HypnoFanfics

Où avait bien pu passer Sookie ? Ma sœur était un peu coincée, j'avais espéré trouver un moyen de lui permettre de se lâcher, mais mes précédents essais s'étaient soldés des catastrophes. Bien sûr, le fait d'être télépathe n'avait
pas dû l'aider à s'ouvrir aux autres et, par la même occasion, l'avait empêchée d'ouvrir ses jambes... Vierge à 25ans mais j'avais bon espoir que les choses changent ; elle sortait actuellement avec un vampire, Bill. Il paraissait un peu ennuyeux, cependant il avait l'air parfait pour elle.

C'était plutôt étrange, pour les habitants de notre bonne ville : entre mon frère, le coureur de jupons,et ma réputation...Je n'avais jamais compris pourquoi les mecs qui avaient des coups d'un soir étaient traités comme des héros alors que les filles étaient traités de salope. J'aimais m'amuser ; j'avais 26 ans, j'étais plutôt jolie. Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas pu profiter de la vie dans la limite du raisonnable. Surtout que les mecs bien ne pullulaient pas, dans le coin.

De toute façon, je n'avais aucune envie de me retrouver mariée, en cloque, perdue à jamais dans une vie familiale qui ne me correspondait pas... J'avais envie d'autre chose...J'étais plongée dans mes réflexions, me demandant où je pourrais bien passer la soirée, quand ma sœur est venue s'asseoir à coté de moi.

Oh, non ! Je connaissais ce regard ; elle avait quelque chose à me demander.

- Qu'est ce que tu veux? lui ai-je dit, sans même prendre le temps d'être gentille.

- J'aimerais que tu nous accompagnes, Bill et moi, ce soir, m'a-t-elle répondu sans prendre en compte mon attitude (elle devait être habituée, je suppose).

- Où?

- Euh... dans ce bar à vampires, à Shreveport. Le Fangtasia.

Si je m'attendais à ça ! Ma petite sœur qui va dans un bar à vamp au bras... d'un vampire ! J'aurais sauté partout, si je ne me posais pas tant des questions.

- Et pourquoi tu veux que je t'accompagne ? Tu as peur que ton Billou ait les mains baladeuses?

- Non ! Je me disais juste que m'y rendre avec quelqu'un que je connais bien me mettrais plus à l'aise a-t-elle dit en rougissant, preuve que ma phrase n'était pas totalement infondée.

- Et pourquoi vouloir t'y rendre?

- C'est à propos des meurtres, je veux essayer de découvrir si un vampire est impliqué.

- Et tu crois sérieusement qu'ils vont délier leurs langues en te voyant débarquer avec ta petite robe blanche à fleurs?

On aura tout entendu...

- Je dois essayer, m'a-t-elle répondu en me fixant, déterminée. Tu vas m'accompagner ou non ?

- J'y vais en moto, hors de question que je passe plus de 10 minutes en voiture avec Compton. Il vient te chercher dans combien de temps?

- D'ici 15 minutes.

Elle était délibérément passée outre ma première remarque, mais son ton s'était durci. Intéressant : elle n'avait pas l'air d'apprécier mes remarques. Bill serait peut-être le vampire qui ferait d'elle une femme, qui sait...

- Je vais me préparer.

J'ai monté les escaliers jusqu'à ma chambre (je vivais seule avec ma sœur, ma grand mère étant décédée il y a moins d'un an). Qu'est ce que j'allais bien pouvoir mettre ? J'étais plutôt dans le genre jean. J'ai sorti mon jean noir et mon T-Shirt Aerosmith. Ne voyant pas de raison pour me mettre sur mon 31 dans un bar à vampire. Après avoir enfilé mes bottes et ma veste en cuir et m'être légèrement maquillée, je suis descendue rejoindre ma sœur, qui était en grande conversation avec Compton. Ils ont tous les deux levé les yeux vers moi, et Sookie m'a fait un regard exaspéré.

- Amy, tu aurais pu mettre une robe.

- J'y vais en moto et je ne vais pas voir le président, à ce que je sache, lui ai-je rétorqué d'une voix ferme.

Ma sœur avait trop tendance à penser que la féminité se résumait à des robes.

- Bon on y va, ou vous attendez que le soleil se lève ? Parce que, là, Bill va avoir quelques problèmes...

Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire à cette idée. Je n'avais rencontré Bill que deux fois, mais je m'étais passablement ennuyée. Il m'avait parlé de sa vie humaine, de la guerre. Des sujets qui, comme vous vous en doutez, ne me passionnent pas des masses. Il avait constamment un air froid sur le visage et je ne l'avais pas encore vu sourire. Il m'était assez antipathique. Mais je ne pouvais décemment pas demander à un vampire d'avoir la joie de vivre.

J'ai pris mon casque près de l'entrée et je suis sortie attendre à proximité de ma moto que Bill se donne la peine de démarrer. J'allais devoir le suivre ; je ne connaissais pas suffisamment Shreveport pour trouver le bar sans assistance.

J'ai enfilé mon casque et j'ai chevauché ma moto, puis j'ai suivi la voiture, heureuse de sentir le vent sur le peu de peau qui était exposé à l'air libre. Le sentiment de liberté était vraiment incroyable comme toujours, même si j'avais l'habitude d'aller plus vite que cela (Compton conduisait vraiment comme un petit vieux).
Après environ 30 minutes de route, nous sommes arrivés devant le bar en question. J'ai mis ma moto dans une allée (j'avais oublié ma chaîne, il valait mieux la mettre hors de vue), et j'ai rejoins ma sœur et son "ami" tout en remettant un peu d'ordre dans mes cheveux. Bill a passé un bras derrière le dos de Sookie (afin de montrer qu'il était avec elle, j'ai présumé). A la porte se tenait une vampire blonde qui a fait une sourire forcé à Bill avant de nous dévisager d'un air gourmand. La soirée commençait bien...

- Vos cartes d'identités les filles, nous a-t-elle demandé.

- Voila des siècles qu'on ne m'a pas demandé mes papiers, a bêtement dit ma sœur à la vampire en lui tendant le document, avant de se rendre compte de son erreur. Enfin des siècles...façon de parler. Je lui ai tendu la mienne sans discuter. Il m'arrivait, dans de très rares occasions, de me taire.

- Je ne suis pas capable de déterminer l'âge des humains, et nous devons veiller à ne pas faire entrer de mineurs, a dit la vampire en nous rendant nos papiers. Voilà bien longtemps que je ne t'ai pas vu, Bill.

Elle avait l'air de dire cela juste pour la forme.

- Oui, j'essaie de m'assimiler.

Dit sur un ton tout aussi formel. Les vampires semblaient vraiment être des personnes charmantes, ai-je songé en essayant de dissimuler mon air blasé, sans grand succès ; j'ai eu droit à un clin d'œil de la blonde.
J'ai observé le bar, et je n'ai pas pu me retenir de rire, apparemment ça ne se faisait pas beaucoup ici puisque j'ai eu droit a des regards surpris de la moitié de l'assistance. Les posters sur les murs de Dracula, Nosferatu et autres vampires, la couleurs rouges des murs, les vêtements des mordues... J'avais l'impression d'être dans une grosse blague. Le propriétaire devait vraiment vouloir taper dans le cliché pour attirer les humains crédules. J'ai mis ma main sur ma bouche pour me calmer en continuant d'observer les lieux.

J'ai soudain aperçu un vampire, assis sur une sorte de trône. Mon fou rire serait reparti s'il n'avait pas été aussi beau. Un grand vampire à la carrure impressionnante avec de longs cheveux blonds, mais surtout il avait posé ses yeux bleus sur moi et il me souriait. Je pouvais voir la pointe de ses canines sous sa lèvre supérieur. Il m'a fait un signe de la main, m'invitant à le rejoindre.

romane0018  (25.05.2012 à 16:19)

Pourquoi est ce qu'il voulait que je vienne vers lui ? J'ai vu ma sœur hausser les épaules à mon intention. Elle lisait dans mes pensées sans doute.

Bien.

- J'ai pas spécialement envie de rejoindre le grand manitou sur son trône, lui ai-je par conséquent répondu avec mon esprit.

Elle ne m'a pas répondu, même si elle en était capable. Nous avions une sorte de lien ; elle lisait mes pensées comme elle pouvait lire celles d'à peu prés tout le monde, sauf les vampires, apparemment. Mais elle pouvait aussi m'envoyer des réponses si elle se focalisait sur moi. Alors que je n'étais pas télépathe (mes pouvoirs était tout autre et beaucoup moins contraignants). J'étais la seule personne avec qui elle pouvait communiquer comme cela et nous n'avions jamais compris pourquoi.

Elle a jeté un regard à Compton, qui a commencé à avancer vers le vampire qui ressemblait à un bon vieux viking. Ok, sympa, Bill ! La prochaine fois, si
tu pouvais parler un peu avant de prendre des décisions à notre place...

Sookie a eu un sourire et m'a fait un clin d'œil. Qu'est ce qu'ils avaient tous, ce soir, avec leurs clins d'œil?

- Arrête de lire dans mes pensées.

- Tu rigoles ! Je sens que je vais m'amuser un peu ce soir.

Je rêve ou elle n'arrivait à s'amuser qu'à mes dépends ? Nous sommes arrivés devant "sa majesté sérénissime". La vampire blonde l'a rejoint et lui a murmuré quelque chose à l'oreille. Ça m'a passablement énervée, surtout quand j'ai vu Compton se tendre. Mauvais présage, vu la difficulté pour le faire réagir, d'habitude. Les vampires ont tous les trois hoché la tête dans un mouvement synchronisé. Leur façon de se dire bonjour peut-être ?

- Bonsoir, Bill, a dit le grand blond tout en faisant passer ses yeux de ma sœur à moi.

Et la galanterie ? Même pas un petit "bonjour mesdemoiselles" ? Au lieu de nous regarder comme si on était des entrecôtes. Ma sœur m'a attrapée le bras en essayant de cacher un autre sourire.

- Bonsoir, Éric.

Donc, il s'appelait Éric. J'aurais apprécié avoir cette information avant que Bill ne parte le voir... Je détestais être confrontée à l'inconnu, surtout quand je me sentais comme en plein milieu d'un champ de mine.

- Tu ne nous présentes pas tes amies ? demanda la blonde en nous dévisageant sans discrétion.

- Bonsoir. Je m'appelle Sookie Stackhouse et voici ma sœur Amy. Toujours dans la politesse. A propos de ça, nos attitudes divergeaient complétement. Les deux vampires blonds ont échangé un regard qui m'a
donnée envie de les gifler.

- N'est-elle pas charmante ? s'exclama Éric à l'intention de Bill.

- Pas spécialement, dis je en le fixant.

Il a paru surpris. Le pauvre petit vampire sur son trône qui se fait jeter par une humaine... Même si je l'avais voulu j'aurais eu du mal à le plaindre. Puis, Éric a éclaté d'un rire sonore et jovial qui m'a instantanément mis le sourire aux lèvres. Après tout peut être qu'il allait me plaire...

- Amy, Sookie, permettez moi de vous présenter Pam.

Sookie a ouvert la bouche, mais Bill a resserré sa prise sur son bras. J'ai vraiment eu envie de lui en coller une quand j'ai vu la grimace de douleur de ma soeur.

- Sookie aimerait vous poser une ou deux questions, a-t-il dit.

Et moi ? Je sens le pâté ? Les deux vampires ont échangé un regard blasé.

- Combien mesurent nos crocs et dans quel type de cercueil dormons-nous ? a dit la dénommée Pam d'un air méprisant.

Ils commençaient vraiment à m'énerver, tous autant qu'ils étaient, à croire avoir la science infuse. Avant que Sookie puisse dire quelque chose, j'ai pris la parole.

- Vous nous croyez vraiment assez pathétiques pour vous demander des trucs aussi grotesques ? Je croyais que les vampires étaient observateurs... Vous avez dû louper le cours d'analyse du comportement des humains, durant vos cours du soir.

Bon, c'était assez nul, comme réplique, mais j'étais énervée et la colère me faisait vraiment dire n'importe quoi, parfois...Compton s'est encore plus tendu. Je me suis vraiment demandé s'il avait un bâton là où je pense. Ma sœur m'a fixée un petit moment. Quoi, j'ai encore fait une connerie ? J'ai tourné la tête pour voir la réaction du maitre des lieux, mais avant d'avoir pu atteindre son visage je me suis retrouvée sous un vampire viking tous crocs dehors.

J'ai vaillamment tenté de me dégager... sans grand succès. Il y a eu un grand silence dans le bar. Même si j'avais voulu regarder les réactions des autres (notez que Bill n'avait pas l'air de vouloir bouger le petit doigt pour aider la sœur de sa petite amie... ah les hommes !), je n'aurais pas pu pour la bonne raison que, quand un vampire vous saute dessus, le seul truc a fixer... ce sont ses crocs. D'une longueur impressionnante (d'ailleurs je n'avais absolument pas hâte qu'il les enfonce dans ma peau). Instinct de survie oblige, j'ai tenté de placer une petite phrase.

- Euh... (et le prix d'éloquence est attribué à...), je suis...

- Ne me parle plus jamais comme ca, m'a-t-il coupée.

Un "sinon quoi?" a failli sortir malgré moi, mais j'ai sagement réussi à me contrôler. Malheureusement, pendant que je bridais mes paroles, mon
corps a fait des siennes, mon sourcil gauche s'est levé tout seul.

Avant même que je comprenne ce qui m'arrivait, il était debout, moi sur son épaule (je confirme, il avait du être viking...). Je n'ai même pas cherché à me
débattre. Je sais reconnaitre mes défaites. J'en ai par contre profité pour mater sa magnifique paire de fesses que son pantalon en cuir moulait à la perfection.

Après tout, quitte à mourir autant mourir avec une belle image en tête.

romane0018  (31.05.2012 à 22:58)

 

Il alla jusqu'à son bureau, ferma la porte violemment avec son pied, et il me posa sur son bureau. Il eut droit à un regard perplexe. Qu'est ce qu'il foutait ? Il posa ses mains de part et d'autre de moi et il me fixa intensément. J'ai gentillement veillé à ne pas bouger un seul orteil durant son examen de mon humble personne.

- Qui es tu ?

- Euh... Amy. Ma sœur te l'a dit, il me semble.Je me suis vaguement demandé si les vampires pouvaient avoir l'Alzheimer. Il secoua la tête sans me quitter des yeux.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Tu as une odeur enivrante, tout comme ta sœur.

- Comme ma sœur ? COMME MA SŒUR ? C'est quoi cette technique de drague ?

Bon d'accord je me suis un peu (d'accord beaucoup) laissé emporter, mais je n'aimais pas trop qu'on me compare à ma sœur. Tout le monde l'avait fait toute ma vie en découvrant à quel point Sookie était gentille, jolie et sage comparée à moi. Bien sûr, elle avait une réputation de tarée, mais ma réputation avait beaucoup plus de répercussion que la sienne.

Éric s'approcha encore de moi d'un air menaçant, ses jambes collées aux miennes, son visage a quelques centimètres du mien. Je me suis aperçue que j'avais arrêté de respirer, alors j'ai pris une grande inspiration sous son regard scrutateur. J'allais ouvrir la bouche pour lui demander à quelle sauce j'allais être mangée, (ce suspense était littéralement en train de m'achever), quand il attrapa ma nuque et posa ses lèvres sur les miennes. Je me suis statufiée (je devais avoir les yeux ouverts comme des soucoupes), mais dès que sa langue a essayé de franchir la barrière de mes lèvres, je me suis accrochée à lui comme si ma vie en dépendait. J'ai ouvert mes jambes pour qu'il prenne place entre elles, et il m'a renversée sur son bureau en enlevant au préalable ce qui aurait pu me blesser. Sa bouche quitta la mienne et se dirigea vers mon cou. Je sentie ses canines glisser contre ma peau et je n'ai pas pu retenir un gémissement.

C'est à ce moment précis que quelqu'un a commencé à tambouriner à la porte. Je ne savais pas si je devais lui sauter dans les bras ou l'insulter. Dans le doute, je me suis abstenue de toute réaction. Éric a grogné contre ma peau, puis s'est relevé en réajustant sa chemise, que j'avais malencontreusement déplacée.

- Quoi ? a-t-il sifflé en ouvrant la porte.

C'était ma sœur, accompagnée d'un Compton qui essayait apparemment de lui faire quitter les lieux avant que ça ne dégénère. Heureusement qu'Éric me cachait avec son corps, car je ne m'étais toujours pas relevée. J'ai décidé qu'il était peut-être temps, et je suis descendue du bureau pour m'avancer vers la porte.

- Il faut qu'on parte il va y avoir une descente de flic d'ici quelques minutes, a dit Sookie, sur les nerfs.

Elle n'était donc pas venue voir si je servais de 4h à Éric. Vive la famille...

- Comment le sais-tu ? lui a demandé Éric, sceptique.

Je lui ai fait un regard significatif de derrière le bras du viking, mais elle n'en a fait qu'à sa tête, comme d'habitude.

- Je suis télépathe.

Pas besoin de voir la tête d'Éric pour sentir son intérêt soudain. Quelle cruche...

- Ta sœur aussi?

Je vais la massacrer... Je vais la massacrer... A petit feu, avec une hache bien aiguisée...

- Non mais elle est...

- On devrait peut-être y aller avant de se faire arrêter, ai-je dit pour la faire taire.

Au moment où je disais ça, nous avons pu tous clairement entendre "POLICE!",ce qui a sans nul doute appuyé ma remarque.

- Prenons la porte de derrière. a dit Éric.

Nous l'avons suivi dans un long couloir sombre et j'en ai profité pour pincer vicieusement le bras de ma sœur.

- Idiote !

- Garce !

C'est beau, l'amour entre sœurs...

Quand nous avons entendu des bruits de pas derrière nous, Bill a pris Sookie dans ses bras et il est sorti à la vitesse vampire. Heureusement, j'étais près de la sortie et celle ci menait directement à la ruelle dans laquelle j'avais garé ma moto. Comme je n'avais jamais été particulièrement chanceuse, je me suis rendu compte que j'avais oublié mon sac dans le bureau d'Éric. Ce dernier s'est arrêté près de moi.

- Qu'est ce que tu attends ?

- J'ai oublié mon sac à main dans ton bureau, je n'ai ni mes clés, ni mon porte-monnaie. ai-je dit piteusement.

Il m'observa d'un air amusé, puis la porte s'ouvrit et deux policiers en sortirent. Éric me pris dans ses bras et il s'envola. Oui, envolé ! C'était la première fois (un peu normal) que je volais. J'ai légèrement paniqué en enfonçant mes ongles dans la peau de sa nuque et en cachant mon visage contre son torse.

- Où est-ce qu'on va ?

- Chez moi. m'a-t-il répondu comme si c'était tout à fait normal que j'accepte d'aller chez un vampire que je connaissais depuis une heure, et tout ça en volant.

- Écoute, Batman, je ne vais pas aller chez toi. Tu vas me déposer chez ma sœur et moi.

Il m'a regardée de façon dubitative. Apparemment, il ne connaissait pas Batman... dommage.

- Non.

Ok. Et qu'est ce que je pouvais bien répondre à un vampire qui me disait ca de façon ferme et qui avait la possibilité de me lâcher dans le vide ? J'ai choisit la prudence.

- Pourquoi ?

- Ta sœur passera sûrement la nuit chez Bill par sécurité. Tu n'as pas les clés de chez toi puisqu'elles se trouvent dans mon bureau.

- Compton habite à 10 minutes à pied de chez moi, ça ne va pas me tuer d'aller chercher les clefs de ma sœur.

Il a semblé réfléchir sérieusement pendant quelques secondes, avant de me répondre.

- Les policiers ont ta moto et tes papiers. Ils pourraient t'attendre chez toi. De toute façon, je ne te donne pas le choix ; demain soir, je te raccompagnerai jusqu'au bar et tu récupéreras tes affaires.

Génial...

romane0018  (12.06.2012 à 21:05)

J'avais toujours le visage caché contre sa poitrine, j'ai donc su que nous avions "atterri" quand il m'a délicatement décrochée de son cou. J'ai regardé autour de moi pour découvrir ce nouvel environnement. Il n'a rien dit et a simplement attendu la fin de mon inspection. C'était une très belle maison, simple et blanche, avec un immense jardin. La propriété en elle-même était déjà gigantesque. A première vue, sa maison aurait pu abriter une bonne quarantaine de personne.

- Quelqu'un vit ici avec toi ?

- Pam a une chambre, mais elle ne vient que très rarement. Et tu es la première humaine que j'autorise à entrer.

Je me suis vaguement demandé s'il considérait ça comme une sorte d'honneur.

- Comment fais-tu pour dormir ? Je me suis dit qu'il allait surement me répondre "comme tout le monde", mais il a vite compris le sens de mes paroles.

- Les fenêtres à l'étage ne laisse pas passer la lumière.

- Pourquoi est-ce que tu es d'accord pour que je passe la journée chez toi ?

- Je ne sais vraiment pas.

Il semblait un peu perdu, aussi n'ai-je rien ajouté. Il m'a dévisagée, et je me suis demandée ce qu'il cherchait à voir. Nous sommes rentrés chez lui. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise. Un long silence s'est installé. Je me suis assise sur son canapé et il m'a vite rejointe. Trouvant sans doute mon mutisme anormal, il a relevé mon menton avec ses doigts pour que je le regarde dans les yeux.

- Ça va ?

Bon, d'accord, c'était plutôt mignon qu'il s'inquiète pour moi, mais je n'ai pas pu m'empêcher de lui sortir une remarque sarcastique :

- Oh ! mais bien sur ! J'adore me faire séquestrer chez un quasi inconnu !

Il n'a pas eu l'air d'apprécier ma remarque. Bizarrement... Il m'a lancé un regard noir et s'est légèrement rapproché de moi.

- Je devrais peut être te tuer maintenant ; nous sommes loin du monde extérieur et je serais enfin débarrassé de tes remarques constantes.

Là, j'avoue que j'étais un peu choquée. J'arrivais vraiment à mettre à bout les autres aussi facilement ? J'étais plutôt fière de moi. Sauf que j'avais un problème plus sérieux que le fait de retaper mon ego. Je venais d'énerver un vampire et je n'étais pas trop tentée par le plan hachage en petit morceau... (Pas ce soir, en tout cas).

- Bon, d'accord, je suis désolée. Satisfait ? ai-je dit en croisant les bras dans une attitude des plus puériles, j'en conviens.

- Plutôt. a-t-il dit d'une voix rauque qui m'a fait vibrer de la tête aux pieds.

- Le chien ?

J'ai essayé de plaisanter pour garder contenance, mais ma voix m'a fait défaut et elle est lamentablement partie dans les aigus. Il n'avait toujours pas détaché ses yeux des miens.

- Où est-ce que je vais dormir ? lui ai-je demandé en tentant de changer de sujet, et d'attirer son attention sur autre chose que moi.

- Tu ne vas certainement pas dormir avant quelques temps. a-t-il dit d'une voix suggestive.

Il s'est approché et a frôle mes lèvres du bout des siennes. Qu'est-ce qu'il croyait ? Je lui ai mis une baffe. Une des plus mémorable de toute ma vie, mais j'ai dû me faire plus mal que lui, apparemment. Il a affiché un sourire en coin qui m'a donné envie de lui en mettre une seconde, au risque de me casser le poignet. Il a attrapé ma main avant que je ne puisse l'atteindre et il a remis sa bouche sur la mienne, plus passionnément cette fois. J'ai essayé de le repousser, mais il m'a mordule lobe de l'oreille, et j'ai perdu tout contrôle sur mon corps. Le traitre !

Je me suis cambrée contre lui en agrippant ses cheveux. Ses mains sont passées sous mon t-shirt, tandis que ses lèvres traçaient un chemin le long de ma mâchoire. Il s'est légèrement redressé, me mettant à califourchon sur lui. De ma position, j'ai bien pu sentir l'effet de son excitation, j'ai fait un léger mouvement avec mes hanches. Très intéressant. Mon T-shirt et le reste de mes habits ont très vite rejoins le sol, après n'ai pas spécialement trouvé ça juste, qu'il ait encore tous ses vêtements, et j'ai donc entrepris de l'en débarrasser. Quand je vous dis que je peux être sympa, parfois ! Le problème, c'est que des que j'ai enlevé sa chemise, ses jolis tétons roses m'ont fait de l'œil et je n'ai pas résisté à l'envie de les mordiller. Il a poussé un grognement. Et je me suis amusée de l'effet que j'avais sur lui. J'ai posé ma main sur la bosse qui menaçait de faire sauter le bouton de son pantalon.

- J'ai la vague impression que je te fais de l'effet. ai-je haleté.

Il a renversé nos positions, et il m'a sourit. Ok, je pense que j'allais payer cette remarque. Sa main est lentement descendue le long de mon bassin jusqu'à attendre sa cible. Quand il a enfoui un doigt, puis un autre en moi, il a murmuré à mon oreille :

- Je vois que la réciproque est vraie.

Allez savoir pourquoi, cette remarque m'a donné envie de beaucoup plus. J'ai défait sa ceinture et je me suis agrippée à son pantalon des deux mains pour le faire suffisamment descendre. J'ai gémi son nom et il a tout de suite compris ce que je voulais. Ses doigts ont été très vite remplacés. Je n'ai pas pu m'empêcher de dire :

- Ah, ouais quand même ! d'une voix agréablement choquée.

Je l'ai senti sourire contre ma peau pendant qu'il accélérait ses mouvements. J'ai fermement planté mes ongles dans son dos. Il a déposé des baisers glacés dans mon cou avant d'y planter ses crocs. Moi qui en avait eu peur tout à l'heure ! Je devrais peut être songer à l'énerver plus souvent. Nous sommes venus en même temps et il a juré dans un langue inconnu avant de s'effondrer de tout son poids sur ma poitrine. Je n'ai pas bougé, profitant des effets que cette orgasme avait eu sur moi.

Dès qu'il a été prêt à nouveau, il s'est levé, toujours en moi et il m'a portée jusqu'à sa chambre pour continuer de s'amuser un peu et ce fut une nuit très longue...

romane0018  (24.07.2012 à 17:10)

Je me suis réveille dans ses bras et ma première pensée cohérente (après le "putain ses fesses sont des œuvres d'art") a été "qu'est ce qui m'a pris?" Bon C'est sur que je ne pouvais pas me plaindre... C'était un dieu au lit. J'ai même envisagé après mon 3eme orgasmes de lui vouer un culte... Ça n'a duré qu'une fraction de seconde et il n'a pas compris pourquoi je me suis mise à rigoler tout un coup mais bon...

Il dormait encore, j'ai donc judicieusement déduis qu'il faisait encore jour. Le problème c'est qu'il s'était enroulé autour de moi, comme si nous avions joué au twister juste avant. Je me suis lentement dégagée (non pas que je risque de le réveiller) et j'ai enfilé sa chemise. J'ai été prendre une douche pour soulager un peu mon corps courbaturé. Puis je suis descendue dans le but de trouver quelque chose à me mettre sous la dent. Il y avait un mot sur son frigo.

Amy

Il y a de la nourriture dans le frigo et du café dans l'amoire pour toi. Attends que je me lève et je t'emmènerai chercher ton sac au bar.

E-

Au moins il ne se perdait pas dans les détails. D'ailleurs quand l'avait il écrit? Je ne l'avais pas quitté de la soirée... J'ai regardais l'horloge sur le mur. 17h, dans un peu plus d'une heure il serait levé. J'ai décidé de me préparer à manger. Pour mon plus grand bonheur j'ai trouvé des œufs et du fromages, parfait pour la flemmarde que j'étais. J'ai préparé mon omelette puis je me suis assise sur son canapé pour la savourer. J'ai allumé la télé au passage, c'était bien trop silencieux pour moi et j'ai zappé jusqu'à tombé sur une série qui m'a parut intéressante sur HBO (apparemment Éric ne se refusé rien il avait même le cable), generation kill apparemment.

J'étais totalement concentré sur cette série et surtout sur un dénommé Brad que je n'ai pas vu l'heure passé et j'ai sursauté quand Éric s'est assis à coté de moi.

-Tu aurais des habits pour moi? lui ai je dit en lui montrant que j'étais juste en chemise.

Il a apprécié la vue pendant quelques secondes jusqu'à ce que je lève les yeux au ciel. Il s'est redressé et a quitté la pièce. Super. J'adore qu'on me plante la sans une parole. J'ai sauté du canapé pour le suivre et lui montrais à quel point j'aimais qu'on me laisse en plan (je vous ai dit que je faisais des choses stupides parfois?). Le problème c'est que je ne me contrôle plus quand je suis énervée, déjà que d'habitude j'ai du mal.

-ERIC!! j'ai crié. Tu peux arrêter de te foutre de ma gueule 5minutes?

Il est apparu devant mot apparemment surpris par mon éclat de voix. Il a ouvert la bouche pour en placer une mais je l'ai coupé.

-Pourquoi est ce que tu refuses de me parler? Et pourquoi est ce que tu quittes subitement la pièce?

Et accessoirement pourquoi est ce que ma voix venait de partir dans les aigus? Il a eu l'air perplexe pendant une dizaine de secondes qui m'ont parut sans fin.

-Quoi?

Tiens il avait retrouvé sa langue. Tant mieux elle pouvait être utile. J'ai brillamment réussi à brider toutes les images illustrant ceux que sa langue savait faire avant de répondre.

-Je ne te demande pas de me dire que tu m'aimes, que tu as apprécié la soirée ou autre! D'ailleurs si tu fais ca il y a de grande chance pour que j'essaye de revenir jusqu'à chez moi a pied! Mais tu pourrais au moins arrêter de faire comme si je n'existais pas!

J'ai eu une subite envie de me gifler d'avoir été aussi faible devant quelqu'un, surtout lui, J'ai tourné les talons bien décidé à rentrer chez moi en chemise si il le fallait, j'ai traversé la cuisine.

-Ou est ce que tu vas?

Je ne lui ai même pas fait l'honneur de lui répondre et j'ai continué mon chemin vers la porte d'entrée. C'était sans compter sur sa vitesse vampire je me suis retrouvé sur la table de sa cuisine sans vraiment m'en rendre compte.

-Maintenant tu te calmes! Son ton était dur. Regarde moi. Et je l'ai fait non pas pour lui obéir mais pour lui montrer que je n'avais pas peur de lui.

J'ai senti comme une aura m'envelopper quand j'ai regardé dans ses yeux mais j'ai facilement réussi à l'éloigner de ma tète. J'ai eu droit a un regard surpris.

-Comment tu fais ca?

-Comment je fais quoi?

-tu résistes à mon influence. OK la j'étais perdue, ca a du se voir a ma tète car il a précisé. Les vampires ont une sorte de pouvoir qui s'apparente à l'hypnose et qui permet de suggérer des émotions aux êtres humains ou de modifier leurs mémoires dans certains cas.

Ça expliquait comment ils avaient fait pour garder leur secret si longtemps. Pratique. Manifestement il attendait toujours une réponse.

-Comment est ce que tu veux que je le sache? Je ne savais même pas que vous pouviez faire ca.

Logique imparable. Il m'a encore observé. J'en ai eu assez et j'ai lâcher un gros soupir qui l'a fait sourire.

-Pam a laissé des vêtements ici, j'étais parti t'en chercher avant que tu ne m'agresses.

C'est pas trop tôt. Je suis resté sur la table jusqu'à ce qu'il revienne avec une robe en cuir noir. Je suis descendu, je lui ai prise des mais une expression renfrognée sur le visage et je suis partie jusqu'à sa salle de bain en notant au passage son sourire narquois. J'allais vraiment finir par lui mettre un coup de poêle si il continuait comme ça.

Quelques minutes plus tard je suis revenue dans la cuisine et j'ai vu qu'il avait enfilé sa veste en cuir, il m'a galamment aidé à mettre la mienne.

-Ma voiture est resté au Fangtasia, on doit y aller par la voie des air.

WOOOUOU moi qui adore ca... J'ai docilement accepté qu'il me prenne dans ses bras. Et le trajet jusqu'à son bar s'est fait dans le silence. Nous étions tout les deux plongé dans d'intenses réflexions. Les siennes se sont apparrement conclu par le fait de devoir m'embrasser à l'atterrissage. Je me suis laissé faire, je ne suis qu'une faible femme et il embrasse vraiment comme un dieu. Cette dernière réflexion m'a replongé dans mon envie de lui vouer un culte et j'ai ris contre sa bouche.

-Qu'est ce que tu as? Ses lèvres touchaient encore les miennes.

-J'étais en train de me demander si tes anciennes conquêtes avaient crée une secte à ta gloire. Du genre Hystérique psalmodiant des "Éric est grand! Louons Éric" Enfin tu vois le genre.

Il m'a regardé bizarrement avant d'éclater de rire en mettant son nez dans mon cou.

J'ai alors vue deux policiers s'approcher de nous l'un deux une chaine en argent dans la main l'autre qui paraissait surtout s'ennuyer. Avant qu'Éric ne puisse les entendre arriver (il semblait très intéressé par l'odeur de ma peau), le plus petit a réussi a s'approcher suffisamment pour lui accrocher les mains. Des que l'argent a touché sa peau il a gémit de douleur et il s'est retrouvé sur le sol. Apparemment le petit était un nerveux et il a sorti un pieu en bois pour menacer Éric.

-Pourquoi est ce que vous l'arrêtez? j'ai demandé d'une voix ferme. Il n'a rien fait de mal. En tout cas pas aujourd'hui.

-Il allait vous mordre! Il m'a jeté un regard qui m'a fait comprendre a quel point les mordues le dégouté.

-C'est faux!

Le flic qui s'ennuyait n'a pas réagit mais l'autre a lâché Éric toujours attaché avec des chaines et il s'est approché de moi les menottes à la main.

-Ne la touchez pas! a grogné Éric, ce qui m'a bizarrement fait plaisir.

Le petit nerveux s'est retourné le pieu à la main et je l'ai vu prendre son élan, sans réfléchir j'ai regardé le pieu et je l'ai envoyé d'un simple geste de la main a l'autre bout de la ruelle. Les 3 Hommes m'ont fait un regard choqué. Et je me suis intérieurement maudite. Le blasé de service a enfin réussi à sortir de son état quasi catatonique et il a forcé son coéquipier à monter dans la voiture. Je me suis empressée de libérer les poignets d'Éric. Juste à temps pour le retour du flic.

-Qui êtes vous?

-Amy Stackhouse. Je n'ai pas vu l'intérêt de lui mentir.

-Et bien mademoiselle Stackhouse je suis l'agent Kaz Maone et vous me devez une explication.

-Elle nous en doit une a tous. a ajouté Éric.

Merde. J'allais devoir parler de mes pouvoirs au moins à Éric il ne se laisserait pas facilement berné.

romane0018  (06.08.2012 à 20:50)

Alors comme ça tu fais de la télékinésie. m'a demandé Éric un insupportable (mais au combien sexy) sourire aux lèvres.

Vampire et observateur impressionnant, j'ai grincé des dents en me retenant de lui sortir une remarque sarcastique de mon cru. A la place, j'ai bredouillé comme une pré-pubère excitée.

Et bien..hum..oui.

Très pertinent et éloquent comme toujours. Essayer de leur mentir n'aurait servi à rien de toute façon. Le policier n'a même pas paru surpris mais il ne s'est pas séparé de son masque de froideur. (à croire que Compton avait des adeptes.)

- Et tu ne m'en as pas parlé parce que?

- Je sais pas moi peut être parce qu'on se connait depuis moins de 24 heures et que j'ai déjà eu une vue plongeante sur tes crocs? Sarcasme quand tu nous tiens.

-Et pourtant ça ne t'a pas empêché de me donner une vue plus que plongeante sur ta personne?

Bon OK touché. Il va vraiment falloir que je songe à contrôler ma libido moi. J'ai rougi en croisant le regard du flic qui affichait désormais un air goguenard. J'ai baissé la tête et serré les poings. Où étaient les bonnes vieilles barres de fer quand on en avait besoin?

Ça doit expliquer pourquoi tu m'as attiré... Ton odeur doit avoir un lien avec tes pouvoirs.

Si je m'y attendais à celle là... J'ai joué la carpe pendant plusieurs minutes.

-En gros... Si je te comprends bien. Ce que tu es en train de me dire c'est que naturellement, sans ma télékinésie, je ne t'aurais même pas attiré? Ai-je sifflé mais j'étais plus blessée qu'autre chose.

Ça n'a pas eu l'effet escompté. J'ai donc passé mes nerfs sur la seule autre personne présente.

Et vous? Qu'est-ce que vous foutez encore là ?

Je ne l'ai même pas laissé répondre (Je fais souvent ça non?). J'ai attrapé mon sac et j'ai couru jusqu'à ma moto avant de me mettre à frapper un vampire viking et un officier de police en fonction. Je risquais d'avoir de très léger problème si je me laissais (encore) guider par mes pulsions. Comme hier soir d'ailleurs, stupides hormones.

J'ai sorti mes clés et démarré ma moto. Arrivée au bout de la rue, je me suis aperçue que j'avais oublié mon casque, décidément il allait vraiment falloir que je pense à m'acheter de la mémoire.

...ET un GPS accessoirement parce qu'au bout de 5 minutes de route... J'étais totalement perdue dans Shreveport. De mieux en mieux...

J'étais sur le point de m'arrêter pour demander de l'aide à quelqu'un quand je l'ai aperçu. Éric dans le ciel qui apparemment me suivait. C'est trop demandé 5 minutes de tranquillité? J'ai accéléré avec la ferme intention de retrouver mon chemin et d'arriver à atteindre ma porte avant lui afin de lui claquer bien fermement au nez. J'en jubilais déjà. J'ai tourné et je me suis retrouvée sur une bretelle d'autoroute. Trop occupée à observer Éric du coin de l'œil, je n'ai pas vu la voiture arrivée quand je me suis engagée et elle m'a percutée de plein fouet.

oOoOoO

Le problème avec les motos c'est que l'on est pas des masses protégées quand on a un accident, surtout quand on a oublié son casque.

J'ai vu les phares de la voiture juste avant de me la prendre dans le flanc gauche et j'ai littéralement volé à 10 mètres de là en me fracassant la tête contre le bitume. Tout était plutôt flou après ca, je ne voyais plus que des ombres et je n'entendais que des murmures. Même la douleur ne m'a pas atteint (pour une fois que j'avais de la chance... enfin tout est relatif.). J'ai miraculeusement réussi à déplacer ma main pour essuyer le liquide qui coulait de mon front. J'ai fermé les yeux quand j'ai senti quelqu'un me soulever. Ma main valide s'est accroché à sa chemise en gémissant de douleur. OH OH mauvais signe mes nerfs n'étaient plus anesthésiés.

-Amy? Amy? Ouvre les yeux! Une voix familière visiblement inquiète.

Quand la douleur s'est totalement réveillée et que j'ai senti chaque cellule de mon corps souffrir. Je me suis rendue compte que mon nom, cette voix et tout le reste ne signifiaient plus rien pour moi et que je préférais garder les yeux fermés pour accélérer le processus.

La personne à caler ma poitrine contre son torse, me maintenant avec un bras ferme contre elle. J'ai senti un liquide coulait dans ma bouche qui a commencé à éloigner le brouillard qui m'entourait. Après tout, je n'allais peut être pas mourir. Je me suis agrippée à la source de ce remède. Et peu à peu la douleur a quitté mon corps.

Quand je n'ai plus eu mal du tout, j'ai ouvert les yeux et je me suis rendu compte que je tenais un poignet (très beau le poignet soit dit en passant). Je buvais du...sang? J'ai immédiatement cessé de m'en alimenter avec une moue écœurée sur le visage.

-Amy? C'était la voix d'Éric. Si j'avais eu son sang ça signifiait que j'étais un vampire?

-Tu n'as pas osé me faire ça? J'ai tourné ma tête pour voir son visage à défaut de pouvoir me lever (son bras serrait mon corps, me gardant contre lui) Il a eu l'air surpris par mon éclat de voix.

-Faire quoi?

-Tu m'as transformé en vampire abruti! J'ai lâché cette phrase d'une traite et j'ai du reprendre mon souffle. MON SOUFFLE? Je respire? J'ai mis ma main sur ma poitrine et j'ai senti mon cœur battre. Je ne comprend pas.

-Je ne t'ai pas donné suffisamment de sang. J'ai juste cherché à te soigner! Il paraissait blessé par mon attitude. Je me suis sentie blessée aussi. Pourquoi? Je l'ai vu reprendre son calme et ce sentiment a disparu. J'étais totalement paumée.

-Qu'est ce que ton sang fait exactement? J'ai réussi à me lever, profitant de son inattention.

-Il t'a soigné. Scoop du jour bonjour.

-Et? Effets secondaires? Ça aurait vraiment était trop facile s'il n'y en avait pas eu.

-Nous sommes liés. Je l'ai regardé perplexe mais il a anticipé ma question. J'ai bu de ton sang et tu as bu le mien. Cela a crée un lien. Je peux sentir tes émotions si elles sont fortes et tu peux sentir les miennes. Je peux aussi te localiser, savoir à peu près où tu te trouves.

Tout s'explique.

-Et c'est tout?

-Non... Ta libido va augmentée. Super comme si elle n'était déjà pas assez élevée. Et tu vas être de plus en plus attirée par moi. Comme si je n'avais pas déjà assez de mal comme ça...

romane0018  (31.08.2012 à 22:28)

Donc je récapitule. Je suis liée par le sang a un vampire viking, patron de bar, beau comme un dieu et que je connais depuis 24h? Formidable... Ce même vampire qui me regarde depuis plusieurs minutes pendant que j'absorbe cette information. J'ai tâté tout mon corps tout en réfléchissant pour vérifier que je n'avais rien perdu en cours de route. Visiblement Non.

J'ai enfin réussi à lui poser la question qui me brulait les lèvres.

-Pourquoi?

-Pourquoi est ce que je t'ai sauvé la vie? 

Il m'a regardé comme si je venais de lui parler chinois.

-Pourquoi est ce que tu m'as lié à toi? Pourquoi est ce que tu m'as soigné? Pourquoi moi?

Déluge de questions. Il a cherché ses mots avant de se lever et de prendre mon menton dans ses mains. Puis Il a plongé ses yeux dans les miens.

-Tu es ..spéciale. Pas essentiellement par ton don mais aussi par ta façon d'être. Tu n'as peur de rien et tu te bats sans arrêt. Bien sûr tu as aussi un caractère insupportable et tu parles trop. J'ai eu droit a un très joli sourire qui a étiré le coin de ma bouche en réponse.

Qu'est-ce que vous voulez répondre à ça?

-Tes pouvoirs ne sont pas négligeables non plus, tu pourrais aussi m'être très utile par la suite. 

Alors comme ça monsieur essaie de rééquilibrer les choses après ce moment tout en guimauve? Mais après tout pourquoi pas? Je n'avais jamais eu l'occasion d'exercer ma télékinésie.

-Tu sais que nous ne sommes pas ensemble? Ce n'est pas parce qu'on a couché ensemble et que tu viens probablement de me sauver la vie que nous sommes ensemble. (à la place de probablement lire sûre a 100%)

-Nous avons un lien! a-t-il grondé. Tu m'appartiens!

Je me suis sentie... comme une vache (comparaison étrange mais mon dernier neurone est mort), comme du bétail ou un objet. J'étais peut être marquée au fer rouge quelque part...Il faudrait vérifier ça.

-Je ne suis pas ton animal de compagnie! Je suis un être humain, avec une conscience et des pensées! Je n'appartiens à personne.

 J'ai croisé les bras dans une attitude des plus puériles.

 - De toute façon, je n'ai pas envie d'être avec un vampire agressif, arrogant et menteur!

A travers notre lien j'ai senti qu'il était plus qu'en colère mais il y avait une autre émotion sous-jacente, beaucoup moins forte certes mais présente. Il était vexé. Il a lâché mon menton et m'a fait un regard menaçant. Il m'a observée pendant plusieurs minutes avant de me répondre.

-Tu n'en vaut pas la peine. Il avait dit ça d'un ton neutre et glacial.

Glurps. J'ai avalé ma salive. C'est fou à quel point quelques mots peuvent être si blessant. D'accord je l'avais bien cherché mais allez savoir pourquoi ça m'a fait plus mal dit de cette façon que s'il l'avait dit avec fureur, en me criant dessus par exemple.

Et sans même me lancer un regard, il est parti vitesse vampire. Et je me suis retrouvée seule au milieu de nulle part. J'ai commencé à marcher, je ne savais pas quoi faire d'autre. Mes larmes ont dévalé mes joues silencieusement. Peut-être à cause du choc post traumatique ou à cause d'autre chose...

Je ne sais pas combien de temps j'ai marché jusqu'à ce que je me retrouve en ville, une cabine téléphonique en vue. J'ai tapé le numéro de chez moi et Sooke a décroché à la 2éme sonnerie.

-Oui? Elle avait l'air épuisé.

-C'est moi... Il faut que tu viennes me chercher. Tout ça avec des sanglots dans la voix. Qu'est-ce qu'ils foutaient la eux?

-AMY! Soulagement dans la voix alors que je chialais... Où est-ce que tu es? Je te croyais morte! La police a appelé en me disant que tu avais eu un accident de moto qu'elle était détruite - Ca m'a fait de la peine pour ma moto - et que tu étais introuvable. Qu'est-ce qu'il s'est passé?

J'ai regardé autour de moi et j'ai su où j'étais. Devant le Honey Pie où nous allions manger avant la mort de mes parents...

-Je suis à Monroe, devant le honey pie. Elle allait m'interrompre. Je t'expliquerais tout plus tard. Viens me chercher.

 Je détestais être si suppliante et si dépendante mais j'avais juste besoin d'être chez moi en sécurité.

Je me suis assise sur un banc et j'ai attendu qu'elle arrive. Dès qu'elle est sortie de sa voiture, elle m'a étouffé dans un câlin et j'ai refermé mes bras autour d'elle. J'avais besoin de réconfort et ça me tuait. Nous sommes montées dans sa voiture et je lui ai tout raconté, absolument tout. ça devait être la première fois que je me confiais si pleinement à quelqu'un mais sur le moment je m'en foutais. Tout ce qui importait c'est qu'elle était là à m'écouter alors que je n'avais jamais été tendre avec elle.

Elle n'a fait aucune remarque sur mon nouveau lien de sang et je me suis demandée depuis quand elle s'était décoincée. Puis j'ai aperçu sur son cou des marques de crocs. Aussi étrange que ça puisse paraitre ça m'a remonté le moral. Enfin Sookie était une femme.

-Alors? C'était comment? j'ai montré la morsure avec ma main et elle a rougi.

-Très bien. 

Je me suis doutée que c'est tout ce qu'elle me dirait. j'ai donc renoncé à insister afin de garder ma précieuse salive pour moi.

Arrivée dans la maison, je me suis endormie sur mon lit en moins de 10 secondes, habillée et couverte de sang. Le lendemain, le réveil a été douloureux malgré le sang de vampire qui était dans mes veines. J'ai été prendre une douche et quand je suis revenue ma sœur était en train de changer mes draps. J'avais l'impression d'être une pauvre petite chose fragile qu'il fallait materner. J'ai mis près d'une semaine pour convaincre ma sœur que j'allais bien et qu'elle pouvait arrêter d'être comme ca.

A la fin de cette semaine j'en ai eu assez et je suis partie au Merlotte pour voir d'autres personnes, J'ai toujours aimé discuter avec Sam, il était toujours objectif. Lafayette me faisait rire et il faisait vraiment de la super cuisine. Seul point noir de ma soirée, Arlène une serveuse qui est venue se plaindre larmoyante de s'être fait poser un lapin par son fiancé.

Après cette belle soirée je suis rentrée chez moi et la porte était ouverte.
Je me suis mise en mode ninja et j'ai poussé la porte, inquiète. J'ai sorti mon couteau suisse (oui j'ai un couteau suisse et alors?) J'ai entendu ma sœur crier et j'ai couru dans la cuisine, elle était au sol, René (le fiancé d'Arlène... Tu m'étonnes qu'il lui ai posé un lapin...Il avait mieux à faire..) au dessus d'elle un couteau à la main. J'ai regardé la scène quelques secondes comme paralysée. René aussi était immobile et me fixait. 

-Ne t’inquiète pas tu es la prochaine. Tu vas bientôt la rejoindre. A t'il dit en approchant le couteau, un peu trop près de ma soeur à mon goût.

J'ai réagi avec toute la colère qui m'habitait depuis quelques jours, je lui ai sauté dessus le couteau suisse pointé vers lui. Nous sommes tombés sur le sol. J'ai attrapé sa main qui tenait le couteau. Il s'est débattu pour reprendre le contrôle mais n'a fait que rouler sur le coté heurtant violemment le comptoir de la cuisine et faisant ainsi rentrer mon couteau suisse dans sa poitrine. Il m'a fixé étrangement avant de s'effondrer sur le sol de notre cuisine. J'ai relevé ma sœur tremblante.

-Il est mort? m'a-t-elle demandé sous le choc.

-Oui. 

Et sa mort n'était pas des plus glorieuses.

romane0018  (17.10.2012 à 18:22)

Après ça deux choses se sont produites en même temps, ma sœur s'est mise à sangloter et Compton a débarqué. Comme j'avais bien appris ma leçon, je me suis aperçue que Bill et Sookie devaient être liés par le sang comme Eric et moi. Bill a regardé le cadavre de René puis il a pris Sookie dans ses bras. J'ai trouvé ça plutôt mignon mais la vue du sang qui était arrivé jusqu'à mes pieds à bizarrement détruit cette impression. Compton a pris le visage de ma sœur entre ses mains.

-Qu'est ce qu'il s'est passé?

-Il... Il... Il a essayé de me tuer quand Amy est arrivée... et elle..elle..elle l'a tué. tout ça en sanglotant une torture...

-Pourquoi s'en est-il pris à toi? Très bonne question.

Étant sûre de ne pas pouvoir supporter une autre phrase entrecoupée de sanglots, je lui ai dit mentalement.

-Explique-moi. Et c'est ce qu'elle a fait pendant que Bill nous observait silencieusement.

-Sookie a lu dans l'esprit de René. Il m'a jeté un regard dubitatif. René le cadavre. J'ai précisé puisqu'il avait l'air long à la détente.Donc elle a lu que celui-ci vouait une haine aux mordus. C'est lui le meurtrier de Maudette et Dawn. Et de sa propre sœur mais je n'ai pas vu de raison valable pour lui dire. Et comme tu lui as fait de jolies traces dans le cou, il a essayé de la tuer.

En résumé, c'était ça. Sans compter le fait que ce charmant garçon avait l'intention d'attendre mon retour pour me faire subir le même sort. Du coup, le peu de culpabilité que je ressentais s'était envolé. Il l'a embrassé et je me suis détournée, légèrement écœurée, pour regarder à travers ma fenêtre. J'ai vu une grande silhouette entre les arbres, mon lien m'a informé que c'était Éric. Je sentais sa présence maintenant que j'y faisais attention. Pourquoi était-il là? Je lui ai souri mais il s'est retourné et il s'est enfoncé dans la forêt. J'ai bruyamment soupiré et les deux tourtereaux ont pris ça pour eux. Tant mieux.

-Il serait peut-être temps d'appeler la police? Non? Je me suis nonchalamment appuyée contre mon évier.

Ça a presque fait sourire ma sœur. Bill a sorti un téléphone et a expliqué la situation à la police. Après, j'ai passé plusieurs heures a répondre à leurs questions. Ils étaient assez sceptiques... Logique vu comment la lame était enfoncée dans sa poitrine.. Mauvais angle, pas plausible du tout. En bref, quand ils sont enfin partis, suivis par Compton (YOUPI!) ma sœur a entrepris de laver le sang.

-Laisse-moi t'aider. Je ne savais même pas où se trouvait le balai mais bon.

-Non va dormir, je sais que tu as horreur de ça. Pas faux.

Dans mon extrême (et rare) gentillesse, je lui ai fais un thé. Elle avait aussi besoin de manger mais je me doutais qu'elle n'aurait pas d'appétit après ça. Donc je suis allée me coucher. C'était sa façon de se calmer, elle avait toujours fait ça. Quand Gran était morte, elle avait planté un potager dans le jardin et elle y avait travaillé plusieurs jours d'affilés.

Les jours suivants, elle s'est lentement remise de ses émotions. Les Stackhouse ne devaient vraiment pas avoir de chance, il ne manquerait plus que Jason attrape une MST... Les policiers ont abandonné leurs recherches, après tout nous étions dans une petite ville et l'auteur des meurtres était 6 pieds sous terre à l'heure actuelle. Bill passait presque tous les jours pour mon plus grand malheur et j'ai très vite suggéré à ma sœur de passer plus de temps, hors de la maison avec lui. J'en ai profité pour aller en ville avec la voiture de Sookie afin de m'acheter une nouvelle moto.

Le meurtre avait eu lieu il y a deux semaines quand on me la livra enfin. Le problème c'est que je n'avais toujours pas de casque et que le mien était assez spécial sentimentalement. Aussi ai-je sauté sur l'occasion quand Sookie m'a dit qu'elle irait au Fangtasia (pour affaire vraisemblablement) ce soir là. J'ai dû m'asseoir à l'arrière de la voiture de Compton et supporter sa musique ringarde. Il allait vraiment falloir que je m'achète un Ipod. Quand nous sommes arrivés au bar, je me suis étrangement sentie nerveuse, je n'avais pas revu Éric depuis mon accident (si on ne compte pas le bref aperçu la nuit du meurtre. Ma vie est pleine de rebondissements...)

C'était encore la vampire blonde, Pam, à l'entrée.

-Bill, nous ne t'attendions pas si tôt. Et pas autant entouré. Elle m'a jeté en regard glacial en disant ça et je me suis un peu sentie exclue pour le coup.

-Amy a insisté, elle doit récupérer son casque de moto et elle avait envie de boire un verre. J'ai serré mes poings. Mais bien sûr repousser toute la faute sur moi...tellement facile Compton.

-Ton casque? Il est dans le bureau d'Éric. Je suppose que tu sais où il se trouve. Elle a souri méchamment et je me suis vaguement demandée pourquoi avant de m'engager dans le couloir qui menait jusqu'à son bureau.

J'ai tapé mais personne ne m'a répondu, j'ai donc ouvert la porte. Et j'ai vu Éric qui se faisait violemment une fille sur son bureau. Si elle aimait la violence, elle allait sûrement apprécier mon poing dans sa tronche. Il s'est arrêté quand il m'a vu, surpris. Sa pouf s'est légèrement tortillée pour voir ce qui se passait. (moi Jalouse? meuh non..). Pourquoi j'étais jalouse au fait? Tant de questions sans réponses j'avais l'impression de me retrouver à nouveau en plein cours de philo...

romane0018  (30.10.2012 à 19:38)

J'ai ouvert la bouche comme un four puis je me suis détournée d'eux. J'ai cherché mon casque du regard sans succès. J'ai senti des larmes de rage monter ce qui m'a encore plus énervé. Saleté de cercle vicieux! J'ai respiré un grand coup pour me calmer. Me calmer de quoi, je vous le demande! Je ne comprenais même pas ma réaction mais je savais qu'Éric devait ressentir tout ça à cause de ce fichu lien de sang... Je ne pouvais même pas connaitre ses émotions, les miennes étaient vraiment trop excessives et je suis encore montée d'un cran dans la fureur.

Après avoir soigneusement détaillé la pièce de long en large (sans jamais regarder dans leur direction directement) J'ai dû me résoudre à lui parler.

-Où est mon casque? Je suis parvenue à le dire sans aucune trace d'émotion et j'étais à deux doigts de m'applaudir mais ça risquait de gâcher ma crédibilité.

Il n'a pas répondu. Il était hors de question que je le regarde. Si c'est ce qu'il attendait il pouvait toujours aller se gratter avec une brosse en argent! Et là je reste polie!

-Où est mon putain de casque Éric? Ton légèrement hystérique. Mauvais signe je commençais à perdre le contrôle de mes nerfs.

-Dans l'armoire derrière toi. Oula lui aussi n'était pas comme d'habitude. Il n'avait même pas réagi à ma façon de lui parler!

J'ai ouvert le meuble et récupéré mon précieux casque puis je me suis dirigée vers la porte et j'ai senti ses doigts glacés agripper mon poignet.

-Ne me touche pas! Je sais exactement ce qu'elles ont touché et je n'ai pas envie d'attraper une MST à cause de ta pu... à cause d'elle!

J'ai essayé de me dégager sans succès et mes larmes ont commencé à couler.. Deux fois en si peu de temps, j'ai vraiment eu envie de mettre un coup de poing dans le mur. Il les a essuyé du bout de ses doigts mais j'ai tourné la tête.

-Laisse-moi tranquille!

-Je ne comprend pas Amy.

-Tu ne comprends pas quoi? Et si j'ai paru exaspérée c'est parce que je l'étais.

-Ta réaction! Tu m'as pourtant bien fait comprendre que je n'étais rien pour toi!

Mais quel abruti!

-Et ça n'a pas changé! Maintenant LÂCHE-MOI!

-Tu sais que je peux savoir ce que tu ressens? Me prendrait-il pour une quiche?

-Ah bon? C'est pas possible! C'est fou ça quand même!

-A cause du lien de sang.

Oui en fait il me prenait vraiment pour une conne. J'ai faillit sortir un panneau avec écrit SARCASME dessus. En plus, ça m'aurait permis de lui jeter dans la tronche.

-Je sais merci! Peut-être qu'on pourrait avoir cette conversation loin de ta pouf? Peut-être qu'on pourrait aussi ne jamais l'avoir.

-Elle n'est plus dans la pièce depuis au moins 5 minutes.

ou "comment passer pour une conne en dix leçons"

-OK. Je sais pitoyable.

Quelqu'un a frappé à la porte et, sans attendre d'invitation, est entré. Sookie! J'ai ressenti une immense bouffée d'amour pour elle. Le viking a (enfin) lâché mon bras et je me suis vite rapprochée de la porte.

-Tu as demandé à Bill de m'amener ici? Tu avais besoin de moi et tu ne pouvais pas prendre ton téléphone?

Je lui en ai tapé 5 mentalement et elle m'a fait un sourire. Que je lui ai rendue quand j'ai vu Éric totalement perdu et que je me suis dit que ça ne montait pas vite au cerveau.

-Oui. Pam. Il avait presque chuchoté le nom de l'intéressée mais en moins d'une seconde, elle était devant la porte. Ferme le bar et amène Bruce.

-Oui maître. J'ai grimacé en entendant ce léger ton soumis. Je connaissais peu Pam mais ça n'avait vraiment pas l'air d'être son genre de se plier à la volonté de quelqu'un.

Quand tout a été fait, nous nous sommes retrouvés devant un humain à lunettes, en sueur et je l'ai observé pour éviter de regarder Éric. Pam, Bill et un autre vampire que j'avais vu au bar l'autre nuit nous ont rejoints.

-Amy, Sookie, je vous présente Longshadow. Il a montré le barman. Puis l'humain, et voici Bruce, notre comptable. Soixante mille dollars ont disparu de la caisse. J'aimerais que tu l'écoutes Sookie.

-Et ensuite?

-Ensuite je demanderais à la personne de nous rendre l'argent. C'est cela oui. Et si je peux prouver le vol je remettrais le coupable à la police bien sûr. Le fait que ma sœur soit blonde ne veut pas dire qu'elle ne comprend rien! J'ai voulu lui faire un regard menaçant s'il continuait à se foutre d'elle mais j'ai tenu bon et j'ai gardé mes yeux rivés sur Bruce.

-Faisons un marché. Je me suis braquée, elle allait vendre son âme au diable. La cruche! Si tu tiens parole et que tu laisses la police s'occuper du voleur, je t'aiderais cette fois-ci et à l'avenir.

Long silence. J'ai tourné ma tête vers ma sœur.

-Tu es folle ou quoi? Passer un marché avec Éric! Il n'a aucune parole! Bon d'accord je lui en voulais encore un peu (voir beaucoup).

-Oui je sais.. Mais je n'avais pas le choix! Je n'allais pas le laisser tuer quelqu'un à cause de moi.

J'ai haussé les épaules pas convaincue.

-Un jour, il va falloir que tu arrêtes de te préoccuper des autres pour t'occuper de ta propre sécurité.

-Je ne vois pas pourquoi tu te plains alors que je t'aide aussi!

QUOI? Quand est-ce qu'elle avait fait ça?

-Pardon?

-Tout à l'heure avec Éric, j'ai entendu ce que tu pensais et je suis venue t'aider.

J'ai légèrement grogné en fuyant son regard. J'avais l'habitude qu'elle fasse ça mais d'habitude je n'étais jamais aussi mal quand elle "m'écoutait". J'ai essayé mais je savais que ça ne servait à rien de lui cacher mes pensées. Je me suis rendue compte que le silence avait continué pendant notre "conversation" et que tous les vampires présents nous regardaient fixement.

-D'ailleurs qui te dit que le coupable est humain? A demandé Sookie pour mettre fin à ce silence.

-Je suppose que si aucun humain n'est responsable, il faudra en effet chercher de ce coté.

L'atmosphère est devenu plutôt pesante après ça.

-Alors tu acceptes notre marché?

-Oui. Maintenant écoute Bruce.

Elle s'est penché sur lui et a pris son poignet. Puis elle est restée immobile plusieurs secondes avant de le déclarer innocent. Quand Bruce est parti, Pam a fait rentrer une humaine blonde rachitique.

-Oui maître? a-t-elle dit en entrant ce qui lui a valu ma désapprobation immédiate.

-Ginger, cette femme a des questions à te poser.

Dès que ma sœur l'a touché, elle a poussé un grand cri hystérique et je me suis mordue les joues pour ne pas rire.

-Pam, retiens-la. Sa voix ne permettait aucune contestation.

Sookie s'est concentrée pendant plusieurs minutes et je l'ai regardé inquiète. D'habitude elle savait tout en quelques secondes.

-Elle connait le coupable, celui-ci l'a mordu.

Elle a regardé derrière elle et a jeté un regard significatif au barman. Celui-ci a directement foncé sur elle et j'ai envoyé ma sœur voler a l'autre bout de la pièce pour ne pas qu'elle se retrouve sur sa trajectoire. Le problème c'est que maintenait j'étais en plein dans sa ligne de mire. J'ai levé les mains pour utiliser à nouveau mes pouvoirs cette fois sur lui mais il a continué à avancer vers moi et je me suis retrouvée (encore) sous un vampire tous crocs dehors. (décidément les vampires de ce bar avait un goût prononcé pour cette position.) Qu'est-ce que c'est que ce bordel? Mes pouvoirs ne marchent pas sur les vampires? Et j'apprends ça maintenant!

J'ai mis les mains au dessus de mon visage pour me protéger comme je pouvais mais tout d'un coup le vampire s'est raidi. J'ai regardé à travers mes doigts écartés, surprise d'être encore en vie quand il a commencé à se vider de son sang sur mon visage et mon t-shirt préféré. J'ai coupé ma respiration et j'ai fermé mes yeux.

Je les ai ré-ouvert quand j'ai senti une paire de bras froids me serrant contre un torse. J'ai relevé les yeux et j'ai vu que c'était Éric.

J'ai passé mes mains derrière sa nuque et je lui ai donné un baiser. Oubliant complétement sa trainée, le fait que j'étais couverte de sang et que j'étais censée le détester à ce moment très précis. Car Je venais de faire une découverte...

Mince... Je crois que je l'aime.

romane0018  (18.11.2012 à 01:10)

Il n'a pas hésité une seconde à me rendre ce baiser. Ses crocs étaient très largement sortis et ils m'ont légèrement entaillé la lèvre. Ce qui a eu pour conséquence... Moi contre un mur avec un vampire viking qui s'accrochait à ma hanche et mes cheveux à m'en faire mal.

- Aie ! 

Au même moment, Bill a poussé un soupir très sonore. OK, c'était réglo; il me rendait la monnaie de ma pièce.

Je me suis détachée d'Éric et j'ai souri à Compton, qui paraissait surpris. Un peu logique; ça devait être la première fois que je ne lui faisais pas ma tête de blasée. Le blond a gardé un bras derrière mon dos et je me suis appuyée sur lui. Je commençais vraiment à être crevée.

- Et bien c'était une soirée... intéressante, a dit Sookie en me regardant comme si j'étais une espèce de fantôme.

- Tu saignes. 

Elle avait une coupure sur son bras gauche. Sang... Vampire... Il valait peut être mieux que je la prévienne.

- Oui, je sais; tu m'as envoyée sur un meuble. (Elle m'a fait un grand sourire). Merci.

Ça devait vraiment être la première fois qu'on me remerciait pour avoir fracassé quelqu'un dans le mobilier mais bon.

- Éric... tu devais nous demander quelque chose d'autre ? Bill et sa voix glaciale.

- Non pas spécialement. 

Charmante façon de congédier quelqu'un.
Bill et ma sœur se sont donc dirigés vers la sortie et je leur ai emboîté le pas. Éric m'a rattrapée et a mis ses deux mains derrière mon dos avec un regard dubitatif.

- Où est-ce que tu vas ?

- Je suis venu en voiture avec Compton.

- Je pourrais te déposer, comme l'autre nuit. Levage de sourcils suggestif.

- Non... (Il a affiché une expression propre à me convaincre de passer la nuit avec lui). Je passerais demain. Avec ma moto promis.

Il a semblé réfléchir quelques secondes, puis a attrapé mon menton entre ses doigts pour me donner un baiser. Je me suis détachée à regret.

- Évite de détruire encore une autre de tes motos.

Il a grogné cette phrase avec un visage quelque peu préoccupé.

- De toute façon, si ça arrive, tu viendras à ma rescousse, Superman.

Et après un dernier clin d'œil j'ai rejoint ma sœur.

Nous roulions vers Bon Temps quand ma sœur a brisé le silence.

- Alors, qu'est-ce qui se passe, maintenant ?

- Ben, là on roule jusqu'à la maison et je suppose que tu repars avec Compton.
Gros soupir.

- Je parle de toi et Éric. 

Bonne question dont je n'avais pas la réponse. De toute façon, vu le conducteur de la voiture, j'aurais préféré ouvrir la porte et me jeter sur l'autoroute plutôt que de répondre.

- Alors ? C'est qu'elle insiste, la blonde !

- J'en sais rien.

Le reste du trajet s'est passé dans le silence et je commençais sérieusement à me demander si Bill sortait plus de deux phrases par heure. Ils m'ont déposée devant la maison et, comme prévu, j'y suis restée seule. J'ai jeté mon pauvre T-shirt irrécupérable à cause de tout ce sang et pris une douche en me disant que ce serait bien d'avoir un grand viking blond pour me frotter le dos. Puis, je me suis encore écroulée sur mon lit sans même me mettre sous la couette.

J'étais sur le toit d'un bâtiment, au dessus d'une ville que je ne connaissais pas. Une sorte d'adolescent brun me regardait avec un petit sourire qui ne s'accordait pas avec la peine dans ses yeux. J'ai aperçu ma sœur dans mon champ de vision avec sa robe à fleurs, celle du soir de ma rencontre avec Éric. Elle aussi avait l'air triste et je voyais bien qu'elle retenait ses larmes. 

- Amy ? Je me suis tournée vers l'adolescent.

- Tu t'occuperas de lui, n'est-ce pas ?

Je n'avais absolument aucune idée de qui il parlait et je l'ai regardé, un peu perdue. Ma sœur a attrapé ma main comme si l'émotion était sur le point de me submerger. Bizarrement, je me suis aperçue que mes joues étaient humides. 

- Je pars avec deux humaines à mes cotés. Des humaines qui m'offrent leurs larmes. 2000 ans d'existence (EUH QUOI ?!) et la race humaine me surprend encore. 

Le soleil est apparu et l'adolescent a enlevé sa chemise, puis s'est dirigé vers le rebord. J'ai fait un mouvement instinctif pour l'arrêter mais ma sœur m'a dit :

- Laisse-le. C'est son choix.

Et le vampire s'est consumé au soleil.

Mon réveil a sonné. J'avais un rendez vous pour une offre d'emploi (ben oui je n'allais pas vivre sur l'héritage de mes parents et de ma grand mère toute ma vie, surtout que je n'avais droit qu'à 1/3.). J'ai un minimum tenté de m'habiller normalement et j'ai enfourché ma moto jusqu'à Monroe, au honey pie que j'avais vu la nuit de mon accident (j'y avais vu une sorte de signe peut être.) J'ai poussé la porte et je me suis dirigée vers le comptoir, d'où un homme plutôt dégarni m'observait.

- Je suis venue pour le travail.

Il a continué à m'observer sans rien dire pendant plusieurs secondes.

- Le poste est déjà pris.

Et il ne savait pas se servir d'un téléphone pour me prévenir ? Quand je pense que j'aurais pu faire la grasse mat.

- Génial... Et me prévenir vous aurait cassé un bras ? Ou les œufs sous vos bras vous empêchent déjà de les bouger ?

Il a ouvert la bouche, étonné. Il ne devait surement pas avoir l'habitude que quelqu'un, surtout une femme, lui parle comme ça. Je lui ai fait un regard noir et je suis rentrée chez moi finir ma "nuit".

J'ai entendu la sonnette en bas.

- Sookie, va ouvrir, ai-je crié dans mon état comateux, à peine sortie du sommeil. 

Elle n'a pas répondu, et j'ai dû me résigner à descendre ouvrir la porte après la troisième sonnerie. J'ai attrapé mon peignoir pour éviter de descendre en sous vêtements

C'était Éric. J'ai ouvert la porte, surprise.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Il est 2h du matin. Tu étais censée passer au Fangtasia. Pourquoi est-ce que tu n'es pas venue ? 

Il n'avait pas l'air très heureux. Il paraissait très énervé même.

Attendez... 2h du mat ?! J'ai regardé l'horloge derrière moi. Ah, bah, oui effectivement; j'avais vraiment dormi tout ce temps.

- Je suis désolé, ok ? Je ne me suis pas réveillée. 

- Tu as dormi toute la journée ? 

L'étonnement a commencé à prendre le pas sur la colère.

- Oui, comme toi. Il va falloir t'y habituer, mon pote. Je dors plus que je ne suis éveillée. En faite je suis sortie pour aller à un entretien d'embauche ce matin.. Mais le poste était déjà pris.

J'ai légèrement eu les nerfs en me rappelant de tout ce temps perdu.

- "Mon pote" ? (Il n'aimait pas ce surnom ? Bizarre...) Tu peux toujours travailler au Fangtasia, tu sais?

Je n'y avais pas vraiment pensé en faite. De toute façon, je n'avais pas le droit de refuser... J'étais complètement à sec, avec le remplacement de ma moto.

- C'est une idée. Pourquoi pas ? Et quel sera mon travail ?

- Laisse moi entrer, je pourrai t'expliquer plus en détails ce que seront tes nouvelles fonctions. 

Oula, j'ai eu des frissons jusqu'au fin fond de mon anatomie.

Je l'ai regardé, étonnée qu'il me demande alors que ma porte était ouverte et qu'il aurait pu déjà être à l'intérieur. Puis, j'ai eu une illumination (oui, ça m'arrive), et je me suis rappelée que Bill avait eu besoin d'une invitation pour rentrer dans la maison. Mes lèvres se sont mises toutes seules en position narquoise.

- Il te faut une invitation pour rentrer chez un mortel, c'est ça ?

- Oui... 

Il a du sentir mon amusement, parce qu'il m'a observée plusieurs secondes, se demandant sans doute ce que j'allais faire. J'ai reculé un peu.

- Amy ! 

Sa voix sonnait comme un avertissement, et je me suis mise à rire.

J'ai enlevé mon peignoir et je lui ai fait un regard de pure luxure. Il a accroché ses mains sur les côtés de ma porte. Je me suis lentement déshabillée sous son regard.

- Ne joue pas à ça avec moi ! Laisse moi entrer, MAINTENANT ! 

Ses crocs étaient complètement sortis et il gardait ses yeux rivés sur mon corps.

- Éric... 

Le suspense ne lui a pas du tout plu. J'ai sagement décidé de le laisser venir à l'intérieur avant qu'il soit tellement énervé et qu'il ne détruise ma maison pour rentrer.

- Entre.

En moins d'une seconde, il avait écrasé sa bouche sur la mienne et je me suis retrouvée contre l'escalier, ses mains sculptant mes courbes.

 

Bonus => Blague de la Modo rebaptisant l'histoire "tout aurait pu être corrigé" *leve le pouce*

romane0018  (07.12.2012 à 17:17)