HypnoFanfics

Hors du temps

Série : Doctor Who (2005)
Création : 22.02.2010 à 01h13
Auteur : shirubi 
Statut : Terminée

« Histoire alternative où Astrid Peth a survécu et est devenue la compagne du docteeur. Épisode de référence : Une croisière autour de la Terre (spécial de Noël) » shirubi 

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 16 paragraphes

Afficher la fanfic

Astrid Peth ouvrit la porte et entra dans la salle. L’endroit était infesté d’hôtes qui se retournèrent en la voyant entrer. Elle sentit une légère angoisse la gagner. Et si l’émetteur d’ondes électromagnétiques n’était pas encore rechargée? Après tout, elle venait de l’utiliser. Le docteur lui avait dit qu’il lui faudrait une minute, mais il aurait pu se tromper.

Les androïdes regardèrent les quatre rescapés et tendirent leurs mains robotisées vers leur tête où leur hanche. Astrid savait qu’ils lanceraient le cercle doré accroché au dessus de leur tête vers eux pour les décapiter, mais elle ignorait qu’elles autres armes ils pouvaient posséder. Elle n’attendit pas plus longtemps, elle brandit l’émetteur et appuya sur le bouton. Elle retint son souffle. La décharge électromagnétique les mis immédiatement hors service. Soulagée, elle se remit à respirer normalement.

- Bridgeton, fermez les portes et sécurisez cette pièce.

Elle tendit l’émetteur d’ondes au vieil homme.

- Monsieur Copper, gardez un œil sur les hôtes. Je m’occupe de l’ordinateur pour envoyer un SOS.

Elle se tourna vers le jeune steward qui les accompagnaient.

- Vous venez avec moi, Price.

- À vos ordre, capitaine, dit le jeune homme avec un sourire moqueur.

Ils se précipitèrent sur l’ordinateur crépitant.

- On en tirera rien, constata Price.

Mais Astrid regardait les bracelets du téléporteur. Une idée germa dans son esprit. Pendant qu’elle appelait le pont principal pour demander qu’un peu d’énergie soit dérouté vers les téléporteurs, Price s’approcha de Bridgeton qui achevait de sécuriser la pièce.

La femme de chambre s’empara d’un bracelet et se dirigea vers la plateforme.

- Monsieur Copper, j’y vais, je vais le ramener.

- Alors bonne chance, lui répondit le vieil homme alors qu’il désactivait un androïde.

- Astrid, lui cria alors Price.

Au moment où la téléportation s’enclenchait, elle vit le steward lui lancer un objet qu’elle attrapa juste avant de se matérialiser dans l’entrepôt du pont 31. Elle le regarda : il s’agissait du tournevis sonique du docteur. Price avait du le reprendre à Bridgeton.

Elle entendait le bruit d’une conversation qui venait du fond de l’entrepôt. Elle reconnu la voix du docteur. Elle s’approcha en catimini et se dissimula derrière une caisse. Le docteur discutait avec nul autre que Max Capricorne, le propriétaire de la flotte de vaisseaux de croisière. Il était différent de ce à quoi elle se serait attendu. Le brillant homme d’affaire n’était plus qu’une carcasse dans un respirateur artificielle cybernétique. D’une certaine façon, elle n’était pas surprise. Elle avait toujours trouvé que cette réclame où on le voyait sourire et cligner de l’œil sonnait faux.

- Non, non, non! Pas si vite! Pas si vite! Attendez! Attendez! Laissez-moi réfléchir, s’écriait le docteur alors que Max se dirigeait vers un caisson de sécurité.

Pendant que le docteur continuait à négocier avec le propriétaire. Astrid réfléchissait de son côté. Cela n’avait peut-être pas effleuré le docteur, mais Capricorne était beaucoup trop cybernétique et plus du tout humanoïde. Il pensait comme un hôte, même plus comme un homme d’affaire. Ça se voyait dans son attitude, ça se lisait dans chacun de ses mouvements. Le docteur ne pourrait le convaincre d’abandonner son atroce plan de destruction. Pour Max Capricorne, les êtres vivants n’étaient plus que des chiffres alignés au bout d’une colonne, un simple calcul de probabilités. La façon dont il avait détruit le Titanic et fait exécuter l’équipage et les passagers en était un excellent exemple.

Et le docteur se trouvait sans arme, seul, devant ce fou et son armé d’anges cybernétiques. Elle devait trouver un moyen de l’aider. Son regard se porta vers un chariot élévateur : ce serait parfait. Elle n’aurait qu’à pousser son patron vers le gouffre et il tomberait vers sa mort.

Elle s’avança vers le chariot qui était à découvert, en espérant qu’un des hôtes ne la verrait pas, mais s’emparer du chariot serait plus difficile, il était trop à découvert. Elle devait pourtant y aller. Elle guettait le bon moment, mais au fond, elle était morte de trouille. Devait-elle se lancer, ou faire confiance au docteur? Soudain, les lumières d’alarmes s’allumèrent. Une voix froide et féminine parla dans tous les haut-parleurs du navire.

- Extinction des moteurs, entendit-elle.

Une sueur froide glissa dans son dos. Si les moteurs s’éteignaient, le vaisseau s’écraserait assurément sur la Terre. Elle regarda encore le chariot élévateur, puis, se rappelait qu’elle tenait le tournevis sonique du docteur, elle eut alors une idée.

- Emparez-vous de lui, ordonna Max aux hôtes.

Avant que les hôtes puissent attraper le docteur, Astrid surgit au milieu des hôtes et lança au docteur son tournevis. Elle ignorait ce qu’il allait faire avec, mais elle avait soudainement le sentiment que cet objet ferait la différence. C’était une étrange certitude qui venait de l’envahir.

- Monsieur Capricorne, s’écria-t-elle. Je démissionne!

Capricorne la regarda, étonné. Le docteur profita de la diversion pour pointer son tournevis vers le respirateur de Capricorne, un grésillement en parvint et une petite fumée en sortie. L’expression suffisante de Capricorne se transforma littéralement grimace de terreur.

Les hôtes empoignèrent alors le docteur et Astrid solidement

- ESPÈCE D’IDIOT, cria Max, vous avez bousillé mon système de survie!

- Ouaip, répondit le docteur, satisfait! Il doit vous rester environ deux minutes.

- Réparez-moi! Réparez-moi!

- Vous devriez peut-être demander aux hôtes. Ho! J’oubliais… ils ne sont pas programmés pour ça. Dommage qu’ils aient exécuté presque tout l’équipage, y comprit les techniciens. Il ne vous reste plus beaucoup de temps, presque une minute.

- Je ferez tout ce que vous voulez, supplia ce dernier!

- Marché conclu! Premièrement, remettez les moteurs en marche. Deuxièmement, donnez-moi le contrôle des hôtes.

Max ferma les yeux. L’alarme s’arrêta et la vibration rassurante du moteur se fit sentir.

- Hôtes, grommela Max, le docteur est votre patron, maintenant.

Les hôtes libérèrent le docteur et Astrid. Capricorne lança un regard suppliant vers le galifrérien. Le docteur prit son tournevis et répara rapidement le respirateur. Il examina les jauges de l’appareil.

- Je vous ai rafistolés juste ce qu’il faut pour attendre les secours et les autorités qui vous conduiront à votre prison. Hôtes, emprisonnez-le dans son caisson et surveillez-le.

Les anges robotisés obéirent. Astrid était soulagée, tout était bien fini maintenant. Cependant, elle avait l’étrange impression que quelque chose d’autre aurait du arriver. Elle ne pouvait expliquer ce sentiment bizarre. Elle aurait du être heureuse d’être en vie, mais c’était le contraire. Un malaise indéfinissable la gagnait.


shirubi  (22.02.2010 à 01:18)

Sur Terre, près du Tardis, le docteur et Astrid regardèrent Monsieur Copper s’éloigner vers la ville sous la neige qui tombait doucement. Le docteur se tourna vers sa nouvelle compagne.

- Il est temps d’y aller.

Astrid examina la boîte bleue.

- D’accord, je me mets dans le fond et vous près de la porte.

- De quoi parlez-vous?

- Si nous voulons tenir à deux dans cette cabine, il faudra se serrer un peu.

Le docteur lui répondit d’un sourire énigmatique puis, il ouvrit la porte. L’ancienne femme de chambre du Titanic interstellaire écarquilla les yeux et entra lentement dans le Tardis en regardant partout autour d’elle.

- Wow! S’exclama-t-elle, c’est incroyable! Comment faites-vous ça?

- Ho, c’est simple…

Il s’interrompit et la regarda.

- Finalement, c’est plutôt compliqué.

- Croyez-vous que je suis stupide?

- Non, c’est juste que… Ha bon d’accord! Voilà : le Tardis est doté d’un système de compression des dimensions. En fait, c’est comme si l’intérieur et l’extérieur du Tardis existait dans plusieurs dimensions en même temps. Non! C’est exactement ce qui arrive. Ce miracle d’ingénierie cause une micro rupture entre les dimensions et les amène dans une macro réalité et…

- Vraiment, coupa Astrid avec sincérité, je suis désolée, vraiment désolée d’avoir posé la question.

Le docteur soupira.

- Ce qui compte, c’est que nous ne nous marcherons pas sur les pieds… à moins que vous teniez vraiment à vous tenir au fond, ce serait parfait là-bas contre la colonne. Mais ne vous attendez pas à ce que j’aille près de la porte. Je dois opérer cette console.

- Très spirituel, répondit Astrid en souriant. Alors, où allons-nous?

Le docteur s’attaqua aux contrôles de la console, tirant un levier, tourna une roulette et poussant une manivelle.

- C’est votre premier voyage avec vous, je compte bien vous en mettre plein la vue. Que diriez vous de la cinquième lune de Mistafal? Elle est magnifique au printemps quand les cinq étoiles de ce système disparaissent derrière la planète géante qui se tient à toute mauve et luminescente dans le ciel multicolore de son satellite naturel.

Astrid tenta de s’imaginer le spectacle. Elle qui avait toujours rêver d’explorer le monde, voilà qu’elle allait pouvoir aller où elle veut et voir des endroit aussi magnifiques qu’étranges.

- Ce serait parfait, dit-elle émue.

Le seigneur du temps ne remarqua pas son émoi, il semblait réfléchir.

- Hum! Je crois que j’ai mieux… Ha oui! Je sais! Ce sera parfait!

Il actionna quelques manivelles supplémentaires et la colonne centrale du Tardis se mis à monter et descendre. Le voyage fut rapide et pour une fois, les occupants du Tardis ne furent pas trop secoués. Le voyage se termina par un atterrissage en douceur.

Le docteur se dirigea solennellement vers la porte.

- Derrière cette porte se trouve la ville-planète Métropolis, la capitale du huitième empire humain. La planète au complet n’est qu’une immense ville avec des tours géantes. Cette petite planète est à peine un peu plus grande que la lune de la Terre, mais vous allez voir, ça vaut le détour.

Il ouvre la porte devant un magnifique paysage de forêt. Astrid fit quelques pas à l’extérieur, huma l’air et regarda les arbres avec amusements.

- Une ville, vous dîtes?

- J’ai du faire une erreur de calcul, admit le Seigneur du temps. Pourtant, on voit les deux lunes rouges au dessous de nos tête et la lueur du soleil bleue. C’est bien la bonne planète. Ça ne doit pas être la bonne époque.

- La bonne quoi?

Le docteur paru légèrement embarrassé.

- J’aurais du vous le dire : le Tardis est aussi une machine à voyager dans le temps.

- Wow! On peut vraiment aller n’importe où et n’importe quand avec cette machine. Les possibilités sont infinies.

- Enfin… presque, hésita le docteur, quand on ne se trompe pas d’époque.

Astrid fit quelques pas dans l’herbe et huma l’air qui embaumait de parfums de fleurs inconnues.

- Qu’attendons-nous pour aller explorer.

- Hé bien, Allons-y, s’exclama le seigneur du temps en regrettant momentanément de ne pas avoir amené Alonzo du Titanic avec eux!


shirubi  (27.02.2010 à 23:56)

Après une courte marche, ils trouvèrent une route qui les conduisit jusqu’à une colline escarpée au sommet duquel se trouvait un magnifique château, rappelant le moyen âge. Il était bâtit avec des pierres blanches qui reluisaient sous les rayons du soleil. Il était encadré de quatre hautes tours. Des centaines de fenêtres perçaient le mur d’enceinte, mais d’où le docteur et Astrid regardaient, il n’y avait aucune porte apparente.

- Je crois qu’il nous faudra le contourner pour trouver l’entrée, pensa tout haut Astrid.

- Il faudrait plutôt cherche l’escalier, fit remarquer le docteur devant la colline escarpée. Ce château a quelque chose du mont St-Michel… Vous ne trouvez pas?

- J’ignore de quoi vous parlez.

- Ho! C’est vrai, vous ne venez pas de la Terre. Au fait, d’où venez-vous déjà?

- De Sto.

- C’est dans la ceinture de Cassavalian, n’est-ce pas?

- Exactement!

- Jamais entendu parler…

Astrid resta interdite un instant puis, d’un pas rapide, elle rejoint le docteur qui poursuivait sa marche vers le château.

- Vous vous moquez de moi. Vous venez de donner la localisation de ma planète.

- Oui, je connais le système de Sto, mais pas l’espèce stoïenne. J’ignorais même qu’il y avait de la vie sur cette planète.

- C’est normal, il n’existe pas dans la galaxie un endroit plus éloigné de tout que Sto. Et vivre sur ce rocher, c’est nul. Il n’y a rien de plus ennuyeux.

- Je comprends mieux pourquoi vous avez voulu la fuir.

- Je n’ai pas fuit, je suis juste partie.

Le docteur sourit.

- Je n’ai pas fuit Gallifrey, moi non plus, je suis juste parti.

- Vous avez fuit votre planète, demanda la Stoïenne?

- J’ai fait la même chose que vous. Si j’ai fuit, vous avez fuit.

- Ce n’est qu’un mot s’offusqua Astrid. Fuir, partir, quelle différence ça fait?

- La différence, c’est que vous préférez utiliser un mot plutôt que l’autre.

Elle ne répondit pas, le docteur resta alors silencieux. Il marchèrent encore un moment, puis arrivèrent au pied de la colline. Le gallifrérien ne s’était pas trompé, il y avait bien un escalier taillé dans la pierre qui tournait en spirale autour de la montagne.

- J’espère que vous avez le cœur solide, s’exclama l’ancienne femme de chambre. L’ascension sera longue.

- Les deux sont en parfait état, s’amusa le docteur en posant un pied sur la première marche.

- Les deux, s’exclama la Stoïenne alors qu’elle emboîtait le pas! Vous avez deux cœurs! Décidément vous êtes plein de surprise, ajouta-t-elle en levant les yeux pour évaluer la hauteur de l’escalier. J’aurais bien besoin que vous m’en prêtiez un.

- Pour ça il me faudra admettre que vous avez fuit Sto.

Astrid éclata de rire.

- Vous ne lâchez pas facilement prise.

- Alors, vous voulez faire la course! Le premier en haut décide de la prochaine destination.

- Si vous me prenez par les émotions, fit Astrid en accélérant son ascension.

Elle monta les escaliers deux à deux jusqu’au milieu de la montagne prenant une avance considérable sur son opposant. Puis, elle s’arrêta pour reprendre son souffle. Son cœur battait à tout rompre. Parfait, pensa-t-elle, avec deux cœur, la sensation devait être encore plus désagréable. Elle reprit la course, puis sentit comme un coup de vent la frôler, puis elle vit que le docteur venait de la dépasser en regardant le dos de son imperméable s’éloigner rapidement.

Elle se découragea momentanément. Jamais, elle ne pourrait le rejoindre, elle n’avait plus de souffle. L’air qu’elle inspirait lui brûlait littéralement les poumons. Alors, elle opta pour une autre tactique. Elle arrêta de courir et termina de gravir les escalier d’un pas normal.

Le docteur arrêta sur l’avant-dernière marche et l’attendit paisiblement. Elle continua sa lente ascension. Jusqu’à ce qu’elle le rejoigne.

- Vous n’avez pas encore gagné, il vous reste une marche.

- Je sais, je voulais que ça se corse un peu. Ça aurait été trop facile. Et vous, pourquoi avez vous arrêtez de courir?

- Je me suis dit que je ne tenais pas vraiment à choisir la prochaine destination.

- Ha! Allez! Vous avez au moins quelque peu le sens de la compétition.

- Je l’avais… mais j’ai du l’échapper en montant. Je crois qu’il est là-bas, ajouta-t-elle en pointant quelque chose en bas.

Le docteur se pencha pour regarder et Astrid sauta sur la dernière marche.

- Gagnée! Je vous ai bien eut!

Elle n’eut pas le temps de savourer sa victoire. Un léger bruit de raclement de gorge attirèrent leur attention. Ils contournèrent le muret qui leur bloquait la vue. Une demi douzaine de gardes portant la cote de maille et l’épée et vêtue à la mode du moyen âge les regardaient avec curiosité.

- Bonjour, dit le Seigneur du temps en tendant sa main vers les soldats. Je suis le docteur et voici Astrid. Nous sommes des voyageurs et nous aimerons bien visiter votre château.

- Suivez-nous, dit froidement un des gardes.

Le docteur et sa compagne se regardèrent. Il y avait quelque chose d’inquiétant dans leur attitude. Les voyageurs du temps ne se sentaient pas les bienvenus. Le duo les suivirent cependant à l’intérieur de l’immense forteresse.


shirubi  (06.03.2010 à 17:53)

Le Seigneur Rodrich Untess se réveilla en sueur. Il découvrit les contours de sa chambre, identiques à ce qu’ils étaient la veille et toutes les autres journées d’avant, depuis sa maladie. Somptueuse, mais ennuyeuse. Il connaissait la décoration par cœur et les peintures de grand maîtres affichées au mur lui semblait maintenant de banal dessins. Il chercha sa fille des yeux.

- Je suis là, père, dit une petite voix à sa gauche.

Il bougea la tête pour apercevoir la petite fille d’une dizaine d’année : sa fille unique, son héritière. La ressemblance de cette dernière avec sa mère était frappante. Ses cheveux blancs argentée, ses yeux gris pâles, son teint bleuté : la fillette était une copie conforme de sa mère.

- Élianna, tu es toujours là, mon ange.

- Bien sûr, père, c’est mon devoir.

Un autre trait en commun entre la mère et la fille : l’absence apparente d’émotion. C’était parfois déroutant et même inquiétant. C’est pour ça qu’il s’était lentement éloigné de son épouse Gisana. Il avait succombé à sa beauté et s’était marié trop vite avant d’être refroidit par le manque de passion inquiétant de son épouse. Sa fille était comme elle, mais elle était sa fille. Et parfois, son cœur de père semblait percevoir un étincelle d’émotion au travers ses grand yeux trop sage. Peut-être n’était-ce que son imagination, mais il préférait croire qu’au fond d’elle, l’enfant avait reçu un petit quelque chose de ses gènes paternels.

- Vous allez bien, père?

- Non, princesse. Je crois que j’ai de la fièvre. Mon médecin est là?

- Pas encore père. Je peux aller le quérir pour vous.

- Non, reste avec moi. Je peux attendre son arrivé.

La porte s’ouvrit devant la châtelaine et quelques servantes.

- Élianna, dit-elle avec sévérité. Ton précepteur est arrivé.

Sans protester la fillette se leva.

- Non, murmura Rodrich…

- Reposez-vous, dit la reine à son mari. Nous avons des visiteurs. Je vais les accueillir et je reviendrai ensuite.

Le seigneur soupira. La reine laissa la chambre aux servantes qui s’empressèrent d’y faire le ménage avant de laisser leur patron se reposer.


shirubi  (13.03.2010 à 15:51)

Le docteur et Astrid attendaient dans un immense salon décoré de statues et de peintures de qualités. Devant tout ce luxe, Astrid regrettait avoir gardé son costume de femme de chambre. Bien que ses vêtements n’était pas reconnus comme tel dans ce décors moyenâgeux, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle n’y était pas à sa place. Le docteur, cependant, était en admiration devant une toile représentant une galaxie spirale flottant sur un océan.

Une femme étrange aux cheveux argentés et aux yeux gris entra dans la pièce, accompagnée de quelques gardes.

- Je vois que vous aimez l’art, dit-elle au docteur.

Il se tourna vers son interlocutrice.

- C’est un authentique Bradez, n’est-ce pas? Une toile vraiment unique!

- Vous êtes un connaisseur… Au fait, qui êtes-vous?

- Ho! Je suis le docteur et voilà Astrid. Nous sommes seulement de passage.

- Docteur? Êtes-vous médecin?

- Non, je suis plutôt un scientifique.

- C’est dommage, dit-elle. Je suis Gisana de Métropolis, maîtresse de ce palais.

- Métropolis, demanda Astrid, voulez-vous dire la planète?

- Vous devez venir de très loin, à ce que je vois. Métropolis est le domaine du seigneur Untess, mon époux, autrement dit, ce château et les terres qui l’entourent.

Le docteur lança un regard entendu vers sa compagne, lui aussi trouvait ce détail étrange. Métropolis allait-il devenir le nom de la planète? C’était plutôt étrange qu’une colonie humaine régresse au moyen âge avant de devenir la capitale d’un empire.

- Je suis curieux, demanda le docteur. Pourquoi est-ce dommage que je ne sois pas médecin?

- Mon époux est malade et le seul médecin du village avoisinant n’a pas trouvé ce qu’il avait. Il lui a prodigué des soins, mais rien jusque là n’a été efficace.

- Je vois… Je peux peut-être aider un peu. J’ai quand même quelques connaissances dans le domaine.

Astrid remarqua que les yeux du seigneur du temps brillaient d'excitation.  Cela voulait dire qu'il y avait surement vu quelque chose d'étrange dans la maladie du seigneur du château qui valait la peine qu'on s'y arrête.

***

L’homme était allongé dans le lit à l’hôpital, il était branché sur un ordinateur qui lisait tout ses signes vitaux et ses ondes cérébrales. Une femme entra dans la chambre et s’adressa au jeune homme assis à ses côtés.

- Comment va-t-il?

- Comme hier et comme avant-hier. Aucuns changements.

- Vous savez que nous ne pourrons pas cacher cela au public encore longtemps, Price.

- Je sais, dit-il pensif.


shirubi  (20.03.2010 à 15:29)

- Je n’arrive pas à trouver le sommeil, expliqua le seigneur de Métropolis au seigneur du temps.

- Il y a combien de temps que vous n’avez pas dormi?

L’homme s’agita dans son lit.

- Je… je ne me souviens pas. Il m’arrive de dormir, mais ce n’est pas un vrai sommeil. C’est comme si j’essayais de remonter à la surface et que je n’y arrivais pas, quand je m’éveille, je me sens vidé de mes forces.

Le docteur réfléchit un moment.

- Depuis combien de temps êtes-vous alité?

- Je ne sais pas : longtemps… enfin peut-être.

- Et vous ne vous levez jamais?

Il secoua la tête.

- Vous n’avez pas quitté cette pièce depuis… des mois… des années?

Rodrich répondit par l’affirmative.

- Vous faites des exercices pour vos jambes?

Rodrich secoua la tête. Il sortit une de ses jambes de dessous les couvertures. Le docteur y jeta un rapide coup d’œil.

- C’est étrange, elle n’est pas atrophiée. Quel traitement vous donne votre médecin?

Le châtelain releva sa manche, son bras était couvert de cicatrices, certaines anciennes d’autre fraîches.

- La saignée, murmura le docteur avec une moue dégoûtée.

- Je me sens plus près du sommeil quand il le fait.

- C’est parce qu’il vous affaiblie. Ce n’est pas le bon traitement.

Une lueur d’espoir brilla dans ses yeux.

- Vous avez un meilleur traitement?

- Nan! Mais avait d’essayer n’importe quoi, je vais essayer de trouver la cause. Quoi que… ça pourrait quand même vous faire dormir un peu.

- De quoi parlez-vous?

Le docteur approcha ses mains de la tête du seigneur Untess en le fixant intensément.

- Détendez-vous…


shirubi  (27.03.2010 à 22:01)

Astrid n’avait pas eut accès à la chambre du maître des lieux, elle attendait dans le grand salon où elle avait été introduite avec le docteur. Pour passer le temps, elle examinait  les tableaux qui ornaient la pièce. Ils étaient tous de grandes qualités, elle ne connaissait pas grand chose en art, mais elle aurait juré qu’ils provenaient de grands maîtres.

Quand elle eut fait le tour, elle remarqua que le docteur n’était toujours pas revenu, alors, elle poursuivit ses observations sur les statues.

- Vraiment, pensa-t-elle tout haut, si c’est ça l’aventure, je retourne sur Sto.

- C’est quoi Sto, entendit-elle, derrière elle?

- C’est ma planète, dit-elle en se retournant pour se retrouver face à une étrange fillette au cheveux argentés et au regard inexpressif.

- Vous venez d’une autre planète, reprit l’enfant sur un ton monocorde.

Astrid l’examina. Elle ressemblait trop à la femme qui avait emmenée le docteur pour ne pas être parente. Elle devait être la fille du seigneur des lieux.

- Je m’appelle Astrid. Ça n’a pas l’air de t’étonner que je vienne d’une autre planète.

- Tout le monde ici vient de la Terre et c’est une autre planète. Et moi, je m’appelle Élianna.

- Très jolie prénom. Tu habites ce château?

- Oui et non, dit-elle en haussant les épaules avant de laisser Astrid réfléchir à cette énigmatique réponse.

***

Le docteur n’avait jamais eut autant de difficulté à hypnotiser quelqu’un. Et pourtant, Rodrich ne résistait pas à l’hypnose, au contraire, il s’y abandonnait avec l’énergie du désespoir. Pendant longtemps, il essaya toute les méthodes à sa disposition, mais rien me fonctionnait. Puis, pendant un instant, le regarde de son patient devint vitreux.

- Elle arrive, dit-il l’ai effrayé.

- Qui?

- Celle qui va y mettre fin, ajouta-t-il.

Par un truchement télépathique, le docteur sentit le seigneur de Métropolis tomber dans un gouffre au fond de son esprit, puis de tenter par tous les moyens d’émerger. Enfin, il se réveilla, en sueur.

- Ça n’a pas marché, maugréa-t-il. Je vous remercie d’avoir essayer.

Visiblement frustré de son échec, le seigneur du temps, ne répondit pas, mais il tourna un regard pénétrant vers la maîtresse du château. Elle se détourna de ce regard scrutateur pour faire mine d’épousseter le rebord d’une fenêtre.


shirubi  (03.04.2010 à 23:36)

L’ex femme de chambre du Titanic de l’espace suivit la Elianna dans la cours intérieure du château. Se promener serait moins ennuyant que de rester dans cette salle à dénombrer les œuvres d’arts. Sous un ciel radieux, d’une étrange couleur orangée, brillait un soleil bleu. La fillette se dirigea vers une petite table de jardin installée près d’une fontaine entourée de chérubins de porcelaines blanches. Un homme entouré de livres l’y attendait.

Alors qu’Astrid admirait le décors, l’homme donna quelques instructions à la fillette et retourna à sa lecture. Le jardin de fleur et de plantes exotiques était en lui-même un hymne à la beauté. Des centaines de papillons multicolores ponctuaient le tout. Et quelques oiseaux agrémentaient le décors de leur chants cristallins. Devant tant de merveille, Astrid était tout simplement émue.

- C’est pour voir ça que j’ai quitté Sto…

- Pourquoi avez vous fuit votre planète, reprit la fillette avec sa froideur habituelle.

Astrid resta bouchebée un moment, surprise que cette enfant inconnue reprenne la discussion commencée avec le docteur. Elle tenta alors de changer de sujet.

- Ce jardin est si magnifique, qui l’a fait?

- Moi et ma mère, répondit Élianna. J’ai dessiné mes idées et mère a engagé un jardinier et a choisi les fleurs.

Astrid hésita.

- Je ne veux pas paraître brusque, mais toi et ta maman, vous ne semblez pas très…

- … émotives, compléta Élianna. Il faut des émotions pour apprécier la beauté.

- Je suis désolée.

- Je ne suis pas offusquée. Vous avez raison, nous ne sommes pas comme les autres, mais il m’arrive de comprendre ce qu’est une émotion.

- De la comprendre, mais pas de la ressentir, n’est-ce pas?

- J’essaie…

Le visage de la fillette se contracta sous un effort soudain. La compagne du docteur craint pendant un moment de lui en avoir trop demandé, puis la Élianna regarda autour d’elle avant de revenir à Astrid.

- Elle arrive.

- Qui, s’inquiéta Astrid?

- Elle arrive, répéta la fillette avant de quitter l’ancienne femme de chambre.

***

- Elle arrive, murmura Gisana en regardant par la fenêtre. C’est trop tôt, ajouta-t-elle.

Le docteur se tourna vers cette dernière.

- Qui arrive?

- C’est trop tôt, répéta Gisana en quittant la pièce.

- Vous l’avez dit vous aussi quand vous étiez en transe, reprit le seigneur du temps à Rodrich. Qui arrive?

Rodrich lança au docteur un regard perdu.

- J’ignore de quoi vous voulez parler.

Le docteur regarda fixement le malade droit dans les yeux.

- Vous l’ignorez, en effet, constata-t-il. Ce n’est pas vous, c’est elle. C’est lié à votre femme, murmura-t-il. Comment l’avez-vous rencontrée?

Le malade semblait chercher dans sa mémoire.

- C’était il y a longtemps… tout était différent. Métropolis était différente.

Pendant un instant, l’image d’une ville aux tours immenses où bourdonnait une activité intense se superposa au château moyenâgeux du seigneur Untess pour s’imprimer dans l’esprit du seigneur du temps. Puis, elle s’évanouit aussi subitement qu’elle était apparue.

- Je n’arrive pas à me rappeler. Il me semble qu’elle travaillait pour moi…

Une Gisana plus jeune, tout aussi froide, mais vêtu de façon futuriste et travaillant sur un ordinateur, sembla venir de nulle part et disparaître.

- Je suis désolé, dit finalement Rodrich Untess. C’est trop confus.

- Ça ne fait rien, répondit le docteur un tantinet désappointé. J’ai l’impression que tout cela est lié. Ce château, votre maladie, Gisana et cette mystérieuse personne qui arrive. Je dois trouver la solution.


shirubi  (10.04.2010 à 21:52)

- Vous savez bien qu’il n’y a pas d’autres solutions, insista Price, toujours au chevet du comateux.

L’assistante du maire de Métropolis semblait bouleversée.

- Mais nous ne pouvons pas faire ça.

- Nous ne pouvons continuer de gérer Métropolis de cette façon. Son cerveau est mort. Il n’est plus là. Mais tant que son corps reste vivant, Métropolis n’a pas de maire.

L’assistante se choqua.

- Les maires ne devraient pas être élus à vie, ce n’est pas… démocratique.

- Vous savez bien ce que la vieille démocratie a coûté à l’ancien empire. Quand l’humanité n’était cantonnée qu’à une planète, changer de dirigeant à tous les quatre ans était suffisant, mais avec toutes les colonies, toutes les autres planètes, milles milliards d’êtres humains dispersés dans trois galaxies… C’est trop coûteux! Des élections trop fréquentes ont poussé l’ancien empire à la ruine.

- Je sais très bien tout cela, coupa la jeune femme! Mais tous les maires de Métropolis s’endorment ainsi depuis au moins un siècle. Nous organisons des élection à tous les dix ans maintenant. C’est beaucoup trop. Métropolis croule sous sa dette électorale. Au moins, ajouta-t-elle, nous ne devrions pas le débrancher sans trouver la cause de ce mal qui ronge nos dirigeants. Sinon, dans quelques années, nous en seront au même point.

Price se leva et fixa la jeune femme.

- Madame Buttlerice, cette société à des règles. Vous ne pouvez pas diriger à la place du maire, vous n’en avez pas le droit.

- Arrêtez avec vos grands airs. Je sais très bien que vous voulez vous présenter. Ne croyez-vous pas que votre place sera dans ce lit à vous aussi?

Price tourna un regard hautain vers la jeune femme, puis, en marchand vers la porte, il se tourna une dernière fois vers elle.

- Un jour quelqu’un brisera cette… malédiction. En attendant, faites ce que vous avez à faire, si vous ne voulez pas que j’alerte les médias.

***

Astrid décida qu’il était temps de cesser d’admirer le paysage et les œuvres d’art pour tenter une action un peu plus concrète. Le précepteur leva les yeux de son livre. Le petit homme portait une barbiche et ses grands yeux sombres semblait quelque peu endormi.

- Où est-elle, demanda-t-il soudainement ?

- Elle est partie.

Il baissa les yeux vers ses cahiers.

- Elle n’a pas fait son travail, constata-t-il. Ce n’est pas dans son habitude.

- Vous avez une drôle de façon d’enseigner, remarqua Astrid.

- Que voulez-vous enseigner à une enfant qui sait déjà tout?

- Que voulez-vous dire, demanda Astrid avec curiosité?

- Son père insiste pour qu’elle ait une éducation, mais ce n’est pas nécessaire. Elle n’a pas besoin d’apprendre. Je ne suis là que pour maintenir l’illusion qu’elle est une enfant normale.

Astrid repensa à toutes les anomalies qu’elle avait remarqué chez Élianna. Sa froideur inhabituelle, son intelligence pénétrante, son incompréhensible fascination pour la beauté et cette dernière remarque au sujet de quelqu’un qui venait.

- Attendent-ils de la visite?

- Heu! À part le médecin du village, ils n’ont jamais de visite.

- Élianna a dit que quelqu’un arrivait.

Le précepteur lança vers la compagne du docteur un regard paniqué.

- Ce n’est pas possible. C’est trop tôt!

Il parti précipitamment. Astrid décida qu’elle ne laisserait pas un habitant du château la mettre à nouveau hors du coup. Elle le talonna.

***

Le docteur regagna le salon à la recherche d’Astrid. En chemin, il croisa Élianna qui marchait l’air en transe vers la plus haute tour du château. Intrigué, il la suivit. Elle rejoignit Gisana qui allait vers la même direction. Quelques pas plus loin, ils furent rattrapés par un grand gaillard vêtu d’une longue toge et portant des lunettes, lui-même était suivit par la Stoïenne. Un événement se préparait et tout le monde semblait invité. Il approcha Astrid.

- Apparemment quelqu’un arrive.

- C’est ce que j’ai cru comprendre.

- Savez-vous qui?

Elle haussa les épaules; il s’attendait à cette réponse. Ils s’engagèrent dans l’escalier en colimaçon, à la suite d’un groupe de plus en plus dense, la maîtresse du domaine et sa fille à leur tête, suivi de l’enseignant, du docteur et de sa compagne et d’un groupe important de serviteurs et de gardes. Tous sauf les deux voyageurs semblaient savoir ce qui se préparait.

Au somment de la tour, il y avait une chambre poussiéreuse. Personne n’y avait mit les pieds, depuis longtemps. Pourtant, une personne se trouvait étendue dans le lit : une femme très âgée.

Gisana fit quelques pas vers le lit.

- Il est trop tôt, dit-elle. Que faites-vous là?

- Il n’est pas assez fort, répondit faiblement la vieille femme. Nous l’avons mal choisi.

Gisana se tourna vers les serviteurs et tapa des mains.

- Nettoyez la pièce, allumez un feu et apportez-lui à manger.

Elle remarqua le docteur et sa compagne.

- Que faites-vous là?

- J’aimerais aider votre mari, mais si vous ne me dites pas ce qui ce passe ici...

- Il est trop tard pour lui, répondit froidement Gisana. Plus personne ne peut l’aider.

- C’est ce que nous verrons, promis le docteur. Qui est cette femme?

- Alia, ma mère.

Le docteur observa la vieille femme. Malgré sa peu ridée, elle ressemblait traits pour traits à sa fille et à sa petite fille.

- Les femmes ne ressemblent pas beaucoup à leur père dans cette famille, fit-il remarquer.

- Cela ne vous concerne en rien, docteur. Je vous remercie de votre aide, mais ce n’est plus nécessaire. Quittez ce château!


shirubi  (17.04.2010 à 17:13)

Price entra dans la chambre d’hôpital : l’appareil de survie de l’homme était débranché depuis quelques heures et contre toute attente, ce dernier s’accrochait toujours à la vie. Il prit place sur la petite chaise au côté du lit.

- Ce ne sera plus très long maintenant, dit-il au malade.

Il croisa la jambe et regarda dehors, puis son regard se tourna vers le malade.

- Je ne suis pas sans cœur, mais je sais où vous êtes et je sais que vous ne reviendrez jamais de cet endroit. Il n’y a rien que je puisse faire pour vous aider.

Il décroisa la jambe et tenta de prendre un air décontracté.

- Vous allez faire quelque chose pour moi. Vous allez vous éteindre et je deviendrai maire. Ça m’étonnerait que j’aie de l’opposition, de nos jours, plus personne ne veut cette malédiction. Ça évitera les coûts de l’élection.

Il se mit à rêvasser un moment, puis il revient au comateux.

- J’espère que la mort ne vous effraie pas. Je suis mort une fois, vous savez… enfin, j’ai eut droit à une deuxième chance.

Le moniteur cardiaque du malade commença à s’emballer. Price soupira et eut un dernier regard replie de compassion envers le malade.

- Ce fut un honneur de discuter avec vous monsieur le maire Rodrich Untess.

Le personnel médical entra dans la pièce pour être accueillit par une ligne plate sur le moniteur cardiaque. Le maire s’en était allé.

***

Devant le ton sec de la maîtresse du château, le docteur resta un moment sans voix. Puis, un domestique arriva en courant.

- Madame, je viens de la chambre de votre mari.

- Je sais, répondit-elle avec sa froideur habituelle. Il est mort.

Astrid fixait la fillette avec attention, son père venait de mourir et elle ne manifestait aucune émotion, pas plus que sa mère d’ailleurs que le docteur dévisageait.

- Il ne se sentait pas bien quand je l’ai vu, mais je jurerais qu’il n’était pas mourant, dit-il lentement. Puis-je voir le corps?

- Je vous ai demandé de partir, coupa Gisana .

Il n’y avait dans son ton ni colère, ni exaspération.

- Mère, dit alors Élianna d’une petite voix. Nous n’avons rien à perdre à le laisser le voir.

- Je crois qu’il peut nous aider, ajouta Alia.

- Alors, allez-y, reprit Gisana.

Astrid passa du visage de la fille à la mère. La suggestion de la fillette n’avait provoqué ni discussion, ni refus. Comme si Gisana était en parfaite harmonie avec Élianna et Alia. Elle n’avait jamais vu un trio aussi étrange.

Comme le docteur quittait la pièce, Astrid décida qu’elle le suivrait, cette fois-ci.


shirubi  (24.04.2010 à 15:48)

Ne manque pas...

Rejoins l'équipe HypnoCheck pour vérifier les informations des épisodes de la citadelle.
L'équipe HypnoCheck recrute ! | En savoir plus

L'équipe HypnoDiff, chargée de la saisie des synopsis et des news diffusions, recrute.
L'équipe HypnoDiff recrute ! | Plus d'infos

Le nouveau numéro d'HypnoMag est disponible !
HypnoMag | Lire le nouveau numéro !

Alternative Awards : À vos nominés
Alternative Awards | On compte sur vous !

Activité récente

Fiches séries
Aujourd'hui à 15:49

Audiences
Aujourd'hui à 13:50

Planning des diffusions
Aujourd'hui à 12:17

Terminal
Avant-hier

Extraordinary
Avant-hier

Bellefleur
Avant-hier

Transplant S02E06
Aujourd'hui à 16:22

Transplant S02E05
Aujourd'hui à 16:20

Transplant S02E04
Aujourd'hui à 16:18

Au programme de ce mardi
Aujourd'hui à 11:35

Au programme de ce jeudi
Aujourd'hui à 11:14

Dernières audiences
Logo de la chaîne TF1

Doc - Nelle tue mani, S03E12
Mercredi 24 avril à 22:10
1.61m / 10.8% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Doc - Nelle tue mani, S03E11
Mercredi 24 avril à 21:10
1.88m / 9.5% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E158
Mercredi 24 avril à 20:45
3.44m / 17.4% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E172
Mercredi 24 avril à 19:15
2.52m / 15.3% (Part)

Logo de la chaîne France 3

Face à Face, S02E08
Mardi 23 avril à 22:00
3.33m / 15.2% (Part)

Logo de la chaîne CBS

FBI : Most Wanted, S05E10
Mardi 23 avril à 22:00
5.11m / 0.4% (18-49)

Logo de la chaîne France 3

Face à Face, S02E07
Mardi 23 avril à 21:10
3.41m / 16.7% (Part)

Logo de la chaîne CBS

FBI : International, S03E10
Mardi 23 avril à 21:00
5.74m / 0.4% (18-49)

Toutes les audiences

Actualités
Au programme de ce jeudi

Au programme de ce jeudi
Ce jeudi 25 avril, vous trouverez à l'horaire de la nouveauté et des départs. La série fantastique...

Liar : La série en intégralité sur 6play

Liar : La série en intégralité sur 6play
Pour celles et ceux qui auraient suivi la diffusion de la saison 1 de Liar sur TF1 en 2017 et qui...

La newsletter vous attend !

La newsletter vous attend !
La newsletter du mois d'avril vient d'être envoyée aux inscrits ! Elle est aussi toujours disponible...

Au programme de ce mercredi

Au programme de ce mercredi
Ce mercredi 24 Avril s'annonce plus que mouvementé, de l'autre côté de l'Atlantique, et oui nos amis...

Audiences US - Bilan du 13 au 19 avril

Audiences US - Bilan du 13 au 19 avril
Dimanche, profitant des bons scores de 60 Minutes qui la précède, Tracker rassemble plus de 8...

HypnoRooms

choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Aujourd'hui à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage