HypnoFanfics

L'avenir n'est pas gravé .....

Série : Merlin (2008)
Création : 06.12.2013 à 17h43
Auteur : crystal14 
Statut : Terminée

« Suite de " La promesse" L'histoire se situe entre la fin de la 313 et et début 401.  » crystal14 

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Abasourdi, Merlin s’immobilisa, ne s’attendant pas à trouver Arthur dans cette parcelle de terrain. Il eut un moment d'hésitation.


- Arthur !? lâcha-t-il, d’une voix hésitante.


Merlin le vit se raidir mais le prince ne se retourna pas. Il y eut un moment de silence. Un silence empli d'amertume, de doute, d’attente.


- J’ai beau me dire que c’est un cauchemar mais la douleur que je ressens me confirme que c’est bien la réalité. Je t’ai maudit, haï à tel point que j’ai failli t’envoyer les gardes. J’ai lutté toute la nuit pour ne pas vaciller dans cette fureur qui me consumait de l’intérieur. Tu as retourné ma confiance que j’avais envers toi comme une arme. Tu m’as blessé, déçu, trahi. Comment te refaire confiance ? Je me dis qu’il vaudrait mieux te bannir ….


Occultant le temps conditionnel employé par Arthur, le jeune sorcier entrouvrit la bouche mais il ne dit rien. Son regard effondré rivé sur le dos du prince, Merlin demeurait incapable de trouver les mots percutants pour se défendre. Il avait l’impression de sentir le sang qui s’écoulait lentement dans son corps. Son cœur était blessé, meurtri mais surtout, il était triste. Son esprit se focalisait sur le dernier mot abject : bannir.


Le jeune sorcier savait que cela devait arriver mais il avait espéré secrètement qu’Arthur comprendrait, le soutiendrait lui prouvant ainsi son amitié. Ces mots injustes avaient transpercé son cœur comme des coups de poignards .Comment Arthur pouvait –il penser une seule seconde qu’il l’avait trahi ? N’avait-il prouvé sa loyauté, sa fidélité, son amitié ? Qu’il était incapable de tenter quoique ce soit contre lui. Certes, cette maudite prédiction qui les avait réunis et qui planait sur leur tête n’avait aucun droit de regard sur leur amitié et ne pouvait contraindre une personne à apprécier une autre. Excepté si cette autre personne était un sorcier. Arthur n’avait eu aucun remord à le rejeter comme on se débarrasserait d’un vulgaire insecte, d’un revers de la main.


Une douleur lancinante commençait à envahir la tête de Merlin. Incessamment, le verbe bannir résonnait dans sa tête comme un outil qui martelait du métal. Alors finalement c’était ainsi. Le bannissement était son châtiment. Cette cruelle décision impliquait l’éloignement, l’impossibilité de protéger Arthur contre des menaces futures et surtout la solitude.
Par sa clémence, Arthur le condamnait à mourir à petit feu, à détruire ce pourquoi il était né. Il croyait être préparé à affronter ce jour tant redouté Une infinie tristesse assombrit le regard du jeune sorcier, endurant la sentence sans montrer le moindre de signe de faiblesse.
Merlin se noya dans cette fatalité alors qu’il était, un instant plutôt, plein d’assurance, de conviction, d’espérance. Cette lueur d’espoir qui subsistait encore dans son cœur venait de s’éteindre à jamais. Un seul mot avait suffi pour sceller son destin, anéantissant toutes les existences qui dépendaient de son succès. Le jeune sorcier ferma les yeux, contenant les larmes qu'il sentait monter en lui. Son cœur se comprima dans sa poitrine au souvenir du sacrifice de son ami d’enfance, William, et de son père, Balinor, à masquer sa vraie nature à l’héritier de Camelot, réduisant à néant leur dévouement.
A cet instant, il venait de comprendre qu’Arthur n’était pas l’ami qu’il avait tant espéré et du coup son destin venait de prendre fin à l’instant même où le prince de Camelot avait prononcé le mot bannir.


Mal à l’aise par le silence de Merlin et le cœur battant, Arthur pivota péniblement vers le jeune …. sorcier. Le prince de Camelot le dévisagea comme si c’était la première fois qu’il le voyait. Merlin donnait l’impression d’un être fragile et sans défense. Un être rachitique aux vêtements défraichis qu’on aurait plutôt envie de prendre sous son aile. Et pourtant l’apparence était parfois trompeuse, pensa Arthur, maussade. Le visage de Merlin était aussi pale que la lune et ses yeux cernés traduisaient une nuit sans sommeil.


- …… mais j'en suis incapable car sans toi je ne suis rien. Tu es responsable de ce que je suis devenu aujourd’hui. Tu as su déceler ce qu'il y a de meilleur en moi sans avoir d'a priori à mon égard. Depuis quatre ans, tu m’as protégé de tous les dangers alors qu’il était aisé pour toi de me laisser mourir pour qu'enfin règne la magie. Ma colère n’est pas dirigée envers toi mais contre moi. Je me suis évertué à détourner mon regard alors qu’instinctivement je le savais, depuis le jour de notre duel. (Les lèvres d’Arthur s’étirèrent pour former un petit sourire à ce souvenir.) Je me suis menti à moi-même. J’ignorais, jusqu’à maintenant, quelle attitude adopter face à cette vérité insensée. Mon père a combattu férocement contre tes semblables sans savoir qu’il a mis à mon service un…. sorcier. J’ai peine à croire ce que tu es vraiment. Que tu aies réussi à me cacher un tel secret. Je vais finir par croire vraiment que je suis un crétin !


Statufié, Merlin réagit à peine encore sur le coup de cette subite déclaration écarquillant les yeux, fronçant légèrement les sourcils. Tout s’embrouillait dans l’esprit de Merlin. Avait-il bien entendu ? Non, c’était son esprit qui lui jouait un mauvais tour ! Arthur n’avait pas pu changer d’avis en si peu de temps. Ce dernier s’était exprimait sans aucune animosité dans sa voix bien au contraire, elle était empreinte de sincérité, de reconnaissance, de gratitude. Merlin déglutit contrôlant difficilement sa respiration. Sa langue collait sur le palais l’empêchait d’articuler un seul mot.


Encore sous le choc, Merlin ne parvenait pas croire ! L’instant d’avant, il était plongé dans l’obscurité, le désarroi, le désespoir, la déception et maintenant comme par ma magie, Arthur avait ouvert une porte où une lumière avait dissipé tous ses doutes et ses incertitudes. Il s’était senti transporté de joie qu’il en oublia presque ces moments pénibles. Le jeune sorcier aurait voulu dire quelque chose, n’importe quoi ou faire un geste mais les aveux d’Arthur l’avait complément statufié. Tout ce que Merlin était capable de faire pour l’instant était de dévisager le prince héritier spéculant sur les paroles de ce dernier.


Un bref instant, le jeune prince considéra le sorcier. On doit juger une personne pour ses actes et non pour ce qu’il est, pensa Arthur calmement.


Jamais, Arthur n’accepterait, ne supporterait la perte de son ami et tout ce qu’il incarnait à ses yeux : la loyauté, l’amitié, un confident, un conseiller. Merlin se montrait si brave, si courageux, si valeureux que par moment, Arthur pouvait presque oublier qu’il était un serviteur maladroit et incompétent. Mais était-il vraiment si empoté et idiot ? Le connaissait-il vraiment ? Pourtant, l’homme qui se tenait devant lui était bien Merlin.


Un ami et un sorcier.


Le regard d’Arthur harponna celui du jeune sorcier.


- Pourquoi es-tu resté ?


- Mon destin est de rester auprès de vous, Arthur, répondit-il. Quoi qu’il m’en coute ! ajouta-t-il, d’une voix ferme en soutenant son regard.


Merlin entendit sa voix comme un son étrange. Il avait expulsé ces paroles sans réfléchir .Pour la première fois depuis leur face à face, Merlin observa le visage de son ami. Il était épuisé, fatigué, éreinté sans doute par une nuit sans sommeil. Le jeune sorcier discerna dans ses yeux, une lueur de satisfaction et d’estime. A ce moment précis, Merlin s’autorisa à espérer.


Arthur prit conscience que la présence de Merlin, durant toutes ces années, avait contribué à le guider sur le chemin de la magie, renforçant indéniablement leur lien malgré quelques désaccords. A chacune de leur aventure, le jeune sorcier lui avait témoigné une loyauté sans faille, lui avait démontré inconsciemment qu’il existait de bons et de mauvais sorciers. Tout ce qu’il savait sur ce sujet était grâce à Merlin.


Arthur perçut parfaitement dans ses yeux de l’incertitude, de la crainte mais il était surpris de constater que Merlin maitrisait son trouble. Il lui avait pardonné parce qu’il savait que Merlin ne ferait jamais de mal à quiconque. Mais avait-il besoin d’être pardonné ? Non, d’être félicité pour son soutien inconditionnel qu’il avait apporté à Camelot. Sans lui, Camelot serait aux mains de sa sœur, Morgane. Arthur ne doutait aucunement de sa participation. La magie n’avait-elle pas été combattue par la magie?, pensa Arthur, encore stupéfait.


Passant sa main sur ses cheveux ébouriffés, le prince cala son postérieur contre le muret. Il sentit la tiédeur des rayons du soleil lui caresser le dos. Indécis, Merlin attendit la suite, laissant au prince de Camelot la parole.


- Je n’ai pas sauté de joie en découvrant ta véritable nature mais quelqu’un m’a dit que la magie se soumet à la personne qui l’utilise. Et je te connais suffisamment pour m’apercevoir que tu es quelqu’un de droit, de dévoué, de bienveillant, de brave, confessa le jeune prince de Camelot. (Arthur fit une pause) Ton amitié a beaucoup de valeur à mes yeux et je croyais que c’était réciproque. En tant qu’ami, j’aurai apprécié que tu me dises la vérité sur ce que tu es : un sorcier. Seulement, je n’étais pas assez digne de ta confiance.


La voix d’Arthur exprimait la sincérité. Décontenancé malgré lui, Merlin répliqua :


- Il est difficile de révéler au fils du roi que son serviteur est un sorcier. Alors que la magie est proscrite à Camelot mais en diverses occasions, j’ai failli vous le révéler.


- Ealdor !, ne put s’empêcher de s’exclamer le prince. Mais Morgane t’a interrompu….. lorsqu’elle est rentrée chez ta mère.


Dérouté, le jeune sorcier acquiesça.


Au fond de lui-même, Arthur avait toujours su. Seulement, quand la vérité lui avait exposé les faits, il avait délibérément détourné le regard, se voilant la face. On n’efface pas deux décennies sur les méfaits de la magie inculqués par un roi intransigeant. Les yeux bleus du prince plongèrent dans ceux du jeune magicien et décelèrent quelque chose qui le surprit. Instinctivement, le blond anticipa :


- Si tu as d’autres révélations à me confier, je te serais reconnaissant d’attendre que je digère le fait que tu sois un sorcier. Enfin, si tu m’en juges assez digne !


Dérouté par la conversation, le jeune sorcier ne sut quoi répondre. Prudemment, il observa le visage d’Arthur pour savoir ce qu’il pensait mais ce dernier ne laissa rien transparaitre. La réaction du prince face à la magie dont il avait été le témoin la veille aurait dû incontestablement avoir pour conséquence la prison immédiate pour le jeune sorcier. Ce dernier ne savait plus quoi penser, observant son ami, à la dérobée.


Bouche bée, Merlin s’interrogea. Avait-il réussi, malgré lui, à gagner un nouvel allié pour ramener la magie dans le royaume? Et quel allié ! Cette fois, Merlin entrevoyait une lueur d’espoir qu’Arthur accepte la magie au sein de Camelot. A la lumière des événements récents, le jeune magicien sentit une force nouvelle se propager en lui. Jamais auparavant, depuis son arrivée dans la cité, le jeune sorcier n’avait ressenti une telle joie. Les choses semblaient enfin lui sourire.


- C’est bien la première fois que j’ai le dernier mot ! se moqua Arthur, une lueur triomphante dans le regard.


- C’est que les mots me manquent, sire.


- C’est ce que je vois !


Soudain, une question l’assaillit mais avant même qu’il ne la formule, Arthur l’invita à la prudence.


- Evidemment, il faut éviter d’attirer l’attention sur toi. Légalement, mon père règne encore sur le royaume. Il ne comprendrait pas …… Il penserait, à tort, que tu m’as ensorcelé…. Alors, il faudra que tu…..


A cet instant précis, le jeune sorcier devina qu’un long parcours pour réintroduire la magie dans le royaume prendrait du temps. Le temps pour Arthur de devenir le roi tant attendu. Cependant, le roi Uther ne leur faciliterait pas la tâche. Qu’importe, Merlin se montrerait prudent jusqu’au règne d’Arthur.


- Que je sois sage, acheva Merlin, d’un regard taquin.


Arthur laissa échapper un petit rire.
Le prince de Camelot passa devant Merlin et ensembles, ils rebroussèrent chemin.
Camelot s’éveilla en douceur, accueillant le lever de l’astre du jour. Les paysans quittèrent leur maison pour les champs. Les gazouillements des oiseaux, les grincements des roues des charrettes, les claquements des portes, les aboiements des chiens, les hennissements des chevaux, tous ces tintamarres se mêlaient aux clameurs de la ville.
Les deux hommes ne prêtèrent guère d’attention à toute cette agitation.


- Je dois reconnaitre que tu t’es montré très clairvoyant à propos de Mordred. Je me suis laissé encore abusé ! J’ai manqué de discernement dans cette affaire. Je n’ai pensé qu’à mon père. Il aurait été si heureux de revoir Morgane. J’ai failli à mon devoir, confia-t-il d’un ton amer.


Désarçonné, Merlin réalisa qu’il n’aurait plus jamais besoin de dissimuler quoique ce soit à son ami, enfin presque rien.


- Vous avez fait ce que vous croyiez être juste. Quand l’amour fraternel est au cœur d’une mission, il est difficile d’apprécier un jugement personnel, assura Merlin.


- Comment Mordred a-t-il pu changer si radicalement ? Je croyais que les druides l’avaient pris sous leur aile. Morgane, toi et moi lui avions sauvé la vie jadis. Que lui est-il arrivé ? (Il soupira) Et aujourd’hui, Morgane veut conquérir le trône et Mordred a tenté de …. (La voix d’Arthur se troubla) Suis-je vraiment si aveugle comme semble penser Morgane?


- Vous avez fait preuve de lucidité, bien au contraire, car malgré l’espoir que vous nourrissiez à ramener Morgane à Camelot, votre instinct ne vous a pas trompé.(Arthur s’arrêta pour laisser passer une charrette remplie de bottes de foin pendant que Merlin poursuivait) Votre cœur vous dictait la confiance alors que votre raison vous incitait à la prudence. Le fait d’être accompagné de vos chevaliers démontre que vous avez inconsciemment écouté votre instinct.


- Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi Mordred et Morgane se sont-ils alliés ?, reprit le prince héritier. Je connais l’objectif de Morgane mais Mordred? Quel but poursuivait-il en essayant de me tuer ? De nous tuer ?, se reprit-il en réalisant soudain que Merlin avait été aussi la cible du jeune druide. Lorsque tu t’es écroulé sur les coups de Mordred, ….., murmura-t-il dans un souffle.


- Je vais être couvert de bleus ! Peut-être un peu de repos me ferait-il du bien ! , lui coupa –t-il la parole, en ébauchant un sourire timide,heureux de retrouver leur complicité.


- Bien tenté ! dit-il avec un petit rire.


Le prince et le sorcier passèrent sous l'arche de la cour d’honneur. Sans âme, une heure plus tôt, la grande place gorgeait de personnels au travail, les va-et-vient des commerçants apportant leurs produits frais au palais, les palefreniers amenant les chevaux aux chevaliers. La vie avait repris son cour paisible.


- Qu’allez-vous faire, Arthur ?, s’inquiéta-t il au sujet de Morgane.


- Mordred et Morgane sont surement loin à l’heure qu’il est. Quand le moment sera venu, ils se montreront et ce jour-là, nous les attendrons de pied ferme. Leur projet a été voué à l’échec. Et Morgane ne désire pas être retrouvée. Epargnons-nous la fatigue d’une recherche stérile et d'hypothétiques retrouvailles.


Les voix de Sir Lancelot et de Sir Gauvain rompirent ce moment de complicité entre le sorcier et le prince.


- Tu n’as pas réussi, mon ami, lança Gauvain, en souriant.


- Toi, non plus ! , protesta Lancelot.


- Disons que le pari est nul. Nous devrons chacun nous payer notre choppe d’hydromel ! proposa son ami.


Sir Gauvain déposa son bras sur l’épaule de son partenaire et s’éloigna sans avoir remarqué la présence des deux hommes.


Fronçant légèrement les sourcils, Arthur s’interrogea sur la nature de leur pari. Jugeant inutile de perdre son temps sur ce sujet, il remarqua les yeux brillants de son ami. Arthur tourna la tête et reconnut les deux jeunes femmes en pleine conversation près du puits. Le prince se rembrunit.


- Je comprendrai si tu …..


La tête dans les nuages, Merlin sursauta au son de sa voix mais il eut la présence d’esprit de rétorquer :


- Si vous croyez vous débarrasser de moi, il va falloir trouver un autre motif, Arthur !


Le visage du jeune prince s’éclaira à cette réponse. D’un hochement de tête, ce dernier adressa à son ami le sorcier un regard franc où se lisait une vive émotion.
Peu avant d’arriver à leur hauteur, Arthur lança :


- Quand tu auras fini de conter fleurette à ta dulcinée, tu pourras ensuite te concentrer sur tes besognes. (Embarrassé, les joues du jeune valet prirent une teinte rosée. Arthur toussota) Mes appartements ont subi des modifications cette nuit et …..


- Quel genre de modifications ?, se méfia le jeune sorcier en jetant un coup d’œil sur son ami.


- Je m’en voudrais de gâcher la surprise. (Arthur posa son bras sur l’épaule du jeune sorcier) Ah, mes bottes sont imprégnées de boue. Et j’ai besoin d’un bain. Et tout ça, sans l’aide de la magie !, prévint le blond en baissant la voix.


Merlin ronchonna et tenta de négocier mais Arthur campa sur ses positions, un petit sourire flottant sur ses lèvres. Arrivé à la hauteur des deux jeunes filles, le prince passa son regard de Merlin à la jeune fille.


- Mon seigneur, dit celle-ci en s’inclinant légèrement.


Sans tergiverser, Arthur s’adressa à Claire sur un ton qu'il voulut ferme.


- Jeune demoiselle, sachez que ce stupi…enfin cet idi…. Bon, j’aime que les choses soient claires. (Claire sourit au jeu de mots.) Merlin est à mon service et j’attends de sa part qu’il fasse son travail comme il en a l’habitude.


- Soyez rassuré, mon seigneur. Il n’était pas mon intention de l’écarter de sa mission qui est de vous servir.


Décontenancé par sa réponse, Arthur haussa les sourcils tandis que Merlin la regarda, une lueur admirative étincelant dans ses pupilles bleues.


- Maintenant que tout est dit (Arthur se tourna vers son serviteur. Sa voix se raffermit.) Merlin, j’ai besoin que mes chiens prennent de l’exercice. Et ne reviens pas tant qu’ils ne seront pas épuisés !


La chance était une girouette ! pensa le jeune valet en lui lançant un regard dépité.


- Je pensais que je devais….., rétorqua le jeune sorcier.


- Pitié, Merlin, ne pense pas ! , feignit de se plaindre Arthur.


Sans un mot, Merlin entraina Claire en direction du chenil.
Le prince se persuada qu’il n’était pas le seul à connaitre le secret de son ami. Qui d’autre était au courant ? Avant de commettre un impair, il fallait en discuter avec Merlin. Arthur suivit du regard la silhouette élancée de la jeune fille. La jalousie l’avait rendu aveugle. Cette fille n’avait rien d’une conspiratrice. Il l’avait mal jugée. Pourquoi fallait-il que ce soit des étrangers qui lui soient loyaux ?


Le prince n’avait rien dit mais il lui réservait la place de dame de compagnie auprès de Guenièvre quand le jour serait venu pour elle d’être la reine de Camelot. Cependant, Arthur laisserait à Gwen le soin de le lui annoncer cette nouvelle.


- Tu avais raison, Gwen, dit Arthur en saisissant la main de sa future reine.


- A quel sujet ?


- Je ne perdrai jamais Merlin.


Pour la première fois de sa vie, Arthur se sentit extraordinairement bien.

A suivre....................


crystal14  (18.04.2014 à 12:25)


                                                    CHAPITRE 16

 

Les chiens couraient à travers les bois, se donnant à cœur joie de trouver un peu de liberté. Dissimulés par les feuillages des arbres, des oiseaux piaillèrent malgré l’atmosphère de la belle saison qui dominait tout le royaume. Le printemps avait abdiqué en faveur de l’été. Les senteurs de la nature mélangées à l’air chaud étaient agréables.


Non loin de là, Merlin et Claire foulèrent, de leur pas, le chemin légèrement mouillé par l’averse de la veille. Le temps sembla s’envoler pour les deux jeunes gens. La marche s’avérait être une alliée pour méditer et savourer un moment de quiétude que procurait la nature. A présent seuls, Merlin et la jeune fille attendaient, chacun de leurs côtés, que l’autre engage le dialogue.


Ce matin, en se réveillant, Claire avait réalisé l’absence du jeune sorcier. Elle avait pensé qu’il s’était rendu chez Arthur mais en rejoignant Gaius, un désordre innommable l’avait accueilli dans la grande pièce principale. La jeune fille avait pressenti que c’était l’œuvre de Merlin. Inquiète, elle n’avait pas prêté attention aux paroles du vieux médecin lui adressant au passage un sourire hésitant avant de quitter le laboratoire pour retrouver Merlin. Au même moment les trompettes avaient annoncé le lever du jour sur la cité. Elle s’était rendue dans tous les endroits où il était susceptible d’y être : les couloirs, les escaliers, corridors du palais, les cuisines les écuries et même aux appartements du prince. Au bout d’un moment, Claire avait dû se résigner à abandonner son inspection quand elle avait rencontré Gwen près du puits. Elles s’étaient jetées dans les bras, l’une de l’autre. Cette dernière lui avait raconté le retour miraculeux de son bien-aimé. Et c’était ainsi, que la jeune fille s’était aperçue, au cours de cette conversation, que son amie avait ignoré le drame qui était survenu dans le laboratoire. Car Gaius lui avait administré un calmant pour se remettre de toutes ces émotions. Elles étaient encore en train de discuter quand elles avaient aperçu Merlin et Arthur, marchant côte à côte, leur visage las mais enjoué.


Lorsqu’Arthur lui avait adressé la parole, elle avait deviné instinctivement qu’il connaissait maintenant le secret de son valet. Claire n’avait décelé aucune rancune, aucune colère dans la voix du prince quand il avait ordonné à Merlin de s’occuper de ses chiens de chasse. Au contraire, elle avait distingué dans son regard, un profond respect, de l’estime qui avait tenté vainement de dissimuler, par des remontrances, la profonde amitié qu’il éprouvait pour son serviteur. Prés tout, n’était-il pas le futur roi de Camelot ? Claire était sincèrement heureuse pour Merlin.


Pensive, Claire tripota son pendentif, les larmes aux yeux.


Cette nuit, Claire avait gardé pour elle certaines choses qui lui était défendu de partager avec Gaius et Merlin car au cours de ce voyage, elle avait vu des esprits s’acheminant vers le royaume des morts. Son père lui avait demandé de protéger le secret. Notamment de ne pas dévoiler comment les esprits des morts étaient accueillis par un être qui leur était cher et de ce qui les attendait une fois franchies les portes du royaume des morts.


Claire avait vu en son père, un être bienveillant et protecteur. La jeune fille savait qu’il appartenait au peuple des Sidhes. Et c’était grâce à ce lien de parenté qu’elle avait pu sauver le jeune prince. A ce moment-là, elle avait éprouvé de la fierté de sentir le sang de son père couler dans ses veines.


De son coté, Merlin avait l’intime conviction que le collier avait joué un rôle primordial dans la résurrection de la jeune fille. Avait-il invoqué les Sidhes ? Etait-il possible que lui, Merlin, ait pu réaliser un tel prodige? Peut-être que oui ? Après tout, il ne connaissait pas l’étendue de ses pouvoirs. Et puis, cet Adnor, n’avait –il pas évoqué une alliance ? Etait-ce pour cette raison qu’une des créatures du peuple des Sidhes était venue le voir dans la chambre d’Arthur ? Pour le prévenir du danger qui le guettait face à Mordred ? Comment ces créatures auraient-elles pu savoir ce que conspirait le jeune druide ?


Claire soupira, involontairement.


Les sourcils légèrement foncés, le jeune sorcier dévisagea son amie. D’air préoccupé, Claire jouait avec son pendentif, le regard dans le vague. Merlin ressentit sa nervosité. Cherchait-elle à lui dire quelque chose ? Et pourquoi hésitait-elle à se confier à lui ? Etait-ce à propos du collier ? Ou autre chose ?


Au loin, les aboiements des chiens de chasse leur parvinrent à leur oreilles. Avant que Merlin ne réagisse, Claire avait saisi brusquement sa main et l’entraina dans sa course. Elle riait lui décochant un regard pétillant mais l’œil expert, le jeune sorcier décela quelque chose d’autre qu’elle tentait vainement de dissimuler.


Après quelques foulées, ils stoppèrent aux abords de la rivière où se trouvait, un peu plus loin, un pont en pierre. En contrebas, les chiens s’ébrouaient pour évacuer l’eau de leur pelage après une course effrénée.

- Je n’ai plus couru comme ça depuis mes douze ans ! dit-elle, essoufflée.

- Avec Arthur, ça m’arrive tout le temps !

Merlin redevint sérieux en apercevant le pendentif scintillait de mille feux sous la clarté du soleil. Ce bijou fusionnait avec la magie des Sidhes. Il pouvait la sentir, la palper. Il éprouvait à l’égard de ce nouvel allié, le roi des Sihes, une gratitude et une reconnaissance pour avoir pu ramener Claire, à la vie. Jamais, il n’aurait imaginé avoir un tel allié, un jour. La vie vous réservait parfois bien des surprises. Sans ce peuple aux créatures ailées, Claire croupirait dans les abysses de la mort. Malgré la chaleur, le jeune sorcier frissonna au risque qu’elle avait pris pour sauver Arthur.

- Pourquoi as –tu risqué ta vie pour Arthur…. ? demanda-t-il, d’une voix rauque.

Claire se tourna vers le jeune sorcier lui posant un doigt sur ses lèvres. Ce seul contact la fit frémir. Son audace provoqua l’accélération des battements de son cœur. Comment lui expliquer que la cause de son retour était son amour ? Qu’elle l’avait ressenti comme si une onde de chaleur avait pénétré dans tout son corps? Que cet appel avait été plus fort que le désir de demeurer auprès des siens dans le royaume des morts. De tout cela, la jeune fille le passa sous silence, n’osant pas le lui dire. Puisque tout ce qu’il croyait ressentir pour elle, n’était qu’une illusion.
Pourtant, tout l’amour qu’elle ressentait pour lui la submergea en une seconde puis fixant ses yeux d’un bleu profond :

- Profites de ces instants de paix, Merlin .L’important est qu’Arthur soit sain et sauf. Oublies, toutes les questions qui auront un jour leur réponse.


Captivé par son regard envoutant, Merlin se rangea sur ses conseils. Néanmoins, il espérait, qu’un jour, toutes les questions, se formaient dans sa tête, auraient un jour une réponse. Et il comptait en avoir. Mais pour l’instant, il appréciait, ce moment intime, avec la jeune fille. Avec un petit soupir, le jeune sorcier hocha la tête puis il lui fit signe de l’attendre.


Intriguée, Claire le vit s’engouffrer dans la forêt et en ressortir l’instant d’après avec les mains derrière le dos. Sans plus attendre, Merlin lui tendit un petit bouquet de fleurs des champs en lui adressant un sourire radieux.
Les larmes aux yeux, Claire fixait le bouquet que lui tendait le jeune sorcier et son cœur se broya dans sa poitrine.

J’estime que toutes les fleurs sont le symbole de l’amour surtout si elles sont offertes par l’homme que l’on aime.

Merlin perçut de nouveau une lueur de tristesse voilait ses yeux émeraude. Devait-il lui soutirer ses aveux ? Ou attendre qu’elle s’ouvre à lui ? Il avait pensé, à tort, connaitre le sujet de ses tourments mais maintenant le bouquet de fleurs à la main, Merlin n’était plus sûr de rien. Le silence de Claire devint lourd de sens. Cependant son cœur cogna dans sa poitrine quand il crut, l’espace d’une seconde, qu’elle allait se blottir dans ses bras.


Quant à Claire, elle ne pouvait s’empêcher de le détailler. Ses cheveux ébènes et court révélant ses oreilles, ses épaules sur lesquelles elle s’aimait s’y appuyer, ses bras qui l’avait enlacé lorsqu’elle s’était blottie contre son torse, le soir où ils avaient quitté à pas de courses la bibliothèque. Comment elle adorait ses fossettes qui se dessinaient au creux de ses joues pales.

Et cette flamme qui brillait sans les prunelles du jeune sorcier l’incitait à venir se réfugier dans ses bras mais elle parvient à résister à cette douce tentation.

Ce soir-là, dans la cour d’honneur, elle désirait lui dire la vérité mais elle avait manqué de courage quand il l’avait regardé avec une tendresse infinie. Comment lui avouer que depuis le décès de son grand-père, elle l’avait trahi par son mensonge. La crainte de lire dans son regard de la déception, la pitié ou pire encore, de l’indifférence, l’avait arrêté dans son élan. Chaque nuit, la peur l’avait tiraillé, lui avait rongé le cœur.


Car non seulement son pendentif la préservait des spectres mais également il protégeait tous les hommes qui s’approchaient d’elle, de ses sortilèges de séduction. N’appartenait –elle pas à ce peuple enchanteur, ensorceleur, manipulateur et séducteur ? Bien sûr, Merlin lui avait affirmé qu’il ne craignait pas sa magie et pour cause, dès leur premier rencontre, il avait été ensorcelé par son enchantement.


Si Merlin éprouvait de tels sentiments envers elle c’était que, inconsciemment, Claire l’avait, tout simplement, envouté, ensorcelé, charmé. Le jeune sorcier n’était pas guidé par l’amour mais par son pouvoir qu’elle avait hérité de son père. Un pouvoir qui la terrifiait. Quand son grand-père lui avait remis ce bijou, il était trop tard. Merlin était déjà sous le charme ravageur de son pouvoir maudit.
La jeune fille pria le ciel de lui transmettre la force de le laisser partir loin d’elle pensant naïvement que la distance estomperait peut-être l’influence de sa magie. Si elle s’éloignait, quittait Camelot alors Merlin serait, à nouveau, lui-même. Elle n’avait pas arpenté le royaume des morts et ramené le prince de Camelot pour assujettir le jeune sorcier. Etre à ses côtés menaçait leur destin et le royaume entier.


Un jour, il aura encore besoin de toi. Il faudra faire preuve de courage et de détermination.


La voix de Freya persista dans son esprit. Non, Claire ne souhaitait  pas se rappeler de ces paroles car cela signifierait tout simplement qu’elle s’était trompée d’épreuve. Comment avait-elle pu etre si aveugle? N'était-ce pas pour ses origines que Freya l'avait choisi ?Comment la druidesse avait -elle pu pressentir qu'elle allait tomber amoureuse du jeune sorcier? Pourquoi lui avoir dissimulé la vérité? Claire dut se résigner à la fatalité. Le courage et la détermination dont faisait référence Freya, n’était pas destiné pour Arthur mais…. Pour elle. Mais où puiserait-elle ce courage et cette détermination dont lui parlé la druidesse ? Simplement dans l’amour qu’elle portait au jeune sorcier.


Seigneur, jamais elle ne parviendrait à lui dire la vérité s’il continuait à plonger ses yeux enfiévré dans les siens. Elle prit une bonne inspiration accueillant la souffrance d’une inévitable séparation. Par son sacrifice, Camelot était préservé des échecs, des envahisseurs, des guerres.

- Merlin, ce que tu ressens n’est pas réel car tu es sous l’emprise d’un envoutement. C’est un coté peu reluisant de mon héritage. Mon pendentif est un moyen répulsif qui épargne la gente masculine de mon sortilège. Je n’avais pas conscience de ce pouvoir, Merlin. Il faut me croire ! Je ne connais pas de formule pour te désenvouter. Je n’ai rien découvert dans les livres. Je suis désolée, débita –t-elle, d’une voix éteinte.


Contre tout attente, Merlin éclate de rire déstabilisant la jeune fille. Constatant l’air désemparé de Claire, Merlin se calma, étouffant un autre rire au fond de sa gorge. Une lueur taquine traversa ses prunelles d’un bleu océan.


- En fait, il n’existe aucun remède car il n’existe aucun enchantement pour séduire un sorcier, à part, un amour sincère, l’informa le jeune sorcier, d'une voix tendre.

Claire haussa les sourcils réalisant à peine ce qu’elle devait comprendre.

Je ne comprends pas, dit-elle, complément perdue.

- Aucune magie ne peut m’atteindre car je suis elle et elle est moi.

Ainsi, son pouvoir n’avait aucune emprise sur lui. Elle sentit ses nerfs se détendre et des larmes roulèrent sur ses joues. Le jeune sorcier tendit de nouveau le bouquet de fleurs enveloppant de son regard langoureux.

- Et moi qui croyais que le bouquet ne te plaisait pas. Ce n’est plus la saison des marguerites. Et les orties, j’évite d’en cueillir. Comme tu le sais, cela irrite la peau pendant quelques jours, ajouta-t-il en lui séchant les larmes de son pouce.

D’un geste hésitant, Claire prit les fleurs des champs, riant presque. Elle s’approcha du jeune sorcier qui l’enlaça tendrement. Blottie dans ses bras, la jeune fille posa sa tête brune sur sa poitrine, écoutant le rythme effréné des battements du cœur de son cher Merlin.

- Elles sont magnifiques, le rassura-t-elle, d’une voix émue.

Merlin gouta à cette délicieuse étreinte caressant ses cheveux châtains. Il ne doutait pas que Claire partageait ses sentiments car l’amour qu’elle éprouvait pour lui était si puissant qu’elle n’avait pas hésité à donner sa vie pour sauver celle d’Arthur.

Cet amour transcendait son âme le rendant encore plus puissant, résistant, invulnérable et surtout Merlin sentait sa magie décuplée par cette force si pure, si délicat, si sublime qui lui procurait l’amour de la femme qui l’aime. S’écartant d’elle, Claire le fixa d’un regard surpris et interrogateur. Le visage de Merlin irradiait et ses yeux pétillaient. On aurait dit qu’il allait exploser de bonheur. Sa respiration s’intensifia lorsqu’il déclara sa flamme.

-  Le soir où je t’ai embrassée, dans la clairière… (D’un geste, Merlin empêcha sa dulcinée de parler) j’étais en proie à des émotions contradictoires. J’étais complétement perdu… Les mots m’échappent mais hier, quand j’ai cru t’avoir perdue, sans même savoir ce que je…. .Mais, aujourd’hui, une deuxième chance s’offre à moi et je n’ai pas l’intention de la laisser passer. Tout ce que je désire, c’est de te protéger, veiller sur toi.

Sous son regard passionné du jeune sorcier, le temps sembla se ralentir. Le cœur de Claire bondit violemment dans sa poitrine. Sa respiration devint haletante sous le coup de l’émotion. Elle ne s’attendait à une telle déclaration. La jeune fille fut si émue qu’elle balbutia quelques mots.

- Tu me demandes de….Est-ce que c'est une ….

Merlin opina affichant un doux sourire.

Merlin, tu es …je suis…

- C’est ce qui te préoccupe ? demanda-t-il, d’un air amusé.

- Comment ferons-nous le jour où nous aurons des …..enfants ? murmura-t-elle, rougissant.

Merlin éclata de rire en constatant que ses joues s’empourpraient. Il tenta de la rassurer en évoquant son enfance à Ealdor.

- Ma mère ne possède aucune magie et elle m’a élevé toute seule. Je trouve qu’elle s’en est très bien sorti. Qu’en penses-tu ?

- Qu’elle peut être très fière de son fils.

- Tantôt, tu m’as dit que l’avenir nous apporterait les réponses aux questions en temps voulu mais aurais-je une réponse à celle-ci : "Veux-tu être ma femme ?"

Le jeune sorcier ne la lâcha pas du regard. Les larmes aux yeux, Claire se noya dans le regard bleu océan de son cher Merlin.

- Oui, Merlin, répondit-elle d’une voix altérée par l’émotion.

Leurs lèvres s’approchèrent puis se scellèrent en un baiser plein d’espoir, d’amour, de joie, de bonheur. Une onde de chaleur irradia le corps du jeune sorcier. Avec d’une extrême douceur, il glissa sa main sous sa chevelure et y captura sa nuque tandis que l’autre main enserrait la taille fine .Sous cette légère pression, Claire s’abandonna entièrement à son étreinte. En sentant les mains de la jeune fille plaquer son dos, Merlin hurla intérieurement de plaisir, de bonheur, de joie.

Oui, il aimait profondément Claire bien plus que sa vie.

Les deux amoureux pressentaient que leur vie allait être semée d’embuches mais la magie et l’amour réussiraient à les affronter vaillamment.

Dans les prochains jours, il devrait se rendre à Ealdor avec Claire, annoncer la nouvelle de leur mariage à sa mère. A leur retour, Merlin espérait qu’Arthur fêterait son anniversaire. Un peu de réjouissance donnerait du baume au cœur à tous les habitants de Camelot. Mordred était toujours présent dans l’esprit du jeune sorcier. Néanmoins, celui-ci ne perdait pas de vue que la menace qui pesait sur Camelot et sur lui, surgirait tôt ou tard comme un vautour survolant sa proie.
L’esprit plus léger, Merlin ne redoutait pas d’affronter Mordred, Morgane ou qui que ce soit d’autre car dorénavant les Sidhes s’étaient rallié à lui et surtout qu’Arthur connaissait, maintenant, son secret.

A suivre...................


crystal14  (25.04.2014 à 08:53)

Quelques jours plus tard, Agravain pu enfin s’esquiver ses responsabilités envers son neveu pour rejoindre la cabane de Morgane et rapporter en détail la résurrection inexplicable du prince de Camelot. Et il ne comprenait pas comment Arthur avait pu revenir à la vie. A cette désagréable nouvelle, Morgane trépigna des pieds, folle de rage.

- Sombre idiot ! C’est l’œuvre de la magie ! , s’écria-t-elle, en contenant mal sa fureur.

Piqué au vif, l’oncle d’Arthur jugea bon de se taire devant l’irascibilité de la jeune sorcière. Cette attitude agressive l’empêcha de l’aviser du comportement étrange de son neveu. Quelque chose avait changé ! Pourtant son instinct l’encourageait à se méfier du jeune valet. Il n’aurait su dire quoi !

A l’autre bout de la petite cabane, assis sur un banc, Mordred observa d’un regard impassible ces individus, l’un muet, l’autre fulminant. De ce spectacle avilissant se dégageait de l’amertume, de la rancune, de la haine qui envahissait toute la cabane imprégnée d’humidité. C’était si palpable que le jeune druide en ressentait les effets dans chaque parcelle de sa peau. Son cœur était emprisonné par cette sensation qui le rendait fébrile. Mordred promena un regard désenchanté autour de lui. Cet endroit si poreux, si étroit, si sombre l’oppressa comprimant son cœur dans sa poitrine.
Mordred dévisagea la jeune sorcière au regard glacé, le visage transfiguré par la haine.

Soudain, le temps sembla se suspendre pour le jeune druide. Où était passé cette jeune femme douce, gentille, souriante, intrépide que Mordred avait rencontré jadis ? Pourquoi avait-elle tellement changé ? Quelle était la raison de sa métamorphose ? Pourquoi ressentait-elle une haine si féroce envers Arthur ? Le jeune druide discerna qu’Uther et surtout Morgause n’étaient pas étrangers à la brusque transformation de Morgane. Et ce servile d’Agravain avivait les sentiments haineux qu’elle éprouvait au fond elle-même. Les longs cheveux noirs, autrefois nattés, étaient libre et ondulés tombant en cascade sur son dos, bien droit. Morgane avait délaissé ses robes de couleurs chatoyantes aux tissus nobles pour une tenue plus sombres et austères. Elle était devenue égoïste, meurtrière, perfide, hautaine et orgueilleuse. Toute trace de bonté avait disparu dans ses pupilles devenues assombries, froids et hostiles.

Le jeune druide souhaitait avidement restituer la magie dans le royaume mais pas en devenant un meurtrier. En scrutant de son regard translucide Morgane qui fusillait du regard ce délateur, Mordred regretta les paroles qu’il avait prononcées à cette vieille sorcière, Iziaslava lorsqu’il lui avait déclamé qu’ils se ressemblaient. La sœur de Morgause lui reflétait son propre avenir qu’il ne désirait aucunement voir se réaliser. Aujourd’hui, le jeune homme constata son erreur. Non, Morgane et lui n’avait aucun point commun.

Morgane représentait l’obscurité.

Contrairement à…..Arthur.

De ce qu’il avait pu entrevoir lors de son bref séjour à son palais, le prince héritier de Camelot était entouré de ses chevaliers et de son peuple. Tous l’aimaient, le respectaient. Ils étaient prêts à mourir pour lui. Et lui, pour eux. C’était un futur roi, tolérant, magnanime, clément mais aussi intransigeant quand la situation l’exigeait. Arthur connaissait la vérité sur Morgane et n’avait pas hésité une seule seconde à la secourir, à courir vers ce piège que lui, Mordred lui avait tendu avec la complicité de sa sœur. Ainsi, Arthur acceptait la véritable nature de sa cadette. Celui-ci était loin de ressemblait à son père, Uther. L’acte chevaleresque du prince indiquerait –il qu’Arthur accueillerait la magie au sein de son royaume ? Merlin avait-il joué un rôle dans sa décision ?

Pendant tout le temps de son introspection, la voix d’Iziaslava s’était insinuée dans son esprit.

Chaque homme est destiné à jouer un rôle pour améliorer l’avenir. Quel que soit son rang. Qu’il soit un serviteur ou pas .Tu le blâmes sans connaitre les circonstances qui l’ont emmené à réagir à commettre cette ….trahison. Nos décisions, nos actes, nos attitudes influent sur le futur. Un choix s’offrira à toi…..

La honte s’empara de lui, conscient d’avoir choisi le mauvais chemin. Le passé était le passé. L’avenir était devant lui. Pour les siens, le jeune druide allait devoir faire amende honorable devant Emrys et lui prêter serment d’allégeance. Ce dernier était l’ultime espoir pour que renaisse la magie. Une onde de chaleur caressa son cœur. Mordred se surprit à espérer.

Car grâce à Emrys, Arthur était la lumière.

La voix de la jeune sorcière perça le brouillard de sa conscience où des paroles incompréhensibles le menèrent à la réalité. Elle continuait à s’invectiver sur ce traitre d’Agravain.

- Arthur est protégé par une force qui nous dépasse, intervint Mordred, en se levant du banc.

Morgane virevolta vers le jeune druide, le foudroyant de son regard noir.

- Evidemment qu’il est protégé ! Sinon, je serais, en ce moment, en train de trôner à la place cet usurpateur ! , dit-elle, d’une voix vibrant d’une fureur mal contenue. Malgré l’aide de cette vieille sorcière, Arthur est toujours vivant ! Elle s’arrêta face à lui, les poings sur les hanches. Je sais que tu as tenté de me tuer ! Morgane cessa de parler pour permettre à Mordred de la contredire mais ce dernier ne sourcilla pas devant l’accusation. Ce qui attisa la fureur de la sœur de Morgause. Je croyais qu’on était associé dans ce projet ! Seulement, seul Merlin, avait de l’intérêt pour toi ! Pourquoi a-t-il de l’importance à tes yeux ?

Mordred riva sur regard bleu translucide dans les siens. Ainsi, Morgane ignorait qui était réellement Merlin. Jamais elle ne concrétisera son rêve. Tant qu’Emrys sera présent dans le royaume, sa quête de pouvoir échouera. Le jeune druide s’écarta lentement et passa, à coté de Morgane, ahurie, pour se diriger vers la porte en bois. Avant de partir, il remit sa capuche sur la tête.

- Ta haine t’aveugle. Quoique tu accomplisses, Camelot semble reconnaitre qu’une seule personne pour régner sur le royaume des Pendragron. Et ce n’est pas toi, dit-il d’une voix doucereuse. Peut-être n’es-tu pas destinée à être reine ?

Les dernières paroles de Mordred attisèrent la fureur qui envahissait le cœur de la jeune sorcière. Agravain amorça un geste pour défendre Morgane mais cette dernière leva son bras rivant son regard enragé sur la silhouette encapuchonnée.

- Apparemment, tu as choisi ton camp, Mordred ? lui jeta –t- elle, venimeuse. Crois-tu vraiment que je te laisserais franchir cette porte en vie ?

Flegmatique, Mordred posa la paume de sa main sur la porte en bas attendant quelques secondes l’attaque qui ne vint pas puis il ouvrit la porte et sortit, clôturant ainsi la conversation houleuse. Toujours le bras tendu, Morgane fixa, d’un regard enflammé, la porte close. La fureur ne l’avait pas quittée. Merlin l’adversaire de Mordred ! Ce maladroit et stupide valet ! Quelque chose lui échappait. Elle n’avait pas tous les éléments en main, mais un jour elle le découvrirait. Et ce jour-là, elle se montrerait impitoyable envers tous ceux qui se mettraient en travers de sa route. Et par la même occasion, elle démontrerait à ce jeune devin qu’elle trônerait sur Camelot ! Elle n’avait pas dit son dernier mot. Elle avait peut-être perdu une bataille mais la guerre.

- Que faisons-nous, pour Mordred ?

Ramenant son bras au long de son corps, Morgane toisa l’oncle de son ennemi.

- Veille qu’il ne franchisse jamais les portes de Camelot si tu ne veux pas finir pendu en haut d’une corde !

Dans un coin, près de la cheminée, Morgause avait écouté la conversation houleuse entre Mordred et Morgane. Elle n’avait pas cherché à les interrompre car une idée lumineuse avait émergé dans son esprit. Cette fois-ci, Arthur ne pourrait éviter sa mort. Qui pourrait survivre aux Dorocha ? Ce qu’elle s’apprêtait à réaliser allait permettre à sa sœur de concrétiser sa vision. Pour l’amour de Morgane, elle se sacrifierait sans regret.

Le Saint Noween approchait.

                                                                      ********

 

Au même moment, quelque part dans le nord du royaume. Dans un endroit où aucun être humain n’avait jamais foulé le sol. Dans un monde où les êtres dépourvus de magie ne pouvaient entrevoir le voile qui séparait le monde visible du monde invisible. Dans un monde où le temps n’avait pas de prise sur les créatures. Leur jeunesse éternelle, leur insouciance, attiraient le respect des autres créatures magiques. Protégées et confinées par la forêt, les créatures évoluaient à leur rythme, ayant peu de contact avec les autres peuples.

Bien à l’abri des regards humains, ces créatures magiques ne cherchaient aucunement leur contact, quittant rarement la sécurité du royaume qu’offrait le cristal de Neahtid. Seule la grande prêtresse était autorisée à le toucher dans une extrême urgence. Connaissant le pouvoir immense de ce cristal, cette dernière prenait des précautions pour y déposer ses mains.

Durant des siècles, l’harmonie et la paix avaient régné dans ce royaume. La grande prêtresse veillait au bien-être de son peuple. Il n’existait pas d’hiérarchie. Chacun accomplissant, dès sa naissance, une fonction prédéterminée.

Un jour, la grande prêtresse se hasarda à s’éloigner du royaume et observa les hommes qui peuplaient l’autre bout de ce vaste royaume. Ce qu’elle en vit la choqua et elle décida de ne plus y revenir. Pourtant un incident allait modifier la décision de celle-ci. Effleurant par mégarde le cristal de Neahtid, la grande prêtresse fut frappée par une vision si violente qu’elle en eut le souffle coupé. Bouleversée, elle se rendit chez Taliesin. Le vieux magicien la rassura et lui confia qu’il connaissait cet avenir sombre qui allait s’abattre sur le royaume des Pendragon. Avant de disparaitre, il la chargea de veiller sur la lignée des Pendragon afin s’accomplisse la prophétie.

Dès lors, durant, des millénaires, la grande prêtresse s’efforça à établir la paix dans le royaume du futur roi de Camelot. Dans l’ombre, elle combattait le mal grâce à sa magie dont elle excellait.

Aucun homme, aucune créature magique n’oserait penser à se frotter à elle. Sauf s’ils avaient un esprit belliqueux ou s’ils étaient habitées par la haine, la vengeance, le pouvoir, la richesse ou tout autres sentiments néfastes occultant les dangers qu’ils encouraient s’ils provoquaient la colère de ces êtres si pacifiques.

Soudain, la voix de son compagnon, fit sortir de sa torpeur la grande prêtresse.

- Qu’espérais-tu gagner en aidant ce jeune druide ? Son cœur n’est pas aussi pur que tu le croyais, Iziaslava.

La grande prêtresse soupira silencieusement.

- Ton discermement au sujet de jeune druide a failli couter la vie au prince héritier du royaume des Pendragon, reprit son compagnon. Quoique que tu essayes de faire,  la prophétie dit vrai. Ce jeune druide causera la mort d’Arthur.  Il anéantira les espoirs de Camelot.

Le jour où la révélation lui avait été révélée, Iziaslava avait commencé à s’immiscer dans les affaires des humains et leur avait donnés, de en temps en temps, à leur insu, de petits coup de pouce afin d’influer sur certains événements qui aurait contribué à accélérer la chute des Pendragon. Elle ne pouvait pas toujours interférer dans les affaires des humains. Ils avaient le droit d’avoir leur propre choix, être leur propre arbitre. Leurs actes allaient déterminer l’avenir de Camelot. Le futur était constamment en mouvement.

- Quand crois-tu qu’Emrys agira-t-il ?

- Quand il jugera que c’est le moment propice ! Nous devons lui faire confiance. A l’heure actuelle, c’est tout ce que l’on peut faire.

- En revanche, la présence de la Sihdes dans la vie d’Emrys n’était pas prédite.

Rien n’est gravé dans la pierre, Withzai , répondit-elle en esquissant un doux sourire.

J’espère que tu as raison, Iziaslava sinon Camelot connaitra, de nouveau, des heures sombres !

L’elfe s’inclina respectueusement et d’un coup sec, déploya ses ailes tandis qu’Iziaslava suivit, d’un regard songeur, son compagnon prendre son envol pour quitter son sanctuaire.

Seule, elle pensa à ce jeune druide qui s’était laissé guider par la vengeance. Cette dernière avait failli tuer le prince de Camelot. Sans cette jeune Sidhes, le futur de Camelot aurait connu un tout autre destin bien plus sombre. Le poison qu’elle avait concocté et donné à Mordred demeurait inoffensif pour Emrys car il était une créature magique mais pour un être humain, comme le jeune Pendragon, ce poison lui aurait été fatal.

Avec le prince à ses côtés, le destin du jeune sorcier était en marche.
Sans le vouloir, le jeune druide avait réveillé une magie qui décuplerait le pouvoir d’Emrys.

Cependant, Izislava ne parvenait pas à comprendre son choix même si, au fond elle-même, elle espérait que le jeune druide surmonterait sa rancœur vis-à-vis de Merlin. La grande prêtresse ne pouvait oublier cette lueur d’espoir, même infime, qu’elle avait su décelé dans le cœur de Mordred.

Soudain comme attirée par une force invisible, la grande prêtresse s’approcha du petit pilier où reposait le cristal. Comme hypnotisée, elle leva le bras et du bout des doigts, elle effleura le cristal de Neahtid, son visage se crispa. Des images défilèrent devant ses yeux.

Lorsqu’elle les retira, un sourire illumina son beau visage. Grace à la présence inopinée de la jeune Sidhes à Camelot, l’avenir s’annonçait dans les meilleurs auspices pour le royaume des Pendragon.

Mais, elle songeait toujours que l’avenir n’était pas gravé dans la pierre.................................................................

 


crystal14  (02.05.2014 à 10:40)

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