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Série : Merlin (2008)
Création : 25.07.2010 à 20h32
Auteur : Binomecat
Statut : Terminée
« la cité de camelot manque de chevaliers ... serait-ce à cause des vacances ? Arthur doit donc s'atteler au recrutement ! » Binomecat
Cette fanfic compte déjà 4 paragraphes
Ce matin-là, Arthur se réveilla contrarié. Il fallait qu’il trouve un moyen de recruter de nouveaux chevaliers. Mais il savait que pour cela, il devrait en discuter avec son père, et cette perspective ne le réjouissait guère.
Merlin arriva plein d’entrain, comme tous les matins. Parfois, Arthur pensait que sa vie serait beaucoup plus simple si ses seuls devoirs se limitaient à nettoyer des vêtements et polir des armures. Mais ce n’était pas le cas. Il devait s’occuper du bien-être du peuple de Camelot, et ces derniers temps ce n’était pas de tout repos.
Alors que Merlin dressait la table du petit-déjeuner, Arthur l’arrêta subitement.
« Laisse, je n’ai pas faim ce matin. Je dois parler à mon père.
- Quelque chose ne va pas, Monseigneur, vous semblez contrarié…
Merlin n’eut pas le temps de finir sa phrase que le Prince était déjà sorti de sa chambre.
Arthur décida d’entrer directement dans le vif du sujet.
« - Bonjour, père. Vous savez que nous avons perdu beaucoup de chevaliers ces derniers jours ; et nous devons en trouver de nouveaux.
- Oui, Arthur, très bien, dis aux nobles du royaume que nous appelons leurs fils à rejoindre la garde royale de Camelot ; ils en seront honorés.
- Père, j’ai fait le compte avec Sire Geoffroy des jeunes gens qui sont en âge de se présenter, et ils ne sont pas assez nombreux. La plupart sont trop jeunes pour combattre.
- Eh bien, nous les formerons.
- Mais nous avons besoin d’une armée maintenant. Regardez ce qui est arrivé lorsque les hommes de Cenred ont tenté d’envahir le château. Nous ne pourrons résister bien longtemps, et les royaumes adjacents savent que nous sommes en position de faiblesse.
- Que proposes-tu, alors, Arthur ?
- Il faut changer le code de Camelot. Il faut autoriser les hommes, même s’ils ne sont pas nobles, mais s’ils sont suffisamment valeureux, à devenir chevaliers.
- C’est hors de question, Arthur. Le code est le code. Il est impossible de le changer.
- Père, si nous ne le changeons pas, à la prochaine attaque nous serons envahis, et ni Camelot, ni le code ne continueront à exister.
- Mais voyons Arthur, cette garde doit nous être fidèle, nous montrer une loyauté absolue.
- Alors, soit nous faisons jurer à chaque nouveau chevalier loyauté absolue ; soit nous divisons la garde en deux entités : la garde royale de sang noble pour la protection du château, et celle n’ayant pas de titre, pour assurer la protection du peuple de Camelot. Toutes deux sous ma responsabilité. C’est le mieux que j’ai à vous proposer.
- Soit, Arthur, mais ces chevaliers de second rang devront être logés dans la ville basse. Hors de question de les loger au château.
- C’est entendu, père.
Arthur avait gagné une victoire contre son père. Il se sentait de plus en plus proche de devenir le roi qu’il souhaitait. Ou plutôt, celui que Gwen souhaitait tant le voir devenir : un roi juste et qui se soucierait autant du bien-être de ses sujets que du sien.
Il allait annoncer la bonne nouvelle à Guenièvre quand il rencontra Perceval, le jeune chevalier arrivé par hasard au château quelques temps plus tôt.
- Comment allez-vous, votre Majesté ?
- Perceval, tu peux m’appeler Arthur, je suis un chevalier, tout comme toi. Et d’ailleurs, nous allons bientôt être plus nombreux : mon père m’a autorisé à recruter mes chevaliers parmi les hommes les plus courageux du royaume, nobles ou pas. Je vais avoir besoin de ton aide pour te battre contre eux et évaluer leur force. Parles-en à Sire Léon, également. Je vais envoyer des messagers dans le royaume pour que le plus grand nombre d’hommes viennent.
(…)
Quelques jours plus tard, une centaine d’hommes d’âges et de tailles différents étaient réunis dans la cour du château. Le roi les accueillit rapidement, et promit une bourse de 100 écus d’or au meilleur d’entre eux, afin de donner plus de crédit à la démarche de son fils.
Merlin et Guenièvre ne voulaient rien rater du spectacle, et avaient laissé leurs corvées pour assister aux nombreux combats qui allaient avoir lieu.
Arthur prit la parole, et expliqua le déroulement de la sélection des chevaliers. Il était entouré de Perceval et Léon qui portaient de grandes pancartes pour illustrer les dires d’Arthur.
- Bonjour à vous tous, j’espère que votre voyage ne vous a pas trop éreinté, et je suis sur que vous êtes pressé de montrer vos talents afin de faire partie des chevaliers de Camelot. Pour cela, il faudra que vous montriez les 3 qualités que doit avoir un chevalier : courage, loyauté et courtoisie. Cette sélection se passera sur 3 jours, et chaque épreuve sera éliminatoire. La première épreuve sera, classiquement, un combat à l’épée, ou à mains nues, comme vous le choisirez. Vous vous battrez contre l’un de nous trois, et le but sera soit de nous désarmer, soit de nous mettre à terre.
L’épreuve suivante vous sera révélée si vous passez la première, et ainsi de suite.
Je vous souhaite à tous Bon Courage.
Tous les hommes présents applaudirent le Prince, qui avait donné envie à tous de se battre et de montrer qu’ils avaient l’étoffe de devenir des chevaliers. Alors que chacun se dirigeait vers le champ de bataille et d’entraînement, Merlin sentit une main se poser sur son épaule. Il se retourna et quelle ne fut pas sa surprise quand il reconnut un visage assez familier.
- Lancelot, quelle bonne surprise ! Tu es venu tenter ta chance pour être chevalier ? Je suppose que tu ne vas pas me demander mon aide…
- Non, Merlin, merci, une fois m’a suffi ! Je pense que la première épreuve ne devrait pas être la plus difficile pour moi, mais je redoute bien plus les deux autres.
Le discours de Lancelot fut interrompu par l’arrivée de Gwen, dont un superbe sourire illuminait le visage.
- Lancelot, je ne pensais pas vous revoir, surtout ici, à Camelot.
- Je suis ravi de vous revoir, Guenièvre.
- Et moi désolé d’interrompre vos retrouvailles, coupa Merlin, mais les inscriptions ont lieu là-bas, Lancelot, et si vous voulez vraiment devenir chevalier…
- Alors à bientôt, Guenièvre.
Les affrontements allaient bon train sur le terrain d’entraînement, et Arthur, Perceval et Léon, s’amusant comme des enfants, avaient déjà mis à terre une douzaine d’hommes chacun. Une poignée avait réussi à résister à leurs assauts et étaient qualifiés pour l’épreuve du lendemain.
Lancelot choisit l’épée et se retrouva à affronter ce jeune chevalier qu’il ne connaissait pas, ce qui était plutôt une chance pour lui, car il n’aurait pas donné cher de sa peau entre les mains d’Arthur. Le combat fut difficile, mais au bout de plusieurs attaques de chacun, un gong retentit pour marquer la fin du duel.
- Bravo, jeune homme, vous avez mérité votre place pour demain. Votre habileté à l’épée est extraordinaire ; je ne souhaiterais pas vous affronter dans un vrai combat à mort.
- Merci, sire…
- Perceval. A ce soir, au banquet. Je serai ravi d’en savoir plus sur vous.
A la fin de la journée, il restait une trentaine d’hommes assez habiles à manier l’épée ou assez forts au corps à corps pour affronter l’épreuve du lendemain. Tous étaient conviés au banquet dans la salle royale.
Quand Arthur regagna sa chambre, Merlin avait pour une fois pris une initiative salutaire et préparer un bain chaud à son maître.
- Oh, Merlin, je suis rompu ! J’ai dû affronter une cinquantaine d’hommes à la lutte, dont certains devaient faire le triple de mon poids. Je n’ai qu’une hâte, retirer cette cote de mailles.
- Je pensais qu’après avoir terrassé un dragon, combattre quelques paysans serait une simple formalité pour vous, sire.
- Merlin, pourrais-tu m’aider avec cette cote de mailles ?
Merlin s’exécuta et ajouta dans un sourire :
- Votre bain est prêt, Majesté. Je vais préparer vos affaires pour le dîner de ce soir.
- Merci, Merlin. Je ne pensais pas te le dire un jour, mais tu peux aussi t’avérer utile en tant que valet de chambre. Tu ne cesseras jamais de m’étonner.
- Et je ne vous ai pas encore tout montré, Majesté !
- Très bien, Merlin, ça suffira pour l’instant…
Pendant ce temps, les futurs chevaliers prenaient place dans la grande salle. Certains s’étaient déjà liés d’amitié, et d’autres, plus timides, restaient de côté en attendant de s’asseoir à table.
Perceval s’était rapproché de Lancelot pour tenter de le connaître plus. Tous étaient là quand le Prince fit son entrée, paré de ses plus beaux habits. Même Guenièvre, qui faisait le service en salle, se retourna pour l’admirer. Elle était forcée de reconnaître qu’il avait de l’allure, même après une journée entière de combats.
- Bonsoir à tous, je suis ravi de vous voir aussi nombreux à avoir franchi la 1ère étape. Avant de déguster le succulent repas qui nous a été préparé par les cuisines du château, je dois vous parler de la seconde épreuve : elle concerne la loyauté, une valeur clé chez les chevaliers, et encore plus pour ceux de Camelot. Demain vous serez divisés en groupe, et vous devrez garder le secret qui vous sera donné, quoiqu’il vous arrive. Je ne peux vous en dire plus, car cela compromettrait l’épreuve de demain ; mais je dois vous rappeler qu’un chevalier doit être prêt à risquer sa vie pour la cause qu’il défend, et ce quelle que soit la situation.
Un grand silence s’installa dans la salle. Arthur avait rempli sa mission et suffisamment déstabilisé tous ces jeunes hommes pour qu’ils se demandent si au fond d’eux-mêmes ils étaient prêts à être chevaliers. Il était temps de détendre quelque peu l’atmosphère.
- Je vous souhaite néanmoins à tous un très bon appétit ! Faites entrer les plats !
Guenièvre arriva, portant un large plat de gibier, et le déposa entre le jeune Perceval, et…
- Lancelot, vous avez donc passé la première épreuve ?
- Cela vous surprend-il, Guenièvre ?
- Non, pas du tout, je vous souhaite bonne chance pour les suivantes.
(…)
Le lendemain, tous les aspirants chevaliers furent éparpillés dans le château. Le secret n’avait été qu’un subterfuge pour l’épreuve. Arthur voulait savoir si chacun était prêt à être chevalier avant tout. Alors, tout le personnel du château s’employa à décourager la motivation de chacun : qui en proposant une grosse somme d’argent si il lui laissait sa place, qui en lui faisant peur et en lui décrivant toutes les créatures maléfiques qu’il allait devoir affronter, qui en se laissant appâter par les charmes d’une servante qui lui fit miroiter une vie de plaisirs et non de combats.
Lancelot, dont la détermination à devenir chevalier ne pouvait être ébranlée par de tels artifices, avait passé le test avec facilité et traversait le château quand il rencontra Arthur. Jusque là, ils ne s’étaient pas croisés et Arthur, trop occupé à préparer les épreuves, n’avait pas fait attention à tous les candidats. La dernière fois qu’il avait vu Lancelot, celui-ci était parti sans même dire au revoir.
- Bonjour, Lancelot, je suis ravi de voir que vous avez accepté de relever le défi pour faire partie des chevaliers de Camelot. Nous avons besoin d’hommes courageux comme vous pour défendre le royaume. Avez-vous passé l’épreuve d’aujourd’hui ?
- Oui, Sire Arthur, je pense qu’aucun de vos serviteurs n’a su me dissuader de devenir chevalier. Toutefois, s’il me faut être entièrement honnête avec vous, je dois vous avouer que je ne viens pas à Camelot uniquement dans le but d’être chevalier.
- Et quelle est l’autre raison, Lancelot ?
Guenièvre apparût alors dans le couloir, les bras chargés de linge, et se retrouva nez à nez avec Arthur et Lancelot.
- Bonjour, Monseigneur ; Lancelot, bonjour.
Lancelot s’empressa de demander à Guenièvre si elle avait besoin d’aide, et celle-ci accepta prestement.
Arthur s’éloigna en ruminant et entra dans sa chambre où il trouva Merlin en train de ranger du linge dans l’armoire.
- Tu ne devineras jamais qui est au château, Merlin, pour devenir Chevalier ?
- Vu votre état, Sire, je devine que vous avez enfin croisé Lancelot.
- Merlin, et tu savais qu’il était là ? et tu connaissais ses sentiments pour Guenièvre ?
- Je crains que ce ne soit pour cette raison qu’il se soit éclipsé, la dernière fois que nous l’avons rencontré. Il ne voulait pas se mettre entre Guenièvre et vous.
- Et bien, il a dû changer d’avis. Mais peu importe, je ne le laisserai pas faire. Demain est l’épreuve parfaite pour ça : on verra si il sait faire preuve de courtoisie en toute circonstance. Préparons-nous pour le dîner de ce soir, Merlin.
- Préparons NOUS ? Pourquoi, j’ai un discours à faire, ou quelque chose du genre ?
- Mieux que ça, Merlin, tu vas prendre la place de Guenièvre. Hors de question qu’elle nous serve tous deux ce soir, je ne voudrais pas qu’elle soit débordée…
- C’est trop d’honneur, Sire. Vous n’étiez pas forcé de penser à moi.
- Mais si Merlin, tu sais bien que je pense Toujours à toi.
Cette fois, ce fut Merlin qui sortit de la chambre d’Arthur en bougonnant.
Le dîner commença et le Prince prit une fois de plus la parole pour expliquer l’épreuve du lendemain.
- Messieurs, vous avez su montrer désormais votre courage, et votre obstination à vouloir devenir chevalier. Il ne vous reste plus qu’à savoir faire preuve de courtoisie. Je sais que cette qualité vous paraît ne pas être la plus importante chez un chevalier, mais elle sera néanmoins une épreuve qui, si vous ne la remportez pas, pourra être éliminatoire. Vous devrez donc vous montrer courtois et venir en aide à toute personne vous le demandant, pas seulement les nobles, mais tous les habitants de Camelot. Cela vous forcera certainement à faire des choix, puisque vous ne pourrez aider tout le monde, et j’espère que vous saurez faire les bons. Bon courage, et bon appétit !
Les plats défilèrent une nouvelle fois, et Merlin profita de son service pour se rapprocher de Lancelot, et le prévenir qu’Arthur avait compris ses sentiments pour Guenièvre, et qu’il était de fort méchante humeur…
- Je crains que vous n’ayez à choisir entre vos sentiments pour elle et votre désir de devenir chevalier, Lancelot, lui murmura Merlin.
- C’était bien ce que je craignais en venant ici, Merlin. Nous verrons bien demain si j’arrive à passer la dernière épreuve, ou si Arthur ne veut pas de moi parmi ses chevaliers.
(…)
Le lendemain matin, tous les futurs chevaliers se virent octroyer une armure, et furent dispersés dans la ville basse où Sires Léon, Perceval et Arthur troublaient volontairement l’ordre public, pour voir si leurs recrues seraient capables de rétablir l’ordre parmi le peuple. Uther ayant spécifié que ces chevaliers sans titre seraient dévolus à la protection du peuple et non du château, il avait demandé à ce qu’ils prennent la pleine étendue de leur mission pendant la dernière épreuve. Tous se débrouillaient très bien et parvenaient à garder leur calme devant les étals sans dessus-dessous et les charrettes renversées. La journée promettait d’être longue pour tous.
Entre deux farces qui rappelaient à Arthur les tours qu’il avait coutume de faire plus jeune avec ses amis, il vit sire Léon qui, depuis les remparts, renversait un seau et le fit tomber. En regardant plus bas, Arthur vit Gwen passer au même moment juste en-dessous, et se rua pour la protéger.
Mais trop tard. Lancelot avait déjà accouru et avait lourdement pris le seau sur l’épaule à la place de Gwen. Quand Arthur arriva, il trouva Lancelot évanoui sous le choc, et Gwen hors d’elle :
- Je croyais que vous étiez un Prince, Arthur, un Prince n’essaye pas d’éliminer ses rivaux de façon déloyale. Regardez, désormais, vous pouvez compter un chevalier en moins pour défendre Camelot, est-ce vraiment ce que vous vouliez ?
Les yeux de Gwen lançaient des éclairs. Heureusement, Merlin qui n’était pas loin intervint et demanda à ce qu’on l’aide à porter Lancelot dans l’atelier de Gaïus, pour que celui-ci puisse le soigner, et voir l’étendue de ses blessures. Gwen décida de rester au chevet de Lancelot, alors qu’Arthur devait aller déclarer la fin de l’épreuve et voir qui, de tous les hommes restants, il allait garder en tant que chevaliers. Le choix s’avéra facile : tous avaient franchi haut la main l’épreuve, et avaient mérité l’armure qu’on leur avait prêtée le matin même.
En regagnant sa chambre, Arthur était plongé dans ses pensées. Merlin était là, à attendre ses ordres, et Arthur lui demanda comment allait Lancelot.
- Bien, Sire, il aura le bras en écharpe quelques jours, mais il pourra de nouveau manier l’épée comme avant ; ne vous inquiétez pas. Enfin, si vous décidez de le garder comme chevalier, bien sûr…
- C’est un choix que je n’ai pas encore fait, Merlin. Peux-tu me laisser ?
- Bien sûr, Monseigneur.
(…)
Merlin et Gwen insistèrent tous deux pour être de service ce soir-là, ils voulaient tous les deux assister à la cérémonie de remise des armures.
Arthur avait convié tous les hommes dans la salle d’honneur, et quand il eut distribué toutes les armures, le nom de Lancelot n’avait pas été appelé. Le visage de Gwen était fermé, celui de Lancelot, docilement baissé, n’osant pas regarder le Prince, ni le Roi. Alors que l’assistance se mettait en mouvement, Arthur éleva la voix.
- Je ne crois pas encore avoir récompensé le meilleur chevalier de ce tournoi par le prix de 100 écus d’Or que mon père avait initialement promis.
Il fit une pause et le silence se fit à nouveau dans l’assemblée. Gwen avait tourné la tête d’un air désapprobateur et Merlin cherchait à se rapprocher de Lancelot pour le réconforter.
- J’aimerais tout d’abord louer son courage et sa vaillance au combat ; il m’a rarement été donné de voir un homme aussi valeureux. J’aimerais ensuite lui dire que j’apprécie la loyauté dont il a fait preuve, même si il a pris des risques. Et j’aimerais enfin souligner qu’il a donné de sa personne pour montrer qu’il serait toujours prêt à défendre l’ensemble du peuple de Camelot.
L’homme qui grâce à ses qualités a mérité les 100 écus d’or est : Lancelot.
Tous les yeux se braquèrent sur Lancelot, qui, gêné, releva doucement la tête, n’étant pas très sur de ce qui lui arrivait. Alors qu’il s’approchait, il vit que Gwen avait tourné la tête, mais son regard n’était pas dirigé vers lui, mais bien vers Arthur, et même si elle semblait étonnée, elle le regardait également avec fierté, et avec douceur.
Lancelot s’avança vers le Roi, et s’agenouilla pour se faire adouber.
Quand il se releva, et qu’Uther lui tendit les 100 pièces d’Or, celui-ci ajouta :
- Vous êtes plus tenace qu’un pou, jeune Lancelot, on vous chasse par la porte et vous revenez par la fenêtre.
Lancelot commença à rougir et ouvrit la bouche pour répondre, mais Uther reprit :
- C’est une bonne qualité chez les jeunes chevaliers, mais il faudra apprendre à calmer votre fougue, ou bien vous ne ferez pas de vieux os !
Quand Lancelot se tourna pour saluer la foule, il vit le regard du Prince tourné vers Gwen.
Arthur savait que s’il voulait conquérir le cœur de Guenièvre, il lui faudrait combattre à armes égales. Et il n’avait jamais refusé un combat. Il serra alors la main de Lancelot et lui souhaita bonne chance ; et, se penchant à son oreille, lui murmura : « et que le meilleur gagne ».
......FIN DE L'EPISODE
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