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La légende

Série : Doctor Who (2005)
Création : 19.03.2009 à 00h35
Auteur : shirubi 
Statut : Terminée

« Bien que j'aie déjà des idées sur le déroulement de l'histoire, vous êtes libres d'y participer. » shirubi 

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Il ne lui restait plus beaucoup de temps.  Il le sentait.  Maintenant âgé de 94 ans, il attendant la fin.  Bientôt, il irrait rejoindre sa femme qui avait quittée ce monde 12 ans au parravant.

Il ne lui restait plus beaucoup de temps cependant, il ne pouvait partir encore.  Il devait encore faire une chose avant de partir.  On imaginait mal ce que pouvait faire un homme faible, malade et alité depuis des semaines.  Cependant, il devait attendre encore un peu.

Il devait voir le voir une dernière fois et il savait qu'il ne quitterait pas ce monde sans le voir.  Il l'avait toujours su.  Il sentait aussi qu'il aurait complètement changé, comme ça lui était arrivé si souvent depuis toutes ces années.

Il ferma les yeux pour se reposer quelques instants.  Il entendit alors un bruit de pas, puis, le son d'une chaise qui glisse près du lit.

Il savait que c'était lui.  Il le sentait.

Il ouvrit les yeux.  Comme il l'imaginait, il avait encore changé.  Il était beaucoup plus jeune, les cheveux bruns, les yeux perçants et derrière se regard, cette grande sagesse.

- Docteur, je vous attendais.

- Je passais dans le coin, Brigadier.

Alistair Letterbridge-Steward sourit.

- Toujours là quand il le faut, mon viel ami.

- Vous me semblez un peu pâlot, il y a longtemps que vous n'avez pas pris du soleil?

L'ancien Bridagier se prit à rire, mais il s'étouffa.

- Dans le temps, vous étiez plus résistants à mes plaisanterie.

- Je ne résiste plus à grand chose sinon au temps, docteur...

Letterbridge-Steward sentait qu'il s'affaiblissait.  Il passa au plus important.

- Dans le tirroir de ma comode, docteur.

Le docteur, intrigué, se leva, fit le tour du lit et ouvrit le tirroir.  Il y a trouva une petite boîte en bois avec une spirale gravée sur le couvercle.

- Je l'ai gardé pour vous.  Je crois que c'est de votre ressort, docteur.

Le visage du docteur se rembrûnit.  Il fixa intensément le vieil homme.

- De quoi s'agit-il.

- Plus tard...  Je vous en pris... restez...

L'ancien Brigadier sombra dans l'inconscience.  Le docteur se rassit, pris la main de son vieil ami et attendit.

 


shirubi  (19.03.2009 à 01:06)

Cynthia prit sa voiture pour se rendre au travail. Comme à tous les jours, elle prit la route qui longeait la rivière. Cependant, ce matin, il y avait de la brume. Ce qui n'était pas habituelle pour cette période de l'année. De plus, elle avait mal dormi la nuit précédente et était plutôt fatiguée, un café ne ferait pas de mal.

 Elle vit alors quelque chose d'étrange. Pendant un moment, elle cru voir une silhouette rectangulaire bleue partiellement camouflée par le brouillard, qu'elle dépassa promptement. Quelque centaines de mètres plus loin, elle vit une femme, vêtue de blanc qui entrait dans l'eau glacée de février.

 Elle freina brusquement, gara la voiture sur le côté de la route et se précipita vers la suicidaire qui avait maintenant de l'eau jusqu'aux hanches.

- Madame! Revenez!

 Elle ne se retourna pas. Cynthia comprit qu'elle devrait elle aussi entrer dans l'eau glacée. Elle hésita, puis avança un pied vers l'eau. Une main l'attrapa par le bras et la força à reculer.

- Surtout, n'y allez pas.

Elle se retourna. Un homme portant un costume bleu et un long imperméable la retenait toujours. Il tenait une petite boîte en bois dans l'autre main.

- Mais, si je n'y vais pas,  elle va se noyer.

- Qui va se noyer?

 Elle fit volte face, il n'y avait plus personne dans l'eau.

- Elle cherchait à vous attirer dans l'eau. Si vous aviez mis le pied dans l'eau, elle vous aurait entraînée avec elle.

- Mais elle a du couler au fond...

- Non. Ce que vous avez vu n'était qu'une mise en scène. Il n'y en a que des centaines comme elle sur Terre, elles vivent dans l'eau, ce sont des créatures spectolumineuses, elles n'ont pas de consistance et se nourrissent du rayonnement solaire. Parfois, cependant, certaines d'entre elles absorbes les ondes cérébrales humaines. Cela ne les nourris pas, ça les amuse. Après ça, vous n'avez plus de conscience, plus de volonté : ou vous vous noyez, ou vous finissez dans un asile.

Elle regarda encore la rivière, il n'y avait pas de courant, si une femme se serait noyée, elle aurait dû voir son corps remonter. Il n'y avait plus rien. L'homme paraissait sincère, mais son histoire ne tenait pas debout. Cependant, rien n'expliquait ce qui venait de se passer.

- J'imagine que vous venez de me sauver... enfin si ce que vous dites est vrai. Merci.

- Vous êtes la bienvenue. Je suis le docteur et vous?

- Cynthia.

- Hé bien, Cynthia, pouvez-vous me dire où cette route mène?

- Elle va vers Drummondville. Je peux vous y déposer, ajouta-t-elle quand elle vit qu'il regardait déjà sa voiture.

- Ce serait bien gentil de votre part.

 Cynthia tenta d'oublier que ce drôle de bonhomme venait soit de lui sauver la vie, soit de l'empêcher de sauver une mystérieuse femme du suicide qui s'était volatilisée tout de suite après. Elle remonta dans la voiture et il prit place à ses côtés, la petite boîte toujours dans sa main.


shirubi  (20.03.2009 à 02:24)

Sur le chemin qui les menait vers la ville, le brouillard se leva lentement. Cynthia était intriguée par l'étrange personnage assis sur le siège du passager et aussi par la boîte et la spirale gravée sur la boîte. Elle avait déjà vue cette spirale quelque part. Tout en conduisant, elle jetait un coup d'oeil à la boîte.

Finalement, elle décida d'engager la conversation.

- Comment saviez-vous pour la femme dans la rivière? Comment saviez-vous qu'elle n'était pas réelle.

- Ho! Elle était réelle, ça ne fait aucune doute, mais elle n'était pas humaine.

- Dans le genre... extra-terrestre?

- Exactement, en fait, ces créatures viennent de la planète Vishra, mais elles ont quitté leurs planètes il y a des millions d'années pour ensemencer toutes les planètes où il y a de l'eau et du soleil. Normalement, elle ne sont pas bien dangereuses, mais quand l'une d'elle décide de se droguer d'ondes cérébrales, il y a danger. Mais, ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus.

Je me rappelai alors qu'il y avait eut plusieurs noyades dans le coin depuis quelques années dans les journaux et quelques disparitions.

- Et vous ne trouvez pas ça inquiétant vous que des extra-terrestres s'installent comme ça sur Terre sans que personne ne le sache et fassent ce qu'ils veulent?

- Les Vishriennes ne sont pas dangereuses, quand l'une d'entre elles se met à sucer les cerveaux, cela signifie qu'elle est victime d'une influence extérieure. Et c'est ça qui m'inquiète.

 - Et, comment savez-vous tout ça?

 Il regarda la boîte en bois.

 - Un vieil ami m'a mis sur la piste. Il se passe ici des choses étranges et ça dure depuis des décennies. Je suis déterminé à trouver ce dont il s'agit.

 Cynthia était de plus en plus intriguée par ce drôle de numéro. Son histoire était abracadabrante, mais elle était tentée d'y croire. Elle avait toujours été attirée par le paranormal, mais aussi par cette attirance qu'ont les gens pour des histoires où la magie et l'héroïsme se côtoie. Elle était devenue une spécialiste des mythes anciens et l'histoire du docteur l'intriguait. Après tout, cette Vishrienne lui rappelait tout à coup la Dame Blanche, une personnage très présent dans les légendes québécoises et il y en avait des variantes un peu partout dans le monde. Quoi qu'il en soit, elle était intriguée et voulait en savoir plus. Alors, elle proposa au docteur de l'aider dans son enquête.

 

 


shirubi  (22.03.2009 à 16:59)

Le docteur sembla réfléchir un instant.

- En fait, il y a bien une chose que vous pourriez faire. Si vous connaissez bien la région, vous pourriez m'en parler. Cela m'aiderait dans mes recherches.

Cynthia alors parla alors de sa ville, des bons coins à visiter, de son histoire. Le docteur semblait l'écouter d'une oreille distraite, puis il l'interrompit.

- Mais y a-t-il des rumeurs, des vieilles histoires étranges?

- Je ne vois pas ce que vous voulez dire.

- Un de mes amis, un militaire, est venu ici, il y a vingt ans. Je ne sais pas ce qu'il y a trouvé, mais il ramené avec lui cette boîte. Elle semble être en bois, mais ce n'est pas le cas. Il est impossible de l'ouvrir, même avec un tournevis sonique.

- Un quoi?

- Un tournevis sonique, c'est un gadget qui ouvre n'importe quoi. Cela veut dire que je ne peux pas forcer la boîte. Il y a quelque chose à l'intérieur. Je ne sais pas ce que c'est, mais je sens que c'est vivant. C'est en sommeil, tapis dans la boîte, attendant quelque chose.

 - Et ça vient d'ici?

 - Non, c'est passé par ici, mais ça vient d'ailleurs. Le brigadier a trouvé cette boîte dans des circonstances qu'il a omit de me mentionner. Je sais qu'il est venu ici et je sais que cette boîte aussi parce qu'elle se réchauffe de plus en plus.

 - Elle se réchauffe? Ça ressemble au jeu «tu brûles » ou « tu gèles ».

 Le docteur lui lança un regard interrogateur. Cynthia s'expliqua.

 - C'est un jeu d'enfant. On cache un objet dans une pièce et quand l'autre s'approche de l'objet on lui dit qu'il se réchauffe. S'il s'en éloigne, il se refroidi. S'il est sur le point de mettre la main sur l'objet, il brûle. S'il est dans le coin le plus éloigné de la pièce, il gèle.

Le docteur eut alors une expression de ravissement dans les yeux et un sourire espiègle.

- C'est exactement ça. Plus on se rapproche de l'endroit et plus la boîte se réchauffe.

Il s'assombrit

- L'ennui, c'est que ça risque vraiment de brûler quand on y sera et ce ne sera pas un jeu.

Il tapota alors la boîte.

- REVENEZ EN ARRIÈRE!

Elle fit un spectaculaire virage en « U » et retourna sur ses pas jusqu'à une petite route de campagne qui croisait la route principale.

- Tournez-là. La boîte a commencé à se refroidir dès que nous nous sommes éloignés de ce croisement.

Elle tourna sur la petite route de gravier, roulant au milieu des champs dans le paysage blanc sale de la fin du mois de février. Le soleil filtrait timidement au travers les nuages. L'auto roula jusqu'à une petite rivière et un vieux moulin en ruine.

- C'est là. La boîte est tellement chaude que j'ai du mal à la tenir. Vous pouvez repartir si vous le voulez.

- Je vous ai dit que je vous aiderais.

- J'ignore les dangers auxquelles nous feront face, Cynthia.

- Pas de problème, dit-elle en souriant, je suis ceinture fléchée de karaoké.

- Dans ce cas, répondit le docteur en descendant de la voiture, si nous sommes attaqués vous pourrez toujours rosser notre assaillant à coup de vibrato et de crescendo.

Cynthia le suivit vers le moulin.

- Ce qui fait le plus mal dans mon cas, ce sont les fausses notes.

Le visage du docteur redevint sérieux. Il fixa le moulin, comme s'il étudiait son ennemi avant de passer à l'attaque.

- Alors, êtes-vous prêtes à entrer dans l'inconnu?

 

 

 


shirubi  (28.03.2009 à 23:23)

Le moulin semblait les attendre. C'était un vieux moulin à farine, actionné par une roue que le courant du ruisseau avait autrefois fait tourner. Autrefois, le courant avait dû être plus fort; la petite rigole d'eau qui subsistait n'aurait pas suffit à la tâche. Ce qui restait de la roue s'était brisé en deux et se coinçait dans la glace. Le bâtiment, construit en pierres des champs subsistait, mais les fenêtres étaient cassées, la porte battait au vent et le toit était défoncé par endroits.

- Ça me rappelle une histoire de moulin hanté, murmura Cynthia. Il y avait dans la région un moulin qui faisait fuir tous ses meuniers. Le dernier était un jeune marié dont l'épouse a disparu sans laisser de trace. Il a quitté le moulin et plus personne ne l'a occupé.

- Ça pourrait bien être ce moulin.

- Je ne crois pas. La légende raconte qu'il a été rasé jusqu'à ses fondations.

- Alors, il a du repousser.

Après avoir lancé cette remarque insensé, le docteur se dirigea vers le moulin en marchant à grande enjambée. Cynthia le suivit.

- Repousser? Vous plaisantez!

Le docteur ne répondit pas, il sortit un drôle de stylo et le pointa vers le moulin. L'objet se mis à bourdonner.

- Qu'est-ce que vous faîte?

- J'essaie de voir si les ondes de mon tournevis sonique vont le faire réagir.

Cynthia commença à penser que ce « docteur » avait peut-être besoin d'un docteur, le genre qui s'occupe de ce qui se passe entre les deux oreilles. Puis, ce dernier l'interpella.

- Cynthia, venez voir.

Elle s'approcha, il lui tendit la boîte. Elle faillit l'échapper tant elle était chaude.

- Je crois que c'est le moment de dire « tu brûles ».

Maintenant, regardez cette spirale enfermée dans un triangle sur le convercle.

- J'ai l'impression de l'avoir déjà vue quelque part.

- Elle peut avoir été reproduite à différents endroits. Regardez.

Il pointa une moulure au dessus de la porte. Quelque chose était gravée dans la moulure, mais c'était presque effacé. Elle approcha. Il s'agissait du même symbole : la spirale dans le triangle.

- Ce qui m'aiderait serait que vous vous rappeliez où vous l'avez vue.

- Je n'arrive pas à m'en rappeler.  Moi ce qui m'aiderait, ce serait que vous m'expliquiez comment un moulin peut pousser.

- C'est simple, en fait, ce n'est pas un moulin, mais une forme de vie.

À ce moment, un grondement sourd, provenant du moulin, sembla répondre au docteur. Il attrapa Cynthia par la main.

- COURREZ!

Cynthia n'eut pas le choix de suivre le docteur qui lui tenait solidement la main. Elle entendait derrière elle un puissant rugissement et un bruit d'éboulement.  Dans sa fuite, elle laissa tomber la boîte.


shirubi  (03.04.2009 à 02:31)

Le docteur et Cynthia furent projetés au sol par une explosion. Cynthia avait sentie la chaleur de l'explosion. Elle se releva en chancelant, elle jeta un oeil vers le docteur qui se relevait aussi. Elle se tourna vers le moulin, s'attendant à voir des ruines fumantes, sa voiture déchiquetée et des débris partout.

Il n'y avait rien. Sa voiture intacte était stationnée devant les fondations du moulin disparu. Il n'y avait plus de trace du moulin, même la roue brisée s'était volatilisée.

Elle se demanda quelle explication excentrique le docteur trouverait à cette disparition. Elle se tourna vers lui. Sans dire un mot, il avança vers les fondations de l'ancien moulin. Elle le suivit. Il se baissa examina ce qui en restait et proclama.

- Je m'attendais pas à celle-là.

- Où est passé le moulin?

- Où est passée la boîte plutôt?

Cynthia se sentie embarrassée quand elle réalisa qu'elle l'avait perdue.  Ce qu'elle pouvait être gourde! À son expression le docteur comprit.

- Voilà qui explique bien des choses. La créature qui avait prit la forme du moulin voulait la boîte, pas nous. Si vous n'aviez pas laissé tombé la boîte, nous aurions été tuées dans l'explosion.

- Mais où est passée la boîte? Où est passé le moulin?

- Ils sont partis ensemble. Et bien sur, il ne s'agissait pas d'un moulin. Regardez les fondations. Elle fit quelques pas. Il ne restait que le sous-sol du moulin, entouré des fondations en pierre érodées. La cave était à demi emplie d'éboulis et de neige. Un arbre poussait du milieu de l'enceinte.

- Vous voyez. Il y a longtemps qu'il n'y a pas eut de moulin ici, ce que nous avons vu n'était qu'une illusion. Quelque chose d'autre nous attendait et c'est partit avec la boîte.

- Mais où?

- Excellente question.

Il sorti son tournevis sonique et sonda les environs.

- Il y a une signature quantique, il a fuit dans le temps.

- Vous voulez parler de voyage dans le temps? C'est impossible de voyager dans le temps.

- Vous voulez parier?

Il semblait sérieux. Cynthia préféra ne pas argumenter, en moins d'un heure elle avait vu plus de choses impossibles qu'en... jamais. Alors, si tout cela était possible pourquoi pas le voyage dans le temps.

- Je crois pouvoir déterminer dans quelle époque il a fillé. Mais il faudra faire vite pour le ratrapper. Il faut aller au Tardis. Vous pouvez me ramener près du lieu où nous nous sommes rencontrés?


shirubi  (05.04.2009 à 18:12)

Pendant que le docteur courrait autour d'une console circulaire, en appuyant sur tout de sorte de boutons et de leviers, Cynthia essayait de comprendre comment ce décors de science fiction s'était retrouvé à l'intérieur d'une petite cabine bleue. Une colonne au milieu de la console se mit à monter et descentre accompagnée du bruit d'un train qui démarre. Le docteur sembla alors remarquer Cynthia regardant les alentours avec un air ahurri.

- J'utilise des couleurs qui agrandissent, c'est pour ça que ça a l'air plus grand à l'intérieur.

Elle ne sourrit pas à la plaisanterie.

- Ce n'est pas de la technologie d'ici... trop avancé. Qui êtes-vous donc, docteur... docteur qui au fait?

- Juste docteur, ça suffira.

Cynthia soupira.

- Très bien, cultivons le mystère. Si ça peut être si grand à l'intérieur par rapport à l'extérieur, alors peut-être que le voyage dans le temps est possible. Vers "quand" allons-nous?

- Nous reculons de 170 ans dans le passé.

- C'est l'époque de la construction du moulin!

- Ça ne doit pas être un hasard. Connaissez-vous autres choses sur cette époque, demanda le docteur tout en ouvrant la porte du Tardis.

Elle poursuivit la conversation à l'extérieur dans une forêt enneigée.

- Je connais peu de chose de ce petit village. La région commençait à être colonisée. La ville dont je vous parlais vient à peine d'être fondée. Il y a des améridiens, des abénaquis, je crois. Il y a peut-être queques...

Elle entendit un craquement et un très gros arbre tomba presque sur le tardis.

- ... camps de bûcherons.

Au moment où elle disait ses mots, elle fit un pas et s'enfonça dans la neige. Quelqu'un arriva en se dandinant. En fait, il marchait avec des raquettes, un vieux modèle en cuir et en bois et non les raquettes en plastiques où en matériaux composites aujourd'hui utilisées par les amateurs. Il trimballait une hache.

- Qu'est-ce que vous faîtes là? Comment êtes-vous arrivés ici?

Il remarqua Cynthia à demi enfoncée dans la neige.

- Où sont vos raquettes, mam'zelle. Vous savez bien qu'on ne peut pas marcher sans raquettes dans la forêt, l'hiver.

- Je suis le docteur et voici Cynthia.

- Je m'appele Nathaniel. Un docteur vous dîtes. Justements, on aurait besoin d'un doc. Le vieux Baptiste est tombé malade. Je peux vous conduire au camps, mais pas de raquettes, ce ne sera pas facile.

Une demi-heure plus tard, Cynthia et le docteur entrèrent dans la petite cabane en bois rond, épuisés et trempés. Cynthia s'installa près de la cheminée pour se réchauffer. Le docteur suivi Nathaniel près d'un homme alité. Cynthia pouvait entendre la conversation.

- Quand cela a-t-il commencé?

- Il y a deux jours, au petit matin.

- Est-il arrivé quelque chose d'étrange? D'inatendu?

Le jeune bucheron hésita.

- N... Non.

- Vous êtes surs? Pas de visiteurs, pas de phénomènes bizzares.

- Pas à ma connaissance. Pouvez-vous faire quelque chose pour lui?

À la grande surprise de Cynthia, il répondit.

- Il est victime d'une malédiction. Je ne peux pas l'aider si je ne sais pas qui l'a maudit et pourquoi.

- Ça n'a pas de sens, s'exclama Cynthia en s'approchant des trois hommes!

Puis, elle vit le malade et figea. Ses yeux était complètement noirs, il n'y avait pas d'iris, pas de blanc, sa peau était couverte de taches rouges, comme des brûlures. De sa bouche, il murmurait sans cesse dans un jargons incompréhensibles. Il ne semblait plus là, comme s'il perdait son humanité. Ses mains commencèrent à trembler. Le docteur en prit une, regarda la paume et la tourna pour la montrer à Cynthia. Il y avait une trace de brûlure qui formait une spirale dans un triangle.

- C'est...

- C'est étrange, en effet, coupa le docteur.

Il regarda alors fixement Nathaniel.

- Vous me cachez quelques choses. Je dois savoir.

- Je... je ne sais pas ce qui lui est arrivé.

Il se ressaisit.

- Je vais aller chercher le contremaître, s'il s'est passé quelque chose, il le saura. En attendant, vous pouvez vous réchauffer près du feu.

Il sortit précipitament. Le docteur alla s'asseoir près de la cheminée sur une bûche. Cynthia s'approcha et s'installa sur une autre bûche.

- Que poursuivons-nous? Il ne s'agit surement pas d'un moulin qui marche.

- C'est capable de créer des illusions, il faut s'attendre à tout, un arbre, un animal, même un humain.

- C'est dangereux.

- Ho! Oui! Et nous lui avons fourni ce dont il avait besoin.

- La boîte?

- Je crois que la boîte a été confiée au Brigadier pour l'éloigner d'ici. Sans son contenu, il ne pouvait rien faire. Il devait être prisonnier des ruines du moulin jusqu'à ce que nous arrivions.

- Et nous lui avons aportés la boîte sur un plateau d'argent.

Il sourit.

- Ne vous en faîtes pas. Ce serait arrivé de tout de façon. Vaut mieux que ce soit moi que quelqu'un d'autre. Letterbridge-Steward savait ce qu'il faisait en me la remettant.

Il redevint sérieux et plongea son regard dans celui de Cynthia.

- Vous avez dit avoir déjà vu ce symbole. Arrivez-vous à vous rappeler où?

Cynthia essaya encore, mais rien ne venait. Elle secoua la tête. Le docteur lui mit une main dans le visage et l'autre derrière la tête. Elle entendait la voix du docteur qui résonnait dans un échoe de plus en plus lointain.

- Nous allons explorer vos souvenir et retrouver ce symbole.

Elle se sentit plonger dans un autre monde, à une autre époque.

 


shirubi  (08.04.2009 à 03:38)

Maman tire trop fort sur ma main. Je lui dis, mais elle ne m'écoute pas. Je pense qu'elle a hâte d'arriver à la maison. Moi, je n'ai pas hâte. Y'a trop de belles choses dans ce magasin. J'aimerais vivre dans un magasin plein de jouets. Maman vient de lâcher ma main. Quelle chance! Je vois de belles couleurs, sur la tablette là-bas. Ça ressemble à des bonbons. Je vais aller voir de plus près.

Ce sont des bonbons. Je veux ceux qui sont dans un emballage bleu. J'aime le bleu. Je vais l'emmener et demander à maman de me l'acheter.

Mais où est maman? Je l'ai perdu! Il faut la retrouver. Je vais là où j'étais avec maman. Mais ce n'est pas là. Je me suis trompée. Je vais aller voir de l'autre côté. Je ne reconnais pas ce coin là.

Une main attrape ma main et tire fort. Youpi! C'est maman.

Je regarde. Ce n'est pas maman. C'est un monsieur et je ne le connais pas. J'ai peur. Il va vite et tire encore plus fort sur mon bras, il serre ma main et ça fait mal. Je pleure. On est maintenant dehors. Il met sa main sur ma bouche et me dit de me taire. Il a les yeux méchants. J'ai vraiment peur. Il m'amène vers la voiture rouge. Il ouvre le couffre. Non! Je ne veux pas aller dans le coffre. Je cris. Il me donne un coup et je tombe par terre. J'ai mal!

Alors, j'entends un bruit.  Le méchant monsieur tombe aussi par terre. Je vois qu'il y a un autre monsieur. Il a frappé le méchant. Il me prend dans ses bras et me ramène vers maman. Comme nous nous éloignons, je vois le méchant monsieur qui se relève et je remarque qu'il a un drôle de symbole dans la main : une spirale dans un triangle.

Cynthia revint à elle. Le docteur venait de la lâcher.

- Je suis vraiment, vraiment désolé. J'ai réveillée un souvenir traumatisant.

Cynthia se sentait en effet ébranlée. Sa mère ne lui avait même jamais raconté qu'elle avait été enlevée à quatre ans dans un centre d'achat. Elle avait tout oublié de cette effrayante aventure. Il lui arrivait de faire des chauchemars où il était question de voiture rouge et de centre d'achat, mais elle n'avait jamais fait le lien avec la réalité.

- L'homme qui vous a sauvé, ajouta le docteur, c'est le brigadier, celui qui m'a remis la boîte. Ça ne peut pas être un hasard.

 

À ce moment, Nathaniel revient avec le contremaître. Un homme costaud, de grande taille, dans la quarantaine. Il avait les cheveux bruns et les yeux de la même couleur, cependant un regard autoritaire. Il tendit vers le docteur une grande main caleuse.

- Bonjour docteur, je suis Beaudoin, il parrait que vous pouvez aider le vieux Baptiste?

Le docteur lui serra la main.

- Ça dépend. Je dois savoir ce qui lui est arrivé.

- Nathaniel, dit le contremaître. Va rejoindre Paul, il a sûrement besoin d'un coup de main.

Le jeune bucheron détalla. Le contremaître se prit une bûche et s'installa près du feu. Il sembla alors remarquer Cynthia.

- Mademoiselle. Il y a quelques semaines que nous n'avons pas vu de femme. Alors si les gars sont trop dérangeant. Dîtes-le moi.

- D'accord, je vous remercie.

Beaudoin fixa les flâmes un bon moment.

- Ça fait lontemps que je fais ce métier là, vous savez. Je suis bûcherons depuis que j'ai quatorze ans. On m'a nommé contremaître il y a quinze ans. J'en ai vu passer des têtes fortes au camps, des gars qui voulaient se battre pour un oui ou pour un non, des alcoliques, des paresseux, des chiâleux et j'en passe. J'ai toujours su comment diriger ces gens là. J'ai toujours su les remettre à leur place et ramener l'harmonie dans le camps. Mais, celui qui est arrivé au début de ce camps, je n'ai jamais vu ça... D'après moi, c'était le diable en personne ou un de ses employés.

- Qui ça?

- Il disait s'appeler François. Il était tranquille, il faisait son travail correctement, il ne cherchait pas la bagarre. Mais, quand il nous regardait, on sentait un frisson derrière la nuque. Il avait toujours cette drôle de boîte en bois avec lui. Il ne l'ouvrait jamais, mais l'apportait partout où il allait.

Cynthia et le docteur se lancèrent un regard entendu.

- Je sais qu'il a proposé quelque chose à certains de mes gars, mais je ne sais pas quoi. Personne n'a voulu me le dire.  Quand Noël approche, tout le monde a le moral à zéro, parce que nous sommes loin des nôtres et nous aimerons bien aller réveillonner avec la famille. C'est dur d'être partit tout l'hivers, on écrit à nos familles, mais ce n'est pas pareil. Avec le temps on s'y fait, mais quand arrive Noël, c'est plus dur...

Il continuait de fixer le feu, perdu dans ses souvenir.

- Cet hivers, quand la fête approchait, la moitié de mes gars étaient de bonne humeur. Ce qui n'était pas habituel. Le soir du réveillon, j'avais organisé une petite fête dans la cabane principale, c'est là qu'on prend nos repas, normalement. Il n'y avait que la moitié des gars. J'ai voulu savoir où était les autres, mais personne ne le savait. J'ai les ai fait chercher toutes les cabanes, je ne les ai pas trouvé. De plus, il manquait un canoe. Je me suis dit qu'ils ne sont pas assez fou pour aller dans leurs familles en canoe. C'est trop loin. Ça prendrait des jours. Le jour de Noël, ils n'étaient pas revenus. Nous étions tous inquiets. Ils sont revenus le surlendemain, épuisés, fourbus, portant un canoe sur le dos.

- Ils ne vous ont pas dit où ils sont allés?

- Non. J'ai tout essayé, rien à faire. J'ai remarqué deux choses. Ils semblaient en vouloir à Baptiste, pour je ne sais quelle raison. Et bien sur, François n'était pas avec eux. Nous ne l'avons plus revu depuis ce jour là.

- Et Baptiste?

- Il a commencé à se comporter de façon bizzare dès le lendemain. C'est devenu pire de jour en jour. Je jurerais qu'il était possédé. Il ne parlait plus de la même façon. Il n'écoutait plus ce que je lui disais. Il errait seul dans la forêt. Il y a deux jours, on l'a trouvé dans l'était où vous le voyez là.

Cynthia avait du mal à y croire. Ce que le contremaître venait de raconter ressemblait à une chasse-gallerie. C'était un des mythes les plus célèbre du Québec. Des bûcherons allait fêter dans leur famille en faisant alliance avec le diable qui faisait voler un canoe jusqu'à leur village. Dans ce conte, les bûcherons ne devait pas prononcer de mots religieux, ni prier au risque de voir le canoe tomber du ciel. Était-ce ce qui était arrivé à Baptiste? Avait-il prononcé un mot interdit? Était-il maudit pour ça?


shirubi  (12.04.2009 à 01:52)

Le feu crépitait doucement dans le foyer. Il ne restait que de la braise rougie et quelques flâmes timides. Le contremaître se leva et rajouta quelques bûches, ce qui raviva la flame et fit pleuvoir quelques étincelles. Le contremaître continua de parler pour lui même plus que pour ses interlocuteurs.

- Baptiste était quelqu'un de bien. Il n'aurait jamais du embarquer avec François et ses amis. Il n'était pas comme eux. Je crois qu'il voulait voir si sa fille allait bien, il avait reçu une lettre inquiétante à son sujet. Ce n'est pas à lui que ça aurait du arriver

- Je peux parler à un de ceux qui ont disparus le soir de Noël, demanda le docteur?

- Je peux arranger ça. Lauriot s'occupe de la cuisine aujourd'hui, c'est la cabane juste à côté. Mais, ça m'étonnerait que vous en tireriez plus que moi.

Le docteur ne répondit pas, il se leva et murmura.

- Vous entendez?

- Je n'entends rien, répondit le contremaître.

- C'est exact. Le malade ne murmure plus!

Cynthia se leva et se retourna pour voir ce que faisait le vieux Baptiste et faillit lui foncer dedans. Il était devant elle, terrifiant, la fixant avec ses yeux de charbon. Sa machoire tremblait et une étrange lueur semblait émaner de tout son corps.

- Reculez lentement, lui chuchota le docteur.

Elle ne demandait que ça. Quand elle tenta un pas en arrière. Le bûcheron lui attrapa la main solidement, il ouvrit la bouche et... Rien... Ensuite, tout devint noir, il n'y avait plus de temps, plus d'espace, plus de Cynthia : seulement le néant.

Après un instant qui lui sembla durer d'une fraction de seconde à plusieurs millions d'années, le visage du docteur vint frapper sa rétine, comme une vieille photo lointaine et jauni. Puis tout se replaça. Elle était étendu sur un lit à côté de celui qu'avait occupé Baptiste. Le docteur était assis sur le lit. Elle crut voir dans son regard une infini tristesse.

- Comment vous sentez-vous?

- Comme si un troupeau d'éléphants venaient de me piétiner, mais ça va aller. Où est Baptiste?

- Il est mort, répondit le docteur d'un ton qui trahissait autant la frustration que le chagrin

- Que s'est-il passé? Que m'a-t-il fait?

- Regardez votre main droite.

Craignant déjà ce qu'elle y verrait, elle tourna sa main droite pour y voir la paume. Le signe en spirale y était évidement, mais très pâle, comme une vieille cicatrice. Elle sentit son estomac se serrer.

- Est-ce que je vais... mourrir?

- Nous allons retrouver ce François et sa boîte. La boîte c'est la clé de tout ça. Si nous la trouverons, je saurai comment rompre le charme.

Comment trouver un fantôme qui pouvait voyager dans le temps et changer d'apparance? Aussi bien chercher de l'eau dans le désert! Son commentaire sur le charme lui rappela qu'il appelait cette maladie une malédiction. Il y a quelques heures, cela l'aurait amusée, mais maintenant que sa vie était en danger, cela la mit en colère.

- Cessez de parler comme si c'était de la magie. Êtes-vous un scientifique ou si ce titre de docteur n'est que de la poudre aux yeux? Ce n'est pas un charme, pas plus qu'une malédiction. Ça n'existe pas! Si vous ne pouvez me dire ce que c'est, trouvez quelqu'un qui sache de quoi il est question.

Le docteur ne se laissa pas affecter par ses cris. Il resta un moment sans parler, les yeux fixés dans le vide, puis lui répondit.

- Vous avez raison, la magie n'existe pas. J'emploie le mot malédition et charme parce que c'est ce qui se rapproche le plus de la vérité. Mais la vérité est si terrible, que vous n'aimerez pas l'entendre.

Cynthia avait l'impression qu'on la traitait comme une enfant. Elle ne songeait qu'à le défier.

- Essayez!

- Vous êtes devenus l'hôte d'une forme de vie étrangère qui se nourrit de vous, de vos émotions, de votre énergie vitale. Quand vous serez à bout, elle vous laissera mourrir pour s'en prendre à quelqu'un d'autre. C'est ainsi qu'elle fonctionne.

- Et la spirale dans le triangle?

- C'est son nom dans la langue galatique de la première dynastie, je devrais dire "leurs" noms. Cette forme de vie fait partie d'un groupe qui portent tous le même nom. Je crois que leurs esprits sont liés, ne formant qu'une grande entité.

Cynthia ravala sa salive.

- Et comment traduiriez-vous ce nom en français?

- Le très lumineux.

Tout d'un coup, sa colère se volatilisa, elle se sentait juste anxieuse. Elle comprit pourquoi.

- Maintenant que vous me l'avez dit, je sais qu'on peut faire quelque chose contre ça. Mais contre la magie, les malédictions et les charmes, il n'y a rien à faire. Alors...

Elle se leva du lit.

- Qu'est-ce qu'on attend? Allons trouver ce Lauriot et faisons le parler.

Le Seigneur de temps lança à Cynthia un sourire énigmatique.

- C'est déjà fait. La mort de Baptiste et l'attaque dont vous avez été victime l'ont ébranlé. Il a finit par lâcher le morceau. Si vous êtes prêtes, nous allons au village.

- Tout ça pendant que j'étais dans les pommes... Quel village?

- Il n'a pas encore de nom, des familles viennent d'arriver près d'ici pour défricher et fonder un village. Il y a des chances que nous le trouvions là-bas. Nathaniel va nous conduire avec un traîneau qu'il est en train d'harnacher à un cheval.

En repoussant l'idée qu'elle était habitée par une forme de vie maléfique et qu'elle pourrait y laisser sa peau, Cynthia se sentait mieux. En remettant son manteau, elle suivit le docteur dehors.

- Est-ce que ce Lauriot vous a parler d'autres choses?

- En fait, il a raconté une drôle d'histoire où il était question de canoe volant et de diable. Mais comme vous ne voulez pas entendre parler de magie...

 


shirubi  (17.04.2009 à 01:14)

Tout cela lui paraissait irréel. Elle se promenait dans un traîneau tiré par un cheval. Des briques chauffées lui tenaient les pieds au chaud et elle était recouverte d'une fourrure. Autour d'eux défilait la forêt sous la neige qui tombait lentement. Ils apperçurent, sur le chemin, le Tardis que la neige commençait à recouvrir. Il semblait étrange, objet urbain au milieu d'un monde sauvage. Elle voulait éviter de penser qu'il n'était pas aussi simple qu'il en avait l'air. Une petite cabine juste assez grande pour tenir deux à de l'extérieur devenait une pièce spacieuse à l'intérieur. Et ça c'était trop bizzare! Mais pas autant que la sensation de ne plus avoir de temps devant soi. Elle déglutit avec difficulté, il vallait mieux penser à autre chose. Elle regarda le paysage avec plus d'attention.

Les flocons n'en finissaient plus de tomber, lui rappelant les Noëls de son enfance.  Le froid lui gifflait la figure, et comme elle avait omit d'emmener ses gants, elle sentait le froid dans sa main gauche; mais pas dans la main droite... Étrangement, cette main devenait de plus en plus chaude, comme la boîte. Ils se rapprochaient de la créature. À moins que ce soit le signe de sa fin proche... Mais ça, elle préférait ne pas y penser. Pas maintenant.

Nathaniel tenait les rênes, Le docteur s'était assis à ses côtés et les deux discuptaient des chevaux et de leur entretient. Elle se demanda comment ce docteur pouvait en savoir autant sur autant de sujets différents. De son côté, Nathaniel semblait être passionnée de carriole. En fait, de tout ce qui roule vite, constata Cynthia quand la conversation biffurca sur les trains.

Le regard de Cynthia se porta à nouveau vers la forêt. La vie laissait partout un peu de trace. Ici un lièvre détalla à leur approche, plus loin, ils croisèrent les traces de pas d'un animal, sans doute un cerf. Puis, elle entendit le hululement d'un hiboux en plein jour. Sa main se réchauffait de plus en plus, mais elle n'y portait pas attention. Elle cherchait l'oiseau nocturne des yeux, puis remarqua un superbe harfang des neiges perché à la branche d'un bouleau.

Elle sentit alors une odeur de brûlé. Le docteur se tourna prestement. Ce qui mit fin à sa rêverie.

- Cynthia, la couverture!

Elle réalisa que la fourure qui la recouvrait s'enflâmait rapidement. Elle la rabattit au moment où Nathaniel arrêtait le traîneau. Il ramassa la fourure et la jetta dans la neige pour étouffer les flames.

- Je n'ai pas remarqué que vous fumiez, lui dit le docteur en faisait une boule de neige.

- Ce n'est pas le cas.

- C'est bien ce que je pensais. Prenez cela, ajouta-t-il, en lui mettant la boule dans la main droite.

Elle ne sentit même pas le froid de la neige dans sa main. La boule fondit en quelques secondes.

- Alors, c'est ma main qui a mit le feu?

Le docteur ne répondit pas, il regardait autour d'eux, cherchant quelque chose. Elle comprit.

- Tu brûles, murmura-t-elle.

À ce moment, le harfang s'envola majestueusement et fonça en piqué vers les trois voyageurs, elle vit qu'il tenait quelque chose dans ses griffes. La main de Cynthia devint incandescente. Le docteur leur cria quelque chose, mais elle n'entendait rien. Elle se sentait tomber dans un gouffre sans fin et les pénombres l'enveloppait. Puis, elle s'écrasa lourdement sur le sol. Tout son corps était endolori. Sa main droit avait retrouvé une température normale. Elle était couché sur le ventre.

Une main secourable l'aida à se relever. Elle reconnu Nathaniel. Un peu plus loin, elle vit le docteur qui se relevait. Le traîneau était en morceau, le cheval courrait plus loin en traînant une partie de l'attelage brisé. Nathaniel partit à la course pour rattraper le cheval.

Le docteur regarda à gauche, à droite et ensuite en haut, puis, il s'avança vers Cynthia en lui tendant la main. Elle lui tendit machinalement la main droite. Il la tourna pour regarder la paume. La marque était maintenant rouge, comme une coupure fraîchement refermée. Cynthia frêmit en se rappelant que cela signifiait qu'elle avait fait un pas de plus vers la une fin tragique. Le docteur ne fit aucune commentaire, il lui rendit sa main, puis, il se mit à parler tout seul.

- Le harfang, c'était la créature. Quand elle nous a foncés dessus, elle nous a envoyé à une autre époque... mais au même endroit. Elle ouvre des vortex quantiques, elle ne peut donc pas changer d'endroit seulement d'époque. L'ennui c'est que votre main a retrouvé une température normale, ce qui veut dire qu'elle nous a envoyé dans le temps, mais ne nous a pas suivit. Le tardis est resté au 19e siècle. Alors, nous n'avons a aucun moyen de rentrer... Quoi que la créature qui est dans votre corps en a peut-être le potentiel, mais la réveiller signifierait votre mort. Il faut autre chose... Pensons! Pensons! Pensons! Il y a sûrement une solution. Ça y est. La Vishnienne!

Cynthia avait eut du mal à suivre le résonnement, mais elle comprit qu'il voulait aller voir la dame blanche, la femme de la rivière.

- Vous êtes fou! Cette suceuse de cerveau!

- Regardez autour de vous, répondit le docteur.

Elle regarda, d'aussi loin qu'elle regardait, elle voyait que de la terre. Pas d'arbres, pas de plantes, pas de vie, sinon, le jeune bûcheron qui revenait en tenant le cheval par la bride.

- Vous avez dit que nous étions au même endroit, réfléchit-elle, mais quand?

- Nous sommes dans le futur. Je ne peux dire l'année exacte sans le tardis, mais nous sommes à une époque où il n'y a plus ou peu de vie sur Terre.

- Et les humains...

- Ne vous inquiétez pas. Ils ont colonisés plusieurs planètes. Vous êtes des survivants, capables de vous adapter à presque tout. Croyez-moi, votre espèce survivra jusqu'à la fin de l'univers.

- Mais la dam... la vishnienne peut y survivre?

- Je vous l'ai dit, tout ce qu'elle a besoin c'est de l'eau et du soleil. Mais les vishnienne sont très sensibles à certaines anomalies psychiques... comme notre créature.  À notre époque, la Vishnienne est sûrement décontaminée et donc elle n'est pas dangereuseuse.

Il fit quelque pas, regarda autour de lui, mouilla son pouce pour vérifier la direction du vent.

- Ce qu'il nous faut, c'est retrouver la rivière. Au 19e siècle, le camps de bûcheron était là-bas. Ce qui signifie que le Tardis était aussi dans cette direction. Donc, le moulin était de l'autre côté et la rivière...

- J'ai réussi à rattraper le cheval, s'exclama Nathaniel qui revenenait!

-... la rivière est plus difficile à localisé, le ruisseau près du moulin est surement asséché...

- Ça n'a pas été difficile, poussuivi Nathaniel, il était assoiffé...

- ... Avec les millénaires, elle a très bien pu se déplacer de...

- ... alors aussitôt qu'il a vu la rivière...

-... plusieurs kilomètres...

- ... il s'est précipité pour boire.

Cynthia avait réussit à suivre les deux conversations simultanée, elle comprit ce que le docteur n'avait pas comprit, puisqu'il n'écoutait pas et se tourna vers Nathaniel.

- Peux-tu nous conduire à la rivière?

- Sans problème, répondit Nathaniel en souriant.

- Alors Allons-y, conclut le docteur.


shirubi  (24.04.2009 à 04:43)

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