HypnoFanfics

Friends with Benefits

Série : Bones
Création : 02.02.2014 à 03h06
Auteur : LilliDoll 
Statut : Terminée

« Cette fanfic est déjà terminée, elle situe les personnages entre la saison 3 et la saison 4. Booth et Brennan entretiennent une relation compliquée. » LilliDoll 

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How it Begins

 

un soir, au Founding Fathers

 

Tempérance Brennan et son coéquipier, l'agent Seeley Booth, partageaient un verre de whisky au comptoir. Comme après chaque affaire, ils venaient boire ensemble pour fêter leur énième réussite, et ce soir ne faisait pas exception.

— Vous savez Bones, par rapport à cette affaire, j'ai cru qu'on ne trouverait jamais de preuve pour arrêter le juge fédéral.

— Ça me rappelle notre première affaire ensemble, vous vous souvenez ?

— Oui, je m'en souviens. Je me souviens surtout de ce qu'il s'est passé après…

Tempérance sentit le rouge lui monter aux joues. Elle et Booth s'étaient embrassés plus d'une fois, mais ce premier baiser était différent. Quoique, lorsqu'elle se remémora leur baiser de Noël, sous la branche de gui, quelques mois auparavant, elle se sentit rougir une fois de plus.

Booth suivait du regard ses changements subtils d'expression, et cela le fit rire que Bones puisse rougir.

— Ne vous moquez pas de moi, j'ai simplement honte à présent d'avoir frappé ce juge. Vous rendez-vous compte, je lui ai cassé le nez !

— Et sur le moment, je vous avais dit que je vous trouvais sexy. Comment ai-je pu croire que vous étiez sexy ?

Brennan le fusilla des yeux, et Seeley se mit à rire encore plus fort. L'alcool aidant, Tempérance le rejoignit et on entendait dans tout le bar leurs éclats de rire.

Une quinzaine de verres plus tard, Brennan entourait Booth de ses bras, presque incapable de marcher seule. Lui riait toujours, sachant pertinemment qu'elle bluffait sur son taux d'alcool dans le sang. Elle savait très bien faire la comédie, cette femme…

 

chez Tempérance Brennan

 

Booth s'assit sur le canapé après avoir couché Brennan dans son lit. Il ne pouvait pas se permettre de la déshabiller, elle avait beau faire semblant d'être trop saoule pour marcher afin qu'il la porte, il ne voulait pas profiter d'elle. Elle était bien trop honnête pour lui.

Quelques minutes plus tard, il lisait le journal, tranquillement allongé sur le canapé lorsque Brennan sortit subrepticement de sa chambre.

— Vous lisez le journal ? Vous n'avez pas mieux à faire ?

Son ton charmeur mit Booth sur la voie :

— Non, je n'ai pas mieux à faire, vous avez bien trop bu, allez donc prendre une douche et vous coucher, on se verra demain.

— Je n'ai pas l'habitude qu'on me contredise, agent spécial Seeley Booth.

— Mais moi, j'ai l'habitude de protéger les femmes comme vous. Si vous voulez, je veux bien dormir ici, je suis fatigué et je ne peux pas prendre la voiture pour rentrer chez moi.

Brennan rit :

— Quel excellent prétexte pour me surveiller, Booth, vous êtes devenu bon à ce petit jeu.

— Vous aussi Bones, vous aussi…

 

le lendemain matin

 

Bones se réveilla, la bouche pâteuse, et le sentiment d'être coupable de quelque chose. Elle se remémora la soirée de la veille et se mordit les lêvres. Comment avait-elle pu draguer Booth, ils travaillaient ensemble...

Sur le canapé, Booth dormait paisiblement, la main repliée contre sa joue. Il était presque mignon, les yeux fermés. Brennan se prépara un bol de céréales et alla chercher le journal sous sa porte. Tout en mangeant, elle lisait les nouvelles du jour. Déprimantes. Encore des morts en Afghanistan, une guerre civile se préparait au Mali… Elle regarda Booth. Il ne dormait plus, son souffle était devenu irrégulier, erratique. Elle se leva et lui prépara un café. Quand Booth ouvrit l'œil, il venait tout juste de passer de la cafetière à sa tasse favorite.

— Merci Bones.

Ils prirent leur petit déjeuner ensemble, assis confortablement sur le canapé.

— Vous savez, à propos d'hier soir, je…

— Suis désolée, moi aussi. Je n'aurais pas dû essayer de coucher avec vous Booth, nous sommes partenaires, oui, juste partenaires.

— Vous me demandez des excuses maintenant ? Allez Bones, reprenez-vous, ce n'est pas grave ! Je ne suis pas désolé moi, je voulais juste vous dire que je savais que n'étiez pas aussi saoule que vous le prétendiez.

— Ah.

Seeley vit qu'elle était extrêmement gênée.

— Quoi ?

— Enfin, vous l'étiez assez pour me faire croire que vous l'étiez plus sans le vouloir. Je veux dire, je ne vous en veux pas, j'étais moi-même dans un sale état. Puis-je allez prendre une douche ?

— Bien sûr, prenez une serviette propre dans le tiroir du milieu de ma commode.

Booth se leva et entra dans la chambre de Brennan. Il ne tira pas le tiroir du milieu de la commode, mais celui du chiffonnier. Et ce qu'il y vit le mis très mal à l'aise.

— Euh…

Il y avait plein de photos dans ce tiroir, plein de photos de lui. Et de Brennan. Il regarda de plus près. Il trouva une seule photo de Tempérance sans lui. Une vieille photo, elle devait avoir neuf ans, elle posait avec son frère, elle lui souriait. Mais une chose le troubla, en comparant cette photographie avec toutes les autres, il s'aperçut qu'elle ne lui souriait pas de la même façon qu'à Russ. Elle avait beau prétendre qu'elle l'aimait comme son frère, son regard disait autre chose…

— Vous ne trouvez pas, Booth ?

Il referma le tiroir précipitamment avant que Brennan n'entre dans sa chambre.

— Les serviettes sont là, ne fouillez pas partout.

Elle lui tendit un linge et le poussa vers la salle de bain. Lorsqu'elle entendit l'eau couler, elle retourna dans sa chambre et ouvrir le tiroir du milieu du chiffonnier. Les photos avaient été déplacées. Elle sentit la colère monter, et ne put la retenir.

Quand elle entra bruyamment dans sa salle de bain, Booth faisait couler l'eau sur son dos.

— Vous avez fouillé dans mes affaires, Booth !

— Hein ? Non, pas du tout, j'ai juste ouvert le tiroir du milieu.

— Vous vous foutez de moi en plus !

— Bon, ce n'était pas le bon meuble, mais entre une commode et une, un…

— Un chiffonnier Booth, un chiffonnier. Vous n'avez pas fait exprès ?

— Non, bien sûr que non, mais j'aurais aimé me doucher seul, si ça ne vous dérange pas.

Brennan baissa les yeux, et elle passa devant ce qu'elle ne voulait pas voir. Elle s'empourpra.

— Oui, oui je m'en vais.

Mais avant qu'elle ne tourne les talons, Booth sorti de la douche et s'approcha d'elle.

— Pourquoi vous avez toutes ces photos ?

— Mettez au moins un caleçon, je ne veux pas voir… ça…

Elle le poussa violemment et s'enfuit de la salle de bain. Quand il sorti, habillé en dandy, elle n'était plus dans l'appartement. Il appela son téléphone plusieurs fois, mais elle ne décrocha pas. Il savait qu'il n'aurait pas dû regarder ces photos, mais ça avait été plus fort que lui. Après quatre heures sans nouvelles, il s'allongea dans le lit de Brennan avec son dernier manuscrit. Le docteur Reichs y avouait ses sentiments à l'agent Andy.

Soudain, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Bones entrait dans la cuisine. Quelques minutes plus tard, il sentit une bonne odeur de viande marinée pointer jusqu'à lui. Mais il n'osa pas sortir de là. Au bout d'une heure, toujours caché sous les draps, il s'endormit.

Brennan savait qu'il était toujours là, ses chaussures lustrées trainaient encore dans son salon. Malgré tout, elle ne savait pas où il se cachait. Elle entra dans sa chambre pour faire une sieste, et la grosse bosse sous la couette lui indiqua très clairement que Booth était là.

Elle se glissa dans son lit, fatiguée de fuir cet homme pour qui elle avait tant de désir. Elle bouquina un peu, se retourna régulièrement pour observer Booth. Il ouvrit les yeux doucement, conscient de la présence de Brennan près de lui, oh, bien trop près. Il voyait son dos, sa nuque et ses cheveux lâchés. Elle paraissait plus fine encore que quand elle portait ses vêtements cintrés dans ce petit chemisier à demi transparent. Seeley se retint un instant de respirer, se demandant pourquoi elle était venue se coucher avec lui.

Alors il tenta le diable et doucement passa ses mains sur le ventre tiède de sa coéquipière.

— Je savais bien que vous feriez ça, parce que cette fois-ci je ne suis pas saoule.

— L'alcool n'a rien à voir, Bones.

— Ah bon ? Pourtant hier soir vous aviez des remords.

— Pardon ? Quels remords ?

— Vous aviez très envie de me déshabiller, mais pous pensiez que je le regretterais aujourd'hui. Sauf que vous ne savez rien de ce que je pense de vous.

— Oh si, je le sais très bien Bones, mais je fais comme si je ne savais rien puisqu'à chaque fois qu'on vous découvre, vous fuyez.

Brennan s'assit brusquement, un peu fâchée.

— Non vous ne savez rien, rien de ce que j'endure tous les jours depuis quatre ans.

— Endure ?

— Quand je vous ai rencontré, je savais que vous n'étiez pas un homme bien, mais vous m'avez trompée à l'effort. Je pensais que vous étiez devenu quelqu'un de bien, mais vous avez couché avec Camille, vous êtes un simple coureur de jupons, et ce n'est pas parce que votre musculature est plus élevée que la moyenne que vous pourrez me duper. J'ai deux doctorats, Booth, ne l'oubliez pas.

— Je ne suis plus avec Camille, et oui j'ai eu quelques aventures, m'enfin vous aussi, Bones. Pour autant, je ne vous fais pas de crise de jalousie.

— Moi, jalouse ? Vous devez confondre. Mais maintenant vous devez vous sentir bien mal à l'aise d'avoir regardé ces photos !

— Ha, mais je n'ai pas fait exprès…

Il baissa les yeux.

— Oui, maintenant j'ai honte. Je n'aurais pas dû regarder ces photos.

— Non, vous n'auriez pas dû.

Il sentit l'amertume dans sa voix et ne sut comment l'effacer.

— Écoutez, je sais que ce n'est pas facile d'avouer ça, mais je suis déjà au courant, alors pourquoi vous ne me le dites pas tout simplement ?

— Dire quoi ?

— Que vous m'aimez.

Brennan se recoucha et tourna le dos à Booth.

— Non, je ne vous aime pas, c'est juste une passade.

— J'ai bien regardé ces photos, il y en a qui datent d'il y a trois ans au moins.

— Comment le savez-vous ?

— Vos cheveux, j'ai reconnu la coupe que vous portiez lors de nos premières enquêtes.

Brennan ne répondit pas.

— Vous vous demandez peut-être comment j'ai pu voir ça. Ce n'est qu'un détail pour vous, mais je vous l'ai dit, j'ai cru que vous étiez sexy, mais en fait…

— N'allez pas me dire que je suis laide !

— Non, au contraire. Vous n'êtes pas sexy, une vraie femme comme vous n'est pas sexy. Vous êtes… superbe.

Tempérance se retourna, surprise.

— Je veux dire, quand je vous regarde, ce n'est pas du sex-appeal que je vois, c'est une femme que j'ai envie de respecter. Les femmes juste sexy n'ont rien dans le ciboulot, mais vous, vous êtes intelligente, et belle, et je suis vraiment désolé d'avoir fouillé dans vos affaires.

— Qu'est-ce que ça veut dire, Booth ?

— Absolument rien, juste que je regrette. Je me sens concerné par votre bonheur, Bones, et je sais que je vous ai blessée. Par ailleurs, je crois que quand j'ai senti votre présence à côté de moi, juste à l'instant, j'ai eu envie de vous embrasser. De ça aussi, je suis désolé.

— Je ne vous en demandais pas tant…

Elle retira son chemisier et elle se rapprocha de Booth.

— Bones, ne faites pas ça, vous allez le regretter, je le sais.

— Vous vous trompez encore à mon sujet, je ne suis plus saoule à présent.

Elle s'approcha pour embrasser sa joue mais il tourna la tête juste avant, et leurs lèvres se joignirent, avides. Il prit son visage doux entre ses mains et l'empêcha de fuir ce baiser. Mais elle ne lutta pas, glissant ses mains sous la chemise de son partenaire. Sa peau la brûla, et elle se colla à lui. Quand il se détacha, elle se coucha sur lui et embrassa son cou. Ils roulèrent, Tempérance se retrouvant prisonnière du corps de Booth. Il l'embrassa encore, et encore.

Depuis le début de leur collaboration, il l'avait protégée. Il avait volé à son secours chaque fois qu'elle s'était fourrée dans le pétrin. Et c'était arrivé plus d'une fois. Depuis le début, ils avaient eu envie de ce moment. Ils ne firent pas l'amour, car avant qu'ils aient eu le temps de se découvrir, on sonna à la porte alors qu'ils s'embrassaient encore.

— Vous attendiez quelqu'un Bones ?

— Angela. Restez ici, et surtout ne sortez pas tant que je ne suis pas venue vous chercher !

Angela entra et s'assit sur la canapé. Elle remarqua les chaussures cirées à côté de la table basse mais ne souffla mot à son amie.

— Alors ma chérie, toujours partante pour ce soir ?

— Heu, tu sais, hier soir j'étais avec Booth et…

— Dis-moi que vous avez couché ensemble !

— Non, mais nous avons bu, et je suis un peu malade. La semaine prochaine ?

— Bren, ça fait deux fois que tu reportes notre soirée entre filles, je vais finir par penser que tu m'évites.

— Non, pas du tout, je t'assure. Je te promets que je ne me défilerai pas la prochaine fois.

— Mardi soir alors, et tu es obligée de venir quoi qu'il arrive.

— D'accord.

Angela remarqua que Tempérance jetait régulièrement un œil sur la porte de sa chambre.

— Toi, tu me caches quelque chose.

— Mais non Angela, je ne te cache rien du tout, tu es ma meilleure amie !

— Alors, c'est à qui ces chaussures ?

Le visage de Brennan perdit ses couleurs quand elle suivit le doigt d'Angela.

— Écoutes, ce sont simplement des chaussures d'homme. Je te dirai tout le moment venu, OK ?

Elle poussa son amie près de la porte d'entrée de façon précipitée. Heureusement, Angela ne le prit pas mal et rit de la gêne de Tempérance. Finalement, elle quitta son appartement. Le verrou à peine fermé, Seeley sorti de la chambre et marcha à grands pas vers elle. Il embrassa son cou et elle se sentit fondre à son contact.

— Je dois partir Bones, le FBI m'a envoyé un message concernant un dossier.

— Allez-y alors, on se rappelle…

 

 

 

La suite est déjà toute prête, mais je préfère mettre en ligne les chapîtres l'un après l'autre !

J'espère que ça vous a plu :)


LilliDoll  (02.02.2014 à 03:14)

Sex and Criminal Case

 

au Royal Dinner, le lendemain midi

 

— Booth, cela fait presque dix ans que je partage des moments intimes avec des hommes, pourtant je n'appelle pas cela un couple.

— Moments intimes ?

— Vous avez très bien compris.

— Et vous pensez que c'est le cas entre nous ?

— Booth, je ne parlais pas de nous, bien que je pense que cela pourrait entrer dans la conversation.

Il sembla gêné. Elle savait qu'il avait compris ses sentiments en voyant les photos qu'elle gardait si précieusement. Cependant, elle n'était pas prête à faire face à ses sentiments pour son coéquipier.

Il buvait un café, elle un thé, et ils partageaient une tourte aux pommes caramélisées.

— Ce n'est pas contre vous Booth, mais je ne voudrais pas que notre attirance sexuelle réciproque mette en péril notre travail.

— Ah ! Euh… bien sûr.

Le téléphone de Seeley sonna, interrompant leur conversation.

— Booth…

— …

— Oui, certainement.

— …

— Oui, nous arrivons tout de suite. Il raccrocha. Bones, nous avons un corps.

Il prit sa veste sur le dossier de sa chaise et se leva.

 

au George Mason Memorial Park

 

Brennan se pencha sur le squelette qui trônait sur le mémorial.

— Bones, qu'en pensez- vous ?

— Vu la profondeur du sacrum et la largeur de la symphyse sacro-iliaque, je dirais que la victime était une femme ayant déjà enfanté, entre 34 et 38 ans.

— Et la cause du décès ?

— Il y a un gros enfoncement au niveau de l'apophyse mastoïde non remodelé ce qui suggère qu'il est péri-mortem. Traces de sang à l'intérieur des micro-fissures.

— Bien, bien.

— Qu'on établisse un périmètre, et envoyez-moi ce corps à l'institut Jefferson.

— Quand est-elle morte ?

— Je pense qu'elle est morte il y a bien trois semaines au vu de la décomposition. Il ne reste presque plus du tout de chair et les os ont commencé à se décolorer.

— Un passant a vu le corps assit sur le mémorial et a appelé directement les autorités, il ne doit pas être là depuis bien longtemps, il y a du monde qui passe dans le coin…

— Donc on a déplacé le corps.

— Bon travail, Bones. Maintenant, revenons à nos moutons.

— C’est-à-dire ?

— N'admettrez-vous donc jamais que le sexe et l'amour sont deux choses indissociables ?

— Pourquoi admettrais-je une chose que je réfute ?

— Mais parce que vous avez tort !

— Les tribus sauvages des Appalaches avaient pour habitude de marier leurs filles à des hommes forts et bien pourvus afin d'assurer leur survie, les sentiments n'étaient pas pris en compte.

— Et vous et moi faisons partie d'une tribu sauvage des Appalaches ?

— Non, pourquoi ?

Booth soupira. S'ils n'avaient pas été interrompus tour à tour par Angela et par les bureaux du FBI, il aurait pu prouver à Brennan que le sexe était indissociable de l'amour. Il aimait Tempérance, mais en même temps il savait que le lui avouer la ferait fuir. Elle aimait les cadavres peut-être à demi plus qu'elle ne l'aimait lui, l'agent spécial Booth. Et si pour elle, avoir une liaison avec lui ne signifiait que le sexe, alors il était prêt à l'accepter, au moins pour être à ses côtés. Il la désirait, mais son comportement très cru le laissait plein de doutes.

 

à l'institut, bureau du Dr. Brennan

 

— Tu me racontes alors ?

— Angela, tu sais bien que ce n'est pas le moment. Et je te rappelle qu'il y a une reconstitution faciale qui nous attend. Cette pauvre mère a été assassinée, son ou ses enfants doivent s'inquiéter.

— Tu as raison, mais pitié, dis-moi tout.

— Mardi soir, Angie, promis !

  Angela sorti du bureau de Tempérance au moment où Booth y entrait. Elle avait les yeux fixés sur le sol, et elle eut l'air contrarié lorsqu'elle vit les chaussures de Seeley, bien cirées… Elle releva la tête et le fixa bien dans les yeux, un sourire entendu sur les lèvres.

Booth fit semblant de n'avoir rien vu et se dirigea vers Brennan.

— Bon, Hodgins a fait des prélèvements sur le terrain, il me dit que la victime était enterrée près d'une marina, il a trouvé des traces d'algues marines et une sorte de fibre provenant d'un filet de décoration pour yacht.

— Nous attendons la reconstitution d'Angela, et je dois aller étudier les os. Appelez donc Sweets pour établir un profil suspect et pour aller prévenir la famille de la victime lorsque nous auront une correspondance.

— Ce soir, vous venez chez moi.

— Non, je n'ai pas envie.

— Ce n'était pas une question, Dr Brennan.

Elle cligna des yeux quand leurs regards se croisèrent. Booth était du genre… intense. Son attitude d'admettait aucun désaccord.

— Vous venez me chercher au labo ?

— Oui, à vingt heures, soyez prête.

— Ah non, venez chez moi plutôt, je… je n'ai que mes vêtements de travail, il va falloir me préparer.

Booth attrapa son bras alors qu'elle se levait pour quitter la pièce.

— Pas de défilement, d'accord ?

— Non.

Elle le sentit se rapprocher dangereusement d'elle.

— On pourrait nous voir…

Il effleura la peau de sa clavicule avec ses lèvres et elle frissonna. Puis il quitta l'institut bien trop précipitamment pour être discret. Sur la plateforme de travail, Hodgins, Camille et Fisher échangèrent des regards pleins de questions.

 

plateforme de travail

 

— J'ai trouvé une correspondance !

— Qui donc ?

— Gemma Jenkins, 34 ans, son fils a signalé sa disparition il y a un mois.

— Son fils, pourquoi pas son mari ?

— Apparemment ils étaient divorcés, et c'est elle qui a eu la garde de leur fils. Il s'appelle Luke Robertson, il a à peine seize ans.

— J'ai relevé des importantes traces de benzoate de phénylméthyle sur ses vêtements, et aussi d'acétate phényl-mercurique avec du peroxyde de phénylphtalide.

— Ce qui veut dire ?

— Elle était en contact avec des produits chimiques dangereux tous les jours. Elle devait travailler dans une usine d'embouteillage de ce type de produits.

— Très bien Dr Hodgins. Je préviens Booth pour qu'on aille parler à la famille de Gemma Jenkins.

 

SUV de Booth

 

— Elle avait seulement dix-huit ans lorsqu'elle est tombée enceinte, comment voulez-vous que leur couple tienne ? C'était très certainement un accident, et ils se sont engagés trop vite.

— Booth, votre optimisme vous pousse à croire aveuglément au mariage et à toutes ces balivernes qu'est la religion. Mais je suis d'accord avec vous, pour une fois. Ils auraient dû y réfléchir.

— D'après leur dossier familial, Gemma Jenkins et Hunt Robertson ont divorcé il y a deux ans, mais elle n'a obtenu la garde exclusive qu'il y a trois mois. Je pense que ça laisse largement à l'ex-mari de monter un plan et de tuer Gemma Jenkins. Là, il reprend la garde exclusive de son fils. C'est un bon motif.

— Vous oubliez que Luke a seize ans, il est en droit de contester la décision du juge, et c'est apparemment ce qu'il comptait faire selon le dossier.

— Mais l'ex-mari n'était pas au courant.

— Pourquoi vous n'avez pas pris Sweets pour venir parler à Luke Robertson ?

— Parce que c'est avec vous que j'aime travailler.

— Merci Booth.

 

bureau de Booth, FBI

 

— Vous n'auriez pas dû lui annoncer le décès de sa mère de la sorte.

— Il est sur notre liste de suspects, Bones.

— Et après c'est moi qui n'ai pas de cœur ?

— Je n'ai jamais dit ça !

— Non, mais vous le pensez tellement fort que je le vois dans vos yeux !

— Oh, non, je ne le pense pas un instant.

Son ton monta et il continua :

— Si vous saviez ce que je pense, vous ne seriez pas en ce moment même en train de vous jouer de moi. Vous me prenez pour une sorte de mâle alpha bourré de testostérone et prêt à me transformer en Hulk si je me mets en colère mais vous avez tout faux. Même les plus forts peuvent être blessés.

Elle s'approcha de lui, très près, posa ses mains sur son torse et le regarda droit dans les yeux, s'enfonçant profondément dans ses pupilles.

— Vous dites ça pour me blesser. Mais vous savez aussi bien que moi que tout cela n'a rien à voir avec notre affaire, et que si vous souhaitez réellement que l'on se voie ce soir, vous allez devoir calmer vos ardeurs. Vous vous prenez vous-même pour un mâle dominant, pensant que je vous dois tout, mais je ne vous dois rien, je suis anthropologue judiciaire et je fais très bien mon travail sans vous.

— Vous le refaites encore, vous cacher derrière votre travail. Dès que nous abordons les questions personnelles, vous fuyez.

— Et vous alors ?

— Moi ?

— Oui, vous.

Il prit les mains de Brennan, toujours posées sur son torse. Elle essaya de reculer mais il la tenait contre lui.

— Moi, je vous ai déjà tout dit, tout donné, mais vous avez fait semblant de ne comprendre car vous ne voulez surtout pas vous dévoiler.

— Vous voulez sérieusement que nous parlions de notre relation dans les bureaux du FBI ?

— Oui.

— Eh bien je pense que nous ne sommes que des amis. Vous êtes très attirant et coucher avec vous sera un plaisir, mais ça s'arrête là. Personnellement je n'ai jamais mis de frein à une quelconque relation sexuelle entre nous, tout l'honneur vous revient.

Il approcha son visage du sien. Sentant son souffle chaud et erratique contre ses lèvres, il passa lâcha ses mains pour mieux la tenir contre sa taille.

— Vous êtes têtue, mais je saurai vous faire entendre raison Bones.

Elle ferma les yeux longuement, et il eut envie de l'embrasser comme la veille. Maintenant qu'il avait goûté à ses lèvres, il savait ce qu'il voulait. L'envie de recommencer, chaque instant où il la verrait était presque plus forte que lui. Il savait aussi qu'il la désirait. Et que ce soir, il ferait tout pour qu'elle accepte ses sentiments.

Il caressa sa bouche furtivement, et avant qu'elle n'ouvre les yeux pour le lui reprocher, il avait déserté son bureau.

Elle s'affala dans le fauteuil au coin de la pièce, attendant qu'il sorte de la salle d'interrogatoire. Lui et Sweets devaient avoir une grande conversation avec Hunt Robertson.

Dois-je vraiment lui dire que je l'aime ? On ne pourra plus travailler ensemble après, autant en profiter et coucher avec lui le plus de fois possible. Si seulement on se mettait en couple, le FBI mettra certainement fin à notre collaboration. Je serai probablement obligée de travailler avec un autre agent. Mais je ne veux pas d'un autre agent spécial moi, je n'aime travailler qu'avec Seeley… ”

 

chez Brennan

 

Il lui semblait que dix-neuf heures venaient juste de sonner lorsqu'on sonna à sa porte. Elle sortait tout juste de son bain, et elle alla ouvrir à Booth seulement enroulée dans une serviette.

— Vous n'êtes pas prête ? dit-il en humant le parfum de ses cheveux toujours humides.

— Non, ça se voit bien.

— Vous pouvez venir comme ça, votre tenue me convient, dit-il en riant

Elle ne releva pas.

— Attendez-moi ici, je ne serai pas longue.

Elle entra dans sa chambre et son coéquipier l'entendit bazarder ses affaires et grommeler. Il entra à sa suite.

Elle était en dessous et regardait trois robes étendues sur le lit

— La bleue vous ira très bien.

Elle se retourna et le fusilla du regard.

— Sortez de ma chambre !

— J'ai déjà vu plus de vous, ça ne me dérange pas.

— Comment ça ?

— Hier vous avez retiré votre chemisier. Vous croyez peut-être que je n'ai rien vu ?

Elle s'empourpra violemment.

— Aidez-moi juste à l'enfiler.

Quand elle eut la robe très fine sur elle, Booth agrippa ses hanches par derrière. Il fit glisser la fermeture éclair du haut de ses fesses à sa nuque, lentement, sensuellement. Elle avait la chair de poule, son toucher la laissait toujours pantoise, et son cœur battait à tout rompre.

Elle se maquilla un peu, c'était subtil et très élégant. Le bleu nuit lui allait définitivement très bien.

Booth la mangea du regard avant de la prendre par la taille et de l'emmener passer une bonne soirée.

 

appartement de Seeley Booth

 

Ils étaient revenus du restaurant, et ils regardaient un match de hockey à la télévision.

— Je préfère presque que vous jouiez au hockey que vous courriez après des teurs en série, même armé.

— Pourquoi cela ?

— Je ne sais pas lequel est le plus dangereux mais en aucun cas je ne voudrais vous perdre…

Brennan regretta ses mots à l'instant où elle les prononça, mais c'était trop tard. Booth se tourna vers elle et sentit son malaise. Il se leva alors et lui demanda :

— Un dernier verre avant que je ne vous ramène chez vous ?

— Volontiers.

Elle plissa le front.

— Attendez, comment ça, vous me ramenez chez moi ?

— Eh bien…

— Je vous pensais plus charmeur lorsqu'il s'agissait d'une femme dans votre appartement. Serais-je la première que vous tenez à raccompagner ?

Il lui ramena un verre d'alcool et se garda la bouteille.

— Cette fois-ci c'est vous qui tenez à parler de notre relation.

— Oui mais nous ne sommes plus dans les bureaux du FBI Booth.

— Écoutez, je voudrais vraiment qu'il se passe quelque chose entre nous, ça fait quatre ans que nous travaillons ensemble, nous avons traversé beaucoup d'épreuves, vous et moi. Mais j'ai l'impression que quand vous m'embrassez, vous essayez de vous convaincre. Et je n'aime pas ça.

— Me convaincre de quoi ?

— Que vous ne serez pas blessée si entre nous ce n'est pas juste une histoire de…

— De sexe ?

— Oui. Et même si je meurs d'envie d'aller plus loin avec vous, et ce depuis plus de quatre ans, je ne suis pas prêt à foutre en l'air tout ce que nous avons construit. Je regrette de vous avoir embrassée, je regrette d'avoir pensé que je pourrais vous faire changer d'avis.

— Vous aviez raison, je ne devrais pas faire la différence en amour et sexe. Mais vous connaissez les règles au FBI. Pas de relations entre un agent et un autre agent ou un consultant. Je vous aime bien Booth, et vraiment, je voudrais savoir ce que vous valez.

Booth tiqua. Elle voulait savoir s'il était aussi bon au lit qu'il y paraissait. Était-ce un défi ? Il la regarda dans les yeux et ce qu'il y vit le troubla. Ils savaient tous les deux ce qu'il en était, et ce qui allait se passer. Mais elle allait lui donner du fil à retorde, et il aimait ça. C'est ce qu'il préférait chez elle, sa détermination et son sale caractère. Il aimait aussi sa façon de chercher la vérité afin de redonner vie aux os. Elle faisait ça avec son cœur, et elle le faisait bien. Aux yeux de Booth, rien de paraissait aussi attirant à ses yeux.

Elle se leva, gardant ses yeux dans ceux de son coéquipier, et s'approcha de lui à petits pas. Il la poussa fermement et posa ses mains contre le mur du salon, de chaque côté de sa tête. Elle ne pouvait plus lui échapper, alors elle cacha son visage contre torse. Alors il lui dit tout ce qu'il désirait :

— Si jamais vous changez de sujet encore une fois, que ce soir ce soir ou tous les autres jours après aujourd'hui, je vous embrasserai pour vous faire taire, si vous essayez encore de fuir, je ferai disparaître tous les cadavres qui se mettront entre nous, si vous vous donnez à un autre que moi, je le tuerai et qu'importent les conséquences. Quelle que soit notre relation, elle sera exclusive, parce que je ne supporterai plus jamais de vous voir dans les bras d'un autre. Je vous ai assez vue flirter avec Sully, avec mon patron et avec certains de mes collègues. Vous êtes belle, et bien sûr qu'ils vous veulent tous, mais je vous en prie, ne partez pas. Je crois que j'ai trop attendu, je ne pourrais plus vous dire tout ça si vous partiez…

— Je vous ai menti, mais vous le saviez déjà. Alors qu'attendez-vous ?

— Attendre quoi ?

Elle ne répondit pas, mais elle tendit son visage, les yeux fermés et la bouche légèrement entrouverte. Booth embrassa sa gorge, tendrement. Il savait qu'il avait gagné cette bataille, peut-être pas toute la guerre, mais c'était bien parti.

— Embrassez-moi, pitié…

Elle gémissait presque, attentive à chacun des mouvements de son partenaire.

— Non, pas encore…

Lui avait la voix rauque, il sentait son désir pour elle grimper bien trop vite. Il ne pouvait même pas caresser son corps à cause de la robe trop moulante qu'elle portait. Alors il céda et posa ses lèvres contre celles de Brennan. Ce n'était pas la première fois, mais à chaque fois c'était différent, plus fort, plus intense. Et là, il eut vraiment peur de la perdre, il la serra contre tellement fort qu'elle arrivait à peine à respirer. Elle se débattit, mais pas pour le repousser, elle voulait enlever cette robe qui faisait obstacle entre elle et celui qui la rendait si folle. Il la relâcha et dézippa sa robe, puis il la jeta sur le canapé. Elle attrapa sa cravate et le tira dans la chambre à coucher.

Comment pouvait-il lui résister, elle était à moitié nue et elle réclamait ces caresses qu'il avait tant rêvé lui donner. Mais ça n'était pas comme dans ses rêves, il n'avait jamais imaginé qu'elle puisse avoir envie de s'offrir à lui à ce point, et cela fit poindre un peu plus son désir de la mettre à nu.

Elle déboutonna sa chemise tout en le tirant vers le lit, puis elle embrassa doucement son cou, son torse. Ses baisers doux et timides lui donnaient la tendre sensation d'une première fois. Il savait qu'elle n'était plus vierge, mais elle avait l'air d'être intimidée par lui. Il voulait la mettre en confiance, lui rendre les choses… agréables.

Il embrassa le creux de son cou, puis il descendit doucement, il dégrafa son soutien-gorge et la sentit se crisper un peu. Il goûta alors sa peau et continua à caresser le galbe de sa poitrine. Il avait tant à découvrir de son corps, et il était devenu pressé. Il la serra encore contre lui, elle répondit à ses câlins comme jamais une femme ne l'avait fait.

Elle le repoussa et se mit à quatre pattes sur lui, elle commença à lui enlever son pantalon et découvrit avec surprise un boxer tout du moins… original. C'était tout Booth ça, des rayures de toutes les couleurs. Elle sentit sa gêne et embrassa ses pectoraux de façon extrêmement sensuelle, ce qui eut le don de détourner ses pensées. Il voulait être doux, mais il n'arrivait plus à se contrôler.

— Désolé si je fais mon… mon mâle dominant, mais…

— Mais j'aime ça Booth, vraiment, vous êtes un homme tellement attirant. Ne vous arrêtez pas…

Il la fit se coucher sous les draps et effleura ses cuisses, il se glissa contre elle et sentant qu'elle non-plus ne voulait plus attendre, il prit son corps.

Et le téléphone sonna.

Brennan et Booth sortirent tous les deux la tête de sous les draps, pris sur le fait.

— Il est sur la table de nuit, passez-le moi Bones.

Elle attrapa le téléphone et reconnu le numéro, elle décrocha :

— Oui Angela ?

— Tu es chez Booth ?

— Oui, puisque je réponds à son téléphone.

— J'ai essayé de t'appeler au moins dix fois sur ton portable, tout va bien ?

Angela avait la voix tendue.

— Oui tout va pour mieux.

Elle glissa un sourire en coin à Booth.

— Et ta soirée ?

— Eh bien, elle n'est pas encore…

Elle fut coupée par les mouvements de Booth. Il s'amusait de la voir essayer de rester silencieuse. Elle se mordait la lèvre inférieure et cela le rendit avide de baisers. Il l'embrassa goulûment, tandis qu'Angela s'inquiétait.

— Bren, tu es là ?

— Ou… Oui.

— Ta soirée n'est pas encore quoi ? Il t'a posé un lapin ?

— Oh non, elle n'est pas finie…

Elle laissa échapper un gémissement, et souffla :

— Booth, juste une seconde…

— Pourquoi vous ne raccrochez pas tout simplement ?

— Mais c'est Angela…

Il lui prit le téléphone des mains et le porta à son oreille :

— Écoutez Angela, je vous apprécie, et je sais que vous vous inquiétez pour votre meilleure amie, mais Tempérance va bien, et nous sommes actuellement très occupés. Vous vous verrez demain !

Et il raccrocha.

— Mais Booth, elle va deviner ce que nous en sommes en train de faire.

— Elle le souhaite depuis tellement longtemps, ça ne va pas la rendre triste. Et laissez-moi finir ça, je vous en prie.

Elle rit un peu, et le colla contre elle avec force. Ils firent l'amour intensément, et quand elle arriva au bout de son plaisir, elle pleura.

— Oh, Seeley, Seeley…

Il la prit dans ses bras comme pour la rassurer avec son corps et ils finirent par s'endormir enlacés.

 

le lendemain matin

 

— Booth, Booth !

— Arrêtez-donc de me secouer comme ça…

— Il est déjà onze heures et quart !

— Quoi ? Merde, on est en retard.

— Je n'ai pas de vêtements, mon maquillage a coulé et je suppose que tu n'as pas de démaquillant ni de vêtements de femme.

— Non, en effet… Je vous emmène chez vous ?

— Pourrait-on faire vite ?

— C'est moi qui conduis alors.

— Booth, je conduis mieux que vous !

— Non, non et non, vous êtes tellement pressée que vous allez écraser quelqu'un sur la route.

Ils se levèrent tous les deux, et quand Brennan posa ses yeux sur son partenaire, elle ne put s'empêcher de ressentir un pincement au ventre. Elle avait encore envie de le sentir en lui, et il le sentit aussi bien qu'elle. Il embrassa ses mâchoires et elle tourna la tête pour sentir ses lèvres goûter les siennes. Elle prit son cou entre ses bras et l'empêcha de partir.

— C'est vous qui aviez peur d'être en retard.

— Je m'en fous, je dirai au Dr Saroyan que je suis malade.

— Bones, vous êtes sûre ? Vous n'avez jamais manqué une seule journée de travail.

— Vous avez raison, je n'ai jamais manqué une seule journée de travail, tout simplement parce que je n'en avais pas l'occasion…

— Non, non, je vous emmène chez vous, déjà qu'ils doivent être très suspicieux, pas besoin de confirmer leurs doutes, n'est-ce Tempérance ?

Elle céda et alla enfiler sa robe, toujours dans le salon.

 

institut Jefferson

 

— Je l'ai eue au téléphone hier soir, Camille, elle avait l'air malade.

— Eh bien nous allons bientôt le savoir, puisqu'elle arrive. Ah, Booth, tu tombes bien, Angela et Fisher ont déterminé un poids pour l'agresseur, il devait faire entre cent-vingt et cent-trente kilos.

— Elle n'a pas été frappée par un objet contondant ?

— Non, dit Fisher, nous sommes sûrs qu'il s'agit d'un coup porté avec un poing, la blessure au mastoïde présente des marques de phalanges, donc le gars devait être sacrément fort ou gros pour enfoncer son crâne aussi profondément.

Brennan se pencha vers le squelette tout en jetant un regard entendu à Angela.

— Le corps présente aussi des traces profondes aux vertèbres C4, C5 et C6, Fisher, pensez-vous que le meurtrier a pu atteindre la moelle épinière ?

— Non, assurément pas, sinon les marques se seraient aussi présentées plus bas.

— Je pense qu'il a dû l'attaquer de derrière, elle n'a rien vu venir.

— Oh si, elle l'a vu venir. Enfin, après, dit Hodgins tout essoufflé, j'ai trouvé des traces de plomb sur l'intérieur de ses côtes, elle devait être à terre lorsque son agresseur l'a abattue avec une carabine.

— Pourquoi n'y a t'il pas trace de balle sur les os ?

— Elle a été déplacée, il a forcément laissé la balle sur place. Et puis il a tiré en biais entre ses premières côtes, la balle n'a pas pu ressortir par un os, mais simplement entre ses omoplates.

— Bien, donc nous avons une autre cause du décès. Balle dans cœur, c'est très froid comme exécution, dit Booth.

— Qui c'est le roi du labo ?

Tout le monde regarda Hodgins sans savoir quoi répondre. Seule Angela sourit et donna une tape réconfortante sur son épaule.

— Booth, passez dans mon bureau et récupérez le dossier médical de la victime, il pourrait vous servir.

Quand tout le monde eut quitté la plateforme, Angela courut vers Tempérance.

— Alors ? Tu me racontes tout ?

— Attends que Booth soit parti et je te parlerai dans mon bureau, Camille revient.

Elle travailla pendant plus de vingt minutes sans voir Booth passer la porte de l'institut, elle se dit qu'il avait dû partir sans qu'elle le voie alors elle emmena Angela.

Booth était toujours là, couché sur le petit sofa.

— Ah, vous êtes enfin là… Angela, comment va ?

Il était surpris de la voir ici, avec Brennan et il se sentait très mal à l'aise.

— Bon, je sens que vous allez parler de moi alors je m'en vais.

En passant près de sa coéquipière, il glissa doucement sa main contre ses fesses et se tourna vers les deux femmes.

— Merci encore pour le dossier médical, je vous ferai part de mon avancement concernant l'enquête.

Brennan ne repoussa pas sa main et le laissa papillonner un peu avant de lui répondre :

— Je vous vois ce soir ?

— Je viendrai vous chercher au labo si nous n'avons pas trouvé de suspect.

Ils échangèrent un regard complice, et ceci ne passa pas inaperçu à Angela. Quand il fut sorti, elle se jeta sur Tempérance.

— Bon dieu, tu as couché avec Booth!

— Hum, il est plutôt bon amant je dois dire.

— Plutôt ?

— Nous avons passé une excellente soirée, c'est gentil de t'en soucier.

— C'est tout ? Tu n'as rien ressenti ?

— Eh bien j'ai eu un orgasme mais je ne suis pas certaine que ce soit de cela que tu parles…

— Mais non ma chérie, je sais que tu l'aimes, alors coucher avec ça a bien dû te faire quelque chose, non ?

Angela faisait la grimace, et Brennan comprit ce qu'elle voulait lui faire comprendre.

— Pour l'instant on a décidé que ça s'arrêterait là, et on verra après.

— Pourquoi ?

— Eh bien, si ça ne marche pas, on ne gâchera pas notre amitié ni notre collaboration. Et tu sais que je tiens énormément à ne travailler qu'avec Booth.

— Oui, je le sais, marmonna Angela.

Elle avait l'air extrêmement déçue de la tournure des événements.

— Tu n'es pas contente que moi et Booth ayons couché ensemble ?

— Eh bien j'aurais préféré que vous vous mettiez en couple, ma chérie, mais ce n'est pas grave.

— Je te fais confiance pour que tu n'en parles à personne ?

— Bien sûr, même Jack ne saura rien.

— Je sais que tu lui diras, ce n'est rien, je parle de Camille et des autres. Je veux dire, les relations de ce genre sont interdites par le FBI, je ne voudrais pas que tout ça retombe sur Booth ou sur notre travail.

— Pourquoi est-ce que cela retomberait sur lui ?

— Disons que c'est moi qui ai commencé à lui faire des avances.

— Haha, je savais bien que tu n'étais si insensible à ses muscles ma chérie !

— C'est vrai qu'il est musclé, mais il a vraiment un corps superbe, tu aurais vu son…

— Non, non, non, je ne veux pas savoir ça !

— Ah bon ? Il n'y avait pourtant rien de sexuel.

— Son quoi ?

— Son torse, il a de beaux pectoraux, et… et quand il m'a prise dans ses bras je me sentais comme un oiseau fragile.

— Tu es une romantique Tempé, quoi que tu prétendes. Mais tu ne me tromperas pas sur ce plan là !


LilliDoll  (04.02.2014 à 16:39)

Songs about Love

 

à l'appartement de Booth

 

L'affaire avait été compliquée à résoudre pour deux raisons. La première était que Brennan et Booth étaient tous les deux très soucieux de leur relation et donc passaient moins de temps à tenter de résoudre l'assassinat de Gamme Jenkins, mais aussi parce que toutes les données avaient été faussées par les marque de poing sur le crâne de la victime. Finalement, il s'était avéré que l'ex-mari l'avait tuée avec sa carabine à plomb après l'avoir frappée avec une canne décorative en forme de bras humain.

Une sombre affaire, que tous deux avaient close au Founding Fathers devant un bon verre de whisky, comme à leur habitude.

Mais ce soir était encore différent, car Tempérance devait passer la nuit chez son coéquipier. Ils avaient prévu de se donner un peu de temps après cette affaire qui leur avait donné tant de mal.

— Vous êtes sûre qu'un hôtel quatre étoiles ne serait pas plus approprié ?

— Non Booth, ce petit chalet me paraît très bien pour une semaine à la montagne.

— Promettez-moi que nous passerons au moins quelques nuits à l'hôtel !

— À une seule condition, que nous soyons dans des chambres séparées.

— Pourquoi donc ?

— Parce que le chalet ne comportera que deux pièces, en comptant la salle de bain. Je pense que vous en profiterez suffisamment, n'est-ce pas ?

Depuis plus de deux semaines, aucun corps n'avait été découvert, et Seeley voulait isoler un peu sa belle afin de faire le point sur leur relation.

— Alors pas besoin de l'hôtel.

Elle sourit, elle l'avait convaincu et cela lui plaisait d'avoir le dernier mot.

Il s'approcha d'elle subrepticement et elle sursauta lorsqu'il posa ses mains sur ses hanches.

— Dites-moi, Bones, que pensera Angela de nos vacances ensemble ?

— Ce qu'elle a toujours pensé, que nous sommes amoureux.

— Alors ça me va.

— Booth, prenez-moi…

Il haussa les sourcils.

—Comment ça, bien sûr que je vous prends avec moi, j'ai acheté les billets pour deux.

Elle pencha la tête, se demandant s'il se moquait d'elle ou s'il était vraiment bête. Il remarqua son geste et s'empourpra.

— Ah, heu, désolé, je n'avais pas compris.

— Vous avez brisé tout le romantique de ma demande, Booth.

Les mains toujours sur ses hanches, il les fit descendre un peu et attira sa coéquipière contre lui, les doigts crispés sur ses fesses.

— Mais je peux y remédier, Bones.

— Vous allez vraiment continuer à m'appeler comme ça, Booth ?

— Ça vous va bien, je trouve.

— Je devrais vous trouver un surnom. Pourtant votre nom vous va si bien.

— Appelez-moi juste Seeley alors.

— Oh non, je ne vous appelle comme ça que lorsque nous faisons l'amour.

— Bien, je vais faire en sorte que le prochain mot qui sortira de votre bouche sera mon prénom !

Il l'embrassa avec violence, prit d'un feu subit. Elle lui répondit avec autant de force, passionnée.

Il n'eut pas le courage de l'emmener jusqu'à son lit, il la déshabilla là, en plein milieu du salon. Elle avait un peu froid, alors elle colla un peu plus contre lui, avide de ses caresses.

Pour la seconde fois de la journée, ils firent l'amour, et tandis qu'il la pénétrait, elle s'accrochait à lui et criait son nom. De tout ce qu'il avait pu rêver, l'entendre prendre du plaisir avec lui était le plus beau rêve. Et là, il la sentait comme prête à mourir sous ses coups de reins, c'en était presque trop pour lui.

Il s'arrêta un instant, et elle le supplia :

— Booth, s'il-vous-plaît, oh Seeley Booth, ne vous arrêtez pas…

Ses yeux baignés de larmes exprimaient tout en elle, elle se cabra contre lui, le forçant à retomber sur elle.

Finalement, ce canapé premier prix était plutôt confortable.

Elle jouit et en plein extase, elle laissa échapper trois mots qu'elle contenait en elle depuis longtemps. Booth la serra dans ses bras et embrassa son front. Elle cacha son visage dans son cou, mais il n'était pas d'accord pour qu'elle le fuie encore, il prit son menton entre son pouce et son index et la força à le regarder.

— Qu'avez-vous dit ?

— Rien, je me suis juste… laissée emporter.

— Non, je sais que vous le pensez tout au fond de votre cœur.

Il pointa sa poitrine et toucha son sein.

— Le cœur est un simple muscle, Booth.

— Pourquoi est-ce qu'il me fait mal quand vous me dites que vous ne m'aimez pas, alors ?

Brennan resta confuse un instant avant de répondre :

— Les problèmes cardiaques peuvent survenir avant cinquante ans vous savez.

— Foutaises !

Il l'empêcha de répliquer en déposant un baiser sur ses lèvres.

— Vous vous souvenez ? Ne changez pas de sujet. Maintenant je vais commander de la bouffe thaï pour nous deux.

Il enfila son boxer fantaisie et décrocha le téléphone posé sur la table basse.

Tempérance se rhabilla en quatrième vitesse et alla se cacher dans la salle de bain, quand Seeley raccrocha, il s'étonna de ne pas la trouver en train de zapper les chaînes de sa télévision. Il la chercha, et la trouva en train de se doucher, la porte de la salle de bain grande ouverte.

— Je crois que je vais avoir besoin de vêtement, monsieur Booth.

— Bien Dr Brennan, je vous les apporte de suite.

Il aimait sa malice quand elle laissait le travail de côté, mais il savait bien que ça ne durait jamais.

Il lui dégota une jolie robe courte noire et légère et un legging très moulant. Il songea en regardant sa tenue qu'elle ne portait jamais ce genre d'habits au Jefferson. Il se demanda pourquoi elle avait toujours l'air sévère au labo. Ce n'était pas juste ses tailleurs stricts, il y avait aussi sa peur de mélanger sa vie privée à son travail. Mais avec lui, elle se permettait les robes et les chemisiers transparents. Il s'en sentait honoré.

Lorsqu'elle enfila la tunique, il vit qu'elle lui arrivait tout juste au dessus des cuisses. La façon dont le tissu glissait sur ses jambes était très sensuel. Le legging les affinait, si la rendre plus fine qu'elle ne l'était fut possible. Elle croisa son regard plein d'admiration et caressa son torse pour regarder sa réaction furtivement. De biais, elle le vit rougir, ce qui était une première pour lui.

— Bon, je vais chercher nos menus, attendez-moi là, et surtout ne rentrez pas chez vous à l'improviste.

— Oui oui, chéri, je ne partirai pas à moins que vous ne me mettiez dehors !

Elle le taquinait, et il le savait bien. Pour autant il ne pouvait pas s'empêcher de s'empourprer lorsqu'elle lui donnait de petits noms.

Il s'habilla rapidement et lui donna un vif baiser avant de passer la porte de son appartement.

 

devant le SUV de Booth

 

— Salut, Booth.

Il se retourna et reconnu son ancien collègue et ami, Tim Sullivan.

— Tout va bien vieux ?

— Oh bien, j'ai appris pour toi et Tempérance.

— Euh, comment tu as su ? Rien n'est officiel entre elle et moi.

— Tout se sait au FBI, Seeley.

— Merde.

— Est-ce qu'elle va bien ?

— Oui, elle va bien.

Il guetta un instant les fenêtres de son appartement.

— Elle est chez toi n'est-ce pas ?

— Oui, et ça à l'air de te poser un problème.

— Eh bien je vais t'avouer que je suis un peu jaloux. Elle n'a pas voulu partir avec moi, et maintenant elle court dans tes bras…

— Tu es parti, tu l'as laissée seule. Je sais que tu l'aimais, mais elle a beaucoup souffert de ton départ. Elle ne te l'a peut-être jamais dit, mais elle était amoureuse de toi.

— Non, j'étais sa solution de secours. C'est toi qu'elle aimait. Enfin, du moment qu'elle est heureuse…

— Tu pensais pouvoir la récupérer, Sullivan ? Mais tu devais le savoir qu'elle en prendrait un autre quand tu serais parti.

Sullivan ne répondit rien.

— Je suis désolé pour toi, mais je l'aime, et ça ne changera jamais. On part en vacances ensemble demain, et je crois qu'elle a faim. Donc je vais nous chercher à manger.

— Je suis content que ce soit avec toi qu'elle sort maintenant. Je n'aurais pas apprécié qu'elle soit avec un homme qui ne la méritait pas.

— Merci, mais moi non-plus, et contrairement à toi, je ne l'ai jamais laissée seule.

Booth tourna le dos à Sullivan et grimpa dans sa voiture, mettant un terme à la conversation.

À présent, il était énervé, et jaloux. Il ne savait s'il devait parler de cette discussion à Brennan, il avait peur qu'elle retourne avec Sullivan.

En chemin, il décida de lui en parler, au moins pour être sûr de ne pas la duper.

 

appartement de Booth

 

— Vous avez vu qui ?

— Sully.

— Et il a dit quoi ?

— Qu'il vous aimait encore, il voulait savoir si vous vouliez bien le reprendre.

Brennan se troubla et formula sa réponse proprement dans sa tête.

— S'il était revenu vers moi il y a un quelques moi, peut-être que je lui aurais dit oui, mais aujourd'hui je ne peux plus. Les règles sont établies, aussi bien de mon côté que du vôtre. N'avez-vous pas dit que l'on se devait d'être exclusif ?

— Je préférerais le mot fidèle.

— Ce qui suggère que nous serions un couple, et je ne suis pas…

— Non, non. Pas encore une fois. Taisez-vous Bones. Mangez et ne dites rien avant que je vous en aie donné l'autorisation.

Elle goba presque ses beignets de crevettes et adressa plusieurs sourires à son partenaire.

Elle aurait dû l'avouer plus tôt, maintenant elle était sur un terrain glissant. Elle trouvait dur d'admettre qu'il avait réussi à vaincre ses défenses, il lui avait définitivement prouvé qu'elle l'aimait. Elle cherchait dans sa tête un moyen de lui dire sans être mal à l'aise, mais elle ne trouva rien. Il le savait, mais il avait besoin de l'entendre de sa bouche. Pourtant elle l'avait dit une fois, juste une seule, après leurs ébats de tout à l'heure.

— Vous avez envie de parler, je me trompe ?

— Non, vous ne vous trompez pas, mais je ne sais pas comment dire ce que je pense.

— Alors regardez-moi dans les yeux, je tâcherai de lire en vous.

Elle s'exécuta et sut qu'il l'avait comprise quand il lui sourit.

— Ne dites pas “ je vous l'avais bien dit ” sinon je vous tue.

— Ce n'est pas moi qui vous le dirai, je pencherais plutôt pour Angela si j'étais à votre place.

La télévision les coupa, passant une publicité avec leur chanson. Ils rirent ensemble et se mirent à chanter.

Les chansons d'amour parlaient à tout le monde…


LilliDoll  (04.02.2014 à 23:28)

Sweet Moments

 

un soir, dans un chalet de vacances

 

Elle dormait paisiblement à côté de lui, pelotonnée dans les draps, et elle était vraiment belle.

Il n'aurait su dire ce qu'il ressentait en cet instant précis. Ils avaient partagé des bons moments dans ce petit bungalow. Et il n'était pas pressé de retourner à Washington, auprès des crimes et des cadavres. Mais il savait que son travail lui manquait, alors après-demain lorsque leur période de location prendrait fin, ils rentreraient.

Elle se retourna, gémissant doucement. Il caressa ses cheveux qui tombaient en cascades sur l'oreiller. À son contact, elle frissonna et se glissa encore plus près contre lui.

— Booth ?

— Oui, Bones.

— Promettez-moi que vous serez toujours là !

— Je vous le promets.

Il la serra dans ses bras et elle se rendormit aussitôt.

 

le lendemain

 

— Je suis contente de rentrer, le labo commençait sérieusement à me manquer.

— C'est notre dernière journée ici, rien que tous les deux. Vous ne voulez pas faire quelque chose de spécial ?

— Vous pensez encore à faire l'amour ?

— Hein ? Non, mais si c'est ce que vous voulez, je suis tout à vous.

Elle rit, puis repris tout à coup son air sérieux.

— Booth, je crois qu'il faudrait qu'on parle. Angela et Sweets ont raison.

— Malheureusement.

— Oui.

— Je ne sais pas si on devrait en parler aux autres fouines.

— En tous cas, le FBI ne doit pas être au courant, tout du moins ça doit y rester une rumeur. Je ne voudrais pas être amenée à travailler avec un autre agent si vous étiez renvoyé.

— Oui. Mais, et les fouines ?

— Angela le sait, donc forcément, Hodgins sera au courant. Il le dira aux internes, mais n'en soufflera mot à Camille. À la rigueur, notre relation ne restera secrète que deux mois de plus. Je suis certaine qu'ils se doutent déjà de quelque chose, vu que je ne prends jamais de vacances.

Booth embrassa cette femme, aussi rationnelle qu'elle fût, elle était désirable. Et elle le savait.

Ils passèrent la journée à se prélasser devant le spectacle époustouflant que leur offrait un lac sauvage dans les Rocheuses. Ils virent passer un tas d'animaux, et Brennan les nomma tous en latin. Booth, quant à lui, se demandait où cette relation les menait. Ils passaient tout leur temps à se courir après, à faire l'amour, ils agissaient comme un couple, mais aucun d'eux n'admettait qu'ils en étaient un. L'avant-veille encore, Angela avait donné un coup de fil à Tempérance, et lui avait dit d'avouer ses sentiments à Booth. Il avait tout entendu, faisant semblant de dormir.

Il décida de lui dire lorsqu'ils seraient rentrés. Il lui proposerait de venir chez elle pour lui tenir compagnie après ces vacances, il savait qu'elle accepterait. Il fermerait la porte à double tour et il cacherait la clé, comme ça elle ne pourrait pas fuir lorsqu'il lui avouerait ses sentiments.

Il ne supportait plus ce non-dit.

 

appartement de Booth

 

Il l'avait fâchée, il lui avait dit qu'elle devrait se marier avec ses fichus os et qu'elle n'aimait que les morts. Il savait qu'il avait eu tort, mais sur le moment il avait été trop énervé pour se contenir.

Il appela son téléphone.

— Bones, revenez.

— Non, vous pensez que je vais revenir avec de simples excuses mais cette fois-ci ça ne marchera pas.

— Je vous ai blessée ?

— Oui.

Il entendit le bip qui signifiait qu'elle avait raccroché.

Il s'affala sur son canapé, défait. Il repensa à son plan et décida soudain qu'il n'avait rien à perde. Il enfila sa veste, pris ses clés de voiture et partit chez sa partenaire.

 

appartement de Brennan

 

Elle entendit sonner. Elle savait que c'était lui, il n'était pas du genre à laisser tomber. Et ça ne la laissait pas de marbre.

Elle alla lui ouvrir.

— Bones, vraiment je…

Il regarda son accoutrement de plusprès.

— Je rêve ou vous portez mes vêtements ?

Il la prit dans ses bras, ferma la porte à clé et glissa cette dernière dans la poche intérieure de sa veste.

— Que faites-vous Booth ?

— Je vous enferme, parce que j'ai quelque chose à vous dire et que vous avez tendance à m'éviter dans ce genre de cas.

— Vous voulez me dire que m'aimez et tout le toutim ? Mais vous savez, je le sais déjà.

Il resta pantois.

— Vous n'avez pas été très discret, en même temps. Vous avez accepté mes avances et vous avez essayé de me faire comprendre que l'amour et le sexe n'était pas séparables.

— Je… Vous… Vous vous foutez de moi depuis un mois ?

— Non. Je crois que je le sais depuis plus de deux ans, mais je n'ai pas retenu de date exacte.

— Ha ! En fait vous vous jouez de moi depuis tout ce temps. Je suis un imbécile ? Dites-moi seulement pourquoi vous avez profité de moi ? Pourquoi nous avons couché ensemble ?

— Je ne me joue pas de vous, Booth ! Vous savez bien que je ne sais mentir que sous couverture ! C'est vous-même qui m'avez dit que vous le saviez !

— Savoir quoi ?

— Que… Vous le savez très bien, ne me forcez pas à le dire !

Elle était rouge de colère. Et lui aussi.

— Parce qu'entre nous je suis le seul assez bête pour avouer que je vous aime ? Parce que vous avez honte ? Allez-y dites-le que vous avez honte de moi, je n'attends que ça !

— Non.

— Dites-le.

— Non, je n'ai pas honte de vous. Vous êtes très brillant, pourquoi aurais-je honte de v…

Elle comprit enfin le sens de sa question, alors les larmes lui montèrent aux yeux.

— Oui vous êtes bête, mais pas d'avouer vos sentiments. Seulement de m'aimer. Je ne suis pas capable de m'ouvrir aux autres et vous le savez mieux que quiconque.

— Oh si, vous vous êtes ouverte à moi !

— Ne soyez pas si vulgaire !

— Vous croyez que parce que je connais la teneur de vos sentiments à mon égard que je n'ai pas besoin que vous me les confirmiez ?

— Je ne peux pas, je suis désolée, mais ça je ne peux pas le dire. Non pas que je n'ai pas envie de le dire, je vous le jure que je le pense. Très fort. Mais ça ne veut pas sortir. Je sais que je vous serez blessé.

— Ce n'est pas grave Bones, j'ai compris.

Il prit la clé dans sa poche et ouvrit la porte. Il se tourna vers Tempérance pour la lui rendre lorsqu'elle se jeta sur lui.

— Non, vous ne sortirez pas de mon appartement !

— Laissez tomber, Bones. dit-il, abattu.

Il tenta encore une fois de sortir mais les yeux de sa coéquipières le retinrent.

Elle pleurait. Il se sentait nul de la faire souffrir, il n'aurait peut-être jamais dû céder à ses avances. Il aurait dû se tenir à l'écart.

— Ne me faites pas ça Booth, pas après ces vacances. Pas après avoir couché avec moi. Je croyais que c'était important pour vous, le sexe. Alors ne partez pas. Vous m'aviez promis que vous seriez toujours là !

Il s'assit sur le canapé, le visage entre les mains. Brennan s'assit à côté de lui, fébrile.

— Je… Écoutez Booth, le jour viendra. Et ce bien assez tôt à mes yeux. S'il vous plaît, soyez patient.

 

au Jefferson, le lendemain

 

Elle travaillait sur un corps étrusque sans trop savoir ce qu'elle cherchait. Elle avait refusé toute communication avec Angela et s'était fermée dès que Camille avait tenté de lui parler de ses vacances en "solitaire". Elle sentit son portable vibrer dans poche et lu le message d'Angela.

Chérie, c'est OK si tu ne veux pas en parler mais je suis vraiment inquiète pour toi, dis-moi juste si c'est à propos de Booth.

Elle rangeait son téléphone lorsqu'une idée folle lui traversa l'esprit.

Elle tapota son écran tactile et le remit finalement dans sa poche.

Au même instant, Booth qui était installé dans son bureau au FBI sursauta. Son ordinateur venait de lui signaler un e-mail. Et il ne recevait jamais d'e-mail…

Booth, je sais que ça ne comptera pas comme dit, mais je vous aime.

Il sourit, vainqueur. Sweets qui passait la tête par la porte se demanda ce que pouvait signifier ce regard fier.

 

Le docteur Brennan fit semblant de ne pas voir l'arrivée de Seeley Booth dans l'enceinte du Jefferson. Mais il se dirigea droit sur elle, et devant tout l'institut, il l'enlaça.

— Hey, Bones ! Vous m'avez manqué. Comment ont été vos vacances ?

Elle tiqua puis se dégagea de son étreinte.

— Bien. Très bien. Et les vôtres ?

Booth ne s'attendait pas à cette question, il avait prétendu à Camille et aux fouines qu'il travaillerait sur un procès le temps que sa coéquipière serait absente.

— Heu…

Camille le fixa un peu trop et il bafouilla :

— Comme ci comme ça. Je, heu… Je peux… vous parler en privé ?

Arrivé dans le bureau de Brennan, il se tourna vers elle.

— Je n'étais pas en vacances, Bones.

— Ah, si, vous et moi, nous étions en vacances ensemble. Vous avez lu mon mail ?

Pour toute réponse, il l'embrassa.

— Oh doux Jésus, Tempérance… oui, je l'ai lu. Et je vous accorde pour cette fois un compté pour dit.

— Qu'avez-vous raconté à mes collègues sur vos vacances ?

— Que je devais assurer un procès.

— Bien, faites semblant de travailler, Camille arrive.

Cam toqua et entra. Elle trouva Booth en train de lire un magazine anthropologique et Brennan vérifiait des données sur son ordinateur.

— Le crime se fait calme à Washington, je crois que vous faites peur aux meurtriers tous les deux.

— Je ne sais pas si le mot peur conviendrait vraiment à cette situation. Booth n'est pas du genre à effrayer les gens, plutôt à les faire changer d'avis.

— Ce n'était pas une femme caucasienne. Bien qu'elle possédait des bijoux étrusque, cette femme était asiatique.

— Vous en êtes sûre, Dr Brennan ?

— Certaine. La taille de ses jambes ainsi que des os pelviens et iliaques suggèrent une jeune femme, les hanches très peu développées. Vous devriez appeler le Dr Eddison.

Camille fut surprise que Brennan repousse une découverte comme celle-ci, mais elle ne broncha pas et sentit qu'elle devait sortir de ce bureau.

— Vous devriez retourner au FBI, Booth.

— Je vous vois ce soir ?

— Oui !

 

appartement de Brennan

 

Elle avait remis la tenue qu'il lui avait fait porter avant leurs vacances, la tunique noire et le legging moulant. Avec ça, elle portait des escarpins vernis et avait tiré ses cheveux en un chignon lâche. Quelques mèches venaient caresser son visage.

Il sonna, deux petits coups comme à son habitude, et lorsqu'elle ouvrit la porte, sa surprise fut grande quand elle découvrit un Booth en costume beige. Il était beau, habillé en dandy. Mais il n'avait pas laissé tomber sa boucle de ceinture.

— Vous me laissez rentrer, miss Brennan ?

Elle se poussa referma la porte brusquement derrière elle.

— Il y a quelque chose qui ne va pas ?

— Vous ne devriez pas me faire ça, Seeley...

— Vous faire quoi ?

Elle l'attira contre elle et pris ses lèvres. Ce fut elle qui prit les devants, comme lors de leur première soirée en amoureux.

Elle lui donna du plaisir, elle y prit plaisir. Elle se donna entière à lui, comme si elle n'avait jamais connu d'autres hommes avant lui. Et elle lui avoua tout.

Je t'aime Seeley Joseph Booth, quoi que tu puisses en penser, si j'aime tant mon travail c'est parce que tu es à mes côtés chaque jour. Et tu sais ce que nous faisons de mieux toi et moi ? Être ensemble, c'est aussi simple que ça. ”


LilliDoll  (04.02.2014 à 23:30)

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chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

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chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

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