Secret City | Série TV

Pour être honnête, si Netflix ne m'avait pas mis sous le nez cette nouvelle série avec, au centre de son affiche promotionnelle, l'actrice Anna Torv - que je n'ai pas revue depuis sa merveilleuse prestation dans Fringe - elle me serait probablement passée sous le nez.

Cette série australienne est un thriller politique, ce qui n'est pas particulièrement mon genre de série. Je n'ai jamais réussi à aller au bout d'House of Cards. En revanche, je m'intéresse à la politique en dehors des séries, j'apprécie les enquêtes, le suspens, et il y a également toute une partie du métier de journaliste qui est abordée ici, ce qui m'a rappelé la série The Newsroom que j'avais dévorée à l'époque. 

Elle se déroule dans un contexte de fortes tensions politiques entre la Chine et les Etats-Unis et fait de l'Australie le "nerfs de la guerre". Personnellement, je n'avais jamais pensé à l'Australie comme ayant une position "stratégique" pour les uns et les autres. C'est pourtant le cas, en particulier pour la ville de Canberra (capitale de l'Australie pourtant bien moins connue que Sydney, la confusion d'ailleurs n'est pas rare). D'où l'origine du titre de la série "Secret City", qui pointe donc du doigt cette ville peu connue mais théâtre de nombreuses décisions politiques.

Anna Torv incarne Hariet Dunkley, une journaliste qui va se retrouver au coeur de plusieurs complots, et joue ce rôle à la perfection. Son personnage est à la fois fort, d'un sang froid étonnant, mais en même temps d'une grande sensibilité et conscient du danger qui l'entoure, ainsi que de la menace qui pèse sur chaque personne qu'elle implique dans l'affaire.

Il faut passer le premier épisode pour se sentir vraiment concerné par l'histoire, personnellement il m'a même fallu deux ou trois épisodes pour arriver à tout situer : les personnages, les différents "camps", les différentes affaires et leurs liens... Mais on se retrouve avec l'impression d'enquêter à ses côtés et c'est ce que j'ai vraiment apprécié. J'ai eu l'impression de vivre les situations anxiogènes, les moments de danger imminent... comme si j'y étais (rassurez-vous il y a aussi quelques moments touchants) ! Ce qui pour moi est la définition d'une bonne série.

Cette première saison m'a surprise par sa justesse et son absence de "clichés". Elle brouille les frontières entre "le bien et le mal", en démontrant que les politiques peuvent être sans foi ni loi lorsqu'ils veulent montrer qu'ils détiennent le pouvoir.

Une série que je recommande et qui pourra en surprendre plus d'un !