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Série : Doctor Who (2005)
Création : 02.11.2009 à 02h54
Auteur : shirubi
Statut : Terminée
« Le docteur a visité deux fois l'Égypte ancienne, la première fois, il n'y pas tout réglé, il a du y retourner malgré lui. » shirubi
Cette fanfic compte déjà 27 paragraphes
NDA
Je ne suis pas une spécialiste de l'histoire égyptienne, alors j'espère que vous pardonnerez quelques erreurs et anachronismes.
Extrait de l'épisode Le Marchand de rêve:
"Donna remit son index sur son menton et fixa une fois de plus la colonne au centre de la console.
- Très bien, alors allons à l’âge de pierre.
- Bof! J’y suis allé et croyez-moi, y’a rien à voir. Là-bas, les gens tueraient père et mère pour un briquet.
- Bon… alors… heu… L’Égypte ancienne? Allons rencontrer Ramsès II.
- Heu… c’est que... je ne suis plus le bienvenue à cette époque depuis l’incident avec Akhhénathon. C’est une longue histoire."
***
Époque 2 - Cynthia
Il existe dans toute vie des moment charnières qui déterminent le destin d’une personne. Pour Cynthia, il y en a eut quatre.
Elle avait quatre ans la première fois. Elle avait été kidnappée dans un centre d’achat et sauvé par un militaire britannique à la retraite qui passait par là. Elle avait enfouit cette épisode au fond de sa mémoire jusqu’à ce qu’il se fasse réveiller au cours de son deuxième moment charnière lorsqu’elle s’était mise à voyager dans le temps à la poursuite d’un extra-terrestre démoniaque avec le docteur. (référence épisode virtuel La légende)
Le troisième grand moment de sa vie, elle l’avait vécu peu de temps après que le docteur l’ai laissé au 19e siècle avec un bûcheron de cette époque : Nathaniel. Ce dernier avait entrepris la construction d’un moulin au dessus du puits des âmes, là où la créature démoniaque avait été exilée par son peuple. Quand le moulin fut terminé, Nathaniel emmena Cynthia à l’église et l’épousa. Il la ramena ensuite au moulin où ils espéraient que leur bonheur endormirait le timolarien enfermé sous le moulin qui se nourrissait des émotions négatives.
Ce plan fonctionna très bien pendant cinq ans. Puis, une inondation mémorable, son quatrième moment charnière, dévasta tout sur son passage. Nathaniel resta longtemps dehors sous la pluie à réparer la roue dans l’eau glaciale; il attrapa une pneumonie qui l’emporta. Cynthia se retrouva seule avec le timolarien.
Elle loua le moulin et alla s’installer chez les parents de son défunt mari, à la demande de ces derniers. Elle ne pouvait se résoudre à vendre ce que Nathaniel avait construit, malgré plusieurs offres, elle se contenta de le louer. Cependant, les meuniers n’y restaient pas longtemps. Certains disaient y sentir une présence maléfique et bientôt les rumeurs le disait hanté par un esprit malveillant. Ce qui n’était pas loin de la vérité.
Après quatre années, elle reçu une seconde demande en mariage. Un homme de sa localité lui faisait la court régulièrement, et bien qu’elle n’ait par pour lui la passion qu’elle avait eut pour Nathaniel, elle se sentait vivre à nouveau et accepta l’offre.
Ce qu’elle ne tarda pas à regretter. Ce profiteur n’en avait en fait qu’à son moulin. Il la força à y retourner et dix ans après sa construction; et à trente-cinq ans, elle était de retour à l’endroit où elle avait jurée de ne jamais remettre les pieds.
D’ailleurs, elle regrettait amèrement le 21e siècle, une époque où elle aurait pu divorcer. Elle était coincée dans ce mariage de raison, forcée à revenir au moulin. Dès qu’elle mettait les pieds dans ce moulin, ses émotions négatives faisaient le régal du timolarien renégat. Il prenait des forces et ce n’était pas une bonne chose, alors elle évitait autant que possible d’entrer dans le moulin. Cependant, cet endroit était aussi une maison où le deuxième étage servait de lieu d’habitation. Elle devait toujours y retourner, au moins pour dormir et subir une succession de cauchemars envoyés par l’extra-terrestre renégat.
En attendant cette heure fatidique, elle bêchait son potager. Au moins, ainsi, elle se tenait loin du moulin. Elle ignorait cependant qu’elle s’apprêtait à vivre un cinquième moment charnière, du moins, jusqu’à ce qu’elle voit une petite cabine bleu se matérialiser dans son jardin.
Époque 1 : Rose
Le Tardis se matérialisa dans un lieu désertique, la porte s’ouvrit devant Rose et le docteur. Le soleil dardait le sol rocheux de ses rayons, au loin un voyait un ruban bleu bordé de verdure et un peu plus loin, une cité antique brillait sous les rayons du soleil levant.
- C’est magnifique, s’écria Rose, où sommes nous et... quand sommes nous?
- Nous sommes en Égypte, peut-être à l’époque du nouvel empire et la ville là-bas, est sans doute Thèbe, la capitale. Voulez-vous visiter?
- Qu’est-ce qu’on attends, répondit-elle en souriant.
Époque 2 Cynthia
Quand la porte du Tardis s’ouvrit, Cynthia se précipita sur le docteur.
- Vous revoilà, s’écria-t-elle, au bord des larmes. Je suis tellement heureuse de vous revoir.
- Vous savez dans mon cas, il y a seulement deux jours que nous nous sommes vu. J’ai repensé à la légende de la meunière nouvellement mariée qui disparaît et j’ai voulu m’assurer que ce n’était pas vous. Alors, je me suis dit que je ferais un petit bond d’une dizaine d’année. Comment va Nathaniel?
Cynthia s’attrista. Le docteur comprit et hésita un instant.
- Venez-vous de vous remarier?
Cynthia hocha la tête en retenant ses larmes.
- Êtes-vous… heureuse de ce mariage?
Cynthia secoua la tête. Le docteur sourit et ouvrit la porte du Tardis.
- Avez-vous envie de valider cette vieille légende?
Cynthia retrouva le sourire.
- Sans aucune hésitation!
Elle se précipita dans le Tardis suivit docteur qui referma la porte.
Époque 1 Rose
Les deux voyageurs du temps entrèrent dans la ville par la grande porte. La cité était magnifique, faites surtout de murs de granites blanchis à la chaux et parsemée de majestueux palmiers. Les habitants s’affairaient ici et là, des gens poussaient des charrettes vers le marché, des scribes se pressaient vers un bâtiment somptueux, peut-être le palais royal que des artistes décoraient de magnifiques fresques.
Le docteur s’attarda aux fresques d’un réalisme saisissant.
- Je croyais que les égyptiens ne peignaient que les profils, fit remarquer Rose.
- Ça dépend des périodes, commença le docteur. Ces dessins sont de l’art armanien qui a vraiment connus son heure de gloire pendant la période...
Il s’arrêta en plein milieu de la phrase et regarda autour de lui, visiblement excité.
- Pendant quelle période, insista Rose? Docteur, que se passe-t-il?
- Nous ne sommes pas à Thèbe. Regardez cette ville, que remarquez-vous?
- Elle est… antique et… superbe, plus que ça : elle est parfaite.
- C’est ça, elle est parfaite : les murs ne sont pas lézardés, la peinture est fraîche, il n’y a pas de trace de dégradation. Cette ville est neuve; elle vient d’être construite. Nous sommes à Akhetathon, s’écria-t-il joyeusement!
- Génial, s’écria Rose! Mais, c’est normal que je n’en aie jamais entendu parler?
- Le pharaon Akhenathon, expliqua le docteur, a interdit toutes les divinités de l’Égypte et a proclamé que Athon était l’unique dieu. Il a construit cette ville en son honneur et a fait déménager son palais ici. À cette époque, Thèbe n’est plus la capitale.
- Jamais entendu parler.
- Vous avez peut-être entendu parler de sa femme, Néfertiti ou de son fils Touthankamon.
- Je croyais que Néfertiti était le nom d’un chat dans un dessin animé, dit-elle en riant.
- Après la mort d’Akhenathon, la ville a été rasée et les anciennes divinités ont été réhabilitées. La lignée d’Akhenathon s’est éteinte avec la mort de Touthankamon et sa dynastie n’a pas tardée à être remplacée par celle de Ramsès. Personne ne sait ce qui s’est produit pour causer une telle dégringolade. C’est un mystère que nous allons peut-être découvrir.
- Moi qui adore les mystères!
Époque 2 Cynthia
- Si vous le voulez, je peux vous ramener immédiatement à votre époque plus dix ans, mais si vous avez envie d’un voyage exotique à une autre époque ou sur une autre planète…
Cynthia n’hésita pas. Elle se rappelait l’excitation qu’elle avait vécue au cours sa dernière aventure avec le docteur. Elle avait eut très peur de mourir, mais avec un peu de recul, elle se rendait compte que ce n’était que là qu’elle s’était sentit vivre réellement.
- J’opte pour le voyage!
- Génial! S’écria le docteur. On va bien s’amuser vous allez voir ce sera comme dans le bon vieux temps… Du moins, pour moi, c’était le bon vieux temps d’il y a deux jours.
Comme dans ce fameux bon vieux temps, le docteur se mis à courir autour de la console, actionnant des leviers et manivelles. Le Tardis commença à décoller, puis la colonne centrale se mis à accélérer. Il y eut un choc et les deux voyageurs furent projetés au sol. Le galiférien se hissa à la console et examina l’écran pendant que Cynthia se relevait en s’accrochant à une poutre.
- Non, non, non, non, non, s’écria le docteur!
- Que se passe-t-il?
- Les commandes ne répondent plus; le Tardis a changé la destination.
- Le Tardis! Vous en parlez comme si c’était vivant.
- C’est le vortex du temps, il m’amène parfois là où j’ai une dette envers le temps.
- Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
- Ce n’est pas grave, répondit-il. Je parie que nous allons quand même nous amuser.
Le Tardis arrêta de les secouer et l’élément central de la console ralentit, puis s'arrêta.
- Nous y voilà, s’écria le docteur.
Il couru vers la porte.
- De l’autre côté, il y a une autre époque, un autre monde. Qu’en dites-vous?
- Allons-y!
- Hé! C’est ma réplique!
- Vous ne l’avez pas inventée, se moqua Cynthia.
- C’est ce que vous croyez.
Il ouvrit la porte et resta perplexe un instant devant la noirceur qui entourait la cabine. Cynthia s’avança dans la pénombre en plissant des yeux.
- Il fait sombre ici. Qui a éteint la lumière?
Le docteur sortit à sa suite, il plongea la main dans une poche de son imperméable et en sortie une petite lampe de poche à manivelle. Il tourna la manivelle et alluma la lampe. La faible lumière révéla d’abord un mur à l’aspect du rock ou d’un ciment grisâtre. Il promena la lampe et l’arrêta soudainement devant une série de dessins aux profils égyptiens suivit d’un étrange texte.
- Ho non! Vite au Tardis!
- Pourquoi? Où sommes nous?
- Nous sommes dans un tombeau égyptien. Ce texte est un extrait du livre des portes qu'on retrouve normalement dans les tombeaux.
- Ça ne se peut pas, c’est écrit en français.
- Vous le voyez dans votre langue parce que le Tardis le traduit pour vous.
- Votre vaisseau communique avec mon esprit! Je commence à le trouver vraiment génial.
Le docteur sourit un court moment.
- Vous aussi vous trouvez? Les gens sont souvent inquiet quand je le leur dit.
- Pourquoi? Ça ne fait pas mal pourtant.
- Qui va là, cria une voix au dessus d’eux?
Le Seigneur du temps fit signe à sa compagne d’un jour de ne pas faire de bruit. Inquiète, elle recula d’un pas, glissa sur une pierre et tomba par terre avec fracas.
- Garde! Il y a quelqu’un dans le tombeau.
Le docteur aida Cynthia à se relever. Ils se dirigeaient ensuite vers le Tardis quand une flèche manqua Cynthia de quelques millimètres. Les deux s’arrêtèrent. Le galiférien leva les mains dans les airs, imité par Cynthia.
- Ne tirez pas! Nous nous rendons.
Époque 1 Rose
Alors que le soleil continuait de monter au dessus d'Akhetaton, un couple d’étrangers déambulaient dans la ville sans trop se préoccuper des gens autour d’eux.
- Par où devrions-nous commencer, l’interrogea Rose, du moins si nous voulons résoudre ce mystère.
- Que suggérez-vous?
- Hé bien! Je commencerais par les commérages. Nous sommes dans une ville royale, il doit bien avoir des rumeurs qui courent dans les rues aux sujets des habitants du palais.
- Encore une idée brillante de Rose Tyler.
La jeune blonde répondit par un large sourire.
- Quelle est le meilleur endroit pour entendre le commérage, ajouta le docteur?
- Ma mère a l’habitude d’aller à l’église dans ce seul but. Vous n’avez pas idée de tous les cancans que les gens s’échangent à la sortie de l’office du dimanche.
- Vous féliciterez cette chère Jackie pour son expertise dans le domaine. Vous venez?
Il lui tendit son bras qu’elle prit sans hésiter.
- Seulement, ajouta Rose en hésitant, il n’y a pas d’église avant l’an zéro.
- Il n’y a pas non plus d’an zéro, ironisa-t-il. Je crois que nous devrons nous contenter du temple d’Aton. Ça doit être l’immense édifice à colonnes que nous voyons là-bas.
L’étrange couple se dirigea vers le bâtiment en même temps qu’un groupe important d’Égyptiens. Une cérémonie allait y avoir lieu, ce qui augurait bien pour l’enquête qui débutait.
Époque 2 Cynthia
Les soldats jetèrent les prisonniers par terre avec brutalité. Ces derniers commençaient à se relever quand les soldats les repoussèrent par terre.
- On s’agenouille devant Pharaon!
Cynthia leva les yeux et vit un vieil homme qui portant une jupe blanche immaculée attachée à l’avant. Il était complètement rasé et portait un chapeau très haut avec un rebord et décoré à l’avant par un cobra dressé. Ses yeux était maquillé avec du khôl. Il portait aussi une genre de collerette multicolore autour du cou. Elle se sentit frappée par en arrière.
- Femme! Comment oses-tu lever les yeux sur Pharaon.
- Garde, dit alors le monarque. Sortez! Et laissez-nous seuls.
Cynthia entendit des bruits de pas s’éloigner.
- Vous pouvez vous relever, reprit alors le vieil homme, et même me regarder.
Elle se releva en tremblant, secouée par la brutalité de son arrestation. Le docteur se relevait aussi, mais il semblait plutôt étonné.
- Pa-Ramessou, dit-il au Pharaon. J’aurais du savoir que c’était vous.
- Docteur? C’est incroyable! Vous n’avez pas changé, ni même pris une ride. Mais pourquoi êtes-vous revenus? Vous savez à quoi vous vous exposez en revenant.
- J’ai laissé ici une œuvre inachevée.
- J’ai réussi à maintenir le secret de votre arrivé pour l’instant. Votre Tardis est en sécurité dans mon tombeau, maintenant qu’il est achevé, personne n’y mettra les pieds. Mais je doute que les soldats gardent ça longtemps pour eux.
Le vieil homme sembla de plus en plus amical, Cynthia se dit que finalement leur situation n’était pas si grave.
- Je suis désolé de vous mettre dans cette situation mon vieil ami, continua le galiferien. Pa-Ram… devrais-je plutôt dire Ramsès?
Le digne vieillard confirma d’un signe de tête.
- Je suis un pantin entre leurs mains, comme l’était le jeune fils d’Akhenaton. On m’a dit trop vieux pour diriger. Mon fils Séthi assume la régence et ils se servent du don d’Aton pour le manipuler.
- Je suis venu pour y mettre fin, dit enfin le docteur. Je ne pouvais pas changer l’histoire à l’époque, alors j’ai laissé aller les choses. Maintenant…
Le viel homme se leva brusquement, visiblement effrayé.
- Non! C’est trop dangereux. Je vais demander à ce qu’on vous ramène au tombeau, vous pourrez repartir. Garde!
Époque 1 Rose
Le temple d’Aton était, en fait, une vaste court intérieure encerclée de hautes colonnes qui soutenait un plafond absent.
- On dirait qu’elles soutiennent le ciel, fit remarquer Rose.
- Et c’est une chance, ajouta le docteur, il ne faudrait pas qu’il nous tombe sur la tête.
Rose ricana en se frayant un chemin au travers la foule de croyants au bras du voyageur du temps. Ils avancèrent jusqu’à la place centrale du temple qui était surélevée et encerclée de colonnes magnifiquement peintes.
Une homme et une femme furent conduit vers le centre portés sur des chaises surélevée vraisemblablement plaquées or et encadrés d’un détachement importants de soldats. L’homme portait un haut chapeau circulaire alors que le chapeau, aussi haut, de la femme était plus arrondit et se terminait en pointe. Tout deux étaient richement vêtus et portaient des bijoux. Cependant, l’homme était difforme. Sa tête était allongée; son cou, anormalement long et ses hanches, étrangement large. À cela il fallait ajouter un ventre bien rond qui ajoutait à la difformité du personnage.
- Qui est-ce, demanda Rose au docteur?
- C’est le pharaon et son épouse, répondit ce dernier. Le pharaon est l’unique intermédiaire entre Aton et son peuple. Nul ne peut s’adresser à ce dieu que par le roi. C’est donc lui qui officiera la cérémonie.
- Pourquoi a-t-il l’air si bizarre?
- C’est sûrement génétique. Pour garder le sang royal pur, il y a souvent eut des mariages incestueux dans les lignées des pharaons d’Égypte. Après plusieurs génération, il est normal qu’il y ait des aberrations.
Des serviteurs arrivèrent portant des jarres apparemment pleines. Le pharaon mit sa main dans l’une d’elle et en sortie une poignée de grains qu’il leva au ciel. Il regarda vers le soleil levant.
- Ton apparition est belle à l'horizon du ciel, ô soleil vivant qui a vécu le premier... Tu es beau et grand, tu étincelles et tu es au-dessus de tout Pays. Tes rayons entourent les pays autant que tu en as créés. Prends ces offrandes, ô Aton, prends ce blé qui est sorti des flanc du Nil.
La reine leva une petite amphore vers le ciel.
- Prend cette huile parfumée et ces aromates, en hommage aux beautés que tu as créés.
La lumière du soleil levant devint soudain si éblouissante que tout devint blanc, cela dura quelques secondes puis la luminosité redevint normale. Les offrandes avaient disparues.
- Voilà qui est intéressant, murmura le galiférien.
Rose ne lui répondit pas. Elle sentait un étrange picotement, comme si elle était observée. Elle leva les yeux et vit que Akhénaton la regardait fixement.
- Ses cheveux sont les rayons vivants du soleil. Ils éblouissent le matin.
- Quoi, s’écria le docteur!
- Soit loué Aton! Tu m’as envoyée une femme digne de ton serviteur.
- Quoi, s’écria à nouveau le seigneur du temps!
Rose ne répondait pas, elle regardait fixement le pharaon.
- Viens, dit-il en tendant son bras vers elle.
Elle n’avait plus de volonté autre que celle de venir vers cet homme et de prendre la main qui lui était tendue. Elle fit un pas.
- Rose, lui souffla le docteur, que faites-vous?
Sans entendre ce qui lui disait ce dernier, elle avançait vers le seul être qui existait dans son esprit : Akhénaton. Le docteur se précipita à sa poursuite. Le monarque fixa alors le docteur, mais ses yeux s’écarquillèrent soudainement pour faire place à une réaction de stupeur. Il se ressaisit rapidement.
- Garde! Arrêtez cet homme et jetez–le au cachot.
Époque 2 Cynthia et le docteur
Les gardes se saisirent à nouveau du docteur et de Cynthia pour les ramener au tombeau, sans brutalités cette fois.
Comme ils entraient dans la vallée des rois, un endroit désertique parsemé de collines rocheuses, Cynthia remarqua la silhouette d’un homme qui se tenait au sommet d’une colline. Il leva la main et la tendit vers elle. Elle n’eut alors qu’une idée : tuer le docteur. Rien n’existait plus en dehors de cette idée. Elle se tourna vers lui se demandant si elle aurait le temps de l’étrangler.
Alors, elle entendit, dans sa tête, une chanson, celle qu’elle avait chantée pour aider les gens à se libérer de l’esprit renégat d’un extra terrestre lors de sa dernière aventure avec le docteur (Réf. : Fanfic La légende). Elle vit le visage de Nathaniel s’imposer dans son esprit et tout ne fut que souffrance. Elle ne voulait pas tuer le docteur, elle ne pouvait pas obéir à cette étrange impulsion qui la quittait. Elle vit alors que les gardes avaient cessés de marcher, ils portaient sur les voyageurs du temps un drôle de regard. Ils levèrent leurs lances vers le galiférien.
Elle attrapa la main du docteur.
- COURREZ!
Ils coururent à perdre haleine poursuivit par les soldats, toujours en transes. Cynthia glissa soudainement et déboula dans un trou. Le docteur la suivit. Au fond du trou, il y avait un tunnel étroit.
- Vite, chuchota-t-il, dans le tunnel!
Luttant contre une sensation de claustrophobie, elle rampa à plat ventre dans un tunnel si étroit qu’elle ne pouvait se mettre à quatre pattes. Elle entendait le docteur ramper derrière elle. Bientôt, ils débouchèrent sur une salle plus vaste plongée dans la noirceur.
- Ils vont nous suivre, dit-elle enfin.
- Dans ce dédale rocheux, ça m’étonnerait qu’ils voient le trou et même s’ils le trouvent, ils le prendront pour une simple crevasse et ne verront pas le tunnel.
- Où sommes-nous?
- Nous sommes dans un tombeau. Le tunnel par lequel nous sommes entrés a probablement été creusé par des pilleurs de tombes.
- Voilà qui est réjouissant. Et si vous m’expliquiez qui sont ces gens qui peuvent contrôler les autres par la pensée et pourquoi veulent-ils vous tuer?
- Vous oubliez la question la plus importante : comment avez-vous échappée à leur contrôle?
Époque 1 Rose et le docteur
Le cachot avait beau être nouvellement bâti, il y régnait une odeur de saleté et d’humidité. Une petite lucarne éclairait à peine la cellule, mais elle était trop petite pour lui permettre de sortir par là. Il devrait s’attaquer à la solide porte de sa cellule. Elle n’était pas verrouillée avec une serrure que le tournevis sonique aurait pu ouvrir, mais entravée par une lourde poutre posée sur des montants de fers forgés. Il pourrait peut-être scier cette poutre en utilisant la chaleur d’un laser. Il fouilla ses poches et en sortie quelques gadgets électroniques qu’il démonta avec l’aide de son tournevis sonique pour fabriquer sa scie laser.
Après quelques heures, quand il eut terminé, il admira son chef-d’œuvre : un enchevêtrement de fils et de puces électroniques qui avaient vaguement la forme d’une poire et alimenté par deux piles. Il pointa l’objet dans la fente de la porte et attendit. Au bout de quelques minutes, une odeur de feu de bois lui confirma que son invention était une réussite. Cependant, il lui faudrait au moins deux heures pour scier la poutre. Alors, patient, il s’attela à la tâche.
Il en était à plus de la moitié quand il entendit des bruits de pas. Il s’empressa de ranger sa scie laser dans ses poches en espérant que les gardes ne remarqueraient pas la poutre à demi coupée. Il jura intérieurement quand il entendit la poutre se rompre en tombant.
La porte s’ouvrit devant un jeune homme richement vêtu, qui portait les couleurs de la garde du roi.
- Veuillez me suivre, dit-il au docteur.
- Avant, dites-moi où est Rose, la jeune femme que votre Pharaon a prise.
- Nous n’avons pas le temps de discuter ici, nous devons partir avant que les gardent ne découvrent votre disparition. Mon père vous expliquera.
Il baissa les yeux vers les morceaux de la poutre.
- Ce sera mieux comme ça. Ils croiront que vous vous êtes échappés seul.
Le docteur comprit que le jeune garde l’aidait à s’échapper, alors il le suivit sans faire de bruit. Le jeune homme le guida au travers un détale de corridors souterrains qui menèrent à l’extérieur de la ville, de là, il le conduisit à une petite maison blanche à trois étage qui rappelait une forteresse. elle semblait agréable, entourée de haut palmiers et d’un petit jardins.
- Mon père vous attend à l’intérieur, dit le jeune homme en ouvrant la porte.
Le docteur fit quelque pas dans une pièce sobre sans décoration mais dont la qualité meubles démontrait un certain luxe. Un homme d’une solide carrure, âgé dans la quarantaine l’attendait, assis sur une chaise devant une petit table où était posé des rouleaux de papyrus.
- Vous voilà arrivé à bon port, mon seigneur, dit-il en regardant le docteur.
Le docteur s’avança et examina le visage de l’homme.
- Est-ce qu’on se connaît?
- Je ne crois pas. Je suis Séthi, chef de la garde du roi et voici mon fils Pa-Ramessou.
- Enchanté, je suis le docteur.
- Je sais qui vous êtes, Thot.
L’homme déroula avec précaution un vieux rouleau de papyrus sur une petite table basse, près de sa chaise.
- Ce rouleau est dans ma famille depuis douze générations.
Le docteur se pencha vers le rouleau. Au milieu d’un texte obscur et de quelques dessins de profils d’hommes à tête d’animaux, il vit, clairement reconnaissable, la forme bleue du Tardis.
- Vous êtes Thot, dieu de la sagesse et de la science, aussi appelé le " seigneur du temps ".
Époque 2 Cynthia et le docteur
- Le don d’Aton expliqua le docteur à Cynthia permettait au pharaon Akhénaton de contrôler la volonté des autres autour de lui. Il s’en servait pour faire d’eux ce qu’il voulait. Il s’en est servi pour kidnapper Rose Tyler, ma compagne de voyage de l’époque. Les prêtres d’Amon ont dérobé le secret de ce pouvoir et ils s’en servent maintenant pour diriger le pays, le pharaon est à leur merci.
- Ramsès m’a semblé maître de lui-même.
- Avec le temps, expliqua le docteur, on développe une résistance à ce contrôle et on finit par s’en libérer. Mon ami, Pa-Ramessous, a peut-être déjà été sous leur contrôle, mais comme ils ont son fils et que celui-ci est le régent, ils n’ont plus besoin de contrôler le père.
- Mais Séthi réussira aussi à s’en libérer avec le temps.
- Alors, ils manipuleront son entourage et le menaceront ainsi. Imaginez que sa première épouse le poignarde alors qu’il a le dos tourné ou que son fils héritier décide de se jeter dans le fleuve.
- C’est horrible! C’est pour ça que vous ne vouliez pas venir en Égypte.
- Je n’ai pu lutter contre eux à l’époque. Ils étaient trop forts, j’ai résolu la situation la plus critique, mais j’ai laissé les prêtres d’Amon prendre le don d’Aton. Le Tardis nous a ramené ici parce qu’il est maintenant temps de les priver d’une technologie qu’ils n’auraient jamais dû posséder.
- C’est donc ça votre dette envers le temps.
Le docteur ne répondit pas. Il semblait réfléchir.
- Je crois que vous avez résisté au contrôle des prêtres d’Amon parce que vous avez déjà subi ce genre de contrôle dans le passé.
- Le timolarien, se rappela Cynthia! Avons-nous à faire à un autre entité de son espèce?
- Cela m’étonnerait beaucoup. Cette fois, il s’agit d’un pouvoir qui vient d’une technologie extra-terrestre. Seulement, la partie du cerveau affectée doit être la même. C’est ça l’explication! Merci Cynthia! Vous êtes fantastiques!
Il sorti sa lampe de poche, tourna la manivelle et la tendit à Cynthia.
- Pointez la lumière vers votre œil gauche.
Elle le fit, s’aveuglant légèrement. Elle vit néanmoins le voyageur du temps sortir son tournevis sonique et le pointer vers son œil gauche. Elle entendit un petit bourdonnement en provenance de l’outil alors que le seigneur du temps fixait à tour de rôle son œil et le tournevis.
- Maintenant éclairez l’autre œil.
Elle obéit. Il répéta la même opération. Puis, il baissa son tournevis, elle éteint la lampe. Éblouit, elle ne voyait plus rien dans ce tombeau sombre, mais bientôt les contours du visage du docteur réapparurent éclairé par la luminosité blafarde qui provenait du tunnel.
- Étrange. Il semble que ce contrôle affecte l’hémisphère droit.
- Et c’est grave, docteur, dit-elle en souriant?
- Votre cerveau a compensé en créant de nouvelles ramifications, c’est qui explique que le contrôle ne marche plus avec le temps. Mais comment utiliser cette information contre eux? Et pourquoi l’hémisphère droit?
Époque 1 Rose et le docteur La jeune femme se trouvait dans une chambre somptueuse, étendue sur un sommier recouvert d’un petit tapis tressé. Elle portait une robe blanche brodée de rouge et de bleu, un collier d’or et de pierres précieuses et des bracelets dans chaques poignets. Elle se leva avec la drôle de sensation qu’elle venait de faire un long rêve éveillé. Elle se rappelait avoir suivit Akhenaton sans discuter alors que le docteur se faisait arrêter. Ensuite, on l’avait guidée dans palais jusqu’au harem où elle avait été baignée, habillée et coiffée par des esclaves. Pendant, tout ce temps, elle s’était laissée faire comme un pantin, privée de volonté : ce qui ne lui ressemblait pas du tout. La porte de sa chambre s’ouvrit devant une femme vêtue d’une simple robe, sans ornements. Elle s’inclina devant Rose. - Mon seigneur voudrait vous rencontrer. - Vous voulez dire le Pharaon. - Oui, maîtresse. Rose hésita un instant. La dernière chose qu’elle souhaitait serait de devenir à nouveau le pantin de cet homme, mais c’était à égalité avec le fait de faire partie de son harem. Cependant, ce n’était pas en restant enfermé dans une chambre qu’elle retrouverait le docteur et sortirait de cette endroit,. Parfois, la meilleure façon de réussir, c’était d’apprendre et elle avait certainement beaucoup à apprendre de son ravisseur. - Je vous suis, dit-elle enfin.
Époque 1, Le docteur et Rose Dans la maison du chef de la garde, le docteur s’était assis sur un banc et buvait ce qui ressemblait à un thé avec Séthi et Pa-Ramessou. - Je ne suis pas un dieu, commença le galiférien, mais ce texte parle bien de moi. - Vous ne vous rappelez pas? - Ça peut vous sembler étrange, mais si ce parchemin fait parti de votre passé, il parle néanmoins de mon avenir. À moins que j’y sois déjà allé et que je m’en souvienne plus. Il plongea un cours instant dans neuf cents ans de souvenirs. - Nan! Je ne crois pas que j’y sois allé. Séthi prit une gorgé de son infusion. Au yeux du visiteur, le chef de la garde du pharaon paraissait à la fois sage et redoutable. Dans ses yeux, on lisait la détermination et une vive intelligence. Les sillons dans le visage de ce quadragénaire trahissait une longue expérience sous le soleil d’Afrique du nord. Cela l’aurait fait paraître plus vieux si sa formidable carrure ne trahissait pas une force hors du commun. Pa-Ramessou, pourtant un solide gaillard, paraissait frêle à ses côtés. Après avoir pesé ses mots, Séthi poursuivit. - J’ai connu un homme sage qui disait des choses étranges. Selon lui, les dieux ont d’abord été des héros de légendes qui devinrent des dieux aux yeux des gens après leur disparition. - Vous venez de me rabaisser à un héros de légende. J’aime mieux ça. - Si vous n’êtes pas un dieu, vous n’êtes pas humain, Thot. Vous devez au moins l’admettre. J’ai vu tout à l’heure la peur dans les yeux de mon pharaon quand il les a posés sur vous. Le don d’Aton en a fait un être terrifiant. Je me suis dit qu’il n’y avait qu’un des dieux qu’il a bannis pour ainsi l’effrayer. En revenant chez moi, j’ai reconnu la colonne bleue de Thot dans le désert, telle que décrite dans ce manuscrit, alors j’ai compris. Le docteur regarda encore la surprenante représentation du Tardis sur le papyrus : la colonne bleue de Thot. - Vous êtes quelqu’un de sensé, Séthi, et je crois que vous avez l’esprit ouvert. Vous avez raison, je ne suis pas humain, mais je ne suis pas un dieu. Je viens d’un autre monde, rien de plus. Si Akhénaton a eut peur, c’est qu’il a essayé son contrôle mental sur moi et que ça n’a pas marché. Ça n’a pas marché parce que je suis différent, juste différent. - Si vous n’êtes pas un dieu, tous nos espoirs sont perdus, se frustra le jeune garde. - Un peu de respect, mon fils, dit Séthi. Si Thot, n’est pas un dieu, il est quand même Thot et je sais qu’il est capable de grandes choses. Le docteur ne répondit pas, il demeura pensif un moment. - Alors, allez-vous nous aider à le renverser, insista son hôte? - Il y a des choses que je peux faire et d’autre que je ne peux pas faire, Séthi. Je n’utiliserai pas la violence et je n’essaierai pas de changer le cours de l’histoire. Mais, il a enlevé ma compagne, alors je ferai tout pour la lui reprendre, pour découvrir l’origine de son pouvoir et le lui enlever. Je ne peux interférer avec l’histoire. Je ne le renverserai pas. - Je comprends. Je m’attendais pas à autre chose de votre part, Thot. Si vous réussissez cet exploit, vous nous serez quand même d’un grand secours. Nous allons bien nous entendre.
Époque 2 Cynthia et le docteur
Ils attendirent quelques heures dans leur cachette et sortirent à la faveur de la nuit, à la recherche du Tardis. Il n’était certes pas facile de repérer un tombeau dans la vallée des Rois, mais celui-ci était fraîchement construit et le quartier des ouvriers qui l’entourait n’était pas encore démonté. Ce qui leur facilita grandement la tâche. Ils se faufilèrent dans le tombeau et ne tardèrent pas à trouver le Tardis là où ils l’avaient laissé.
Dès qu’ils eurent rejoint la sécurité du vaisseau, le docteur s’attela à la tâche. Il ouvrit un vieux coffre en en ressortit des fragments d’un objet qui semblait être en céramique et entreprit de les recoller. Cynthia en profita pour ouvrir la porte qui l’avait tant épouvantée à l’époque où elle ne pouvait s’imaginer qu’une si petite cabine pouvait être si grande à l’intérieur. Elle n’avait maintenant plus peur de cette étrangeté à laquelle elle avait eut le temps de penser pendant les dix dernières années.
En explorant un peu, elle trouva une pièce remplie de costumes de toutes les époques. Elle mit une bonne heure à trouver ce qu’elle cherchait : une robe antique, d’un bleu somptueux. Elle n’était pas certaine que la robe était égyptienne, mais elle était sure qu’elle lui irait mieux que la robe paysanne maculée de boue du 19e siècle qu’elle portait encore. Elle trouva dans ses fouilles de charmantes sandales de cuir et des bijoux dont le style lui parurent égyptiens.
Quand elle réapparut dans la salle de contrôle du Tardis, le docteur avait presque terminé le recollage d’une œuvre d’art égyptienne : une petite statuette représentant un homme, peut-être bien un pharaon. Cynthia fit quelques pas dans la pièce pour faire voleter les pans de sa somptueuse robe. Le docteur leva les yeux vers elle.
- Tiens, on dirait que vous avez trouvé le vestiaire.
- Comme ça je me ferai moins remarquer.
- Je n’en suis pas si sur.
Alors qu’elle se demandait encore s’il venait de lui faire un compliment, il retourna son regard vers la petite statuette sur laquelle il pointait son tournevis sonique.
- Et vous, qu’allez-vous porter?
- Ho, je suis très bien comme ça, dit-il sans quitter son travail des yeux. Les jupes égyptiennes sont sûrement confortables, mais pas très pratiques.
- Vous ne risquez pas de vous faire remarquer avec votre complet bleu?
- Je me fais toujours remarquer de toute façon, répondit-il nonchalamment.
Cynthia du admettre que ce dernier argument avait de la valeur. La petite statuette émit alors un déclic. Satisfait, le seigneur du temps rangea son outils favori dans ses poches.
- En quoi cette vieille statuette recollée peut-elle nous être utile?
Le galiférien rangea la statuette dans les poches de son imperméable, se tournant vers Cynthia, il lui envoya un sourire espiègle avant de répondre.
- Si je vous le disais, je ruinerais la surprise. Vous venez?
- Allons-y, s’exclama Cynthia!
- Si vous continuez à me prendre mes répliques, je vais devoir vous réclamer des droits d’auteurs, blagua le voyageur du temps.
Époque 1 Rose et le docteur
Rose fut conduite directement à la salle du trône. Impressionnée, elle traversa l’immense pièce replie de colonnes peintes de fresques magnifiques jusqu’à un trône, tout aussi grandiose. Cet endroit était fait pour impressionner les visiteurs, leur montrant la toute puissance du Pharaon. Ce personnage, assis sur le trône était en effet très impressionnant et un peu inquiétant.
- Soie la bienvenue, fille du soleil. Comment t’appelles-tu?
- Rose Tyler.
- Quel étrange nom! D’où viens-tu?
- De Londre. Je ne crois pas que vous connaissiez.
- Non, ça ne me dit rien.
- C’est loin, au nord, tenta-t-elle d’expliquer.
- Il n’y a que des barbares par là.
- C’est… plus loin que les Barbares, hésita-t-elle.
- Est-ce que les femmes ont toutes les cheveux de la couleur du soleil au pays de… Londre?
Rose fut étonnée. Elle comprenait soudain comment ses cheveux éclairés par les premiers rayons du soleil avaient du étonner le monarque.
- Vous n’avez jamais vu de blonde!
- Il n’en a jamais vu, confirma une voix femme derrière elle. Il n’avait même jamais vu de Seigneur du temps, tel que votre ami, avant aujourd’hui.
Rose se tourna brusquement pour voir la reine faire son entrée dans la salle du trône.
- Nefertiti, murmura-t-elle.
- Sa majesté la Reine Nefertiti, corrigea cette dernière.
- Enchanté, hésita Rose avant d’aller droit au but. Vous n’êtes pas de cette planète, n’est-ce pas?
- Comment osez-vous questionner la Reine, s’indigna cette dernière.
Rose sentit la colère monter. On lui reprochait d’avoir posée une simple question alors qu’elle avait été emmenée contre son grée et séparée du docteur. Elle se retint néanmoins, devinant derrière le visage angélique de cette reine, une cruauté sans nom. Il valait mieux éviter de la contredire.
- Votre majesté, dit-elle enfin lentement en tentant de se rappeler le langage fleuri utilisé dans certains films d'époque. Pardonnez mon impétuosité, je suis nouvelle en ce pays. J’ai voyagé avec un ami de qui j’ai été séparée et dont je n’ai aucunes nouvelles.
- Il s’est enfuit, répondit le pharaon avec rudesse.
Rose ne put réprimer un sourire devant cette bonne nouvelle. Ce sourire n’échappa pas à la reine qui en paru encore plus courroucée.
- Taisez-vous! C’est moi qui pose les questions, ajouta cette dernière en fixant à la fois Rose et Akhénaton.
Rose eut l’impression que le Pharaon craignait la reine. Peut-être y avait-il un début d’explication au mystère sur la fin abrupte de sa dynastie?
- Maintenant Rose Tyler, dit Nefertiti, de quelle époque venez-vous? Et comment pouvez-vous voyager avec le représentant d’une espèce qui s’est éteinte lors de la grande guerre du temps?
Époque 1 Rose et le docteur
La nuit n’était pas encore tombée, pourtant on n’y voyait rien. Le docteur résista cependant à la tentation d’utiliser la lampe de poche qu’il avait sur lui. Il avait eut du mal à convaincre son hôte qu’il n’était pas un dieu, il n’allait sans doute pas lui sortir des artifices qui prouveraient le contraire. De plus, les batteries de la lampes servaient maintenant à alimenter sa scie laser.
Alors, il du s’acclimater à la faible lueur de la lampe à l’huile tenue par Séthi pour voir où ce dernier le guidait. Ils se trouvaient dans des tunnels sombres recouverts de peintures et de hiéroglyphes, mais ce n’était pas un tombeau. Cependant, il faisait trop sombre pourvoir lire le texte, surtout sans ses lunettes qu’il préférait garder dans ses poches pour l’instant.
Il se résolut donc à suivre Séthi sans poser de question, sachant qu’une réponse l’attendait au bout du tunnel. Ce dernier avait pris la tête du groupe, le docteur suivait et Pa-Ramessou fermait la marche. Ils devaient rejoindre des conspirateurs, qui, avec Séthi, avaient décidés de renverser le Pharaon.
Au bout du tunnel, une faible lueur les attirait. Ils aboutirent dans une grande salle au bout duquel les accueillait une statut grandeur nature d’une divinité égyptienne vêtu comme un pharaon. Le seigneur du temps reconnu le dieu Amon-Rê dont le culte était en ce moment hors-la-loi. Ils étaient dans un temple secret. Dans la salle, un groupe d’hommes les attendait. Ils étaient tous richement vêtus, ce qui fait penser au Galiférien qu’ils étaient influents ou qu’ils avaient du l’être avant l’avènement du pharaon au dieu unique.
- Séthi, qui nous as-tu amené?
- C’est le docteur, un puissant magicien, expliquant ce dernier à qui le docteur avait demandé de ne pas révélé son identité de divinité égyptienne.
- Êtes-vous venus pour nous aider, demanda un homme mince et grand d’une voix grave?
- Nous avons un ennemi en commun, commença le docteur. Akhenaton a enlevé ma compagne. Il a un pouvoir qu’il ne devrait pas avoir. Je vous aiderez à lui enlever ce pouvoir et je récupérerai mon amie.
L’homme considéra le docteur d’un œil méfiant.
- Comment comptes-tu t’opposer au don d’Aton? Que nous as-tu amené là, Séthi. Cet hurluberlu ne peut être un mage. Il ignore tout.
- Alors, mettez-moi au courant, le défia le docteur.
- Il a toute ma confiance, ajouta Séthi. Je l’ai fait libéré des prisons de l’hérétique ce matin après avoir vu de mes yeux le don d’Aton ricocher sur lui sans le toucher.
L’homme à la voix grave fixa Séthi pendant un moment, puis se présenta.
- Je suis Paatonemheb, commandant en chef de la cavalerie du Pharaon. Je vous présente l’ennemi numéro 1 de l’Égypte, le grand prêtre d’Amon et voici le Père Divin Aÿ. Il a perdu sa fille bien aimée que la fausse divinité a volée pour en faire la femme de l’hérétique.
- Vous êtes le père de Nefertiti, s’étonna le docteur.
- Ma fille est peut-être morte, répondit Aÿ avec raideur, la femme qui se dit reine d’Égypte lui a volée son apparence et son nom. C’est un démon qui ne vient pas de ce monde.
Le docteur considéra les deux hommes. Le premier avait été dépossédé de ses pouvoir de prêtres par le culte d’un dieu unique, il ne cherchait qu’à reprendre le pouvoir. Et le Galiférien avait appris à ce méfier de ce genre d’homme. Le second cherchait à sauver sa fille ou à la venger. Ses raisons venaient du cœur, il était donc plus digne de confiance. Cependant la menace extra-terrestre qui pesait sur l’Égypte et peut-être même sur la Terre restait nébuleuse. Quand à Paatonemheb, il n’arrivait pas à le situer dans ce complot. D’une façon ou d’une autre, il lui faudrait plus d’information.
- Et si vous me racontiez ce qui s’est passé depuis le début, demanda-t-il en se tournant vers Aÿ?
