HypnoFanfics

Ce que l'amour nous réserve...

Série : Bones
Création : 22.02.2014 à 23h36
Auteur : LilliDoll 
Statut : Abandonnée

« Cet EV raconte tout ce qu'il s'est passé entre B&B entre les saisons 6 et 7. L'histoire est déjà terminée. » LilliDoll 

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 7 paragraphes

Afficher la fanfic

Agitation

 

Elle n'arrivait pas à dormir, elle pensait à Vincent. Il ne méritait pas de mourir, et si un seul instant elle fermait les yeux, elle revoyait son visage inquiet, lui demandant de ne pas le renvoyer.

La lumière des lampadaires de la rue arrivait presque jusqu'à elle, malgré que Booth ait descendu les stores. Le salon était envahi d'une lueur fantomatique, elle voyait l'ombre de la table basse se découper sur le parquet. Dans la chambre, une respiration appuyée perçait. Booth dormait, il devrait arrêter Broadsky le lendemain. Mais elle ne pouvait pas dormir…

Elle se dégagea des draps et s'assit sur le canapé. Ses cheveux collaient à son front, elle avait dû cauchemarder avant de divaguer. Maladroitement, elle se leva pour aller boire un coup dans la cuisine.

Un verre d'eau, un seul, et elle se sentit un peu mieux. Mais juste un peu. Une idée fugace la traversa. Elle se dirigea vers la chambre de Booth et en poussa la porte…

— Quoi ?

Il la pointait de son arme.

— Je… je suis désolée.

— Nan, c'est moi, c'est moi que vous… Vous avez entendu un bruit ?

— Non, non…

— Vous voulez que je pose mon arme ?

— Oui.

— Ok, qu'est-ce qu'il y a ?

— Il n'a pas arrêté de dire “ ne m'obligez pas à m'en aller ”.

— Quoi ?

— J'étais devant lui, il me regardait dans les yeux et il disait “ ne m'obligez pas à partir ”. Il a dit qu'… qu'il était libre avec nous. Pourquoi est-ce qu'il a pensé que je pourrais le pousser à partir ? Est-ce que je suis vraiment quelqu'un comme ça ?

— Nan, attendez, nan nan nan, c'est pas ça Bones, vous n'y êtes pas du tout, c'est pas ça…

— Oh !

— Je vous assure…

— J'ai très bien entendu… et vous aussi ! “ Ne m'obligez pas à partir ”, ce sont ses mots exacts.

— C'est pas à vous qu'il parlait.

— Il n'y avait que moi, et vous, et ce n'était… ce n'était pas à vous qu'il s'adressait !

— C'est à Dieu qu'il parlait, il ne voulait pas mourir.

— Non, Vincent était comme moi, Booth, c'était un athée.

— D'accord. Alors il parlait à l'univers. Il ne voulait pas partir, il n'était pas prêt, Bones. Il voulait rester.

— S'il y avait un dieu, alors il aurait laissé Vincent rester avec nous !

— Ça ne marche pas comme ça…

Elle se tourna vers lui, les yeux humides.

— Est-ce que je peux ?

Booth attira Brennan contre lui.

— Oui, je suis là pour ça, je suis là… Je sais, c'est dur…

Ils se couchèrent tous les deux, Booth enveloppant sa coéquipière de ses bras. Elle était secouée de sanglots silencieux, il caressa ses cheveux dans le but de la calmer et elle le remercia d'un regard.

— Tout ira bien, Bones.

Il sentait ses larmes mouiller son t-shirt, il repoussa doucement le visage de Brennan.

— Je… je suis vraiment désolée, je retourne dans le salon, si vous le voulez.

Elle se redressa.

— Nan, nan restez, je vais juste retirer mon t-shirt sinon il va finir trempé.

Il se releva à son tour et se déshabilla. Puis tendrement il embrassa le front de la femme abattue qui s'était réfugiée dans son lit.

— Vous savez Bones, quand j'étais dans l'armée j'ai perdu des personnes qui m'étaient très chères. Je sais que ce n'est pas facile, Vincent était quelqu'un de bien.

— Je sais que je ne devrais pas vous demander ça, mais…

— Vous voulez que je tue Broadsky ?

— Je ne sais plus. Oui… et non.

Il l'enlaça, doucement.

— Booth… Je ne veux plus… Je ne veux plus que vous vous sentiez coupable.

Un regard, juste un seul. Puis un sourire, charmeur. Elle regarda son corps, et il aurait volontiers dit qu'elle était intimidée, mais ça ne devait sûrement pas être ça…

Il se pencha très près d'elle, jusqu'à frôler son visage avec le sien, et elle détourna la tête, les joues rouges.

— Je n'ai plus mon costume, ni ma plaque…

— Booth… dit-elle avec désapprobation.

Les mains de ce dernier papillonnèrent sur le cou de Brennan. Elle tenta un instant de se dégager mais se laissa convaincre par les caresses de son partenaire. Petit à petit, Booth fit descendre ses doigts sur son corps, glissant ses mains sous le t-shirt qu'il lui avait prêté la veille au soir. Brennan approcha ses lèvres de lui et il attendit un peu avant de l'embrasser, mangeant son visage des yeux. Finalement, il déposa sur sa bouche un baiser léger, les yeux fermés.

D'un coup, elle le repoussa. Il fit la moue mais avant qu'il puisse lui en vouloir, elle se dénuda. Il apprécia ses dessous, du bleu foncé en dentelle. D'autres caresses suivirent, de plus en plus sensuelles, d'autres baisers. Doucement, il la consola à sa manière, et elle l'encouragea de la sienne. Il retira son soutien-gorge avec empressement, et elle se colla à lui. Ensemble, ils partagèrent quelque chose d'intense, d'unique et de profond.

 

* * *

 

Le lendemain, quand le docteur Brennan se réveilla au bip du réveil, elle se demanda où elle se trouvait. Il ne s'agissait pas de son propre réveil. Le bras lourd posé sur elle la libéra et coupa la sonnerie stridente.

Elle se retourna et aperçut le visage de son coéquipier, les sourcils froncés.

— Bien dormi, Bones ?

Elle poussa un soupir.

— Plus que bien…

— Ça n'a pas l'air d'aller.

Elle lui sourit un peu tristement.

— Je pense à Vincent, pas vous ?

— Personnellement, je pense surtout à ce que nous avons fait cette nuit.

— Nous sommes d'accord pour ne pas aller plus loin ?

— Tout à fait.

Il l'embrassa sur le coin de la bouche avant de sortir du lit.

— Bones, je vais préparer des pancakes pour le petit déjeuner, vous voulez prendre une douche ?

— Je sais où est la salle de bain, merci Booth.

— Merci pour quoi ?

Elle se leva à son tour. Elle portait une des chemises de Booth, bien trop grande pour elle. Sa poitrine dépassait un peu et Booth tiqua, puis il traversa la chambre pour embrasser Brennan dans le cou.

— Temperance, allez-y maintenant sinon je pense que vous pourrez tirer un trait sur votre thé.

— Ah non, pour une fois que je n'ai pas à préparer mon déjeuner le matin…

Elle se dirigea vers la salle de bain en semant ses vêtements restants derrière elle. Booth se mordit la lèvre inférieure, fit un pas vers elle, hésita puis renonça. La cuisine l'attendait.

Environ vingt minutes plus tard, Brennan séchait ses cheveux à l'aide d'une serviette, assise sur le canapé de Booth. Ce dernier apparut dans le cadran de la porte de la cuisine, une assiette remplie de crumpets à la main.

— Vous prendrez de la confiture ? Si vous voulez, j'ai aussi de la compote de pommes.

— La compote me conviendra très bien, merci.

Ils prirent leur petit déjeuner en regardant les informations à la télévision.

— Je ne comprends pas que vous n'ayez pas de télé, Bones, c'est tout de même un élément essentiel d'un foyer à l'heure actuelle.

— La télévision n'est pas un élément essentiel d'un foyer familial, c'est même l'inverse. La télévision sépare les personnes d'une même communauté en les isolant et en empêchant toute communication verbale. Le fait de changer de chaîne constamment est l'exemple parf…

— Oui, Bones, ça va on a compris.

— Booth !

— Mangez, et profitez. Aujourd'hui je dois trouver Broadsky, et ce n'est pas une partie de plaisir, croyez-moi.

Brennan baissa la tête et murmura :

— Promettez-moi d'être prudent.

— Je vous le promets, je rentrerai sain et sauf. C'est gentil à vous de vous inquiéter de moi.

— Je ne m'inquiète pas, je ne veux seulement pas devoir travailler avec un autre agent du FBI.

Booth se moqua d'elle gentiment puis alla se préparer pour le travail.

Au moment de partir, il embrassa les lèvres de sa coéquipière et lui souffla :

— Je le savais avant même d'essayer, mais vous m'avez quand même surpris, cette nuit…

Elle lui fit un clin d'œil et s'échappa.


LilliDoll  (22.02.2014 à 23:40)

Changement

 

Au Jefferson, dans la salle d'étude, Angela fixait sa meilleure amie, les yeux écarquillés.

— Whoa, vraiment, je… je ne pensais pas que ça arriverait de cette manière.

— Pas un mot, même à Hodgins !

— Mais, Sweetie…

— Il n'arrivera rien de plus, c'était juste l'occasion d'une nuit.

Angela grimaça et sortit de la pièce. Brennan serait difficile à convaincre.

Bien plus tard, sur la mezzanine, Temperance buvait un café noir, sans sucre. Elle pensait à Booth courant après Broadsky. Mais elle n'était pas la seule. Tous ses amis étaient à ses côtés, sur les dents. Angela lui lançait un regard appuyé. Brennan fit semblant de ne rien voir et regarda plus loin.

Au même moment, son partenaire montait dans un hélicoptère du FBI, son fusil longue portée à la main. En dessous de lui, trois agents passaient les menottes à l'homme qu'il venait de pourchasser. À l'intérieur, Payton Perotta et Andrew Hacker l'attendaient.

— Pourriez-vous donner un coup de fil à Temperance ?

Hacker prit son téléphone et composa le numéro du docteur Brennan.

— Allô ? Ici Andrew. Tout va bien, ne vous inquiétez pas, Booth vient de rejoindre l'hélicoptère, Broadsky est hors d'état de nuire.

Il se tut puis regarda son téléphone. Elle avait déjà raccroché. Son regard et celui de Booth se croisèrent, Hacker y perçut une note plus heureuse qu'à l'habitude, mais il n'y fit pas attention.

À l'institut Jefferson, Angela isola Brennan dans son bureau.

— Ma chérie, qu'est-ce qui va se passer maintenant ?

— Je ne vois pas ce que tu veux dire.

— Avec Booth voyons ! De quoi veux-tu que je parle ?

— Je t'ai déjà tout dis Angela.

Elle mit fin à la discussion en allumant son ordinateur.

 

* * *

 

Après plus d'une heure, Brennan sortit de son antre. Elle comptait aller acheter des fleurs pour Vincent, puis rentrer chez elle et passer une bonne soirée à lire un livre qu'elle avait acheté la semaine passée. Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas l'homme qui venait à elle, dans un sursaut, elle le bouscula.

Booth lui releva la tête à l'aide de son pouce et son index.

— Vous n'êtes même pas venue boire un verre avec nous pour fêter ma… victoire.

— J'avais autre chose à faire.

— C'est vraiment gentil de penser à moi, Bones…

Elle le repoussa un peu violemment et tenta de le dépasser.

— Nan, nan, je ne vous laisserai pas partir comme ça, vous me suivez.

— J'ai du TRAVAIL !

— Non, vous n'avez rien à faire, et je vous emmène boire un bon whisky avant de vous ramener chez vous.

Il prit son bras et elle se dégagea d'un coup sec.

— Ce n'est pas contre vous, Booth. Je dois juste aller chercher quelque chose pour Vincent.

Il la laissa s'éloigner, conscient de la détresse dans sa voix. Il avait tenté de la consoler, mais cette femme était différente. En y repensant, cette nuit elle avait été passionnée, elle lui avait donné des sensations qu'il n'avait jamais connu avant, elle lui avait susurré son prénom cent fois à l'oreille… Malgré cela, il avait encore peur d'une chose ; qu'elle regrette de lui avoir offert son corps.

La nuit était tombée, et Brennan regardait le plafond de sa chambre, le regard vide. On avait emporté le corps de Vincent quelques heures plus tôt, et c'est comme si son cerveau lui avait fait faux bond. La rationalité l'avait laissée tomber depuis qu'elle était seule dans son appartement. Elle avait fait bonne figure devant ses collègues, mais elle n'en était plus capable, plus maintenant.

Elle sursauta quand on toqua à la porte. Elle alla ouvrir, morose. C'était Booth.

— Ça n'a pas l'air d'aller Bones.

— Pas plus que vous.

Elle ferma la porte derrière lui quand il en franchit le seuil.

— Vous ne voulez pas boire un coup ?

— Non, je n'en ai aucune envie. D'ailleurs, je n'ai envie de rien.

Booth regarda sa partenaire avec inquiétude.

— Est-ce à cause de Vincent ou à cause de moi ?

— Pourquoi serais-je triste à cause de vous ? Vous n'êtes pas mort, que je sache.

— Peut-être parce que nous avons… comment dire… grillé des étapes ?

Elle secoua la tête, remettant en cause ses arguments.

— Je n'aime pas voir des gens vivants mourir. Mon travail est de rendre la vie aux morts, pas le contraire ! J'ai d'abord perdu Zack, et maintenant Vincent. Je sais que je ferai comme je l'ai toujours fait, mais…

— Mais c'est une épreuve dure à affronter. Je suis avec vous, Bones. Faites-moi confiance.

Il la regarda dans les yeux et l'intensité de son regard fit naître une chaleur nouvelle dans le bas-ventre de sa coéquipière. Elle baissa les paupières comme pour couper ce courant électrique entre eux.

— Je ne sais pas si je supporterais de vous avoir perdu, si Broadsky vous avait…

— Il ne m'arrivera rien, je suis là, je suis à vos côtés depuis plus de six ans, et je le resterai autant de temps que vous me le demanderez.

Elle le remercia du regard, puis elle alla chercher une bouteille d'alcool fort dans son frigidaire.

— Je pense que vous saurez apprécier ça, Booth.

Elle lui tendit un verre et lui remplit. Souriant tristement, elle s'assit sur son canapé et ferma les yeux. La présence rassurante de son coéquipier la calma peu à peu, sa chaleur et la douce vibration de sa voix eurent raison de son angoisse et elle s'endormit tranquillement, la tête sur l'épaule de Booth. Il caressa sa joue, tendre et mélancolique. Ce n'était pas le bon moment pour l'aimer, mais il savait attendre…

Temperance se réveilla en sursaut. Autour d'elle, tout était d'un bleu sombre. Elle était dans son lit, toujours habillée. Elle se débarrassa des draps et alla observer la lune par la fenêtre. Quelque chose n'allait pas, elle se sentait oppressée et ce n'était pas habituel.

Booth entra discrètement dans la pièce et elle cria, surprise.

— Vous allez bien Bones ? Vous m'avez réveillé, je crois que vous pleuriez.

Elle essuya ses joues, étrangement mouillées.

— Je… je crois. Je ne sais pas.

Il la rejoignit et regarda dehors lui aussi.

— C'est beau la nuit, hein ?

— Tout à l'air si… si calme, si paisible. On dirait que tout a changé, que le monde n'est plus le même qu'hier.

— Non, il n'est plus pareil, parce qu'hier appartient au passé et nous vivons le moment présent en cet instant-même.

— Hier, c'est du passé ?

— Oui, Bones. Tout peut changer, il faut laisser les mauvaises choses derrière vous et ne garder que le meilleur.

— C'est pour ça que vous avez toujours ces vieux sièges chez vous ?

— Quels sièges ?

— Ceux du match que votre père vous a emmené voir.

— Oui, c'est un bon exemple.

Il regarda loin, plus loin que l'horizon. Les yeux dans le vague, il murmura :

— Mon père me manque, ma mère me manque, Edward Parker, Vincent aussi. C'est quand les gens sont absents qu'on se rend compte à quel point on tenait à eux. Ça fait mal, je ressens comme un vide, mais c'est comme ça, on n'y peut rien changer. Il n'y a que vous pour redonner vie aux morts, il n'y a que vous qui savez ce que je ressens, c'est pour ça que je travaille avec vous. Je sais qu'ensemble, on fait quelque chose de bien, c'est peut-être un faible pardon pour avoir pris des vies, mais c'est le meilleur que je sois capable de faire, alors je voudrais vous remercier… de rendre tout ça possible. Sans vous, je ne serais jamais allé aussi loin.

Ils s'enlacèrent doucement, comme les deux âmes en peine qu'ils étaient, consolés par la présence de l'autre. La culpabilité, la tristesse, tout cela n'existait plus lorsqu'ils étaient réunis. Ensemble, ils ne faisaient qu'un, avançant malgré le froid, malgré le vent, envers et contre tout.

Elle sourit, heureuse au fond de son cœur. Il embrassa son front tout en continuant à regarder les lumières de Washington étinceler. Puis il se tourna vers elle, et les yeux dans les yeux, il lui souffla :

— Retournez donc au lit, je serai là demain pour vous préparer le petit déjeuner. Surtout, dormez bien, et faites de beaux rêves !

Elle acquiesça et alla s'enrouler dans ses draps rose pâle. Booth lui fit un sourire avec les yeux et ferma la porte.

 

* * *

 

Le lendemain, quand huit heures sonnèrent au réveil de Brennan, une bonne odeur de miel chaud avait déjà envahi tout son appartement. Elle se leva rapidement et pointa son nez en dehors de sa chambre. Booth était dans la cuisine, fouillant dans ses placards tout en préparant du thé aux épices douces et des pancakes à l'odeur appétissante.

— Ah, ça sent bon, Booth.

— Vous êtes matinale, Bones, dit-il en souriant largement.

— Oui, comme tous les jours. Je ne pouvais pas rester au lit avec une bonne assiette m'attendant ici !

Il lui donna un pot de confiture de pêches et annonça fièrement :

— J'ai préparé la table dans le salon, apportez-y ça…

Elle s'y dirigea et se cala confortablement dans le fauteuil en cuir.

— … et ne mangez pas tout !

Elle rit. Il la rejoignit, et ils mangèrent ensemble, parlant de tout et de rien, mais surtout de rien. Du moins de rien de vraiment important.

Ils n'avaient rien prévu pour la journée, et ils furent agréablement surpris quand Angela appela Brennan pour les inviter à venir passer la journée chez elle et Hodgins.


LilliDoll  (23.02.2014 à 16:53)

Surmonter la Douleur

 

Ils étaient dans la pièce à vivre. Hodgins riait aux éclats en regardant Angela faire le clown pour détendre l'atmosphère.

Il régnait une ambiance amicale et tous les quatre se complétaient. Ils firent diverses activités mais avant tout, ils discutèrent. De Vincent, de leur travail, du bébé qu’Angela portait en elle…

Le soir venu, le couple prépara deux lits pour leurs amis. Booth s’endormit rapidement sur le canapé, et Brennan en fit de même dans la troisième chambre du somptueux appartement. Au petit matin, après un petit déjeuner anglais, Booth rentra chez lui. Il recevait Parker pour le weekend et devait aller le chercher à l’aéroport.

— Sweetie, nous allons au parc, tu veux venir ?

Brennan refusa, prétextant qu’elle avait du travail. Elle n’en avait pas mais elle savait qu’une fois arrivée à l’institut, elle s’en trouverait. Elle passa près de quatre heures dans son bureau, étudiant le Magasine Anthropologique pour trouver des réponses à ses questions. Elle trouva quelques astuces qui pourraient lui servir lors de prochaines enquêtes, elle regarda de près des photos et de nombreux schémas de divers os du squelette. Puis d’un seul coup, elle se jeta en arrière et soupira. Assise sur son fauteuil, elle s’étira et ferma tous ses livres. Avant de partir, elle fit bien attention d’avoir éteint les lumières, puis elle quitta l’institut Jefferson.

Une fois arrivée dans son appartement, elle se cuisina du blanc de poulet au curry.

Trois jours s’écoulèrent, le weekend fut vite dépassé, et pendant près d’une semaine, personne ne vit le docteur Brennan passer les portes du laboratoire.

 

* * *

 

Booth venait de rendre Parker à sa mère. Rebecca lui avait à peine adressé la parole. Il se dit qu’il aurait dû au moins passer un coup de fil à sa coéquipière, mais il n’avait pas eu le temps. Alors il se rendit au Jefferson, persuadé qu’elle serait au travail, acharnée comme elle l’était. Mais il ne la trouva nulle-part, d’après ses internes et Camille, ils ne l’avaient pas vue depuis qu’on avait emporté le corps de Vincent.

Il alla sonner à sa porte, mais pas un bruit ne se fit entendre. Son mobile le dirigeait directement vers le répondeur. Il téléphona à Angela, mais elle n’était pas avec elle.

Toujours devant sa porte, il se laissa glisser contre le mur et enfouit son visage dans ses mains. Il l’avait laissée tomber, il savait pourtant qu’elle était faible face à la mort. Il savait que ce n’était pas normal qu’elle ne soit pas au bureau en train de passer pour une folle. Quelques larmes coulèrent sur ses joues. Il ne pouvait pas faire comme si rien ne s’était passé. Alors il retenta les appels, mobile, fixe, rien ne sonnait chez elle. À bout de nerfs, fou de tristesse, il se leva et donna de grands coups de pieds et de poings dans sa porte en hurlant.

— Merde, ouvrez ! J’attends depuis des heures devant chez vous, Bones.

Il jura, essaya d’enfoncer le panneau de bois qui le séparait d’elle et jura encore. Puis un bruissement se fit entendre de l’autre côté.

Elle lui ouvrit enfin sa porte et il se jeta sur elle, la serrant si fort qu’elle ne pouvait presque plus respirer.

— Moins fort, Booth…

— Oh, mon Dieu, j’ai cru que vous n’ouvririez jamais.

Elle haussa les sourcils et il l’embrassa soudainement. Elle fut si surprise qu’elle ne pensa même pas à le repousser. Quand il la relâcha, elle lui répondit :

— Excusez-moi, j’étais dans mon bain, et je… je ne sais pas, j’ai coupé le téléphone hier soir à cause de l’orage. J’ai dû oublier de le rebrancher. Je suis vraiment désolée de vous avoir fait… peur.

Il l’enlaça et lui souffla :

— C’est moi qui suis désolé de vous avoir laissée tomber. Parker aurait aimé vous voir.

— Foutez-moi un peu la paix et laissez-moi vous servir à manger, vous n’avez pas l’air très en forme.

— Vous allez mieux à propos de…

— À propos de Vincent ? Oui, bien mieux. J’y ai beaucoup repensé, et je me sens bien.

Elle lui rapporta des biscuits faits maison et un café noir bien chaud. Il lui adressa un de ses sourires qu’elle était obligée de rendre, ce sourire qui plissait ses yeux et creusait ses fossettes. Assise à ses côtés sur le canapé, elle posa sa tête sur son épaule masculine et ferma les paupières.

Il sentait un peu comme l’océan, une odeur salée et rafraîchissante, un parfum remplit de la force des vagues et de la douceur des êtres marins. Il lui faisait penser à un requin, capable de se glisser silencieusement partout et à la fois de blesser chaque personne qui lui ferait du mal. Il tapota son dos, conscient du trouble qu’elle avait en sa présence.

Deux semaines passèrent, Brennan retourna à l’institut et repris le cours de son travail, elle et Booth eurent à résoudre deux enquêtes et ils s’en acquittèrent presque avec facilité.

Temperance rêvait chaque nuit de ce qu’elle et son partenaire avaient partagé après la mort de Vincent. Elle se souvenait de chaque caresse, de chaque baiser, de chaque vague de plaisir. Chaque jour qu’elle passait avec lui, elle avait envie de recommencer, mais son éthique l’en empêchait.

Un matin, alors qu’elle s’était couchée tôt après être allée au cinéma avec Angela, elle se réveilla barbouillée comme après une nuit de débauche. Elle vomit de la bile et se rinça la bouche plusieurs fois. Après avoir pris un bol de céréales et grignoté deux toasts, elle se sentit mieux. Elle ne s’en inquiéta pas, certaine qu’elle avait mal digéré son sandwich froid de la veille.

Ce jour-là, elle fit son jogging matinal puis rejoignit Booth au FBI. Il avait des choses à lui dire et cela avait eu l’air d’être important lorsqu’il lui avait téléphoné.

— Bones, vous êtes là !

— Que se passe-t-il ?

— Sauvez-moi de là, dites que vous avez du travail à me faire faire !

Avant qu’elle ait pu avoir le temps de lui demander des explications, Sweets entra dans la pièce et s’adressa à eux :

— Ah, docteur Brennan, c’est bien que vous soyez là, Booth doit me parler de votre relation, venez donc vous aussi.

Booth et elle échangèrent un regard entendu et elle prit la parole :

— Je ne suis pas là pour ça, Sweets, nous avons une momie au labo et j’ai besoin de Booth pour accélérer mes recherches. C’est très urgent.

Elle sortit du bureau et Booth la suivit, haussant les épaules quand Sweets le fixa d’un regard suspect. Dans l’ascenseur, il la remercia et lui demanda :

— Vous avez vraiment une momie au labo ?

— Vous rigolez, c’est vous qui m’avez demandé de vous trouver du travail. Bien sûr que j’ai une momie pour vous. Je dois la présenter demain soir pour la conférence sur la conservation des corps.

— Il y a vraiment une conférence pour… ça ?

— Je suis du genre à faire de l’humour, Booth ?

Il sourit, elle avait raison, elle était nulle lorsqu’il s’agissait de faire des blagues.

Ils travaillèrent ensemble, c’était ce qu’ils savaient faire de mieux, et ils se chamaillèrent. Pour savoir qui prendrait le volant, pour émettre des hypothèses sur la mort du fils du pharaon que Brennan logeait dans son bureau, ou tout simplement pour le plaisir de se chamailler.

Le lendemain et le surlendemain, Brennan fut malade, la nausée la prenait dès qu’elle posait les pieds sur son tapis de lit. Au bout de trois jours, ses symptômes toujours présents, elle posa la main sur son ventre, les sourcils froncés. Elle appela son médecin dans l’heure et rejoignit Booth au Royal Diner.

— Bonjour Bones, bien dormi ?

— Je ne vais pas à l’institut aujourd’hui.

Il pencha la tête en quête d’une réponse.

— J’ai un rendez-vous à onze heures.

— Comment s’appelle-t-il ? J’aimerais bien savoir avec qui vous sortez, vous savez, il n’y a pas que des hommes biens sur Terre…

Elle lui rit au nez, gênée.

— Ça ne vous regarde pas, Booth.

Il croisa les bras, un peu vexé. Pourtant, elle ne pouvait pas lui dire qu’elle allait faire une prise de sang pour savoir si elle était enceinte.

— C’est le docteur Landford.

— Et en plus il a un doctorat… Des fois je me demande comment vous…

— Je ne vous ai pas permis de dire quoi que ce soit à propos de mon médecin, Booth.

Il sursauta presque.

— Vous êtes malade Bones, je peux faire quelque chose pour vous ?

— Oui, lâchez-moi la grappe un petit peu, il s’agit juste d’un examen de routine, pas de quoi s’inquiéter.

Il respira plus librement.

— On se voit cet après-midi alors ?

— Pas de souci, on prend notre repas ici comme d’habitude ?

— Promis, maintenant je passe au bureau. Encore des papiers à remplir… Je déteste ne rien avoir à faire sur le terrain.


LilliDoll  (25.02.2014 à 14:56)

Questions Existentielles

 

Elle devait encore attendre quatre jours avant de recevoir ses résultats d’analyse. Et chaque jour elle regardait Booth sans savoir si leur relation allait changer. Souvent, elle le fixait en douce, et quand il se tournait vers elle, elle faisait semblant de regarder ailleurs.

Il sentait que quelque chose clochait. Brennan était tendue comme la corde d’un arc et il sentait constamment ses yeux le brûler. Mais pas une seule fois il ne la surprit en train de l’espionner, elle savait toujours à l’avance qu’il allait la regarder.

Lorsqu’enfin elle reçut une enveloppe épaisse de son médecin, elle n’osa pas l’ouvrir de suite. C’est Booth qui la repéra, bien en évidence sur le bureau de Brennan, mentionnant le nom du docteur Landford, il commença à l’ouvrir mais Temperance arriva juste à temps pour l’en empêcher.

— Que… Vous… Mon courrier, Booth…

Il jeta l’enveloppe et son contenu et leva les mains, pris sur le fait.

— Désolé, je n’ai rien lu.

Elle se détourna de lui et récupéra les papiers qui s’étaient envolés.

Une première feuille listant son taux d’hormones, de globules rouges et blancs, etc. Une seconde feuille récapitulant la première. Mais celle-ci avait été suffisamment claire pour Brennan. Sur la deuxième, une seule chose lui sauta aux yeux : vingt-six jours à compter de la date de la prise de sang. Avec les quatre jours qui avaient passé, elle était enceinte de trente jours. Et le seul homme avec qui elle avait eu un quelconque rapport ces trois derniers mois, c’était Booth…

Elle ne laissa rien transparaître devant son coéquipier, mais une fois seule elle se laissa aller à pleurer. Elle ne savait pas si c’était de la tristesse, de l’angoisse ou de la joie. Elle avait désiré cet enfant, mais elle ne s’était jamais imaginé qu’il arriverait de cette manière.

Lorsque son téléphone sonna, elle reprit contenance et décrocha :

— Brennan.

— …

— Oui, bien sûr

— …

— D’accord, à tout à l’heure.

Un corps avait été découvert au bowling du coin, complètement démembré. Booth l’y emmenait pour examiner le corps.

Pour tâter le terrain, Brennan aborda le sujet du bébé d’Angela. Elle se demandait ce qu’il pouvait bien penser du fait d’avoir un enfant. Il avait déjà un fils, mais Parker avait déjà dix ans. Booth n’était peut-être pas prêt à élever un deuxième enfant si tard après le premier. Et peut-être tout simplement qu’il ne voudrait pas d’elle.

Ils arrivèrent sur le lieu du crime et durent interrompre leur discussion. Un homme avait été assassiné ici…

Il s’avéra que la victime, Jeff Fowler, était un ami du père de Brennan, alors Booth les convia tous les deux au Royal Diner pour décider d’une marche à suivre. Temperance fut surprise de voir son père en fauteuil roulant lorsqu’elle arriva, mais il la rassura et elle se tourna vers Booth pour continuer l’enquête. Il lui proposa de redevenir Wanda, et lui serait Buck, comme ils aimaient le faire de temps en temps…

Ils devaient disputer un tournoi, les Thunderballs contre les Strike Force. Au fil du temps, et après quelques coups de fil à son interne de garde, Wendell Bray, Brennan avança dans l’enquête. Max, son père, regardait les deux coéquipiers jouer le rôle d’un couple avec suspicion. Booth, quant à lui, enchaîna les points.

Très vite, ils trouvèrent qui avait tué Jeff Fowler et ils purent enfin rejoindre Angela et Hodgins à l’hôpital. Brennan se sentait étrangement inquiète, elle était pressée de voir le bébé de sa meilleure amie, et elle savait aussi qu’il fallait qu’elle parle à Booth.

Dans la salle d’attente, elle repensa à leur nuit ensemble, à tout ce qu’ils avaient partagé en six ans, elle lui devait la vérité, elle lui dirait tout.

Elle fut interrompue par Hodgins qui sortait de la chambre d’Angela, tenant un nourrisson dans les bras.

— Salut tout le monde, je voudrais vous présenter mon fils… Michael Staccato Vincent Hodgins…

Tous les amis d’Angela regardèrent le beau garçon qu’elle venait de mettre au monde, et Brennan échangea un regard plein d’émotion avec Booth. Il lui sourit, comme s’il l’approuvait. Alors elle rejoignit Angela pour lui offrir ce qu’ils avaient acheté pour le bébé.

— Salut !

— Salut… Comment c’était ?

— C’était merveilleux. C’était beau, et fort… C’était comme un rêve…

— Hum…

Brennan tendit le lapin en peluche à Angela et celle-ci sourit tendrement en le prenant.

— Il est trop chou !

— C’est de la part de Booth aussi.

— Merci…

Elle la laissa avec sa famille nouvellement agrandie et retrouva Booth dans la salle d’attente.

— Je vous raccompagne, Bones ?

Elle ne souffla mot mais lui sourit, il prit ça pour un oui et il la suivit jusqu’à la sortie.

Dehors, la nuit était tombée et il commençait à faire froid. Ils marchèrent côte à côte pendant une dizaine de minutes avant que Brennan ne rompe le silence.

— Ils avaient l’air tellement heureux…

— Ben oui, ils viennent d’avoir un bébé !

— Eh bien leur vie vient de changer, on s’attendrait à ce qu’ils soient un peu inquiets…

Elle préparait le terrain, elle savait qu’elle devait le faire.

— Vous savez, avoir un bébé c’est une bonne chose.

— Vous… vous le croyez vraiment ?

— Ben oui, c’est merveilleux quoi… Quoi ? Allez, Bones… Écoutez, le bébé… le bébé va bien, il est en bonne santé, c’est un beau bébé, d’accord ? Ils sont amoureux, c’est le plus beau jour de toute leur vie, OK ? Quoi ?

Elle hésita, mais le regard insistant de Booth l’obligea à parler.

— Je… Hum… Je suis enceinte…

Il ne réagit pas, alors elle ajouta :

— Vous êtes le père…

Un instant, il se demanda si elle était sérieuse, mais elle attendait visiblement une réponse. Il lui sourit, et il la sentit se détendre d’un seul coup. Elle lui sourit à son tour, les yeux toujours fixés dans les siens.

Il hésita, puis fit un pas vers et l’entoura de ses bras.

— Ça… ça c’est une surprise…

— Je… j’aurais dû vous en parler avant.

— Non, c’est… très bien.

Il ferma les yeux et enfoui son nez dans les cheveux de Brennan. Elle sentait les fruits rouges, et une touche de jasmin. Elle sentait bon. Elle était la femme qu’il aimait.

Elle desserra son étreinte et le questionna du regard.

— Je… Bones, écoutez. C’est un peu… subit. Mais je suis là, je… J’ai toujours voulu un autre enfant. Et je… je vous aime, vraiment.

Elle ne répondit pas, incapable de faire autre chose que sourire. Elle se sentait légère, heureuse.


LilliDoll  (01.03.2014 à 15:25)

Aveux

 

Il se réveilla en plein milieu de la nuit, ne reconnaissant absolument pas l'endroit où il était. Il s'assit et observa l'endroit. Il était dans un lit en bois tropical, et Brennan dormait à côté de lui. Sa présence lui rappela ce qui s'était passé la veille au soir.

Elle l'avait invité à rester chez elle, ils avaient beaucoup parlé. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait.

— J'ai toujours eu des sentiments pour vous, au début ce n'était pas de l'amour. Mais maintenant je n'imagine plus vivre sans vous.

Il la regarda avec tendresse et embrassa son front.

Elle était allée se coucher et il s'était glissé dans son lit alors qu'elle prenait sa douche. Elle n'avait pas paru dérangée ou choquée par ce geste, elle s'était simplement collée à lui et il lui avait fait de petits câlins pour qu'elle s'endorme. Il ne se souvenait même pas du moment où il avait fermé les yeux. Il se sentait bien quand elle était là.

Elle était à moitié réveillée et elle lui murmura :

— J'ai froid.

Elle se roula en boule et il remonta les couvertures sur eux deux. Il embrassa sa nuque, son front et il caressa ses cheveux. Tout doucement, et elle arrêta de grelotter. Ce fut elle qui lui donna un baiser en premier. Elle laissa ses lèvres redécouvrir ce qu'elle aimait tant, elle descendit vers son cou, ses clavicules et son torse. Il frémit, mais il n'avait pas froid. Il sentait le galbe de ses seins contre lui, il l'enferma entre ses bras et lui rendit ses baisers. Elle n'essaya pas un instant d'échapper à cet élan d'amour mais l'attisa plutôt, elle lui offrit son corps et ils firent l'amour. Deux âmes pour un seul être…

Au petit matin, ils se réveillèrent dans la même position qu'ils avaient en s'endormant, enlacés.

— Bonjour, dit-il charmeur en touchant le bout du nez de sa compagne.

Elle s'étira.

— J'ai bien dormi…

Il approuva en posant sa bouche sur le bout de son sein. Elle le repoussa gentiment et chatouilla son ventre.

Il prépara le petit déjeuner, comme il aimait le faire. Elle l'aida un peu et alla s'habiller quand elle sentit qu'il allait la vouloir de nouveau. Elle revint, sertie dans un beau tailleur bleu marine et d'un chemisier blanc qui laissaient voir sa taille fine.

— Vous avez préparé…

— Des pancakes. Tu es très belle, Bones.

— Ah. Merci Booth.

Elle le prit dans ses bras par derrière puis le suivit lorsqu'il prépara la table.

Ils avaient à peine commencé à manger que le téléphone de Booth sonna.

— Booth

— …

— Oui.

— …

— On arrive tout de suite Camille.

Brennan attendit qu'il reprenne la parole quand il eut raccroché.

— Elle a un corps, elle a besoin de nous.

Booth se leva mais elle ne fit pas un geste.

— Tu ne viens pas ?

— Je me demandais ce qu'on devait… faire ou dire devant les autres.

— Si tu ne te sens pas prête, nous avons le temps, rien ne presse.

Elle hocha la tête avant de répondre :

— Je n'ai juste pas très envie d'entendre Sweets et Angela dire “ Je vous l'avais bien dit ”.

Il acquiesça. Ils ne savaient pas encore où en était leur relation, ils venaient tout juste de passer leur seconde nuit ensemble, ça ne voulait pas dire qu'ils allaient réellement se mettre en couple, bien que tous deux l'espéraient secrètement depuis plus longtemps qu'ils ne voulaient se l'avouer.

Au Jefferson, Angela et Hodgins étaient absents puisqu'ils étaient encore à l'hôpital. Camille les agressa presque lorsqu'ils franchirent le seuil du laboratoire.

— Booth, il faut absolument que tu voies ça, c'est très important.

Elle l'emmena dans la salle d'autopsie et Brennan les suivit.

Sur le lit, une femme blonde gisait. Booth s'approcha et ouvrit grand les yeux, horrifié. Elle avait la poitrine criblée de trous de balles formant un mot. Put***.

— Je sais que le docteur Brennan ne peut rien faire tant qu'on n'aura pas nettoyé les os mais je pensais qu'elle pourrait t'aider. Tu as les fichiers de personnes disparues ?

— Dans mon bureau, pourquoi ?

— Je pense avoir une correspondance, cette jeune fille ressemble beaucoup à la meilleure amie de ma sœur, Lauren Angleton.

— Si je trouve quoi que ce soit je t'appelle.

Il se tourna vers sa coéquipière et ils eurent quelques messes basses. Camille les observa, suspicieuse, et trouva quelque chose de changé entre eux mais elle n'arriva pas à mettre le doigt dessus.

Dans l'ascenseur du FBI, il embrassa vivement Brennan et lui sourit avec malice avant qu'ils se fassent surprendre.

— Tu sais, tu vas bientôt devoir laisser tomber les tailleurs, tu seras trop grosse.

Elle lui fit les gros yeux et le suivit dans son bureau quand ils furent au quatrième étage.

— Tu penses que ce sont ces balles qui l'ont tuée ?

— Non, Booth. Sinon elles n'auraient pas laissé des marques bien nettes. Soit la victime avait déjà atteint un stade de grande rigidité cadavérique, soit elle a été cryogénisée. Ou congelée.

— Et au vu du stade de décomposition…

— Oui, elle a du être congelée. Sinon la peau aurait bougé autour des trous de balles et on n'aurait pas pu lire l'inscription sur son abdomen.

— Pauvre fille.

Brennan ne réagit pas, elle était bien trop habituée à faire face à la mort.

— Tu pourrais envoyer un message à Hodgins pendant que je regarde mes fichiers ?

Elle prit le téléphone fixe sur le bureau de Booth et composa le numéro d'Angela. Comme prévu, ce fut son mari qui répondit.

— Hodgins, on aurait besoin de vous, je sais que c'est un peu tôt après l'accouchement d'Angela, mais on a un corps au labo.

— …

— Oui, Camille a demandé expressément notre aide. Elle pense connaître la victime et si c'est le cas elle sera retirée de l'affaire.

— …

— D'accord, on se retrouve au labo.

Elle raccrocha promptement et se tourna vers son coéquipier.

— Quelque chose ?

Booth avait les sourcils froncés à l'extrême, les yeux rivés sur son ordinateur.

— Camille a dit qu'elle s'appelait Lauren Angleton. C'est ça ?

— Oui.

Brennan s'appuya sur son dossier de fauteuil et regarda elle aussi les deux photos qui s'affichaient sur l'écran. Les deux femmes étaient portées disparues depuis le même jour et avaient le même visage. Mais pas le même nom. L'une s'appelait Lauren Angleton, l'autre était Margot Salinger.

Les deux partenaires se regardèrent longuement avant que Temperance ne rompe le silence :

— Nous avons déjà eu une affaire similaire, tu te souviens ? Cet homme qui avait deux femmes et qui couchait avec sa secrétaire…

— Oui, je m'en rappelle, maintenant que tu le dis.

Ils retournèrent au Jefferson pour aider Camille et Hodgins. Tous les quatre formaient une bonne équipe, et quand Colin Fisher arriva pour les aider, ils se sentaient presque au complet. Angela leur manquait.

À la fin de la journée, Booth avait interrogé deux suspects. Les deux époux de la victime n'avaient rien laissé paraître, et il était persuadé que ni l'un ni l'autre n'avaient pu commettre ce crime affreux. Brennan décida de lui changer les idées en l'emmenant voir sa meilleure amie.

— Ma chérie, comme je suis contente de te voir ! Oh Booth, vous êtes venu aussi.

— Michael va bien ?

— Oui, il est calme, je me repose. J'ai dormi presque toute la journée. Jack m'a dit que vous aviez un corps ?

— Nous ne sommes pas venus pour ça, Angie, on est venus voir comment tu allais et pour passer un peu de temps avec toi.

Angela parut flattée que Brennan laisse tomber son travail pour elle. Elle la remercia du regard. Elle paraissait encore bien fatiguée de l'accouchement, son fils couché contre son sein.

Ils discutèrent tous les trois jusqu'à ce qu'Hodgins revienne de la cafétéria et que Michael demande à manger.

— Je vis avec deux grosse-bouffe, sauve-moi Sweetie !

— J'ai faim, moi aussi ! commenta Brennan en riant.

Quand elle et son coéquipier furent partis, Angela dit à son mari :

— Je suis sûre qu'il se passe un truc entre eux.

— Tu en es certaine depuis qu'ils travaillent ensemble !

— Oui mais depuis qu'ils ont couché ensem…

Elle se tut, se souvenant de sa promesse à Brennan. Mais Hodgins avait déjà tout compris et il harcela sa femme toute la soirée pour avoir des détails croustillants.

Devant la télé de Booth se jouait un moment important dans la vie de nos deux héros. En effet, ils avaient décidé d'aborder leur relation de front, comme le jour où ils avaient été surpris par la tempête de neige en plein ascenseur. C'était il y a quelques mois de cela, et Brennan n'avait jamais imaginé que tout irait si vite.

— Je crois qu'on devrait parler sérieusement de… du bébé. Je veux dire, tu es absolument certaine d'être enceinte, et je veux avoir cet enfant moi aussi.

— Tu veux dire qu'on va… s'engager ? Relation sérieuse et tout ce qui va avec ?

— Oui. Enfin, sauf si tu ne veux pas. Mais je veux assumer mon rôle de père.

— D'accord.

— Tu n'es pas prête, c'est ça ?

— On vient seulement de… Oh, et puis, non, je ne suis pas prête, mais…

— Mais ?

— J'en ai envie.

— Écoute, Bones, je sais que ça fait pas mal de temps que toi et moi, on se tourne autour. On ne peut pas faire comme si de rien n'était, il y a un enfant en jeu.

— Je sais, je ne sais pas comment faire avancer les choses, c'est tout.

— Alors laisse-moi faire.

— Tu vas en parler à tout le monde ?

— Non, du moins pas sans toi.

— Alors d'accord.

Elle souriait.

— Et maintenant, nous sommes… un couple ?

— Je peux te demander une faveur avant de te répondre oui ?

— Bien sûr, Booth !

— Avant tu aimais entretenir des relations avec plusieurs hommes… et je…

— Je promets que je n'aurai plus jamais de relation polygame ! Il y a tout de même une différence entre un besoin sexuel et… et…

— Tu m'aimes, c'est ça ?

Elle rougit vivement, et il la prit dans ses bras pour la rassurer. Il fourra son nez dans sa tignasse et il lui souffla :

— Moi aussi, tu sais, je t'aime. J'ai envie qu'on soit ensemble.

Ils se mirent au lit, et avant de dormir, ils parlèrent encore un peu. Le lendemain, ils ne seraient plus de simples coéquipiers, ils seraient aussi un couple qui allait avoir un enfant. Ils avaient décidé d'attendre que Brennan gonfle un peu avant d'annoncer publiquement qu'ils avaient fait un grand pas en avant.


LilliDoll  (01.03.2014 à 15:26)

Officialisation

 

Brennan entrait dans sa cinquième semaine, et elle commençait à peine à prendre du ventre. Lorsqu'elle était habillée, on ne voyait rien du tout, et elle réservait le plaisir de voir le bébé grandir à Booth.

Ce matin, il était parti tôt au FBI car en discutant la veille au soir, ils avaient enfin trouvé qui était l'assassin de Lauren Angleton, alias Margot Salinger. Elle devait le rejoindre pour ensuite parler à Parker.

Elle était angoissée à l'idée que Parker la rejette, elle ne savait pas s'il serait content d'avoir un petit frère ou une petite sœur.

Son portable sonna et elle décrocha :

— Brennan ?

— …

— J'arrive, Booth.

Il l'attendait au Royal Diner.

Elle s'était faite toute belle pour l'occasion. Elle portait un débardeur mauve et un pantalon beige très seyant. Arrivée devant le restaurant, elle entra sans hésiter, mais quand elle vit Booth accompagné de son fils et de Rebecca, elle fit une pause. Il la vit et s'avança vers elle instantanément.

— Elle a insisté pour être là, je ne savais pas quoi dire, elle voulait ramener Parker…

— Non, c'est bon. Ce n'est rien.

— Tout va bien se passer, je suis avec toi.

Il la dirigea vers leur table, la main posée sur le bas de son dos. Ce geste n'échappa pas à Rebecca qui plissa les yeux.

— Vous êtes ensemble tous les deux ?

— Oui, Becca. Mais je suis venu parler à mon fils.

— Alors parle-lui, nous devons bientôt partir, Kent nous rejoint dans quelques minutes.

Booth grommela et lui jeta un sale regard.

— Booth, pense à Parker…

Il prit son fils dans ses bras pour le saluer.

— Ça va Park's ? Je sais que vous êtes pressés parce que vous retournez en Angleterre, mais Bones et moi on avait un super cool à te dire ?

— Plus cool que Bones ?

— Encore plus !

Il fit signe à Brennan de s'approcher. Tous les quatre s'assirent à une table et ils commandèrent des boissons.

— Alors papa, tu dois me raconter quoi ? Dis-moi, dis-moi, dis-moi !

Temperance rigola en voyant le garçon tout excité.

— Bones et moi… Tu vas avoir un petit frère ou une petite sœur.

Rebecca se figea, surprise. C'est alors qu'une grosse voix d'homme se fit entendre :

— Eh ben ça alors, Seeley, c'est une bonne nouvelle !

Kent Everett venait d'arriver et il félicita les deux coéquipiers.

— Becca m'avait dit que c'était tendu entre vous deux, m'enfin on s'attendait à ce que vous laissiez l'eau couler sous les ponts avant de faire un gosse.

Brennan haussa un sourcil et toisa Kent, le petit ami de Rebecca Stinson.

— C'est vrai ça Bones, que tu vas avoir un bébé avec mon papa ?

— Oui Parker.

Il lui tourna le dos un instant et elle ne sut quoi faire.

— Tu n'es pas content ?

— Si, mais tu crois qu'il va encore m'aimer ?

— Bien sûr, ton papa t'aime plus que tout au monde, et il ne t'aimera pas moins même si tu n'es plus son seul enfant.

— Mais il aura moins de place dans son cœur.

— Bien sûr qu'il y aura toujours autant de place dans son cœur, parce qu'il peut s'agrandit autant qu'il veut.

Parker regarda ses mains, gêné.

— Tu crois que ton bébé il va m'aimer ?

— J'en suis sûre, tu seras le meilleur grand-frère du monde.

Il la prit dans ses bras dans un élan d'affection, et tout le monde sourit. Parker tenait vraiment de son père…

Brennan se sentit un peu triste quand il dût partir, c'était un gentil garçon qui ne pensait jamais à mal. Booth la prit par l'épaule et lui dit :

— Je ressens ça à chaque fois que Rebecca l'emmène en Angleterre. Mais il s'entend bien avec Kent, et ils sont heureux tous les trois. Alors je ne lui dis rien, je le laisse profiter de ce bonheur.

— Tu es un homme bien, Booth.

Ils partirent côte à côte, partageant de vieux proverbes.

 

* * *

 

Huitième semaine.

Brennan commençait à ressentir une grande fatigue. Elle avait l'impression d'avoir tout eu. Les nausées, les sautes d'humeur – elle avait pleuré, puis s'était énervée, puis se remettait à pleurer –, elle avait eu des envies très fortes d'aller aux toilettes toutes les trois minutes, des crampes tous les matins alors qu'elle devait se rendre sur le terrain, mais là, c'était le pire de tout. En plus du reste, elle aurait cru que ses seins grossissaient à vue d'œil, et plus aucun de ses soutien-gorge en dentelle ne lui allait. Plus moyen d'émoustiller Booth avec une plastique pareille…

Elle avait passé un premier examen prénatal et si elle avait pu, elle aurait accouché de suite. Malheureusement pour elle, il lui restait trente-deux semaines avant de donner naissance à ce bébé.

Angela, qui voyait son amie changer d'attitude toutes les dix minutes et avoir l'air de s'ennuyer au travail se posa beaucoup de questions, mais elle remarqua l'attention que Booth lui portait. Elle pensait qu'après avoir fait l'amour avec Brennan il réalisait enfin les sentiments qu'il avait pour elle. Angela n'avait pas tout à fait tort, mais elle se trompait sur la véritable nature de leur relation.

Ils avaient presque instinctivement installé une sorte de routine entre eux, agissant comme avant au travail et restant de simples collègues. Chaque soir, ils allaient dormir soit chez l'un, soit chez l'autre, et ils prenaient plaisir à vivre au jour le jour. Ils commençaient seulement à remplir les papiers concernant la naissance de leur enfant, et ils voulaient tous deux profiter de ces neuf mois pour s'apprivoiser. Booth semblait pourtant vouloir parler avenir, et un soir, Brennan aborda le sujet :

— Je pense qu'on devrait parler. Du bébé.

Booth se demanda pourquoi elle avait un air si sérieux.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je… j'ai pris du poids, ma poitrine a beaucoup grossi, et je pense que même mes vêtements larges ne vont bientôt plus suffire à cacher ma grossesse.

— Tu veux en parler aux autres ?

— Oui, nous n'avons plus le choix. Dans une semaine, ça fera trois mois. Et Angela commence à se douter de quelque chose.

— D'accord, on leur dira alors. Tu veux organiser un diner chez toi ou moi ?

— Avant, j'aurais voulu qu'on… qu'on choisisse…

— Un prénom ?

— C'est étrange, j'ai envie de savoir maintenant si ce sera une fille ou un garçon.

— Je me demande aussi. Dire que nous saurons dans quatre semaines…

— Tu sais, j'ai pensé à plein de choses, j'ai acheté un petit guide des prénoms j'ai surligné ceux qui me plaisaient…

— Et tu ne l'en as pas parlé plus tôt ?

— Je n'en voyais pas l'intérêt, tu étais au FBI et je venais de terminer l'identification d'une inconnue…

— Bones, je suis son père, j'aimerais participer un petit peu à son… évolution.

Elle haussa les sourcils et sorti de sa table de chevet un petit livre qu'elle lui tendit. Il fit défiler les pages avec le plat de son pouce et s'arrêta de temps en temps sur des prénoms qui attiraient son œil.

— Chellie ?

— Tu n'aimes pas ?

— Heu… Je ne voudrais pas te vexer…

Il baissa les yeux et se tut soudainement. Brennan se pencha vers lui et lut par-dessus son épaule.

— Christine ?

— Pourquoi le prénom de ta mère ?

Elle hésita puis avoua :

— Si c'est une fille, ce sera la deuxième femme que j'aimerai le plus au monde.

Elle baissa la tête, comme honteuse.

— Oh, Temperance… Viens-là !

Il l'attira contre lui et elle pleura doucement, en souvenir de sa mère disparue.

— Et si c'est un garçon ?

— J'aurais aimé l'appeler Vincent, mais c'est déjà le troisième prénom de Michael…

— Nigel ?

— Oh non, c'est affreux !

Booth rit, elle s'était offusquée et avait prit un air offensé des plus craquants.

— Regarde donc dans…

Il rouvrit le petit livre et le feuilleta au chapitre des garçons.

— Edward ?

— Tu m'as dit qu'il te manquait. Je sais que tu as appelée Parker comme ça parce que c'était son nom. Et j'aime bien ce prénom.

— Pas moi, sinon j'aurais sûrement appelé Parker, Edward. Quoique, Rebecca m'aurait tué avant…

Il continua à lire et tomba sur un joli prénom aux consonances agréables.

— Jarod…

Elle ne lui répondit pas, le sourire sur ses lèvres en disait assez long.

Le lendemain, ils proposèrent à leurs amis et collègues de venir boire un coup chez Brennan le soir-même. Ils ne soufflèrent mot de la raison de cette occasion, mais tous acceptèrent avec plaisir, surtout Sweets qui avait hâte de découvrir l'antre de l'anthropologue. Il pensait pouvoir cerner le personnage, mais il ne s'attendait absolument pas à ce qui allait lui tomber dessus…

Le soir venu, Booth alla aider Brennan à faire à manger. Il cuisinait bien, toujours avec minutie, et il rangeait bien la pièce après son passage. Une qualité indéniable d'après sa coéquipière. Ils dressèrent une sorte de buffet ensemble, et à peine eurent-t-ils fini qu'on toqua à la porte. C'était Camille et Arastoo, suivis de Sweets.

— Ah, Seeley, tu es déjà là ?

— Oui, je suis venu l'aider un peu…

Camille tiqua mais ne souffla mot. Tout le monde à l'institut avait remarqué le changement entre eux ; ils ne se chamaillaient plus comme avant, passaient plus de temps seuls et parfois même on les voyait se regarder un peu trop dans le blanc des yeux.

Avant que tout le monde n'arrive, Booth et Sweets discutèrent longuement d'une affaire qu'ils venaient de clore.

— … et là, il me sort que mes diplômes n'ont rien à voir avec le profilage.

— Pourtant vous êtes doué, Sweets, je dois le reconnaître.

— Alors, ça avance avec le docteur Brennan ?

— Qui vous parle de Bones ?

— Euh… Moi ?

— Laissez tomber, Sweets.

Il coupa court à la conversation en allant ouvrir à Angela et ses deux hommes, ainsi qu'à Wendell, Fisher et Michele qui venait tout juste d'arriver à Washington.

— Content que tu sois venue, jeune fille.

— Je devais rentrer ce soir de toute façon, autant accompagner Camille.

Ils prirent tous ensemble plaisir à ce cocktail entre amis, et pendant que Brennan mangeait – ou plutôt gobait – des toasts au tarama, Angela lui souffla :

— Avoue que toi et Booth…

— Angie ! Oui, bon, d'accord. On a recouché ensemble. Plusieurs fois.

Angela faillit s'étouffer avec une olive et elle lui lança un regard chargé.

— Donne-moi des détails ma chérie !

— Plus tard, promis, mais je dois faire mon… discours.

Angela ne compris pas, puis Brennan se tourna vers son partenaire :

— Booth, qui commence ?

— Toi ?

— Hum, bon… Merci à vous d'être venus ce soir. On avait quelque chose d'heureux à fêter, mais je laisse le soin à Booth de vous l'annoncer.

Il la fusilla du regard et elle rit. Tous étaient presque certains de savoir ce qui allait se passer, et ils avaient tout faux.

— Je pense que tout le monde s'en doute déjà, mais Bones et moi, nous sommes ensemble.

Il fit une pause.

— Et nous allons avoir un bébé.

Un gros bruit lui fit tourner la tête vers sa gauche. Sweets était littéralement tombé de la chaise où il s'appuyait.

Hodgins lâcha :

— Mais… comment ça se fait ?

— Eh bien Booth et moi nous avons fait l'a…

— Te-te-teh Bones, il n'a pas besoin de savoir les détails, il sait très bien comment on fait les enfants. Sweets, tout va bien ?

Lance hocha la tête, hagard. Mais le plus surprenant était le visage d'Angela, figé dans un état entre la stupéfaction et le bonheur absolu. Elle se reprit soudain et cria presque :

— Bon dieu, je vais être tata, je vais être tata !

Après le premier choc, tout le monde félicita les amoureux.

— Alors vous êtes ensemble depuis combien de temps ?

— Environ deux mois.

— Et tu en es à combien de semaines ?

— Bientôt dans la neuvième.

— C'est génial, on va pouvoir se faire des soirées entre mamans.

— Oui…

Après la petite fête, seuls Angela, Jack et Michael restèrent. Ils parlèrent de la naissance de ce dernier et Booth fut touché par les larmes d'Hodgins.

— Je ne sais pas si ça sera comme pour quand Parker est né, Rebecca et moi étions déjà séparés, cette fois-ci, notre enfant aura ses deux parents.

Il retarda Brennan avec force tendresse et elle lui répondit par un sourire timide. Angela leur demanda :

— Vous croyez que Sweets va s'en remettre ?

— Oh oui, il doit être en train de danser de joie chez lui en ce moment même.

La soirée se termina un peu tard mais le bonheur était au rendez-vous.

Enfin seuls, Booth se tourna vers Brennan et la prit dans ses bras.

— Tu m'as manqué ce soir, je ne suis pas habitué à tout ce monde entre nous.

Elle l'embrassa sur la bouche et passa ses mains sous son t-shirt.

— J'ai envie de faire l'amour avec toi Booth.

— Héhé, je suis là pour ça !

Il caressa ses lèvres et n'attendit même pas qu'ils soient dans la chambre pour la déshabiller.

— Même avec ton petit ventre, tu es… tu es à croquer !

— Tu verras dans quatre semaines, je serai énorme.

— Pas possible, tu es toujours la plus belle.

Il continua de retirer ses vêtements et elle le laissa faire, désormais habituée à ce qu'il la désire.

Il la poussa sur la belle table en bois de tek qui trônait dans la cuisine et elle s'y coucha. Il l'embrassa fougueusement et elle lui rendit ce baiser. Elle le dénuda avec un semblant de violence, il s'enfonça en elle avidement, voulant l'aimer plus qu'il ne l'avait jamais fait.

 

* * *

 

Elle criait.

— Booth, Booth…

Il se réveilla en sursaut. Elle dormait à côté de lui, nue. Il se rendit compte qu'il n'avait pas vraiment rêvé, elle avait vraiment crié son nom quelques heures plus tôt. Il se remémora la scène.

Elle se tordait, attirant son corps contre elle, elle pleurait et le suppliait. Quand elle avait joui, elle l'avait pris dans ses bras et s'était laissée aller.

Il secoua la tête. Ce n'était pas l'heure d'avoir envie de recommencer, avec le bébé elle se fatiguait vite. Il se leva mais il sentit une petite main le retenir.

— Je vais boire un verre d'eau, tu veux quelque chose ?

— Tu peux ma ramener la bouteille de lait de riz ?

— Bien sûr.

Quant il revint, elle s'était assise et elle le regarda, équivoque.

— Quoi ?

— Eh bien… Il s'avère que j'ai encore envie de…

Il rit et l'embrassa.

— Je ne te suffis pas ?

— Oh si, tu sais très bien faire l'amour, Booth. Je crois que je n'ai pas eu ma dose quotidienne d'orgasmes !

Ils roulèrent tous les deux dans le lit quand il lui sauta dessus pour la chatouiller. Il en profita pour embrasser sa poitrine et sa bouche.

— Je t'aime, Bones.

— Moi aussi, Booth.


LilliDoll  (04.03.2014 à 20:40)

Famille

 

Elle avait rendez-vous dans dix minutes au Royal Diner. Et elle avait horriblement mal au ventre, mais ce n'était pas le bébé.

— Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer.

— Mais tu crois qu'il va être heureux ?

— C'est certain, il était tellement content de rester à Washington pour te voir…

— J'ai peur, Booth…

Il la prit dans ses bras et lissa doucement ses cheveux.

— Si on ne pars pas maintenant, on sera en retard, tu ne voudrais pas ça, hein ?

— Non.

Ils sortirent du bureau de Brennan. Les employés faisaient semblant de ne pas voir leurs étreintes, passablement gênés que leur supérieure ne soit finalement pas une femme sans cœur. Elle en avait surpris plus d'un…

Arrivés dehors, il prit son visage entre ses mains et il devint un peu nerveux.

— On aurait dû faire ça avant, maintenant moi aussi j'ai peur. Qu'il nous en veuille de ne pas lui avoir dit avant.

Elle ferma les yeux et tendit le menton. Un baiser, un seul. Ils repartirent, main dans la main.

Au fond de la salle du petit restaurant, il était là, il l'attendait.

— Temperance, tu es là ! Pourquoi Booth est venu, je croyais que c'était personnel…

— Papa…

Elle grimaça.

— Oh. Bien, d'accord. Tu n'es pas gay finalement ?

— J'ai un fils, Max, je ne l'ai pas fait avec la vierge Marie.

— Oui, ben elle n'est plus vierge, c'est sûr.

Ils s'assirent et commandèrent un café.

— Alors, qu'est-ce que vous avez fait à ma petite fille ?

— Papa, je… je suis vraiment désolée, il n'y a que toi qui n'es pas au courant.

— De quoi ?

— Tu vas être grand-père.

Max Keenan agrippa le bord de la table et les jointures de ses doigts blanchirent.

— Booth, tu vois, je savais qu'il serait en colère.

Mais il n'était pas énervé. Il était ému aux larmes.

— Ma… ma petite fille… Il se leva et se pencha vers elle pour la serrer contre lui.

— Papa ?

Max lui fit signe de se taire et il la regarda de loin.

— Mais tu n'as pas de gros ventre, je n'aurais jamais su !

— Je n'en suis pas à quatre mois.

— Je vais être papi !

Il souriait, aux anges. Il vint serrer la main de Booth :

— Et toi tu n'as pas intérêt à la faire souffrir, sinon je te tue !

— Je vous le promets. Vous savez…

Max haussa un sourcil.

— Je l'aime vraiment. Enfin non, je LES aime vraiment.

 

* * *

 

Elle avait rendez-vous pour une échographie, mais Booth ne pouvait pas l'accompagner. Il devait aller signer des papiers au FBI pour avoir le droit de la fréquenter. Toute cette histoire de paperasse le rendait dingue, et tout le temps qu'il passa dans la voiture avec elle, il râla.

— Non, mais, tu te rends compte ? Juste parce que tu es tombée enceinte, je dois aller voir Hacker pour lui demander si on a le droit d'élever notre enfant ensemble. J'hallucine !

— Booth, c'est le protocole…

— Tu imagines s'il ne signe pas le papier ?

— Eh bien, je saurai me débrouiller.

— Mais c'est aussi MON enfant. Si je ne travaillais pas au FBI, tout serait plus simple.

— Mais on ne se serait pas rencontrés. Et on ne travaillerait pas ensemble.

— On n'aura sûrement plus le droit d'être partenaires.

— Booth…

Elle le fixa, le regard désapprobateur.

— Quoi ?

— Tu veux bien arrêter de te plaindre constamment ?

Il se tourna vers la route et ne dit plus un mot. Arrivé devant le J. Edgar Hoover FBI Building, il lui demanda :

— Appelle-moi dès que tu es sortie, je viens te chercher.

Elle acquiesça et se pencha vers lui pour embrasser sa joue.

Elle se dirigea vers la bouche de métro à quelques mètres de là, puis elle fit demi-tour et entra après son coéquipier.

Quand il entendit ses pas derrière lui, il se retourna.

— Booth, je te fais confiance. Toi, moi et le bébé, et Parker, nous serons une famille. Je sais qu'Andrew fera tout pour nous, et rien ni personne ne pourra nous empêcher de travailler ensemble. Nous sommes les meilleurs, et on ne change pas une équipe qui réussit.

— On dit “ une équipe qui gagne ”. Merci Bones, tout se passera bien. Vas à ton rendez-vous, ne sois pas en retard.

Elle s'en alla, mais pas sans avoir pris Booth dans ses bras pour lui donner du courage. Elle savait qu'il lui serait dur d'admettre qu'ils entretenaient une relation. Depuis plus de six ans, ils avaient tout fait pour que cela n'arrive pas. Et c'était arrivé. Elle pensa un instant que tout s'était joué lors de leur première rencontre, puis elle secoua la tête. Elle ne croyait pas au destin. Mais elle s'avoua que depuis qu'elle le connaissait, elle l'avait toujours trouvé attirant, et elle ne regrettait pas le moins du monde d'avoir cédé, même après tout ce temps. Finalement, mieux valait tard que jamais.

Dans le cabinet Ruth Landford, Temperance Brennan se sentait sur le point d'exploser. La femme avait étalé sur son ventre un gel glacial et faisait glisser le scanner sur sa peau.

— Alors ?

— Votre bébé va bien. Vous voulez bien tenir ça ? Je vais vous montrer sur l'écran.

» Là, on voit très nettement sa tête, et son cerveau qui est déjà bien formé.

— La dernière fois, vous m'avez dit qu'on pourrait voir son sexe.

— Le sexe de votre bébé est déjà déterminé, mais je ne pense pas pouvoir le déceler avant votre vingtième semaine.

— C'est normal ?

— Oui, tout à fait, on n'est sûr qu'à quarante pour cents à ce stade de la grossesse, je préfère vous annoncer son sexe lorsque tout sera certain. Revenez dans un mois.

— Je pourrais voir son cœur ?

Ruth Landford déplaça lentement le scanner sur son ventre et lui montra de loin un petit vide noir dans la poitrine du fœtus.

— Là, c'est son cœur. Et il bat plutôt bien, votre enfant sera en pleine forme !


LilliDoll  (04.03.2014 à 20:40)

Activité récente
Dernières audiences
Logo de la chaîne TF1

Doc - Nelle tue mani, S03E04
Mercredi 27 mars à 22:05
1.72m / 13.0% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Doc - Nelle tue mani, S03E03
Mercredi 27 mars à 21:10
2.03m / 10.3% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E138
Mercredi 27 mars à 20:45
3.24m / 15.5% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E152
Mercredi 27 mars à 19:15
2.54m / 15.1% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Plus belle la vie, encore plus belle, S01E58
Mercredi 27 mars à 13:45
2.20m / 25.0% (Part)

Logo de la chaîne M6

Brigade Anonyme, S01E02
Mardi 26 mars à 22:05
2.55m / 15.0% (Part)

Logo de la chaîne ABC

The Good Doctor, S07E04
Mardi 26 mars à 22:00
2.51m / 0.2% (18-49)

Logo de la chaîne CBS

FBI : Most Wanted, S05E06
Mardi 26 mars à 22:00
4.49m / 0.3% (18-49)

Toutes les audiences

Actualités
Dès le 2 juin prochain, la troisième saison Mayor of Kingstown sur Paramount+

Dès le 2 juin prochain, la troisième saison Mayor of Kingstown sur Paramount+
Préparez-vous, la troisième saison de la dramatique Mayor of Kingstown sera proposée sur Paramount+...

Au programme de ce jeudi

Au programme de ce jeudi
Le jeudi est souvent signe de nouveaux épisodes sur les plateformes et ce 28 mars ne fait pas...

Power Book III : Raising Kanan aura droit à une cinquième saison sur Starz

Power Book III : Raising Kanan aura droit à une cinquième saison sur Starz
La chaine américaine Starz a décidé le renouvellement de sa dramatique Power Book III : Raising...

Au programme de ce mercredi

Au programme de ce mercredi
Nous vous proposons pour ce mercredi 27 mars 2024 :  Pour la France, ce sera Doc et la suite des...

Tracker débarque sur Disney+ dès le 24 avril

Tracker débarque sur Disney+ dès le 24 avril
Colter Shaw va garer son camping-car chez Disney+ ! En effet, la série Tracker, actuellement...

HypnoRooms

chrismaz66, 24.03.2024 à 17:40

Bonsoir, nouvelle PDM/Survivor Illustré chez Torchwood, dédié aux épisodes audios, venez voter, merci !

Locksley, 25.03.2024 à 20:10

Pas beaucoup de promo... Et si vous en profitiez pour commenter les news ou pour faire vivre les topics ? Bonne soirée sur la citadelle !

choup37, Avant-hier à 10:09

La bande-annonce de la nouvelle saison de Doctor Who est sortie! Nouvelle saison, nouveau docteur, nouvelle compagne, venez les découvrir

Sas1608, Hier à 18:25

Pour les 20 ans de la série, le quartier de Desperate Housewives change de design ! Venez voir ça !

mnoandco, Aujourd'hui à 19:49

Nouveau design sur Discovery of Witches, n'hésitez pas un faire un p'tit détour même sans connaître la série.

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage