça !

Elle avait touché la corde sensible. Le forcené abandonna son otage pour s’occuper de cet agent fédéral condescendant. L’adolescente tomba rudement sur le carrelage et courut à quatre pattes se réfugier vers les autres otages.

V vx off : Viens, approche…

L’arme toujours dans le poing droit, il s’avança sur Veronica pour la rudoyer. Au moment de lui assener un coup de crosse, Veronica lui bloqua le poing avec son  avant-bras droit.

V oreillette : Veronica, non !

Elle contraignit le bras de son assaillant à une rotation contre nature tout en le chargeant. Dans l’assaut, l’arme tomba au sol. Tout en continuant à le pousser vers le comptoir de caisse, Veronica talonna l’arme au loin.

V oreillette : Non ! Non ! Non ! Pas par là ! Ramène-le vers les vitres.

Elle s’efforça de ne pas écouter les vociférations de Barrows pour ne pas rater son intervention. Elle bloqua le corps du forcené contre le comptoir et tout en maintenant la torsion du bras, elle lui asséna un coup sur la tête.

V oreillette : Tu vas m’écouter, bon sang !

Elle y allait un peu fort comme si le rendre inconscient ferait taire les cris de Barrows dans son oreillette.

V oreillette : Nom de Dieu, Mars !

Le forcené menotté et gisant sur le comptoir, Veronica brancha son micro et mit fin à l’intervention.

-          Suspect à terre. Je fais sortir les otages. 


alExiaN  (21.05.2014 à 10:08)

-          Nom de Dieu, Mars ! Qu’est-ce qu’il t’a pris ! s’époumona Ryan.

Elle n’écouta pas. Elle conduisit professionnellement le forcené qu’elle venait d’appréhender avec beaucoup de chance, en évitant de penser aux minutes précédentes. Elle faisait son métier tant qu’elle le pouvait, tant qu’il ne lui avait pas officiellement repris ce droit. Elle en profitait. Elle savait que ça ne durerait pas. Il n’était jamais long à réagir. Jamais, quelle que soit la situation. C’est ce qui lui avait plu chez lui quand ils avaient commencé à bosser ensemble. A ce propos, le voilà. L’agent Ryan Barrows rangea son fusil dans le coffre tout en crachant sa colère. Quand il arriva à sa hauteur, le coléreux avait laissé place au sentencieux.

-          Ta plaque, annonça-t-il en tendant sa paume ouverte.

Veronica l’ignora et fila réconforter l’adolescente et le garçonnet. Sans un mot, Ryan invita ses subalternes à se substituer à l’agent Mars. Il n’en avait pas fini avec elle. Il se fichait qu’elle ait réussi à arrêter ce type sans tirer une seule balle. Il se contrefichait qu’elle ait agi ainsi pour les gosses. Il se moquait des raisons qui l’avaient poussée à agir ainsi. Elle n’avait pas à décider. Au boulot, il était là pour ça. Il comptait bien le lui rappeler. Les victimes étaient présentes ? Il n’en avait que faire.

-          Ton badge, répéta-t-il sans varier le ton d’un iota.

La réponse ne varia guère plus. Seule sa posture changea. Elle se redressa, murmura deux trois mots à l’oreille de Lauren et de Robbie et les confia à une collègue. Et elle osa enfin affronter son collègue (parce qu’à ce moment, ce n’était guère plus qu’un collègue, exit les nuits torrides d’amour qu’ils avaient partagées) du regard. N’importe quel agent, à cet instant précis, aurait été en proie au stress, au regret. Curieusement, elle était sereine. Lui n’était pas si sûr de l’issue de la joute. Elle était forte à ce jeu-là. Il continua de l’acculer verbalement. Elle finirait par céder.

-          Donne-moi ton badge, Veronica.

-          Ryan…

-          Non. 


alExiaN  (21.05.2014 à 20:23)

S’efforçant à rester calme, il lui fit comprendre que c’était le supérieur qui était en face d’elle et non son amant. Visiblement, Veronica ne le comprit pas. Elle s’évertuait à prendre la situation à la légère.

-          Tu sais que j’ai fait ce qu’il fallait… Tu ne vas pas bêtement…

-          Attention, Mars ne rajoute pas insulte envers un supérieur.

Veronica avait du mal à reconnaitre Ryan. Ok, elle avait agi comme un cow-boy mais elle avait eu raison. Ok, elle comprenait qu’il ait eu peur pour elle, mais elle ne s’était jamais laissé materner. Ça n’allait pas commencer maintenant. Elle croisa donc les bras sur sa poitrine pour signifier son refus.

-          Arrête ça. On ne parle pas d’une mouche que tu aurais dégommée avec brio à la maison !

-          Tsss…

-          Donne-moi ta plaque. Tu classeras des papiers deux-trois jours et on n’en reparlera plus.

Arborant son air « plutôt être jetée nue dans un nid de fourmis rouges », elle obéit et se concentra sur l’essentiel. Les gosses étaient sains et saufs. Sans arme, ni badge, Veronica s’éloigna. Ryan regarda Federal Blondie quitter le parking. Il était divisé. L’agent supérieur avait fait ce qu’il fallait. L’amant aurait aimé lui courir après, la prendre dans ses bras, la rassurer, lui dire qu’il était fier d’elle mais qu’il avait eu très peur. Il prit le volant de son SUV et ramena le coupable au Bureau pour interrogatoire. Ryan se promit de lui expliquer son geste dès leur retour à la maison. Ils avaient ça en commun : la vérité, toujours, quel qu’en soit le prix. 


alExiaN  (22.05.2014 à 18:47)

San Diego, vendredi 16 mai 2014, 9h57.

 

« Donne-moi ta plaque. Tu classeras des papiers deux-trois jours et on n’en reparlera plus. » Bien sûr… Comment avait-elle pu croire une seconde ce qu’il lui avait dit ? Elle l’avait cru parce qu’il l’avait déjà couverte auparavant ? Non. Elle lui avait obéi parce que c’était la procédure et parce qu’il était évident que n’importe quel agent, s’il tenait le bon discours, aurait récupéré son arme et sa plaque aussi vite qu’il les avait perdues. Oui mais voilà… Veronica n’était jamais rentrée dans aucun moule. Elle n’allait pas commencer au F.B.I. Une heure après les faits, elle se faisait remonter les bretelles par le directeur himself.

-          Comprenez-moi, agent Mars, je n’ai pas le choix. Déjà que nous fermons les yeux sur votre relation avec votre supérieur – l’agent Barrows, je ne peux pas laisser passer cet acte délibéré de désobéissance à un ordre.

Veronica restait de marbre assise sur dans son fauteuil. Habituellement, elle venait ici pour recevoir les éloges de son directeur et non pas pour se faire taper sur les doigts comme une lycéenne.

-          Au vue de vos excellents taux d’élucidation d’affaires, de vos compétences, je ne vous contrains qu’à une semaine de classement de dossiers et une séance chez le Docteur Evan Steele.

Sans aucune discrétion, Veronica soupira.

V vx off : Le tri de dossier, Ok. Mais pas le psy, pitié.

-          Veronica, vous n’avez pas le choix. Si vous voulez retrouver votre poste, ce sera le tri et le psy.

Elle semblait accuser le coup et ne bougeait pas.

-          Je ne vous retiens pas, Veronica. Enfin, si… J’espère vous retenir encore longtemps au sein de notre Maison mais là, j’ai à faire.

Mécaniquement, elle se leva et quitta le bureau du Directeur Willy Bale. En sortant, elle bouscula un homme au physique malingre chargé de quantité de dossiers. Comme un automate, elle s’éloigna. Toutefois, elle entendit les premiers mots du Directeur Bale pour le grand dégingandé.

-          Entrez, Docteur Steele. Le Directeur Kornell devrait bientôt nous rejoindre.

Ainsi, c’était lui le Docteur Evan Steele. C’était ce grand échalas qui allait décider de la suite de sa carrière. Elle n’avait jamais réussi à rentrer dans un moule. Elle ne voyait pas comment réussir à entrer dans celui du psycho-criminologue de l’unité… Même après quatre ans de service. Essayer de faire rentrer dans un moule un agent qui avant même d’être de la Maison démantèle un réseau d’influence et de corruption de grande ampleur en prenant une fausse identité... c’est mission impossible. Dans la cabine d’ascenseur, Veronica sourit aux boutons en se souvenant de sa première rencontre avec le monde fédéral. Elle n’était pas de la Maison à l’époque, mais elle avait fait grande impression sur le futur directeur Willy Bale.

 


alExiaN  (23.05.2014 à 17:43)

Une cafeteria, Modesto, 25 avril 2009.

-          Voilà le dossier Castle. Tout y est : les noms des différents chefs de secteur, leurs casseroles, les preuves de leurs implications dans plusieurs meurtres, leurs caisses noires.

-          Je peux jeter un œil, Lynne ? demanda timidement Willy Bale.

Willy Bale, agent fédéral promu chef de section quasiment dès son entrée dans la maison. Connu et reconnu pour son incorruptibilité. Ils s’étaient assurés de la véracité de cette réputation avant de prendre contact avec lui. Ils ne voulaient pas confier leur dossier à n’importe qui. Ils ne voulaient pas confier leur revanche à n’importe qui. Fidèle à sa réputation, il vérifiait la qualité de l’info avant de l’acheter.

-          Qu’est-ce que vous voulez en échange de ça, mademoiselle Cholls…finit-il par dire.

-          Si vous prenez le dossier, ce ne sera plus Lynne Cholls mais Mars. Veronica Mars. Et je ne veux rien en échange, répondit-elle en touillant son café noir.

-          On ne fait jamais les choses pour rien. Alors, mademoiselle ?

-          Vous ne pourrez jamais m’offrir ce que je veux… murmura-t-elle les yeux dans le vide.

Puis, elle ajouta en regardant l’agent fédéral dans les yeux.

-          Contentez-vous de faire exploser ce think-tank sans jamais mentionner mon nom ni ceux qui sont sur cette liste, dit-elle en tendant un post-it comportant six noms.

Willy Bale sourit en reconnaissant le type de post-it. Une licorne rose. Sa sœur avait les mêmes quand elle était adolescente. Elle en collait partout à la maison.

-          Keith Mars, Cindy Mac Kenzie, Wallace Fennell, Richard – Dick -  Casablancas, Eli Navarro et Leo D’Amato. Qui sont-ils ?

-          Ceux sans qui je n’aurai jamais réussi à vous offrir ces documents. Tous ont contribué à divers degrés dans la construction de ce dossier.

Elle aurait aimé avoir un nom de plus à écrire sur cette liste… Mais quelque part, il n’était pas oublié. Sans lui, elle n’aurait jamais eu le cran de s’attaquer à eux. Sans lui, elle avait eu une raison de s’attaquer à eux. Pour lui, elle avait gagné cette croisade.

-          Très bien, mademoiselle Mars. J’espère que nous serons amenés à nous revoir, conclut Willy Bale en emportant le dossier volumineux sur lequel était collé un post-it rose en forme de licorne.

Veronica regarda cet agent promis à un bel avenir partir avec les résultats de l’enquête de sa vie d’adolescente.

-          J’espère bien… fit-elle en tirant de sa besace un dossier de candidature à l’entrée au FBI de San Diego.


alExiaN  (26.05.2014 à 17:57)

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