HypnoFanfics

Le Crystal de Talmite

Série : Merlin (2008)
Création : 21.07.2015 à 09h00
Auteur : byoann 
Statut : Terminée

« Cet EV se situe dans la saison 3. Il comporte 8 chapitres : Gaius est appelé en urgence au chevet du Prince Arthur...  » byoann 

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CHAPITRE VI

« LES DRUIDES M'ONT SAUVE LA VIE. »

e lendemain matin…

Le soleil était levé depuis deux bonnes heures lorsque Renan se réveilla. Il tourna la tête et remarqua Briac versant un bouillon dans le bol d’Erwin tout en discutant à voix basse. Il avisa de l’autre côté de la pièce, Arthur toujours endormi.

Renan : « Il dort encore ? »

Briac, levant les yeux : « Oui… Mais un prince tel que lui ne doit jamais se lever avant l’aube ! »

Erwin : « C’est quoi un prince ? »

Briac : « Un parasite ! »

Renan, se levant : « Briac !... [A Renan] Un prince est un homme qui appartient à une famille qui règne sur un royaume. »

Briac : « Oui, c’est bien ce que je dis ! »

Renan leva sur lui un regard désapprobateur. Briac débarrassa alors sa table et déposa son bol dans la cuve de pierre.

Erwin : « Alors c’est un prince ? Sur quel royaume il règne ? »

Renan, s’asseyant à table : « Camelot. »

Erwin : « Il va rester longtemps avec nous ? »

Briac, revenant à la table : « J’espère bien que non !... [A Renan] Tu veux manger quelque chose ? »

Renan, lui lançant un regard noir : « Non, merci. J’ai pas faim… [A Erwin] La journée seulement. »

Erwin, déçu : « Oh ! »

On frappa à la porte. Briac alla ouvrir.

Renan à Erwin : « Finis ton repas. »

Briac, à la porte : « Kilian… Entre ! »

Kilian : « Euh non merci. Ton frère est réveillé ? »

Briac, se tournant : « Euh oui. »

Renan, se présentant à la porte : « Oui. Je suis là. »

Kilian, mal à l’aise : « Euh… Ce sont les autres qui m’envoient. »

Renan, surpris : « Les autres ? »

Kilian se retourna. Les deux druides remarquèrent alors un groupe d’hommes et de femmes rassemblés au bout de leur allée.

Renan, fronçant les sourcils : « Que se passe-t-il ? Y’a un problème ? »

Kilian : « Ben, en fait, il s’agit de… votre invité. »

Renan : « Oui ? »

Kilian : « C’est le Prince de Camelot. On pense qu’il ne serait pas bon qu’il reste ici. Le roi, son père, pourrait venir jusqu’ici pour le reprendre. »

Renan : « Je comprends fort bien vos inquiétudes mais Arthur ne restera pas longtemps. Il sera parti d’ici ce soir. »

Kilian : « C’est vrai ? Vous n’avez pas l’intention de le retenir prisonnier ? »

Renan : « Non. Bien sûr que non ! »

Kilian : « Vous pourriez venir dire ça aux autres ? »

Renan : « Oui. Bien sûr, j’arrive. »

Kilian, le saluant : « Merci, Renan. »

Il retourna vers le groupe de villageois.

Renan à Briac : « Je vais aller les rassurer. Veille bien sur Arthur en mon absence. »

Briac, avec ironie : « Comme une mère sur son petit ! »

Renan lui lança un regard chargé d’avertissement avant d’emprunter la petite allée de cailloux blancs. Briac referma la porte.

Erwin : « Mais où est-ce qu’il est parti ? »

Briac : « Il revient dans quelques minutes. »

Erwin : « Oh !... J’aurais aimé allé avec lui. »

Briac : « Finis ton petit déjeuner. Tu iras après. »

Briac commença à débarrasser la table pendant qu’Erwin se hâtait de finir son bol tout en regardant l’homme étendu dans le lit de son frère. Il ne comprenait pas pourquoi Renan l’avait ramené du cercle de pierres ni pourquoi il inquiétait tout le village. Il s’arrêta de manger et observa Arthur : C’était la première fois qu’il voyait de près un visiteur venant d’au-delà des montagnes.

Erwin, après un long silence : « Tu pourrais m’emmener au cercle de pierres ? »

Briac, surpris par sa question : « Quoi ? Bah pour quoi faire ? »

Erwin : « Pour voir ce que vous y faites. »

Briac : « Tu es trop jeune. Et puis ce n’est pas un endroit pour jouer. »

Erwin : « Mais Elizabelle m’a dit que Godwin y était allé avec un druide. Alors comme tu es un druide et que tu es mon grand frère préféré, je me disais que tu voudrais bien m’y emmener. »

Briac, amusé : « Alors comme ça, je suis ton grand frère préféré ? »

Erwin ne lui répondit que par un sourire espiègle.

Briac, sérieux : « Mais tu sais, il n’y a rien à voir là-bas. C’est juste un passage entre notre monde… [Montrant Arthur] et le sien. »

Erwin, se retournant vers Arthur : « J’aimerais voir le pays où il vit. »

Briac : « Camelot ? »

Erwin : « Oui. C’est bien là-bas que vous êtes nés, Renan et toi ?... Non ? »

Briac, perdant son sourire : « En effet mais je m’en souviens à peine, tu sais. Et puis, tu es beaucoup mieux ici, crois-moi ! Tu as tous tes amis ici et puis Camelot est beaucoup trop dangereux. »

Erwin : « Pourtant, tu y vas bien, toi, quelque fois ? »

Briac, releva brusquement la tête : « Quoi ?... Comment ça ? »

Il mit la vaisselle dans la cuve de pierre puis vint au-devant de son petit frère.

Erwin, après un bref silence : « C’est quoi une taverne ? »

Briac, se croisant les bras : « Alors comment ça, tu m’espionnes ? »

Erwin : « Euh non… L’autre jour, Renan m’a demandé d’aller te chercher pour le dîner. Je t’ai cherché partout et je t’ai vu revenir de la forêt avec les autres garçons. Vous rigoliez tellement que vous ne m’avez même pas vu et vous discutiez fort aussi. J’ai seulement entendu que vous parliez d’une taverne où il faisait bon vivre… Ça veut dire quoi ? »

Briac, s’agenouillant devant le garçonnet : « Euh rien du tout… Mais dis-moi, t’en as parlé à Renan ? »

Erwin : « Non. Comme je savais pas ce qu’était une taverne, je ne lui ai rien dit. »

Briac parut soulagé.

Erwin : « J’ai bien fait, alors ? »

Briac : « Euh oui. »

Erwin : « Alors ça veut dire que tu m’emmèneras la prochaine fois ? »

Briac : « Tu n’essaieras pas de me faire du chantage, par hasard ? »

Erwin : « Oh non ! Je te fais simplement remarquer que je sais garder un secret. Je ne dirais rien à Renan. Promis ! Alors tu veux bien, dis ? »

Briac, se relevant : « Je ne peux pas t’emmener à Camelot, c’est trop dangereux et puis tu es trop petit. »

Erwin : « Dans la forêt alors ? Au cercle de pierres ? Il est temps que j’apprenne l’art de la magie, non ? »

Briac, souriant : « Mais tu n’es même pas un druide ! »

Erwin : « Ben Elizabelle non plus et tu l’emmènes bien, elle, dans la forêt ! »

Briac, piqué au vif : « Quoi ? »

Erwin, souriant : « Et souvent ! »

Briac tenta d’attraper son petit frère.

Briac : « Arrive ici, toi !... Attends un peu que je t’attrape ! »

Mais Erwin avait prévu le coup et courut vers la porte.

Briac : « Je vais t’apprendre à m’espionner, petit garnement ! »

Erwin ouvrit la porte et s’enfuit en courant.

Briac, à la porte : « ET TON PETIT DEJEUNER ? »

Erwin, sans se retourner, courant dans l’allée : « J’AI PU FAIM ! »

Briac le laissa s’en aller. Il secoua la tête en souriant.

Briac : « Petit Vaurien ! »

Il le regarda courir vers ses amis qui jouaient déjà dans la rue principale du village. Voyant qu’il n’allait pas en direction de la forêt pour satisfaire sa curiosité, Briac retourna dans la maison. Il débarrassa la table de son frère et mit la vaisselle dans la cuve. Il allait se pencher pour prendre le seau afin de le remplir pour faire la vaisselle mais se ravisa.

Briac : « Après tout… Il va faire la vaisselle. Ça lui apprendra à respecter ses aînés ! »

Il se dirigea vers le lit où Arthur était allongé. Il le regarda quelques instants en silence. Son sourire s’effaça aussitôt. Apparemment, la présence du Prince de Camelot l’indisposait. Il se dirigea ensuite vers la cheminée où des braises se mourraient. Il mit la dernière bûche qu’il restait dans le feu.

Briac : « Il faut que j’aille chercher du bois sinon Son Altesse mangera froid ! »

Il se leva et sortit de la maison. Il s’arrêta à la porte et regarda Renan qui discutait toujours avec les villageois au bout de l’allée.

Briac, à lui-même : « Ils sont inquiets... Et je les comprends ! »

Son regard se porta ensuite sur une bande d’enfants qui se courraient après dans la rue. Erwin était parmi eux. Rassuré, Briac longea la maison et s’arrêta sous l’appentis jouxtant la maison. Il chargea ses bras de bois tout en jetant des coups d’œil vers ses frères. Lorsqu’il en eut plein les bras, il revint sur ses pas. Il vit alors Erwin revenir en courant vers la maison.

Briac : « Mais où est-ce que tu vas ? »

Erwin, sans s’arrêter : « J’ai oublié mon épée en bois ! »

Briac : « Elle est sous ton lit ! »

Erwin entra dans la maison. Briac revint tranquillement vers la porte. Il remarqua alors que les villageois s’étaient dispersés. Il ne restait plus qu’une jeune femme rousse auprès de Renan avec qui il semblait avoir une discussion intéressante.

Briac, souriant : « Tiens. Tiens ! »

Il arriva à la porte. Après un dernier coup d’œil en direction de son grand frère, Briac ouvrit en grand la porte. Son visage se durcit aussitôt. Après un bref moment, Briac entra dans la maison.

Briac : « Erwin, ne t’approche pas de lui ! »

Erwin : « Mais je voulais juste lui dire bonjour ! »

*****


byoann  (25.08.2015 à 08:20)

Renan : « Et puis vous connaissez la suite. »

Ils sortirent du sous-bois et arrivèrent sur un plateau rocailleux surplombant une falaise abrupte. Au milieu de la plaine, se dressait un cercle de menhirs.

Renan : « Le cercle de pierres. »

Arthur, avisant l’abri sommaire, sur le côté : « Vous devez y passer beaucoup de temps, à ce que je vois.»

Renan : « Non... Pas autant qu’autrefois. »

Il se dirigea vers la pierre horizontale au centre du cercle.

Renan : « Autrefois, nous venions souvent ici pratiquer nos rituels. »

Arthur, le suivant : « Nous ? »

Renan fit le tour de la pierre et y posa ses deux mains.

Renan : « Nous, les druides. Au temps de l’Ancienne Religion, cet endroit était sacré. »

Arthur : « Je sais. Nous avions les mêmes à Camelot. »

Renan : « Avant que votre père ne fasse tout détruire… par peur et par ignorance. »

Arthur : « Mon père avait ses raisons. »

Renan : « Lesquelles ? »

Arthur : « Vous ne m’avez pas fait venir jusqu’ici pour me parler de mon père, n’est-ce pas ? »

Renan : « Pourquoi pas ?... Auriez-vous des doutes concernant certaines de ses décisions ? »

Arthur baissa la tête.

Arthur : « Dites ce que vous avez à me dire mais faites-le vite ! »

Renan comprit qu’il avait touché un point sensible.

Renan : « C’est ici que je vous ai jeté un sort, Arthur Pendragon. »

Arthur, surpris : « C’était vous ? »

Renan : « La Fièvre Noire, oui. »

Arthur : « Mais pourquoi ? »

Renan : « Je ne voulais pas vous tuer… Je voulais simplement vous faire voir que la magie n’était pas mauvaise contrairement à ce que l’on vous avait enseigné jusqu’ici. »

Arthur, révolté : « En m’enlevant et en me retenant prisonnier ici ? »

Renan : « Mais vous n’êtes pas prisonnier… Vous pourrez repartir... Dès que vous aurez appris ce que vous devez savoir et qu’Uther aura retenu la leçon. »

Arthur : « Quelle leçon ? »

Renan : « Il vous croit mort. »

Arthur, fronçant les sourcils : « Mon père me croit mort ? »

Renan : « Oui… Mais vous êtes bien entouré, Prince Arthur. Il y a dans votre entourage des gens qui n’ont pas cru à mon illusion. »

Arthur, réfléchissant : « Les chevaliers… Les chevaliers de Camelot ne se laisseront pas abuser aussi facilement par vos artifices. »

Renan sourit. Visiblement ce n’était pas à eux qu’il pensait cependant il ne détrompa pas le prince.

Arthur : « Si vous vouliez montrer à mon père que la magie n’était pas mauvaise, mon enlèvement a été une erreur tactique. »

Renan : « Ce n’était pas le but. Pour votre père, il est déjà trop tard. Sa peur et son ignorance est bien trop ancrée en lui pour lui faire changer d’opinion à notre sujet. En revanche pour vous, il n’est pas trop tard… La leçon de votre père est la suivante : S’il continue à rejeter tous les êtres magiques de Camelot, ils finiront par se liguer contre lui. Il se retrouvera alors sans défense et Camelot sera anéantie. Seule la magie pourra empêcher cela. En écartant ainsi toute la magie, il se prive d’une alliée… Réfléchissez bien à cela lorsque vous serez roi, Sire. »

Renan le laissa méditer sur ses propos. Il grimpa sur la pierre, s’assit en tailleur, posa ses mains sur ses genoux, paume vers le ciel. Il ferma les yeux et médita. Arthur le regarda avec curiosité et méfiance à la fois. Il ne répliqua pas à la démonstration du druide qu’il ne trouvait d’ailleurs pas dénué de tout fondement. Même s’il pensa que Camelot n’était pas tout à fait sans défense puisque les chevaliers la défendraient même contre la magie, il ne pouvait s’empêcher de se demander s’ils seraient à la hauteur ? En fond de lui, il en doutait un peu. La magie avait maintes fois sévies à Camelot et, à chaque fois, les chevaliers avaient réussi à la vaincre. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il avait été aidé. Un magicien, peut-être ? Un druide ? Mais de toute façon, jamais son père n’accepterait de l’aide de la magie même si Camelot était gravement menacée.

Renan suivit le cours des pensées du prince tout en s’acquittant d’une tâche qui aurait surpris, une fois encore, le prince : Guider les sauveteurs d’Arthur jusqu’à lui.

Dans la forêt d’Ascétir…

Merlin, Gauvain et les chevaliers remontèrent en selle.

Gauvain : « Nous devrions être devant la grotte des druides avant le déjeuner. »
« Comment le sais-tu ? Tu y es déjà allé ? »
« J’ai beaucoup voyagé, tu sais. »

 

 

 

 

 

Merlin, tout bas : « Tu connais les druides ? »

Gauvain, regardant derrière lui pour voir si les chevaliers pouvaient les entendre : « Les druides m’ont sauvé la vie. »

Merlin, surpris : « Ah oui ? Comment ? »

Gauvain : « Je voyageai dans la forêt comme aujourd’hui lorsque des brigands m’ont attaqué. Trop nombreux, je n’ai pas pu m’en sortir. Ils m’ont laissé pour mort. Les druides sont arrivés. Ils m’ont emmené dans leur caverne et ils m’ont guéri. »

Merlin : « Tu veux dire qu’ils t’ont soigné en pansant tes blessures, c’est ça ? »

Gauvain, sérieux : « Non. Ils m’ont guéri ! Ils m’ont fait avaler quelque chose dans une coupe et ensuite je me suis senti comme avant. Je n’avais plus rien. C’était très étrange. »

Merlin : « Mais ils t’ont dit quelque chose ? »

Gauvain : « Ils sont très méfiants envers les étrangers. J’ai eu à peine le temps de les remercier que je me suis évanoui. Et quand je me suis réveillé, il n’y avait plus personne dans la grotte alors je suis parti. »

Merlin : « Ils ont également sauvé la vie de Messire Léon. On le croyait mort et pourtant il est revenu à Camelot. »

Gauvain : « S’ils sauvent des vies, c’est que ces gens ne doivent pas être si mauvais que ça ! Alors pourquoi est-ce qu’Uther les persécute-t-il ? »

Merlin, voulant éluder la question : « Il doit avoir ses raisons. »

Gauvain : « On croirait entendre Arthur. »

Le chevalier, à la tête de la troupe, levant la main : « HALTE ! »

Tous convergèrent vers lui. Il s’était arrêté en haut d’une colline, surplombant un canyon très étroit.

Le chevalier : « Si nous contournons le canyon, cela nous rallongera d’une journée. »

Une voix masculine, dans la tête de Merlin : « Emerys… »

Merlin : « Vous entendez ? »

Gauvain : « Non, quoi ? »

La voix : « Emerys… »


byoann  (25.08.2015 à 08:30)

Merlin s’approcha du bord et scruta attentivement le bas de la colline. Il vit alors une lueur virevoltée se dirigeant vers le canyon. Gauvain s’approcha de lui pour voir ce qui avait attiré le magicien puis il regarda dans la même direction. Merlin se tourna vers lui pour voir sa réaction mais il semblait que Gauvain ne pouvait pas la voir.

La voix : « Emerys, suis la lumière… »

Gauvain : « Ce canyon me paraît être un endroit idéal pour tendre une embuscade. »

Sir Léon : « Il vaut mieux le contourner. Nous serons certes plus à découvert mais au moins nous verrons arriver l’ennemi. »

Gauvain : « Je suis d’accord. »

La voix : « Emerys, suis la lumière. »

Merlin : « Non ! »

Surpris, ses compagnons se tournèrent vers lui.

Gauvain : « Non ? »

Merlin : « Euh… Non, je crois qu’il vaut mieux passer par le canyon. On gagnera du temps. Arthur est peut-être en danger. »

Gauvain : « Mais les hommes de Cenred pourraient nous tendre une piège et nous serions pris comme des rats. »

Un chevalier, surveillant leurs arrières : « Non, je ne crois pas. »

Sir Léon : « Pourquoi cela ? »

Le chevalier : « Parce qu’ils sont derrière nous ! »

Au même instant, une bande d’hommes armés portant les couleurs de Cenred foncèrent sur eux en hurlant.

Gauvain : « Ils veulent nous forcer à entrer dans le Canyon ! »

La voix : « Aie confiance, Merlin. Suis la lumière. »

Merlin se tourna vers le canyon et vit la lumière entrer dans le canyon.

Merlin, talonnant son cheval : « De toute façon, on n’a pas vraiment le choix ! »

Il descendit la colline.

Gauvain : « MERLIN ! »

Il le suivit à son tour. Sir Léon et les autres chevaliers les imitèrent. Mais le canyon était très étroit ce qui ralentit considérablement leur allure.

Gauvain : « Ils vont nous rattraper ! »

En effet, les soldats de Cenred s’engouffrèrent également dans le canyon.

Gauvain, effrayés : « Qu’est-ce que je vous avais dit ? »

La voix : « Aie confiance… Continue, Emerys… »

Merlin, sûr de lui : « Il faut continuer ! »

Soudain, du haut des parois du canyon, des rochers se mirent à dégringoler sur leurs poursuivants, ensevelissant la totalité des hommes de Cenred.

Stupéfaits, les sauveteurs d’Arthur se retournèrent.

Gauvain : « Quelqu’un a une explication à ça ? »

Sir Léon : « Restons sur nos gardes. Il se peut que ceux qui ont fait cela s’en prennent à nous à présent. »

Tous regardèrent en l’air et attendirent. Mais rien ne se produisit.

Gauvain : « C’est plutôt étrange. Quelqu’un nous sauve la vie mais ne se montre pas. »

Merlin : « Oui… Poursuivons. »

Gauvain : « En tout cas, heureusement que tu as pris ce chemin, Merlin sinon nous serions tous morts. »

Merlin, mal à l’aise : « Question de chance. »

Sir Léon : « Nous ferions mieux de continuer à pied. Les chevaux pourraient se blesser contre les parois. »

Ils descendirent de cheval puis reprirent leur route en file indienne en tenant leurs chevaux par la bride.

Chez les druides…

Arthur : « Renan ?... Renan ? »

Ce dernier ouvrit les yeux et regarda Arthur.

Arthur : « Cela fait un quart d’heure que vous méditez. Pouvons-nous retourner au village à présent ? »

Renan, sautant de la pierre : « Oui… Vos sauveteurs ne devraient plus tarder. »

Arthur : « Mes sauveteurs ? »

Renan : « Oui. Ils sont en route. Ils ont eu quelques difficultés mais j’ai arrangé les choses. Cela devrait aller maintenant. »

Arthur : « Mais comment ? Vous n’avez pas bougé d’ici ! »

Renan le regarda avec un sourire en coin.

Arthur : « Ah oui… La magie ! »

Renan, se mettant en marche : « Vous avez réfléchi à ce que je vous ai dit ? »

Arthur : « Je n’ai fait que cela… Faire de la magie une alliée de Camelot, c’est ça ? »

Renan acquiesça.

Arthur : « Mais on ne peut pas faire confiance à la magie. »

Renan : « C’est à ceux qui pratiquent la magie qu’il vous faut accorder votre confiance, Prince Arthur. Les magiciens sont comme les autres : Il y en a des bons et des mauvais. Il suffit simplement de bien s’entourer. Mais de cela, je ne me faire guère de souci. »

Arthur : « Qu’est-ce que vous voulez dire ? »

Renan : « Que vous saurez faire le bon choix, Prince Arthur. »

Arthur : « Que dois-je comprendre ? Que vous désirez un poste à Camelot ? »

Renan, souriant : « Non… Non, je préfère la quiétude de ce havre de paix à la vie mouvementée de Camelot… Non. Je veux simplement dire que vous attirez naturellement les bonnes âmes autour de vous. La preuve : Ceux qui sont en chemin pour venir vous chercher. »

Arthur : « Vous allez vraiment me laisser repartir chez moi ? »

Renan : « Oui, bien sûr. »

Arthur s’arrêta et regarda Renan pour tenter de discerner le personnage.

Arthur : « Vous êtes un curieux personnage, Renan. »

Renan, lui faisant face : « Pourquoi cela ? »

Arthur : « Vous me jetez un sort qui m’amène à la porte de la mort. Puis vous me sauvez la vie et enfin vous me kidnappez pour me ramener ici avant de me libérer. »

Renan : « Évidemment dit de cette façon… Mais vous oubliez l’objectif que je voulais atteindre. »

Arthur : « Me réconcilier avec la magie. »

Renan, se remettant en marche : « En quelque sorte. »

Arthur, le suivant : « Vous pratiquez la magie depuis toujours ? »

Renan : « Je suis né ainsi. Je n’y suis pour rien. »

Arthur : « Vous avez toujours vécu ici ? »

Renan, baissant la tête : « Non... Je suis né à Camelot. J’y ai grandi jusqu’à mon adolescence. Mes parents ont été tués sur ordre d’Uther. »

Arthur, mal à l’aise : « Parce qu’ils pratiquaient la magie ? »

Renan : « Oui… Briac n’avait que cinq ans. Mes parents ont réussi à nous cacher avant que les soldats ne viennent les arrêter. Ils ont sûrement été dénoncés par des voisins... Ils ont été brûlés sur le bûcher le lendemain. »

Arthur, avec sincérité : « Je suis vraiment navré. »

Renan, le cœur lourd : « Je me suis caché avec Briac pendant plusieurs jours, terrorisé à l’idée d’être arrêtés à mon tour. Puis on a réussi à quitter Camelot. »

Arthur : « Pour vous réfugier ici ? »

Renan : « Pas tout à fait... Nous avons d’abord erré un peu partout mais dès que les gens des villages que l’on traversait s’apercevaient qu’on était des êtres magiques, ils nous chassaient de chez eux. Par peur des représailles la plupart du temps. Nous avons été refoulés dans la forêt d’Ascétir. Des brigands nous ont attaqués mais les druides sont venus à notre aide… Ils nous ont ensuite offert l’hospitalité. »

Les deux hommes arrivèrent à l’entrée du village.

Arthur : « Ici, dans cette communauté. »

Renan : « Oui. Ces montagnes nous protègent contre nos ennemis. Personne ne connaît l’existence de cet endroit. C’est notre monde… C’est le pays des druides. Ici, la magie est autorisée voire même encouragée… Et puis ensuite, nous avons recueilli Erwin. Ses parents sont morts pendant leur fuite. Ils ont été tués par des brigands sur le chemin qui les conduisait jusqu’ici. »

Arthur, regardant les villageois qu’ils croisaient : « Donc, tous ces gens sont des druides ? »

Renan : « Non. La plupart sont des hommes et des femmes qui ont été accusés à tort de sorcellerie parce qu’ils semblaient différents pour certaines personnes. La répression cruelle et aveugle de la magie par votre père a causé bon nombre d’injustices. Beaucoup d’innocents, d’hommes, de femmes et d’enfants, qui aspiraient à une vie simple, de dure labeur ont perdu la vie ou ont vu leur vie brisée parce qu’ils étaient différents. »

Arthur : « Je compatis sincèrement mais mon père n’avait que de bonnes raisons pour agir de la sorte. »

Renan : « Aucune raison ne justifie la mort d’innocents, Arthur Pendragon. »

Arthur : « Il ne voulait que défendre Camelot. »

Renan : « Et qui protégera Camelot de la vengeance aveugle et cruelle d’Uther ? »

Arthur : « De vengeance ?... Mon père a vu le chaos régner sur Camelot à cause de la magie. Il y a mis un frein. Alors il s’y est peut-être mal pris, je le conçois mais… »

Renan, le coupant : « Vous êtes encore bien naïf, Arthur. Vous ne savez pas tout de votre père. »

Arthur, intrigué : « De quoi parlez-vous ? »

Renan : « Ce n’est pas à moi de vous l’enseigner. Vous l’apprendrez sans doute un jour. Mais un conseil : Gardez un esprit critique sur chaque chose… même sur les décisions de votre père. »

Arthur allait répliquer lorsqu’ils furent bousculés par des villageois courant vers le fond du village. Les deux hommes regardèrent en direction de celle prise par les villageois. Une colonne de fumée s’élevait vers le ciel.


byoann  (28.08.2015 à 07:55)

Renan : « Le feu ! »

Ils se précipitèrent vers le lieu de l’incendie. Arthur fut stupéfait par la réaction des villageois. Aucun d’eux ne courait pour aller chercher de l’eau à la rivière afin d’éteindre les flammes qui ravageaient une maison.

Arthur : « Mais il faut aller chercher des seaux et de l’eau ! Vite ! »

Renan, lui prenant le bras : « Inutile. L’un de mes compagnons s’en occupe déjà… [A un villageois à ses côtés] Tous les occupants de la maison ont pu sortir ? »

Le villageois : « Oui. Il n’y avait qu’un enfant à l’intérieur. Il est sorti pour nous prévenir. »

Renan : « Tant mieux. »

Arthur : « Mais il faut intervenir ! »

Renan : « C’est ce que nous faisons ! »

Sidéré, Arthur regarda la maison incendiée.

Arthur : « Mais qu’est-ce que vous attendez pour… ? »

Il s’arrêta lorsqu’il vit un homme, les mains cachés dans les manches de sa tunique, s’avancer vers la maison en flammes. Puis il leva les mains vers le ciel.

Le druide : « Turaena riseubuvi vocoin. douq cilefa ba gnei nevienludil viaplu. »

Arthur sentit une énergie lui traverser le corps. Un immense nuage noir se forma au-dessus de la vallée. Des éclairs cinglèrent le ciel puis une pluie diluvienne s’abattit sur la maison. Arthur fut très surpris de ne pas recevoir une seule goutte. Le déluge s’abattait uniquement sur la maison en flammes. Rapidement, la pluie eut raison de l’incendie. Des hommes vinrent alors éteindre les derniers foyers que la pluie n’avait pu atteindre à l’intérieur de la maison. Quand l’incendie fut éteint, le nuage noir se désagrégea sous les yeux stupéfaits d’Arthur. Un soleil radieux réapparut.

Renan, sur un ton jovial : « Vous avez faim ? C’est l’heure de manger ! »

Il partit en direction de sa demeure. Arthur le regarda, éberlué par ce qu’il venait de voir, puis se tourna vers la demeure calcinée. Il reprit ses esprits et courut derrière Renan.

Arthur : « Mais… et les habitants de la demeure ? Il faut les prendre en charge ? »

Renan : « On s’en occupe déjà. Nous nous occuperons également de leur demeure. N’ayez crainte. »

Arthur : « Ah bon ! »

Renan : « Dépêchons-nous. Vos amis ne devraient pas tarder. »

Arthur : « Et je pourrais quitter cet endroit ? »

Renan : « Oui. Vous avez vu tout ce qu’il fallait. »

Arthur ne répondit pas mais effectivement les quelques heures passées parmi ce peuple avaient profondément marqué le jeune homme. Cependant, il ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose. En effet, tout ce qu’il avait vu allait à l’encontre de ce que lui avait appris son père. Il devait donc sérieusement y réfléchir.

Pendant qu’Arthur prenait conscience qu’il ne savait pas tout à propos de la magie, ses sauveteurs arrivaient au pied des montagnes…

Sir Léon : « C’est quelque part ici… L’entrée de la grotte des druides doit se trouver un peu plus loin. »

Ils longèrent la montagne et arrivèrent finalement à l’entrée de la grotte.

Gauvain : « C’est ici. »

Sir Léon : « Je confirme. Je vous propose d’y aller seul. Ils m’ont déjà vu. Ils seront donc moins effrayés. »

Merlin : « Je vous accompagne… pour assurer vos arrières. »

Sir Léon, d’abord réticent, acquiesça.

Gauvain : « Je viens aussi ! »

Sir Léon désapprouva.

Gauvain, pointant Merlin : « Partout où il va, j’y vais aussi. »

Merlin lui sourit. Sir Léon comprit qu’il ne pourrait pas les séparer.

Sir Léon : « Entendu… [À ses hommes] Établissez un campement et surveillez l’entrée. »

Un chevalier : « Oui, Messire. »

Les trois hommes entrèrent dans la grotte. Lorsqu’ils arrivèrent au fond, ils la trouvèrent désertée par ses habitants. Un feu brûlait encore dans un cercle de pierre. Des bougies allumées, des couvertures sur le sol et des tentures disposées sur des cadres de bois indiquaient l’emplacement d’un campement. Seulement, il n’y avait aucun être humain.

Gauvain : « C’est le désert ici ! »

Sir Léon, se penchant sur le feu : « Depuis peu. »

Merlin : « Vous croyez qu’ils nous ont senti arrivés ? »

Gauvain, regardant autour de lui : « C’est fort possible. »

Merlin : « NOUS SOMMES VENUS CHERCHER LE PRINCE ARTHUR DE CAMELOT ! »

Aucune réponse.

Gauvain, avec le sourire : « Ils sont peut-être parti à la taverne du coin boire une bonne coupe d’hydromel ? »

Merlin secoua la tête.

Merlin : « ARTHUR ? »

Aucune réponse.

Gauvain : « Une chose est sûre, c’est qu’il n’est pas ici ! »

Sir Léon : « Où peut-il être ? »

Merlin : « En tout cas, je ne repars pas à Camelot sans lui ! »

Son regard s’arrêta sur le fond de la caverne.
Une lumière, comme celle qui les avait conduit dans le canyon, virevoltait tout au fond de la grotte.

Une voix masculine, s’adressant à l’esprit de Merlin : « Emery… Suis la lumière. »

Sans hésitation, Merlin suivit la lumière en ne prêtant aucune attention à Gauvain qui, pourtant, s’adressait à lui. Il s’engouffra dans une fissure derrière un gros rocher.

Gauvain : « D’accord mais alors dis-nous où est-ce qu’il se trouve ?... [Merlin s’éloigna] Hé… Merlin ? Mais où est-ce que tu vas ? »

Il le suivit. Sir Léon, près de la sortie, se dirigea vers eux.

Gauvain, courant pour le rattraper : « Merlin ? »

Merlin n’écoutait plus que la voix qui lui parlait. Il arriva finalement dans une petite grotte sans aucune autre issue que celle qui l’avait conduit jusqu’ici. La lumière disparut dans le plafond de roc. Gauvain arriva à ses côtés.

Gauvain : « Et maintenant ? »

Merlin : « J’en sais rien. »

Soudain, la terre se mit à trembler. Des roches commencèrent à se détacher du plafond.

Gauvain : « Vite ! Sortons d’ici ! »

Ils rebroussèrent chemin afin de rejoindre Sir Léon dans la grotte principale.

Sir Léon, à l’entrée de la fissure : « VITE ! REVENEZ ! »

Malheureusement, ils n’en eurent pas le temps. Alors qu’ils empruntaient l’étroit passage qui les avait conduit jusqu’à la petite grotte, celui-ci s’effondra sur Merlin et Gauvain.

Sir Léon, horrifié : « MERLIN ! »


byoann  (28.08.2015 à 08:05)

CHAPITRE VII

« VOUS ÊTES VENUS CHERCHER ARTHUR ? »

lors que la terre continuait de trembler, Sir Léon tentait de déblayer le passage afin d’aller au secours de Merlin et de Gauvain.

Sir Léon, enlevant un rocher : « MERLIN !... GAUVAIN ! »

Mais la caverne, dans laquelle, il se trouvait risquait de lui tomber dessus à tout instant. Un rocher vint se fracasser à ses côtés. Comprenant qu’il risquait de finir comme ses deux compagnons, Sir Léon se résigna à sortir de la grotte. Il réussit à retrouver son chemin jusqu’à la sortie malgré la poussière qui commençait à envahir la grotte. Protégeant son nez et sa bouche avec sa cape, Sir Léon sortit en toussant.

Sir Léon à ses compagnons : « Vite ! Venez m’aider, Merlin et Gauvain sont… »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que toute la grotte s’effondra. Le souffle projeta les chevaliers sur le sol. Penaud, Sir Léon s’assit en regardant les rochers qui condamnaient définitivement la grotte.

Sir Léon, avec tristesse : « Merlin ! »

Un des chevaliers l’aida à se relever.

Le chevalier : « Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Sir Léon : « Nous avions trouvé le campement des druides. Seulement, il n’y avait plus personne. Merlin et Gauvain ont voulu explorer plus à fond la caverne et elle s’est effondrée. »

Le chevalier : « Et pour le Prince Arthur ? »

Sir Léon : « S’il était retenu prisonnier ici, comme le pensait Merlin, il est sûrement mort. Tout comme Merlin et Gauvain. »

Le chevalier, après un bref silence : « Que fait-on à présent ? »

Sir Léon : « Retourne auprès de notre roi et raconte-lui ce qui est arrivé ici. Nous, nous allons rester pour retrouver les corps. »

Le chevalier : « À vos ordres. »

Il se dirigea vers les chevaux, attachés à l’écart de l’entrée à un arbre. Il grimpa en selle et fila vers Camelot. Pendant ce temps, Sir Léon et les deux autres chevaliers commencèrent à déblayer l’entrée de la grotte.

Pendant ce temps, chez les druides…

Dans une maison au toit de chaume, Merlin et Gauvain sont allongés chacun sur un lit, disposé contre un mur, les têtes de lit collées l’une contre l’autre. Merlin battit des paupières puis ouvrit les yeux. Il fronça les sourcils. Il rappela à sa mémoire son dernier souvenir. Il se trouvait avec Gauvain dans une caverne qui s’écroulait sur eux. Pourtant au-dessus de lui, il voyait un toit de chaume et non des blocs de roche. Il se mit sur ses coudes et regarda autour de lui. Il s’assit sur le lit.

Merlin, étonné : « Je suis dans une maison. »

Des gémissements se font entendre derrière lui. Il s’agissait de Gauvain qui reprenait conscience. Ce dernier s’assit brutalement sur le lit et se palpa rageusement le corps.

Merlin, avec le sourire : « Rassure-toi, il ne te manque rien ! »

Gauvain : « Je suis mort ? »

Merlin : « Non. Nous sommes bien vivants ! »

Gauvain : « Ah bon ?... Pourquoi nous sommes-nous pas sous une tonne de roche ? »

Merlin, regardant son environnement : « Ça, c’est ce qu’il nous faut découvrir. »

Gauvain : « On nous aurait sorti des décombres ? »

Merlin : « J’en doute. Nos vêtements ne sont pas recouverts de poussière. »

Gauvain, fronçant les sourcils : « C’est étrange. »

Merlin : « Je ne te le fais pas dire. »

Les deux hommes se levèrent. Merlin se dirigea vers les étagères sur le côté de la maison. Gauvain le suivit.

Gauvain : « Qu’est-ce que c’est ? »

Merlin : « On dirait des ingrédients pour faire des potions. »

Gauvain : « Des potions… comme les magiciens ? »

Merlin : « Il me semble. »

Une petite voix, derrière eux : « Bonjour. »

Ils se retournèrent brusquement, prêt à se défendre. Ils se détendirent lorsqu’ils découvrirent devant eux un petit garçon de huit ans, mangeant une pomme.

Merlin, s’avançant avec le sourire : « Euh… Bonjour. »

L’enfant : « Vous êtes enfin réveillés ? »

Merlin : « Euh oui… Qui es-tu ? »

L’enfant : « Je m’appelle Erwin. Et vous ? »

Merlin : « Je m’appelle Merlin et lui… [Le montrant du doigt] c’est Gauvain. »

Ce dernier lui sourit en lui faisant un signe de tête.

Merlin, avec gentillesse : « Saurais-tu comment nous sommes arrivés jusqu’ici ? »

Erwin : « Les hommes vous ont ramené du cercle de pierres. »

Merlin et Gauvain échangèrent un regard signifiant qu’il ne comprenait pas ses paroles.

Gauvain : « Peux-tu nous dire où nous sommes ? »

Erwin : « Dans la maison de mon frère, chez les druides. »

Gauvain : « Les druides… On est sur la bonne piste. »

Merlin : « Qui est ton frère ? »

Erwin : « Ben Renan, bien sûr… Vous êtes venu chercher Arthur ? »

Merlin et Gauvain se regardèrent avec consternation.

Merlin : « Comment le sais-tu ? »

Erwin : « Renan nous l’a dit. »

Gauvain, avec inquiétude : « Cela signifie qu’on nous attend ! »

Merlin, se rapprochant de Gauvain : « Tu crois que c’est un piège ? »

Gauvain : « Possible. Restons sur nos gardes. »

Erwin s’approcha de Merlin et le fixa intensément.

Merlin, mal à l’aise : « Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? »

Erwin : « Tu as de grandes oreilles ! »

Gauvain éclata de rire. Merlin le fusilla du regard. Soudain, un jeune homme ouvrit la porte.

Le jeune homme : « Erwin, n’embête pas nos invités, veux-tu ? »

Erwin : « Mais je ne les ai pas embêtés. J’ai simplement répondu à leurs questions. »

Le jeune homme : « Va plutôt prévenir Renan qu’ils sont réveillés. »

Erwin, avec enthousiasme : « Ouais ! »

Il sortit en courant. Le jeune homme s’avança vers Merlin.

Le jeune homme, le regard rempli d’admiration : « J’ai beaucoup entendu parler de toi, Merlin… Je m’appelle Briac. »

Merlin : « Vous connaissez mon nom ? »

Briac, s’arrêtant devant les deux hommes : « Oui. Par mon frère… [Regardant avec méfiance Gauvain et sur un ton de reproche] mais nous pensions que vous viendriez seul. »

Merlin : « J’ignorais que j’étais attendu. »

Gauvain : « En revanche, il semble que je ne sois pas désiré ici. »

Merlin : « Où sommes-nous vraiment ? »

Briac : « Au pays des druides ! »

Gauvain : « Et où est-ce exactement ? »

Briac : « Renan répondra à toutes vos questions. »

Merlin : « Nous sommes venus chercher… »

Briac, le coupant : « Arthur. Oui, je sais. Il est avec mon frère en ce moment. »

Merlin, impatient : « Où ça ? »

Briac : « Dehors. Ils se promènent dans le village. »

Merlin se précipita vers la sortie, Gauvain sur les talons. Il courut jusqu’à la route principale et chercha Arthur du regard, indifférent aux paysages magnifiques du pays des druides et aux regards effrayés des villageois qu’il croisait. Soudain, il aperçut Arthur discutant tranquillement avec Renan, marchant à côté de lui.

Merlin « : « ARTHUR ! »

Le prince releva la tête. Il vit alors Merlin et Gauvain courir vers lui.

Arthur, étonné : « Merlin ? »

Renan : « Pendant que vous vous restauriez, je suis allé chercher vos amis. »

Arthur : « Mais vous vous n’êtes absenté qu’une demi-heure. Où les avez-vous trouvés ? »

Renan, avec le sourire : « On peut en faire des choses en une demi-heure. »

Merlin et Gauvain arrivèrent à leur hauteur.

Merlin, heureux de le voir vivant : « Arthur… On vous a cru mort. »

Il le prit dans ses bras.

Arthur, sur un ton de reproche : « Merlin ! »

Merlin : « Quoi ? »

Embarrassé par ses manières, spécialement devant leur hôte, Arthur le foudroya du regard.

Merlin : « Oh ! Pardonnez-moi ! »

Gauvain, lui tapant amicalement le bras : « Tout le monde vous croit mort à Camelot. »

Arthur : « Mais vous avez envoyé un messager auprès de mon père pour lui dire que j’étais vivant, n’est-ce pas ? »

Merlin : « Bah en fait… »


byoann  (01.09.2015 à 08:35)

Renan : « Ils n’en ont pas eu le temps… D’ailleurs, il vous faudra regagner Camelot rapidement. »

Arthur : « Pourquoi ? Ma leçon est-elle terminée ? »

Renan, s’inclinant : « En effet, Sire et… parce que Camelot est en danger. »

Arthur : « En danger ? »

Renan : « Nous ressentons une menace qui plane sur le royaume. Il faut par conséquent vous hâter de rentrer chez vous. »

Il leur fit signe de marcher devant lui. Arthur et Gauvain ouvrirent la marche. Renan retint Merlin quelques secondes afin de laisser les deux autres prendre de la distance.

Gauvain : « Pour ma part, je suis soulagé de vous voir en vie, Arthur. »

Arthur : « Merci, Gauvain... Mais que fais-tu ici ? »

Gauvain : « Ben voilà… J’étais en route pour Camelot, histoire de vous rendre un dernier hommage et… »

Renan, tout bas à Merlin : « Cela me fait plaisir de pouvoir te parler face à face, Emerys. »

Inquiet, Merlin regarda en direction d’Arthur. Mais ce dernier n’avait rien entendu.

Renan, se remettant en marche : « Ne t’inquiète pas. Il ne sait rien à ton sujet. »

Merlin : « Alors c’était vous, la voix dans ma tête ? »

Renan : « En effet. »

Merlin, le suivant : « Pourquoi avoir enlevé Arthur ? »

Renan : « Arthur et son père avaient besoin de recevoir une leçon. J’ai moi-aussi voulu apporté ma contribution à ton grand dessein, Emerys. »

Merlin : « Mon grand dessein ? »

Renan : « Unifier Albion sous l’étendard d’Arthur et faire renaître la magie. Arthur a appris une importante leçon sur la magie aujourd’hui. À toi de continuer à l’éduquer dans ce sens et à veiller sur lui. »

Merlin : « C’est ce que je m’évertue à faire. »

Renan : « Nous savons les risques que tu prends pour cela, chaque jour, à Camelot et nous t’en sommes vraiment reconnaissants. »

Merlin : « Pourquoi ne pas m’avoir prévenu de tout cela à Camelot ? »

Renan : « Je n’en ai pas eu le temps, Merlin. Par ailleurs, je devais te protéger. »

Merlin : « Me protéger ? »

Renan : « Si je t’avais parlé de mes projets à Camelot, ta réaction aurait été bien différente. Uther aurait pu alors soupçonner que tu m’avais aidé et tu aurais été en danger. »

Merlin : « Je vois. »

Renan, s’arrêtant : « Pour Uther, je crains qu’il n’ait pas compris la leçon. »

Merlin, acquiesçant de la tête : « Il est trop borné. »

Renan : « Mais en ce qui concerne son fils, j’ai bon espoir. J’ai semé une graine dans l’esprit d’Arthur. À toi de la faire grandir en lui démontrant que la magie est bienveillante. »

Merlin : « J’essaierai. »

Un homme arriva et parla dans le creux de l’oreille de Renan.

Renan : « Il est bien arrivé à Camelot ? »

L’homme acquiesça de la tête. Intéressé, Merlin regarda attentivement les deux hommes.

Renan : « Merlin, vous devez retourner immédiatement à Camelot. »

Merlin, s’inquiétant : « Pourquoi cela ? »

Renan : « Un des chevaliers qui vous accompagnait est arrivé à Camelot et a prévenu Uther qu’Arthur était mort. »

Merlin : « Il n’a pas pu arriver si vite ? »

Renan : « Nous l’avons aidé… Pour le protéger des brigands et des hommes de Cenred uniquement. Sans nous, il n’aurait eu aucune chance. »

Merlin : « Mais pourquoi pense-t-il qu’Arthur est mort ? »

Renan : « Parce que pour vous amener ici, nous avons fait effondrer la grotte par laquelle vous êtes arrivés. »

Merlin haussa les sourcils.

Renan : « Mais je te rassure ce n’était qu’une simple illusion. »

Merlin : « Vous voulez dire que l’effondrement dans la grotte, c’était vous aussi ? »

Renan : « Oui. »

Merlin : « Une illusion ? Pourtant nous avons bien été ensevelis… »

Renan, le coupant : « Non mais votre esprit l’a cru et votre corps a réagi en conséquence. C’est donc inconscient que l’on vous a ramené ici. »

Merlin, avec curiosité : « Depuis le cercle de pierres ? »

Cette fois, ce fut Renan qui haussa les sourcils et afficha un air interrogateur.

Merlin, en souriant : « Erwin ! »

Renan, avec le sourire : « Il parle trop ! »

Merlin : « Qu’est-ce que le cercle de pierres ? »

Renan : « La porte d’entrée dans notre monde. Je te la montrerai lors d’une autre de tes visites, Emerys. »

Merlin : « Parce qu’on va se revoir ? »

Renan : « J’en suis convaincu. Mais pour l’heure, il faut que tu retournes à Camelot. »

Merlin : « Mais cela va nous prendre plusieurs jours, sans parler du risque de tomber sur les hommes de Cenred. »

Renan : « Nous allons vous aider ! »

Merlin : « Parce que vous venez avec nous ? »

Renan : « Non, je vous aiderai d’ici. »

Merlin : « Et comment ? »

Renan, avec le sourire : « Tu le seras le moment venu… [Perdant son sourire]… Quant aux hommes de Cenred, tu n’as vraiment pas à t’inquiéter. »

Merlin : « Pourquoi cela ? »

Renan : « Parce qu’ils font route vers Camelot en ce moment-même. »

Les deux hommes se hâtèrent de rattraper Arthur et Gauvain qui arrivaient devant la maison de Renan.

Pendant ce temps…

En effet, à Camelot, la situation s’était détériorée depuis le départ de Merlin et de Sir Léon. Dans la chambre d’Uther…

Gaius, s’avançant : « Votre Majesté… On vous attend dans la salle du conseil. »

Le roi, assis dans un fauteuil face à la fenêtre, avait le regard perdu dans le vide.

Gaius : « Sire ? »

Se rendant compte qu’il y avait quelqu’un dans la chambre avec lui, le roi tourna la tête.

Uther, avec espoir : « Vous avez des nouvelles de Messire Léon ? »

Gaius : « Aucune, Sire. »

Morgane arriva dans la chambre. Silencieuse, elle resta en retrait derrière Gaius.

Uther, baissant la tête : « Alors il n’y a plus d’espoir pour Arthur. »

Gaius : « Il est beaucoup trop tôt pour en venir à de telles conclusions, Majesté. »

Morgane, s’avançant : « Gaius a raison… [Pleine de compassion] Je suis certaine que Messire Léon nous donnera bientôt des nouvelles… [Regardant Gaius] de bonnes nouvelles évidemment. »

Gaius : « Évidemment. »

Uther, avec le sourire : « Morgane… Votre prévenance à mon égard me touche infiniment. »

Morgane : « Vous avez été présent à mes côtés lorsque j’en ai eu besoin. Vous m’avez recueilli alors que j’étais sans foyer et vous m’avez ouvert les portes du vôtre. C’est à mon tour maintenant de vous épauler dans cette épreuve. »

Uther, larmoyant : « Je vous remercie beaucoup. »

Gaius : « Sire, la patrouille demande à vous voir dans la salle du conseil. »

Uther : « Je n’en aurai ni la force ni le désir. »

Morgane, s’agenouillant : « Je suis certaine que vous y arriverez. Camelot a besoin de son roi. Je serai à vos côtés si cela peut vous aider. »

Uther, lui baisant la main : « Je vous remercie... [À Gaius] Laissez-moi quelques instants pour me préparer. Avertissez-les que nous arrivons. »

Gaius, s’inclinant : « Oui, Votre Majesté. »

Il sortit de la chambre.

Gaius, refermant la porte derrière lui : « Elle ne perd pas de temps ! »


byoann  (01.09.2015 à 08:40)

Dans la salle du conseil…

Un des chevaliers attendait le roi en compagnie de Gaius. C’est avec inquiétude qu’il vit arriver Uther, soutenu par Morgane. Jamais, il n’avait vu son roi dans un tel état de détresse.

Le chevalier, troublé : « Votre Majesté ? »

Uther, agacé : « Pourquoi désiriez-vous me voir ? »

Le chevalier : « On nous a rapporté des mouvements de troupes à la frontière du royaume de Cenred. »

Uther, levant à peine la tête : « Cela a-t-il été confirmé ? »

Le chevalier : « Non, Votre Altesse. »

Uther : « Prenez des hommes et allez vous en assurer. Nous agirons en conséquence. »

Le chevalier : « Oui, Votre Altesse. Mais peut-être devrions-nous mettre les hommes en état d’alerte ? »

Uther : « Vous avez vos ordres alors maintenant laissez-moi ! »

S’appuyant sur Morgane, Uther se dirigea vers la sortie.

Le chevalier, médusé : « Mais Majesté… Si jamais Cenred attaque, nous n’aurons pas le temps de mobiliser nos troupes. »

Mais le roi ne sembla pas l’écouter. Soudain, le chevalier envoyé par Sir Léon fit irruption dans la salle.

L’envoyé : « Majesté ? »

Uther, se retournant péniblement : « Qu’y-a-t-il encore ? »

L’envoyé, mettant un genou à terre : « Je faisais partie du groupe d’hommes chargé de retrouver le Prince Arthur, Sire. Et j’ai, malheureusement, de mauvaises nouvelles à vous annoncer. »

Uther, inquiet : « Arthur ? »

L’envoyé : « La grotte dans lequel notre prince était retenu prisonnier s’est effondrée. »

Le roi vacilla sur ses jambes. Gaius se précipita sur le roi. Le médecin et Morgane le firent assoir dans un fauteuil. En état de choc, il regarda le chevalier sans pouvoir prononcer un seul mot.

Gaius, inquiet : « Sire ? »

Uther : « Non. Pas mon fils…. Que… Que s’est-il passé ? »

L’envoyé : « Nous avions réussi à rejoindre la grotte des druides. Sir Léon, Gauvain et Merlin y sont entrés. Malheureusement un tremblement de terre s’est produit et la grotte a commencé à s’effondrer. Seul Sir Léon a pu s’en échapper à temps… »

Contenant sa peine, Gaius ferma les yeux en pensant à la fin tragique de son apprenti. Morgane, quant à elle, ne sut pas comment réagir. Elle était tout à la fois surprise par la nouvelle et, en même temps, ravie de l’apprendre. Ainsi Uther n’aurait plus d’autre choix que de la choisir comme son unique héritière.

Le chevalier : «… Messire Léon est resté là-bas afin de tenter de récupérer les corps. »

Anéanti par la nouvelle, le roi fondit en larmes. Il vacilla. Gaius et Morgane le soutinrent.

Le 1er chevalier, insistant : « Et pour l’armée de Cenred ? Dois-je rassembler les hommes, Sire ? »

Mais Uther ne l’écoutait plus. En état de choc, les larmes coulant sur ses joues, il ne désirait plus qu’une seule chose s’isoler afin de faire le deuil de son fils bien-aimé.

Morgane, regardant durement le chevalier : « Sa Majesté a parlé. Vous avez vos ordres. Veuillez-vous retirer à présent !... [D’une voix douce à Uther] Venez Majesté, je vous reconduis dans votre chambre. »

Uther, se relevant : « Merci, Morgane. »

Gaius laissa Morgane reconduire le roi dans ses appartements. Le chevalier regarda le médecin d’un air consterné.

Le chevalier : « Si nous ne rassemblons pas les troupes immédiatement, nous serons pris de court si Cenred nous attaque. Peut-être devrais-je rassembler les chevaliers malgré tout ? »

Gaius : « Il n’est pas prudent de désobéir au roi, chevalier. »

Le chevalier : « Ce n’est pas un roi que je viens de voir mais un vieillard larmoyant. »

Malgré la dureté des propos, Gaius ne répliqua pas. Le chevalier n’avait pas tout à fait tort. Ce dernier quitta la salle de conseil, laissant Gaius inquiet pour la suite des évènements.

Dans le couloir menant à la salle du conseil…

Gaius et l’envoyé de Sir Léon quittèrent la salle.

« Êtes-vous certain qu’Arthur et Merlin se trouvaient bien dans la grotte avant qu’elle ne s’effondre ? »

L’envoyé : « Pour Merlin, j’en suis sûr. Je l’ai personnellement vu entré dans la grotte. Pour de ce qui est d’Arthur, nous ne l’avons pas vu mais Sir Léon semble persuader qu’il s’y trouvait. C’est dans cette grotte que les druides l’avaient soigné si vous vous rappelez bien. »

Gaius, triste : « Je me rappelle en effet… Mais peut-être y avait-il une autre sortie ? »

L’envoyé : « J’en doute fort. Ils nous auraient alors donné signe de vie. »

Gaius : « Oui, je suppose. »

L’envoyé : « Je suis vraiment navré pour votre apprenti, Gaius. »

Gaius : « Je vous remercie. »

Le médecin s’attendait à ce que le chevalier se retire mais celui-ci resta silencieux devant lui.

Gaius : « Un ennui ? »

L’envoyé : « Non… Enfin… Je n’ai pas tout dit à Sa Majesté. »

Gaius : « Que ne lui avez-vous pas dit ? »

L’envoyé : « Eh bien… Lorsque Messire Léon m’a donné l’ordre de revenir à Camelot, j’ai pris immédiatement mon cheval et je suis parti. »

Gaius : « Fort bien. Mais en quoi cela est-il étrange ? »

L’envoyé : « C’était il y a une heure à peine. »

Gaius : « C’est impossible. La forêt d’Ascétir est à au moins une journée de cheval d’ici. »

L’envoyé : « C’est bien ce qui me trouble. Et puis… [Il regarda autour de lui et baissa d’un ton] En chemin, je me suis arrêté pour faire boire mon cheval et puis, là, un homme est apparu. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un voyageur égaré mais il m’a dit qu’il m’attendait. »

Gaius, perplexe : « Qu’il vous attendait ? L’avez-vous questionné ? »

L’envoyé : « J’en avais bien l’attention mais il s’est approché de moi et a passé la main devant mon visage en marmonnant. Aussitôt tout s’est mis à tourner autour de moi. J’ai essayé de m’extraire de son emprise mais je ne pouvais plus bouger. Il m’a alors dit de faire vite pour sauver mes amis. Je pense que Sir Léon est en danger mais je n’ai pas osé parler de cette histoire au roi. »

Gaius, dans son esprit : « C’était probablement un druide… Mais s’ils l’ont aidé au lieu de le tuer alors cela signifie qu’ils n’ont pas dû tuer ni Arthur ni Merlin… Ils sont donc en vie. »

Gaius, revenant sur son interlocuteur : « Vous avez bien fait. Je ne pense pas que Messire Léon soit en danger. Je ne crois pas qu’il parlait de lui, en réalité »

L’envoyé : « Mais de qui alors ? »

Gaius, préférant changer de sujet : « Et que s’est-il passé ensuite ? »

L’envoyé : « Euh… Je me suis évanoui et quand j’ai repris connaissance, j’étais dans la forêt de Camelot à quelques lieux du château. »

Gaius : « Ne vous inquiétez pas. Sir Léon ne court aucun danger. En revanche, Camelot, elle, oui. Rejoignez les chevaliers qui devront protéger la cité et ne pensez plus à cette histoire. »

L’envoyé : « Vous êtes sûr ? »

Gaius : « Tout à fait sûr. »

L’envoyé, s’inclinant : « Très bien… Merci, Gaius. »

Le chevalier se retira.

Gaius, le regardant partir avec le sourire : « Merlin est encore en vie ! »

Une voix féminine, derrière lui : « GAIUS ? »


byoann  (04.09.2015 à 08:40)

Dans la chambre du roi…

Uther attendit désespérément, près de la fenêtre, le retour d’Arthur pendant que Morgane lui ouvrait son lit. Elle en profita pour glisser un petit sac de jute sous l’oreiller.

Morgane, avec un petit sourire en coin : « Venez vous allonger, Votre Altesse. »

Uther, regardant dehors : « Il ne reviendra pas... Arthur est mort, n’est-ce pas ? »

Il versa une larme.

Morgane, s’approchant de lui : « Je le crains, Sire. »

Uther, amer : « Camelot a perdu son prince. »

Morgane, mettant sa main sur l’épaule du roi : « Mais il lui reste encore son roi. »

Uther soupira. Il se retourna vers elle et la regarda un long moment en silence.

Morgane : « Vous voulez me dire quelque chose, Sire ? »

Uther, après un moment d’hésitation : « Non… »

Les larmes se remirent à couler sur les joues du roi.

Morgane : « Cessez de vous torturer, Sire. Venez vous allonger. »

Elle prit doucement son bras et le mena jusqu’à son lit. Elle le borda comme un enfant puis se retira. Elle referma la porte et un large sourire s’étira sur ses lèvres.

Morgane : « Ton règne s’achève, Uther Pendragon ! »

Elle retourna dans ses appartements.

Dans le couloir menant à la salle du Conseil…

Gaius se retourna et avisa l’air très inquiet de Guenièvre. Il attendit qu’elle soit face à lui.

Guenièvre : « Est-ce vrai ce que l’on raconte ? À propos d’Arthur et de Merlin ? Ils sont morts ? Dites-moi que ce n’est pas vrai, Gaius ? »

Gaius : « Je le crains malheureusement. Tout comme Messire Gauvain. »

Guenièvre : « Messire Gauvain était avec eux ? »

Gaius : « Il semblerait. »

Des larmes se mirent à couler le long des joues de la jeune femme. Touché par sa peine, le médecin s’interrogea s’il devait lui parler ou non de ses soupçons sur la mort d’Arthur, de Merlin et de Gauvain.

Gaius : « Mais nous n’en sommes pas certain. »

Guenièvre : « Que voulez-vous dire ? »

Gaius, après un bref silence : « Il se peut qu’Arthur, Merlin et Gauvain ne soient pas réellement morts. »

Guenièvre : « Pas réellement morts ? Je ne comprends pas. »

Gaius : « Ce sont les druides qui ont enlevé Arthur. Ils sont passés maître dans l’art de l’illusion. »

Guenièvre : « Vous voulez dire qu’ils nous auraient fait croire à leur mort ? Mais pour quelles raisons ? »

Gaius : « Ça, je l’ignore. Seul, Merlin pourra nous le dire quand il rentrera. Enfin... Ce n’est qu’une hypothèse, bien sûr… Mais à laquelle je crois fortement. »

Guenièvre, reprenant espoir : « Alors j’y croirai moi-aussi ! »

Gaius : « Mais en attendant, gardons cela secret, veux-tu ? »

Guenièvre, avec le sourire : « Entendu, Gaius. »

Gaius : « Mais n’oublie pas… [Il mima un visage triste] Nous avons perdu un être cher. »

Aussitôt, la jeune femme perdit son sourire.

Guenièvre : « C’est vrai... Le roi est-il au courant ? »

Gaius : « Pas encore. »

Guenièvre : « Je vais aller voir s’il n’a besoin de rien. »

Gaius : « Oh, ne t’en fais pas pour lui. Dame Morgane s’occupe déjà de lui. »

Guenièvre : « Morgane ? Cela m’étonnerait puisque je viens de la voir dans la cour. Elle quittait le château. »

Gaius, fronçant les sourcils : « Pour aller où ? »

Guenièvre, haussant les épaules : « Je l’ignore. »

Dans la forêt de Camelot près du château…

Morgane rejoignit sa sœur Morgause.

« Arthur est bien mort ! »
« Tu en es certaine ? »

 

 

 

 

 

Morgane : « Un des chevaliers, parti à sa recherche, nous l’a confirmé ! »

Morgause : « Excellent… Comment Uther a réagi ? »

Morgane : « Il est effondré, le pauvre. Tu verrais dans l’état où il se trouve. J’ai dû le border comme un enfant. »

Morgause : « T’a-t-il parlé pour faire de toi son héritière ? »

Morgane : « Non pas encore… Je croyais qu’il allait le faire mais il s’est ravisé au dernier moment... J’ai procédé à l’enchantement comme tu m’as dit. Mais est-ce vraiment utile ? La mort d’Arthur l’a complètement brisé. Il n’a plus aucune volonté. »

Morgause : « Il vaut mieux s’en assurer ! »

Morgane : « Il n’a même pas rassemblé les chevaliers pour protéger Camelot contre Cenred. »

Morgause : « Il est au courant pour l’invasion de Cenred ? »

Morgane : « Oui. Mais il a juste envoyé des éclaireurs pour s’en assurer. »

Morgause : « Alors on doit avancer l’attaque. Elle aura lieu dès ce soir. »

Morgane : « N’est-ce pas un peu précipité ? »

Morgause : « Au contraire. Camelot n’a jamais été aussi vulnérable. L’héritier est mort et… »

Morgane, finissant sa phrase : « Uther se meurt de chagrin pour son rejeton. »

Morgause : « Alors qu’il a une héritière à ses côtés ! Ce soir, Camelot aura une nouvelle reine ! »

Morgane, souriant : « Et je commencerai mon règne en exécutant cet assassin d’Uther ! »

Morgause : « Cependant, il restera le problème des chevaliers. Seront-ils derrière toi ? »

Morgane : « Sans Arthur, ils n’ont plus de chef ! Ils se rangeront derrière ma bannière ou bien… ils périront ! »

Morgause : « Fort bien… je retourne auprès de Cenred afin qu’il commence l’attaque. Retourne auprès d’Uther. Nous devrions avancer rapidement et être au pied de la ville dès demain matin. »

Morgane : « Je vous aiderai à entrer dans le château. »

Morgause, souriant : « Entendu. »

Morgane : « Bonne chance, ma sœur. »

« Bonne chance… Majesté. »

 

 

 

 

 

 

Les deux femmes rirent puis s’étreignirent avant de se quitter. Morgane retourna à Camelot.


byoann  (04.09.2015 à 08:50)

CHAPITRE VIII

« AU REVOIR, EMERYS. »

u pays des druides…

C’était l’heure des adieux. Renan, Erwin, Briac, Arthur, Merlin et Gauvain empruntèrent un petit chemin de terre menant au pied de la chaîne de montagnes qui entourait le pays des druides.

Gauvain : « Devons-nous vraiment quitter ce havre de paix tout de suite ? »

Merlin, avec ironie : « Pourquoi ? Tu veux rester ? »

Gauvain : « Ma foi, le paysage est somptueux. Les femmes sont ravissantes et puis c’est calme ! Peut-être un peu trop calme pour moi. Mais je pourrais m’y habituer ! »

Merlin, moqueur : « Mais il n’y a aucune taverne dans le coin ! »

Gauvain : « Ah !... [A Renan] Où se trouve la sortie ? »

Tout le monde sourit.

Renan, s’arrêtant : « Longez la muraille sur une demi-lieue et vous trouverez l’entrée de la grotte, derrière la cascade. »

Gauvain : « Mais elle s’est effondrée, non ? »

Renan : « Ce n’était qu’une illusion. »

Gauvain haussa les sourcils.

Renan : « La grotte n’est qu’un point de passage entre notre monde et le vôtre. Seuls les êtres magiques peuvent passer dans notre monde… à moins d’y être invité, bien sûr. »

Arthur eut un sourire en coin.

Gauvain : « Pourtant, elle est habitée par de pauvres gens. Nous y avons vu des cabanes et les braises étaient encore chaudes. »

Merlin : « Encore une illusion ? »

Renan : « Non. Nous nous y arrêtons parfois lorsque nous revenons de votre monde. »

Arthur : « Et qu’y faites-vous ? »

Renan : « Nous y recherchons les druides en fuite, persécutés par les ignorants. Nous y passons quelques jours afin de nous assurer que les personnes que nous ramenons sont dignes de confiance... De plus, les gens croient qu’il s’agit de notre refuge, ainsi nous protégeons notre véritable monde. »

Arthur, sérieux : « Mais en nous montrant comment sortir d’ici, vous prenez un risque. Nous pourrions revenir avec toute une armée. »

Renan : « Nous condamnerons la grotte après votre départ. »

Arthur acquiesça de la tête.

Arthur : « Bien. Que dire à un homme qui vous a jeté un sort puis enlevé ? »

Renan, après un bref moment de réflexion et souriant : « Merci. »

Arthur secoua la tête en repensant à tout ce qu’il avait vu depuis son arrivée.

Arthur, souriant : « Merci. »

Il lui tendit la main. Sans hésiter, Renan lui sera le bras à la manière des chevaliers.

Arthur : « Adieu, Renan. »

Renan : « Au revoir, Prince Arthur. »

Arthur commença à gravir le petit sentier qui longeait la paroi rocheuse. Gauvain se contenta de saluer de la tête leurs hôtes puis il rejoignit Arthur. Merlin s’avança vers Renan.

Renan : « Au revoir, Emerys. Continue de veiller sur Arthur. »

Merlin : « Euh oui. »

Briac : « Au revoir. Je t’envie, tu sais. Tu es un grand magicien avec de grands pouvoirs. »

Merlin : « Que je ne peux malheureusement pas exercer très souvent contrairement à toi… ici… dans ce pays magnifique. »

Briac : « Mouais. »

Edwin : « Tu reviendras nous voir ? »

Merlin, se penchant sur lui : « Oui, si tu m’invites ! »

Arthur, au loin : « MERLIN ! »

Merlin, se redressant : « Je dois partir. »

Il regarda les druides une dernière fois puis courut rejoindre Arthur et Gauvain.

Renan à Briac : « Allons au cercle de pierres. »

Briac : « Tous les deux ? »

Renan : « Oui. Ils vont avoir besoin de nous. »

 

Plus haut…

Arthur : « T’es toujours à la traîne. »

Ils se remirent en marche.

Une voix masculine, parlant à l’esprit de Merlin : « Quoiqu’il arrive, aie confiance en nous, Emerys ! »

Merlin s’arrêta, se retourna et, sans dire un mot, fit un signe discret de la tête aux druides.

Arthur, se retournant : « Bon tu viens, Merlin ? »

Merlin, regardant toujours les druides : « J’arrive ! »

Puis il se remit en marche. Renan, Briac et Erwin reprirent le chemin de leur village.

Arthur : « Encore dans les nuages ! »

Merlin : « Est-ce une façon de parler à l’homme qui vous a sauvé la vie ? »

Arthur : « Tu m’as sauvé la vie ? »

Merlin : « Enfin… On est venu à votre secours et… s’il avait fallu engager le combat pour vous sauver, nous n’aurions pas hésité. »

Arthur : « Dis plutôt que tu aurais laissé Gauvain faire tout le travail, oui ! »

Ils continuèrent à marcher jusqu’à l’entrée de la grotte. Celle-ci était camouflée derrière une chute d’eau.

Merlin, regardant vers le haut : « Magnifique ! »

Arthur et Gauvain s’engouffrèrent derrière le mur d’eau.

Merlin les suivit.

Ils s’enfoncèrent dans les entrailles de la montagne pendant un bon moment puis arrivèrent devant un mur de pierre.

Arthur : « Et maintenant ? »

Gauvain : « C’est marrant. C’est justement devant un mur semblable que nous avons été surpris par un tremblement de terre. »

Au même instant, la terre se mit à trembler.

Arthur : « Gauvain ! »

Gauvain : « Parbleu ! Je n’y suis pour rien. »

Arthur : « Il faut sortir d’ici. »

Ils rebroussèrent chemin tandis que la grotte commença à s’écrouler sur eux.

Gauvain, mécontent : « Je croyais que Renan devait attendre qu’on soit de l’autre côté pour condamner cette grotte. »

Arthur : « Tais-toi, Gauvain et avance ! »

Merlin suivit les deux hommes mais, contrairement à eux, il ne sembla pas paniquer. Il savait que c’était l’œuvre des druides. Soudain, la galerie devant eux s’écroula puis ce fut au tour de celle de derrière.

Arthur, paniqué : « Nous sommes coincés ! »

Puis toute la galerie tomba sur eux, les ensevelissant tous les trois.

À l’entrée de la grotte…

Sir Léon et ses deux compagnons tentèrent toujours de dégager l’entrée de la grotte.

Un des chevaliers, tirant Sir Léon : « Attention ! »

Les deux hommes se retrouvèrent à terre, recouverts de poussière. Ils s’assirent.

Le chevalier : « Cela ne sert à rien. À chaque fois que l’on progresse à l’intérieur, un éboulement se produit. »

Sir Léon : « On dirait qu’une force nous empêche d’aller plus loin. »

Le second chevalier : « Il est inutile de continuer. Nous ferions mieux de rentrer à Camelot. »

Sir Léon garda le silence : Il avait une nouvelle fois échoué dans sa mission. S’il n’avait pas pu ramener Arthur, vivant, il aurait voulu au moins ramener son corps à Camelot.

Au même moment…

Arthur et Gauvain sont allongés dans l’herbe au pied d’un arbre. Merlin est agenouillé près d’Arthur.

Merlin, giflant Arthur : « Arthur ?... Arthur, réveillez-vous ! »

Arthur, les yeux clos, mécontent : « Merlin ! »

Merlin s’arrêta. Arthur ouvrit les yeux.

Arthur : « J’ai rêvé où tu m’as giflé ? »

Merlin : « Oh je… Vous avez sûrement rêvé, Sire ! »

Arthur, regardant autour de lui : « Où sommes-nous ? »

Il regarda ses propres vêtements. Gauvain s’assit brusquement et fit de même.

Gauvain : « Ils ont recommencé ! »

Arthur : « Recommencé quoi ? »

Merlin : « Il semblerait, oui. »

Gauvain, se relevant : « C’est ainsi que les druides nous ont fait venir dans leur monde. Il y a d’abord eu un tremblement de terre puis on s’est réveillé dans la maison de Renan. »

Merlin, acquiesçant : « Il dit vrai et je pense qu’ils nous ont ramené à l’entrée de la grotte… [Pointant son doigt derrière Arthur] Regardez. »

Arthur se retourna et aperçut, au loin entre les arbres, Sir Léon et deux chevaliers de Camelot, couverts de poussière, assis devant la grotte. Ils semblaient très abattus.

Arthur, se relevant : « On y va ! »

Ils sortirent de la forêt et rejoignirent Sir Léon.

Sir Léon, abattu : « Cela ne sert à rien de s’acharner… »

Une voix masculine, derrière lui : « On baisse les bras, Messire Léon ? »

Celui-ci se retourna.

Sir Léon, éberlué : « Prince Arthur ? »

Arthur : « En chair et en os ! »

Sir Léon, se relevant et regardant, sans cesse, le prince et la grotte : « Mais… vous êtes vivant ?... Mais d’où est-ce que… Mais où étiez-vous… »

Arthur, lui serrant le bras avec affection : « Nous vous expliquerons tout cela en chemin. Venez ! Il n’y a pas une minute à perdre, nous devons retourner à Camelot. »

Le chevalier mena Arthur vers les chevaux tandis que Sir Léon salua Merlin et Gauvain, ravi de les retrouver en vie.

Un des chevaliers : « Mais… D’où sortent ces chevaux ? »

En effet, en plus, des chevaux de Sir Léon et des deux chevaliers, il y avait trois chevaux supplémentaires.

Merlin, en grimpant en selle : « C’est sûrement un cadeau des druides ! »

Tout le monde l’imita. Merlin se tourna alors vers Arthur qui, monté sur son cheval, était tourné vers la montagne.

Arthur, dans son esprit : « C’est mieux ainsi... Leur secret sera ainsi préservé. »

Puis il repensa à tout ce que Renan lui avait appris.

Merlin : « Vous êtes bien songeur, Arthur. À quoi vous pensez ? »

Arthur, après un bref instant : « À ce que m’a dit Renan ! »

Merlin : « À quel propos ? »

Arthur, passant devant Merlin : « Tu ne pourrais pas comprendre, Merlin. »

Merlin, avec le sourire : « Si vous le dites, Sire ! »

Arthur mit le convoi en marche. Après un dernier regard en direction de la montagne, Merlin les rejoignit.

Arthur : « Direction Camelot ! »


byoann  (08.09.2015 à 08:10)

Pendant ce temps…

Guenièvre se présenta à la porte de Gaius.

Guenièvre : « Puis-je entrer ? »

Gaius : « Bien sûr, Guenièvre. Est-ce le roi qui t’envoie ? »

Guenièvre, fermant la porte : « Non, mais…. [Baissant le ton de sa voix] En refaisant le lit du roi, j’ai trouvé ceci, caché sous son oreiller. »

Elle lui montra un petit sac de jute.

 

 

 

 

 

 

 

Perplexe, Gaius le prit dans ses mains.

« Vous croyez qu’on a jeté un sort au roi ? »

 

 

 

 

 

 

Gaius : « C’est fort possible. »

Guenièvre : « Il faut immédiatement en parler à Uther. »

« En as-tu parlé à quelqu’un d’autre que moi ? »

Guenièvre : « Non. »

Gaius : « Bien. Bien. Je dois d’abord l’étudier avant d’en parler à Sa Majesté. »

Guenièvre : « Très bien. Dans ce cas, je vous laisse, Gaius. »

Gaius : « Merci, Guenièvre. »

La jeune femme quitta le médecin. Celui-ci se mit immédiatement au travail afin de déterminer quel sort il s’agissait.

Plus tard, dans le couloir menant à la chambre du roi…

Un chevalier rencontra Gaius qui se rendait à la chambre d’Uther.

Le chevalier : « Gaius… C’est confirmé, les hommes de Cenred se sont rassemblés à la frontière, ils s’apprêtent à nous envahir. »

Gaius : « Il faut immédiatement en avertir le roi. Venez avec moi. Je vais justement dans ses appartements. »

Les deux hommes arrivèrent devant la porte de la chambre du roi mais se heurtèrent une nouvelle fois à Morgane.

Gaius : « Nous devons parler au roi. C’est extrêmement important. »

Morgane : « Je suis navrée, Gaius, mais le roi se repose. »

Le chevalier : « Vous ne comprenez pas, Dame Morgane. Le royaume est sur le point d’être attaqué ! »

Morgane : « Que puis-je y faire ? Le roi vous a donné des ordres. Même en tant que pupille du roi, je ne peux m’y soustraire. »

Éberlué, le chevalier la regarda sans répondre. 

Gaius, calmement : « J’ai trouvé ceci, caché sous l’oreiller du roi. »

Il lui montra le petit sac. Morgane le reconnut aussitôt mais tenta de cacher le fait qu’elle le reconnaissait.

Gaius : « Il contient des herbes utilisées pour un sort qui influe sur les humeurs. »

Le chevalier : « Vous voulez dire qu’on a jeté un sort au roi ? Et c’est pour cela qu’il serait aussi apathique ? »

Gaius : « En effet, la mort d’Arthur n’aurait été que le catalyseur. »

Morgane : « Je suis choquée de l’apprendre, Gaius. Croyez-le. »

Gaius : « Dans ce cas, vous comprendrez que nous devons voir le roi immédiatement pour l’en informer. »

Morgane : « Mais si vous l’avez retiré de sous son oreiller, le roi n’a plus rien à craindre. Il serait donc plus raisonnable de le laisser se reposer afin que son esprit soit plus clair, non ? »

Le chevalier, s’énervant : « Mais le royaume est sur le point d’être envahi, madame ! »

Soudain, la porte de la chambre s’ouvrit brusquement.

Uther : « Sonnez l’alarme ! »

Morgane, surprise et se retournant : « Majesté ? Je croyais que vous dormiez. »

Uther, avec douceur : « Ce fut le cas mais vos éclats de voix m’ont réveillé. Et c’est heureux ! Après ce que je viens d’entendre… [Au chevalier] Eh bien, que faites-vous encore ici ? Allez sonner l’alarme ! »

Le chevalier, surpris de le voir ainsi : « Euh oui, Votre Majesté. »

Il partit en courant.

Gaius : « Sa Majesté se sent-elle mieux ? »

Uther : « Oui… Je crois que j’ai finalement accepté la mort d’Arthur. »

Gaius : « Je pense qu’il ne s’agit pas de cela. »

Uther, intrigué : « Comment ? »

Gaius : « Nous avons trouvé ceci caché sous votre oreiller, Sire. Il contient des herbes utilisées dans l’élaboration d’un sort qui agit sur les humeurs. Il met le sujet dans un état dépressif permanent… [Il regarda Morgane] Je pense qu’on a voulu vous affaiblir pendant l’invasion du royaume. »

Uther : « Et sans héritier, le royaume était vulnérable. »

Morgane : « Oh, c’est affreux de penser que quelqu’un ait pu imaginer un tel plan ! »

Uther : « Ne vous en faites pas, Morgane. Nous trouverons l’auteur de ce sort et il subira le même sort que je réserve à tous ceux qui pratiquent la magie ! »

L’alarme du château retentit.

Uther : « En attendant, il faut se préparer à affronter Cenred. Merci, Gaius. Vous avez contribué à sauver Camelot. »

Gaius, s’inclinant : « Si vous avez encore besoin de moi, Sire, je suis à votre entière disposition. »

Uther : « Non, ça ira. C’est à moi de jouer maintenant. »

Il retourna dans ses appartements afin de se changer. Gaius et Morgane repartirent dans le couloir mais à l’opposé l’un de l’autre.

Dans la forêt d’Ascétir…

La troupe avançait aussi rapidement que la forêt le leur permettait.

Gauvain : « Arthur, vous savez que nous n’arriverons pas à Camelot avant demain ! »

Merlin : « La bataille risque d’être commencée. »

Gauvain : « Voire même terminée ! »

Arthur : « Je le sais, Merlin. Mais je veux être auprès de mes chevaliers lors du combat afin de leur montrer qu’ils ne se battent pas pour rien… Gauvain, quant à vous, rien ne vous oblige à venir avec nous. Vous avez fait plus que votre part et je vous en remercie. »

Gauvain : « Je n’avais rien de mieux à faire de toute façon. Et puis s’il y a une bonne bagarre mieux vaut que je sois dans les parages pour vous aider. »

Merlin : « Prétentieux ! »

Arthur, à lui-même : « Si nous n’arrivons pas trop tard ! »

Les cavaliers sortirent alors de la forêt et arrivèrent sur un plateau rocheux, tout près d’un précipice. Ils ralentirent la cadence et s’approchèrent du bord. En contrebas, coulait une rivière. Le seul moyen pour franchir le ravin était un pont de roches naturel que les différentes crues de la rivière avait dû creuser au fil des siècles.

Gauvain, fronçant les sourcils et suspicieux : « Je ne me rappelle pas être passé par ici à l’aller ? »
« Moi non plus ! »
« Vous avez dû emprunter un autre chemin, voilà tout ! Je passe le premier pour vérifier la solidité. »

Arthur fit avancer son cheval et s’engagea prudemment sur l’étroit pont de pierres. Au milieu du pont, il s’arrêta et se retourna vers ses compagnons.

Arthur : « Allez-y ! C’est suffisamment solide ! »

Mais Merlin avait un mauvais pressentiment.

Merlin : « Nous devrions prendre un autre chemin. »

Arthur : « Nous n’avons pas le temps… Ne fais pas l’enfant, Merlin. Et rapplique ici ! »

Merlin, dans son esprit : « Aie confiance, Emerys. »

Finalement, Merlin fut le dernier à s’engager sur le pont. Voyant que tout le monde le suivait, Arthur fit avancer son cheval. Soudain, le pont s’effondra, précipitant cavaliers et montures dans la rivière en contrebas.


byoann  (08.09.2015 à 08:20)

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L'épisode d'introduction pour un éventuel spin-off de Fire Country a convaincu les dirigeants de la...

HypnoRooms

Sonmi451, Avant-hier à 11:33

2 thèmes Gilmore Girls vous sont proposés, entre eux mon cœur et ma tête balancent, vos votes sont donc décisifs. RDV dans préférence, merci.

Aloha81, Avant-hier à 12:16

Aloha ! Nouvelle PDM et le nouveau calendrier est arrivé sur le quartier Magnum P.I. !

Aloha81, Avant-hier à 12:17

Sachez aussi que vous pouvez toujours voter au sondage !! Bon 1er mai à tous !

ShanInXYZ, Avant-hier à 17:45

Nouveau mois sur le quartier Doctor Who, calendrier, PDM, Sondage, Survivor et toutes les infos sur la saison qui arrive, passez voir le Docteur

Supersympa, Hier à 21:24

Bonsoir à toutes et tous ! Nouveau mois sur les quartiers Alias, Angel, Citadel, Dollhouse et The L Word.

Viens chatter !

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