HypnoFanfics

racheljoey  (15.06.2007 à 21:21)

 

Ange arriva, sourire aux lèvres. S’asseyant devant son bureau, elle retint avec peine un bâillement. « La nuit a été trop courte ? La taquina Danny. C’était une bonne soirée ? - Merveilleuse. - Qui était ce bel apollon qui t’attendait hier soir ? » Demanda Viviane. Ange prit un air faussement fâché. « Vous m’avez espionnée ? C’était Marc, mon ami. Il est arrivé de France le mois dernier.- Et bien, si tous les français sont aussi mignons je vais peut-être m’expatrier… »Murmura-t-elle rêveusement.  

 

La journée tirait désormais sur sa fin, une longue journée de tracasseries administratives et de cafés tièdes. Ange et Samantha discutaient tranquillement, lorsque le portable de la brunette sonna. « J’écoute… Ah c’est toi… » La voix s’adoucit. « C’est pas vrai… Oui, ne t’en fais pas je serai là…Dès que je peux….Moi aussi. » Elle se tourna vers sa collègue. « Je vais devoir y aller. On peut remettre notre soirée à plus tard ?

- Un problème ?- Disons, un imprévu. Je suis désolée. - Ce n’est rien. A demain. » Samantha resta encore à finir un dossier, elle ne s’aperçut pas que les lieux s’étaient vidés discrètement. Martin posa ses mains sur les épaules fines. « Tu a l’air tendue.- je suis épuisée, avoua-t-elle. Elle ferma les yeux, et poussa un soupir de bien-être tandis que son ami lui massait le dos. Elle renversa la tête et lui sourit. « Tu sais tout faire. C’est magnifique. - Tu me donnes des ailes. » Il l’embrassa. « J’ai une idée… Qu’est ce que tu dirai de te changer des idées ? - est-ce une proposition malhonnête ?- Ce sera à toi de voir. J’ai entendu dire qu’un restaurant français avait ouvert, sur la 7ème avenue. Un très grand chef. Mes parents étaient à l’inauguration et ils m’ont dit que c’était délicieux. Et très romantique. J’ai réservé une table.- C’est tentant. Oui, c’est une bonne idée. Je rentre me changer et on se retrouve là bas dans une demi-heure ? - Parfait. »

racheljoey  (15.06.2007 à 21:23)

racheljoey  (15.06.2007 à 21:24)

Le lendemain matin.

 Martin ouvrit les yeux, il vit que dehors la neige tombait toujours. A côté de lui, Samantha dormait à poings fermés, ses cheveux étalés autour de sa tête, telle une auréole. Il tourna la tête et regarda le réveil : dans deux minutes celui-ci émettrait une sonnerie stridente. Mieux valait la réveiller en douceur… Il se pencha, sentit son parfum de pomme, et déposa un baiser dans le cou gracile. « Mon amour… C’est l’heure. » Elle gémit, alors qu’il continuait de la couvrir de baisers. « Déjà ? - Eh oui. » Martin lui emprisonna les mains et les baisa. Elle passa ses bras autour du cou du garçon et l’embrassa à son tour. « J’ai passé une soirée inoubliable. Et une nuit très agréable… » Elle l’attira contre elle, murmura un merci à son oreille. Tous les deux roulèrent sous les draps.  Un portable sonna, Martin soupira et attrapa l’appareil. « Fitzgerald… - C’est Ange. Vous êtes où ?- Chez moi, mais il est quelle heure ? - 8h30 » Martin se redressa en sursaut. « Merde ! » Il secoua Samantha. « Sam… Il est 8h30, on est en retard. » Celle-ci se leva en vitesse. « Dis moi, Jack a dit quelque chose ?- Non. Mais il est trop silencieux à mon goût… Il a remarqué votre absence à tous les deux. - Bon, on arrive. » Il rejoignit Samantha dans la salle de bain « Jack a du comprendre... » Murmura-t-elle. Elle avait l’air paniquée. « Peut-être… Mais de toute façons, il aurait bien fallu le mettre au courant un jour, non ? - Je sais. Seulement je ne pensais pas que ce jour arriverait si vite. J’ai peur de sa réaction. » Martin ne répondit rien. Lui aussi craignait son supérieur, Jack pouvait agir de façon déraisonnable quand les choses lui échappaient.  Bureaux du FBI, 9h00 Lorsqu’ils entrèrent, le silence se fit dans la pièce. Ange leur sourit. « Salut ! - Salut. » Danny et Viviane se détendirent et chacun reprit sa tâche. Seul Jack était resté silencieux, trop silencieux. Il dévisageait ses deux agents d’un regard noir. Brutalement, il fit volte-face et rentra dans son bureau. Tous se regardèrent, un peu gênés.  « Vous avez passé une bonne soirée ? Plaisanta Danny. - Très bonne. » Martin prit une longue inspiration. « Bien. Je crois qu’il est temps de mettre les choses au clair : Sam et moi avons passé la soirée ensemble.- Vraiment ? » Ironisa Danny. Son collègue lui lança un regard noir. « Nous sommes ensemble, que cela vous plaise ou non. Et avec ou sans l’accord de Jack. - C’est bien. Ce qui devait être dit ayant été dit, je pense que nous devrions nous remettre au travail. » Sur ces entre faits, Jack arriva, la mine sombre. Sans un mot, il accrocha la photo d’une adolescente au tableau blanc. Petite, une peau de pêche, des longs cheveux blonds qui forment une couronne autour du visage souriant. Ses yeux pétillent, sur cette photo, elle semble heureuse. « Lola Espali. 15 ans. Partie ce matin à 7h30, pour se rendre à l’école. N’est jamais arrivée. Le proviseur de l’école, ne la voyant pas a appelé ses parents pour prendre des nouvelles. Ils ont immédiatement prévenu la police. Viviane, tu viens avec moi, nous allons rendre une petite visite aux parents. Vous. » Il regarda Danny, Ange, évitant soigneusement les regards de Martin et Samantha. « Allez à l’école de la gamine. » DISPARUE DEPUIS 2H00 Dans la voiture Jack roulait, mâchoires serrées, sans lâcher la route des yeux. Pourtant, il était ailleurs. « Bon dieu ! Pourquoi ils m’ont fait cela ! » La voix de Viviane le tira de sa rêverie. - « Jack ? Est-ce que ça va ?- A merveille », dit il lugubrement. Elle rit. « Excuse cette question idiote : tu respires la joie ! » Il la regarda, puis fini par sourire. « Désolé.- Tu veux en parler ? - De quoi ? - Tu sais parfaitement de quoi. Martin et Samantha. - Il n’y a rien à dire. Ils sont ensemble, c’est leur droit. Un des deux devra quitter l’équipe. - Jack… » Viviane le regarda. Il semblait perdu, comme un enfant. « Tu l’aimes encore ? » Il réfléchit. C’était lui qui avait décidé de leur rupture, lui qui s’était éloigné d’elle pour se rapprocher de sa femme. Il l’avait laissée tomber, sans vouloir voir à quel point il lui avait fait du mal… Lorsqu’elle avait cherché à lui parler, il l’avait fuit… Pour Maria et les filles. Mais elles étaient parties le laissant seul. Et maintenant, Samantha partait elle aussi. Ce qu’il ressentait pour Sam, ce n’était pas de l’amour. C’était de la jalousie, de la voir de nouveau heureuse alors qu’il avait été abandonné. « Non, avoua-t-il. Non, je n’ai plus de sentiments pour elle. - Alors ? - Alors, c’est le règlement c’est tout. » Viviane soupira, mais n’insista pas. C’était inutile pour le moment, elle le savait. D’ailleurs, ils arrivaient. Jack se maudissait intérieurement. C’était mesquin, certes c’était très mesquin… Mais il ne supporterait pas leur bonheur, pas sous ses yeux toute la journée. C’était décidé, un des deux devrait partir.  Chez les parents, 9h45New-York Mr et Mme Espali étaient un couple parfait, ce genre de couple que l’on voyait dans les publicités pour le café où les parents, sourire étincelant et coiffure impeccable, discutaient joyeusement avec une ribambelle d’enfants aux yeux bleus et dents blanches. Mais là, ler yeux étaient rouges, et le sourire avait disparu : ne restait qu’une affreuse terreur dans les grands yeux. Mr Espali, tenait sa femme par l’épaule et tentait de rester calme.« Agent Malone et voici ma collègue, l’agent Jonhson. FBI.- Entrez. » Il les conduisit à travers la maison ultramoderne. « Asseyez-vous. » Les deux parents les regardèrent, implorants. « Ce matin, comment était votre fille en partant à l’école ? - Normale. » FLASHBACK Lola descend les escaliers à la volée, ses cheveux blonds volettent au dessus de sa tête. Elle porte un pull turquoise et un jean. La jeune fille attrape un blouson, et enfile une paire de tennis de toile. « Lola ! » La voix de sa mère retentit de la cuisine. « Tu ne vas pas partir sans petit déjeuner ? - Bien obligée, ou je vais être en retard. » Sa mère apparaît dans l’entrée. « Est-ce qu’un jour tu pourras te lever à l’heure ? - le jour où les cours ne débuteront pas avant 11h00 ! » Mme Espali sourit et lui tend une pomme. « Prend ça : tu la mangeras en route. - Merci M’man ! » Lola dépose un baiser sur la joue de sa mère et sort.  FIN DE FLASHBACK « Est-ce que votre fille vous a parue… nerveuse, inquiète ?- Lola n’est jamais nerveuse. Avec elle, tout est prétexte à rire. C’est un vrai rayon de soleil. - Ses amies, vous les connaissez ? » Les parents échangèrent un regard triste. « Elle n’avait pas beaucoup d’amies… Vous savez on est ici que depuis quelques mois. Lola a toujours eu du mal à se lier avec les enfants de son âge. - Votre fille n’a jamais ramené d’amies ici ? - Si, si… Il y a cette gamine. Très polie, timide. Sasha Brown, je crois. Je ne sais pas ce qu’elles trafiquaient toutes les deux mais elles passaient des heures enfermées dans la chambre.- Comment cela se passe à l’école ? - Pas très bien, ses professeurs la trouvent juste un peu… distraite. Ses notes ne sont pas bonnes. Lola a horreur de l’école. » Mme Espali enfouit son visage dans ses mains. « Mon bébé… » Son mari la serra contre lui. « Ca va aller, ma chérie. On va la retrouver. Excusez nous… »Viviane fit signe que cela n’avait pas d’importance.  « Est ce que nous pourrions voir sa chambre ?- C’est au premier. » La chambre était spacieuse, bien éclairée. Des vêtements traînaient sur le lit, et par terre. Le sol était couvert de livres. « Eh bien…Siffla Jack. Elle a de sacrées lectures. Shakespeare. Tolstoï. Des policiers aussi. Pas n’importe lesquels : Christie, PD James… Pas étonnent qu’elle ne sorte pas beaucoup. » Viviane se pencha et soupira. « Si seulement Reggie pouvait lire, ne serait ce qu’un quart de ces livres… Regarde : le Russe sans peine. Pourquoi apprendre le Russe à 15 ans ? » Jack regarda autour de lui. Les posters aux murs représentaient le Kremlin, la Russie, Moscou… « Sûrement pour cela. » Il désigna la lignée des Romanov qui lui souriait. Sur le bureau trônait un ordinateur portable. Il l’alluma. « Bon dieu, il y a des codes d’accès. - essaie Moscou ? Suggéra sa collègue. Il tapa les 6 lettres et l’ordinateur émit un son, qui ressemblait à un rire. Un message s’affichait. « Eh non ! Cela aurait été trop simple. » Les deux agents sourirent. « Sacré gosse ! On va devoir ramener la bête aux techniciens. » Ils continuèrent de fouiller quelques instants, avant de tomber sur un tiroir fermé à clé. Le père apparut dans l’encadrement de la porte. « Je ne sais pas ce qu’il y a la dedans. Ni où sont les clés. Mais, Lola y tenait particulièrement. - Votre fille a l’air d’aimer la Russie ? Il y a une raison particulière ? » Mr Espali s’assit lourdement sur le lit. « Je crois que c’est à cause d’Anastasia. » Viviane fronça les sourcils. « Qui est-ce ? - Anastasia, la dernière des Romanov. Lola a toujours adoré ce dessin animé. Vous n’avez pas de fille .Sourit-il.- Un garçon. Pourquoi ?- Vous connaîtriez Anastasia par cœur, sans cela. »  

racheljoey  (15.06.2007 à 21:26)

Lycée Lincoln, 9h45 

Les quatre jeunes observèrent les lieux, un peu impressionnés. C’était sans nul doute le genre d’établissement que l’on intégrait pas sans avoir, au préalable, montré la fiche de paie de ses parents. La cour de récréation était vide. Ils entrèrent dans l’école, les couloirs étaient eux aussi désert. D’immenses boyaux d’un blanc immaculés, au sol des traces de pas et contre les murs des rangées de casiers. Martin poussa un soupir. « Retour 20 ans en arrière… Bienvenue en enfer !

- Ton lycée ressemblait à cela ? - C’est mon ancien lycée. A peu de choses près. » Danny roula des yeux comiquement. « C’est vrai qu’un lycée où tous les casiers disposent d’une porte, où aucun mur ne porte d’inscriptions racistes et où l’herbe ne se trouve pas dans les clopes mais dans la cour, ce doit être l’enfer ! Comme tu as du souffrir… » Ils rirent. « Et toi Sam, quel souvenir gardes tu de ton lycée ? - Un peu moins cher que celui-ci. Et un peu plus tranquille que celui dépeint par Danny. Le lycée classique… »  Ange regardait chaque casier, le tableau d’affichage. Elle semblait découvrir un monde inconnu. « Ange ? Les lycées français sont si différents de ceux-ci ? - Aucune idée, avoua-t-elle. Je n’y ai jamais mis les pieds. Par contre, ici cela ressemble à ce qu’on voit dans les films. » Ils la dévisagèrent. « Tu n’es jamais allée au lycée ?- Eh non. C’était… trop compliqué. » Visiblement elle ne souhaitait pas s’étendre sur le sujet. « Bon on va le trouver ce directeur. - on dit proviseur dans un lycée. Tu ne veux pas me dire pourquoi tu n’es jamais allé au lycée ? » Danny insistait, pour la taquiner. « Je te l’ai dit : trop compliqué ! Tu ne vas pas me faire subir un interrogatoire, tout de même ? Nous y voilà. » Ils frappèrent à une porte vitrée, sur laquelle était inscrite : « Mr HOPES, Proviseur. » « Entrez !- Bonjour ! Nous sommes le FBI.- Vous venez pour Lola ? » C’était un petit homme, au physique de prof de sport et au cheveux gris. Il restait d’un calme olympien. « Que pouvez-vous nous dire sur elle ? - Lola Espali. Drôle d’élève, ses professeurs soutiennent qu’elle est stupide…Ses notes sont exécrables. Pourtant… Vous avez, il y a plus de 1000 élèves ici, je ne les connais pas tous personnellement mais elle est arrivée il y a 3 mois. Je l’ai reçu ici. Et je ne suis pas prêt de l’oublier.

 

FLASHBACK

 

FIN DU FLASHBACK

 

« En général, les jeunes qui rentrent ici sont impressionnés. Ils cherchent à se montrer sous leur meilleur jour. Mais elle… C’est comme si tout cela lui était complètement égal, comme si elle vivait dans un autre monde, beaucoup mieux que le notre.

- Ensuite ? Comment s’est passée son intégration ? » Mr Hopes haussa les épaules. « Je ne sais pas vraiment. La mieux placée pour vous renseigner serait sans doute Mlle Douls. Son professeur principal.   - Pourrions-nous la voir ? » « Mlle Douls. Nous voudrions vous parler de Lola Espali. » Mlle Douls, était une jeune femme au teint café au lait, ses long cheveux blonds étaient tressés en une multitudes de tresses. Elle portait de petites lunettes rondes, qui lui donnaient un air sévère. « Je sais. Qu’est ce que vous voulez savoir ? J’ai des élèves qui m’attendent. - Quelle genre d’élève est-elle ? - Mauvaise. Inattentive. Lola passe son temps à rêvasser. Quand on l’interroge, elle baisse les yeux et reste muette. - Vous ne semblez pas l’apprécier… » Danny avait remarqué une petite ride, qui se creusait. « Je n’ai pas à apprécier ou non mes élèves. - Pourriez-vous nous parler de ses amies, comment s’est passée son arrivée ici ?- Sans heurt. Sa devise semble être : ne pas faire de vague. La seule personne à qui elle daigne adresser la parole c’est Sasha Brown. - Bien merci. Son amie Sasha… Pourrions nous lui parler ?

- Pas ici, en tout cas. Elle est absente ce matin. » Ange fronça les sourcils. « La grippe », ajouta-t-elle, en voyant les mimiques inquiètes. 

racheljoey  (15.06.2007 à 21:29)

Bureaux du FBI, 11h00New-York.

   

Chez Sasha, 11h30New-York

 

 La porte de la classe s’ouvre et entre une jeune ado, aux cheveux blonds et yeux clairs. Le proviseur dit quelques mots au professeur et sort.« Bon, les enfants. Voici une nouvelle élève, Lola Espali. Je vous prie de l’accueillir du mieux que vous pouvez. Va t’asseoir. » La jeune fille avise une table libre au premier rang, le long de la fenêtre et se laisse tomber sur la chaise. Quelques tables plus loin, une blonde décolorée, habillée avec beaucoup de soin lui adresse un sourire encourageant. La cloche sonne, les élèves se ruent vers le self. Dans la queue, la blonde et ses acolytes, mini clones, rattrape Lola. « Salut !- Salut.- Je m’appelle Sunny. Ce sont les filles. Lybie, Mary, Polly. » Lola retient à grand peine un sourire moqueur en voyant l’air adorateur que les « filles » jettent à Sunny. « C’est bien, dit-elle. - Tu veux manger avec nous ? - Ce serait un grand honneur, ironise Lola. Visiblement, Sunny ne comprend pas l’ironie et sourit d’un air satisfait. « C’est vrai que l’on ne laisse pas n’importe qui se mettre à notre table. » Finalement, plateau en main, les filles cherchent une table. Il y en a une de libre et sur la deuxième Sasha, déjeune, seule. Sunny se dirige vers celle-ci. « Dégage l’intello. On a envie de manger ici. - Mais... » Sasha semble vouloir protester puis se ravise. Elle se lève et change de table. Lola regarde Sunny et sa bande s’asseoir, d’un air méprisant. « Viens, assieds toi. » Sunny lui désigne la chaise à côté d’elle. « Finalement, j’ai changé d’avis. » Lola leur tourne le dos et va s’asseoir en face de Sasha. Tout le self a été témoin de cet affront : quelqu'un a résisté à Sunny. Une nouvelle en plus. Lola ne semble pas prêter attention au regard haineux de la « Reine ».«  Salut ! On est dans la même classe non ? » Sasha, un peu impressionnée hoche la tête. « C’est quoi ton nom ?- Sasha. - Ce ne te gêne pas si je mange avec toi ? - Oh non, non. Mais tu viens de te faire des ennemies. » Lola hausse les épaules. « Tu veux parler de Miss J’ai la Grosse Tête et de ses clones ? Je m’en fous. - Tu as tort. Elles sont capables de tout. » La blondinette éclate de rire. « C’est pire que la mafia ici ! T’inquiètes je sais me défendre. Si tu crains pour ta sécurité je peux changer de table… » Sasha rit à son tour. « De toute façon je suis déjà leur souffre-douleur. » FIN DU FLASHBACK  « 

Voilà, après on a fait connaissance. Et Sunny n’a pas digéré cette humiliation, tout n‘était que prétexte à s’en prendre à Lola.

- Comment réagissait-elle ? - Elle les ignorait. Ce qui ne faisait qu’empirer les choses, si il y a bien un truc que Sunny ne tolère pas c’est qu’on l’ignore. Mais Lola s’en fichait. Vous croyez que…- On n’en sait encore rien. Merci, de nous avoir aidé. » Viviane et Ange allaient sortir lorsque Sasha les rappela. « Vous avez vérifié son émetteur ? - Son émetteur ? » Sasha se leva en frissonnant, et faillit tomber. « Attends !  Ange l’aida à se rallonger. « C’est là, dans le tiroir. Un collier. » Viv’ extirpa une chaine argentée au bout de laquelle brille un petit médaillon. « Lola a la même. Dedans, elle a mis un émetteur.- Ou l’a-t-elle eu ? - On l’a fait. Grâce à des plans qu’elle a trouvé sur le net. Normalement elle doit avoir le sien sur elle.- Comment fais-tu pour la localiser ? - L’ordinateur portable de Lola. Elle a mis un logiciel dessus et elle devait l’installer ici.- Merci beaucoup. Si tu te souviens d’autre chose… Ou si elle t’appelle… C’est mon numéro, OK ? »

racheljoey  (15.06.2007 à 21:32)

Bureau du FBI, 13h00New-York

Bureau du FBI, 15h00New-York

Dans la voiture

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Lycée Lincoln, 16h30

New-York

 C’était la sortie des classes, les jeunes gens discutaient devant le lycée en petit groupe. Le mauvais temps ne semblait pas les perturber plus que cela et les plaisanteries allaient bon train. On s’échangeait cigarettes et devoirs dans un joyeux brouhaha. Jack et Ange parcoururent les groupes des yeux à la recherche de quelqu'un pouvant ressembler de près ou de loin à Sunny Friz. Ils aperçurent une jeune ado, aux longs cheveux blonds artistiquement noués. Elle portait une jupe dont la taille devait frôler la limite autorisée par le lycée. Autour d’elle, trois autres filles, habillées de la même manière la regardaient faire des simagrées à l’attention d’un groupe de footballeurs.  « Je te parie que c’est elle, dit Ange. Jack haussa les épaules, il était ébahi et se demandait si ses filles allaient un jour faire partie de ce genre de groupe.  « Sunny ? » La blonde se retourna et leur lança un regard arrogant. « Oui ?- Agent Malone et Dedieu.  Nous voudrions te parler. En privée. - Désolée, je ne dois pas parler aux inconnus. Ma mère me l’interdit. » Jack sourit devant l’impertinente. « Ta mère a raison, elle doit être fière d’avoir une enfant aussi obéissante. Très bien, dans ce cas nous allons t’emmener dans nos locaux. Après avoir prévenu ta mère, bien sûr. Allez grimpe dans la voiture… » Sunny regarda ses amies puis la voiture et son regard se reporta sur Jack. « C’est bon. Je vous écoute. Les filles, laissez nous tranquilles. » Les trois greluches s’éparpillèrent. « Non, attendez mesdemoiselles. Ange, tu t’occupes de celle-ci ? Je vais discuter avec ces jeunes filles. » « Sunny, nous sommes ici au sujet de Lola Espali. » Sunny eut un rire méprisant. « Elle a disparue ce matin. - Oui et alors ? - Alors, nous avons besoin que tu nous aide. - Je sais rien. Je ne lui parle jamais à cette fille. - Ah oui ? C’est pas ce que j’avais cru comprendre. J’avais cru comprendre que tu passais pas mal de temps à la maltraiter… » L’ado mastiquait vigoureusement son chewing-gum. « Eh bien on vous aura mal renseigné, vous n’avez qu’à demander aux filles, cette fille je m’en fous totalement. » Ange eut un rire narquois. « Tes copines ne sont pas très objectives. Par contre on a un autre témoin, qui nous a dit que Lola t’avait humiliée. Devant tout le lycée. » Sunny s’empourpra. « Qui vous a dit ça ? - Aucune importance. De toute façons tu t’en fiches, non ? Ce n’est pas ce que tu m’a dit ? » La jeune fille détourna les yeux, tout en mâchant son chewing-gum. Ange la força à se retourner. « Bon, ça suffit. Dis-moi la vérité maintenant. A moins que tu ne préfères que l’on ne t’arrête… OK. Lola t’a humiliée devant tes amies, tu ne l’as pas supporté et tu as voulu te venger. Donc tu t’es dit que tu allais lui flanquer une sacrée trouille. Qu’as-tu fais exactement ? - Mais rien. En tout cas pas depuis quelques jours… Je ne lui ai pas parlé. Elle m’ignore totalement.- Quand l’as-tu vue pour la dernière fois ? - Hier, en cours. Mais il ne s’est rien passé, je vous le jure. Je peux y aller maintenant ?- Vas-y. »

Ange rejoignit Jack, qui soupirait en voyant les jeunes filles s’éloigner. « Alors ? Ont-elles été bavardes ?- Une fois que je les ai eu assurées que je ne dirait rien à Sunny, le proviseur et les parents, dans  cet ordre là. Oui, elles ont avoués que Sunny passait son temps à chercher de nouvelles idées pour embêter Lola. En général, elles se contentaient de lui bloquer son casier, de rire bêtement sur son passage ou de faire des remarques. C’est tout. Et elles m’ont certifié que Lola s’en moquait royalement. -C’est ce que Sunny m’a dit aussi. Et elle m’a juré qu’elle ne l’avait pas vu depuis hier. Tu penses qu’on peut éloigner cette piste ? » Jack réfléchit quelques instants. « Je ne pense pas que ces filles sachent ou se trouve Lola. - Martin a peut-être raison, Lola en a eu simplement marre et elle a fait une fugue. - C’est possible. Mais cela ne colle pas vraiment avec la psychologie de la petite. Elle ne serait pas partie sur un coup de tête en laissant ses parents dans l’inquiétude. » 

Bureau du FBI, 18h00New York

 « Qu’est ce que vous avez découvert ? Elle est étrange cette gamine… Rien ne semble l’intéresser. Rien ne peut l’atteindre.  » Ange baissa la tête. « Je crois qu’elle n’est pas à sa place ici.- Ah oui ? Et où est sa place ?- Dans un IEP. » Jack haussa les sourcils. « Un institut pour enfants précoces » expliqua-t-elle. « Ce n’est pas que rien l’intéresse au contraire. Mais elle… n’a pas les mêmes centres d’intérêts que les ados de son âge. - Pourtant elle est nulle en cours ? - Ce n’est pas incompatible. C’est même souvent le cas. 50 % des surdoués sont en échec scolaire. » Jack lui lança un regard pénétrant. « Tu sembles bien renseignée » Elle se mordit la lèvre. « Un peu… N’oublie pas que j’ai un lourd passé.- Tu faisais partie de ces enfants surdoués ? » Tous les visages se tournèrent vers elle. Ange regarda par la fenêtre. « Oui. Je l’ai été. Mais cela n’avait rien à voir avec ce que subit Lola.- pourquoi ?- Je… On s’en est aperçu très vite et… on s’est adaptés. Ici, Lola n’est pas à sa place, il lui faudrait un environnement où elle est stimulée. Elle a des besoins différents que ceux des jeunes de 15 ans.- A son âge, si tu avais été à sa place… Qu’aurait tu fait ? » La jeune femme réfléchit longuement.  « Je ne sais pas. Je ne comprends pas ce qui a pu se passer, elle semble résignée à subir les cours et… il manque un élément. Le facteur déclencheur. » Samantha saisit un paquet de feuilles. « Je crois que… un garçon ? Ce serait un bon élément déclencheur ? Dans l’ordinateur nous avons retrouvé le journal intime de Lola. Elle y raconte ce que Sunny lui faisait subir, les cours inintéressants, ses profs « robots pédagogues qui ne sortent pas des sentiers battus ». C’est très bien écrit, avec humour et justesse. Et puis, ces derniers jours Lola raconte les manœuvres d’approches de Steve.   « Mardi, 14 février. Ce matin, Steve est encore revenu à la charge. Cheveux blonds, yeux bleus, il se trouve irrésistible. C’est vrai qu’on a vu pire, mais enfin de là à penser que je vais lui tomber dans les bras juste parce qu’il me fait l’honneur de m’inviter au bal de la promo ! Je vais lui dire non, je n’ai pas envie de passer la soirée à l’écouter raconter ses matchs… Le plus beau dans cette histoire Sunny est verte de rage : cela fait un mois qu’elle en fait des tonnes pour qu’il la remarque et c’est moi qu’il invite ! Il est peut-être pas si stupide que cela. » Les agents sourirent. « Jeudi, 16 février. » reprit Samantha. « Je vais faire mon mea culpa, et retirer les remarques désobligeantes que j’ai pu faire… Non pas sur Sunny, il ne faut pas pousser. Sur Steve. Je lisais tranquillement, « Orgueil et Préjugés » et il est arrivé.

FLASHBACK

Le jeune homme rentre dans la salle, où Lola lit en grignotant des biscuits. Elle lève brièvement la tête avant de se replonger dans son livre. « Salut » Le garçon s’assoit près d’elle. « Je ne te dérange pas ? ». Sans lever les yeux, elle hausse les épaules. Steve continue. « Ce pauvre Darcy… Comme je le comprends. » Cette fois Lola plante ses yeux mauves dans les sien. « Pourquoi ?- Lizzie a le jugement trop simpliste. Un geste de travers et, vous voilà aux oubliettes. - Vraiment ? Pourtant c’est bien Darcy qui se permet de juger Lizzie de passable. » Il rit. « C’est vrai. Alors disons qu’ils sont faits l’un pour l’autre. » Lola le dévisage longuement. « Je ne pensais pas que tu lisais ce genre de livre. - Tu croyais que je ne lisais que des BD ou les journaux sportifs ?- Les gros titres uniquement, plaisanta-t-elle. « Mais je vois que je me suis trompée. - Moi aussi. Je pensais que tu étais… définitive dans tes jugements. Cela signifie que je peux caresser l’espoir de te voir à mon bras au bal ? - Je ne sais pas. Pourquoi veux-tu que ce soit moi ? Toutes les filles ne demandent que cela.- Mais c’est avec toi que je veux y aller. - Pourquoi ?- Je ne sais pas. Je dois être un peu sadique… Tu passes ton temps à te moquer de moi, mais j’ai quand même envie de te faire admirer mon style de danse. Je crois que ce qui me plait c’est que tu ne vas pas me dire : c’est génial, alors que c’est nul. Tu es Lizzie Benett, tu ne traîne pas au pieds du premier venu.- Dans ce cas, Mr Darcy… Je me ferai une joie de vous accompagner. » 

FIN DU FLASHBACK 

  

racheljoey  (15.06.2007 à 21:36)

Chez Steve, 18h30New-York

 

FLASHBACK

 Lola escalade une fontaine. Elle regarde sa montre, et souffle sur ses doigts. La pluie tombe à verse. Son pied dérape et elle perd l’équilibre. Le collier s’accroche à une branche, il se casse. La jeune fille se penche pour le ramasser et tombe au fond du trou. Elle pousse un long cri, étouffé par le vent.  Au meme moment Steve arrive en courant. Il est en retard. Pourtant il n’y a personne. Un b ruit étrange le fait sursauter. « Il y a quelqu'un ? Lola ? » Pas de réponse. Son pied se pose sur le collier. Le garçon regarde sa montre. Les cours débutent dans cinq minutes. Tant pis, il faut qu’il y aille.  Au fond du trou, Lola gît inanimée.  

FIN DU FLASHBACK 

Central park.

Les gyrophares éclairaient les lieux par intermittence. L’équipe de Jack était penchée au dessus d’un des trous, ou des pompiers s’affairaient. Soudain, un cri. « C’est bon les gars on l’a ! » Les agents retinrent leur souffle. « Elle respire encore. Elle est inconsciente mais elle vit. » Un soupir de soulagement parcourut les rangs. Les pompiers remontèrent la jeune fille, inanimée. Les parents de Lola arrivaient à cet instant. « Mon bébé ! » Jack et Viviane, les rassurèrent « Votre fille va bien. Elle est seulement assomée. C’est fini. - Qu’est elle venue faire ici ? - Cela vous devrez lui demander. Elle avait rendez-vous avec un garçon, elle a probablement glissée. » Mr et mme Espali parurent soulagés « Elle n’a pas essayer de…- Non. C’était un accident. Juste un accident. - Oh merci ! Merci. - Nous n’avons fait que notre travail. »  Bureau du FBI, 21h30New-York Samantha était penchée sur ses papiers, d’un air affairé elle rédigeait son rapport. Tous les autres avaient décidés de remettre cette pénible tâche au lendemain, mais elle… Elle ne pouvait s’empêcher de penser à la mutation. Ce service s’était toute sa vie, elle lui avait tout sacrifié et maintenant… La jeune femme n’avait pas eu le courage de l’annoncer à Martin. Toute la journée elle avait attendue que Jack vienne vers elle et s’excuse mais il n’en avait rien fait. Samantha devait se résoudre à quitter les lieux. Elle démissionnerait demain à la première heure, il n’était pas question que Martin paie lui aussi. C’était uniquement de sa faute si ils en étaient là… Parce qu’elle n’avait jamais eu de relations normales avec Jack.« Samantha ? » La voix de son supérieur a fit sursauter. « je peux te parler ?- C’est inutile. Tu auras ma lettre de démission demain matin. Et laisse Martin en dehors de tout cela, tu veux bien ? Il n’a pas à payer pour ce que nous avons fait.- Toi non plus, Sam. » Jack la regarda dans les yeux. « Tu as le droit d’être heureuse. » Elle attendait la suite, nerveusement. « Je me suis trompé Samantha. J’ai cru que… si je vous éloignait l’un de l’autre tout redeviendrait comme avant. Mais ce n’est pas le cas, n’est ce pas ? - Non. Non, Jack. Plus rien ne sera jamais comme avant. J’aime Martin. Je suis désolée.- Ne le sois pas. Tu as raison, Martin est quelqu’un de bien. Il t’aime et il saura te rendre heureuse. Plus que je ne le pourrai jamais. - ne dis pas cela. J’ai été heureuse avec toi. Vraiment. Seulement…- C’est fini. J’ai compris Samantha. Je vous ai observé aujourd’hui. Vous n’êtes pas si différents tous les deux. Vous êtes fait pour être ensemble. Mon orgueil en a pris un coup aujourd’hui, mais j’ai compris. Je m’étais trompé. Alors vous pouvez rester ici, aussi longtemps que vous le souhaitez. Je vais arranger cela avec VanDoran. » Samantha ouvrit la bouche, mais il l’interrompit. «Si tu veux partir, après ce que je t’ai dit et fait je le comprendrai…- Oh Jack ! Merci. Vraiment. Je ne pensais pas que…- Que je changerai d’avis. Moi non plus.- Alors qu’est ce qui ? - Mr Darcy et Lizzie Benett. » Ils rirent. Une nouvelle porte s’ouvrit ce soir, que trouveraient-ils derrière ? Personne ne le savait. Ce serait différent, ni pire ni mieux que ce qu’ils avaient connu jusqu’ici mais différent…   FIN

 

racheljoey  (15.06.2007 à 21:38)