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Série : Good Omens
Création : 02.06.2021 à 22h23
Auteur : choup37
Statut : Terminée
« Crowley adore écouter Aziraphale lui faire la lecture, mais pas pour les raisons auxquelles l'ange pense » choup37
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Ecouter Aziraphale lire était comme se perdre dans une fontaine d'eau fraiche un jour trop chaud d'été.
Sa voix était douce, tendre, suave, appliquée. Chaque mot était prononcé avec un soin extrême, une concentration intense apportée à chaque lettre, chaque syllabe, chaque tonalité.
Écouter Aziraphale lire était comme se perdre dans un tonneau de vin.
Sa voix l'envoutait, l'enchantait, lui faisait perdre contact avec toute réalité alors qu'il se fondait dans ses paroles.
Crowley sourit.
Aziraphale était l'incarnation parfaite de l'ange en cet instant.
Il l'était toujours, pas de doute là-dessus, mais à ce moment encore plus.
Ses lunettes pendaient légèrement sur son nez, le bout de ce dernier plissé sous la concentration. Ses yeux brillaient alors qu'il parlait, son aura angélique naturellement brillante étincelant un peu plus dans la pièce.
Magnifique.
Fascinant.
Envoutant.
Si tentant.
Le sourire de Crowley augmenta.
Cela faisait bien longtemps que le Tentateur était tombé dans son propre piège, mais vraiment, il ne le regrettait pas, oh non.
Au contraire.
Il n'avait rien perdu en abandonnant définitivement les abrutis de son ancien camp pour les échanger contre le sourire et la chaleur de l'ange.
Ce n'était pas comme si la situation était nouvelle. Leur .. liaison.. durait depuis plus de 6000 ans, depuis la chute d'Eve et Adam au Paradis – un regrettable accident dont Crowley portait une responsabilité plus ou moins assumée selon son humeur du jour.
Mais maintenant, les choses étaient officielles.
Plus besoin de se cacher.
Oh, il ne se faisait pas de doutes. Le temps viendrait où le retour de hache arriverait, lorsque les anges et démons comprendraient qu'ils s'étaient fait duper, humiliés, en fait, roulés dans la boue comme des débutants s'effondrant dans leur propre farine.
Le sourire de Crowley se fit narquois.
Oui, ce temps viendrait, mais en attendant, le démon appréciait un après-midi au chaud, roulé en boule contre son ange personnel sur leur canapé favori.
La librairie était fermée en ce dimanche après-midi, et comme toujours, le duo s'était retrouvé pour une séance de lecture personnelle.
Et comme à chaque fois, Crowley n'écoutait celle-ci que d'une demie-oreille, distrait par les tentations offertes inconsciemment par son compagnon.
Le démon haussa un sourcil, avant de se redresser, un immense sourire aux lèvres.
Ce fut le tour de l'ange d'hausser un sourcil à la perfection insultante.
Crowley grimaça. L'expression de l'ange se fit boudeuse.
Crowley jeta un coup d'oeil au parchemin multi-centenaire que son compagnon tenait avec délicatesse entre ses doigts fins. Une version originelle du Chevalier à la charrette. Une, s'il ne se trompait pas, qu'il avait offerte en personne à l'ange pour le remercier de l'avoir sauvé d'un potentiel bucher – non pas qu'il n'aurait pas pu se débrouiller seul, mais l'aide était toujours appréciée, et entretenir ses relations avec ses très rares alliés capital, et Azi avait été tellement heureux..
Un léger sourire apparut sur ses lèvres à ce souvenir.
Crowley tendit la main, caressant sa joue. Il se redressa, et se rapprocha pour l'embrasser gentiment, sa langue serpentine traçant ses lèvres tentatrices.
La gorge de ce dernier était sèche, ses mains moites alors qu'il les posait sur la taille du démon, le rapprochant de lui.
Aziraphale roula des yeux, mais le laissa faire.
Celui-ci posa ses lèvres sur les siennes, le baiser plus tendre et doux que d'ordinaire. La bouche de l'ange contre la sienne était chaude, sa texture délicate faisant battre son cœur alors qu'il glissait une main dans ses cheveux, s'installant sur ses genoux.
Ta voix.. Ta voix m'a toujours guidé, pensa-t-il. Comme un pont au milieu du fleuve, comme un phare dans la tempête.. Ta voix, c'était tout ce qui me restait quand j'étais seul.. Au milieu de la merde, et des cadavres, et de ces débiles arriérés.. Tous ces siècles, ces millénaires.. C'était ma seule lumière.
Ta voix a été mon salut.
Et elle l'est toujours.