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Série : Castle
Création : 05.06.2013 à 18h09
Auteur : judy1
Statut : Terminée
« Une personne blessée par le passé peut se montrer impitoyable lors de sa vengeance » judy1
Cette fanfic compte déjà 23 paragraphes
L’équipe de basket.
Chapitre 1 :
-« C’est quoi ça ? » demanda Castle en montrant une enveloppe avec le sceau d’un lycée de la ville.
-« Ohh, rien d’important. Juste une invitation pour la soirée des anciens élèves. » répondit Kate en versant deux verres de vin et sans prêter plus d’attention à l’enveloppe.
Ils venaient juste de terminer une enquête et pouvaient enfin se détendre et profités d’une soirée en tête à tête chez Kate.
-« C’est quand ? Que je bloque la date dans mon agenda. » demanda-t-il en sortant son I-phone.
--« Pas la peine… »
-« Comment ça pas la peine ? Tu comptes y aller seule ou avec quelqu’un d’autre ? » s’offusqua-t-il.
-« C’est tentant de te répondre ‘avec quelqu’un d’autre’ mais non, je ne vais pas y aller tout court ! Tout simplement. » répondit-elle en déposant un baiser sur sa joue, pour se faire pardonner de ce petit trait d’humour qui ne fit rire qu’elle.
-« Tu n’as pas envie de voir ce que sont devenus tes amis ? » demanda-t-il, curieux.
-« Je n’avais pas beaucoup d’amis ! Et je ne vois pas l’intérêt de faire semblant de m’intéresser à des personnes que je n’ai pas revues depuis plus de 15 ans et dont je me fiche royalement ! »
-« Wahhh, tu es dure là ! » soupira Rick.
-« Non… Je préfère juste passer une soirée avec mon petit ami. » répliqua-t-elle en collant ses lèvres sur les siennes.
-« Mmm… Et je ne vais certainement pas m’en plaindre ! » continua-t-il en se levant avec elle dans les bras et la portant jusqu’à la chambre.
Nus, l’un contre l’autre, Kate s’amusait à caresser son torse. Une fois de plus ils avaient atteint le 7ème ciel et une fois de plus ils étaient simplement heureux. Rick appréciait la douceur des mains de Beckett, il ne se lassait pas de ses moment de tendresse, elle pouvait se montrer tellement douce et câline lorsqu’ils n’étaient qu’eux deux, qu’il lui devenait parfois difficile de se rappeler qu’elle était la meilleur flic qu’il connaisse. Les mains de Kate ravivait le désir en lui, il écarta sa main d’un geste brusque pour la surprendre, et vint se remettre au-dessus d’elle, espérant prendre pour un petit moment le contrôle de la situation.
-« Monsieur Castle, puis-je savoir ce que vous essayez de faire là ? » gémit Kate en fermant les yeux au contact des lèvres de Rick dans son cou.
-« Je sais que tu aimes ça… Laisse toi aller, la nuit va être très longue ! » annonça-t-il avec une petite lueur dans les yeux.
Le portable de Kate se mit à sonner, sur la table de nuit juste à côté d’eux.
« Tu n’as même pas intérêt à répondre Miss Beckett ! » se moqua Castle.
-« Tu devrais savoir qu’il ne faut jamais me mettre au défi ! » s’amusa-t-t-elle en s’étirant pour atteindre son portable.
Rick lui plaqua les mains sur le matelas et s’étendit complètement sur elle, de manière à ce qu’il lui soit impossible de bouger.
A ce moment là, à 10 minutes de chez Kate, sur un terrain de Basket où gisait un homme en tenue de match, Esposito raccrocha en répondant au regard assassin de Lanie.
-« Papa et Maman sont occupés ! »
-« Je pense qu’on va se retrouver avec une petite sœur sur les bras dans peu de temps à ce rythme là ! » s’amusa Ryan en passant derrière Esposito.
-« Moi je pense que c’est une bonne paire de claques qui vous attend si elle vous entend parler comme ça ! » affirma Lanie en les fusillant du regard.
La légiste prit le téléphone des mains de son ami et appuya sur la touche de rappel. Ça ne répondait toujours pas. A chaque fois que le répondeur se mettait en marche, elle raccrochait et recomposait le numéro.
« Désolée ma belle, mais on a du boulot… » marmonna Lanie pour répondre aux regards amusés des deux inspecteurs.
-« C’est Lanie…. Faut que je décoche… » supplia Kate entre deux soupirs.
-« Mais je t’en prie Lieutenant ! Seulement, je ne serais pas responsable de ce qu’elle va entendre ! »
-« CASTLE ! » essaya d’intimider Kate pour qu’il arrête ses baisers, ne serait-ce que deux minutes. « Quoi ? » répondit-elle à Lanie avec une voix plus forte que ce qu’elle n’aurait voulu, ce qui fit sourire Castle et le motiva à continuer malgré les mains de Beckett qui essayait tant bien que mal de l’éloigner d’elle.
-« Ruppert Park, sur la 90th street. Ce n’est pas loin de chez toi. On t’attend ! » fit Lanie très sèchement avant de raccrocher.
Kate garda son portable en main quelques secondes, le temps de l’éteindre avant de le jeter à l’autre bout de la pièce. Rick se releva, surpris par le bruit, en se demandant ce qui venait de se passer. Beckett profita de cette diversion pour retourner Rick et se placer au-dessus de lui, reprenant l’avantage de leur petit jeu.
-« Lanie ne va pas apprécier ! » plaida Rick en faisant le malin.
-« Je m’en fiche, tu ne vas pas t’en sortir aussi facilement après ce que tu viens de me faire… »
Lorsqu’ils arrivèrent enfin sur la scène de crime, Castle et Beckett remarquèrent d’abord les Bros, assis sur un banc, non loin de Lanie qui s’était redressée et attendait les bras croisés. Ils attendaient depuis tellement longtemps qu’ils guettaient certainement leur arriver.
-« Alors… Qu’est ce qu’on a ? » demanda Kate comme si de rien n’était.
-« A vue de nez… Je dirais plus d’une heure de retard » sermonna Lanie.
Esposito et Ryan explosèrent de rire, alors que Kate se mordait la lèvre inférieure pour ne pas rire à son tour.
-« Je t’avais dit qu’elle ne serait pas contente ! » s’amusa Castle avec son regard de gamin insupportable, ce qui agaça encore un peu plus Lanie et étira le sourire que Kate continuait de dissimuler.
-« Je sais que vous vous amusez bien tous les deux, mais osez me refaire un coup pareil et vous pourrez dire ‘adieu’ à la scène de crime… Vous vous contenterez des photos, parce que je ne vais pas passer tout mon temps vous attendre ! »
-« Ose dire que ça ne t’as pas plu ? » répondit Kate du tac au tac en ignorant la réplique de son amie et dévorant Castle des pieds à la tête, en marquant un arrêt au niveau de l’entre-jambe.
-« Je vous rappelle que vous êtes dans un lieu public ! » les interrompit Lanie qui n’avait jamais vu Kate épanouie au point de se comporter de cette manière avec son petit ami, et sans être saoule. « Au cas où ça vous intéresserez Lieutenant, il s’agit d’un homme de 35 ans environ. Vu sa tenue vestimentaire, et le ballon à côté du corps, on peut logiquement en déduire qu’il jouait au basket avant de s’écrouler. D’après la rigidité de son corps, je pense qu’il est mort entre 20 et 22 heures, cette nuit… »
-« Cause de la mort ? » demanda Kate par reflexe, avant même d’avoir vu le corps.
-« Aucun impact de balle, pas de coups de couteau… Il va falloir attendre l’autopsie pour le savoir. Mais ce que je peux t’affirmer, c’est qu’il empeste l’alcool ! Enfin, c’était le cas il y a une heure… Depuis, ça à dû se dissiper… » fit remarque Lanie avec un petit sourire en coin.
-« Merci Lanie ! Les gars ? » se contenta-t-elle de demander en se tournant vers les inspecteurs.
-« Pas grand-chose ! Apparemment il n’est pas du quartier et il n’a aucun papier d’identité sur lui. » informa Ryan.
-« Les rares témoins ont bien vu plusieurs types jouer sur ce terrain, mais certains disent qu’ils étaient 3, d’autres 4 … Et personne n’a rien vu d’inhabituel. »
-« Super, qui a découvert le corps ? »
-« Un promeneur qui sortait son chien ! » répondit Ryan en relisant ses notes.
Beckett s’approcha du corps, ses yeux s’écarquillèrent. Elle restait bouche-bée devant cet homme.
-« Kate ? Tu le connaissais ? » s’inquiéta Castle en remarquant immédiatement son changement d’attitude.
-« Oui…. ça fait un sacré bout de temps…. Mais il n’a pas changé. Il s’appelait Samuel Parkers ! C’est étrange qu’il porte ce maillot, c’était celui de l’équipe de basket dans laquelle il jouait au lycée… »
Chapitre 2 :
Lanie avait emporté le corps à la morgue et les garçons avaient déjà eu le temps d’inspecter les lieux et d’interroger les quelques témoins en attendant Castle et Beckett, il ne restait donc plus qu’à rentrer au poste et fouiller dans la base de donnés du central pour connaitre l’adresse de la victime et informer sa famille.
Ryan et Esposito étaient déjà au poste. L’un avait déjà inscrit le nom de la victime sur le tableau pendant que l’autre cherchait des infos.
-« Bah vous en avez mis du temps pour revenir… On peut savoir ce qui vous a retenu ? » demanda Ryan en continuant de taper sur les touches de son clavier.
-« Pose pas ce genre de questions mec… Et si tu veux vraiment connaitre la réponse, demande à Jenny, elle t’expliquera… » Plaisanta Esposito en se rasseyant à sa place.
-« Si c’était pour ce que tu penses…. On ne serait pas encore rentrés ! » affirma Castle en arrivant avec 4 gobelets de café.
-« On sait juste dit que la nuit allait être longue ! Mais ça nous apprendra à vouloir être sympas avec vous ! » répliqua Beckett en n’en prenant un des mains de Castle. « Alors, quoi de neuf ? »
-« Il a été arrêté plusieurs fois pour conduite en état d’ivresse et possession de stupéfiant. Ohh il doit toujours 200 $ pour les dégâts causés lors de sa dernière visite, l’année passée. » s’étonna l’enquêteur.
-« Il doit 200 $ depuis un an et personne n’a eu la bonne idée de les lui réclamer ? » questionna Beckett, sachant que c’était peu probable tout de même.
-« Qui sait… Il était peut-être ami avec le Maire ! » répliqua Esposito en donnant une petite tape à Castle.
-« En tout cas, maintenant il a une bonne raison pour ne plus payer ! » répondit Castle en buvant une gorgée.
Cette petite réflexion lui attira un regard noir de Kate alors que les garçons pouffaient de rire.
-« Bon, sérieusement les gars ? » reprit Kate
-« Rien de plus que quelque contraventions impayées. Apparemment ce n’était ni un dealeur, ni un gros délinquant. » continua Ryan. « D’après sont fichier, il habitait Weston…. »
-« Dans le Connecticut ? Qu’est-ce qu’il venait faire à New-York ? »
-« Payer ses contraventions ! » osa Castle, au risque de s’attirer une fois de plus les foudres de Kate.
-« Très drôle Castle…. Ryan, tu as le nom de sa femme, un numéro à appeler, ou quoi que ce soit qui puisse nous aider ce soir ? »
-« J’ai son adresse, et en consultant un annuaire inversé je devrais trouver son numéro de téléphone. »
-« Très bien… Tu fais ça en vitesse et ensuite vous pouvez rentrer chez vous. Je vais essayer de joindre sa femme pour lui apprendre la nouvelle… » fit Beckett avec autorité.
Esposito fut le premier à rentrer, suivit de très prêt par Ryan qui venait de donner un numéro d’appel à Beckett. Castle s’éloigna vers la salle de repos, il savait que ce moment était très délicat pour l’inspectrice et il ne voulait pas la gêner. N’obtenant aucune réponse, elle rejoignit Castle et ils repartirent ensemble.
A mi chemin entre le bureau et le parking, Kate donna les clés de la voiture à Castle.
-« J’ai oublié un truc… J’en ai pour deux secondes. Fait chauffer le moteur, j’arrive. »
-« Tu me laisses conduire ? »
-« Dans tes rêves ! » se moqua-t-elle en retournant vers les bureaux au pas de course.
Une fois arrivée, Beckett se dirigea vers son tableau blanc, prit une feuille blanche et y recopia le peu d’éléments dont ils disposaient. Elle chercha ensuite les blocs notes de Ryan et Esposito et emporta le tout avec elle.
-« C’est quoi ça ? » demanda Castle en regardant désespérément les carnets et la feuille. « Je pensais que tu avais passé l’âge de ramener des devoirs à la maison… »
-« Plus vite on aura classée cette affaire, plus vite on pourra jouer ! » continua-t-elle sur le même ton en s’asseyant dans le véhicule.
-« On ne pourrait pas plutôt commencer par la petite pause… De toute façon, on n’a rien du tout comme éléments ! »
-« C’est pour ça qu’il faut chercher ! »
Castle finit par abdiquer, il savait qu’il n’aurait pas le dernier mot ce soir. En rentrant chez Beckett, il la laissa s’installer sur la table de la salle à manger avec ses notes, enfin, celles des inspecteurs plutôt !
Il lui servit un café, elle remarqua à peine la tasse. Alors il s’installa sur le canapé et zappa jusqu’à ce qu’il tombe sur un vieil épisode de ‘Miami vice’. Il ne vit même pas la fin du second épisode avant de s’endormir.
Kate avait beau lui parler, il ne répondait plus. Elle s’avança et sourit avec tendresse en le voyant endormit dans cette position. Elle tenta de le réveiller, mais impossible, il marmonna un truc incompréhensible avant de s’écrouler, la tête sur l’accoudoir. Elle se contenta d’aller chercher une couverture et de la poser sur lui, avant de se caller contre lui et de s’assoupir à son tour.
Elle ne dû dormir qu’une petite heure tout au plus, confortablement installée contre son petit ami. Elle se réveilla par habitude de se lever tôt, tandis que Rick fut tiré de son sommeil par les bruits provenants de la cuisine, annonciateur d’un petit déjeuner.
-« Wahh… J’ignorais que tu avais tous ça dans ton frigo… »
-« C’est mon petit ami qui a fait les courses. » assura-t-elle en levant les yeux au plafond.
-« Je devrais peut-être m’éclipser … Au cas où il reviendrait. » plaisanta-t-il en s’approchant d’elle et la serrant dans ses bras.
-« Très drôle… » elle se retourna légèrement, juste le temps de déposer un baiser sur ses lèvres. « Et si tu allais te préparer pendant que je termine ? »
Ils prirent donc le petit déjeuné en tête à tête, Kate faisant un petit récapitulatif de ce qu’elle avait découvert en lisant les notes et croisant les informations, alors que Castle la dévorait des yeux en se demandant simplement comment elle faisait pour ne pas tomber de fatigue.
Ils arrivèrent au poste en même temps. Ils n’avaient plus besoin de cacher le fait qu’ils étaient ensemble puisque Gates était au courant et que tout se passait bien tant qu’ils restaient professionnels une fois les portes du commissariat franchies.
-« Ryan, Espo… J’ai relu vos notes d’hier… »
-« Oh… Rien de plus intéressant de prévu ? » se moqua le latino.
Kate le foudroya du regard avant de poursuivre comme si de rien n’était alors que Castle affichait un regard suppliant.
-« Bon sérieusement… Les témoins affirment qu’il n’était pas tout seul à jouer. Un autre dit avoir vu un groupe de 3 hommes venir du Nord, à pieds. On sait que la victime n’était pas du coin et qu’il n’avait aucun papier sur lui. Je suppose donc qu’ils sont venus à 3, 4 ou 5… selon les déclarations. Mais le plus important, c’est qu’ils sont venus à pieds. »
-« Je l’imagine mal venir de Weston à pieds, même s’il était en excellente forme physique ! »
-« Merci pour cette remarque Ryan… C’est donc pour cette raison que vous allez m’imprimer une photo de la victime et faire le tour des hôtels du coin. S’ils sont venus à pieds sur ce terrain, c’est qu’ils ne devaient pas loger bien loin. Alors vous me trouvez l’établissement dans lequel il séjournait et tant que vous y êtes, essayez de savoir s’il était accompagné ou si quelqu’un a remarqué les hommes avec lesquels il était. »
Ryan et Esposito soupirèrent, se disant qu’une fois de plus c’était eux qui arpenteraient les rues pendant que Beckett et Castle resteraient bien tranquillement à attendre les infos, au bureau.
-« Soyez sages en nous attendant ! » Glissa Esposito à l’oreille de Castle avant de s’éloigner.
Rick releva la tête et le regarda avec une expression d’incompréhension dans les yeux, se demandant s’il avait vraiment bien compris ce qu’il venait de lui dire.
Kate claqua des doigts justes sous son nez pour le faire émerger de sa rêverie.
-« Lanie vient de m’envoyer un texto, elle a un truc pour nous. Tu viens avec moi ou tu préfères continuer à rêver ici ? »
Chapitre 3 :
-« Alors comme ça il avait le poste d’ailier fort de l’équipe ! Et je parie même que tu te souviens du numéro de son maillot… »
-« Le 13 » affirma Beckett avec assurance.
-« Quelle mémoire ! »
-« Je te rappelle qu’il portait ce maillot hier, quand il est mort… » se moqua Kate en ouvrant les portes de la salle d’autopsie. « Bonjour Lanie, il parait que tu as du nouveau pour nous ?
-« J’ignorais que tu t’intéressais au Basket ! » s’étonna Castle avec une moue défaitiste, mécontent d’avoir encore tellement de choses à apprendre de sa belle.
-« Si tu veux mon avis Castle ! » interrompis Lanie avec un regard amusé. « Ce n’est pas vraiment le jeu que Mademoiselle Beckett admirait le plus ! » lança-t-elle en regardant Kate qui la fusillait du regard. « Et un point pour moi… » en conclut-elle, vu le regard furieux de son amie.
-« Tu es sortie avec ce type ? » interrogea Castle avec empressement.
-« Alors Lanie, pourquoi tu nous as faits venir ? »
-« Sérieusement ? C’est avec ce genre de garçon que tu sortais ? » s’étonna Castle, déçu de cette révélation.
-« CASTLE ! Concentre-toi sur l’affaire, ok ? »
-« Mais bien sûr…. Comme si j’allais pouvoir me concentrer sur l’affaire, maintenant que je vais sans cesse avoir cette vision de toi dans les bras de ce type… Merci Lanie… » fit Rick avec une tête déconfite.
Kate se retient de rire devant la jalousie de son petit ami alors que Lanie protestait qu’elle n’y était pour rien si Kate avait été du genre à collectionner les petits amis durant ces années de lycée.
-« Tu veux ma mort heinnn ? C’est ça ? » râla-t-il en regardant Lanie.
-« Bon Lanie, sérieusement ? Tu ne nous as pas faits venir pour torturer mentalement Castle je suppose ? »
-« Non… Bien que se soit très amusant ! Ce n’est pas pour ça que je vous ai faits venir. »
Kate explosa de rire face au regard désespéré de Rick.
-« Bon alors, de quoi il mort ce brave Samuel ? » fit Kate pour changer de sujet et en revenir à l’enquête.
-« ça vous étonne si je vous dit qu’il avait consommé de l’exstasy peu de temps avant de mourir ? »
Kate releva la tête, surprise par le comportement de la légiste.
-« Il en prenait déjà à l’époque du lycée, et vu qu’il a été arrêté pour possession de stupéfiant l’année dernière, je dirais que non, ça ne m’étonne pas ! »
-« Mélangé à l’alcool, ça a du faire un jolie petit cocktail. » fit remarquer l’auteur.
-« Oui. Mais pourtant, ce n’est pas ça qui l’a tué… le dextrométhorphane s’en est chargé. »
-« A tes souhaits !
-« Qu’est ce que c’est ? » demanda Kate, plus professionnelle après avoir levé les yeux au ciel.
-« Un hallucinogène, utilisé à très faible dose comme antitussif. »
-« Il a peut-être confondu les bouteilles de sirop et les bouteilles de bière ! » fit remarquer Castle avec un humour décalé.
-« Il y en avait un peu moins d’1 gramme dans son organisme, mais ça représente tout de même plusieurs litres de sirop… Alors à moins d’être déjà complètement saoul, il aurait fini par s’en rendre compte. »
-« Alors c’est ce dextro…machin truc qui l’a tué ? » demanda Beckett pour être certaine de la cause exacte de la mort.
-« Avec la dose de dextrométhorphane présente dans son organisme, il n’aurait pas dû finir sur ma table : il aurait souffert de troubles respiratoires, il aurait eu suffisamment d’hallucinations et de problèmes de coordination pour se faire enfermer quelques heures. Mais avec le mélange de l’exstasy, les hallucinations ont dû être grandioses, par contre entre l’accélération du rythme cardiaque et les défaillances respiratoires, impossible de survivre… Et ce n’est pas la concentration élevée d’alcool qui a dû beaucoup l’aider ! »
-« S’il n’a pas abusé du sirop contre la toux tu sais comment il aurait pu l’ingérer ? »
-« ça a très bien pu être mélangé à son dernier repas… Ou mélangé à l’alcool qu’il buvait ! En tout cas, il n’a pas souffert trop longtemps, il n’avait pas encore eu le temps de digérer son diner. Un ragout de …. »
-« Merci Lanie ! » abrégea Kate qui était dégoutée à chaque fois que son amie lui faisait la liste complète du contenu de l’estomac de la victime.
-« Ma fourchette pour l’heure de la mort est toujours la même : entre 20 et 22 heures, soit très peu de temps avant la découverte du corps. » précisa Lanie avant qu’ils ne s’en aillent.
-« Merci Lanie… »
-« Merci Lanie… » répéta Castle en refermant la porte derrière eux.
En arrivant au poste, Kate essaya à nouveau de joindre une personne avec le numéro d’appel que Ryan avait trouvé. Elle n’obtient pas de réponse et dû joindre les autorités de Weston pour obtenir des informations supplémentaires. En attendant que le mail de la ville de Weston arrive, elle tournait en rond, priant pour que les garçons reviennent avec un peu plus de choses à décortiquer.
-« Alors… Tu es vraiment sortie avec lui ? » demanda Castle en déposant une tasse de café à côté de sa main. « Tu sais tu peux me le dire… Je te promets de ne pas être jaloux ! »
-« Ah oui… » rétorqua-t-elle en le regardant, peu convaincue. « Mais si tu n’est pas jaloux, tu peux me dire pourquoi ça t’intéresse ? »
-« Toucher… » admit-il à voix basse en la maudissant du regard alors que ça la faisait rire.
Les garçons arrivèrent enfin, escortés pas plusieurs agents qui aidaient 3 hommes encore comateux à avancer.
Beckett ouvrit de grands yeux, la bouche légèrement entrouverte et les regarda passer. Lorsqu’ils furent assis tous les trois dans la salle de réunion, elle leva les yeux au ciel et soupira un bon coup.
-« Je me trompe ou eux aussi tu les connais… » fit remarquer Castle en regardant les hommes munis du même maillot de basket que la victime.
-« Je crois que je vais détester cette affaire… »
-« Paul Tobias, Thomas Callaghan et Nicolas Sheffield… » fit Esposito triomphalement en passant à côté de Beckett.
-« Elle le savait déjà … » se moqua Castle pour faire tomber le latino de son petit nuage.
-« Ah ouais… Et comment vous pourriez savoir ça en étant restés au bureau toute la matinée, hein ? »
-« Parce qu’il faisait tous partie de la même équipe de basket au lycée… Leur dernier match remontant à plus de 15 ans, reste plus qu’à savoir pourquoi ils portent ces immondes maillots. » soupira Beckett en se dirigeant vers la salle de réunion.
Chapitre 4 :
« Hey… Beck ! Tu fais partie de la fête ? »
-« Si on veut ! » répondit sèchement Kate avant de se tourner vers Esposito. « Appelle Lanie et demande lui qu’elle vienne tout de suite pour faire une prise de sang à chacun de ces zozos. Je veux savoir s’ils se défonçaient à la même chose que leur copain… »
-« C’est jeu de rôle cette année ! Wahhh t’es vachement sexy avec cette tête là…. » Paul regardait partout autour de lui avant de dévorer Kate des yeux.
-« Je préférais quand elle faisait la stripteaseuse… Tu pourrais nous l’refaire, un peu plus tard ? » ricana Nicolas, avant de mettre la main aux fesses de Beckett.
Castle était mort de rire avant que la main de cet homme ne se balade sur les fesses de sa petite amie, mais il n’eut pas le temps de réagir que Beckett avait déjà retourné le bras. L’homme était tombé de sa chaise et se trouvait à quatre pattes devant elle.
-« Recommences ce genre de chose et je te déboite l’épaule ! » elle se retourna vers son coéquipier. « Mets les au frais jusqu’à ce que Lanie arrive, et quand elle sera là, dit lui qu’elle n’aura pas besoin de s’appliquer pour la piqure, ils sont encore complètement défoncés ! Ça aidera peut-être à les ramener sur terre ! »
-« On sera sorti à 17 heures ? » demanda Thomas, le regard terrifié.
-« Pourquoi ? Tu avais rendez-vous ? » répondit Beckett, amusée.
-« Avec nos femmes. » s’esclaffa Paul. « Hey Tom, ta femme va te tuer si on arrive encore en retard cette année ! »
-« A quel endroit ? Le rendez-vous ? » insista Beckett agacée par le comportement des 3 hommes.
-« Au ‘Butterfield Catering’, c’est à deux pâtés de maisons du Ruppert Square. »
-« Merci Nicolas, il y a peu de chance qu’on en ait fini avec vous d’ici là, mais rassurez-vous, j’irais leur tenir compagnie ! »
Kate sortit de la salle de réunion, laissant Esposito, Ryan et un autre officier se charger de les emmener en cellule.
-« Où est-ce que vous les avez trouvés ? » demanda Beckett en les voyants revenir.
-« On a trouvé l’hôtel dans lequel la victime s’était enregistrée. Ils l’attendaient dans sa chambre. » expliqua Ryan.
-« Vous voulez dire qu’ils ignorent qu’il est mort ? » demanda Castle en réagissant plus vite que Beckett.
-« En tout cas ils n’ont pas posé trop de questions ! Ils ont cru qu’on les embarquait à cause de l’odeur qui se dégageait de la chambre. »
-« Mais maintenant qu’ils ont vu notre Lieutenant, ils sont juste convaincus que c’est un petit jeu… » se moqua Esposito.
-« Plus sérieusement… Vous avez appris des choses intéressantes ? » reprit Kate en leur lançant un regard noir.
-« La concierge la vu sortir à 18 heures. Tout beau, tout frais, avec un sac de sport sur l’épaule. Il a juste dit qu’il allait rejoindre une femme et qu’il reviendrait avec des amis pour finir la soirée… » expliqua Ryan en lisant son calepin.
-« On a prit le temps de fouiller un peu ses effets personnels… Il n’y avait pas grand-chose en fait : juste des habits pour 7 ou 8 jours, son agenda et son portable… »
-« Quel genre de débile part en week-end avec son agenda ? » rétorqua Rick du tac au tac.
-« J’en sais rien Castle !! Les trucs débiles en général, c’est toi qui les inventes. »
-« Ohh… j’en connais une qui est mal à l’aise avec cette affaire ! »
-« Fais pas le malin, Chaton !! Je te rappelle que ta mère vit sous ton toit, et je suis certaine qu’elle serait ravie de me raconter tes expériences les plus catastrophiques et me montrer de jolies photos de tes années de lycée. » menaça Kate en le regardant dans les yeux.
-« Je pourrais aussi inviter ton père à diner un de ces jours… » continua-t-il à taquiner sur le même ton.
-« OK … Je capitule ! Mais uniquement parce que pour rien au monde je n’ai envie de revivre un diner avec nos deux parents ! » affirma Kate en se levant pour aller se resservir une tasse de café, prenant celle de Castle au passage.
-« Wah… Beckett qui capitule ! » souffla le latino en regardant Castle avec amusement. « Tu dois apprécier. » il se remit en place en vitesse en voyant sa supérieur revenir.
-« En attendant 17 heures, on va éplucher la liste des contacts de Samuel Parkers grâce à son portable, et vérifier son emploi du temps via son agenda. Allez hop les gars, au boulot… » ordonna-t-elle en regardant les inspecteurs et déposant les tasses de café sur son bureau.
-« Et oui… Quand elle dit ‘ON’, en fait c’est juste nous deux mon pote ! » ironisa Ryan en allumant le portable de la victime.
Castle faillit s’étouffer en buvant de travers alors qu’Esposito se cacha derrière l’agenda pour rire. Beckett, elle, le foudroya d’un regard qui aurait pu le terrifier s’il n’y était pas habitué.
-« Je vais commencer par vérifier le casier de ces 3 lascars en attendant l’heure du rendez-vous, ensuite j’essayerai à nouveau de forcer un peu les choses avec nos confrères de Weston pour qu’ils accélèrent un peu leur recherches… »
Ils ne restèrent qu’une petite heure à travailler en silence. C’est Lanie qui les interrompit.
-« Ces mecs là sont soit de véritables crétins, soit les hommes les plus goujats que j’ai rencontrés ! »
-« Peut-être bien les deux en même temps ! » répondit tout naturellement Castle en détournant la tête de Kate, qu’il admirait en silence.
-« Non… Ils ne sont pas comme ça… Enfin, pas quand ils sont cleans. » répondit Beckett sans trop réfléchir.
-« Alors eux aussi tu les connais bien ? Je me trompe où il n’y a pas que le numéro 13 qui t’avait tapé dans l’œil ? »
-« Lanie ! » reprit Kate en se maudissant d’en avoir bien trop dit. « Ce ne sont que de vague connaissance du lycée… Rien de plus. Ah part ça, tu en penses quoi de leur état ? »
-« Qu’ils sont gravement atteints ! » affirma-t-elle du tac au tac.
Devant le regard noir de Kate, elle se mit à sourire avant de continuer.
-« Bon d’accord ! ça aussi tu devais déjà le savoir… Pour être sérieuse, je dirais qu’ils ont dû se shooter une très grande partie de la nuit… Je t’envois un mail avec les résultats d’analyse dès que je les ai. »
-« Merci de t’être déplacée Lanie. Bon les gars, je vous souhaite une bonne fin de soirée… Castle, tu viens ? »
Lanie et les deux inspecteurs les regardèrent partir.
-« Et voila, une fois de plus on se retrouve à faire tout le boulot pendant qu’ils vont se promener ! » râla Esposito.
-« Arrête de te plaindre Javie, tu sais qu’elle bosse autant que toi ! Et comparé à certains chefs d’équipe, je vous assure que vous avez de la chance avec Beckett… » encouragea la légiste en l’embrassant sur la joue.
-« Mouais… Je sais ! » souffla-t-il en regardant un autre chef d’équipe qui attendait son équipe, assis sur sa chaise, à jouer sur son PC. « Mais quand même… C’est toujours eux qui font les trucs cool… »
-« Interroger 4 femmes qui s’attendent à voir débarquer leur mari, tu trouves ça cool toi ? » demanda Ryan avec un immense sourire moqueur aux lèvres.
-« Euh… Non… Tout compte fait, je préfère encore éplucher son agenda, même si je n’y comprend rien du tout. »
Chapitre 5 :
-« Oh non ! » s’exclama Kate alors qu’ils venaient juste d’entrer au ‘Butterfield Catering’.
-« Encore des vagues connaissances du lycée ? » lui souffla Castle à l’oreille avec malice.
-« BECK !!!! » se mit à crier une femme en se levant.
-« Je crois que tu es repérée ! » continua à se moquer Castle. « Pour de vague connaissance, tu dois avouer qu’ils ont bonne mémoire. »
-« La ferme Castle ! » marmonna Beckett entre ses dents tout en affichant un sourire forcé.
-« Wah…. Je n’en reviens pas ! Tu n’as pas changé. Alors c’est TOI la surprise de Samuel ? Assied toi, ils vont arriver. Ils sont toujours en retard. On a parié sur deux heures. » se mit-elle à rire en regardant les deux autres femmes. « Et, heu…. C’est qui lui ? » demanda-t-elle en faisant les yeux doux à Castle, ce que Beckett n’apprécia pas du tout. « Alors comme ça, tu as enfin réussi à mettre le grappin sur Sam… » continua de se moquer Mandy Callaghan, la femme de Thomas.
Castle leva un sourcil et regarda Beckett du coin de l’œil. Il venait d’avoir confirmation qu’elle avait bel et bien eu des vues sur ce Samuel Parkers. Kate fit semblant d’ignorer la grimace de Rick et s’installa à table avec les femmes.
-« Non… Pas vraiment ! » soupira Kate, mal à l’aise. « D’une certaine manière, c’est lui qui m’est tombé dessus. »
-« Je me demande quand même bien où ils sont ? » se lamenta l’une des autres femmes en regardant sa montre.
-« Dans une cellule au 12th et ils vont avoir un peu plus de deux heures de retard. » assura Kate en sortant son insigne. « Lieutenant Kate Beckett, NYPD... Et lui, c’est Richard Castle, mon partenaire. J’ai quelques questions à vous poser. » continua-t-elle sur le même ton d’assurance.
-« Katherine Beckett dans la police… » s’éclaffa Mandy. « Non, sérieusement, où ils sont ? »
-« Dans une cellule, mais si tu veux, tu peux aller les rejoindre. On n’est pas obligé de régler ça ici, je peux aussi vous arrêter et vous embarquer ! » fit elle très sérieusement en sortant ses menottes.
-« Elle a l’air très sérieuse… Pour ce qui est de moi, je répondrais à toutes vos questions. » affirma Michelle, la femme de Paul Tobias.
-« Rien à craindre, cette femme est non seulement la femme la plus garce que je connaisses et c’est aussi une bluffeuse extraordinaire… » continua de s’amuser Mandy.
-« Là, je suis plutôt d’accord avec elle… » souligna Castle à voix basse en murmurant à son oreille, ce qui lui valut un regard foudroyant.
Kate fixa Mandy droit dans les yeux avant de se lever d’un air décidé, un petit sourire en coin.
-« Mandy Callaghan-Jeffrey, vous êtes en état d’arrestation. Pour refus d’obtempérer lors d’une enquête de police et à ta place je la bouclerais, sinon je vais finir par porter plainte pour diffamation. » assura Kate en lui passant les menottes.
-« C’est de l’abus de pourvoir… Non, en fait c’est n’importe quoi puisque tu n’es même pas flic ! »
-« C’est ça, tu expliqueras ça au Capitaine Gates. Tu verras, elle a encore moins d’humour que moi ! »
Beckett menotta cette femme et suggéra très fortement les deux autres d’embarquer dans la voiture. Durant tout le voyage, Castle fixait Kate. Il n’était pas en train de la mâter en se faisant des tas de petits films dans sa tête, non, pas cette fois. Il se demandait pourquoi elle avait pris ses remarques aussi négativement ? Pourquoi est ce qu’elle réagissait au quart de tour avec eux ?
Lorsqu’ils arrivèrent au poste, Ryan et Esposito les regardèrent en soupirant. Ils venaient déjà de se farcir des heures de recherches, il était 18 heures ils s’apprêtaient à rentrer chez eux et visiblement quelques petites interrogatoires allaient les retenir plus longtemps que prévu.
-« Beckett ? » fit Gates, assez sèchement. « Qu’est ce que c’est que ce raffuts ! Vous ne pouviez pas faires vos retrouvailles de lycéens autre part ? »
-« Je savais que c’était du bluff… » fit Mandy avec un petit clin d’œil à son amie.
-« J’aurais préféré ne pas en faire du tout ! » répondit Kate à la Capitaine. « Elle pense que la police et une enquête pour meurtre est de la rigolade, alors je proposais simplement de lui faire visiter les locaux… » assura Beckett avec un naturel déconcertant.
-« Un meurtre ? »
-« Quoi ? Qui est mort ? » paniquaient les femmes.
-« De la rigolade hein ? Bien, alors commencez donc par leur faire visiter les cellules, je suis certaine qu’elles s’y plairont pendant que vous vérifiez leurs alibis et leurs casiers ! »
-« Oui chef ! » s’empressa de répondre Kate en poussant Mandy vers les cellules pendant que Ryan et Esposito escortaient les deux autres femmes.
-« Qu’est-ce qu’elle t’a fait pour que tu sois aussi remontée contre elle ? » demanda Castle en voyant les trois inspecteurs revenir.
-« Tu le sauras bien assez tôt ! » répondit Kate en s’asseyant à son bureau et commençant déjà à fouiller dans la base de donnée pour trouver leurs éventuels casiers judiciaires.
-« Je parie 15 dollars qu’elle lui a piqué son petit ami… Avec les filles, c’est toujours une question de mec. » plaisanta Esposito en déposant les billets devant Castle.
-« J’ai passé tout un été chez mon oncle et ma tante, avec leurs 3 filles. Et je peux vous assurer que les filles sont bien plus méchantes entre-elles. Je mise 50 dollars pour ta réputation : Elle t’a fait passer pour quoi ? Une fille facile, une petite allumeuse ? Ohhh…. Pire, une intello ? »
-« Non…Personne ne l’aurais jamais cru celle-là ! » fit Castle, du tac au tac sans réfléchir à ce qu’il venait d’insinuer.
-« Alors les deux autres, ça ne te pose pas de problème ! Mais en fille intelligente, ce n’est pas plausible ? » interrogea Kate en le regardant droit dans les yeux, abasourdie.
-« J’en connais un qui n’aura pas droit à son câlin ce soir… » siffla le latino en retournant s’asseoir.
Elle continua ses recherches sans dire un mot, sans prêter attention à Castle qui la regardait avec ses yeux de chien battu. Il lui avait déjà apporté deux cafés auxquels elle n’avait même pas gouté.
Tout d’un coup, elle se leva, prit l’argent que Castle avait laissé devant lui, ne sachant pas quoi en faire, et les plaqua sur le clavier de Ryan.
-« Bien vu ! Et sans commentaires ! » Elle prit les quelques feuilles qui venaient de sortir de l’imprimante et demanda à un officier d’aller lui chercher Mandy Callaghan en cellule. Ensuite, alors qu’elle venait d’entrouvrir la porte de la salle d’interrogatoire, elle se retourna vers les garçons.
-« Alors Castle… Je croyais que tu voulais tout savoir ? » fit-elle énigmatiquement, l’invitant à se joindre à elle pour un interrogatoire qui, elle en avait parfaitement conscience, s’annoncerait des plus difficiles pour elle et des plus instructifs pour Rick.
Rick se leva d’un bond, tout sourire, ne se faisant pas prier d’avantage pour assister à un tel moment. Ryan et Esposito attendirent que la porte se referment derrière eux pour se lever à leur tour et faire la course jusqu’à la pièce derrière la vitre sans teint.
Chapitre 6 :
-« Je suis désolé… Ce n’est pas ce que je voulais dire … » marmonna Castle en s’asseyant.
-« Pas la peine Castle… » répondit-elle plus durement qu’elle ne l’aurait voulu.
-« Mais je… »
-« Ecoute ! » lui coupa la parole Kate en se tournant vers lui. « Je n’ai pas toujours été très sympa avec toi… Tu es certainement la personne que j’aime le plus et tu le sais mais si par le passé tu as pu me maudire en me trouvant manipulatrice, garce… »
-« Jamais je n’ai pensé ce genre de chose… »
-« Dommage… Parce qu’avec Mandy, ces termes auraient prit un tout autre sens pour toi ! » affirma-t-elle en se remettant assise comme il faut en entendant des pas s’approcher de la salle.
Comme de fait, l’officier fit entrer Mandy en lui désignant la chaise face à Kate.
-« Bon, d’accord. Tu es flic et alors ? Qu’est ce qu’on fait là ? Et où est Sam, je ne l’ai pas vu avec les autres ? »
Mandy était lancée sur sa tirade de questions, mais Kate relisait une note et ne la regardait même pas, ce qui ne l’empêcha cependant pas de l’interrompre grossièrement.
-« A la morgue…Et si vous êtes là c’est pour m’éclairer sur les raisons de votre présence à New-York. »
-« J’habite ici… A la morgue ? »
-« St Nicholas Avenue, je sais… Ce n’est pas le meilleur quartier de la ville dis donc. » fit Beckett, de manière arrogante.
-« Merci de le faire remarquer, quoi d’autre ? »
-« Parkers venait de Weston, les Sheffield habitent dans le Queens et les Tobias viennent de Charleston. Ça fait un long déplacement pour une partie de Basket ? »
-« Une minute… Sam est mort ? Mais qu’est ce qui c’est passé ? »
-« C’est ce que j’aimerais savoir moi aussi. Qu’est ce qu’il faisait à Manhattan ? »
La femme réfléchissait, ne sachant pas par quoi commencer.
-« Une fois pas an on se réunissait. Les garçons jouaient au basket, picolaient et … en fin, tu sais ce que je veux dire : comme au bon vieux temps. »
-« Et les femmes, pendant ce temps là ? »
-« J’ignore ce que les autres faisaient, mais pour ma part, c’est shopping. Avec la carte de Tom évidemment ! » se mit elle à rire. « Les garçons se retrouvent le samedi matin, ils font ce qu’ils veulent jusqu’au dimanche soir, où on se retrouve et dine, tous ensemble. »
-« Génial le planning ! Et vous faites ça depuis ?? »
-« Depuis près de 13 ans. J’organise ça chaque année, à la même période. » souffla-t-elle avant de se reprendre et d’afficher un petit sourire. « Et moi qui pensait que c’était pour cette histoire de jupe que tu m’arrêtais. »
-« Je n’étais pas certaine que c’était toi, mais tu viens de me le confirmer. Par contre, pour la vidéo, je n’avais aucun doute… »
-« Oh ça c’était trop drôle ! La tête de la prof… Et la tienne ! »
-« Sans parler du sermon auquel j’ai eu droit ni les 20 heures de colle » répondit Beckett qui mourrait d’envie de lui effacer ce joli sourire.
-« C’était vraiment le bon vieux temps hein ?? »
-« Ouais… » soupira Kate. « Merveilleux » ajouta-t-elle, sans grande conviction.
C’était la première fois que Rick assistait à un interrogatoire comme celui-là, Kate allait à la pêche aux infos, sans trop savoir ce qu’elle cherchait et ces silences étaient encore plus déroutant que d’ordinaire.
-« En parlant de bon vieux temps, j’ai sous les yeux un rapport de police qui date un peu… Mais c’est quoi cette histoire d’agression sur le campus ? J’ignorais que tu t’étais fait harceler ? » demanda Kate en la regardant droit dans les yeux.
Mandy blêmit d’un coup. Plus de sourire, juste un regard vide et inquiet.
-« Oh… ça ! Un malentendu avec un ami… J’ai retiré ma plainte. »
-« Oui, je sais… Au bout de 15 jours ! » précisa Kate en la regardant, peu convaincue.
-« J’étais sensée le faire bien avant… Mais j’étais… Occupée ! Autre-chose ? » s’empressa-t-elle de changer de sujet.
-« Non… Pas pour l’instant… Mais j’aurais peut-être besoin de te réinterroger plus tard, reste dans les parages. » Conseilla fortement Kate avant de la regarder partir.
Castle attendis qu’elle soit hors de porter pour entendre avant de se manifester.
-« C’était quoi ça ? » demanda-t-il en lui tenant la main pour l’interpeller, alors qu’elle se levait.
-« Un interrogatoire ! » répondit-elle le plus naturellement du monde.
-« Je t’ai vu mener une centaine d’interrogatoires. Et ça… ça ressemblait à tout sauf à un interrogatoire… Pourquoi tu lui as parlé de cette agression ? »
-« Tu as vu sa tête ? » jubila Kate.
-« La même que la tienne quand elle a parlé de la jupe et de la vidéo… Tu m’expliques ? »
-« Tu as gardé le contact avec beaucoup de tes amis du lycée ? » fit elle en sortant le la pièce.
-« Euhh… Non, pas vraiment, mais… »
-« Les gars ? Ça vous arrive souvent de retrouver des anciens amis du lycée ? »
-« Non…. » répondit catégoriquement Ryan. « Je préfèrerais oublier cette période ! »
-« Moi non plus… Juste ce … oh, c’est comment déjà ? Derek… Je le croise de temps en temps. »
-« Tu vois Castle, organiser une petite fêtes avec des soi-disant ‘amis’ qu’on ne voit qu’une fois tous les 365 jours, tous les ans, à la même date, c’est louche ! »
-« Peut-être qu’ils étaient vraiment très liés, et que…. »
-« Ils n’étaient pas vraiment très liés, crois moi. Et la période de cette ‘rencontre’ tombe juste à la période de l’année où elle sait fait agresser. Mais agression pendant laquelle il ne sait mystérieusement rien passé… »
-« Dit comme ça, c’est flippant… » ajouta Castle en s’asseyant. « Mais ça n’a peut-être rien avoir avec le meurtre ! »
-« Non, peut-être qu’elle ne l’a pas tué, mais l’un d’eux la fait ! Reste à savoir lequel… Et pourquoi. »
-« Mais ça n’a peut-être rien avoir avec cette réunion d’anciens amis ! »
-« Peut-être mais si ça a juste avoir avec lui. » fit remarquer Ryan.
-« Mais alors pourquoi l’avoir tué ici, à New-York ? Pourquoi attendre qu’il s’éloigne de Weston ? »
-« Pour brouiller les pistes. » suggéra Ryan.
-« Des nouvelles de la police locale ? » demanda Esposito
Après vérification de ses mails, un sourire illumina enfin son visage.
-« Voila de quoi travailler je pense ! Espo, Ryan, interroger les deux autres femmes. Elles n’ont pas de casier, mais j’aimerais savoir quand elles sont arrivées exactement et comment elles ont occupé leur temps. Je vais lire ce mail et ensuite on interrogera les garçons. »
-« Tous les 3 ? Enfin, 4… Pardon Castle ! » se reprit Ryan.
-« Oui, tous les 4 face à eux trois ! » sourit Kate avant de se mettre à sa lecture.
Chapitre 7 :
Beckett et Castle passèrent une heure à lire les différents rapports. Samuel Parker n’était pas une personnalité particulièrement intéressante et mise à part les infractions multiples au code de la route, la seule tâche dans son casier était une plainte pour harcèlement sexuel. Plainte qui avait été retirée quelques jours après avoir été déposée.
Ses yeux ne quittèrent son écran que lorsqu’elle vit Ryan et Esposito sortir de la salle de détente en compagnie de Laurenn Sheffield qu’ils raccompagnaient vers la sortie.
-« Michelle Tobias et Laurenn Sheffield sont d’accord pour rester jusqu’à la fin de l’enquête. Les Tobias sont indépendants, ça bouscule juste un peu leur planning. Par contre pour Nicolas Sheffield… ça risque d’avoir des conséquences néfastes sur la promotion qu’il espérait ! » expliqua Esposito.
-« Mais s’ils sont coupables, il n’aura plus besoin de s’inquiéter de sa promotion. »
-« Tu penses qu’ils sont bêtes au point de rester s’ils étaient coupables ? » demanda Castle en haussant les sourcils.
-« Ce sont leurs femmes qui se sont débrouillées pour rester. Pas eux. » répliqua Beckett. Bon, faites les venir en salle de réunion… Je pense qu’ils doivent être clean à l’heure qu’il est ! » insista Beckett sans oser regarder sa montre pour ne pas culpabiliser du nombre d’heures supplémentaires qu’elle devait imposer une fois de plus.
-« Alors Beck ! Si tu nous disais ce qu’on fait là… Et où sont nos femmes ? » demanda Paul en regardant partout autour de lui.
-« Vos femmes ont prolongé vos réservations, et ce jusqu’à la fin de notre enquête. Donc elles vous attendent patiemment à l’hôtel. On vous fera ramener quand on aura fini. » expliqua Esposito en s’asseyant du côté des enquêteurs.
-« Ce n’est pas possible… Je bosse demain. Mon patron va être furax… » paniqua Nicolas.
-« Tu es réceptionniste dans un service de dermatologie, si je ne me trompe ! » intervient Beckett.
-« Secrétaire médicale plus exactement. »
-« ça revient au même ! Ton patron fera sans toi pendant quelques jours. » assura Beckett en le regardant droit dans les yeux. « Pour en revenir à ce qui vous amenez ici, vous avez sacrement forcé sur les hallucinogènes… »
-« Et c’est la seule fille du lycée à s’être fait virer des pom-pom-girls qui dit ça ! » s’offusqua Thomas.
-« Tu as fait partie des pom-pom-girls ? » demanda Esposito avec un sourire au coin des lèvres.
-« Tu as gardé la jupe ? » osa Castle avec des yeux pétillants de malice.
-« C’est le Directeur qui le lui a confisquée ! » expliqua Paul en répondant à Castle à voix basse, avec malice.
Beckett soupira, maudissant d’avoir fait partie de cette bande pendant plusieurs mois.
« Elle jugeait qu’on ne voyait pas assez ses cuisses, elle l’avait raccourcie d’un ou deux centimètres… » continua Paul avec amusement.
-« Ce n’était pas moi ! » contesta Beckett alors que ses 3 coéquipiers la dévisageait avec amusement.
-« Mais non, bien sur ! C’est comme pour la vidéo hot sensée illustrer ton exposé sur la reproduction des amphibiens…. » explosa de rire Nicolas.
Kate se prit la tête entre les mains, osant à peine regarder les inspecteurs, mais au sourire de Rick, elle devina sa question.
-« Non… La vidéo aussi a été confisquée ! » répondit-elle sèchement en voyant Castle se pincer les lèvres, l’air de dire « tant pis »
« L’ecstasy? Qui l’a apporté ? » reprit-elle autoritairement, espérant que les insinuations douteuses cessent, au moins le temps d’obtenir quelques choses d’utile.
-« C’est moi. » assuma Thomas, il prit une profonde inspiration avant de continuer. « Je…Enfin, tu veux vraiment l’adresse du dealers ? »
-« Non… On n’est pas des stups et ce n’est pas pour ça que vous êtes ici… »
Les 3 hommes ouvrirent la bouche pour parler mais Kate ne leur laissa pas en placer une, de peur de ce qu’ils pourraient encore révéler de gênant à son propos.
-« Votre sang à tous les trois ne contient que de l’ecstasy et un peu de cannabis, alors que celui de Samuel Parkers contenait également une autre sorte d’hallucinogène. Est-ce que c’est possible que ton vendeur ait mélangé deux sortes de drogue ? » hasarda Beckett, sachant que si c’était le cas il y avait peu de chance que Samuel soit le seul à avoir été intoxiqué.
-« Non… Je n’ai jamais eu de problème avec lui avant… »
-« Il te reste des comprimés ? Je pense que ça serait bien qu’on puisse les faire analyser. » continua Beckett.
-« Je t’apporterais ce qui reste… Mais c’est quoi ce bordel ? Où est Sam ? Pourquoi vous ne voulez pas nous répondre ? »
Les 3 inspecteurs ne répondirent à aucune question, Beckett continuait à poser ses questions sans leur laisser le temps de réfléchir plus que de nécessaire.
-« Et l’alcool ? Qui l’a amené ? Racontez moi votre journée, du moment où vous vous êtes retrouvés, jusqu’au moment où vous avez quitté le terrain basket, sur le square Ruppert. » ordonna Beckett, les regardant à tour de rôle.
-« Où est Sam ? » explosa Thomas, refusant de répondre tant qu’ils ne saura pas la raison de leur présence dans un commissariat.
Kate regarda Esposito et Ryan avant d’ouvrir son dossier et de sortir plusieurs photos : une de la scène de crime et une autre du corps sur la table d’autopsie.
-« A la morgue…. » répondit Kate en guettant leurs réactions.
-« Tu plaisantes, c’est encore un de vos jeux douteux, c’est ça ? » s’affola Paul en voulant se lever.
-« Putain…. » s’exclama Nicolas, très grossièrement.
Thomas resta sans voix, sous le choc de la nouvelle. Il regarda Beckett, les deux inspecteurs à ses côtés, et cet écrivain dont il avait déjà oublié le nom… Comment tout ça pouvait-il être réel ?
-« Qu’est ce qui c’est passé ? » demanda Kate, reprenant une voix plus douce.
-« Il vous a ridiculisé et vous vouliez le lui faire payer ? » demanda Esposito.
-« Un vieux compte à régler entre vous ? » insista Ryan.
-« Dans ce cas pourquoi avoir attendu aussi longtemps ! » fit remarquer Castle.
-« Non… » intervint enfin Thomas.
Ensuite, les trois hommes prirent la parole à tour de rôle pour raconter cette fameuse journée.
Chapitre 8 :
-« Alors ? » s’impatienta Beckett.
-« On s’était donné rendez-vous au Marmara-Manhattan hôtel, là où nos chambres étaient réservées. »
-« Qui s’est occupé des réservations ? » interrogea Ryan.
-« Mandy. C’est toujours Mandy qui réserve tout… »
-« En fait elle contrôle tout cette femme…. Est-ce que tu as ton mot à dire de temps en temps ? » charria Nicolas.
-« Les garçons ? » rappela à l’ordre Beckett. « Vous vous chamaillerez plus tard, là on a un meurtre à résoudre. « Qu’est ce qui s’est passé ? »
-« Mais rien… » cria Paul, le plus impressionné des 3.
-« On est arrivé vers 10 heures » compléta Nicolas. « On était les derniers à arriver. Michelle et Laureen étaient ravies de se retrouver. Elles sont parties dans un salon de beauté, c’est Michelle qui s’est occupée de cette réservation. »
-« Elles n’ont pas invité Mandy ? » demanda Castle avec curiosité.
-« Non… Ne le prend pas mal Tom, mais elles n’aiment pas trop passer leur temps avec ta femme. Elle la trouve un peu… Comment dire… » il cherchait un mot pour faire preuve de tact, mais c’est Nicolas qui trouva les termes appropriés.
-« Envahissante et beaucoup trop curieuse… »
-« Merci les gars ! » soupira Thomas Callaghan alors que Kate étouffait un rire nerveux.
-« Donc les femmes sont parties. On sait déjà que Mandy sait fait une virée Shopping, et vous ? Qu’est-ce que vous avez fait ? » repris Beckett pour que ça avance un peu.
-« On s’est installés dans un bar, deux rues plus loin. »
-« Bah quoi ? Ne fait pas cette tête ! On a plus 18 ans et passer une journée à faire du sport, ce n’est plus pour nous. »
-« Vous y avez passé combien d’heures dans ce bar ? » intervint Esposito, avant que la conversation ne dégénère encore, bien qu’il trouvait ça amusant d’en apprendre autant sur l’adolescence de Beckett.
-« Une heure, ou peut-être deux ! »
-« En tout cas, suffisamment de temps pour se mettre d’accord sur le film qu’on allait aller voir et déjeuner avec le plat du jour ! »
-« La ferma Tom… Ne me parle plus de ce plat… Non, sérieusement, tu pourrais y envoyer les services d’hygiène, parce que je maintiens que la purée avait une drôle d’odeur ! » fit Paul en s’adressant à Kate.
-« Et Samuel était toujours avec vous ? » demanda-t-elle avec un petit sourire, se souvenant d’un coup à quel point l’estomac de ce type était fragile.
-« Oui, il était là… Il a eu la bonne idée de ramener son plat en cuisine, de sortir de ce taudis et de revenir avec un petit sachet de pistolets… Et d’ailleurs, c’est même lui qui a choisi le film. »
-« C’était quoi ? » demanda Esposito.
-« Après la terre… »
-« Wah… J’ai adoré ce film ! » s’exclama Castle alors que Beckett le foudroyait du regard. « Quoi ? C’était mon tour de choisir ! » fit il à Kate avec son regard de gamin, ce qui la fit sourire malgré elle.
-« Et après le film ? » se ressaisit Kate.
-« Après le film… bah on a été faire un billard. »
-« Mais Sam est parti. »
Les 3 inspecteurs (et Castle) se regardèrent.
-« Vous savez où il est allé ? »
-« Il nous avait promis une surprise. Il avait dit qu’au dîner du dimanche soir il aurait des présentations a nous faire... »
-« Ils avaient rendez-vous dans un petit resto tranquille je pense… Ou je ne sais pas où, mais en tout cas il passait un peu de temps avec elle avant de nous rejoindre pour la petite partie de Basket du samedi soir… Bah oui, après tout, on était quand même là pour ça. »
-« Une petite amie ? » insista Beckett.
-« Il avait déjà été marié une fois, mais après ils avaient divorcés quand sa femme a apprit qu’il avait une maitresse… »
-« Il s’en est toujours défendu… »
-« Oui mais cette fois, visiblement, il avait vraiment quelqu’un… » précisa Thomas.
-« Vous saviez qui c’était ? » demanda Ryan.
-« Non… Aucune idée. En dehors de cette journée organisée par Mandy, on ne se parle que très rarement en fait. » continua Nicolas.
-« Donc vous vous êtes retrouvés un peu plus tard, au square Ruppert ! » conclut Esposito.
-« Oui, on l’avait repéré un peu plus tôt dans la journée, c’était à 10 minutes à pieds de l’hôtel… On est passé à l’hôtel pour se changer, mettre nos vieux uniformes du lycée, pour se mettre dans l’ambiance. On a laissé un petit mot sur sa porte, pour qu’il sache où nous trouver. »
-« Il est arrivé quoi, une demi-heure, trois quarts d’heure plus tard… »
-« Il était déjà dans un sale état…. Nous on avait juste quelques packs de bières, mais lui est arrivé avec une bouteille de porto. »
-« Du porto ? » s’exclama Castle.
-« Ouais, mais pas une bonne bouteille hein, un truc vraiment bon marché… »
--« Et Sam buvait ça ? » s’étonnait Kate qui savait que son truc à lui c’était plutôt le scotch, et le bon !
-« Nous aussi ça nous a étonné ! Mais il avait déjà bien entamé sa bouteille. Elle était à moitié vide… »
-« Il disait que ça avait un gout spécial, mais que ça le faisait planer. »
-« Alors ça, je veux bien croire ! » marmonna Castle.
-« La bouteille, où l’avait-il eu, et où est-elle maintenant ? »
-« Il disait que c’était un cadeau d’une amie. »
-« Il était tellement furieux de l’avoir bu en entière qu’il l’a lancée, elle est tombée dans un buisson je pense. »
-« Les gars, vous me retrouvez cette bouteille…Maintenant ! » ordonna-t-elle en voyant qu’aucun des deux ne se bougeait. « Le Dextro…enfin, l’hallucinogène était certainement mélangé a ce soi-disant porto Sam n’aurait jamais bu une mauvaise bouteille, il devait déjà être dans un piteux état… »
Les deux inspecteurs quittèrent la pièce, sous le regard ébahis des 3 hommes.
-« Wah… Ils t’obéissent au doigt et à l’œil dis donc… Tu as toujours ce don pour mener les hommes à la baguette ! »
Rick relava la tête, surpris d’une telle révélation.
-« Bon… Et après… Quand il a eu fini sa bouteille ? » changea de sujet la principale intéressée qui fit semblant de ne pas remarquer la tête de son petit ami.
-« Après, il a commencé à nous piquer nos bières… Et c’est attaqué à l’ecstasy. »
-« C’est à ce moment là que ça a dégénéré, n’est-ce pas ? » interrogea Beckett, pour simple confirmation.
-« Il était déjà grave avant, mais là… Il s’est mis à délirer sérieusement. Il nous a fichu la trouille. »
-« Il s’est mis à hurler comme un fou, sans raison…. »
Les 3 garçons s’arrêtèrent, laissant place au silence.
-« Et ? » insista Kate.
-« On a cru qu’il faisait le con, juste pour éviter la partie de basket… On lui a dit qu’il devrait se calmer un peu…. »
-« On est parti en lui disant qu’on rentrait à l’hôtel. Qu’il n’aurait qu’à nous y rejoindre quand il aurait fini de débloquer…. »
De nouveau le calme régnât
-« On a continué à picoler et à prendre de l’ecstasy pendant une partie de la nuit, en l’attendant. On a fumé quelques joints aussi. Enfin, on a fait une petite fête, comme au lycée, tu te souviens ? Sam n’est jamais venu, et ce sont tes petits copains qui sont venus nous chercher. »
-« Merci les gars… Je vais demander à un officier de vous reconduire à l’hôtel. » fit Beckett en se levant. Elle ouvrit la porte et fit signe à un homme en uniforme de s’approcher.
Chapitre 9 :
Le soir même Esposito et Ryan ramenèrent triomphalement la bouteille de porto trouvée dans un buisson non loin du terrain de basket. Cependant, ce n’est que le lendemain en fin de matinée que le labo envoya les résultats prouvants que c’était bien en buvant le contenu de cette bouteille que la victime s’était elle-même intoxiquée mais que malheureusement, les seules autres empruntes relevées sur la bouteille n’étaient pas exploitable. En même temps qu’elle lisait le mail du labo, son téléphone sonna.
-« Beckett… Bonjour Madame Lewis, merci de me rappeler aussi vite… Oui nous sommes certains que c’est bien Samuel Parkers….Dans une heure ? On ne pourrait pas plutôt dire deux ? Le temps de faire la route…. Très bien, à tout à l’heure. »
-« Qui c’était ? » demanda Castle en déposant une tasse de café.
-« L’ex Madame Parkers. Elle nous attend, à Weston ! On a juste le temps d’y aller. »
-« Et le café ? » fit Castle avec son regard de gamin.
Beckett le regarda l’air de dire « t’es sérieux là ? » avant de lever les yeux au ciel.
« Ok… On le boira plus tard ! » se résolut-il alors que Kate passait à côté de lui pour aller informer les deux inspecteurs qu’elle et Castle faisaient un aller-retour vers Weston et qu’ils seraient donc absents une très grande partie de l’après-midi.
-« Ne vous perdez pas en chemin ! » lança Esposito, sous-entendant qu’ils avaient trop de travail pour une petite halte coquine.
Beckett le fusilla du regard alors que Castle se contenta de la regarder de haut en bas avec malice.
-« Je te rappelle qu’on a VRAIMENT du boulot… »
-« Rabat-joie. » râla Rick en baissant la tête, comme un petit garçon pris en faute.
1h30 plus tard, Beckett gara sa voiture devant l’adresse de Samuel Parkers. C’était une jolie petite maison, assez bien entretenue, de l’extérieure du moins, dans une rue qui avait l’air plausible.
-« Tu vois qu’on avait le temps de boire un café… » rouspéta Castle.
Beckett leva les yeux au ciel, préférant ne pas entrer dans ce genre de conversation maintenant. Elle l’avait contrarié avant leur départ et il n’avait pas arrêté d’être grognon.
-« Pire qu’un gosse ! » se contenta-t-elle de soupirer en claquant la portière de l’auto.
Une voiture étant dans l’allée du garage, Beckett en déduit que l’ex-femme de la victime était déjà là, à les attendre. Elle sonna donc à la porte et attendit que la femme vienne ouvrir.
-« Madame Lewis ? Lieutenant Kate Beckett, de la police de New-York. » se présenta Kate. « Voici Monsieur Castle, mon partenaire. »
-« Oui, bien sûr, entrez. Je vous attendais. »
Elle les fit entrer et ils s’installèrent dans le salon.
-« Est-ce que vous étiez restées proche, après votre divorce ? » demanda Kate ayant tout de suite remarquée les yeux rougis de la femme.
-« Oui… J’ai demandé le divorce parce que j’ai découvert qu’il me trompait et qu’il n’avait même pas le courage d’avouer. Il continuait à me mentir alors que je savais qu’il y avait quelqu’un d’autre dans sa vie. Mais ça ne veut pas dire que je ne l’aimais plus. »
-« Comment vous pouvez être certaine qu’il vous trompait ? » demanda Castle qui se souvint qu’il lui avait fallu du temps pour démasquer Meredith.
-« Les lettres parfumées dans sa veste, les appels tard le soir et pour lesquels il sortait de la pièce pour répondre… Une fois il lui a même fait livrer des fleurs, enfin il s’est trompé d’adresse et le bouquet est arrivé ici, avec une jolie carte. »
-« Je suis désolée de vous infliger tout ça… » soupira Kate pouvant lire la douleur dans les yeux de la femme. « Vous saviez s’il avait des ennuis, des problèmes d’argent ou des personnes avec lesquelles il aurait eu un différent ? »
-« Non. Sam n’était pas du genre à se fourrer dans les embrouilles ! Enfin, pas depuis qu’il se soit fait arrêter pour harcèlement. Ça l’a vraiment choqué cette histoire. Depuis il faisait très attention à ce qu’il faisait et à tout ce qu’il disait… Je sais juste que ces derniers temps il avait vraiment l’air heureux. Il disait que la vie lui souriait à nouveau. » expliqua-t-elle en baissant les yeux « J’étais contente pour lui. Même si le savoir avec une autre me faisait toujours aussi mal, il était bien. »
-« Vous étiez divorcés depuis longtemps ? »
-« Un peu plus de trois ans… On allait enfin sortir la tête de l’eau et … Et puis je me suis retrouvée seule. »
-« Comment ça, sortir la tête de l’eau ? » insista Castle avant que Kate ne réagisse.
-« On avait presque fini de payer cette maison. Il était sur le point d’avoir une promotion avant que cette plainte ne soit déposée contre lui, alors comme tout allait bien on a fait faire des travaux en hypothéquant nos biens. Seulement au lieu d’avoir cette promotion, il a dégringolé de deux échelons… ça a été très dur, on a faillit se retrouver à la porte de chez nous. Et puis j’ai décroché un bon job et on a fini par joindre les deux bouts. On n’était pas très riches, mais les factures étaient payées et il restait de quoi manger… Enfin, la plupart du temps ! » précisa-t-elle avec un petit sourire figé.
-« Vous connaissiez donc cette tradition de se retrouver une fois par an avec des anciens amis ? » interrogea Beckett.
-« Oui. Je trouvais ça vraiment stupide. »
-« Pourquoi ? Ça a l’air sympa ? » interrompit Castle.
-« Parce que passer la journée à picoler et se shooter avec ses amis c’est sympa ? En tout cas moi je restais avec cette dingue de Mandy qui passait son temps à décortiquer nos vies. Je vous assure qu’une après-midi avec elle est certainement pire encore qu’un interrogatoire du KGB ! » affirma-t-elle avec le sourire.
Kate sourit malgré elle, se souvenant qu’elle aussi essayait toujours de ne jamais rester seule avec elle, en tête à tête.
-« Vous auriez pu faire comme les deux autres femmes et vous organisez une sortie rien qu’à vous ? »
-« Elles ont le droit de faire ça ? Wah… les choses ont dû évoluer alors. Mais vous savez, je n’y ai pas été longtemps. Juste deux ou trois fois. Ensuite Junior est né et j’avais une bonne raison de rester à la maison… »
Kate ne pu retenir un petit sourire.
-« Merci beaucoup Madame Lewis. C’est très gentil d’avoir accepté de nous recevoir. Est-ce qu’on peut faire le tour de la maison ? »
-« Bien sûre… Vous pouvez emporter absolument tout ce qui pourrait vous aider à trouver son assassin. »
Kate la remercia et prit le bras de Castle pour l’entrainer à l’étage.
-« Quoi ? Tu la crois coupable ? » chuchota-t-il alors qu’ils étaient encore dans les escaliers.
-« Non… Tu plaisantes là ? Tu as vu ses yeux ? L’intonation de sa voix ? Cette femme est anéantie. Alors soit l’amour me rend trop guimauve au point de devenir mauvais flic, soit cette femme mérite un oscar ! »
-« Je vote pour non coupable ! Non… en fait j’aimerais trop guimauve, mais ça voudrais dire que Gates a raison et que je te per… »
-« Castle ! Ferme la et regarde ! » ordonna Kate qui n’avait pas envie d’entendre que Gates pouvait avoir raison à propos de Castle.
-« Oui, c’est un bureau, super beau d’ailleurs… »
-« Le tiroir du bas est fermé à clé. Tu m’aides à le forcer un peu ? »
Castle s’avança, mais au lieu de forcer le tiroir il se mit à retourner tous les bibelots de la pièce. En moins de cinq minutes il revint tout fier avec une clé alors que Beckett faisait une moue de mécontentement.
-« Bien vu… » avoua-t-elle à demi-mot.
Le tiroir contenait des tas de lettres d’amour, des poèmes, des lieux et dates de rendez-vous, plusieurs articles de presse, mais aucune photo.
Chapitre 10 :
Avant de reprendre la direction de New-York, Kate eut la bonne idée de faire un détour par le restaurant dans lequel Samuel Parkers travaillait.
-« Tu m’emmènes dans un resto 3 étoiles ! Ça c’est la classe… » jubila Castle en descendant de la voiture.
-« Pas de fausse joie Monsieur le Millionnaire. On vient juste pour un service express… »
Kate le regarda du coin de l’œil, elle adorait les mimiques qu’il faisait dès qu’elle le contrariait un peu, mais pour rien au monde elle ne le lui dirait.
« Il était cuistot… Il aurait dû être le chef cuisinier de ce restaurant, mais avec la plainte de harcèlement, il est retombé assistant… Le boy à tout faire en cuisine quoi ! »
-« Wah… C’est dure ça. Je comprends que son moral en ait pris un sacré coup. »
-« Désolée Madame, Monsieur… Mais le restaurant n’ouvre qu’à 19 heures. Vous voulez réserver peut-être. » demanda poliment une serveuse qui préparait les tables.
-« Lieutenant Kate Beckett, police de New-York. J’aimerais réserver une petite discussion avec le patron. Il est là ? »
-« Il n’est pas là. Il est parti voir un fournisseur de poisson. C’est à propos de Samuel ? Alors c’est vrai ? »
-« Oui… Il est mort. Vous le connaissiez bien ? »
-« Nancy Jones. » se présenta-t-elle en baissant la tête. « A voir votre visage, vous savez qui je suis ? »
-« La femme qui a portée plainte contre lui pour harcèlement… » soupira Beckett. « On n’est pas venu pour ça, on voudrait juste savoir pour quelles raisons une personne voulait le voir mort. »
-« Si je vous dis ce que je sais, je risque d’avoir de gros ennuies. »
-« Mais si vous ne me dites rien et que je découvre ce que vous me cachez, vous en aurez encore de plus gros. Croyez-moi… » assura Beckett.
-« On m’a payé pour que je porte plainte contre lui… » marmonna-t-elle.
-« Je vous demande pardon ? »
-« Je sais, c’est ignoble… Mais j’ignorais que ça irait aussi loin. Je pensais juste que c’était Marco, pour avoir la place de premier cuisinier… »
-« Et ce n’était pas le cas ? » demanda Castle en attendant la fin de sa phrase.
-« Non… Mais je l’ai su trop tard…En fait, ça ne fait que deux semaines que je le sais ! » elle déglutit, mais devant le regard dur que lui lançait Beckett elle n’avait pas le choix, elle devait continuer. « On ne se parlait plus, il m’évitait au maximum. »
-« Je le comprends ! » soupira Castle à voix basse.
-« Je sais… Je ne suis pas à plaindre. Mais il y a deux semaines, il discutait avec Yan, le serveur. Il disait qu’il allait rejoindre des amis pour le week-end et demandait de le remplacer… Enfin bref, il a sorti une photo et là… Je l’ai vue, cette femme. »
-« Sur la photo ? » demanda Kate.
-« Oui… Je vous assure. »
-« La femme qui vous a payée pour porter plainte, discréditer Samuel et lui bousiller ses chances de promotions était sur la photo ? »
-« Je vous assure que c’est la vérité. Je ne voulais pas lui faire autant de mal, je n’avais pas mesuré les conséquences de cette plainte. J’ai accepté les 100 000$ parce que j’en avais besoin. »
-« 100 000 $ ? C’est une jolie somme ? » fit remarque Castle « Lequel de tes amis est riches ? »
-« Aucun ! » répondit Beckett un peu sèchement. « Vous pourriez me la décrire ? »
En même temps qu’elle posa la question à la jeune femme, Beckett envoya un texto à Ryan pour qu’il lui envoie au plus vite les photos des trois femmes des amis de Samuel Parkers.
-« La trentaine. Cheveux bruns, plutôt long. »
-« C’est elle ? » demanda Beckett en affichant la photo d’une de leurs suspectes.
-« Oui, c’est elle. »
Beckett montra la photo en question à Castle qui se contenta de lui répondre en haussant les sourcils.
-« Vous le lui avez dit ? » interrogea Kate.
-« J’ai essayé. A plusieurs reprises j’ai voulu lui parler, mais il n’a pas voulu m’écouter… J’ai insisté… Mais visiblement pas assez… »
-«Vous ne pouviez pas savoir. Merci beaucoup… Tout compte fait, on n’aura pas besoin de ma réservation !! »
-« Je vais avoir des problèmes ? Pour la plainte ? » demanda-t-elle, angoissée.
-« Il est mort… Je doute qu’il puisse porter plainte à son tour ! » répondit-elle agacée.
-« On reviendra une prochaine fois pour le diner… » assura Castle avec un clin d’œil malicieux.
Durant tout le trajet du retour, Castle faisait la lecture du contenu du tiroir secret de Samuel Parkers. Les lettes d’amour n’étaient pas particulièrement enflammées, ce n’était pas du grand art, mais le parfum lui était toujours bel et bien présent.
-« Tu crois qu’il est allé à tous ces rendez-vous ? »
-« Je l’ignore Castle… Et ce n’est pas vraiment ce qui me préoccupe le plus… »
-« Oh… » s’exclama Castle avec surprise.
-« Quoi ? Oh… » demanda Beckett qui connaissait suffisamment bien cette petite expression sur ce visage enfantin pour savoir que la suite allait soit être « épicée » soit très drôle.
-« Tout compte fait… Je ne suis pas certain qu’il ait eu une petite amie ? Ou du moins, pas celle là… »
Le regard de Kate quitta deux secondes la route pour le fixer, attendant la suite.
-« Il avait fait réexpédier cette lettre… avec comme message, en vert dans le poème : ‘si je t’attrape je te tue’ »
-« S’il l’a réexpédiée, qu’est-ce qu’elle faisait dans son tiroir ? » demanda logiquement Kate.
-« Elle a répondu : ‘Tu ne me trouveras jamais… Tu n’as aucune idée de qui je suis !’. Elle devait avoir raison. Nous non plus on a aucune idée de qui elle est… » soupira Castle.
-« Ce qui me travaille moi, c’est pourquoi elle payer cette serveuse pour qu’elle porte plainte. Qu’est ce que ça pouvait bien lui faire qu’il ait ou non cette promotion… »
-« Alors la maitresse mystère ne t’intéresse pas ? » fit Castle, déçu.
-« Le cachet de la poste indique toujours que les lettres ont été postées à Weston, alors en fait ça pourrait être n’importe qui habitant à proximité… Disons que c’est assez large pour que la personne voulant à tout prix ruiner son couple ne m’intéresse pas plus pour l’instant… On cherchera plus tard, si ça se révèle être important. »
