HypnoFanfics

Chapitre 11 : Une aide inattendue

Le lendemain matin, Merlin se réveilla de bonne heure. Il s'aperçut qu'il était étonnamment libre de ses mouvements. Il comprit au bout de quelques secondes qu'il n'était plus attaché à l'arbre. Ni aux mains. Pourtant, les 5 hommes étaient toujours endormis. Que s'est-il passé ?

Le sol s'illumina alors, indiquant à Merlin un chemin à suivre. Merlin se leva doucement et suivit la poudre dorée, pour arriver dans une clairière située à quelques mètres du campement des gitans. Merlin s'avança au milieu de la clairière, cherchant à comprendre. Qui a fait ça ?

Un jeune homme sortit alors du sous-bois, devant Merlin. Le sorcier eut un sourire en reconnaissant Gili, le jeune garçon à qui il avait évité la mort. Il en oublia que les ravisseurs n'étaient qu'à quelques mètres.

- Gili ! Que fais-tu là ?

- Je passais par-là, et je t'ai vu attaché à cet arbre. Comment t'es-tu retrouvé comme ça ?

Flash-back :

Gili se promenait, dans les bois, allant au gré de son imagination. Il se sentait seul, depuis son départ de Camelot après le tournoi, il avait erré comme une âme perdue. Il aurait bien aimé revoir Merlin, il lui manquait. Le jeune sorcier était un grand ami pour lui, maintenant qu'il s'était rendu compte que la magie pouvait être utilisée pour le bien et avec modération.

Alors qu'il marchait, pendant la nuit, il entendit des ronflements. Il se mit aussitôt sur ses gardes et vérifia sa main : il avait encore la bague de l'Ancienne Religion. Il se rapprocha doucement jusqu'à n'être plus qu'à quelques mètres d'un campement. Cinq hommes étaient endormis près d'un feu qui se consumait, et un autre était un peu plus loin.

En y regardant de plus près, Gili s'aperçut qu'il connaissait l'homme appuyé contre l'arbre. Cet homme lui avait sauvé la vie. Merlin ! Que fait-il là ? En se rapprochant de Merlin, il vit qu'il était attaché à l'arbre d'une telle manière qu'il n'arrivait probablement pas à s'en défaire.

Quoiqu'il s’était passé, Gili ne pouvait pas se permettre de rester là sans aider son frère de pouvoir. Il utilisa sa bague pour dénouer doucement les cordes qui retenaient son ami contre l'arbre par la magie. Il s'aperçut aussi qu'il avait les mains attachées. S'assurant que Merlin dormait toujours, il dénoua alors ses liens aux mains. Après quoi, il prononça une formule qui illumina un chemin à travers la forêt jusqu'à une clairière, mais que seuls les êtres doués de magie pouvaient voir. Il s'assura encore une fois que tout le monde dormait puis il se dirigea vers cette clairière, où il attendrait Merlin aussi longtemps qu'il le faudrait.

Fin du flash-back.

En parlant, Gili s'était rapproché de Merlin, qui se rendit compte qu'il portait toujours sa bague avec les insignes de l'Ancienne Religion.

- C'est une longue histoire.

- J'ai tout mon temps.

- Très bien. Pour commencer, tu dois savoir que Merlin n'est pas mon seul prénom, je m'appelle aussi Emrys parmi les druides. Morgane a peur d'Emrys, elle l'a vu en train de la tuer en rêve. Depuis, elle cherche désespérément cet homme. Apparemment, elle a trouvé qui c'était, et a envoyé ces hommes me chercher.

- Mais pourquoi n'as-tu pas utilisé tes pouvoirs ?

- J'ai essayé, mais Morgane avait tout prévu : elle a mis une poupée vaudou quelque part pas loin de moi, ce qui m'empêche d'utiliser mes pouvoirs.

- D'accord, je comprends... Mais pourquoi Morgane tient-elle tant à t'avoir ?

- Une personne lui a dit que j'étais son destin et sa perte. En tout cas, merci Gili, tu m'as sauvé la vie !

- Tu m'as sauvé la mienne une fois, je paye ma dette !

Les deux garçons, heureux de se retrouver, n'entendirent pas les hommes qui se rapprochaient. Lorsqu'ils s'en rendirent compte, il était déjà trop tard : les 5 hommes fonçaient sur eux. Merlin s'apprêta à riposter en utilisant sa magie : la poupée vaudou était sûrement quelque part sur le campement. Ses yeux se colorèrent d'or, mais, encore une fois, rien ne se passa. C'était frustrant de n'avoir aucun moyen de se défendre !

Les gitans décidèrent de prendre aussi Gili pour l'amener à Morgane afin qu'elle décide de son sort. Les voilà donc tous les deux couchés sur le même cheval, tandis que les hommes étaient répartis sur les 4 autres chevaux. La poupée vaudou fit aussi effet sur Gili, si bien qu'il ne put pas utiliser ses pouvoirs non plus.

colinou  (24.04.2013 à 09:54)

Chapitre 12 : La vérité éclate

Arthur et les chevaliers suivaient les traces, qui allaient toujours vers l'est. Petit à petit, ils se rapprochaient des gitans et de Merlin, mais ceux-ci les distançaient pendant la nuit.

Merlin, Gili et les gitans arrivèrent dans une clairière, où se tenait Morgane en-personne et quelques hommes. Les hommes les descendirent de cheval et les firent s'agenouiller devant Morgane, qui fut étonnée de voir un autre garçon à l'air tout aussi minable que son ennemi.

- Qui est-ce ? demanda-t-elle en désignant Gili du menton.

- Juste un garçon qui a tenté de libérer le prisonnier. Nous vous l'avons amené afin que vous puissiez décider de son sort.

- Très bien. Alors, Emrys ?

- Morgane, dit Merlin froidement.

- On n'est pas aussi puissant qu'il n'y paraît.

- Forcément, quand on est lâche, on s'assure que son ennemi est inférieur à soi.

- Tais-toi ! cria-t-elle en frappant Merlin.

Gili était étonné par la force d'esprit de Merlin. Il était en sous-effectif, mais il tenait quand même tête à Morgane !

Le plan de Morgane était simple : elle allait se débarrasser de celui qui causerait sa perte. Mais, connaissant l'amitié d'Arthur pour son serviteur et connaissant Arthur lui-même, elle savait qu'il allait venir à sa recherche, et qu'il le retrouvait. Elle pourrait alors le tuer lui aussi, grâce à sa magie. Ensuite, elle monterait sur le trône de Camelot. Elle ferait d'une pierre deux coups. Enfin, trois.

- Je dois dire que tes astuces m'ont bien aidée, cette fois-ci, continua Morgane.

- Content que ça te plaise, répondit ironiquement Merlin.

- Sache que tu vas mourir. Seul. Mais je tiens à te dire que ce sera dans la douleur la plus atroce qui soit. Oh, avant je me ferai un plaisir de tuer devant toi ton ami.

- Non, ne fais pas ça !

- Et pourquoi devrais-je t'obéir ? Tu m'as empoisonnée, après tout !

- Je n'avais pas le choix, je ne voulais pas le faire !

- Mensonges ! Passons à autre chose : qu'est-ce que ça fait de savoir qu'on va mourir seul ?

- Je ne vais pas mourir, encore moins seul. D'abord, Gili est avec moi, ça fait au moins une personne. Et puis, même quand on est à deux doigts de la mort, on a toujours de l'espoir.

- Avant de t'ôter la vie, je tiens à savoir une chose : comment t'es-tu libéré des chaînes de feu ma sœur lorsque je suis revenue à Camelot ?

Merlin réalisa alors que c'était sa seule chance : Kilgharrah l'avait aidé plusieurs fois, il pouvait certainement recommencer, il avait même dit qu'il en serait heureux. Il n'avait pas besoin de sa magie pour l'invoquer, cela marcherait à coup sûr !

- Si tu veux, au lieu de raconter, je peux te le montrer.

Gili fronça les sourcils : Merlin n'avait pas de pouvoirs à cause de la poupée vaudou, qu'avait-il en tête ? Mais il faisait confiance à son frère de pouvoir, il savait que Merlin allait tout faire pour les sortir de là, lui-même essayait de couper ses liens. De plus, il ne savait pas de quoi Morgane parlait.

- Vas-y, je serais curieuse de savoir.

Morgane était sûre d'elle, elle pensait que Merlin avait oublié qu'il n'avait plus de pouvoir et qu'il allait donc se ridiculiser. Merlin sourit imperceptiblement vers la droite, là où était Gili. Il voulait ainsi lui faire comprendre qu'il n'avait rien à craindre. Mais Gili ne vit pas ce sourire : il était trop occupé à tenter de se libérer. Puis il rejeta la tête en arrière et appela les deux dragons dans un langage qui voulait dire: 

- Ô dragons ! Venez à moi, je suis en danger de mort avec un autre ! Morgane m'a retrouvé ! Je vous en prie, j'ai besoin de vous deux !

Peu après, on put entendre un battement d'aile qui masqua un bruit de sabots qui se rapprochaient. Arthur et les autres avaient retrouvé Merlin. Ils allèrent se cacher dans les fourrés et assistèrent à la scène qui suivi bouche bée.

Les deux dragons se rapprochèrent jusqu'à se poser juste derrière Merlin et Gili. Aussitôt, Kilgharrah cracha du feu sur Morgane, mais celle-ci se protégea avec sa magie au dernier moment. Elle était ébahie de voir Aithusa se retourner contre elle. Elle l'avait toujours considérée comme son amie, mais elle se rendait compte à présent qu'elle n'avait aucun ami, qu'elle était seule dans son abîme de vengeance. Aithusa se chargea de couper les cordes de Merlin et Gili avec ses griffes.

- Merci, Aithusa, dit prestement Merlin.

Une fois libre, Merlin entreprit de chercher la poupée vaudou qui était sur lui. Il la trouva finalement dans son dos, accrochée à sa ceinture. Il l'ôta et la balança loin dans la forêt. Il recouvra donc sa puissance et Gili aussi. Les deux frères se regardèrent et hochèrent la tête en signe de connivence.

Gili empêcha Morgane de bouger tandis que Merlin lui lançait des éclairs provenant du ciel. Il ne voulait pas le faire, mais Morgane lui avait donné la preuve qu'elle n'atteindrait jamais la rédemption. Lorsque les éclairs disparurent, il n'y avait plus trace de la sorcière.

Les autres hommes s'étaient enfui en voyant les deux dragons, les magiciens n'avaient donc plus rien à craindre.

Arthur choisit ce moment pour sortir des fourrés et attaquer Kilgharrah, qu'il avait reconnu. Il chargea avec un cri de guerre. Merlin entendit ce cri. 

colinou  (24.04.2013 à 19:56)

Chapitre 13 : Retrouvailles

- Arthur, non !

Arthur s'arrêta net en entendant cette voix. Elle le plongea dans le bonheur, il était plus qu'heureux de l'entendre ! Il se retrouva pendant un instant dans un autre monde, un monde où il n'avait jamais eu à chercher Merlin, un monde où ils étaient tous les deux ensembles, depuis toujours et à jamais, un monde où il n'était pas Roi et où Merlin n'était pas son serviteur, mais où ils étaient deux amis qui vivaient simplement dans un village... Un monde où rien ne s'était jamais produit, hormis le fait que Merlin et lui se connaissaient depuis la naissance, un monde où Morgane n'existait pas, du moins n’était pas aussi méchante, où Guenièvre n'était qu'une paysanne elle-aussi, où ils vivaient d'amour et d'eau fraîche, prenant le jour comme il venait. Un monde parfait !

Mais le dragon avait attaqué Camelot, il fallait donc le tuer. Gili et les chevaliers observèrent la scène, médusés. Arthur se remit à charger. Il ne pouvait pas pardonner au dragon qui avait détruit Camelot, c'était lui qui avait failli le tuer, tuer Merlin, tuer tout le monde. S'il arrivait à le tuer, il tenterait aussi de tuer l'autre dragon. Il réalisa alors quelque chose : juste après qu'il l'avait frappé lors de leur dernière bataille, il s'était évanoui. À son réveil, Merlin lui avait dit que le dragon était mort. Que s'était-il réellement passé ? Il exigerait des explications à Merlin, mais pour l'instant, il fallait se débarrasser de ces monstruosités.

Les deux dragons, eux, ne bougeaient pas d'un millimètre. Ils avaient toute confiance en Merlin, ils savaient que celui-ci empêcherait Arthur de leur faire du mal : ils venaient de lui sauver la vie, Merlin avait une dette envers eux. Et puis, si jamais Merlin n'arrivait pas à raisonner Arthur, il leur suffirait de s'envoler, puis Merlin les rappellerait dans quelques temps pour leur parler. Dans tous les cas, ce serait une fin heureuse, pour le jeune sorcier comme pour eux.

- Arthur, arrêtez ! Les dragons ne vous veulent aucun mal, plaida Merlin.

- Mais il a attaqué Camelot !

- Il était aveuglé par la vengeance. Je vous jure qu'il n'est pas méchant, vous venez d'en avoir la preuve !

Mais Arthur était aveuglé par la rage.

- Il a failli tous nous tuer ! Tout Camelot, moi, Guenièvre, même toi ! Pourquoi le défendre ?

- Arthur, cessez de jouer au crétin !

En entendant ces mots, Arthur s'arrêta de nouveau. Cette phrase lui rappela toutes les fois où son serviteur avait tenté de le raisonner mais Arthur de l'écoutait pas et où la suite donnait raison à Merlin. Il se calma instantanément, ce qui était une preuve que Merlin connaissait Arthur par cœur : il n'avait prononcé qu'une seule phrase, un seul mot, et ce mot avait suffi à le calmer. Ce qu'Arthur ressentit alors fut mieux que tout ce qu'il avait jamais senti : la confiance, l'espoir et la douceur. La confiance qu'il avait en son serviteur, l'espoir qu'un jour ils accompliraient de grandes choses, et la douceur qui les unissait. Il avait déjà ressenti ça quelque part...

- Arthur, ils nous ont sauvé la vie, croyez-vous que des dragons méchants auraient fait ça ?

- C'est vrai, Roi Arthur, nous ne vous voulons aucun mal, déclara Kilgharrah. Merlin a raison : j'étais aveuglé par la vengeance lorsque j'ai attaqué Camelot. Mais grâce à lui, j'ai recouvré toute ma raison.

Arthur devint alors stupéfait : jamais il n'aurait cru que les dragons pouvaient parler, encore moins qu'ils étaient dotés d'une conscience. Il avait été élevé dans leur crainte, et n'avait jamais appris à les connaître. Il décida de se fier à ce que Merlin lui disait, après tout tous ces conseils, jusque-là, avaient été bons et justes. Si jamais Merlin avait tort, il lui suffirait de réparer ses erreurs plus tard. Pour l'instant, il était trop pressé de s'assurer que son ami allait bien. Il laissa tomber son épée et courut vers son ami pour le serrer dans ses bras. Merlin était stupéfait, ainsi que tous les autres présents. Arthur ne serrait jamais personne dans les bras, la seule fois où Merlin avait tenté de le faire, Arthur l'avait pris pour un fou.

- J'ai bien cru ne jamais te revoir !

- Ce n'est pas passé loin !

- Ah oui, d'ailleurs tu as pas mal de choses à m'expliquer, on dirait ?

Arthur avait dit cela d'un ton ferme. Merlin décida qu'il n'était plus temps de mentir, Arthur en avait trop vu pour cela. De plus, il en avait assez de vivre dans le mensonge, il voulait qu'Arthur le voie sous son vrai jour. Si son Roi l'acceptait comme il était, alors Merlin serait sûr de son amitié. S'il refusait de le voir ainsi, alors Arthur n'était pas l'ami qu'il espérait.

colinou  (01.05.2013 à 10:10)

Chapitre 14 : Explications

- Très bien, je vais vous faire un résumé. Je suis un sorcier, comme vous avez pu le remarquer. Je l'ai toujours été. J'ai appris par Kilgharrah, le dragon qui était prisonnier dans les caves de Camelot, que mon destin était de vous protéger, Arthur. Je suis un gentil sorcier, pas comme tous ceux que vous avez connus jusqu'ici. C'est aussi moi qui prenais l'apparence du vieil homme qui a tenté de sauver votre père.

- Tu mens, Merlin, cet homme l'a tué.

- Non, souvenez-vous, Arthur. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir ce jour-là. Rappelez-vous : le sortilège avait marché, avant que votre père ne meure. C'était Morgane qui avait fabriqué un talisman magique pour inverser mes pouvoirs !

- Alors c'était donc toi ? À chaque fois ? C'est toi qui nous as insultés, Uther et moi, c'est toi qui es monté sur moi comme si j'étais un cheval ?

- Que voulez-vous, en serviteur je ne pouvais rien dire si je ne voulais pas aller au pilori ou en prison. Donc en vieil homme je pouvais me défouler !

- Pour la peine, Merlin, tu iras au pilori en rentrant !

- Oh, non Arthur, s'il vous plaît !

- Bon d'accord, tu as vécu bien assez d'aventures comme ça. Mais dis-moi, Merlin, si tu as tant de pouvoirs que ça, pourquoi ne t'en es-tu pas servi durant ces derniers jours ?

Les chevaliers avaient tout entendu, et ils étaient stupéfaits. Jamais ils n'auraient cru une chose pareille ! Merlin, qui servait Arthur depuis 7 ans, sans jamais rechigner ou refuser, qui s'était toujours montré bon et généreux envers tout le monde... Il avait réussi à dissimuler ses pouvoirs pendant tout ce temps ! Quant aux dragons et à Gili, ils étaient émus de voir une telle complicité entre Merlin et Arthur. Gili n'aurait jamais cru qu'Arthur puisse aimer Merlin au point de ne presque pas lui en vouloir. Ils partageaient une telle complicité ! Il aurait donné cher pour avoir un ami comme eux.

- Je voulais, mais Morgane a fait en sorte de me priver de mes pouvoirs.

- Elle avait donc tout prévu, pas comme toi !

- Si j'avais su quand exactement Morgane aurait attaqué, je me serais équipé en conséquence !

- Tu viens de dire « exactement », cela veut-il dire que tu savais quelque chose ?

- Oui. Je suis Seigneur des Dragons, Balinor était mon père. J'ai donc raisonné Kilgharrah afin de le laisser en vie. Depuis, je l'appelle souvent pour lui demander conseil. Mais, il y a quelques jours, il m'a contacté pour me prévenir du plan de Morgane. Mais ils m'ont eu en plein sommeil, et je n'ai pas pu utiliser ma magie.

- Tu me réexpliqueras tout ça après une bonne nuit de sommeil. Rentrons à Camelot.

En entendant cela, Gili se prépara à partir. Merlin allait reprendre sa vie de serviteur, lui de magicien errant, et les chevaliers reprendraient le cours de leur vie, c'est-à-dire défendre la cité ou retrouver des personnes en danger comme Merlin l'avait été. Et avec un peu de chance, leurs chemins se croiseraient de nouveau.

- D'accord, mais Gili vient avec nous.

Gili fronça les sourcils. Arthur n'accepterait jamais ! Il avait vu qu'il était aussi magicien, et si il les accompagnait, ce serait probablement pour finir par mourir ! Mais il ignorait que Merlin savait comment convaincre le Roi. En effet, celui-ci ne restait jamais insensible au fait que quelqu'un sauve la vie d'un autre. Quand quelqu'un sauvait la vie d'Arthur, celui-ci se sentait redevable : il l'avait été envers beaucoup de monde, y compris envers Merlin.

- Pourquoi ?

- Il a tenté de me libérer, Arthur, je lui dois la vie. S'il ne l'avait pas fait, je ne serais plus vivant à cette heure-ci.

- D'accord.

- Je dois aussi faire une dernière chose, si vous le permettez.

Mais Merlin n'attendit pas la réponse d'Arthur. Il devait remercier une dernière personne, enfin deux personnes : les dragons. Sans eux, il serait mort. Il se dirigea vers ses deux fidèles compagnons, suivi de Gili, qui était curieux de savoir comment ils communiquaient.

- Merci, mes amis. Je vous dois la vie, dit Merlin, reconnaissant.

- De rien, jeune sorcier, le monde aurait été trop vide sans toi. Je regrette juste de ne pas avoir tué Morgane.

- Vous en aurez sûrement l'occasion un jour ou l'autre.

- Mais comment est-ce possible ? demanda Aithusa. Je ne comprends pas. Morgane était gentille avec moi, et la voir faire preuve d'une telle cruauté...

- Je l'ignore, mais avant Morgane était beaucoup plus gentille et attentionnée. J'aimerais pouvoir la faire redevenir comme avant.

- Un jour, jeune sorcier... Rien n'est comme il semble.

Merlin ne chercha pas à en savoir plus, il avait l'habitude que les dragons parlent par énigmes. Mais il se tourna vers Gili, pour voir comment son ami magicien avait réagi.

- Alors ? Tu vas bien ? demanda Merlin.

- Oui, grâce à toi !

- Ce n'est pas moi qu'il faut remercier, ce sont les dragons.

- Exact.

Gili s'avança à son tour vers les deux dragons.

- Merci, leur dit-il, vous m’avez sauvé la vie.

- Tous les magiciens sont à sauver, lui répondit Kilgharrah. Tu ne fais pas exception.

Gili était étonné : jusqu'ici il n'avait jamais vu de dragons, et ces deux-là les avaient secouru sans aucun problème.

- Tu ne comprends pas tout, n'est-ce pas ? lui demanda alors Merlin.

- Non, en effet.

- Bien, je vais t'expliquer. Je suis Seigneur des Dragons, les dragons sont donc obligés de m'obéir dès que je leur parle dans leur langue, ils ne peuvent pas résister à mon appel. Mais je crois qu'ils l'ont aussi fait volontairement.

- Cela explique tout.

- En effet.

colinou  (08.05.2013 à 11:50)

Chapitre 14 : Retour au bercail

Après quoi, il fut temps de rentrer à Camelot. Ils avaient tous une longue route devant eux, mais pour Merlin, faire route avec des amis passerait beaucoup plus vite et était beaucoup mieux que voyager avec des ennemis. Surtout que ces amis n'étaient pas n'importe lesquels : il y avait le frère de la Reine, un magicien qui était un très bon ami, un chevalier qui passait son temps à la taverne, un autre toujours prêt à servir son Roi, l'un d'entre eux était fort comme un ours et le dernier était un Roi qui se souciait de tous ses sujets, un Roi qui s'inquiétait pour son serviteur.

Néanmoins, malgré leurs différences, tous s'entendaient à merveille, et Merlin était sûr qu'avant l'arrivée à Camelot, les chevaliers auraient très bien intégré Gili à leur cercle d'amis. Car c'était ce qu'ils étaient : des amis, et non des chevaliers, un Roi et un magicien. Ils avaient repoussé des montagnes ensembles, et ils le feraient encore. Ils avaient beaucoup ri ensembles, et ils continueraient de le faire dans les années à venir. Chacun avait son propre caractère, mais tous avaient le même objectif : passer du temps entre amis. Dans ce cercle, tous étaient égaux, et ils le seraient toujours.

Arthur prit Merlin derrière lui et Gauvain se chargea de Gili. Merlin savait qu'Arthur était très heureux de le revoir, il l'avait compris quand il l'avait serré dans ses bras : ce n'était pas tous les jours qu'Arthur le faisait, à vrai dire il ne l'avait fait qu'une seule fois. Mais il savait aussi qu'Arthur était tout de même énervé contre lui de lui avoir menti pendant toutes ces années, et il savait qu'il allait bientôt exiger des explications, mais qu'il allait le laisser tranquille pour le moment, à cause de ce qu'il venait de vivre. Mais bientôt, il allait subir un questionnaire chargé, il répondrait alors par la vérité, quelle qu'elle soit. Il avait compris que le temps des mensonges était révolu.

Tout le monde était heureux de se revoir, Merlin était vraiment heureux qu'Arthur se soit lancé à sa recherche, finalement. Il avait fini par croire qu'il ne le ferait jamais. Il était arrivé juste à temps ! Enfin, grâce aux dragons, il n'avait pas eu à faire grand-chose, mais Merlin était sûr que, si l'occasion lui en avait été donnée, Arthur se serait volontiers battu contre les hommes de Morgane. Et il aurait traité Merlin d'incapable sur le coup, car son serviteur n'aurait pas été capable de se défendre. Mais il aurait tout de même été heureux de le revoir, comme il l'était à cet instant précis.

Les chevaliers étaient toujours soufflés du fait que Merlin était magicien, il leur faudrait probablement pas mal de temps pour s'habituer. Mais ils étaient sûrs d'une chose : Merlin était un gentil, pas comme tous les sorciers qu'ils avaient rencontrés jusqu'ici. Sinon, il aurait eu maintes fois l'occasion de tuer Arthur. Et puis, ce n'était pas seulement ça, c'était aussi le fait que les dragons étaient arrivés juste à temps. Avaient-ils été mis au courant ? Mais, en y réfléchissant bien, ils étaient arrivés juste après que Merlin ait parlé dans cette langue bizarre dont ils ignoraient la signification. Ils apprendraient bien assez tôt de quoi il s'agissait. Mais ils étaient sûrs d'une chose : Merlin était beaucoup plus puissant qu'ils ne le croyaient.

Les chevaliers et les deux magiciens rentrèrent victorieux à Camelot. Gaius serra fort Merlin dans ses bras, et Merlin lui annonça qu'Arthur savait pour sa magie et pour les dragons, mais qu'il lui raconterait tout le lendemain. Gili fut invité à dormir avec Merlin. Arthur serra encore une fois Merlin dans ses bras, trop heureux de le revoir, puis il monta voir Guenièvre, qui fut très heureuse de revoir Merlin en vie, et alla le serrer dans ses bras, en l'embrassant sur les joues.

Gaius prépara à Merlin son plat préféré, et lui fit du pudding, pour lui souhaiter la bienvenue et pour lui offrir un peu de douceur après toutes ces aventures. Il était vraiment très heureux de revoir son protégé, mais il attendait des explications avec impatience. Néanmoins, il avait décidé de le laisser se reposer. Tout le monde alla se coucher, Gili dormit dans la chambre de Merlin, à même le sol. Merlin avait voulu lui laisser sa place, mais il avait refusé : ce n'était pas lui qui avait vécu le plus de mésaventures. Lui, il se sentait bien, grâce à Merlin. Si son frère de pouvoir n'avait pas appelé les dragons, ils seraient morts tous les deux, car même si le Roi était intervenu, il n'aurait rien pu faire face à la magie destructrice de Morgane. Encore une fois, il lui avait sauvé la vie.

Merlin s'endormit avec une question : Morgane était-elle morte ?

**FIN**

colinou  (15.05.2013 à 10:19)