HypnoFanfics

La Fureur de Torchwood

Série : Torchwood
Création : 05.08.2009 à 18h09
Auteur : Rhea01 
Statut : Terminée

« C'est une fanfic qui suit Etranges Connections et Souvenirs Perdus (si vous ne les avez pas lus, vous ne serez pas trop perdu quand même). Avertissement : contient des passages violents.  » Rhea01 

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Préambule : comme je l'indique plus haut, il s’agit d’une suite à mes deux premières fanfics mais si vous ne les avez pas lu vous ne serez pas perdus (enfin j’espère, car il y a quelques références).

L’histoire prend place quelques jours après la fin de Souvenirs Perdus.

AVERTISSEMENT : Contient des passages violents. (j'indiquerais les passages avant, bien évidemment)

Crossover avec une autre série anglaise «  La fureur dans le sang »

Tony Hill est un profiler qui travaille avec la police de Bradfield, afin d’arrêter les tueurs en série, plus d’infos site allociné  et sérieslive. 

Les personnages ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter.

Merci à Russel T Davies et Val McDermid.

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La chambre était plongée dans la pénombre, mais des rayons de soleil pénétraient dans la pièce à travers les rideaux mal fermés et baignaient le visage de Ianto de soleil. Il était seul et dormait lourdement, le souffle profond. Une bouteille de whisky, trainait entièrement vidée sur le tapis de sol, couleur lie-de-vin. La sueur collait ses cheveux noirs et sur sa lèvre supérieure, pas encore rasée, perlaient quelques gouttes, à cause de la chaleur grandissante de la pièce.

Son costume était déboutonné et froissé. Sa chemise dépassait de son pantalon et sa cravate stylée reposait dans sa main. Tout laissait à penser qu’il s’était endormi là, ivre-mort.

Il gémit dans son sommeil, il s’agita, chassant de la main, un ennemi invisible. Dans un sursaut, il se réveilla soudain, ouvrant des yeux affolés « Emma… murmura-t-il » il s’assit sur le bord de son lit et se prit la tête entre les mains.

Il se leva après un moment, fit quelques pas hésitants, pied-nu sur le tapis de sol couteux. Il ouvrit la fenêtre, respira l’air frais qui venait de la mer. Laissant la fenêtre ouverte, il referma les rideaux et se déshabilla entièrement, tandis que la brise maritime rafraichissait son corps nu, couvert de sueur. Il se dirigea en boitant vers la salle de bain, attenante à sa chambre. Sa blessure au pied le faisait encore souffrir. En chemin, il heurta la bouteille de whisky et s’arrêta. Les pensées lui venaient lentement, sa cuite de la veille lui ralentissait le corps et l’esprit. Sa tête était lourde. Il considéra la bouteille, puis en haussant les épaules, il alla se recoucher, s’enroulant étroitement dans ses draps frais. Décidément, il n’avait aucune envie de se lever. Il sentait trop fatigué, trop vide et trop déprimé pour cela.

 


Rhea01  (05.08.2009 à 18:15)

Gwen venait d’arriver au Hub, en retard à cause de Rhys. Il avait les plus grandes difficultés à la laisser partir travailler. Depuis la disparition d’Emma, sa cousine, Rhys l’attendait chaque soir, inquiet et impatient de la retrouver. Il ne la laissait partir le matin qu’après la promesse qu’elle l’appellerait toutes les heures.

Depuis la mort d’Owen, Toshiko et Emma, sa propre cousine, Rhys avait tendance à s’inquiéter pour elle et avait des difficultés à la laisser travailler en paix. C’était dur autant pour lui que pour elle. Gwen aussi s’était attachée à cette femme étrange et désespérée qui les avaient sauvés de l’invasion Psarv. Elle soupira en pénétrant dans le Hub, le chuintement de l’ouverture de la porte la tira de ses pensées. Malgré tout, il fallait continuer, protéger la Terre contre la menace extraterrestre, empêcher le monde de sombrer, parfois au prix de leurs propres vies.

Martha était déjà au travail, étudiant les dossiers des affaires précédentes. Owen n’avait pas aimé la paperasse, mais il avait tenu à jour scrupuleusement chacun de ses dossiers.

- Bonjour, Gwen, dit-elle, Comment vas-tu ce matin ?

- Pareil qu’hier, répondit Gwen brièvement, Rhys ne voulait pas que je parte bosser ce matin.

- Encore, soupira Martha

- Eh oui, il ne comprend pas que je suis plus utile ici que chez moi, même s’il sait se faire très convainquant pour me faire rester, dit-elle avec un sourire en coin, très convainquant.

- Il ne va pas bien en ce moment…

- Je sais, mais je ne peux pas passer tout mon temps auprès de lui, j’ai mon travail quand même. Et j'adore ce travail ! – Martha se mit à rire – des nouvelles de Jack et Ianto ?

- Non, mais ils devraient être de retour de leur week-end à Swansea maintenant, non ?

- Depuis hier, au moins, tu crois que je vais les déranger si je les appelle maintenant ?

- 10h et quart, répondit Martha en regardant ostensiblement sa montre, tu peux y aller, ils devraient être déjà là… ou alors ils déjeunent.

- Bien sur, le petit déjeuner … le moment le plus important de la journée, reprit Gwen en se moquant… au moins ça sonne, il n’a pas coupé son portable.

- « je ne suis pas là, laissez moi un message »

- Ok, Ianto est sur messagerie. J’essaye Jack, mais je pense qu’ils sont occupés. Ah non, c’est curieux, je n’ai aucune tonalité.

- Lance une recherche, tu verras bien s’ils sont en ville…

Gwen acquiesça et partit effectuer une recherche sur le réseau. Le portable de Ianto était en ville et allumé mais celui de Jack n’apparaissait nulle part. Étrange, où pouvait-il être ? et il lui manquait les connaissances informatiques de Tosh pour pirater le réseau de communication anglais. Elle regarda amèrement l’ordinateur puis se frappa la tête. « Andy »

- Quoi?  Andy, le petit blondinet ?

- Oui, en tant que policier, il peut certainement rechercher Jack sur le réseau Anglais. Ça vaut le coup d’essayer !

Elle composa rapidement le numéro de Andy.

- Andy, c’est Gwen, j’ai besoin d’un service.

- Toi et ton équipe d’expert, vous avez besoin de moi ? J'adore.

- J’ai besoin de retrouver le propriétaire de ce numéro de téléphone, tu peux faire ça pour moi ? s'il te plait ? C'est le numéro de Jack. 07700900578

- Alors, comment vas-tu ? demande le policier tandis qu’il recherchait dans la base de donnée nationale.

- Bien, compte tenu des circonstances, éluda-t-elle et toi ?

- Eh bien, si je pouvais retourner dans ta cave privée, j’irais encore mieux. C’est extraordinaire là-dessous, toute cette technologie ! D’ailleurs pourquoi me demande-tu de faire cette recherche pour toi ? tu as de quoi la faire, cent fois plus rapidement…

- Pourquoi faire simple, quand je peux avoir un coup de main de la Police ? Et puis, j’avais envie d’entendre ta voix, reprit-elle d'une voix cajoleuse.

- Arrête, caresse de chien donne des puces. Bon, désolé, mais pas de trace de ton numéro. Le portable de Jack doit être éteint. Je ne peux pas t’aider plus, désolé.

- Ce n’est pas grave, répondit Gwen, d’un ton qui annonçait le contraire, je vais me débrouiller autrement.

- Prend soin de toi, Gwen dit Andy.

- Toi aussi. Elle raccrocha.

- Bon, pas de trace de Jack et Ianto ne répond pas. Ça ne te gène pas si je commence à m’inquiéter.

- Non, je comprends, pour tout te dire, je ressens la même chose. Que Jack ne donne pas signe de vie, cela lui ressemble, mais que Ianto ne réponde pas, c’est plus inquiétant. Ton téléphone sonne, à nouveau.

- Oui, Andy ! Tu ne peux plus te passer de moi, on dirait ?

- J’ai un problème, répondit Andy, on vient de retrouver un cadavre dans la rue Hope street. Et d’après les premiers rapports, c’est plutôt moche.

- En quoi, cela concerne Torchwood ? demanda-t-elle alors que Martha se connectait au réseau de la police.

- Ben, Yvonne vient de me dire qu’ils avaient retrouvé un manteau d’officier des années 40 près du corps. Comme tu venais de m'appeler, j'ai fait le rapprochement tout de suite, Gwen, je suis d…

- Quoi, merde…Andy, tu me dis ça comme ça ! Mais où as-tu appris ton métier ?

- Gwen, Gwen, écoute moi, ce n’est peut-être pas lui. Je ne sais pas…mais il n’y a aucun papier dans ce manteau et...

- Quand même ! Dis-moi où exactement. J’arrive avec Martha.

- Est-ce que John Hart vous accompagne ?

- Non, je ne sais pas où il a disparu celui-là, répondit Gwen, dès qu’on n’a plus fait attention, pfouff, disparu. Où dans Hope Street ?

- Tant mieux, j’aurais été obligé de l’arrêter. Ok, on se retrouve à l’angle de la rue avec Adélaïde street, près du pub « Pinsherman »

- Ok, je vois où ça se trouve. A tout de suite.

Elle regarda Martha qui avait pris son sac à dos, tout en suivant la conversation. Elle lui tendit son arme du bout des doigts. Elle n’aimait pas particulièrement le contact froid du Glock auquel Gwen s’était habituée.

- Tu crois que c’est lui ? demanda-t-elle à Gwen.

- Qui aurait pu le tuer ? non, j’ai peur pour Ianto.

- Pourquoi ?

- Hope Street, c’est tout à coté de chez lui. Dépêchons-nous !


Rhea01  (05.08.2009 à 18:40)

Jack avait froid. Il reposait sur un plan droit, glacial. Il ne sentait rien d’autre qu'un froid intense qui lui transperçait les os. Ni ses mains ni ses yeux ne voulaient lui répondre, sa peau ne sentait que le froid autour de lui, en lui. Ses lèvres aussi lui semblaient glaciales. Il eut un moment d’intense panique, pendant laquelle il eut l'impression de se perdre. Il n’arrivait pas à savoir s’il respirait ou non. A moins que sa respiration ne fut trop faible pour s’en rendre compte. Il compta mentalement jusqu’à dix pour se calmer.

« Jack, Jack Harkness, calme-toi. » Vivant ! Il pensait, ses pensées tentaient de s’organiser, donc il était vivant. Il se concentra sur son corps, sur les sensations qu’il éprouvait. Froid, glace, angoisse.

Il sentait quelque chose dans sa poitrine, comme un poids, qui lui compressait les poumons, comme une respiration trop longtemps retenue. Il souffla doucement, relâchant la pression. Il sentit la chaleur de son souffle réchauffer ses lèvres au passage, chaleur qui se diffusa lentement à son visage, dénouant les muscles tétanisés par le froid.

Il tenta de cligner des yeux. Il lui vint à l’esprit l’image de son corps, raide, narines pincées, cils collés comme par la mort. Il eut l’atroce sensation d’être prisonnier, prisonnier d’un bloc de glace qui ne le laisserait pas s’échapper. Il paniqua à nouveau, le corps agité de soubresauts qui réactivèrent le sang gelé dans son corps. Ses veines lui semblèrent charrier de minuscules aiguilles de feu, qui se transformèrent peu à peu en fourmillements agaçants.

Il arriva à ouvrir un œil. Il se trouvait dans une sorte de brume, un voile de froid autour de lui. Il ne savait pas où il se trouvait, il ne savait pas quand il était. Seule la brume l'entourait. Les souvenirs des heures passées avant qu’il ne soit dans cet état avaient disparu. Il se rappelait l’appartement de Ianto Jones, d’avoir parlé avec lui, de s’être querellé avec lui, d’être sorti, d’avoir fui, puis plus rien. Son cœur battit plus vite… Que lui est-il arrivé ?


Rhea01  (06.08.2009 à 21:12)

Avertissement : passage violent.

Gwen descendit vivement du 4X4 en arrivant à Hope street, elle se précipita vers le cordon de police qui bloquait la rue Adélaïde Street. Andy n’était pas encore arrivé et personne ne semblait les attendre Martha descendit le nécessaire pour enquêter sur la scène de crime.

- bougez-vous d’ici et circulez, jeta Gwen d’une voix dure, s’il vous plait.

Les officiers la reconnurent et la fit passer. Intérieurement, elle remercia Jack de lui avoir appris ce tour-là. Selon lui, les policiers étaient habitués à obéir et si on leur parlait de façon suffisamment assurée, ils les laisseraient toujours passer. Elle inspira profondément, pourvu que ce ne soit ni Jack ni Ianto dans la ruelle. Elle croisa le légiste de la police, un petit homme replet, qu’elle connaissait un peu de son précédent boulot.

- Grimbert, c’est ça ?

- Geraint Berg, la reprit le légiste, Gwen Cooper, hein ? Torchwood. C’est pas une affaire pour vous, Madame. Pas de petits hommes verts, cette fois. Du moins, c’est ce qu’on m’a dit, je viens seulement d’arriver. On m’a dit qu’il s’agissait d’une femme égorgée, probablement mutilée. C’est le collègue là-bas qui l’a découverte, il est drôlement blanc.

- Je vois ça, dit Gwen, elle se sentait soulagée, mais pleine d'appréhension à l'idée de se retrouver sur une scène de crime.

- Mademoiselle, dit Geraint, en regardant Martha, voulez-vous un coup de main pour porter tout cela ?

- Vous, vous avez peur de ne pas pouvoir vous approcher du corps parce que Torchwood est là, n’est ce pas ? lui répondit-elle, Gwen ? Vois-tu un inconvénient à ce qu’il nous accompagne?

Gwen haussa les yeux au ciel et se figea quand elle aperçut un éclair rouge derrière une cheminée. L’instant d’après, cela avait disparu. Elle souleva le cordon de sécurité et leur fit signe de passer derrière. Martha l’interrogea du regard en passant près d’elle, mais Gwen secoua la tête et la suivit.

La rue Adélaïde Street était une petite rue bordée d’immeubles anciens, briques rouges un peu sales et pavés sur le sol. Elle formait un angle aigu avec la rue Hope Street, qui faisait partie de la zone piétonnière de Cardiff. A l’entrée, un pub fermé pour cause de congé annuel et un magasin de chaussures. Gwen nota la présence des caméras de surveillance. Des containers de poubelles empêchaient de voir le corps, seuls des pieds chaussés de talons hauts rouges dépassaient, le manteau de Jack en boule près d’eux.

Elle observa les alentours, remarquant les traces de sang qui jonchaient le sol. Elle s’avança encore, alors que Martha soupirait et déballait ses instruments. Geraint se tenait debout, la main sur la bouche luttant contre des hauts-le-cœur. Elle découvrit la scène de crime. Le corps gisait contre le container de poubelle, son cou formant un angle étrange, marqué par une ouverture béante. Sa jupe de lamé argent était remontée sur les hanches, sa tunique était déchirée montrant les lacérations et les mutilations que le tueur lui avait fait subir.

Geraint se détourna pour vomir dans les poubelles, la scène était atroce même pour un légiste. On voyait tout de suite que certaines parties de son anatomie avait disparues, laissant apparaître le blanc des os du bassin, et du thorax, là ou le tueur avait enlevé des morceaux. Martha menait l’investigation autour du corps, sans relever le malaise de Geraint. Elle-même n’avait jamais vu un tel acharnement sur un corps. Elle nota qu’il s’était servi d’un couteau, d’une taille impressionnante.

Gwen avait le cœur serré elle aussi, sentant la nausée monter dans sa gorge. Ce que cette pauvre jeune femme avait subi était innommable, indescriptible. Elle se détourna pour prendre l’appareil photo dans le nécessaire de Martha. Peut-être que prendre la scène de crime en photos allait lui permettre de mettre de la distance entre le corps mutilé et ce qu’elle ressentait.

Martha remisa les appareils qui lui avaient permis de faire un examen préliminaire. Selon la température du corps, la mort avait eu lieu la veille aux alentours de 10h. Il n’y avait plus de rigidité cadavérique et le corps commençait à sentir mauvais. Elle sortit son scanner pour étudier les traces éventuelles de résidu de faille. Geraint attendit que Gwen ait fini de prendre ses photos pour s’approcher du corps. Il procéda aux prélèvements d’une main tremblante, puis les donna à Martha.

Gwen s’approcha du manteau de Jack, utilisant un stylo pour soulever le lourd manteau militaire. Pas de sang, souffla-t-elle soulagé. Elle se releva et mit le manteau dans une poche de plastique pour étudier cela plus tard. Martha l’appela. Geraint préparait le corps pour le déplacer sur une civière.

- Gwen, je viens de trouver des traces d’énergie étranges, viens voir.

Martha se trouvait près d’un lampadaire. Gwen remarqua qu’il n’y avait pas de sang à cet endroit, mais le scanner révélait quelque chose indubitablement.

- il faudra vérifier s’il y a eu une activation de la faille, même minimale.

- Ok, fit Martha en rangeant le scanner, je m’en charge dès qu’on sera de retour au Hub.

- En fait, je pensais passer voir Ianto, on est vraiment à coté, dit Gwen en montrant le bout de la rue.

- Il n'y a pas de souci, je vais me débrouiller, dit Martha avec un léger sourire. Je ne crois pas que tu aime regarder les autopsies de toute façon.

- Ça tu as raison. Découvrir le corps dans cet état, c’est déjà suffisant pour ma journée

- Dans le journal, ils parlaient d’un autre corps, trouvé à 500 m d’ici, dans un petit jardin, dit Geraint l'air affligé, le corps m'attend à la morgue du poste de police central. Ce n’est vraiment pas une bonne journée.

- Comment fais-tu pour supporter cela ? demanda Gwen à Martha en se relevant ses cheveux d’un mouvement nerveux.

- J’essaye de me distancier de cette horreur, dit Martha, mais tu sais, on ne s’y habitue jamais. Il faut qu’on découvre qui a fait cela et l’arrêter.

- Bien, vois si tu peux trouver Jack, je vais me renseigner auprès de Ianto. Peut-être qu’il sait où il se trouve. Je te tiens au courant.

Geraint poussa la civière jusqu’au SUV et aida Martha à le mettre dans la voiture. Gwen lui fit signe de la main, tandis que le docteur repartait en direction du Hub. Elle voila ses yeux pour regarder en direction des toits. Le soleil dardait ses rayons sur la ville, l’empéchant de distinguer les cheminées sales qui montaient la garde au-dessus des toits. Il y avait quelqu’un au dessus d’elle tout à l’heure observant la scène. Elle avait cette sensation étrange que quelqu’un la regardait, suivait ses faits et gestes. Elle abandonna et se dirigea vers le bout de la rue, vers le logement de Ianto.


Rhea01  (06.08.2009 à 21:41)

Ianto Jones se sentait glisser à nouveau dans le sommeil. Il laissa dériver ses pensées à la surface de sa conscience. Il se sentait bien, en sécurité, au chaud dans le secret de sa couette, laissant les rêves lui arriver. Immanquablement, le visage du Capitaine Jack Harkness apparut devant lui. Son corps répondit au fantasme de son esprit.

Il sourit doucement alors que ce visage s’approchait de lui et que sa bouche s’entre'ouvrait sur une dentition blanche, étincelante, parfaite, s'ouvrait comme pour un baiser, annonciateur de mille merveilles. Les rides, si légères, qui marquaient son visage lui paraissaient aussi pures et limpides qu'un poème, racontant sa vie et son caractère. Les rides qui renforçaient ses adorables fossettes, annonçaient son caractère joueur et séducteur. Celles, de son front, l'inquiétude et le souci qu'il pouvait se faire pour le monde.

Son cœur battit la chamade, il sentait que son sang lui montait à la tête, cognant contre ses tempes. Il gémit, comme pris de fièvre, malade d’amour. Puis le visage en face de lui se métamorphosa, des traits plus féminins, des yeux plus verts, une bouche plus fine. Il fronça des sourcils, le sommeil avait d’étranges travers. Il chercha à rappeler le corps et le visage de Jack à lui, forçant son rêve préféré à revenir. L’image de Jack revint danser sous ses yeux étroitement fermés, véritable fantasme qui lui fit mal, sensation physique malgré tout agréable, délice cuisant.

- toc, toc, toc.

Quelqu’un frappait à sa porte. Il se recroquevilla plus profondément dans son lit, incapable de renoncer à son songe. Il se demanda s’il se concentrait suffisamment, le corps de Jack apparaitrait peut-être contre le sien, chaleur contre chaleur, peau contre peau.

Les coups à la porte se firent plus insistants. Il gémit et rabattit l’oreiller contre sa tête. L’apparition avait disparu. Il avait pourtant cru jusqu’au bout que son rêve allait devenir réalité. Son portable se mit à sonner. Merde, il avait oublié de le couper.

- Ianto, ouvre, c’est Gwen, ouvre moi, je sais que tu es là. Ouvre.

Il grogna et se leva. Il prit sa robe de chambre, noire, douce et veloutée. Il s’enroula dedans et traversa son appartement pour aller ouvrir la porte. Gwen, l’air tendu, attendait derrière la porte, le portable encore à l’oreille, le poing prêt à frapper à nouveau sur le bois sombre.

- Entre, Gwen, dit-il en se grattant le menton, où sa barbe repoussait, tu veux un café ?

- oui, Ianto, un café, que tu t’habilles et que tu me dises où est Jack ?

- Jack ? il n’est pas au Hub, dit-il en la regardant avec stupéfaction.

- Tu crois que je m’amuserais à te le demander, s’il était là-bas ? excuse-moi, je suis un peu sur les nerfs, dit-elle en se débarrassant de son sac sur la console de l’entrée.

L’appartement de Ianto était sobre, clair et parfaitement rangé. Les murs beiges et bruns étaient décorés de reproductions anciennes d’affiches de films Les temps Modernes, Pulp Fiction, Butch Cassidy et le Kid. Un grand canapé chocolat, pleine fleur de cuir, composait une pièce maitresse, accompagné d’une table basse design sur laquelle reposaient des revues d’art et d’essai.

Il y avait peu de bibelots sur les étagères de chênes du mur du fond mais une collection impressionnante de livres dédiés au 7ème art. La cuisine s’ouvrait à l’américaine, métallique, froidement utilitaire, nettoyé méticuleusement ou jamais utilisée. Gwen se posa la question. C’était la première fois qu’elle pénétrait dans l’antre de Ianto. C’était exactement comme elle se l’imaginait, net, propre, extrêmement bien rangé. Rien ne dépassait. On croirait qu’il venait d’emménager dans une publicité pour un décorateur d’intérieur.

- tu vis ici depuis longtemps ?, ne put s’empêcher de lui demander Gwen

- deux ans déjà, tu dis que Jack n’est pas retourné au Hub ?

- Oui, et un meurtre a été commis en bas de chez toi, et on a retrouvé le manteau de Jack juste à coté. Je croyais le trouver ici.

- Son manteau, tu dis ?

- Hého, Ianto, réveille-toi, fit elle en claquant des doigts, tu est plus rapide que ça d’habitude.

- Café, décréta-t-il en se rendant dans la cuisine.

Sans surprise, Gwen découvrit une machine à café aussi complexe que celle du Hub. En quelques secondes, il lui servit un café fort et aromatique. Il avala une première tasse et se servit immédiatement une seconde. Il s’assit le long du bar qui séparait la cuisine de la salle principale.

Gwen l’imita, s’asseyant face à lui. Elle lui trouva une tête atroce, les yeux gonflés, la barbe de deux jours qui noircissait son menton, les cheveux décoiffés. Le week-end des deux hommes n’avait pas dû se passer comme ils l’espéraient.

- Donc, Jack a disparu, un crime en bas de chez moi, le manteau de Jack à coté. Tu penses que Jack est impliqué là dedans ?

- Je ne sais pas, non, je ne crois pas. Martha est en train de faire l’autopsie du corps. C’était horrible, je n’ai jamais vu cela, dans toute ma carrière…tant de sang et cette chair ouverte…

Elle baissa la tête et respira l’arôme montant de sa tasse. Ianto vit son malaise et s’approcha d’elle. Il la serra dans ses bras, tandis que les larmes se mettaient à couler, semblant la nettoyer de l’horreur qu’elle venait de voir. La présence de son ami la rasséréna et bientôt elle essuya ses larmes d’un geste rageur.

- Je ne sais pas ce que j’ai en ce moment, je pleure tout le temps.

- Je comprends, dit-il simplement.

- Pourquoi tu n’étais pas au Hub ce matin ? je croyais au départ que vous aviez pris une journée de congé en plus, mais avec cette histoire, je me suis inquiété.

- Jack et moi, nous nous sommes disputés, hier, et il est parti. Je ne sais pas où.

- Vous vous êtes disputé ? vous devenez un vrai couple, alors !

- Moque-toi, dit-il très sérieusement, il n’avait pas le cœur à rire. Le regard sombre, sourcils froncés, il la regardait farouchement. Puis il se détourna. « je vais prendre une douche »

- Dis-moi, ce qui s’est passé, ne t’en va pas … elle lui attrapa le bras et le tira vers elle. Il résista d’abord, puis comprenant qu’elle n’allait pas le lâcher, il revint s’asseoir au bar.

- On avait décidé de prendre un long week-end après les événements de la semaine dernière. Il fallait qu’on se repose, enfin, surtout moi, dit-il avec un faible sourire. Jack a toujours voulu m’emmener à la mer. Il disait que jamais il ne respirait aussi bien qu’à Tenbly, pas très loin de Swansea. Il dit que cela lui rappelait la péninsule de Beoshane, la mer, le sable, mais il manque la chaleur. Enfin, moi, sous la pluie, je ne voyais rien et puis, je n’avais pas vraiment la tête à regarder le paysage. Jack a compris au début, puis on a commencé à s’engueuler et nous sommes rentrés.

- A propos de quoi, demanda Gwen doucement, vous vous êtes querellés ?

- Emma, je sais, dit-il en se prenant la tête entre les mains, alors que Gwen le regardait avec des yeux ronds, je sais ce que j’ai dit l’autre soir au Hub. Qu’elle est partie, qu’elle s'est sacrifiée. Mais aujourd’hui, je n’en suis plus si sûr, et ça me ronge. Dès que je m’endors, je l’entends, je la voie et je ne peux rien faire.

- Tu crois qu’elle serait toujours en vie ?

- Si ce n’est pas ça, je voie des fantômes et ça ne sera pas la première fois. Mais Jack n’aime pas ça. Il dit que je me sens coupable et que c’est pour cela qu’elle me hante. A force, on s’est engueulé comme jamais, et il a fini par partir excédé. Faire un tour, a-t-il dit. Je l’ai attendu stupidement en m’anesthésiant avec de l’alcool. Je crois que j’ai fini sa meilleures bouteille. Quand je me suis réveillé, j’étais seul, malade, en pleine gueule de bois, et pas la moindre envie de sortir.

- Donc, vous vous êtes disputés et il est parti vers quelle heure ?

- 10h 10h30, il m’a regardé comme si je le décevais et il est parti sans un mot. Dégouté de moi.

- Arrête, il ne pense pas cela…tenta-t-elle de le réconforter

- Comme si on pouvais savoir ce qu’il pense, sans mentionner tout ce qu’il ne nous dit pas.

- 10h 10h30, répéta Gwen, songeuse, approximativement l’heure du crime. Tu n’a rien entendu hier soir ?

- Non, j’étais tellement en colère que je n’ai rien entendu, désolé, Gwen de te dire tout ça, dit-il, se méprenant sur le regard absent de la jeune femme, je ne voulais pas t’en parler.

- Non, ce n’est pas ça. Jack est sorti à l’heure présumé du meurtre en bas de chez toi. Il a très bien pu tomber sur le meurtrier.

- Mais tu est sûre qu’il s’agit de son manteau…

- Un manteau d’officier de la RAF, impossible que ce ne soit pas le sien, ça ne court pas les rues…

- pas évident à trouver, effectivement acquiesça le jeune homme, souriant légèrement

- Mais Martha peut te le confirmer, si tu veux.

- J’arrive, je vais prendre une douche, tu m’attends ? j’en ai pas pour longtemps, juste le temps de raser cette barbe…

L'homme se leva et se dirigea vers la petite salle de bain attenante à sa chambre. Gwen reprit une gorgée de café. Gosh, ce qu’il était bon ! L’attention qu’il mettait à le choisir et à le faire se sentait dans le gout puissant et aromatique du liquide odorant. Jamais Ianto n’avait raté un café, sauf volontairement. Owen, d'ailleurs, en avait fait les frais pendant une bonne semaine, après une de ses blagues.

Elle se leva à son tour et reprit l’inventaire de l’appartement de Ianto. elle remarqua une télévision 16/9ème avec tout le matériel idéal pour un fan de cinéma. Une grande armoire vitrée à sa gauche, contenait plusieurs centaines de DVD, tous en édition spéciale.

Gwen haussa un sourcil, Rhys tuerait pour avoir une telle DVDthèque. Ianto et elle ne devait vraiment pas avoir le même salaire…Certains objets de collections étaient rangés à l’abri de la lumière et de la poussière. Un chapeau rond à l’air ancien, semblable à ceux que portait Chaplin, une loupe patinée, des pistolets de duels… Ianto était collectionneur, apparemment.

Elle remarqua bientôt quelque chose d’autre. Au fond de l’appartement, contre le mur, se trouvait un piano droit, noir, lustré, sur lequel étaient posées des photos. Des photos des membres de l’équipe, souriants, vivants, même Suzy et James. Il y avait aussi des photos de Lisa, humaine avec un couple qui évoquait irrésistiblement Ianto. Le nez et les yeux bleus de sa mère et le front et le menton de son père.

Une petite fille avec un ballon, âgée de 8 ou 9 ans à peine souriait à l’objectif malgré les dents qui lui manquaient. Une femme, accompagnée de deux jeunes enfants agitait la main sur la photo suivante. Elle aussi ressemblait à Ianto. Sa sœur, sans doute. Et une photo d’Emma. Elle avait du être prise dans le Hub. Elle souriait mais Gwen vit ce qu’elle aurait dû voir plus tôt, le désespoir qui noyait son regard.

- j’ai pris cette photo, dit la voix de Ianto derrière elle, peu de temps avant…qu’elle ne parte. Je ne peux même plus dire qu’elle est morte.

- Et la petite fille, c’est ta sœur? demanda rapidement Gwen, voulant changer de sujet, sa fille lui ressemble beaucoup.

- Non, c’était ma jumelle, Yaonna, elle est morte depuis 20 ans, maintenant.

Gwen se figea, quoiqu’elle dise, elle n’arriverait pas à le réconforter.

- je l’ignorais, comme beaucoup de choses de toi, dit elle en montrant l’appartement. Tu reste si secret.

- Ça fait mon charme, non ? répondit-il en reposant le cadre et le caressant doucement.

Elle préféra ne pas répondre. Il était prêt, rasé de frais, rose, les cheveux encore humide, sentant le discret parfum de son savon, un costume Paul Smith noir, une chemise rouge flamboyante, que Jack adorait lui voir porter.

- Allons-y !


Rhea01  (07.08.2009 à 19:02)

Jack ne savait pas où il se trouvait. Il ne ressentait rien, juste ce froid intense qui semblait vouloir le pénétrer jusqu’au cœur, jusqu’au cerveau, centre de sa pensée qu’il sentait ralentir. C’était quelque chose qu’il n’avait encore jamais ressenti, malgré son expérience séculaire.

Est-ce ma mort que je suis en train de vivre ? cette pensée le fit sourire intérieurement. Il avait expérimenté tellement de façon de mourir : fusillé, pendu, noyé, empoisonné…un vrai Raspoutine. Mais jamais, il n’avait connu cela. Une longue et douce agonie, un ralentissement de toutes ses fonctions cérébrales, après l’endormissement de son corps, une congélation de sa conscience petit à petit. Il se sentait en train de disparaître, de perdre de sa substance, de tout ce qui faisait de lui Jack Harkness. Son corps ne répondait déjà plus, ses yeux s’étaient fermés d’eux-mêmes. L’épuisement gagnait son esprit. « Jack Harkness, réveille-toi » une gifle mentale. Il ne savait pas si c’était son esprit ou autre chose qui lui parlait mais cela le secoua.

A l’évocation de son nom, il ressentit un choc dans la poitrine, comme un battement oublié. Il avait cru oublier son nom. Soudain angoissé par la perte possible de son identité, il battit le rappel de tous ses souvenirs, de ses noms. Plus il se souvenait, et plus son corps lui répondait, semblait se réchauffer, plus la gangue invisible qui l’enserrait relâchait son étreinte. Il se força à se souvenir, Owen, Toshiko et leurs morts, Gwen et son mariage, Ianto et leur stupide dispute.

Il prit une soudaine inspiration qui le prit par surprise. Il n’avait pas pris conscience qu’il avait cessé de respirer pendant tout ce temps. Sa peau se réchauffait, il sentait son sang courir dans ses veines, comme un torrent bouillant. Ses mains et ses pieds lui firent mal, comme harcelés de picotements désagréables. Il entendait des bruits curieux autour de lui, comme déformés, comme à travers de l’ouate.

Il ouvrit à nouveau les yeux. Il pouvait enfin se mouvoir. Il releva la tête, le brouillard était encore là mais il commençait à mieux y voir. Il s’étira, il tâta de la main, le sol sur lequel il reposait. Dur, froid et il sentait des cailloux entrer dans son dos.

En soupirant, il se releva, la tête lui tournait curieusement, comme s’il avait bu. Le brouillard se leva et dévoila les contours d’une rue vide, en plein jour. Il plissa les yeux pour mieux voir ce qu’il y avait plus loin.

Il reconnut la rue où vivait Ianto. Son amant devait être levé, étant donné la position du soleil. Un bon café corsé, voila ce qui pourrait le remettre d’aplomb, lui faire oublier cet arrière-gout métallique dans sa bouche et la gueule de bois qui martelait son crane. Il s’étira un peu plus, savourant le jeu de ses muscles les uns contre les autres et la caresse du soleil sur son visage.

Il sourit. Ianto allait apprécier son retour, il regarda autour de lui, aucune trace de son manteau, il avait du le laisser chez son ami. Mais une flaque de sang attira son regard, un cordon de police interdisant l’accès à cette flaque. Étonné, il s’approcha. Du sang, pas de corps, la police avait du intervenir. Un décès de plus pour les limiers de Cardiff. Son esprit sauta à sa précédente pensée. Ianto, café, il savoura d’avance, le gout que ceux-ci allaient avoir.


Rhea01  (08.08.2009 à 12:59)

Il se dirigea vers le bout de la rue. Il aperçut le couple d’amis qui sortait justement de l’entrée de l’immeuble de Ianto. Il sourit et se planta devant eux, l’air avantageux, les mains sur les hanches, prêt à les accueillir.

Gwen avait l’air préoccupé et Ianto, cet air pudiquement britannique, ce flegme dont il se départait que dans l’intimité. Jack fronça des sourcils. Ils ne le voyaient pas. Il s’avança à leur rencontre, pressé de comprendre. Sans s’arrêter, Gwen passa à côté de lui, sans lui décocher son imparable sourire. Il tenta de lui prendre la main. Il ressentit un coup d’électricité qui lui chavira la tête. Quelque chose n’allait pas.

Gwen se figea, elle venait de ressentir une électrisation, un picotement dans tout le corps, comme lorsqu’un éclair frappe le sol. Jack se retourna mais Gwen haussa les épaules comme pour chasser cette mauvaise impression et continua son chemin, donnant à Ianto les dernières nouvelles de Rhys.

- Et il ne voulait pas que je parte ce matin. Enfin comme tous les matins en fait. Il n’arrive pas à comprendre que c’est mon travail, que quelqu’un doit s’y mettre sinon…

- Et puis, il y a Jack, tu sais bien que Rhys sera toujours jaloux, quoi que tu fasses.

- Et quelque soit ta relation à lui, oui, je sais. Rhys a du mal à faire confiance à Jack et l’histoire avec Emma n’a pas arrangé les choses.

- Ianto, Gwen ! cria Jack derrière eux, un cri au cœur duquel l’angoisse se mêlait au désarroi.

Gwen marqua un temps d’arrêt, regardant autour d’elle, les sourcils froncés, tandis que Ianto la dévisageait curieusement.

- tout va bien ? demanda le Gallois, remarquant le malaise de sa compagne.

- Oui, dit-elle en se remettant à marcher, hésitante, prenant le bras du jeune homme, j’ai cru que quelqu’un m’appelait...

- Ne marche pas sur mes plates-bandes, c’est moi qui entendais des voix jusqu’ici !

- Ce n’est rien, dit-elle en riant, lui bourrant les côtes du coude, il doit y avoir de l’orage quelque part. Tiens, prends le journal-là et retournons au Hub, Martha doit nous attendre. Peut-être que Jack sera de retour.

- Yep, répondit le jeune homme en prenant un journal dans le container à journaux.

Jack baissa les bras. Inutile de continuer à crier. Ils ne l’entendaient pas, ils ne le voyaient pas. Il était invisible à leurs yeux. Il leur emboita le pas, conscient que sa seule chance de revenir parmi eux, résidait dans le Hub et la technologie qu’il abritait.

Gwen et Ianto, suivi de Jack remontaient la rue. Le jeune homme habitait non loin du Hub, pour des raisons pratiques et il commentait le journal en marchant vers la place Roald Dahl.

- Tiens, un autre corps a été retrouvé en ville, le journaliste dit que cela ressemble à une vengeance. Splott.

Ianto semblait aller mieux. Si Jack ne se souvenait pas encore de la façon dont il s’était retrouvé dans cette situation, la soirée de la veille lui revenait en mémoire ainsi que la discussion acharnée qui l’avait poussé à quitter l’appartement de son ami.

Celui-ci ne se remettait pas de la disparition d’Emma, il persistait à dire qu’elle pouvait être encore en vie, que ses rêves étaient empreints de sa présence, qu’il l’entendait parfois. Jack ne savait pas quoi en penser, mais ce par quoi le jeune homme était passé ces dernières semaines avaient fortement assombri son caractère.

La conversation avait salement dégénéré et ils avaient failli en venir aux mains. Jack était parti, le laissant se calmer, se jurant de revenir plus tard. Sa présence lui était devenu nécessaire comme ce café dont il ne cessait de l’abreuver et qui, en ce moment, lui manquait terriblement.


Rhea01  (09.08.2009 à 00:28)

Ils arrivaient le long des quais, et pénétrèrent dans l’office de tourisme où Ianto travaillait à assurer une couverture à l’institut Torchwood face à la curiosité des habitants de la ville. Jack savait pourtant que certains habitants connaissaient l’existence de l’Institut, sans pour autant en connaître les enjeux.

Gwen entra, suivie par Ianto, qui referma la porte derrière lui, laissant Jack dehors. Celui-ci soupira et posa la main sur la poignée. Sa main passa à travers. Il ressentit un léger picotement le long de ses doigts, qui remonta comme un courant électrique de faible intensité le long de son bras. Il traversa la porte. Le courant se fit plus fort, étreignant son cœur violemment.

- Ouch, je ne m’attendais pas à cela. Ça fait mal, ça. Il va falloir que je fasse attention, si je ne veux pas faire une crise cardiaque. Je ne sais pas comment mon miraculeux talent pour revenir à la vie opérerait dans ce cas.

Il se dépêcha de suivre Gwen et Ianto, alors qu’ils ouvraient la porte blindée s’ouvrant sur les premiers couloirs de l’Institut. Il colla au dos du jeune homme, veillant à ne pas toucher son corps, même s’il en mourait d’envie. Il les suivit de près, écoutant leur conversation.

- Jack est plus du genre à prendre qu’à donner, disait Ianto, je ne le blâme pas. Mais parfois, j’aimerais qu’il me considère un peu plus comme, comme...

- comme son compagnon, finit Gwen en lui tapant dans les côtes.

- Ça et autre chose. Enfin, je ne lui demande pas de me dire tout ce qui se passe dans son esprit. Mais il est parfois si secret, si peu enclin à parler réellement de lui…

- Dit l’homme qui nous a caché pas mal de chose de lui-même. Tu te rends compte que c’est la première fois que je vois ton appartement.

- Je ne cache rien, je suis discret. Ce n'est pas la même chose.

- Aussi discret et muet qu’un mort. Oh, désolée, celle-là est un peu morbide, se corrigea-t-elle immédiatement alors que Ianto se figeait. Je suis désolée.

Jack éclata de rire. Il adorait voir la tête qu’il faisait à ce genre d’humour. Il ne put s’empêcher de lui caresser la nuque, alors qu’ils descendaient par l’ascenseur. Il s’habituait au picotement électrique qui courait sur sa peau dès qu’il touchait quelque chose, du moment qu’il ne prolongeait pas le contact trop longtemps.

Le gallois sursauta et il posa sa main sur celle de Jack, la traversant. Ils eurent l’impression de s’électrocuter. Ianto regarda en l’air, soudain inquiet, scrutant le plafond, puis se retourna vivement.

- Qu’as-tu ? demanda Gwen suivant ses mouvements.

- J’ai senti quelque chose, comme de l’électricité. C’était bizarre. Il passa la main autour de lui, touchant Jack à la hanche. Ouch… ici, il y a quelque chose.

Le sas d'entrée roula sur lui-même dans un chuintement. Ianto sortit à reculons tandis que Gwen sortait son Glock, doucement et le pointait sur Jack. Bien qu’il sut que c’était inutile, il leva les bras.

- wow wow wow, calmez vous les enfants, c’est moi, Jack…il s’avança.

Dès qu’il mit le pied dans le Hub, l’alarme s’enclencha, hurlante, et les portes se scellèrent automatiquement.


Rhea01  (09.08.2009 à 17:58)

- Qu’est-ce que c’est ? Qui est là ? cria Gwen par-dessus le bruit.

- C’est le programme anti-intrusion qui a déclenché la fermeture automatique des portes, répondit Ianto, en regardant le vide en face de lui. Quoi que ce soit, c’est dangereux et étranger à notre monde.

- C’est moi ! cria Jack, le programme ne me reconnaît pas, mais c’est bien moi ! Il ne m’entendent pas, pourquoi je devrais hurler.

Jack sortit du champ de l’arme de Gwen, après tout, il ignorait si une balle pouvait l’atteindre. La mort, ok, il en revenait, mais la douleur, s’il pouvait l’éviter…Ianto et Gwen regardait partout, incapable d’apercevoir ce qui faisait réagir le programme.

Martha sortit de la salle d’autopsie, les mains sur les oreilles, grimaçant.

- que se passe-t-il ? cria-t-elle.

- Blocage automatique des portes. Je lance un scan sur toute la base. Il faut qu’on trouve ce dont il s’agit, sinon on va rester enfermé ici très longtemps. Gwen, fais attention, tire dès que tu sens quelque chose.

Jack se le tint pour dit « éviter de les approcher, bien joué » Il longea les murs jusqu’à arriver à la plateforme au-dessus de la salle d’autopsie. Il regarda le travail en cours de Martha. Il frémit intérieurement, celui qui avait fait cela était un maitre de l’assassinat. Il regarda plus attentivement, ce genre d’entailles à la gorge et aux parties intimes lui disait quelque chose. Une boule acide remonta dans la gorge.

Sous le choc, il s’appuya sur la rambarde et chuta brutalement, criant de surprise. Il passa à travers le métal et atterrit brutalement sur le sol carrelé de la salle. La chute lui occasionna un grand choc électrique mais la réception était moins rude qu’il ne le pensait. Il se releva d’un bond, étonné de ne pas s'être blessé. Il regarda son corps. L’électricité courait librement le long de son corps, bleue, crépitante, hérissant chacun de ses poils. « hum, joli comme effet, dommage que je sois invisible »

Ianto, qui travaillait fébrilement sur un ordinateur, se retourna, il avait cru entendre un bruit, un appel. Il cria en découvrant Jack Harkness, dressé dans la splendeur d’une orbe bleue électrique.

- Jack, appela-t-il, en s’avançant vers lui. Le capitaine lui sourit avant de disparaître.

Gwen réussit à éteindre l’alarme hululante et se tourna vers Ianto,

- qu’est-ce que tu as ? lui demande Martha, inquiète de le voir aussi blanc.

- Jack, là-bas, dit-il en tendant une main tremblante vers la salle d’autopsie.

Il courut vers les escaliers les descendant presque en volant au-dessus des marches. Les deux femmes se précipitèrent à sa suite. Ils s’entre-regardèrent. Pas la moindre trace de Jack. Ianto commença à brasser l’air pour trouver son capitaine. Les deux femmes l’imitèrent.


Rhea01  (10.08.2009 à 17:59)

Jack était remonté sur la plateforme, et les regardait s’affairer. Au moins ils savaient qu’il se trouvait là. Il était temps de refaire une expérience. Il sauta par dessus la rambarde, peu angoissé désormais par la manière dont il allait se recevoir. L’atterrissage fut tout étrange. Il lui sembla s’enfoncer légèrement dans le sol, puis remonter à la surface. Il se releva, regardant ses mains et vit que l’étrange lumière hérissait à nouveau ses poils. Aux yeux de ses compagnons, il vit qu’ils avaient remarqué son retour.

- Je vous ai manqué ?

- Non, répondit Ianto qui avait lu sur ses lèvres, de plus, on ne t’entend pas, Jack.

- Il faut peut être que je saute de plus haut, articula Jack en direction de Ianto.

- Peut être pas, sauf si tu aime ça. Enfin, heureux que tu sois en vie. C’est déjà ça.

Le capitaine répondit d’un sourire en coin, dévoilant ses dents étincelantes avant de disparaître à nouveau. Ianto toucha du doigt l’endroit où il se trouvait quelques secondes auparavant. Il ressentit un courant électrique, il poussa sa main un peu plus loin. La décharge électrique se fit plus puissante, le repoussant en arrière. Martha l’imita.

- C’est curieux, dit-elle, un champ électrique.

Jack les contempla. Maintenant qu’ils avaient pris conscience de sa présence, il savait qu’ils allaient s’occuper de son cas. Mais il avait une idée de ce qu’il se passait. Il lui fallait cependant un moyen de communiquer, moins douloureux que de se jeter dans le vide.

Gwen alla chercher le scanner. Elle le passa sur les abords de la salle d’autopsie, il détectait la présence de Jack mais n’expliquait pas comment il était arrivé ici. Martha la regardait faire, cherchant un moyen de communiquer avec un fantôme.

- un ouija, voila ce qu’il nous faudrait, dit elle en riant, Jack le fantôme pourrait nous répondre.

Gwen et Ianto sourirent mais cela donna une idée à Jack. Si c’était de l’électricité autour de lui et que le programme anti-intrusion l’avait détecté, il pouvait certainement interagir avec un ordinateur. Il alla vers l’ordinateur du centre, le plus proche de la faille. Il toucha une lettre au hasard, un picotement, mais rien ne s’afficha. Il se concentra plus fort et enfonça brutalement la lettre J. la lettre s’afficha à l’écran. Ok, cela fonctionne. Il écrivit son nom puis frappa la touche shift jusqu’à ce que l’ordinateur bipe. Martha se tourna vers eux et remarqua le nom qui clignotait à l’écran. Elle fit signe à Gwen et Ianto de cesser leur recherche pour s’approcher de la console.

- Jack, tu nous entends, n’est-ce-pas ?

la lettre O apparut.

- eh bien, ça ne va pas être simple de discuter, commença Ianto, ah non, ça ne va rien changer en fait…

la lettre é apparut plusieurs fois tandis que Jack fronçait des sourcils.

- Sue t’arrive-t-il, Jack ?

Martha approcha le scanner de la console. Il affichait des données bizarres, comme s’il ne pouvait pas se décider sur ce qu’il devait afficher.

- Electricité, énergie de la faille…lut-elle à voix haute, tandis que les chiffres défilaient.

- F S T, afficha l’ordinateur. Jack s’énerva sur la touche 1 qui refusait de fonctionner. Gwen regardait l’écran, tout à fait perdue.

- 1 1 1 1 1 S – Jack avait les plus grandes difficultés à ne pas exploser.- son Rossignol, son Coffee boy et sa Gwen ne comprenait pas où il voulait en venir. Il se résolu à épeler le mot.

- F a i l , faille spatio-temporelle, dit Gwen, tu es tombé dans une faille ?

- O, frappa Jack soulagé, 1 S tps.

- 1 s tps, fit Martha réfléchissant furieusement, oh, une seconde dans le temps en avant ou en arrière qui le décale par rapport à notre déroulement temporel.

- Comme le programme de défense de Tosh, dit Gwen à Ianto, face au Dalek, c’est pour cela qu’on ne peut pas le voir.

- O O O XOX, fit joyeusement Jack.

- Sais-tu comment sortir de cet état, Jack ? demanda Gwen, en repoussant ses cheveux de devant son visage, dans un geste que le Capitaine continuait de trouver adorable.

- N

- Et bien, il va falloir que nous trouvions une solution, dit Martha.

 

(note : XOX : je vous embrasse, non, je ne pastiche pas River Song, non, non, non mdr)


Rhea01  (10.08.2009 à 18:06)

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