HypnoFanfics

Le Marchand de rêves

Série : Doctor Who (2005)
Création : 23.06.2009 à 01h35
Auteur : shirubi 
Statut : Terminée

« L'histoire de cette épisode se place à la saison 4 avant l'épisode "Turn Left", tout de suite après "Midnight" » shirubi 

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Le Rêveur dormait en permanence. Les drogues y pourvoyaient et les machines maintenaient son cerveau en sommeil paradoxal pendant que des capteurs enregistraient ses rêves.

Et quels rêves! Dans cet esprit : les rêves les plus magnifiques… les mondes les plus exotiques, les expériences les plus incroyables… C’est comme s’il avait vécue milles vies. Le Rêveur était un être unique, une vache à lait pour l’industrie Paradox, le plus grand vendeurs de rêves de la planète. Tout le monde se les arrachait. On les téléchargeait dans un neurolisateur qu’on mettait en contact avec une puce implantée dans le cerveau. Et la nuit, tout le monde faisait ces rêves magnifiques et clair qu’on se rappelait au réveil.

Autour du rêveur, on avait érigé tout un périmètre de sécurité, réputé infranchissable, des faisceaux laser, des robots gardiens, des tireurs photoniques; rien n’était trop beau pour le cerveau qui avait fait la fortune de Paradox. Ce rêveur extraordinaire était gardé dans une vrai forteresse souterraine aux murs indestructible d’où la téléportation était impossible.

Pourtant, un à un, les détecteurs s’éteignaient, les robots s’éloignaient, les tireurs se déchargeaient et les faisceaux s’abaissaient.

La porte s’ouvrit.

Bientôt, un groupe d’individus armés et masqués entrèrent dans la pièce.

- Nous n’avons que douze minutes avant la reprise des systèmes, chuchota le chef.

Les autres le savaient déjà. Ils avaient répété une centaine de fois. Chacun connaissait son rôle. L’un deux débranchaient les capteurs; l’autres les machines. On se gardait bien de retirer le rêveur de son système de survie, mais il fallait sangler l’appareil solidement pour le transporter rapidement hors de cette forteresse avec des scooter antigrave.

Tout ça en douze minutes.

Il fallu vingt secondes de plus à l’opération et les tirs fusaient dans la pièce quand les intrus la quittèrent à toute vitesse. L’un deux, atteint, s’écroula alors que la lourde porte de sécurité se refermait sur lui. Les autres ne purent que fuir en le laissant derrière.

***

Donna regardait la colonne centrale en réfléchissant, l’index posée sur le menton. Après un moment, elle leva l’index.

- Et si… ho non!

- Quoi, s’exclama le docteur!

- Attendez, je vais encore y penser…

- Pour une fois, je vous laisse choisir la destination : qu’y a-t-il de si difficile?

Elle pointa son index accusateur vers le docteur.

- Vous n’avez pas dit que vous me laissiez choisir. Vous m’avez dit : " Surprenez-moi ". C’est très différent.

- Je ne vois pas ce qui est si difficile.

- Je suis une néophyte en voyage temporel alors que vous vous faites ça depuis des siècles. Comment peut-on surprendre quelqu’un qui a tout vu?

- L’univers est vaste, presque autant que l’espace-temps. Les possibilités sont infinis. Je suis loin d’avoir tout vu. Allez! Il y a sûrement un moment ou un lieu auquel je n’ai jamais pensé. Vous pouvez me surprendre.

Donna remit son index sur son menton et fixa une fois de plus la colonne au centre de la console.

- Très bien, alors allons à l’âge de pierre.

- Bof! J’y suis allé et croyez-moi, y’a rien à voir. Là-bas, les gens tueraient père et mère pour un briquet.

- Bon… alors… heu… L’Égypte ancienne? Allons rencontrer Ramsès II.

- Heu… c’est que... je ne suis plus le bienvenue à cette époque depuis l’incident avec Akhhénathon. C’est une longue histoire.

Donna soupira.

- Je vous l’avais bien dit : vous êtes impossible!

- Allez! Un peu d’imagination.

- Très bien, alors : le futur.

- Ça commence à être intéressant. Sur Terre?

- Non, une colonie de la Terre.

- Ça se tient. Loin dans le futur?

- Très loin… si possible.

- Je sais, dit le docteur en claquant des doigts!

Il dut reclaquer très vite pour refermer la porte. Il avait oublié cette nouvelle fonction du Tardis. Il fonça ensuite sur la console et activa des boutons et manettes.

- Donna, vous allez adorer! C’est un endroit exquis. J’y suis déjà allé à quelque reprise. Ça va vous surprendre.

- Je croyais que c’était à moi de vous surprendre.

Le galiférien leva vers elle un regard embrumé.

- Ha! Oui! C’est vrai… vous me surprendrez une autre fois.

- Quelque part, je ne suis pas surprise de cette tournure.

- Ha oui? Je ne vois pas ce que vous voulez dire.

Le Tardis fut secoué un peu.

- Sommes-nous déjà arrivés?

- Nous étions dans le secteur, temporellement parlant.

Il claqua des doigts solennellement. La porte s’ouvrit. Il invita Donna à passer devant. Elle fit quelques pas pour se retrouver dans une très grande ville.


shirubi  (23.06.2009 à 01:47)

L’endroit rappelait vaguement un centre ville du 21e siècle, si on excluait les immeubles argentés aux dimensions gigantesques et les voitures volantes, sillonnant le ciel sans relâche. La dernière fois que le docteur y était venu, il était à l’extérieur de la ville et la vue d’ensemble était époustouflante. Du milieu de la ville, on se sentait écrasé par les immeubles qui semblaient toucher le ciel : on se sentait perdu au milieu d’une forêt de séquoias métalliques.

- C’est incroyable! Nous sommes sur quelle planète?

- Nous sommes sur la Nouvelle Terre, dans la ville de New New York. Il y a plus de New que ça, mais j’en ai assez d’expliquer qu’il y a eut beaucoup de New New York avant.

- Je vous vous l’éviter. Je vais le dire moi-même : New New New New New New New New York.

- Vous avez loupés quelques New, mais ça ressemble à ça.

- Alors qu’est-ce qu’on attend, s’exclama Donna?

- Allons-y!

Ils firent quelques pas hors du Tardis, dévisagés par les passants. Le docteur arrêta net.

- Allons où, au fait? Avez-vous une idée?

- Nous sommes dans le centre ville d’une mégapole futuriste. Il me semble que la suite logique saute aux yeux!

Le Seigneur du temps ne semblait pas comprendre.

- Que suggérez-vous?

- Allons faire les boutiques, s’écria Donna en le tirant par le bras!

Le docteur se laissa entraîner, éberlué. Donna arrêta net.

- Au fait, j’espère que vous avez des crédits ou quelque chose de semblable. Je ne crois pas qu’ils accepterons ma carte de crédit.

De mauvais gré, le docteur balbutia quelque chose au sujet d’un crédit pour voyageurs du temps. Donna sembla comprendre parfaitement et l’entraîna avec elle dans les rues bondées de passants.

Des passants qui les dévisageaient, tous sans exception…

Des passent qui LE dévisageait de façon exagérée. Donna ralentit la cadence.

- C’est normal ça? Vous avez bien dit que vous étiez déjà venu ici.

- Oui, mais c’était plus tard. La première fois que je suis venue ici, c’était dans cent ans; et la seconde fois, c’était encore plus tard dans leur futur. Ils ne sont pas sensés m’avoir déjà vu, sauf si, dans mon futur, je fais un voyage dans leur passé.

- Je commence à avoir du mal à vous suivre.

- Moi aussi… Il faudrait inventer un temps de verbe pour les voyages dans le temps.

- Ils vous prennent peut-être pour quelqu’un d’autre.

Un enfant le pointa du doigt.

- Maman, regarde, c’est le docteur!

- Finalement, je ne crois pas, se reprit Donna.

Une jeune fille fonça vers le docteur en courant.

- C’est vous! C’est incroyable comme vous vous ressemblez! Voulez-vous me signer un autographe?

Elle lui tendit un calepin numérique. En état de choc, le docteur y appuya mécaniquement son doigt et son image apparu sur l’écran, faisant un clin d’œil.

- Wow! C’est incroyable! Quand mes copines verrons ça, elles seront vertes de jalousie, sauf Layi qui est déjà verte. Un autographe du dernier des Seigneurs du Temps! Elles ne croiront pas ça!

Les gens s’attroupaient autour du duo. Un homme félin brandit un stylo et un flash en sorti. Il prit le même stylo et parla à l’intérieur.

- Nous sommes à l’ange des rues Westcott et Barrière où le fameux Docteur a été aperçu. Je vais essayer de l’approcher pour l’interroger. Docteur! Pensez-vous rester longtemps à New New York?

-…

- Est-ce bien Donna Noble à vos côtés? Il y a longtemps qu’elle vous accompagne?

- …

- Parlez-nous de votre dernière aventure?

- C’est un cauchemar, s’exclama enfin le docteur! AU TARDIS!

Ils coururent vers l’endroit où devait se trouver la cabine poursuivit par la foule. Mais la cabine, posée sur des scooters antigraves, s’en allait à toute vitesse, visiblement raflée par d’autres amateurs.


shirubi  (27.06.2009 à 20:32)

Donna et le Docteur coururent derrière le Tardis tant qu’ils le purent, suivant la direction qu’il avait prise, mais la cabine bleue disparaissait rapidement. Cependant, ils continuaient de courir pour fuir la foule de fans, de plus en plus dense, à leur poursuite.

Bientôt, Donna commença à s’essouffler alors que le docteur courait toujours. La foule, cependant, commençait à les encercler et à les éloigner l’un de l’autre. Donna tenta de crier pour attirer l’attention du galliférien, mais elle n’avait plus de souffle. De son côté, il la cherchait des yeux, entraîné par des gens qui lui tendait des calepins numériques ou lui posaient des questions. Le docteur aperçu Donna toujours entraînée plus loin par cette marée novo-humaine. Il cria son nom, il tenta de la rejoindre, mais les gens se faisaient toujours plus pressant. Soudain, il vit une main prendre Donna par le bras et la tirer soudainement dans une voiture. La voiture s’envola devant le Seigneur du temps hébété. Il revivait le même cauchemar que quand Martha s’était faite kidnappée, sur cette même planète, dans cette même ville.

Le journaliste félin lui brandit son stylo-micro-caméra au visage, le ramenant à sa réalité.

- Docteur, dites-nous la vérité : que s’est il vraiment passé entre Rose et vous?

Le docteur cherchait une façon de ne pas répondre quand des militaires armés firent irruption dans le décors. Ils dispersèrent rapidement la foule sans faire usage de la force. Sur leur uniforme, un sigle formé des lettres P et X était formé. Ce logo semblait imposer le respect de lui-même.

- Merci, leur dit-il, maintenant, je dois aller à la recherche d’une am…

- Vous venez avec nous, coupa un des militaires.

- Suis-je en état d’arrestation?

- Nous ne sommes pas des policiers. Notre patron veut vous voir.

- J’accepte de le rencontrer dès que j’aurai retrouvé mon amie.

Les militaires sortirent leurs armes et les pointèrent vers le seigneur du temps.

- C’est maintenant qu’il veut vous voir.


shirubi  (01.07.2009 à 00:04)

Depuis qu’on l’avait entraînée dans cette voiture, Donna n’avait cessée de ce débattre et c’est sûrement pour ça qu’on lui avait administré un sédatif. C’est ce qu’elle se disait quand elle se réveilla étendue sur quelque chose de moelleux, peut-être un fauteuil. Les échos d’une conversation parvinrent à ses oreilles. Faisant mine de dormir, elle garda les yeux fermées et se concentra sur ces voix.

- Je vous avais dit de ramener le docteur, pas sa compagne.

Une voix de femme, sévère et aux intonation graves venait de s’imposer. Une voix d’homme ferme, mais enjôleuse lui répondit.

- Il était impossible de l’emmener au milieu de cette cohue.

- Vous rendez-vous compte qu’il est probablement entre les mains de Paradox à l’heure où nous nous parlons?

- Il n’y avait aucune façon d’empêcher ça. La milice de Paradox peut très bien disperser une foule, pas nous. Nous ne sommes pas assez nombreux.

- Mais qu’allons nous faire de sa compagne?

- Elle nous sera utile. S’il réussit à s’échapper…

- De Paradox, impossible!

- C’est du docteur dont nous parlons!

- Très bien, alors, s’il réussit à s’échapper, et après?

- Il cherchera à la retrouver.

- Dans ce cas, occupez-vous en, répondit-elle d’un ton irrité. De mon côté, je vais aller voir si le rêveur est réveillé.

***

Le docteur suivit les gardes sans résister. Il n’aurait pas pu leur fausser compagnie. Ils étaient trop nombreux, trop armés et ils le connaissaient : le tournevis sonique lui avait été confisqué. De plus, ce fameux " patron " pourrait peut-être lui expliquer comment un voyageur du temps anonyme était devenu, malgré lui, une superstar.

Les militaires le conduisirent dans un immeuble imposant à l’écart de la ville qui lui rappelait l’hôpital qu’il visiterait avec Rose dans un siècle.

Le patron se trouvait au sommet de la tour, dans un bureau somptueux, un décors cependant très antique, utilisant des matières cristallines et des couleurs vertes et jaunes, inspirées du 60e siècle. Lui-même était assis sur un fauteuil qu’on aurait confondu avec un trône. Il portait un vêtement gris, ajusté au corps et brodé de lignes noires, l’équivalent du costume à cravate de l’époque. C’était un nouvel humain, tout ce qu’il y a de plus nouveau : à l’origine des gênes humains auxquelles s’était ajoutée une mutation qui lui donnait un teint lavande et des yeux jaunes. Quand le docteur entra, il sourit pour découvrir une série de petites canines pointues, comme celle d’un chat. Il y avait dans ces yeux un regard de prédateur. Cet homme obtenait toujours ce qu’il voulait, le docteur en était certain.

- Docteur, je suis heureux de faire votre connaissance. Je m’appelle Jiho Epsilon.

- Comment savez-vous qui je suis?

- En fait, je ne suis pas certain de qui vous êtes.

Il fit un signe de tête à deux personnes qui se trouvaient derrière le docteur. Ils prirent le galliférien et le maintinrent fermement. Epsilon se leva prit un appareil de forme conique sur son bureau et marcha vers le docteur. Il passa l’appareil sur le thorax du docteur, une image tridimensionnelle de deux cœurs battant à tour de rôle se matérialisa au dessus de sa poitrine. Epsilon continua de le sonder, d’autres hologrammes d’organes internes apparurent et disparurent à mesure que l’examen progressait. Les deux sbires d’Epsilon lâchèrent enfin le docteur.

- En voilà des manières, s’exclama-t-il!

- Désolé, répondit Jiho Epsilon qui ne le semblait pas du tout, mais je devais m’assurez que vous n’étiez pas un sosie ou un imitateur.

- Je viens d’arriver à New New York. Auriez-vous l’obligeance de m’expliquer enfin pourquoi je suis si populaire?

Le patron lui montra un panneau de bronze au mur avec le logo fait de la lettre P et X et gravé du Slogan : " Chez Paradox, nous vous faisons rêver depuis cinq cent ans ".

- Paradox a été fondé par Charlex Merbourg. C’était une petite entreprise familiale qu’il a léguée à ses descendant sur neuf générations avant que j’en fasse l’achat. Avant cela, les sociétés vendeuses de rêves survivaient tant bien que mal : trop chère pour le commun des mortels et le produit était parfois… décevant.

Il se bomba le torse visiblement fier de son succès.

- Depuis que je l’ai rachetée, j’ai fait gonfler les ventes. Nous avons opté pour une stratégie simple. L’implant et le neurolisateur sont gratuits; les clients paient seulement pour les rêves. Tout le monde s’arrache maintenant nos rêves dont ils sont pratiquement accrocs. J’ai racheté petit à petit les autres sociétés, et j’ai maintenant le monopole.

- Excusez-moi… vous dites que vous vendez des rêves? Si je comprends bien, en se branchant à ce neurolisateur avant de dormir, vos clients font des rêves qui ont été préparés à l’avance.

- Pas exactement. Nous enregistrons des rêves authentiques que nous revendons. Les rêves préprogrammés n’ont jamais été très populaires. Les gens préfèrent l’authenticité. Au début, nous achetions les rêves que certains rêveurs talentueux nous vendaient. Depuis que nous avons le Rêveur, il n’existe rien de comparable à la qualité des rêves que nous vendons. D’ailleurs, le Rêveur rêve souvent de vous, et les rêves concernant le docteur sont nos meilleurs vendeurs. Le public vous adore.

- Puis-je voir ce Rêveur?

Le patron considéra le seigneur du temps avec une moue contrariée.

- Non, répondit-il brusquement.

- Puis-je savoir pourquoi?

- Deux raisons : premièrement, il a été kidnappé il y a deux jours et deuxièmement, même si vous êtes vraiment le Docteur, je dois vérifier si vous êtes aussi âgé, aussi aventurier et aussi exceptionnel que dans ces rêves. Voyez-vous, si nous ne retrouvons pas le Rêveur, nos pertes seront énormes, à moins, bien sur, que nous trouvions un esprit comparable au sien.

Les deux sbires empoignèrent le docteur solidement.

- Emmenez-le au scanneur neural.


shirubi  (04.07.2009 à 02:12)

Elle se trouvait étendue sur un étrange fauteuil dans une petite pièce tapissée d’étagères chargées d’objets divers. Près de la porte, il y avait une petite table et un tabouret. De ce tabouret, un homme la regardait. Il lui sembla âgé dans la trentaine. Il avait l’air complètement humain, des cheveux jusqu’aux bouts des pieds, bien qu’il portât des chaussures. Ses cheveux noirs et raides lui allaient jusqu’aux épaules, lui donnait un air farouche.

- Il y a longtemps que vous faîtes semblant de dormir?

Donna se redressa sur son fauteuil.

- Pourquoi dites-vous ça?

- Je ne sais pas comment fonctionnent les somnifères à l’époque d’où vous venez, mais ici, quand ils sont sensés durer une heure, ils durent une heure, pas une seconde de plus.

- Dans ce cas, je plaide coupable. Mais, je n’ai pas pu apprendre grand chose, j’ignore même si je suis votre prisonnière ou votre invitée.

L’homme sourit, visiblement détendu.

- Je dirais un peu des deux. Nous ne vous voulons pas de mal, mais il ne serait pas dans votre avantage, ni dans le nôtre que vous nous faussiez compagnie.

- Qui êtes-vous?

- Je m’appelle Lance. Inutile de vous présenter, nous savons qui vous êtes, Donna.

Elle voulait comprendre comment se fait-il qu’elle était également connu dans cette ville, pas autant que le docteur, cependant. Une question la hantait plus.

- Pourquoi vouliez-vous enlever le docteur?

- Nous ne lui voulons aucun mal, nous voulions seulement empêcher Paradox de lui mettre la main dessus.

- Qui est Paradox?

- Paradox est une société. Suivez-moi, je vais vous montrer.

 ***

Une douleur sourde lui vrillait les tempes pendant qu’une sonde fouillait tous les recoins de son esprit. Elle lui découpait virtuellement le cerveau morceau par morceau, approchant dangereusement la zone la plus protégée de sa mémoire : celle qu’il avait cachée derrière une barrière infranchissable, même pour lui; cette zone à laquelle il avait même abandonné son nom, cette partie de lui qu’il aurait voulue effacer de son histoire.

La sonde se frappa à cette barrière mentale, solide, renforcée au fil des années. La sonde tenta de la forcer, ce qui augmenta la souffrance du docteur. Il hurla. Elle insista alors qu’il lâchait un cri inhumain. Elle se détourna vers d’autres recoins de son esprit. Alors, des souvenirs tous plus douloureux les uns que les autres se succédèrent.

Suzan pleurait devant le Tardis, incapable de choisir entre son grand-père et son amoureux.

Yan et Barbara lui envoyait la main alors qu’ils repartaient à leur époque.

Zoé et Jamie était retournés contre leur gré à leur époque respective par des impitoyables Seigneurs du temps, sans même un souvenir de lui.

Sarah Jane regardait le Tardis s’éloigner, une larme à l’œil.

Le vaisseau s’écrasait encore et encore avec Aldric à l’intérieur, sous son regard impuissant.

Et Peri… Mel… Ace… Rose.

Rose à qui il n’avait jamais pu dire à quel point elle avait touché son cœur; Rose, abandonnée dans un monde parallèle.

Martha qui l’avait quitté parce qu’il ne pouvait pas l’aimer de la même façon qu’elle.

Tout ses souvenirs le rongeaient, l’affaiblissait. La sonde n’attendait que ça pour tenter à nouveau une incursion vers la barrière de son esprit.

Il hurla pendant des heures… et pendant des heures, la sonde tentait de forcer la barrière, de la faire voler en éclat.

Elle se retira à nouveau pour s’en prendre à une autre partie de son esprit

Gallifrey… une planète si paisible vue de l’espace! Une planète magnifique quand on y vivait : ses cités sous dômes, encerclées de montagnes, sous son ciel orange et ses deux soleils. Ces magnifiques montagne où il allait parfois trouver réflexion et paix. Cette nature sauvage rappelait au docteur les moments privilégiés de son enfance.

Puis, il revoyait la même planète, imploser, puis, exploser, éparpiller ses débris au travers son système binaire. Il entendant, en lui, des myriades de voix s’éteindre en un instant. Il avait appuyé sur le bouton : pour sauver le monde, il avait du faire le pire des sacrifices.

Il continuait de s’affaiblir, la sonde retourna vers la barrière déjà fragilisée par les attaques précédentes. Ses hurlements l’épuisèrent au point où il s’évanouit. Enfin…


shirubi  (07.07.2009 à 02:05)

Donna suivit Lance dans un labyrinthe de corridors et de pièces. Elle ne voyait jamais de fenêtres, elle en conclut qu’elle se trouvait dans un complexe souterrain. Il la guida jusqu’à une pièce dans laquelle il la fit entrer.

C’était une pièce légèrement plus grande que celle dans laquelle elle s’était réveillée. Elle paraissait beaucoup plus grande d’autant plus qu’elle était dénudée. Il n’y avait ni étagères, ni table, ni tabouret, seulement un appareil occupant toute la place et à l’intérieur de celui-ci se trouvait l’être le plus étrange qu’elle n’aie vu, même dans ses voyages avec le docteur. Ses yeux restait clos. Il semblait dormir.

À ses côtés, une femme blonde, visiblement dans la quarantaine. Elle avait le regard dure, assorti avec la voix précédemment entendue. Elle portait un vêtement bleu foncé et ajusté, semblable à celui que portait Lance. Elle examinait l’appareil dans lequel l’être étrange semblait flotter, enveloppé de fumée.

- Je te présente le Rêveur, vedette de la société Paradox, annonça pompeusement Lance. Et à ses côtés, la charmante Lyria.

Lyria, pas si charmante que ça, fronça les sourcils.

- Que fait-elle ici?

- Le docteur ne choisit pas ses compagnons à la légère. Je suis sur qu’elle pourrait nous aider si on lui expliquait.

La femme soupira.

- Madame Noble, j’espère que Lance ne vous importune pas ? On dirait qu’il voit le docteur comme un super héros, alors qu’il est clair que le Rêveur, ici présent, a exagéré la réalité dans ses rêves.

- Je ne peux pas en juger, je n’ai jamais fait autre chose que mes propres rêves. Mais la réalité peut être surprenante en ce qui concerne le docteur.

Elle jeta un coup d’œil vers le dormeur.

- Pourquoi ne se réveille-t-il pas?

- Les gens de Paradox le maintenait endormi en permanence avec des drogues. Nous ne connaissons rien de son anatomie, nous ignorons ce qu’il faut faire pour le réveiller. Son état est stable, alors, nous attendons.

- A-t-il un nom en dehors du rêveur?

Une voix très grave est très profonde retentit dans leur tête.

- Oui, j’ai un nom.

Ils se tournèrent vers le Rêveur, une tête immense dans un bocal envahit de fumée et pas de corps visible. Ses petits yeux les regardaient, les étudiaient.

- Je suis Face de Bo.


shirubi  (11.07.2009 à 01:14)

Jiho Epsilon observait le corps du docteur d’une pièce vitrée donnant sur le laboratoire. Deux infirmiers tentaient de le réanimer, mais ce dernier avait fermé son esprit à la sonde et au monde extérieur : impossible de le réveiller. Epsilon rageait. Croyait-il qu’il pourrait le berner si longtemps? Plus de 12 milliards de client demandaient chaque jour du nouveau matériel. Il ne pouvait reculer. Le docteur était son meilleur candidat.

Au côté de Jiho se tenait Tayi, sa nièce. Elle avait aussi la peau lavande, mais le reste de son anatomie penchait définitivement du côté humain classique. Ça venait du côté de sa mère, une femme trop ordinaire. Il avait promis à son frère de donner un travail à la jeune femme chez Paradox et il avait tenu sa promesse.

Cependant, cette dernière était arrivée avec l’idée naïve de réformer la société. Elle regorgeait d’idées extravagantes et inutiles. Sa dernière lubie consistait à créer un nouveau type de rêve, plus interactif, un mélange de réalisme et d’imaginaire où le client pourrait interagir.

 

- Cela s’appelle un rêve ordinaire avait répliqué sèchement Epsilon, et personne ne veut en faire, sinon les rêves de Paradox auraient aucun intérêt.

- J’admets que ça ressemble à un rêve ordinaire, mais ce serait plutôt moitié-moitié. Les rêves paraîtraient aussi réels que la réalité, comme c’est le cas bien avec les rêves que nous offrons. Mais en plus, les clients pourraient programmer une partie de leur rêve : le décors, le genre de rêves, mais il apporterait certains éléments viendrait de leur esprit.

- Ça ne se vendra pas, répliqua Epsilon. Je ne t’ai pas engagée pour avoir des idées. Je ne veux qu’une assistante.

Il lui avait ensuite confié des tâches administratives, ennuyeuses et répétitives. Rien à voir avec ce qu’elle avait imaginée. Elle était dans le royaume de rêves, mais elle ne pouvait réaliser les siens. Quelle ironie!

Ce matin, pourtant, elle s’était prise à espérer que son oncle serait plus ouvert à ses idées maintenant que le Rêveur avait démissionné. Elle ignorait pourquoi il avait fait ça. Il était bien payé, à ce qu’il paraît, et menait une vie de pacha alors qu’il n’avait qu’à dormir pour faire fortune, du moins, selon la version officielle...

 

Son oncle lui avait demandé de l’accompagner jusqu’au laboratoire où elle avait découvert le célèbre docteur, étendu sur une table d’examen. Epsilon lui expliqua qu’il était venu pour remplacer le Rêveur, mais qu’il s’était évanoui pendant l’examen.

Elle le regarda au travers la vitre. Il ressemblait à ce qu’elle avait vu dans les rêves paradoxiens. Cependant, il lui semblait étrange de le voir comme ça, endormi, dans le monde réel. Elle se demanda quelle part de réalité et quelle part de fantaisie il y avait dans les rêves le concernant. Pour ce qu’elle en savait, il était peut-être un humain très banal et non un mythique Seigneur du temps.

- La sonde s’est heurtée à une zone infranchissable, expliqua le technicien.

- Un traumatisme oublié?

- Non, c’est plus puissant que ça. C’est difficile à évaluer, après tout, il n’est pas humain. Nous avons tenté d’affaiblir ses défenses, mais vous voyez le résultat.

- Rêve-t-il?

- Non, il est dans un genre de coma.

- Il faut trouver un moyen de le ramener.

Tayi cru bon intervenir.

- Mon oncle, dans archives de la société, j’ai découvert qu’aux tout débuts; les chercheurs de Paradox étudiaient les rêves de leur sujet en entrant directement dans leurs rêves. Il est possible que l’appareil se trouve toujours au musé de Paradox.

- Tu as fouillé dans les archives, demanda l’oncle avec un regard inquisiteur.

Tayi aurait normalement rougit, mais comme elle était lavande, elle mauvit.

- J’ignorais que c’était interdit.

- Ça ne l’est pas, se radoucit-il. Mais ce n’est pas très utile. C’est une perte de temps. D’ailleurs, à quoi ça sert d’explorer ses rêves s’il ne rêve pas?

- D’abord, je l’ai fais en dehors des heures de travail et pour ma culture personnelle. Ensuite, dans certaines de ces expériences, j’ai lu que le sommeil paradoxal s’était manifesté de façon forte chez des gens qui rêvaient peu. L’expérimentateur n’avait qu’a faire une incursion dans l’esprit du sujet pour réveiller l’activité du cerveau et automatiquement, le sujet tombait en sommeil paradoxal. Cela pourrait ramener le docteur.

Epsilon eut un geste d’agacement.

- Nous ne connaissons rien de cette technique. Cela pourrait abîmer son cerveau.

- Je peux retourner aux archives et étudier tous les documents à ce sujet.

- Très bien, mais quand tu auras terminé de classer les dossiers.

Elle sortit avec empressement.

- Je devrais aussi étudier la technique, se risqua le technicien, si je dois opérer cet appareil.

Epsilon ricana.

- C’était pour me débarrasser de la demoiselle aux milles idées. Je l’ai engagé pour faire plaisir à son père, mais elle n’est visiblement pas à sa place ici. Je ne crois pas la garder bien longtemps.

- Alors que fait-on de lui?

- Essayez une sonde de niveau deux. Il faut forcer la barrière mentale. C’est ça la clé. C’est cette barrière qui créé ce blocage.

- C’est risqué vu son état. Il faudrait au moins qu’il reprenne des forces. Il a dépensé trop d’énergie mental. Si on s’essaie maintenant, on risque des lésions cérébrales.

- Très bien, alors, demain dès la première heure.

 

***

 

Une fois, le docteur avait parlé de Face de Bo à Donna. Il lui seulement raconté que Face de Bo avait vécu des millions d’années et étaient mort dans ses bras. Cependant, il était là, bien vivant devant elle. Elle du se répéter qu’en voyageant dans le temps on ne vit pas les événements chronologiquement.

- Je me rappelle de vous, Donna Noble, reprit l’énorme tête d’un ton lent et grave.

Donna ne l’avait jamais rencontré, c’est certain : elle ne l’aurait pas oublié. Elle se répéta une seconde fois que quand on voyage dans le temps, on ne vit pas les événements chronologiquement.

- Je ne crois pas que nous ne nous soyons déjà rencontré, répondit-elle, du moins je ne vous ai pas encore rencontré.

- C’est possible. C’était il y a si longtemps…

Pendant ce temps, Lyria examinait les appareils autour du Rêveur.

- Tout semble rentré à la normal. Bienvenue chez vous, Face de Bo.

Donna Noble s’étonna.

- Chez vous? Vous habitez ici?

- Pas vraiment, expliqua Lance, mais c’est le seul endroit où monsieur De Bo pourra habiter sans craindre d’être enlevé par Paradox.

- Et vous qui êtes-vous?  Pourquoi faites-vous ça?

Lance regarda Lyria qui secoua la tête.

- Nous ne pouvons pas vous le dire.

- Moi, je le peux, commença Face de Bo. Nous sommes dans les locaux de Torchwood. N’est-ce pas?


shirubi  (12.07.2009 à 17:49)

Tayi se terra dans les archives jusqu’à ce que tout le monde fut sorti. Elle se doutait bien que son oncle rejetterait une fois de plus son idée. Alors, elle avait décidé de prendre les choses en main. Elle lui montrerait de quoi elle était capable. L’industrie du rêve l’avait toujours attirée, mais il n’y avait qu’une compagnie sur la Nouvelle Terre, et le malheur a voulu que l’être dur et suffisant qu’elle appelait " mon oncle " en soit le dirigeant.

Toujours dans la salle des archives, Tayi attendit que les derniers travailleurs quittent les lieux avant d’en ressortir. Elle n’avait pas dit toute la vérité à Epsilon. Elle avait déjà découvert la machine, l’avait réparée et testée pour voir si elle fonctionnait toujours. Et c’était le cas. Elle avait déjà tout lu à ce sujet et tout préparé; et ça, avant même que le docteur arrive. Elle voulait proposer à son oncle un nouveau divertissement grâce à la commercialisation de cette machine. L’arrivé du docteur et son mystérieux coma lui donnait l’occasion qu’elle attendait pour prouver l’efficacité de cet appareil.

Ce n’était pas la seule raison de son escapade nocturne. Comme tout le monde, elle avait acheté quelques rêves de Paradox et comme tout le monde, elle raffolait des rêves au sujet du docteur. Jusqu’à tout récemment, elle n’était même pas certaine qu’il existait. Maintenant qu’elle le découvrait, elle devait savoir s’il était vraiment comme le Rêveur le voyait. Elle voulait le rencontrer.

Le seul avantage que lui apportait le fait d’être la nièce du grand patron, c’était d’avoir accès presque partout. Il lui avait donnée une carte magnétique de niveau un, sans doute pour faire plaisir à son frère, le père de Tayi.

Cela ne lui avait déjà été plutôt utile pour entrer au musée et emprunter la machine. Cela lui fut à nouveau pratique pour accéder au laboratoire où se trouvait le docteur.

Quand elle roula l’étrange appareil à côté du lit où dormait le docteur, elle le contempla quelques instants. Il était plutôt mignon pour un non-humain. Dommage qu’il se soit mit le cerveau dans cet état. Pourquoi était-il venu remplacer le Rêveur? Après tout, il avait sûrement mieux à faire.

Après avoir placé un casque sur la tête du docteur, elle roula une civière au côté de son lit. Elle s’installa sur la civière, brancha la machine à son implant et la mis en marche.

L’aventure allait commencer.

***

- Torchwood, s’exclama Donna! Pas croyable! Au fait, c’est quoi Torchwood?

Elle se rappela soudain que le docteur avait fait une fois référence à Torchwood. Elle ne se rappelait pas exactement de ce qu’il avait dit, mais il ne semblait pas les avoir en haute estime. Cependant, son commentaire semblait se référer au 21e siècle et non à des millions d’années dans le futur.

- Torchwood, c’est nous, répondit Lance. Vous n’avez pas besoin d’en savoir plus.

- Et comment se fait-il que vous existiez si loin dans le futur.

- Je croyais que vous ignoriez qui nous étions, coupa Lyria brusquement.

- Je ne sais pas grand chose sur vous, sauf qu’il y avait un Torchwood à mon époque et ça me paraît incroyable que ça existe encore aujourd’hui.

- J’en suis le responsable, dit lentement Face de Bo.

- Il nous a soutenu pendant tout ce temps, dit doucement Lance. Au départ Torchwood luttait en secret pour contrôler les activités extra-terrestres sur la Terre. Mais aujourd’hui, ce serait plutôt compliqué. Les gens de l’époque disposait de technologies extra-terrestre, mais cette technologie a été rattrapée par la nôtre. Et la menace ne vient plus nécessairement des aliens. Nos objectifs ont changés et nos méthodes aussi…

- Lance, ça suffit!

Lance se tut, sur l’ordre de sa supérieure. Donna n’en avait pas appris assez pour savoir si elle était entre bonne main ou dans la mélasse. Cependant, elle ne doutait pas que le docteur se trouva en mauvaise posture. Il lui fallait convaincre Torchwood de l’aider ou de la laisser partir.


shirubi  (18.07.2009 à 00:40)

Tayi ne mit pas de temps à s’endormir. L’implant qui servait à communiquer les rêves à son cerveau avait aussi comme fonction de provoquer le sommeil à volonté. C’était très pratique : plus personne ne se plaignait d’avoir du mal à s’endormir.

Elle se retrouva immédiatement étendue au milieu du désert. Ses lectures lui avait apprise que c’était fréquent de se commencer dans un lieu désolé quand on arrivait dans l’esprit d’une autre personne. Elle devait trouver un passage, une porte ou un pont. Quelque chose qui la mènerait vers le docteur. Mais par où commencer? D’aussi loin qu’elle regardait, elle ne voyait que des dunes de sables.

Elle fit quelque pas et vit quelque chose à demi enterré dans le sable. Elle couru et le ramassa. C’était une petite flûte. Elle la laissa tomber, elle vit un autre objet, plus loin. Elle s’empressa d’aller voir. Elle ramassa une longue écharpe.

Elle entendit soudain un long rire grave; elle se redressa et regardait autour d’elle. Il n’y avait personne.

Elle vit alors un autre objet, un peu plus loin. Elle se précipita et ramassa un petit chapeau rond. Mais quel était le rapport entre tout ces objet ? Elle n’avait besoin que de trouver le portail. Si ces objets étaient une piste vers le portail, tant mieux, mais elle aurait préféré un guide.

Au moment où elle pensa à un guide, elle remarqua un autre objet, plus gros, à demi enterré dans le sable. Fatiguée, de courir d’un objet à l’autre, elle marcha vers lui. Plus elle approchait, plus il ressemblait à un caisson métallique. Elle le déterra sans trop se presser. Le caisson ressemblait vaguement à un chien, un chien robot avec la lettre K et le chiffre 9 peint sur le côté. Le robot agita la queue.

- Merci, dit-il.

- Peux-tu me conduire au docteur, demanda-t-elle?

- Affirmatif. C’est pour ça que je suis là.

Elle ne put s’empêcher de dire : " bon chien ". Avant de se rappeler que ce n’était pas vraiment un chien. Cependant, le robot agita la queue, visiblement content du compliment. Puis, il se avança dans une direction. Elle le suivit.


shirubi  (19.07.2009 à 18:55)

Donna était retournée dans sa cellule. Ce n’était pas une cellule, mais ce nom semblait lui convenir. Cependant, Lance l’avait ironiquement appelée la salle d’attente, tandis que Lyria appelait ça tout simplement le débarras. Donna se dit que c’était peut-être d’elle qu’on se débarrassait ainsi. Après tout, elle appartenait à une autre époque, tout comme ces vieux objets et elle était tout aussi inutile. Du moins, pour le moment.

Mais que ferait le docteur s’il était là avec elle? Sûrement qu’il utiliserait ces vieux objets pour fabriquer un bidule qui les sortirait de là d’une façon imprévisible. Cependant, Donna n’avait ni tournevis sonique, ni don pour l’électronique ou la mécanique. Elle ne saurait quoi faire de toutes ces babioles. Elle se mit néanmoins à examiner les étagères plus pour se désennuyer que par espoir de trouver quelque chose.

Cependant, elle trouva quelque chose.

Une petite figurine dépassait à peine, au milieu d’une boîte remplie de fils et de morceaux de métal. Donna la prit pour l’examiner. Elle ressemblait à un clown, elle portait un maquillage coloré et des cheveux rouge, mais son vêtement était rayé noir et blanc. Le clown lui semblait ennuyé, fatigué. Elle ne pouvait en détaché son regard. Il lui semblait presque vivant. Elle l’empocha et continua son examen des étagères.

Elle entendit alors des bruits de pas, elle s’installa rapidement sur le fauteuil et attendit. Elle vit entrer un jeune homme qu’elle n’avait pas rencontré auparavant. Il portait un bracelet au bras et des vêtements qui rappelait les uniformes de la première guerre mondiale.

- Nous n’avons pas beaucoup de temps, dit-il. J’ai acquis au long de mon interminable existence le pouvoir de communiquer par la pensée, mais je peux aussi utiliser ce don pour communiquer en rêve.

- Si je comprends bien, je suis en train de rêver.

- Effectivement. Regardez.

Il lui indiqua le fauteuil, elle se tourna et s’y vit en train de dormir.

- Qui êtes-vous? Et que faites-vous dans mon rêve?

- Je suis Face de Bo. Mon aspect physique est différent de celui que vous connaissez, mais c’est bien moi.

- Je vous trouve plus mignon comme ça, ne peut s’empêcher d’ajouter Donna.

Face de Bo sourit.

- Nous n’avons pas le temps de disserter sur mon apparence. Je suis venue vous parler sans qu’eux le sache.

- Vous n’avez pas confiance en Torchwood?

- Ils portent des implants et se sont déjà connectés aux rêves de Paradox. Il y a un risque qu’ils soient contaminés, alors, je ne peux pas leur faire entièrement confiance.

- Contaminés? Par des rêves!

- Une force étrangère a pris possession du réseau neural de Paradox, là où les rêves sont enregistrés et distribués. Cette force peut s’infiltrer dans les esprits.

- Pour les contrôler?

- Pire encore : pour les consumer. Normalement, les rêves sont faits pour la personne qui les fait. Cela permet, d’une certaine façon, de mettre ses idées en ordre, d’enregistrer ses souvenirs. Pour l’équilibre psychologique, c’est primordial. En achetant des rêves d’un autre, les gens ne font plus leurs propres rêves. Leur esprit, fragilisé, devient malléable, à volonté. Et cette force étrangère, que je ne peux nommer, l’utilise à son profit.

- Dans quel but?

- Je l’ignore encore. Quand j’étais chez Paradox, j’étais drogué et connecté en permanence sur le réseau neural. Cette force étrangère me poursuivait et je devais continuellement la combattre.

- Vous ne l’avez jamais vue?

- Non, mais je me rappelle encore son affreux rire… Je l’entendais tout le temps.

- Qu’attendez-vous de moi?

Face de Bo semblait songeur.

- J’ai convaincu Lyria et ses acolytes d’aller à la rescousse du docteur. Ils ont aussi accepté de vous mettre dans le coup. Une fois là-bas, il vous faudra déconnecter le réseau neural et le détruire, mais pas avant que vous ayez réveillés et débranchés le docteur, si jamais il y est branché.

Donna plongea ses yeux dans les yeux du jeune homme. Elle fut surprise d’y trouver la même sagesse et la même fatigue que dans le regard du Face de Bo du monde réel.

- Si je récapitule, je dois accompagner Torchwood dans leur opération consistant à sauver le docteur et je dois en profiter pour détruire le réseau neural sans qu’ils me voient faire.

- En gros, c’est ça.

Et comment je m’y prends pour détruire un réseau neural si j’ignore ce que c’est.

Face de Bo ferma les yeux pour se concentrer et Donna vit apparaître un immense bocal remplie d’un liquide verdâtre. Des bulles de gaz remontaient constamment à la surface, à la base du bocal se trouvait un clavier et au milieu du clavier un visage humain.

- C’est le réseau neural?

- C’est un composé bio-organique, fait avec des algues indigènes de cette planète. Elle ont des propriétés conductrices intéressantes. Le visage est synthétique. Il y a différente façon de détruire ce réseau. Vous pourriez briser le bocal, mais c’est une solution salissante, et le bocal est probablement fait d’un matériel incassable. Vous pourriez aussi taper le code d’auto-destruction sur le clavier, mais il faudrait le connaître. Vous pourriez aussi contaminer les algues, mais il vous faudrait un agent contaminant.

- Si je comprends bien, vous l’ignorez.

- Le docteur pourra vous aider.

- À condition qu’il soit en état de le faire, dit-elle en soupirant.

- Au revoir docteur Donna, dit Face de Bo après un moment de silence.

Elle se réveilla et constata qu’elle se rappelait du rêve dans ses moindres détails. Face de Bo l’avait appelée " docteur Donna "? Étrange : les Oods l’avaient aussi appelée comme ça. Depuis quelques temps, elle avait l’impression que l’univers entier essayait de lui dire quelque chose. Elle chassa cette pensée de sa tête. Si comme elle se doutait, Face de Bo était vraiment venu lui parler en rêve, les gens de Torchwood ne tarderaient pas à l’inviter à l’opération sauvetage. Elle devrait alors trouver comment détruire ce fichu réseau neural.


shirubi  (22.07.2009 à 01:45)

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