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Série : Shiti Hanta
Création : 03.04.2022 à 17h40
Auteur : ShanInXYZ
Statut : Terminée
« Ryô se trouve confronté à une affaire qui concerne sa famille biologique. Suite de la fic "La vérité vient du passé". » ShanInXYZ
Cette fanfic compte déjà 37 paragraphes
Chapitre 30
Le Duc rangea tranquillement son téléphone portable dans l’une des poches de son manteau et plia la carte qu’il retournait dans tous les sens depuis un bon moment. Il se disait que c’était la providence qui lui envoyait cette aimable jeune fille car ce n’est manifestement pas avec l’aide de son fils qu’il parviendrait chez Izumi.
Elle se dirigea vers son cheval, attrapa les rennes puis fit signe au Duc de la suivre en direction du petit bois.
En chemin, il lui expliqua comment il avait fini par atterrir à pied au milieu de ce chemin. Il avait pris un chemin de traverse à plusieurs kilomètres mais il avait embourbé la voiture, faute de pouvoir continuer en roulant il avait continué à pied. Il s’était perdu et puis heureusement il était tombé sur elle.
Comment il avait atterri ici importait peu à Yoriko, mais elle le laissa faire ; apparemment cet homme aimait beaucoup s’entendre parler et du moment qu’il ne la gênait pas dans la mise au point de son plan, il pouvait bien lui réciter l’annuaire téléphonique, elle s’en fichait puisqu’elle ne l’écoutait pas.
Ils arrivèrent bientôt près d’une maison recouverte de lierre, l’entretien laissait à désirer comme s’empressa de l’indiquer le Duc mais Yoriko l’ignora ; elle ouvrit la porte, lui colla un balai dans les mains et lui dit de s’installer, qu’il pouvait faire comme chez lui. Puis elle le planta là en lui expliquant qu’elle reviendrait plus tard avec des provisions et que surtout il ne fallait pas qu’il mette le nez dehors sous peine de se faire remarquer.
Quand il évoqua la mission dont elle avait parlé, elle lui dit qu’ils en parleraient quand elle reviendrait, qu’elle savait des choses et que manifestement lui aussi et qu’en les mettant en commun ils pourraient s’organiser au mieux.
Elle remonta sur son cheval et repartit en direction de la maison tandis que le Duc regardait le balai qu’elle lui avait mis dans les mains avec incrédulité. En pénétrant un peu plus dans ce qui serait désormais son repère, il comprit de suite que cette jeune fille ne lui avait pas seulement collé un balai dans les mains pour lui clouer le bec après sa réflexion sur l’entretien du bâtiment, mais il avait effectivement du ménage à faire et si sa famille l’avait vu en train de faire le ménage, ils seraient tous tombés à la renverse !
Yoriko laissa sa monture aux écuries et rejoignit la maison, elle croisa l’Américain dans le couloir ; apparemment il avait fini de draguer sa mère et il se dirigeait à nouveau vers la cuisine. C’était à se demander s’il pensait à autre chose que les femmes et la nourriture. Mais il faudrait tout de même qu’elle sauve quelques denrées pour pouvoir nourrir l’invité surprise qu’elle avait planqué dans l’ancienne maison des gardes-chasse.
Elle verrait cela plus tard, pour l’instant, il fallait qu’elle traine du côté du bureau de sa mère afin de voir si les gardes avaient repéré l’intrus ou non. Elle avait fait vite mais avec eux on ne savait jamais, de véritables ombres qu’on voyait à peine et qui filaient directement faire leur rapport à la patronne. Si le Duc était repéré, il serait inutile qu’elle se fatigue à le cacher donc autant savoir de suite ce qu’il en était.
Elle s’approcha discrètement mais apparemment sa mère était seule, elle n’avait pas l’air en colère, ce qui aurait été le cas à coup sûr en apprenant la présence de l’Anglais sur ses terres. Yoriko se décida à pénétrer dans le bureau afin de prendre la température. Sa mère l’accueillit avec un grand sourire, ce qui visiblement n’était pas le signe qu’elle savait pour l’Anglais mais c’était tout de même bizarre connaissant sa mère.
Izumi accueillit sa fille avec un grand sourire et lui demanda si tout se passait bien avec les invités. Yoriko s’empressa de dire qu’elle n’avait pas eu de mauvais échos de leur part depuis leur arrivée mais qu’elle avait tout de même croisé l’Américain près de la cuisine. Izumi éclata de rire en disant que s’il restait longtemps, cet estomac sur pattes viderait leur réserve de nourriture en quelques jours !
Rassurée par le fait, qu’a priori sa mère n’avait aucun soupçon sur la présence du Duc, elle prit congé en prétextant une visite à sa nouvelle cousine pour voir si tout allait bien.
Elle se dirigea vers l’aile des invités et y trouva Kaori et Kazue en pleine conversation sur leurs hommes, d’ailleurs son visage vira au rouge à l’écoute de certains détails plus qu’intimes que les deux femmes se livraient sans se douter de la présence de leur hôte. Quand elle pénétra rouge comme une pivoine dans la chambre, les deux femmes comprirent de suite à la tête que faisait Yoriko qu’elle avait entendu une partie de leur conversation et que ses chastes oreilles n’étaient pas au fait de certains détails de la vie conjugale.
Elles essayèrent de la mettre à l’aise en demandant si, par hasard, elle n’aurait pas vu Mick depuis qu’il était parti avec la maîtresse de maison.
Yoriko quitta la chambre puis se dirigea discrètement vers la réserve de nourriture afin d’y prendre de quoi rassasier l’autre invité. Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’un estomac sur pattes avait trouvé la réserve et que caché derrière une étagère, il observa son étrange manège pour mettre de la nourriture dans un sac. Il se demanda pourquoi la fille de la maison avait besoin de piquer dans la réserve. C’est pourquoi, quand il se rendit compte qu’elle ne prenait pas la direction de sa chambre, il entreprit de la suivre pour voir où elle comptait cacher tout ça.
Arrivé dans le petit bois, il la vit pénétrer dans une petite maison qui semblait à l’abandon et il se demanda s’il serait possible que la gentille et sage petite Yoriko ait un amant caché. Piqué au vif par la curiosité, il s’approcha discrètement du bâtiment et plus particulièrement d’une des fenêtres afin d’apercevoir ce que Yoriko pouvait bien faire à l’intérieur.
Il jeta un rapide coup d’œil et il failli tomber à la renverse. Yoriko ne rejoignait visiblement pas un amant vu l’âge de la personne qu’il avait aperçu, mais il se demandait bien ce qu’il fichait là. Quand Ryô apprendrait ça, il allait rappliquer illico presto et il n’allait pas faire dans la dentelle.
Le plus surprenant c’était que la cousine de Ryô le cache, il ne comprenait pas, il réfléchissait à tout cela quand il sentit la pointe d’une lame dans son dos.
Mick les laissa tout en rigolant. Il rejoignit la demeure où l’attendait de pied ferme sa douce moitié pour savoir où est-ce qu’il avait bien pu aller traîner ses guêtres. Il prétexta qu’il avait fait une reconnaissance du domaine mais elle ne le crut pas une seconde et lui balança une massue en lui disant qu’elle se doutait bien qu’il était allé repérer où se trouvaient toutes les jolies filles du domaine.
Yoriko arriva quelques instants plus tard et elle le trouva la tête dans le sol comme une autruche et s’en voulu un petit peu du fait qu’il se soit fait cogner pour une fois qu’il n’avait rien fait de mal. Elle rentra dans la maison avec une grimace pendant que le nettoyeur essayait tant bien que mal de s’extirper du trou dans lequel sa compagne l’avait encastré.
Chapitre 31
Le lendemain, aux aurores, Yoriko rejoignit la vieille baraque du garde-chasse, elle trouva le Duc en train de préparer le café, elle lui dit de se méfier, que l’odeur pouvait attirer les gardes. Il se plaignit en demandant s’il allait devoir tout boire froid et manger cru pour lui faire plaisir.
Elle allait lui dire que son comportement était enfantin et qu’il était une vraie plaie, quand une deuxième plaie se pointa dans la cachette.
Mick et Yoriko s’installèrent tout en remarquant que sa seigneurie s’était fait un gentil petit nid bien douillet. Chacun dans un fauteuil, ils prirent une tasse et s’installèrent, prêts à écouter l’histoire de Lord Harrington.
Les complices se mirent d’accord et à compter de ce jour, chacun vaquait à sa mission.
Mick avait emprunté discrètement le téléphone qu’Izumi avait mis à la disposition de Kaori et avait contacté Umibozu ; ce dernier se renseigna et confirma que plusieurs hommes étaient arrivés de l’étranger pour un contrat mais il n’avait pu en obtenir plus. Il demanda s’il fallait en informer Ryô, Mick dit qu’il s’en chargerait en temps voulu ; il ne voulait pas l’affoler pour rien et puis surtout, qui disait que ces hommes savaient vraiment où était Kaori ? Si ça se trouve, ils n’attendaient que de voir le nettoyeur se précipiter ici pour le suivre et accomplir leur forfait. Umibozu était d’accord mais n’aimait pas trop le fait de cacher quelque chose à Ryô. Mick comprenait mais Kaori était en danger et il savait bien que leur ami ne réfléchissait pas trop quand ça concernait sa femme, il fonçait dans le tas et en l’occurrence, il risquait de mettre tout le monde en danger.
De son côté, Yoriko était chargée de veiller sur Kaori, elle avait garanti à ses deux complices qu’elle était en sécurité car elle ne la lâchait pas d’une semelle.
Tous les jours, Mick et Yoriko rejoignaient le Duc aux aurores afin de faire part de l’avancée des choses, pour l’instant rien ne prouvait une attaque imminente, mais ils veillaient au grain.
Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que quelqu’un d’autre veillait sur leurs balades matinales et s’était fait des idées bien autres que ce qui se passait réellement. Elle avait tourné et retourné toutes les idées qui lui étaient passées en tête et elle avait bien peur d’avoir compris. Après le repas de midi, au moment de la sieste, sa rage éclata en retournant dans sa chambre et Kaori sursauta devant la colère de Kazue en général si calme.
Elles rejoignirent le jardin tandis qu’une personne qui n’avait rien loupé de la conversation, avait bien l’intention de mettre les poings sur les i avec cet Américain s’il avait eu le malheur de poser la main sur sa fille ; elle quitta l’aile de la maison où se trouvait ses invités aussi discrètement qu’elle y était venue. Elle s’était doutée d’un souci en voyant la mine peu réjouie de l’amie de Kaori mais ne se serait jamais doutée que sa fille était mêlée à une histoire pareille.
Elle avait l’intention de convoquer sa fille immédiatement dans son bureau quand elle aperçut l’Américain en question se dirigeant vers la fameuse maison ; si cette histoire était vraie autant en avoir le cœur net. Elle le suivit discrètement et attendit un instant afin de le prendre la main dans le sac en train de faire des avances à sa fille.
Ils étaient en train de s’insulter copieusement quand ils furent interrompus par un énorme bruit. Ils se retournèrent et aperçurent de la fumée venant de la maison. Tous se précipitèrent pour découvrir avec horreur que l’aile occupée par Kaori venait d’être littéralement soufflée par une explosion. Ils étaient tous horrifiés par cette vision cauchemardesque.
Chapitre 32
Cela faisait maintenant quelques minutes que Miki voyait son mari devenir peu à peu soucieux, il lui avait demandé plusieurs fois l’heure alors qu’il ne le faisait jamais et n’arrêtait pas de se tourner vers le téléphone. Peut-être avait-il un souci, sans doute dû aux appels qu’il recevait tous les jours à la même heure et pour lesquels à chaque fois il lui disait que c’était un faux numéro ? Elle allait lui demander ce qu’il se passait quand il lui demanda à nouveau l’heure.
Pendant ce temps-là, Ryô se dirigeait vers la porte afin de voir qui venait le déranger pendant qu’il feuilletait un magazine très culturel. Il marqua un temps de surprise en découvrant qui se trouvait sur le pas de la porte.
Au bout de quelques instants et après quelques manipulations, une image apparut sur l’écran, on voyait un grand domaine et une maison assez imposante. Ryô se concentra sur l’écran et expliqua que ça ressemblait à la description de Kaori puis il fronça les sourcils avant de demander à John de zoomer car il venait d’apercevoir quelque chose qui ne lui plaisait pas trop.
John s’exécuta et ne put s’empêcher de sortir un « Oh my God » en voyant l’image. Falcon s’approcha en demandant ce qu’il se passait devant le silence des deux autres et Ryô répondit que ce qu’il craignait était arrivé. L’une des ailes de la bâtisse était partie en fumée, pour eux il était évident qu’il s’agissait d’une explosion et que c’était récent.
Il regarda fixement le miroir et se concentra de toutes ses forces ; si quelqu’un pouvait l’aider sur ce coup-là, il était au plus profond de lui et il fallait qu’il arrive à le réveiller.
Il prit plus de balles pour son arme puis jeta un regard circulaire à la pièce, voulant être sûr qu’il n’oubliait rien. Il s’arrêta net sur un coffret en bois qu’une certaine personne de sa famille avait sans doute oublié quand il l’avait mis à la porte. Il l’ouvrit, sortit un des fleurets, fit quelques mouvements de passe d’arme avant de tout ranger et de prendre le coffret avec lui. Ses amis le regardaient curieusement.
Ils quittèrent tous l’appartement et se dirigèrent vers un petit aéroport où les attendait un avion assez rapide pour les amener à bon port dans les plus brefs délais.
Arrivés à l’avion, Saeko, Miki et Falcon appréhendaient le moment où Ryô se retrouverait face à sa phobie ; ils étaient sûrs que pour l’instant il faisait le fanfaron et qu’il allait craquer d’un instant à l’autre. Quelle ne fût pas leur surprise quand ils le virent grimper dans l’appareil par l’échelle d’accès sans sourciller. Falcon attrapa Miki par le bras pour lui parler.
Ils rejoignirent le reste de la troupe d’assaut « made in Shinjuku » dans l’avion et l’appareil décolla avec John aux commandes ; au départ, un pilote les attendait mais Ryô avait insisté pour que personne d’autre que des membres de leur groupe ne soit présent, il y avait sûrement des traîtres quelque part, donc ce n’est pas la peine d’offrir des possibilités à leurs ennemis. Une chance pour eux, le petit frère savait piloter.
Après une heure de vol, Saeko alla voir John pour voir comment ça se présentait. Il lui indiqua que d’après ce qu’il en savait, la propriété d’Izumi était assez vaste pour un atterrissage mais ils ne savaient pas si côté discrétion, la cavalerie serait ou non vite repérée. Elle alla en parler aux autres et Ryô dit proposa de sauter en parachute.
Falcon et Miki faillirent en tomber à la renverse. Qu’est-ce qui lui arrivait ?
Miki était amusée par cette situation mais en même temps elle ne savait pas si elle devait essayer d’expliquer à son époux qu’ils avaient pour compagnon un homme décédé il y a des siècles. Elle fut vite interrompue dans sa réflexion quand John lança dans le haut-parleur qu’ils approchaient des terres des Tanaka et que c’était tellement grand qu’il pouvait aisément se poser à l’autre bout du domaine sans que la demeure principale se rende compte qu’il était autre chose qu’un vol commercial. Le plan de sauter en parachute était tout à fait réalisable également afin que notre équipe de secours puisse rejoindre leurs amis dans les plus brefs délais.
Tout le monde se prépara, ils étaient prêts à l’attaque mais qu’allaient-ils trouver en arrivant ? Sans plus se poser d’autres questions, chacun enfila un parachute. John ouvrit la porte de largage et ils sautèrent, Ryô en tête. La cavalerie arrivait par la voie des airs et plus d’un risquait d’avoir une surprise à cette arrivée.
Chapitre 33
Pendant ce temps au domaine, c’était l’état de siège. Izumi savait que la pomme était pourrie de l’intérieur mais elle avait d’autres priorités. Mick et le Duc la secondaient dans cette situation difficile, pourtant, elle devait reconnaître qu’ils étaient aussi insupportables l’un que l’autre mais en cas de danger, elle pouvait compter sur eux. Leur mission était la protection de Kaori et de coincer la taupe parmi eux. Elle se chargea de ses hommes tandis que les deux autres mettaient en place un plan de défense. Kaori n’était pas en reste et après avoir appris l’art du sabre à sa cousine, elle lui apprenait l’art de poser des pièges. Kazue s’occupait de prévoir de quoi soigner les blessés ; ce qui ne manquerait pas d’arriver malheureusement.
Izumi se fraya un chemin jusqu’aux restes de son bureau, elle ne pouvait certes pas téléphoner mais cela ne l’inquiétait pas puisque Mick lui avait certifié que la cavalerie débarquerait sous peu quand il ne donnerait pas de nouvelles. Puisqu’elle faisait confiance à son neveu pour arriver le plus vite possible, elle lui restait une chose importante à faire : découvrir qui avait trahi la famille. Elle parvint jusqu’à un pan de mur où était habilement dissimulé un coffre-fort. Ce dernier contenait une sorte de système de vidéo surveillance indépendant qui enregistrait tout ce qui se passait sur la propriété ; de cette manière, elle ne pourrait que découvrir qui avait tenté de tuer Kaori. Le traître avait pensé à faire brûler son bureau mais comme personne n’était au courant de cette surveillance vidéo, cette erreur allait lui coûter cher.
Elle récupéra le disque dur et le dissimula dans ses vêtements. Quand elle rejoignit les autres, le Duc et Mick avaient presque transformé la maison en camp retranché. Si la menace venait de l’extérieur, ils pourraient les attendre de pied ferme. Par contre, s’il y avait une menace à l’intérieur, cela ne servirait à rien. Elle attira le Duc, Mick, Kaori, Kazue et Yoriko à l’écart.
Un hurlement retentissant perça soudain le calme du domaine ; le Duc raconta après, qu’il avait même cru qu’un des hommes d’Izumi faisait une crise cardiaque. Tous découvrirent que l’invitée de la patronne se trouvait mal et elle fut amenée dans une chambre afin de se reposer.
Une fois dans la chambre, Kaori s’installa dans un coin et se mit à affuter son sabre, prête à fendre en deux le premier qui essaierait de venir voir ce qui se passait dans cette pièce. Yoriko récupéra son ordinateur portable et Izumi y brancha le disque dur qu’elle avait récupéré. Elle visionna toutes les vidéos qui concernaient l’aile du bâtiment qui avait explosé ; elle vit Kaori sortir en douce avec Yoriko, elle vit l’explosion mais personne qui s’approchait du bâtiment.
Elle ne se le fit pas dire deux fois et partit à la poursuite du Duc. Le problème fut de le trouver. Elle venait de faire le tour de la maison et des jardins au moins cinq ou six fois quand elle le repéra ; il était juché sur un arbre et gesticulait dans tous les sens. Quand elle l’interpella pour lui demander ce qu’il faisait, il fut tellement surpris qu’il tomba en arrière. Elle ferma les yeux craignant d’avoir provoqué un terrible accident pour celui qui était censé l’aider ; elle se voyait déjà en train d’expliquer à sa mère qu’il était mort parce qu’elle lui avait fait peur alors qu’il était sur un arbre. Elle en était là de ses réflexions quand elle entendit un « plouf » ; elle ouvrit les yeux et découvrit qu’il était heureusement tombé dans la petite mare qui se trouvait près de l’arbre. Il sortit de là avec un nénuphar pour couvre-chef, en pestant contre un canard qui le prenait pour un perchoir et qui refusait de quitter son épaule !
Devant l’allure du Duc, Yoriko ne put s’empêcher d’éclater de rire, ce qui attira vite l’attention des autres membres du clan qui se mirent à rire également en voyant cet individu bizarre en train d’insulter un canard. Izumi jeta un œil par la fenêtre se demandant ce qui pouvait se passer pour que tout le monde se mette à rire en plein situation de crise et quand elle en comprit la cause, elle ferma la fenêtre en souriant ; elle aurait dû se douter qu’il n’y avait que ce fichu Anglais pour se mettre dans une situation pareille et elle ne voulait même pas chercher à savoir le pourquoi du comment de la situation.
Mick rigolait dans un coin en observant la scène. Il avait des doutes quant aux racontars un peu farfelus du vieil espion, il se demandait d’où il tirait une imagination pareille pour débiter autant d’âneries. Mais lui aussi avait perçu quelque chose et il croisait les doigts pour que ce vieux fou dise un peu vrai car effectivement des auras menaçantes étaient en approche du domaine donc si la cavalerie était en approche ça le rassurerait aussi.
Chapitre 34
La journée s’était achevée et toujours pas de signe des attaquants, ou des secours. Mick commençait à trouver le temps long et cela l’inquiétait. Voyant la nuit arriver, il avait un mauvais pressentiment et il n’avait pas tort.
Soudain, toutes les lumières du domaine s’éteignirent, ce fut le black-out total. Après les liaisons de communication, ce fut l’électricité.
Tout le monde comprit que l’attaque était imminente. L’ennemi voulait profiter de l’obscurité.
Izumi envoya quelques hommes pour allumer toutes les torches prévues à cet effet, afin que la lumière soit leur alliée de nouveau ; il y avait des risques car cela provoquait une dispersion des troupes mais elle n’avait pas le choix.
A peine avait-il dit cela qu’un mur explosa. Ce fut le commencement, ils étaient tous sur le pied de guerre.
Les assaillants s’introduisaient par petits groupes. Certains furent neutralisés, d’autres continuaient d’avancer. A cause des explosions et des gaz fumigènes, il était difficile de voir grand-chose.
A un moment, Kaori entendit Mick l’appeler : un mur venait de s’écrouler entre eux. Elle lui cria de continuer, qu’elle n’était pas seule et qu’ils se retrouveraient plus tard.
Elle était la cible, mais Kaori les attendait de pied ferme, accompagnée du Duc et de Yoriko. Séparés des autres par les combats ils restaient tous les trois.
Pendant ce temps, Ryô et les autres qui étaient bel et bien arrivés, marchaient droit sur la propriété et avaient assisté au son et lumière provoqué par le combat. Ils pressèrent le pas pour aller prêter main forte à leurs amis.
En chemin, ils tombèrent sur des factions restées en arrière, prêtes à attaquer en deuxième salve ; ils n’eurent même pas le temps de voir ce qui leur tombait dessus et furent neutralisés en deux temps trois mouvements.
Falcon faisait place nette sur son chemin sans faire dans la dentelle à l’aide de son bazooka. Ryô, Saeko et Miki n’étaient pas en reste pour la castagne. Ils avaient l’avantage d’avoir un guide qui leur indiquait où se trouvaient les groupes en attente car John détectait les zones de chaleur grâce à son ordinateur.
Autant dire que l’ennemi n’avait vraiment pas de chance d’avoir affaire à des combattants hors du commun, ils n’avaient même pas le temps de se défendre qu’ils étaient neutralisés. En plus, ils avaient commis la grosse erreur de vouloir s’en prendre à la moitié de City Hunter et en le faisant, ils avaient signé leur arrêt de mort.
Dans la maison, un groupe d’hommes parvint jusqu’à Kaori. Elle se défendait comme une lionne aidée de ses deux acolytes. Ils arrivèrent à se débarrasser de leurs attaquants mais le combat déclencha les contractions.
Le Duc attrapa Kaori en lui demandant de lui faire confiance. Elle n’avait pas trop le choix, elle souffrait le martyre. Le bébé arrivait et il avait mal choisi son moment.
Il fallait éloigner Kaori de la maison et rapidement ; il regarda Yoriko et lui dit qu’ils allaient tenter de rejoindre la cachette qu’elle lui avait trouvée quand il était arrivé. Yoriko comprit ce qu’il voulait dire et prit la tête pour parer toute attaque pendant que le Duc aidait Kaori à se déplacer.
Entre-temps, Ryô et les autres avaient rejoint Mick et Izumi. A partir de ce moment, les assaillants eurent fort à faire, ils se trouvaient face à une équipe de choc, beaucoup périrent et les rares survivants ne tardèrent pas à battre en retraite mais ils cherchaient toujours Kaori.
C’est à ce moment-là que Mick fit mention de la disparition de Kaori. Personne ne l’avait revue depuis qu’ils avaient été séparés. Où pouvait-elle être ? Ryô commença à s’inquiéter et à se demander si elle n’avait pas été enlevée. Il était loin de se douter de ce qui se passait en réalité.
Le trio avait réussi à rejoindre la vieille maison du garde-chasse ; Kaori souffrait mais restait courageuse, elle savait qu’elle devait taire sa douleur pour sauver sa vie et celle de son enfant. Le Duc la rassura, il savait quoi faire, il l’avait déjà fait et personne ne ferait de mal à son futur héritier.
Yoriko se tourna en souriant devant cette scène incongrue puis retourna à sa garde, sabre en mains devant la porte, prête à défendre sa cousine.
Ennemis et amis les cherchaient. Qui les trouverait en premier ?
L’accouchement s’avéra difficile, Kaori était épuisée mais elle tenait bon, elle n’avait pas le choix.
Heureusement, le Duc se débrouillait comme un professionnel, il gérait complètement la situation. Au dernier moment, il lui confia son arme pour s’occuper du bébé qui arrivait. Elle attrapa l’arme machinalement et poussa de toutes ses forces.
A cet instant, un des mercenaires sauta dans la maison par la fenêtre sans que Yoriko ne l’ait vu. Il avait découvert leur cachette et quand il vit l’enfant, il pointa son arme dans leur direction, s’apprêtant à tirer.
Une détonation retentit, un long silence s’ensuivit puis le cri d’un bébé. L’homme tomba à terre, une balle dans la tête.
Alertée par le coup de feu, toute la compagnie se précipita vers la cachette, Mick avait compris d’où cela venait en entendant la détonation.
Ryô défonça la porte pour entrer et se retrouva face à une Yoriko prête à le couper en deux.
Elle souffla et baissa son arme pendant que Ryô se précipitait vers sa femme.
En effet, Kaori venait de hurler, un deuxième enfant débarquait à son tour. Elle n’en revenait pas et que dire de la tête du papa qui avait un bébé dans les bras tandis qu’un autre pointait le bout de son nez ? Kazue poussa tout le monde pour aller aider le Duc dans sa tâche.
Quelques instants plus tard, elle mettait un deuxième bébé dans les bras de Ryô. Il ne savait pas quoi dire mais il était soulagé de voir sa femme et ses enfants en vie et en bonne santé. Il se tourna vers Izumi et Mick et leur confia ses filles pour aller voir sa femme, elle était épuisée mais elle souriait, il l’embrassa fougueusement.
Yoriko de son côté, compris que sa mission était accomplie. Sans sa présence et celle du Duc, Kaori se serait retrouvée seule face à la situation et qui sait quel malheur aurait pu arriver.
Même sans prophétie, Ryô, de son côté, comprit la chance d’avoir son paternel dans le coin, il aurait pu perdre sa famille. Il serra Kaori dans ses bras tout en se promettant de se réconcilier avec ce vieux fou.
Izumi proposa de rentrer dans la demeure principale où l’on pourrait mieux s’occuper de ces petits anges et de leur maman ainsi que de soigner les blessés.
Puis elle confia la petite qu’elle tenait à Kazue pour aller donner des ordres à ses hommes afin de ratisser les alentours pour bien finir le ménage.
Saeko alerta John grâce à l’une des oreillettes qui les maintenait en contact avec lui.
Quelques minutes passèrent avant que tout le monde n’entende plusieurs détonations au loin. Les derniers combattants qui s’enfuyaient ventre à terre étaient tombés sur les pièges qu’avait disposés John.
Les hommes d’Izumi qui les pourchassaient ne purent que constater le massacre. Plus un seul ne tenait debout, on aurait dit qu’ils étaient passés sur un champ de mines.
Soudain, ils virent sortir un jeune homme des bois avec un sac à dos leur demandant si c’était la bonne direction pour la résidence d’Izumi. Les hommes le regardaient se demandant s’il était un ennemi qui avait échappé aux pièges mais si c’était le cas il devait être fou pour vouloir retourner à l’attaque après une bataille pareille.
Devant leur silence, l’homme insista pour qu’ils lui répondent.
Les hommes d’Izumi éclatèrent de rire et repartirent en direction de la demeure d’Izumi accompagnés de John. Certains restèrent sur place pour bien vérifier que personne n’était passé à travers les mailles du filet mais c’était peu probable, décidemment les amis de Madame Izumi étaient particuliers !
Pendant ce temps, Ryô souleva Kaori dans ses bras et prit la direction de la maison. Mick et Kazue le devançaient avec un précieux chargement, deux jolies petites filles ; d’ailleurs, Mick demanda à Ryô, s’il pouvait en garder une. Il se prit une mini massue sur la tête car la propriétaire ne voulait pas qu’il lâche sa fille à cause du choc.
Tout le monde se dirigeait vers la maison. Le Duc regarda ce spectacle, tout remué, et Izumi l’attrapa par le coude, en lui disant :
Chapitre 35
La maison d’Izumi était dans un sale état mais il restait quand même une partie du bâtiment qui tenait debout. On y trouva une chambre pour la nouvelle maman et ses petites filles. Après avoir examiné les bébés et Kaori pour s’assurer que tout allait bien, Kazue la laissa tranquille pour aller aider à soigner les blessés.
Kaori était en train de penser à leur arrivée sur place et au visage réjoui de Miki en découvrant qu’elle était saine et sauve et qu’il n’y avait pas un mais deux bébés. Son amie était vraiment heureuse pour elle et lui avait dit qu’elle attendait avec impatience d’être présentée officiellement à ces deux petits anges.
C’est à cet instant que le nouveau papa rejoignit sa chère et tendre. Il s’approcha du lit et l’embrassa fougueusement, puis jeta un coup d’œil admiratif à sa progéniture. Elle ne put s’empêcher de lui demander par quel miracle il avait réussi à venir jusqu’ici aussi vite.
Il lui répondit que l’amour lui avait donné des ailes. Quand elle comprit qu’il parlait d’un avion et connaissant sa phobie, elle le regarda médusée ; il lui expliqua qu’un coup de main providentiel l’avait aidé.
Elle éclata de rire quand il lui expliqua pour Alexander puis qu’Umibozu avait cru qu’il avait pris du PCP ou avait picolé et qu’il avait dû tout expliquer à Miki pour qu’il lui fiche la paix.
Ensuite, il avait eu une sacrée trouille en débarquant ici et en découvrant qu’elle avait disparu mais il était trop heureux de la retrouver ainsi que leurs filles.
Elle lui sourit avant de l’embrasser à son tour. Elle aussi était soulagée de le savoir ici. Mais il remarqua son regard préoccupé.
A ce moment-là, on frappa à la porte, c’était Mick. Il criait à ses amis qu’il y avait un tonton qui venait d’arriver et qui avait hâte de voir son neveu ou sa nièce. Ryô et Kaori se regardèrent car cette andouille de Mick n’avait toujours rien dit à John Junior et apparemment cela l’amusait beaucoup. Ryô ouvrit la porte, attrapa son frère par le col et l’attira à l’intérieur avant de refermer la porte au nez de l’Américain qui partit en grognant qu’ils n’avaient aucun humour.
On toqua de nouveau à la porte, Ryô grommela que c’était pire qu’un hall de gare tout en ouvrant la porte ; il se retrouva nez à nez avec toute la famille, celle de sang et celle de cœur. Ils avaient tous l’air impatient de souhaiter la bienvenue aux deux nouvelles venues de ce clan un peu particulier.
Ryô se tourna vers Kaori en souriant, cette dernière sourit également avant de leur dire d’entrer. Miki se précipita vers son amie et la serra dans ses bras. Puis suivie d’Umi, elle alla contempler les deux petites princesses qui dormaient paisiblement. Elle ne put s’empêcher de demander discrètement à son mari s’il lui ferait un cadeau comme celui-là un jour. Umi vira au rouge écrevisse et son crâne se mit à fumer quand Ryô l’interpella en lui disant qu’il lui indiquerait où s’adresser car on lui avait fait un prix : deux pour le prix d’une. Il se prit une mini massue sur la tête deux secondes après avoir sorti cette idiotie.
Kazue et Mick entrèrent à leur tour dans la chambre. Ce dernier donna une tape sur l’épaule de son ami pour le féliciter. Izumi et le Duc entrèrent en même temps, ils avaient l’air très émus et pour la première fois de leur vie, ils ne s’insultaient pas ! Saeko félicita les nouveaux parents, elle était très heureuse pour eux. Yoriko était toute contente et les embrassa chaleureusement.
Au bout d’un moment, la question du jour revint sur toutes les lèvres. Les parents allaient-ils enfin leur présenter leurs filles ? Ryô alla chercher une des petites pour la mettre dans les bras de Kaori et prit l’autre dans ses bras. Puis il s’assit auprès de sa femme et toussa un peu avant de prendra la parole.
Ryô confia Mary à Miki et partit à la suite de son père. Il le trouva assis près de l’étang. Il regardait les canards.
Tout le monde s’amusa, en oubliant presque que la moitié de la maison d’Izumi était en ruine. Le champagne coulait à flot, pour célébrer aussi bien le fait d’être tous en vie que la victoire et surtout la naissance des deux petites. Le Duc fit remarquer à Izumi qu’elle avait eu de la chance que sa cave n’ait pas subie de dégâts dans la bataille, ce qui aurait été dommage vu les grands crus qu’elle y cachait. La fête dura de longues heures et quand elle fut terminée, ils se promirent de se retrouver pour une fête en famille où tout le monde serait convié.
Quand Kaori fut en état de voyager, chacun repartit de son côté laissant Izumi avec ses hommes au beau milieu d’un chantier en rénovation.
Plusieurs mois plus tard, Kaori et Ryô qui avaient retrouvé leur chez soi, avaient organisé une fête pour la naissance de leurs filles.
Tous leurs amis étaient là. Mick et Kazue avaient juste à traverser la rue. Umichou et Miki se hâtèrent de fermer le café pour les rejoindre.
Izumi avait abandonné pour quelques jours ses travaux, elle était venue avec Yoriko, toute contente de découvrir la ville et de revoir ses cousins.
Le Duc avait fini par regagner son foyer, au grand soulagement de son fils aîné qui n’avait plus à le remplacer ; il était revenu avec toute sa famille, tout fier de présenter officiellement son fils retrouvé, sa belle-fille et ses petites filles aux autres membres de la famille. Son épouse était enchantée et son fils aîné Michael était heureux de revoir ce petit frère qu’il avait connu enfant et qu’il croyait perdu. Il s’excusa de n’avoir pas cru leur père qui était sûr qu’il était vivant mais Ryô le rassura en lui disant que leur père était tellement fou qu’il était normal qu’on ne le croie pas tout le temps ! Michael avoua que c’était un peu vrai et le Duc se mit à bougonner en voyant ses fils se moquer de lui. La Duchesse intervint en ordonnant à son époux de lui présenter son beau-fils au lieu de faire le gamin, et tout le monde éclata de rire.
La sœur de Kaori, Sayuri, était également présente. Elle était totalement en adoration devant ses nièces. Elle s’était remise de l’énorme surprise d’apprendre leur naissance et d’être devenu tata du jour au lendemain. Kaori s’était excusée de ne pas l’avoir prévenue car elle voulait protéger son futur bébé, mais elle lui avoua que du coup le destin lui avait fait une sacrée surprise pour la naissance.
Saeko arriva légèrement en retard. Quand Ryô lui fit remarquer que ce n’était pas dans ses habitudes, elle expliqua que ses supérieurs l’avaient convoquée en urgence pour lui dire que plusieurs hauts dignitaires étrangers étaient sur le territoire japonais et qu’elle devait être prête à toute éventualité. Il se mit à rire. Quand elle vit la famille Harrington au grand complet, elle cessa de se poser des questions. Ryô lui avait dit qu’ils n’étaient pas n’importe qui ; sur le coup elle avait cru qu’il se moquait d’elle mais visiblement il ne plaisantait pas car cette famille terrorisait même les plus hautes huiles du pays.
Saeko se mit à sourire en pensant aux deux petites filles qui venaient d’agrandir cette famille. Elle s’était toujours dit, que si un jour Ryô et Kaori avaient des enfants, quiconque s’en prendrait à eux aurait affaire à City Hunter et à ses amis. Elle n’aurait jamais pensé qu’il faudrait aussi compter sur une famille un peu particulière dont elle ne savait pas grand-chose mais qui effrayait les autorités internationales. C’est sûr, ces petites ne craignaient rien, elles seraient toujours à l’abri.
Chapitre 36
20 ans plus tard…
C’est l’anniversaire des jumelles. Le Duc et Izumi ont réussi à se mettre d’accord pour fêter cet évènement là où elles ont vu le jour.
Beaucoup de choses se sont passées depuis ce jour mémorable et la vie a continué pour tout le monde. Les filles ont bien grandi. Leurs parents ont été très attentifs. Leur père est devenu un papa hors pair même s’il applique des méthodes un peu particulières dans l’éducation de ses enfants, notamment des cours d’auto-défense en plus des cours normaux.
En ce grand jour, Ryô et Kaori arrivent les premiers, accompagnés des invitées d’honneur, Rui et Mary. Izumi les accueille chaleureusement.
En effet, quatre ans après la naissance des jumelles, un petit frère est venu agrandir la famille, ses parents ont décidé de l’appeler Hideyuki. Ils ont demandé à Saeko d’être sa marraine et cette dernière en a été très touchée.
Elles vont aussitôt au-devant de Miki et Falcon qui viennent d’arriver avec leurs fils, Toshio. Eh oui, Umibozu a dû trouver la boutique dont Ryô lui avait parlé pour le plus grand bonheur de Miki qui rêvait d’être mère.
Saeko est devenue Commissaire puis préfet de Police, elle n’a jamais trouvé l’homme de sa vie et encore moins fondé de famille car elle s’est consacrée à son travail, mais son filleul, aidé de ses sœurs, compte bien remédier à cela.
En attendant l’arrivée des autres invités, ils décident de faire un tour de la maison. Les travaux ont été longs mais Izumi a réussi à reconstruire la demeure familiale où tous lui rendent visite régulièrement. Elle continue de régner sur son clan d’une main de fer malgré son âge et est très heureuse quand elle voit arriver toute la progéniture de son neveu et de ses amis car ils sont eux aussi devenus sa famille et un peu de jeunesse autour d’elle lui fait le plus grand bien. Quand ils sont là, elle est sûre de ne pas s’ennuyer entre les parents et les enfants, ils mettent l’ambiance ! Elle est donc ravie que cette fête se passe chez elle.
Le Duc arrivait avec toute la famille anglaise. Il est toujours là, encore d’attaque pour enquiquiner tout le monde et veillant sur sa famille adorée. Lui qui ne pensait qu’à ses héritiers, n’a pas été déçu, puisqu’il a dix petits-enfants !
Mickael arriva en rigolant des chamailleries qui occupaient déjà ses deux frères ; lui était loin de tout ça, il avait pris sa retraite de l’espionnage pour profiter de sa famille.
C’est à ce moment-là qu’il voit Susan débouler avec sa smala. Comme d’habitude, quand elle se déplace on dirait qu’un ouragan arrive dans le coin. Elle a une tonne de bagages car elle a toujours peur d’avoir oublié quelque chose pour s’occuper de sa progéniture. De ce côté-là, elle a fait très fort. Pendant des années, elle a essayé d’avoir des enfants avec Andrew, son marin-pêcheur de mari, finalement elle a opté pour la fécondation in-vitro et a eu des triplés. Le Duc a failli en faire une attaque mais il est très content que la famille se soit agrandie avec Sharon, Andrea et Bryan.
Kaori a également invité sa sœur, Sayuri. Cette dernière a décidé de présenter l’homme de sa vie à sa sœur, elle s’est dit que c’était l’occasion. Ça fait plusieurs fois qu’elle repousse les présentations car elle a peur qu’en découvrant la famille de sa sœur, son fiancé n’ait peur et prenne ses jambes à son cou. D’ailleurs, ils ne sont pas déçus du voyage quand ils arrivent sur les lieux car ils découvrent une troupe plutôt impressionnante. Ce que ne sait pas le nouveau, c’est que pour l’instant ils sont calmes et qu’il ne voit que la face cachée d’une famille hors du commun.
Pour en revenir à cette fameuse famille, au fil des années, Ryô et Kaori ont pris de la distance avec City Hunter, mais ils ne se font pas de soucis pour la relève car leurs enfants sont prêts à reprendre le flambeau.
Du moins en ce qui concerne les filles, car leur fils a fait plusieurs stages en Angleterre auprès de ses oncles et qui sait s’il ne va pas se laisser tenter par les services secrets et devenir espion comme ses cousins. « L’âme d’argent » est un espion incroyable car il peut se trouver à plusieurs endroits en même temps, on se demande comment...
Mary et Ruï, quant à elles, font chavirer plus d’un cœur, même si Ruï est plus réservée que sa sœur. Elles ressemblent beaucoup à la mère de Ryô et à sa sœur au même âge. C’est ce que lui a confirmé Izumi, enfin excepté un détail dont se serait passé notre nettoyeur.
En effet, Mary n’a de cesse de conquérir la gent masculine et par bien des côtés cela rappelle beaucoup de chose à sa mère qui n’imaginait pas qu’une de ses filles deviendrait une sorte de Ryô au féminin.
Par-dessus le marché, sa jumelle doit sans cesse calmer ses ardeurs pour éviter que son père ne commette un meurtre à chaque fois qu’un homme succombe au charme de la demoiselle. Kaori envisage de ressortir ses massues du grenier pour les prêter à Ruï, mais franchement elle ne sait pas sur qui devra taper sa fille, sur sa sœur ou sur ses nombreux prétendants pour les calmer une fois que le feu sera allumé !
Et le pire, c’est que Mary leur a annoncé récemment, qu’elle voulait devenir City Hunter mais qu’elle ne travaillerait que pour des hommes. Une armée de libellules et de corbeaux ont circulé pendant un moment dans la maison après cette annonce.
Parfois, Ryô et Kaori retrouvent tous leurs amis au café « Cat’s eye », histoire de se remémorer les vieux souvenirs. Depuis tout petits, leurs enfants baignent dans ce milieu et n’ont rien à envier à leurs parents ; ils s’entendent plus que bien et sont tous dignes de leur héritage familial. Ils sont tous prêts à suivre les traces de leurs aînés. Et quand les cousins et cousines de la famille Saeba s’en mêlent, les parents s’arrachent presque les cheveux !
Eh oui, les six enfants de la bande de nettoyeurs plus les cousins Harrington au nombre de sept, autant dire que ça fait du grabuge ! Quand ils décident de se mêler d’une affaire et quand les parents s’en rendent compte, s’ils ne s’en mêlent pas eux aussi histoire de montrer qu’ils ne sont pas bon pour la maison de retraite, ça fait beaucoup de dégâts ! Heureusement qu’ils connaissent le préfet de Police actuel qui se trouve obligé de couvrir leurs frasques en n’avouant surtout pas qu’ils l’arrangent en faisant ce qu’elle ne pourrait pas faire officiellement.
Autant dire qu’aujourd’hui, ils seront tous réunis et ça risque d’être bien mouvementé. Normalement il n’y a pas de raison qu’il y ait du grabuge mais sait-on jamais !
Les aventures de cette famille pas comme les autres, sont loin d’être terminées.
On ne choisit pas sa famille, on vit avec, on peut ajouter des membres avec les personnes qui vous tiennent à cœur et l’on peut dire que dans cette histoire, pour Ryô et Kaori, c’est une belle réussite.
FIN
Note de l'auteur : J'ai terminé cette fanfic en 2012, Mary était un hommage à ma grand-mère décédée cette année là, je pensais qu'il y aurait peut-être une suite, je n'en ai pas écrit pour l'instant, mais un jour, qui sait ;)