HypnoFanfics

Une nouvelle ère 2.0 : Aux sources, version 4.2

Série : Merlin (2008)
Création : 09.05.2015 à 13h11
Auteur : macrale 
Statut : Terminée

« Merlin a ressuscité après avoir donné sa mémoire aux Hommes… Il a fait revenir sa femme. Mais depuis que le portail s'est refermé, quelque chose cloche… » macrale 

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Merlin a ressuscité après avoir donné sa mémoire aux Hommes… Il a fait revenir sa femme. Mais depuis que le portail s'est refermé, quelque chose cloche… Il est confus et perdu… Il a peur de perdre ses moyens et se laisser dépasser par ses pouvoirs les plus destructeurs.

 

Les personnages ne m'appartiennent toujours pas. L'avertissement cours toujours.

 

 

 

Chapitre 1

 

Il avait ramené sa femme, une Hermine jeune… Il avait parlé au Vénérable mais ne se souvenait de rien… Il était perdu. Arthur, inquiet, l'avait pris à bord de sa voiture. Ils roulaient vers l'hôtel du lac et au fur et à mesure du chemin, il semblait de plus en plus agité.

Il était sur la banquette arrière et regardait fixement Hermine en tremblant… Arthur ressentait qu'il n'allait pas bien, il ne fit pas attention de suite d'être capable de ressentir les émotions de son ami qui n'en mouftait pas une, trop inquiet pour lui.

Finalement, il arrêta la voiture sur le bas-côté et se retourna vers lui : «Merlin ? Tu vas bien ?

Lui : Quoi ? Je… C'est vraiment elle ? »

Son ami lui sourit en regardant Hermine qui était plongée dans le même sommeil que celui qu'il avait eu en passant par le même chemin qu'elle : «Oui c'est elle.

Lui : Elle lui ressemble vachement.

Il soupira : Tu sais que c'est elle.

Lui : Elle n'a pas de cicatrice sur le bras.

Arthur baissa la tête en perdant son calme : Tu sais qu'il y a des différences mais que c'est elle, c'est comme avec moi, j'en ai plus non plus. »

Il hocha la tête sans plus rien dire et Arthur démarra de nouveau la voiture en jetant de temps en temps un regard dans le rétro… A un moment, il le vit se prendre la tête en gémissant et s'arrêta de nouveau : «Merlin dis-moi ce que tu as, t'as pas l'air bien…

Lui : C'est vraiment elle alors ?

Arthur énervé: Oui.

Lui soupirant : 'Faut que je parte.

Arthur se retourna vers lui : Quoi ? »

 

Et il n'eut pas le temps de dire ouf que les vents se levèrent dans la voiture et qu'il disparut.

Arthur, qui avait déjà vu le phénomène par le passé, jura en tapant dans le volant : « Crétin. »

 

***

 

Il arriva à l’hôtel du lac où il expliqua qu'il avait perdu l'ancêtre et il se fit bien gronder par tout le monde...Tandis qu'on s'était occupé d'installer Hermine confortablement en attendant son réveil, il dut ré-expliquer l'histoire aux autres un peu calmés, en expliquant que certains sorciers de Camelot avaient le pouvoir de téléportation, mais qu'il ignorait complètement que lui savait faire ça. Ambre compara ça à un mauvais X-men, et Laure exprima son inquiétude… S'il avait fait ça, c'est qu'il y avait un souci, il ne l'aurait jamais abandonnée.

Arthur, haussant les épaules : «Il panique c'est tout, tu veux relire l'histoire de son mariage? C'est un vrai handicapé de l'abandon.

Ambre qui eut un pressentiment : Non, il y a un souci va falloir le retrouver.

Laure : C'est quoi le souci? »

Ambre secoua la tête pour dire qu'elle ne savait pas.

 

***

Le lendemain, ils étaient tous dans la salle à manger de l'hôtel, Hermine était réveillée… Laure et Gwen répondaient à toutes ses questions, tandis qu'Arthur était sombrement silencieux, plongé dans ses pensées.

Le serveur vint près d'eux : « Je vous sers?

Bernard : Bonjour Hassan, quatre plats du jour et un menu végé pour la petite.

Hassan : Un seul végé ? Je n'en mets pas un pour Riss ?

Bernard soupira : Non il n'est pas là.

Hassan : Ah si, je viens de le voir près de l’ascenseur, il faudrait lui dire qu'il est en panne ; avec la pénurie on fait son petit possible. »

 

Arthur se leva d'un coup pour se rendre à la cage d'ascenseur et le vit; il regardait sa femme discrètement par la porte vitrée… Quand il vit son ami, il se recula lentement et tremblant et celui-ci commença à l'enguirlander : «Qu'est-ce que tu me fais, là ? »

Arthur sentit les vents et lui attrapa le bras : « T'arrête avec la téléportation, ou je rétablis la Grande purge.

Merlin le regarda surpris: Comment… Comment t'arrives à m'arrêter ?

Arthur : Et toi, tu sais faire ça et tu ne t'en sers pas, ça aurait été utile aux Amériques par exemple.

Il se recula en tremblant et hurlant : Je ne savais pas que je savais le faire, mes pouvoirs m'échappent…

Arthur : Quoi ?

Il tremblait de plus belle : Il se passe un truc depuis la fermeture du portail, je sais pas quoi. »

Son ami : Quel truc ?

Arthur le secoua, puis dut le retenir parce que son regard partait dans le vide, il dit quand même : « Je… Je sais pas… Je contrôle plus rien.

Il s'écroulait et Arthur le retint: Merliiiin ?

Il émergea d'un coup et la tempête se fit entendre : Oh je contrôle rien, j'ai la trouille…

Laure était derrière : Merlin ? Ça va ?

Il se prit la tête en hurlant : Nooon. »

Elle voulut s'approcher, mais il se recula en sortant ses défenses, l'orage gronda de plus belle : «Ne me touche paaas, ne me touchez pas.

Arthur secoua ses mains de s'être pris une décharge : Merlin ?

Il s'écroula complètement en gémissant : J'veux qu'ça s'arrête… 'Faut que ça s'arrêêête…

Puis il ne bougea plus du tout et Arthur soupira : Il a encore des visions, ça va finir par le rendre complètement barge, je m'en occupe, occupe-toi d'elle. »

Il le prit dans ses bras pour le monter dans sa chambre, il pesta devant l'ascenseur en panne et monta l'escalier comme il put.

 

***

 

Arthur avait tenté de le faire émerger, puis il l'avait veillé jusqu’à ce qu'il émerge…

 

Lorsque Laure avait rejoint les autres, Hermine l'avait regardé franchement : «C'est la donna des Sigan que j’entends, c'est lui ?

Laure soupira : Oui, il n'a pas l'air d'aller bien, je m'excuse. »

 

Lorsqu'il émergea, il avait le regard complètement perdu, il se réveilla en sursaut : «Oh ne me laisse pas.

Arthur s'assit sur le lit et lui prit l'épaule : J'suis là Merlin. »

Il se recula à quatre pattes sur le lit comme une bête sauvage, le regard étincelant d'éclats dorés et hurla d'une voix de commandement : « Ne me touche pas.

Son ami surpris: Merlin ?

Il continuait sur le même ton : C'est qui Merlin ? Ne m’approche pas, je t'ai déjà tué. »

Arthur, scié sur le coup, ne dit plus rien.

Puis l'ancêtre se prit encore la tête dans les mains : « Oh faut que ça s'arrête.

Arthur : Merlin ?

Lui : Quoi ? Ne crie pas dans ma tête, j'ai mal.

Son ami soupira : Qu'est-ce que tu as ?

Il s'effondra en larmes : Je sais pas… Ne me laisse pas lui faire du mal… Je l'aime. »

 

***

 

Le soir, ils se rendirent à la salle à manger pour souper ensemble, Merlin était agité avec l'air perdu, mais n'avait plus rien dit… Il avait voulu reculer en la voyant, mais Arthur l'avait poussé. Ils s'assirent, lui pas à la place qu'on lui avait réservé à côté d'elle… Il l'avait en face d'elle et regardait ailleurs… Elle poussa un grand soupir puis ils discutèrent tous devant le repas, sauf lui qui ne dit rien et ne mangea rien.

Il avait régulièrement le regard perdu dans quelque chose et Laure l'observait en même temps qu'Arthur…Il faisait chaud, il remonta ses manches, Hermine pâlit devant les cicatrices… Il sentit son regard et rebaissa ses manches...

Ambre essayait d'alléger l'ambiance en apprenant des choses de notre époque à Hermine… Elle n'avait pas la même confusion qu'Arthur à son réveil, curieusement elle se souvenait de tout, elle parlait même encore l'anglais de Camelot en plus du moderne… Elle finit par parler de ses enfants à la petite, avec une pointe de nostalgie, d'une mère âgée qui les a vus grandir et partir… Ambre lui faisait penser à un mixte de ses deux aînés.

Merlin avait baissé la tête à leur évocation et ne dit toujours rien…

Arthur se souvenait de choses aussi et parla des enfants de Merlin, et de ceux de la Maison des enfants… Hermine rit à l'évocation de certains… Ils s’arrêtérent tous de parler en entendant l'orage…

Arthur : «Merlin… On ne voulait pas…

Il leva son regard sans âge et constellé d'éclats dorés devant elle et d'une voix autoritaire et élevée: Tu m'a abandonné au moment où Guilhem avait le plus besoin de moi…

Arthur soupira et dit très bas : Merlin c'est son fils aussi.

Il ne l'écouta pas, sa voix presque en commandement: Il est resté avec l'impression que son père était un monstre.

Hermine hoqueta de surprise : Merlin, il voulait te mettre sur un bûcher.

Il tremblait mais continua d'une voix furieuse : Il a fait un déni sur ses donnas, il avait peur de nous.

Elle : Heu… Attend je suis restée avec lui jusque ma mort, j'ai tout tenté pour le raisonner."

L'orage grondait de plus en plus belle, Arthur se prit une décharge en essayant de le toucher et il hurla : « Merliiiin.

Mais il n'y prit pas garde et continua : Tu l'as laissé se suicider.

Arthur le regardait sévèrement : Là, t'es vraiment un crétin fini… Tu nous fais quoi là ?

Il se tourna vers lui et lui dit très bas : Je vais lui faire du mal. »

Il se leva en faisant les cent pas, puis il se prit la encore la tête en hurlant : « Oh non… Ça recommence…»

 

Hermine avait les deux mains sur son visage en larmes, Laure se leva pour aller vers lui, et Arthur regarda Hermine d'un air désolé: «Je m'excuse, d'habitude il n'est pas si crétin, il y a un souci, on sait pas ce que c'est.»

Laure s'approcha de lui sans le toucher : «Merlin, qu'est-ce que je peux faire ?

Il s'écroula à genoux en hurlant, la tempête n'arrêtait pas de gronder : Va chercher un flacon de chlorpromazine vite… » Il savait qu'elle en avait toujours, il le lui avait demandé, c'était la seule drogue qui le coupait encore d'une partie de ses pouvoirs.

Elle jura et courut vers sa chambre… Elle en revint assez vite avec une seringue, ses défenses étaient en place et elle hésita…

Lui : « Met-la par terre. »

Elle le fit, et il prit le seringue, se fit l'injection tout seul, et lentement commença à s'écrouler… Il lui dit avant de partir complètement dans le gaz : «Ne me laisse pas émerger, continue les injections…

Elle : Quoi ?

Il s'effondrait : Mes pouvoirs m'échappent, ne me laisse pas me rév… »

Puis il partit, complètement dans le gaz.

 

Bernard : «Là on a un problème, comment on lui fait passer la frontière ?

Laure soupira : On le fait rapatrier comme un schizo en crise. »

Arthur se leva pour l'aider.

 

***

 

On l'avait ramené à la yourte complètement dans le gaz, Laure l'avait accompagné en expliquant qu'elle était son médecin traitant…Il s'était réveillé dans l'ambulance sans savoir ni quand ni où il était, là tête dans les brumes de la drogue… Ses bras attachés… Il avait commencé à paniquer, hurlant après Arthur. Laure l'avait rassuré autant qu'elle pouvait : «Merlin, je suis là… On rentre à la yourte ; on rentre chez toi. »

Les autres les avaient rejoints quelques jours après, avec la pénurie de pétrole, les bateaux étaient moins réguliers…

 

Ça ne s'était pas amélioré, il avait de brefs épisodes de veille, complètement hébété par la drogue, puis replongeait dans ce qui semblait être des visions...Le tour de garde qui s'était instauré lorsqu'il avait été dans le coma se remit presque automatiquement en place… Hermine comprit en voyant ces gens chaleureux que son Merlin était resté lui-même presque jusqu'au bout, et que ce qu'elle en avait vu, n'était plus que l'ombre de lui-même… Il l'avait sans doute grondée pour ne pas qu'elle s'attache encore à lui, car visiblement il était dépassé par quelque chose… Laure lui expliqua le fonctionnement du pouvoir du portail et elle en fut horrifiée… Elle finit par comprendre qu'il ne s'en remettrait pas, surtout quand Laure put enfin le sonder et comprendre à quel point l'année à donner sa mémoire avait abîmé son cerveau; il avait réssucité mais les dégâts avaient laissé des bourlets cicatriciels, on ne savait plus rien faire... Il y avait eu un bug quelque part… Hermine était là, et lui n'aurait plus dû y être…

Elle resta aussi à la yourte pour le veiller avec les autres, elle se fit une raison…

Il n'y avait plus qu'Arthur qui n'y arrivait pas… Il ne comprenait pas qu'elle soit là et que lui soit dans cet état, il l'avait vu ressusciter, et n'acceptait pas. En plus, lors de ses moments de veille, il ne parlait pratiquement qu'à lui… Il était de plus en plus confus, mais un soir il lui fit chercher une boite dans la garde-robe et lui expliqua ce que c'était…

 

Arthur ouvrit la petite boite dans laquelle se trouvait un très ancien document écrit dans une langue qui lui était inconnue…

L'ancêtre, couché à moitié dans les vapes et nauséeux : «J' l'ai piqué à un musée qui avait envoyé divers document au British pour authentification… C'est la prophétie de Camlann.

Arthur qui regardait le petit papier : Quoi ?

Il soupira: Je ne sais pas de quand date cette copie, mais c'est vieux c'est écrit en Catha, quand j'ai vu que c'était du Catha, je l'ai fauché… Il a fallu que je fasse des recherches pour la traduire, pour voir ce que c'était…

Arthur : Oui et quoi ? J'en fais quoi ? Je suis quand même mort à Camlann…

Il luttait pour rester en veille : Hein… Non c'est pas la même que celle que Gaïus m'a traduite… Il y a un passage en plus… »

Il repartait lentement dans les vapes.

Arthur qui regardait le papier : «J'en fais quoi moi je ne sais pas lire le Catha…» Il regarda l'ancêtre: «Merliiin?»

Celui-ci émergea encore un peu : « Oh… Dans le fond de la boite il y a la tr… Traduction. »

Arthur prit connaissance de la prophétie… Il cala sur la dernière phrase: «...Et quand beaucoup plus tard, Emrys apprendra la vérité; il se mettra en colère et il faudra le détruire.»

Arthur lui hurla encore dessus, et il émergea péniblement : «Ne...Mal...

Son ami soupira : Je suis sensé faire quoi de ça ?

Lui : 'Sais pas.

Arthur : Pourquoi me donnes-tu ça maintenant ?

Lui : Parce qu'on y est… J'ai appris aucune vérité de plus, mais mes pouvoirs m'échappent et je suis dangereux.

Arthur, en colère, rangea la boite et sortit de la chambre en pestant : Pourquoi tu laisses toujours tomber quand t’arrives à quelque chose… Je suis sûr qu'il y a quelque chose à faire. »

 


macrale  (09.05.2015 à 13:13)

Chapitre 2

 

Il rêvait…

 

Albion était un petit village avec quelques familles d'origine ethnique différente… Bâti pas très loin d'un lac, où pullulaient les crocodiles, les hippopotames… Des lions… Et même de drôles de petits loups hauts sur pattes, de grandes oreilles et entièrement noirs… Des animaux craintifs qui tournaient autour des poubelles… Des fois autour du cimetière… On avait appris depuis longtemps comment sauvegarder les morts de ce fléau… On les momifiait, puis on les mettait dans un sac, qu'on cachait à l'abri des loups et des chacals… Lui, il aimait les loups, ils n'étaient pas comme les chacals… Ils étaient intelligents, ils communiquaient… Son frère s'était fâché dessus en lui disant que c'était vraiment une lubie, et en avait tué plusieurs… Quelque jours plus tard, il avait découvert un bébé loup sur la décharge, son frère avait tué sa mère, et pour s'excuser de son geste il l'avait adopté et découvert le « code »… Il avait enseigné le code à qui voulait l'entendre…

Cela faisait une saison qu'ils s'étaient arrêtés à Albion… Ils avaient voyagé beaucoup, et avaient trouvé l'endroit joli et posé leur tente là… C'était deux frères qui venaient de perdre leur père et presque tout ce qu'ils possédaient… Leur mère était morte en couches… Il étaient jumeaux, pourtant ils ne se ressemblaient pas beaucoup…

Il venaient du nord, ils avaient marché beaucoup… Arsirus ressemblait surtout à son père, les cheveux presque aussi clairs que ceux du peuple à tête plate. On n'aimait pas beaucoup ça dans le nord… Seth lui aussi avait la peau très pâle; mais les cheveux aussi noirs que de la moumie, l'enduit dans lequel on enduisait les morts ici…

 

On avait accueilli les deux frères comme nulle part ailleurs: c'était un pays béni des Dieux et prospère, il y avait des gens de toutes les couleurs, bien qu'eux devaient sans doute avoir la peau la plus blanche du coin… Ici, personne ne s'en souciait; pas plus qu'ils aient des talents cachés aussi… Leur mère, puissante chamane, leur avait laissé quelque chose qui les dépassaient… Enfin pas Seth, il explorait ses talents lui, contrairement à Arsirus qui continuait à s'en méfier, parce que dans leur pays d'origine c'était le mal incarné… Arsirus aimait parler à voix haute, et ne soignait pas… Seth était plus sensible, il parlait peu à voix haute et soignait tout ce qu'il trouvait comme il pouvait… Il n'aimait rien voir souffrir… Comme ce louveteau qu'il avait adopté. Il ne lui avait pas donné de nom, et parlait souvent des souvenirs de sa mère, il avait expliqué à son frère que leur mère avait eu un chien… Arsirus s'était fâché en lui disant qu'il ne pouvait pas se souvenir d'elle parce qu'elle était morte en couches, mais Seth avait bien des souvenirs… Arsirus sans doute aussi, mais il ne voulait pas s'en souvenir en fait, sa mère lui avait tant manqué, son père aussi…

 

Seth avait secoué les épaules: "Mon père était un guerrier qui tuait tout ce qui bouge, j'ai toujours eu peur de lui, si jamais il avait su pour notre magie il nous aurait tués, notre sœur nous a déshérités parce qu'on a la magie… Je n'ai plus envie d'entendre parler de la famille."

 

Arsirus soupirait à chaque fois qu'il lui disait ça, et le prenait dans ses bras pour le consoler, il aurait fait c'est vrai un mauvais guerrier, trop sensible… Son frère l'avait défendu bec et ongles, c'était comme son petit frère, même s'ils avaient le même âge… Il n'imaginait pas de vivre sans lui, c'est pour ça qu'il s'était laissé exiler avec...

 

Mais ici, à Albion ils étaient bien, personne ne posait de questions, ils étaient juste acceptés pour ce qu'ils étaient… Arsirus un grand guerrier qui les défendait, et Seth, celui qui soigne.

 

En plus, Arsirus avait découvert l'amour en ce lieu, ça c'était une magie bien plus puissante que tout ce qu'il avait en lui… Un belle fille à la peau mate, presque noire…

 

***

 

Il se réveilla en sursaut, complètement perdu… Une migraine terrible, et les pensées parasites l'envahissant de nouveau… Sa femme dans le lit voulut le rassurer, mais il s'écarta d'elle… Elle le regarda s'enfoncer les yeux perdus dans le vague et complètement paniqué; sans pouvoir le contacter et en pleurant : "Merlin laisse-moi t'aider."

Il ne répondit pas, complètement absent et perdu dans quelque chose, les barrières complètement closes, fermé comme une huître.

Elle soupira et se leva pour aller retrouver Laure dans son cabinet… Elle était revenue des morts pour retrouver son homme complètement diminué par le pouvoir du portail et intouchable dans tous les sens du terme… Elle haïssait les Shides de leur avoir fait ça… Depuis leur dispute à la soirée de l'hôtel du lac, il ne lui avait plus parlé, et elle assistait juste à ce qui pour elle ressemblait beaucoup à une lente agonie… Il était souvent «absent», il ne mangeait pratiquement plus, il était clos et silencieux, et quand il émergeait il ne parlait plus qu'à Arthur, dans des propos complètement incohérents et confus.

Elle l'aimait sans concession, elle essayait juste de lui rendre la vie plus douce, mais comment faire, il était juste intouchable…

 

Laure et elle revinrent à la yourte, l'orage commençait à se faire sentir et Laure pressa le pas, elle l’ausculta, il s'anima peu, il était juste tremblant, les yeux ailleurs… Elle soupira et lui fit une injection, ce qui le plongea encore plus dans le gaz…

 

Hermine sortit de la chambre pour pleurer discrètement.

Laure vint près d'elle et commença à faire à manger, toute la smala allait débarquer pour midi…

Arthur arriva en premier et en voyant la petite mine d'Hermine, il comprit que ça n'allait pas mieux… Il soupira et les aida à faire à manger… Hermine lui toucha le bras par inadvertance et le fixa étrangement sans rien dire...

 

Au dîner, Ambre osa: «Pourquoi est-ce que les Shides ont fait ça? Le ramener avec Hermine, si c'est pour qu'il reste comme ça ? Ça n'a pas de sens…»

Hermine soupira.

Laure fit taire sa fille d'un regard sévère.

Arthur soupira aussi: «Hermine, va faire un tour avec Bernard, je vais le veiller, tu dois t'aérer un peu…

Hermine: Tu n'as pas fini d'écrire ton discours, c'est important, il ne faut pas lâcher ce qu'ils sont en train d'essayer de construire à l’Europe…

Arthur baissa la tête : Non j'suis pas d'humeur aujourd'hui, va faire un tour…

Ambre : L'ambiance est plombée, barre-toi un peu d'ici, il a raison. Viens dire bonjour à Scinan avec moi, il est agité ces derniers temps. »

Hermine hocha son visage plein de larmes, c'est vrai que se changer un peu les idées ne serait sans doute pas un luxe…

 

Arthur resta là à la table de la cuisine, il n'osait pas aller le voir, ça lui rappelait trop lui dans le coma. En fait, il continua à travailler sur son discours, il était chef de quartier et devait apporter leurs doléances à l'Europe, ils essayaient tous de créer une nouvelle gouvernance faite par le peuple, mais ce n'était pas facile, surtout en ces temps de pénurie… Il était content qu'Hermine soit là, même si ses idées de diplomatie étaient archaïques, elle en avait quelques bonnes… Cette fille était vraiment très vive, il l'aimait bien, il était triste du coup du sort qui lui tombait dessus.

 

Il l'entendit hurler et se rendit dans la chambre, il était assis sur son lit, le regard complètement perdu…

Arthur soupira en venant s’asseoir près de lui : « Merlin ? Ça va ?

Il secouait sa tête : Je ne t'entends plus, ne me laisse pas ; j'ai peur…

Arthur n'osait plus le toucher non plus : Merlin je suis là.

Il inclina la tête étrangement comme pour écouter : On est à Albion? J'aime bien ici, les gens nous tolèrent, dis-moi qu'on reste à Albion… Oh j'ai vraiment mal à la tête… J'ai envie de vomir.

Arthur soupira: C'est l'injection, ça va passer… Albion? Oui l'âge d'Albion arrive, les Hommes se souviennent.

Il rit un peu: Tu sais que je ne comprends rien de ce que tu me racontes Arsirus. J'ai vraiment la tête… Bizarre, il m'arrive un truc… Un truc pas bon.

Arthur : Arsirus ? Il faut que tu essayes de manger, tu peux te lever ?

Lui : J'ai pas faim… »

Mais il essaya de se lever, complètement tremblant, il faillit tomber mais son ami le rattrapa…

Arthur : « Va doucement.

 

Il secoua encore la tête : J'ai la tête… Dans du coton… »

Arthur l'aida à aller à la table de la cuisine et lui fit un truc à manger tandis qu'il semblait encore ailleurs, mais contre toute attente il mangea un peu…

Arthur lui parlait de tout et de rien, mais il n'écoutait plus…

Son ami : « Merlin ?

Lui : C'est qui Merlin ?

Arthur soupira très fort, les larmes au yeux : C'est toi idiot.

Lui : Idiot ? Ha oui ça je connais. »

Arthur ne put s'empêcher de sourire.

 

***

 

Hermine et Laure rentrèrent ensembles et les regardèrent, sciées.

Laure : «Merlin, tu vas bien ?

Il la regarda: C'est qui Merlin ? Ah oui c'est moi, idiot.

Arthur soupira : Il est complètement à l'ouest.

Il regarda son ami en coin et lui dit très bas : C'est qui la rouquine ? Qu'est-ce qu'elle est belle…

Arthur soupira : C'est ta femme idiot.

Laure : Heu… Tu réponds à quoi là ?

Merlin : A moi, il m'entend ; mon frère m'entend toujours.

Laure : Heu… Il n'a pas de donnas, et moi je n'entends rien.

Arthur : Je ne suis pas ton frère.

Merlin : Si mon frère Arsirus, tu m'entends toujours ; même quand je suis complètement fermé.

Laure : Heu… Qui est Arsirus ?

Lui en montrant Arthur : Lui… C'est le boxon dans ma tête… Dommage que j'ai perdu ma flûte, elle m'aide à retrouver le Nord.

Arthur : Là j'te jure que là t'en as besoin, de retrouver le Nord.

Laure : Heu ? Quelle flûte?

Lui, qui inclinait la tête étrangement : Ma flûte, elle indique le nord…Elle donne les cartes... Elle répond aux questions et elle a une voix plus douce que le beurre… Enfin quand tu le touches le beurre, sinon c'est pas bon dans le thé. »

Laure, hébétée, regarda Arthur puis Hermine et se refixa sur lui : « Elle donne les cartes ? La flûte de Kokopelli ?

Lui : Oui , c'est ma flûte.

Arthur : C'est qui lui encore ? J'oublie toujours.

Lui secouant les épaules : Ben c'est moi… Ah non moi c'est Seth… Heu non… Idiot ?

Laure encore plus surprise : Seth ?

Il fronçait les sourcils : Mes souvenirs se mélangent, c'est dur les noms, il y en a trop. » Hermine essayait de cacher ses larmes et il la vit: «Il ne faut pas pleurer quand on a des yeux aussi beaux que les vôtres.

Elle surprise : Je pleure mon amour perdu.

Lui : Oh… Les âmes sœurs se retrouvent toujours.

Elle rit : Peut-être.

Lui : C'est joli Rose, je voudrais vous en offrir une… Ne pleurez plus, s'il vous plaît.

Elle lui sourit : Tu te souviens de mon nom ?

Arthur faillit s'étouffer dans sa tasse : Quoi ? Rose ?

Hermine : C'est mon nom secret.

Arthur partit dans un grand rire nerveux : Non… Mais pardon hein… Il a toujours eu un faible pour les fleurs.

Lui qui fronçait encore les sourcils : Oh quelqu'un me l'a déjà dit ça. » … Puis il poussa un cri en se prenant la tête dans les mains: «Ça recommence… J'veux pas… J'en veux pas…

Arthur le rattrapa alors qu'il semblait se plonger dans une vision : Oh Merlin… Mon ami, je suis là.

Laure soupira : Remet-le au lit. »

 

Hermine se leva pour prendre un mouchoir discrètement. Et Arthur le mit au lit et revint s’asseoir avec les filles, les larmes aux yeux aussi…

Lui: «Ça ne peut pas durer comme ça Laure, il n'a presque rien mangé, il ne va pas tenir longtemps comme ça.

Elle secouait la tête, sortie de sa réflexion : Je ne sais rien faire de plus, je m'excuse.

Arthur : Enfin il a quoi là, il ne se souvient même pas de sa femme.

Laure exaspérée: Tu sais ce qu'il a et on ne peut rien faire… Pourquoi est-ce que tu ne te souviens jamais de Kokopelli ?

Lui : Quoi ?

Elle : Arsirus ? Seth ?

Il secoua la tête : C'est la première fois aujourd'hui que j’entends ce nom… Arsirus.

Laure : Parle-moi des Aztèques ?

Arthur en colère : Je ne peux pas m'en souvenir, les Shides…

Laure hurla: Pourquoi les Shides ne veulent pas que tu en parles, tu n'es plus dans le portail… De quoi est-ce qu'il parle là ? Seth ? Est-ce que tu sais seulement qui est Seth ?

Arthur surpris de sa colère : Heu ?

Laure : Il nage en pleine confusion oui, mais de quoi est-ce qu'il parle, si il ne se souvient plus de sa femme, il devrait nous parler de Camelot avant ta mort… Qui est Arsirus? Je n'ai pas souvenir qu'il ai jamais eu de frère.

Arthur : Laure heu…

Laure : Tu l'entends? Dans ta tête ?

Arthur secoua la tête : Mais j'en sais rien, pourquoi te mets-tu dans un état pareil ? Oui je l'entends depuis qu'il a donné sa mémoire aux Hommes… Je… Je crois.

Elle : Plus personne ne l'entend depuis qu'il est mort après son coma, même pas sa femme qui est une puissante télépathe… Pourquoi? Il vient de nous dire qu'il était Kokopelli et Seth, réveille-toi bon sang. Et tu me demandes à moi de faire quelque chose ? »

Laure se leva furieuse et quitta la yourte et Arthur n'y comprit rien.

Hermine, intriguée, revint toucher le bras d'Arthur et son regard plongea dans le vague, elle dit : Tu es sûr d'être né sans donna Arthur ?

Il dégagea son bras, en colère : Vous me faites quoi là les filles ? C'est lui qui a besoin d'aide… Non je n'ai jamais eu de la magie, je le saurais quand même… » Puis il hurla : « Il l'aurait su lui, il était testeur aussi. Il me l'aurais dit. »

Il sortit contrarié, de la yourte.

 


macrale  (12.05.2015 à 00:40)

Chapitre 3

 

Arthur revint le lendemain et salua Hermine qui lui fit un petit sourire triste et penaud; il comprit qu'il n'y avait pas de changement depuis la veille… Il s’approcha de la bibliothèque et commença à fureter… Il passa une partie de la journée plongé dans ses livres, tandis qu'Hermine jetait un œil à son discours en tentant de s'en sortir avec l'ordi… Arthur lui expliquait tout patiemment… De temps en temps, on l'entendait gémir : "J'veux qu'ça s'arrête… C'est quoi ça…"

Arthur allait jeter un œil pour voir s'il émergeait, mais non… Ils ne parlèrent pas de la conversation de la veille.

Finalement, il trouva une photo d'un pétroglyphe de Kokopelli dans un livre annoté par lui et resta calé dessus…

En fin d'après-midi, Gwen rentra et lui demanda s'il venait souper ; il secoua la tête et regarda Hermine : « Non qu'Hermine t’accompagne, je reste ici…

Hermine le regarda: Heu ?

Lui : Laisse-moi seul avec s'il te plaît.

Gwen soupira et dit à Hermine : Viens, on va rejoindre les autres ça vaut mieux. Arthur est de mauvais poil, il boude. »

 

***

 

Il resta encore quelques heures comme ça à regarder la photo, ça lui rappelait des choses… Il finit par se rendre dans la chambre. Il le regarda, les yeux complètement perdus dans le vague, s'assit près de lui avec le livre et lui hurla dessus : «Merliiin…

Merlin se redressa en sursaut et le regarda: Ne me hurle pas dessus, j'ai mal à la tête.

Arthur ne put s'empêcher de sourire, puis reprit son sérieux : T'as encore des visions ?

Lui qui inclinait la tête bizarrement, le regard un peu dans le vague : Je… Je sais pas.

Il lui tendit le livre : Tu sais ce que c'est ?

Il fixa un peu la photo : Oh ma flûte… Tu l'as retrouvée?

Arthur soupira et lui montra une autre photo de l'encyclopédie: Et lui qui est-ce ?

Il secoua la tête : Je sais pas…

Son ami : Seth ?

Lui : Oui ? Peut-être, je ne le reconnais pas, il est habillé comme ceux plus au Nord...

Arthur : C'est qui Seth ?

Il secoua les épaules : Moi.

Arthur : Qui est Emset ?

Il ouvrit grand les yeux : Oh Ehmseth.

Arthur secoua la tête devant l'étrange inflexion : Oui, qui est-ce ?

Son regard s'assombrit d'un coup : Mon fils, elle l'a tué…

Arthur surpris: Ton fils ? Ce n'est pas le mien ? J'ai des souvenirs de lui...

Il pleurait: Non tu n'en as pas eu… Elle l'a tué, Freya… Heu non elle ne s'appelait pas comme ça…

Arthur : Freya ? La druidesse que j'ai tuée?

Il secoua la tête: Non, c'était la femme que j'aimais, mais je l'ai maudite… Tu ne peux pas la tuer, plus personne ne le peut… Même plus moi… Je fais du mal aux gens que j'aime.

Arthur soupira : Pourquoi est-ce que je ne peux pas la tuer ?

Il secoua la tête, les larmes aux yeux: La malédiction… Je l'ai maudite pour qu'elle passe l'éternité dans le lac près du village… Ce n'est pas elle qui a tué Ehmseth en fait, ma femme m'a menti… J'l'aime pas elle…

Arthur : Ta femme ? Hermine ?

Lui : Qui est Hermine ? Non Lullith, on m'a forcé à l'épouser parce qu'elle était enceinte… J'l'ai jamais aimée elle.

Arthur suffoqué : Quel village ?

Lui qui inclinait encore la tête bizarrement : Albion? Tu ne t'en souviens pas ? C'est là qu'on est arrivé quand notre sœur nous a tout pris à la mort de notre père…Ah non c'est ta femme en fait Lullith, ça se mélange dans ma tête avec tes souvenirs… J'suis un peu perdu.

Arthur : Je me souviens de lui ; Ehmseth… Je l'aimais.

Il sourit un peu : Oui tout le monde l'aimait, il était comme maman et nous tu sais, rempli de magie… Il a parlé tôt… Il était adorable… Tout le monde l'aimait…

Arthur : J'suis marié à qui moi ?

Lui : Ben tu sais… Lullith, puis t'as trouvé ton âme sœur après… T'as trouvé l'amour, j't'ai envié je pense.

Arthur : Toi aussi tu as une âme sœur...

Il secoua encore la tête : Non j'l'ai pas trouvée moi… Enfin peut-être ? Elle est jolie Rose.

Son ami soupira : Tu sais où est ta flûte, tu l'as enchantée toi-même, tu sais toujours où elle est, elle ne s'abîme pas…Je pense qu'elle peut te guérir.

Lui : Ah oui peut-être ? Attend ? »

Ses yeux s'illuminèrent de reflets dorés tandis que ses sourcils se fronçaient... Puis les reflets s’éteignirent : « Oh… C'est dur j'ai la tête… Comme… Dans du coton.

Arthur : C'est l'injection, à cette heure-ci la drogue devrait commencer à se dissiper ; fais un effort avant que Laure ne t'en fasse une autre.

Il fronça encore les sourcils et l'éclat doré se maintint un peu: «Oui je sais où?» Il prit le livre, tourna les pages sur une carte et mit son doigt sur Londres: «Elle est là, tu m'aides à aller la chercher ? Elle me manque ma flûte.

Arthur surpris: T'es sûr, à Londres ? Oui on va la chercher, mais il faut que tu ais l'air normal d'accord ?

Il rit : Oui Arsirus… Je montre pas ce que mère nous a laissé… Toi aussi t'es comme moi, pourquoi tu le caches?

Arthur soupira : Viens, faut t'habiller et partir discrètement. »

Il se leva comme un somnambule et se laissa habiller par Arthur, le regard encore perdu…

Arthur lui fit aussi un sac, et il le conduisit vers la voiture de Bernard…

Lui : «Tu prends pas la tienne ?

Arthur : Non c'est dur de trouver de l’essence en ce moment.

Merlin se retourna : J'aime bien ici, je m'y sens comme chez moi, je suis triste de partir…

Son ami : On va revenir, on va juste chercher ta flûte, reste calme d'accord… »

 

Ils arrivèrent à temps à la gare pour prendre l'Eurostar, il ne partait pas toujours, mais là ils partirent…

Merlin s'était écroulé les yeux dans le vague, et Arthur tenta de le faire émerger pour passer la frontière discrètement ; il se réveilla en sursaut en criant : « Ne me laisse pas.

Arthur : Chut tu va nous faire remarquer.

Le douanier : Vous allez bien monsieur ?

Arthur qui tendait les papiers : Oui il a juste fait un cauchemar, on a rendez-vous avec son psy.

L'homme : Ah d'accord. »

 

A l'arrivée du train en gare, Arthur le secoua encore : « Il faut que tu émerges, on doit marcher un peu jusqu'au métro, d'accord…

Lui : J'ai mal à la tête… »

 

Ils prirent le métro, ils y trouvèrent une place pour s’asseoir et l'ancêtre s’effondra encore un peu. Une dame lui demanda s'il allait bien et Arthur lui dit : «Oui il a trop bu.

La dame : Pfff quel gâchis, un gars si jeune.

Il se réveilla en sursaut : Oh j'ai envie de vomir.

Arthur : C'est la drogue qui se dissipe. »

Et la dame les regarda encore plus offusquée, devant un Arthur qui regarda ailleurs en soupirant.

 

Arthur tenta de le faire émerger discrètement et il le guida jusqu'au British Museum… Il regardait l'affiche de l'exposition : «Un exposition sur les Aztèques : je m'en doutais pfff…

Merlin : Un musée? Pourquoi toujours un musée?

Arthur soupira : Est-ce qu'elle est ici ? Ta flûte…

Il se concentra : Oh oui, tu l'as retrouvée?

Arthur soupira : C'est pas gagné. »

Ils rentrèrent discrètement et Arthur paya des places, il continuait à lui tenir le bras et lui dit discrètement : « Conduis-nous à elle ?

Il inclina encore la tête comme pour écouter, et Arthur entendit ou crut entendre: «Prend-moi je suis à toi… » Et Merlin suivit la direction…

Arthur : « Elle te parle ?

Lui en secouant les épaules : Oui, elle répond aux questions. »

Il traversèrent des salles successives, et Arthur s'arrêta un peu dans celle du Moyen-Age, devant les évocations de la légende arthurienne…

Merlin, la tête toujours inclinée : «Je… Je me sens un peu comme chez moi ici.. C'est bizarre.

Arthur : Vu le boulot que Riss Malus a fait ici, c'est pas étonnant hein… Alors elle est où ?

Lui : C'est qui lui ? »

Il arrivèrent devant la salle des expositions qui était fermée et Arthur jura… Il lui prit encore le bras pour le conduire vers des toilettes et rentra le plus discrètement possible dans une avec lui: "Jette-toi un sort de vieillissement…

Lui : Quoi ? Ça me prend une énergie de dingue ce truc, je ne tiens déjà presque pas debout… »

Arthur le regarda sévèrement alors qu'il fouillait dans les papiers qu'il avait pris, et en sortit une carte d’accréditation de Riss Malus: "J'espère que tu leur as pas dit que t'étais mort."

Il regardait l'ancêtre avec son visage de vieil Emrys et compara à la photo…

Arthur : « Riss a les cheveux et la barbe plus courts…

Lui : Hein ?

Son ami lui montra le pass : Comme ça. »

Il s’exécuta.

Arthur hocha la tête la tête en lui accrochant le pass à son T-shirt: « C'est mieux, viens… »

Il le tenait par le bras parce qu'il était chancelant et ils se rendirent de nouveau à la salle des expos…

Arthur montra le pass d'un signe et il rentrèrent dans l’immense salle où on installait l'expo sur les Aztèques… Merlin regarda et dit : « Oh c'est pas bien traduit ça, ils comprennent rien à l'inflexion aztèque…L'accent c'est plus comme ça" Et il sorti des mots en aztèque.

Son ami soupira : La flûte, on est là pour la flûte… »

Merlin s'arrêta devant un petit groupe qui ergotait sur une boite… Un homme gesticulait: «Comment ça, il y a une erreur à la datation… Vous imaginez que je fais une expo rien que sur votre article, et ensuite vous me dites que la théorie n'est pas avérée? Vous savez combien ça va me coûter ?

L'autre homme: Écoutez, c'est écrit dans le Codex que les Mexicas descendent d'un peuple amérindien du Nord, ce n'est pas grave si ce n'est pas la bonne flûte, il y a d'autres preuves…

L'homme en colère se retourna et cala devant eux: Riss ? Tu n'étais pas mort ?

Il rit : Oh Robert… La traduction du codex n'est pas juste…

Le chercheur : Quoi ? Qui est-ce lui ?

Arthur discrètement : Heu c'est qui Robert ?

Merlin secoua les épaules : C'est le directeur du musé, c'est un ami.

Arthur très bas : Oups on n'est pas dans la m***

Robert : Heu… Tu es plutôt spécialisé dans la traduction du Moyen-Age Riss, que fais-tu là ?

Merlin secoua les épaules avec un air complètement niais: Je viens voir la flûte…

L’archéologue : Qu'est-ce qui n'est pas juste dans la traduction du Codex ?

Merlin : L'inflexion… » Et il prononça des mots en aztèque… «Tu vois c'est plus comme ça… C'est vrai que l'accent est proche du lakota finalement…

Robert soupira: Je te présente Riss Malus, c'est un grand spécialiste en langues mortes, et il vient d'étayer ta théorie… C'est bon on annule pas l'expo je n'en ai pas les moyens… Débrouillez-vous ensemble et corrigez-moi le tir…"

***

 

L'homme se présenta, John Erstch… C'est lui qui avait découvert la flûte et il expliqua qu'il y avait un problème de datation… Merlin explosa de rire : "C'est normal c'est la flûte de Seth.

John le regarda bizarrement : Je vous demande pardon ?

Merlin se prit la tête à deux mains : Oh j'ai un truc dans la tête qui se réveille depuis qu'elle est plus dans le coton.

Arthur le rattrapa pour lui prendre le bras et dit discrètement : Tiens le coup, tu vas nous faire remarquer.

John se retourna vers Robert : Heu… Il n'a pas l'air bien le vieil homme.

Il se dégagea du bras d'Arthur en hurlant presqu'en commandement : Ne me touche pas. » Puis il regarda dans la direction de la caisse : Oh elle m'appelle, pourquoi est-ce que personne ne l'entend ?

Il se rapprocha de la boite en repoussant l'archéologue qui pâlit de le voir s'approcher du vieil objet fragile avec un regard de timbré.

Arthur suait de grosses goûtes et mit sa main sur son front : Non pas maintenant. »

 

Merlin s'approcha de la caisse… Il murmurait tout bas : « C'est à moi…

Arthur paniqua : Holala... »

Merlin plongea la main dans la caisse et en sortit une très vieille flûte à cinq trous et très grande… Les couleurs étaient passées…

John s'insurgea alors que l'ancêtre le repoussait sans ménagement: «Hé, faites gaffe, cet objet est très fragile… »

Il se passa quelque chose que personne ne comprit: des éclairs lumineux et des couleurs en sortirent, et la flûte reprit sa forme et ses couleurs d'origine… On l'aurait dit neuve…

L'archéologue hurla : « C'est quoi ça ? »

Et Arthur jura.

Merlin regardait sa flûte: «Je l'ai enchantée pour ne pas qu'elle s'abîme parce que j'aime sa voix. »

Le directeur revint sur ses pas et regardait aussi ahuri: « Riss ? »

Merlin fut entouré de vents étranges et reprit sa forme jeune: «Oh j'm'excuse Arsirus, elle me prend trop d'énergie…

Arthur qui ne savait plus où se mettre: Oups.

Robert : Riss ? »

 

Merlin s’assit en tailleur, là au milieu de la salle et souffla dans la flûte… Un son grave et très doux en sortit avec de la lumière colorée… Quatre couleurs comme sur elle…

Il arrêta en souriant: «Oh j'aime sa voix… Un son doux comme le beurre… Pas comme les autres flûtes trop criardes…»

Puis il souffla encore et un air mélodieux en sortit, un air un peu comme de la world musique… A la fin de l'air, il se prit la tête à deux mains en gémissant, Arthur se tracassa, mais Merlin le rassura en riant: «Non ça va… J'arrive à les barricader… J'adore cette flûte… Tu avais raison Arsirus, elle soigne aussi. »

 

Robert se raccrocha à Arthur : « C'est quoi ce b…

Arthur soupira: Albion, l’avènement de la magie, il y a des dragons dans la rue et une épée plantée dans un rocher en plein milieu de la City… Vous croyez quoi ?" Il se dirigea vers son ami et s'assit en tailleur en face : « Elle t'aide ?

Il lui sourit : Oui… En plus elle répond aux questions…

Arthur : Tu as des questions ?

Lui : Plein...

Arthur le regarda et sourit : Tu es le joueur de flûte, tu es Kokopelli.

Il lui sourit encore : Tu en doutais ? Mon frère…

Arthur : Vas-y, pose-lui tes questions…

Il fronça les sourcils : Et si… Et si je me mets en colère ?

Arthur : Je ne te laisserai pas faire…

Lui : Tu as une question toi ?

Arthur soupira : Qu'est-ce qu'on est ?

Il fronça les sourcils : Je… Je sais pas… On n'est pas tombé du ciel… Enfin si peut-être… »

Il se mit à rire et reprit son sérieux pour jouer de la flûte…

 

Les couleurs sortirent de la flûte qui jouait un air mélodieux et commencèrent à dessiner une mappemonde dans l'air avec les quatre couleurs…

Les gens dans la salle venaient regarder, ébahis…

Merlin lui dit dans sa tête : «Ça a commencé là…

Arthur regarda sur la mappemonde un point lumineux apparaître en plein milieu du Sahara: Dans le désert?

Lui : Non c'était pas encore un désert…

Arthur : Il y a combien de temps ?

Lui : Heu… J'ai du mal avec les dates… 6000 ans peut-être ?

Son ami : La vache.

Lui : Ah oui on aimait déjà les vaches à ce moment-là, on en a fait des Dieux…

Arthur : Tu racontes?

Lui : Oui pas ici, c'est pas discret, attend… »

Il se leva d'un pas sûr et se dirigea vers le directeur : «Robert, je vais te ramener la flûte, laisse-la-moi un peu… Je promets de te la ramener à temps pour l'ouverture… C'est le bon objet. Et donne mes coordonnées à John ; je vais l'aider à traduire son Codex.

Le directeur le regardait, ébahi : Riss qu'est-ce que tu fais ?

Lui secouant les épaules : Je suis un peu fatigué, faut que je retrouve le nord ; mais promis je la ramène…»

Il retourna vers Arthur et lui tint le bras… Les vents se levèrent de nouveau dans la salle et ils se vaporisèrent devant tout le monde…

Ils réapparurent à la yourte et Arthur le gronda : «Et ça c'est discret peut-être?

Il secoua les épaules : Ben au point où on en est.

Laure hurla: Vous étiez où ?

Arthur : Oups… Heu…

Merlin prit une voix de commandement : Je veux que tout le monde sorte, je dois parler à Arthur.

Laure le regarda, ébahie : Heu… Oui, pas la peine de le prendre sur ce ton-là hein… »

 

Hermine sortit aussi en lui jetant encore un dernier coup d’œil et il soupira en la rejoignant pour caresser sa joue tendrement : «Je m'excuse, ma douce… Mon cadeau.

Elle : Merlin ?

Lui en baissant le nez : Oui aussi, oui… Va, je t'expliquerai après si je peux.

Elle : Merlin… Je t'aime… »

Il mit sa main sur son autre joue et son front toucha le sien, il avait les larmes aux yeux: «Je suis désolé, j'ai… J'ai toujours été un décepteur, je fais du mal au gens que j'aime.

Elle s'y raccrocha : Non, tu es bon.

Il essaya de l'éloigner : J'en suis pas si sûr… Je… Je vais essayer de rester présent pour toi… Mais je… Je ne sais pas si je vais y arriver… Les Shides se moquent de nous. »

Elle hocha la tête et sortit…

 

Il baissa la tête, en larmes… Arthur le rejoignit : « Merlin ? Ne la fuis pas.

Il soupira : Ne me laisse pas lui faire de mal.

Arthur mit sa main sur son épaule : Je ne te laisse pas.

Il soupira : On a plein de questions, viens… » Il s’assit dans le coin coussins de la yourte et prit sa flûte : «Viens Arthur, je vais déjà te montrer Albion.

Son ami : Comment ça marche ?

Il sourit : Assied-toi, écoute-la… Juste sa voix, elle te guide, ouvre ton esprit… »

 


macrale  (16.05.2015 à 00:15)

Chapitre 4

 

Il souffla dans la flûte et une étrange mélodie aux tonalités archaïques en sortit, son son grave était envoûtant et Arthur se laissa envoûter en moins de deux… Ses yeux s'illuminèrent de reflets dorés et Merlin le testa: "Oh tes donnas originelles se révèlent… Tout ce que tu étais avant d'être Arthur, mon frère né de la magie… Deux frères jumeaux nés d'un femme chamane puissante… On dit qu'elle est tombée du ciel…"

Arthur entendit tout dans sa tête et vit des images, presque comme s'il y était… Il y avait un étrange contour flou que donnaient les quatre couleurs que crachait la flûte…

Lui: "Elle est tombée du ciel ? Comme la maman de Kokopelli ?

Merlin, les yeux aussi complètement illuminés de reflets dorés: Non, seule notre maman originelle est tombée du ciel… Enfin c'est ce que les Hommes disent… Elle était tellement étrange que c'est ce qu'ils en ont pensé…

Arthur : Maman ? Étrange ? Une étrangère ?

Lui : Je ne sais pas vraiment, elle m'a laissé peu de souvenirs; je ne me souviens d'elle que lorsque j’étais dans son ventre… J'avais peur de venir, alors elle me parlait… Pour ne pas qu'on la tue en venant au monde, elle savait qu'on avait hérité d'elle.

Son ami : Elle me parlait ?

Lui : Oui mais tu ne l'écoutais pas, tu savais déjà, ou tu pensais savoir… Je ne sais pas, j’étais fâché sur toi que tu ne l'écoutes pas, c'était important…

Arthur : Ce n'est pas toi qui n'écoutes pas ?

Lui : Non là, c'est moi qui en ai des souvenirs… Je ne sais pas pourquoi j'écoute plus… Elle me manque, mais elle m'a menti, elle est quand même morte… Elle nous a laissé.

Son ami : Tu as peur qu'on te laisse depuis toujours.

Il fronçait les sourcils pour réfléchir : Peut-être? Elle m'a menti, elle m'a dit qu'elle me prendrait dans ses bras et ses bras ne sont jamais venus… J'aurais tellement voulu sentir ses bras… Pas toi ?

Son ami : Je ne sais pas, je ne l'écoutais pas… Je sais juste qu'elle ne l'a pas fait exprès, tu ne dois pas te mettre en colère.

Merlin inclina la tête bizarrement: Tu me dis de ne pas me mettre en colère depuis là? Comment le sais-tu ?

Arthur : Je ne sais pas, quelqu'un me l'a dit… Moi aussi je ne dois pas me mettre en colère.

Merlin ébahi: Oh la donnas originelle? C'est toi qui l'as…

Son ami : Celle des dragons ?

Lui : Peut-être? Ils étaient encore nombreux à être libres là, et c'est plus vieux que le père de Kilgharrah… Peut-être, il y avait d'autres dragons ailleurs…

Arthur : Continue, montre-moi Albion, maman me rend triste… J'aurais dû l'écouter pour avoir des souvenirs. »

Ils survolèrent en pensée un village près d'un lac avec une montagne tout près…

Arthur : « C'est un village ?

Lui rit : Oui c'est Albion, c'est un village… C'est là qu'est née la pensée d'Albion.

Son ami : C'est quoi la pensée d'Albion ?

Lui : Regarde et dis-moi…

Son ami : Ils ont des couleurs de peau différentes, ils viennent d'ethnies différentes.

Il rit : Oui, l'Homme a toujours voyagé depuis la nuit des temps, regarde mieux…

Arthur se concentra: Ils n'ont pas l'air d'avoir un rang, ils ont tous le même nombre de vaches et de chèvres… Le champs est partagé… Ils ont tous un toit… Tous les étrangers aussi ? Ils sont tous différents et ils ont la même chose…

Il rit : Oui, c'est la naissance de la pensée d'Albion, là-bas à Albion, ils sont tous différents mais ils sont traités en égaux… Le soir, ils se mettent tous en rond pour le conseil autour du feu… Il y a assez pour partager entre tous, il y a un chef, mais il n'a pas de vaches en plus parce qu'elles sont sacrées, ce sont des Dieux pour eux… Alors on les partage… Tout le monde est égal parce que le vivant est sacré.

Arthur : Pourquoi me montres-tu Albion ? On ne vient pas de là.

Merlin : On ne vient pas de là non, notre sœur nous a rejetés à la mort de notre père parce qu'on était différent, Père ne nous aimait pas beaucoup non plus… Alors on a beaucoup voyagé, on n'avait rien parce qu'on était différent… On a planté notre tente là-bas à Albion et on nous a acceptés, même si on n'était pas pareil, parce que nos dons les aidaient… Ce sont les seules personnes à ne pas avoir eu peur de nous. Ils nous ont donné des vaches sacrées, le même nombre qu'eux, sans rien demander en échange… Juste pour nous faire savoir qu'on avait trouvé notre «chez nous»… On était enfin chez nous… Tu te souviens ?

Arthur sourit : C'était beau, juste un lac, quelques vaches et une montagne… Remplie de fleurs en été, mais en hiver les vents se levaient sur le lac…

Merlin prit une expression affligée: Oh Freya me manque tellement… Pourquoi est-ce que je l'ai bannie…

Arthur : Ah non c'est moi qui l'ai bannie en fait.

Merlin : Ah oui ? Des fois nos pensées se mêlent tellement que je ne sais plus qui est à qui ?

Son ami : Oui, j’étais en colère contre elle, ma femme m'a dit qu'elle avait tué mon fils… Mon seul fils… Toi t'en avait plein, t'en a toujours eu plein…

Merlin : Ah oui, comment ?

Son ami explosa de rire : D'abord parce que t'as un faible pour les fleurs… Tu n'as jamais trouvé ton âme sœur, alors tu sautais sur tout ce qui bouge… Ensuite parce que tu te sentais seul, seul le langage t'aidait… Tu parlais pas beaucoup, t'as jamais communiqué beaucoup en fait…

Merlin surpris: Ehmseth ? C'était ton fils ?

Arthur : Le seul, après j'ai trouvé mon âme sœur et elle ne m'a jamais donné d'enfants… J'ai renié ma femme parce que je ne l'aimais pas et elle s'est vengée en tuant Ehmseth et a accusé Freya… Elle ne s'appelait pas comme ça à l'époque, elle avait un autre nom de fleur, tu ne te souviens pas ?

Merlin surpris: C'est toi qui étais marié à la fille maladroite ? Lullith ?

Arthur rit : Je te l'ai toujours dit que tu ne parlais pas assez à voix haute ; Lullith était vraiment maladroite et elle rotait comme un charretier…C'est dommage elle était vraiment très belle…

Lui : Je veux bien le croire qu'elle était maladroite, c'était un changelin, elle avait l'esprit d'un puissant Shide en elle, son corps était trop grand pour l'être qui la possédait, alors elle tombait souvent…

Arthur rit : Ah oui ? Ça explique bien des choses, mon Dieu qu'elle était maladroite…

Lui : Il s'est passé un truc quand Ehmseth est venu au monde, le Shide a été puni et a fusionné avec Lullith… Elle est devenue froide et sans amour comme un Shide... Elle me faisait peur… Et Ehmseth était l'opposé d'elle, une explosion d'amour à l'état brut.

Arthur sourit : Il était si mignon le petit, tout le monde l'aimait… Et vif et plein de magie, des magies étonnantes, différent de nous, différent de tout…

Merlin : Oh oui différent. Il est né de l'amour des Hommes, de notre magie et de celle des Shides… Le résultat ne leur a pas plu, il ne s'attendaient pas à ça.

Arthur évoqua encore son fils, nostalgique : Il était étonnant, il aurait pu être la donna originelle sans les dragons… Le matin, il disait j'aimerais voler comme les papillons et le soir il volait… Qu'est-ce qu'il m'a fait peur ce jour-là…

Merlin : Il n'avait pas deux ans et il avait compris ce que nous et les Shides n'avions pas compris… Le pourvoir de transmutation sur la matière, le cerveau humain est plastique et peut créer de nouvelles donnas…Même un cerveau sans donnas peut transmuter pour avoir la magie.

Arthur : Ah oui ? Il était si mignon, tu te souviens ?

Merlin pleurait : Le Shide fusionné s'est vengé, donner naissance a des gens de notre magie a un prix, la mort où la mortalité… Il a compris qu'Ehmseth pouvait créer de nouvelles donnas rien qu'en y pensant…Il ne pourra jamais traverser le voile… Il est comme nous, on ne traverse pas le voile.

Arthur : On ne traverse pas le voile ? On ne va pas dans la mémoire du Vénérable ?

Merlin : On n'est pas comme eux… Le Vénérable nous aime bien, mais on ne fait pas partie de sa mémoire… Peut-être qu'on est né avant lui… Je sais pas.

Arthur : Est-ce que tout le monde revient comme nous ?

Merlin : Non, seulement ceux qui ne vont ni à Avalon ni dans la mémoire du Vénérable… Et encore j'ai un doute pour Ehmseth… Je ne sais pas pourquoi on revient...

 

Arthur se mit à pleurer aussi : C'est vraiment moche ce qu'elle lui a fait à Ehmseth, un petit être si rempli de vie, il voulait juste se projeter dans l'avenir comme n'importe quel gamin, et grandir…

Merlin pleurait : Lullith lui a dit «Si tu veux savoir ce que te réserve l'avenir, alors regarde l'avenir…»

 

Ils pleuraient tous les deux vraiment beaucoup…

 

Arthur: «Le petit a eu des visions… Il a fini par ne plus pouvoir en sortir, il était si rempli de vie… Et du jour au lendemain, il est devenu fou et s'est laissé mourir de faim… C'est vraiment pas une bonne donna, la donna de la vision; seul un Shide peut imaginer ça… Voir l'avenir."

 

Merlin se tut, il pleurait, mais ses émotions en disaient long… La musique de la flûte se tut un instant furtif…

 

Arthur prit les épaules de Merlin dans ses mains: «Mon frère, mon petit frère, ne pleure plus, je sais ce que les Shides t'ont fait… Ils t'ont forcé à revenir pour que tu rendes la mémoire aux Hommes… Tu ne peux pas le faire sans la vision, ils t'ont forcé à avoir la vision, ce pouvoir qui t'a tellement révolté… Tu as maudit les Shides et la magie, la magie noire est apparue mais ce n'est pas de ta faute, tu étais en colère… Tu as toujours tout fait pour éviter le pouvoir de la vision, tu as enchanté ta flûte pour qu'elle le fasse à ta place et ils te l'ont confisquée… Tu t'es mis en colère mais tu n'avait pas le choix… Je me souviens de tous les enfants que tu as guéri de la vision, Ismée, Bernard… Je me souviens de toi avec Ehmseth dans tes bras… Dès que tu vois un bébé, tu ne peux pas le lâcher… Pauvre petit, tellement plein de vie et du jour au lendemain… Tu n'as pas su le lâcher, tu l'a gardé agonisant dans tes bras jusqu'au bout et tu n'as plus jamais dit un mot à voix haute après… Que pour maudire les Shides… Ils ne se sont pas laissés faire… Ils nous ont confisqué la pensée d'Albion et condamné à revenir à jamais… Mon petit frère avec mon fils mourant dans tes bras… J'arrivais plus à vous regarder… Que t'ont-ils fait, toi qui ne sais pas rester sans guérir quoi que se soit…"

 

Merlin pleurait vraiment beaucoup, la mélodie de la flûte avait du mal à se maintenir: «Je me suis mis en colère ?

 

Son ami, son frère: Je me souviens que tu t'es levé sans rien dire lorsqu'il a cessé de respirer, t'avais tout essayé pour le guérir… Tu t'es assis dans un coin de la tente et t'en as plus bougé durant des jours… Ils se sont occupés de lui pour qu'il aille dans l’au-delà… Un traitement égal pour tous, tous avaient droit au passage vers la vie après la mort… Ils l'ont momifié, et puis ils nous ont ramené le petit paquet… Tu pouvais voir son petit corps à travers les bandelettes… Oui, tu t'es mis en colère… Moi j'avais maudi Freya, enfin elle avait un nom de fleur du bord du lac… Je l'ai transformée en Dame du lac, la gardienne du lac d'Avalon, pour empêcher les Shides à jamais de rentrer dans notre monde… Je savais que tu l'aimais, mais j’étais en colère… Lulith m'a menti, elle s'est vengée... Et je l'ai coincée à jamais dans notre monde, elle revient toujours avec nous… Son âme a fusionné avec le Shide, elle ne va ni en Avalon ni chez le Vénérable…

Merlin renifla : C'est qui après ; Lullith ?

Arthur soupira : C'est Morgane…

Merlin : Et j'ai fait quoi ? Je t'ai tué ? Mon grand frère ? J'ai tué mon frère ?

Arthur soupira en le retenant parce qu'il tremblait beaucoup : Tu as toujours été Seth, le Dieu de la tempête et du désert. Tu t'es mis en colère et tu as fait naître le Sahara… La pensée naissante du village d'Albion s'est éteinte et l'Homme a commencé à oublier et refaire sans cesse les mêmes erreurs…

Il tremblait encore : C'est pour ça qu'on revient ? On est puni?

Arthur : On n'est pas puni, les Shides se sont vengés, ça ne leur a pas plut, la Dame du lac; elle est partie dans un autre lac, il y a toujours une porte d'Avalon quelque part… Elle n'en sort jamais beaucoup, elle vient juste te voir furtivement une fois encore… Elle t'aimait beaucoup, c'était peut-être une âme sœur, je ne sais pas si on peut en avoir deux… T'as toujours été si seul malgré que je sois ton jumeau… On était trop différent.

Lui : Des faux jumeaux, pas dans la même poche, c'est pour ça que tu ne m'écoutes pas ?

Arthur : J’entends les pensées douces, et toi tu m'attends… Je ne t'ai jamais écouté en fait et toi tu as cessé de m'entendre…

Il eut un sursaut : Mais je t'aime…

Arthur : Oh oui comme un vrai jumeau.

Il eut un sursaut pour se lever, mais Arthur le retint: On doit démêler nos pensées et nos souvenirs jusqu'au bout, c'est important on ne l'a jamais fait… On n'en a jamais eu le temps."

Merlin pleurait vraiment beaucoup, il avait lâché sa flûte, et il faisait sombre d'un coup, il tapait devant lui, plus dans le vide que sur Arthur : « Mais je t'ai tué…

Arthur : Non c'est le bolla qui m'a tué.

Merlin : Quoi ? Bullar le dragon qui dort ? C'est une légende albanaise; j'ai cherché après, il n'existe pas.

Arthur : Ah j'peux te dire qu'il existe oui, j'ai plus trop aimé les dragons après ce coup-là… Tu es parti en colère, faire naître ta tempête, mais je me suis mis en colère aussi… J'ai vu la fin de la pensée d'Albion et Lulith se moquer de moi, tu as toujours su qui me trahissait… Je l'ai vue donner un coup de pied dans les pauvres petits restes d'Emseth, elle me disait qu'il n'irait pas par delà le voile et qu'on ne retrouverait jamais son âme, parce qu'il était aussi de son essence… Je me suis mis dans une colère noire… Tu as senti ma colère et tu es venu essayer de m'arrêter… Mais c'est moi qui ai le pouvoir de faire exploser la lave… Toi juste l'orage… J'ai fait trembler le sol, et ma décharge magique t'a pulvérisé, je ne sais pas où les Egyptiens sont allés chercher leur histoire de démembrement parce que que je te jure qu'il ne restait rien de toi… J'ai hurlé de rage quand j'ai vu ce que j'avais fait à mon petit frère… Et comme le monde risquait de se disloquer en éruption volcanique monstre de partout, Bullar s'est réveillé pour devenir Bolla, et est venu me tuer, il a eu beaucoup de mal mais y est arrivé, et il a dû retourner dormir très longtemps à cause de l'effort qu'il a fourni…Je crois que dans les légendes, ils confondent un peu ce que Bolla peut faire avec moi.

Merlin: Comment peux-tu m'avoir tué ? Je suis Emrys et tu es le grand roi… Je suis plus puissant que toi… Qui a tué Kokopelli?

Arthur soupira : Oh, Kokopelli a presque réussi, il a retrouvé sa flûte qui l'empêchait de devenir fou… Sa flûte a contribué à la naissance du pouvoir du portail, elle avait les réponses… C'est pour ça qu'il y a quatre couleurs à l'ouverture du pouvoir du portail, les quatre points cardinaux… Elle est puissante ta flûte, les Shides te l'envient, ne la laisse pas au musée quand la Dame du lac en sort… Ta flûte peut envoûter un peuple entier…

Merlin : Comment ça il a presque réussi?

 

Arthur : Lullith est revenue et je suis presque mort, mais tu n'as pas su me faire revenir… Tu as vécu longtemps, pas loin de six-cent ans mais le pouvoir du portail n'était pas prêt… Pourtant tu en avait des descendants… Toi, sans âme sœur… Tu as essaimé… Les donnas en tout genre… La magie blanche et la magie noire… Ils se sont déchirés à cause de la perte de mémoire… Tu es mort avant d'avoir pu me faire revenir… Les survivants ont presque gardé la mémoire de ce qu'ils avaient fait… Très longtemps, il ont respecté le vivant...Ils se souviennent encore de toi aujourd'hui…

Lui énervé : Comment il est mort le joueur de flûte ?

Arthur le retint encore : Un stupide accident… Tu as perdu ta flûte… Un descendant de Lullith… On te l'a confisquée, parce qu'elle leur donnait des réponses d'avenir… Ils se sont pris pour le peuple élu…

Merlin eut un sursaut encore : Oh les Aztèques ?

Arthur : Non plus vieux, je pense que c'était les Nazca, en tout cas leurs peuples se sont entremêlés de mêmes croyances qui ont survécu longtemps et la flûte les a suivis, d'invasion en invasion…

Lui : Comment ?

Arthur : Ils ont eu l'intuition de savoir comment te détruire alors que tu étais immortel, ils t'ont décapité… Ils ont fait de toi un objet magique parce que même après ta mort, ta magie sortait de partout…

Il hurla: Haaaa nooon, le crâne d'or aux cartes ? C'était moi ?

Arthur le retint encore : Il t'a reconnu, il t'a donné des cartes pour que tu retrouves ta flûte… Elles étaient un peu périmées, il était mort depuis longtemps…

Il poussa encore un cri : Aaaah non, je comprends que les Shides te harcelaient pour ne rien dire là? »

Et il jura dans la langue archaïque du village d'Albion.

Il tremblait : « Alors je peux mourir autrement que par ta colère ?

Arthur rit: Oh oui de plein de façons, perdre la tête; le bracelet du roi pêcheur; une épée forgée dans le souffle du dragon… Ton cerveau explosé par un capitaine allemand… Tu m'as fait peur quelques fois, tu n'imagines pas le nombre de fois où tu t'es mis en danger, tu t'imagines? En train de faire du ski en plein milieu de l’Himalaya? T'aurais pu te bousiller le cerveau quelques fois là… Et perdre la tête…

Lui, le visage baissé, la flûte sur les genoux : Et après je suis qui ? Merlin ?

Arthur : Heuuu après il y a eu… Heu tu ne veux pas le savoir, on s'est planté royalement là, on a fait de l'ingérence dans la religion, t'as pas vécu longtemps et moi je ne suis pas revenu…

Lui : Qui? Son nom?

Arthur rit: Déjà il en avait plusieurs, vraiment trop là… Tu as retrouvé ta flûte mais je sais pas elle était cassée, enfin bref t'as vraiment ensorcelé un peuple entier…

Lui : Je me suis mis en colère ?

Arthur : Toi non mais moi oui.

Il le regarda les yeux ébahis: Tu m'a encore tué là ?

Arthur hocha la tête : Pourtant t'étais un grand roi.

Merlin poussa un cri : J'étais roi ? C'était moi le roi ?

Arthur resserra son étreinte sur ses épaules et mit son front contre le sien: Un chose est sûre, c'est qu'il faut que t'arrête d'être roi hein, parce que en propagande t'es un as mais en politique c'est une catastrophe, quelle pipelette… Tu peux rester sans rien dire longtemps mais quand tu parles, tout le monde aux abris hein… Avec en plus le pouvoir d'enchanter tout un peuple, ben on n'est pas resté longtemps mais là on a fait du dégât pour un bail…

Lui, ne bougeant plus de peur de perdre le doux contact : Tu t'es mis en colère ?

Arthur : Même pas je t'ai fait exécuter… Du coup on t'as ramené avec un maximum de donnas, parce que bon trente ans c'est un peu court pour rendre la mémoire au hommes…

Il se mit à partir dans un grand rire : J'veux pas savoir qui on était…

Arthur : Crois-moi tu veux pas le savoir… Ils ont du te tuer deux fois en plus.

Lui : Hein ?

Arthur: Ah oui là, tu t'es vraiment transformé en mort-vivant…» Il frissonna: «Beurk c'était pas beau à voir… Enfin bref comme tu leur sortais encore tes discours… Ils t'ont vite achevé en fait, et t'as vraiment pas envie de savoir.

Lui frissonnant de dégoût : Ah non… J'veux pas.

Arthur : Oui toi on t'a ramené avec un maximum de donnas, mais moi je me suis retrouvé sans… On a fait tellement de dégâts qu'ils en ont un peu persécuté les gens comme nous… Et un roi persécuté ça fait désordre.

Lui en frissonnant : Non, j't'assure j'veux rien savoir là... »

 

Il releva la tête, presque en soupirant de perdre l’étreinte : Et après je suis moi, je suis Merlin ?

Arthur lui sourit: Oui p'tit frère après tu es toi, tu es le seul à avoir réussi le tour de force de me faire revenir, et franchement je sais pas comment, parce que là t'avais plus ta flûte et t'as pas pu éviter le pouvoir de la vision… C'est toi qui as étrenné le pouvoir du portail, t'imagine il était ouvert depuis pas loin de 3500 ans là à vue de nez... Et j'en reviens toujours pas que ça marche… Mon p'tit frère, mon petit loup… Kokopelli ne s'est pas mis en colère parce qu'il a compris le code de la meute comme personne, et le code est rentré dans la pensée d'Albion…

Lui : Seth aussi avait un loup ?

Arthur : Un loup apprivoisé, un gros toutou tout peinard qui faisait les poubelles…" Il rit… "Oui Seth a soigné le louveteau, Seth a toujours soigné. Ça tuerait les égyptologues de savoir que leur Dieu de la destruction et de l'enfer est un grand médecin…" Et il repartit dans un grand fou rire: "Kokopelli lui s'est fait ami d'un loup sauvage. »

 

Merlin se leva et commença à faire les cents pas dans la yourte : « Il y a un truc qui colle pas.

Arthur le regarda en souriant bêtement, il retrouvait son Merlin, son petit frère : Quoi ?

Merlin : Comment la flûte te donne-t-elle les réponses ?

Arthur secoua les épaules : T'es un peu confus depuis la fermeture du portail…

Merlin : Oui j’ai le cerveau cuit, ça aurait dû me tuer même en étant immortel…

Arthur soupira : C'est pas faux.

Lui : Seth est le gardien de l'enfer, il est plus fort qu'Horus, comment t'arrives à me tuer? Ça n'a pas de sens… Je suis Emrys…

Arthur : D'abord Horus gagne hein quand même... Ouais p'têtre pas, ensuite t'as toujours été d'une sensibilité maladive, je pense que tu t'es laissé tuer pour ne pas me tuer, tu n'aurais pas supporté de me tuer, dans cette vie-ci, ça t'a presque tué de penser que Mordred m'avait tué par ta faute…

Merlin le regarda avec de grand yeux surpris : Oh Mordred, la flute ne t'a pas donné toutes les réponses, elle a peur de toi ?

Arthur se leva : Qui ? Quoi Mordred ? »

 

Il secoua la tête et les bras dans tous les sens: "Laisse-moi réfléchir, j'ai le cerveau cuit par le pouvoir du portail et c'est vraiment dur… Les légendes sont déformées par le bouche à oreilles et les textes traduits ne sont pas toujours justes à cause de l'inflexion de la langue, c'est dur de retrouver les accents d'une langue morte, je suis le seul au monde à savoir le faire…

Arthur explosa de rire : T'es un peu avantagé là ?

Il secoua encore les bras pour se reculer d'Arthur et parla très vite : Il y a une confusion sur les personnages avec les erreurs du passé… Il y a une confusion dans la prophétie ?

Arthur : Hein quoi ? Qu'est-ce que tu racontes?

Lui de plus en plus agité : C'est toi qui me tues… Tu me tues à chaque fois… Enfin presque.

Arthur : Hé tu crois que ça m'amuse de tuer mon petit frère ?

Lui : Mais non c'est pas ça, tu comprends jamais rien, bon Dieu, quand est-ce que tu vas m'écouter, c'est bon on n'est plus dans deux poches séparées, depuis 6000 ans là…

Arthur : Non là je ne comprends rien à ce que tu me chantes, quand est-ce que tu vas apprendre à communiquer sans te répandre comme une pipelette, avec trois mille mots à la minute que personne ne comprend?"

Il baissa sa tête comme pour réfléchir, les sourcils froncés et secoua encore les bras: Arsuris et Seth… Ehmseth, mais c'est pas mon fils, c'est le tien, il y a déjà une confusion…Ehm...Emmm…"

Il commença à prendre tout les accents qu'il connaissait, de la langue d'Albion au copte...: "Arsirus... Haar Séé Russ.. Haar séé Riiis… Riiis… Ehmseth…Emm… Emryyys… Oh la vache, c'est pas moi ?

Arthur s'énervait: Quoi ? Qui n'est pas toi ? Qu'est-ce que ta flûte ne m'a pas dit avec Mordred ? »

 


macrale  (19.05.2015 à 10:53)

Chapitre 5

 

Tout le monde était resté en dehors de la yourte, inquiet, les filles avaient regardé cette étrange spectacle de la lumière à quatre couleurs qui avait envahi toute la yourte… Gwen les avait rejointes avec Bernard sans comprendre ce qu'elle voyait… On sentait la magie puissante de la flûte tout autour du camp, ça avait toujours été l'objet magique le plus puissant au monde, bien plus que le crâne d'or ou la coupe de vie… Elle avait presque une vie propre… Elle avait une voix.

Hermine était pâle comme la mort, elle n'avait pas entendu Merlin, barricadé comme une huître, mais la voix de la flûte elle la comprenait comme personne, elle la comprenait comme si ça avait été lui, c'est lui qui l'avait enchantée… Elle entendit toutes les réponses et sut qui était qui… Seth, Arsirus, la Dame du lac, Lulith-Morgane… Ehmseth… Elle entendit qui était Mordred…

Elle hurla: "Ils vont se mettre en colère… Arthur a sûrement presque autant de pouvoirs que Merlin… On est perdu…

Laure: Hein? Il a des pouvoirs? Comme Merlin?

Bernard pesta : Faut jamais les laisser seuls ces deux-là… C'est pire qu'un vieux couple, on dirait des jumeaux qui se disputent les faveurs de leur mère.

Laure le regarda, ébahie: Seth? Arsirus… Seth et Horus??? Kokopelli il n'avait pas un frère jumeau? Le grand roi amérindien ?

Hermine hurla: Emrys n'a pas encore toutes les réponses, il ne faut pas qu'il sache qui est Mordred... »

Ambre arriva en courant avec le petit Scinan tout paniqué qui lui collait aux fesses: "Hé il se passe un truc pas clair… Ben, qu'est-ce que vous faites tous dehors? C'est pas l'heure du souper ???

Laure la regarda : Quoi ? il se passe quoi?»

Et on entendit des bruissements d'ailes puissants tout autour et au dessus du camp, une dizaine de dragons se posa à travers le camp pour entourer la yourte…

Ambre : "Ça... Il se passe ça, et je n'ai aucune idée de qui ils sont…"

Un grand dragon énorme s’approcha de la yourte en grognant, il était encore plus énorme que le dragon vert, et ses écailles étaient presque argentées, il avait le regard complètement argenté… Et il sifflait…

«Emryyyysss ta colère m'a réveillé, je suis le gardien de ce monde… »

Hermine et Ambre se postèrent presque ensembles devant lui…

Ambre en voix de commandement dragon's lord : « Et t'es qui toi tu veux quoi ?

Le dragon baissa sa grosse tête pour fixer l'adolescente droit dans les yeux: Ta voix de commandement ne fonctionne pas sur moi enfant, je suis Bullar, je suis un dragon libre…Personne ne m'a mis au monde.

Gwen poussa un cri: Bullar… Le bolla ? Mais tu es le guerrier de l'Apocalypse quand tu te réveilles?

Bullar se retourna vers elle: Ce n'est pas moi l'Apocalypse, c'est la colère d'Emryyysss… Je l'ai déjà tué une fois, je peux le refaire…

Hermine hurla : Attend je suis son âme sœur, laisse-moi rentrer dans la tente il m'écoutera, je peux calmer sa colère, laisse-moi essayer, Je fais partie du prix… Je suis son prix.

Bernard soupira : C'est vraiment un truc d'un autre âge, cette histoire de prix.

Bullar la fixa : Pourquoi t'écouterait-il ?

Elle : S'il te plaît laisse-moi essayer, c'est la première fois qu'il trouve son âme sœur, il ne savait pas qu'il en avait une, je l'aime… L'amour est la magie la plus puissante de ce monde… »

 

Bullar s’inclina devant la diplomate en lui disant : « Si ça ne marche pas je brûle tout ce que la tente contient et toi avec… Dépêche-toi, je t'entends, je t'écoute. »

 

Hermine se précipita sur la porte de la yourte et tomba sur un sort de fermeture de son homme. Elle hurla en essayant d'ouvrir : «Merliiiiin… Seeeeth ! Ouvre-moi… »

 

Merlin commençait à voir les choses au ralenti, il sentait la décharge ultime se préparer, il se tourna vers le visage de sa femme à travers la porte vitrée, et lui sourit pour articuler: «Je t'aime, retrouve-moi dans la vie suivante…»

 

Puis il se tourna vers Arthur qui avait le regard sombre, les yeux qui se couvraient constamment d'éclats dorés et s’avança lentement vers lui : «Mon grand frère, c'est toi Emrys, le plus grand sorcier de tous les temps, tu as toujours été le plus grand guerrier de nous deux… Un grand chef de guerre…" Il lui mit la main sur le front et le testa de nouveau: "Tu es le plus puissant de nous deux, ta colère me tue.

Arthur poussa un hurlement avec presque une voix de commandement : Pourquoi est-ce que je me mettrais en colère, tu as réussi… Arrête ça, ça gratte…

Merlin le regardait en souriant: Oh mon grand frère, tu sais je t'aime et je te pardonne de me tuer, ce n'est pas de ta faute…»

Il y avait quelque chose qui crépitait tout autour d'Arthur qui leva un regard sévère dessus et lança une voix de commandement, mais pas une voix comme celle de l'ancêtre non, un truc qui claque, un truc sorti de l'Enfer, personne ne pouvait y résister à des kilomètres à la ronde, la voix de commandement d'un chef de guerre: "Qu'est-ce qui me met en colère? Quelles sont les réponses que je n'ai pas eues…"

Merlin se prit la tête à deux mains en hurlant de douleur, il se redressa, le sang coulant de ses oreilles, il ne pouvait pas y résister et d'une petite voix répondit: «Ehmseth est revenu. »

Merlin, tremblant, regarda les défenses de son frère se mettre en place, on entendait un truc gronder… Pas l'orage non, le sol… Le sol commençait à trembler…

Arthur de sa voix de commandement qui claque : « Qui est Ehmseth ?

Merlin en fut projeté à la renverse et se releva plus lentement qu'à son habitude, il répondit encore: « Ehmseth est Mordred. »

 

Il vit une lueur de panique et compréhension traverser le regard de son frère: «Mon fils unique m'a tué? J'ai tué mon fils, mon seul fils… Toi t'en as des pelles, tu essaimes au quatre coins de la Terre, et je me retrouve devant mon fils unique et je le tue, alors qu'il ne peut pas passer le voile ?

 

Merlin inspira à fond : Ouais c'est ça 3000 mots à la minute, tu vois tu sais le faire aussi…

 

Arthur commença à faire un pas vers lui et leva sa main, le sol grondait de plus en plus : Tu m'as laissé tuer mon propre fils ?

 

Merlin se recula lentement : Il y a un truc de bien que j'ai appris dans cette vie-ci, merci Morgane-Lullith… C'est de pouvoir contrer n'importe quelle décharge magique…

 

Lentement, Arthur tourna encore le regard vers lui : Et en plus tu te fous de moi ?

 

Lui : Jamais. »

Il s’approcha lentement de son frère-ami et malgré ses défenses l'enlaça, ses yeux brillaient d'éclats dorés pour y résister… Les défenses d'Arthur commençaient à lui frire un peu la peau… Il l’enlaça dans un hug ultime en lui disant : «Je t'aime, grand frère. »

 

La décharge partit dans une onde de choc concentrique qui s'élargit progressivement à partir de lui et traversa l'ancêtre qui fut projeté vers la bibliothèque de la yourte… Il se vit projeté dans un ralenti étrange… Un sorte de sous-vitesse à « effet Matrix », il en aurait ri s'il en avait eu le temps... Il se demanda quand est-ce que l'on voyait défiler sa vie parce que ça ne venait pas, et il se dit que finalement la sienne ayant été assez longue comme ça, c'était pas plus mal de ne rien en voir… Il se vit voler à près de deux mètres du sol au ralenti, très ralenti et percuter la bibliothèque qui explosa presque sous l'onde de choc… Les livres et ce qu'il en restait, les feuillets volèrent tout autour de lui, presque à l'arrêt tellement c'était ralenti… Et il eut le l'ultime culot de trouver ça beau… La lumière était juste bizarre… Plein de rouge tout autour, avec des gouttes écarlates aussi en forme de sphères… Il eut même le temps d'avoir une pensée désolée pour la version originale du livre de Geoffroy de Monmouth qu'il n'avait pas eu le courage de donner au musée… Dans une yourte remplie de sorciers, c'était pas le meilleur endroit de conservation de l'objet finalement… Et puis progressivement l'air manquant… Alors qu'il commençait à tomber, il y eut un grand noir… Et il n’eut pas le temps d'avoir mal nulle part…

 

L'onde de choc traversa tout le camp, et la yourte prit feu… Puis plus rien…

 

Hermine avait juste eu le temps de voir puis de s’écarter de la porte pour éviter les éclats de verre… Elle bougea ses bras pour de nouveau regarder puis hurla...

 

Bullar soupira : «Il a réussi, il a contré la colère d'Emrys, je peux partir… Si jamais il se remet en colère je reviendrais… » Et il s’envola avec sa dizaine de copains, et Scinan sortit son nez des « jupes » d'Ambre en criant : « C'est qui ceux-là? Ils font vachement peur.

 

Gwen hurla : Il a contré quoi ? Merlin a tué Arthur ? »

 

Laure et Bernard eurent à peine le temps de respirer, puis Bernard hurla : « Yourte en feu faut virer la bâche viiiiiiiite… »

 

Il se précipita avec Ambre à ses basques et sortit son canif pour éventrer la bâche en feu et la retirer…Ils tirèrent chacun d'un côté…

Hermine regardait par la porte-fenêtre qui venait de s'ouvrir toute seule: le fait que le sort de fermeture lâche ne voulait dire qu'une chose, et elle pleura: « Il est mort… ».

 

Arthur se retrouva hébété au milieu des restes de la yourte, Merlin avait contré la puissante décharge magique, et il avait reçu une partie du contre-choc qui l'avait en partie assommé et donc sorti de sa colère… Il regarda sans comprendre la yourte qui partait en cendres autour de lui… Il baissa les yeux sur la flûte brisée en trois morceaux à ses pieds… Il les releva vers la bibliothèque explosée et commença à comprendre en pleurant. Il dit très bas d'une voix toute cassée: "Merlin ?"

 

Laure et Gwen s’avancèrent lentement vers la vision de cauchemar… Elles rejoignirent Hermine qui n'avait pas osé bouger et qui pleurait… Gwen vit Arthur debout et mit ses mains sur sa bouche: "Arthur ? Qu'as-tu fait ?

Laure : Bon Dieu les garçons ? » Elle rentra et alla vers Arthur : « Vous nous avez fait quoi là ?

Arthur regardait Laure complètement sonné et d'une voix plus que rauque : Je me suis mis en colère… J'ai tué mon p'tit frère.

Laure se retourna pour regarder partout dans ce qu'il restait de la yourte en ruine: Attend où est-ce qu'il est?»

Hermine, qui avait vu la scène, avança très lentement vers les restes de la bibliothèque: «T'as pas fait ça… Dis-moi que t'as pas encore fait ça…

Arthur: Je l'ai encore tué ?

Hermine : Non c'est lui, il a contré ta décharge, mais il n'est plus immortel là… Il faut toujours qu'il fasse ça, c'est pas parce qu'on veut l'égalité qu'il doit se transformer en bouclier…" Et elle jura dans la langue de Camelot… Puis: "C'est n'importe quoi, ça a toujours été n'importe quoi comme tactique… Il s'est déjà encaissé la donna des Sigan…"

 

Laure regarda Hermine marmonner en état de choc, la prit par les épaules pour la reculer gentiment et hurla : "Ambre, conduis Hermine à la roulotte, donne-lui une tisane et va chercher ma trousse de secours, prend le masque à oxygène…

Hermine se laissa attraper par Ambre et Bernard en se débattant mollement : Non je veux le voir…

Laure : Heu il vaut peut-être mieux pas… Barricadez-vous tous, il vaut mieux pas qu'elle le voit…»

Hermine hurla un long gémissement plus d'agonie qu'autre chose en se laissant conduire par Bernard : « Je veux le voir… Merliiiiin.»

 

Arthur s'avança lentement aussi vers Les restes de la bibliothèque alors que Gwen lui sautait dans les bras, il s'en dégagea gentiment puis fit le tour du tas de morceaux en partie déchiquetés et calcinés qui avait servi d'étagères aux livres… Les feuillets et les bouts de papiers continuaient de tomber… C'était comme une vision d'horreur… Il voyait tout en ralenti, le souffle court…

Il releva ce qui aurait dû faire partie d'un montant de l'étagère et le vit… Il poussa un long cri déchirant : «Noooooon.

Laure se précipita : Ne touche à rien, ne touche plus à rien, il a des fractures… Plein… »

 

Arthur le regardait, en état de choc et avait du mal à rester debout… Il gisait là devant lui, recroquevillé en position fœtale...Enfin plus sur le côté… L'air un peu désarticulé par endroits … Un bras vers l'extérieur, la main sur le dos, les doigts replié avec la peau déchirée par endroit, on voyait presque les os sortir… La tête recroquevillée vers son torse, avec vraiment une drôle d'inclinaison… On ne voyait pas son visage… Que ses boucles qui avaient un peu trop poussé… Une marre de sang tout autour, et rien ne bougeait, on ne le voyait pas respirer…

 

Arthur tenta de rester debout devant le triste spectacle… Laure s'activait, elle s’agenouilla et le sonda sans le toucher : « Grave déficience respiratoire, va falloir le déplacer… Deux fractures de la colonne zut… La L4 et la C2… Bon Dieu il est presque déca… Fracture du basin en plusieurs endroits… Le fémur droit… Bon faut plutôt que je cherche un truc pas cassé là… Perforation sévère du poumon droit, les côtes oh m*** Comment je le déplace pour corriger ça moi ? Arthur bouge-toi j'ai besoin de toi…

Arthur : Il… Il est mort.

Laure hurla en voix de commandement : Pas encore, bouge-toi… »

 

Arthur ne put que se bouger et vint s'agenouiller à côté de Laure…

 

Laure: "Gwen, il y a du matériel de secours dans le placard près des outils… Regarde s'il en reste quelque chose, j'ai besoin d'une minerve… Va voir… Arthur, reste près de sa tête, tu va la tenir… Il faut lui dégager les voies respiratoires… J'ai besoin de toi, t'es le sorcier le plus puissant ici… Reste avec moi d'accord ?

Arthur : Hein ?

Laure : Je le tiens ici pour que sa colonne ne bouge pas, j'ai trois morceaux là faut être deux t'entend réveille-toi…

Arthur regardât la flûte : Trois morceaux ?

Laure : Émerge. »

 

Il secoua la tête et la regarda droit dans les yeux : « Je fais quoi ?

Elle mit un bras contre son torse et lui soutint le dos : Attrape sa tête, met tes deux mains autour de ses tempes sans la bouger… »

Arthur s’exécuta…

Laure : « Tu sens que les os de sa tête bougent ?

Lui : Non.

Elle : Parfait, redresse sa tête pour que son visage soit dégagé et relève-la lentement vers toi… Voilà, tire un peu vers toi ? Ne bouge plus d'un poil… Ne lâche rien… »

Gwen arriva avec une minerve un peu roussie…

Laure : «Gwen met-lui, on ne peut rien lâcher… »

Elle s'exécuta aussi…

Laure sonda encore : "Punaise, il manque un morceau de la vertèbre il est où ? Arthur à trois, tu vas tirer légèrement vers toi et répéter les mots après moi en y mettant tout ton cœur Ok ?"

Arthur hocha la tête, blanc comme un linge.

Laure maintint sa prise et hurla : « Trois… » Puis elle récita une formule de guérison…

Arthur répéta…

Elle : « La vache ça marche… »

 

Gwen, surprise par un bruit, se retourna et vit deux bout de la flûte se remettre ensemble... Elle se leva et la prit… Elle revint avec les deux morceaux… La partie ressoudée près du bec, avait un trou et Laure regarda ébahie : « Est-ce que le morceau manquant est dedans ? »

Gwen secoua le morceau de flûte et n'entendit rien, elle fit non de la tête, par contre l'autre endroit brisé, les morceaux rentraient dedans…

Laure : « C'est bon… L'autre fracture de la colone, on ne peut rien faire ici…Arthur lâche sa tête et attrape ses deux épaules, on va le mettre sur le dos, pas le choix… »

Il vit deux doigts de sa main bouger et hurla : «Il bouge… »

Ambre arriva derrière avec un sac de secouriste et le posa près de sa mère, elle: « Tu poses ça là, tu regardes rien, et tu repars près d'Hermine… Tu lui dis juste que jusque-là il est vivant… Cours… »

Ambre s’exécuta. Laure demanda encore : « Ambre ? La roulotte est entière ? »

Ambre cria oui.

Sa mère : « Il y a d'autres blessés dans le camp?

Ambre cria : Non tout le monde va bien, les fenêtres sont juste explosées, mais il n'y a pas de coupure grave, Bernard regarde…

Laure : C'est parfait, Arthur, tourne légèrement ses épaules vers la gauche… Attention qu'elles soient toujours dans le même axe toutes les deux…

Arthur : Il y en a une qui bouge…

Laure : Ah zut démise, reprend sa tête tant pis, attrape ses tempes comme tout à l'heure…»

Laure lui fit une autre prise sous ses hanches et montra où lui faire une autre prise sur le haut du dos à Gwen: « Vous êtes prêt ?

Les autres : Oui.

Laure : Tournez en même temps que moi. »

 

Lentement, il réussirent à le mettre sur le dos sans trop bouger sa colonne…

 

Arthur jura en voyant ses côtes cassées ressortir sur son flan droit…

Laure : « Ouais je sais c'est moche à voir, mais c'est pas si grave… »

 

Elle se redressa et prit ses gants dans le sac… Elle plongea sa main dans l'ouverture laissée par les côtes en sondant, on entendit un crac, et elle émit encore un sort de guérison… Merlin eut une grande inspiration juste après… Ses yeux s'ouvrirent… Son regard paniqué…

Laure hurla: "Tenez-le, Arhtur tiens-lui la tête, empêchez-le de bouger…"

Elle l'attrapa aussi par les hanches…

Il eut un sursaut, il le regretta presque aussi vite et ne bougea plus d'un poil, il fixa Arthur qui entendit dans sa tête : "Ne me laisse pas.

Arthur baissa la sienne pour toucher son front, sans bouger les mains de sa tête : Je suis là, p'tit frère.

Laure hurla dans son crâne : Merlin ? T'es conscient, qu'est-ce que tu sens? »

Il partit dans un grand fou rire télépathique et elle dut encore le retenir parce qu'il avait des soubresauts dans tout le corps: «Qu'est-ce que tu crois que je sens ? J'ai du liquide céphalo-rachidien qui s'échappe de partout… Ne hurle pas dans ma tête… Oh, pourquoi j'ai toujours mal à la tête? »

Laure s'activait à le recouvrir de compresses de coton, et lui faire des injections, elle passa le masque respirateur à Gwen qui lui mit sur le nez et pompa…

 

Il partait lentement dans les vapes : « Faudrait que Riuijn me rende son cadeau là ?

Laure lui hurla: 'Tracasse pas l’ancêtre, t'as quatre sorciers et une infirmière confirmée autour de toi là… Tiens bon.

Lui : J'ai Emrys qui m'empêche de bouger la tête… Les druides se sont plantés… Ils se sont trompés de gars, c'est n'importe quoi cette prophétie. »

Il repartit dans une grand fou rire télépathique et ça lui donna beaucoup de difficultés respiratoires; Arthur lui dit d'arrêter ça tandis qu'il plongeait…

Arthur lui hurla dessus : « Merlin, tiens bon respire…

Lui : Ah non ça recommence, tu me grondes alors que je meurs, t'es pénible comme frangin tu le sais ça ? Déjà que tu me tues… T'aurais pu faire ça jusqu'au bout ce coup-ci.

Arthur en rit : Tiens bon crétin royal. »

Il repartit dans un grand fou rire, et partit encore un peu dans les vapes…

Arthur chercha des yeux quelque chose puis demanda à Gwen de tenir sa tête le temps d'aller chercher un truc... Il se dirigea vers le coffre, il était explosé dans un coin, il trouva la balle de fusil, la lui ramena et lui mit dans la main : "Ça, tu sais ce que c'est ?

Il ouvrit les yeux : Quoi ?

Arthur qui lui reprit la tête pour que Gwen puisse reprendre le respirateur : Dans ta main ?

Il fronça les sourcils : Je sais pas je sens rien, je sens pas ma main.

Arthur dut étouffer un sanglot et Laure lui dit : « C'est rien, l'hématome de la C2 qui enfle, ça va dégonfler… Arthur t'a mis ton souvenir de 1917 dans la main.

Il repartit dans un grand fou rire : Je sais même pas si je respire là… J'suis désolé...J'suis un peu cassé.

Arthur : Tiens bon, c'est tout ce que t'as à faire, t'entend… Je… Je ne voulais pas…

Il émergea un peu et le fixa du regard: Ben t'en peux rien là, je me suis jeté sur toi… C'est ma journée « free hugs »" et il repartit dans un fou rire qui le fit vraiment plonger.

Son frère lui hurla encore dessus et il ouvrit les yeux d'un coup : « Oh… Froid…

Arthur : Reste éveillé…

Il eut un léger sursaut : Où est Hermine ? J'veux la voir… Oh Arsirius, t'entend ? Maman chante… Elle nous chantait toujours sa berceuse…

Arthur tremblait : Non j'l'entends jamais… Pourquoi j'l'entend jamais ?

Il partait encore : Écoute… Dans ma tête… »

Tout le monde, même Gwen, entendit le chant d'une voix d'une femme chaleureuse et légèrement voilée, la voix grave, presque la même voix que la flûte…

Il partait doucement dans les ténèbres : «'Froid… J'veux voir ma femme… Je l'aime, j'veux lui dire…

Une voix grave, douce et chaleureuse comme celle de la flûte lui répondit derrière : Je suis là Merlin.

Lui avec ses yeux qui se fermaient lentement : Oh ma douce, mon cadeau… Je t'entends… Ne m'abandonne plus, s'il te plaît.

Arthur se recula et elle se baissa et l'embrassa tendrement : Plus jamais.

Les larmes coulaient le long de ses joues : Tu as la voix aussi douce que du beurre… Pas… Dans… Le… Th…

Elle pleurait aussi : Aussi douce que de toucher du beurre, pas dans le thé, je sais ce n'est pas bon. »

Il n'était plus là.

 

***

 

 

Bernard arriva à la suite d'Hermine en soupirant : "Les pompiers ne savent pas venir, ils n'ont pas d'essence, l’hôpital est loin, qu'est-ce qu'on fait ?

Laure soupira aussi : On ne peut pas le déplacer trop, on a pas de civière adaptée… Arthur, tu vas nous téléporter.

Lui : Quoi ? Je ne sais pas faire ça hein ?

Elle, d'une voix de commandement : Si, t'es plus puissant que lui, conduis-nous à l'hosto, sans le bouger d'un poil, visualise juste devant l'entrée des urgences…

Arthur : Hé je sais pas où c'est…

Laure soupira encore : Regarde dans ma tête crétin royalement magique. »

 


macrale  (23.05.2015 à 13:33)

Chapitre 6

 

Arthur fit deux voyages pour les conduire à l'hôpital. Là, Laure utilisa toute la puissance de sa voix de commandement pour rentrer dans la salle d'opération… La première opération de l'âge d'Albion eut lieu, une opération mêlée de magie et de technique moderne… Laure commença d’ailleurs à travailler à cet hôpital là juste après... Le directeur était admiratif de son sang-froid… Elle y travailla à mi-temps parce qu'elle avait du mal à lâcher les patients de son cabinet.

 

Elle réussit à lui sauver la molle épinière et fit date dans les analles de la médecine… La flûte se remit entière, mais ne chanta plus jamais, elle avait gardé un trou près du bec… On la déposa au musée avec l'exemplaire original de l'écrit de Geoffroy de Monmouth qui en fait, se trouvait sur la table de chevet d'Ambre, elle l'avait fauché en catimini en digne descendante d'un frère de la côte…Elle ne savait pas lire l’écriture de patte de mouche de Geoffroy, mais elle adorait les illustrations et les enluminures…Le directeur du musée fut mis dans la confidence, enfin il demanda des explications quoi.

 

***

 

Il avait été pris en charge par toute une équipe médicale; au début on l'avait maintenu endormi pour son confort... Mais son corps s'étant lentement habitué aux drogues depuis des siècles, il avait fini par se réveiller... Laure était là, dans son cabinet et elle avait entendu l'orage, elle avait couru à sa chambre avec une dose de chlorpromazine... Il l'avait regardée, l'injection à la main, le regard paniqué et finalement elle sut le rassurer... Il lui avait demandé pourquoi elle s'acharnait... Visiblement il soufrait et n'était pas content d'être toujours là et surtout dans cet état. Puis il avait fini par ne plus rien dire... Ni à Laure, ni à sa femme, ni à Arthur. Le flacon de chlorpromazine n'était jamais loin, donc malgré tout il tentait de se détendre... Laure lui avait demandé s'il avait toujours des visions et il n'avait pas répondu.

Il remuait trop, l'ortho avait décidé de lui mettre un corset, assez têtu et ignorant des capacités de la magie, il avait exigé une mentonière au corset... Bien qu'on ait tout tenté pour confortabiliser son état, il n'en pensait pas moins, même s'il ne dit plus rien. Tous le monde le ressentit. On ne sut que faire de plus, et sans savoir, les visites de tout le monde finirent par s'espacer... Hermine aussi se fit une raison, elle décida d'attendre qu'il aille mieux en s'occupant.

Seul Arthur s'entêtait à venir tout les jours... Il culpabilisait aussi.

 

Petit à petit, il guérit, sauf l'épaule que Laure opéra quelques fois, le déboitement avait causé de sévères lésions aux nerfs et aux tendons, et elle espérait lui rendre un maximum de mobilité... Son bassin avait trop souffert du côté droit, même si les lésions de la colone étaient en bonne voie; il ne remarcherait peut-être plus... Il le savait, il savait tout... Il râlait que Laure se soit acharnée à le guérir pour avoir simplement mal. Il le fit comprendre en expédiant tout les kinés qu'on lui envoyait, des fois même par de légères décharges magiques...

 

Armand était le dernier kiné en date, le cas lui avait échu contre son gré, un nouvel ordre dans l'hopital voulait qu'on s'occupe de moins de patients à la fois, voir même juste d'un... Et c'était tombé sur lui... Le patient-sorcier-fou...

Laure aurait préféré un kiné avec des donnas, mais finalement, vu l'humeur désagréable de l'ancêtre elle n'avait pas eu le choix.

Armand l'avait juste observé au début, un cas difficile et pas que par son "foutu caractère"... Complétement ravagé sur tout le côté droit, ça allait s'avérer difficile de le remettre debout, ou de lui donner un peu d'autonomie... Surtout avec un ortho têtu comme le sien qui ne jurait que par l'équilibrage sur deux béquilles ou un gadot... Dans son cas, juste une impossibilité, mais il allait falloir le faire comprendre à ses médecins. De plus, il semblait soufrir de l'épaule, il ne comprenait pas l'acharnement de la nouvelle à vouloir lui sauver un max de l'épaule... Il valait mieux moins de mobilité mais du confort pour récupérer mieux.

Armand rentra dans la chambre ce matin-là, et le trouva alors qu'il se réveillait visiblement d'un cauchemar... Il criait après son ami.

Le kiné lui dit qu'il viendrait au heures de visite comme chaque jour et qu'il ne devait pas s'inquiéter...

Il le fixa étrangement en lui disant: "Tu m'entends?"

Armand soupira: On t'entend hurler à des kilomètres à la ronde là, je ne comprends pas comment les infirmières ne viennent pas... Tu as mal?

Merlin ne put que rire: Pas plus que d'habitude, elles ne peuvent pas m'entendre les infirmières, tu as le langage.

Armand: J'ai quoi? Hé mais tu sais parler en fait."

Merlin détourna la tête en souriant, il s'était fait avoir comme un bleu.

Armand aussi sourit: Oui... Bon voilà, je suis ton nouveau kiné, je sais que tu n'as pas voulu entendre parler des autres... Puisque tu parles, on va pouvoir communiquer sur la façon de rendre les choses plus confortables.

Il soupira: ça va être dificile...

Le kiné: On peut essayer, ça ne peut pas être pire."

Il soupira encore.

Le kiné: "Bon on peut peut-être commencer par le début; bonjour je m'appelle Armand... Je pense que ton ortho est assez têtu, et ton médecin traitant aussi... On ne mobilisera pas ton épaule de sitôt, on peut envisager autre chose.

Il le fixa encore étrangement: Wouaw, tu sais ça rien qu'en me regardant? T'es très fort tu le sais ça?

Armand soupira aussi: J'ai fait marcher des cas pires que toi, mais faut un miminum de collaboration.

Il rit: Pire qu'un fracture de la L4?

Armand: Pire que ton déséquilibre sur tout le côté droit.

Il le fixa encore étrangement: Je suis médecin... Enfin... Je l'étais, je sais que je ne remarcherais plus.

Le kiné soupira: Je vois, tu fais partie de ceux qui pensent tout savoir? T'es aussi têtu que ton ortho en fait.

Il le fixa encore étrangement et finit par rire, même si ça lui arracha une grimace: Bon... Qu'est-ce qu'on fait?

Armand sourit, il avait gagné une manche: On va déjà tenter de pouvoir te mettre assis, mais dans un premier temps, explique-moi ce qui te gêne le plus... Déjà, je pense qu'il faut mettre ton épaule et ton bras en bandeau, t'as l'air d'avoir sacrément mal.

Il fixa son bras qu'il tenait: C'est juste que c'est sacrément lourd un bras qui bouge pas... Est-ce qu'on peut m'enlever ce truc?

Armand rit: Le corset? Non j'en ai bien peur, pas dans l'immédiat, mais on peut l'ajuster... Sinon, personellement, je pense que comme tu vas être déséquilibré, tant que tu n'as pas récupéré ta musculature, c'est mieux le corset que de se coincer des nerf du dos, imagine le douleur de ton épaule dans ton dos...

Il équarquilla les yeux: La vache non... ça va c'est bon, mais qu'on l'ajuste cette saleté oui.

Armand sourit encore: Autre chose?

Il soupira encore: J'ai vraiment la dalle, on peut expliquer au gens d'ici que ce n'est pas parce que je ne mange pas de viande, que je ne vais pas guérir?

Le kiné explosa de rire: Il paraît que les gladiateurs ne mangeaient pratiquement que des lentilles, vu les squelettes qu'on a retrouvés, je pense que ça ne pose pas de problème au développement musculaire non... Ça va être dur à négocier ça, mais je vais essayer... Sinon dès que tu tiens assis, je t'emmène au resto d'en bas, ils servent un plat végé.

Lui: On peut essayer tout de suite?

Le kiné rit encore: Non ça va prendre un peu de temps, mais si tu veux à midi je te ramène le plat d'en bas.

Lui: Oh, pourquoi tu ferais ça?

Armand: Je te l'ai dis, je préfère que tu coopères. Alors tu ne m'as toujours pas dit comment je dois t'appeler, j'ai entendu plein de noms différents, t'es une vraie énigme dans tout l'hosto, tu le sais?

Il sourit encore: J'aime Merlin.

Armand rit: Comme l'enchanteur? Finalement, c'est logique pour quelqu'un qui fait des trucs magiques."

Il sourit et ne dit plus rien.

 

Arthur vint ce soir-là avec un plat d'en bas, il lui dit qu'il avait vu son nouvau kiné et qu'il lui avait parlé.

Merlin le regarda surpris: "T'as vu Armand? Il est fort!

Arthur le regarda, ému: Tu reparles?

Merlin: Si tu m'aides à manger ça, peut-être."

 

Le lendemain, Armand arriva dans la réunion de l'équipe qui s'occupait de l'ancêtre et dit ce qu'il pensait à tout le monde... Qu'il fallait arrêter de s'acharner à l'opérer de l'épaule, qu'il avait le droit de manger végé, et que s'imaginer de le faire marcher avec un déambulateur était une utopie.

Ça ne plut pas à l'ortho, mais Laure explosa de rire: "Vendu, tu es le seul kiné qu'il tolère, bienvenue dans l'équipe."

C'est ainsi qu'Armand devint le kiné d'un seul patient, selon la nouvelle politique de l'établissement, il dit quand même que c'était génant, déjà il risquait de lier des liens d'amitié avec le patient, et en plus, il prenait quand même congé de temps en temps.

Laure rit encore: "La nouvelle politique de l'établissement, c'est justement pour pouvoir tisser des liens plus humains avec les patients; et tu n'as pas besoin de le mobiliser 7 jours sur 7, les infirmières le faisant déjà pas mal... Des congés ne seront pas un luxe pour lui non plus.

Armand répondit: Bien, tentons le coup, faut déjà pouvoir le mettre en station assise, le reste on verra..."

 

Il avait fini par pouvoir le faire s'assoir, et il arriva un jour avec une chaise roulante: "Tu veux aller te promener?

Merlin le regarda, surpris: Si tu me sors de mon lit, je pourrais t'embrasser j'pense.

Armand explosa de rire: Non pas besoin d'en arriver là pour ça. Bonjour, comment ça va aujourd'hui? Arthur est passé hier?

Il secoua les épaules sur un vieux réflexe, puis grimaça: Non, il est en mandat à l'Europe en ce moment, il va rester là quelques jours.

Le kiné: Oh..."

Il détourna la tête et ne dit plus rien.

Armand: "Oui pas de sujet qui fâche, changeons de sujet, va falloir se mettre debout pour pouvoir atterrir dans la chaise.

Il secoua la tête en souriant: Ben on n'est pas rendu, t'avais rendez vous? Parce que là ça va prendre un bail.

Le kiné secoua la tête aussi: J'ai pris rendez-vous au bout du couloir, c'est pour ça que je suis là si tôt."

Il ne put que rire.

Le kiné lui mit un bandeau assez serré sur le bras droit, il grimaça en demandant pourquoi si serré, et il lui répondit juste: "Tu me diras merci une fois debout."

 

Après explication, Armand réussit à le mettre debout... Il tenait presque seul et il le laissa ainsi une minute: "Hé ne me laisse pas comme ça, j'ai la tête qui tourne.

Armand rit en le regardant: Normal, il y a de l'altitude, t'es assez grand en fait. Regarde ça, tu tiens presque debout seul.

Il paniqua: Hé ne me lâche pas.

Le kiné rit: Chiche."

Il le lâcha quelques secondes pour tester son équilibre, observa comment il mettait son dos et continua de sourire.

Merlin: "Oh la vache, j'avais oublié que la Terre était si basse."

 

Il le mit sur la chaise et observa encore comment il se tenait en lui faisant faire le tour du couloir, une personne vint les trouver, c'était le directeur de l'établissement qu'il lui dit que c'était un honneur de le connaitre.

Merlin soupira en détournant la tête comme il put avec la mentonière.

Le directeur lui demanda s'il était bien et il répondit: "L'hôtel est pas mal, mais faudrait changer de cuistot.

Le directeur rit: On me le dit souvent ça, j'ai des diététiciens, il faut bien des régimes adaptés à chacun.

Il soupira encore: Faudrait penser aux végés.

Le directeur le regarda, surpris: Heu, on va m'accuser de les mettre en carance... Bon pourquoi pas les temps changent, on sait que pour certaines choses c'est du lobby, je vais y réfléchir."

Puis il prit congé.

Armand: "Pourquoi te dit-il que c'est un honneur de t'avoir?

Il soupira: Parce que je suis vraiment Merlin, on parle d'autre chose, l'histoire est longue.

Le kiné rit: C'est ça oui.

Lui: Ne ris pas... Tu m'as sorti du lit, je te dois une explication déjà.

Armand: Ah oui?

Il sourit: Seulement si tu tiens ta promesse de m'emmener au resto d'en bas.

Le kiné se baissa vers lui pour lui dire discrètement: T'es pas habillé, t'es sûr?

Il sourit encore: Tant que tu m'aides à rajuster la couverture, c'est le cadet de mes soucis."

 

Laure était en bas, elle mangeait aussi, et elle entendit un rire sonore qu'elle n'avait plus entendu depuis longtemps, elle se leva avec son plateau pour les rejoindre: "Salut l'ancêtre, contente de te voir hors du lit.

Il la regarda en souriant mais ne répondit rien.

Armand: "Holà encore un nouveau surnom? C'est quoi "l'ancêtre"?"

Il soupira sans rien dire en regardant son assiette et en se demandant comment il allait réussir à couper ça.

Le kiné insista: "Tu me dois des explications n'oublie pas.

Il sourit: Laure est de ma famille, je suis plus vieux que j'en ai l'air... "

Armand qui mangeait en l'observant toujours d'un oeil professionnel: "Oh c'est pour ça qu'elle s'acharne?

Lui, soupirant: Oui les gosses c'est toujours pareil, ils ne veulent pas voir quand tu dois partir."

Laure soupira.

Il coupa ses légumes par un sort; et Armand hurla: "Hé tu triches.

Il pesta: D'accord, comment je suis sensé faire avec une main?"

Armand lui montra.

Il regarda, ébahi: "Wouaw, comment tu fais ça?

Le kiné rit: Il y en a plein avec une main qui se débrouillent sans magie, tu vas devoir faire un effort pour te tenir bien à table si tu veux que je continue à t'amener ici.

Lui: Pfff."

Laure souriait.

Puis il regarda Laure: "Comment se fait-il que je sache me servir de la magie ici, on est en ville?

Elle sourit encore et cacha qu'elle était émue qu'il lui parle enfin: Les choses changent, on fait de plus en plus de jardins en ville... Tu étais confus, mais tu as fait de la magie bien plus puissante en plein Londres.

Il fronça les sourcils: Ah oui, pas faux.

Elle continua: Les légumes que tu manges ici viennent du toit qui a des jardins en carré, t'en penses quoi?

Il sourit: Pas mal... On devrait acclimater des plantes médicinales aussi.

Elle sourit encore: Oui j'ai eu la même idée, le directeur veut te voir à ce propos, il attend que tu sois... Enfin que tu bouges plus.

Lui: Ah, le type que j'ai croisé tantôt et qui me sort des formules ampoulées? Tu lui as dit qui j'étais?

Elle: En gros oui, il a fallu donner une explication sur les donnas et leurs possibilités ici."

Il ne dit plus rien mais il souriait.

 

Ils finirent par parler du cas d'Armand qui découvrit en même temps que Laure surprise qu'il était sorcier.

Laure: "Heu t'es sûre? On a vérifié au début, il n'avait pas de donnas; mais Hermine dit que certaines personnes nées sans donnas commencent à découvrir des talents.

Il sourit: C'est logique, le cerveau est plastique, pourquoi pas... Regarde Arthur.

Armand scié: Va falloir une explication sur ça aussi.

Merlin le fixa: Tu es un grand empathe, ça veux dire que tu ressens les émotions des autres, je pense que ça va t'aider dans ton boulot. Comme ça, tu ne te poseras plus de question sur ce qu'on t'as appris à l'école... Oui, on peut lier des liens humains avec ses patients, sans que ça gêne, au contraire, regarde-moi; tu m'as sorti du lit.

Armand le fixa: T'aurais fini par en sortir.

Lui en détournant la tête: J'en suis pas sûr.

Laure: Tu vois que ça vaut la peine que tu soit encore là, tu redeviens un bon enseignant.

Il soupira: Tu parles."

Elle lui lança un regard sévère, elle devenait bonne à ça.

Lui: "Bon ça va, ça vaut la peine seulement si tout le monde bénéficie des même soins que moi.

Elle le regarda, surprise: Tu en doutes? En ce moment il y a un souci, sur l'enregistrement de ta mutuelle; un bug sans doute..." Elle dit ça en fixant Armand.

Et Merlin explosa encore de rire: "J'veux bien le croire ça."

 

Une infirmière que Merlin n'aimait pas déboula près d'eux: "Monsieur Malus, vous ne devriez pas être là en chemise, enfin c'est incroyable ça il va prendre froid."

Merlin détourna la tête sans plus rien dire. Puis elle invectiva Laure: "Vous ne pouvez pas faire ça, introduire des animaux dans un hopital, c'est vraiment n'importe quoi, on a déjà assez avec les maladies nosocomiales.

Laure soupira: Bonjour Julie, je vous assure qu'on va engager des aides ménagères en plus, ne vous inquiétez pas.

L'infirmière: On a déjà assez de boulot comme ça. "

Et elle partit sans plus rien dire.

Merlin la suivit discrètement du regard puis allait lui jetter un sort, mais Laure capta ça et lui donna une tape sur la main: "Je t'interdis d'ensorceler le personnel soignant.

Merlin la regarda sévèrement: J'l'aime pas elle, c'est une brute, chaque fois que c'est elle qui s'occupe de moi faut rajuster mon corset, sans parler du reste... Et je dois chaque fois passer une nuit dessus. Elle est désagréable, avec tout le monde...

Laure l'arrêta: Non je m'excuse, même un sort léger, ce n'est pas une raison, elle est aigrie, il faut juste qu'elle se rende compte que les temps changent.

Armand rit: Tu voulais lui faire quoi?

Merlin: Une grenouille dans son verre pour qu'elle prenne conscience du venin qui sort de sa bouche...

Le kiné explosa de rire: Ça me plaît bien ces histoires de magie.

Laure: N'y pense même pas, je croyais que tu voulais un traitement équitable pour tous... J'ai dû soigner des kinés après qu'ils soient passés près de toi.

Il pesta: Hé ça va c'était léger... Ils doivent se rendre compte que c'est des patients dans leurs mains, des êtres humains, pas des tas d'organes.

Laure le regarda encore sévèrement: Pas comme ça.

Armand était hilare: Tu ne mâches pas tes mots; je te soutiens dans ton projet Laure, des études on montré que des animaux domestiques amélioraient l'état des patients.

Merlin sourit en buvant son thé: Tu veux faire ça? Tu veux vraiment mettre des animaux dans un hosto?

Laure secoua les épaules: Bien sûr, pourquoi pas?

Merlin: Ils ne sont pas prêts.

Laure: Quoi? Tu pense que c'est pas une bonne idée?"

Il sourit en buvant sa tasse, ses yeux se colorèrent de reflets dorés et la salle s'emplit de papillons... Les gens hurlèrent.

Laure regardait la réaction des gens prêts à écraser de pauvres papillons et soupira, puis une voix se fit entendre: "Laissez-les sorti, ce sont peut-être une espèce en voie de disparition."

Merlin fit de grands yeux surpris, et regarda dans la direction de la voix qui calma tout le monde... C'était le directeur qu'il avait croisé plus tôt.

Il se tourna vers Laure en souriant: "T'as gagné, fais venir tes animaux de compagnie, un bon hôpital est un établissement avec une bonne direction."

Laure sourit en lui tendant son verre.

Les yeux de Merlin se colorèrent encore de doré et une petite grenouille apparut dans le verre de Laure.

Elle: "Hé?

Merlin: Je n'en ai pas fini avec toi, d'abord tu me demandes avant de dire que je peux donner des conseils au directeur, et oui j'aimerais vraiment que tu me demandes avant de faire de moi un cobaye.

Elle soupira en sortant délicatement la bête de son verre: D'accord, pardon... J'en fais quoi maintenant?

Il rit: Met-la sur le toit, c'est un prédateur pour les insectes qui mangent nos légumes.

Le directeur rit en les rejoignant: Met-la sur une échelle, on ne sait jamais... Elle te donnera peut-être la météo."

Merlin regarda enfin l'homme et lui sourit.

Laure: "C'est une légende ça.

Merlin continuait de sourire: On ne sait jamais avec les légendes.

L'homme lui tendit sa main: Rebonjour, je suis Yves.

Merlin la lui prit gauchement de sa bonne main: Je suis fatigué, je m'excuse j'ai un peu abusé de mes forces, mais on discutera je suis d'accord.

Armand inquiet: T'as mal?

Il lui fit une grimace: Oui au dos, ramène-moi s'il te plaît.

Le kiné regarda l'heure et jura: "Hola demain, va falloir faire repos, on a abusé là.

Lui: C'est rien ça valait la peine.

Laure: Heu, tu veux ton chat? Tu es le patient zéro de "la nouvelle ère"...

Il explosa de rire: Ben voyons... Hypocrate est en vie?

Laure rit: Oui il s'est barré avant les évènements.

Il sourit: Oui amène-le-moi, je ne sais pas par quelle magie c'est possible, mais cette sale bête me manque."

Laure explosa encore de rire.

 

Armand mit cours à la conversation, il le voyait peiner de plus en plus: "Je te ramène dis au revoir à tout le monde."

Dans l'ascenseur, il se plia comme il put, et Armand s'excusa de l'avoir laissé trainer.

Il lui dit encore que ce n'était pas grave, lui aussi avait trainé.

 

Arrivé près du lit, il regarda en disant: "Je suis pas sûr que j'arrive encore à me mettre debout là.

Armand le souleva dans ses bras pour le mettre au lit: Oups léger, il est temps que tu manges.

Lui: Lachez-moi avec mon poids, encore bien que je ne suis pas lourd là.

Armand en rit, puis il le regarda sérieusement: Bon faut desserer le bandeau de ton bras, ça va faire mal... Tiens ton bras."

Il hocha la tête, mais ne put s'empêcher de gémir quand Armand s'exécuta. Il s'excusa encore.

Lui: "Ola; je regrette l'écorce de saule."

C'est à ce moment-là que Laure rentra avec une tasse: "Tiens j'en ai.

Armand regardait la mixture d'une manière suspecte: C'est quoi ce truc?

Laure: L'ancêtre de l'aspirine, ça marche mieux... On a un peu de mal à lui trouver des médicaments pour le confortabiliser.

Merlin: C'est juste vachement amer."

Elle rit: "Je mettrai du sucre la prochaine fois."

Son GSM sur la table de chevet sonna, et il soupira sans répondre en le regardant.

Laure: "C'est Hermine, tu ne lui parles pas?

Lui: Non j'suis fatigué là... Dis-lui."

Elle prit le GSM en soupirant et sortit de la chambre.

Son kiné: "Qui est Hermine?

Il se retourna sur le lit comme il put: J'ai pas envie d'en parler là."

 

Armand arriva le matin et rit en le voyant: "Ola? C'est Julie qui s'est occupée de toi ce matin?

Il était complétement étendu et grimaça en montrant le corset: Sors-moi de ce truc.

Le kiné soupira en regardant le travail de l'infirmère acariatre: Wouaw, elle a serré, tu sais encore respirer?

Merlin: Ça va c'est bon là?

Armand soupira: Je vais devoir l'enlever pour le remettre comme il faut, ça va faire mal.

Lui: Ça peut pas être pire."

Le kiné avait complétement desseré le corset, et il pâlit devant son torse sans rien dire. Merlin, lui, inspira profondément de soulagement.

Armand: "Je me doutais que tu n'avais pas une peau de bébé, j'ai vu des radios de ton squelette, et tes bras... Mais je ne m'attendais pas à ça... Je m'excuse de te fixer.

Il soupira: J'ai beaucoup de cicatrices, ouais... Je te l'ai dit, je suis très vieux.

Le kiné: C'est quoi celle-là? Elle est vraiment énorme.

Lui: C'est un coup de cimeterre, dans le désert du Sahara... Ils m'ont sutturé avec des têtes de fourmi.

Armand équarqilla les yeux: Quoi? Tu te fous de moi?

Il soupira: Tu as le langage, je ne peux pas te mentir.

Le kiné en montra une autre: Et ça?

Lui: Oh, une balle de fusil expérimental en 1917.

Armand: Arrête tu me charries là?"

Il le fixa sans rien dire.

Le kiné: "Vieux comment?

Il soupira en détournant la tête et sans la mentonière, il grimaça: Vachement vieux."

Armand le redressa délicatement pour remettre le corset comme il faut, et en sentit d'autres dans son dos, il le regarda muet.

Merlin: "Des coups de fouet, les esclavagistes ne sont pas commodes quand on fait échapper leurs marchandises."

Armand ne disait plus rien en le reposant sur l'engin.

Il s'éloigna vers sa trousse en lui disant de ne pas bouger et revint avec de la crème hydratante, certaines cicatrices étaient irritées par le corset...

Il finit par le lui rajuster le plus confortablement possible en y rajoutant encore des mousses.

Merlin souriait, c'était mieux.

Le kiné finit par dire en soupirant: "Et quand Julie voit ça, elle ne fait rien?

Il soupira aussi: Elle s'est arrêtée à mes bras, elle pense que je me scarifie, elle pense que la punition guérit les schizophrènes, elle est d'une ancienne école.

Armand grimaça: Je vais lui faire un mot... Je vais en parler à Laure aussi."

 

***

 

Au fil des séances, il récupéra lentement, il sut se mettre assis et même un peu debout, mais il ne tenait jamais longtemps. Armand essayait de mobiliser sa hanche, mais son bassin était en mauvais état et il avait peu de force dans la jambe droite, Laure avait fait ce qu'elle avait pu... Il n'y avait pas une grande différence entre la taille des deux jambes, il n'eut pas besoin de semelles othopédiques, lui dit le kiné, des instruments de torture en moins.

Il commençait à essayer de s'habiller seul aussi, Laure lui avait ramené ses chaussures, mais il n'arrivait pas à les lacer... Armand avait voulu lui ramener des chaussures à velcro, mais il lui avait dit qu'il n'aimait pas ça... Laure était partie dans un fou rire inexplicable quand il lui avait dit que ce serrait bien qu'il change de chaussures.

Il finit par avoir des plateaux repas végé, mais Armand le conduisit encore de temps en temps dans le resto quand il en avait le temps... Ce jour-là, il l'y emmena dans un but précis...

Arthur et Laure l'attendaient.

Laure lui avait trouvé des olives et une boite de son thé préféré... Arthur l'invectiva parce qu'il ne parlait toujours pas à Hermine.

Armand le fixa en soupirant: "Il finira par lui parler en temps voulu Arthur.

Celui-ci le fustigea du regard: C'est vraiment pas sympa pour elle.

Le kiné soupira encore: C'est parce qu'il l'aime qu'il a des doutes, rassure-la.

Arthur: Non, je ne comprends pas.

Armand fixa l'ancêtre: Il est vieux jeu, il ne sais pas quoi lui offrir, laisse-lui du temps.

L'orage grondait sourdement et Laure soupira: Armand a raison Arthur, laisse-lui du temps."

Il avait les larmes aux yeux et pestait, il essayait de déplacer la chaise roulante mais à une main il n'arrivait à rien: "J'veux remonter.

Armand soupira: J'avais prévu un exercice, t'as pas faim?

Il fit non de la tête en baissant le nez; et Arthur soupira: Je m'excuse p'tit loup, je sais que c'est pas facile.

Il pesta: Non tu sais rien, j'arrive même pas à aller aux toilettes; j'ai pas envie de lui faire ça... Et ne m'appelle pas comme ça."

Arthur baissa le nez aussi.

Laure tenta de changer de sujet de conversation: "Heu... On m'a amené un cas aux urgences aujourd'hui, c'est un gamin, il ne parle pas, il a le bras cassé... On suspecte les parents, tu peux peut-être m'aider Merlin?

Il soupira en s'essuyant les larmes: Je sais pas... Qu'est-ce que tu veux que je fasse?

Elle soupira: M'aider avec le diagnostique, on ne lui a pas cassé le bras, la fracture est en triangle, donc on ne l'a pas frapé; mais il ne faut pas se planter; c'est délicat, comme cas... Il a des cicatrices d'anciennes fractures.

Il inspira un grand coup: Il est comment le gamin?

Elle: Prostré, il ne pète pas un mot, c'est pas facile à comprendre.

Lui: Et les parents? Tu les as vus?

Elle: Non, c'est le service de protection de la jeunesse qui l'a amené... T'as une idée?

Lui: Il faut que je le vois..."

Armand et Arthur soupirèrent, le changement de conversation marchait.

Il allait prendre une olive dans la boite quand le kiné prit la boite.

Merlin lui lança un regard indigné, et Armand lui dit: "Tu connais l'adage "Pas de bras, pas de chocolat"?

L'ancêtre explosa de rire: T'es vraiment pénible."

Il soupira et sortit son bras droit du bandeau en grimaçant; il essaya de lever le main vers la boite d'olives mais n'y arriva pas... Le kiné observait tout, puis il lança à Laure: "Il y a un nerf coincé, va falloir le dégager sinon il ne bougera plus jamais le bras.

Merlin soupira: Ouais, coupez dans le nerf et le tendon, ce serait plus confortable, tant pis si ça bouge plus.

Laure soupira: On en a déjà parlé Merlin, si je fais ça, tu ne lèveras plus jamais le bras au dessus de 45%, c'est quand même pas grand chose.

Il soupira: C'est mieux que ça.

Elle était contrariée en regardant Armand: Je vais y réfléchir... Si je tranche dans ce nerf-là, tu n'auras peut-être plus assez de force pour le gadot.

Il pesta: C'est un truc de grabataire ça."

Elle soupira encore.

Armand rit: "Je vais te dire un secret, tu l'es grabataire.

Arthur: Ouais et casse-pied et sénile aussi; déjà que t'étais idiot, la vieillesse est un naufrage.

Il soupira en baissant le nez mais sourit faiblement: Peut-être que je lui téléphonerais ce soir.

Arthur ouvrit grand les yeux: Je peux te donner mon ordi, tu la verras sur skype... Tu veux?"

Il garda le nez baissé tristement, mais hocha la tête silencieusement.


macrale  (26.05.2015 à 11:40)

Chapitre 7

 

L'après-midi, Armand le conduisit aux urgences dans le cabinet de Laure, et il fit la rencontre de Julien, un garçon d'environ une dizaine d'années... Il comprit tout de suite et le dit à Laure: "J'en ai déjà vu des comme ça, il est enfermé dans sa bulle, même s'il a des symptômes atypiques, c'est un syndrome d'Asperger... Attention, il a des donnas.

Laure le regarda, ébahie: Quoi? Comme ton moine copiste? T'en es sûr?

Merlin: 'Faudrait que je le vois un peu, pour voir si on sait le sortir de sa bulle, tu crois qu'on peut le mettre dans ma chambre? Il a déjà un certain âge, c'est pas gagné... 'Faudrait qu'on retrouve ses parents aussi.

Laure: Je m'en occupe, va te reposer."

 

Le lendemain, Armand vint, même si c'était son jour de congé, pour l'aider avec le gamin... La maman était là; elle avait l'air épuisée, mais contente qu'on la laisse voir son fils, elle expliqua à Merlin qu'il n'était pas né comme ça, mais que vers ses trois ans il s'était enfermé... Ça n'avait pas été facile, il avait des pouvoirs de druide, et n'avait jamais pu expliquer ça à personne, on le lui avait enlevé quelques fois... On lui avait toujours rendu, mais chaque fois son état avait empiré... Il ne mangeait pratiquement plus que des bonbons... Elle était perdue.

Merlin soupira:" Bon on va déjà le seuvrer de saletés chimiques... Appelle son médecin Laure, faut que je parle avec... Armand tu veux bien me conduire?"

 

Lorsqu'on ramena Merlin dans la chambre, Hypocrate s'était couché près de Julien qui le regardait presque sans bouger, et il sourit: "Il entend les pensées douces, c'est bien.

Il regarda sa mère: On va changer son régime, et ses médicaments, vous voyez un inconvénient à ce qu'on essaye des plantes médicinales?

La mère le regarda, surprise: Heu... Essayez ce que vous pouvez, franchement je suis prête à tout, je leur ai déjà dit qu'il était autiste, ils n'ont pas voulu me croire... J'ai essayé vous savez? De changer son alimentation... Je ne suis pas une mauvaise mère.

Merlin hocha la tête: Je vous crois... On essaye?"

 

Le soir, on l'assit en face de l'ancêtre, on lui avait pris ses bonbons et Merlin avait déjà contré trois décharges magiques; elles n'étaient pas très fortes, mais c'était quand même désagréable... Armand s'inquiéta pour son patient.

Merlin n'y fit pas attention, il fixait le gamin en mangeant: "Julien, je sais que tu m'entends, et que tu as peur... Il faut que tu mange des trucs sains pour aller mieux.

Le gamin ne réagit pas, puis Merlin lui dit: Tu n'en veux pas de tes légumes? Moi j'adore ça, tant pis."

Il lui prit son assiette pour les manger, et le gosse regarda son assiette, consterné... Puis le gamin mit sa main dans l'assiette de Merlin et lui piqua des légumes pour les manger... La mère le regarda, ébahie et l'ancêtre sourit.

 

Au fil des jours, le gamin devint plus attentif, il suivait Merlin partout quand Armand l'emmenait à la salle de rééducation ou au resto... Le chat, lui, suivait le gamin partout. Ça ne plut évidement pas à Julie.

 

Armand, qui avait vu le petit se réveiller avec le chat, proposa qu'on le mette dans un manège thérapeutique... Merlin trouva l'idée excellente, on sentait mieux les pensées douces près d'un cheval.

Le kiné le regarda: "Tu devrais y aller aussi, 'faut mobiliser ta hanche.

Il explosa de rire: Tu veux me mettre sur un cheval après une fracture de la L4? Je suis sûr que mon ortho va en être enchanté.

Laure: Oh, comment sais-tu qu'il faisait du cheval?

Armand rit: Il a une façon particulière de se tenir assis et de mettre sa main valide, c'était un bon cavalier je pense. T'as fait de la compèt?

Merlin explosa de rire: D'une certaine façon, sans doute.

Laure soupira: C'est sans doute pas une bonne idée de le remettre sur un cheval, il a raison on va devoir se battre avec son ortho.

Le kiné soupira: Il est têtu lui, avec le corset il ne risque pas grand-chose... Ça musclerait son dos aussi.

Laure soupira encore, et l'ancêtre riait toujours: Heu, je tiens à peine debout et tu veux me mettre sur un cheval?

Armand: Tu as peur? Je suis sûr que tu aimerais...

Merlin secoua la tête: Oui j'ai un peu peur, j'ai déjà assez mal comme ça.

Le kiné rit: Ce sont des canassons d'hypothérapie, je t'assure qu'ils sont doux comme des agneaux."

Merlin sourit malgré lui.

Laure: "Après tout, il y a des cas pires que toi aux jeux paralympiques; pourquoi pas?

Merlin s'assombrit: Merci, c'est vraiment ce que j'ai besoin d'entendre.

Armand rit en lui donnant une grande claque dans le dos qui fit toujours frissonner Laure: On le sais que tu es très vieux et grabataire, alors, je commande pour les deux?

Il secoua la tête, déçu: Ouais, commande comme ça je surveille mon patient.

Le kiné sourit encore: Tu ne t'en rends pas compte, mais tu reprends du poil de la bête là, t'as vu ça? Tu travailles.

Il secoua la tête en baissant le nez et en souriant faiblement: Lachez-moi un peu."

 

Le soir, il ouvrit l'ordi et d'une main réussit à mettre skype... Il la vit, son Hermine... Il ne sut pas lui dire un seul mot, trop ému... Elle avait l'air d'aller bien, elle bossait sur un projet à l'Europe, elle remplit le vide en parlant beaucoup... Il la fixa juste, elle s'était finalement coupée les cheveux en jugeant ça plus pratique avec son travail, elle avait eu peur qu'il n'aime pas, mais il avait juste souri bêtement... Quand elle avait racroché, il s'était recroquevillé en position foetale comme son corset et son état lui permettait, et il pleura une bonne partie de la nuit... Armand le trouva comme ça au matin, avec les yeux gonflés.

Le kiné soupira: "Alors tu l'as vue?"

Il se déplia comme il put et hocha la tête sans oser le regarder.

Armand: "Tu as su lui parler?"

Il baissa le nez sans rien dire.

Il lui tapota l'épaule valide en soupirant: "Tu y arriveras Merlin, tu verras.

Il dit très bas: Je lui fais du mal.

Armand soupira encore: Je suis sûr que non.

Il détourna la tête: Je lui ai dit des trucs... Tu sais, sur mon fils.

Armand le dévisagea étrangement: Tu as des enfants?

Il soupira sans toujours oser le regarder: Avec elle, j'en ai eu trois, une fille et deux garçons... Le dernier... Il... Il n'allait pas bien.

Le kiné le regardat tristement: Oh... J'ai un fils tu sais, il est ado, il vit surtout chez sa mère, je crois qu'il ne m'aime pas beaucoup, j'en sais rien... C'est difficile.

Merlin le regarda, surpris: Ah oui? Tu me le présenteras?

Armand sourit: Peut-être... Je fais vraiment tout ce qu'il ne faut pas faire, voilà que je te parle de moi quand tu me confies un truc important.

Merlin lui sourit un peu: Je préfère comme ça, c'est plus humain, on partage des expériences... Vous au 21 siècle, vous avez essayé d'aseptiser tout.

Armand rit: Heu je suis suis né au 20ème... Tu as eu d'autres enfants qu'avec elle?

Il secoua les épaules en grimaçant: Au moins un quatrième de ce que je sais, mais je ne l'ai pas élevé, je l'ai confié... C'était dur."

Le kiné hocha la tête.

Puis il sourit: "Sinon j'en ai adopté un... Puis j'ai adopté un bébé dragon aussi.

Armand explosa de rire: Heu?

Il soupira: J'ai aimé être père... Même si c'est dur de les perdre.

Le kiné: J'ai du mal à t'imaginer père, avec Laure tu te comportes comme... Un grand frère."

Il rit sans plus rien dire.

Armand: "C'est quoi ton lien de famille avec? Sa fille te ressemble c'est dingue... Vous êtes cousins?

Il explosa de rire: Tu lui demanderas."

 

***

L'orthopédiste de l'ancêtre était foncièrement contre l'idée qu'on le mette sur un cheval, il avait traité tout le monde de malades mentaux et était allé se plaindre au directeur qui avait ri en trouvant l'idée d'un manège thérapeutique pas mal.

 

Armand demanda un jour discrètement à Laure: "S'il a des enfants, ils sont où?

Laure soupira très fort: Il t'en as parlé? Il est vraiment très vieux; ses enfants sont morts depuis longtemps.

Le kiné grimaça: Heu... Je ne comprends pas, vieux comment? C'est magique?

Elle hocha la tête tristement: Oui.

Il était sidéré: Heu... Attend; Arthur et Hermine?

Elle inspira longuement: Heu... Je ne sais pas ce que je peux te dire... C'est compliqué, non il n'y a que lui qui est si vieux... Hermine et Arthur... Ils sont revenus.

Il la regarda sans comprendre: Et toi tu es qui pour lui?

Elle: Sa descendante... C'est vraiment mon aïeul.

Il secoua la tête en secouant une main: Heu... Avec mes nouvelles capacités, je sens bien que tu ne me mens pas... Mais, est-ce que tu es consciente que je ne comprends rien de ce que tu me racontes?

Elle hocha tristement la tête: Je suis désolée Armand, je sais que c'est complexe... Je sais que l'histoire est très longue... Je sais aussi que tu n'es pas prêt à tout entendre... Je sais juste que s'il se confie à toi c'est qu'il a confiance en toi, et crois-moi c'est très rare.

Il jura: Comment est-ce qu'on survit à tous ses enfants? Je n'imagine même pas... Un.

Elle soupira encore fort: Mal!"

Il jura encore.

 

***

 

Le jour du manège arriva... Il avait fallu Armand et au moins deux infirmiers plus une voiture adaptée pour les y conduire...

Armand avait vite compris que Merlin ne monterait pas à cheval si facilement, d'abord on savait juste emmener la chaise au bord de la piste du manège, et il n'avait pas prévu qu'il contacte télépathiquement les animaux; les poneys venaient lui dire bonjour puis repartaient... Ça ne le mobilisa pas fort, mais il en tira quand même du bénéfice, ça l'apaisa avec le souci qu'il avait vis à vis de sa femme... Doucement, il s'ouvrait sur ses craintes vis à vis d'elle... Le kiné avait vu juste, il était juste paniqué de ne plus rien avoir à lui offrir... Lentement mais sûrement, il commença à accepter son handicap.

Le petit Julien, lui, en tira un bénéfice imense, il était plus attentif lorsqu'il sortait du manège, et Merlin put travailler à plus capter son attention... Il commençait à comprendre beaucoup de mots... On voyait ce gamin s'éveiller toujours plus de jour en jour, il savait vraiment y faire, et ça donna beaucoup d'admiration à Armand qui se demandait comment un type avec autant de pédagogie avait foiré l'éducation de son troisième fils... Merlin lui expliqua évasivement que c'était dû au contexte de l'époque... Il avait fini par cracher le morceau sur le suicide de son fils.

Armand lui avait proposé plusieurs fois de voir un thérapeute, mais chaque fois il avait explosé de rire en disant: "Aucun thérapeute n'est prêt à entendre ce que j'ai à dire... Non, j'ai pas une bonne expérience de la psychologie."

Armand savait que sur son dossier, il était mentioné qu'il était schizophrène... Laure lui avait dit que c'était faux, c'était la personne la moins barge qu'elle conaissait... Le kiné n'avait que des bribes de son histoire, il attendait que ça arrive... Il se doutait que le "sorcier Merlin" avait eu une vie atypique... Et souvent il grondait Julie, l'infirmière marâtre qui continuait à le traiter en schizo en crise, et qui lui disait d'arrêter d'inventer des histoires pour son bien.

Armand, lui, commençait à se faire à l'idée que son patient était vraiment une légende sur pied... D'autant que ses connaissances en médecine, ou en langue étaient incommensurables... C'était tout sauf un malade mental... C'était juste quelqu'un qui avait souffert de traumatismes inimaginables... On lui avait donné un travail en plus, des Anglais avait besoin de lui pour traduire une langue morte, et ça n'avait fait que de renforcer l'idée d'Armand. Son patient avait eu une vie exceptionnelle.

 

Laure et le directeur de l'hosto lui demandaient souvent conseil... Beaucoup d'autres médecins finirent par lui en demander aussi... Il n'y avait plus que la marâtre pour croire encore que c'était un malade mental... Lentement, l'hôpital se transforma en projet pilote, une médecine à échelle humaine et ce, sous son influence et celle de Laure... Et Armand fut fier de participer à ça... Il fut fier aussi de devenir plus ami qu'autre chose avec lui. Et ça ne géna en rien son travail, au contraire... Plus il s'ouvrait à lui, plus il savait cerner les soucis et chercher des solutions s'il y en avait.

Par contre dans la salle de gym, ça stagnait... Il se mettait debout et savait s'assoir dans la chaise, mais ça s'arrêtait là, il s'était mis en tête qu'il ne remarcherait jamais, le kiné le savait. Il pensait qu'il pouvait récupérer plus, et se demandait comment le tromper: en le voyant agir avec les enfants et même le personnel soignant, il se rendit compte que ça n'allait pas être facile de le tromper, que jusque-là, il avait juste collaboré à ses tours de passe passe... Il était inquiet de ne rien trouver... Il était vraiment têtu, comme pour réussir à le faire parler à sa femme, c'était évident que ces deux-là s'aimaient passionément... C'était triste de les voir ramer.

 

Il n'eut rien à faire pour que le déclic se produise en fait... Un jour, un chien rentra sur la piste du manège, et Julien qui était sur un des cheveaux prit peur... Merlin, qui était au bord de la piste avec sa chaise, sentit une décharge importante poindre, et personne n'eut le temps de dire ouf: il contacta un des chevaux, se mit debout, accrocha son encolure et marcha ainsi jusqu'au milieu de la piste, puis osa lâcher l'animal pour tendre sa main valide et contrer la décharge, ça l'envoya par terre...

 

Le kiné jura; tandis qu'il envoyait un des infirmiers près du gamin, il courut vers lui, il avait peur, il était couché de tout son long et ne bougeait plus: "Merlin?

La proprio du manège jura et récupéra les chevaux qui s'emballait avec son animateur: Il y a des blessés?

Armand: Tu t'es fait mal?

Julien pleurait et dit d'une voix haute et claire: Je m'excuse Merlin, je ne voulais pas te faire mal."

Merlin s'anima et se redressa pour le regarder en souriant au milieu de deux grimaces de douleur: "Julien? Tu as une jolie voix.

La femme gronda le chien, et Julien pleura encore: Non il l'a pas fait exprès; laisse-le.

Armand regarda, le gosse ébahi: Il parle?

Merlin rit faiblement: Justine, laisse le chien..."

Il contacta l'animal qui vint lui faire de grosses léchouilles et qui partit de la piste la queue entre les pattes: "Voilà il a compris qu'il ne doit plus entrer ici.

Le kiné le regardait: Merlin qu'est-ce que tu as?

Merlin: J'ai des côtes froissées là, il est puissant Julien...

Armand pesta: C'était vraiment pas le moment d'en contrer une pareille.

L'ancêtre: J'avais pas le choix, il n'y a que moi qui sait fai... Faire ça... Oh j'me... Sens... Pas en super forme là.

Le kiné, pâle comme un mort: T'as des fractures?

Il sonda: Pas de nouvelles non... J'ai juste... Dur de respirer."

Armand le prit dans ses bras et le conduisit vite à la voiture puis téléphona à Laure...

 

***

Laure l'attendait aux urgences; quand elle le vit arrivé plein de contusions, elle soupira: "Ça sonne le glas de tes ecapades au manège ça...

Lui: Dom... mage... J'aimais bien...

Armand était paniqué: C'est grave?

Laure le rassura: Non ça va aller, ne t'inquiète pas.

Le kiné inspira à fond: J'ai vraiment eu la trouille de ma vie.

Merlin qui tournait de l'oeil: Julien parle... Ça... Y est.

Armand: Et toi, t'es capable de marcher la moitié d'une piste de manège.

Merlin le fixa un peu: Oh... La vache... J'ai marché oui."

 

Il finit par tomber dans les pommes...

 

Plus de peur que de mal, mais il resta quand même aux urgences quelques jours: ses côtes déjà abimées, froissées avaient été surveillées comme un cas problématique, on lui avait mis une petite assistance respiratoire, jusqu'à ce qu'il se soit suffisemment reposé et qu'il se jette un sort de guérison lui-même... Il ne supportait plus de rester trop aux urgences, et il avait mis Laure devant le fait acompli.

Elle était fachée: "Et si jamais il y avait eu une fracture que je n'aurais pas vue?

Il soupira: Il n'y en avait pas... Comment va Julien?

Elle finit par sourire: Il va bien, il est retourné au manège sans trop de peur, et il n'arrête plus de parler, il t'attend, il s'inquiète beaucoup pour toi.

Il s'assit sur le lit péniblement: Ça va c'est bon, c'est pas la première décharge que je contre...

Laure le regarda sévèrement: Il va falloir trouver autre chose, tu n'es plus immortel.

Il soupira: J'ai pas réfléchi, 'fallait agir vite."

Elle soupira aussi.

 

Les semaines qui suivirent, il fut plutôt d'humeur morose, le manège lui manquait... Julien, qui avait fini par rentrer chez sa maman, lui manquait aussi... En plus, il n'arrivait à rien avec les exercices d'Armand... Il tomba encore puis donna un coup de pied dans le déambulateur: "J'en ai marre, je me fais enguirlander quand je contre une décharge, mais tout le monde se fout de ce que j'endure dans la salle de gym... J'en veux plus, ça marche pas.

Armand: Ohoh... T'es juste fatigué."

Il essuya sa bouche en sang, il s'était encore mordu une joue en tombant avec la mentonière: "J'en veux plus... Prend congé demain.

Le kiné l'aida à se relever pour le mettre dans la chaise: Tu t'es fait mal?"

Il détourna la tête et ne péta plus un mot.

Armand finit par soupirer en le ramenant dans sa chambre et alla trouver Laure pour lui expliquer la situation.

Il était persuadé que le gadot n'était pas la bonne méthode, et il vint encore dire ce qu'il en pensait, en signalant bien qu'il avait perdu la niak, et que c'était pas bon du tout, qu'il fallait que l'ortho arrête de s'entêter.

Laure soupira: "Ecoute, ça fait longtemps que je pense que tu as raison, je suis toujours son médecin traitant... Laisse-lui quelques jours de repos, il est triste que le petit soit parti, puis fais à ta manière, je lui retire le cas...

Armand la regarda, ébahi: T'es sûre, il est vraiment bon son ortho.

Laure pesta: Ce type est imbu de lui-même, il s'entête à garder Merlin comme cas pour pouvoir écrire un article dessus, et se faire mousser d'avoir fait marcher un type avec une frature de la L4, il m'énerve vraiment là, fais comme tu le sens, je lui retire le cas... Si je perds ma place ici, j'ai encore un cabinet, avant j'étais juste infirmière, le boulot ne m'a jamais fait peur, je déteste ce genre de mec qui s'approprie tout.

Armand explosa de rire: Vas-y Laure, c'est toi la meilleure, c'est toi qui a guéri sa moelle épinière que je sache... J'peux écrire un article si tu veux.

Elle hurla de rire: Je veux juste qu'il soit le plus autonome possible.

Le kiné lui sourit: Je suis sûr que c'est possible.

Elle secoua la tête: Des fois... Des fois je me dit qu'il a raison, que je n'aurais pas dû m'acharner... Quelle vie pour lui, s'il ne peut plus remarcher... Non il faut qu'il marche, ne fut-ce que quelques mètres... Il va me claquer entre les mains si jamais, et j'ai franchement pas envie d'avoir juste prolongé ses soufrances."

Armand la regarda, surpris qu'elle se confie et s'effondre en larmes: "Laure, tu as bien fait de le ramener, regarde Julien... Il va marcher et parler à sa femme, il mérite une autre vie... Tu as bien fait.

Elle secoua la tête: Des fois je doute... Il est vraiment très sensible tu sais, il n'arrive même pas à vivre en ville... Dans son état, je le vois mal retourner au camp de Brocéliande... Ça... Ça va l'achever.

Le kiné soupira: Il est plus costaud que tu ne penses, t'as bien fait... Il a une vie qui l'attend, une femme qui s'accroche à lui malgré tout, et je sais qu'il en est bleu. Il s'adaptera... Il est juste fort têtu."

 

Armand vint le voir le lendemain, et le surlendemain... Il se tournait et ne parlait de nouvau plus... Le kiné lui donna deux-trois jours pour se lamenter puis attaqua, ce matin-là il rentra dans la chambre et l'invectiva: "Merlin, je t'ai vu marcher, s'il faut on te racrochera à un cheval ou n'importe quoi d'autre... Tu tiens debout presque seul et je t'ai vu marcher, je n'ai pas l'intention de te voir perdre tout le bénéfice de ce qu'on a fait parce que tu déprimes un peu... Il y a des haut et des bas, c'est normal.

Il fondit en larmes en se cachant: Je... Je suis désolé d'être une source de déception... Pour toi, Laure, Hermine... Je m'excuse, je suis fatigué... Je suis vraiment vieux, personne ne peut comprendre ça?

Armand ouvrit grand les yeux et vint s'assoir à côté de lui: Merlin? Tu n'es pas une source de déception, je sais que tu souffres, je veux juste que tu sois au plus confortable, pas pour gagner quoi que ce soit, juste parce que... Parce que tu es mon ami.

Il écouta puis dit d'une voix étouffée: Tu... Tu es mon ami aussi.

Le kiné soupira: Je veux juste que tu sois mieux, qu'est-ce que tu souhaiterais vraiment?

Merlin inspira encore à fond: Ne te moque pas... Je voudrais juste déjà aller aux toilettes seul... C'est... C'est franchement dur, surtout avec Julie.

Armand ne put s'empêcher d'exploser de rire: Je ne me moque pas je te le jure, je te comprends vraiment à fond là... Franchement c'est réaliste comme voeu.

Merlin réussit à rire faiblement: Je... Je m'excuse, j'suis fatigué.

Le kiné lui mit la main sur l'épaule: Ça arrive d'accord?

Il renifla encore: Oui.

Armand: Je te laisse dormir et je reviens demain, ok?

Il se redressa tandis qu'Armand quittait la chambre: Armand?

Lui: Oui?

L'ancêtre: Je... Je suis content de t'avoir comme ami.

Le kiné lui sourit et revint près de lui: Je parie que ça t'écorche la bouche de me dire ça.

Merlin explosa de rire: Peut-être... Et puis à qui d'autre je peux dire ça?

Armand: Dire quoi?

Il regarda ailleurs avec un sourire coquin: Que la liberté c'est d'aller à la toilette seul.

Armand rit encore: A un kiné oui... A ton grand frère peut-être aussi... Laisse moi réfléchir, tellement de gens autour de toi qui t'aiment et qui peuvent comprendre...

Il regarda encore ailleurs: Tu... Tu crois? Arthur tourne en boucle je sais pas lui dire grand-chose.

Le kiné soupira: Il s'inquiète que son petit frère passe à côté de sa vie et de son amour, c'est encore humain...

Il soupira: J'arrive pas... J'arrive pas à lui dire... Hermine.

Armand avait presque les larmes aux yeux de le voir enfin parler d'elle: T'arrives pas à lui dire quoi?

Il explosa en larmes et Armand le prit dans ses bras: J'arrive pas à lui dire que je m'ecxuse, j'suis tellement désolé de l'avoir traitée ainsi, c'est son fils aussi... J'suis vraiment un c*.

Armand essaya de ne pas ré-exploser de rire, et le garda dans ses bras: Heu... Je suis sûr que ce n'est pas ça qui l'inquiète le plus... Ça viendra, tu finiras par savoir lui dire.

Il continuait à pleurer et parler: Je... C'est pas facile le téléphone, j'aime pas ça... Je suis vraiment un sombre crétin de l'avoir éloignée... Elle me manque tellement.

Le kiné soupira: Je vais te dire un truc; j'en ai vu des grabataires, des jeunes des vieux... C'est rare ceux dont le conjoint s'accroche comme ça... C'est ça l'amour, tu comprends, elle t'aime."

Il ne dit plus rien, il écoutait juste.

Il continua: "Laure m'a fait lire des morceaux choisis d'un certaine légende, j'ai juste compris un truc... L'amour est la plus puissante des magie, marche pour elle, va au toilettes pour elle... Bouge-toi, tu peux le faire.

Il se détourna de l'étreinte: Et si... Si j'y arrive pas?

Le kiné secoua les épaules: Ça ne changera rien au fait qu'elle t'aime, rend-lui quelque chose... Ce que tu crois au fond de toi, laisse-la vivre autre chose ou garde-la avec toi, mais ne la laisse pas sans rien lui dire.

Il hocha la tête puis se recoucha en se cachant: Armand? Promet-moi de rien dire à Arthur de ça.

Le kiné rit encore: Promis."

 

Le lendemain, il vint à la chambre, et le trouva assis à terre dans la salle de bain, avec l'air vraiment penaud, et il explosa de rire: "Comment t'es arrivé là?

L'ancêtre pesta: J'ai plus rien trouver pour m'acrocher.

Armand n'en finissait pas de rire en se mettant acroupi devant: C'est vraiment une belle légende que tu as forgé, j'aime bien la morale.

Il pesta encore plus: Lâche-moi.

Le kiné finit par reprendre son sérieux et le regarda se tenir le bras: Tu t'es fait mal?

Il soupira: Seulement à mon amour propre et aux fesses.

Armand repartit dans un beau fou rire: C'est bien tu fais des progrès, t'apprends à tomber... Tu pourrais m'attendre avant d'en faire des pareilles?

Il baissa le nez: Je... Je ne supporte plus Julie, c'est ça ou je lui jette un sort.

Le kiné rit encore, puis il se redressa et lui tendit la main: Montre-moi...

Il ne bougea pas: Oh... Heu, je suis pas sûr que j'y arrive encore avec ma blessure à l'amour propre.

Armand essaya de ne pas ré-exploser de rire: Bon je vais chercher un truc, tu m'attends là et tu ne bouges pas.

Merlin pesta: Ça risque pas."

Le kiné revint avec un bandeau pour le bras, un tube de pommade pour les hématomes et surtout une béquille.

Merlin équarquilla les yeux: "Heu, il va pas être content l'ortho avec ça?

Armand s'acroupit et lui mit le bras en écharpe en serrant: Ah Laure ne t'a pas dit? T'as changé d'ortho, j'ai carte blanche."

Merlin réussit à sourire entre deux grimaces.

Armand: "Ne souris pas trop vite, tu va vite comprendre que c'est un instrument de torture comme un autre... T'es prêt, on essaye.

Merlin continuait de sourire: Ouais."

Il se redressa presque seul, Armand lui tint juste la main pour empêcher le déséquilibre, il le lâcha une fois debout et l'observa en souriant, puis lui acrocha la béquille en lui expliquant et en la réglant...

Il essaya d'abord de faire un pas, en grimaçant... Puis deux, puis trois... Le kiné le suivit jusqu'au lit, il lui expliqua comment s'assoir, il se laissa tomber un peu plus brutalement mais explosa de rire: "Je marche...

Armand lui sourit: On dirait oui.

Il se redressa: Encore...

Armand explosa de rire: Non assez pour aujourd'hui, je te jure que demain tu va avoir de sérieuses courbatures, vas-y mollo fais-moi confiance... Je parie que t'as déjà mal au dos...

Il soupira: Ouais il y a un truc qui coince.

Le kiné: Où? Près de la L4?

Il fit non de la tête: Non plus bas, plutôt du côté de mon amour propre.

Armand explosa encore de rire: Bon, on corrigera la position demain si t'es en état... Je vais devoir te tartiner ton amour propre de pommade... Sauf si tu préfères que ce soit Julie qui le fasse.

Il secoua la tête sans rien dire et se coucha pour se retourner: Oh non c'est encore elle ce soir, et je marche... C'est frustrant.

Armand avait finit de le tartiner: Bon je peux lui faire un mot pour qu'elle t'acompagne à la toilette, mais juste ça, tu ne marches pas plus d'accord?

Il lui sourit bêtement en guise de réponse, il s'acrochait à la béquille et Armand partit en riant: Tu va dormir avec?

Lui: J'ai trop peur qu'on me la prenne."

 

Arthur débarqua le soir: "Coucou p'tit loup.

Merlin soupira: Tu pourais arrêter de m'appeler comme ça? T'étais où?

Arthur le regarda, à moitié somnolant sur ses traductions et l'aida à ranger: J'étais encore mandaté par le quartier, tu le sais, je te l'ai dit.

Il soupira: Tu... Tu l'as vue? Elle va bien?

Son frère soupira, et au prix d'un gos effort visible réussit à ne dire rien de plus: Oui elle va bien... Et toi? Laure m'a dit que c'était pas la forme.

Il le fixa: Non, je pète la forme.

Arthur lui sourit: Ah oui? Et ça c'est quoi?" En montrant du doigt la béquille...

Merlin sourit bêtement: "Mon nouvel instrument de torture... Ça marche j'ai vachement mal au dos."

Arthur le regarda sans rien dire de peur qu'il arrête de s'exprimer... Mais il continua à ranger ses papiers sans plus rien dire...

Son frère: "Tu viens manger avec moi en bas? Laure nous attend...

Il le fixa puis secoua la tête: Heu... Non, j'ai un truc à faire... Je... Je dois lui parler.

Arthur équarquilla les yeux: Heuuu... Tu va lui parler t'es sûr?

Il soupira: Ouais... Je... je dois essayer de lui dire... Mais c'est pas facile, j'aime pas le téléphone.

Son frère, ému: Tu veux que je lui dise de t'appeler sur skype?

Il détourna la tête: Non... Le téléphone, c'est bien... Si... Si je la vois... Je sais pas... Je devrais peut-être lui laisser un mail.

Arthur le secoua: Appelle-la de vive voix bon Dieu.

Il pesta: Oui, ça va c'est bon... Déjà c'est pour lui demander de la voir... En vrai j'veux dire.

Le blond: Oh... Oups, ça va pas être facile là, elle est mandatée pour essayer de faire le nouveau gouvernement.

Il le regarda, surpris: Oh à l'Europe?"

Arthur hocha la tête, et il sourrit bêtement de fierté.

Le blond soupira: "Bon, tu veux que je t'aide à te mettre en pyjama? C'est le tour de garde de la geolière aujourd'hui.

Lui: Pfff Julie... Non attend tu va m'aider à faire un truc..."

 

Il se redressa, sortit ses jambes du lit, prit la béquille puis fixa Arthur: "Tu me suis, et tu me réceptionnes si je tombe; je tombe pas encore bien."

Son frère hocha la tête, puis il le vit se mettre debout et faire des pas vers la salle de bain, et dut se retenir de pleurer: "Oh... Mon p'tit loup...

Merlin s'arrêta dans son élan juste devant la porte de la salle de bain: C'est pénible de ne pas se sentir entendu..." Et il ferma la porte d'un sort.

Arthur: Hé? Si jamais tu tombes là je fais quoi?

Merlin: Ben t'es sorcier débrouille-toi.

Puis il cria en faisant aller la chasse d'eau: T'entends ça Arthur?

Son frère: Oui.

Lui: C'est le bruit de la liberté."

Et Arthur explosa de rire...

Il ouvrit la porte et ça le déséquilibra, mais Arthur le rattrapa et le garda dans ses bras pour lui faire un hug en continuant à rire: "Je savais que tu y arriverais.

Il secoua la tête: Ah ouais, ben moi pas, aide-moi à aller au lit, j'ai vraiment mal au dos là.

Arthur: Tu veux y aller debout, où je te porte?

Il sourit: J'men fous, déjà j'ai atteint la salle de bain, c'est la fête."

Son frère le porta et le posa sur le lit puis soupira en le regardant, ça lui avait couté, on le voyait à ses traits crispés: "Ne va pas trop vite, ça va venir...

Il soupira: Ouais, on me l'a déjà dit ça.

Le blond le fixait encore: Bon, je vais aller rejoindre Laure, tu veux que je te ramène quelque chose? Tu veux que je reste quand tu l'appelles? Tu veux une bouteille de champagne pour faire la fête?

Il réussit à sourire entre deux grimaces: Je... Non, si, ramène-moi une tisane d'écorce de saule.

Arthur rit encore: Tu vas faire une super fête avec ça.

Il sourit faiblement: Je m'excuse, je suis vraiment fatigué là.

Son frère lui fit une bise sur le front: J'suis vraiment fier de toi tu sais? Repose-toi tu l'as mérité, appelle-la demain au pire.

Lui: Wouaw.

Arthur rit encore: Fais ce que tu veux... Tu sais... Je... Je suis vraiment triste de t'avoir mis dans cet état là?

Il soupira encore: Arthur, on ne va pas revenir là-dessus, tu sais que c'est pas de ta faute, j'aurais déjà dû mourir en te ramenant."

Il secoua les épaules et sortit sans rien dire, ému encore.

Merlin: "Tu reviens quand?

Son frère sourit faiblement: Tantôt je te ramène ta tisane, et puis demain sans faute d'accord?"

Il hocha la tête en souriant.

 


macrale  (30.05.2015 à 00:12)

Chapitre 8

 

Il prit son courage à deux mains et téléphona à Hermine.

Elle décrocha: "Merlin? Tu... Tu veux me parler?

Il pleurait, il essayait que ça ne s'entende pas: Heu... J'essaye..."

Elle émit un cri de surprise et il soupira...

Elle: "Heu... Je te demande pardon, je...

Lui: Bonsoir, déjà..."

Elle rit, et il voulut rire mais ça se transforma plus en sanglot étouffé.

Elle: "S'il te plaît, dis-moi comment tu vas? Je... J'arrête pas de penser à ce que tu dois vivre seul... Je suis désolée tu sais... De ne pas être là...

Il secoua la tête: Non... Non, c'est moi qui...

Elle inspira à fond en attendant ce qui ne venait plus, puis: Merlin? Tu veux que je te parle de moi? Ce que je fais ici? Tu es toujours fâché que j'ai coupé mes cheveux?

Il équarquilla les yeux: Quoi? Mais non je ne suis pas fâché pour tes cheveux... Tu... Tu as toujours fais ce que tu voulais de ton corps... Je... J'aime bien ça en fait... Ta nouvelle coupe...

Elle inspira encore à fond: J'avais peur que tu sois déçu.

Il étouffa encore un sanglot: Non... C'est... C'est moi qui dois te décevoir... Je... "

Il explosa en sanglots: "J'suis désolé... J'suis vraiment désolé..."

Il n'arrivait plus à rien dire et elle émit encore un cri de surprise: "Merlin? Je sais que ce que tu traverse est dur, je ne t'en veux pas enfin... Pourquoi me décevrais-tu?" Elle commençait à avoir du mal à réprimer ses larmes... "Tu... Tu me manques, ça m'importe peu si tu es... Enfin si... Tu sais?

Lui nerveusement et très vite: Grabataire? Sénile? Complétement pulvérisé... Un idiot, un vrai c***..."

La voix d'Hermine partit dans les suraîgus: "J'en ai rien à faire de tout ça, laisse-moi juste t'aimer.

Il mit encore quelques minutes à répondre en essayant d'étouffer ses sanglots, puis: J'... J'arrive pas...

Elle inspira à fond: Tu n'arrives pas à quoi?

Lui: Je... A... C'est dur... Le téléphone... J'aime pas ça... Je... J'aimerais...

Elle émit encore un cri de surprise: Heu... Dis-moi... Dis-moi ce que tu veux... Je t'écoute..."

Il se redressa parce qu'il commençait à s'énerver, et se fit mal...

Elle: "Merlin? Tu vas bien?

Lui: Je vais bien... J'essaye de te parler... Laisse-moi essayer... J'aime pas... Au téléphone, c'est dur.

Elle soupira à fond: Je l'entends... Je t'écoute."

Il ne dit de nouvau plus rien et elle soupira encore.

Il s'énerva encore: "J'veux... j'veux te voir... En vrai, pour parler... Voilà... Est-ce que... Est-ce que t'accepterais encore de me voir?

Elle poussa encore un cri de surprise: Tu veux... Mais oui... J'vais... Je vais avoir un peu de mal là, je suis dans une équipe mandatée pour réfléchir à la façon dont la nouvelle constitution peut être faite par le peuple... Tu comprends, c'est pas que je n'ai pas envie de te voir, mais on travaille beaucoup, et je vais avoir du mal à prendre le train jusque-là... Pas avant des semaines..."

Elle jura en langue de Camelot.

Il ne put s'empêcher de rire nerveusement: "Oh j'aime quand tu parle cette langue... Non, ça va te tracasse pas, je sais que tu as du boulot, Arthur me l'a dit... Je... J'peux attendre quelques semaines de plus... Ça fait déjà mille ans que je t'attends...

Elle rit nerveusement aussi: Je viens dés que je peux, je te le promets.. Moi aussi... Je t'attends.

Lui: Non ne... Je... J'suis fatigué là... J'arrive p... J'arrive plus...

Elle soupira encore à fond et lui dit en langue de chez eux: D'accord Merlin, à bientôt.

Il repleurait, il ne savait plus rien dire: Oh... j...

Elle inspira à fond: Ne t'inquiète pas, dés que je peux j'arrive... J'attends que tu y arrives, je... Je t'aime Merlin."

Il n'arrivait plus à arrêter de pleurer, il hocha juste la tête, mais aucun son ne sortit, et elle lui dit encore: "Je racroche, je te laisse te reposer, je te donne des nouvelles promis."

Elle racrocha et il mit de longues minutes à se ravoir, puis il s'essuya les yeux pour regarder sa photo sur le smartphone, il l'agrandit et il hurla: "Tu me manques, j'veux te voir tout de suite... Et j'veux pas que tu me vois comme ça... J'arrive pas, j'arrive plus... "

Il balança le smartphone dans le décor et tenta de se calmer en entendant l'orage gronder...

Il se cacha dans les couvertures et pleura encore, puis finit par s'endormir.

 

***

 

Arthur rentra dans la chambre plus tard avec une tisane d'écorces, il ramassa le téléphone en soupirant: "Faut que t'arrête de péter les téléphones comme ça, c'est le quatrième là."

Il posa la tasse sur sa table de chevet et le regarda dormir en soupirant encore, il lui enleva ses chaussures sans le réveiller et lui fit un calin sur le front:" Dors bien."

En sortant, il dit aux infirmières qu'il était en pyjama et qu'il avait mangé, c'était faux, mais il voulait qu'on le laisse tranquille. Il en informa Laure qui donna des instructions pour que Julie l'évite ce soir, et le faire surveiller par une infirmière plus douce.

 

***

 

Petit à petit, avec l'aide d'Armand, il se renforça le dos, et marcha vraiment beaucoup... Il y eut encore des hauts et des bas, mais ça suivait enfin son cours... Finalement, Laure lui fit une dernière opération à l'épaule, elle coupa dans le fameux tendon, et le nerf coincé... Elle vint le voir au réveil... Il lui dit juste merci parce qu'il avait déjà moins mal... Elle soupira encore: "Ne me dis pas merci pour ça, tu ne pourras sans doute plus jamais excercer.

Il lui sourit tristement: Ça ne change pas grand-chose, déjà je marche...

Elle: Accroche-toi Merlin, je suis sure que tu peux encore récupérer...

Il rit faiblement: Arrête de t'acharner, il y a d'autres patients qui t'attendent file."

Elle lui sourit et fit comme Arthur, elle l'embrassa sur le front.

 

Hermine avait réussit à se libérer trois fois déjà, mais à chaque fois il avait repoussé.

 

Il finit par devenir plus paisible aux fils des semaines et ne repoussa pas le rendez-vous suivant... Même si ça l'embêtait que ça tombe le jour d'un autre rendez vous... Il avait juste envie de la voir... Vraiment...

 

Une après-midi, Arthur arriva avec une Ambre paniquée; Julie les gronda de débarquer hors des heures de visites, et Merlin l'envoya paître en lui faisant magiquement sortir une vraie langue de vipère de la bouche... Armand explosa de rire.

Merlin regardat Ambre: "Qu'est-ce qu'il y a ?

Ambre: Papy, c'est la panique à bord, il y a des loups à Brocéliande.

Il explosa de rire: Oui c'est pas la première fois. Ne dis rien à personne ils vont passer leur chemin.

Elle: Mais tu comprend pas, c'est une meute, c'est l'hiver et ils s'approchent fort du camp et du troupeau de moutons, Scinan n'aime pas ça.

Il baissa le nez en soupirant: Oui, t'as raison, Daniel n'est pas prêt pour partager son troupeau, va falloir que tu les fasses décamper.

Elle pesta: Quoi? Mais j'y connais rien aux loups, faut que tu m'expliques le code...

Il secoua la tête: Je suis désolé Ambre, je ne suis vraiment pas en état de faire une virée en forêt, et avec ta donnas c'est nouveau qu'il faille t'expliquer quelque chose... Fais leur comprendre que le troupeau est une chasse gardée au péril de leur vie, dis-leur que ce ne sont que de stupides humains, crois-moi ils comprennent.

Arthur le regarda, ébahi: Quoi? Il y a des loups chez nous et tu ne veux pas les voir?

Merlin secoua tristement la tête: Non je suis désolé, t'imagines pas déjà l'infrastructure qu'il faut dégager pour me conduire dans un manège, alors t'imagine en pleine forêt? Non ce n'est pas raisonnable.

Ambre lui hurla dessus: Depuis quand est-ce que t'es devenu raisonnable? T'es vraiment grabataire et sénile là, on dirait un adulte du 21ème siècle... T'imagine tout ce qu'ils ont dû marcher pour arriver là depuis les Alpes italiennes, c'est quand même un événement non?

Armand: Heu... En pleine forêt en plein hiver?

Arthur: C'est bon hein, il peut se téléporter de Londres à Brocéliande les doigts dans le nez, ne le fais pas plus idiot qu'il n'est.

Il baissa le nez mais sourit légèrement: Tu... Tu resterais près de moi, pour regarder que je ne tombe pas?

Arthur rit: Je savais que tu voudrais les voir.

Armand les regarda, ébahi: Et heu dites... Vous êtes vraiment barge là...

Ambre sortit des vêtements chauds de son sac à dos: On a tout prévu et on va faire gaffe qu'il ne se fasse pas mal, viens avec nous, t'as pas envie de les voir toi les loups?

Le kiné regarda l'ado, encore plus ébahi: Quoi comme ça sans rien dire?

Arthur: Attend si on dit quoi que ce soit, faudra remplir des rapports en 25000 exemplaires et les loups seront loin d'ici là.

Merlin explosa de rire: Armand... Tu veux voir un dragon?

Le kiné pesta: Il fait vraiment froid là, je fais quoi si tu tombes malade? Laure va me tuer... J'ai pas envie de me faire virer, vous êtes vraiment barges là... C'est non. Il sait à peine marcher dans un couloir, c'est loin d'être en état pour crapahuter dans une forêt.

Ambre: On a vraiment besoin de lui, Hermine nous a demandé de leur mettre un émmeteur, pour qu'on puisse les pister et les protéger...

Merlin la regarda, ébahi: Elle... Elle a demandé ça?

Ambre: Oui, c'est vraiment une grosse meute, peut-être une vingtaine... S'il se rapprochent des villes ou d'élevages plus vers le nord, il faut vraiment les protéger... Tu sais comment ils sont les Français avec les loups.

Armand: Quoi les Français? Non... C'est pas possible, pas lui; trouvez quelqu'un d'autre.

Merlin soupira: Ouais il a raison, il risque de perdre sa place.

Arthur secoua les épaules: Ben il a qu'à faire celui qui n'est au courant de rien... Je croyais qu'on était pote tu me déçois.

Le kiné pesta: Non... Si jamais il se blesse, c'est sur ma concsience que ça pésera.

Arthur pestait: Il peut se blesser en tombant n'importe où, il suffit qu'il fasse une "absence"...

Armand: Il n'en fait que quand il est fatigué, c'est gérable ici, pas en forêt, surtout en plein hiver... Et puis quoi, des loups faut les approcher pour leur mettre un émmeteur, vous êtes barges!

Arthur: Justement il n'y a que lui qui peut le faire... On sera rentré pour le souper.

Armand le regarda, encore ébahi: Quoi? En une aprèm... Vous allez le conduire dans la forêt, et trouver les loups, et leur mettre un émetteur?

Ambre rit: C'est magique Armand, alors t'en es?

Le kiné pesta en regardant les yeux de son patient qui avait un pétillement qu'il lui avait rarement vu jusque là: Je dois te faire un bon de sortie même pour une après-midi sécurisée, et avec une signature de médecin... Comment je fais?

Arthur secoua les épaules: Dis à Laure que tu l'emmènes en ville.

Armand pesta: Je suis incapable de lui mentir, depuis que je fréquente des foutus sorciers complétement barges, j'ai des barrières trop faibles pour elle.

Arthur le regarda droit dans les yeux: J'ai des barrières assez puissantes moi, donne-moi ton foutu papier à lui faire signer.

Merlin explosa de rire: Tu parles d'un grand roi.

Son grand frère le fixa aussi: Et... Je ne le suis plus roi, et c'est mieux avec Armand pour veiller sur toi, qu'en pleine nuit en plein hiver.

Armand vira au vert: Quoi? Attend je vais chercher le papier, tu ne me le sors pas de nuit, ça va pas la tête?

Il s'éclipsa le temps de prendre son papier et Merlin souriait bêtement en fixant Arthur: Tu m'emmènes vraiment voir des loups à Brocéliande?

Arthur secoua les épaules: Tu veux pas?

Il explosa de rire: Oh si, sors-moi de là, s'te plaît...

Le blond l'aida à s'habiller chaudement: Promet-moi de ne pas faire de bêtises et d'être prudent. Sinon fini les escapades."

 

***

 

Arthur s'était éclipsé pour faire signer le papier rapidement puis, on avait finit de l'habillé chaudement et on le sortit discrètement de l'hosto jusque la voiture d'Arthur, d'où il sortit d'autres vestes chaudes pour tout le monde... Un sac à dos avec une trousse de secours si jamais, et à manger.

Merlin souriait bêtement et Armand jura encore en se dirigeant vers la portière.

Ambre le fixa: "Non on n'y va pas en voiture.

Armand les fixa étrangement: Quoi? On y va comment?

Merlin hausa étrangement les sourcils, amusé: Tu vois le portoloin d'Harry Potter?

Le kiné: Oh non, non; vous déc***...

Ils se tinrent tous les bras dans le parking, Merlin avait confié sa béquille à Ambre et il fixa Arthur: Où est-ce qu'on va précisément, qu'on ne se prenne pas un arbre, j'suis déjà assez cassé comme ça..."

Ça ne rassura pas Armand.

Arthur:" La clairière de Scinan."

 

Les vents se levèrent tout autour d'eux et ils se téléportèrent tous sous l'énergie de Merlin et d'Arthur... Arrivé à la clairière, Arthur le rattrapa: "Merlin ça va?

Il se racrocha à son frère: Oui, ça demande de l'énergie en fait..."

 

Armand regardait autour de lui, ébahi: "Oooh purée, ça marche vraiment?

Arthur rit en lui donnant une tape dans le dos: Viens il faut marcher un peu, on doit le seconder, faut pas qu'il se fasse mal...

Le kiné ouvrit encore grand les yeux: Olalalhàaàaàaà c'est quoi ça?

Merlin s'acrocha à sa béquille et alla dire bonjour à Scinan qui lui courut dessus: Merlin t'es en vie?

Il explosa de rire: Bonjour Scinan, je suis content de te voir en forme.

Scinan: Moi aussi je suis content de te voir, même si t'as pas l'air aussi en forme que moi."

Il secoua la tête alors que le dragoneau lui mettait sa grosse tête contre lui, il essaya de tenir debout, finalement il tomba en riant...

Ambre donna une tape au dragoneau: "Grosse brute je t'avais dit d'y aller mollo."

Armand n'osa pas s'approcher, il regardait la bête se frotter contre Merlin qui n'en pouvait plus de rire: "Viens Armand tu ne risques rien ce n'est qu'un bébé...

Il s'aprocha doucement et Scinan le toisa: T'es qui toi?

Le kiné ne put s'empêcher d'exploser de rire: T'es sûr que c'est un bébé? Il parle comme mon ado.

Merlin essayait de se redresser: Il est élévé par une ado, il a les même tiques de langage qu'Ambre pfff.

Armand l'aida à se mettre debout: Olà, c'est vraiment pas une bonne idée, t'es couvert de boue, tu vas avoir froid.

Merlin rit encore: Tracasse pas..." L'ancêtre avança péniblement vers le milieu de la clairière et leva la nez: "Oh j'aime cette forêt... Il va neiger... Oups."

Le kiné le regarda encore, tendit qu'Ambre et Arthur l'attendaient en souriant.

Merlin inclina étrangement la tête pour écouter... Puis il prit une direction vers la forêt, Arthur le rattrapa parce qu'il trébuchait beaucoup: "Hé, va molo frérot, ou je te ramène à l'hosto.

Merlin ouvrit les yeux, presque surpris de le voir: Attend, ils sont vraiment pas loin.

Ambre emboita le pas en essayant de rattraper: Ils sont combien? Tu le sais toi?"

Armand suivit à la suite comme il put.

Merlin: "C'est vraiment une grande meute, je dirais 26... Oui t'avais raison Ambre, il faut les faire déguerpir des alentours du troupeau sinon, ils vont se faire massacrer."

 

Il s'avança profondément dans cette forêt aux arbres d'âges canoniques, il tentait de rester debout et Arthur le suivit comme il put... A un moment, ils demanda à tout le monde de se reculer contre le vent et il se laissa tomber à genoux et ne bougea plus en écoutant... On commença à entendre hurler les loups, Armand prit peur, mais l'ancêtre souriait et il se mit à hurler en réponse... Il se passa plusieurs minutes comme ça, où Armand allait dire quelque chose mais Ambre le fit taire...

 

Les loups commencèrent à arriver, méfiants... Le couple d'Alphas s'approcha plus de Merlin pour le sentir de loin, celui-ci ne bougea pas d'un poil avec la tête baissée, Armand avait peur, il avait l'impression que c'était un signe de soumission, en fait c'était un signe de respect... Mais c'était impressionant de le voir ainsi à genoux, entouré d'une bonne dizaine d'animaux complétement sauvages et méfiants... Le kiné avait vraiment très peur pour lui, surtout qu'il avait l'impression de le voir trembler... Ce qui n'était pas faux, l'ancêtre était frigorifié... Ambre le rassura au maximum pour que les loups ne sentent pas sa peur, ça pouvait faire tout capoter.

 

Le couple d'Alphas se recula devant un loup énorme qui avançait tranquillement vers Merlin... Ambre ne put s'empêcher d'émetre télépathiquement: "La vache, un loup-conseiller; c'est donc pas une légende?"

L'animal énorme se rapprocha vraiment beaucoup de Merlin qui ne bougea toujours pas... Le loup lui touchait presque le visage de la truffe... Ambre sortit son smartphone pour faire des photos... L'animal lui sauta finalement dessus en mettant ses deux grosses pattes avant sur ses épaules, et lui fit plein de léchouilles sur les joues, Merlin eut du mal à ne pas tomber et explosa de rire... Armand ne put s'empêcher d'émettre un cri de détresse, il avait vraiment l'impression qu'il allait se faire dévorer... Ça donna le signal aux autres loups pour s'approcher; il fut rapidement entouré d'une bonne vingtaine de loups qui jouaient et venaient lui dire bonjour... Ambre fit pleins de photos.

Merlin émit télépathiquement des instructions aux autres: ne pas les regarder en face, montrer les dents s'il manquent de respect etc... Arthur et Ambre osèrent s'approcher et les toucher... Armand continua d'observer ça de loin, ébahi... Son patient était au anges, il ne l'avait jamais vu avec une telle expression... Il avait juste l'air heureux. Bien que progressivement, il commença à s'inquièter que celui-ci reste à genoux...

 

Les loups finirent par partir en hurlant et Ambre leur répondit... Merlin, lui, commençait à s'avachir et Armand finit par le rejoindre, inquiet: "Merlin? Ça va?

Il grimaça en le regardant: Faut qu'on m'aide là, je me suis coincé un truc... J'ai... Un peu mal."

Armand jura en essayant de le remettre debout, mais il ne tenait plus debout et il était tremblant de partout, il cria après Arthur...

Il souriait au milieu de ses grimaces en regardant son frère: "J'ai un peu abusé là...

Arthur: C'était pas une bonne idée finalement.

Il secoua la tête: Ah non ça valait la peine... Emmène-moi encore dans ce genre d'expédition quand tu veux... Oh voir des baleines encore...

Il s'écroulait et Arthur le prit dans ses bras: Merlin qu'est-ce que t'as?

Il grimaça encore: Oh c'est pas trop bon, c'est le nerf sciatique ça... La vache j'ai mal du dos aux orteils...

Arthur le serrait fort: Oh je m'excuse j'aurais dû t'écouter, j'te ramène...

Il pesta: Continue à ne pas m'écouter... Attend 'faut que je donne des instructions à Ambre. Assied-moi par terre..."

Armand jura encore...

Ambre les rejoignit: "Papy? Ça va? T'as une sale mine.

Il essaya de ne pas trop grimacer devant elle: Ça va aller oui, j'suis un peu fatigué... Tu va rentrer au camp et téléphoner d'urgence à Hermine... Il va falloir protéger la meute.

Ambre: Tu l'as fait?

Il sourit en dépliant sa main valide devant elle, qui renfermait une petite boite en plastique: J'ai cru que j'arriverais pas à ouvrir ta boite à une main, j'ai collé l'émeteur oui, mais faudra faire vite, il va muer au printemps et le perdre...Il est sur lui, le loup-conseiller... T'as vu comme il est grand?

Ambre hurla de joie: Wouaw t'es génial.

Il rit faiblement: C'est toi qui est géniale, j'ai plus vu de loup-conseiller depuis des lustres... Ils vont s'éloigner du camp, mais ils vont vers le nord et la meute peut encore s'agrandir... Faut vraiment qu'Hermine fasse quelque chose de Bruxelles, sinon ils vont les massacrer... Envoie les photos vas-y fais ce que t'as à faire...

Ambre le prit dans ses bras: J'te jure qu'on va faire tout ce qu'on peut Papy.

Il la repoussa doucement: Vas-y... Ça va aller pour retrouver ton chemin vers le camp? J'ai besoin d'Arthur.

Elle rit: Ouais 'tracasse je retrouve toujours mon chemin.

Il sourit: Sois prudente et donne-moi des nouvelles d'accord?

Elle: 'tracasse, je vais aller avec Scinan, d'accord?

Il hocha la tête: F... Fais vite.

La petite prit un sandwich et une bouteille dans le sac à dos et le donna à Arthur en lui disant: Ramène-le, il a pas bonne mine.

Arthur la prit dans ses bras: Je m'en occupe, t'inquiète...

Elle fila sans demander son reste, et Arthur cria de loin: Donne des nouvelles à Bernard.

Elle hurla: 'tracasse j'ai mon GSM."

 

Armand pestait en regardant son patient: "Vous êtes vraiment barges... Comment on le ramène là?

Merlin essayait des sorts de guérison mais ce n'était pas concluant, il essaya de se racrocher à Arthur mais il ne tenait pas debout, finalement celui-ci le souleva dans ses bras: "Tiens le coup frérot, je te ramène avec ton kiné.

Il tremblait: Je... Je sais pas si je vais avoir la force de t'aider à nous téléporter.

Arthur: Je m'en occupe 'tracasse pas, tiens le coup c'est tout.

Lui: J'ai... J'ai un peu fr... Froid."

Armand jura encore... Il lui toucha le bras et l'ancien roi les téléporta tous dans sa chambre d'hôpital...

Merlin regardait autour de lui: "Wouaw... T'es vraiment fort."

 

Laure était assise sur une chaise et les attendait, et Arthur pâlit en la voyant.

Elle le regarda sévèrement: "Oui, Bernard a craché le morceau.

L'ancien roi se défendit: Il ne voulait pas venir, c'est moi qui ai insisté, et Armand n'a jamais été d'accord, je l'ai forcé à nous suivre."

Merlin explosa de rire; le kiné, lui, était pâle comme la mort, à se demander s'il avait encore un travail.

Laure soupira: "Bien sûr que t'as encore un travail, tu n'est pas responsable des idioties des deux plus grands crétins que la Terre ait porté.

Les deux "crétins" en question n'en mouftèrent plus une... Arthur le posa sur le lit, et il ne put empêcher un gémissement...

Laure se rapprocha de lui: "Alors?

Il soupira en tremblant: Le nerf sciatique entre la L4 et la L5; plus haut peut-être...

Elle soupira: Et en plus t'es couvert de boue et trempé, ça en pleine forêt en plein hiver, vous êtes vraiment inconscients.

Il pesta: Oh ça va, ne fais pas ta rabat-joie de médecin, il y avait un loup-conseiller, j'peux mourir après en avoir revu un...

Elle soupira et donna une clef à Arthur qui demanda: C'est quoi ça?

Elle le regarda sévèrement: La clef du placard à balais, tu va couvrir Armand sinon il perd son job, nettoie toute la boue de la chambre... C'est ta punition, t'es titre service."

Arthur rouspéta et l'ancêtre hurla encore de rire, avant de gémir en grimaçant...

Elle prit Armand pour l'aider à le changer, tandis qu'Arthur trouvait le placard à balais...

Elle avait fermé la chambre à clef en expliquant aux infirmères qu'elle était occupée avec le patient de la chambre qui était tombé, elle le sonda et tenta de le soigner par un sort aussi... Il avait du mal à se réchauffer... Elle se demandait s'il n'allait pas falloir le conduire au urgences... Il capta ça et lui dit: "Oh non arrête de t'acharner, laisse-moi juste dormir, ça va aller..."

Elle finit par se calmer et s'assit près de lui pour lui parler calmement: "T'es concsient que tu risques de rester coincé un bon moment et de perdre tout le bénéfice de ton travail avec Armand? J'espère que ça vallait la peine.

Il ne put que sourire: Oh la vache, oui ça valait la peine, la forêt me manque... J'aurais pu rester là assis contre un arbre.

Elle soupira: C'est ça oui... Et je dis quoi à Hermine?

Il pesta: J'suis fatigué d'être coincé ici... C'est pas une vie, j'suis fatigué et en plus je sais même pas quelle vie j'aurais en sortant d'ici, j'pourrais plus jamais y aller en forêt... J'préfère mourir que de vivre comme ça... Pourquoi est-ce que personne ne m'écoute jamais... Pourquoi tu t'acharnes?

Elle pleura: Parce que je t'aime, crétin.

Il continuait sur le même ton: Tu t'es jamais demandée ce que je voulais moi? Si j'étais content de vivre comme ça? J'me passerais bien de tous vos bon sentiments de bisounours... C'est moi qui le vis, des mois sans même pouvoir atteindre la salle de bain.

Elle continuait à pleurer: J'me pose la question depuis des mois aussi t'entend... Depuis que je t'ai sorti de ta yourte en feu, j'me demande si j'ai bien fait... Et t'es là et tu vas crapahuter en forêt en catimini et tu m'enguirlandes... Alors oui ça valait la peine, mais vas-y mollo. Et oui ça vaut aussi la peine de te rendre à ta femme, quoi que t'en penses, t'as encore plein de trucs à lui offrir, et t'es vraiment la plus grande tête de mule de tous les temps.

Il regarda ailleurs et dit d'une voix très basse: Je m'excuse.

Elle surprise: Quoi?

Il pesta encore: Faut que je le répète en plus... C'est vraiment dur... D'être à la place du patient."

Laure ne put s'empêcher d'exploser de rire...

Armand dit encore mécaniquement: "Vous êtes vraiment tous barges."

Arthur avait fini par effacer toutes traces de leur méfait, et l'ancêtre commençait à se réchauffer...

 

L'épisode passa inaperçu grâce à Laure, il lui fallut quand même trois bonne semaines pour se remettre debout et en plus il avait contracté une bronchite; mais il finit par réussir à se jetter un sort de guérison... Armand se remit aussi.

Les loup furent protégés par un amendement de Bruxelles... Des scientifiques suivirent la meute toute la fin de l'hiver, ébahis de voir les proportions de la meute atypique... Puis finalement on perdit trace de la meute... Petit à petit, ceux-ci reprenaient leurs droits sur leur territoire ancestral, et les gens commencèrent à retrouver des réflexes de cohabitation comme par le passé. Merlin avait regardé leur parcours qui avait été mis sur la toile, fasciné.

 

Au fils des semaines, il commença à parler de plus en plus d'Hermine à Armand: celui-ci se dit que c'était plutôt bon signe, même s'il avait l'optique de lui parler pour lui rendre "sa liberté"... Puis souvent il en rit, parce que vu le travail qu'abattait Hermine, il était clair qu'elle l'avait déjà prise, "sa liberté"... Quand Ambre venait le voir, il lui demandait des nouvelles rien qu'à elle; ce qu'elle avait fait pour les loups l'avait scié... Ambre lui expliquait qu'elle se faisait draguer par plein de messieurs en tout genre, mais qu'elle repoussait tout le monde... Pour lui, ça devenait vraiment urgent de la libérer... Ambre à chaque fois le regardait de travers, c'était un non sens pour elle; mais il lui expliquait qu'aimer, c'était aussi vouloir ce qu'il y a de mieux pour l'autre... Dans le même temps, Armand lui avait présenté l'assistant social, qui le regardait comme un carré à cinq côté en lui expliquant que c'était impossible pour lui d'espérer revivre dans une tente, et qu'il allait falloir qu'il envisage un truc "plus raisonnable" pour sa sortie... Plus il inspirait à rendre la liberté à sa femme, plus il avait la sensation de perdre la sienne... Laure se doutait bien que quelque chose le maintenait encore en action, mais elle ne se doutait pas de quoi il s'agissait.

 

Hermine finit par lui téléphoner et ne le laissa pas parler, elle le gronda gentiment en lui expliquant qu'elle était assez grande pour faire son choix, et que c'était elle qui repoussait le rendez-vous suivant parce qu'elle devait réfléchir à son cas...

 

Armand, lui de son côté, savait très bien ce qu'il faisait, il interdisait à l'assistant social de venir le voir directement dans sa chambre, en sachant très bien que dans la salle d'attente il allait devoir cotoyer des gens dont un certain cas... Un jeune homme accidenté de la route qui était arrivé pas longtemps avant lui; il avait eu une fracture à la L5 et ne remarcherait sans doute jamais... Chaque fois, le jeune homme le regardait arriver avec plein d'espoir dans le regard... Si Merlin marchait grâce à la magie, lui peut-être aussi un jour... Chaque fois qu'il lui posait la question, l'ancêtre ne savait que lui répondre, il essayait de ne pas lui enlever d'espoir; qui sait... De plus le jeune homme retrouvait souvent "sa douce" dans la salle d'attente... Une jeune demoiselle pleine d'énergie et remplie d'amour pour le jeune homme, non seulement elle ne l'avait pas laisser tomber, mais elle avait aménagé sa vie pour le retour de son homme... Là, ils choisissaient un nouvel appart, plus adapté à leur situation et elle déboulait avec plein de catalogues pour aménager leur petit nid douillet... Chaque fois, elle se jetait sur son homme pour le dévorer de baisers, et ça mettait vraiment l'ancêtre mal à l'aise, qui finit par poser de "bêtes questions"...

 

Dans un premier temps quel genre d'appart, et quel genre d'aménagement elle choisissait; enfin au début c'est plus elle qui avait commencé à en parler avec lui... Le couple avait suivi une "thérapie de groupe" et pensait naïvement qu'il en avait fait une aussi... Donc ils lui parlaient franchement de tout... Il finit donc par poser la question sur "l'avenir de leur vie intime" et la jeune fille explosa d'abord de rire en lui expliquant qu'ils ne comptaient pas rentrer dans les ordres, et elle finit par rentrer dans certains détails... Elle avait pris un travail à trois-quarts temps, ils avaient toujours une vie intime active; bien que celle-ci ait changé... Elle avait trouvé des aides locatives pour pouvoir s'offrir un vrai appartement adapté au handicap de son homme; dedans il y avait trois chambres, elle comptait bien avoir des enfants un jour... Soit assistés médicalement soit adoptés, ils verraient bien sur le moment voulu ce qui était le plus éthique... L'accident avait changé leur vie; ils s'étaient rendus compte de l'essentiel: ils s'aimaient, voulaient vivre ensemble, elle était juste heureuse de ne pas l'avoir perdu... Quand elle lui donna des détails de leur nouvelle vie intime, l'ancêtre ne sut plus où se mettre.

 

Quand il revenait dans sa chambre, il pestait sur Armand en lui disant que les chaises de la salle d'attente de l'AS n'étaient pas confortables du tout... Le kiné chaque fois sortait des excuses, il tenait bon, il le voyait cogiter de plus en plus... Le jour où Hermine lui téléphona pour le gronder, il eut vraiment la sensation de la perdre... Là, il se rendit compte qu'il n'allait pas réussir à survivre dans un monde où elle était présente, mais sans vivre avec... Après son coup de téléphone, il se retrouva devant l'assistant social qui lui expliquait quel genre de logement il lui fallait... Que retourner vivre en forêt dans une tente, c'était vraiment pas "raisonnable"... Qu'en ville il existait plein d'infrastructures qui l'aideraient aussi... Il se leva, quitta le burau en plein milieu du discours de l'AS sans rien dire et alla se remettre au lit, puis il resta là sans plus bouger ni plus parler une bonne dizaine de jours... Armand lui pesta dessus pour essayer de le faire bouger, mais il l'envoya bouler vertement...

 

Le soir du dixième jour, Bernard vint le chercher pour venir souper en bas avec "la famille"... Il s'inquiétaient tous, il lui expliqua que s'il ne mangeait pas bien, son nouvel ortho envisageait de repousser la date où on lui enleverait le corset, et ça tracassait Laure...

Il inspira à fond, et sans rien dire s'habilla, puis il rejoignit dans le couloir Bernard qui lui sourit aussi sans rien dire et l'acompagna au resto d'en bas... Ils étaient tous là sauf Hermine: Ambre; Laure; Bernard; Gwen et Arthur... Armand se joignit à la troupe aussi, il commençait lentement à s'occuper d'un autre patient, en tout cas c'est ce qu'il avait dit à l'ancêtre...

Bernard rouspéta sur la qualité des légumes qu'ils mangeaient; Laure lui expliqua que les jardins du toit avaient leurs limites... Gwen et Arthur étaient partis en politique, il y avait un soucis au Moyen-Orient et Hermine leur avait demandé conseil... Bernard donna des nouvelles de plein de gens du camp, Ambre donna des nouvelles de Scinan et des loups... Laure, elle, réflechissait à une possibilité d'opérer le jeune homme qu'il avait rencontré dans la salle d'attente de l'AS...

Lui mangea d'abord sa soupe en écoutant distraitement; puis finalement il inspira à fond en jetant un regard noir à Armand: "Je sais pourquoi tu m'as fait traîner dans la salle d'attente... Pour que je les vois ensemble..."

Il prit le schéma que Laure avait dessiné de la moëlle épiniaire du cas, et il corrigea, il l'avait sondé en catimini... Il écrivit des instructions de possibilités de greffe sur certains nerfs... Et il rendit le schéma à Laure en lui disant: "C'est pas grand-chose ce qu'il peut récupérer, mais c'est peut-être mieux que rien.

Laure regarda le schéma, estomaquée: La vache, c'est mieux que ce que j'avais l'intention de faire..."

Il ne répondit rien.

Gwen invectiva Arthur: "Tu ne peux pas demander à ces gens de faire encore des sacrifices, c'est impensable...

Arthur: Mais on n'a pas le choix.

Merlin inspira encore à fond: Si, on a toujours le choix, ces gens sont descendus dans la rue pour faire la révolution, on les a laissés tomber des années, pour finalement leur envoyer des bombes dans la tronche, parce qu'ils n'avaient trouvé que des extrémistes pour les aider... Nous somme les plus riche, il faut que je te rappelle comment ils sont devenus si riches??? Il faut arrêter de punir toujours les même gens, parce qu'ils se retrouvent seuls devant des c*** ; que l'Europe plus devienne solidaire... Une vraie aide, pas une obole... C'est en partie grace à eux qu'on est riche il faut redistribuer..."

Arthur le regarda, estomaqué autant de le voir parler, que de le voir sortir un truc pertinant: "Je suis bien d'accord, faut redistribuer, mais la richesse n'est pas dans les états...

Il secoua la tête: 'Faut mettre de vraies règles répressives sur les paradis fiscaux; vous trouverez largement de quoi faire... Donnez-leur des écoles dignes de ce nom, et des moyens de vivre décemment... Les extrémistes serront vite moins suivis... Donnez-leur des alternatives et excusez-vous de leur avoir balancé des bombes à la tronche en disant qu'ils étaient juste des dégâts collatéraux...

Gwen rit: C'est pas loin de ce qu'Hermine a dit...

Arthur: Heu... Ça ne va pas plaire à tous la répressions des paradis fiscaux, on a quand même des alliés qui...

Il le regarda fixement: Il est peut-être temps de mieux choisir les alliés... Ils arrivent au bout de leur ressources, te tracasse pas qu'ils ne vont pas cracher sur une redistributions plus juste... En plus la guerre ça ne rapporte pas à tout le monde, ça risque d'embêter les "héritiers" des "grandes familles"... Qu'on leur fasse un topo de ce qu'ils risquent de payer si la situation internationale se dégrade encore plus... Ils préfèreront perdre moins... On pourait peut-être même récupérer de quoi verser un revenu universel... J'aime bien cette idée.

Gwen: Ça c'est pas mal pensé du tout, attend je téléphone à Hermine pour lui dire."

Laure l'observait discrètement; elle l'avait vu s'enfoncer encore dans ses "absences" le temps qu'il s'était laissé aller... Et là il semblait émerger... Elle lui sourrit bêtement.

Il la fixa le regard bien clair: "Ne me regarde pas comme ça Laure, oui ça me fait du bien d'être avec tout le monde, ça fait des mois que je suis cloitré ici, coupé de tout, coupé du monde, coupé du vivant... Je... Je ne suis pas comme ton patient à la L5; je n'imagine pas vivre sans au moins un arbre près de moi... C'est tout ce qui me faisait tenir sans elle... Les pensées douces... J'suis pas comme lui.

Laure: Mais elle est là... Merlin ta femme est là.

Il baissa la tête dans sa soupe: Elle... Elle veux plus de moi, je l'ai envoyé loin pour vivre sa vie... Je... Je peux même plus me dire que je vais la rejoindre un jour par delà le voile... Je... Je peux juste pas continuer comme ça... En ville, coupé de tout... Et... Sans espoir. J'peux pas."

Laure émit un cri de surprise.

Et Arthur le regarda fixement: "Wouaw, tu communiques?

Il explosa en larmes en regadant son frère comme si plus personne d'autre n'existait: J'peux plus... J'ai... J'ai jamais pu vivre sans elle... Tout ce qui me faisait tenir, c'était l'espoir de la rejoindre... Et là... Et là j'arrive même pas à m'excuser de m'être comporté comme une idiot avec... Et je la reverrai jamais derrière le voile... Il me reste rien... Il me reste rien pour me raccrocher... J'ai plus d'espoir...

Arthur ému le prit dans ses bras: Mon p'tit frère, t'as une vie nouvelle devant toi, tu ne comprends pas?"

Il continua entre deux hoquets: "J'en veux pas... J'veux pas d'une vie sans espoir... Vivre en ville seul; ça me tue à petits feux... C'est... C'est trop dur.

Arthur lui prit les deux joues pour le secouer légèreme


macrale  (03.06.2015 à 15:22)

Arthur ému le prit dans ses bras: Mon p'tit frère, t'as une vie nouvelle devant toi, tu ne comprends pas?"

Il continua entre deux hoquets: "J'en veux pas... J'veux pas d'une vie sans espoir... Vivre en ville seul; ça me tue à petits feux... C'est... C'est trop dur.

Arthur lui prit les deux joues pour le secouer légèrement: Merlin? T'as jamais été seul.

Il continuait de pleurer: Elle me manque... J'peux... J'peux...Pas..."

 

Gwen racrocha discrètement son téléphone; elle avait mis le haut-parleur... Hermine avait enfin entendu ce qu'elle attendait...

Arthur continuait à le tenir dans ses bras alors qu'il s'effondrait en larmes et Armand hurla: "Ton GSM, c'est ton nouveau GSM décroche.

Il se redressa et prit son téléphone, c'était elle, il le regardait il n'osait pas décrocher; Arthur lui colla une taloche et il décrocha...

Hermine: "Merlin?"

Il n'en mouftait pas une, il essayait de ne plus pleurer; elle continua: "Merlin, ça fait des mois que je vis en ville aussi, c'est vrai que c'est dur... J'ai... On se voit toujours le 17, je ne peux pas déplacer la date, là j'aurai deux jours... Je... Je veux entendre ce que tu as à me dire.

Il lui répondit juste machinalement: Oui.

Elle: Merlin?"

Il ne répondait plus...

Elle soupira à fond: "C'est bien pensé, le coup des "héritiers des grandes familles", j'ai... J'ai besoin de toi."

Il pleurait, il ne s'arrêtait plus de pleurer, il lâcha son téléphone, et Arthur ragea en lui disant qu'il allait encore le péter, puis il le reprit dans ses bras pour essayer de le calmer...

Il le secoua: "Elle t'a dit quoi?"

Il tenta de se ravoir et finit par se débatre pour se dégager des bras de son frère: "Lache-moi, j'dois respirer..." Arthur le regarda sévèrement, et il détourna la tête en répondant: "Elle m'a remis le rendez-vous du 17.

Arthur lui colla une taloche: Ne fais plus l'idiot...

Il prit une expression coquine: Ça fait mille ans que je fais l'idiot, ça va être dur de changer le tir."

Et son frère lui rendit une taloche...

Armand hurla: "Combien?

Bernard: Franchement, compte pas ça donne le tournis."

Finalement, la discution finit sur le troupeau de moutons du camp, et comment le protéger en cas de retour du loup... Merlin finit par dire que les gens allaient devoir recommencer à partager avec le vivant aussi, et que finalement par le passé, les loups ne prélevaient que des bêtes malades, et que ce n'était pas plus mal pour la santé du troupeau...

Il avait juste fini sa soupe, et envisagea de se retirer; il avait encore beaucoup de travail sur le codex et il avait prit du retard... Armand lui fit remarquer qu'il avait prit du retard sur ses exercices aussi, et que s'il voulait être débarrassé de son "instrument de torture", il allait falloir s'y mettre...

 


macrale  (03.06.2015 à 15:49)

Chapitre 9

 

Il traduisit une partie du Codex et fit les exercices d'Armand, ça l'occupa; il ne pensa plus trop... Petit à petit, son dos se renforça encore; il pouvait enfin lever le bras gauche, mais pas plus de 45 degrés et n'avait pas beaucoup de force, mais ça l'aida pas mal à attacher ses chaussures sans sort par exemple... Il était à la salle de gym, en train d'essayer de lever des poids, mais n'y arrivait pas fort... Armand qui s'occupait d'un autre patient finit par venir le voir: "Salut l'ancêtre, reviens ici vers quatre heures, je vais corriger la position de ta main, t'auras plus de force...

Il le regarda, surpris: T'aura du temps pour moi?

Le kiné rit: Hé mais ma parole tu m'enguirlandes? On est toujours amis que je sache... Je ne vais pas passer ma vie derrière tes fesses, d'autres patients ont besoin de moi."

Merlin lui lança un sourire coquin mais ne rajouta rien...

Armand: "Puisqu'on en est à s'envoyer des fleurs, l'assistant social m'a contacté pour dire que t'avais zappé ses dernier rendez-vous, et qu'il te faut une adresse pour pouvoir sortir d'ici... A moins que t'ais envie de finir tes jours à l'hosto...

Il baissa le nez: Je l'aime pas lui.

Armand soupira: Frédéric est un gars vraiment bien et c'est mon pote, fait gaffe à ce que tu dis... Il se démène à te trouver un logement pas loin d'un parc, il fait ce qu'il peut...

Il soupira: J'suis pas prêt à entendre ce qu'il me dit, ton copain... Il me raconte que je suis grabataire...

Le kiné rit: Heu... Mais tu l'es.

Il rouspéta: J'peux même pas garder l'illusion, vous êtes péniblement "raisonnables"...

Armand rit encore: Il m'a parlé d'un appart pas loin d'un zoo, enfin plutôt un genre de parc il me semble, ça a l'air plutôt sympa ça?

Il le regarda, scié: Oh non, j'ai vraiment pas un bon souvenir des zoos...

Armand repartit voir son autre patient, en jurant: T'es vraiment péniblement difficile."

Il rit en lui disant à tantôt.

***

En fin d'après midi, il était fatigué et il eut des fois des épisodes d'absences, alors il prit son temps pour arriver à la salle de gym et arriva en retard, Armand soupira: "Ah quand même, j'allais partir...

Merlin regardait un ado qui râlait dans un coin et qui ne sortait pas le nez de son smartphone: C'est ton fils?

Armand soupira: Jojo, c'est sympatique de dire bonjour aux gens.

Le gamin releva le nez de son GSM en râlant: Ouais, salut... C'est bon? Ça va durer encore longtemps?"

Merlin explosa de rire et puis se raprocha de l'ado avec un regard sévère qu'Armand ne lui avait encore jamais vu, Jojo releva le nez, et lorsqu'il le vit s'approcher, il se redressa pour tendre la main en disant: "Bonjour... Heu... Moi c'est Jojo.

Merlin lui tendit la main: Bonjour Jojo, moi c'est Merlin; Ambre va venir me chercher, c'est ma "petite-fille", si jamais tu ne lui dis pas bonjour décemment, je te promets que tu vas te taper la honte de ta vie.

Jojo ouvrit grand les yeux: Heu... Pardon m'sieur.

Merlin hocha la tête et revint vers Armand un sourire caustique aux lèvres, et dit encore: Jusque-là tu fais le mort, je dois travailler avec ton père.

Le gosse: Oui m'sieur."

 

Armand regardait Merlin avec les yeux équarquillés: "Heu... Tu peux m'expliquer comment tu fais ça? C'est magique?

Merlin secoua la tête, amusé: Non ce n'est pas magique, c'est juste du bon sens, j'ai été enseignant, j'te l'ai pas dit?

Le kiné rit: Tu me donnes des leçons de pédagogie quand tu veux."

 

Ils firent les exercices, Armand corrigea la position de sa main, ça lui faisait un mal de chien, parce que son poignet était raidi, mais ça lui donna plus de force... Armand regardait: "Pas mal en fait, tu vas pouvoir récupérer plus que je ne le pensais..."

 

Ambre déboula dans la salle en hurlant: "Salut Papy, coucou Armand...

L'ado s'approcha timidement en tendant la main: Heu... Bonjour Ambre, moi c'est Jojo.

Armand explosa de rire et Ambre lui prit la main: Ah salut, Jojo comme l'affreux?

Le gamin gêné: Non Jojo comme Joudi; c'est d'origine... Enfin, c'est le nom d'une montagne où il paraît que l'arche de Noé a échoué... Alors on m'appelle jamais comme ça.

Ambre: Ah oui? Ambre; c'est la pierre des dinosaure tu sais... Mais c'est aussi la pierre des sorciers.

Jojo: Ah ouais? Tu m'explique?

Merlin souriait bêtement: Ambre, va boire un verre avec Djoudi..." Il mit une inflexion particulière sur son prénom... "J'ai besoin de discuter avec son père. Après on vous rejoint et je te raconte une légende sur ton nom; on parle d'un dragon sur le mont Djoudi.

Le gamin équarquilla les yeux: Ah ouais... Oh ça c'est classe." Puis il regarda son père: Heu 'Pa, j'peux allez boire un pot avec Ambre?

Armand ré-explosa de rire: Oui tu peux, sois sage avec la demoiselle, et du jus de fruits, rien d'autre.

Les deux gamins sortirent de la salle et Armand fixa l'ancêtre: Donc mon gamin qui me demande la permission, c'est pas de la magie?

Merlin rit: Non... C'est un chouette gosse, je pense qu'il va plaire à Ambre.

Le kiné hurla encore de rire: Hé, ne me les marie pas trop vite.

L'ancêtre explosa de rire: Mais non, laisse-les faire conaissance et vivre un peu.

Le kiné secoua encore la tête: N'empêche que je le reconnais pas là... C'est quoi cette légende de dragon, je ne la connais pas...

Merlin secoua la tête: Oh très peu s'en souviennent maintenant... Tu l'as gratiné avec son prénom... Ni arabe ni catho... Tu t'étonnes qu'il soit difficile?

Armand explosa encore de rire: J'en suis bien conscient et je n'y suis pour rien; je suis de confession catholique, et sa mère de confession musulmane, elle voulait un prénom qui inspire la paix; un truc qui réunit les deux religions...

Merlin rit: Ça a marché?

Le kiné secoua les épaules: Pas dans notre couple en tout cas... Dis donc, tu parle arabe?

L'ancêtre secoua encore les épaules: Oh une version assez archaïque... Tu ne vis plus avec sa mère depuis longtemps?

Armand soupira: Un bail ouais.

Merlin: Et t'as rencontré quelqu'un d'autre?

Le kiné le fixa étrangement: Heu... C'est de ça que tu voulais parler? Ma vie privée? Oui j'ai rencontré une fille, elle s'appelle Dassine, tu sais ce que ça veux dire?

Merlin ouvrit grand les yeux de surprise: Oh fleur du désert...

Armand le regarda, ébahi: Tu parle berbère?

Merlin sourit un peu, nostalgique: Un peu, j'en ai rencontré une... Une fille qui s'appelait Dassine, elle était vraiment très belle.

Armand lui sourit: Ah oui? Et tu... Vous avez... Enfin, heu peut-être que je me mêle de ce qu'il ne faut pas...

Merlin en rit: Oh, ma femme était morte depuis longtemps... Et comment dire... Elle était entreprenante.

Le kiné explosa de rire: Ça va arrête-toi là, je risque de la comparer avec ma Dassine... Ma Dassine est belle et pure... En tous cas c'est comme ça que j'ai envie de la voir.

L'ancêtre explosa encore de rire: Elle est comment ta Dassine? Tu nous la présenteras un jour?

Armand secouait la tête: A une bande de barges comme vous? Pas sûr, vous allez avoir une mauvaise influence sur elle... Oui elle est très belle, elle a de grands yeux verts et le langage...

Merlin souriait bêtement: Elle a les yeux verts et le langage? Tu l'aimes?

Son ami lui sourit: Comme un fou... Invite-nous une fois que tu seras installé chez toi.

L'ancêtre lui sourit encore bêtement: Et Jojo, il est content d'avoir une belle-mère?

Armand rit encore: Déjà il a pas le choix, ensuite il la trouve vieux jeu... Mais je pense qu'ils s'entendent bien.

Il lui sourit encore: Tu viens chez moi quand tu veux avec ta petite famille, mais on mange végé, et on vit avec des chats...

Le kiné rit encore: Faudra déjà que tu ais une adresse...

Il soupira: Oui c'est bon, j'irai voir Frédéric demain pour prendre rendez-vous.

Armand: Heu... On ne devait pas discuter d'un truc? Si c'est juste pour m'inviter à souper dans un appart virtuel, on peut aller boire un verre avec les gosses...

Il baissa le nez en piquant un phare: Heu... Non... Je sais pas à qui je peux en parler...

Son ami soupira: Tu vas aux toilette tout seul depuis un moment là? Dis-moi?

L'ancêtre sourit faiblement en secouant la tête: Non c'est pas ça... C'est..." Il inspira à fond: "Je vais voir Hermine la semaine prochaine...

Armand essaya de ne pas rire mais il avait un sourire sarcastique quand même: Et?

Merlin s'énervait: Tu promets de rien dire aux autres?"

Son ami hocha la tête.

Lui: "Je vais lui parler... Mais si... Enfin... Je sais pas peut-être..."

Armand retint son soufle...

Merlin, de plus en plus géné: Enfin tu sais la fracture à la L4, il y a un nerf qui passe par là... Et... Comment j'peux dire ça, ça m'énerve.

Armand ne put s'empêcher de partir dans un grand fou rire: Je me demandais quand ça allait arriver, que tu me poses cette question... C'est un peu pour ça que je t'ai poussé dans la salle d'attente de Frédéric en fait...

L'ancêtre s'aigrit: Quoi, tu ne m'a pas présenté le couple pour que je parle à ma femme?

Le kiné rit encore: Ben t'aurais fini par lui parler, t'en es bleu... Mais bon faut encore en faire quelque chose après... Oui je sais que la femme du patient à la L5 est une vraie pipelette en matière de vie intime...

Merlin secoua la tête: Holala elle m'a donné des détails dont je me passerais bien.

Armand rit encore: Bienvenue au 21ème siècle... Tu comprends que je trouve "ma Dassine" sage.

Il secoua encore la tête en souriant, puis s'assombrit: Alors quoi? Je fais quoi? Si... Si jamais, elle... Enfin je sais plus...

Armand lui prit les deux épaules pour le secouer un peu et le regarder en face: Ecoute-moi bien l'ancêtre... Ton fameux nerf, Laure s'est acharnée à te le guérir, elle a sacrifié un autre pour ça... Elle a d'abord pensé à ton confort de vie... Elle me demande de temps en temps ce que t'as récupéré de ce côté là, t'aurais peut-être dû lui poser la question à elle...

Il secoua la tête: Oh non j'pourrais pas... C'est... C'est comme ma soeur quoi, t'imagine?

Armand rit encore: Je pense que t'es encore plus vieux jeu que moi... Donc, explique-moi comment ça se passe le matin?

Il piqua un phare royal et se serait bien enfui si Armand ne l'avait pas tenu par les épaules: Mais... Mais je sais pas moi, j'ai pas fait attention à ça, j'ai autre chose en tête...

Armand rit encore: C'est clair, t'es tellement cérébral que ça ne m'étonne même pas. Donc, tout ce que je peux te dire, c'est que tu as récupéré bien plus que ce pauvre garçon à la fracture de la L5 qui a une femme bavarde... Jusqu'où? Faudrait peut-être que tu te tracasses un peu d'autre chose que de ton cerveau de temps en temps...

Il se rembrunit: Oh ça va hein...

Armand rit encore: T'as une femme que tu aimes et qui t'aime, t'es ok de ce côté-là... Donc tu vas arrêter de te poser des questions et aller la voir...

Il s'énerva: Comment tu veux que je ne m'en pose pas de questions? J'ai eu deux fractures de la colonne, une partie du bassin complétement pulvérisée, une épaule qui bouge à peine, une jambe ou j'ai presque pas de force... Même si... Si le matin c'est... Enfin je fais comment quoi?

Armand rit encore: Ah... Ça fonctionne donc... Tu veux quoi un mode d'emploi? Je peux te trouver un kamasutra du grabataire.

Il piqua encore un phare: Oh ça va c'est bon hein... Je... Je me coince le nerf sciatique dès que je fais un faux mouvement quoi...

Armand rit encore: Bon... T'as donc besoin d'un mode d'emploi... Alors est-ce qu'elle est souple?

Merlin le regardait penaud: Oh... Oh j'ai besoin d'un verre là... Soule-moi pour me donner ton mode d'emploi.

Armand explosa de rire: Bon... On va rejoindre les gosses puis on les file dans les pattes de Laure pour boire un truc fort, ça te va?

Merlin inspira à fond: Elles se plaignent les femmes; mais parfois c'est vachement compliqué aussi d'être un homme."

Armand lui mit un grande claque dans le dos pour le pousser vers la sortie de la salle de gym... Ils finirent par avoir leur conversation qui dura tard... Et Dassine vint rechercher Armand et Jojo en fin de soirée et Merlin fit sa conaissance... Quand il la vit, il se demanda s'il n'avait pas eu des descendands chez Affalawas et piqua encore un bon phare... Il finit par lui parler d'un certain village qui accueuillait les Ifrits comme une bénédiction, et Dassine lui expliqua une légende familliale... Ils avaient des dons grace à un serpent... Jojo dit à son père qu'Ambre avait un dragon aprivoisé, il en voulait un, et Merlin explosa de rire...

"Non Jojo, il n'existe pas de dragons aprivoisés... Bien qu'on dit qu'un certain dragon du mont Djoudi se laissa aprivoiser parce qu'il était amoureux d'un jeune princesse... On dit qu'il finit par se transformer en homme pour épouser la belle en question... Et c'est pour ça qu'on dit encore aujourd'hui, que certaines femmes aprivoisent leur mari."

Ça fit exploser de rire Laure et Dassine... Et Ambre dit qu'en matière de féminisme, tout était à faire en fait, que le but du jeu, c'était quand même l'égalité même en couple... Et Bernard lâcha: "Bonne chance.

Arthur arriva à ce moment-là: Oh j'ai raté une fête on dirait... J'passais voir si t'avais besoin de rien frérot... "

Il regarda de travers Dassine et quand Armand la présenta, il écarquilla les yeux: "Oh fleur du désert?

Dassine rit: Oh tu parle berbère? Bravo, oui c'est ça que ça veux dire."

Tout le monde finit par prendre congé, et Merlin s'accrocha encore à son verre en voyant Arthur le regarder de travers: "C'est bon; dis-moi?

Arthur rit: Heu... Je pense qu'il manque une partie à ton arbre généalogique...

Merlin soupira et finit son verre cul sec: J'vois vraiment pas pourquoi tu dis ça...

Son grand frère lui fit un sourire torve: Enfin t'es aveugle où quoi? Elle a exactement le même regard que "ta Dassine", et les même pommettes que toi... C'est flagrant, tu ne devrais pas laisser trainer ton ADN dans l'hôpital; les généticiens pourrais avoir des surprises...

Il secoua la tête: Oh j'ai b'soin d'un autre verre...

Arthur rit: Oui, un dernier alors, t'as l'air bien entamé déjà...

Il le regarda en souriant bêtement: Oui, j'ai eu un mode d'emploi là... Faut que j'oublie donne-moi encore un verre..."

Arthur revint près de lui avec deux verres, il avait les yeux perdus dans le vague et il lui dit sévèrement: "J'suis pas sûr que ce soit une bonne idée ce dernier verre...

Il secoua légèrement la tête: Non ça va, j'vais aller dormir de toute façon... Dis... Tu crois qu'elle va prendre ça comment Hermine? Quand on va lui présenter la copine d'Armand?

Arthur rit, s'assit et lui mit le verre en main, et fit ting avec le sien: Je crois que t'es cuit pour une discussion de plus.

Merlin le regarda bizarement puis but son verre presque cul sec: Ça m'aide beaucoup, merci.

Le blond explosa de rire: Mon petit doigt me dit que tu vas avoir besoin d'un coup de main pour retrouver ta chambre et ton pyjama.

L'ancêtre pesta: Oh lâche-moi je sais m'habiller seul...

Arthur rit: C'est sûr... Alors? On fête quoi?

Merlin secoua la tête en regardant le fond de son verre: On parle d'autre chose là?

Arthur rit encore, surtout qu'il referma ses barrières avec un temps de retard et fit: Oh."

Puis il le fixa en buvant son verre à lui: "Bon on fête autre chose alors... J'ai eu un emplacement au camp de Brocéliande...

Merlin le regarda, surpris: T'avais pas repris la roulote de Landis?

Son frère secoua la tête: Ben, fallait bien vivre quelque part quand la yourte a brulé, la mienne aussi a brulé... C'est sympa la roulote, mais ça va devenir trop petit.

L'ancêtre le fixa encore: Ah bon? Trop petit pourquoi? T'as pris une autre femme?

Arthur lui colla une taloche: Idiot... Non moi et Gwen on envisage de... Enfin d'agrandir la famille quoi?

Merlin le regardat en souriant bêtement: Ah oui? Ça me plairait bien d'être tonton...

Son frère s'assombrit d'un coup: Oui enfin faut voir si ça vient... C'est... C'est comme il y a mille ans, on est les mêmes en fait...

L'ancêtre le regarda, désolé: Oh? Attend...

Il le sonda rapidement: Heu... Ça vient pas de... Heu... Envoie-moi Gwen demain d'accord?

Arthur le regarda plein d'espoir: Tu... Tu crois que tu peux comprendre pourquoi ça vient pas?"

Merlin lui fit chut du doigt...

Son frère lui jetta un regard ému: "Je... J'suis content que tu sois pas mort... J'te l'ai pas encore dit...

Il rit: Si... Plein de fois, aide-moi à rentrer dans ma chambre, vaut mieux que je dorme pour voir Gwen..."

Arthur finit son verre et se leva pour l'aider; il se releva et faillit tomber avec une autre absence, son frère soupira: "Oh... j'suis désolé que t'ais encore des visions tu sais?

Il rit encore en se racrochant à son bras: Non c'est pas des... C'est compliqué... J'suis juste vraiment fatigué, puis j'pense que j'ai un verre dans le nez...

Arthur rit en le ramenant dans sa chambre: Je croyais que t'étais pote avec Gauvain?

Il rit aussi: Je suis juste un peu cassé depuis..." Il s'écroulait dans l'ascenseur, mais son frère le tenait: 'Oh j'ai la tête qui tourne me lâche pas..."

 

Arrivé à l'étage de sa chambre, Arthur regarda après Julie, il ne la vit pas et le prit dans ses bras pour le mettre au lit... Pendant qu'il lui bougeait ses chaussures, il regardait son regard partir encore dans le vague et lui cria dessus: "Merliiin?

Il émergea en sursaut: Oh... Arsirus? Ne crie pas j'ai mal à la tête...

Arthur soupira: Hola, faut vraiment pas que tu boives trop en fait...

Il secoua la tête: Non... Ça va, je gère...

Son frère rit: C'est sûr.

Il grimaça: Oh j'ai mal au dos, j'ai envie de dormir par terre...

Arthur rit: Heu... Ça va pas être possible ici...

Il grimaçat encore: Un truc qui sent bon la paille fraîche... Qu'est-ce que ça me manque... T'as pas une tisane? J'ai mal à la tête...

Son frère se leva du lit et alla voir près de la bouilloire: Ah euh oups... Il n'y en a plus... Faut que j'aille voir Julie pour lui demander une aspirine...

Il commença à partir dans un grand fou rire: Holala on va se faire gauler, ton haleine... C'est clair qu'on a bu...

Arthur secoua la tête: C'est rien je lui dirai que t'as bu des trucs bien pires que ça... T'es imunisé en fait...

Il explosa encore de rire: Le truc du peuple des arbres, ça tapait sur la tête après...

Son frère prit une expression de dégout: Ah non, le truc au manioc que les femmes faisaient fermanter en crachant dedans... Mon Dieu, c'est un miracle que tu sois encore en vie.

Il rit encore: J'arrête pas d'le dire

Arthur le regardait partir doucement, et lui passa la main dans les cheveux: Dors p'tit loup.

Il sursauta encore en ouvrant grand les yeux: Arsirus?

Son frère lui sourit: J'suis là, j'attends que tu dormes...

Il secoua la tête: Comment j'vais faire quand je serai sorti d'ici? J'serai en ville, et toi loin au camp... Pfff comment... Comment j'vais réussir à vivre sans toi?

Arthur équarquilla les yeux: J'vais te dire un secret, tant qu'on est bourré tous les deux...

Il ouvrit grand les yeux pour le fixer: Oui?

Arthur inspira à fond: J'suis... J'sais pas comment j'vais vivre sans toi non plus... Déjà que ça fait des mois que t'es coincé ici... Aussi loin que mes souvenirs remontent, t'es toujours planqué dans ma chambre... Je sais pas comment je faisais avant... C'est flou.

Il rit: C'est toi qui te planques dans ma chambre maintenant...

L'ancien roi s'assit sur le fauteuil à côté de lui: Tu sors quand? Tu le sais?

Il soupira aussi: Dès que j'ai une adresse valable... Visiblement une adresse dans un camp ou une communauté, c'est pas valable pour l'AS...

Arthur le regarda: Tu comptes faire comment?

Il se retourna: J'vais louer une chambre d'hôtel jusqu'à ce que je trouve un appart, j'vais pas signer un appart sans le visiter, faut pas d***

Son frère soupira encore: Je sais pas si je sais les visiter avec toi, je vais avoir un boulot là...

Lui: Ah oui? Encore? Heu... Tu comptes dormir là? Gwen ne t'attend pas?

Arthur pesta: J'attends que tu t'endormes...

Il pesta aussi: J'arrive pas... J'ai plein de trucs qui tournent dans ma tête... Rentre."

Arthur hésita puis se leva pour prendre sa veste et se dirigea vers la porte, il l'entendit clopiner derrière lui et se trébucher puis jurer: "Mais tu fais quoi?

Il le regardait, penaud assis par terre: J'ai glissé sur mes chaussettes...

Son frère vint se mettre acroupi devant: Pourquoi tu te lèves de ton lit?

Il se secouait la tête, les yeux dans le vague: Oh j'dois vomir, ça passe pas le dernier verre...

Arthur poussa un grand soupir et l'attrapa dans ses bras: Ça va c'est bon, j'ai compris, j'vais téléphoner à Gwen...

Il pesta: Hé c'est bon, il y a assez d'infirmières ici..."

Arthur se fit vertement enguirlander au téléphone par Gwen quand elle sut qu'il lui avait encore donner un verre, après, elle lui fit comprendre gentiment qu'il avait déjà bien bu avec Armand et son homme ne put dire que oups... Il l'entendit tomber dans la salle de bain et racrocha, il le ramassa dans la salle de bain, il avait encore les yeux perdus dans le vague: "Merliiin?

Il sursauta: Arsirus? J'me sens pas en forme... On est où? Albion? J'arrête pas de penser à elle... Tu sais la belle rouquine...

Arthur soupira: Oui on est à Albion, un pays où les grands rois font le boulot d'une infirmière, punaise t'as bu combien de verre pour être à l'ouest comme ça?

Il se débatait faiblement: Oh j'ai peur... Déjà qu'elle veut plus de moi, comment j'vais faire sans mon frère... J'me sens seul... J'veux rentrer à Albion, j'me sens chez moi là...

Arthur le mit sur son lit et tenta de le calmer: On y est calme-toi, je reste ça va?

Il fondit en larmes: Elle me manque... Arsirus? T'es là?

Son frère soupira et se coucha avec pour le prendre dans ses bras jusqu'a ce qu'il se calme: Essaye de dormir...

Il trembla encore un peu puis commença à s'endormir: J'veux rentrer chez moi...

Arthur lui demanda: C'est où chez toi?

Il marmona: J'veux retourner à Albion."

 

***

Le lendemain matin, Laure rentra dans la chambre et explosa de rire devant le tableau; Arthur s'était endormi comme ça, elle les prit même en photo: "J'vais te faire chanter Arthur.

Merlin émergea: Crie pas, j'ai mal à la tête.

Laure rit encore: Tu m'étonnes... Allez zou, les infirmières vont arriver; déjà que la nouvelle qui a fait une tournée ce matin, est venue me demander si vous étiez mariés... J'ai dû lui expliquer que vous étiez frères et respectivement mariés à des femmes, elle m'a regardé de travers..."

Merlin sursauta en se rendant compte qu'il était dans les bras de quelqu'un; il fixa Laure: Oh me laisse plus boire comme ça...

Armand passa la tête dans la porte: Oh qu'ils sont mignons.

Bernard débarqua: Montre?

Arthur se leva péniblement et les fixa, de très mauvaise humeur: Hé ça va, fais venir un journaliste de la gazette du coin tant que tu y es...

Bernard: Ben je viens te chercher, on a du taf, t'es en retard grouille...

Il se leva en secouant la tête: Oh j'ai pas assez dormi ça va être pénible...

Le p'tit voisin rit: Non c'est parfait, comme ça tu réfléchiras pas trop pour choisir...

Armand: Merlin debout aussi, Frédéric t'attend.

Il se cacha dans l'oreiller: Ah non pas dans cet état-là, il va me faire signer n'importe quoi.

L'assistant social passa sa tête dans la porte: Heu... Ben non, je suis d'accord pour mettre l'adresse à l'hotel en attendant, mais j'ai besoin de garantie banquaire...

Arthur pesta: J'te dis il ne manque que la gazette... Bon c'est moi la garantie banquaire, on a un un compte commun c'est bon? C'est déjà moi qui paye les factures d'ici... Il pleure de grosses larmes de crocodile le compte commun..."

Merlin explosa de rire...

Frédéric: "Ah ça va j'ai les références sur les factures, ben c'est bon alors... Je repasse plus tard pour vous faire signer le dossier monsieur Malus... Heu c'est vous qui signez ou votre époux?

Laure n'en pouvait plus de rire.

Là dessus, John Ersht débarqua: "Heu, Riss c'est bien ici? Il y a un truc que je ne comprends pas dans la traduction du Codex...

Arthur soupira en remettant ses chaussures: Je n'ai plus sa tutelle depuis qu'il sait attacher ses chaussures, c'est lui qui signe...

Merlin se redressa pour regarder John dans l'encadrement de la porte, puis se recacha dans l'oreiller: Arthur, j'crois bien que je pourrais te tuer froidement là, casse-toi...

Son frère secoua les épaules: Tu vois Fred, c'est lui qui signe, il demande le divorce.

Merlin soupira: Manque plus que nos femmes...

Et sur ce, il entendit Gwen dans le couloir: Arthur, on t'attend pour aller faire les courses, tu dois choisir un truc, grouille-toi...

Celui-ci soupira: Tu pouvais pas te taire... Idiot.

Merlin commença à partir dans un grand fou rire, puis grommela: Oh ma tête.

Arthur sortit puis alla trouver sa femme: Heu Gwen, t'as rendez-vous avec Merlin, je m'occupe de tout avec Bernard...

Elle le regarda, sciée: Heu... Tu va choisir seul?

Il soupira: Ça va je sais quoi prendre, depuis le temps qu'on en parle... Il a un truc à te dire c'est important..."

Gwen soupira en regardant Laure et Armand...

Armand: "C'est bon, Fred a fait ce qu'il fallait, tu peux y aller...

Laure: Passe par mon cabinet après, je te ramènerai, j'ai une photo à te montrer."

 

Gwen rentra dans la chambre: "Heu tu m'as demandé?

Il se leva péniblement: Oui, j'ai un truc à te dire.

La nouvelle infirmière entra avec le plateau du p'tit déj: Vous avez besoin de quelque chose monsieur Malus?

Il grimaça devant le plateau: Oh une aspirine... Deux même...Voir la boite entière." On frappa encore à la porte. Il cria "Tu peux rentrer John, j'suis habillé."

Il s'occupa d'abord d'expliquer ce qu'il avait compris du Codex avant de s'occuper de Gwen...

Il ne toucha pratiquement pas au plateau, à part le thé.

 

Finalement, l'infirmière le débarrassa du plateau et du chercheur... Il regarda Gwen: "Heu... Gwen tu m'autorises à te sonder?

Elle le regarda bizarement: Arthur a réussi à te parler de notre projet?

Il soupira: Oui, c'est pas chez lui que ça coince...

Elle le regarda tristement: Heu j'en ai déjà parlé à Laure tu sais, ça fait un moment qu'on essaye, et elle n'a rien trouvé... Je me fais une raison.

Merlin la regarda: J'ai ma petite idée, je peux regarder?

Elle hocha la tête: Ça fait mal?

Il rit: Non tu ne sentiras rien."

Il sonda, trouva et corrigea... Elle le regardait et lui demanda: "Alors?

Il souriait: Ben le jour où je serai tonton tu me le diras...

Elle: Quoi? Et c'est tout?

Il rit encore: C'est tout.

Elle le regarda encore: Heu... Mais t'as fait quoi? Je dois attendre pour heu...

Il fit non de la tête: J'ai pas fait grand-chose... Tu veux que je t'expliques?

Elle lui sourit: J'aimerais oui...

Il se leva: Faut que je bouge, je dois marcher tous les jours, tu m'acompagnes?"

 

Ils marchèrent de long en large dans le couloir et il lui expliqua.

Gwen le laissa en le prenant dans ses bras, et Merlin lui lâcha: "J'te rends ton mari.

Elle explosa de rire: Pour dire vrai Merlin, il s'inquiète de savoir que tu vas habiter seul en ville, je pense que tu vas lui manquer...

Il sourit en secouant les épaules comme il put: Heu... Rappelle-lui qu'il se téléporte mieux que moi."

Et Gwen explosa encore de rire.

Gwen allait partir vers le cabinet de Laure quand il demanda de loin: "Elle va bien?

Elle soupira de loin et revint en arrière: Heu pour tout te dire, elle s'inquiète de savoir ce qu'elle doit mettre comme vêtements la semaine prochaine, et de comment elle doit se coiffer... Je pense qu'elle flippe autant que toi, sinon elle est en forme.

Il baissa le nez en souriant: Tu... Tu veux bien la rassurer pour moi? Je trouve juste que c'est la plus belle femme du monde quoi qu'elle fasse...

Elle lui sourit: Je vais aller faire des courses avec elle, tu veux quelques chose de particulier pour votre rendez-vous?

Lui: Oui, qu'elle se sente à l'aise... Bon Dieu, elle m'a séduit alors qu'elle sortait d'une vie d'ermite dans la forêt, je l'aime quoi qu'elle choisisse... J'veux... J'veux juste qu'elle me dise deux trois mots dans ma langue...Tu peux lui dire.

Elle rit: D'accord... Heu... Il y a encore un truc qui la chiffone...

Il la regarda attentivement: Oui? Quoi?

Elle rougit un peu: Heu... C'est délicat... Si jamais... Si jamais vous faites plus que de parler, elle a peur de te faire mal, elle ne t'a pas encore vu debout...

Il baissa la tête en piquant un phare et en riant nerveusement: Heu... Dis-lui que t'as parlé avec mon kiné, et qu'il m'a donné un mode d'emploi pour grabataire.

Elle: Wouaw... Ça existe?

Il détournait la tête en ne sachant plus où se mettre: Heu... Est-ce que tout le monde va être au courant de ma vie intime?

Elle rit et le prit dans ses bras: Merlin, tout ce qu'on veut c'est que vous en retrouviez une... Une vraie vie.

Il soupira encore: C'est... C'est dur de penser que j'ai droit à ça.

Elle se recula et le regarda sévèrment: Pourquoi tu n'y aurais pas droit?

Il détourna la tête: Parce que j'ai déjà eu beaucoup.

Elle lui sourit: Merlin? Tu viens de me donner quelque chose auquel je ne pensais plus avoir droit... Laisse-toi faire...

Il la regarda s'éloigner en souriant: Dis-lui que j'aime bien quand elle porte du vert; ça met son teint en valeur... Dis-lui que je suis fier de ce qu'elle fait..."

Elle se retouna pour lui sourire et hocher le tête, puis rentra dans le bureau de Laure.

 

Il reparti vers la salle de gym; Armand n'avait pas meilleure mine que lui, et il rit: "Heu... J'ai des recettes contre la gueule de bois si tu veux.

Celui-ci le regarda de travers: Ça va c'est bon, Laure m'a déjà donné un truc. Tu vas faire quoi?

Il soupira: Léger aujourd'hui, j'ai juste envie de retourner dormir.

Le kiné le regarda: C'est pas une mauvaise idée, va faire une sieste... Viens je t'acompagne, j'ai fini ici, j'ai mon aprèm."

Il hocha la tête et se laissa racompagner par son kiné; celui-ci lui dit: "ça va t'as déjà plus d'absences...

Il rit: Hier j'en menais pas large, j'étais à l'ouest.

Armand rit: Et aujourd'hui?

Il soupira: J'voudrais dormir jusqu'au 17, assomme-moi.

Le kiné rit: Non tu va encore faire des exercices, faut que t'arrives à l'objectif pour le 15... Faut valider ton rendez-vous chez l'ortho.

Il pesta: J'voudrais arrêter de penser.

Armand le regarda encore: Ça, c'est mission impossible.

La nouvelle infirmière le rattrapa dans le couloir: Monsieur Malus, on a une nouvelle politique d'acompagnement dans l'hopital, j'avais peur de vous rater, j'ai fini mon quart... Mais si vous voulez, ma collègue peut installer un lit d'apoint pour votre époux...

Il explosa de rire: Heu... C'est gentil, mais je suis marié à une femme.

Elle: Oh pardon j'avais cru... Enfin ça marche pour tout les conjoints.

Il sourit: Merci je lui dirais.

Elle de loin: Alors le blondinet c'est vraiment votre frère? "

Il hocha la tête.

Elle: "Et... Heu, il est marié lui?"

Il hocha encore la tête.

Elle secoua les épaules en se retirant: "Ah zut, dommage, c'est toujours les plus sympas qui sont pris."

Il explosa encore de rire.

Armand soupira en le laissant: "Je repasse demain d'accord?

Il hocha la tête en rentrant dans sa chambre et en soupirant, il fixa le chat: Bon une aprèm entre mecs ça te dit?"

Le chat le regarda dédaigneusement puis bailla.

Il secoua la tête.


macrale  (07.06.2015 à 19:08)

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