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Ceux qui comptent

Série : Astrid et Raphaëlle
Création : 08.03.2023 à 10h34
Auteur : serieserie 
Statut : Terminée

« Un mois après les événements de la fin de la saison 3, l'équipe est de retour sur le terrain mais l'affaire ne semble pas si évidente à résoudre. » serieserie 

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Le soleil commençait tout juste à se frayer un chemin entre les rideaux de la chambre du commandant Raphaëlle Coste s'éveillant doucement.

- Bonjour ma Raph, lança Nicolas Perran en lui caressant doucement le dos.

- Hey toi !

Raphaëlle se pencha vers Nicolas pour l'embrasser au moment même où son réveil se mit à sonner. Elle se tourna pour l'éteindre, réalisant à ce moment-là qu'elle était bien seule dans son lit.

Raphaëlle se mit à souffler, elle avait encore rêvé de Nicolas. C'était toutes les nuits depuis qu'elle lui avait avoué ses sentiments.

Une sonnerie de téléphone retentit dans la chambre alors que Raphaëlle avait enfoncé son visage dans son oreiller. Elle tendit le bras pour attraper son téléphone et décrocher.

- Coste ?

- Bonjour Commandant. On a une affaire.

- Tu m'envoies les infos Arthur. Merci.

- Compris Commandant.

Raphaëlle raccrocha, envoya un message à Astrid pour lui indiquer qu'ils avaient une nouvelle affaire à résoudre.

 

Astrid était déjà réveillée depuis un moment, aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. C'était le grand retour de la brigade criminelle après l'enquête de l'IGPN qui les avait tous innocentés après le geste imprévisible qu'avait eu Anne Langlais envers Vincent Bergeaud. La prochaine enquête qui tomberait serait probablement pour eux et Astrid avait hâte de résoudre une nouvelle affaire et surtout, surtout, de collaborer à nouveau avec Raphaëlle. Assise sur le banc du parc proche de la boutique de Tetsuo Tanaka, elle regarda l'heure à sa montre avant de relever la tête.

- Bonjour Astrid.

- Bonjour Tetsuo Tanaka.

- J'ai été surpris de recevoir ton appel, Astrid.

- Même si je ne parviens pas à l'expliquer, j'avais envie de passer un moment ensemble avant de me rendre à la documentation criminelle aujourd'hui, en sachant que Raphaëlle peut me contacter à tout moment pour une affaire. Il s'agira de ma première affaire en tant qu'officier de police judiciaire.

- Peut-être qu'il n'y aura pas d'affaire aujourd'hui, indiqua le jeune homme, réaliste.

- Peut-être. Avoir une affaire est un imprévu prévisible, donc, ne pas en avoir, est une journée classique.

Tetsuo acquiesça silencieusement tandis que le téléphone d'Astrid bipa.

- C'est Raphaëlle. Je dois la retrouver sur une scène de crime, annonça-t-elle. Je dois partir.

- Au revoir Astrid.

- Au revoir, Tetsuo.

Le jeune homme souriait en la regardant partir. Il savait à quel point les affaires de la brigade criminelle lui avait manqué pendant presque un mois.

 

Raphaëlle attendait Astrid devant un immeuble, jouant avec une cigarette entre ses doigts, hésitant à l'allumer. Quand elle vit Astrid arriver, elle sortit son paquet et rangea sa cigarette. Astrid retira son casque en arrivant à côté de Raphaëlle.

- Bonjour Astrid ! Lança le commandant de police en souriant, ravie de retrouver sa partenaire.

- Bonjour Raphaëlle, Répondit la documentaliste en lui retournant son sourire.

- On est de retour, comme avant ! Continua Raphaëlle 

- Ce n'est plus exactement comme avant. Je suis qualifiée. Je suis lieutenant de police maintenant.

- C'est vrai ! Lieutenant Nielsen, ça en jette !

Astrid répondit par un sourire et un petit rictus à Raphaëlle.

- On y va, lieutenant Nielsen ? Demanda Raphaëlle.

- Je vous suis, commandant Coste.

Raphaëlle sourit, cette réponse du tac au tac, Astrid n'aurait jamais pu la formuler il y a encore un an ou deux.

 

Les deux femmes prirent l'ascenseur. Arthur et Nicolas les attendaient devant les portes.

- Salut les gars !

- Bonjour capitaine Perran. Bonjour lieutenant Enguien.

- Bonjour Astrid, répondit Nicolas. On est chez Camille Berton, 36 ans, célibataire sans enfant.

- C'est la victime ? Demanda Raphaëlle alors que le groupe passait la porte de l'appartement.

- Non, c'est un homme, pour le moment, on n'a pas encore son identité, répondit le capitaine.

- Mais j'ai fait le tour des voisins, plusieurs m'ont dit que Camille Berton est sur le point d'emménager avec son compagnon. Ils ne connaissent pas son nom mais c'est peut-être lui, enchaîna Arthur.

Raphaëlle hocha la tête, commençant à regarder partout.

- Fournier ! On en sait plus sur la victime ?  Demanda Raphaëlle.

- Bonjour commandant. Mademoiselle Nielsen. Ou plutôt lieutenant Nielsen, taquina le légiste.

- Bonjour docteur Fournier. Les deux options me conviennent, répondit Astrid en regardant partout comme à son habitude.

- Il a été poignardé ? Demanda Raphaëlle en observant la victime.

La victime, un homme blond d'une trentaine d'années, toujours sur le dos, une mare de sang autour de lui mais sans trace de coup visible.

- Peut-être. Mais ce n'est pas ce qui l'a tué à mon avis, répondit le légiste.

Raphaëlle le regarda perplexe.

- Ce monsieur possède tous les éléments que l'on associe à un choc anaphylactique, répondit Astrid en regardant le corps.

- Une allergie ? A quoi ?

Astrid se figea, ouvrant la bouche sans arriver à s'exprimer.

- Un problème mademoiselle Nielsen ? Demanda Fournier.

- Astrid ? L'interrogea Raphaëlle.

- Il faut déplacer le corps tout de suite !

- On n'a pas fini tous les relevés, répondit Fournier

- Le sang. Le sang s'écoule toujours dans le même sens ou alors il forme une mare de forme circulaire. Ici, le sang forme une coulée. Des deux côtés. Il y a une seconde victime, dans le placard, là. Dit-elle en désignant un placard, fermé, du doigt. Et je pense qu'elle est toujours en vie.

Ni une ni deux, Fournier appela les techniciens pour l'aider à déplacer le corps sur le brancard pour l'évacuer. Raphaëlle se positionna pour ouvrir la porte.

- Nico, tu me couvres ?

Nicolas acquiesça d'un hochement de tête tandis que Raphaëlle ouvrit la porte, découvrant une seconde victime. Elle se précipita pour vérifier : Astrid avait raison, elle était toujours en vie.

- Fournier ! On a besoin d’aide ! Appela Raphaëlle en sortant la victime du placard où elle était en position assise, contre le mur.

- Je crois que l'on a trouvé Camille Berton, dit Astrid en pointant une photo accrochée sur le frigo de la victime.

Les officiers de police regardèrent Fournier s'occuper de la victime alors qu'Arthur avait déjà demandé une ambulance de toute urgence.

- Elle va s'en sortir ? Demanda Raphaëlle au docteur Fournier.

- Elle a perdu beaucoup de sang. Je pense qu'aucun organe vital n'a été touché mais c’est pas gagné pour elle, expliqua le médecin.


serieserie  (08.03.2023 à 10:36)

L'ambulance venait de partir avec Camille Berton et les OPJ étaient toujours dans l'appartement.

- Astrid ? Appela Raphaëlle, se demandant où sa partenaire était partie.

- Je suis là, Raphaëlle.

 

Après avoir terminé l'examen de la première victime, écourté par Astrid et la découverte de la seconde victime un peu plus tôt, Fournier referma la housse mortuaire pour le transport du corps.

- Raphaëlle. La première victime, je l'ai déjà vu. Affirma Astrid

- Ah oui ? S'étonna le commandant. Vous êtes sûre ? Vous le connaissez ?

- Oui je suis sûre. Il ne faut pas se tromper, je n'aime pas me tromper. Et non, je ne le connais pas mais je l'ai déjà vu. Il s'agit d'un gardien à la prison de la Santé.

- Arthur.

- Je contacte la prison pour savoir s’ils ont quelqu'un qui correspondrait à notre victime dès que j'arrive au bureau. 

- Merci Arthur.

Arthur et Nicolas partirent, laissant Astrid et Raphaëlle devant le bâtiment.

- Un problème Astrid ? Vous avez l'air perplexe, interrogea le commandant.

- L'appartement, il y a quelque chose qui cloche mais je n'arrive pas à savoir quoi.

- Vous voulez que je demande à Arthur de vous faire parvenir les photos de l’appartement ?

- Oui. Ça serait bien. Merci Raphaëlle.

- Je vous dépose à la doc ?

- Oui.

Les deux femmes montèrent en voiture, direction le service de documentation criminelle puis le poste.

 

À la documentation criminelle, Astrid s'installa, allumant ses lumières, déposant ses affaires avant d'allumer sa musique. Elle fit quelques recherches afin de voir si les éléments qu'ils avaient en leur possession auraient des échos dans les différents dossiers stockés aux archives. Elle se dirigea ensuite vers les rayonnages pour y récupérer quelques dossiers.

 

Quand Raphaëlle arriva au poste, Arthur l'attendait avec son café à la main. Il lui tendit.

- Un café et des informations pour vous commandant ! Lança le jeune homme.

- Super ! Qu'est-ce que tu as trouvé ? Demanda-t-elle en avalant son café.

- Astrid avait raison. On a appelé la prison de la Santé, on leur a demandé s’ils avaient un gardien qui pouvait correspondre à ce signalement qui ne serait pas actuellement en service et on a eu un match !

- On est sûr que c'est lui ? Demanda le commandant en s'installant à son bureau.

- Oui. La prison nous a envoyé sa photo. Il s'agit de Charles Nicks, 27 ans, pacsé et un enfant, annonça-t-il en donnant la photo du gardien à son commandant.

- Effectivement. On sait s'il a un lien avec la victime, Camille Berton ?

- Non pour le moment on n’a rien trouvé. Répondit Nicolas en décrochant les yeux de son écran. Mais on continue de chercher.

- Ça marche. Je vais voir si Astrid veut venir avec moi chez Charles Nicks. Vous me tenez au courant.

 

Astrid et Raphaëlle arrivèrent dans une petite résidence de banlieue, très calme, du moins, en apparence. Raphaëlle frappa à la porte de l'appartement désigné par les garçons comme étant celui occupé par la victime et sa famille.

- Bonjour ? Demanda une jeune femme en ouvrant la porte.

- Automne Nelson ?

- Oui ?

- Bonjour, commandant Coste, brigade criminelle et le lieutenant Nielsen. On peut entrer ?

La femme hocha la tête, trop inquiète pour répondre. Raphaëlle et Astrid entrèrent, refermant la porte derrière elles.

- Il y a un problème avec Charles ? 

- Oui madame, je suis désolée d'avoir à vous annoncer ça mais nous avons retrouvé votre conjoint mort ce matin. Expliqua, avec autant d'empathie, que possible le commandant de police.

- Mon dieu non... 

La femme s'effondra sur le fauteuil.

- À la prison ? Un détenu s'en est pris à lui ? Demanda-t-elle.

- Non. Au domicile de Camille Berton. Répondit Astrid en regardant partout autour d'elle.

- C'est qui cette Camille Berton ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Dites-moi !

- Il semble qu'il ait fait un choc anaphylactique et qu'il en soit décédé. Cependant, les éléments autour de son décès sont encore très flous. Il semblerait qu'il s'en soit pris à une certaine Camille Berton, chez elle, avant de mourir.

- Mais on ne connaît pas de Camille... 

- Madame Nelson. Débuta Astrid. Votre compagnon avait-il des allergies connues ?

- Euh oui oui. Il est très allergique aux arachides. Il a toujours un stylo d'épinéphrine en cas d'exposition.

- Est-ce que Charles avait des personnes qui pouvaient lui en vouloir ? Reprit Raphaëlle.

- Non enfin probablement dans le cadre de son travail... Vous savez, travailler avec des détenus en permanence, c'est compliqué et on ne s'y fait pas que des amis.

Astrid se figea en observant la pièce.

- Raphaëlle, nous devons partir. Dit-elle.

- Quoi maintenant ? S'étonna Raphaëlle.

- Oui maintenant. Répondit-elle.

- Bon bah d'accord. Madame Nelson, si vous pensez à quoi que ce soit, n'hésitez pas à m'appeler. Indiqua Raphaëlle en donnant sa carte.

Astrid et Raphaëlle sortirent de l'appartement.

- Bon vous m’expliquez ? Demanda Raphaëlle.

- On doit aller chez Camille Berton. Il faut que l'on vérifie quelque chose. Je crois avoir compris ce qui me dérangeait sur la scène de crime ce matin.

Raphaëlle ne chercha pas plus loin et les deux femmes se rendirent sur la scène de crime : l'appartement de Camille Berton. Elles entrèrent directement et Astrid vérifia sa théorie en se rendant à plusieurs endroits dans l'appartement.

- Bon, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Ici, ici et ici. Indiqua-t-elle en pointant du doigt

- Oui ?

- Il y avait des photos, elles ont été retirées. Ici, ici et ici.

Raphaëlle s'approcha et effectivement, on pouvait voir des traces laissées par des cadres photo.

- C'est en voyant les photos de Charles Nicks et Automne Nelson un peu partout chez eux que j'ai compris. Ici, il n'y a que des photos de Camille Berton. Quelques-unes avec des amis mais aucune avec son compagnon.

- L'homme dont on a trouvé les cheveux sur l’oreiller ?

- Oui. Tout porte à croire que l'on a cherché à dissimuler l'identité de cette personne. Conclut Astrid.


serieserie  (12.03.2023 à 20:53)
Message édité : 12.03.2023 à 20:54

De retour au poste, Raphaëlle décrocha son téléphone en montant les escaliers.

- Oui mon poussin ?

- Maman, je peux venir dormir à la maison ce soir ? J'ai pas les clés de papa et il n'est pas chez lui. Et j'arrive pas à le joindre.

- Oui bien sûr. Mais qu'est-ce que tu as fait de tes clés ?

- Je les ai oubliées chez lui la dernière fois. C'est pour ça, il devait m'attendre ce soir mais il est pas là et il répond pas à mes messages.

- Okay. Rentre à la maison alors et on réglera ça avec ton père.

- Merci maman !

- A ce soir Théo. Bisous.

- Bisous maman.

- Et je rentre pas tard, promis. Affirma la mère en souriant.

Raphaëlle raccrocha et sélectionna le contact de son ex pour l'appeler en entrant dans les bureaux.

- Bonjour vous êtes bien sur le répondeur de David Rougier, je ne suis pas disponible pour le moment mais laissez-moi un message et je vous rappellerai au plus vite.

- David, c'est Raph. Théo passe la nuit à la maison ce soir, rappelle-moi. Annonça-t-elle, légèrement énervée.

Raphaëlle rangea son téléphone dans sa poche.

- Du nouveau les gars ? Demanda le commandant de police

- On vient de recevoir les fadettes de Camille Berton à l'instant. Répondit Nicolas

- On a un numéro qui revient régulièrement ? Demanda Raphaëlle en se positionnant juste derrière le capitaine.

- On dirait que oui. Je compte deux à trois appels par jour et de nombreux messages vers ce numéro. Dit-il en désignant un numéro du doigt.

- Je lance la recherche sur le propriétaire Nico si tu veux. Proposa Arthur.

- Ouais merci ! C'est le

- Pas la peine. Le coupa Raphaëlle. Je sais qui c'est.

Elle sortit à nouveau son portable, ouvrit ses contacts et confirma l'identité de la personne. Nicolas jeta un coup d'œil sur le téléphone de son amie.

- Ton ex ? Demanda-t-il, surpris.

- Le père de Théo oui. Souffla-t-elle. Et il ne répond pas au téléphone et il n'est pas chez lui.

- Merde ! Lâcha Nico

- Comme tu dis oui...

- On lance un avis de recherche commandant ? Demanda Arthur en marchant sur des œufs.

- Oui. On n'a pas le choix. Répondit Raphaëlle.

- En tant que suspect ? Continua le jeune OPJ.

- En tant que porté disparu Arthur, lui indiqua Nicolas.

Raphaëlle esquissa un rapide sourire à Nicolas, le remerciant silencieusement.

Le téléphone de Raphaëlle sonna à nouveau : Fournier.

- Oui Fournier ?

- Vous pouvez passer à l’IML avec mademoiselle Nielsen ? Demanda le médecin.

- On arrive.

Raphaëlle raccrocha.

 

A la documentation criminelle, la musique de Bach résonnait dans les rayonnages alors qu'Astrid récupérait des dossiers. Il n'y avait rien sur Camille Berton mais Charles Nicks était cité dans de nombreux dossiers. Il allait alors falloir du temps à la documentaliste pour trier ces dossiers : les pertinents, concernant directement Charles Nicks et ceux qui étaient là, brouillant le tableau, lié à son travail à la prison. Elle entreprit alors de faire deux piles sur son bureau. Elle parcourait chacun des dossiers en jouant avec un puzzle mécanique. Un classique : le Rubik’s Cube. Elle stoppa tout mouvement lorsqu'elle entendit son téléphone. Elle posa son cube avant de se saisir de son téléphone. Raphaëlle passait la prendre pour se rendre à l'institut médico-légal. Astrid entreprit alors de terminer la lecture de ce dossier avant de ranger ces dossiers, son bureau et de refaire son sac. Elle était prête et déjà à l'extérieur du bâtiment lorsque la voiture de Raphaëlle approcha.

- Vous m'attendez depuis longtemps Astrid ? Questionna Raphaëlle lorsque son amie monta dans la voiture.

- Non. Je ne suis dehors que depuis deux minutes, j'avais estimé le temps que vous mettriez pour arriver jusqu'à la documentation criminelle à cette heure-ci.

Raphaëlle sourit, Astrid était pleine de ressources. Alors qu'elle s'apprêtait à redémarrer, Raphaëlle se ravisa et se tourna vers Astrid.

- Il faut que je vous dise un truc avant que l'on parte, annonça-t-elle.

- Un truc, répéta Astrid.

- On a identifié le compagnon de Camille Berton. Commença Raphaëlle avant de faire une pause. Il s'appelle David Rougier, c'est

- Votre ex-petit ami. Le père de Théo. La devança Astrid.

- Ouais... Et il a disparu, Théo devait être chez lui ce soir mais David n'est pas chez lui et il ne répond pas. On a lancé un avis de recherche.

- Raphaëlle, pensez-vous que David Rougier a quelque chose à voir avec la mort de Charles Nicks et l'attaque de Camille Berton ?

- Je ne sais pas, Astrid, je ne sais pas...

Raphaëlle démarra la voiture en direction de l'IML.

 

Les deux officiers de police arrivèrent à l’institut médico-légal comme l'avait demandé le légiste.

- Fournier ? Appela Coste en entrant en salle d’autopsie.

- Commandant, lieutenant. J’ai terminé l’autopsie de ce jeune homme.

- Des choses intéressantes ?

- Plutôt oui ! D’après son dossier médical, il était très allergique aux arachides et il avait déjà failli y rester.

- Oui sa compagne nous a dit pour les arachides.

- Ce que je n’explique pas alors, c’est ce que j’ai retrouvé dans sa bouche. Annonça-t-il en se saisissant d’une boîte à indices.

- Qu’est-ce que c’est ? Demanda Raphaëlle

- Arachis hypogaea, répondit Astrid, ou plutôt son fruit.

- Plus communément connue sous le nom de cacahuète.

- Donc le mec est mortellement allergique aux cacahuètes et il s’en avale une poignée comme ça ? Ça n’a pas de sens.

Astrid hocha les épaules en penchant la tête : elle était aussi perplexe que son amie et le docteur Fournier.

- Astrid, c'était quoi la substance qui permettait de rendre les gens facilement manipulables ? Demanda Raphaëlle, incapable de retrouver le nom dans sa mémoire.

- La scopolamine. Répondirent en même temps Fournier et Astrid avant de se regarder.

- Oui ça ! On a vérifié s'il en avait pas ingéré ? Demanda-t-elle à l'attention de Fournier.

- Je vais lancer les analyses tout de suite.

- Vous nous tenez au courant Fournier ! Merci. On y va Astrid ?

Le légiste leva la main en terminant son prélèvement en signe d'approbation. Tandis que les deux femmes quittèrent la pièce.

- On passe prendre votre menu M12 et on va dîner ? proposa Raphaëlle

- Oui.

- C'est parti alors !


serieserie  (15.03.2023 à 09:18)

Après être passées prendre le dîner, Raphaëlle et Astrid arrivèrent chez le commandant de police où Théo avait déjà mis la table. L'adolescent les attendait, assis sur le canapé.

- Salut maman ! Bonjour Astrid, je suis trop content de te voir !

- Bonjour Théo, répondit Astrid en souriant.

- Ça a été ta journée mon chéri ? Lui demanda Raphaëlle en déposant les sacs de nourriture à emporter sur la table.

- Oui oui. T'as eu des nouvelles de papa ? Il répond toujours pas. Demanda l'adolescent dont le début d'inquiétude commençait à se faire sentir.

Raphaëlle regarda Astrid avant de regarder son fils.

- Ecoute Théo, j'ai essayé de joindre ton père et je n'ai pas eu plus de chance que toi.

- Mais ? Maman, je vois bien que tu me caches quelque chose.

- Il est lié à l'affaire sur laquelle on travaille. On ne sait pas à quel point mais c'est très probablement lié au fait qu'il ne réponde pas.

- C'est quoi cette affaire ? Qu'est-ce qu'il a fait ?

- On ne sait pas. Indiqua Astrid.

- Sa nouvelle copine a été blessée chez elle et on a retrouvé un homme mort également dans son appartement. Tout semble laisser penser que ton père était présent au moment des faits mais on ne sait rien de plus.

- Camille ? Elle va bien ? S'inquiéta-t-il.

Raphaëlle haussa les sourcils, surprise que Théo connaisse la copine de son père avant de réaliser que s’il était prévu qu'il emménage chez elle prochainement, Théo l'avait forcément déjà rencontrée.

- Elle est à l'hôpital. Aux dernières nouvelles, elle devrait s'en sortir mais elle est encore inconsciente. Expliqua Raphaëlle.

- Tu crois que je pourrais aller la voir ? Elle est vraiment cool Camille et papa l'aime vraiment bien.

- Dès qu'on pourra aller lui parler et qu'elle pourra recevoir des visites je te le dirai. Et si jamais tu as la moindre nouvelle de ton père, tu dois me le dire au plus vite, d'accord.

Le garçon hocha la tête, inquiet pour son père. Raphaëlle le prit dans ses bras et l'embrassa sur la tête.

- Ça va aller. On va le retrouver et on aura toutes les réponses.

- Je sais maman, je sais.

- Allez, on va dîner. Les plats vont refroidir sinon.

- Oui. Répondit Astrid.

 

Après le dîner, Théo monta dans sa chambre, laissant Astrid et Raphaëlle à table. 

- Alors, cette première journée en tant que Lieutenant de police sur une affaire Astrid, vous en avez pensé quoi ?

- Maintenant, je suis qualifiée, mais mon travail reste le même, comme c'était prévu.

- Oui c'est vrai. Et ça ne changera pas, vous deviez obtenir le titre d'OPJ pour continuer à travailler avec nous mais pas besoin de chambouler votre travail pour autant.

- Oui.

Raphaëlle resta silencieuse, savoir le père de son fils disparu l'inquiétait.

 

Le lendemain matin, Raphaëlle déposa Théo à l'école avant de se rendre au poste.

- On est d'accord, tu gardes ta localisation partagée avec moi tout le temps, si je t'appelle, tu décroches, même en classe, je m'occuperai de tes profs et tu me tiens au courant si tu quittes le lycée.

- Oui maman, je sais, tu me l'as répété tout le trajet.

Raphaëlle sourit tandis que son fils sortait de la voiture.

 

Le commandant de police arriva au poste où l'équipe était déjà sur le pied de guerre pour avancer sur l'enquête.

- Ah commandant ! L'interpella Fournier qui l'attendait à son bureau.

- Fournier ? Qu'est-ce que vous faites ici de bon matin ?

- Astrid n'est pas avec vous ? 

- Non, elle va directement à la doc pour continuer à étudier les dossiers. Qu'est-ce qu'il y a ? Il y a un problème ?

- J'ai fait les tests pour la scopolamine, beh c'est négatif. J'ai passé la nuit à essayer de trouver d'autres substances qui provoqueraient les mêmes effets. Je n'ai rien trouvé. Je crois que notre type à vraiment décider de lui-même d'avaler ces cacahuètes.

- Mais ça n'a aucun sens ! Les gars, on a trouvé des connexions entre Charles Nicks et Camille Berton ou David ?

- Rien pour le moment, répondit Arthur, sans quitter son ordinateur des yeux.

- Bon bah je retourne à l'IML, si jamais mademoiselle Nielsen à d'autres idées, je vous ai mis la liste des substances que j'ai essayées sur votre bureau commandant.

Raphaëlle le remercia silencieusement en prenant le document qu'il lui avait fourni. Le légiste quitta le bureau de la brigade criminelle tandis que l'équipe travaillait en silence.

- Coste ! Dans mon bureau ! Indiqua le commissaire avant de retourner dans son bureau.

- Qui lui a dit pour David ? Demanda à Raphaëlle à son équipe.

- Il a juste dû voir l'avis de recherche Raph, indiqua Nicolas.

Raphaëlle roula des yeux et se dirigea vers le bureau du commissaire.

 

À la documentation criminelle, Astrid avait enfin terminé de trier les dossiers à propos de Charles Nicks. Rien hors de l'ordinaire n'était vraiment ressorti de ces dossiers : quelques conflits avec des détenus dont elle avait envoyé les noms à Arthur pour vérifier leur statut de détention. Elle passa ensuite au dossier concernant David Rougier. Elle retomba sur un dossier qu'elle ne prit même pas la peine d’ouvrir : les problèmes que Raphaëlle avait eus après avoir arrêté un député européen sans preuve concrète qui lui avait valu de perdre la garde de Théo. La documentaliste avait déjà lu ce dossier, elle le connaissait et elle ne trouverait rien d'intéressant dans celui-ci. 

 

Raphaëlle entra dans le bureau du commissaire et referma la porte derrière elle.

- Coste, vous comptiez venir m'en parler quand ?

- Commissaire, je peux vous assurez que ça n'affecte en rien mon objectivité sur cette affaire.

- Peut-être, mais votre équipe sort tout juste d'une enquête de l'IGPN.

- Je sais. Et on a été blanchi. Laissez-nous faire notre travail.

- Vous n'avez pas le droit à l'erreur sur cette affaire. Si je sens que vous perdez ne serait-ce que la moindre once d'objectivité, je confie l'affaire au capitaine Perran, c'est bien clair ?

- Oui commissaire.

Raphaëlle se dirigea vers la porte.

- Coste !

Raphaëlle se tourna vers le commissaire.

- J'espère que vous retrouverez votre ex et qu'il n'y sera pour rien dans cette affaire.

- Je l'espère aussi commissaire.


serieserie  (19.03.2023 à 11:33)

Alors qu'elle venait de quitter le bureau du commissaire, Nicolas interpella Raphaëlle.

- Je viens d'avoir l'hôpital, Camille Berton est réveillée, on peut lui parler. Tu veux que j'y aille ? Proposa-t-il

- Non c'est bon j'y vais.

- Je t'accompagne, dit-il en attrapant sa veste.

- Je vais y aller avec Astrid, lui répondit Raphaëlle, distante.

Nicolas fit un signe de tête à Raphaëlle, lui indiquant de le suivre dans les vestiaires.

- Un problème Nico ?

- Ecoute, ça va faire un mois que tu m'évites, il faut qu'on discute Raph, ça ne peut pas continuer comme ça.

Raphaëlle baissa la tête, Nicolas avait raison, ça ne pouvait pas continuer. Son meilleur ami lui manquait et même si elle avait été vexée et blessée dans son amour-propre de sa réaction lorsqu'elle lui avait avoué ses sentiments, ils devaient crever l'abcès.

- Ce soir, tu dînes à la maison et on discute. Okay ? Proposa Raphaëlle.

- Je prépare le dîner alors !

Raphaëlle sourit et quitta la pièce.

 

Astrid et Raphaëlle se présentèrent au bureau d'accueil de l'hôpital pour obtenir le numéro de chambre de Camille Berton avant de s'y rendre. Raphaëlle frappa en ouvrant la porte, saluant du regard l'officier de police stationné devant la porte de la chambre.

- Bonjour monsieur. Lui adressa Astrid en passant devant lui, emboîtant le pas à Raphaëlle pour rentrer dans la chambre.

- Bonjour madame Berton, Commandant Coste, brigade criminelle et le lieutenant Nielsen. On aimerait parler avec vous de ce qu'il s'est passé.

- Coste ? Raphaëlle Coste ? Vous êtes la maman de Théo, l'ex de David ? Demanda la femme en tentant de se redresser dans le lit.

- Oui. Navrée de vous rencontrer dans de telles circonstances.

- Comment va David ? 

- Il a disparu. On ne sait pas où il se trouve. Répondit Astrid à la femme alitée.

Le visage de Camille Berton se décomposa.

- Vous pouvez nous raconter ce dont vous vous souvenez ? Demanda Raphaëlle

- C'est assez... On s'est couché vers vingt-deux heures avec David, je me suis réveillée vers deux heures du matin, j'ai été dans la cuisine pour prendre un verre d'eau et je me suis retrouvée face à un homme que j'avais jamais vu. J'ai voulu crier mais j'ai pas réussi, j'ai senti un coup dans le ventre et j'ai vu le couteau. L'homme est parti vers la chambre, je me suis cachée dans le placard. Il a parlé à David et je les ai entendus sortir tous les deux. J'ai ouvert la porte pour sortir et j'ai vu l'homme revenir, c'était très étrange, il faisait claquer sa langue et d'un seul coup, il s'est figé, il a mis la main dans sa poche, il a mangé un truc et il est tombé devant le placard, j'étais coincée.

- Vous ne l'aviez donc jamais vu ?

- Non jamais et c'était... on aurait dit qu'il était dans un autre monde !

– Dans un autre monde ? C'est-à-dire ?

- Je ne sais pas trop comment expliquer...

- Madame Berton. Pensez-vous qu'il aurait pu être sous emprise d'une substance comme un agent psychotrope ? Demanda Astrid.

- Surement oui.

Raphaëlle se rapprocha d'Astrid pour lui parler à voix basse.

- Fournier n'a rien trouvé dans les analyses qu'il a pu faire. Vous pensez à quoi ?

Astrid pencha la tête avant de reprendre, à l'attention de la victime.

- Pensez-vous qu'il aurait pu être hypnotisé ? Semblait-il absent ?

- Oui absent définitivement.

- Merci madame Berton. Dit Astrid en sortant de la chambre

- Merci. Enchaîna Raphaëlle

- Commandant ? Théo, il devait venir chez son père hier, il va bien ? S'inquiéta la femme.

- Oui oui il va bien, il est chez moi, il était inquiet pour vous et il est inquiet pour son père mais il va bien. Lui indiqua Raphaëlle en souriant.

 

Astrid et Raphaëlle quittèrent donc l'hôpital pour retourner au poste de police.

- Bon Astrid, comment on peut confirmer votre théorie ? Demanda Raphaëlle.

- Je ne suis pas sûre qu'il soit possible de le vérifier cette fois. L'hypnose place le sujet dans un état semi conscient dans ce cas mais c'est quelque chose qui ne laisse pas de trace. C'est probablement pour cela que le meurtrier l'a utilisé.

- Il aurait été hypnotisé ? Demanda Nicolas qui avait entendu la réponse d'Astrid.

- Oui. Cela expliquerait qu'aucun agent psychotrope n'ait été retrouvé dans les analyses mais pourquoi il avait tout de même l'air dans un état second.

- C'est fou ça. Un mec pourrait se suicider comme ça ? En mangeant un truc dont il est mortellement allergique juste parce que quelqu'un l'a hypnotisé et lui a dit de le faire ? S'étonna Arthur.

- Oui c'est complètement possible. J'ai déjà vu des dossiers où des personnes avaient été hypnotisées pour faire des choses qu'elles n'auraient pas fait en temps normal. Indiqua Astrid.

Arthur hocha la tête surpris mais convaincu, peut-être aussi un peu apeuré par les pouvoirs de l'hypnose.

 

 

Le soir venu, Nicolas passa faire quelques courses avant de retrouver Raphaëlle chez elle. C'est Théo qui lui ouvrit la porte tandis que Raphaëlle profitait d'une bonne douche.

- Nico ! Ça fait longtemps ! S'extasia l'adolescent.

- Oui ça fait un moment ! Comment ça va toi ?

- Ça va. J'espère que vous allez vite retrouver papa... Souffla-t-il

- On fait tout notre possible, je te le promets Théo.

- Je sais.

Nicolas commença à déballer les courses et à sortir des ustensiles pour préparer le repas.

- Pourquoi vous vous faisiez la gueule avec maman ? Demanda Théo, curieux.

- Quoi ? On ne se fait pas la gueule avec ta mère, d'où tu tiens ça ? Répondit Nicolas, un peu gêné.

- Mais bien-sûr. Ça fait plus d'un mois que t'es pas venu et maman change de sujet à chaque fois que j'évoque ton nom !

Nicolas se mordit la lèvre, il s'en voulait de ne pas avoir essayé de parler à Raphaëlle plus tôt.

- Tu sais avec l'enquête de l'IGPN c'était un peu compliqué.

- Et puis c'est vrai que tu as une copine maintenant aussi.

Alors que Nicolas allait répondre, Raphaëlle commença à descendre l'escalier.

- Salut Nico ! Je ne t'avais pas entendu arriver !

- Théo m'a ouvert, il n'y a pas de soucis ! Lui répondit-il en souriant.

- Tu nous prépares quoi ? Demanda Raphaëlle en observant les ingrédients.

- Je vais faire un truc rapide, du poulet moutarde.

- Miam ! On va se régaler !

Raphaëlle adressa un grand sourire à Nicolas et celui-ci lui répondit avec le même sourire.

- Tu as fini tes devoirs toi ? Demanda Raphaëlle à son fils.

- Oui oui, est-ce que tu penses que je pourrais aller voir Camille à l'hôpital demain après-midi ? J'ai pas cours.

- Je sais pas Théo...

- Promis, j'y reste tout l'après-midi et tu peux venir me prendre en sortant du travail, tu sauras où je suis et je serai en sécurité. Tenta le jeune garçon.

 - Vu comme ça. D'accord.


serieserie  (22.03.2023 à 17:52)

Une fois le repas prêt, Nicolas, Raphaëlle et Théo passèrent à table.

- C'est super bon Nico ! Le félicita Raphaëlle

- Content que ça te plaise ! Théo, ça te plaît ?

- Ouais c'est carrément bon ! Nico ?

- Oui ? Répondit l'homme en mangeant.

- Ça fait combien de temps maintenant que t'es avec Emma ? Je l'ai jamais vue moi ! Questionna l'adolescent curieux.

Raphaëlle baissa les yeux, avoir Nicolas à ses côtés lui plaisait mais parler d'Emma, c'était dur à entendre.

- On n'a jamais vraiment été ensemble avec Emma. Avoua Nicolas fixant son assiette, conscient qu'il venait de lâcher une énorme bombe.

- Oh je croyais ! Et du coup t'as personne en ce moment ? Continua Théo, trop occupé à manger pour se rendre compte du malaise qu'il venait de créer avec sa précédente question.

- Non j'ai personne en ce moment. Et toi ? T'as une copine il me semble non ? Tenta Nicolas pour détourner le sujet vers l'adolescent.

- Ouais ! Elle s'appelle Lisa, elle est trop cool ! D'ailleurs maman, si tu veux, je peux aller chez Lisa le temps que vous finissiez l'enquête.

- T'en fais pas mon poussin, je suis bien contente de t'avoir en rentrant à la maison ! Mais si tu veux inviter Lisa, tu sais ce que l'on a dit.

- Oui je sais maman.

Raphaëlle sourit. Le repas se termina sans plus de moment gênant et Théo monta dans sa chambre pour se préparer pour la nuit et jouer un peu avant de dormir.

 

Raphaëlle débarrassa la table silencieusement, ne voulant pas adresser la parole à Nicolas.

- Raph... Tenta l'homme

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ? Tu veux me mentir ? Encore ? S'énerva-t-elle, sans crier pour ne pas alerter Théo.

- Laisse-moi t'expliquer, s'il te plaît.

- M'expliquer quoi ? Tu me mens, tu m'engueules quand je te dis que je t'aime, tu me laisses culpabiliser comme une dingue d'avoir tenté quelque chose avec toi alors que tu as quelqu'un dont tu es amoureux et maintenant, comme ça, tu me lâches que tu as jamais été avec elle ?

- Au départ, c'était l'idée d'Arthur et d'Emma. Emma est coach sportive, Arthur me l'a présentée et j'ai commencé à m'entraîner avec elle. Arthur savait que j'avais des sentiments pour toi et comme je lui ai dit que j'abandonnais, que non, tu n'avais pas de sentiments pour moi, il m'a dit qu'on pouvait toujours vérifier et Emma l'a suivi dans son délire et... J'ai suivi. Ça a été trop vite, trop loin et je ne savais plus comment faire marche arrière après tout ça !

- Je sais pas moi ? Tu pouvais juste me le dire non ? Nico ! Tu m'as dit que tu étais amoureux d'elle, que tu voulais emménager avec elle, personne ne t'a forcé la main pour me dire ça ! On était que tous les deux, ici, quand tu m'as dit ça !

- Je sais... Je sais. J'ai déconné. Avoua-t-il. Quand j'ai commencé ma phrase je voulais te dire que j'étais amoureux de toi mais j'ai flippé, comme j'ai flippé les dernières années en fait... Et je me suis enfoncé dans mon mensonge. Quand tu m'as dit que tu étais amoureuse de moi, j'ai paniqué, c'est pour ça que je me suis énervé. Je n'étais pas énervé contre toi, j'étais en colère contre moi de t'avoir menti. Et je ne voulais pas et je ne pouvais pas faire comme si je n'avais pas fait la plus grosse connerie de ma vie en te mentant.

- Ça ne change rien Nico. Comment tu veux que je te fasse confiance après ça ? Tu me caches que tu m'aimes depuis des années, tu me mens sur une prétendue relation que tu as, comment tu veux que j'arrive à te croire quand tu me dis que tu voulais me faire part de tes sentiments.

- Je suis désolé, Raph. Sincèrement. Mais je suis amoureux de toi et je sais qu'au fond de toi, tu sais que c'est vrai. J'espère que tu pourras trouver la force de me pardonner. Tu es ma meilleure amie et je ne veux pas te perdre ma Raph.

Le "Ma Raph" créa un sourire sur le visage de Raphaëlle.

- On verra Nico, on verra.

Nicolas prit sa veste posée sur le canapé et quitta l'appartement de la femme, non sans l'avoir longuement regardée avant de passer le pas de la porte. Raphaëlle resta adossée contre le plan de travail, perdue après cette soirée où elle pensait pouvoir crever l'abcès avec Nicolas et qui finalement, les avait probablement encore plus éloignés.

 

Après une nuit compliquée, Raphaëlle déposa Théo à l'école avant de se rendre à la documentation criminelle. En arrivant devant le bureau d'Astrid, elle se rappela quel jour ils étaient : mercredi. Astrid allait donc arriver plus tard, après avoir fait ses courses à l'épicerie Tanaka. Raphaëlle s'installa sur le second bureau d'Astrid, celui que la jeune femme n'utilisait que très peu. Elle fit attention à ne rien déranger et s'installa pour travailler sur l'affaire avec les éléments qu'elle avait à sa disposition : le dossier de l'affaire en cours qu'Astrid avait laissé dans son tiroir comme à son habitude. Au bout de quelques minutes, elle se leva et plaça un CD de Bach dans le lecteur avant de le lancer. Travailler à la doc sans musique, elle n'y arrivait pas. Les petites habitudes d'Astrid avaient déteint sur elle finalement, bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. Elle se plongea donc dans le dossier en attendant que la documentaliste arrive.

 

Quand Astrid arriva, elle fut surprise de voir de la lumière à son bureau mais également d'entendre la musique de Bach raisonner dans la documentation criminelle. Elle s'avança prudemment avant de voir que son amie s'était installée et qu'elle était concentrée sur le dossier qu'elle était en train de lire.

- Raphaëlle. Nous n'avions pas rendez-vous. Indiqua Astrid.

- Non non. Mais j'avais envie de venir travailler ici aujourd'hui. Répondit Raphaëlle en adressant un sourire à la documentaliste.

- Travailler ici ? Mais votre bureau est dans les locaux de la brigade criminelle. Vous y seriez mieux installée pour travailler sur l'affaire. Lui indiqua également Astrid.

- Oui. Mais à la crim', il y a Nico et je n'ai pas vraiment envie de le voir.

- Ah. 


serieserie  (26.03.2023 à 11:29)

Après avoir préparé le thé, non sans avoir remarqué que Raphaëlle avait fait très attention à ne rien déplacer ni rien déranger de ses affaires, Astrid revint. Elle déposa les tasses sur le bureau délicatement.

- Raphaëlle ? demanda la documentaliste

- Oui ?

- Puis-je éteindre la musique ? Il sera plus aisé de discuter si nous n'avons pas la musique allumée.

- Bien sûr Astrid ! On est chez vous ici ! Vous faites comme vous le sentez. Répondit Raphaëlle, surprise de la demande de son amie.

- Ce n'est pas chez moi ici, mais je pense que j'ai compris ce que vous vouliez dire. Indiqua-t-elle en appuyant sur le bouton stop du lecteur.

Raphaëlle fit rouler sa chaise jusqu'au bureau d'Astrid tandis que cette dernière s'installa. Un silence tomba entre les deux femmes.

- Raphaëlle, que se passe-t-il avec le capitaine Perran ? Demanda la blonde.

Raphaëlle esquissa un sourire avant de répondre, elle savait bien que ce type d'histoire n'intéressait pas du tout son amie mais que cette dernière faisait un effort pour s'intéresser à elle.

- Hier soir, il est venu dîner à la maison.

- Ah.

- Et on ne s'était pas parlé depuis... Depuis enfin vous voyez.

- Non je ne vois pas. Et vous vous êtes parlé à propos de l'affaire, je vous ai vus.

- Oui bien sûr. Je veux dire, parler comme des amis, pas seulement dans le cadre du travail.

- Je comprends.

- Donc voilà, on ne s'était pas parlé depuis que j'ai avoué à Nicolas que je suis amoureuse de lui et hier soir, Théo l'a questionné sur Emma.

- Ah. Emma. Un sujet délicat.

Raphaëlle hocha la tête le regard un peu perdu dans le vide.

- Qu'en est-il d’Emma ? Demanda Astrid, voyant que Raphaëlle était perdue dans ses pensées.

- Nico a dit à Théo qu'il n'avait jamais été avec Emma.

- Comment ça ? Demanda-t-elle, sans être sûre de comprendre.

- Il n'a jamais été en couple avec Emma.

Astrid manqua de s'étouffer avec son thé, surprise par la révélation de Raphaëlle.

- Voilà. Et je n'ai vraiment pas envie de lui parler aujourd'hui. D'un côté, il m'a expliqué les choses mais il m'a menti pendant des mois. Mais d'un autre côté... Souffla-t-elle.

- Vous êtes amoureuse de lui.

Raphaëlle hocha la tête.

- Les relations amoureuses sont vraiment quelque chose de très opaque pour moi. Je ne comprends pas pourquoi vous ne pouvez pas simplement vous dire les choses vous, les neurotypiques.

Raphaëlle laissa échapper un petit rire avant de boire son thé tranquillement.

- Vous êtes d'accord pour que je travaille ici aujourd’hui ? Demanda Raphaëlle.

- Bien sûr. Tant que vous ne faites pas de bruit. Répondit Astrid avec le sourire.

- Je vais faire mon possible pour que vous ne remarquiez même pas ma présence !

Les deux femmes se mirent à rire. Il était pratiquement impossible pour Raphaëlle de rester en place sans bouger ou faire du bruit mais Astrid avait compris que son amie avait besoin d'elle et elle était prête à faire des efforts également.

- Raphaëlle ? Puis-je vous poser une question ?

- Bien sûr Astrid ! Tout ce que vous voulez.

- Accepteriez-vous de m'accompagner cette après-midi au parc ?

- Euh oui bien sûr. Mais pourquoi faire ? Demanda Raphaëlle, perdue.

- J'ai rendez-vous avec Niels et Laurence Ergo, la sœur d'Anne Langlais. Elle a un rendez-vous et elle m'a proposé de passer du temps avec Niels pendant qu'elle y sera, c'est à côté du parc et je pensais rester au parc avec lui mais j'ai peur de ne pas savoir m'y prendre. Il s'agira de la première fois où madame Ergo ne sera pas avec nous. De plus, il s'agit d'un parc public, je ne peux pas prévoir ce qu'il s'y passera lorsque nous y serons.

- Il n'y a aucun problème Astrid ! J'ai hâte de rencontrer votre petit frère.

- Niels, il s'appelle Niels. Comme Nielsen.

- Je sais Astrid. Dit Raphaëlle en souriant.

 

Au poste de police, Arthur s'installa à son bureau après être allé chercher son deuxième café de la journée.

- Hey capitaine ! Lança-t-il à Nicolas

- Oui Arthur ?

- Elle est pas là le commandant aujourd’hui ?

Nicolas tourna la tête vers le bureau vide de Raphaëlle.

- Nan, elle a envoyé un message pour dire qu'elle bosserait depuis la doc' aujourd'hui. Pourquoi ? Tu as besoin de quelque chose ?

- Non non, je me demandais juste ! Ça va ? T'as l'air bizarre !

- Oui oui ça va, remets-toi au boulot.

Arthur n'insista pas, il savait bien que quand Nicolas esquivait une conversation, c'est qu'il y avait quelque chose.

 

Après avoir rangé les tasses, les deux femmes s'étaient remises au travail, échangeant sur les différents éléments qu'elles découvraient ainsi que sur les éléments transmis par Arthur et Nicolas. Il était onze heures quand un officier en uniforme arriva auprès du bureau d'Astrid avec un paquet.

- Lieutenant Nielsen ? Demanda-t-il

- Oui.

- C'est arrivé pour vous. Indiqua-t-il en lui donnant le paquet.

Astrid s'en saisit.

- Merci.

L'homme hocha la tête rapidement avant de quitter les lieux. Curieuse, Raphaëlle s'était rapprochée d'Astrid pour voir ce que pouvait bien contenir ce paquet.

- Qu'est-ce que c’est ? Demanda le commandant de police impatiente comme à son habitude.

- Je ne sais pas Raphaëlle, je vais ouvrir.

Astrid ouvrit le paquet. Elle y découvrit un paquet de feuilles avec une annotation sur la première page.

- « Serez-vous porteuse de bonne ou mauvaise nouvelle, Astrid, vous êtes la seule à pouvoir le savoir ». Lu la documentaliste à haute voix. Cette écriture, je la connais. C'est celle d'Alain Lamarck.

- Lamarck ? Lamarck comme le meurtrier qui s'est échappé de prison ? Demanda Raphaëlle pour confirmer qu'elle parlait bien de la même personne.

- Oui. L'auteur des romans à succès signé Erik Ernest.

Astrid continua à examiner le paquet de feuilles.

- On dirait un nouveau livre d'Erik Ernest. Indiqua-t-elle.

- Astrid, vous avez vu le titre ? Vous pensez ce que je pense ?

- Raphaëlle, comme je vous l'ai déjà expliqué, il est peu probable que nous pensions exactement à la même chose au même moment. Cependant, si ce titre vous évoque l'affaire en cours, c'est également le cas de mon côté.

- "L'Hypnose du suicide", Astrid ça ne peut vraiment pas être une coïncidence !

Astrid commença à tourner les pages du tapuscrit avant de s'arrêter, se figeant net.

- Qu'est-ce qu'il y a Astrid ? Demanda Raphaëlle qui s'apprêtait à contacter Arthur et Nicolas pour leur indiquer qu'Alain Lamarck était probablement lié à l'affaire.

- Le tapuscrit n'est pas achevé. Expliqua Astrid

- Il n'a peut-être pas fini de l'écrire. Relativisa Raphaëlle.

Astrid secoua la tête comme elle le faisait quand elle n'était pas d'accord avec quelque chose.

- La dernière phrase Raphaëlle. « La documentaliste ouvrit le paquet et y découvrit le nouveau roman de son auteur favori, elle avait maintenant toutes les clés en main pour retrouver l'homme disparu ».

- Oh merde. Laissa échapper Raphaëlle. Astrid il faut que vous lisiez ce tapuscrit au plus vite, il contient probablement des éléments pouvant nous indiquer l'endroit où se trouve David ! Et s'il est toujours en vie, il n'y a pas une minute à perdre !


serieserie  (29.03.2023 à 14:15)

Astrid se saisit du tapuscrit, scanna méthodiquement mais rapidement les différentes pages avant de le placer sous scellé. Elle donna une copie du tapuscrit ainsi que l'original à Raphaëlle et partit dans la salle du papier avec une seconde copie. Chacune de leur côté les deux femmes lurent ce début de roman, espérant trouver de nouveaux éléments pour retrouver le père de Théo.

Voyant Astrid dans sa bulle, en pleine lecture du tapuscrit, essayant de décortiquer chaque indice, Raphaëlle commanda à manger : un menu M12 pour Astrid ainsi qu'un pour elle-même. Une fois la commande reçue, Raphaëlle frappa à la porte de la salle du papier.

- Astrid ?

- Raphaëlle. Astrid regarda sa montre après avoir remarqué que Raphaëlle avait deux plateaux de nourriture dans les mains. Ah, il est treize heures. Je n'ai pas vu le temps passer.

Les deux femmes retournèrent au niveau des bureaux pour manger.

- Vous avez trouvé quelque chose ? Demanda Raphaëlle.

- Pour le moment, je ne suis pas sûre mais j'ai presque fini de lire ce début de roman, je peux vous confirmer qu'il a bien été écrit par Alain Lamarck.

- Astrid, je... Je veux que vous sachiez, que même si on ne parvient pas à retrouver David avec ce manuscrit

- Tapuscrit.

- Avec ce tapuscrit, ça ne sera en aucun cas votre faute. Le seul responsable de cette situation, c'est Alain Lamarck. La rassura Raphaëlle.

- Je sais, Raphaëlle.

Astrid continua à manger avant de s'arrêter.

- Je devrais appeler madame Ergo pour annuler mon rendez-vous avec Niels, nous sommes à un moment important de l'affaire et il n'y a pas une minute à perdre.

- Non Astrid non. Passer du temps avec Niels, ce n'est pas une perte de temps. Vous êtes la seule chance que Niels a de pouvoir savoir qui était son père et quel genre d'homme et de père il était.

Astrid esquissa un sourire.

- Je vais vous accompagner, comme c'était prévu. Nous ne sommes pas les seules à travailler sur l'affaire.

- D'accord. Merci, Raphaëlle.

Les deux femmes se sourirent et reprirent leur repas.

 

Avant de retourner dans la salle du papier, Astrid récupéra l'intégralité de sa collection de livres d'Erik Ernest, au cas où elle aurait besoin de vérifier quelque chose dans l'un d'entre eux. Elle termina rapidement de lire le roman inachevé et commença à disposer les différents éléments qu'elle avait pu noter dans différents passages du livre qui donnaient, plus ou moins, des informations sur la localisation possible du père de Théo. Elle s'arrêta pour regarder l’heure : quinze heures trente. Il était l'heure de se préparer à partir pour retrouver Niels. Astrid sortit de la pièce en prenant soin de bien refermer la porte.

- Raphaëlle ? L'interrompu Astrid

- C'est l'heure c'est ça ? Demanda le commandant en consultant sa montre.

- Oui. Il ne faut pas être en retard, je n'aime pas être en retard. Dit Astrid en prenant son manteau.

- On y va alors, on y va ! Lui répondit Raphaëlle en enfilant également son manteau.

 

A la brigade criminelle, Nicolas lisait le tapuscrit de Lamarck, transmis par Astrid, essayant lui aussi de trouver des éléments qui pourraient les aider.

- Arthur ? Demanda Nicolas sans lever les yeux de sa lecture.

- Oui ?

- Tu essayes toujours de trouver le lien entre Charles Nicks et Alain Lamarck ?

- Ouais. Nicks a commencé à travailler à la prison avant que Lamarck ne s'évade mais il était dans le quartier des femmes et j'ai vérifié, d'après les registres, il n'a jamais fait de garde dans le quartier des hommes quand Lamarck y était.

- Je suis sûr qu'il ne l'a pas choisi par hasard.

- Et dans le livre, il n'y a rien ? Demanda Arthur.

- C'est compliqué. Je comprends pourquoi Astrid aime ces bouquins, c'est très énigmatique.

- Et Astrid, elle n'a rien trouvé ? S'étonna le jeune OPJ.

- Pour le moment non. Raphaëlle m'a envoyé un message pour me dire qu'elles s'absentaient pour deux heures.

- Comme ça ? En plein milieu de l’affaire ?

- Je sais Arthur. J'imagine que ça devait être important. Souffla le capitaine.

Les deux hommes reprirent leurs recherches chacun de leur côté, espérant trouver de nouveaux éléments au plus vite.

 

Astrid et Raphaëlle étaient devant l'entrée du parc, là où Astrid avait rendez-vous avec madame Ergo et avec Niels. Astrid regardait sa montre.

- Ils sont en retard. Il ne faut pas être en retard.

- Ils sont peut-être dans les bouchons Astrid, ils vont arriver, ne vous inquiétez pas. La rassura Raphaëlle.

- Je ne suis pas inquiète. J'indiquais juste le fait qu'ils sont en retard.

Raphaëlle sourit à son amie. Les amies se tournèrent rapidement lorsqu'elles entendirent un enfant courir dans leur direction en criant le prénom d'Astrid.

- Astrid ! Cria le garçon avant de serrer sa grande sœur dans ses petits bras.

Astrid se figea, le contact était vraiment compliqué pour elle mais elle ne dit rien, Niels n'était qu'un enfant et il ne comprenait pas les limites de sa grande sœur, bien différentes des siennes. Raphaëlle sourit devant cette scène plutôt attendrissante. Laurence Ergo arriva quelques secondes plus tard.

- Bonjour Astrid. Niels, je t'ai expliqué, tu dois demander à Astrid avant de lui faire un câlin.

- J'avais oublié... Pardon Astrid.

- Ce n'est rien Niels.

- Je peux toujours vous le laisser Astrid ? J'en ai pour une demi-heure, peut-être un petit peu plus, s’il y a le moindre problème vous pouvez m'appeler.

- Oui. J'ai votre numéro.

- A tout à l'heure Niels, soit sage avec Astrid.

- A tout à l'heure tata ! Lui répondit le petit garçon en plaçant sa main proche de celle d'Astrid. Je peux te tenir la main ?

Astrid hésita quelques instants mais devant le regard de Niels, elle décida de lui dire oui. Le petit garçon lui prit alors la main tandis qu'il saluait sa tante qui s'éloignait. Raphaëlle se mit au niveau du petit garçon pour lui parler.

- Salut Niels, je suis Raphaëlle, je suis une amie de ta grande sœur.

- Ma meilleure amie. Précisa Astrid, ce qui fit grandement sourire Raphaëlle.

- Qu'est-ce que tu as envie de faire Niels ? Lui demanda Raphaëlle.

- Je peux aller jouer là-bas ? Demanda-t-il en pointant du doigt une structure de jeux où se trouvaient d'autres enfants.

- Je... Astrid hésitait. Une structure comme celle-ci avec des enfants, c'était un environnement très bruyant avec plein d'imprévus.

Raphaëlle comprit la difficulté d'Astrid à répondre à Niels.

- Hey, est-ce que tu voudrais pas plutôt qu'on fasse autre chose ? On peut peut-être ramasser des fleurs sur les pelouses pour ta tata ? Qu'est-ce que tu en dis ? Proposa-t-elle

- Oh oui ! Et puis aussi pour Astrid et puis pour toi aussi ! S'enthousiasma le petit garçon.

Astrid regarda Raphaëlle, la remerciant silencieusement.


serieserie  (03.04.2023 à 13:14)

Astrid, Raphaëlle et Niels se dirigèrent vers un grand espace vert qui n'avait pas été tondu récemment et où des pâquerettes et boutons d'or commençaient à pousser.

- Tu restes proche de nous d’accord ? Indiqua Raphaëlle au jeune garçon qui hocha la tête en réponse avant de partir et de ramasser toutes les petites fleurs.

Raphaëlle et Astrid restèrent à le regarder.

- Merci, Raphaëlle. Je ne pouvais pas. La structure c'est trop... C'est compliqué pour moi.

- Je sais Astrid. Mais vous savez, je suis sûre que Niels peut le comprendre, en lui expliquant tranquillement.

- Vous pensez vraiment ? S'étonna Astrid.

- Bien sûr. Les enfants comprennent bien plus de choses qu'on ne peut l’imaginer !

Quelques minutes plus tard Niels revint avec un petit bouquet de fleurs.

- Astrid c'est pour toi ! Lui indiqua-t-il en lui tendant les fleurs.

- Merci Niels.

- Dis ? Tu as encore un puzzle comme la dernière fois ? Demanda le petit garçon.

- Un puzzle. Oui. J'ai un puzzle. Pourquoi ?

- Bah, pour le faire ! Lui répondit-il de façon évidente.

- Bien sûr oui.

Raphaëlle fit signe à Astrid d'aller s'installer sur le banc avec Niels pour lui montrer le puzzle qu'elle avait.

- Les fleurs, qu'est-ce que je fais des fleurs ? Demanda Astrid, ne sachant pas quel comportement adopter.

- Je vais les tenir, ça te va Niels si je garde les fleurs d’Astrid ?

Niels hocha la tête. Astrid indiqua à Niels de la suivre et ils s'assirent sur le banc, un peu plus loin, sous le regard bienveillant de Raphaëlle.

 

Sur le banc, Astrid ouvrit son sac et sortit son puzzle du moment : le Rubiks cube.

- Oh je l'ai déjà vu celui-là ! Indiqua le garçon.

- Ah !

- Il s'appelle comment ?

- C'est un Rubiks Cube. Il a été inventé par Ernő Rubik en 1974. Le but est de replacer tous les éléments au bon endroit pour former des faces unis. Lui expliqua Astrid en faisant tourner les différents éléments du cube et le résolvant.

- Waouh. C'est trop fort ! Tu crois que moi aussi je peux le faire.

- Bien sûr. Ce n'est pas compliqué. Il faut le mélanger d'abord.

- Je peux le faire ?

Astrid hocha la tête en donnant le cube à Niels qui le magna avec délicatesse.

- Et après ?

- Après, il faut le résoudre.

Niels essaya de remettre tous les éléments d'une même couleur ensemble, sans grand succès. Au bout de quelques minutes, il commença à s'énerver. Astrid commença à ne pas savoir comment réagir avant de se reprendre.

- Veux-tu que je te montre comment faire ? Demanda-t-elle à son frère.

- Oh oui ! Moi aussi je veux apprendre à faire des puzzles comme toi !

Cette remarque fit sourire Astrid, elle qui ne pensait rien avoir en commun à partager avec un enfant de sept ans, avait initié en lui une passion pour les puzzles. Laissant le cube dans les mains de Niels, elle lui indiqua quelques mouvements, restant calme lorsqu'il avait du mal à comprendre.

- J'ai réussi ! Tous les bleus ils sont au même endroit ! S'exclama le petit garçon.

 

Après une demi-heure au parc, la tante de Niels fit son apparition au côté de Raphaëlle.

- Elle s'en sort remarquablement bien. Lui indiqua Raphaëlle, très fière de son amie.

- Niels l'adore. Il commence à comprendre qu'elle n'a pas les mêmes limites que lui, j'essaye de lui expliquer mais ce n'est pas facile.

- Ils vont apprendre ensemble, à se connaître, je ne me fais pas de soucis pour eux.

Niels et Astrid se levèrent et vinrent retrouver Raphaëlle et Laurence Ergo.

- Alors Niels ? C'était bien avec Astrid ? S'intéressa la tante.

- Trop ! Elle m'a même prêté son Rubik's Cube pour que j'essaye de le faire tout seul ! Raconta le petit garçon un grand sourire sur le visage.

Raphaëlle regarda Astrid qui la regarda en même temps en souriant. Raphaëlle comprit qu'Astrid avait prêté son puzzle à Niels pour faire plaisir au petit garçon.

- Allez, tu dis au revoir à Astrid, Niels.

- Au revoir ! Au revoir Raphaëlle.

- Au revoir Niels. Répondit Astrid.

Niels et sa tante s'éloignèrent.

- Merci de m'avoir accompagnée, je n'aurais pas réussi sans vous. Indiqua Astrid.

- Bien sûr que si vous auriez réussi. Vous êtes en train de lier une vraie connexion avec lui Astrid, vous n'avez pas besoin de moi. Je suis très fière de vous.

Astrid sourit.

- On devrait retourner à la documentation, je crois que parler avec Niels m'a donné des pistes pour décoder le tapuscrit de Lamarck, je sais peut-être où se trouve votre ex, le père de Théo.

Le regarde de Raphaëlle changea drastiquement.

- On y va alors.

 

De retour à la documentation, Astrid déposa ses affaires avant de faire quelques recherches sur l'ordinateur, de prendre quelques dossiers précis et de retourner dans la salle du papier. Raphaëlle se mit à jour des éléments remontés par Arthur et Nicolas qui n'avaient pas trouvé beaucoup de nouveaux éléments si ce n'est que Lamarck n'avait pas choisi Charles Nicks par hasard et bien que le lien soit faible, il était possible que Nicks ait été chargé d'accompagner une détenue au tribunal un jour où Lamarck y était auditionné.

 

Au bout de quelques minutes, Astrid ressortit de la salle du papier, une feuille à la main.

- Je l'ai trouvé, je pense que je sais où se trouve David Rougier. Affirma-t-elle.

- Vous êtes sûre de vous Astrid ? S'étonna Raphaëlle

- Oui. Je n'aime pas me tromper, il ne faut pas se tromper.

- Il est où ? Demanda Raphaëlle, enfilant déjà son manteau.

- Il se trouve à ces coordonnées, c'est dans une forêt à quelques kilomètres à l'est de Paris.

- On y va alors, vous venez ?

Astrid prit ses affaires le temps que Raphaëlle prévienne les collègues. Raphaëlle espérait de tout cœur qu'Astrid ne se soit pas trompée, pour elle et pour Théo. Elle espérait surtout qu'ils retrouveraient David vivant, sain et sauf, elle ne voulait pas annoncer à son fils que son père était mort.

 

Un peu moins d'une heure plus tard, la voiture de Raphaëlle se gara à côté de celle de Nicolas et Arthur qui étaient arrivés juste avant elles.

- On y va ? Demanda Raphaëlle qui ne voulait pas attendre.

- Oui on est prêt. Lui répondit Nicolas.

- Astrid, vous pouvez rester ici si vous le souhaitez. Lui indiqua Raphaëlle.

- Je sais. Répondit la documentaliste.

Alors que les policiers s'avançaient, Astrid restait quelques mètres derrière tout le groupe mais toujours proche, elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu'elle devait être aux côtés de son amie si jamais le résultat n'était pas celui qu'ils espéraient tous.


serieserie  (05.04.2023 à 09:02)

S'enfonçant dans la forêt, les forces de l'ordre se retrouvèrent face à l'entrée d'une grotte. Ils s’y engagèrent discrètement, personne ne savait ce qui les attendait dans ce lieu sombre. Tout le monde pointait son arme et sa lampe torche, essayant de discerner quelque chose. Alors qu'elle balayait la pièce avec sa lampe, Raphaëlle remarqua un petit recoin, peu visible, elle s'avança vers ce dernier.

Adossé contre la paroi, immobile se trouvait un homme.

- David ! Cria Raphaëlle, faisant se tourner tout le monde.

Tandis que certains policiers continuaient de vérifier qu'il n'y avait personne d'autre dans la grotte, Nicolas, Arthur et d'autres officiers éclairaient Raphaëlle qui prit le pouls de l'homme.

- Il est vivant ! Indiqua-t-elle haut et fort.

Raphaëlle tapota les joues de l'homme pour tenter de le faire revenir à lui mais ce dernier restait inconscient. Les ambulanciers ne tardèrent pas à arriver. Ils s'occupèrent de l'homme tandis que Raphaëlle sortit de la grotte, elle devait prendre l'air.

- Vous avez réussi Raphaëlle, vous l'avez trouvé.

- C'est grâce à vous ça Astrid.

Astrid sourit.

- Vous devriez appeler Théo. Rappela Astrid à son amie.

- Vous avez raison !

Raphaëlle sortit son téléphone et appela Théo.

- Mon poussin ? Lança-t-elle, enjouée, dès qu'il décrocha.

- Maman ? Vous avez retrouvé papa ? Il va bien ?

- On l'a retrouvé oui. Il était inconscient, les ambulanciers s'occupent de lui, on va le conduire à l'hôpital.

- Merci maman.

- Je dois te laisser Théo, tu es toujours avec Camille ?

- Oui bien sûr.

- D'accord. Je te tiens au courant quand je te récupère alors.

 

Alors que l'ambulance venait de partir, les membres de la brigade criminelle étaient tous rassemblés entre leurs voitures.

- Mais pourquoi Lamarck nous a conduit comme ça jusqu'à lui ? Demanda Arthur. Ça n'a aucun sens.

- Au contraire, lieutenant Enguien. Alain Lamarck est un homme qui possède un ego très important, à ses yeux, personne ne peut le battre. Cependant, je l'ai déjà battu. Toute cette histoire n'est qu'un jeu pour lui. Indiqua Astrid.

- Un jeu sacrément pervers. Affirma Raphaëlle.

- Il faut qu'on lui mette la main dessus, et vite. Répondit Nicolas.

- Oui. Continua Astrid.

- On se retrouve à la brigade, commandant ? Demanda Arthur en montant dans la voiture.

- Je dois ramener Astrid à la doc et je vais aller à l'hôpital pour avoir des nouvelles de David et récupérer Théo. Répondit Raphaëlle, regardant inconsciemment Nicolas.

- D'accord. A plus tard alors.

Les deux binômes partirent chacun de leur côté.

 

Dans la voiture, Raphaëlle était très silencieuse.

- Raphaëlle, vous êtes silencieuse. Indiqua Astrid.

- Quoi ? Euh oui peut-être.

- Voulez-vous me faire part de ce qui vous tracasse ? Proposa la documentaliste.

- C'est Nico. Cette histoire tout ça...

- Ah. Le capitaine Perran. Raphaëlle, je ne comprends pas. Il sait que vous l'aimez et vous savez qu'il vous aime également, qu'il y a-t-il de compliqué ?

- Tout paraît si simple quand vous le dites Astrid. Dit Raphaëlle en esquissant un sourire.

- Je crois comprendre que le fait que le capitaine Perran vous ait menti constitue un élément important dans la problématique que vous rencontrez actuellement. Cependant, vous êtes amis depuis quinze ans et je suis sûre que vous lui avez déjà menti vous aussi. Et je pense que la question que vous devez vous poser, c'est : Est-ce que ce mensonge remet en cause vos sentiments pour lui ?

- Non enfin, non. C'est Nico, je le connais depuis toujours, c'est mon meilleur ami.

- Lui faites-vous confiance ?

- Oui. Enfin. Oui oui je lui fais confiance et c'est même ça qui fait le plus mal. Je lui fais confiance.

- Faire confiance, c'est prendre un risque.

Raphaëlle sourit légèrement et le reste du trajet resta plutôt silencieux.

 

Raphaëlle s'arrêta devant la documentation criminelle pour déposer Astrid.

- Vous savez, vous n'étiez pas obligé de me raccompagner, je pouvais prendre le bus ou. Commença Astrid.

- Je sais, mais c'est normal.

- Je n'avais pas terminé. Merci, Raphaëlle.

- A demain Astrid.

- A demain.

Astrid s'éloigna et Raphaëlle reprit la route en direction de l'hôpital où son fils rendait visite à Camille Berton tandis que son ex-compagnon y était admis après avoir été retrouvé.

 

En arrivant à l'hôpital, Raphaëlle se dirigea directement vers l'accueil du service des urgences.

- Bonjour, Commandant Coste, Brigade Criminelle, pourriez-vous m'indiquer où se trouve David Rougier ? Demanda Raphaëlle à la femme face à elle.

- Il est en salle d'examen, vous ne pouvez pas y aller pour le moment. Lui répondit la femme.

- Est-ce que je peux au moins parler avec son médecin ?

La femme accepta et appela un médecin qui arriva quelques minutes plus tard.

- Bonjour, vous êtes de la police ? Demanda une femme.

- Oui commandant Coste, brigade criminelle, vous êtes le médecin de David Rougier ?

- Oui. Venez avec moi.

Raphaëlle suivit le médecin jusque dans une salle d'examen.

- Raph. Lança faiblement l'homme alité.

- David ! Répondit Raphaëlle en le serrant dans ses bras.

- C'est bon c'est bon Raph, lâche-moi. Demanda l'homme.

- Désolée. Docteur, comment il va ?

- Il va bien, il est déshydraté et il a besoin de reprendre des forces mais dans l'ensemble ça va. Il a probablement été drogué également, on a lancé des analyses mais les drogues devraient finir de disparaître de son organisme rapidement. On va le garder au moins deux jours en observation, pour être sûr que tout va bien mais ça devrait aller. Expliqua le médecin.

- Merci docteur. Répondit Raphaëlle.

- Je vous laisse, je reviens vous voir en chambre monsieur Rougier.

L'homme hocha la tête pour acquiescer et le médecin quitta la pièce.

- Comment tu te sens ? Demanda Raphaëlle.

- Comme si on m'avait foncé dessus avec un camion.

- Tu te souviens de quoi ?

- Tu demandes ça parce que tu t'inquiètes pour moi ou pour ton affaire ? Répondit-il cyniquement.

- Les deux, David, tu n'imagines pas à quel point j'ai eu peur !

- Et Théo ? Comment il va ? Et Camille ? Demande l'homme, commençant à paniquer.

- Tout le monde va bien. Théo est avec Camille. De quoi tu te souviens, c'est important.

- On s'est couché avec Camille, je l'ai entendue se lever et après... rien je me souviens m'être réveillé dans l'ambulance. Mais j'ai une sensation bizarre, comme si j'étais sorti volontairement de l'appartement en pleine nuit, sans affaire.

- Tu as peut-être été hypnotisé. Réfléchit Raphaëlle.

- Mais pourquoi ? Par qui ? Raph, c'est quoi ce délire.

- On soupçonne un homme, évadé de prison, mégalo au possible, qui a décidé de lancer un défi à Astrid de te retrouver, la mettant en difficulté par rapport à moi.

- Donc tout ça, c'est ta faute.

- Ouais c'est ma faute ouais. Lança Raphaëlle, énervée.

- Raph... Ce n’est pas ce que je voulais dire...

- Bien sûr oui. Dit-elle en roulant des yeux.

- Est-ce que tu pourrais joindre Camille pour qu'elle vienne ? Demanda l'homme.

- David... Camille a été poignardée quand tu as été enlevé.

- Quoi ?! Elle va bien ? Tu m'as dit que Théo était avec elle ! S'inquiéta David.

- Oui elle va bien, on l'a retrouvée à temps. Dès que tu seras en chambre je demanderais au médecin si vous pouvez vous voir.

- Merci Raph.

- Et je dirais à Théo de venir te voir, il n'attend que ça.

L'homme hocha la tête, tout ça, ça faisait beaucoup d'informations à encaisser.

- Tu veux que j'aille te chercher quelque chose ? Demanda Raphaëlle à son ex-compagnon.

- Non non, mais je veux bien que tu restes en attendant d'être dans une chambre. Avoua-t-il.

- Bien sûr ! Lui répondit Raphaëlle en lui prenant la main, amicalement.

 

 

A la documentation criminelle, Astrid était de nouveau dans la salle du papier, elle savait qu'elle pouvait trouver plus que la localisation de David dans le tapuscrit d'Alain Lamarck mais l'heure de partir à l'atelier d'aptitude social arriva. Astrid s'y rendit alors.

- Bonsoir et merci à tous d'être là pour l'atelier comme chaque mercredi. Dit William à l'assemblée. Est-ce que quelqu'un a quelque chose à partager aujourd’hui ? Une situation qu'il voudrait que nous explorions ?

- Pourquoi les gens se mentent-ils ? Demanda Astrid.

- Ah le mensonge. C'est une vaste question. Dit William. Tu veux nous en dire plus ?

- Je ne comprends pas pourquoi des amis se mentent, en particulier sur des choses importantes. Expliqua Astrid.

- Comme je l'ai déjà dit, faire confiance c'est prendre un risque et le mensonge fait partie de ces risques. Reprit William.

- Oui mais. Commença Alice. Comment on peut savoir quand on nous ment ?

- Il n'y a pas de moyens simples de le savoir. Il peut y avoir des signes bien entendu mais le plus simple est encore de poser la question.

Le groupe continua à échanger autour de cette thématique.


serieserie  (09.04.2023 à 18:42)
Message édité : 10.04.2023 à 16:42

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