HypnoFanfics

Des pertes ou la vie !

Série : Merlin (2008)
Création : 09.09.2013 à 13h26
Auteur : Dede85 
Statut : Terminée

« Et si Camelot et ses habitants perdaient tout ce qui leur est le plus cher ? Que faire ? Quelques spoilers/ allusions à la saison 5 sont possibles » Dede85 

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Chapitre 1: Ceux qui ont beaucoup à espérer et rien à perdre seront toujours dangereux (Edmound Burke)

Gauvain- Brr il fait si froid. Des heures que nous attendons, et rien ne se passe. Enfin si, il y a bien Merlin, ce cher Merlin, qui commence à se plaindre. Regardez-le, il a l’air gelé ! C’est vrai que moi aussi je commence à m’impatienter. Ne pas penser au froid, penser à la mission, la réussir, et aller fêter ca à la Taverne. Attraper ce voleur, comme le désire le Roi, et voilà tout. Notre mission est simple : attraper ce voleur de vivres, qui sévie depuis quelques semaines, l’amener au Roi et rentrer. Le plan est bon : mettre de la nourriture en vue, se planquer et attendre. « il ne viendra plus maintenant ». Merlin et son optimisme sont agaçants parfois. Hum, j’avoue un feu ne serait pas du luxe, mais il nous ferait repérer. Et depuis le temps que mon œil se fige sur cette nourriture, … mon estomac commence à râler. « Rentrons et expliquons à Arthur que le voleur ne s’est pas montré. Nous allons finir par nous transformer en glace à ce rythme » « La ferme Merlin ! ». En face, à quelques pieds de là, je vois Perceval faire des signes d’agacement. A moins que ce soit de l’impatience également ? Je ne sais pas. Pff ce voleur a intérêt à se pointer vite fait, un bon combat nous réchauffera tous ! …Au pire, Merlin fera un très bon défouloir !

Toujours rien ! Bon sang …

Qu’est ce que ? C’est quoi ca ? Oiseau de malheur, bouge de là ou tu vas faire tout échouer ! Je …. Non mais ! Ca alors ! Il s’envole avec les vivres, c’est pas vrai ! « ahahah le voleur est un oiseau ! Quand Arthur saura ca ! Ses braves chevaliers battus par un aigle ! » « La ferme Merlin ! Prends ton cheval et dépêches toi, on y va ! » Les montures sont prêtes, nous suivons l’oiseau. Seul Merlin n’a pas compris « Camelot est dans l’autre direction ! » « Nous suivons l’oiseau Merlin ! Pas question de rentrer à Camelot sans voleur ni son appat ! ». Il râle. Merlin est en forme. Et moi, ce n’est pas un foutu plein-de-plumes qui va m’empêcher d’aller à la Taverne ce soir (car c’est sûr que si Arthur nous voit rentrés vaincus, nous sommes bons pour y passer la nuit !

Il est où son nid ? Cela fait un bout de chemin que nous parcourons à travers la forêt, et l’oiseau vole toujours. Perceval me jette un coup d’œil, finalement, a-t-on bien fait ? Continuons, au point où nous en sommes !

Et puis tout d’un coup, l’oiseau plonge au cœur de la forêt. Il se pose près d’une cabane de fortune, crie, mais ne touche pas du tout aux vivres. C’est quoi cette histoire ?

Une jeune femme sort du taudis. Plutôt mignonne à vrai dire, un beau brin !!! Hum sa manière de se jeter sur la nourriture et de manger laisse encore à désirer, elle a l’air affamée ! Un geste léger et plein de grâce à l’oiseau, et celui-ci s’envole … quel charme ! Aie ! La tape sur la tête. Perceval m’a entendu rêver… Il se lève, je le suis. Merlin et son courage restent à l’écart, intrigué. Parfois, Merlin a cette expression indéchiffrable, tantôt de méfiance, tantôt de confiance, pour la même personne en un intervalle de temps très court. Le froid doit sûrement lui geler la tête !

« Présentez vous ! Au nom de Camelot ! ». Avec son allure imposante, Perceval fait peur à la demoiselle. Il ne sait pas y faire. Regarde et observe mon ami ! « Mademoiselle, la nourriture que vous disposez appartient à Camelot. En tant que chevalier du Roi, nous nous devons de savoir qui vous êtes afin de pouvoir vous aider ! ». Héhé, elle a l’air en confiance, et voilà, le maître a parlé !

« Je m’appelle Christabel. Je … J’ai faim, la forêt ne me nourrit plus assez. Je suis désolée, reprenez vos vivres, je me débrouillerai autrement. » Drôle de réponse. « Ce n’est pas aussi simple. Ce n’est pas votre premier vol, et le vol est puni à Camelot. Vous devez en répondre devant le Roi. Nous vous arrêtons et conduisons à Camelot. ». Perceval et son tact ! … Mais il n’a pas tord. Hum… Rentrer bredouille devant le Roi … Adieu la Taverne. Et après tout, ramenez la fille la fera dormir au chaud, et peut être pourrons nous faire plus ample connaissance ! Je m’approche doucement, pour l’emmener. Elle recule. « Ne vous approchez pas ! Je n’irai pas à Camelot ! Si vous tenez à votre Royaume… » « Est-ce des menaces ? » « Non. Mais ma venue à Camelot est une menace en soi. Si j’approche votre Roi, le château ou quoique ce soit, vous le regretterez ! » « Donc ce sont des menaces ! Vous vous expliquerez avec le Roi ! On y va ! Merlin, apporte ce qu’il faut ! Nous partons direction Camelot, et Mademoiselle nous accompagne ! ». C’est fou comme Perceval peut être insensible en hiver. Qu’il investisse dans des manches longues bon sang ! Merlin s’exécute, direction Camelot, Christabel nous suivra à pied, en prisonnière, derrière. Je me charge de la surveiller.

Salle du trône. Enfin un toit et de la chaleur ! Christabel est agenouillée devant Arthur. La tête basse, elle semble épuisée. « Notre voleur était donc une voleuse » « Elle avait dressé un aigle pour l’approvisionner Sire, d’où le fait que personne n’avait été vu lors des derniers vols » « Très malin ! ». Le Roi lui demanda son nom. « Christabel ». Pourquoi elle volait. « Parce que j’avais faim Sire ». Evidemment. Pourquoi ne pas habiter à Camelot et travailler pour mériter son repas. « C’est impossible Sire. Je ne peux pas non. ». Le vol est interdit à Camelot, elle devra donc en subir les conséquences. Elle devra passer un mois au cachot –par ce froid, ce ne sera pas pire que dans la forêt. Le Roi a parlé. A ces paroles, elle bondit. « Êtes-vous si naïf ? Vous seriez donc prêt à perdre votre Royaume pour quelques vivres ? Me laisser ici est un acte stupide et dangereux, pour vous, pour vos gens, pour Camelot !» « Me menacez-vous ? Je ne vous permets pas ! Vous n’êtes pas en situation de négocier ! » « Sire, elle a déjà menacé Camelot lorsque nous l’avons arrêtée ». Regard noir d’Arthur sur la demoiselle. Elle baisse de nouveau la tête. « Non Sire, pardonnez moi. Cela n’est pas une menace, mais un avertissement voilà tout. … Je suis maudite Sire. La moindre personne qui m’approche est perdue d’avance. Je tiens à rester dans la forêt Sire. Laissez moi repartir je vous en prie ! ». Maudite ? Une aussi jolie fille ?

Merlin et Gaius semblent surpris aussi. Des chuchotements dans la salle. Arthur et Gwen se regardent, surpris d’un tel aveu. Puis le Roi se penche vers la jeune fille. Lui demande de quoi elle parle, de quel sort s’agit-il. « Je ne sais pas Sire. Vous savez, cela date de mon enfance. » Un silence. Maudire un enfant, la sorcellerie peut se montrer vraiment cruelle. « Mon père n’avait pas toujours de bonnes fréquentations vous savez, et il s’est endetté auprès d’une sorcière. Elle perdit patience devant la lenteur de mon père à lui rendre ce qu’il lui devait. Alors elle a jeté un sort sur son unique enfant. Moi. A partir de ce jour, mon père perdit la santé. Devant ca ma mère perdit l’esprit. Et moi je perdis confiance en moi. Je n’osais plus approcher les gens, je suis partie dans la forêt, où personne ne risque rien. Alors pour votre bien Monseigneur, je vous prie de me laisser repartir. Comprenez que je ne puis rester ici ». Quel silence. Arthur, les bras croisés, semblait bien pensif. Il jeta un œil  à Gaius, lui-même perplexe. Quelle drôle d’histoire ! Le Roi est dans une bien mauvaise posture. La renvoyer dans la forêt et laissez le vol impuni ? La garder et risquer de maudire Camelot ? … Je peux dire adieu à la Taverne pour ce soir, ca sent la réunion interminable à la table ronde ! « Tu iras au cachot pour ce soir. Notre médecin de la cour va t’examiner et voir s’il existe une solution à ce … sort ! Quant à ta sentence, nous en discuterons ce soir avec les chevaliers. Tu en connaitras les aboutissants demain. » Qu’est ce que je disais !

Christabel supplia. Gaius et Merlin la suiva en direction du cachot. Et nous, braves chevaliers, suivîmes le Roi et son épouse, en direction de la Salle de la Table Ronde, pour un débat à n’en plus finir et une soirée à la Taverne qui s’éloigne de plus en plus.


Dede85  (09.09.2013 à 13:28)

Chapitre 2 :       Avant de tout perdre il vaut mieux tout quitter (Roger Allard)

Gaius- Pauvre fille, elle a l’air à la fois si perdue et si sincère. Un sort contre un enfant, quelle cruauté ! Qui ferait ca ? … hum à bien y réfléchir j’ai plusieurs noms qui me viennent à l’esprit. Et ce ne sont pas des vieux amis de Camelot. … Oooh je crains le pire… Mon Dieu… « Gaius ! » « Quoi Merlin ? » « Vous ne m’écoutez pas ! ». C’est possible. Il parle tellement. « Je réfléchissais. Que disais-tu ? » « Que pensez-vous de cette histoire ? Avez-vous déjà entendu parler d’un tel sort ? Cela paraît si étrange ! Mais mon instinct me dit qu’il y a quelque chose en effet… Quand je l’ai vue dans la forêt, j’ai eu pitié d’elle, j’aurais été prêt à l’aider, mais je ne sais pas, je me suis méfié. Peut être est cela que j’ai ressenti ? Son sort ? » « Je ne sais pas Merlin ». Il fut surpris de ma réponse. « Ca alors ! Vous … » « Je ? » « C’est juste que d’habitude vous savez tellement de choses. Je crois ne jamais vous avoir entendu dire que vous ne saviez pas. » « Alors disons simplement que je préfère rester sur mes gardes avant de tirer des conclusions trop hâtives. La prudence est une qualité Merlin. » « Humm que dans cette situation alors car habituellement ma prudence a plutôt tendance à agacer Arthur. » Ah ! Nous voilà au cachot !

La pauvre petite est en larmes, blottie au fond du cachot, comme pour devenir invisible. Nous nous approchons doucement. Elle tente de reculer encore. « Ne vous approchez pas, ne me touchez pas, s’il vous plait ! » « Ne vous inquiétez pas, nous voulons juste vous aider, n’est-ce pas Gaius ? » « Merlin à raison, vous n’avez rien à craindre de nous. » Ce n’est pas de nous hélas qu’elle a peur, mais d’elle-même. Elle veut simplement nous préserver. « Cela fait plusieurs heures déjà que nous nous sommes rencontrés, et regardez, je vais bien. Vous n’avez rien à craindre, je suis sûr qu’il ne nous arrivera rien » Parfois Merlin peut être très rassurant. Je suis fier de voir sa maturité, il a tant changé depuis le premier jour où il est apparu dans mon office. Et peut être a-t-il raison. Ni lui, ni Gauvain ni Perceval ne semble affecté par ce soit disant sort. « Merlin a raison. Racontez nous comment ce sort agit, et nous chercherons une solution pour vous en débarrasser. » « Vous perdez votre temps. J’ai déjà tout essayé. Il ne me reste que la mort pour m’en sortir. Dites au Roi de me condamner pour sorcellerie, et seulement alors je serai libre. » Mon Dieu. Cette jeune femme est au bord  du désespoir. « Laissez nous au moins essayer. Nous sommes doués vous savez ! Gaius est le meilleur médecin que je connaisse ! » « Merlin ! » Nous réussîmes à la convaincre.

Elle nous décrivit le sort. Toute espèce humaine l’approchant perd ce qu’il a de plus précieux. Et le sort s’acharne avec le temps. Il devient de plus en plus fort, et elle devient de plus en plus impuissante. Elle décida alors de s’isoler, de partir loin et ne plus fréquenter personne jusqu’à cet hiver où la faim l’obligea aux grands moyens. Si elle avait su ce qu’il se passerait, qu’aurait-elle fait ? « Et la sorcière ? Savez-vous son nom ? Pouvez-vous nous la décrire ? » Une sorcière brune dit-elle, un visage innocent, et un nom comme Namueh ou quelque chose comme ca. Nimueh. Pourquoi n’y ai-je pas pensé ? Merlin me regarde, il pense à la même chose que moi. Nous en savons assez, il est temps de faire notre rapport au Roi.

Comment Merlin fait-il pour autant parler tout en marchant ? Je ne peux pas me concentrer. Nimueh. Encore elle. Même disparue, elle ne renonce pas. « Nimueh est morte Gaius, vous le savez aussi bien que moi. Alors le sort a sûrement disparu. Il n’est pas nécessaire de faire ce qu’elle demande. Je veux dire… enfin… de dire à Arthur… » « Qu’elle demande le bucher ? Merlin, nous parlons d’un sort jeté par Nimueh. Elle pratiquait une magie noire ancienne et très puissante. Dois-je te rappeler qu’elle a failli te tuer plusieurs fois ? Ne disons rien à Arthur dont nous n’avons pas la certitude. Demandons un délai pour pouvoir vérifier dans les livres, si tant est qu’Arthur accepte de prendre le risque que le sort tombe sur Camelot. La prudence est plus que jamais de mise, Merlin ! ». Merlin acquiesçait, mais je sentais bien qu’au fond de lui l’espoir bouillonnait.


Dede85  (16.09.2013 à 18:49)

Chapitre 3 :       Conseil de la table ronde

Guenièvre- Cette table ronde parait si grande quand elle est vide. Nous ne sommes que trois à s’être assis : Perceval, Gauvain et moi-même. Un silence de plomb règne ici. Mon tendre Arthur tourne en rond dans la salle, pensif, soucieux de prendre la bonne décision. Je sais qu’il le fera. Arthur est un bon Roi. Il saura faire ce qui est juste. Il l’a toujours fait. J’ai foi en lui. Perceval fixe Arthur faire des va-et-vient, alors que Gauvain, ayant trouvé une filoche dans sa cape, tente d’en retrouver l’origine en tirant dessus, ce qui malheureusement n’arrange rien à son affaire.

Ah ! Merlin et Gaius arrivent enfin ! La solution est proche, et la cape de Gauvain obtient un sursis. Gaius semble soucieux et concentré, comme toujours. Merlin mon cher ami est à son habitude, mystérieux, mais j’ai comme l’impression qu’il tente de dissimuler un sourire. « Alors ? Qu’en pensez-vous ? ». Arthur ne tient pas en place. « Soyez rassuré Arthur ! » « Merlin ! ». Oups, le maître Gaius a repris son élève. « Sire nous ne pouvons rien dire pour le moment. Si vous le voulez bien, je souhaiterais pouvoir consulter mes livres pour être sûr de ne pas prendre de risque. » Arthur, curieux d’en savoir plus pour y penser de son coté également, accepte la proposition de notre sage médecin. Gaius et Merlin nous raconte ce qu’ils savent. Mon Dieu, la pauvre fille n’a pas eu une vie facile. Quelle cruauté. Payer pour les fautes de son père, ce n’est pas juste. De là à en demander le bûcher qui plus est. Quelle souffrance doit-elle ressentir !

Gaius pense à un sort de perdition. Quelle étrange vengeance que de s’en prendre à toute une famille pour la faute d’une seule personne ! Merlin est persuadé que la sorcière à l’origine de tout ça est morte il y a bien longtemps, des témoignages l’auraient maintes fois rapporté. Le sort ne serait alors plus là. Ce serait une si bonne nouvelle pour cette Christabel. Elle pourrait commencer une nouvelle vie, en commençant par un peu de cachot pour le vol qu’elle a commis. Mais Arthur saura se montrer indulgent, j’en suis sûre.

Perceval se montre suspicieux. Comment prouver que le sort n’est plus présent ? « Attendre de voir s’il daigne un jour s’attaquer à Camelot ». Gauvain et son humour décalé. Cela ne fait pas rire le Roi. Sa position est bien délicate et je ne sais comment le soutenir cette fois. S’il décide de lui accorder sa requête, le bucher (quelle horreur !) sans savoir si elle pratique la magie, il sera vu comme son père Uther, un Roi sans pitié. Je sais qu’il ne le souhaite en aucun cas. Arthur est bon. S’il décide de ne la punir que pour le vol, puisque le sort est supposé ne plus être, mais que finalement il se révèle être toujours là et qu’il se réveille, il mettra Camelot et ses gens en péril. Arthur ne le souhaite pas non plus. S’il décide de la laisser partir, de laisser impuni le vol, il sera considéré comme un Roi lâche, et le chaos s’emparera de Camelot. Toute cette situation est impossible à résoudre.

Le débat s’anime. « Elle ne doit pas payer pour les erreurs de son père, vous le savez Arthur. » Merlin a raison. « Elle reste une voleuse » Perceval n’a pas tord. « Sire il nous faut du temps » Gaius est le plus sage d’entre nous. « Pensez à la vie difficile de cette pauvre fille » Finalement, je ne sais pas si mon argument aide en quoique ce soit. Arthur s’arrache les cheveux. « Je ne serais pas contre qu’elle reste avec nous quelque temps ». Que mijote donc Gauvain ?

Arthur semble résigné. Pas de décision hâtive. Gaius devra trouver une solution d’ici demain. D’ici là, le Roi tentera de trouver une sentence pour chacune des situations qui pourront se présenter. Le sort va de plus en plus fort, ce qui signifierait qu’il commence faiblement. Nous agirons vite s’il le faut. Il est tard, les esprits s’embrouillent, tout se décidera demain à l’aube. Nos amis sont remerciés et accourent à leurs affaires. Merlin et Gaius à leurs recherches, Perceval et Gauvain vont s’assurer de la sécurité du domaine. Perceval en tout cas, il me semble que Gauvain prend plutôt la direction de la Taverne. A croire qu’il sait s’y rendre à n’importe quelle heure. Arthur reste soucieux, se torture l’esprit. Jamais nous nous sommes retrouvés dans une telle situation. « Je sais que vous prendrez la bonne décision, mon époux est un bon Roi, un Roi juste qui ne m’a jamais déçue, ni moi ni ses gens d’ailleurs. Ayez confiance en vous. C’est votre plus grande force que de laisser votre cœur parler. » Il est heureux de m’avoir comme Reine, je le sens et j’aime quand il me le dit.

 

Chapitre 4 :       Le sort en est jeté

La nuit est tombée. Camelot tout entier dort profondément. Le château est bercé par le scintillement des étoiles. Soudain, un faisceau apparait dans les fins fonds du monument. Partant du cachot et balayant de part en part les moindres pièces du château, le faisceau termine son chemin en haut du plus grand clocher de la plus grande tour. Le sort s’est réveillé et tout le château est ensorcelé.


Dede85  (23.09.2013 à 11:30)

Chapitre 5 :       Perdre c’est connaitre le vide (Gilbert Dupuis)

            Arthur- Humm quelle nuit ! J’ai rarement aussi bien dormi ! Tiens, Guenièvre est déjà levée ? Où est Merlin ? Bon sang, crier dès le matin, ce serviteur maladroit m’épuise ! Je l’appelle. … Qu’est ce que ? Je recommence. Nom de nom, qu’est ce qu’il se passe ? A peine j’ouvre la bouche qu’un charabia en sort ! Je force, je crie encore plus fort. Rien à faire !! A quoi rime cette comédie ? Je m’habille rapidement, pas besoin de Merlin finalement. Les gardes débarquent dans la chambre royale, paniqués. Ils ont sûrement dû être alertés par mes cris. Je tente de leur expliquer. Mais malgré tous mes efforts, mon discours ne veut rien dire. Décidément. Les gardes me regardent intrigués, surpris, perdus… Bref ils n’ont rien compris. Je passe entre eux deux et je file direction l’office de Gaius, il aura sûrement une réponse à cette mauvaise blague. J’en profiterai pour réveiller ce paresseux de Merlin qui doit sûrement cuver ses soirées à la Taverne.

            Dans le corridor, je croise Perceval qui passe sans me saluer, sans me regarder, on dirait qu’il cherche quelque chose. Passons, je n’ai pas le temps de discuter. Je n’en ai surtout pas les moyens. Gaius trouvera bien une potion qui,  à peine avalée, me permettra de retrouver mes mots. Qu’est ce que ? Mais c’est Gauvain, il tourne en rond, semble paniqué. Je l’entends d’ici « Peut être est ce à gauche, ou bien à droite ? Comment est ce possible ? Raaah je vais devenir dingue ! ». Je crois finalement qu’il se passe réellement quelque chose de grave. Je cours chez Gaius !

            Je rentre sans frapper, je suis le Roi après tout. Gaius est là, devant ses fioles, totalement abasourdi. Il me regarde, surpris. Je tente de lui expliquer ce qui m’arrive. Je n’ai pas fini ma phrase, si on peut appeler cela une phrase, qu’il comprend tout de suite que quelque chose cloche. Les mots ne vont plus, mais heureusement les gestes oui. Je lui demande, en remuant les mains, ce qu’il se passe. A mon grand étonnement, je n’ai eu que pour réponse un « Je ne sais pas Sire ». Gaius sait toujours tout. Me voilà bien avancé ! Comment m’en sortir ? Mes nerfs sont à vif. J’ai besoin de me défouler. A l’intérieur de moi, je m’entends hurler le nom de Merlin !

            Je file vers sa chambre, d’un pas rapide. J’ouvre la porte et je le vois, là dans son lit, dormant profondément. Camelot ne tourne pas rond et ce fainéant roupille comme jamais. Gaius me regarde de son air totalement neutre. Je choppe un seau d’eau près de moi, et le balance sur Merlin. C’est fou comme ca fait du bien ! Merlin sursaute, s’assoit sur son lit, le regard totalement brouillé par le sommeil. « Quoi ? Qu’est ce qu’il se passe ? Gaius ? Pourquoi me réveillez-vous en pleine nuit ? Un problème avec Arthur ? » Un problème ? Bien sûr qu’il y a un problème ! En pleine nuit ? C’est ce qu’il a dit ? « Gaius ? C’est vous n’est-ce pas ? Répondez-moi ! » Gaius me regarde étonné. Le regard de Merlin est toujours aussi vague. C’est comme s’il ne voyait rien…

            Gaius lui explique qu’il fait jour depuis longtemps. Il ne le croit pas. Qu’il y a un problème avec le Roi et tout Camelot. Il ne le croit pas. Que je suis ici présent devant lui. Il ne le croit pas. Je lui tape sur la tête. Il me demande si je suis bien là. Merlin panique. Il comprend qu’il ne voit plus rien, qu’il est aveugle. Demande pourquoi, ce qu’il s’est passé. Gaius ne peut lui répondre que des « Je ne sais pas Merlin » ca en devient agaçant. Moi je sais, mais je ne peux pas lui dire. Impossible de communiquer avec Merlin. Aucun échange possible, ni de mots, ni de regard. Je commence à vraiment me dire que la situation est extrêmement grave. Merlin demande régulièrement si je suis toujours là. Il a l’air paniqué, et je suis impuissant.

            Je ne supporte pas cette situation. Je fais comprendre à Gaius que c’est insupportable, que je veux sortir. Qu’il doit se préparer, aider Merlin à faire de même, et nous rejoindre à la Table Ronde. L’explication est hippique. Mais je pense qu’il a compris. Nous devons trouver une solution et vite ! Le sort est tombé, je le sais. Il va devenir de plus en plus fort. J’ai déjà perdu ma voix, mon autorité, ma communication… et mon serviteur –qui entre nous est maintenant plus comme un frère à qui je fais des misères qu’un serviteur. Pas question d’en perdre plus ! Je me hâte à sortir d’ici. Je veux prévenir les autres, mais comment faire passer le mot ? Il va bien falloir, la patience n’est pas de mise aujourd’hui, il va falloir comprendre vite et bien. C’est le moment de voir si les chevaliers et gardes de Camelot sont dignes du Royaume…


Dede85  (30.09.2013 à 11:27)

Chapitre 6 :       C’est perdre sa force que de compatir(Friedrich Nietzsche)

Guenièvre-  Le Roi a demandé à nous voir. Encore une réunion. Nous en avons eu une hier déjà. Je n’ai pas envie d’y aller. Il fait froid, il fait gris, je ne veux rien faire. Mais le Roi l’a décidé, qu’il en soit ainsi. Gauvain et Perceval sont déjà installés, ils discutent, un dialogue de sourd. « Vous vous rendez compte ? Impossible de la retrouver ! A croire qu’ils l’ont déménagée ! La Taverne est introuvable ! C’est une catastrophe ! S’il n’y a plus de Taverne à Camelot, comment vais-je faire ? » « Nous sommes donc à Camelot ici ? Hum. Pouvez-vous me dire en quelle qualité sommes-nous ici ? » Cette discussion m’ennuie.

            Gaius arrive, la main de Merlin sur son épaule et lui qui suit derrière. Ils n’ont pas l’air dans leur assiette. Gaius ressemble à un enfant qu’on vient de punir et qui ne sait pas pourquoi. Merlin a les yeux rouges, des larmes ont dû couler. Le regard est vide vers le bas, pauvre Merlin, il n’ose fixer personne, aurait-il encore fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû ?

            Arthur nous rejoint enfin. Nous échangeons un regard. Je souffle. Je baisse la tête. Je n’ai envie de rien. Il peut se passer de moi. Mais je reste puisqu’il l’a demandé. Il fait des gestes dans tous les sens, tape sur la table. Seul Gaius tente de traduire « Il semble qu’il y ait un problème » « Croyez-vous ? ». Merlin est en colère. Décidément. « Que se passe-t-il ? Pourquoi je ne vois plus ? » Oh mon Dieu ! Merlin est aveugle ! Arthur fait des signes. Il semble que lui ne puisse plus parler comme il le souhaiterait. Le Roi ne parle plus, comment allons-nous faire ? « Je crois …. Que j’ai perdu la mémoire. Je ne sais pas qui vous êtes. Ni pourquoi je suis ici. Ni qui je suis. C’est très perturbant ! » Perceval !! Mon Dieu ! « Autant que de ne pas retrouver son chemin ? Je tourne en rond depuis ce matin, impossible de me rendre où je veux ! » Gauvain restera sobre pour la journée, ce n’est pas si mal. Mais nos pauvres chevaliers… comment vont-ils défendre Camelot dans ces conditions ? « Me concernant Sire, je crois être redevenu un débutant en la matière ! J’ai bien peur de ne pas être bien utile. Ce matin mes fioles, mes livres … tout m’était inconnu. C’est comme s’il fallait que je réapprenne tout. » Notre médecin ne peut rien faire pour nous ! « Camelot est perdu ! Quelle catastrophe ! » dis-je sans pouvoir retenir mes larmes. Arthur s’assoit à la table, sa tête entre ses mains. Il a l’air désespéré. Et je n’ai rien à dire pour le consoler. J’ai juste envie de pleurer sans m’arrêter.

            Merlin murmure. « Le sort s’est réveillé ». Chacun de nous a perdu sa force, c’est comme si tout le monde était devenu inutile. Comment allons-nous nous en sortir ? Merlin demande à Arthur de pouvoir retourner à l’office, pour chercher comment annuler un sort de perdition. Il va falloir du temps pour retrouver dans les bons livres, les bons chapitres, les bons paragraphes. Gaius approuve la demande de Merlin, au plus vite ils s’y mettront, au plus vite ils trouveront la solution – si solution il y a, ce qui n’est pas mon intuition. Arthur fait signe à tout le monde de s’en aller. Tout le monde sort. Gauvain ne sait pas où aller… A droite ? A gauche ? Il décide d’y aller au hasard, après tout c’est ça l’aventure ! Perceval suit les couloirs, ca le mènera bien quelque part. Gaius guide Merlin, ils se dirigent tous deux vers leur office. Je me retourne, Arthur reste la tête dans les mains, ne bouge pas. Je ne dis rien, et file m’isoler pour pleurer à chaudes larmes.


Dede85  (07.10.2013 à 10:05)

Chapitre 7 :       Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. (Bertolt Brecht)

Merlin-  Le sort est tombé. Le sort est tombé et je ne vois plus rien. J’ai perdu la vue. C’est horrible de se sentir si inutile. Et Arthur avec qui je n’ai plus de contact. Comment le soutenir ? Comment le protéger ? Mon destin s’arrêterait donc là ? Dépendant de quelqu’un, pour tout, tout le temps ? Non je le refuse.

Nous voilà à l’office. Je reconnais l’odeur. Gaius m’assoie sur un banc. Il règne un silence de plomb. Je le sens désemparé, et je ne sais quoi faire. Il se hâte dans ses livres. Je l’entends remuer et faire des va-et-vient. Il s’agace, s’impatience. Il ne sait plus par où commencer. Mes larmes montent, une idée atroce vient de me traverser. « Gaius ? Pensez-vous qu’en perdant la vue…j’ai aussi perdu … ma magie ? » Je m’étrangle à ces mots. Je n’entends plus Gaius bouger. Le connaissant il a dû prendre un instant pour me fixer, réfléchir, se remettre de cette question à laquelle il ne s’attendait apparemment pas. « Je… Je ne sais pas Merlin ! Le crois-tu ?» « Je ne sais pas. Je ne me sens pas plus différent qu’avant, malgré qu’il fasse sombre partout » « As-tu essayé ? C’est peut être la manière la plus directe d’avoir une réponse ? ». Je n’y avais pas pensé. Nous allons essayer.

            Gaius me dit que devant moi se trouve des fioles. Je n’aurais qu’à tenter une incantation pour les faire léviter et nous verrons – si l’on peut dire. Je prends mon souffle, me remémore la formule et je tente. Un bruit de verre. Les fioles ont sûrement bougé, c’est comme si on les cognait les unes contre les autres. Gaius me le confirme, les fioles s’agitent, lévitent, ma magie est toujours en moi. Je suis soulagé, j’ai envie de rire. Je souris et je pleurs en même temps. Quel soulagement. Mais Gaius me demande d’arrêter tout de suite. C’est vrai que le bruit des fioles est de plus en plus rapide et semble de venir de tous les cotés. Gaius hausse le ton, sa voix vient de loin « Arrête ça Merlin ! Pose les fioles ! » Je m’exécute. Un fracas se fait entendre. Les fioles sont apparemment tombées au sol. Cassées. Gaius m’explique que tout bougeait dans tous les sens. Que dans ma joie de savoir que ma magie fonctionnait quand même, mes yeux avaient bougé. Et les fioles suivaient mon regard. Gaius a dû se coucher à terre pour éviter de se faire assommer. Ma déception revient. Ma magie est là mais je ne peux pas la contrôler. Il va falloir trouver une solution autre que mes pouvoirs pour se sortir de là.

            Gaius a un souffle de désespoir. Il retourne à ses livres. Je ravale ma déception et lui demande comment je peux l’aider. Il ne sait pas par où commencer. Si je pense à un livre en particulier. Je réfléchis. Je ne me rappelle pas avoir vu un sort qui pourrait nous aider dans mon grimoire qui se cache sous mon lit. J’ai bien peur que pour ça non plus, il ne faut pas compter dessus. Gaius va prendre ses livres un par un, me lire les sommaires et lui dire si oui ou non le chapitre concerné peut nous aider d’après mes souvenirs. Cela va nous prendre un temps fou.

            J’ai l’impression que cela fait une éternité que j’entends des titres de livres et de chapitres ! Et je n’ai prononcé que des « non » ou des « peut-être », mais rien de fulgurant, aucune révélation. A croire qu’il n’y a pas de solution. Mon désespoir m’envahit au fur et à mesure que le temps passe. Et une horrible pensée me parvient. Et si Christabel avait raison, et si sa propre mort était la réponse. Je ne peux pas y croire. Je ne peux pas croire que je finisse par l’envisager. Elle est innocente. Il doit y avoir un autre moyen.

            « C’était le dernier livre Merlin » « Quoi ? Non ce n’est pas possible. » Dans le doute nous revérifions encore dans mon grimoire s’il existe un sort qui nous sauverait. Mais rien. Gaius me propose de rester là, pendant qu’il va à la bibliothèque, voir si Seigneur Godfroy aurait un livre intéressant. Je n’ai pas vraiment le choix. Il ira plus vite sans moi. Je l’attendrais ici.

            Il y a bien une heure que Gaius est parti. A moins que ce ne soit dix minutes. Rien ne me permet d’estimer le temps qui passe. Le silence me pèse. Des tas d’idées traversent mon esprit. Je pense à ce qui pourrait se passer si le sort devient plus fort. Arthur n’aura plus de moyen de communiquer et n’aura donc plus aucun moyen de faire respecter son autorité. Gauvain ne pourra jamais plus partir en mission. Perceval ne saura plus qui sera les ennemis ou les amis, que faire et quand, un chevalier seulement par la cape et l’épée, mais rien d’autre. Gaius devra prendre sa retraite, deviendra idiot. Saura-t-il au moins lire ? Je ne serai plus capable d’utiliser la magie, ni d’aider Arthur dans quoi que ce soit. Adieu Albion. Et tout cela n’arrangera rien à la dépression de Guenièvre, qui finira par ne plus vouloir rien faire. Comme Uther lors de la trahison de Morgane. Il faut faire quelque chose ! Je refuse d’abandonner. Tout se croise et décroise dans ma tête … Morgane, Gauvain, Guenièvre, Uther, Gaius, Perceval, Christabel –non elle ne peut pas mourir pour nous, ce ne serait pas juste- …Gauvain, Perceval… Guenièvre, Uther… Arthur… Uther…

            Uther ! C’est ça ! Le collier d’Uther ! L’inversion de sort ! Uther est mort car le sort était inversé par le collier ! Si le sort est inversé, il deviendra plus faible au lieu de devenir plus fort, au point de ne plus exister. Tuer le sort. C’est ce qu’il faut faire ! Bon le collier ! Où est-il ? Humm. Sous le lit je crois. Bon allons-y ! Tout est dans la prudence paraît-il. Je me lève doucement. Je mets les bras en avant, on ne sait jamais. Heureusement que personne ne me voit –enfin j’espère- car je me sens totalement ridicule. Je fais un pas. Je marche sur du verre. Les fioles de tout à l’heure, probablement. Bon. Si je suis où je crois, je dois suivre la table pour arriver au paravent dont Gaius se sert pour s’isoler la nuit. Le bout de la table est là. Bien. Trouver le paravent… Aie ! C’est quoi ca ? Le seau d’eau qu’Arthur m’a lancé ce matin. Ouh ca fait mal au pied ! Le paravent n’est sûrement pas loin. Ouch ! Le voilà. En le suivant j’arriverai au mur, puis aux marches. M’y voilà. Il y a trois ou quatre marches. Une à une. Bam ! Il y en avait cinq. Allongé par terre, je risque moins de me cogner. Alors je me traîne jusqu’au lit. J’allonge le bras en dessous, retire la latte du plancher et tente de trouver le collier à tâtons. Le voilà ! Ce n’était pas si difficile finalement ! Un sursaut de soulagement et Aie ! la tête contre le bois de lit. Pff. Prudence disait-il. Je me relève prudemment donc. M’assoie sur le lit. Vérifie qu’il s’agit du bon collier encore. Oui c’est bien lui. Gaius voulait le détruire, mais j’ai réussi à le convaincre du contraire. Finalement c’était une bonne idée.

            On frappe à la porte. Je cache le collier dans ma poche. C’est Perceval. Il s’est perdu. Je profite d’avoir un amnésique avec moi pour faire qu’il m’amène auprès de la prisonnière. Avec un peu de chance, il ne pourra le rapporter à personne. Je le guiderai dans le château. Ca devrait aller vite, personne ne saura rien de notre expédition.


Dede85  (14.10.2013 à 10:42)

Chapitre 8 :       Le labyrinthe de Camelot

Perceval- Rien à faire, je ne reconnais rien. Pas un escalier, pas un couloir. C’est vraiment gênant d’avoir une mémoire aussi peu fiable. Heureusement le jeune homme derrière moi me guide pour qu’on arrive à destination. D’ailleurs je ne sais plus où nous devons aller. Je m’exécute. Ce château est très beau, il n’y a rien à redire là-dessus. Mais alors, quel labyrinthe ! Heureusement le jeune homme derrière moi me guide pour qu’on arrive à destination. Où veut-il qu’on aille, je me le demande. « Au cachot ». Mais où est-ce ? Une intersection, à droite ou à gauche ? «Que voyez-vous Seigneur Perceval ? » Je lui décris. « Non ici il faut continuer tout droit. ». Tout droit. Un long couloir. Je n’ai plus vraiment la notion du temps mais j’ai l’impression que cela fait une éternité que nous tournons virons dans ces murs. « En effet, cela fait un moment, alors que le trajet ne devrait pas dépasser les quelques minutes ». Je sers de guide à un jeune homme derrière moi. Le pauvre ne semble plus voir grand-chose. Si je peux l’aider… Ca pourra peut être m’être utile à moi aussi, m’aider à trouver … Je ne sais plus ce que je cherche… Il ne veut pas s’attarder dans les couloirs, que personne ne nous voit. Personnellement, cela m’est égal, je ne connais personne ici. Enfin je crois. Emmenons-le où il le souhaite, nous verrons bien après. Mais au fait, où allons nous ? « Au cachot ». Une intersection, à droite ou à gauche ? «Que voyez-vous Seigneur Perceval ? » Je lui décris. « Nous ne devrions pas être loin des escaliers Essayez à gauche. ». Il fait sombre. Et froid. En même temps c’est l’hiver. Du moins je crois. Oui oui je pense bien que c’est l’hiver. Tiens des escaliers ! C’est marrant, je pensais justement que nous ne devrions pas être loin d’escaliers. Ca alors ! J’ai tout de même gardé une bonne intuition. Nous descendons. Des gardes sont là. Le jeune homme me murmure de leur demander de partir. Pourquoi ? Il m’expliquera plus tard. Je ne pensais pas avoir une telle autorité, mais il semble que si. Les gardes nous laissent. Nous attendons d’être seuls, puis nous approchons dans l’obscurité. Ah ! Nous sommes aux cachots. Je ne m’attendais pas du tout à ce que nous arrivions là. C’est étrange. Le jeune homme me demande d’ouvrir la porte, il rentre auprès d’une prisonnière –je me demande ce qu’elle a bien pu faire pour arriver ici. Je dois l’attendre dehors. Il me conduira ensuite dans mes appartements, pour que puisse retrouver qui je suis et mes affaires. Espérons que cela puisse m’aider.


Dede85  (21.10.2013 à 11:27)

Chapitre 9 :       Pour gagner il faut risquer de perdre (Jean Claude Killy)

Christabel-  Il est revenu. Je ne pensais plus le revoir. Le jeune homme qui accompagnait le médecin est de nouveau en face de moi. Il va sûrement m’annoncer ma sentence. Le Roi a sûrement pris sa décision maintenant. Cela fait trop longtemps que je suis ici.

            Il y a quelque chose de bizarre. Son regard n’est plus aussi intense. Il est vague, presque vide. Il n’ose pas avancer. Il tâtonne. Oh mon Dieu ! Il ne voit plus. Il a perdu la vue. Le sort s’est réveillé ! Je les avais prévenus ! Et maintenant… Regardez-le ! Je leur avais dit. Ils ne m’ont pas crue. Tout est de ma faute, j’aurais dû les obliger à … « Calmez-vous ! Vous n’y êtes pour rien. Vous nous aviez prévenus, nous avons préféré nous croire plus forts. Nous allons trouver une solution. » Je leur ai déjà donné la solution. « J’aimerai en essayer une autre ». Il sort un collier de sa poche. Me le tend maladroitement –je ne suis pas tout à fait là où il pensait. Me demande de me le mettre autour du cou. Comment un simple collier va-t-il contrecarrer un sort si puissant, moi qui avais déjà tout essayé auparavant. « Ce collier est enchanté. Il permet d’inverser toute sorte de magie. Puisque le temps rend le sort plus fort, ce collier le rendra plus faible » L’idée est saugrenue. Mais il a l’air d’y croire. Je me demande ce qu’en pense le Roi, lui qui interdit la magie à Camelot, décide de l’utiliser dans son propre château. « Le Roi n’en sait rien. Et à vrai dire il n’est pas en état de donner son avis. » Je suis surprise. Il a aussi été atteint par le sort. Qu’a-t-il perdu ? « La parole » Oh mon Dieu ! « Oh ce n’est pas si grave, si on y réfléchit, ca a même quelques avantages ». Il sourit, je souris, il ne le voit pas. Je lui demande alors qui d’autre a été atteint. Tout le monde. C’est atroce. Qu’ai-je donc fait ? « Rien. Ce n’est pas votre faute. Et lorsque le sort retombera de nouveau, vous ne referez rien non plus. Laissez le collier agir. Il faut du temps, tout simplement. ». J’espère qu’ils en auront assez, de temps.

            Il se retire. Je l’aime bien. Il est gentil. Il ne m’a jamais jugée. Il est rassurant. Il a quelque chose de mystérieux. Je l’aime bien. J’espère que sa drôle d’idée fonctionnera. Je ne voudrais pas qu’il subisse le sort encore une fois. Je ne voudrais pas que quiconque subisse le sort de nouveau. La nuit est en train de tombée, prions pour que tout se passe bien.


Dede85  (28.10.2013 à 18:23)

Chapitre 10 :     Le sort en est jeté (bis)

 

La nuit est tombée. Camelot tout entier dort profondément. Le château est bercé par le scintillement des étoiles. Soudain, le faisceau apparait de nouveau. Cette fois, étrangement, il commence en haut du plus grand clocher de la plus grande tour pour s’acheminer jusque dans les fins fonds du monument. Le sort s’est encore réveillé, quelque chose a changé.

 

Chapitre 11 :     Gagner et perdre sont temporaires. L’amitié est permanente. (Comité Olympique de Chine)

Merlin-  Humm déjà le matin ! Je ne veux pas me lever non ! Le soleil qui m’éblouie… c’est trop violent dès le matin ! … De la lumière ? Youhouh ! Ca a marché ! « Gaiuuus, ca a marché ! » Je me précipite hors de ma chambre. Je le trouve face aux fioles qui sont à terre. Oups, nous n’avons pas nettoyé hier. Il me regarde. « En effet ! Et les innocentes fioles qui ont servi de test hier pour finir par terre, sont des potions pour lesquelles j’avais mis plusieurs mois à les réaliser ! Je vais devoir tout recommencer ! » Oups ! Cela reste tout de même une bonne nouvelle. Il est heureux de me voir de nouveau comme avant. Moi aussi je suis heureux de le revoir. Oh que oui ! S’il savait. Le sort est parti. C’est fantastique ! Je me surprends à sautiller de joie, je ne tiens plus en place. « Tu n’as qu’à nettoyer tout ce bazar puisque tu as besoin de te défouler ». Hum. Mouais. Oui je le ferai !

            Arthur déboule dans l’office avec son air sévère. Qu’ai-je donc encore fait ? Guenièvre le suit derrière « Bonjour Merlin » Elle sourit. Quel bonheur de la voir ainsi. Je n’ai pas le temps de lui répondre. Arthur me menace du doigt, prend une respiration et m’assomme d’ordres en tout genre « Merlin ! Tu feras ma lessive, astiqueras mon armure, laveras par terre, nettoieras les chevaux et leurs écuries, rangeras ma chambre, prépareras mon repas et feras la vaisselle ! » Il rit. Il semble heureux, soulagé. Il dit qu’hier était une journée horrible, mais qu’aujourd’hui tout va bien. Il a retrouvé ses mots, son autorité –elle ne marche pas si bien que ca sur moi, sort ou non. Il sourit tellement que je ris avec lui. « Et toi tu vois ! » « Ravi de vous revoir Arthur ». Tout le monde rit. C’est fantastique. Le cauchemar est derrière nous.

            On frappe à la porte. C’est Perceval. Il cherche Arthur. Il est ici. « C’est la prisonnière Sire. Vous devriez aller la voir. » Je perds mon sourire. Arthur aussi. Tout le monde en fait. Perceval dit qu’il ne sait pas ce qu’il se passe. Qu’à vrai dire, il a comme un trou de plusieurs heures. Mais les gardes du cachot ont donné l’alerte, quelque chose ne va pas là bas. Le Roi lui ordonne de trouver Gauvain. Il est sûrement à la Taverne, il a comme du retard à rattraper. Perceval s’en va le chercher. Arthur nous demande de nous préparer et de nous rejoindre au cachot. Nous nous dépêchons. Tout allait si bien tout à l’heure. Maintenant… l’ambiance est retombée. Pourvu que Christabel aille bien.

 


Dede85  (04.11.2013 à 11:23)

Chapitre 12 :     Perdre un ennemi est une grande perte (Christine de Suède)

Arthur-  Guenièvre me suit. Nous nous dirigeons vers les cachots. Les gardes ont donné l’alerte. La voleuse s’est sûrement échappée. Ca expliquerait pourquoi le sort n’est plus présent. En étant loin, le sort ne nous touche plus. C’est une solution à laquelle nous n’avions pas songé. Mais qui n’était pas envisageable de toute manière. Où l’aurions-nous mise pour garder un œil sur elle ? Bref, le sort n’est plus sur Camelot. Nous songerons à ça plus tard. Nous arrivons au cachot. Ecoutons ce que les gardes ont à dire pour leur défense. « Vous devriez aller la voir Sire ». Quoi ? Elle est donc toujours là ?

            Je m’approche de la cellule. Elle est effectivement là. Elle git sur le sol. Comme morte. L’est-elle ? Je ne sais pas. Cela expliquerait pourquoi tout est revenu à la normale. Nous aurions dû la condamner au bucher ? Je n’arrive pas à y croire. Je ne veux pas m’approcher, après tout si elle est encore là, le sort aussi. Les gardes disent l’avoir trouvée comme ca ce matin. Ils n’ont rien vu ni entendu. Gaius et Merlin ne vont pas tarder. Attendons-les. Guenièvre est choquée de voir Christabel ainsi. Je la prends dans mes bras et l’éloigne. Il n’est pas nécessaire qu’elle assiste à tout ca. Je la confie à Gauvain et Perceval qui venaient tout juste de nous rejoindre.

            Gaius et Merlin arrivent enfin. Ils entrent dans la cellule. Gaius l’examine. Je le vois s’attarder sur son cou. Jeter un coup d’œil à Merlin qui acquiesce. Christabel bouge un bras. Un sursaut nous prend tous, personne ne s’attendait à ca. Elle est donc toujours vivante. Bizarrement je me sens soulagé. Pourtant…. Je ne comprends plus rien. Elle est là et vivante, mais le sort n’agit plus. Que s’est-il passé ? J’interpelle Gaius. « Elle n’est pas morte Sire, mais c’est tout comme. » Je lui demande de plus amples explications « On dirait que le sort s’est retourné contre elle. De ce que je sais, elle ne voit plus et est incapable de communiquer avec nous. Elle est prisonnière de son corps, Sire. » Comment cela est possible ? « Peut être a-t-elle tenté de contrôler le sort ? Et que cela a mal tourné ? » Merlin dit beaucoup de sottises. Mais cela reste plausible. Gaius pense comme lui, et ne voit pas d’autre explication. Ce n’est pas elle qui nous le dira de toute façon. Que peut-on faire ? L’éloigner de Camelot ? « Ce serait le moins dangereux pour le Royaume ». Et pour elle ? « Trouvons un endroit qui prendrait soin d’elle. Un endroit isolé. Où personne ne risque rien. » Nous ne pouvons pas la laisser seule dans la forêt. Je ne l’ai jamais condamnée au bûcher, ce n’est pas pour l’abandonner comme morte dans un tel froid. « Les druides pourraient peut être l’aider ? » Avons-nous le choix ? Merlin se propose de prendre contact avec eux. Qu’il soit prudent. Espérons que les druides aideront cette pauvre fille. Collaborer avec les druides, cela est nouveau. Croisons les doigts pour que tout se passe bien.


Dede85  (11.11.2013 à 11:21)

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