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Nothing about Love you know

Série : Veronica Mars
Création : 11.12.2014 à 18h26
Auteur : Elodielodi 
Statut : Terminée

« Suite de "Love, I don't know" » Elodielodi 

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Note de l’auteur : Les flashbacks sont en italiques, le début et la fin d’un flashback sont signalés et en majuscules. Les dialogues sont en gras.
Vous trouverez parfois des passages en italiques qui correspondent soit à une note écrite (SMS …), soit à la conscience de Veronica quand c’est entre crochets.


Elodielodi  (11.12.2014 à 18:27)

Petit rappel ...

Cette seconde fic est la suite de « Love, I don’t know ». On s’introduit dans l’esprit de Veronica et on découvre un univers parallèle à l’université dans lequel Veronica évolue en compagnie de Lilly, Duncan, Dick et Mac, avec qui elle a partagé ses années lycée ; mais aussi Wallace et Logan découverts à Hearst. Son père toujours shérif et Lilly toujours en vie, Veronica n’est pas la jeune fille sombre et aussi forte que dans la série, et ne s’est pas non plus tournée vers l’investigation pour retrouver un meurtrier qui n’existe pas dans cette réalité. Mais sa curiosité naturelle lui a permis de se découvrir certaines capacités, et son charisme de s’attirer quelques ennuis… Folle amoureuse de Duncan, son premier grand et vrai amour, la rencontre de Logan a légèrement modifié les paramètres et fait balancer son cœur vers celui-ci (naturellement !). Mais la culpabilité pointe le bout de son nez, et bien qu’ayant l’envie de se laisser aller l’un avec l’autre, Logan et Veronica hésitent sur la suite à donner à leur relation. Dans les bras de Logan, elle lui demande : « Qu’est-ce qu’on doit faire ? »…


Elodielodi  (11.12.2014 à 18:28)

Cette question lui fait mal, je m’en veux presque de la lui avoir posée. Mais il le faut. J’ai des défauts je le sais, mais je suis loyale envers les gens qui m’entourent, même si ça ne sert pas mes intérêts. Il n’y a pas cinq minutes, j’étais la fille la plus heureuse du monde, et maintenant, j’ai juste envie d’enfouir ma tête dans un oreiller et hurler de toutes mes forces pour faire sortir ma peine. Il inspire profondément, ouvre la bouche pour me répondre, mais aucun son n’en sort. Mon cœur me fait mal, le voir souffrir m’est insupportable. Il prend une nouvelle inspiration.

 

Logan : Duncan pense que tu es la femme de sa vie…

 

Pas besoin de plus de mots. J’ai compris, il le sait. A croire que la loyauté fait partie de ses qualités à lui aussi. Ne serait-on pas en train de la payer le prix fort ? Je pose mes mains puis ma tête sur son torse. Je sens à la façon dont ses bras me serrent que c’est la dernière fois, une sorte « d’adieu » que son corps fait au mien. C’est dur …

 

Logan : Je suis plus qu’en retard pour mon cours d’économie… Je vais m’en aller maintenant petit Lynx…

 

Je ne bouge pas, lui non plus. Aucun de nous n’en a l’envie. Encore quelques minutes… Je relève la tête doucement, il en profite pour s’éloigner, lentement. Il récupère le bloc-note qu’il avait posé sur mon bureau. Le regard triste ancré dans le mien et le cœur lourd, il sort de ma chambre à reculons. Je ne bouge pas, je ne peux pas. La porte se referme.

Je suis toujours plantée là. Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, mais quand je regarde l’heure, il est 9h43... J’ai fait le piquet un certain temps … Je suis arrivée ici à 7h50…

Je peux encore aller au deuxième de la matinée, si je me bouge. Machinalement, je récupère ma besace et sors de la chambre. J’ai branché le pilote automatique. Rien ne semble capable de me tirer de mon apathie. Mon cerveau a arrêté de penser.

 

***

 

Mon téléphone vibre dans ma poche. Je ne réagis pas. [C’est peut-être lui !]. Je le sors frénétiquement … Oh… C’est Mac. Elle veut savoir à quelle heure on se retrouve à la cafeteria. Je me rends compte que je suis dans l’amphithéâtre du cours de droit, que je suis assise à la même place que d’habitude, que mes affaires sont sorties, que j’ai même pris le cours ! Sauf que je ne me rappelle pas avoir fait tout ça. [Pratique ! ] Je regarde l’heure de nouveau : 11h34. J’arrive dans dix minutes Mac. C’est précisément le texto que je lui envoie.

J’arrive à la cafeteria, elle m’attend avec un grand sourire. Quand elle voit ma tête, son sourire s’estompe.

 

Mac : Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Demande-t-elle affolée

Veronica : Rien de grave, rassure-toi. On peut manger à l’extérieur ? Je t’expliquerai…

Mac : D’accord, allons-y.

 

Elle me prend le bras, dans un sursaut d’espoir je me retourne, il n’est pas là. Déçue, je m’apprête à regarder de nouveau devant moi, mais il passe la porte. Mes pieds refusent de faire un pas de plus, ils s’arrêtent. Il m’a repérée presque immédiatement. On se regarde, Mac qui elle ne s’est pas arrêtée me tire sur le bras et m’entraîne dehors. Je ne le quitte pas des yeux tant qu’il est encore dans mon champ de vision, lui non plus.

 

***

 

On s’installe avec nos sandwiches sur la terrasse du Subway.

Mac : Tu veux m’en parler ?

Veronica : … Je l’ai choisi lui. Enfin, mon cœur l’a choisi, ce matin. J’ai passé mes vacances de Noël à essayer de me décider sur ce que je devais faire, mais c’est quand je l’ai vu, ce matin, que j’ai su. C’est lui…

Mac : Et ?

Veronica : Et lui comme moi porte Duncan dans son cœur. On ne veut pas lui faire de mal. Alors …

Mac : Alors vous allez vous abstenir…

 

J’acquiesce douloureusement.

 

Mac : … Veronica, je ne sais pas quoi te dire. Je suis désolée. Je vois bien que tu en souffres…

Veronica : Hum…

Mac : Je l’ai trouvé assis contre notre porte ce matin. Il avait l’air épuisé. Et avant même de me saluer ou de m’adresser quelques politesses de base : « Est-ce que tu vas bien, Mac ? » ou « Comment se sont passées tes vacances, Mac ?», il t’a réclamé. A peine j’avais ouvert qu’il est entré, bien décidé à t’attendre ici. Il m’a dit qu’il avait « besoin de te voir ». J’ai d’abord pensé qu’il avait quelque chose à te dire, puis je l’ai regardé un instant et c’était… Bizarre. C’était plutôt un besoin VISCERAL de te voir si tu veux mon avis ! J’étais en train de le mettre dehors pour aller en cours quand tu es arrivée. La suite… tu la connais…

Veronica : Hélas… Je soupire

Mac : Que vas – tu dire à Duncan ?

Veronica : Je n’y ai pas encore réfléchi.

Mac : Qui sait ? Peut-être que quand tu le verras, ton cœur battra plus fort encore que pour Logan !

Veronica : Ça serait tellement plus facile…

Mac : La vie n’est pas toujours obligée d’être compliquée.

Veronica : On verra…Comment se sont passées tes vacances ? Et le réveillon de Noël en … famille ?

Mac : Rassure-toi, tout va très bien pour moi. En fait, je me sens beaucoup mieux depuis que je sais qu’ils ne sont pas mes parents biologiques. Je pensais avoir un problème, quelque chose qui déraillait dans mon cerveau, mais non. Alors certes c’est… bizarre, mais je me sens mieux.

Veronica : J’en suis ravie.

 

Je lui souris, enfin ! Elle me raconte ses vacances, et c’est le cœur plus léger qu’en arrivant que je reprends les cours.

***


Elodielodi  (11.12.2014 à 19:32)

Après un après-midi studieux, je passe à la chambre pour me doucher avant d’aller au Java the Hut. Alors que je vais sortir pour m’y rendre, Duncan apparait sur le pas de la porte. Je me fige, j’arrête de respirer, mon cœur s’accélère, mon ventre se tord, mais rien à voir avec ce matin. J’aurais préféré ne pas le voir ce soir. Désolée de te dire Mac que mon cœur ne bat pas plus fort pour Duncan, ça non…

 

Duncan : Salut, je peux te voir une seconde ?

Veronica : Euh… Oui, entre. Dis-je en tentant de cacher mon trouble.

Duncan : Je ne serais pas long, je sais que tu commences bientôt le travail. Je voulais juste savoir si tu avais pris le temps de réfléchir à… à nous deux pendant les vacances.

 

Bien plus que tu ne le penses ! Ma situation amoureuse occupait toutes mes pensées et mon énergie ces derniers temps, et j’ai le sentiment qu’elle le fera pendant encore un moment… Son regard me perce de part en part, il me brûle. Pourtant, même si je discerne une lueur d’espoir, je constate qu’il s’est aussi préparé au pire.

 

Veronica : Oui… Duncan, j’ai cru pendant longtemps que tu étais celui qu’il me fallait, que tu étais l’homme de ma vie. Mais je n’y crois plus… Alors, je pense qu’il est inutile que je te fasse souffrir plus encore en te donnant des désillusions. On ferait mieux d’arrêter là…

 

Duncan déglutit péniblement. Il a baissé les yeux pour ne pas que je lise sa peine. Je le connais par cœur. Même en ce moment il me protège, il ne veut pas que je me sente plus mal que je ne le suis.

 

Duncan : Et tu penses que c’est Logan l’homme de ta vie ?

 

Entendre son prénom me retourne l’estomac. La question a été posée sans agressivité aucune. Il veut juste savoir. Il a besoin de comprendre pourquoi notre relation a échoué. Logan, l’homme de ma vie ? Je n’en sais rien. Je n’ai pas envie de savoir. J’ai juste envie de le voir…

 

Veronica : Je pense juste que si j’ai pu tomber sous son charme, c’est que tu ne l’étais pas, malheureusement. Je t’assure que j’ai vraiment espéré que tu le sois… Mais ça ne veut pas dire non plus qu’il l’est… Sache qu’il n’a rien fait pour me séduire [enfin … presque], je suis la seule à blâmer. Non pas que je l’ai cherché… c’est arrivé comme ça…

Duncan : C’est bon Veronica, dit-il doucement, je ne t’en veux pas. Moi aussi j’ai réfléchi et je te connais. J’ai la certitude que tu n’aurais jamais cherché à me faire du mal intentionnellement. Alors… Ça va… Je comprends…

 

Le fait qu’il soit calme, qu’il ne hurle pas me soulage. Je ne sais pas si j’aurais eu la force de gérer sa colère. Je suis sûre qu’il prend sur lui pour ne pas me mettre mal à l’aise. [Pourquoi mon cœur ne bat-il plus pour toi Duncan ? Franchement il faut être tarée pour laisser tomber un mec comme toi…]. Il s’avance vers moi, attrape mon visage entre ses mains, me regarde avec tendresse et tristesse et dépose un doux baiser sur mon front puis quitte silencieusement la pièce. Je reste une fois de plus plantée au milieu de cette chambre, mais je me sens un peu plus légère. La rupture avec Duncan a été moins difficile que je ne l’imaginais ; peut-être parce qu’inconsciemment, je m’étais préparée à cette éventualité.

En rentrant du Java the Hut, je vais directement me coucher après m’être débarbouillée. Je suis tellement épuisée que je sens que je sommeille déjà à peine ai-je remonté la couverture sur mes épaules.


***

 

J’ouvre les yeux un sourire aux lèvres, qui s’efface dès lors que je me rends compte que je suis dans mon lit. J’ai rêvé. De Logan. Un rêve où on déjeunait ensemble, on riait, on se taquinait. Où on était bien, tous les deux… Mon cerveau m’a laissé me reposer hier soir, mais je le sens, il va ruminer tout ça et toute la journée en plus…

Je soupire et m’extrais de mon lit. Je réveille Mac avant de monopoliser la salle de bain. La douche a toujours eu ce pouvoir sur moi, celui de m’éclaircir les idées.
Je viens d’en avoir une. Quel meilleur moyen pour ne pas penser que d’occuper à temps plein son esprit ? La voilà la solution ! Mr Landry, mon prof de criminologie, me dit toujours que je ne suis pas à 100% de mes capacités. Eh bien il va voir ce que ça donne. C’est sur cette résolution que je sors de la salle de bain, l’air déterminé, ce qui n’échappe pas à Mac.

 

Mac : Tu comptes partir en guerre ? Ou exterminer ce groupe de deuxièmes années qui met la musique à fond jusqu’à deux heures du mat’ ?

Veronica : J’ai décidé de ne plus penser et de mettre tout ce temps gaspillé au service de mes études.

Mac : Bien !

Veronica : A tout à l’heure.


Elodielodi  (12.12.2014 à 20:11)

Je me dirige vers l’amphi de criminologie, sûre de moi. J’accélère le pas pour éviter de tomber sur lui, de peur de perdre ma belle assurance toute fragile de minutes en minutes. Aller, on ressort la carapace et on enfouit Logan tout au fond. J’y suis déjà arrivée, je dois pouvoir réitérer !

Le cours commence, je m’investis à fond. Les cours de Mr Landry sont vraiment intéressants, ils passent tellement vite, ils me captivent rapidement. On doit disserter sur le meurtre parfait pour la semaine prochaine. Facile, j’ai déjà résolu cette enquête. Oh pas en vrai bien sûr, avec papa. C’est la dernière fois que nous avons joué d’ailleurs, mais ça m’a pris pas loin de deux mois pour trouver la solution. Mon devoir est déjà tout trouvé ! Il faudra que je pense à remercier le shérif pour ça.

Je retrouve Lilly à la cafeteria.

 

Lilly : Où sont les autres ?

Veronica : Encore en cours. Ils terminent dans un petit quart d’heure.

Lilly : Bien, ça nous laisse un peu de temps entre filles. Comment tu vas ?

Veronica : Comme si on m’avait roulé dessus avec un camion… Trois fois…

Lilly : Duncan n’est pas en grande forme non plus. Mais je dois avouer que je suis étonnée. J’aurais cru qu’il passerait ses journées à pleurer, enfermé dans sa chambre, mais il n’en est rien. Oh, je ne dirais pas qu’il va bien, mais…

Veronica : … il s’y était préparé. C’est pour ça qu’il tient le coup. Tant mieux.

Lilly : Et tu vas m’expliquer ce qu’il s’est passé maintenant ?

Veronica : Est-ce que tu y tiens vraiment ?

Lilly : Bien sûr. Mais j’ai déjà ma petite idée. Tu veux que je te l’expose ? Et tu me dis si je me trompe.

Veronica : Si ça peut te faire plaisir. Dis-je distraite.

Lilly : Alors ! Selon moi, jusqu’à la rentrée de septembre, tu n’avais d’yeux que pour Duncan. Puis plus on a avancé dans le temps, plus tes yeux se sont tournés vers Logan, suivis de près par ton cœur. Tu n’étais plus sûre de ton amour pour mon frère, vous avez décidé de faire une pause, et hier tu as décidé de mettre fin à votre idylle. Ma question est : Qu’y a-t-il entre Logan et toi ? Débite-t-elle mélodieusement. Face à mon air hébété, elle éclate de rire. Ça fait du bien d’entendre son rire, je m’en réjouis.

Lilly : Quoi ? Je sais que j’ai tout bon, je te connais par cœur. Mais tu ne veux pas répondre à ma question ?

Veronica : Euh, c’est plutôt bien résumé. Et pour te répondre, il n’y a rien. Rien du tout. Ma voix s’est brisée, je baisse les yeux vers mon plateau.

Lilly : Tu sais qui je connais bien aussi ? Logan ! Et ça m’étonnerait qu’il n’y ait « rien » bien longtemps. Rassure-moi, tu as vu comme il te regarde ? Je ne l’ai jamais vu avec ces yeux-là, tu es la seule à qui il les adresse.

Veronica : Il n’y aura jamais rien. Duncan est trop important pour lui, et pour moi aussi…

Lilly : Duncan s’en remettra ! Ce n’est qu’une question de temps. S’exaspère-t-elle.

 

[Pas de faux espoirs !], oui mais ce qu’elle dit me rassure. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres.


Veronica : Moi aussi j’ai une question. Je penche la tête avec un sourire mutin. Qui est le prince charmant que tu refuses de nous présenter ?

Lilly : C’est un secret… Un super secret !!! Dit-elle comme un enfant. Elle est radieuse. Patience, je compte te mettre au courant très bientôt. Mais là…voilà Mac. Hé, Mac ! Dit-elle en lui faisant de grands signes.

Mac : Oh mais est-ce un sourire que je vois sur ce visage ? Lâche-t-elle en pointant ma figure.

Lilly : Il en a tout l’air ! Elles se tapent dans la main. Je crois qu’elles se sont vues pour parler de mon cas. Les coquines… Je les aime.

 

Duncan et Dick arrivent eux aussi. Mac lève la main pour leur signaler notre présence, mais Duncan s’assoit à une autre table. Dick un peu surpris l’accompagne. Mac baisse le bras doucement. Il souffre, c’est de ma faute... Je culpabilise.

 

Lilly : Ça lui passera. C’est trop frais là, mais ça lui passera.

 

Mes yeux ne se détachent pas de la porte alors que je donne le change avec les filles. Je l’attends. Puis Logan apparaît et mon cœur s’arrête. Il scrute la salle, il voit d’abord les garçons, puis fronce un sourcil avant de reprendre sa recherche. Il me cherche ! En effet, nos regards s’accrochent, il sourit timidement. Je respire à nouveau. J’ai l’impression de revivre, je lui souris franchement. Il prend son plateau, s’arrête à la table de Duncan, me regarde à nouveau avec un rictus et s’installe. Lui aussi est gêné par cette situation. Savoir qu’il est dans la même pièce que moi allège mon cœur, je me sens mieux. [On n’avait pas dit « Logan tout au fond » ?]. Je dois arrêter de flancher à chacun de ses sourires ou de ses regards. On se lève, je ne résiste pas, je lance un dernier regard dans sa direction, mais je ne fais que le surprendre alors qu’il m’observait. Ca le fait rougir. Qu’il est beau…

 

***


Elodielodi  (15.12.2014 à 18:09)

Veronica : Tu vas te décider à me dire ce qu'on fabrique ici ?

Lilly : Chuuuuut. Tu vas nous faire repérer !

Veronica : Il n'y a personne ici, et puis qu'est-ce que tu as encore manigancé ?

Lilly : Une surprise pour toi. T'as le moral dans les baskets en ce moment alors je ne fais que mon devoir de meilleure amie : te remettre d'aplomb !

Veronica : Hummm ... Pourquoi j'ai l'impression que tu as monté tout un plan machiavélique pour remporter cette mission?

Lilly : Tu vois toujours le mal partout Veronica… Dis-toi juste qu'après ça, tu me remercieras d'avoir réveillé tes zygomatiques !

Veronica : Arrête de bouger, tu prends toute la place !

Lilly : J'avais un cintre planté dans le dos !

Veronica : ça n'arriverait pas si nous n'étions pas enfermées dans un minuscule placard !

Lilly : Oh la la ! Mais c'est pire que ce que je pensais ! Qui êtes-vous ? Rendez-moi ma Veronica, rigolote et toujours prête à me suivre, quoi qu'il arrive malgré un père shérif !!

 

Je lui fais une grimace. Elle sourit malicieusement en observant à l'extérieur par la fente entre les portes.

 

Veronica : Aie, tu m'écrases le sein avec ton coude !

Lilly : Pour ce qu'il y a à écraser… A-t-elle oublié à quel point je suis susceptible en ce moment ? Non. Elle sourit. Oh ça va, je te taquine. Tu le sais que tu es parfaite telle que tu es. Pas autant que moi c'est clair mais ... Oh chut chut chut, le voilà qui arrive…

 

On s'organise le plus discrètement possible pour pouvoir voir la scène toutes les deux. La victime rentre dans sa chambre et remarque une assiette de cookies sur le lit de son colocataire. Après avoir jeté quelques œillades aux alentours, elle se décide à en prendre un qu'elle avale goulûment et à toute vitesse. Soudain, elle devient toute rouge, elle a du mal à respirer, lâche quelques jurons et remue frénétiquement les mains autour de son visage pour se faire de l'air. Elle tourne ensuite comme un lion en cage et tombe sur le Saint Graal : une bouteille d'eau qu'elle descend d'une traite. Nouvelle grimace, tout aussi hilarante que la première. Elle tousse, râle, se retient de vomir en posant la main sur la bouche. Elle court vers la salle de bain et reçoit tout le contenu du seau qui était perché en haut de la porte n'attendant que d'être ouverte. Elle ne bouge plus, probablement à cause de la douche d'eau glacée qu'elle vient de prendre.

Je contiens tant bien que mal mon rire en plaquant ma main bien fort sur ma bouche. Je tourne les yeux vers Lilly. Même position. Même lueur dans les yeux. Une envie de faire exploser le rire qui nous chatouille gorge. Un petit son s'échappe à travers la main. Et là, c'est le drame… Nos yeux s'arrondissent avant de reporter notre attention sur l'intérieur de la chambre.

Notre martyr tourne la tête dans tous les sens. Mince, il m'a entendue... Il cherche dans la salle de bain, sous les lits.... Il n'y a pas cinquante cachettes dans cette pièce. Je regarde Lilly, confuse d'avoir fait foirer son super plan remonte moral. Elle a du mal à contenir son rire. Les portes du placard s'ouvrent brusquement, la victime fait un pas en arrière, tout de même surprise de trouver quelqu'un dans son placard. Son regard se noircit.

 

X : Vous ....

 

Impossible de se retenir plus longtemps. On éclate de rire en sortant de notre cachette. Et à chaque fois que je croise le regard de Lilly ou de sa victime, je repars de plus belle dans ma frénésie. Il nous faut une bonne dizaine de minutes pour pouvoir réussir à articuler deux mots. J'essuie les larmes qui me brouillent la vue.

 

Veronica : Mission achevée avec succès mademoiselle Kane !

Lilly : A votre service mademoiselle Mars ! On échange un sourire complice. Ce que je l'adore... Elle a raison, il n'y a qu'elle qui sache me redonner le sourire... Enfin, qu’Elle et Lui…

X : Vous pourriez peut-être m'expliquer maintenant. Dit-il en se séchant les cheveux avec la serviette qu'il a été cherché alors qu'on se roulait par terre. Je contiens le nouveau fou rire qui menace.

Veronica : Tu viens de contribuer à mon bonheur !

X : Heureux de le savoir ... Mais j'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances. La prochaine fois mettez-moi dans le coup, qu'on s'acharne sur quelqu'un qui le mérite vraiment !

Lilly : Oui mais ça aurait été beaucoup moins drôle sur quelqu'un d'autre ! Et puis, tu n'avais pas encore subi le rituel de passage pour intégrer notre petit groupe !

Veronica : Il y a un rituel de passage ? Depuis quand ? Murmuré-je à Lilly presque discrètement.

Lilly : Chuut, tu vas tout faire foirer...

X : Je vous ai entendu ! On rigole, et même Wallace se déride un peu. Mais c'est quoi ça ? Et il y avait quoi là-dedans ?

Lilly : Cookies au piment de Cayenne, bouteille d'eau au vinaigre blanc, et seau d'eau et de glace. Le tout préparé par mes soins… Je lui mime une révérence, elle m'envoie un clin d'œil.

Wallace : Pffff j'aurais trouvé des idées bien plus drôles si vous n'aviez pas fait de moi votre victime ... Bougonne-t-il.

Lilly : Promis, la prochaine c'est toi le chef d'orchestre !

Veronica : Tu vas laisser quelqu'un diriger les opérations à ta place ?

Lilly : Chuut, laisse-le y croire… Me chuchote-t-elle.

Wallace : J'ai entendu ça aussi !

 

On rit encore. Que ça fait du bien…

***


Elodielodi  (16.12.2014 à 18:46)

J’ai passé le reste de la semaine dernière à être assidue et attentive en cours, ponctuelle et dévouée au travail, concentrée et productive dans l’écriture de ma dissertation sur le meurtre parfait pendant mon temps libre. Ça a marché : peu de temps pour penser. Alors je réitère cette semaine. Les garçons ne mangent plus avec nous le midi, on ne se retrouve plus le soir… On ne voulait blesser personne avec cette histoire mais au final Duncan souffre, Il souffre, Je souffre, et notre petit groupe s’est scindé en deux. Bref, tout ce qu’on voulait éviter est arrivé. Alors à quoi bon résister ? [Arrête ça tout de suite, c’est ce qu’il fallait faire.] C’est vrai … Mais c’est dur … Le pire, c’est que j’ai l’impression qu’il me fuit aussi maintenant. Je le croise de moins en moins, je ne l'ai même pas vu aujourd’hui, c’est frustrant. J’ai peut-être fait quelque chose de mal, qu’il n’a pas apprécié... Il me manque… [Allez, reprends-toi ! Va bosser].

Il y a du monde cet après-midi. Je viens de finir de servir un groupe de dix personnes qu’un autre s’installe. Ça n’arrête pas. Je passe derrière le bar pour faire un peu de vaisselle. Wendy m’appelle.

 

Wendy : Il y a un beau jeune homme qui te demande à l’accueil. Je me penche en arrière pour tenter de l’apercevoir. Je le vois…

Veronica : Je prends ma pause. A tout de suite.

 

Je me sèche les mains en me dirigeant vers lui, il me tourne le dos. Plus j’avance, plus mon pas se presse, comme s’il allait partir avant que j'ai le temps de l’atteindre. Que fait-il là ? Je souris, peu importe ce qu’il fait là, je suis heureuse de le voir.

 

Veronica : Déjà l’heure de la bière ? Il n’est pourtant que 15h !
Il se retourne sur le champ, mais le visage qu’il m’offre n’est pas celui que j’attendais. Je perds mon assurance.

Logan : Je ne fais que passer en fait. J’ai besoin de te parler. On s’écarte du passage et il reprend. J’avais prévu dans ma tête tout un petit discours à te sortir le plus froidement possible… mais tu viens de m’en dissuader. Avoue-t-il un faible sourire aux lèvres. Il enfonce les mains dans ses poches, inspire profondément et ancre son regard dans le mien. Je ne peux pas continuer comme ça… Alors je venais te prévenir qu’à partir de maintenant, j’éviterai au maximum de croiser ton chemin… Face à ma mine déconfite, il s’explique. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais c’est ce que j’ai essayé de faire cette semaine…

Veronica : J’ai remarqué. Lâché-je froidement, en le coupant. Il reprend en détournant le regard.

Logan : Ne pense pas que tu aies mal agi... Je passe mon temps à surfer, et je prends même plaisir à aller en cours, juste pour ne pas penser ou me mettre à te chercher partout... Bienvenue au club. Quand je te croise, je suis … enchanté… tu n’imagines pas à quel point, mais après … c’est encore plus dur de me concentrer sur autre chose. Alors je pense limiter ces rencontres au strict minimum, le temps qu’on puisse tous les deux … il quitte mon regard pour baisser la tête et souffler : passer à autre chose…

 

Cette annonce me fait l’effet d’une douche froide. Beau discours, il m’a bien embobiné pour me balancer cette phrase : « Passer à autre chose. » Moi j’en suis encore à essayer de ne pas rougir quand il me regarde, d’atténuer mes réactions quand je le vois, de retenir mes pulsions quand il est prêt de moi et lui ? Il est prêt à passer à autre chose ? En manque de sexe ? Comment peut-il être prêt alors que j’étais persuadée il y a encore quelques jours qu’il voulait que je sois avec lui ? Ou alors je ne sais pas, c’est peut-être plus facile d’être un mec ! Je suis en colère. Non, je suis déçue. Non, je suis triste. Les trois en fait ! Il faut que j’enchaîne, comme si ça ne m’atteignais pas.

 

Veronica : Ma pause est terminée. On se verra quand on se verra alors ! Bonne journée.

 

[Ne te retourne pas, reprends ton poste, comme s’il n’était jamais venu.] Je ne tiens pas deux secondes, je jette un coup d’œil vers l’entrée, il est parti… Je termine la vaisselle en ne cassant qu’un verre.

 

***

 

La nuit a été difficile. Le réveil aussi. Mac me propose d’aller petit-déjeuner ensemble, je refuse, je n’ai pas faim. Je suis dégoûtée. Je ne suis qu’une idiote. Je me suis attachée, je suis tombée amoureuse d’un Don Juan. Il n’avait même pas caché qu’il en était un ! Et moi j’ai cru qu’il était différent avec moi, j’en étais persuadée… Comment ai-je pu être aussi naïve ? Il a juste essayé de me mettre dans son lit, comme toutes les autres bimbos… J’étais le niveau au-dessus : la petite amie de son meilleur ami. Quoi de plus inaccessible ? Alors il devait la jouer plus fine qu’avec ses pimbêches habituelles. Je lui ai offert la plus belle partie de chasse qu’il pouvait espérer… Ravie qu’il ait perdu…

Matinée criminologie, rien de tel pour me mettre de meilleure humeur. A la fin du cours, le professeur rend les copies sur le meurtre parfait. Alors que chaque étudiant a récupéré sa copie, je lève la main.

 

Veronica : Monsieur, il me semble que vous m’ayez oubliée.

Professeur Landry: Non Mademoiselle Mars. Pour tous les étudiants. J'ai pu constater que beaucoup d'entre vous aimeraient faire disparaître leur frère ou sœur, leur petit-ami, leurs parents, même leur prof de criminologie. Courageux ceux-là, ils s'attaquent à un maître en la matière ! Mais parmi tous vos essais, un seul meurtre était parfait. Vous trouverez la dissertation gagnante ici. Dit-il en plaçant la copie entre un aimant et le tableau. Puis se rapprochant de moi. Félicitations Veronica. Qu'envisagez-vous pour votre avenir?

 

Je suis abasourdie. Non pas que je doutais de ma copie, mais je suis la seule à avoir réussi l'exercice, ça me surprend. Des étudiants sont déjà en train d'étudier ma copie. Je suis gênée. Je n'ai pas l'habitude d'être mise en avant de la sorte.

 

Veronica : Euh à vrai dire je ne sais pas encore. C'est encore un peu flou. Détective privé ? Avocate ?

Professeur Landry : Vous pouvez vous permettre d'être plus ambitieuse encore. Vous maîtrisez des compétences rares, que même certains professionnels n'acquièrent pas avec l'expérience. Pensez-y !

 

Eh bien, il y en a un qui aurait été ravi d'entendre ces louanges ! Louanges que je lui dois d'ailleurs. Il faut rendre à César ce qui est à César. Un petit gloussement m'échappe. Ça le ferait sourire que je le compare à un empereur sanguinaire...
Alors que je remonte les quelques marches qui me séparent de la sortie, je découvre Mac qui m'attend à la porte pour aller déjeuner.

Mac : Alors comme ça tu es une perle rare ?

Veronica : Quoi ? Tu en doutais ?

On rit. Elle me demande comment je vais, ma bonne humeur se dissipe. Je lui explique mon entrevue avec Logan et tout le bien que j'en pense. Elle ne dit rien. Elle réfléchit. Puis lance un autre sujet le plus innocemment du monde.

 

***


Elodielodi  (17.12.2014 à 23:20)

Alors que j'essaye de m'intéresser au cours de droit privé, une secrétaire pénètre dans l'amphithéâtre et demande au professeur la permission de l'interrompre.

 

Secrétaire : Mademoiselle Veronica Mars. Vous êtes convoquée chez le doyen. Tout de suite. Veuillez me suivre.

 

Surprise, je range rapidement mes affaires et la rejoins dans le couloir. Seul le bruit de ses talons résonne dans ma tête. Je me demande bien ce qu'il me veut ...

Dans le bureau, je découvre que le doyen est accompagné du professeur Landry et de son assistant Tim.

 

Doyen : Installez-vous s'il vous plaît. Je m'exécute en silence. Mademoiselle Mars, ceci est-il bien votre devoir ? Je saisis la copie qu'il me rend. Je reconnais mon écriture.

Veronica : Oui, dis-je l'air sceptique.

Professeur Landry : Veronica, as-tu plagié ce devoir ? [Quoi ?]

Veronica : Non ! Bien sûr que non !

Professeur Landry : Nous sommes équipés d'un logiciel de reconnaissance des plagiats, et celui-ci nous indique que tu as copié 90% de ton essai sur un étudiant de troisième année à Stanford.

Veronica : Mais c'est complètement faux !

Doyen : Le logiciel ne peut pas se tromper...

Professeur Landry : ... Et Tim ici présent a lancé l'analyse deux fois. Il a même téléphoné à l'université pour joindre ledit étudiant et son professeur.

Veronica : Ecoutez, je suis sûre qu'il y a une explication. Laissez-moi juste un peu de temps pour comprendre ce qu'il se passe. J’hallucine complètement.

Doyen : Dois-je vous rappeler que vous risquez l'exclusion du cursus de criminologie ?

Veronica : Laissez-moi trois jours. Trois jours pour vous prouver que c’est bien moi qui ai rédigé ce devoir. S'il vous plait.

 

Le doyen et le professeur échangent un regard.


Doyen : Très bien. Apportez-moi la preuve que vous n'avez pas triché et vous pourrez poursuivre vos études ici.

Veronica : Puis-je récupérer ma copie ?

Doyen : Oui, nous en avons déjà fait une copie.

 

Je me lève, les salue et sors rapidement du bureau. Je suis en colère. Mon cerveau est en ébullition. Je sais que j'ai juste à aller voir papa et lui montrer ma copie, pour qu'il confirme que cette dissertation n'a pu être rédigée que par moi… ou lui. Mais comment un logiciel peut-il m'accuser d'avoir copié ce que j'ai tapé moi-même ? Qui sont cet étudiant et son professeur à Stanford qui m’incriminent ?


Première chose à faire, trouver Mac. Je suis sûre qu'elle sait comment fonctionne un tel logiciel, elle pourra m'en dire plus.

 

***


Elodielodi  (18.12.2014 à 18:50)

J'ai rangé et nettoyé la chambre de fond en comble pour me calmer en attendant Mac. On toque.


Duncan : Salut. Il sourit. Probablement à cause de la tête que je tire. Tu as l’air surprise.

Veronica : Eh bien c’est-à-dire que je ne m’attendais pas à te trouver sur le pas de ma porte, tu as plutôt eu tendance à m’éviter ces deux dernières semaines. Entre.

Duncan : Oui c’est vrai, j’avais besoin de mettre un peu de distance entre nous, pour me faciliter un peu la tâche. Tiens, j’ai déjà entendu un discours similaire. Ton ami ne s’appellerait-il pas Logan ? Mais j’en ai assez. Nous ne sommes plus des gamins. Ce sera difficile quoi qu’il en soit, et je n’ai pas envie de t’exclure de ma vie, même si tu ne partages plus mon intimité. Alors je propose qu’on reprenne nos habitudes : repas tous ensemble, soirées, sorties plage … Et puis il n’y a pas que toi qui me manque, c’est toute la dynamique de notre groupe !

 

Je suis touchée. Je suis émue. Certes la blessure que je lui ai infligée n’est pas encore guérie mais il est capable de la surmonter pour nous, pour eux. Il préfère m’avoir en amie plutôt que de ne pas m’avoir du tout. Il préfère souffrir un peu plus longtemps pourvu qu’on puisse encore tous profiter de nos amitiés.

 

Veronica : Je ne veux pas te sortir de ma vie non plus. Mais je ne veux pas t’imposer ma présence si c’est trop douloureux.

Duncan : Ton absence est bien plus insupportable. Et puis le temps effacera ma peine, c’est ce qu’on dit, non ?

Veronica : C’est ce qu’on dit. J’aimerais y croire aussi…

Duncan : Je ne veux pas que tu te sentes gênée ou coupable de quoi que ce soit. C’est la vie ! On est jeune, on en verra d’autres !

Veronica : Je ne savais pas que tu prenais la vie avec autant de philosophie. Dis-je en souriant.

Duncan : L’université existe pour ouvrir nos esprits ! Je glousse, il a bien mûri. Je veux juste retrouver la Veronica d’avant, pleine de joie, taquine et vive d’esprit. Et pas celle qui est triste, gênée, mal à l’aise. Ce n’est pas toi ça…

Veronica : Ça devrait pouvoir se faire. Dis-je dans un sourire convainquant.

Duncan : Bien… Sinon … Au risque de paraître jaloux - mais ce n’est pas le cas du tout ! – c’est qui ce type qui mange avec vous de temps en temps ? J’éclate de rire. Bien sûr qu’il est jaloux.

Veronica : Lui ? C’est Wallace. Tu te souviens du basketteur qui se faisait voler ses chaussures la veille de la rentrée ? Eh bien c’est lui. Et pour le rassurer, j’ajoute : Je crois qu’il aime bien Lilly. Ça marche, il se détend instantanément. Je souris.

Duncan : Ok … Il détaille la pièce un instant. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé pour que tu fasses le ménage à fond ? Il me connait bien…

Veronica : Oh çà… J’ai été accusée de plagiat…

 

Face à son air étonné, je lui raconte toute l’histoire.

 

Duncan : J’espère que tu auras le fin mot de l’histoire. Je te laisse, j’ai rendez-vous à la confrérie. On prépare la soirée du jour du désespoir (veille de la saint valentin), il sourit avant d’ajouter, je compte sur toi pour venir ! Je ris.

Veronica : Le jour du désespoir ? Il y a un message là dessous ? Je souris alors qu'il s'éloigne. Et Duncan … Merci.

 

Merci de ne pas m’en vouloir, merci de me pardonner, merci de ne pas m’exclure, merci d’être aussi protecteur, merci d’être toi… Mais je n’ai pas besoin de préciser. Il a compris le poids de ce merci. Il m’adresse un clin d’œil puis s’en va. J’ai un grand sourire aux lèvres quand Mac arrive.

 

Mac : Whaou ! Tu as rencontré Mary Poppins ? C'est elle qui est venue remettre de l'ordre ? Elle est encore là ? J'aimerais lui parler ...

Veronica : Arrête ça ! Dis-je faussement agacée. J'avais besoin d'un exutoire. Je suis très en colère! Ajouté-je en grognant presque.

Mac : Tu ne souriais pas il y a trente secondes ?

Veronica : Si, Duncan est venu enterrer la hache de guerre, notre petit groupe va pouvoir reprendre son cours !

Mac : Alors pourquoi un exutoire ? Logan ?

Veronica : Même pas ! Je suis accusée de plagiat pour ma dissertation sur le meurtre parfait.

Mac : Quoi ? Celle pour laquelle tu t'es arrêtée de vivre pendant une semaine ? Celle dont tu m'as expliqué chaque détail avant de les écrire ? C’était même particulièrement flippant…

Veronica : Celle-là même.

Mac : Comment ?

Veronica : C'est justement ce que je veux savoir. Et j'espère que tu pourras m'aider.

 

Je lui explique pour le logiciel et l'étudiant de Stanford qui confirme les faits.

 

Veronica : Comment ce logiciel a-t-il pu m'accuser ?

 

Mac allume son PC en m'expliquant le fonctionnement du logiciel.

 

Veronica : Donc ma dissert’ s'est retrouvée sur le net, postée d'un autre endroit, par quelqu'un d'autre ?

Mac : C'est ça. On va essayer d'avoir plus de détails. Après quelques manipulations, elle accède au logiciel.

Veronica : Ces logiciels ne sont-ils pas sécurisés ?

Mac : Si, mais un soir alors que tu étais au travail je m'ennuyais, alors j'ai craqué la base de données de la fac. J'ai tout gardé !

Veronica : Une vraie hackeuse. Tu sais que c'est puni par la loi ?

Mac : Oui mais c'est tellement amusant. En lançant l'analyse après avoir scanné mon travail : Ah, voilà. Donc en effet, ton travail aurait été plagié à 90% sur un devoir situé sur le serveur sécurisé de Stanford d'un certain ... Jason Majorino. Il l'aurait écrit l'an passé d'après la date de mise en ligne.

Veronica : Impossible ... Sur un site sécurisé tu dis ? Ça veut dire qu'avec un simple moteur de recherches je n'y ai pas accès. Il faut un identifiant et un mot de passe, non ?

Mac : C'est ça. Sauf si tu craques la banque de données de Stanford…

Veronica : Chose que je ne sais absolument pas faire.

Mac : Je confirme. En jonglant entre les différents onglets et fenêtres : L'adresse mail avec laquelle cet essai a été publié est [email protected]

Veronica : Très original ! En posant mon ordinateur sur mes genoux. Alors, que pense Private Eyes de Jason Majorino ? … Tiens ! C’est bizarre. Il n’en pense rien ! Jamais vu ça …

Mac : Je vais essayer de retrouver quand exactement il a mis cet essai en ligne.

Veronica : Ok. Merci Mac. Tu es géniale. Appelle-moi quand tu as des nouvelles. Je vais essayer de joindre ce Jason Majorino et je passe au commissariat. Peut-être que mon père aura une idée. Et accessoirement il pourra prouver mon innocence !

Mac : Ça marche. À tout à l'heure.

 

***


Elodielodi  (18.12.2014 à 23:42)

Heureusement que j'ai Mac. Quelle aide précieuse elle vient de me fournir! Trouver des preuves en trois jours, j'ai peut-être été un peu ambitieuse... Je gare ma voiture et me dirige vers le bureau de mon père.

 

Agent : Hé, mademoiselle. Me hèle l'agent à l'accueil.

Veronica : Bonjour ... Je lis son badge... Léo. Je suis Veronica, la fille du shérif Mars. Il est là ? Dis-je en pointant du doigt la porte de son bureau.

Léo : Oh, je savais que le shérif avait une fille mais il nous avait caché qu'elle était aussi charmante. Je rougis. Vous n'êtes pas mal non plus ! Il est là oui, mais il prend une déposition. Ça ne devrait plus être long.

Veronica : D'accord, merci. Vous êtes nouveau Léo ? C'est la première fois que je vous vois.

Léo : Oui votre père m'a offert ce poste il y a deux semaines.

Veronica : Enchantée de faire votre connaissance alors.

Léo : Tout le plaisir est pour moi. On pourrait peut-être se tutoyer, non ? On risque d’être amenés à se revoir… Souvent j’espère ! Ben voyons …

Veronica : Si tu veux Leo. Je lui fais un petit clin d’œil.

 

J'ai toujours trouvé que les jeunes hommes du type méditerranéen avaient un charme fou. Léo n'échappe pas à la règle. Ses yeux me dévorent. Il doit être d'origine italienne, séducteur dans l'âme ! La porte du bureau s'ouvre sur mon père, il accompagne la vieille dame qui vient de porter plainte jusqu'à la sortie. Puis il se tourne vers moi.

 

Keith : Ma chérie ! Il m'embrasse et me prend dans ses bras.

Veronica : Papa, pas en public !! Grogne-je

Keith : Qu’est- ce qui t'amène ? Tu connais Léo ? Demande-t-il en le désignant du doigt.

Veronica : J'ai froidement assassiné l'homme qui m'a brisé le cœur, je l'ai découpé en morceaux avant de les balancer dans l'océan. Jusque-là tout allait bien mais un surfeur vient de retrouver un bras, alors je suis venue me rendre avant que ça tourne mal. Et oui j'ai fait la connaissance de Léo.

Keith : Tu as bien fait. On va te régler ton compte. Il est sympa hein ?

Veronica : Je suis bonne pour la perpétuité. Oui très !

 

Léo, témoin de cet échange pour le moins étrange quand on ne s'appelle pas Mars, fronce les sourcils. Je rajoute.

 

Veronica : J’avoue, je n'ai tué personne. Je suis accusée d'un crime bien plus grave. J'inspire un grand coup avant de poursuivre avec une voix grave. Je suis accusée de plagiat… Mais je suis innocente !

Keith arque un sourcil.
Keith : Viens dans mon bureau et explique-moi tout ça.

 

Je fais un petit signe de tête à l'intention de Léo puis obéit à mon père.

La porte fermée, je lui explique tout de A à Z. De la rédaction de mon essai en me basant sur nos jeux quand j'étais plus jeune, en passant par les félicitations du prof, par l'entrevue avec le doyen, et par les découvertes de Mac. Il prend mon devoir, y jette un œil rapidement puis s'exclame.

 

Keith : Ah ça c'est sûr que ça ne peut pas être quelqu'un d'autre que toi qui a écrit ça ! Ce ne sont que des choses qui sont sorties de mon esprit tordu. Lâche-t-il avec une voix de cartoon en faisant gigoter ses doigts autour de ses tempes. Mais j'ai bien peur que téléphoner au doyen ne suffise pas. J'ai beau être le shérif, je suis avant tout ton père. Et ce n'est pas parce que « Papa » dit que ce n'est pas vrai que le doyen laissera tomber. Il faut trouver autre chose. Tu as appelé cet étudiant à Stanford ?

Veronica : Non pas encore. Je vais le faire maintenant.

Keith : Tu peux te mettre en salle d'interrogatoire. Je dois recevoir quelqu'un ici.

Veronica : D'accord. Mais avant laisse-moi regarder quelque chose sur ton PC.

 

J'ouvre une page web, cherche le numéro du secrétariat de Stanford et le nom du professeur de criminologie. Chose faite, je rejoins la petite salle pour téléphoner. Je prends une grande inspiration et prépare ma voix d’étudiante assistante en criminologie sûre d’elle. Après tout si Tim a réussi à joindre quelqu'un avec ce titre, je devrais moi aussi pouvoir y arriver !

 

Veronica : Bonjour, je suis l'assistante du professeur Landry à Hearst. Puis-je joindre le professeur Bell ?

Secrétaire : Un instant.

 

Je patiente avec la musique d'ambiance. C’est long… Et qu’est-ce qu’elles sont agaçantes ces musiques…

 

Professeur Bell : Oui ?

Veronica : Bonjour, je suis l'assistante du professeur Landry à Hearst. Mon collègue vous a déjà joint cet après-midi. Un élève de Mr Landry aurait plagié son devoir sur le crime parfait sur un certain Jason Majorino, étudiant en troisième année à Stanford. Savez-vous où je peux joindre cet élève ?

Professeur Bell : Personne ne m'a pas appelé de Hearst ! Et comment vous dites ? Jason ...

Veronica : Majorino.

Professeur Bell : Jason Majorino. Là, comme ça, ce nom ne m'évoque rien. Attendez, je vérifie le registre... Non, pas de Jason Majorino.


Elodielodi  (19.12.2014 à 17:46)

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