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Épilogue

 

Le silence régnait dans la petite maison, Hunith et Gwen étaient parties pour leur laisser une certaine intimité et maintenant les deux jeunes gens se regardaient les yeux en chien de faïence.

 

Morgane finit par prendre une grande respiration, ferma les yeux et commença à parler.

 

-Je … Je sais qu'à ta place dans cette situation … j'aurais probablement fait la même chose. Mais … tu … tu aurais pu me le dire … j'ai eu si peur et quand j'ai compris, je me suis sentie tellement … je… euh, s'arrêta-t-elle, comme incapable de trouver le bon mot.

 

Merlin s'avança dans la pièce et jouant nerveusement avec le bout de sa tunique, il finit par lâcher :

 

-Trahie ? Je me rends bien compte qu'on aurait pas dû garder le silence sur vos pouvoirs, je n’aurais pas dû écouter Gaius, il pensait qu'il valait mieux pour vous ne pas savoir, mais vous étiez perdue et puis quand vous avez su, vous avez eu peur … et nous aurions pu vous rassurer … J'ai échoué, je ne sais pas comment ou pourquoi, mais j'ai échoué.

-Il ne faudra plus rien cacher alors … finit-elle par sourire.

 

Il lui sourit en retour et s'avança vers elle lorsqu'elle se leva et lui fit signe d'approcher. La jeune femme se pendit à son cou, il sentit ses larmes couler et resserra un peu son emprise pour lui montrer son soutien. Elle finit par le lâcher et finit par lui avouer qu'elle avait envie de rentrer, mais qu'à la pensée de revoir Uther, elle était terrifiée.

 

-Morgane, il vaut mieux ne rien lui dire, en effet, mais il tient à vous, cela se voit, il a harcelé Arthur pour qu'on vous retrouve, au détriment de la reconstruction de la cité.

-La reconstruction ?, fit-elle en fronçant les sourcils.

-Ben le dragon a fait pas mal de dégâts avant d'accepter d'arrêter son attaque, répondit-il en portant sa main derrière la tête pour se la gratter en faisant une drôle de mimique.

 

Morgane sourit chaleureusement, en reconnaissant le Merlin qu'elle connaissait, toujours prêt à mettre les pieds où il ne fallait pas. 

 

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La nuit avait fini par tomber, et se laissant habiller et coiffer par une des servantes, Morgause demanda à ce qu'on fasse venir Morgane. Sa robe bordeaux faisait ressortir ses formes et mettait sa silhouette en valeur, tandis que ses cheveux habituellement lâchés sur ses épaules avaient été remontés habilement sur sa nuque, à force d'épingle, les boucles soyeuses magnifiquement agrémentées de petits boutons de fleurs dans les même teintes. Une fois le travail effectué, la jeune femme qui l'avait aidée se releva et recula d'un pas pour que sa maîtresse puisse se mirer à son aise et émettre son avis sur le résultat.

 

-Mmmh, fit la blonde en tournant la tête pour admirer chaque profil possible de sa personne, c'est bon, merci.

 

La servante fit une profonde révérence et s'apprêtait à sortir à reculons lorsque sa collègue entra, paniquée avant d'avouer à mi-mot que la jeune malade n'était pas revenue de sa promenade et que personne n'arrivait à la trouver dans les bois.

 

Les yeux de Morgause se rétrécirent et d'un geste elle fit sortir les incapables. Elle quitta la pièce pour entrer dans une partie dérobée de ses appartements. La jeune femme s'en servait pour y ranger son matériel et en son centre se trouvait sa bassine qui lui permettait de se renseigner à distance. Elle se dirigea prestement vers lui, plaça ses mains et lança son incantation alors que ses yeux s'enflammaient.

 

Une image apparut dans l'eau trouble, et se penchant, la sorcière vit apparaître Morgane assise sur un lit misérable, en train de discuter avec le serviteur qui l'avait empoisonné. Ils semblaient être à fleur de peau, mais ils se mirent à sourire et elle les vit s'enlacer.

 

Presque aussitôt, les instruments en verre entreposés dans la pièce explosèrent et le visage de Morgause se contracta violemment sous l'affront. Comment pouvait-elle pardonner à cet … cet… La rage qu'elle ressentait la faisait trembler et bientôt toute la pièce se mit à résonner en écho. Elle ne se rendit même pas compte que le château entier tremblait, toute ulcérée qu'elle était.

 

La porte de sa chambre s'ouvrit avec fracas, suivie de très près par la porte de sa cachette et Cenred apparut, hurlant de faire cesser ces bêtises. La jeune femme, encore rouge de l'humiliation qu'elle venait de ressentir se tourna vers lui, ses cheveux se défaisant et ses yeux s'éteignant, alors qu'en même temps, les tremblements cessaient et le calme revenait doucement.

 

-Que se passe-t-il ?

-Un imprévu!, finit-t-elle par lâcher, passablement énervée.

-Qu'est-ce à dire ?, répondit le roi en fronçant les sourcils.

-Une pièce maîtresse qui s'écroule … enfin pour le moment.

-Est-ce que votre plan va échouer ?, s'exclama-t-il, prêt à la laisser tomber.

 

La sorcière durcit son regard et ses lèvres sourirent méchamment tandis qu'elle allait vers lui.

 

-Mon plan n'échouera pas … Il est juste modifié. Mon alliée n'est pas encore prête, mais elle le sera…

 

Son sourire s'élargit, prenant une expression cruelle, tandis que Cenred bombait le torse pour ne pas montrer qu'elle l'impressionnait, hochait la tête et partait.

 

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Cela faisait plusieurs heures qu'ils galopaient dans les bois lorsqu'enfin, la forêt s'ouvrit et fit apparaître Camelot au travers des feuillages verts qui s'agitaient sous l'effet du vent léger qui rafraîchissait le fond de l'air. Morgane arrêta son cheval, indécise. C'était sa maison depuis si longtemps … Elle aimait y vivre, mais là se trouvait aussi son ennemi naturel. Ceci dit, il y avait Gaius … Et lui pourrait répondre à ses questions, en particulier sur sa mère. 

 

Arthur s'arrêta à sa hauteur et déposa sa main sur son épaule pour lui insuffler un peu de courage. Derrière eux, Gwen et Merlin suivaient sur le chemin de terre, sec en cette saison. Le prince regarda Merlin qui discutait joyeusement avec la servante, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été autant lui-même. La mise à plat qu'il avait eu avec Morgane l'avait aidé à gérer sa culpabilité.

 

Ils étaient resté quelques jours à Ealdor, avant de décider de revenir. Balinor y était resté auprès d'Hunith, ce qui avait semblé comblé son serviteur. Il sourit en repensant à la tête que Morgane avait eue lorsqu'elle avait assisté à la première dispute entre le couple. Ahurie, elle s'était tournée vers Merlin qui avait haussé les épaules, habitué depuis qu'il était là. Gwen lui avait fait une moue, montrant son incompréhension et Arthur avait juste retenu son fou rire. 

 

Elle s'était très vite mise à aborder le sujet de l'Ancien culte avec le dragonnier qui avait pu transmettre ses connaissances au groupe, au grand bonheur de Merlin. Bien sûr, si Morgane s'était intéressé à ses connaissances sur la magie comme Arthur, à la différence de celui-ci, elle s'était davantage intéressée à l'histoire du couple. Gwen et elle avaient réussi à soutirer la fin de l'histoire à Hunith qui avait eu grand peine à ne pas rire, lorsque, offusquées, les deux jeunes filles s'étaient tournées vers le chevalier qui avait osé abandonner ainsi la mère de Merlin.

 

Arthur secoua la tête, voulant se débarrasser de la pointe de jalousie qui s'était infiltrée dans son cœur. Une famille unie était un rêve auquel il n'avait jamais pu prétendre. Toutefois, il devait reconnaître que ses amis et lui formaient une famille aussi, d'un autre genre, mais tout aussi importante, non ? Il vit les deux serviteurs les dépasser et sentit Morgane se dérober de son étreinte et lancer son cheval au trot.

 

Bientôt ils franchirent la porte de la grande cour et rapidement, les chevaliers et le roi sortirent en voyant la personne qui accompagnait le blond. Le roi courut jusqu'à sa pupille, l'aida à descendre et la serra contre lui, manifestement soulagé de la retrouver. Dans ses bras, la jeune fille frémit, il prit cela pour un soulagement, alors que la jeune fille s'était sentie glacée à son contact. Plus que jamais, le fait qu'il pouvait découvrir la vérité … Elle se força à sourire et se laissa emmener vers ses appartements pour que Gaius puisse l'examiner et s'assurer qu'elle n'avait pas souffert.

 

Officiellement, Arthur avait expliqué à son père que Morgause avait enlevé Morgane afin de lui soutirer des informations qui seraient utiles pour leurs ennemis. Elle se cachait dans un des châteaux de Cenred, mais il ignorait si celui-ci était au courant de l'enlèvement. Il était notoirement connu que leur voisin de l'Est aimait les belles femmes. Uther avait accueilli l'explication sans informations supplémentaires, trop heureux d'avoir retrouvé l'enfant qui avait été confiée à ses soins.

 

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La chambre de Morgane était restée telle qu'elle l'avait quittée. Les objets étaient restés à leur place malgré le fait qu'on voyait que la chambre avait été régulièrement nettoyée, et que des fleurs fraîches avaient été replacées dans les vases. La jeune châtelaine regarda sa servante se dépêcher de défaire son lit pour qu'elle puisse s'installer, alors que Gaius venait de déposer sa besace et en sortait ses instruments pour l'ausculter.

 

Elle sourit et Gwen les laissa, le temps d'aller chercher de l'eau pour sa maîtresse puisse prendre un bon bain par la suite. L'examen du médecin ne prit que quelques minutes, Morgause l'avait impeccablement soignée, et elle s'était parfaitement reposée durant sa convalescence à Cenistyr et le peu de temps qu'elle avait passé à Ealdor.

 

Gaius lui sourit, heureux de constater qu'elle était en pleine forme, et s'assit près d'elle voyant qu'elle le regardait de manière curieuse. La jeune fille semblait vouloir dire quelque chose mais se retenait étrangement.

 

-Ma Dame ? Auriez-vous quelque chose à me demander ? fit-il en fronçant les sourcils.

-Je … Vous êtes au courant n'est-ce pas ? bégaya-t-elle.

 

Ah c'était donc de cela qu'elle désirait parler. De ses pouvoirs. 

 

-Pour vos dons, oui, déjà quand vous étiez petite, je le craignais, surtout lorsque vous êtes arrivée. Ces cauchemars ne m'ont jamais semblé … naturels, expliqua le vieil homme.

-Mais vous n'avez rien dit, même pas à moi ?, souffla-t-elle.

-Je ne voulais pas vous affoler, néanmoins il me semble m'être tout de même trompé. Si vous n'aviez pas été si seule, si vous aviez pu vous confier à l'un d'entre nous, peut-être aurions nous pu apaiser vos doutes.

-NON !, cria-t-elle.

 

Gaius pencha la tête légèrement sur le coté, perplexe par sa réaction.

 

-Je … je veux dire, commença-t-elle, lorsque j'ai su, Merlin … Merlin savait et il l'a bien pris, j’aurais dû me douter que vous ne m'auriez pas tourné le dos. Mais la folie d'Uther concernant la magie, il n'y a nul moyen de la raisonner. 

-Je sais, mais un jour, ce ne sera plus Uther qui régnera, mais Arthur. À nous de lui montrer que la magie n'est pas qu'obscurité.

 

Gwen franchit la porte après avoir légèrement toqué et commença à préparer la baignoire, tandis que le médecin prenait congé de sa patiente préférée. Morgane sourit et rejoignit Gwen qui lui avait préparé le paravent pour se changer. La vie allait peut-être reprendre son cour sans problèmes ? 

 

Passant devant la fenêtre, elle aperçut Uther en train de donner des ordres pour préparer le banquet à l'occasion de son retour. Et sans même s'en rendre compte elle frissonna violemment, un sentiment chargé de colère, de haine et de peur la saisissant. 

 

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La jeune femme avait retrouvé sa chambre avec joie après le banquet, et laissa Gwen s'occuper d'elle et l'aider à se préparer pour la nuit, le sourire aux lèvres. Une fois sa tâche achevée, Gwen posa sa main sur le bras de sa maîtresse et lui sourit doucement, avant de la laisser dormir. 

 

Morgane se glissa dans son lit et ferma les yeux. Elle n'était pas vraiment fatiguée, mais le sommeil viendrait. Il ne lui fallut qu'une dizaine de minutes pour s'endormir et se mettre à rêver.

 

Son rêve était étrange, elle était dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, semblant ne pas avoir de ciel, ni de sol. Elle devait flotter, mais elle restait debout, parfaitement immobile en n'étant reposée sur rien. Peu à peu le brouillard qui l'entourait se dispersa et une forme se dessina devant elle alors qu'un murmure s'élevait.

 

-Morgane … Morgane…

-Qui êtes-vous ? Où suis-je ?

 

La forme se précisa de plus en plus et finalement Morgause apparut devant elle, calme et imposante.

 

-Nous sommes dans les limbes, c'est une manière pour moi de communiquer sans venir à Camelot. Je suis étonnée que tu y sois retournée … 

 

Morgane avait pâli et courageusement finit par lui répondre :

 

-Arthur et mes amis sont venus me chercher, parce qu'ils étaient inquiets pour moi. Vous m'aviez caché que vous comptiez détruire tout Camelot ! Avec mon aide !

-Je veux juste qu'Uther paie le prix de ses crimes et c'est ce que tu désirais.

-Mais tout le monde était en danger, y compris Arthur … et Gwen, et Merlin.

-Tu as pardonné à cet avorton, ce traître… cracha la sorcière, particulièrement outrée de cet état de fait.

-Oui, et il vous a donné le moyen de me sauver, preuve qu'il ne voulait pas ma mort, mais mettre fin au sortilège que vous m'avez fait porté ! Sans rien me dire, m'expliquer…

-Crois-tu vraiment qu'on puisse faire confiance à des gens qui ne sont pas comme nous ?

-Oui, Merlin est le fils d'un dragonnier, il aura des pouvoirs un jour, ça en fait un membre de notre famille n'est-ce pas ? Et Gaius a aussi utilisé la magie … et il va m'apprendre à contrôler mes pouvoirs. Arthur et Gwen n'ont pas peur de moi, ils m'aiment et vont m'aider … et ils me protégeront d'Uther si cela s'avère nécessaire.

-Ils se retourneront contre toi, mais soit … tu fais ce que tu veux. Gaius ne pourra pas tout t’apprendre …

-Peut-être et c'est dommage, mais je ne veux pas causer la perte de mes amis.

-De tes amis … mais pas d'Uther ? Ne me dis pas que le voir ne t'a pas glacée d'effroi.

 

Morgane déglutit et secoua la tête. 

 

-Bien je continuerai de t'enseigner, nous trouverons une solution pour le faire à l'insu des autres, il ne faudrait pas que nous perdions le lien qui nous unit… Je ne ferai pas de mal à tes … amis. 

-Pourquoi ? Pourquoi accepterais-je de vous faire confiance ? Jusqu'ici vous n'avez fait que m'utiliser.

-Parce que tu n'étais pas prête. Et tu ne l'es toujours pas, mais un jour, ce sera le cas et il faudra que tu sois prête.

-Jamais plus je ne trahirai.

-Tu viens pourtant de trahir ta propre sœur pour deux serviteurs et le fils de ton plus grand ennemi.

 

Morgane garda le silence un instant, semblant réfléchir puis hocha lentement la tête.

 

-Je … Je ne vous connais pas, vous m'avez enfermé… 

-Je t'ai aussi sauvé la vie, je t'ai montré comment utiliser et développer tes pouvoirs, coupa la blonde.

 

Morgane ne répondit pas … Gaius lui apprendrait à se servir de sa magie, mais le lien qu'elle avait avec Morgause… Dès leur première leçon, elle avait senti sa magie vibrer en osmose avec la sienne. Elle ne pouvait renier ce qui les unissait et … elle se sentait instinctivement en confiance avec elle. Tout comme elle ne pouvait s'empêcher de frémir d'effroi dès qu'elle apercevait le roi.

 

Alors elle accepta, elle accepta que Morgause continue à la voir et à lui enseigner, elle aurait juste à faire attention. Elle pourrait ainsi se protéger elle-même d'Uther si jamais … Morgause se contenta de sourire avant de disparaître dans la brume et la jeune brune se réveilla en sursaut.

 

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Le laboratoire était dans un désordre inimaginable, sans Guenièvre pour l'aider durant l'absence de Merlin, Gaius avait eu tendance à laisser les choses traîner. Heureusement, pour lui, il avait eu peu de patients et avait pu renouveler ses stocks qui s'étaient bien amoindries pendant la dernière attaque. Par contre Merlin fit une drôle de tête en voyant le chantier. 

 

La moitié des flacons vides était couchée sur les tables ou sur le sol, attendant d'être ramassés et nettoyés. Le reste des herbes qu'il avait utilisées jonchait le sol où elles avaient été écrasées par le va-et-vient. Gaius sourit d’un air penaud en voyant la tête désespérée qu'avait son protégé.

 

-Tu n'es pas obligé de t'y mettre tout de suite, demain ça ira.

-Mais comment avez-vous fait, pour que cette pièce s'encrasse à ce point ? 

 

Merlin restait estomaqué devant le chantier.

 

-Viens manger, c'est juste, tu sais à partir d'un certain âge… On éprouve de nombreuses douleurs liées au rhumatismes, et autres. 

-J'ai jamais remarqué que vous sembliez souffrir …, fit Merlin en tendant son assiette, tandis que le médecin la remplissait avec la soupe qu'il avait préparée. 

-Parce que d'habitude c'est toi qui ramasse, répliqua le vieil homme d'un air goguenard.

-Ah, c'est donc pour ça que vous avez besoin de moi, sourit malicieusement Merlin.

-Je garde mes forces pour l'essentiel, vois-tu.

 

Le sorcier hocha vivement la tête en engloutissant son repas.

 

-Alors, tout s'est bien passé à Ealdor ?

-Mmh, fit le jeune homme en avalant la gorgée, oui très bien, un peu chaotique au départ, mais je crois qu’ils s'attendent bien tous les deux.

-C'était déjà le cas à l'époque.

-Je comprends pourquoi maman ne préférait pas en parler… à cause de la manière dont il l'a quittée, mais je ne comprends pas, il voulait éviter de la faire souffrir, alors pourquoi n'est-il pas revenu lorsque la guerre a éclaté entre Cenred et Uther ? Je veux dire … Au final, la patrouille n'est jamais arrivée à Ealdor…

-Eh bien, je suppose qu'il a dû l'apprendre trop tard, ou que cela risquait de se reproduire. Il pensait très sûrement qu'il valait mieux pour ta mère reconstruire sa vie sans lui, tenta d'expliquer Gaius.

-C'est dommage.

-Je sais. Mais tout est remis en place maintenant.

 

Merlin sourit, avant de se rembrunir et de fixer intensivement le médecin.

 

-Peut-être serait-il temps de dire la vérité à mon sujet ? Je ne veux plus mentir et ils semblent bien accepter … 

Le brun s’interrompit en voyant le visage de Gaius s'attrister.

-Merlin, le temps n'est pas encore venu, pour le moment Morgane ne sait pas encore très bien où elle en est et Arthur non plus, à la limite nous pourrions le dire à Gwen, mais cela l'inquièterait encore plus.

-Mais … 

-Je sais Merlin, mais tant qu'on ignore pour tes pouvoirs, tu es plus en sécurité. Le cas de Morgane est différent, tu dois en être conscient.

 

Merlin hocha faiblement la tête, alors que Gaius serrait son épaule en signe de soutien. Il finit silencieusement son repas, et se retira dans sa chambre.

 

Tout semblait se remettre en place, le courant de la vie reprenant doucement, comme si la disparition de Morgane, l'attaque du dragon et la maladie de Merlin n'avaient jamais eu lieu … Pourtant d'infimes détails avaient changé et au final cela s'avérait mieux ainsi.

 

 

Fin

abeilledic  (03.05.2012 à 07:34)