HypnoFanfics

Compte à rebours

Série : Castle
Création : 03.05.2013 à 17h40
Auteur : balvert 
Statut : Terminée

« Il paraît que la vengeance est un plat qui se mange froid. Qu’en est-il si ce plat est cuisiné par un dangereux criminel ? » balvert 

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Chapitre 11 :

 

Elle avança lentement jusqu’à la porte, faisant signe à Martha de ne pas bouger. Elle approcha son œil du judas, serrant un peu plus fort ses doigts autour de la crosse de son arme. Puis elle soupira de soulagement en voyant les deux personnes qui se tenaient derrière la porte : 

« Espo, Ryan, entrez, merci d’avoir fait aussi vite !

- Qu’est-ce qu’il se passe Beckett ?, demanda Ryan.

- Oh, bonsoir Madame Rodgers. Un problème avec Castle ?, s’enquit Esposito encore plus inquiet qu’après le coup de fil de sa boss.

- Non, Castle va bien. C’est Martha qui est en danger… expliqua Kate.

- Comment ça ? »

Alors elle leur expliqua tout ce qu’elle savait, et Martha leur raconta ce qu’elle venait de dire au détective. Les deux hommes restèrent sonnés.

 

« Mais vous ne voyez vraiment pas pourquoi on vous en voudrait ?

- Non Lieutenant Esposito, je sais que je ne suis pas une sainte, mais je ne vois pas ce que j’aurai pu faire pour qu’on veuille me tuer…

- Ne vous inquiétez pas Madame, on va vous protéger, et personne ne vous fera de mal, assura Ryan.

- Oh, s’il vous plaît, appelez-moi Martha, Madame c’est pour les vieilles !, essaya-t-elle pour détendre l’atmosphère.

- Espo, Ryan, je voudrais que vous vous chargiez de sa protection pour le moment. Castle va devoir normalement rester quelques temps au loft pour écrire, je demanderai à Gates de poster des hommes en bas au cas où le tueur décide de lui rendre une petite visite… En attendant, il ne doit rien savoir !

- Mais enfin, tu ne peux pas lui cacher que sa mère est en danger ! s’exclama Esposito.

- Ecoutez Lieutenant, vous connaissez bien mon fils maintenant, et vous savez qu’il serait prêt à mettre sa vie en danger pour sauver ses proches. Et je ne veux pas qu’il lui arrive malheur à cause de moi !

- Je comprends, mais il risque de vraiment mal le prendre s’il l’apprend, ajouta Ryan dans une moue un peu inquiète.

- C’est pour ça qu’il ne doit rien savoir. Avec un peu de chance on résoudra l’enquête sans qu’on ait besoin de le mettre au courant de quoique ce soit, et il n’en saura jamais rien.

- Tu serais prête à lui cacher ça ?

- Si c’est pour qu’il reste en vie, oui, et j’en assumerai les conséquences ! répondit Kate, déterminée à protéger sa famille. Martha, je vous propose de rester chez moi ce soir, vous y serez plus en sécurité. Mais il va falloir trouver un autre endroit ensuite, si Castle vient et vous trouve, il va se poser des questions…

- Vous pouvez venir chez moi si vous voulez, proposa Esposito. Castle ne connaît pas mon adresse, et puis ça sera plus simple de vous y protéger, le tueur pouvant difficilement y remonter.

- Très bonne idée Espo, merci. Ca vous va Martha ?

- Oui, aucun problème, je trouverais bien une excuse pour expliquer mon absence auprès de Richard.

- Et pour Alexis ? demanda Ryan.

- Elle est en voyage en Angleterre, elle ne doit rentrer que dans une semaine. Il est tard Martha, vous devriez aller vous reposer, les jours qui viennent risquent d’être plutôt éprouvants… Prenez ma chambre, je vais dormir sur le canapé.

- Non, Katherine…

- De toute façon je ne vais que très peu dormir, autant que vous soyez confortablement installée.

- Je n’ai pas vraiment le choix hein, fit l’actrice en souriant.

- Non, répondit Kate souriant à son tour.

- Bien, alors bonne nuit tout le monde, et … merci ! »

 

Ils regardèrent la rouquine s’éloigner et refermer la porte de la chambre de Beckett puis s’installèrent dans la cuisine, assez loin pour qu’elle ne les entende pas, afin de faire le point sur les derniers détails.

- Tu as prévenu Gates ? demanda Esposito.

- Avec la visite chez Adams je n’ai pas encore pu, et elle ne doit plus être au commissariat à cette heure. J’irai demain matin à la première heure dans son bureau et lui expliquerait la situation.

- Et comment tu vas lui expliquer que ce soit vers toi que Martha s’est tournée ?

- Je ne sais pas, elle doit savoir que je suis allée chez les Castle quelques fois, après tout on est censé être amis non ? Ecoute Espo, je ne veux pas qu’il vive ce que j’ai vécu, et je ne veux pas revivre ça non plus…

- Ne t’inquiète pas, on est là, et il ne leur arrivera rien !

- J’espère…

- Va te reposer maintenant, elle ne risque rien et on reste là pour surveiller, fit Ryan.

- Non, rentre chez toi, va voir Jenny, et toi Espo je suis sûre que Lanie n’apprécierait pas que tu lui poses un lapin.

- Quoi ?? Comment ? fit le latino les yeux ronds de surprise.

- De un c’est ma meilleure amie, et de deux vous êtes aussi discrets que la première fois, répondit-elle en souriant.

- Peut-être, mais de toute façon elle avait du travail ce soir, donc personne ne m’attend.

- Et moi, quand j’ai dit à Jenny que tu avais besoin de moi, elle m’a dit de prendre tout mon temps, donc il n’y a aucun souci ! Et puis tu nous as chargés de sa protection.

- Je pensais à partir de demain, mais vous avez raison, c’est plus sûr d’être à plusieurs. Merci les gars…

- C’est normal, Castle est mon ami, je ne le laisserais pas tomber, ni sa famille et en plus maintenant que vous êtes ensembles c’est aussi un peu la tienne donc raison de plus.

- Pareil pour moi, fit Ryan. Et puis il faut bien que quelqu’un veille sur Papa et Maman, vu que vous vous mettez toujours dans des situations improbables ! », ajouta-t-il ce qui lui valut une tape sur son épaule suivie d’un fou-rire de sa chef.

 

La nuit fut plutôt agitée, Beckett se réveillant en sursaut au moindre bruit. Mais Ryan et Esposito se relayaient, et il n’y avait rien à craindre, personne ne connaissait la présence de Martha ici hormis eux trois. Elle se leva vers six heures du matin et après une rapide douche et un café corsé prit la direction du poste. Elle demanda à ses collègues de rester ici, en leur disant de faire comme chez eux, le temps qu’elle envoie des officiers pour les remplacer. Elle préféra laisser Martha dormir, après tout elle risquait avoir besoin de forces pour affronter les prochaines heures voire les prochains jours.

 

Elle était presque arrivée lorsque son téléphone sonna :

« Beckett !

- Bonjour détective de mon cœur !

- Bonjour toi, répondit-elle en souriant, heureuse d’entendre sa voix. Tu es bien matinal dis-moi ?

- Je savais que tu serais déjà debout, et je ne voulais pas te déranger au travail. Tu m’as manquée…

- Tu m’as manqué aussi… Je suis désolée pour hier soir…

- Ne t’inquiètes pas, les paroles de ce charlatan t’ont retournées, c’est normal.

- Merci, fit-elle dans un souffle.

- De quoi ?

- D’être toi, dit-elle simplement en souriant.

- Always ! Enfin, même si c’est en grand partie vrai, je ne t’appelle pas que pour entendre ta voix…

- Ah bon ? demanda Kate feignant la surprise, sachant très bien ce qui allait suivre, son cœur se serrant de culpabilité à cette idée.

- Paula m’a harcelé toute la soirée hier, j’ai trois jours pour lui fournir un nouveau chapitre au minimum…

- Oh, ça veut dire que tu vas devoir rester au loft…

- Oui, mais tu sais, je peux passer au poste si je te manque trop !

- Dans tes rêves Castle ! Je passerai ce midi, il faut bien que tu travailles aussi de temps en temps, et je ne veux pas avoir de problèmes avec Paula !

- En attendant j’ai pas eu mon bisou aujourd’hui !

- Patience ! » fit-elle avant de raccrocher, souriant rien qu’en imaginant la tête qu’il devait avoir.

 

 

L’ascenseur ouvrit ses portes, et elle se dirigea directement vers le bureau de Gates. Elle aussi était toujours matinale. Elle frappa, entra sans attendre son autorisation, et referma la porte derrière elle.

« Lieutenant Beckett, que me vaut cet honneur ? demanda Gates sans prendre la peine de lever ses yeux du dossier qu’elle consultait.

- Excusez-moi Sir, mais il faut que je vous parle », fit Kate restant debout à l’autre bout de la pièce. Devant l’air sérieux de son lieutenant, Gates se leva et s’assit sur le devant de son bureau :

« Je vous écoute ?

- Bien, nous travaillons sur un triple homicide, qui semblerait être l’œuvre d’un tueur en série.

- Oui Ryan et Esposito m’ont fait le topo, il semblerait qu’il cherche à se venger et qu’il n’ait en réalité qu’une seule et même cible.

- En effet…

- Bien, alors vous avez trouvé cette cible ?

- Oui… C’est la mère de Castle, ajouta Beckett dans un souffle.

- Oh… Et vous savez pourquoi ?, demanda Gates surprise par cette révélation.

- Pas encore, mais elle a reçu une lettre de menaces hier matin. Pour le moment elle est chez moi, Ryan et Esposito s’occupent de sa protection, mais je vais avoir besoin d’eux pour l’enquête alors j’aurai voulu savoir si vous pourriez envoyer des hommes s’en occuper ?

- Oui bien sûr.

- On va l’installer dans l’appartement d’Esposito, comme ça le tueur pourra plus difficilement trouver sa trace.

- Est-ce que Castle est au courant ?

- Non Sir, sa mère ne préfère pas, pour ne pas le mettre en danger…

- Vous savez ce que vous faites Lieutenant ?

- Je vous demande pardon Sir ?, fit Kate surprise de sa question.

- Ecoutez, je connais vos sentiments pour Castle, je sais que vous êtes ensemble depuis près d’un an…

- Comment ? l’interrompit la jeune femme.

- Franchement, vous croyez sincèrement que je l’ignorais ? J’ai préféré vous le faire croire, comme ça j’ai pu me rendre compte que vous étiez toujours aussi professionnels. Mais je voudrais savoir si vous pensez avoir un jugement assez impartial dans cette affaire ou s’il vaut mieux que je la transmette à quelqu’un d’autre.

- Ecoutez, Martha est en danger, alors même si vous me retirez l’enquête je continuerai quand même…

- C’est bien ce que je pensais, soupira Gates. Je vous laisse carte blanche, mais je veux un compte rendu détaillé de toutes les avancés.

- Merci Sir.

- Vous me remercierez quand votre future belle mère ne sera plus en danger ! » conclut Gates.

Kate sourit à cette remarque, puis regagna son bureau, au moment même où son téléphone sonnait. 


balvert  (12.05.2013 à 18:03)

Chapitre 12 :

 

« Beckett… D’accord j’arrive. » Elle prit sa veste et quitta le poste, appelant au passage ses collègues : il y avait une quatrième victime. Le meurtre avait une nouvelle fois eu lieu dans une ruelle, sans aucun témoin. Beckett s’emporta :

« Mais comment peut-on tuer en pleine rue, à l’heure de pointe, sans se faire remarquer ?

- Il a assez de sang froid pour savoir ce qu’il fait…

- Oui mais pas assez pour vérifier toutes les ruelles, s’exclama Kate dans un grand sourire. Ryan, je veux que tu me récupères la bande de cette caméra, avec un peu de chance on aura un aperçu de notre tueur. Castle avait raison, ils finissent toujours pas commettre une erreur ! Tu as l’identité de notre victime ? demanda-t-elle à Esposito qui avait un portefeuille à la main.

- Oui, il s’agit d’Ethan Parker, 65 ans.

- Ok je vais voir avec Martha si elle le connait. Et toi Lanie tu as quoi ?

- Même mode opératoire, et comme on pouvait s’y attendre cette fois-ci c’est un 2 qui a été gravé sur sa  joue…

- Il faut qu’on le coince… »

 

Elle alla directement à l’appartement d’Esposito où Martha venait de s’installer. La sécurité avait été grandement renforcée, mais cette fois les équipes étaient beaucoup plus discrètes. Lorsqu’elle entra dans le salon, elle vit Martha la tête entre les mains, assise sur le canapé, les jambes repliées.

« Eh Martha, vous allez bien ? s’inquiéta Kate.

- Oh Katherine ! Je ne t’ai pas entendue arriver… répondit-elle en se redressant.

- Ca va ?, s’enquit-elle une nouvelle fois.

- Oui, ce n’est rien ne t’inquiète pas, j’avais besoin d’évacuer la pression.

- Ne vous en faites pas, on va le trouver. Il y a eu un quatrième meurtre ce matin, mais cette fois-ci une caméra a peut-être filmé la scène. Avec un peu de chance on obtiendra des images de notre tueur.

- Encore un meurtre…

- Oui, vous le connaissez ?, demanda Kate en tendant la photographie.

- Oui, c’est Ethan… Ethan Parker… On est sorti ensemble pendant cinq ans, avant que j’aie Richard.

- Ce qui confirme que le tueur s’en prend à des gens que vous connaissez, soupira Kate de plus en plus inquiète. D’après les signes qu’il laisse, il a prévu de tuer encore deux fois. Vous avez une idée de qui il veut cibler ?

- Je connais beaucoup de monde ma chère, et je ne sais pas comment il les choisit… Je suis désolée…

- Ne vous excusez pas Martha, vous nous avez déjà beaucoup aidé ! Le principal maintenant c’est que vous essayez de vous reposer.

- Merci Katherine.

- De quoi ?

- De tout ce que tu fais pour moi, pour nous. Je sais que tu vas me répondre que tu ne fais que ton travail, mais ta présence ici est très importante pour moi. J’ai cru voir à quel point tu aimes Richard, mais tu es la première à nous accepter nous aussi, Alexis et moi, et tu ne peux pas savoir à quel point tu le rends heureux, et nous également. Alexis t’aime beaucoup tu sais, et même si ça va peut-être te faire un peu peur, elle te considère comme la mère qu’elle n’a jamais vraiment eue. Tu as redonné un sourire à mon fils que je ne lui avais plus connu depuis longtemps, tu l’as fait grandir, et il était temps, ajouta-t-elle en riant légèrement, ton arrivée dans sa vie a été la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée, et même si parfois j’avoue avoir été un peu en colère contre toi de le faire souffrir et attendre, j’ai de la chance d’avoir gagné une magnifique belle-fille ! Enfin future, étant donné que mon idiot de fils traine à faire sa demande. »

Kate éclata de rire en entendant sa dernière phrase, ce qui lui permit de masquer les larmes qui avaient coulées sur ses joues en entendant les belles paroles de Martha. Elle répondit :

«  Richard aussi est la plus belle chose qui me soit arrivée, il m’a permit d’avancer et surtout de vivre, ce que je me refusais depuis la mort de ma mère. En le rencontrant, j’ai gagné d’abord un ami, mon meilleur ami, puis un amant et l’homme de ma vie, mais j’ai également gagné une famille ! Et je vous aime presqu’autant que j’aime mon père, et vous avez raison, je fais plus que mon travaille, puisque je ne supporterai pas qu’il vous arrive quelque chose…

- Bon, on va peut-être arrêter là, sinon on va définitivement se mettre à pleurer, fit Martha en rigolant, essayant vainement de masquer l’émotion qu’avaient suscités en elle ces mots.

- Oui vous avez raison, répondit Kate en rigolant à son tour. Et d’ailleurs je vais aller voir comment va Rick. Je vous laisse entre de bonnes mains, reposez-vous, je repasse tout à l’heure si on a du nouveau. »

 

Elle referma la porte de l’appartement de son collègue en souriant. Elle était heureuse d’avoir pu s’ouvrir comme ça à Martha, c’était la première fois qu’elle réussissait à parler à cœur ouvert ainsi à quelqu’un d’autre que Castle, et ça lui avait fait un bien fou. Et pour la première fois depuis le début de la semaine, un véritable sourire illumina son visage, qui s’agrandit encore un peu plus lorsqu’elle arriva au pied du loft.

 

 

Elle resta avec Castle une bonne heure, ils parlèrent de tout et de rien, appréciant simplement la présence de l’autre, tout en dégustant les plats chinois qu’il avait commandés, puis elle retourna au poste.

 

« Beckett, je viens de recevoir les vidéos de la ruelle, mais j’ai demandé celles des caméras proches des autres scènes de crime, avec un peu de chance on arrivera à le repérer.

- Bonne idée, je te suis. »

Ils s’installèrent dans une salle munie d’un grand écran, et lancèrent la première vidéo. Ils pouvaient distinctement voir le déroulement du meurtre, mais le tueur portait un sweat-shirt à capuche qui lui masquait le visage. Ils visionnèrent des dizaines de minutes de film provenant d’autres caméras, mais n’eurent pas plus de chance.

 

« Attends, là, arrête, reviens un peu en arrière. On te tient !, fit Kate avec un grand sourire, en voyant le visage du tueur apparaître sur l’écran, puis reconnaissant l’homme : mais c’est Bryan Adams ! » Une erreur, il n’avait fait qu’une erreur : retirer sa capuche dix mètres avant de s’engouffrer dans une bouche de métro. Mais ils l’avaient enfin trouvé et il ne restait plus qu’à l’arrêter.

« Ryan, Espo, c’est le médium qu’on a été interroger l’autre jour avec Castle. J’envois une patrouille là-bas, mais je doute qu’il y soit encore s’il sait qu’on le cherche. Cherchez tout ce que vous pouvez me trouver sur cette ordure, je vais voir si Martha le connait. On se retrouve chez toi, Espo, pour un débriefing complet, je ne veux pas qu’il tue de nouveau ce soir ! »

 

Elle arriva rapidement à l’appartement du latino et sourit en entendant Martha chanter depuis le couloir. Elle avait l’air d’aller un peu mieux.

« Ah, te voilà Katherine, tu as du nouveau ?

- Peut-être bien oui, on a sûrement trouvé notre coupable. Vous connaissez cet homme ? Martha ? ajouta-t-elle en voyant l’actrice blêmir.

- Je le connais oui, enfin du moins je connaissais sa femme, Amanda. Lui c’est Frank Collins.

- Frank Collins, vous êtes sûre ?

- Oui pourquoi ?

- Il avait un lien avec la troisième victime, alors on a été le voir avec Rick, et il s’est présenté en temps que Bryan Adams, un médium.

- Non, Frank Collins est infirmier, enfin était jusqu’à la mort de sa femme.

- Infirmier, ça colle parfaitement avec le mode opératoire. Attendez, vous voulez dire que sa femme est décédée ?

- Oui, enfin ça fait plusieurs années maintenant.

- Vous savez de quoi ?

- Non, je n’ai jamais vraiment su.

- Et comment la connaissiez-vous ?

- On avait prétendu au casting d’une même pièce et j’avais obtenu le rôle. Lorsque j’ai vu que ça semblait lui tenir vraiment à cœur, je l’ai invitée à déjeuner avec son mari pour faire plus ample connaissance, mais quand je lui ai proposé de lui laisser la place, elle m’a répondu que ça ne serait pas pareil.

- Et ensuite ?

- Quoi ensuite ?

- Vous ne voyez pas ce qui aurait pu mettre Frank Collins dans un état pareil ?

- Non, après ce repas je ne les ai plus jamais recroisés. Mais la tristesse de cette jeune femme m’avait marquée et à chaque audition j’espérais la recroiser pour avoir l’occasion de lui parler.

- On n’a rien trouvé sur Bryan Adams, firent en cœur Ryan et Esposito qui venaient d’arriver.

- Il s’appelle en réalité Frank Collins et était le mari d’une actrice qui a croisé la route de Martha il y a plusieurs années. Mais je ne vois vraiment pas pourquoi il pourrait vous en vouloir…

- C’est étrange, fit Esposito en regardant une nouvelle fois les informations concernant les victimes qui avaient été punaisées sur l’un de ses murs.

- Qu’est-ce qu’il y a ?

- Regarde l’ordre dans lequel ils ont été tués. Et maintenant regarde les liens qu’ils ont avec Martha.

- On dirait que… Oui c’est ça, il a commencé avec une de vos étudiante, qu’il a choisit pour la symbolique dans votre première promotion. Puis il s’est rapproché d’un cran en choisissant un de vos anciens partenaires, puis un de vos amis et enfin un ex-petit ami.

- Il choisit des victimes de plus en plus proches de vous, continua Ryan.

- Mon Dieu, Rick ! s’exclama Kate. Il reste 2 victimes, et quelle est la personne la plus proche de vous…

- Richard ! s’exclama à son tour Martha, s’effondrant dans le canapé.

- Vous deux voyez ce que vous pouvez trouver sur lui, je veux tout savoir, le moindre indice pourrait nous permettre de trouver où il se cache et quelle est sa victime de ce soir. Je vais voir Rick, je suis désolée Martha mais maintenant je vais être obligée de le prévenir…

- Je sais, fais ce que tu as à faire Katherine, je te fais confiance ! »


balvert  (13.05.2013 à 19:05)

Chapitre 13 :

 

Beckett se précipita jusqu’à sa voiture et prit la route du loft. En chemin elle appela Gates pour la mettre au courant des nouveaux éléments, et lui demanda d’envoyer une patrouille supplémentaire pour assurer la protection de son homme. Son sang battait contre ses tempes au rythme fou de son cœur qui s’emballait un peu plus à chaque seconde écoulée. Elle gara sa voiture en double file, ne salua même pas le gardien, gravit les marches quatre à quatre ne voulant pas perdre de temps à attendre l’ascenseur, puis se rua sur la porte qu’elle ouvrit rapidement avec sa clé. Ne voyant personne dans le salon, elle se précipita dans le bureau, et elle soupira de soulagement en le voyant concentré sur son ordinateur. Elle ne put s’empêcher de se précipiter vers lui et de l’embrasser fougueusement.

 

« Kate ? fit Castle reprenant peu à peu ses esprits. Tout va bien ?

- Oui, ça va Rick, ça va !

- Non ça ne va pas… Bien que ça ne me dérange pas du tout, depuis quand tu te précipites au loft comme ça ? Et tu ne m’appelles Rick que quand nous sommes nettement moins habillés ! demanda-t-il suspicieux.

- Tu as raison, souffla Kate. Effectivement, ça ne va pas…

- Qu’est-ce qu’il y a ? C’est en lien avec l’enquête ? demanda-t-il inquiet.

- Oui, puis en inspirant un grand coup elle se lança : tu sais, on avait découvert que le tueur n’avait en fait qu’une seule véritable victime, et que les autres n’étaient là que pour assouvir sa vengeance.

- Vous avez trouvé cette cible ?

- Oui…

- Et c’est qui ?

- Ta mère…, lâcha Kate, incapable de tourner autour du pot plus longtemps.

- QUOI ???? Et tu le sais depuis combien de temps ??? fit-il choqué puis énervé se reculant à l’autre bout de la pièce.

- Deux jours…

- Pourquoi tu ne m’as rien dit ? s’emporta-t-il.

- Ecoute, lorsque ta mère est venue au poste, elle m’a montré la lettre de menaces qu’elle avait reçue le matin même. On a rapidement fait le lien avec l’affaire en cours, mais elle a insisté pour que tu ne saches rien, expliqua Kate en tentant de se rapprocher de son homme.

- Mais pourquoi ? demanda-t-il, les poings serrés par la colère, se reculant davantage.

- Elle… On sait que tu deviens incontrôlable lorsque les tiens sont menacés, elle ne voulait pas te mettre en danger…

- Et donc toi tu ne trouves pas mieux que me cacher que ma mère est en danger, tout ça pour… me préserver ?

- Et ca aurait changé quoi que tu saches ? s’énerva à son tour Kate. Au moins là je savais où tu étais, et tu n’étais pas censé être menacé !

- Attend ne me dis pas que tu… Tu as été jusqu’à appeler Paula ??? Je croyais que je pouvais te faire confiance Kate, je crois que je me suis bien trompé ! ajouta-t-il froidement.

- Mais bien sûr que tu peux me faire confiance !, rétorqua-t-elle meurtrie, la voix cassée par l’émotion.

- Et alors pourquoi tu m’as caché tout ça ?

- Pour la même raison que tu m’avais caché que tu continuais d’enquêter sur le meurtre de ma mère… répondit-elle froidement, avant d’ajouter en criant presque: Parce que… Parce que je t’aime et que je suis morte de trouille à l’idée qu’il puisse t’arriver quelque chose !!

- Va-t-en, fit Castle, ne semblant même pas réagir aux mots qu’il entendait pourtant pour la première fois.

- Comment ? demanda Kate surprise et choquée.

- Tu m’as bien compris, va-t-en, je ne veux plus te voir, jamais ! Je pensais vraiment que tu étais différente des autres, mais je me suis bien trompé ! Sors de ma vie maintenant !! lança-t-il dans un regard glacial.

- Comme tu veux, rétorqua-t-elle sonnée. Mais sache au moins que tu es la prochaine victime sur la liste de Collins, et donc que tu le veuilles ou non, il y a des officiers qui vont rester avec toi. »

 

Sur ces mots elle quitta rapidement le loft, afin qu’il ne voit pas ses larmes couler. Encore énervé et sous le choc de ses dernières paroles, il mit quelques secondes à réaliser ce qu’il venait de se passer. Il se traita d’idiot et courut hors du loft puis dans la rue, mais elle était déjà partie. Il se traita une nouvelle fois de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables, avant de s’enfermer dans son bureau afin de noyer son inquiétude et son chagrin avec sa bouteille de whisky.

 

Elle monta dans sa voiture et éclata en sanglots… Elle ne parvenait plus à retenir les torrents de larmes qui se déversaient le long de son visage. Elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse réagir comme ça. Bien sûr elle comprenait qu’il lui en veuille de lui avoir caché une chose aussi importante, elle avait eu la même réaction il y a quelque temps, mais jamais elle n’aurait pensé qu’il la… quitterait ainsi… Ses sanglots redoublèrent. Chacun des mots qu’il avait prononcés résonnaient dans sa tête, et étaient autant de poignards venant davantage meurtrir son cœur. Elle voyait encore son visage fermé et son regard à la fois blessé et emplie de colère. Une nouvelle fois il souffrait à cause d’elle… Elle frissonna. Elle releva enfin la tête et vit un des uniformes prendre place devant le loft. Elle inspira un bon coup pour se ressaisir. Avant de disparaître de sa vie, il fallait d’abord qu’elle s’assure qu’ils soient en sécurité. Elle prit alors la direction de l’appartement d’Esposito.

 


balvert  (14.05.2013 à 18:15)

Chapitre 14 :  

 

Lorsqu’elle arriva à destination, Martha se précipita vers elle en voyant ses yeux rougis.

« Il va bien, et une équipe le protège.

- Mais alors ? demanda la rouquine perdue.

- Il n’a pas accepté que je lui cache que vous étiez en danger, lâcha Kate, maudissant sa voix qui s’étrangla en un sanglot.

- Mais quel imbécile celui-là !!, s’emporta l’actrice. C’est de ma faute pas de la tienne !! Et je te promets d’aller le voir quand tout ceci sera fini et de lui faire comprendre qu’il vient de faire la plus grande connerie de toute sa vie ! »

 

Kate sourit légèrement aux propos et surtout à l’attitude de Martha, mais elle préférait ne pas se faire d’illusion, et se concentrer sur l’enquête. Elle aurait tout le temps ensuite pour aller le voir et se faire pardonner, parce que cette fois-ci elle ne fuirait pas ! Elle ne pouvait pas le laisser la quitter ainsi, pas après tout ce qu’ils avaient surmontés ensemble, et tout ce qu’ils avaient partagés ! Elle fut tirée de ses pensées par la sonnerie de son téléphone. Elle expira fortement afin de reprendre ses esprits puis décrocha :

« Beckett… Très bien, on arrive… Ryan, Espo on a une cinquième victime… »

 

Tous les trois quittèrent l’appartement en silence. Ils savaient ce que ça signifiait. S’ils ne trouvaient pas rapidement la trace de Collins, sa prochaine victime serait Castle …

Alors qu’ils arrivaient sur la scène du crime, Esposito observa Beckett. Il ne l’avait jamais vu ainsi. Elle qui était en temps normal si forte, si impassible et si courageuse, ce qui faisait qu’il l’admirait énormément, aujourd’hui et ce malgré ses efforts, elle semblait morte d’inquiétude et désespérée. Il savait depuis longtemps, peut-être même avant elle, qu’elle était amoureuse de l’écrivain, et ne pouvait que s’imaginer la torture que ce devait être de savoir un tueur au sang froid impressionnant à la poursuite de deux personnes chères à son cœur… Il s’approcha d’elle et lui posa une main réconfortante sur l’épaule. Elle se tourna vers lui, surprise, mais le remercia d’un geste de tête avant de se concentrer à nouveau. La victime était Lily Reed, 73 ans. Martha leur apprit un peu plus tard que c’était sa plus proche amie depuis une vingtaine d’années… Elle était totalement effondrée. Beckett resta avec elle quelques instants, les gars exploitant le peu de pistes qu’ils avaient.

 

« Vous devriez prévenir Alexis, fit-elle, passant doucement son bras sur les épaules de la rouquine.

- Non, il vaut mieux qu’elle reste en Angleterre, c’est plus sûr ! S’il te plaît Katherine, dis-moi que tout ça n’est qu’un horrible cauchemar et que je vais me réveiller !

- J’aimerai tellement Martha, répondit la jeune femme, peinant à retenir ses sanglots. Mais il va falloir être forte, on va le coincer, je vous le promets.

- Je sais… D’ailleurs tu peux y retourner si tu veux, je vais mieux merci.

- Je vous appelle dès qu’on a du nouveau ! » fit Beckett en attrapant sa veste et quittant précipitamment l’appartement.

 

Martha s’approcha de la fenêtre et l’observa s’engouffrer dans sa voiture, plus déterminée que jamais. Elle avait toujours admiré la force de caractère de la jeune femme, et encore plus en ce moment. Elle était totalement effondrée, mais elle pouvait compter sur la présence de la détective pour la rassurer. Alors qu’elle, elle faisait une nouvelle fois face seule à ses démons : elle ne se confiait pas à l’actrice, qui souffrait déjà assez comme ça, et son abruti de fils lui avait dit de sortir de sa vie.

« En parlant de lui, je crois que je lui dois quelques explications » soupira Martha en approchant du téléphone. Elle laissa sonner une fois, deux fois, trois fois… Mais elle tomba sur le répondeur. « Il doit être enfermé dans son bureau pour écrire, ou il élimine le whisky qu’il a absorbé pour oublier ce qu’il lui avait dit… » pensa-t-elle. Elle essaya une nouvelle fois sans plus de succès.

 

Au commissariat, l’enquête piétinait, et Beckett commençait à perdre patience :

« Ce n’est pas possible, ce mec n’est pas un fantôme, il a forcément laissé des traces permettant de remonter jusqu’à lui !

- Ryan, Esposito, regardez de nouveau les caméras de surveillance et essayez de retracer son parcours après chaque meurtre. Avec un peu de chance on verra où il se rend », ordonna Gates, qui participait maintenant activement à l’investigation.

 

Le portable de Kate sonna :

« Beckett… Comment ça Martha ?? D’accord, j’y vais tout de suite, restez là où vous êtes, je vous tiens au courant !

- Lieutenant, qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Gates qui avait vu son visage se décomposer au fil de la conversation.

- Martha n’arrive pas à joindre Castle, ça fait plus d’une heure qu’elle essaye sans succès.

- Il dort peut-être ou écoute de la musique un peu trop fort et n’entend pas le téléphone ?

- Je vais appeler les officiers chargés de sa sécurité pour être sûre, répondit Kate peu convaincue par les paroles de son chef. Aller décrochez… fit-elle en portant son téléphone à son oreille. Aller !!! »

 

Elle parti en courant en entendant le répondeur s’enclencher. 


balvert  (15.05.2013 à 18:04)

Chapitre 15 :

 

Elle n’avait jamais roulé aussi vite. Elle mit sa vie plusieurs fois en danger en grillant de nombreux feux rouges et coupant la route à plusieurs voitures, mais elle s’en moquait. Un seul mot résonnait dans sa tête, ou plutôt un nom, son nom… Elle se gara en double file sur le trottoir du loft, et attrapa son arme. Elle entra en furie dans le hall, et son angoisse redoubla lorsqu’elle vit un officier gisant dans la cage d’escalier. Elle grimpa rapidement les quelques marches qui la séparaient du loft, croisa un nouveau cadavre, resserra ses mains autour de la crosse de son arme, tenta plusieurs fois de reprendre son souffle mais la peur en avait décidé autrement. Son cœur battait si fort qu’il semblait vouloir s’échapper de sa poitrine. La porte du loft était ouverte. Elle s’engagea prudemment à l’intérieur, son instinct de flic prenant enfin le dessus. Ses sens étaient en alerte, le moindre craquement la faisait se retourner, prête à faire feu. Le salon était vide, alors elle s’approcha du bureau : elle s’effondra sur le chambranle de la porte en voyant qu’il avait été saccagé, et que l’ordinateur et la bouteille de whisky explosés sur le sol témoignaient de la lutte acharnée qui avait eu lieue. Elle sursauta en sentant une présence à côté d’elle et se retourna, arme au poing :

« Doucement Beckett, fit Gates, frissonnant en voyant l’angoisse et la colère qui se reflétaient dans son regard. J’ai fouillé le reste de l’appartement, il n’y a personne… » Puis elle s’éloigna, laissant à son meilleur lieutenant le temps de reprendre ses esprits et surtout pour signaler la disparition inquiétante de Richard Castle ainsi que le mort de quatre officiers de police, les deux autres corps se trouvant près de l’ascenseur.

 

Kate se dirigea machinalement vers la chambre de l’écrivain, leur chambre… Elle s’assit sur le lit et attrapa une de ses chemises. Elle y enfouit sa tête afin de sentir son odeur. Elle explosa en sanglots. Pourquoi ??? hurla-t-elle. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’on lui enlève les personnes qu’elle aimait, qu’avait-elle donc fait pour mériter ça ?? Pourquoi le sort s’acharnait-il sur elle comme ça ? Elle resta ainsi de longues minutes. Les larmes semblaient ne jamais vouloir s’arrêter de couler. Elle ne parvenait plus à rester rationnelle et imaginait tout un tas de scénarii possibles, mais qui ne se terminaient jamais bien. Elle se détestait d’être aussi faible, vulnérable et abattue. Ca ne lui ressemblait pas ! Et pourtant, elle n’arrivait pas à reprendre le contrôle. Elle avait peur. Elle avait vu de quoi était capable Collins, et était angoissée à l’idée que son homme subisse la même chose… Elle serra sa chemise un peu plus fort, comme si son odeur suffisait à l’apaiser. Les évènements de la semaine s’entrechoquaient dans sa tête : Martha menacée de mort, l’évocation de sa mère, les victimes qui s’accumulaient, sa dispute avec Castle, et puis maintenant… Elle ferma les yeux un instant et inspira une nouvelle fois. Elle les rouvrit puis se dirigea lentement vers la fenêtre, le vêtement toujours serré contre son cœur. Elle appuya son front contre le verre dur et froid. Il pleuvait. Elle suivit un instant la chute d’une goutte d’eau et essuya une de ses larmes. New York trempée faisait étrangement écho à sa douleur. Elle essaya de se raisonner, ce n’était pas la première fois qu’il était en danger, il finissait toujours pas s’en sortir ! Sous ses airs d’enfant gâté se cachait un homme fort bien que tourmenté et à force de la suivre sur le terrain, il avait acquis quelques réflexes. Mais elle n’arrivait pas à chasser les idées noires qui lui envahissaient l’esprit. Elle gronda de rage et frappa la vitre de la paume de sa main. Ce n’était pas le moment de se laisser aller, il avait besoin d’elle !

 

Elle tourna la tête en sentant une main se poser doucement sur son épaule :

« Ne vous inquiétez pas Beckett, on va le retrouver et faire payer cette ordure ! »

Elle ne l’avait jamais vue dans cet état, et ça lui brisait le cœur. Elle était certes Iron Gates, mais il ne fallait pas qu’on touche à son équipe. Et elle était surtout une femme amoureuse, et comprenait tout à fait l’angoisse dans laquelle la détective devait se trouver. Elle connaissait depuis longtemps ses sentiments envers l’écrivain, et ne pouvait que compatir à sa détresse. Elle-même ne savait pas dans quel état d’esprit elle serait si une chose pareille arrivait à sa famille. Elle entoura ses épaules de son bras, et de l’autre caressa doucement ses cheveux, dans un geste maternel. Elle la vit se détendre peu à peu, et réussir à reprendre son souffle.

Kate fut surprise en sentant Gates à ses côtés, mais elle n’avait pas la force de cacher une nouvelle fois ses émotions, alors elle fit ce qu’elle ne s’autorisait jamais à faire, elle se laissa aller. Lorsque ses sanglots se calmèrent enfin, elle s’éloigna doucement, reposa la chemise de Rick et remercia Gates d’un regard. Elle sortit alors lentement du loft et se dirigea vers sa voiture.

« Montez avec moi, vous n’êtes pas en état de conduire.

- Sir, je vais bien, protesta Kate.

- Ne discutez pas, c’est un ordre ! »

 

Pendant ce temps, en plein cœur de Manhattan

Castle ouvrit lentement un œil, puis deux. Il gémit, sa tête le faisait horriblement souffrir, et alors qu’il voulut se passer les mains sur son visage, il remarqua qu’il était attaché. Il regarda autour de lui. Il était assis sur une chaise en bois en plein milieu d’une pièce totalement vide et dépourvue de fenêtre. Le seul accès à l’extérieur était la porte que se trouvait devant lui. Il essaya de se souvenir, mais ses maux de tête empiraient : « Je n’aurais jamais dû boire autant » grogna-t-il. Ca y’est, des bribes de souvenirs lui revenaient : il s’était disputé avec Kate et lui avait dit sous le coup de la colère des choses qu’il ne pensait absolument pas. Ce qu’il avait vu dans ses yeux quand il lui avait dit de partir lui avait glacé le sang : jamais il n’y avait vu autant de tristesse, il lui avait brisé le cœur et il s’en voulait terriblement. Une fois de plus il lui avait fait mal, une fois de plus elle souffrait à cause de lui… N’ayant pas pu la rattraper, et n’en ayant pas vraiment eu le courage non plus, il s’était enfermé dans son bureau avec ses meilleurs amis, sa bouteille de whisky et sa culpabilité. Mais il avait vite pété les plombs et tout renversé de rage. Il savait qu’il l’avait définitivement perdue, jamais elle ne lui pardonnerait… Il était tellement en colère contre lui-même et sa bêtise qu’il n’avait pas entendu les pas dans le salon. Quelque chose lui avait cogné la tête, puis il s’était réveillé ici. Collins ! Les mots de Kate lui revinrent soudainement : c’était Collins qui l’avait kidnappé. S’il voulait se venger de sa mère, il avait dû se décider à lui réserver un traitement de faveur…

 

La porte devant lui s’ouvrit.

« Mais je vous reconnais, vous êtes…

- Bryan Adams, le médium, je vois que mon petit numéro vous a marqué, répondit l’homme dans un rictus qui se voulait être un sourire. Mais mon vrai nom est Frank Collins.

- C’est donc vous qui avez tué toutes ces personnes ! Pourquoi ?

- Voyons, Richard, c’est pourtant simple, pour un écrivain ton manque d’imagination me déçoit terriblement !

- Les cinq victimes ne sont là que pour faire angoisser ma mère, je sais. Et puis sûrement aussi pour assouvir votre soif de vengeance.

- Ah, c’est nettement mieux. Effectivement tu brûles ! En fait, elles n’ont été là que parce que j’aime lire la peur et la souffrance sur le visage d’une personne que la vie est en train de quitter…

- Mais pourquoi les mêler à votre vengeance ? Elles n’ont rien fait !

- Justement ! Je comptais beaucoup sur le Lieutenant Beckett pour faire le lien avec Martha, ce qu’elle a admirablement fait je tiens à dire. En voyant les cadavres s’accumuler, je voulais la faire souffrir et culpabiliser jusqu’à ce que je m’occupe enfin d’elle. Et lui ôter des personnes faisant ou ayant fait partie de sa vie a été, je dirais, jouissif !

- Et je peux savoir ce qu’elle vous a fait pour recevoir un tel traitement ?

- Non, j’ai déjà répondu trop facilement à tes questions, il va falloir le mériter pour savoir la suite. En attendant on va jouer un peu », dit-il en sortant son couteau de sa poche.

Il s’approcha lentement, faisant tourner la lame entre ses doigts, puis fit sauter les boutons de la chemise de l’écrivain un à un. L’angoisse s’emparait de plus en plus de ce dernier. Il frissonna au contact de la lame dure et froide contre sa peau, puis hurla de douleur lorsque Collins lui grava son dernier message pour Martha. Il perdit connaissance. 


balvert  (16.05.2013 à 21:53)

Chapitre 16 :

 

Becket et Gates retournèrent au poste ensemble. Ryan et Esposito qui ne les avaient pas vues partir, se précipitèrent vers elles lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Les yeux rougis de Beckett et la tension que l’on pouvait lire sur le visage de Gates ne présageaient rien de bon.

« Beckett, qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Esposito.

- C’est Castle, il a été enlevé, répondit Gates.

- Vous avez trouvé quelque chose ? s’enquit Beckett, retrouvant enfin ses esprits, et préférant se concentrer sur l’enquête.

- Non, pas encore, on continue de chercher, fit Ryan, encore sous le choc de la nouvelle.

- Je descends voir Lanie, peut-être qu’elle aura trouvé un nouvel indice sur nos victimes », déclara Kate.

 

« Lanie, dis-moi que tu as quelque chose de nouveau ! fit Kate d’une voix assez dure.

- Je suis désolée Lieutenant, mais je ne fais pas encore dans les…miracles, répondit Lanie qui tournait le dos à son amie et venait donc seulement de voir ses yeux rougis. Oh, Kate, qu’est-ce qu’il se passe ? C’est Castle ? Vous vous êtes disputés ?

- Oui, mais… commença Kate.

- Quel idiot, s’il se pointe je te jure que je vais lui faire goûter mes scalpels !

- Attend…

- Non mais de quel droit il te met dans cet état ? Et pourquoi vous vous êtes disputés ??

- Lanie, il a été kidnappé !!, hurla Kate ne parvenant pas à se faire entendre de son amie.

- Quoi ??

- Castle est la prochaine victime de Collins, et il a été kidnappé, les hommes chargés de sa protection sont morts…

- Oh mon Dieu ! fit la légiste en prenant son amie dans ses bras.

- Et on s’est disputés parce que j’ai dû lui dire que sa mère était en danger, et il n’a pas accepté que je le lui ai caché. Je ne veux pas Lanie… Je ne veux pas que le dernier souvenir que j’aie de lui ce soit cette dispute…

- Eh, calme-toi, on va le retrouver ton Writer Boy, ne t’en fait pas !

- Et comment ? On n’a aucune piste ! protesta-t-elle, luttant difficilement contre les sanglots qui menaçaient de la submerger à nouveau.

- Ca va venir, vous connaissez l’identité du tueur, vous trouverez bien un moyen de le localiser !

- J’espère, je n’ai pas envie de le perdre lui aussi…

- Ca va aller ma chérie, et je suis sûre qu’il ne pensait pas un mot de ce qu’il a pu te dire, il est raide dingue de toi, alors il va se battre pour tenir jusqu’à ce que tu le retrouves, et vous nous ferez plein de bébés Caskett, dont je serai évidement la marraine !

- Merci Lanie, répondit Kate en souriant aux propos de son amie.

- Aller maintenant file, ton homme a besoin de toi ! »

 

Dans l’ascenseur, Kate s’adossa contre le mur et se prit la tête entre les mains. Lanie avait raison, Rick avait besoin d’elle, c’était le moment d’être forte et de se concentrer. Ce n’était pas le moment de se montrer faible et de perdre son temps à pleurer sur son sort, ça ne ferait pas avancer les choses. Peu à peu elle laissa sa peur et son angoisse se transformer en détermination et colère. Il fallait qu’ils retrouvent Collins et au plus vite !

« Alors, vous avez trouvé quelque chose ? demanda-t-elled’une voix assurée aux gars qui étaient toujours en train de visionner les images des caméras de surveillance.

- Peut-être, répondit Ryan. Après chaque meurtre, il s’engouffre dans la première bouche de métro. Il utilise une carte magnétique, alors on a comparé les données avec les time-codes qu’on avait sur les bandes, et on a vu qu’à chaque fois il descendait sur la 110th.

- Ca réduit les zones, mais c’est encore trop grand, soupira Kate.

- Et avec ses relevés bancaires ça donne quoi ? reprit Gates.

- Attendez, je crois que je l’ai, fit Esposito. Il y a plusieurs payements dans un café à l’angle de Park Avenu et de la 110th.

- Il doit habiter dans le coin ! »

 

Après quelques recherches supplémentaires, ils avaient découvert qu’un immeuble abandonné se trouvait dans le secteur. Un déploiement avait rapidement était organisé, Beckett, Gates, Ryan et Esposito en tête. Un premier groupe d’hommes commençait par le toit, pendant qu’eux remontaient depuis le rez-de-chaussée afin de couper l’éventuelle fuite du suspect. Ils se séparaient au fur et à mesure de leur progressionpar groupes de deux afin de fouiller chaque étage. Le bâtiment était à moitié effondré par endroit, ce qui rendait la progression parfois difficile. Gates resta avec Beckett, pendant que Ryan et Esposito allèrent fouiller le cinquième étage. Elles arrivèrent devant une porte verrouillée. Après un regard entendu, Beckett enfonça la porte d’un coup de pied et Gates s’engouffra la première. Kate resta dans un premier temps paralysée sur le seuil puis elle se précipita en hurlant :

RICK  NOOOOON!!!!


balvert  (17.05.2013 à 18:41)

Chapitre 17 :

 

Elle se précipita vers son homme. Il était accroché à une chaise, les mains dans le dos. Sa chemise était ouverte et tâchée de sang, et on pouvait lire gravé sur son torse : Boom !

Elle le détacha, mais paniqua d’avantage lorsqu’elle vit la marque de piqûre dans son cou et la seringue qui avait été lâchée dans la précipitation. Elle fut légèrement soulagée en voyant que Collins n’avait pas eu le temps de déverser tout le curare. Gates s’éloigna pour appeler une ambulance. Il était encore conscient et pas encore en détresse respiratoire. Beckett grimaça en prenant son pouls : il était plutôt faible…

« Rick, reste avec moi tu m’entends !, fit Kate en lui détachant les mains, puis lui prenant son visage entre les siennes : je t’aime Rick, reste avec moi !! »

Elle vit une larme couler sur sa joue qu’elle essuya tendrement. Son cœur partit dans une course folle lorsqu’elle le vit commencer à suffoquer.

« Ca va aller Rick, les secours sont en route, tiens bon, ça va aller… Ca va aller !! », répéta-t-elle une dernière fois pour se convaincre elle-même que tout irait bien.

Le hurlement d’une sirène lui arracha un soupire de soulagement. Elle avait retenu ce que lui avait dit Lanie : il fallait rapidement le mettre sous assistance respiratoire, sinon… Quand elle le vit sombrer dans l’inconscience, elle se mit à lui faire un massage cardiaque et du bouche-à-bouche.

« Ils arrivent Rick, tiens encore un peu, s’il te plaît, ne me laisse pas, j’ai besoin de toi !! »

 

Elle perdait totalement la notion du temps, les secondes lui semblaient durer des heures. Elle s’acharnait à tenter de réanimer l’écrivain, et elle ne remarquait rien de ce qui se passait autour d’elle. Elle fut surprise en sentant deux bras puissants la tirer en arrière, la séparant ainsi de l’homme de sa vie. Elle hurla et frappa pour qu’on la lâche, mais son assaillant tint bon.

« Du calme Beckett, il faut que tu laisses les secours s’en occuper, ils savent ce qu’ils font, calme-toi », fit Esposito, parvenant tant bien que mal à esquiver les coups. Il la reposa quand elle fut un peu plus apaisée, et elle se précipita à la suite de son homme qu’on emmenait dans l’ambulance.

« Et Collins ? demanda Gates.

- On l’a arrêté alors qu’il tentait de fuir », lâcha Ryan la voix emplie de haine.

 

Beckett monta dans l’ambulance et prit la main de Castle qu’elle ne lâcha pas jusqu’à l’hôpital. De son autre main, elle caressait doucement ses cheveux et lui murmurait à quel point elle l’aimait et qu’il allait falloir qu’il se batte, car elle ne pourrait pas vivre sans lui, et Martha et Alexis avaient également besoin de lui. Il portait un masque à oxygène, et les médecins lui avaient administré un sédatif afin de le soulager. Ils avaient désinfecté et pansé ses plaies au thorax. Elle n’entendait pas les médecins s’activer, hurler « il bradycarde, donnez-moi une ampoule d’adrénaline », le monitoring s’affoler, elle n’entendait rien, elle ne pouvait quitter des yeux son homme, la peur lui serrant le cœur. 

 

Elle dû le laisser en arrivant à l’hôpital. Elle faisait maintenant des allers et retours dans la salle d’attente, ne parvenant pas à se calmer. Les médecins craignaient que le tueur ait touché un organe ou une artère importante en inscrivant son message sur le torse de l’écrivain, ils voulaient vérifier que tout allait bien et également s’assurer que le manque d’oxygène n’avait pas entrainé des dommages cérébraux. Ils devaient également surveiller son cœur, qui même s’il avait repris un rythme régulier, était assez affaibli.

 

Martha arriva rapidement à l’hôpital :

« Oh mon Dieu Katherine ! » fit-elle en la prenant dans ses bras, les deux femmes éclatant en sanglots en même temps.

Esposito, Ryan et Lanie ne tardèrent pas. Gates était restée au poste pour se charger de l’interrogatoire de Collins. Jim Beckett arriva également, ayant été prévenu par Lanie. Il prit sa fille dans ses bras et essaya de la rassurer. Ils restèrent ainsi pendant plus d’une heure, dans l’attente et l’angoisse du verdict.

 

« Madame Castle ?

- Oui, répondirent en cœur Martha et Kate.

- Il va bien, répondit le médecin, ce qui entraina un soupir de soulagement de la part de toute l’assemblée. Il respire de nouveau seul, aucun organe vital n’a été touché, on lui a fait une transfusion sanguine ce qui a permis d’éliminer le poison, grâce aux cholinestérases naturellement présentes dans le corps humain. Cependant le curare avait bien fatigué son organisme, et il a fait un arrêt cardiaque, mais nous avons pu le sauver sans trop de mal.

- Nous pouvons aller le voir ?, demanda Kate, qui avait frissonné en entendant les mots « arrêt cardiaque ».

- Oui une ou deux personnes maximum, mais il est encore sous sédatif, il ne devrait pas se réveiller avant deux bonnes heures.

- Merci docteur, répondit Martha. Vas-y Katherine, vas le voir.

- Mais Martha, c’est votre fils ! protesta-t-elle.

- Je dois prévenir Alexis, et je doute que ce soit moi qu’il ait envie de voir à son réveil, fit la rouquine en souriant.

- Merci… » souffla Kate, avant de se diriger vers la chambre où on venait de l’installer. Elle resta un moment sur le seuil de la porte à le contempler. Il était relié à plusieurs machines, mais elle s’attarda sur le bip rassurant du monitoring. Elle frissonna en se souvenant des paroles du médecin, puis s’approcha enfin. Il semblait dormir paisiblement. Elle approcha le fauteuil de son lit et s’installa en lui prenant la main. Un grand pansement masquait l’inscription de son torse, elle le caressa doucement, puis ferma les yeux un instant pour évacuer toute la pression de ces derniers jours. Et elle se mit à parler. Elle se doutait qu’il n’entendait rien de ce qu’elle lui racontait, mais elle en avait besoin. Elle lui raconta toute la partie de l’enquête qu’il ignorait, elle lui fit part de ses angoisses lorsqu’elle avait su que sa mère était menacée puis lorsqu’ils avaient découvert qu’il serait probablement l’avant dernière victime de Collins. Puis elle se remémora les nombreux bons souvenirs qu’ils avaient ensemble. Elle rigola légèrement en se souvenant à quel point il pouvait être agaçant au début, mais que son côté enfantin l’avait finalement séduite au fil des jours. Elle lui avoua que c’est le comportement si protecteur qu’il avait avec Alexis surtout, puis tous les gens qu’il chérissait, qui l’avait fait craquée.

 

« Si tu savais à quel point je t’aime et je regrette de t’avoir menti pour ta mère ! J’aurai dû venir de te voir avant et t’expliquer, tu ne serais peut-être pas là en ce moment ! Je suis incapable de te protéger et tu es constamment en danger à cause de moi, tu mérites mieux que moi Rick… Je suis vraiment désolée, mais tu as raison, il vaut peut-être mieux que je sorte de ta vie…»

 

Castle était réveillé depuis un moment, mais il avait préféré prétendre le contraire, afin d’entendre les aveux de Kate, qui lui avait fait chaud au cœur. Mais ces dernières paroles le firent réagir :

« Kate, murmura-t-il, la voix plus faible que ce qu’il aurait imaginé.

- Oh, tu es réveillé ! fit-elle en lui serrant davantage la main et lui souriant, essuyant discrètement une larme qui menaçait de s’échapper.

- Kate, écoute…

- Attends, je vais te chercher un peu d’eau et prévenir les autres, dit-elle en se levant, ayant peur qu’il lui dise de nouveau de partir et de le laisser seul.

- Non Kate attends, écoute-moi, parvint-il enfin à dire d’une voix claire, resserrant son emprise sur sa main. Je suis désolé, je me suis comporté comme un idiot !

- De quoi tu parles ?, demanda Kate, surprise, en s’asseyant de nouveau sur le fauteuil qu’elle venait de quitter.

-  De ce que je t’ai dit quand tu m’as expliqué pour ma mère, je n’aurais jamais dû te dire ces horreurs, je ne les pensais pas ! J’étais en colère contre toi, car tu m’avais caché qu’elle était menacée, mais pendant que Collins me retenait, j’ai eu le temps de réfléchir. Je regrette tellement ce que j’ai pu te dire ! Je t’aime Kate et je ne pourrais pas vivre sans toi, et… »

 

Il ne put pas achever sa phrase, ses lèvres ayant été capturées par celles de sa compagne, dans un doux et tendre baiser qui devint vite passionné car chacun évacuait le trop plein d’émotions des jours qui venaient de passer, cherchant tous deux à oublier l’angoisse et la douleur de leur dispute. Ils se séparèrent lorsque l’air vint à leur manquer et restèrent front contre front, souriant, et chacun pouvant lire dans les yeux de l’autre la profondeur de leurs sentiments.

 

« J’ai eu tellement peur de te perdre… murmura Kate.

- Chut, c’est fini maintenant, je vais bien, la rassura-t-il en caressant doucement son visage. J’espère juste ne pas avoir de vilaines cicatrices !

- C’est pas toi qui voulais des blessures de guerre ? répondit-elle en rigolant.

- Si, mais je ne sais pas si ça te plaît ?

- Je t’aime toi, avec tes défauts et tes qualités et rien ni personne ne pourra changer ça ! fit-elle avant de l’embrasser de nouveau.

- Il y a un point positif dans cette histoire !

- Ah oui ? demanda-t-elle perplexe.

- Je peux enfin t’entendre me dire ces trois petits mots, répondit-il dans un grand sourire.

- Tais-toi et embrasse moi idiot », rétorqua-t-elle en le frappant légèrement à l’épaule.

Ils furent interrompus par l’arrivée d’une infirmière qui venait changer la poche à perfusion. Puis Kate décida de le laisser se reposer un peu, et de laisser sa place à Martha, qui devait être très impatiente de voir son fils. Elle l’embrassa une dernière fois avant de le quitter à regret. 


balvert  (19.05.2013 à 11:30)

Chapitre 18 :

 

Beckett prit la route du poste. Elle voulait remercier Gates pour son soutien et la rassurer de vive voix sur l’état de Rick. Mais elle voulait surtout savoir quelles explications avait fournies Collins. Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, son sang ne fit qu’un tour. Il était là, devant elle, arborant un sourire vainqueur et fier.

 

« Lieutenant Beckett, je suis ravi de vous voir ! lança-t-il d’une voix arrogante.

- Plaisir non partagé, répondit-elle froidement en s’avançant vers lui jusqu’à n’être qu’à plus quelques centimètres de ce visage qui la répugnait tant : vous savez, j’ai pas mal d’ennemis là où vous aller passer le restant de vos jours, mais j’ai également beaucoup de personnes qui me sont redevables et qui seraient prêtes à faire de votre vie un enfer et passer chaque seconde à vous faire regretter de vous en être pris à ma famille.

- Et bien qu’ils viennent, je les attends !

- J’espère que vous avez bien prit votre pied, ajouta Kate en se reculant un peu. Parce que les prochaines années risquent d’être largement moins drôles.

- Tu n’as pas idée à quel point je me suis amusé ma chérie ! répondit-il dans un sourire qui arracha un haut-le-cœur à Kate. Oh, au fait, désolé pour ton petit ami, vous formiez un si joli couple, mais il était trop arrogant et épuisant. »

 

Heureusement qu’elle était en plein milieu du commissariat et que deux flics entouraient Collins, sinon elle se serait fait une joie de lui refaire le portrait et de lui faire passer ce sourire. Mais il n’en valait vraiment pas la peine, alors elle préféra ignorer sa dernière phrase, et continua sa route avant de se retourner et de lancer : « Oh, j’oubliais, mon petit ami va très bien, il semblerait que vous ayez raté votre coup cette fois-ci ! ». Elle jubila lorsqu’elle vit son visage s’assombrir enfin. Il avait échoué, et elle avait trouvé le responsable de ce cauchemar. Elle fit signe aux policiers de l’emmener loin de sa vue et se dirigea vers le bureau de Gates. Cette fois-ci elle attendit sa réponse avant de rentrer.

 

« Beckett, comment va Castle ? demanda-t-elle en la voyant entrer.

- Il s’est réveillé tout à l’heure, il a eu de la chance, apparemment il ne devrait pas garder de séquelles.

- Tant mieux, soupira Gates. Et vous ça va ?

- Oui, nettement mieux maintenant, sourit Kate. Merci Sir pour tout ce que vous avez fait.

- J’ai fait mon travail Lieutenant, répondit-elle en souriant.

- Est-ce que Collins a avoué ?

- Oui, avec beaucoup de facilités même.

- Il avait l’air assez fier de lui…

- En effet…

- Il vous a expliqué ?

- Comme Martha vous l’a dit, sa femme et elle voulaient le même rôle. Lorsque Martha l’a obtenu, sa femme était dévastée. La pièce représentait beaucoup de chose pour elle, c’était celle que sa mère lui lisait tous les soirs avant d’aller se coucher, et à sa mort elle s’était fait la promesse de la jouer sur scène pour lui rendre hommage. Elle avait donc prit ce rôle très à cœur et n’a pas accepté d’être refusée.

- Mais Martha lui a proposé sa place ! s’exclama Kate.

- Oui, mais le mal était apparemment déjà fait. Jessica est tombée dans une lourde dépression et s’est suicidée il y a un peu plus de cinq ans.

- Collins considérait Martha comme la responsable de sa mort, et donc il voulait se venger en la faisant souffrir autant qu’eux avaient souffert ! Mais pourquoi les autres victimes ?

- Justement, pour la faire souffrir. Il a quitté son job d’infirmier peu de temps après la mort de Jessica, et au fil de rencontres hasardeuses, il s’est lancé dans la voyance, exploitant la souffrance des autres pour oublier la sienne. Et puis il y a un an Dean Moore est venu le voir. Lorsqu’il a fait son enquête habituelle pour en savoir le plus possible sur son client, il s’est aperçu qu’il connaissait Martha. Grâce à ses contacts, il a pu identifier d’autres personnes plus ou moins proches d’elle, et son plan s’est peu à peu mis en place. Ayant été dans le milieu hospitalier durant des années, il connaissait les effets du curare et savait comment s’en procurer. Il a suivit ses victimes pendant plusieurs jours, puis a mis son plan en action. Quand vous êtes venus le voir, il a voulu vous déstabiliser en vous parlant de votre mère, espérant ainsi gagner du temps.

- Ouah, souffla Kate. Je crois que je ne m’habituerais jamais à voir ce dont les Hommes sont capables par vengeance…

- Et tant mieux Lieutenant ! C’est ce qui fait que vous êtes aussi douée ! Maintenant filez, allez rejoindre votre homme », ajouta-t-elle en souriant.

 

Kate la remercia une nouvelle fois et retourna à l’hôpital. Elle resta un moment sur le seuil observant ce qu’il se passait dans la chambre. Alexis, qui venait d’arriver, était couchée à côté de son père, le serrant dans ses bras et lui lui souriait. Martha était assise dans le fauteuil qu’elle occupait un peu plus tôt, et lui passait tendrement sa main dans ses cheveux. Esposito était adossé contre un des murs de la chambre et tenait Lanie dans ses bras, qui lui donnait quelques coups de coudes quand ses blagues étaient trop déplacées. Ryan était dans la même position avec Jenny. Ce fut elle qui la remarqua la première :

« Oh Castle, je crois que vous avez de la visite, on va vous laisser !

- Non c’est bon restez, je reviens du poste, Gates a réussi à faire avouer Collins », fit Kate. Et elle leur raconta toute l’histoire. Elle se rapprocha ensuite de Martha, dont le visage s’était davantage  décomposé à chacun de ses mots :

« Oh, je ne savais pas pour cette pauvre femme, c’est affreux !

- Ce n’est pas de votre faute Martha, rien de tout ce qui est arrivé est de votre faute, c’est uniquement celle de Collins ! Et même si ça va être dur, il ne faut pas que vous culpabilisiez pour ce qui est arrivé à ces gens, c’est ce qu’il voulait, mais vous n’y êtes pour rien, ce n’est pas vous qui les avez tué !»

 

Ils restèrent quelques temps à discuter de l’affaire et de la cruauté des hommes, puis les deux couples prirent congés, laissant ainsi les Castle en famille. Voyant l’heure tardive et les yeux fatigués de l’écrivain, Alexis et Martha décidèrent de rentrer à leur tour. Kate se retrouva donc seule avec son homme.

 

« Comment tu te sens ? demanda-t-elle en se rapprochant.

- Beaucoup mieux, le médecin a dit que je pourrais sortir demain, il y a eu plus de peur que de mal.

- Tant mieux.

- Et toi, tu vas bien ?

- Oui, maintenant que je sais que Collins va payer pour ce qu’il a fait et que vous n’êtes plus en danger, je vais beaucoup mieux, dit-elle en souriant.

- Tu devrais rentrer te reposer, lui dit Castle en voyant les cernes sous ses yeux.

- Non, je reste là, je vais tester le confort du fauteuil.

- Il en est hors de question !

- Comment ça ?, fit Kate surprise et soudainement inquiète devant cette réaction.

- Si tu veux rester, ok, de toute façon je ne suis pas en mesure de t’en empêcher, mais tu ne dors pas sur le fauteuil, expliqua-t-il en se décalant légèrement.

- Oh je vois, monsieur a peur la nuit et a besoin de son doudou ? » rigola Kate en s’installant à ses côtés puis l’embrassant tendrement.

 

Une infirmière passa un peu plus tard dans la nuit pour vérifier le fonctionnement des appareils et les constantes du patient, et sourit au spectacle qui s’offrait devant elle. Castle dormait sur le dos, ne pouvant pas beaucoup bouger à cause des perfusions, et Kate était sur le côté, la tête sur l’épaule de son homme, sa main sur son torse, et ses jambes serrant la jambe droite de l’écrivain, comme si elle avait peur qu’il lui échappe. En temps normal elle aurait dû réveiller la jeune femme pour lui dire que les heures de visites étaient terminées, mais elle avait entendu ce qu’il s’était passé, et n’avait pas le cœur à les séparer après ce qu’ils venaient de vivre. Et le patient semblait stable, donc il n’y avait aucun risque. Alors elle se contenta de s’éloigner sur la pointe des pieds et de refermer doucement la porte derrière elle…


balvert  (20.05.2013 à 11:26)

Chapitre 19 :

 

Castle avait pu rentrer le lendemain chez lui, et la vie avait repris son cours. Collins avait été condamné à 70 ans de prison, et avait été placé en quartier sécurisé après avoir été passé à tabac par un groupe de détenus qui l’avaient laissé pour mort…

Beckett avait emménagé officiellement au loft et revendu son appartement. C’était la première fois qu’elle habitait chez un de ses petits amis, et pourtant la situation ne lui paru à aucun moment étrange. Elle était encore plus complice qu’avant avec Martha, et Alexis venait régulièrement faire un saut au loft uniquement pour lui demander des conseils ou passer du temps avec elle. Elle avait été amusée de voir que Castle boudait parfois lorsque sa fille préférait, à une partie de Guitar Hero, une soirée cinéma – crème glacée entre filles.  Mais elle veillait toujours à ne pas empiéter sur leur relation si fusionnelle.

 

Elle frissonna légèrement. Le vent était frais maintenant. Elle remonta le col de son manteau pour se réchauffer et continua sa promenade dans Central Park. Elle venait régulièrement y faire un tour pour se retrouver, la femme indépendante en elle ayant toujours le besoin de s’exprimer. Elle se dirigea vers un endroit qu’elle connaissait bien, et sourit en s’asseyant sur l’une des balançoires. Elle se perdit dans ses pensées en repensant à cette maudite semaine où tout avait failli basculer. Elle sursauta en sentant une présence à ses côtés. 

 

« Kate, je savais que tu serais là !

- Rick ? Ca va ? Un problème ? demanda-t-elle en le voyant essoufflé.

- Non ! Oui…, enfin non tout va bien, j’ai juste couru un peu parce que je voulais que tu sois là quand j’arriverais !

- Qu’est-ce qu’il se passe ? s’enquit Kate, légèrement inquiète devant l’incohérence de ses propos.

- Ecoute, ces dernières semaines, avec tout ce qu’il s’est passé, je me suis dit qu’il était temps que je fasse ce dont j’ai toujours rêvé. Et cet endroit est spécial pour nous, alors je voulais que ce soit ici.

- Euh, tu pourrais être plus clair ? questionna Kate qui ne comprenait pas grand-chose, mais dont le cœur rata un battement lorsqu’elle vit son homme s’agenouiller et sortir un écrin de sa poche.

- Depuis le premier jour où mon regard à croisé tes yeux émeraudes, je n’ai cessé de penser que tu étais un mystère que j’aimerai résoudre. Au fil des jours, des mois, puis des années, j’ai découvert la Beckett, la femme forte et juste, humaine et compatissante avec les victimes, froide et convaincante avec les coupables. Et puis petit à petit j’ai eu la chance de découvrir Katherine. Une femme tout aussi forte, mais cachant de lourdes blessures, refusant de se montrer faible par pudeur. Et j’ai été tellement honoré que tu me fasses confiance et que tu t’ouvres ainsi à moi ! Et depuis plus d’un an maintenant, j’ai découvert Kate, la femme, l’amie, l’amante, la femme de ma vie, ma one and done et je remercie chaque jour que Dieu fait de pouvoir être à tes côtés. Tu te moques souvent de moi lorsque je t’observe travaillant, mais je ne pourrais cesser de t’admirer, tu es tellement belle ! Je ne me lasserai jamais de ce magnifique sourire qui m’attend après t’avoir tendu ton café, de ces regards complices que nous partageons, du parfum de tes cheveux, du goût et de l’odeur de ta peau. J’aime la façon que tu as de mordiller ton marqueur devant le tableau d’une enquête, cette petite veine qui ressort lorsque tu réfléchi, cette façon que tu as de mettre une mèche de cheveux derrière ton oreille lorsque tu es gênée ou que tu as besoin de temps pour savoir quoi répondre et j’aime même te voir lever les yeux au ciel lorsque je dis des âneries ! Avant de te rencontrer, j’avais oublié ce que voulais dire le mot « amour », j’avais oublié ce qu’était le véritable bonheur, j’avais oublié que les âmes sœurs existaient vraiment, je m’étais oublié. Et pour la première fois de ma vie, les mots me semblent bien faibles et fades pour exprimer ce que je ressens… Je t’aime Kate et je voudrais pouvoir t’aimer jusqu’à la fin de mes jours… puis il ajouta un inspirant fortement : Katherine Houghton Beckett, voudriez-vous faire de moi l’homme le plus heureux du monde en m’épousant ? »

 

Elle regarda Castle avec un visage impassible. Elle vit le sien se décomposer un peu plus à chaque seconde qui passait. Puis ayant décidé qu’elle avait assez joué et n’y tenant plus, son petit cœur ayant totalement fondu en entendant ces belles paroles, elle lui cria : « OUI!! » avant de se jeter dans ses bras et de l’embrasser passionnément. Entre deux baisers elle lui murmura : « Effectivement j’avais raison, tu peux faire largement mieux ! » et dans un large sourire elle ajouta « Moi aussi je t’aime ! Always… » Lorsqu’ils se séparèrent par manque d’air, Castle tenta d’une main tremblante de passer une sublime bague tressée d’or blanc et rose au doigt de sa fiancée. Quand ce fut fait, ils s’embrassèrent de nouveau sous les hourras des passants et… de Martha, Jim, Alexis, Lanie, Jenny, Ryan, Esposito et même Gates...

« Tu leur as dit de venir ? fit Kate surprise.

- C’était au cas où, je voulais des témoins pour que tu ne puisses pas me coller une balle entre les deux yeux, répondit Castle en rigolant, ce qui lui valut une petite tape sur l’épaule.

- Et depuis le temps qu’on attend ça, on ne voulait pas manquer ce beau moment ! fit Ryan.

- Et si j’avais dis non ? demanda Kate.

- Sérieusement ma chérie ? répondit Lanie. Ca fait cinq ans que tu n’attends que ça et tu veux nous faire croire que tu aurais pu refuser, surtout avec une telle déclaration ?, ajouta-t-elle en rigolant lorsqu’elle vit son amie rougir légèrement. Et maintenant tu as intérêt à bien choisir tes témoins, enchaina-t-elle d’une voix menaçante.

- Et qui d’autre voudrais-tu que ce soit, mon témoin, à part toi ? répondit Kate dans un grand sourire.

- Toi aussi tu as intérêt à plutôt bien choisir Castle !, fit Esposito en se rapprochant tout en faisant craquer ses doigts un à un.

- Ne l’écoute pas bro’, qui-est ce qui soutient en permanence tes théories farfelues ? dit Ryan en posant une main amicale sur son épaule.

- Tu sais quoi Rick, je pense que tu devrais les prendre tous les deux, sinon tu n’as pas fini d’en entendre parler… ajouta Kate en passant son bras dans le bas du dos de son fiancé.

- Je crois que c’est effectivement ce que je vais faire, annonça Castle en déglutissant devant l’air menaçant d’Esposito et serrant un peu plus Beckett contre lui.

- On va dire que tu es petit joueur et peureux, mais tu as fait un bon choix bro’, fit Ryan dans un grand sourire.

- Mais toi du coup, il faudrait que tu prennes un second témoin non ? demanda Rick.

- Alexis ?

- Avec grand plaisir Kate, fit la principale intéressée avant de se jeter dans les bras de son père et de sa belle-mère.

- Toutes mes félicitations Beckett, fit Gates en s’approchant à son tour. Et à vous aussi M. Castle, ajouta-t-elle en se tournant vers lui et rigolant de la moue surprise qu’il lui adressa.

- Merci Sir, mais maintenant que c’est officiel, comment on va faire au poste ? demanda Kate inquiète.

- C’est moi le chef non ? Et au besoin M. Castle a des amis bien placés, répondit-elle avec un clin d’œil complice.

- Oh mon fils, je suis tellement heureuse !, fit Martha en le prenant dans ses bras. Et pour une fois, je suis plus que ravie de connaître ma belle-fille ! Et si vous pouviez me faire un petit fils ou une petite fille, je serais la plus heureuse des grands-mères », ajouta-t-elle dans de grands gestes théâtraux ce qui fit rire l’assemblée.

 

Kate se dégagea doucement de l’étreinte de son fiancé et se tourna ensuite vers son père, qui n’avait pas dit un mot jusque là :

« Ca va papa ? dit-elle en s’approchant.

- Ma petite fille, mon bébé va se marier !!, répondit-il ému en la prenant dans ses bras. Ta mère serait tellement fière et heureuse, tout comme je le suis aujourd’hui! lui murmura-t-il à l’oreille. Tu mérites d’être heureuse, et je suis ravie que ton cœur ait choisit quelqu’un comme Richard. Puis en s’écartant légèrement et en regardant son futur gendre : Félicitation M. Castle, mais rappelez-vous que je connais beaucoup de monde…

- Papa, protesta Kate, puis elle rigola en voyant son futur époux déglutir difficilement.

- Ne vous inquiétez pas M. Beckett, je crois que je l’ai assez fait souffrir comme ça, maintenant je vais tout mettre en œuvre pour la rendre heureuse ! »

Kate lui murmura un « je le suis déjà » avant de l’embrasser tendrement sous les applaudissements de l’assemblée.

 

Ils poursuivirent leur balade, chacun organisant le mariage à sa façon, ne laissant que peu de place aux avis des futurs mariés. Mais à vrai dire, ils s’en moquaient un peu : ils s’étaient à nouveau réfugiés dans leur bulle d’amour, et les cris enthousiastes de leurs amis ne leurs semblaient que très lointains à présent…

 

Ils vécurent heureux, et eurent beaucoup d’enfants Caskett !

 

FIN


balvert  (20.05.2013 à 18:20)

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