Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Série : Kaamelott
Création : 21.03.2021 à 13h17
Auteur : choup37
Statut : Terminée
« C’était un mélange de questions et d’inquiétude, d’irritation et de sueur. Ce qui était certain, cependant, c’était la fascination qu’elle exerçait sur lui (Elias/Mevanwi, Livre 5). » choup37
Cette fanfic compte déjà 1 paragraphes
Cela avait commencé par une requête.
Dame Mevanwi désirait apprendre la magie.
Merlin n’avait rien compris, mais Elias n’avait pas les yeux à l’envers des trous.
L’argent, il savait le voir quand il y en avait.
Et celui-là arrivait sonnant et trébuchant, sous la forme d’une bourgeoise virée de son lit par le roi.
Bon, ce n’était pas peut-être pas la cliente la plus glorieuse qu’Elias avait connue.
Mais c’était quand même l’ancienne reine.
Et si elle voulait payer pour des leçons, il n’était pas assez bête pour la questionner.
Des sous étaient des sous, point.
Vous les raquiez dès que vous en trouviez, sans poser de questions.
En plus, ce n’était pas même pas fatiguant, ou dangereux.
Il suffisait d’apprendre deux-trois petits trucs à la bourgeoise, et elle repartirait heureuse chez elle.
Enfin, ça, c’était ce qu’il affirmerait à quiconque l’interrogerait.
Il n’était pas naïf, bien sûr.
Il se doutait bien qu’il existait dans l’esprit de Mevanwi un motif plus important qu’un prétendu loisir.
La vengeance, sans aucun doute.
La vengeance contre le roi, la vengeance contre la reine.
Elias n’était pas spécialement un homme fidèle, il n’avait aucune honte à l’avouer. Son intérêt personnel était plus important que tout, et passait avant n’importe quelle considération politique.
Mais à choisir, Arthur n’était pas un roi trop pourri, et cela l’aurait fait chier de le voir mourir à cause d’une querelle amoureuse.
Bon, ce n’était pas comme si le roi avait été très correct avec son ex-femme.
Cette histoire était un vrai nid de vipères.
Et l’une d’elle était rentrée dans son atelier pour demander des cours de magie, un sourire bien trop poli et enfantin sur le visage.
Elias savait reconnaitre une manipulatrice quand il y en voyait une.
Et il préférait la garder sous le coude plutôt que de la laisser trainer seule.
Qui sait, peut-être y gagnerait-il quelque chose ?
Dans tous les cas, il était intrigué, et c’était suffisant, en plus de l’argent, pour attirer son attention.
*-*
Elias n’était pas un homme réellement connu pour sa passion des femmes.
Ou des hommes, d’ailleurs.
Sa seule passion était la magie, son seul objectif, garder ses poches remplies.
Mais il devait l’admettre, Mevanwi le surprenait.
Une fois dument sermonnée sur sa paresse, la jeune femme s’était lancée à corps perdu dans ses études, travaillant des heures sur les potions proposées par son professeur.
Elle peinait toujours à maitriser son sujet, mais le désir était clairement présent.
C’était ... intéressant.
Et intriguant.
Mevanwi se révélait.. différente.
Son visage poupon dissimulait une intelligence aigüe, et une ambition dévorante. Ses yeux brulaient de la soif d’apprendre, comprendre, ses prunelles plissées sous l’effort alors qu’elle se penchait par-dessus sa coupe, y plongeant les gouttes les unes après les autres avec une concentration déconcertante.
Elias devait l’admettre, il l’avait sous-estimée.
A sa défense, la plupart des femmes qu’il avait rencontrées ne brillaient pas par leur intelligence.
Ou plutôt, le magicien n’avait pas cherché à les écouter.
Machiste, lui ? Oui, peut-être. Egoïste, ça, sans aucun doute.
On ne l’appelait pas le Fourbe pour rien.
Mais Mevanwi … Oui, il existait quelque chose de spécial en elle.
Quelque chose de différent.
Elle ne rentrait pas dans les codes habituels.
Elle était ... à part.
Rebelle.
Comme lui.
Malgré lui, Elias pouvait sentir son intérêt se transformer en une fascination réelle.
Que dissimulait exactement cette petite femme frustrée et en colère ?
Quelles pensées traversaient son esprit déterminé et incisif ?
Quelle reine aurait pu-t-elle devenir, si le destin s’était montré différent ?
Était-ce ce qu’Arthur avait pressenti en elle, le poussant à l’épouser ? Ou était-ce ce qui l’avait effrayé, au point de l’abandonner ?
Les circonstances de leur séparation n’étaient pas claires.
Seul Messire Bohort était présent ce jour-là, et le chevalier ne piperait mot, même sous la menace.
Personne ne savait ce qu’il s’était exactement passé.
Un jour étaient-ils mariés, et le lendemain, le roi l’avait reniée.
Pour la première fois, le magicien sentit une pointe de compassion traverser son cœur aigri.
Au moins, cela avait-il poussé la jeune femme dans son atelier.
Il n’était pas amoureux, non.
Elias ne touchait pas à cela.
L’amour vous rendait faible, stupide, inconséquent.
Regardez ce qui était arrivé au royaume, à cause d’une stupide querelle amoureuse.
Le roi et la reine, la reine et Lancelot, le roi et Mevanwi, le roi et la reine de nouveau, Lancelot mort, ou peut-être pas, on ne savait pas, Mevanwi reniée, Mevanwi blessée, Mevanwi déterminée.
Déterminée à se venger.
Mevanwi était dangereuse.
Il devait s’en souvenir.
Ne pas tomber dans le piège.
Si quelque chose arrivait au couple royal, et qu’une de ses potions s’y retrouvait impliquée...
Non, Elias préférait ne pas y penser.
Il continuerait à proposer des exercices simples et innocents à la femme de Karadoc.
Avec le temps, peut-être les maitriserait-elle.
En attendant, cela lui permettrait de la garder sous sa surveillance.
Du moins, c’était ce qu’il s’affirmait à lui-même.
Il la surveillait.
Et il se faisait payer.
C’était tout.
Rien de plus.
Absolument rien.
FIN