Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Série : Torchwood
Création : 03.12.2009 à 18h00
Auteur : TheDrakoon
Statut : Terminée
« Petite fanfic, à ne pas lire si vous n'avez pas vu la saison 3 de Torchwood. Je ne sais pas s'il y aura une suite ou si ça sera un oneshot. Il fallait que ça sorte après cette éprouvante sai » TheDrakoon
Cette fanfic compte déjà 1 paragraphes
Un vaisseau, ailleurs.
La journée était déjà bien avancée et le Dr. Camilla Parker remplissait ses dossiers à son bureau. L'endroit était à la fois ordonné et rempli d'objets hétéroclites qui donnaient un petit côté bazar à l'ensemble. Alors qu'elle griffonnait quelques notes sur un spécimen extra terrestre quelqu'un frappa à la porte.
- Entrez, dit- elle distinctement en se redressant.
A la porte, un homme enveloppé de son inséparable manteau s'avança et pris place dans un des fauteuils en face de la jeune femme. habitué des lieux, il se saisit d'un des gadgets sur le bureau et le fit tournoyer dans une de ses mains.
- Bonjour Camilla, toujours dans vos dossiers ?
- Bonjour Jack, oui comme vous voyez, votre dernière mission m'a donné pas mal de travail, dit elle en lui souriant.
Cela faisait quelques mois qu'elle avait rencontré Jack Harkness, ce dernier était un véritable affront aux lois de la nature, un merveilleux cas d'étude, mais ce n'était pas ces incroyables capacités de régénération qu'elle était sensée observer. Camilla cumulait les fonctions de médecin et de psychiatre et elle devait faire un rapport sur l'état mental du Capitaine.
- Vous savez pourquoi je vous ai fait demander, je suppose ?
- Oui, vous avez sans doute décidé si j'étais oui ou non un élément fiable ou bien un suicidaire... dit il en éclatant de rire.
Les conditions qui avaient amené Jack à quitter la terre était telle que, d'entrée, il avait du se soumettre à des séances avec le Dr Parker sous peine d'être renvoyé sur Terre.
- Oui Jack, dit elle toujours en souriant, nous partageons en effet le même point de vue à ce sujet, on ne peut parler de vous comme d'une personne suicidaire dans la mesure où vous n'avez aucun moyen à votre portée pour en finir. Néanmoins il y a d'autres comportements tout aussi destructeurs. Au cours des dernières missions vous avez été grièvement blessé, et par là j'entends que vous êtes mort plus souvent qu'au cours de vos expériences passées. il va sans dire...
Jack ne lui laissa pas finir sa phrase.
- Il va sans dire que je vais bien. Les missions que nous effectuons ici sont plus dangereuses que ce que j'ai pu vivre sur terre. Et puis, dans la plupart des situations, il valait mieux que ça soit moi qu'un autre, non ?
La doctoresse avait cessé de sourire, elle plongeait son regard de jade dans les yeux de Jack, et c'est pleine de compassion qu'elle lui répondit.
- Rassurez vous, mes conclusions sont positives quant à vos capacités à servir. Néanmoins, je ne suis pas dupe, vous n'allez pas bien Jack, personne n'irait bien dans votre situation.
- Ma situation ? Vous voulez dire que je devrais me sentir bien en ayant sacrifié un membre de ma famille ? Personne ne se sentirait bien après ça. Mais j'irai de l'avant, comme je l'ai toujours fait. Je ne ressens pas les choses de la même manière que vous, ne l'oubliez pas. je ne me mets pas au dessus des autres, mais je sais pertinemment que toutes les personnes qui font partie de mon entourage, je finirai par les enterrer. Je me suis fait à cette idée il y a bien longtemps Camille.
- Très bien, répondit elle avec aplomb. C'est très clair. Mais... si vous avez besoin de vider votre sac, mon bureau vous sera toujours ouvert... Tant que je suis en vie, ajouta t'elle en retrouvant son sourire.
Jack se détendit et lui sourit à son tour avant de prendre congé.
Une fois l'immortel parti Camilla relit le dossier de Jack Harkness. Tout y était mentionné et elle savait qu'il irait de l'avant, c'est la raison qui l'avait poussé à quitter la Terre, mais elle connaissait aussi la plus grande blessure du Capitaine. Il se sentait coupable de la perte de nombreuses vies. Owen Harper, Toshiko Sato, les 12 enfants sacrifiés aux 456, son petit fils... tout était listé mais il était une mort qu'il n'avait évidement pas encore surmonté. Une fois elle avait voulu aborder le sujet mais il s'était fermé comme une huitre.
...
Jack était retourné dans ses appartements. Il était satisfait de cet entretien, enfin les séances allaient s'arrêter, il pourrait continuer d'avancer. Les morts, mêmes celles qui marquent le plus, finissent par devenir des souvenirs. On lui avait dit un jour qu'il n'avait pas de coeur, raison pour laquelle on l'avait choisi lors du premier sacrifice. Il savait qu'il y avait un fond de vérité là dedans, mais c'était la condition sine qua non pour éviter de sombrer dans la folie. L'essentiel, c'était d'arriver à vivre avec. Et à cet instant précis il lui semblait qu'il avait franchit le cap. Il se remémorait ceux qu'il avait perdu comme si c'était un film, un ancien film d'une des autres vies de Jack Harkness.
Mais les volontés les plus fortes peuvent se briser comme un verre de cristal. Alors qu'il s'apprêtait à boire la première gorgée d'un café bien chaud, l'odeur du sombre nectar parvint à ses narines et lui remémorèrent le visage de Ianto. Instant de faiblesse ou d'inconscience ? Jack ferma ses paupières et se laissa ramener des mois en arrière alors que le jeune homme lui tendait une tasse. Il prenait la tasse en remerciant son collègue qui avait l'air si sérieux dans son costume. Jack voyait Ianto et en un regard ils échangeaient plus que des paroles. Il ressentit dans son corps cette bouffée de chaleur qui le faisait frémir alors. L'amour, tout simplement. Un amour facile à vivre autrefois, mais maintenant qu'il n'était plus là...Oui, le grand Capitaine Harkness avait franchi le cap... pour les autres, mais pas pour Ianto, son souvenir le hantait et se le remémorer le brisait. Lorsqu'il rouvrit les yeux Jack s'agrippait à sa tasse des deux mains et des larmes coulaient de ces yeux. Le remède lui était pourtant connu : l'oubli. Mais, même si c'est une chose qu'il pouvait faire, Jack savait qu'il n'avait pas fini de pleurer. Perdre Ianto était une fatalité à laquelle il ne pouvait se résoudre.