*** Générique ***
CHAMBRE DE ZACK
Voix de femme :
Bonjour Zack, c’est Cindy, ton réveil-câlin. Il est 7 heures, c’est l’heure de pousser ton cri, Tarzan !
Zack, à la caméra :
C’est la rentrée aujourd’hui. Je suis impatient d’être en classe, pourquoi ?
Il appuie sur une télécommande puis se lève vers une affiche, représentant une joueuse de volley-ball, qui descend du plafond.
Zack, à la caméra :
Kelly Kapowski. Elle est folle de volley, de planche à voile, et bientôt de moi ! Cette année, je vais mettre le paquet. Vous allez voir !
Il commence à se dévêtir.
Zack, à la caméra :
Vous permettez ? Bande de voyeurs à l’affût, va !
Il revient tout habillé devant la caméra à côté de Kelly.
Zack, à la caméra :
Alors, qu’est-ce que vous en dites ?
HALL DE L’ECOLE
Jessie :
Oh, les profs que j’ai cette année sont les meilleurs de l’école !
Zack :
Les meilleurs profs, c’est ceux qui sont à la retraite.
Jessie :
Et toi, tes horaires ?
Zack :
C’est n’importe quoi, j’ai qu’un seul déjeuner par jour !
Jessie :
Zack, il faut te faire à l’idée que nous ne sommes pas ici uniquement pour les frites et le poulet froid mayonnaise.
Zack :
Ah ça, c’est vrai, Jessie, y’a aussi les hamburgers…
Belding :
Bonjour, Tracy !
Jessie :
Ah, bonjour monsieur !
Belding :
Ravi de te revoir, Jessie. Monsieur Zack Morris ! Alors le renard est de retour dans le poulailler ?
Zack :
Monsieur Belding, les vacances vous ont réussi à ce que je vois !
Belding :
Ah oui, tu trouves, hein ?
Zack :
Vous avez perdu au moins dix kilos, non ? Ça a pas dû être facile, dites-donc !
Belding :
Ma femme et moi, nous avons fait du ballet aquatique pendant tout l’été. Nous allons bientôt tourner dans un remake du Bal des Sirènes, Haha…
Zack :
J’ai hâte de voir ça, monsieur. Cette expérience vous rend encore plus sympathique.
Belding :
Je te remercie. En tout cas, mon cher, tu n’as pas perdu ton talent de lèche-bottes à ce que je vois, hein.
Zack :
Merci, monsieur.
Lisa :
C’est une catastrophe ! Mon année scolaire est complétement fichue !
Zack :
Pourquoi ? Ta marque de rouge à lèvres a fait faillite, Lisa ?
Lisa :
Arrête, y’a pas de quoi rire. Regarde : Mon vestiaire est cerné par deux ringards ! Euh, Zack, si tu me trouves un vestiaire ailleurs, je te jure que je te revaudrai ça.
Zack :
Sois plus précise.
Lisa :
Je ferai tes maths pendant une semaine.
Zack :
Adjugé. Je vais voir ce que je peux faire pour toi.
Lisa :
Génial, Zack !
Zack, à la caméra :
Tous les atouts sont entre mes mains : On a donné ce vestiaire-là à Kelly, ce qui veut dire que celui d’à côté sera bientôt le mien.
Il se dirige vers le casier de Kelly mais un autre garçon le bouscule.
Zack :
Salut, je m’appelle Zack Morris.
Slater :
Et moi, Roger Rabbit, ça te va ?
Zack :
Non. Dis-moi ton nom, sois sympa.
Slater :
Slater.
Zack :
Dis-donc, t’as pas chance, vieux, je vois que t’as un vestiaire vraiment crade. Euh si tu veux, je te refile le mien, il est près des douches des filles en plus.
Slater :
S’il n’est pas dans leurs douches, tu peux le garder.
Zack :
T’as rien compris, Slater, je te fais une fleur en te le donnant.
Kelly :
Salut, Zack.
Slater :
Non, je te laisse.
Kelly :
Je m’appelle Kelly, et toi ?
Slater :
Moi, j’attends que tu m’appelles.
Kelly :
Très drôle, allez, à tout à l’heure.
Slater :
Ouah, elle sent toujours aussi bon, cette nana ?
Zack :
Kelly Kapowski ? Oh, tu peux pas la draguer, de toute façon.
Slater :
Et pourquoi ?
Zack :
Elle est… Euh… elle est lépreuse.
Slater :
Et alors ? On a tous des problèmes de peau, non ?
Zack :
D’accord, d’accord. Écoute, tu me files ton vestiaire et je te donne un authentique laissez-passer signé de la main même du proviseur.
Zack lui donne le laissez-passer.
Slater, balançant le laissez-passer et fouillant dans sa poche :
Ça, c’est pas la signature du directeur. La voilà, sa vraie signature.
Mécontent, Zack prend le document des mains de Slater.
Zack :
C’est bien la sienne, en effet. Comment t’as eu ça, toi ?
Slater :
Écoute, j’ai fait plus de 14 écoles en moins de trois ans, alors des laissez-passer, j’en ai dans toutes les langues.
Zack :
Bien joué.
Slater :
Sans rancune, petit.
Slater s’en va.
Zack, à la caméra :
Ça commence mal avec lui.
Zack se retourne et voit Screech à son casier qui se trouve justement près de celui de Kelly.
Zack :
Hey mais voilà le plus beau et le plus fort ! [Screech regarde autour de lui pour voir à qui il parle] C’est de toi que je parle, Screech.
Screech :
Oh ouah, merci.
Zack :
Hey hey, Screech, mon vieux, si tu devais partager ton vestiaire avec n’importe quel gars de l’école, ce serait avec qui ?
Screech :
Mais avec toi bien sûr.
Zack :
Génial, j’apporte mes affaires.
Screech :
Ouah… Tu veux qu’on partage mon placard ? Je te remercie de t’installer chez moi !
Zack :
Est-ce qu’on est potes, oui ou non ? Dis, mon vieux, ça t’embêterait de mettre tes bouquins en bas ? Y’a une sorte de cochonnerie qui colle.
Screech :
Attends, je vais arranger ça, je vais faire le ménage chez toi.
Screech attrape un aspirateur de poche et s’enferme dans le casier.
HALL DE L’ECOLE, A LA PORTE D’UNE CLASSE
Zack, à la caméra :
Après le vestiaire, le plus important, c’est la place qu’on aura en classe. Moi je cherche à être assis à côté de Kelly. J’ai de la chance, Jessie est justement à cette place-là. Et on est comme frère et sœur.
DANS LA CLASSE
Jessie :
Non, pas question !
Zack :
Tu es ma meilleure amie, Jessie, tu ne vas pas me refuser ça.
Jessie :
Si, parce que je veux travailler, et pour ça, j’ai besoin d’être devant.
Zack :
Mais moi aussi, figure-toi. Cette année je veux étudier, sérieux !
Jessie :
Tout ce que tu veux étudier, c’est Kelly, sérieux !
Zack :
Non mais tu rigoles ! Cette espèce de veau !
Jessie :
Tout le monde a compris que tu avais envie de sortir avec Kelly.
Toute la classe se tourne vers eux.
Zack :
Oui effectivement maintenant tout le monde a compris, merci ! Bon alors, cette place, c’est oui ou non ?
Jessie :
Désolé, tu te trouves un autre pigeon.
Jessie va s’assoir. Zack réfléchit vite fait.
Zack :
Oh, Lisa ! Je voudrais te parler une seconde.
Lisa :
J’arrive.
Lisa se lève et rejoint Zack près du pupitre du professeur.
Zack :
Je t’ai trouvé un vestiaire.
Lisa :
Oh, Zack tu es formidable, c’est lequel ?
Zack :
Le 118.
Lisa :
Ouah c’est génial ! C’est tout près des cabines de bains des mecs. Ils vont passer près de moi au moins une fois par jour !
Zack :
Et les plus propres, deux fois !
Lisa :
Oh t’es un frère, Zack. Je ferais tes maths pendant deux semaines.
Zack :
Ah, j’ai une autre idée. Tu me donnes ta place et ensuite on est quittes.
Lisa :
Pas problème.
Zack :
Merci, Lisa.
Zack va s’assoir à la place de Lisa près de Kelly.
Kelly :
Salut, Zack.
Zack :
Salut, Kelly. Lisa m’a demandé de changer, alors on va être assis côte à côte.
Slater entre à son tour dans la classe.
Zack à Slater, pointant du doigt le fond de la classe :
Euh, je t’ai gardé une place.
Slater :
T’es trop bon.
Slater va s’assoir. Il se trouve juste à côté de Screech tout au fond. Ce dernier fait une bulle avec son chewing-gum mais Slater la fait éclater. Le professeur entre dans la classe.
Dewey, allant vers son bureau :
Bonjour, tout le monde. Asseyez-vous. Je suis monsieur Dewey. Comment se sont passées vos vacances ? Les miennes très mal. Commençons le cours.
Embarquons-nous pour une croisière joyeuse et passionnante à travers l’univers merveilleux de l’algèbre. Je vous laisse le temps de réaliser votre chance.
Fille : (elle bâille)
Aaah…
Slater lève la main.
Dewey :
Oui, vous avez la parole.
Slater, se levant :
Monsieur Dewey. Euh… ça me gêne un peu de dire ça. Mais je suis presque aveugle de l’œil droit et j’aurais besoin d’être assis plus près.
Dewey :
Vous avez raison de vous adresser à moi. Je vais trouver une solution. C’est pour ça qu’on m’a mis là d’ailleurs. [Il rit] Est-ce qu’il y a des volontaires ?
Kelly :
Moi je lui donne ma place.
Zack :
Non ! Non, pas toi ! Euh, je veux dire que c’est inutile.
Dewey :
Dois-je en déduire que vous êtes volontaire ?
Zack :
Moi ?
Slater :
Il m’a déjà offert son vestiaire et voilà qu’il me cède sa place. C’est plus qu’un copain, c’est Frère Thérèsa.
Slater et Zack change de place en se lançant des regards noirs.
Dewey :
Vous vous embrasserez après le cours.
Mécontent, Zack s’assis près de Screech.
Screech :
Hey c’est super ! On va être assis côte à côte pendant toute l’année !... Au fait, pour le vestiaire, vieux, ça colle plus, pour raison de santé.
Zack :
Comment ça, quelle raison de santé ?
Screech :
Slater a dit qu’il me tuerait.
Souriant, Slater fait un petit signe de la main à Zack.
CHEZ MAX
Zack :
Je dévorerais n’importe quoi, moi !
Jessie :
Surtout Kelly !
Zack :
Pourquoi pas.
Lisa :
Elle doit être meilleure que le menu de la cafétéria.
Jessie :
Oui, c’est délicieux, une brune à la sauce ketchup.
Le serveur, Max, arrive avec un plateau.
Max :
Voilà le déjeuner qui arrive : burgers, frites et en prime, une surprise.
Max sort un bouquet de fleur d’une serviette.
Zack :
Max, d’où tu sors ça ?
Max :
Facile, mon lapin m’a donné un coup de main… Boing.
Un lapin en peluche sort de sa veste. Max rejoint Kelly assise à une autre table avec une fille.
Kelly :
Max, tu as un vrai talent de…
Zack a les yeux rivés sur elle.
Jessie :
Est-ce qu’au moins tu lui as demandé de sortir avec toi ?
Zack :
Pas encore dans la réalité. Mais dans mon esprit, nous avons déjà des enfants.
Max revient à la table de Zack avec une boisson.
Max à Zack :
Tu ne voudrais pas porter ça à Kelly, hein ? J’ai perdu la main, regarde.
Il enlève une fausse main de sa manche.
Zack :
Tout de suite.
Jessie :
Haha…
Max :
Merci.
Zack va porter le verre à Kelly qui est toute seule à sa table.
Zack :
Salut, Kelly.
Kelly :
Salut, Zack.
Zack :
Euh… Max m’a demandé de t’apporter ça.
Kelly :
Merci, mais je n’ai rien commandé.
Max lève un faux pouce vers Zack et l’incite à poursuivre sa conversation avec Kelly. Zack s’assoit en face de Kelly.
Zack :
Euh… J’ai quelque chose à te demander.
Kelly :
Vas-y, je t’écoute.
Zack :
Voilà… Euh… Tu as passé de bonnes vacances ?
Kelly :
Oh, fantastique ! Mes parents m’ont envoyé dans un club en Floride. J’ai joué au volley-ball sur la plage tous les jours.
Zack :
Il devait faire chaud alors.
Kelly :
Non, non, c’était surtout l’humidité. Tu ne peux pas savoir, nos tee-shirts nous collaient à la peau.
Zack :
Ah oui… vraiment ? Tu permets que j’en boive une goutte ?
Kelly :
Mais bien sûr, vas-y. Au fait qu’est-ce que tu voulais me demander ?
Zack :
Euh…Tu crois que tu aimerais aller au…
Kelly :
Où ça ?
Slater arrive à la table de Kelly et Zack.
Slater :
Alors, quoi de neuf ? Qui veut des oignons frits ?
Kelly :
Oh avec plaisir.
Slater passe au doigt un oignon frit à la manière d’une bague de fiançailles.
Slater :
Nous voilà fiancés.
Kelly :
Oh, je sens que je vais pleurer.
Zack, à la caméra :
Eh bien comme ça on sera deux.
HALL DE L’ECOLE
Zack arrive par l’escalier.
Zack, à la caméra :
Hey, je ne suis pas vraiment plus mauvais qu’un autre. Mais je dois vous prévenir tout de suite que vous serez bientôt les témoins de l’acte insensé d’un individu désespéré.
La cloche retentit. Les élèves ferment leur casier et quittent le hall.
Screech : (il tousse)
Hhhh hahaha…
Kelly :
Ça ne va pas, Screech ? Qu’est-ce qui se passe ? T’as avalé de travers ?
Zack :
Mais oui ! Mon chat fait exactement le même genre de bruit avant de vomir une souris.
Screech, s’avance vers Zack et avec difficulté :
Pou… Poulet !
Zack :
Oh non, c’est un os de poulet ! Vite, quelqu’un, au secours !
Kelly :
Laisse-moi, je vais me débrouiller. J’ai fait du secourisme.
Zack, à la caméra :
Je m’en doutais.
Kelly :
Bon alors maintenant, Screech, pas de panique. Je vais mettre mes bras autour de toi et t’aider à expulser cet os de ta gorge. Attention… [Elle comprime son ventre] Tu sens quelque chose ?
Screech, ravi :
Hhhh… c’est bon, c’est bon…
Zack, le rappelant à l’ordre :
Screech !
Elle recommence son geste.
Kelly, à Screech :
Ça y est ?
Screech :
Oh c’est merveilleux. Et pour toi, ça va ?
Zack frappe Screech à la poitrine et fait sembler de récupérer un os.
Zack :
Oh… ça y est, il a fini par sortir.
Kelly, dégoutée :
T’as mangé quoi au déjeuner ? Du coyote ?
Zack :
C’est du bon boulot, Kelly.
Kelly :
Merci, mais maintenant, je suis en retard et monsieur Minavich va être encore furieux.
Kelly récupère ses livres des mains de Zack et elle rentre dans la classe. Zack ne referme pas entièrement la porte de la classe.
Screech :
Alors j’ai été bien Zack ?
Zack :
Tu as été absolument parfait. Maintenant va me garder une place en étude, j’arrive. Et merci.
Zack écoute à la porte de la classe de Kelly.
M. Minavich :
Mlle Kapowski, vous connaissez le règlement dans ma classe : Si vous n’êtes pas à votre place quand la cloche sonne, vous êtes passible d’une retenue.
Zack, refermant la porte de la classe et à la caméra :
Comme c’est regrettable ! Cette chère Kelly va rester ici toute seule après l’école… A moins qu’une âme dévouée décide de se faire coller pour lui tenir compagnie.
SALLE DE CLASSE
La cloche sonne et les élèves s’installent à leur place.
Simpson :
Nous commencerons dès que la cloche, bien sûr, aura sonné.
Fille :
Hahaha…
Simpson, regardant sa montre :
Ils ont oublié de la brancher, c’est le premier jour… Ça ne fait rien, nous allons commencer… Bien. Être ou ne pas être, telle est la question. Qui a dit ça ?
Zack :
Vous, à l’instant, madame.
Simpson :
C’est exact, le prince Hamlet. Mais euh… le nom de l’auteur d’Hamlet, qui le connaît ?
Lisa :
William Shakespeare.
Simpson :
Vous séchez tous ? Alors je vais vous le dire : William Shakespeare.
Zack :
Sans blague !
Simpson :
Non, non, pas William Blake : Shakespeare.
Lisa, derrière Zack :
Zack, tu vas avoir des ennuis.
Zack, se retournant :
Mais euh c’est bien ce que je veux, Lisa.
Simpson :
Excusez-moi, vous ; là-bas…
Zack :
Oui ?
Simpson :
Non non, pas vous, la jeune fille qui est derrière vous. Si vous continuez à chuchoter je serai dans l’obligation de vous infliger une sanction.
Lisa :
Moi ?
Zack :
Elle !
Simpson :
Quoi ? … Au cours de ce trimestre nous allons étudier ensemble Macbeth. Le Marchand de Venise. Roméo et Juliette. Et bien sûr Macbeth… Bon alors, par laquelle allons-nous commencer ?
Zack :
Je propose Mc Burger et Mackintosh.
Simpson :
Bien, très bon choix.
Fille (collier) :
Hahaha…
Fille n° 2 :
Hahaha…
Simpson :
Alors, est-ce que quelqu’un sait comment Romeo est mort ?
Zack :
Moi je sais : d’ennui dans votre classe.
Simpson :
Bien dit : de poison et de guerre lasse.
Zack :
C’est pas vrai !
Lisa :
Hah…
Fille (collier) :
Hhhhmouh…
Fille (blonde) :
Hhh…
Zack fait tomber par mégarde son livre.
Simpson :
Que vois-je ? Vous venez de jeter brutalement par terre les œuvres de William Shakespeare ? Je ne tolèrerais pas ce manque de respect et d’égards dans ma classe. Sortez et allez de ce pas chez le proviseur !
Zack :
Oui, Mme Simpson. J’y cours à pas lents.
Simpson :
Ce garçon me déplait.
BUREAU DE M. BELDING
Zack, à la caméra :
Le bureau du proviseur. C’est presque un second foyer pour moi. Regardez ça, tout est parfaitement rangé. M. Belding est un vrai maniaque. Tenez, regardez.
Zack déplace un objet sur le bureau et attend sagement le proviseur.
Belding :
Hum, Hum… C’est le premier jour et tu t’es déjà fait renvoyer de la classe ? Qu’est-ce qui se passe, Morris ? Tu es encore la proie des puissances occultes ?
Zack :
Oh non m’sieur. Elles sont pas encore revenues de vacances.
Belding :
Tu as bougé ceci, n’est-ce pas ?
Zack :
Ah oui, m’sieur, désolé…
Belding :
Je t’ai déjà dit de ne pas y toucher.
Zack :
Je regrette mais c’est plus fort que moi.
Belding :
Eh bien c’est bien ça qui m’inquiète, Morris, ce sont tes… tes impulsions sont toujours beaucoup plus fortes que toi.
Belding enlève sa veste de costume.
Zack :
On ne peut rien vous cacher.
Belding :
En tout cas, il va falloir trouver une solution.
Zack :
Oh oui, je crois que je mérite une retenue.
Belding enfile un gilet en laine.
Belding :
Grosse erreur, ça n’est pas de cette façon qu’il faut s’y prendre avec toi, Zack.
Zack :
Vous allez faire le bon samaritain ?
Belding :
Tu es sur la bonne voie. Oui. Assieds-toi. Allez… Cette année, vois-tu, j’ai l’intention, d’être non seulement un directeur d’école mais aussi un directeur de conscience. Et tu es le premier élève auprès de qui je vais jouer ce rôle. Il faut que tu comprennes que je veux aider.
Belding s’assoit devant Zack et sort une pipe.
Zack :
Mais vous pouvez pas m’aider, je suis pourri… jusqu’à la racine.
Belding :
Non, Zack. Aucun gosse n’est jamais pourri. Ce qu’il faut, c’est trouver les paroles qui le touchent.
Zack :
M. Belding, je vous jure que vous perdez votre temps avec des paroles. C’est une colle que je mérite, c’est tout.
Belding :
Tu penses te punir de cette façon, mais tout au fond de toi, peut-être que tu la désires, cette colle.
Zack :
Pourquoi vous dites ça ?
Belding :
J’ai parfois des intuitions d’origine inconnue.
Zack :
Ecoutez, monsieur, j’ai besoin d’être consigné.
Belding :
C’est moi qui sais ce dont tu as besoin. [Désespéré, Zack s’empare d’un stylo et tape sur le bureau] S’il te plaît, veux-tu reposer ça ?
Zack :
Oh excusez-moi. Ça vous dérange ?
Belding :
Oui, en effet. Ça me dérange.
Zack regarde la caméra et fait un clin d’un œil complice.
Zack :
Alors je le remets à sa place tout de suite. Voilà… [Il fait exprès de renverser le pot à crayons] Oh pardon, je…
Belding :
Merci. Non, s’il te plaît. Laisse-moi, je m’en charge. Je sais comment les ranger. [Zack s’intéresse ensuite à un trophée sur une des étagères] Tu sais, Zack, cet été j’ai participé à un séminaire sur les adolescents à problèmes dans nos sociétés. Avant tout, quand on est avec eux, il faut être très patient. Ne touche pas à mon trophée de meilleur turfiste.
Zack :
Ce machin-là ?
Mécontent, Belding reprend le trochée des mains de Zack.
Belding :
Oui, ce machin-là. Où en étais-je, au fait ?
Zack :
Euh… Vous étiez en train de parler de la patience qu’il faut avoir avec les ados.
Belding :
Oui. Voilà, c’est ça. Zack, nous devons essayer d’analyser nos attitudes respectives. [Zack retourne vers le bureau et prend dans les mains une photo de Mme Belding] Les psychologues disent que l’adolescent est à la recherche de son identité et que l’adulte doit l’aider… Pose Mme Belding sur la table ! [Zack s’exécute] J’ai la ferme conviction que nous pourrions très bien nous entendre. [Zack fait tomber le trophée que Belding venait de remettre à sa place] Regarde ce que tu viens de faire ! Eh bien, tu l’auras voulu. Puisque tu me pousses à bout, je te mets une colle et je te souhaite beaucoup de plaisir !
Zack :
Je vous promets que je ferais de mon mieux.
LA SALLE DE RETENUE
Zack arrive devant la porte de la salle.
Zack, à la caméra :
La salle de colle ! Juste Kelly et moi ! Le rêve devient enfin réalité…
Zack imagine la scène. Il entre dans la salle et Kelly l’attends assise sur le bureau dans une magnifique robe blanche...
***
Kelly :
Bonjour, Zack, ça fait si longtemps que je t’attends.
Zack, à la caméra :
Ah…
Kelly lui fait signe d’approcher. Il marche vers elle.
Kelly :
C’est très habile de ta part d’avoir réussi à nous faire mettre en retenue tous les deux.
Zack :
J’espère que tu es contente.
Kelly :
Tu as vu ça ? [Elle lit l’inscription sur le tableau] Retenue de 15h30 à jamais.
Zack :
Oh, bon sang !
Kelly :
Oh je t’en prie, mets-toi à l’aise, fait comme chez toi.
Zack :
Oh non, après toi.
Kelly :
Non non non, tu dois être épuisé après toutes ces magouilles et combines. Repose-toi, mon amour.
Zack :
Je le savais qu’on en viendrait là.
Kelly :
Oui, tu m’as conquise. Je t’appartiens. Tu es mon maître.
Kelly se penche sur lui pour l’embrasser.
***
Zack ferme les yeux en pensant à la scène.
Zack :
Pourquoi faire languir ma chérie trop longtemps ?
Il entre plein d’espoir mais est très vite déçu car il n’y a que Slater, assis sur le bureau.
Zack :
Ben qu’est-ce que tu fais ici ?
Slater :
Bah, j’ai beaucoup apprécié ton coup monté et j’ai décidé de faire la même chose.
Zack :
T’as fait quoi ?
Slater :
Tu connais M. Warren le prof de sciences Nat. Je l’ai disséqué.
Zack :
Sans blague ! Ben dis donc t’as fait fort !
Slater :
Ouais comme tu dis… En tout cas, on s’est fait avoir tous les deux.
Zack :
Ah et pourquoi ça ?
Slater :
Parce que Kelly ne viendra pas… Belding a su qu’elle avait sauvé la vie à Screech et il l’a excusée.
Zack :
Alors, en fin de compte, on se retrouve toi et moi ?
Slater :
Le jeu de l’amour et du hasard.
Zack, mécontent :
D’abord, tout ça ne serait pas arrivé si tu n’avais pas essayé de me faucher Kelly.
Slater :
Te la faucher ? Elle portait pas un écriteau avec « Je suis à Zack » !
Zack :
Écoute, Slater. ça fait deux ans que j’ai des visées sur Kelly et je l’ai vue sortir avec six mecs différents. Alors tu vois la patience que ça représente ?
Slater :
C’est pas de la patience, c’est de l’obstination.
Zack :
C’est toi qui me parles comme ça ? Toi qui as changé de bahut plus de 14 fois en moins de trois ans ! Tu sais ce que t’es ? Un malheureux délinquant !
Slater :
Oh ferme-là, pauvre mec ! Mon père est dans l’armée, ok ? Et pendant que lui marche au pas… Moi, j’essaie de me faire une place au soleil. Si ça te défrise, t’as qu’à le dire.
M. Dewey entre dans la salle.
Zack :
Tu crois que tu me fais peur ?
Dewey :
Il est strictement interdit de se pousser, de se battre, de menacer ou d’employer la violence pour quelque raison que ce soit dans cet établissement. Réservez tout cela pour chez vous.
Zack :
Oh, on ne faisait que discuter.
Slater :
Oui, on parlait juste d’un problème de maths. Comment faire pour que deux plus un égal deux.
Dewey :
Je ne vous crois pas et ça m’est égal. J’ai mal aux dents, je suis fatigué et je dois rentrer chez moi finir mon repassage.
Il prend un journal de son attaché-case pendant que Zack et Slater s’assoit l’un à côté de l’autre.
Zack :
C’est vrai que ton père est dans l’armée ?
Slater :
Si c’est pas le cas, alors c’est qu’il nous a joué une sacré comédie.
Zack :
Ça fait quelle impression, de changer tout le temps d’école ?
Slater :
C’est pas si mal.
Zack :
Tu sais, Slater, si on unissait nos forces, on ferait la loi dans cette école.
Slater :
Pas question, je roule tout seul.
Zack :
Qui t’a sonné ?
Slater :
Toi ! Je te dérange, pas vrai, Morris ? Cette école était ton territoire avant que j’arrive.
Zack :
Elle l’était, l’est encore et le restera toujours, vieux.
Slater :
Si tu veux on fait un pari amical, d’accord ?
Zack :
Compte là-dessus, mon gars ! [Il lui tape dans le dos et lui colle une étiquette marquée dessus « Je suis un ringard. Frappe-moi »] Si tu veux jouer au con, t’as gagné !
Zack lui sert la main puis se lève en souriant vers le taille-crayon.
Zack, à la caméra :
D’accord, j’ai pris un bide et je reconnais d’ailleurs que je l’ai mérité. Mais c’est le premier jour, faut que je me chauffe. J’adore l’école mais qu’est-ce qu’on perd comme temps entre les récrés !
*** Fin de l’épisode ***