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Série : Doctor Who (2005)
Création : 13.10.2024 à 23h46
Auteur : ShanInXYZ
Statut : Terminée
« OS - Après sa rencontre avec le Docteur, la voleuse, Lady Christina de Suza, essaie de se faire oublier mais … » ShanInXYZ
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Note de l’auteur : Cette fanfic a été écrite dans le cadre du concours « Imaginez un spin-off de Doctor Who » lancé par le forum Doctor Who Les Enfants du Temps.
Une Margarita, une piscine, c’est tout ce que je demandais. Mon objectif était d’atteindre Cancun ou Acapulco mais mon véhicule a décidé de tomber en panne en plein désert. Du sable à perte de vue, une image qui me rappelle des souvenirs mais je n’ai pas eu d’autre choix que d’abandonner mon moyen de transport pour rejoindre la civilisation à pied. L’avantage, c’est que je suis loin de mes poursuivants…
Roswell, Nouveau Mexique. Franchement, qui viendrait me chercher ici ?
Au fait, je m’appelle Lady Christina de Souza, cambrioleuse de haut vol et de renommée internationale. Il y a quelques semaines, je volais tranquillement une coupe en or d’une valeur inestimable quand pour échapper à la police, je suis montée dans un bus. Comment aurais-je pu deviner que ce bus allait traverser un vortex pour atterrir sur une autre planète, qu’à son bord se trouvait un type peu banal se faisant appeler « le docteur », que je rencontrerais des aliens à tête de mouches et que nous échapperions à des insectes mécaniques en réussissant à faire voler un autobus londonien pour le voyage de retour vers la terre.
Finalement, j’avais permis au Docteur de nous sauver, il m’avait aidée à échapper à l’inspecteur qui venait de m’arrêter et je me suis enfuie grâce à cet autocar volant.
Sans doute, le carburant utilisé pour mon « bus magique » avait fini par s’épuiser car après avoir quitté l’Angleterre et traversé l’Atlantique, il avait donné des signes de fatigue et j’ai dû le laisser en plein désert. J’ai récupéré la technologie extra-terrestre qui lui permettait de voler au cas où, mais quand je pense à ce qu’il lui fallait comme carburant, j’ai encore envie d’étrangler ce Docteur, pour avoir massacré, à coups de marteaux, la coupe vieille de 1000 ans que j’avais volée.
Enfin, maintenant je suis loin de la police et même si on retrouve un bus londonien ici, je ne pense pas que cela tracasse grand monde. Ils ont déjà vu pleins de trucs bizarres atterrir dans ce coin, on est dans la zone 51, après tout.
Moi, pour l’instant, il faut que je passe inaperçue au milieu des fondus des petits hommes verts. S’ils savaient que j’ai rencontré de vrais aliens et qu’ils ne sont pas verts du tout, mais ce n’est vraiment pas mon problème. Un café dans un petit bistrot en attendant de trouver un moyen de rejoindre une destination plus à mon goût et surtout plus de sable, j’ai eu ma dose.
En y réfléchissant, quelques jours dans un hôtel du coin, même s’il y a des soucoupes volantes sur les murs, ce ne sera pas du luxe, j’ai grand besoin d’une pause et surtout d’un bon bain pour me débarrasser de ce foutu sable.
Et voilà, j’ai ma Margarita et ma piscine, ce n’est pas au bord de la mer mais pour l’instant ça me convient.
Fraîchement reposée, après une bonne nuit de sommeil et une bonne douche, il n’y a pas de baignoire, me voilà, tranquillement installée dans un transat à profiter du soleil.
J’observe les fêlés de science-fiction qui gravitent autour de moi avec leur appareil photo, à croire que je suis un ovni pour eux. Trois d’entre eux ont déjà essayé de m’offrir un verre. Il faut dire que contrairement à mon plan, je ne me fonds pas vraiment dans la masse. Je ne guette pas le petit homme vert, caméscope à la main et je suis loin d’être déguisée en gentils adorateurs des races amies venues du ciel. Le maillot de bain au bord de la piscine, moi qui voulais être discrète, c’est loupé.
Tant pis, je vais finir de siroter mon cocktail et après je pique une tête dans la piscine, ce serait dommage de pas en profiter, j’aviserai après.
Je viens à peine de poser mon verre quand j’entends un grand fracas, je me retourne et je vois le ciel changer de couleur puis un grand éclair qui semble tomber des nuages à quelques kilomètres, sûrement pas loin de mon bus magique, j’espère en plein dessus comme ça plus de traces de mon passage.
Impressionnant mais sûrement une météorite, me dis-je tandis que je vois tout le monde se précipiter vers leur véhicule pour aller voir ce qui s’est passé. Tous espèrent la rencontre du 3ème type, moi, j’espère bien que non, de ce côté-là aussi, j’ai déjà donné. Tous se rendent sur les lieux du crash pendant que je fais quelques longueurs dans la piscine, ça fait un bien fou.
Quelques heures plus tard, je vois des hélicoptères survoler la ville, mais pour une fois, ce n’est pas pour moi.
Au restaurant, c’est l’effervescence. On se croirait dans un poulailler, chacun y va de sa théorie. Tu m’étonnes, ils se sont fait jeter des lieux par l’armée qui a établi un périmètre de sécurité autour du cratère provoqué par le crash.
Ils essaient tous de deviner ce que c’est. C’est sûr que vu de loin avec mes jumelles, même moi je me demande ce qu’ils peuvent planquer sous bâches. En plus, ils sont solidement armés, pour un simple caillou. Tout ce dispositif, c’est tout de même curieux.
Bon d’accord, ça fait deux jours que je les observe. J’ai toujours été curieuse et si en plus je peux m’amuser. D’ailleurs, c’est décidé, ce soir, je vais voir de quoi il retourne. On ne sait jamais, ça pourrait être intéressant.
Je suis dans la place, le grillage n’était pas difficile à franchir, juste un peu électrifié, mais j’ai tout ce qu’il faut dans mon sac, je sais il doit être plus grand à l’intérieur et pourtant je ne suis pas Mary Poppins.
Les sentinelles évitées grâce à un timing impeccable, je soulève un plastique, je me faufile et le tour est joué, je suis à l’intérieur. Des couloirs de plastiques, c’est plutôt original comme déco, mais je continue ma progression, j’évite les gardes, il y en a de plus en plus, je dois approcher du but.
Une porte gardée, je contourne le problème et j’arrive par le haut, je découpe le plastique et je pénètre dans ce qui ressemble à un laboratoire. Des machines un peu partout, elles semblent faire des relevés mais de quoi ? Au centre de la pièce, une sorte d’aquarium en verre, la curiosité est trop forte, je m’approche et je découvre un œuf. Je rêve tout ce bazar pour un œuf, pas un de poule, certes, mais peut-être celui d’une autruche, j’ai du mal à croire que c’est ce qui est tombé du ciel. Si, au moins il avait été de Fabergé, mais non. Franchement, ça ne valait même pas le coup que je me dérange, je suis vraiment déçue.
Soudain, j’entends un bruit sourd au niveau de la porte, je me planque derrière un meuble et j’aperçois une jeune fille blonde, tenue militaire, seul truc bizarre, elle a assommé les soldats et les traine dans la pièce avant de refermer la porte.
Elle s’approche de la couveuse, je suppose que ce n’est pas un aquarium puisqu’il y a un œuf dedans, et à ma grande surprise, elle brise le verre, attrape un sac pour y mettre l’œuf et prend la direction de la sortie.
Je rêve. Ce truc aurait-il plus de valeur que je ne le croyais ? A moins qu’elle ne veuille faire une omelette géante. Une alarme se déclenche et je décide de la suivre. Je n’ai pas trop de souci à me faire pour sortir, elle fait place nette sur son passage et je n’ai qu’à suivre le mouvement. Une fois sortie du camp, elle s’éloigne beaucoup plus vite et je finis par la perdre de vue, je la cherche pendant un moment mais comme les soldats ont lancé des recherches, je retourne à mon hôtel avant que ce ne soit moi qui tombe entre leurs mains.
Arrivée dans ma chambre, je découvre avec stupeur le sac de l’inconnue sur mon lit, je vérifie le contenu et c’est là qu’une voix me demande pour quelle raison je la suivais.
Je me retourne pour découvrir la jolie blonde qui me fait de la concurrence. Je lui rétorque que j’ai toujours été curieuse et que nous nous sommes trouvées au même endroit par hasard. Par contre, je me hâte de la rassurer sur son butin, un œuf ne m’intéresse aucunement, je préfère l’or ou les œuvres d’art. Elle me demande de quoi je parle, cette fille est vraiment bizarre mais peu m’importe, tout ce que je lui demande c’est de plier bagages j’ai d’autres préoccupations.
Elle me pousse et sort l’œuf du sac avec précaution, puis sort un petit appareil sur lequel elle tapote, on dirait un mini-ordinateur mais je doute qu’il soit de notre planète. A ce moment-là, je me demande tout haut, si j’ai la guigne ou si j’attire les extra-terrestres. Elle me jette un œil curieux tout en souriant et continue de pianoter avant de me demander si j’ai rencontré beaucoup d’autres peuples. Devant mon air d’incompréhension, elle m’explique qu’elle est partie à l’aventure dans la galaxie et qu’elle a fait des rencontres extraordinaires, elle se demande si c’est pareil pour moi. Je lui réponds que non, effectivement j’ai rencontré des aliens et un docteur mais que j’ai bien failli y laisser la peau et que je préférerais que l’expérience ne se renouvelle pas.
« Le Docteur, vous connaissez le Docteur », me demande-t-elle avec un regard insistant. On dirait que sa vie en dépend. Je lui explique comment je l’ai croisé mais qu’il est reparti. Elle semble déçue de ma réponse. Cela ne l’étonne pas, elle savait qu’il aimait la terre, mais est idiote de croire qu’en venant ici, elle le trouverait. Je ne rêve pas, elle vient de m’avouer qu’elle le connait, mais qui est-elle ? Jenny, c’est son prénom, choisi par la meilleure amie de son père, le Docteur. J’hallucine, cette famille m’en veut ou quoi pour me fourrer dans des histoires complètement folles. Et d’abord c’est quoi ce truc ? C’est l’œuf d’un animal assez imposant, elle a tenté de le récupérer en le volant à un homme bizarre se faisant appeler « le collectionneur », il traverse la galaxie à la recherche d’objets rares et les vole pour compléter sa collection, son vaisseau est un véritable musée, il récupère les vestiges de planètes disparues allant même jusqu’à récupérer un échantillon des espèces qui y vivaient pour les exposer dans son vaisseau.
Dans ce cas, elle était présente quand il a pris l’œuf, le dernier de son espèce, elle l’a poursuivi pour le récupérer car cet œuf a une mère, une espèce très rare, qui risque de s’énerver si elle ne récupère pas rapidement sa progéniture. Or notre aventurière a perdu un peu de temps dans son sauvetage et elle pense que « maman » ne va pas tarder à venir récupérer son petit. Si elle ne parvient pas à renvoyer l’œuf d’où il vient, la terre risque d’avoir de gros problèmes, une mère en colère, ça peut faire du dégât. Jenny a bien essayé de l’expliquer aux humains qui la retenaient prisonnière mais ils ne pensaient qu’à l’étudier, alors elle s’est échappée pour tenter de quitter la terre et d’éloigner la menace mais son vaisseau a été pulvérisé dans le crash.
Me voyant sur place, elle a cru que j’étais une voyageuse comme elle et que je pourrais l’aider mais comme je suis humaine je ne peux visiblement rien pour elle, il lui faut trouver un autre moyen. Sympathique, la fille à son papa, non mais elle se prend pour qui !
Je n’ai pas de vaisseau mais j’ai peut-être de quoi en faire un, je balance le matériel récupéré sur le bus sur le lit. Elle me regarde sans comprendre. Son papounet a fait voler un véhicule terrien à travers un vortex grâce à ces machins, peut-être qu’on peut s’en servir pour faire décoller une soucoupe ou un truc du genre. Pas l’air convaincu, la demoiselle. Elle ignore où on se trouve ou quoi, en fait, elle ne doit effectivement pas le savoir. Un ovni s’est crashé ici, il y a des années, on le pique, on se débrouille pour le faire voler et on envoie la petite bête en orbite loin de la planète bleue.
Là, je commence à l’intéresser, on échafaude un plan pour s’introduire sur la base militaire de Roswell, franchement si on trouve rien dans la zone 51, c’est qu’il n’y a rien à faire. Mon doigté, sa finesse pour se débarrasser des gardes et nous voilà dans un hangar avec des trucs les plus hallucinants les uns que les autres, on dirait un parking spatial. Visiblement il y a eu d’autres visites depuis Roswell, oh mince, ils ont récupéré mon bus, je le crois pas. Visiblement, cela n’intéresse pas, Jenny, elle inspecte tous les vaisseaux, elle prend des morceaux sur l’un pour rafistoler un autre, c’est bien la fille de son père. Après quelques heures de travail, on a enfin, un truc qui ressemble à quelque chose.
Je lui propose mes pièces détachées, mais elle me dit que sans combustibles ça ne marchera pas, j’aurais dû y penser et hors de questions de massacrer un truc en or inestimable même si pour l’instant je n’en ai pas sous le coude. Elle a pu remettre une capsule en état et après plusieurs bidouillages de différentes technologies, elle pense pouvoir la faire décoller mais seulement avec l’œuf à son bord car la capsule ne peut contenir d’autres occupants, elle va la programmer pour retrouver sa planète et si elle croise sa maman en route, cette dernière la suivra et le tour sera joué.
C’est au moment de la mise à feu que l’armée décide de mettre son grain de sel, au plus mauvais moment, tout un bataillon nous met en joue. Pourtant, il faut que nous puissions faire partir cette bestiole. Et s’ils ne nous écoutent pas, si seulement le Docteur était là, il connait du monde, il pourrait sûrement dire ou faire quelque chose qui les convaincrait.
Je leur demande aussitôt de contacter UNIT de la part du Docteur, les soldats me regardent bizarrement mais ma déclaration semble les interpeller, ils se concertent et un homme quitte le hangar. Quelques instants plus tard, il revient avec un téléphone, dans le combiné j’entends une voix autoritaire qui m’intime de m’identifier. Je lui explique que j’étais sur l’affaire du vortex dans un tunnel de Londres avec le Docteur et que là aussi il s’agit du même genre de problèmes que seul le Docteur peut régler. L’homme demande à lui parler s’il est là, je lui rétorque qu’il avait une urgence et qu’il a envoyé sa fille.
L’homme est hors de lui mais Jenny lui demande de quel droit il s’énerve, son père ne peut pas être partout, il a bien le droit de déléguer un peu, son père est un homme de paix et comme il n’est pas du genre à prendre un fusil pour régler les problèmes, ça prend un peu plus de temps donc forcément il a besoin d’aide. L’homme lui répond que ce n’est pas faux, qu’il connait Torchwood et d’autres personnes, que ni moi, ni Jenny, ne connaissons, mais n’en laissons rien paraître. Il demande alors des explications sur la situation, Jenny fait un rapide récapitulatif et lui explique qu’il est important de faire partir cet œuf pour éviter qu’une grosse bête vienne tout saccager sur terre parce qu’on ne veut pas lui rendre son bébé. Il ordonne à ses hommes de nous laisser faire. La capsule prend son envol et s’en va au loin dans l’univers.
Après un débriefing, avec l’état-major de la base, nous voilà enfin libérées sous la promesse de ne jamais parler du garage spatial. Franchement, qui nous croirait si on en parlait, peut-être les fêlés croisés à Roswell mais comme je n’ai pas l’intention de me lier plus que ça avec eux et surtout de m’éterniser dans le coin, le secret ne risque rien.
Jenny est un peu nostalgique, elle n’a plus de navette pour explorer l’univers. Je lui propose d’explorer la terre à mes côtés et connaissant son paternel, il reviendra forcément sur cette planète qu’il affectionne particulièrement et il pourra l’aider à repartir. Et puis, qui sait, en attendant son retour, la terre a besoin de protection et étant donné que nous avons fait une plutôt bonne équipe, nous serons l’avant-garde du docteur en cas de pépins, d’où qu’ils viennent...
Une margarita, une plage, la mer, deux transats et deux filles peu ordinaires qui font une pause dans la mission qu’elles ont décidé d’accomplir, protéger la terre. Je ne dis pas que j’ai arrêté les cambriolages mais c’est devenu nettement moins amusant et puis il faut que je montre le bon exemple à la demoiselle qui m’accompagne parce que si son père découvre que c’est moi qui l’éduque à la vie terrienne, j’ai intérêt à être irréprochable, je lui dois bien ça.
A mon avis, ça ne fait que commencer, le collectionneur n’aura peut-être pas apprécié qu’on lui pique une pièce maîtresse de sa collection et qui sait ce qui peut encore tomber sur cette planète mais désormais, il y a un duo extraordinaire pour protéger la terre.
FIN