HypnoFanfics

Regrets

Série : Castle
Création : 06.04.2013 à 19h20
Auteur : judy1 
Statut : Terminée

« Imaginez que Castle ne réagisse pas très bien en apprenant la grossesse de Kate... Et que les hormones rendent celle-ci encore plus têtue.... » judy1 

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 41 paragraphes

Afficher la fanfic

 Regrets.

 

Chapitre 1 :

 

Depuis pas mal de temps déjà Kate se sentait fatiguée. Elle n’en avait parlé à personne car elle ne voulait que Castle la traine chez le médecin ou que Lanie ne l’attache de force sur une table d’autopsie pour l’examiner. Toutefois, en se rendant compte qu’elle n’avait eu que de faibles saignements le mois dernier et que là elle avait déjà 4 jours de retard, elle avait été acheter un test de grossesse en même temps que les antibiotiques de Rick qui était cloué au lit depuis 5 jours par la grippe.

Kate avait été faire le test dans la salle de bain à l’étage mais, ne comptant pas rester enfermée durant les 10 minutes d’attente, elle redescendit avec. Le test était posé sur le meuble de la cuisine et restait négatif. Sur le moment, elle ne savait même plus si ça la rendait triste ou heureuse alors elle se résolut à se préparer un café pour faire passer le temps. Elle entendit du bruit venant du bureau et cacha le test dans le premier endroit qui lui vint à l’esprit : la poubelle.

-« Castle ? Mais qu’est-ce que tu fais debout ? » S’inquiéta-t-elle.

-« Je vais mieux. Ne t’en fait pas… Il faut bien plus qu’une grippe pour se débarrasser de moi, » plaisanta-t-il en s’avançant.

Kate se poussa un peu pour lui laisser la place. Visiblement il avait envie de se débrouiller tout seul. Il venait de mettre un sachet de thé dans le l’eau bien chaude pour se faire une infusion et, après avoir laissé infuser un moment, il voulut mettre le sachet dans la poubelle et ressortit le test de grossesse. Il le regarda, ferma les yeux, soupira… Et tout ça sans que Kate n’ait pu voir que le test avait viré au positif.

-« Alexis est venue ? » s’inquiéta l’auteur en fixant le test.

-« Euh… Oui, elle est passée en coup de vent ce matin pour prendre de tes nouvelles. On a pris quelques pancakes et elle est repartie. Pourquoi ? »

-« Parce que je crois que je devrais avoir une petite explication avec ma fille. A propos de ceci ! » Dit-il en tournant le test pour que Kate voit le résultat.

-« Quoi ? » dit-elle en s’approchant. « Mais il était négatif ! »

-« Ah… Parce qu’en plus tu étais au courant toi ? » Dit il en cherchant le nom d’Alexis dans le répertoire de son portable.

-« EUH ? Castle ! » Fit Kate en lui prenant son portable des mains. «  Tu devrais peut-être attendre avant de l’appeler… »

Kate était mal à l’aise car, malgré la pâleur de Rick, il était vraiment en colère.

-« Pourquoi ? Tu espères vraiment que je serai calmé dans 10 minutes ! Elle est trop jeune pour avoir un bébé… Et ses études ? »

Il essayait de récupérer son portable des mains de Kate et elle le lui rendit à contrecœur tout en ajoutant.

-« Ce n’est pas à Alexis ! » avoua Kate, plus mal à l’aise que jamais.

-« Quoi ? »

-« Le test ! Il n’est pas à Alexis… C’est le mien… Mais il était négatif ! »

-« Bah là, tu vois, il est positif… Félicitation. D’après lui, ça fait au moins 6 semaines ! » Dit-il en le lui plaquant dans les mains. « Pfff... Tout compte fait, je crois que j’aurais encore préféré être grand-père. »

Kate resta sans voix en l’entendant parler de cette façon. Certes ils n’avaient jamais abordé le sujet d’avoir ou non des enfants mais jamais elle n’aurait imaginé qu’il puisse réagir aussi négativement.

« Moi qui pensais en avoir fini… Je ne pensais pas devoir repasser par tout ça ! » Soupira-t-il en regardant dans le vide.

-« Recommencer quoi au juste ? » insista Kate pour être certaine de ne pas mal interpréter ce qu’il disait.

Rick s’était approché de la fenêtre et regardait à l’extérieur. Complètement plongé dans ses pensées, il en oubliait presque la présence de Kate.

-« Les biberons à 4 heures du matin, les pleurs au milieu de la nuit pour un rien… Les couches, les heures d’attente chez le pédiatre. Les nuits blanches à veiller en attendant que la fièvre tombe… »

Castle continuait son monologue mais Kate ne l’écoutait déjà plus. Cette fois, il n’y avait plus de doute possible. Il ne voulait pas de ce bébé.

-« Ne t’inquiète pas, tu n’auras pas besoin de repasser par là. J’ai compris ! » Soupira-t-elle à voix basse, prenant sa veste et sortant de l’appartement.

Alors que Kate venait de refermer la porte du loft et s’adossait contre le mur du couloir pour laisser ses larmes couler, Castle était toujours plongé dans ses pensées. Mais, cette fois, il repensait aux fous rires en plein milieu des repas, à la lecture du soir, à toutes ces sorties au parc et tous ces petits moments de complicité passés avec Alexis. Un sourire envahit son visage en réalisant que, cette fois, il ne serait pas seul pour élever son enfant, que Kate serait là pour partager tous ces petits moments de pur bonheur. Il voulut se retourner pour serrer Kate dans ses bras mais, en se rendant compte qu’elle n’était plus là, il prit conscience des paroles qui lui avaient échappées un peu plus tôt.

-« Oh non Kate… » gémit-il en prenant sa veste pour sortir à sa recherche.

Il avait à peine entrouvert la porte qu’une chute de tension le fit vaciller.

-« Richard… Ce n’est pas raisonnable ! Je peux savoir où tu comptais aller en pyjama ? » demanda Martha qui venait de pousser la porte et de le trouver dans l’entrée, appuyé contre un mur pour éviter de tomber.

-« Kate… Il faut que je la rattrape… Il faut que je lui parle… » essaya-t-il d’expliquer avec des phrases saccadées.

-« Je l’ai vue quitter l’immeuble, elle avait l’air plutôt furax en effet. Elle ne s’est même pas retournée quand je l’ai appelée. Tu devrais peut-être attendre qu’elle se calme, » tenta Martha en posant sa main sur le front de son fils, vérifiant que la fièvre était bien partie.

-« Je vais bien mère, » râla Rick en repoussant la main de sa mère. « Non, il faut que je lui parle ! C’est urgent… » dit-il en essayant de rejoindre la porte.

Mais sa vue se troubla et il s’évanouit. Paniquée, Martha commença par vérifier sa respiration avant d’appeler le médecin en lui demandant de venir de toute urgence. Elle appela Alexis et tenta de joindre Kate mais personne ne répondit.

 


judy1  (06.04.2013 à 19:21)

Chapitre 2 :

 

Kate venait juste de rentrer chez elle. Il était près de 21 heures et une fois de plus une enquête l’avait retenue au bureau. Elle venait de lancer sa veste sur un fauteuil avant de s’écrouler dans un autre quand quelqu'un frappa à la porte. Elle n'avait aucune envie de répondre mais la personne derrière la porte insistait tellement qu’elle finit par capituler.

-« Ah quand même ! Encore un peu et je faisais venir Javier pour défoncer la porte, » fit Lanie en rangeant son portable et s’invitant à entrer.

-« Mais je t’en prie, entre ! » ironisa Kate en refermant la porte et regardant son amie se mettre à son aise.

-« Alors ! Tu m’expliques ? Qu’est-ce qui se passe avec Castle ? »

-« Quoi ? Rien. Tout va bien ! » répondit-elle sèchement.

-« Ah oui ? Alors c’est vraiment à cause d’une grippe qu’il est bloqué chez lui ? Et quand bien même, ça n’expliquerait pas la tête que tu as fait quand j’ai eu le malheur de demander de ses nouvelles ce matin. Ni même les larmes que tu retiens à chaque fois qu’on parle de lui. Alors, qu’est-ce qui se passe ? »

Kate réfléchit. Elle ne savait pas par où commencer. Elle n’arrivait toujours pas à croire que c’était vraiment fini. Mais de toute façon ça allait finir par se savoir. Alors autant dire la vérité.

-« Je suis enceinte, » avoua Kate comme si c’était tout à fait classique.

La légiste bondit du canapé et serra son amie dans ses bras.

-« Wah. Mais c’est super ça... Euh... Une minute, il est où le problème ? »

-« Le problème, c’est que Castle ne veut pas du bébé... Alors je suis partie ! »

-« Quoi... Mais ce n’est pas possible. Le choc de la nouvelle peut-être. »

-« J’aurais aimé que ce soit ça. Mais visiblement il le pensait. »

Kate s’éloigna de Lanie, préférant lui servir un verre plutôt que de fondre en larmes.

-« Quand il a vu le test de grossesse, il était en colère parce qu’il pensait que c’était à Alexis. Quand je lui ai dit que c’était à moi, il a juste répondu que, tout compte fait, il aurait encore préféré être grand-père en me faisant la liste de toutes les choses qu’il ne voulait plus recommencer. »

-« Quoi ?? » s’estomaqua Lanie.

-« Les couches, les biberons, les nuits blanches... Enfin ça en temps normal, ça ne le dérange pas !! » soupira Kate.

-« Non mais tu plaisantes là ? Il n’a pas pu réagir comma ça ? Pas lui ! Laisse-lui le temps de digérer la nouvelle, il va revenir tu verras. »

-« Et combien de temps il va mettre à revenir ? Parce que ça fait 3 jours déjà que j’attends qu’il vienne me parler, qu’il téléphone ou même rien qu’un texto j’aurais encore accepté. Mais rien… »

-« Rien ? »

-« Un appel, juste après mon départ, j’ai répondu et il a raccroché, » expliqua Kate en fondant en larmes dans les bras de Lanie qui s’était approchée.

-« Je suis désolée ma belle… Il doit y avoir une explication ! Qu’est-ce que tu vas faire ? » demanda Lanie pleine de compassion.

-« L’explication est simple : il ne veut pas de cet enfant. Il ne veut plus de moi non plus… Bref, il n’en a juste rien à faire. Ce que je vais faire ? Bahhh… Elever ce bébé sans lui ! »

-« Oh…Kate ! Tu n’es pas seule tu sais… On est là nous… » assura-t-elle en prenant son amie dans ses bras.

-« Je sais Lanie ! Je sais que je peux compter sur toi et sur les garçons. Mais je l’aimais. Je t’assure que je n’ai jamais aimé personne comme ça avant et je ne m’attendais vraiment pas à cette réaction. »

Lanie la serra dans ses bras pour la rassurer et lui prouver son soutien pendant que Kate ne s’efforçait plus de retenir ses larmes.

-« Merci Lanie. Merci d’être venue, » sanglota Kate dans les bras de la légiste.

Lanie resta la nuit auprès de Kate, s’assurant qu’elle arrive à se changer les esprits et se repose au moins quelques heures avant d’entamer une nouvelle journée de travail.

Pendant se temps, Rick se réveilla. Il mit un moment à se rendre compte qu’il était dans son lit. Les idées se bousculaient dans sa tête, accentuant encore un peu plus son mal de crâne. Il tenta de se lever mais il avait la tête qui tournait. Ça ne l’arrêta pas pour autant. Il se mit debout, sentit ses jambes flancher et se retrouva dans les bras de son médecin.

-« Oh là… Richard ! Doucement. »

-« Non… Kate ! Il faut que j’aille la voir ! »

-« Tu n’iras nulle part Richard. Tu es bien trop faible. Repose-toi encore un peu, » tenta-t-il de le raisonner.

-« Non… C’est important. »

Il repoussa le médecin et fit un pas devant lui. Il se souvint avoir vu la moquette de très près et, sans trop savoir comment, s’être retrouvé une fois de plus dans son lit. Il s’assoupit à nouveau, ne se réveillant qu’avec la lumière du jour. Sa mère, assise à ses côtés, le suppliait de rester calme.

-« J’ai essayé de la joindre mais elle doit être sur une affaire, tu la connais. Elle ne doit pas se rendre compte du temps qui passe. »

Martha passait un linge humide sur le visage de son fils pour le rafraichir.

-« Mmm… Quelle heure il est ? » demanda-t-il d’une voix pâteuse.

-« A peine 9 heures, » répondit Martha très calmement en lui montrant le cadran du réveil.

-« Wah… J’ai dormi presque 24 heures ! Et vous qui râliez que je ne me reposais pas assez. »

-« On est mardi mon chéri. Ça fait presque 4 jours que tu te reposes. »

-« Quoi ? »

Il s’assit d’un bond, se tenant la tête à cause des vertiges qui le reprenaient.

-« 4 jours ? Mais comment j’ai pu dormir 4 jours ? » se mit-il à hurler en se levant, écartant sa mère d’un geste plus brusque que ce qu’il n’aurait voulu.

-« Tu étais dans un tel état ! La fièvre ne baissait pas et tu n’arrêtais pas de délirer alors le Docteur Forman a augmenté les dosages et prescrit d’autres médicaments supplémentaires, » expliqua Martha tant bien que mal en suivant son fils et se faisant fermer la porte au nez après que celui-ci soit entré dans la salle de bain. « Ce n’est pas raisonnable Richard ! Tu ne devrais pas t’agiter de cette façon. Tu es encore fragile et… »

Rick venait de ressortir de la salle de bain et la foudroyait du regard. Il avait un regard sérieux qu’elle ne lui voyait que très rarement et qui ne présageait jamais rien de bon.

-« Je me fiche de ce qui est raisonnable ou pas. Il faut que je voie Kate… »

Martha le laissa quitter le loft, se demandant ce qu’il avait bien pu se passer pour que son fils soit dans cet état.

 


judy1  (07.04.2013 à 19:13)

Chapitre 3 :

 

Lanie réveilla Kate à 6 heures le lendemain matin, la légiste avait préparé le café et mis quelques toasts à griller mais avait déjà disparue au moment où Kate se décida à descendre. Lanie avait juste laissé un petit mot disant qu’elle avait reçu un appel du labo qui demandait un échantillon supplémentaire, elle devait donc partir au plus vite.

En arrivant au poste, Kate remarqua tout de suite la tasse de café posée en évidence sur son bureau et la rose blanche à côté de l’écran de son PC. Sachant que si Castle avait voulu se faire pardonner, c’est tout le bureau qui serait envahi de fleurs, elle avança tout en regardant Ryan et Esposito du coin de l’œil. Ils faisaient semblant de bosser, mais Kate sut tout de suite que Lanie avait dû les avertir.

-« Merci… »  leur fit-elle avec un grand sourire, tout en leur prenant des mains la feuille qu’ils faisaient semblant de lire. Elle la leur rendit de suite.

 « A l’endroit. C’est plus facile pour lire ! » affirma-t-elle avec malice. « Merci pour la rose, et le café. »

-« Castle n’est qu’un idiot… » affirma Esposito en avançant vers Kate tandis que celle-ci s’asseyait.

-« Ouais ! Nous on sera content de te donner un coup de mains de temps en temps. » ajouta Ryan en s’approchant à son tour.

Kate reçu un appel auquel elle répondit que par « oui », « non » et « on arrive ».

-« Le gardien de l’immeuble de notre victime affirme que le type de l’autre soir est de retour. Il a réussit à l’enfermer dans la chaufferie mais on devrait quand même se dépêcher d’y aller. »

-« Wah… Dans la chaufferie, on moins il n’aura pas froid ! »

-« Très drôle Espo. » fit-elle en buvant son café d’une traite et se levant.

Kate et les Bros attendaient que l’ascenseur arrive, mais quand les portes s’ouvrirent, c’est Castle qui en sortit. Les 3 inspecteurs le regardèrent. Comment osait-il venir jusqu’ici ?

-« Kate ! » souffla-t-il. Ne s’attendant pas à tomber sur elle en sortant de l’ascenseur. « Il faut qu’on parle ! »

-« J’ai du travail. Reviens dans quelques jours… » Lança-t-elle d’un ton plein de reproche. « J’ai un suspect à aller chercher là. »

Elle avait fait un pas en direction de l’ascenseur, mais Rick la saisit par le bras, ce qui stoppa non  seulement Kate, mais les deux autres inspecteurs également.

-« Tu ne peux pas y aller, ça pourrait être dangereux ! » fit-il remarquer.

-« Je te rappelle que ça fait partie de mon job. Lâches moi. » ordonna-t-elle en se délivrant de son emprise.

-« Tu es enceinte, tu n’as pas le droit d’aller sur le terrain. »

Kate le fixa d’un air sévère. Comment osait-il venir jusqu’ici ? Comment osait-il aborder ce sujet ? Après 4 jours d’indifférence, il espérait vraiment qu’elle lui saute au cou ?

-« Quoi ? » s’énerva-t-elle. « De quel droit tu oses venir ici et me dire ça ? Ça fait 4 jours Castle ! 4 jours que tu sais et c’est maintenant que tu réagis ! C’est trop tard. Laisse-moi passer, j’ai autre choses à faire... »

-« Ça pourrait-être dangereux pour le bébé. A 6 semaines, il est encore tout fragile. » continua Rick, comme s’il n’avait rien entendu.

-« Premièrement, d’après le spécialiste que j’ai vu hier, ça fait exactement 8 semaines et 3 jours. Mais je doute que ça t’intéresse vraiment. Deuxièmement, qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu n’en veux pas de ce bébé ! Alors je suis libre de faire ce que je veux il me semble. »

Kate se retourna à nouveau, mais cette fois, c’est Gates qui se trouva face à elle. Les inspecteurs Ryan et Esposito assistèrent à la scène en restant sans rien dire, regardant tour à tour Beckett, Castle et Gates.

-« Ryan et Esposito. » elle se tourna vers les deux inspecteurs en questions. « Vous vous chargerez de tous ce qui concerne l’enquête sur le terrain. Et ce jusqu’à nouvel ordre. » dit la Capitaine très fermement.

Les deux inspecteurs ne se firent pas prier pour s’éclipser, ne voulant pas être présent pour la confrontation entre Gates et Beckett.

« Beckett ! Je ne veux plus vous savoir sur le terrain. Vous n’avez pas intérêt de me désobéir sur ce coup là, sinon je vous fais muter à la circulation. »

-« Mais Sir… » essaya d’objecter Kate.

-« Il n’y a pas de ‘mais’ qui tienne. Et j’espère avoir été suffisamment claire ! » termina la Capitaine tout en les fusillant du regard et les laissant tous les deux en plan devant l’ascenseur.

Kate attendit qu’elle soit entrée dans son bureau pour parler à nouveau.

-« Tu es fier de toi ? » aboya-t-elle sur Castle en rejoignant son bureau.

-« Oh que oui ! » affirma-t-il, heureux en s’asseyant sur sa chaise.

-« Qu’est ce que tu fais ? » demanda-t-elle, toujours de ce ton sec et réprobateur.

-« Bah, je vais t’aider. » répondit-il tout penaud, prenant une page d’un dossier.

-« Tu n’es pas flic ! Tu n’as rien à faire ici. » affirma-t-elle en lui arrachant la page des mains.

-« Je suis ton coéquipier, tu te souviens. »

-« J’en ai déjà deux très bons. Ils sont sur le terrain en ce moment mais ils ne tarderont pas à revenir, alors tu vois je n’ai pas besoin de toi. Va-t-en Castle. »

-« Je suis le père de ce bébé. Tu n’as pas le droit de me jeter comme ça. » répondit Rick très sérieusement.

-« Le père de mon bébé ? » hurla Kate en se levant d’un bond. « Je te rappelle que c’est TOI qui ne veux pas de cet enfant. »

-« Mais laisse moi t’expliquer ! » rétorqua-t-il en se levant à son tour.

-« Pas la peine, tu as déjà été très clair. Et si vraiment tu avais regretté ces paroles, tu n’aurais pas mis 4 jours à revenir ! Je me trompe ? Non, je ne pense pas. » répondit-elle à la place de Rick, ne lui laissant même pas le temps d’en placer une. « Maintenant, va-t-en, je n’ai plus rien à te dire. Je n’ai pas besoin d’un coéquipier de plus et MON bébé n’a pas besoin d’un père qui ne veut pas de lui. »

Elle parlait tellement fort que même Gates dans son bureau s’était retournée et regardait avec tristesse le couple se déchirer. Rick resta debout un instant, regardant Kate se remettre au travail et s’acharner sur les touches de son clavier.

-« Tu comptes rester planté là encore longtemps ou tu veux que je fasse venir la sécurité pour qu’il te montre la sortie ? » fit Beckett en se lavant, et passant à côté de lui en le bousculant, sans aucun ménagement.

Il baissa la tête. Sachant à quel point elle pouvait être têtue et comme elle se refermait vite sur elle-même lorsqu’elle se sentait blessée au plus profond de son coeur. Il savait qu’il allait devoir ramer pour espérer avoir au moins une chance de pouvoir expliquer ce qu’il voulait dire et que les 4 jours d’absence n’était en aucun cas une traduction de son indifférence la plus totale.

-« Je m’en vais… Mais je reviendrais. » marmonna-t-il pour lui-même en s’éloignant du bureau de Beckett.


judy1  (08.04.2013 à 19:03)

Chapitre 4 :

 

Castle quitta le poste, non sans avoir regardé en direction de Gates qui se remit au travail comme si de rien n’était et sans avoir tenté une fois de plus de suivre Kate dans la selle de repos. Mais Beckett lui ferma si violemment la porte au nez qu’il préféra la laisser seule pour l’instant.

Il passa le reste de la journée à errer dans les rues. Sans trop s’en être rendu compte il se retrouva dans un bar à commander un énième verre. Les gens autour de lui entraient et sortaient, mais personne ne le regardait. Il resta là jusqu’à ce qu’il se retrouve malgré lui entrainé dans une bagarre d’alcoolique. Il paya sa note au barman et ressortit. Il marcha encore au hasard des rues et fini par se retrouver assis sur un banc, dans un petit parc. Il savait qu’il avait bien trop bu, même s’il n’était pas encore suffisamment saoul à son goût pour que ses pensées arrêtent de se tourner vers Kate.

Il était donc là, sur ce banc. Le regard vide, attendant on ne sait quoi.

-« Vous ne devriez pas rester là. Les flics font une ronde ici. S’ils vous trouvent, c’est la nuit au poste. » Fit une voix rauque qui le fit sursauter.

Castle tourna la tête et vit un homme en guenilles le regarder avec compassion.

« Si vous ne savez pas où aller. Chez moi c’est l’immeuble du fond là-bas, par la ruelle. Passez par la fenêtre cassée et faites comme chez vous ! » Insista l’homme en lui tendant un reste de sandwich.

Castle était même trop ivre pour réaliser que c’était un clochard qui lui proposait l’hospitalité. Il se contenta de mordre dans la baguette, machinalement, avant d’inspecter l’état de ses habits : Il lui manquait une chaussure, son pantalon était tâché, sa chemise déchirée et il devait empester l’alcool et le tabac à des kilomètre.

Lorsque Castle rentra chez lui, il n était pas loin d’une heure du matin. Il ouvrit la porte et entra sans se soucier de tout le bruit qu’il faisait. Apres tout, il était chez lui. Il lança sa veste crasseuse sur l’ilot de la cuisine et s’apprêtait à regagner sa chambre lorsqu’ un raclement de gorge le rappela à l’ordre.

-« Alexis ? Qu’est ce que tu fais là ? Je te croyais à Columbia.»

-« Mais j’y était. » Affirma-t-elle en le regardant de la tète aux pieds. « Jusqu’a ce que l’un de mes ami m’envoi un texto pour me demander l’autorisation de servir un 8ème verre de scotch à mon père déjà ivre. »

-«  8ème verre ? J’en déduis que tu parles du petit gringalet à lunette qui patauge en psychologie. » Répondit Castle d’un ton vague, le regard vide.

-« Il étudie les maths. Et non il n’est pas très doué en conseils. Mais visiblement il a un bon esprit de raisonnement. Alors qu’est ce qui se passe avec Kate ?»

-« Kate ? Pourquoi ça aurait un rapport avec Kate ? »

-«Parce que Quand tu rentres dans cet état, ça a toujours un rapport avec Kate. Qu’est ce que tu as fait cette fois ?» Demanda Alexis mi amusée mi fâchée. En le regardant fixement, les bras croises sur la poitrine.

-« Je suis vraiment un abruti… » Affirma-t-il en se laissant tomber dans un fauteuil.

-« Ouais… Quand il s’agit de Kate, tu réagis vraiment comme un idiot. Alors qu’est-ce qui c’est passé cette fois ? Vous avez encore rencontré un de ses ex ou tu lui a encore menti à propos d’un mystérieux inconnu ? » Demanda Alexis en s’asseyant dans un fauteuil face a lui.

-« Oh non… Crois-moi, cette fois elle ne me pardonnera jamais. »

Une minute de silence ce fit. Castle réfléchissait à la manière de présenter les choses et Alexis lui laissait le temps de reprendre ses esprit. L’alcool dont il s’était imbibé toute la journée ne devait pas vraiment l’aider.

« Elle est enceinte. » Arriva à articuler Castle, sans rien ajouter de plus.

-« Bah… Un bébé, ce n’est peut-être pas ce que tu lui as fait de pire ! » Ajouta Alexis en retenant son fou rire. Ravie de cette nouvelle et ne comprenant pas où était le problème.

-« Non. Le pire c’est ce que j’ai dit quand je l’ai appris. »

-« Et qu’est ce que tu as dit de si atroce ? »

-« Que j’aurais préféré être grand-père ! » Avoua-t-il.

-« Quoi ? » Alexis avait hurlé en se relevant. « Non mais tu plaisantes là ? Tu ne lui as quand même pas dis ça comme ça ? »

-« Si, et ça devait même encore être pire en face d’elle. Elle est convaincue que je ne veux pas du bébé et refuse même de me parler. »

-« Et c’est la vérité ? Tu ne le veux vraiment pas ce bébé ? » Demanda Martha calmement en descendant les escaliers.

-« Grand-mère ? Je pensais que tu dormais ? »

-« Je ne dormais pas, je guettais le retour de ton père, et étant donné tout le bruit qu’il a fait en entrant, c’était difficile de le louper. Alors, c’est vrai ? Ce que pense Kate ? » Insista-t-elle en regardant son fils droit dans les yeux.

Constatant que son père ne répondait pas, Alexis repris la conversation d’une autre manière.

-« Tu l’aimes ? »

-« Quoi ? Tu te moques de moi là ? Si je l’aime ? Bien sûr que le l’aime. »

L’indignation dont il venait de faire preuve amusa les deux rouquines.

-« Alors où est le problème ? Vous allez avoir un bébé, c’est génial. » S’enthousiasma-t-elle.

-« J’ai plus de 40 ans ! Qu’est ce que je vais avoir à donner à ce bout chou. Quand il entrera au collège, j’aurais l’âge de la retraite… »

-« Oh… Alors en fait c’est ça le problème. » Fit Martha en levant les bras au ciel. « Tu as juste la trouille. Ne t’inquiètes pas Alexis, quand c’était pour toi, c’était son bouquin qui n’était pas terminé, les éditeurs qui ne le rappelaient pas assez vite. Là, c’est juste son âge. »

-« Au moins, tu auras toute la journée pour faire ses devoirs. » Se moqua Alexis.

Malgré tous les verres qu’il avait pu boire, cette discussion avait le mérite de le faire dessouler à grande vitesse. Il foudroya sa fille, ce qui la fit exploser de rire.

« Tu as été le meilleur des papa… Et tu l’es toujours. » s’empressa-t-elle d’ajouter. « J’adorais quand tu venais me faire la lecture, te forçant à changer les voix et jouant les scènes avec les doudous. C’était super de faire mes devoirs avec toi et de préparer tous les projets de sciences. Par contre, je n’appréciais pas que mon père se serve de mon cahier de correspondance pour échanger des petits mots doux avec mes instits, mais bon, ‘il’ ou ‘elle’ n’aura pas ce problème. Beckett t’aura tué bien avant… »

-« Ouais… Bah tu vois, je n’aurais même pas le droit de le voir ce petit. Kate ne me pardonnera jamais. » soupira Castle en se relevant.

-« Mais arrête Richard ! Elle te pardonnera. Premièrement parce qu’elle te pardonne toujours et ensuite, parce qu’elle t’aime autant que toi tu l’aimes et que vous avez besoin l’un de l’autre. » Assura Martha en le regardant avec tristesse, essayant de se convaincre elle-même.

-« Vas la voir, explique lui. Elle est têtue, mais elle peut comprendre. » fit remarquer Alexis.

-« Ouais… Avec ta mère je me suis fait pardonné en l’épousant. Je doute que ça fonctionne avec Kate. » répliqua-t-il tristement en laissant les deux rouquines en plan dans le salon.

Il regagna sa chambre et se laissa tomber sur le lit.

Dans le salon, Martha et Alexis échangèrent un regard.

-« Il va ramer hein ? » demanda Alexis pour confirmation.

Sa grand-mère se contenta d’opiner de la tête en ouvrant de grands yeux. Elle la prit par le bras et l’entraina vers les escaliers.

-« Ton père va avoir besoin de notre soutien pendant les prochaines semaines, ou les prochaines années… On devrait aller se reposer nous aussi. »


judy1  (09.04.2013 à 19:01)

Chapitre 5 :

 

Rick se réveilla vers 7 heures du matin. Il était toujours dans la même position que quand il s’était écroulé sur son lit quelques heures plus tôt. Il empestait l’alcool et le tabac et son mal de crane était impitoyable. Il commença donc la journée par une bonne douche glacée qui eut le mérite de remettre de l’ordre dans ses idées. En arrivant à la cuisine il croisa Alexis qui partait.

-« Bonne journée ma chérie. » Lança-t-il d’un air presque jovial.

La jeune fille se tourna vers sa grande mère avec un regard disant : c’est encore plus grave que ce qu’on pensait. Je reste.

Martha dû lire dans les penses de sa petite fille et répondit à voix haute.

-« Ne t’inquiètes pas. Tu peux y aller, je m’en occupe.»

Alexis sortit du loft en jetant un regard à son père qui faisait fondre une aspirine dans un verre d eau.

-« Qu’est ce que tu comptes faire ? » Demanda tranquillement Martha en dégustant son petit pain.

-« Je vais commencer par avaler ce machin dégoutant. En espérant qu’il calme le marteau piqueur qui fait des ravages dans ma tête. Et ensuite j’irais voir Kate. » Il s’arrêta quelques secondes, le temps de vider son verre d’une traite et de grimacer. « Oui... Je sais mon mal de crane n’est pas prêt de passer. » Ajouta-t-il, faisant allusion à la confrontation qui l’attendait. « Mais il faut vraiment que j’éclaircisse ça avec elle. »

Sans même prêter attention aux remarques de sa mère, il sortit à son tour pour se rendre au 12th.

-« Où est Kate ? » Demanda-t-il à Ryan qui le fusillait du regard.

-« J’en sais rien. » dit-il sèchement. « Mais tu as intérêt d’avoir une bonne explication. »

Ryan se leva et partit en direction de la salle de réunion où Esposito attendait. Castle vit Kate sortir des toilettes pour dames. Une fois à sa hauteur il commença ses explications.

--« Ecoutes Kate je suis désolé. Je t’assure que ce n’est pas ce que pensais. On pourrait s’asseoir et en discuter tranquillement, non ? »

Kate poursuivit son chemin sans prêter attention à lui, sans même écouter ce qu’il essayait de lui expliquer. Pour toute réponse elle lui claqua la porte à la figure, une fois de plus et s’installa à la table avec les deux inspecteurs, parlant de l’affaire en cour, comme si de rien n’était. Castle vit juste Esposito lever les yeux et le regarder avec haine.

«Bon... Au moins je ne suis pas transparent ! Elle finira bien par se lasser. Elle sera obligée de me parler. » espéra-t-il.

Rick les regarda un moment, jusqu’à ce que Kate rassemble tous les documents. Les 3 inspecteurs sortirent de la salle de réunion et Castle se précipita vers la salle de repos pour servir un café à sa muse et le lui apporter.

Il posa la tasse sur le bureau. Il la dévisageait. Elle était en train de lire un vieux rapport d’incendie et ne prêtait toujours pas attention à lui. Elle lui semblait encore plus belle. Etre en colère lui allait tellement bien, dommage que cette fois ce soit contre lui.

-« Bon, puisque je suis là, je peux te parler. Alors quand j’ai dit que j’aurais préféré être grand-père, c’est juste que… »

Castle s’arrêta en plein milieu de sa phrase. Ce n’était pas la peine de continuer, Kate s’était levée et se dirigeait vers la salle de repos où elle se servit un café. Rick baissa les yeux, le regard remplis de tristesse. Il la regarda tout en se disant que cette fois il avait vraiment été trop loin. Il soupira, et au moment où Beckett revint à son bureau, il se leva.

-« C’est bon, j’ai compris, mais écoute au moins… » supplia-t-il en parlant bien fort, comme si elle était subitement devenue sourde.

Mais non, Kate n’écoutait pas, elle interrompit la phrase de Castle en demandant une information à Esposito. Le latino répondit à sa supérieure tout en regardant Castle avec tristesse. Certes il avait dépassé les bornes mais il avait le droit de s’expliquer.

Après la réponse d’Esposito, Kate se rendit dans le bureau de Gates pour l’informer du tournant que prenait son enquête : Un riche homme d’affaire se trouvait mêlé de près et Kate avait besoin de l’approbation de la Capitaine avant d’envoyer Ryan et Esposito sur le terrain.

En revenant, elle envoya les deux inspecteurs poursuivre l’enquête et se remit a son bureau. Rick n’avait pas bougé d’un millimètre, il ne cessait de la fixer mais elle continuait inlassablement de l’ignorer. Après avoir passé plusieurs heures à l’admirer remplir des documents, passer des appels et interrogé quelques témoins qui avaient acceptés de se déplacer, il lui prépara un second café, qu’il déposa juste à coté de la tasse du matin qui n’avait pas bougée. Il prit un post-It et laissa un petit message.

Pendant tout le temps qu’il était là, Beckett s’efforçait de ne pas le regarder, il ne fallait surtout pas qu’elle croise son regard. Elle passait ses nuits à pleurer et rien que le fait de voir le bleu de ses yeux, elle aurait craquée et se serait effondrée dans ses bras. D’un côté, elle avait envie d’entendre ses explications. Elle avait envie d’entendre des excuses de sa part, mais ni croyait pas. Elle refusait de l’écouter parce qu’elle ne voulait pas entendre à nouveau qu’il ne voulait pas de ce bébé et que tout était fini entre eux.

Elle le vit revenir avec une seconde tasse de café. Elle vit les deux tasses, côte à côte, mais elle n’avait aucune envie de discuter. Quand elle le vit écrire sur un morceau de papier, elle se demanda ce qu’il pouvait bien encore faire. Est-ce qu’il allait lui présenter des excuses, comme ça, par message interposés ? Elle attendit qu’il se lève, elle ne regarda pas derrière elle pour être certaine qu’il s’en aille. Elle n’avait pas envie de lui faire ce plaisir, lui montrer qu’elle l’attendait encore. Non, ce n’est qu’une fois qu’elle entendit les portes de l’ascenseur se fermer qu’elle se retourna.

-« Il a vraiment prit l’ascenseur. » Affirma Gates en lui tendant un dossier.

La Capitaine avait passé la journée à les observer. Elle n’avait pas vraiment idée de ce qui c’était passé entre eux, mais les voir se déchirer était un spectacle affreux. Pourtant, elle y avait cru, à une réconciliation. Quand Kate avait attendue qu’il ait le dos tourné pour sourire, après qu’il ait posé le premier café sur le bureau. Elle avait remarqué comme elle le déshabillait du regard à chaque fois qu’il tournait le dos. Mais à l’instant où il lui faisait face, elle remettait son masque, celui de « tu n’existes plus ! »

Gates posa le dossier et s’en alla, sans rien dire de plus, laissant Beckett inspecter l’étage pour constater d’elle-même que l’écrivain n’était plus là. Lorsqu’elle eut la certitude de son départ, elle prit le café, en but quelques gorgées tout en lisant le message.

« Tu as gagné pour aujourd’hui… Mais je reviendrais demain, et le jour d’après… Tant qu’il faudra pour que tu acceptes au moins de m’écouter. »

Elle soupira, les larmes inondaient ses yeux et elle fit des efforts incroyables pour les retenir. Elle reposa la tasse là où Castle l’avait posée, recolla le post-It sur la tasse, se leva et se réfugia dans les toilettes pour pleurer.

Castle venait de sortir du poste. Ryan et Esposito discutaient avec un agent qu’il ne connaissait pas. Il voulut s’approcher pour leur parler, mais Ryan l’écarta.

Alors que Rick regardait l’inspecteur, ne s’attendant pas à ce qui allait suivre, il reçu un coup de poing en pleine figure. Il mit sa main sous son nez, sentant quelques gouttes couler, tout en se relevant et regardant celui à qui il le devait.

-« Je n’aurais jamais cru ça de toi ! Je pensais que tu étais un type bien. Bah non. Tu n’as pas intérêt à revenir trainer par ici. » lança Esposito en le menaçant du regard.


judy1  (10.04.2013 à 18:31)

Chapitre 6 :

 

Ce petit manège dura pendant 3 semaines. Pendant 3 longues semaines Castle venait tous les jours et ce malgré les menaces de Ryan et d’Esposito. Il s’en fichait complètement. Il s’asseyait sur sa chaise, à côté du bureau de Kate.

Il avait tout essayé : il s’était mis au travers de son chemin, elle l’avait bousculé sans aucun ménagement. Il s’était assis à sa place à elle, elle avait été s’asseoir au bureau d’Esposito. Il avait essayé à maintes reprises de lui parler, mais jamais elle n’avait écouté, dès qu’il ouvrait la bouche, elle trouvait une excuse pour le laisser en plan. En 3 semaines, elle avait taché ses chemises à 15 reprises en l’évitant, passant de force avec un café ou un sandwich en main. Elle lui avait marché sur les pieds une bonne centaine de fois et claqué près de 20 portes au nez. Mais jamais leurs regards ne s’étaient croisés.

Les cafés s’empilaient sur son bureau. Rick ne se lassait pas de lui en apporter, mais jamais elle n’y touchait. C’était les femmes de ménage qui de temps en temps débarrassaient le bureau de l’inspectrice afin d’y faire un peu de place et laver les tasses pour qu’elles puissent servir à nouveau.

Un jour alors que Kate était absente au travail, Castle s’inquiétait. Il était assis sur sa chaise, attendant que l’inspectrice arrive car être en retard ne faisait toujours pas partie de ses habitudes, elle était très ponctuelle. Enfin, sur l’heure de son arrivée, car même confinée aux tâches administratives, elle arrivait encore à accumuler les heures supplémentaires. Et comme les inspecteurs Esposito et Ryan ne s’en inquiétaient pas de l’heure tardive, il devait forcement être au courant de quelque chose. Alors il prit son courage à deux mains et s’approcha de leur bureau, bravant le regard de haine du latino.

-« Qu’est –ce que tu veux Castle ? » demanda Esposito en se levant et le défiant du regard.

-« Où est Beckett ? » fi-il sans se préoccuper de l’attitude des inspecteurs.

-« Tu devrais le savoir ! A oui, c’est vrai, t’en a rien à cirer toi. » rétorqua Ryan sans prendre une seconde pour le regarder.

-« Je sais que j’ai dit des trucs affreux. Et je m’en veux pour ça. Je comprends aussi que vous soyez ses amis et que vous cherchiez à la protéger, mais si je m’en fichais vous croyez vraiment que je n’aurais rien d’autre à faire que de venir m’asseoir sur ce putain de fauteuil tous les jours depuis trois semaines ? » Rick parlait fort. Il se moquait que tout le monde le regarde, il s’en fichait complètement des ‘qu’en dira-t-on’. Il voulait juste une chance de s’expliquer.

Les deux inspecteurs se regardèrent. Surpris de l’attitude de celui qu’ils considéraient comme leur ami peu de temps avant encore. Ce n’était pas dans ses habitudes de s’emporter de cette façon, et ils ne l’avaient encore jamais entendu élever la voix.

« Ecoutez, j’étais malade le jour où j’ai appris sa grossesse. Je sais que ça n’excuse rien. Mais je ne pensais pas ce que j’ai dit, enfin en tout cas, ce n’est pas tout à fait ce que je voulais dire. J’ai regretté à la seconde même, mais quand j’ai voulu m’expliquer, elle était déjà partie. J’ai voulu courir derrière elle mais je me suis évanoui. Et oui, vous pouvez vous marrer tant que vous voulez mais c’est vrai. Je ne suis qu’un pauvre abruti. Je me suis comporté comme le dernier des salauds. Je sais que c’est ce que vous pensez… Oh et puis merde, vous savez quoi ? Je n’ai aucun compte à vous rendre. Laissez tomber, je la trouverais sans votre aide. »

Castle était furieux. Il avait conscience d’avoir fait une erreur impardonnable avec Kate, mais il n’en revenait pas que même les Bros le jugent aussi durement.

Castle sortis du poste et à l’abri des regards indiscrets, il s’appuya contre un mur pour reprendre ses esprits. Kate n’était pas venue de toute la matinée et ce n’était pas normal… Mais comme personne à part lui ne s’en inquiétait c’est que c’était prévu.

« Alors, réfléchis mon vieux. Où elle peut bien être ? Un rendez-vous chez son gynéco ? Une matinée relax avec Lanie ? Bon, si je vais voir Lanie, c’est sur que c’est à coups de scalpel qu’elle va me répondre. Chez son père ? Ce n’est pas son genre de se réfugier chez lui… Mais avec les hormones, les femmes changent. En tout cas, j’ai intérêt de m’expliquer avec elle, parce que Jim va me tuer ! »

Castle venait d’appeler un taxi. Il était presque rentré chez lui lorsqu’il demanda au chauffeur de faire demi-tour et lui donna une toute autre adresse, celle de Kate. Il s’excusa pour la perte de temps et assura qu’il payerait les kilomètres supplémentaires. Il arrive devant son immeuble et resta bouche bée devant le spectacle qu’il avait sous les yeux : deux camions de déménageurs embarquaient les meubles de Kate.

-« Qu’est ce que vous faites ? Laissez ça là… » Fit il en se suspendant presque au bras d’un type portant une caisse de livres.

-« Oh non… On n’a qu’une journée pour vider cet appart et tout conduire à la nouvelle adresse. On n’a pas vraiment le temps de papoter mon p’tit gars. Adresse toi plutôt à la dame aux yeux revolvers, parce que personnellement je n’ai pas envie d’avoir de problème avec elle. Alors on va tout finir dans les temps. »

Il vit d’autres types bien baraqués sortir de l’immeuble et entasser les cartons, les meubles et tout un tas d’objets qui lui semblaient tellement familier. Il regardait impuissant, se remémorant l’emplacement de chaque chose qui lui passait sous les yeux.

Au départ des camions, il essaya d’appeler un taxi pour les faire suivre, mais le temps qu’il en trouve un les camions avaient disparus. Il demanda bien au chauffeur de rouler au hasard dans les rues, mais après plus de 20 minutes à tourner sans destination précise, le chauffeur en eut assez et lui demanda de payer la course et de descendre. Seul au bord de la chaussée, incapable de raisonner correctement, il prit un autre taxi et rentra chez lui.

A 3 pâtés de maison de l’immeuble de Castle, Kate était dans son nouvel appartement, assise sur un carton de bouquins, elle regarda le va-et-vient des déménageurs installant les meubles là où il était convenu qu’ils les mettent.

-« Pourquoi déménager ? Ton ancien appartement était bien assez grand. Tu aurais pu déplacer ton bureau et y faire une très jolie chambre. » Fit remarquer son Père en déposant une caisse dans la cuisine.

-« J’avais envie de changer d’air ! » Répondit-elle en rangeant la vaisselle dans les armoires.

-« Ce n’est pas en fuyant que tu vas l’oublier… » Il arrêta sa phrase car il vit les yeux de sa fille se baisser et entendit sa profonde inspiration. « Mais c’est vrai que ça peut peut-être aider. » Se fit-il réconfortant en la serrant dans ses bras. « Ça va aller ma Cathie. Ça va aller… Je suis là et je serais toujours là ! » Affirma-t-il en lui caressant le dos, essayant tant bien que mal de calmer les sanglots. Il évita toutefois de faire remarquer qu’elle s’était davantage rapprochée de celui qu’elle prétendait vouloir fuir.

 

Il était plus de 22 heures maintenant et Castle n’arrivait toujours pas à s’en remettre. Elle l’évitait, l’ignorait, maintenant en plus elle venait de déménager. Est-ce que tout était vraiment fini ? Il n’avait même pas droit à une petite chance ? Sans trop savoir pourquoi, il sortit de son appartement, prit sa voiture, conduit jusqu’à l’ancienne adresse de Beckett et se gara devant l’immeuble. Il resta là à attendre, à espérer…

Il resta là un long moment, sans s’apercevoir du temps qui passait. Il sursauta en entendant 3 petits coups frappés contre sa vitre. Il se retourna, et reconnaissant un visage familier, il baissa la vitre.

-« Qu’est ce que tu fais là ? Il est 3 Heures du matin… Tu sais que tu as de la chance ? Une personne à signaler la présence d’un homme louche dans une voiture. L’agent envoyé sur place t’a reconnu et m’ait contacté. Mais enfin Castle, Tu attends de te faire agresser ou quoi ? »

-« Elle a déménagée… Elle ne veut plus me voir ! C’est vraiment fini… » marmonna-t-il en regardant désespérément l’appartement vidé plus tôt dans la journée.

-« Ecoutes mec. J’aime Kate comme si c’était ma sœur. Tu es l’un de mes meilleurs amis, après Kevin bien sûr ! Vous voir comme ça, tous les deux, c’est insupportable. Tout le monde sait qu’elle t’aime. Laisse là réfléchir, laisse-lui le temps de se rendre compte que tu lui manques. Faits toi discret quelque temps, et retourne la voir quand elle se sera calmée. » fit Esposito en lui tendant un morceau de papier. « Si elle apprend un jour que ça vient de moi, je nierais… » continua-t-il avant de tourner les talons et de disparaitre dans la nuit.

 


judy1  (11.04.2013 à 19:53)

Chapitre 7 : 

 

Ça faisait déjà 15 jours que Rick tournait en rond chez lui. 15 jours qu’il n’était pas retourné au 12th, qu’il restait à l’écart en attendant que les choses se calment, enfin, surtout l’esprit de Kate en fait. Ça lui arrivait de se réveiller en sueur au milieu de la nuit, imaginant Kate en danger et que personne ne soit auprès d’elle pour la sauver. A chaque fois qu’un cauchemar le réveillait, il se levait, s’habillait et quittait le loft en douce pour se rendre quelques pâtés de maisons plus loin. Il attendait dans sa voiture, parfois pendant des heures, jusqu’à ce qu’une lampe s’allume ou qu’une silhouette apparaisse à la fenêtre, signe que Kate était chez elle, hors d’un quelconque danger. Il avait arrêté d’appeler au poste le jour où Gates lui avait sèchement répondu que s’il continuait à s’obstiner son avocat hors de prix aurait des raisons de mériter son salaire. Ryan et Esposito répondaient à ses questions de temps en temps, mais il ne voulait pas en abuser et les mettre en situation délicate. C’est lui qui avait commis une erreur, c’était à lui de réparer. Il ne lui restait qu’Alexis et sa mère pour se livrer, mais il leur avait fait promettre de ne pas s’en mêler. Il ne voulait surtout pas que Kate pense qu’il était désespéré au point de lui envoyer sa mère ou sa fille.

 

Ce jour là, il était plus de 8 heures du matin et elle n’était toujours pas sortie de chez elle. Il se serait déjà rongé les ongles, et probablement même les bras s’il ne l’avait pas aperçue, voyageant d’une pièce à l’autre. Elle sortit enfin de l’immeuble. Toujours aussi belle, mais pâle et triste à la fois. Elle monta dans un taxi et il la suivit. Elle s’arrêta devant un hôpital alors il chercha une place pas trop loin pour se garer à son tour. Comme il l’avait pensé, elle était dans la salle d’attente du service de gynécologie. Elle s’était assise et lisait un roman en attendant patiemment qu’un médecin l’appelle. Il resta en retrait, s’asseyant dans le une autre salle d’attente en face de laquelle elle serait obligée de passer pour repartie.

Il dû attendre plus de deux heures et expliquer à 5 reprises à une assistante qu’il n’avait pas besoin de s’enregistrer et qu’il n’attendait pas de médecin en particulier, qu’il était juste venu accompagner une amie. Mais enfin il vit Kate passer à côté de lui. Il se fit tout petit, se cachant le visage derrière le magasine qu’il faisait semblant de lire. Quand elle eut tourné au bout du couloir, il se leva d’un bond et se précipita vers le service de gynécologie.

-« Bonjour Madame. » se présenta-t-il à la réceptionniste de ce service. « Mon amie avait rendez-vous ce matin. Oui ? Je sais, je suis en retard, elle va probablement me tuer pour ça, mais vous pouvez me dire auprès de quel médecin elle est que je puisse les rejoindre ? » menti-t-il, espérant soutirer une petite information à cette femme.

-« Je suis désolé Monsieur, je ne peux rien faire pour vous aider. »

-« Bahh… Il vous suffirait de taper son nom sur votre clavier et de voir avec quel médecin elle est et dans quelle salle d’examen. Un hôpital comme celui-ci, je suis certain que vous devez avoir une bonne organisation. » fit-il en levant un sourcil, essayant de se faire le plus charmeur possible.

-« Nous avons une très bonne organisation, merci de vous en soucier. Et un code de déontologie très stricte également. Je ne peux pas vous aider. » Répliqua-t-elle du tac au tac en le regardant droit dans les yeux.

La secrétaire Kita Rick des yeux pour s’occuper d’une patiente qui venait se présenter, mais reprit son regard furieux en regardant à nouveau l’homme obstiné qui n’avait pas bougé d’un millimètre.

-« Katherine Beckett ! Mon amie, c’est Katherine Beckett. Allez,  s’il vous plait.  J’ai déjà loupé le dernier rendez-vous. Si je rate encore celui-là, elle va m’arracher les yeux ! » Supplia-t-il.

Elle finit par céder. Elle tapa le nom de Kate dans la base de donnés des patients et le regarda avec un air désolé.

-« Je serais à votre place, je ferais un détour par un très bon fleuriste en rentrant. La date du rendez-vous du mois prochain est déjà fixée, ce qui veut dire que soit vous vous êtes croisés dans les couloirs, soit vous êtes sacrement en retard. Maintenant que vous avez ce que vous voulez, vous pouvez me laisser travailler ? » demanda-t-elle en se levant, une pile de documents en mains.

En se déplacent légèrement, il avait une très bonne vue sur l’écran que la réceptionniste n’avait pas pris le temps de refermer. Non seulement il avait la date et l’heure exacte du rendez-vous mais également le nom du médecin, la seule chose qu’il voulait en fait.

-« James Fowoll ! Oh Kate, tu es géniale… » s’enthousiasma-t-il avec un grand sourire.

Il connaissait ce médecin, c’était un ami d’un ami et ils s’étaient croisés plusieurs fois lors de soirées Poker. Ce type lui avait déjà fait perdre plus de 5 000 $, alors peu de chance qu’il ne se souvienne pas de lui. Il attendit donc dans le couloir, dans l’espoir de le croiser.

-« Richard Castle ! Ça alors… C’est pour une revanche que tu m’attendais ! » plaisanta le médecin en serrant la main d’une patiente.

-« Non… Pour un service ! »

Rick expliqua très brièvement la situation à ce médecin et ami. Mais celui-ci l’interrompit au moment même où il comprit ce que l’auteur voulait au juste.

-« Je ne peux rien te dire. Secret médical, tu connais ? » devant le regard déçu du l’auteur il continua, essayant de ne pas être trop brusque. « Tu as sacrément merdé sur ce coup là. Mai si tu tiens à elle et a ce bébé, je te conseille de lui parler, et vite. Et tant que tu y es, rappelle-lui de se calmer et de penser sérieusement à se reposer. »

Le médecin lui tourna ensuite le dos, accueillant déjà sa patiente suivante.

-« Mouais… Bah, si j’arrivais déjà à lui parler 2 minutes, j’en serais déjà très heureux ! » se parla-t-il à lui-même en quittant le service.

 

Pendant ce temps là, Kate arrivait à la morgue. Elle frappa doucement à la porte du bureau de Lanie et y entra après en avoir eu l’autorisation.

-« Kate ? Qu’est ce qui se passe. Oh mon Dieu, un problème avec le bébé ? C’est bien ce matin que tu avais… »

-« Oui... Enfin non. Tout va bien, et oui c’était bien ce matin que j’avais rendez-vous. »

-« Alors qu’est ce qui se passe ? » s’inquiéta Lanie qui s’était levée de son siège et s’était précipitée vers son amie dès son entrée.

-« C’est un garçon ! »

-« Oh… Et tu voulais une fille ? » demanda Lanie, ne comprenant pas vraiment où était le problème.

-« Non… En fait, ça m’est égal. C’est juste que … Que je me demande comment aurait réagit Castle. Enfin, je sais qu’il s’en fiche et qua ça lui sera égal de savoir ou non. Mais … Tu penses qu’il aurait aimé avoir un garçon ? »

C’était très clair pour Lanie. Kate ne savait pas du tout où elle en était, ni même se qu’elle voulait. Elle prétendait avoir tiré un trait sur Castle, mais n’arrêtait pas de parler de lui.

-« Ecoutes ma belle. Peut-être que tu devrais simplement aller lui parler.  Il a peut-être vraiment une explication pour tout. »

-« Je la connait déjà son explication. Et d’ailleurs, il ne vient même plus. Alors ça ne devait pas être si important que ça pour lui. »

-« Ce n’est peut-être que provisoire. Il te laisse peut-être juste le temps de te calmer et de réfléchir. » proposa Lanie à court d’idée.

-«  Je te rappelle qu’on parle de Castle là ! Ce n’est pas son genre de laisser les gens tranquille. En général il s’incruste et insiste bien plus que quelques jours. »

-« 3 semaines ! Ce n’est pas juste quelques jours. Et admets quand même que tu n’a spas été très tendre avec lui. Je pense que tu devrais au moins lui laisser le bénéfice du boute. Tu es moins dure avec les criminels tu sais. » rétorqua Lanie e retournant à son bureau.

-« Pourquoi ? Pour qu’il me dise encore qu’il ne veut pas de ce bébé ! » Souffla Beckett en relevant un peu la tête. « Bon, à part mes états d’âme. Tu as du nouveau avec ma victime ? »

-« Non pas encore. Les échantillons sont toujours ne cours d’analyse. Mais tu viens quand tu veux, tu sais bien ? »

-« Merci Lanie. » répondit simplement Kate en quittant le bureau.

N’ayant pris qu’une demi-journée de congé, elle retourna au service de la criminelle. Elle n’était enceinte que depuis 14 semaines et déjà elle en avait assez de se retrouver coincée au bureau à remplir la paperasse et s’occuper de tout ce qui était le plus ennuyeux. Mais comme elle aimait son bébé plus que tout, elle acceptait de se plier aux exigences de la Capitaine.

Elle reconnu tout de suite les éclats de voix qui fusaient. Un petit sourire se dessina sur son visage, sa poitrine se gonfla de bonheur. C’était Castle. Il était en train de se prendre la tête avec Ryan et Esposito, mais il était bel et bien de retour.

Elle resta en retrait un moment, le temps de se demander comment elle devait réagir : avait-il vraiment des excuses à formuler ? Regrettait-il vraiment ses paroles ?

 


judy1  (12.04.2013 à 19:18)

Chapitre 8 : 

 

-« Allez, soyez sympas les gars, dites moi où elle est ? » insistait Castle.

-« Arrête de la harceler. Laisse là venir à toi. » conseillait Esposito.

Beckett restait en retrait, choisissant de les écouter discrètement, sans être vue.

-« Mais qu’est-ce qui t’a pris aussi de lui dire un truc pareil ? » intervint Ryan, furieux.

-« Ça m’a échappé ! »

-« Ça t’a échappé ! Non mais tu déconne là ? Comment se genre de chose peut ‘t’échapper’ ? » Il était de plus en plus furieux et s’apprêtait à lui coller une claque quand Beckett apparue.

-« Ça t’a échappé ! » reprit-elle, la voix neutre, le regard insistant. « Alors tu le pensais… Tu n’as pas besoin de temps pour assimiler la nouvelle, non. Tu ne veux pas de ce bébé n’est-ce pas ? »

Elle ne criait pas, sa voix était calme, presque monotone même. Elle le fixait du regard. Pas un regard noir, non… Elle ne cherchait pas à lui faire peur ni à l’impressionner, elle voulait juste qu’il admette une bonne fois pour toute.

-« Kate ! Non… Enfin, ce n’est pas comme ça que je voulais le dire… » bafouilla-t-il.

-« Oh… Alors quand tu parlais des couches à changer, du biberon de 4 heures du matin… »

-« Je suis trop vieux ! Je ne me sens pas prêt… » commença-t-il ses explications, avant d’être interrompu par Kate, se mettant en colère. »

-« Pas prêt ! Tu es déjà père depuis plus de 18 ans et à en juger par ce qu’est devenue Alexie, tu ne t’en es pas trop mal sorti ! »

-« Ce n’est pas pareil. Je ne me sens pas à la hauteur ! »

-« Pas à la hauteur pour quoi ? Pour te lever à 4 heures du matin ? Pourtant, quand il est question de s’amuser jusqu’au milieu de la nuit, ça ne te pose aucun problème. » Kate s’énervait de plus en plus. Elle continuait de regarder Rick droit dans les yeux, son regard plongé dans le sien, le défiant de lui prouver qu’elle avait tord.

-« Mais enfin, ça n’a rien de comparable… »

-« Non, ça c’est clair. »

Elle semblait avoir repris son calme, mais sa voix était tremblante, prouvant de grandes émotions qu’elle essayait tant bien que mal de dissimuler en continuant de le foudroyer du regard.

« Ecoute Castle. Je n’ai pas fait exprès de tomber enceinte. Je ne désirais pas vraiment ce bébé moi non plus ! Mais il est là à présent et je compte bien aller jusqu’au bout de ma grossesse, avec ou sans toi ! » Elle s’arrêta un instant, peut-être le temps de lui laisser le temps de la réflexion. Mais Rick était sous le choc de tout ce qu’elle était en train de lui balancer, il arrivait à peine à assimiler toutes ses paroles. Quand il comprit qu’elle attendait, il ouvrit la bouche, mais visiblement son temps de réponse était écoulé car c’est Kate qui reprit la parole.

« Visiblement, ce sera sans toi ! » Elle le poussa pour pouvoir passer. « Excuse moi, mais j’ai du travail maintenant. Laisse-moi. »

Le temps semblait s’être arrête dans le service. Tout le monde les regardait. Tout le monde les écoutait, ou du moins écoutait Kate. Elle semblait calme vue de l’extérieur, mais chaque personne la connaissant savait qu’elle était folle de rage et que leur discussion était probablement la plus pénible qu’ils aient eue.

« Rassure-toi Richard. Cet enfant ne portera pas ton nom. Il ne saura jamais que tu es son père. Je lui parlerais d’un homme que j’ai aimé autrefois : doux, sensible, intelligent. Un homme que j’aurais pu aimer jusqu’à la fin de mes jours. A présent, je sais que je me suis trompée. Que je n’étais qu’une conquête de plus à ses yeux. Il n’en saura jamais rien. Il ne saura jamais que son père ne voulait pas de lui simplement parce que c’est l’homme le plus stupide et le plus égoïste que je connaisse. Maintenant que tu as ma parole, que tu sais que je ne te demanderais rien, sors d’ici. C’est bien ce que tu voulais en fait ! Non ? »

Kate avait parlé d’une voix saccadée qui trahisait toutes ses angoisses, mais elle n’avait pas encore élevée la voix jusqu’à cet instant.

« Va-t-en Richard Castle !  Sors d’ici… Sors de ma vie. Je ne veux plus JAMAIS  te revoir. »

Elle le poussa violemment cette fois, se servant de toute sa colère pour le faire reculer. Il avait fait deux pas en arrière et continuait de la regarder avec tristesse. Il était juste venu s’excuser. Il voulait juste lui parler, lui dire a quel point il était désolé, mais c’était trop tard. Elle l’avait déjà jugé, c’était perdu. Il était sur le point de partir, mes ses yeux s’attardèrent sur le petit ventre de Kate, une lueur d’espoir : c’était son bébé, et il n’était pas question qu’il l’abandonne.

-« Kate… Ecoutes-moi au moins. Juste une minute, sans m’interrompre, sans me juger. »

Elle lui jeta un regard terrifiant. Elle aurait pu le tuer sur place avec toute la haine qui se dégageait de ses yeux.

-« Je l’ai déjà fait Rick… Et à part t’entendre dire que tu n’es pas prêt, que tu ne voulais pas dire ces choses… Tu n’as rien fait pour me convaincre. Alors qu’en fait, si ça t’intéressait un minimum, tu m’aurais déjà envoyé une centaine de textos juste pour savoir comment je vais. Tu m’aurais harcelé pour connaitre mon adresse, le nom de mon médecin. Ça fait presque deux mois Castle. Deux mois que tu sais que je suis enceinte. Mais pas une seule fois tu as posé ta main sur mon ventre. Pas une seule fois tu m’as parlé du bébé. Et pourtant, c’est tout ce que je voulais. »

Elle avait l’air de s’être calmée.  Ses yeux étaient remplis de larmes. La tristesse avait fini par remplacer la haine, et pourtant, la voir dans cet état lui faisait encore plus mal au cœur.

« Laisse-nous tranquille Richard. »

Puisqu’il n’avait toujours pas l’air de réagir, c’est Kate qui lui tourna le dos, et pris des mains d’Esposito les résultats qu’elle attendait déjà la veille au soir.

« Je suppose que ce sont les relevés bancaires de …. »

Elle s’arrêta au milieu de sa phrase, se cramponnant à l’épaule de son collègue comme si sa vie en dépendait.

Gates avait suivit la scène de son bureau, et en voyant l’inspectrice enfoncer ses doigts dans l’épaule de son coéquipier, elle se précipita vers eux.

-« Lieutenant Beckett ? »

Kate serait les dents pour ne pas hurler, des larmes discrètes coulaient sur sa joue alors qu’elle se tenait le bas du ventre.

-« Appelez une ambulance, vite … » Hurla la Capitaine.

Rick n’avait pas vu le malaise de Kate, il n’avait rien vu de cette scène. Il avait déjà appuyé sur le bouton de l’ascenseur en se promettant intérieurement de ne pas en rester là, mais qu’il fallait la laisser se calmer. Les mots de Gates le figèrent sur place. Il se retourna lentement avant de se précipita vers Kate.

-« Pousses-toi » ordonna-t-il en faisant dégager un agent qui se mettait en travers de son chemin.

Kate venait de perdre connaissance. Elle pesait de tout son poids dans les bras d’Esposito qui avait du mal à garder l’équilibre. Castle arriva juste à temps pour l’attirer vers lui et éviter la chute.

Il la regardait, horrifié par ce qu’il avait provoqué. Il posa délicatement sa main sur son ventre, c’était dur, plus dur que du béton encore. Il ferma les yeux et pria pour que ce ne soit pas une fausse couche, il pria pour avoir la chance que ce bébé vienne au monde.

-« Pardon Kate, pardon… »

Les secours arrivèrent enfin, après un temps qui paru une éternité pour l’ensemble du poste.


judy1  (13.04.2013 à 17:36)

Chapitre 9 : 

 

Rick était dans la salle d’attente. Il avait vu Lanie discuter avec les médecins, il l’avait vu expliquer la situation à Esposito, Ryan et au Capitaine Gates, mais il était resté en retrait, par crainte de savoir. Et personne n’était venu lui parler à lui. Quand il vit Jim Beckett arriver dans sa direction, il pensa qu’il allait enfin avoir des réponses, il se précipita vers l’homme.

-« Comment va-t-elle ? Comment va … »

Il reçu un coup de poing en pleine figure Encore un se dit-il.

-« Comment osez-vous venir jusqu’ici et me demander de ses nouvelles ? Comment avez-vous osé faire ça à ma fille ? Elle vous aimait Monsieur Castle ! Et vous l’avez démolie… Ne vous approchez plus jamais d’elle. Je me moque de votre nom, de votre réputation et encore plus de votre argent, si vous osez vous remontrer, vous êtes un homme mort. »

-« Vous pouvez me menacer autant que vous voudrez… C’est mon bébé. Et vous ne pourrez pas m’interdire de le voir. » rétorqua Castle très sur de lui, en le regardant droit dans les yeux.

-« Vous avez raison… Continuez comme ça et il n’y aura même pas de bébé ! C’est elle qui vous tuera… A moins qu’elle ne meure que chagrin avant ! »

Jim avait répondu d’un ton sec et ferme, tout en lui tournant le dos et retournant vers la salle dont il était sorti un peu plus tôt.

Il resta une heure encore dans le couloir, à attendre d’autres nouvelles. Mais personne ne vint lui parler, et aucun médecin ni infirmière ne consenti à lui répondre. Il vit deux brancardiers passer, poussant le lit sur lequel Kate était endormie. Il croisa le regard assassin de Jim et baissa les yeux.

Il surveilla l’ascenseur, pour savoir à quel étage ils l’emmenaient et prit les escaliers pour rejoindre le 5ème étage. Il avait tout son temps, personne ne l’attendait et il ne voulait pas se retrouver dans un ascenseur bruyant et surpeuplé.

Il resta au bout du couloir. Il n’y avait que les infirmières qui entraient et sortaient des chambres. Il était tard et les heures de visites terminées. Il s’en voulait de ce qui était arrivé, il n’arrêtait pas de se dire que tout ça était de sa faute. Qu’il aurait dû maitriser ses propos en apprenant la grossesse de Kate, il aurait dû aller la voir bien plus tôt. Il n’aurait pas dû la brusquer en allant l’affronter à son travail… Il se reprochait tellement de choses contradictoires qu’il ne savait même plus où il en était. Il s’appuya contre le mur et laissa les larmes couler, silencieusement.

-« Ça va aller Rick. »

Castle releva la tête et vit le docteur Fowoll le regarder avec compassion.

-« Comment va-t-elle ? Et le bébé ? Qu’est ce qui c’est passé ? »

Les questions se bousculaient pour Castle. Il avait enfin en face de lui une personne qui acceptait de lui parler. Il voulait tout savoir, et ne savait même pas qu’elle réponse il voulait en premier.

-« Elle va bien. Le bébé aussi. Maintenant j’aimerais que tu te calmes. » Le docteur posa la main sur son épaule et attendit quelques seconde. Le temps que l’auteur reprenne ses esprits. « Je n’ai pas le droit de faire ce que je fais, de venir te parler. Je risque ma place si ça se savait. »

-« Je ne dirais rien… » promit Castle toujours inquiet en l’interrompant.

-« Saches que je ne mettrais pas ma carrière en jeu si je ne savais pas que tu attends depuis des heures. » Il fit signe à Castle de ne pas l’interrompre. Il voulait aller vite pour ne pas être vu en train de lui parler. « Ecoutes. Je vais être bref. Mademoiselle Beckett va s’en sortir. Elle se nourrit très mal, manque de plein de vitamines et minéraux essentiels, mais ça va aller. On va la remettre sur pieds. Pour ce qui est des contractions qu’elle a ressenties, ça c’est un peu plus inquiétant. Le bon côté, c’est que le col n’a pas bougé et que ça n’a eu aucun effet non plus sur le placenta : Tout est toujours bien en place. Le bébé a été un peu secoué, mais il s’en remettra très bien. Visiblement, il est déjà très sensible aux humeurs de sa maman. Sa perte de connaissance est due au mélange de tout : le stress, la fatigue, la malnutrition, la douleur, la peur… Enfin ! En gros, son corps qui dit STOP. »

Le médecin vit le soulagement dans les yeux de Rick, mais toujours une grosse dose d’angoisse et d’incompréhension.

« Ce n’était qu’un avertissement. Mais étant donne son état de fatigue et de stress, ça aurait pu être fatal. Si ça devait se reproduire, je ne suis pas certain qu’on puisse être en mesure de les sauver. Tu devrais aller la voir. »

-« Je ne suis pas certain que ce soit une très bonne idée ! » répondit Castle en regardant le fond du couloir avec un certain désespoir.

-« Elle s’est endormie. Et avec la dose de calmants qu’elle a reçue, elle ne risque pas de se réveiller avant un bon bout de temps. J’aime être optimiste, alors je pense que sentir ta présence ne peu que lui être bénéfique. Et au cas où je me trompe, je vais rester dans les parages. » plaisanta-t-il en s’éloignant. « Chambre 510 Castle ! » insista-t-il en voyant qu’il ne bougeait pas.

Rick resta dans l’entrée de la chambre. Il n’y avait personne dans le lit d’à côté, il pouvait donc rester le temps qu’il voulait. Des électrodes posées sur son ventre surveillaient le rythme cardiaque du bébé et les éventuelles contractions qui referaient leurs apparitions.

Il s’approcha, s’assit sur le bord du lit en faisant attention de ne pas écraser le tuyau de la perfusion qui lui apportait certainement non seulement de quoi la garder calme, mais également une partie des minéraux dont elle était le plus en manque.

« Pardon Kate… Pardon ! » Souffla-t-il à son oreille tout en posant délicatement ses lèvres sur les siennes. « Je t’aime. Je ne voulais pas… Je suis désolé Kate. » Il caressa son visage, ses cheveux et l’embrassa à nouveau avant de s’asseoir sur une chaise, à côté du lit.

Il regarda le ventre de Kate, écoutait le cœur du bébé, et un petit « bip » retentit, annonçant le début d’une contraction.

Sans prendre le temps de réfléchir, il posa sa main sur le ventre de Kate.

-« Hey ! Du calme toi. C’est moi qui ais tout faux. Je ne suis vraiment qu’un idiot. Je me suis comporté comme un imbécile. J’aime ta maman, je t’aime toi aussi. Je suis juste incapable de trouver les mots qu’il faut quand je suis en face d’elle. Le comble pour un écrivain, hein… »

Il s’arrêta car le Docteur Fowoll venait vérifier que le « bip » entendu ne soit pas annonciateur du pire.

-« Tout va bien. Ça c’est calmé. Tu vois que c’était une bonne idée… » assura-t-il avec le sourire en refermant la porte derrière lui, mais il ne la ferma pas complètement, juste assez pour que l’homme qui écoutait reste dans l’ombre pour assister aux excuses de Richard Castle.

-« Je suis désolé mon bébé. Il y a peu de chance qu’on se rencontre un jour. J’ai failli de tuer rien qu’en discutant avec ta maman, alors je vais vous laisser tranquille. Je ne veux pas vous perdre, mais je crois que c’est déjà trop tard en fait. Avec un peu de chance, ta maman se rendra compte un jour que si je vous abandonne c’est juste parce que c’est ce qu’il y a de mieux à faire pur l’instant. Mais je ne serais jamais loin. Je te promets de prendre soin de vous deux, vous ne manquerez jamais de rien, j’y veillerais. Je t’aime mon bébé. »

Il se pencha et déposa un baiser sur le ventre de Kate, tout en le caressant une dernière fois.

« Je t’aime Kate. »

Il l’embrassa et se retira discrètement. En sortant de la chambre il ne vit pas Jim qui s’était retourné, faisant semblant d’admirer l’une des affiches au mur.

Il entra dans la chambre à son tour. Embrassa sa fille tout en passant sa main sur le bas de son ventre. Il soupira et leva les yeux au ciel.

-« Pauvre bonhomme… Tes parents sont décidemment bien compliqués ! Ils se comportent comme des imbéciles mais ils sont au moins d’accord sur une chose : Ils t’aiment… Alors accroches-toi. »

 

 


judy1  (14.04.2013 à 19:21)

Chapitre 10 : 

 

Le lendemain matin, Kate se réveilla aux alentours de 9 heures. Elle se sentait apaisée, reposée, mais elle sursauta en voyant les rayons du soleil apparaitre à sa fenêtre. Ensuite elle vit les fils, les électrodes sur son ventre, entendit le cœur de son bébé battre et quelques brides de souvenir lui revinrent en mémoire. Elle se rappela sa visite chez le gynéco,  ses conseils, toujours les mêmes. La discussion avec Lanie, puis Castle. Son cœur s’accéléra. Elle se souvint de la douleur, de sa peur, puis le noir… Plus rien.

Elle était assise sur le bord du lit, essayant tant bien que mal de rassembler ses souvenirs pour comprendre ce qu’elle faisait là quand la porte s’ouvrit.

-« Ah… Je vois que vous êtes réveillée. » fit le médecin avec un léger sourire.

-« Docteur Fowoll ? Mais qu’est-ce que je fais là ? » elle était complètement perdue.

-« Vous avez fait un malaise hier. Je vous avais prévenu que vous ne pourriez pas continuer indéfiniment comme ça. Vous avez eu un petit coup de stress supplémentaire et ça a suffit pour que vous vous retrouviez parmi nous ce matin. »

Le médecin avait l’air presque heureux. Il était des plus détendu et c’est ce qui lui faisait le plus peur. Car la veille encore il la mettait en garde contre une éventuelle fausse couche si elle persistait avec ce train de vie. Affolée, elle regarda son ventre, suivit le fil des électrodes des yeux pour s’assurer que c’était bien le cœur de son bébé qu’elle entendait.

Le médecin se félicita intérieurement d’avoir enfin fait paniquer suffisamment cette femme. Il reprit la conversation, d’un ton bien plus sérieux cette fois, bien plus professionnel.

« Plus sérieusement Mademoiselle Beckett. Vous nous avez vraiment fait peur : là, je parle pour moi, pour les infirmières des urgences et de ce service. Je ne me permettrais pas de vous dire dans quel état étaient votre père, vos amis et … votre supérieure. »

Il jugea préférable de garder pour lui le fait qu’il connaissait Richard Castle, ainsi que la discussion qu’il avait eu avec ce dernier.

« La contraction que vous avez ressentie hier, juste avant de perdre connaissance, ce n’était qu’un avertissement. Si vous tenez à ce bébé autant que votre père et vos amis y tiennent, il va vraiment falloir réagir. Par contre, si vous vouliez le perdre, c’est le moment rêver pour vous en ‘débarrasser’, continuer comme ça et ça se fera tout seul. »

Il savait qu’il était en train de se comporter comme un véritable con là, il faisait exprès de pousser le bouchon trop loin pour qu’elle comprenne qu’elle était à deux doigts de perdre son bébé. Il vit ses yeux se remplir de larmes et sourit malgré lui. Elle avait enfin fini par comprendre le message.

« Le bébé va bien. » reprit-il d’un ton beaucoup plus calme et amical. « Je m’excuse d’avoir été aussi loin dans mes propos, mais vous deviez vraiment comprendre que vous avez été très loin. Les contractions n’ont rien provoqué. Ce n’était qu’un petit avertissement de la part de votre enfant. Vous êtes épuisée. Vous avez un travail stressant dans lequel vous vous investissez à 200 % même en étant cloitrée derrière votre bureau. Ne faites pas cette tête, j’ai vraiment parlé avec vos collègues ! Quand à vos analyses de sang, elles sont… catastrophiques pour une femme enceinte. Vous allez arrêter de travailler. Vos yeux noirs ne me font pas peur, vous reprendrez après la naissance du bébé. Quand votre état de santé de fera plus partie de mes préoccupations, vous ferez ce que vous voudrez. » Plaisanta-t-il, ce qui décrocha enfin un sourire de la part de la jeune femme.

-« Vous ne pouvez quand même pas me garde jusqu’à la fin de ma grossesse. » paniqua Kate, s’imaginant déjà alitée pendant des mois.

-« Étant donné l’inquiétude de votre père et les menaces du Docteur Parish… vous savoir ici et surveillée pas des infirmières ne simplifierait grandement la vie. »

L’allusion à Lanie la fit exploser de rire malgré elle et le médecin sourit à son tour.

« Mais non. Dès que vous aurez repris un poids raisonnable et que vos prises de sang seront meilleures, je vous laisserez sortir. D’ici là, profitez-en pour vous reposer et reprendre des forces. » fit il avec un petit sourire en lui apportant son plateau repas qui attendait sur la table.

-« Le fromage me donne la nausée. » se plaignit-elle en regardant les tranches de gouda.

-« C’est plein de protéines et de vitamines… Alors je vais prévenir l’infirmière de vous donner un anti nauséeux. Parce qu’il va vraiment falloir manger ça. » affirma-t-il avec le sourire en sortant.

Kate roula les yeux et inspirant un bon coup.

« Tu as de la chance que je t’aime toi, tu sais. » dit-elle doucement en se caressant le ventre.

La matinée fut rythmée par la visite du médecin, des infirmières, d’une psychologue et du kiné. L’après-midi fut plus fatiguant encore, bien que plus agréable. Lanie arriva vers 14 heures. La légiste expliqua qu’elle passait rapidement entre deux analyses et qu’en cas de problème Perlmutter la couvrait vis-à-vis du chef du service. Et vu qu’elle resta plus de deux heures, il eut certainement de bonnes explications à fournir. Ensuite, vers 17 heures, alors qu’elle commençait à peine à s’assoupir, c’est la visite de Ryan et Esposito qui la réveilla. Ils s’excusèrent et proposèrent de revenir plus tard, mais elle était trop contente de les voir pour leur imposer une telle chose. Ils restèrent une bonne heure, jusqu’à ce qu’une autre visite vienne les interrompre.

-« Entrer !! » fit Beckett en riant aux larmes, répondant au quelques petits coups discrets frappés à la porte.

-« Et ben voilà pourquoi Monsieur Perkins attend un inspecteur depuis un bon moment déjà. » se fit une voix autoritaire.

-« Monsieur Perkins ? Mais je croyais que tu … » Ryan venait de se tourner vers son coéquipier.

-« Non Bro, c’est toi qui devait t’en occuper !!! » insista Esposito.

-« Au boulot vous deux ! » interrompit Gates sous les rires de Beckett qui ne pouvait même plus s’arrêter.

-« Désolée Sir… Mais c’est vraiment trop drôle…. » assura Kate, essayant de se retenir.

-« Ne vous excusez pas Beckett. Ils sont incroyables ! Et je préfère de loin vous voir comme ça. Vous nous avez fait une de ces peurs. » répondit la Capitaine tout en déposant un formulaire sous les yeux de Kate.

-« Qu’est ce que c’est ? »

-« Oh… Rassurez-vous, pas du travail. Le Docteur Parish serait capable de me découper en morceaux si j’osais. »

Les rires de Kate reprirent.

-« Eh ben… Je ne sais pas ce qu’ils vous ont donné pour vous détendre, mais au moins, c’est efficace. »

-« Je suis désolée ! » Fit Beckett en se pinçant les lèvres.

La Capitaine sourit à son tour.

-« Ce sont juste les papiers pour votre congé de maternité. Il va de soi que personne au poste ne veut vous revoir avant … » Elle s’arrêta un bref instant, le temps de réfléchir. « Au moins 8 semaines après la naissance de votre enfant. Et même encore plus, vous avez un grand nombre d’heures à récupérer, une dizaine de jours de congés… Et bien sur vous avez le droit à un… »

-« Merci Capitaine. » Coupa Beckett. « Je pense que mon père me fera un compte rendu détaillé de toutes les possibilités auxquelles j’aurais droit… Il est professeur d’économie. Et ça va déjà être assez barbant de voir ça avec lui ! » se justifia-t-elle.

Ayant vu Jim Beckett le jour d’avant, et ayant pu s’entretenir quelques minutes avec lui, elle ne doutait pas que ce sujet allait être traité sous tous les angles d’ici peu de temps. Elle se contenta de sourire et lui expliqua juste les termes du ‘congé’ qu’elle lui proposait. En gros elle restait chez elle à se reposer tout en recevant 60 % de son salaire et avec obligation de reprendre son service, ou de prolonger son congé maternité avec ses congés ou heures à récuppérer, 8 semaines après la naissance de l’enfant. De toute manière, son médecin ayant déjà fourni les papiers nécessaires, elle n’avait pas d’autres choix que d’accepter et de signer.


judy1  (15.04.2013 à 19:15)

Activité récente
Dernières audiences
Logo de la chaîne France 3

McDonald & Dodds, S03E02
Dimanche 19 mai à 21:10
1.97m / 10.9% (Part)

Logo de la chaîne M6

NCIS, S21E04
Samedi 18 mai à 21:55
1.19m / 7.3% (Part)

Logo de la chaîne M6

NCIS, S21E03
Samedi 18 mai à 21:10
1.37m / 7.9% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Tropiques criminels, S05E05
Vendredi 17 mai à 21:10
4.30m / 22.8% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E173
Vendredi 17 mai à 20:45
3.39m / 18.3% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E188
Vendredi 17 mai à 19:15
2.42m / 16.9% (Part)

Logo de la chaîne NBC

Law & Order : Organized Crime, S04E13
Jeudi 16 mai à 22:00
2.90m / 0.3% (18-49)

Logo de la chaîne CBS

Elsbeth, S01E09
Jeudi 16 mai à 22:00
4.26m / 0.3% (18-49)

Toutes les audiences

Actualités
Au programme de ce mardi

Au programme de ce mardi
Il y a plusieurs options en ce mardi 21 mai, mais ce sera sûrement moins le cas la semaine...

Au programme de ce lundi

Au programme de ce lundi
Alors que plusieurs séries se sont conclues dernièrement, la grille horaire est un peu moins...

À surveiller la semaine prochaine sur vos écrans !

À surveiller la semaine prochaine sur vos écrans !
Découvrez le programme des chaînes et plateformes, francophones et anglophones, pour la semaine...

La série Little Bird désormais disponible sur Arte.tv

La série Little Bird désormais disponible sur Arte.tv
Nommée prix du public de la meilleure série lors de Séries Mania 2023, la fiction canadienne Little...

Au programme de ce week-end

Au programme de ce week-end
Signe que la fin de la saison télévisuelle approche, les départs sont encore nombreux cette fin de...

HypnoRooms

sossodu42, 16.05.2024 à 15:17

Des thèmes vous attendent pour être choisi pour le futur design de HPI. Merci pour vos votes

ShanInXYZ, 16.05.2024 à 16:31

Nouveau sondage sur les Guests de la nouvelle saison de Doctor Who, passez voir le Docteur pour voter

mamynicky, 16.05.2024 à 20:13

Hello la citadelle ! La 3ème saison des Bridgerton est enfin arrivée sur Netflix ! Venez nous parler des épisodes que vous avez vu.

mamynicky, 16.05.2024 à 20:16

Quant à moi je vais patienter jusqu'en juin j'ai horreur d'attendre entre les épisodes. Bon visionnage !

CastleBeck, Hier à 15:42

4 quartiers attendent des votes dans les préférences (thèmes et bannières). Merci.

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage