HypnoFanfics

La prochaine

Série : Castle
Création : 27.07.2013 à 19h19
Auteur : judy1 
Statut : Terminée

« Une petite fic bien sadique made in Judy, si si , je sais que vous l'attendiez (enfin, certains d'entre vous...). Et pour une fois, le titre est facile à comprendre :p » judy1 

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La prochaine…

 

Chapitre 1 :

 

-« Le courrier… » annonça Martha en entrant dans le bureau de son fils et déposant quelques enveloppes devant lui. « Qu’est ce qu’il se passe ? » demanda-t-elle en remarquant que son fils semblait hypnotisé par le bulletin d’information.

-« Le corps d’une femme à été retrouvé près d’une boite de nuit…Apparemment la soirée n’a pas bien fini pour elle. »

-« Ton humour morbide est bien matinal… » lança-t-elle en repartant vers la pièce principale du loft.

Rick ne l’avait même pas entendu, il était absorbé par les images qui défilaient. Il lui avait semblé apercevoir Lanie, près du corps et il avait clairement reconnu la voix d’Esposito qui ordonnait au caméraman de dégager de la scène de crime. Le flash spécial se termina et la programmation reprit son cours normal. Castle éteignit la télévision, il ne supportait pas la voix de l’invité de ce matin-là. Au lieu de se concentrer sur son chapitre, il prit le courrier et commença à l’analyser. L’une des enveloppes attira son attention. L’écriture était fine, à peine lisible en fait, ou alors avec un décodeur qu’il n’avait pas. Mais il l’a reconnu, depuis un mois environ il recevait ce genre de lettre, toute les semaines. Il en comprenait à peine le message, il avait peur de comprendre plutôt…

« Cette fois c’était presque la bonne… Elle a osée me quitter pour s’envoyer en l’air avec le premier venu. Mais elle est à moi et bientôt nous serons réunis… Où qu’elle soit, je la retrouverais et elle subira le même sort. Bientôt elle sera mienne pour l’éternité. »

Voilà ce qu’annonçait cette lettre. Toujours le même genre de message morbide. Il préféra la mettre de côté, avec les autres. Peut-être que plus tard il en comprendrait le message, mais là, il n’avait aucune envie de se torturer les méninges. Il classa ensuite les factures avec les autres, dans la pile « à payer… » chiffonna, sans l’ouvrir, une lettre venant de Washington et la lança directement dans la corbeille à papiers. Il finit par ouvrir son chapitre et passa toute la matinée à écrire. Il releva le nez de son PC car la faim le rappela à l’ordre. Il se dirigea vers la cuisine, il était seul chez lui et par moment le loft lui semblait tellement trop grand, il repensait avec nostalgie à Alexis, enfant, qui courait dans tous les sens…Mais c’était il y avait tellement longtemps ! Il se fit un sandwich, et avant de repartir vers son bureau, il vit une lettre se glisser sous la porte d’entrée de l’appartement. Son premier réflexe fut d’ouvrir la porte pour voir la personne voulant à tout prix lui faire parvenir ce message, mais il n’y avait déjà plus personne dans le couloir. Il prit la feuille, la déplia, et lu…

« Alors, vous avez aimé le flash spécial de ce matin… La prochaine, ça sera elle ! Tout est prêt. »

Le sourire s’effaça sur les lèvres de Rick. Il lâcha la feuille, comprenant enfin le message qu’essayait de faire passer son correspondant, il courut vers son bureau, retourna les tiroirs jusqu’à ce qu’il retrouva toutes les autres lettres. Il les mit dans la poche intérieure de sa veste et sortit de chez lui en quatrième vitesse.

 

Le taxi s’arrêta, il en sortit d’un bond, monta les escaliers le plus vite qu’il put. Il arriva enfin à destination, hors d’haleine. Mais malgré l’essoufflement il regarda partout autour de lui, cherchant désespérément les personnes qu’il venait voir.

-« Monsieur Castle ! » annonça une voix très sévère derrière lui. « Si c’est encore à propos de ce petit livreur de …. »

-« Où sont Ryan et Esposito ? » coupa-t-il en avançant vers leurs bureaux.

Gates fut surprise de la réaction de l’auteur. Il semblait anxieux, tellement plus sérieux que lors de ses précédentes visites.

-« Ils interrogent des témoins, sur le terrain… Monsieur Castle… » appela-t-elle pour capter son attention. « Puis-je vous aider ? Les inspecteurs Ryan et Esposito sont sur une affaire, je crains qu’ils n’aient pas vraiment beaucoup de temps à vous accorder. »

-« Ils devraient…Je sais pour la femme de cette nuit, c’est pour ça que je suis là en fait. »

Gates le regarda des pieds à la tête, comme si elle le voyait pour la première fois.

-« Dans mon bureau ! » ordonna-t-elle, passant devant lui.

Le Capitaine s’installa de son côté du bureau, l’écrivain restait debout, face à elle.

-« J’ai reçu ça ce matin… » fit-il en lui tendant la lettre reçue avec le courrier du matin.

Elle la lut, et fixa Castle dans le blanc des yeux.

-« Qu’est-ce qui vous fait dire que votre petit copain à un rapport avec l’enquête de Ryan et Esposito ? Qui me dit que vous n’avez pas imaginé cette histoire pour que j’appelle Beckett moi-même ? »

-« Ecoutez Capitaine ! » commença Castle en se mettant en colère. « Vous ne m’aimez pas et vous êtes libre de penser ce que vous voulez de moi… Mais un malade se balade en ville et s’amuse comme un petit fou depuis un mois déjà. Ce qu’il veut, c’est Kate. Vous n’êtes pas obligée de me croire, mais elle est en danger… » il allait sortir de la pièce, mais se retourna pour lui faire face une seconde fois.

« Ah… J’oubliais. Ce malade, ce n’est pas moi. » certifia-t-il en lui lançant les 3 lettres reçues précédemment ainsi que le message glissée sous sa porte.

 

Gates ne le retint pas, elle se contenta de le regarder quitter le service, furieux de ne pas avoir été pris au sérieux et certain que quoi qu’il puisse dire à Kate jamais elle ne l’écouterait.

La Capitaine commença à lire les différentes lettres et resta scotchée devant le contenu de celle-ci. Elle ne comprenait pas trop le rapprochement entre les premières lettres et le meurtre que son équipe avait à résoudre, mais en lisant la dernière ainsi que le message glissé sous la porte de Castle, le message était clair, la personne visée allait mourir, et apparemment d’autres personnes avaient déjà été ses victimes, même si c’était la première fois qu’il allait jusqu’au meurtre.

Après la lecture des lettres, les questions se bousculaient dans la tête de Gates : Beckett était-elle vraiment la personne en danger ? Qui s’amusait à torturer Castle en menaçant une de ses ex ? Et s’il y avait d’autres victimes, qui étaient-elles et qu’avaient-elles subi exactement ?


judy1  (27.07.2013 à 19:20)

Chapitre 2 :

 

Castle n’eut pas d’autre choix que de rentrer chez lui. Il était furax de la manière dont Gates l’avait carrément ignoré. Il avait bien pensé attendre Ryan et Esposito, mais il savait que la Capitaine serait capable de le placer en garde à vue s’il avait insisté. Il avait essayé de les joindre sur leurs portables, mais aucun d’eux n’avait répondu. Il ne vit donc pas d’autre solution que de se réserver un billet sur le prochain vol New-York/Washington et de forcer Kate à l’écouter, mais rien que le fait d’arriver à l’approcher n’allait pas être la partie la plus facile de son plan. 

 

Gates n’en revenait toujours pas de ce qu’elle venait de lire, de la froideur de ces lettres, même si elle n’en comprenait pas vraiment le message, le ton utilisé était froid. Son premier geste fut d’appeler le central et de faire passer le message auprès des autres Capitaines pour vérifier s’il existait des affaires non résolues ces dernières semaines qui pourraient correspondre à la fois aux lettres, aux blessures et mauvais traitements observés par la légiste sur le cadavre retrouvé. 

Un peu plus tôt dans la journée, Lanie avait déjà rendu un premier rapport dans lequel elle affirmait que la jeune femme avait été sérieusement violentée avant de se faire violer, et cela environ deux jours avant de se faire poignarder à plusieurs reprises. 

 

Tout seul dans son appartement, Castle n’arrivait pas à se calmer. Il n’y avait pas de place sur les deux prochains vols et devait donc attendre celui de 15 heures. Il tournait comme un lion en cage, essayant encore et encore de la joindre sur son portable. Les deux premiers appels, personne ne répondit et ensuite il reçut un message de Beckett lui expliquant qu’elle ne pouvait pas répondre dans l’immédiat, qu’il attende ce soir car elle serait prise toute la journée par des interrogatoires. 

Il soupira, se disant que ça ne servirait à rien de lui envoyer un texto, qu’elle ne le lirait probablement pas non plus et que d’ici ce soir, il serait auprès d’elle pour lui parler de vive voix. 

Pour tenter de se calmer, il se servit un verre de scotch, mais il n’en bu qu’une gorgée, lançant le verre à moitié plein contre le mur, ce qui le défoula encore plus que de boire la bouteille en entier. En s’effondrant sur le fauteuil du bureau, il vit la lettre qu’il avait lancée dans la corbeille à papiers ; il s’agissait d’une lettre venant de Washington. Il savait que c’était Kate qui lui écrivait, probablement encore pour demander de ses nouvelles… Il regarda l’enveloppe froissée dépasser de la poubelle, il se remémora le moment où leur relation avait volée en éclat : 

Tout avait commencé environ 6 mois plus tôt, Elle avait été blessée lors d’une intervention. Rien de très grave sur le moment. Elle s’était fait piéger par deux délinquants qui l’avaient rouée de coups jusqu’à ce que ses collègues arrivent. Kate disait que ce n’était pas grave, juste quelques ecchymoses, une légère commotion… Enfin, rien qui expliquait la semaine passée en observation à l’hôpital. Elle ne l’avait pas prévenu, ce n’est qu’en arrivant avec deux jours d’avances sur leur planning qu’il la trouva chez elle, allongée sur le divan, un bras en écharpe et se déplaçant avec difficultés. Kate avait eu du mal à lui faire comprendre que ce n’était pas aussi grave que ça en avait l’air. Il n’avait pas trop insisté, sa première erreur. Ensuite, les choses n’avaient plus jamais été les mêmes : Il la retrouvait parfois en larmes, assise dans un coin d’une pièce. Elle était distante, préoccupée en permanence. Elle disait que c’était à cause de son travail, et sa seconde erreur avait été de la croire. Sa dernière erreur il l’avait commise en s’en allant. Il voulait la prendre aux mots et la laisser se débrouiller seule, ne plus s’inquiéter pour elle. 

-« Quel con ! » hurla-t-il, en colère contre lui-même. « Pourquoi je suis parti… ? Comme si j’allais arrêter de m’inquiéter. » 

Il se leva, prit la lettre qui le narguait depuis un moment et déchira l’enveloppe. 

« Rick, 

Je ne pensais pas les mots qui sont sortis de ma bouche, mais ça tu le sais déjà puisque je te le dis à chaque fois. Je ne voulais pas que tu t’en ailles, mais après tout, c’est peut-être mieux comme ça. 
Il reste encore quelques affaires à toi ici, tu peux venir les chercher quand tu voudras. 
Je voulais surtout que tu saches que tu es quelqu’un de bien, que tu n’as rien à te reprocher. C’est ma faute, c’est… Juste moi ! 
Je t’ai vu en couverture de « Cosmo » alors je l’ai acheté. Vous formez un joli couple avec Lina, elle a l’air sympa. J’espère que tu es heureux, tu le mérite. 

                    Kate » 

« Je n’ai rien fait…. Oui, ça je l’ai compris trop tard…. » soupira-t-il en retenant ses larmes. « J’aurais dû insister, te faire parler coute que coute… Mais non, je suis resté comme un con à ne rien faire ! Tu as eu raison de me larguer. Je ne suis vraiment qu’un imbécile. » Il continua de soupirer. « Lina ? C’est qui ça ? Ah, oui, le mannequin… Pfff ce n’était que pour la photo. Au moins, je sais quel prétexte te donner pour t’approcher. Je vais récupérer mes deux chemises et mes quelques sous-vêtements… ça va me faire une belle jambe, comme si c’était ça qui comptait. » 

Il refit une boule avec la lettre et la lança à nouveau dans la corbeille. 

 

Au 12th, Gates venait de recevoir toute une pile d’affaire non résolue, rien que pour le mois dernier il devait y avoir une centaine d’affaires. Elle n’avait pas le temps de tout lire dans les détails. Si Beckett était réellement en danger, elle devait agir très vite et de manière efficace. Elle se fit donc un premier tri, ne prenant que les affaires dont les dattes coïncidaient avec le cachet de la poste sur les enveloppes des lettres de Castle. Il lui fallut une dizaine de minutes pour faire le tri, mais il n’en restait qu’une quinzaine… Pour chaque affaire, elle alla directement au compte-rendu des blessures et des mauvais traitements subi par la victime, elle ne regarda rien d’autre dans un premier temps… 5 histoires ressortaient du lot, 5 histoires de femmes retrouvées inconscientes, ayant été battues et (ou) violées. Elle lut ensuite les dépositions des victimes et cette fois, deux récits la firent frissonner, quand elle retourna au début de chaque dossier pour voir le visage de ces femmes, elle reçut un électrochoc. 

Elle passa un coup de fil, dû patienter un moment avant de pouvoir parler à la personne qu’elle désirait mais fit preuve de patience. Ensuite une conversation très animée commença. Au bout d’un quart d’heure elle remporta la victoire. Satisfaite, elle reposa le téléphone et bondit de sa chaise, regarda vers les bureaux de Ryan et Esposito pour s’assurer qu’ils étaient là, ramassa les lettres de Castle ainsi que les deux dossiers qu’elle venait de sélectionner et sortit de son bureau en emportant le tout. 

-« Vous deux… » fit-elle sèchement en s’adressant aux inspecteurs. « Salle de conférence. Tout de suite. » ordonna-t-elle alors qu’elle était déjà entrée dans la pièce. 

Les inspecteurs se regardèrent avec crainte. Qu’avaient-ils encore fait pour que leur supérieure soit dans cet état. Ils se dépêchèrent de la rejoindre sachant que plus ils la faisaient attendre, plus ça barderait pour eux. 

-« Qu’est-ce qu’on… ? » commença Esposito, mais il ne termina pas sa phrase. En la voyant inscrire deux autres noms sur un tableau, c’est Ryan qui lui coupa la parole. 

-« Deux nouveaux corps ? » 

-« Non Messieurs. Je pense que ce sont ses précédentes victimes. J’ai lu ces dossiers, et à chaque fois il franchit une étape de plus, c’est comme s’il faisait une répétition avant le grand final. » 

-« Alors notre victime EST son final ? » demanda Ryan, essayant de comprendre. 

-« Malheureusement non. » Gates s’arrêta, la peur trahissait son regard, et les inspecteurs le savaient, ils la connaissaient suffisamment bien pour reconnaitre ce regard. Elle hésitait à poursuivre, elle cherchait ses mots, mais une fraction de seconde plus tard elle se dit que la meilleure chose à faire serait encore d’être cash, d’aller droit au but : « Castle est venu me voir dans la matinée, il m’a montré des lettres de menaces qu’il a reçu ces derniers temps. D’après lui une de ces ex est en danger. » 

-« Castle qui s’inquiète pour ses EX… » plaisanta Esposito avec le sourire, j’en connait une que ça rendrait complètement dingue. » fit-il avec le sourire, pensant à la tête de Beckett quand Meredith avait débarqué chez eux. 

-« Oui, bah il n’a pas fini de la rendre complètement dingue ! » répliqua Gates en affichant les photos des victimes. 

Les deux inspecteurs échangèrent un regard d’effroi. Face à eux ils avaient 3 victimes, 3 femmes d’une bonne trentaine d’années, environ 1m70, cheveux brun, yeux verts… 

 


judy1  (28.07.2013 à 19:18)

Chapitre 3 :

 

A 300 Kilomètres de New-York, L’agent Kate Beckett sortait de salle d’interrogatoire. 

-« Beckett ? » appela un autre agent. « Le chef veut te voir tout de suite dans son bureau. Il dit que c’est important. » 

-« S’il a demandé à Weston de me remplacer en salle d’interrogatoire, oui, ça doit être urgent ! » fit-elle remarquer alors que de toute manière elle se dirigeait vers le chef. 

Kate entra dans le bureau, habituée à s’y rendre, elle s’assit face à son supérieur, se demandant ce qu’elle pouvait bien avoir fait cette fois. 

« Patterson aurait-il fait intervenir…. » 

-« Non… Pas de plainte contre vous cette fois-ci. Quoi ? Ça vous déçoit ? » demanda-t-il en voyant l’espoir dans les yeux de son agent. 

-« Il trempa là-dedans, alors ça doit le déranger qu’on vienne fouiller un peu dans… » 

-« Ce n’est pas pour ça que je vous ai fait venir. S’il est coupable, Weston le fera parler. » intervint le chef du service avec autorité. 

-« Weston ? Mais…» 

-« Une série d’agression a eu lieux à New-York, et c’est vous que j’envoie. » 

-« Quoi ? Mais quel rapport avec nos services ? Pourquoi moi ? » 

-« Aucun rapport avec nos affaires… » avoua l’homme. « Et en fait, je n’ai pas vraiment eu le choix… Le capitaine Gates vous réclame VOUS. » 

-« Super… » soupira Beckett. « Je ne travaille plus au 12th, qu’elle confie son enquête à un de ses Lieutenant… » 

-« D’après ce que j’ai pu comprendre, ce serait vous la prochaine victime… » 

-« Très bien… Que ce malade vienne me chercher, je suis prête ! » affirma Kate, la main posée sur son arme. 

-« Agent Beckett. » sermonna le responsable. « Allez à New-York, résolvez cette affaire et revenez nous aider à faire tomber Patterson. Ais-je été suffisamment clair ? » continua-t-il de ce ton sec et plus que très clair. 

-« Je n’ai plus rien à faire à New-York, si un malade se promène là-bas, bah qu’il y reste. S’il me veut, il n’a qu’à venir. » 

-« Comme vous voudrez. Quand il s’en prendra à vous, je demanderais à Lemmings de s’occuper de l’affaire. » 

A ce nom, Kate se redit. Elle avait déjà eu affaire à ce Lieutenant lors d’une précédente enquête. Et aucun des deux ne dû en garder un bon souvenir. 

-« Demandez plutôt à McGlynn de me servir de garde du corps ! » proposa-t-elle avec enthousiasme. 

-« Comme vous l’avez fait remarquer un peu plus tôt, cette affaire ne concerne en rien nos service. Alors soit vous aller prêter main forte à Gates, soit… » il s’arrêta, cherchant les mots qui conviendraient le mieux. « Priez pour que Lemmings fasse des prouesses… » 

-« Génial… » soupira Kate, le visage décomposé. « Je n’ai plus qu’à trouver un vol ? » 

-« Vous partez dans une heure… Vous avez juste le temps de faire vos valises et d’embarquer… Sauf si vous continuer à bavarder ici inutilement ! » observa-t-il avec un brin d’humour. 

 

Deux heures et demi plus tard, Aéroport de New-York. 

-« Désolé Madame, mais tous les bagages ont été descendus. » 

-« Il me manque un sac… » s’impatienta Kate. 

-« Je vous dis que tous les bagages ont été descendus de l’avion, il ne reste plus rien. Le vôtre est certainement là. Au pire, une personne l’aura prise par erreur et viendra le rapporter. Vous n’avez qu’à attendre ou … » 

-« Non MONSIEUR ! » commença-t-elle à s’énerver en haussant la voix. « Il n’est pas question que j’attende… Je veux MA valise… » 

-« Tu m’avais ramené un petit souvenir ? » demanda malicieusement Castle en se postant à ses côtés. 

-« Castle ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? » 

-« On t’entend crier depuis les sièges là-bas… J’attendais mon vol mais je me suis dit que je pouvais aussi aider ce brave homme. » continua-t-il d’un ton toujours aussi calme. « Alors, qu’est-ce qu’elle avait de si spéciale cette valise ? » 

-« Mon flingue… Pour te tirer une balle entre les deux yeux ! » répondit-elle très sérieusement en fusillant Castle du regard. 

-« Super… On ne craint rien alors ! » assura-t-il avec le sourire, restant maitre de la situation. 

Il donna sa carte de visite au type que Beckett agressait en lui demandant poliment de les prévenir au cas où la valise de Kate réapparaitrait. 

-« Sérieusement Castle, qu’est-ce que tu fais là ? Ne me dis pas que…. » 

-« J’attendais mon vol pour Washington. J’ai essayé de t’appeler, mais tu m’as ignoré. » 

-« Je travaillais. » se justifia-t-elle. 

-« Et toi ? Qu’est-ce que tu fais là ? En mission spéciale ? » 

-« Si on veut ! » répondit-elle en faisant la tête. « Apparemment Gates a fait des pieds et des mains pour m’avoir sur une enquête. »

-« Vraiment ? » coupa Rick. « Alors elle m’a vraiment cru ? Elle t’a fait venir ? » 

-« Si c’est encore une de tes histoires tordues, je te jure que je te tue. » menaça-t-elle en s’avançant vers la sortie. « Je n’avais aucune envie de venir et je n’ai pas l’intention de rester » 

 

Kate continua d’ignorer Castle, elle le planta là, à l’aéroport. Elle appela un taxi, monta sans se préoccuper de Rick et donna l’adresse du commissariat. 

Le chemin lui sembla long, à cause des bouchons certainement. Le taxi était arrêté et de là où elle était, elle voyait les gros titre des journaux à scandales affiché par un kiosque. Elle se souvint encore de ceux qui étaient affichés lors de sa dernière visite, à peine un mois plus tôt : 

« Abandonné par sa muse, il reprend sa vie de célibataire » affichaient les journaux, montrant des images de Castle signant sur les poitrines et sortant avec une femme à chaque bras. 

Elle soupira, tourna la tête pour penser à autre chose et alla même jusqu’à parler « météo » avec le chauffeur pour éviter de parler à Castle. 

-« Vous êtes arrivé ma petite dame. Vous auriez peut-être dû déposer votre valise dans un hôtel ? » 

-« Pas la peine… De toute façon je ne resterais pas longtemps. Bonne journée. » se contenta-t-elle de répondre en prenant se valise des mains du chauffeur. 


judy1  (29.07.2013 à 19:22)

Chapitre 4 :

 

-« Lieutenant … Agent Beckett. » s’empressa Gates en allant à sa rencontre. « Vous avez fait bon voyage ? » demanda-t-elle ironiquement. 

-« Si vous m’expliquiez les raisons pour lesquelles je suis là, je pourrais peut-être rentrer chez moi au plus vite ! » répondit Kate d’un ton glacial, cherchant Ryan et Esposito du regard. 

-« Suivez-moi. » Gates la conduisit jusqu’en salle de réunion. 

Au fur et à mesure que la Capitaine expliquait l’enquête à l’inspectrice, Ryan et Esposito entrèrent, chacun à leur tour. Elle les salua d’un simple hochement de tête et par un petit sourire à leur entrée mais resta concentrée sur l’affaire et les explications de Gates. 

-« D’où viennent ces lettres ? » demanda Kate en les pointant du doigt. 

-« Castle ! » affirma Ryan. « Il a également reçu plusieurs textos depuis que tu es partie de Washington. » continua-t-il en sortant un IPhone de sa poche. « Non, je ne le lui ai pas volé, il a jugé plus simple que je le garde. » expliqua-t-il en sentant les yeux de Gates se poser sur lui. 

« Alors vous l’avez fait venir… Pas de problème, à New-York aussi je peux m’occuper d’elle. Je suis dans le même avion, assis deux places derrière elle. Elle est toujours aussi magnifique. » lu Kate à haute voix. 

Toute une série de photos prise ce jour-là accompagnait le message. 

-« Visiblement il me suivait. » constata-t-elle. 

-« Le fait de vous faire venir le pousse à modifier ses projets. Il était prêt pour agir et son plan A vient de tomber à l’eau. » continua Gates. 

-« Reste plus qu’à faire échouer son plan B et le démasquer alors. » affirma Kate en semblant sûre d’elle-même, mais prenant soudain conscience que sans Castle et l’acharnement de Gates, ce dingue aurait déjà gagné la partie. 

-« Où est Castle ? » demanda la Capitaine, un peu surprise qu’il ne soit pas déjà là. 

-« Chez lui. Il a dit qu’il nous apportera tout ce que le tueur lui fera parvenir, mais qu’il ne se mêlerait pas de l’affaire. 

-« J’ai hâte de voir ça… » plaisanta-t-elle, n’y croyant pas une seconde. 

-« Génial… A part ça, il dit qu’il était dans l’avion, derrière moi… Vous avez contacté l’aéroport pour… » commença Kate, à la fois déçue et soulagée que Castle ne revienne pas de sitôt. 

-« C’est ce qu’on vérifiait avant ton arrivée. L’homme qui était assis deux rangés derrière toi était enregistré au nom de Grégory Nolan. » 

-« Ce nom ne me dit rien du tout. » coupa Kate. 

-« Probablement parce qu’il a été retrouvé bâillonné dans les toilettes pour hommes juste après le départ de ton vol. » expliqua Esposito. 

-« Laisse-moi deviner : on lui a volé son billet. » 

-« Bien vu agent Beckett ! » affirma-t-il en souriant. 

-« Il était visiblement très proche de vous atteindre. » intervint Gates. « Dites-moi dans quel hôtel vous avez pris une chambre que j’organise une garde rapprochée. » 

-« Ce ne sera pas nécessaire… » commença-t-elle mais elle n’avait jamais vu ce regard-là chez son ancienne supérieure. Elle déglutit et changea de version. « Je ne pensais pas m’éterniser. En fait, je n’ai pas encore trouvé d’hôtel. » 

-« Bien… Je m’en occupe. » affirma-t-elle en sortant de la pièce. 

Kate et les deux inspecteurs attendirent que Gates quitte la pièce pour savourer leurs retrouvailles. Elle était ravie de les revoir et de pouvoir retravailler en équipe, même si elle aurait préféré que les conditions soient légèrement différentes. 

-« C’est super de se retrouver en équipe. » fit Ryan, trop heureux de récupérer sa supérieure et amie. 

-« Merci Ryan, mais j’aurais préféré ne pas avoir à revenir. Bon, qu’est-ce que vous savez des victimes ? » demanda-t-elle, coupant ainsi l’élan des retrouvailles. 

-« Le corps de Janice Paulin a été retrouvé dans une ruelle sur la 5th avenue, tout près de la W 59th rue. Marie Kearns et Donna Mills sont toujours en vie. L’une a été retrouvée errante, désorientée dans le parc Saint Nicholas, et l’autre a été déposée devant le service d’urgence du centre médical Langone. » 

-« Devant les urgences ? » interrompit Beckett. 

-« Le service de sécurité de l’hôpital nous envoi les enregistrements des caméras de surveillance. » répondit Esposito avant même que la question n’arrive. 

-« Il l’a déposée devant un hôpital, ça prouve qu’il ne voulait pas la tuer. » expliqua Ryan. 

-« Alors qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’il aille jusqu’à tuer Janice Paulin ? » 

-« On n’en sait rien. Comme elle te l’a expliquée, Gates pense que l’assassin suit une sorte d’évolution. Apparemment il a réussi à être là où il voulait et tu es donc la prochaine sur sa liste. » expliqua Ryan, essayant de faire preuve de tact. 

-« On va aller interroger les deux autres victimes demain. » continua Esposito qui préférait ne même pas imaginer leur amie entre les mains de ce malade. 

-« Bien… Pour l’instant, on va se concentrer sur les trois précédentes victimes. Espo, essaye de joindre ce Grégory Nolan et interroge le. Il a peut-être vu le visage de son agresseur, ou peut-être qu’il se souvient d’une personne un peu trop envahissante. » 

-« Je m’en occupe. » lança-t-il en cherchant un numéro d’appel où le joindre. 

-« Ryan, tu t’occupes de Donna Mills. Regarde sur les réseaux sociaux, ses comptes bancaires, ses relevés téléphoniques… Tous ce à quoi on peut avoir accès pour l’instant. Je fais la même chose avec Maria Kearns et Janice Paulin. Il faut qu’on trouve le point commun, il y en a forcément un : ça peut être un club de gym, un ‘ami’, un resto qu’elles fréquentent souvent. » 

Un petit quart d’heure plus tard, Espo affirma à Kate que l’homme qui s’était fait piquer son billet à l’aéroport de Washington n’avait rien remarqué de suspect. Il avait juste râlé en changeant de place dans la salle d’attente car un enfant en bas-âge faisait une comédie et que la mère n’était pas assez ferme pour le stopper, il était parti vers les toilettes en jurant que s’il se retrouvait à côté d’eux sur le vol il l’étranglerait avant l’atterrissage. 

-« Ça fait un meurtre de moins à résoudre ! » 

-« Castle ! » s’étonna Kate en se retournant, le cherchant des yeux. 

-« Hey… Castle ! » s’enthousiasma Ryan. « Tu viens rechercher ton portable ? » 

-« Vu les messages que je reçois en ce moment, non. C’est bon, tu peux le garder encore un moment! Enfin, je dis ça, mais quand on voit ce qui arrivent sous ma porte, je devrais peut-être déménager aussi. » soupira-t-il en tendant une photo. 

« Vous l’avez fait venir pour mener l’enquête ? Qu’elle bonne idée… Alors, qui gagnera la partie cette fois ? » lu Kate à haute voix. 

-« Il prend ça comme un jeu ! » soupira Esposito. 

-« Ouais. Mais pour l’instant il est le seul à en connaître les règles. Et lui à l’avantage de savoir qui sont ses adversaires. » reprit Kate en admirant la photo d’elle entrant dans le commissariat. 


judy1  (30.07.2013 à 18:06)

Chapitre 5 :

 

Gates arriva un peu plus tard, tendant à Beckett une clé. 

-« Hôtel Pennsylvania, chambre 527. Vous n’avez pas intérêt à profiter du mini bar ni du room-service ! » précisa-t-elle assez sèchement. 

-« Tu cherchais un endroit pour dormir ? » s’inquiéta Castle qui était assis juste à côté d’elle. « Tu aurais pu venir au loft tu sais ! » 

Beckett le dévisagea. Était-il vraiment sérieux là ? 

« Ne me regarde pas comme ça. On n’est plus ensemble, mais je sais me tenir … » se défendit-il aussitôt. 

-« Je ne pense pas que ta petite amie apprécie que je débarque chez toi. Puis Gates voulais un lieu facilement abordable afin de pouvoir poster une voiture à proximité et me faire surveiller en permanence par un baby-sitter. » 

-« Ne le prenez pas comme ça Beckett. C’est pour votre sécurité. Vous quittez le poste, un de mes agents vient avec vous… C’est clair ? » 

-« Oui Sir. » soupira-t-elle en la regardant s’éloigner. 

Elle attendit que la Capitaine soit bien loin d’eux avant de se tourner vers Castle. 

« J’espère pour toi qu’il y a vraiment un malade qui veut ma mort, parce que si tu es l’auteur de cette histoire et que ton but était juste de me faire revenir, je te jure que je t’étrangle. » menaça-t-elle. « J’ai horreur qu’on m’impose quoi que ce soit… Et encore plus qu’on me suive partout. » adressa-t-elle à un agent qui s’apprêtait déjà à la suivre. « Je vais dans les toilettes pour dame… Vous comptez vraiment me suivre jusque-là ? » fit-elle remarquer en passant à côté de l’homme qui se rassit aussi vite. 

Castle la regarda s’éloigner en soupirant, se demandant une fois de plus ce qu’il avait pu faire de travers et les raisons pour lesquelles elle lui en voulait à ce point-là. Sans qu’il ne s’en rende compte, ses larmes envahirent ses yeux. C’est Ryan qui le fit sursauter en posant une main sur son épaule. 

-« Elle finira bien par se calmer… » rassura-t-il. 

-« Ouais. » soupira l’écrivain. « Je devrais peut-être rentrer chez moi. Après tout, je ne suis pas si utile que ça à votre enquête. » 

-« Vous n’irez nul part Monsieur Castle ! » assura Gates, parlant suffisamment fort pour que Kate qui venait de réapparaitre puisse entendre. « C’est avec vous que ce malade à décider de communiquer, alors SI, votre présence est indispensable. Alors Ryan, vous en êtes où avec les précédentes victimes ? » 

-« Marie Kearns est toujours à l’hôpital, en état de choc. Elle n’a toujours pas prononcé le moindre mot depuis qu’elle a été retrouvée. Donna Mills est rentrée chez elle. Elle a acceptée de nous recevoir demain. » 

-« Bien. » assura la Capitaine. « Beckett et Castle, vous ferez tout de même un petit tour à l’hôpital pour prendre des nouvelles de Maria Kearns. » 

Kate releva la tête, suppliant Gates du regard. 

-« C’est un ordre Agent Beckett ! » fit-elle avant de tourner les talons et de retourner dans son bureau. 

Kate soupira, regardant avec tristesse Castle qui venait de se lever et se dirigeait vers la salle de repos ; lui tournant le dos, il fut le seul à ne pas voir le regard chargé de détresse de l’inspectrice. 

-« Qu’est-ce qu’il peut bien avoir fait pour mériter ce que tu lui infliges. » fit remarquer Esposito, prenant ainsi parti pour son ami. 

-« Rien… Rien du tout. » soupira Kate mal à l’aise. « Ce n’était pas sa faute. » 

-« Tu pourrais au moins lui dire, lui expliquer pourquoi tu l’as quitté. Enfin, plus exactement pourquoi tu l’as foutu dehors. » reprocha-t-il. 

-« Il va me détester quand il saura… » répondit Kate, continuant de regarder Rick avec nostalgie. 

-« Ça sera toujours mieux que d’espérer pour rien ! » fit-il remarquer. « Au fait, je n’ai rien trouvé avec les relevés téléphoniques. » changea-t-il de sujet en lui donnant un récapitulatif. 

-« Merci. » marmonna-t-elle en prenant la feuille que lui tendait l’inspecteur et retournant s’asseoir à son bureau. 

Le reste de l’après-midi se passa dans un silence presque absolu. Castle se contentait d’observer Kate de loin, préférant rester à distance plutôt que de s’en prendre plein la figure. Ryan et Esposito n’osant pas trop broncher, se disant que moins ils feraient les marioles, plus vite Beckett se détendrait. 

A 19 heures précise Kate jugea que même s’ils n’avaient rien de nouveau, ils méritaient de rentrer. N’ayant pas vraiment le pouvoir de renvoyer les inspecteurs chez eux, elle se contenta de refermer ses dossiers, de se lever, saluer les inspecteurs en leur souhaitant une bonne nuit et quitta le service. En attendant l’ascenseur elle ne put s’empêcher de jeter un dernier regard de désespoir en direction de Castle qui était resté en retrait toute la journée. Assis dans une salle de repos, il se contentait de lire les dossiers à l’écart, espérant à la fois y trouver des indices qu’aucun d’eux n’avait remarqués et se faire pardonner auprès de Kate pour une chose dont il n’avait pas la moindre idée. 

Elle dû se laisser conduire par l’inspecteur Martin pour rejoindre l’hôtel. Elle passa tout le chemin la tête appuyée contre la vitre, le regard vide, et sans prononcer la moindre parole. Une fois dans la suite réservée par Gates, elle n’échangea que quelques mots de courtoisie avec Martin, après tout, lui non plus n’avait certainement pas choisi d’être là. 

15 minutes après leur arrivée, elle s’excusa auprès de lui, prétextant être fatiguée, pour s’isoler dans sa chambre. 

A peine la porte refermée, elle s’écroula sur le lit. Pourquoi un malade s’en prenait-il à d’autres femmes si c’est elle qu’il voulait ? Et pourquoi elle ? Que lui avait-elle fait ? 

Malgré les questions qui se bousculaient dans sa tête, elle était presque endormie lorsque quelques petits coups à la porte la réveillèrent. 

-« Excusez-moi Agent Beckett… » s’excusa Martin. « Un coursier vient d’apporter une valise et une lettre. Vous aviez perdu des bagages ? Ou j’appelle les démineurs ? » 

Kate sortit de sa chambre, elle était sur le point d’exploser de rire mais quand elle vit le regard sérieux de l’inspecteur, elle se contenta de pincer les lèvres pour ne pas le vexer. 

-« Kate… Je m’appelle Kate, et non Agent ! Ça ne sera pas nécessaire de déranger le service de déminage. Ce type me veut vivante…. Enfin, je pense ! Donc ça va aller. Et oui, c’est bien ma valise. » affirma-t-elle en se dirigeant vers la pièce principale pour récupérer son bien. 

Elle traina sa valise jusqu’à sa chambre, prit la lettre que lui tendait l’inspecteur et referma la porte de sa chambre. 

L’écriture au dos de l’enveloppe l’intrigua, c’était celle de Castle, elle n’eut aucun mal à le reconnaitre. Elle l’ouvrit doucement et en sortit la lettre. 

« Ta valise a été retrouvée juste après notre départ. Comme j’avais laissé ma carte avec une récompense à la clé. Tu avais oublié de mettre ton nom sur la valise et c’est pour cette raison qu’ils l’ont gardée. Ils attendaient juste que quelqu’un vienne poliment la réclamer. J’espère qu’il ne te manque rien et que les agents de sécurité n’ont pas trop fouillé dans tes sous-vêtements. 

Castle » 

-« Mes sous-vêtements n’étaient pas dans cette valise. » sourit-elle malgré elle. 

Elle ouvrit sa valise, fouilla un peu parmi ses blouses et pantalon et sortit une photo ainsi qu’un tee-shirt deux fois trop grand pour elle. 

« J’ignore si tout y est, mais j’ai récupéré le principal… » soupira-telle en passant délicatement son index sur le sourire de Rick. 

« Pourquoi je n’arrive pas à oublier… Si tu savais comme je m’en veux ! » pleura-t-elle en serrant le tee-shirt de Castle contre elle. 


judy1  (31.07.2013 à 19:23)

Chapitre 6:

 

C’est l’odeur du café qui la réveilla le lendemain matin. Toujours allongée sur son lit, à peine consciente, les yeux fermés, elle se laissa guider par son subconscient, s’imaginant au loft avec Castle préparant le petit déjeuner. Ce n’est que quelques secondes plus tard qu’elle ouvrit les yeux et réalisa qu’elle n’était ni au loft, ni chez elle. Il lui fallut quelques secondes de plus pour émerger totalement et se rappeler les derniers évènements de ces derniers heures. Elle se leva péniblement, prit une douche, s’habilla et déjeuna silencieusement face à l’inspecteur Martin qui avait passé la nuit sur le canapé pour assurer sa protection. 

Elle arriva la première au 12th, une fois de plus, ce qui étonna à peine Esposito et Ryan lorsqu’ils la trouvèrent face au tableau, en pleine réflexion. 

-« Du nouveau ? » demanda Esposito pour lui faire remarquer leur présence. 

-« Les lettres ! » affirma-t-elle alors qu’aucun des inspecteurs n’attendait de réponse. « Si vous suivez la logique de Castle et attribuez une lettre à chaque victime. » dit-elle en faisant glisser une lettre en face d’une photo. 

-« Il en manque une. » s’exclama Ryan. « Sauf que si tu lis bien, il ne lui a rien fait. » 

« Toi aussi elle t’a quitté, toi aussi elle t’oubliera…Le premier jour, retour au bon vieux temps. » lu l’inspecteur. 

-« Voilà pourquoi c’est à Castle qu’il s’adresse. » sursauta Kate qui avait probablement besoin qu’une autre personne en fasse la lecture pour en comprendre le sens. « Notre séparation à fait la une de la presse people. Tout comme le fait que je sois partie à Washington… Si c’est une personne que j’ai quittée, c’est pour ça qu’il passe par Castle, peut-être qu’il pensait obtenir de l’aide de sa part ? » 

-« Alors ça serait un de tes ex qui veut se venger ? Et Castle ne ferrait jamais ça… Il t’aime toujours,  même si ça ne me regarde pas. » insista Ryan

Kate préféra baisser les yeux une seconde pour avoir pu penser une chose pareil de Rick et se remit au travail comme si elle avait pu effacer sa dernière phrase.

-« Dans sa seconde lettre il dit : Sans elle ma vie s’est transformée en enfer. Le second jour, elle doit subir ce qu’elle m’a fait subir ! » récita-telle. « Je sais que je suis loin d’être parfaite, mais je n’ai jamais torturé mes petits amis…Dû moins, pas physiquement » précisa-t-elle. « Et si on s’en réfère à son planning, il viole ses victimes. Et … Euh… Je n’ai jamais fais ça non plus. Quoi ? Je n’ai pas besoin de forcer les hommes pour coucher avec eux ! » se défendit-elle. 

-« Ça, je confirme ! » intervint Castle en arrivant et distrubuant les cafés.

Sa remarque fit sourire les deux inspecteurs qui pouffèrent de rire.

« Euh… Oui, enfin, bref ! » bafouilla-t-il alors que Kate le fusillait du regard. « Il dit que c’est SANS TOI, que ça vie est devenue un enfer… Peut-être que ce n’est pas toi qui lui a infligé tout ça, peut-être que c’est la suivante ? Il prétend que tu es à lui… Tu ne te souviens pas d’un petit ami un peu trop possessif ? » 

-« Non Castle. En fait, je faisais tout pour ne pas vraiment m’attacher. Et ça ne change rien au fait qu’il manque une victime. » changea-t-elle de sujet. « Les gars, interrogez les familles des victimes, les personnes qui les ont vues en dernier. Je veux savoir si elles n’ont pas remarqué un type louche qui les suivait, ou si les victimes ne se sont pas plaintes d’être suivies ou de harcèlement récemment. Quand vous aurez fini, allez voir Gates pour qu’elle fasse un communiqué de presse. Je vais m’arranger avec elle. » 

Elle ne passa qu’une petite dizaine de minutes dans le bureau de la Capitaine, essayant de la convaincre qu’ils avaient besoin des témoignages de toutes les victimes. Et que si ça théorie était bonne, la première n’avait dû être séquestrée qu’une petite journée. Peut-être n’avait-elle pas été traumatisée ? Il est probable qu’elle se sente honteuse d’avoir été enlevée sans en comprendre les raisons et qu’elle n’aurait pas porté plainte. La seule solution pour qu’elle sache que la police était au courant et qu’elle recherche le type qui lui a infligé ça était donc d’avertir la population. 

Gates tenta de protester en affirmant que l’assassin saurait où ils en sont dans l’enquête et que ça pouvait le rendre nerveux et le pousser une fois de plus au crime, mais Beckett acheva de la convaincre en affirmant que la prochaine, c’était ELLE et qu’elle était surveillée 24H/24. 

Elle sortit du bureau en affichant un large sourire, ce qui suffit à faire comprendre aux autres qu’elle avait obtenu ce qu’elle voulait.

-« Allez, au boulot. Castle tu viens ? » osa-t-elle à peine demander. 

-« Où allons-nous ? » 

-« Interroger les victimes encore en vie. On va commencer par se rendre à l’hôpital où est encore Marie Kearns. » 

-« Bien chef. » se contenta de répondre Rick en la suivant. 

Le trajet fut court, et heureusement, car ce silence entre eux devenait de plus en plus pesant. Ils se dirigèrent tout de suite dans le service où était Marie Kearns et demandèrent à parler au médecin qui la suivait. Celui-ci ne les fit pas attendre trop longtemps étant donné qu’il sortait justement de la chambre de la patiente en question. 

-« Agent Beckett je suppose ? » demanda-t-il en l’accostant dans le couloir. « On vient de me bipper pour m’avertir de votre présence. » répondit-il au regard de Beckett, tout en montrant le « bip » attaché à sa ceinture. « Alors ? Qu’est-ce que vous lui voulez cette fois ? » 

-« Est-ce qu’elle est en mesure de parler ? » insista Kate, sachant qu’elle n’avait pas prononcé la moindre parole depuis qu’elle était là. 

-« Elle n’a toujours pas parlé, si c’était la question. Mais médicalement parlant, à part le traumatisme, rien ne l’y empêche. Ça peut prendre du temps… » 

-« Merci Docteur. Vous pouvez nous en dire un peu plus sur ces blessures ? » 

-« Comme je l’ai déjà dit à vos collègues, elle a été sauvagement battue. La personne qui lui a fait ça s’est vraiment acharnée sur elle. Sa main droite a été si violemment écrasée que ses os sont en bouillie, son épaule gauche est démise. 3 côtes cassées, la rotule gauche explosée… Sans compter le viol, toutes les ecchymoses et les séquelles non visibles. 

-« Merci Docteur. Nous pourrions lui parler ? » 

-« Je ne vois pas de raison de m’y opposer, mais allez-y mollo, elle est encore très fragile. » 

Beckett et Castle serrèrent la main du médecin pour le remercier des quelques informations (même si tout ça était dans les rapport, Beckett voulait vérifier que rien de plus n’était apparue et que les propos du médecin avaient bel et bien été retranscrits et non interprétés comme c’est parfois le cas quand un nouveau s’occupe de cette tâche.) 

A peine Beckett eut elle franchie la porte que la jeune femme allongée sur le lit se redressa d’un coup, arrachant presque sa perfusion. 

-« NON… » hurla-t-elle. « C’EST ELLE….NON, NON….. » 

Beckett et Castle échangèrent un regard d’anxiété, alors que le médecin suivit de 2 infirmières se précipitèrent dans la pièce pour les faire sortir et calmer la patiente. 

Il leur fallut attendre une heure dans le couloir pour que le médecin ressorte et accorde la permission d’entrer à Castle. 

-« Je suis désolé Agent Beckett… Mais elle n’est pas en mesure de vous voir vous. » Il fit entrer Castle, lui indiqua une chaise où s’asseoir et rassura la jeune femme en lui affirmant que l’homme n’était pas armé. Qu’il ne s’approcherait pas d’elle, qu’il resterait assis sur cette chaise et qu’il ne se lèverait que pour partir. Il ajouta enfin qu’il ne quitterait pas la pièce et qu’il ne la laisserait pas seule avec lui. 

Rick resta assis pendant un temps qui lui paru une éternité avant que la jeune femme ne se décide à ouvrir la bouche. 


judy1  (01.08.2013 à 15:45)

Chapitre 7:

 

-« C’est elle ? N’est-ce pas ? » demanda Marie avec une faible voix. 

Castle releva la tête et dévisagea la jeune femme qui était assise sur le lit. Elle semblait toujours terrifiée, et incertaine de ce qui lui était arrivée. 

-« C’est elle qui vous a fait du mal ? » demanda Castle, n’y croyant pas lui-même. 

-« Non… Katie. C’est elle ? » 

-« Elle s’appelle Katherine Beckett. Ces amis l’appelle Kate. La seule personne que je connaisse qui l’appelle Katie, c’est son père. » 

-« Lui aussi l’appelle Katie. C’était elle sur les photos. Plus jeune, mais oui, c’était bien elle. » se souvint elle, les yeux trahissant sa peur. 

Castle baissa les yeux, se demandant jusqu’où il avait le droit d’aller avec ses questions. Se demandant s’il ne risquait pas de créer une nouvelle crise de panique en lui faisant revivre ce qu’elle tentait forcément d’oublier. 

-« Vous l’avez vu ? Vous souvenez vous de quelque chose de particulier sur lui ? Une cicatrice, un tatouage ? » demanda Castle, imitant au mieux le travail des inspecteurs qu’il suivait depuis des années. 

-« Je l’ai vu, oui. Mais non. C’était un type quelconque. Des yeux bruns, des cheveux bruns, presque roux. Quelques tâches de rousseurs… Ça ne doit pas beaucoup vous aider ! » se força-t-elle à sourire. 

-« Ça élimine tous les blonds aux yeux bleus. » répondit Castle avec humour. 

-« Vous n’êtes pas de la police ! » fit remarquer la victime, sentant l’atmosphère se détendre un peu. 

-« Non. » acquiesça Castle en la regardant droit dans les yeux. « Je suis écrivain. Je travaille avec eux depuis des années. » 

-« Vous n’allez pas vous servir de ça dans un bouquin ? » sursauta-t-elle, reprenant un regard remplis de peur et se servant de sa couverture pour se couvrir, comme si elle voulait cacher son corps. 

-« Non. Rassurez-vous. Vous n’avez rien à craindre. Je vais juste me servir de ce que vous voudrez bien me dire pour arrêter le salaud qui vous a fait ça. » expliqua Rick en gardant une attitude très calme. « Vos amies disent que vous avez disparue le 7 fevrier. Vous vous souvenez de quelque chose ? » 

-« Je dinais avec elles. On fêtait la promotion de Janie. Je me suis levée de table et je suis partie. » 

-« Pourquoi ? » insista Castle constatant qu’elle parlait tout en essayant de se souvenir de ces évènements. 

-« Je ne sais plus. » dit elle tout en continuant de réfléchir. « Il m’a appelé. Il était là. Il m’a dit de venir… » 

-« Vous l’aviez déjà vu avant ? » 

-« Je ne sais plus. Il me montrait ma carte de banque… Oui c’est ça. Le payement était refusé et il voulait que je paye en liquide. Il m’a entrainée à l’arrière du resto et … » 

-« Et ? » insista Rick. 

-« Je ne sais plus. » affirma-t-elle, le regardant avec incompréhension. 

-« Et après le restaurant, qu’elle est votre premier souvenir ? » 

-« Il faisait froid, et sombre aussi. J’ai ouvert les yeux parce qu’on m’appelait... Non, c’était Katie qu’il appelait, mais ça m’a réveillée. » expliqua-t-elle, toujours plongée dans ses souvenirs. 

-« Que s’est-il passé ? » demanda Rick avec précaution, regardant à la fois la jeune femme et son médecin, toujours assis sur le bord du lit.

-« C’était bizarre. » résuma-t-elle. « Au début, il était gentil. Je ne sais pas ce qu’il voulait, il me demandait plein de trucs étranges. Je ne sais pas ce que j’ai fait de travers mais à un moment il s’est mis à hurler, à me frapper… Je ne sais pas combien de temps ça a duré, j’ai dû m’évanouir, encore une fois. » 

-« C’était quoi les trucs bizarres que vous deviez faire ? » 

-« Je ne sais plus. » dit-elle en baissant les yeux. 

Castle préféra ne pas insister trop. Ce qu’elle racontait était déjà bien assez dur pour elle et elle lui donnait des tas de petits détails, probablement sans s’en rendre compte. Il passa directement à la suite. 

-« Vous vous souvenez de … » il n’arrivait même pas à terminer la phrase, parler de viol avec elle le gênait tout d’un coup. 

-« Des attouchements ? Du viol ? Oui, malheureusement oui. » 

-« Je suis sincèrement désolé pour ce qui vous est arrivé mais… De quoi vous souvenez vous ? » Castle la regardait à nouveau droit dans les yeux, se servant de son regard pour s’excuser de ses questions. 

-« J’étais allongé sur un lit. J’étais nue. Il est venu s’allongé à côté de moi. Il me caressait et me parlait tout en continuant de m’appeler Katie. » 

Rick n’interrompit pas, il la laissait continuer à son rythme, préférant ne pas la bousculer d’avantage. 

« Il disait que tout ça était de ma faute. Que je n’aurais jamais dû m’en aller… Que j’avais promis de l’épouser et que si j’étais restée, tout ça n’aurait pas existé. Ce n’est qu’au moment où il allait … Enfin, vous voyez… Il a réalisé qu’il ne pouvait pas jouir parce que je n’étais pas ELLE ! Il m’a frappé encore et encore, jusqu’à ce que je perde connaissance. Je me suis réveillée ici. » continua-t-elle d’expliquer, les yeux remplis de larmes. 

Castle et le médecin se regardèrent, comprenant que cette jeune femme avait subi tout ça à la place d’une autre, à la place de Kate. Castle ne savait plus quoi dire, il se leva et s’apprêta à quitter la pièce lorsque la voix de la jeune femme le stoppa. 

« J’ignore ce que votre amie lui a fait. Mais elle ne mérite certainement pas de vivre ça. » 

-« Vous non plus vous ne le méritiez pas Mademoiselle Kearns… Je vous promets qu’on va le trouver. » 

Castle remercia Marie Kearns d’avoir accepté de lui raconter son histoire et quitta la chambre. Il s’appuya contre la porte qu’il venait de fermer, le temps de se remettre de ce qu’il venait d’entendre. L’homme qu’ils cherchaient était un vrai malade, et il en avait bel et bien un compte à régler avec Kate Beckett. Reprenant ses esprits, il la chercha du regard, elle s’était assise sur un siège, un peu plus loin, dans une salle d’attente au bout du couloir. Elle semblait triste, mal à l’aise, perdue elle aussi dans ses pensées. Il s’approcha doucement et vint se poster devant elle. C’est à ce moment-là qu’il vit les larmes envahir ses yeux. 

 -« Kate ? Tout va bien ? » 

 


judy1  (02.08.2013 à 18:54)

Chapitre 8:

 

Kate regarda Castle entrer dans la chambre et se résolu à l’attendre, espérant qu’il puisse découvrir des choses qui fassent avancer l’enquête. Elle regarda partout autour d’elle, cherchant une place où attendre au calme. Elle détestait les hôpitaux, cet endroit lui rappelait de bien mauvais souvenirs qui la firent frissonner. 

-« Ecartez-vous, écartez-vous ! » lui crièrent des médecins poussant un lit vers les ascenseurs. 

Par reflexe, Kate s’écrasa contre le mur, laissant le lit la frôler. Elle sentait ses jambes la lâcher, elle perdait pieds. Une main la rattrapa, alors qu’elle était sur le point de s’écrouler. 

-« Mademoiselle ? Vous voulez un verre d’eau ou quelque chose ? » 

-« Non… Merci. Tout va bien. » bafouilla Kate en remerciant l’infirmière qui la soutenait. « Je vais aller m’asseoir là-bas. Merci. » 

L’infirmière la dévisagea et l’observa du coin de l’œil jusqu’à ce qu’elle soit assise. 

Son cœur battait la chamade, ses yeux se remplirent de larmes alors que des mots enfouis au plus profond d’elle refaisaient surface. 

« Elle fait une hémorragie… D’où ça vient… Ecartez-vous… Oh mon Dieu elle est enceinte ! Au bloc, vite… » Ce n’était que des brides de phrases. Elle était à moitié consciente à ce moment-là mais la suite, jamais elle ne pourrait l’oublier. 

Elle était assise sur un siège, le regard vide, les yeux remplis de larmes. C’est le verre d’eau que lui tendit une infirmière qui la fit reprendre conscience. 

-« Vous êtes certaine que tout va bien ? Si vous souffrez, je peux appeler un médecin. » suggéra-t-elle d’une voix compatissante. 

-« Merci beaucoup madame. Mais je ne pense pas qu’il puisse recoudre un cœur brisé. » laissa-t-elle échapper. 

-« Le seul mal contre lequel la médecine reste impuissante. » souffla-t-elle avec un léger sourire de regret. 

L’infirmière s’éloigna, laissant Kate replonger dans ses souvenirs les plus douloureux. 

« Je suis désolé, ses poumons ne sont pas prêts à fonctionner tout seuls et son cœur ne tiendra pas plus de quelque minutes. » affirmait le médecin en posant un bébé contre la poitrine de Kate qui n’en croyait pas ses oreilles. 

Comment tout ça était possible ? Comment pouvait-elle avoir été enceinte de 5 mois sans s’en rendre compte ? Comment pouvait-elle avoir perdu un bébé dont elle ignorait l’existence ? Pourquoi avait-elle été travaillée ce jour-là ? Pourquoi n’était-elle pas restée sagement à attendre au bureau, comme ses supérieurs le lui avaient ordonné ? 

-« Kate ? Tout va bien ? » 

Elle leva la tête, le dévisagea en se rappelant doucement ce qu’elle faisait là. Elle soupira en fermant les yeux. Qu’est-ce qu’elle aurait aimé qu’il soit là ce jour-là. Comment lui dire tout ça aujourd’hui ? Comment lui avoué qu’elle avait tué leur enfant ? 

-« Oui. Tout va bien. On sort d’ici, j’ai besoin de prendre l’air… » affirma-t-elle en se levant, refoulant les larmes qui menaçaient de couler de ses yeux. 

A ce moment précis, elle n’avait plus rien avoir avec ‘l’Agent Beckett’ : cette femme froide, distante et sûre d’elle. Castle retrouvait la Kate Beckett douce et fragile qu’il connaissait, celle qu’il aimait. Il la suivit sans prononcer le moindre mot, la laissant reprendre ses esprits à son rythme. 

-« Alors ? Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? » demanda-t-elle une fois dehors, après s’être écartée de lui suffisamment longtemps pour essuyer les larmes sur ses joues. 

Rick accéléra le pas, pour arriver à sa hauteur. Malgré les yeux rougis, l’Agent Beckett était de retour. 

-« Elle a eu peur de toi parce que son ravisseur possède des photos de toi, apparemment plus jeune, mais suffisamment âgée pour qu’elle te reconnaisse, donc elles doivent dater la fin de ton adolescence, enfin je suppose. C’est vraiment après toi qu’il en a… » 

-« Bien… Au moins on est certains qu’il n’y aura pas d’autres victimes innocentes ! » Ajouta-t-elle froidement. « Elle l’a vu ? Elle a pu te le décrire ? » 

-« Très vaguement… Un jeune homme aux yeux bruns et aux cheveux blonds, presque roux ! » 

-« Wah… ça c’est de la description ! J’espère que Mademoiselle Mills saura nous en dire plus. » 

La froideur et l’insensibilité de Kate firent frissonner Castle. Comment pouvait-elle avoir changée à ce point-là ? 

« Autre chose d’important ? » 

-« Apparemment tu avais accepté de l’épouser. » dit-il en observant sa réaction. 

-« Quoi ? Castle… » 

-« Ce n’est pas une crise de jalousie. Mais ce qui s’est passé entre nous… ça à un rapport avec lui ? » 

-« Castle ! » elle se retourna et le regarda droit dans les yeux. « Je n’ai jamais accepté d’autre demande en mariage que la tienne. Pour ce qui est de ce qui s’est passé entre nous, ça n’à rien avoir avec l’un de mes ex… Ni avec toi d’ailleurs… C’est… Juste ma faute ! » elle accéléra le pas pour s’éloigner de Castle, elle ne voulait surtout pas affronter son regard. Pas maintenant. Elle monta dans la voiture sans prêter attention à lui, attendant juste qu’il la rejoigne. 

-« Il est presque midi, tu veux qu’on aille déjeuner quelque part ? » demanda Castle en refermant la portière. 

-« Je n’ai pas faim. » répondit-elle sèchement en maudissant Rick et sa gentillesse hors norme. « Plus vite on en aura terminé avec ces interrogatoires, plus vite on pourra rentrer. » 

Il ne fallut qu’une petite demi-heure pour arriver au domicile de Donna Mills, mais le temps paru une éternité pour les deux coéquipiers. 

-« Vous êtes Katie, n’est-ce pas ? » demanda la jeune femme en ouvrant la porte, après avoir examiné Kate des pieds à la tête. 

-« Agent Kate Beckett. J’aimerais vous poser quelques questions si vous permettez ! » se contenta de répondre Kate avec une certaine froideur. 

-« J’étais sur le point de déjeuner… ça vous intéresse des pancakes ? Désolée mais je n’ai rien d’autre à vous proposer. » 

-« Nous ne sommes pas là pour manger ! » 

-« Ça serra parfait ! » assura Castle avec un sourire enfantin. 

Bien que se forçant à rester distante, Beckett prenait peu à peu conscience de l’enfer que ces jeunes femmes avaient vécu à sa place. Le récit de Donna resta tout aussi vague que celui de Mary sur la description de l’homme en question, elle précisa juste qu’il devait avoir une vingtaine d’années tout au plus. Par contre, elle détailla la première journée avec un peu plus de précision : 

-« Oui, il était vraiment adorable dans un premier temps. Je ne comprenais pas vraiment, mais c’est comme s’il me demandait d’être sa mère, ou l’une de ses amies d’enfance, ou les deux à la fois… » expliqua-t-elle avec un léger sourire trahissant son malaise. 

-« Comment ça ? » demanda Beckett avec curiosité. 

-« Je devais ranger, nettoyer, préparer le repas, lui faire prendre son bain. Mais aussi jouer à cache-cache, regarder des livres avec lui, lui lire des histoires… ça à déraper quand je n’ai pas choisi le bon livre apparemment. » 

-« Quel livre ? » 

-« Dérapé ? » 

-« Des contes pour enfants, j’ai lu l’histoire de Pinocchio. Ça ne devait pas être ça préférée… Il s’est levé d’un bond en me traitant de bonne à rien et c’est mis à me frapper ! » 

-« Vous étiez dans une maison ? Vous savez où ? » 

-« Non… Je dirais plus … Que ça ressemblait à une cave. Il n’y avait pas de fenêtre, et les lampes n’éclairaient pas vraiment… C’était très sombre. J’ai choisi Pinocchio parce que j’ai reconnu la couverture, j’ai lu cette histoire tellement de fois à mon petit frère que je la connais encore par cœur. » 

-« Vous vous souvenez des autres livres ? » demanda Kate avec beaucoup d’intérêt. 

-« Non… Il y en avait tellement, et il faisait si sombre. » 

-« Merci pour votre aide. Je n’ai plus de questions pour l’instant… Si par hasard j’en avais d’autres… » 

-« Oui vous pourriez revenir… » répondit la jeune femme avant même que Beckett ne termine sa phrase. 

 


judy1  (03.08.2013 à 19:07)

Chapitre 9:

 

En arrivant au poste, Ryan et Esposito attendaient Beckett avec de bonnes nouvelles. Tout d’abord, le communiqué de presse de Gates avait été retransmis par les médias depuis une heure maintenant, et même si aucun témoin ne s’était fait connaitre jusque maintenant, les inspecteurs gardaient bon espoir. Esposito expliqua que la vidéo de surveillance des Urgences devant lesquelles Mary Kearns avait été déposée n’avait rien donné. Le conducteur de la voiture avait ouvert la portière et fait rouler le corps. L’angle de vue de la caméra ne permettait pas de voir le visage du conducteur, mais ils avaient pu voir la plaque grâce aux caméras de circulations. Ryan avait été interroger le responsable du restaurant dans lequel Mary et ses amies avaient dinées, celui-ci admettait avoir engagé quelques extras pour cette soirée, car il y avait eu beaucoup de réservations, et il se chargeait de fouiller dans ses notes pour retrouver leurs noms.

-« Bon travail les gars… » les félicita Beckett. « Bon, on n’a plus qu’à décortiquer les témoignages des deux victimes encore en vie. Commençons par Donna Mills. C’est assez étrange d’enlever une personne juste pour lui demander de faire les tâches domestique. »

-« Il était peut-être trop juste pour engager une femme de ménage ! » plaisanta Castle, préférant les pitreries pour ne pas déprimer.

-« Merci Castle ! Quand on l’aura trouvé, tu lui donneras ta carte de crédit. » répondit Kate sans même le regarder, ne prêtant pas plus attention que ça à sa petite note d’humour.

-« Elle a bien dit qu’il avait une vingtaine d’année ? » reprit l’écrivain en redevenant sérieux. « Un peu jeune pour être un de tes ex, non ? »

-« Bien vu Castle… Mary à bien dit qu’il m’appelait Katie, n’est-ce pas ? »

-« Oui… »

-« Personne ne m’appelle comme ça… » songea-t-elle.

-« Sauf ton père ! » assura Castle.

Le regard de Kate le foudroya.

« Non… Je ne sous-entends pas qu’il est derrière ça… » se défendit-il avait qu’elle ne le tue pour de bon. « Je voulais juste dire… Une personne de ton enfance, connaissant ta famille. »

-« Ouais… C’est bien ça Castle. Comme toutes les filles, tu devais bien faire du baby-sitting ? Ça expliquerais les histoires, la partie de cache-cache, les repas, le bain… »

-« Oui. » songea Kate. « Et comme beaucoup de jeune fille, les enfants que je gardais étaient ceux des amis de mes parents. »

-« D’où la fait qu’il soit au courant pour ton petit nom. » termina Esposito.

-« Et l’abandon pour avoir … Disons, profité de la vie. Après la mort de ma mère, j’avais besoin de me retrouver, de trouver MA place. J’ai coupé les ponts avec les familles dont je gardais les enfants. Avec mes études e n’avais plus beaucoup de temps pour eux, mais je gardais toujours un peu de temps libre pour ceux que je préférais. Je vais essayer de vous en faire la liste. »

Kate venait juste de s’asseoir et de commencer à rédiger cette liste lorsqu’un officier les interrompit.

-« Lieutenant Beckett ? »

Elle releva la tête.

« Une jeune femme, Suzy McMillard, désire vous parler. » annonça-t-il en désignant celle qui l’accompagnait.

Rien qu’à son physique, Kate savait tout de suite les raisons de sa présence. Une femme d’une trentaine d’années, les cheveux bruns légèrement ondulé, les yeux verts… Il n’y avait qu’une raison plausible à sa présence.

-« J’ai entendu le communiqué de presse. » admit-elle, gênée. « Euh… »

-« Un café ? Un verre d’eau ? » proposa Castle, l’invitant à s’assoir sur la chaise à côté du bureau de Kate.

-« Merci Monsieur. Un café. » elle s’assit tout en dévisageant Kate. « Je n’en reviens pas… C’est vous. »

Kate la regarda, mal à l’aise. Elle savait de quoi elle parlait, certainement que elle aussi avait dû voir ces fameuse photos. Peut-être allait-elle pouvoir leur donner un peu plus de détails, de quoi éveiller les souvenirs de Kate.

-« Je suis sincèrement désolée pour ce que cet homme vous à fait vivre. Je vous assure qu’on fait tout notre possible pour l’arrêter… »

-« Je n’en doute pas. D’autant plus que c’est VOUS qu’il veut. Mais vous n’avez pas à être désolée, par pour moi dû moins… J’ai eu de la chance, d’une certaine manière. »

-« Que voulez-vous dire ? » insista Kate, alors que son équipe s’installait autour d’elles pour profiter de la conversation.

-« Il ne m’a pas gardé longtemps. Juste une journée… »

-« Que voulait-il ? » demanda prudemment Ryan, craignant d’entendre parler de violences physiques et sexuelles.

-« Je ne comprenais pas… Je me suis réveillée dans une pièce sombre. Ça ressemblait à ce qu’on pourrait appeler un salon. Il voulait jouer à cache-cache. Il se cachait toujours à la mémé place, dans un bac à bois ou un truc comme ça. »

Kate releva la tête, visiblement cet élément était important pour elle.

« J’ai dû lui donner son bain… »

-« Avait-il des cicatrices, des tatouages ? » s’empressa de demander Esposito.

-« Oui… Des tas de cicatrices. Dans les dos, sur les bras et les jambes aussi. Le genre de cicatrice que laissent les blessures infligées par de mauvais traitements, des blessures non ou très mal soignées. » ajouta-t-elle en remarquant les regards des quatre inspecteurs braqués sur elle. « Je suis infirmière en pédiatrie. Et malheureusement j’en vois souvent. » précisa-t-elle pour expliquer sa connaissance en la matière.

-« En après le bain ? » demanda Beckett, se doutant de ce qu’elle allait dire.

-« Je devais préparer le diner. Il ne devait pas être tard alors ça m’a surpris… Mais je n’avais pas vraiment le choix, je me suis exécuté. »

-« Comment vous saviez qu’il n’était pas tard ? »

-« Ma montre… Il était à peine 5h. »

-« Et qu’est-ce que vous lui avez préparé ? » demanda Castle.

-« Il n’y avait pas grand-chose dans le frigo. Des bières, un emballage de viande périmé, des œufs…Et du lait plus très frais. »

-« Vous avez fait une omelette, que vous avez allongée avec l’eau du robinet. »

-« Comment vous le savez ? »

-« C’est ce que j’aurais fait. » répondit-elle en restant vague. « Ensuite ? »

-« Il voulait que je fasse un gâteau. Je lui ai juste dit qu’il n’y avait plus beaucoup d’œuf et que la farine était remplie de petits vers. Il a répondu que je n’aurais qu’à en apporter demain, là je me suis demandé combien de temps ce malade allait me garder. Après, il a voulu que je le mette au lit… »

-« Vous lui avez lu une histoire ? » demanda Castle, sachant que les deux autres femmes avaient dû le faire.

-« Oui, ‘Jeannot Lapin’. Mon fils adore cette histoire, alors ça me faisait penser à lui et non à ce type. Quand j’ai eu fini, il m’a ordonné d’aller boire mon thé. Et je me suis réveillé le lendemain devant chez moi.»

-« Vous n’avez pas été voir la police ? » s’estomaqua Ryan.

-« Il ne m’a fait aucun mal… C’était tellement insensé que personne ne m’aurait cru. Et j’avais honte, je ne voulais pas que mon mari pense que ce type m’avait violée, je ne voulais pas que quelqu’un sache… »

-« Vous n’avez rien fait de mal. Et vos choix vous ont permis de ne pas le mettre en colère, vous avez fait les bon choix et c’est probablement ce qui vous a sauvé la vie. » affirma Kate en se levant, invitant la jeune femme à en faire autant. « Encore une dernière chose, vous pourriez nous le décrire si un dessinateur venait ? »

-« Non… Il faisait trop sombre… Je ne l’ai pas vraiment vu. Si j’ai pu vous décrire les cicatrices, c’est parce que je l’ai ai sentie avec ma main en le lavant, je les ai devinées bien plus que de les voir réellement. »

-« Ce n’est pas grave, en fait, vous nous avez déjà bien aide. Merci d’avoir eu le courage de venir. Merci beaucoup. » affirma Kate en lui serrant la main.


judy1  (04.08.2013 à 19:11)

Chapitre 10:

 

-« Un endroit sombre, humide… Des petits vers dans la farine ? Mais quel genre d’amis tes parents fréquentaient ? » fit Castle, n’imaginant pas vraiment Jim Beckett envoyer sa seule et unique fille dans un taudis pareille. 

-« Les apparences sont parfois trompeuses Castle. Mais c’est sûre que des familles comme celles-là, je n’en connais qu’une seule. Les Devez. La mère travaillait comme femme de ménage chez nous, avant de démissionner pour un travail qui paye plus. Le père était un alcoolique fini… Je ne pense pas qu’il n’a jamais travaillé. Le fils Timmy était adorable, un petit garçon solitaire, mais adorable… Ils habitaient à deux pas de chez mes parents. » 

-« Et ton père te laissait travailler chez des gens pareils ? » s’estomaqua Castle. 

-« Mes parents connaissaient bien Monsieur Devez. Et lui me connaissait suffisamment pour savoir que mes médailles de King Boxing étaient méritées. Il n’aurait jamais osé se mesurer à moi. » 

-« Excuse-moi Kate, mais je suis du même avis que Castle. Je n’en reviens pas que tes parents… » 

-« Mes parents faisaient ce qu’ils pouvaient pour les aider. C’est un crime ? Madame Devez travaillait souvent tard le soir, et tout le week-end. J’étais la seule à pouvoir rester auprès de Timmy et m’assurez qu’il ne lui arrivait rien. C’est pour ça que je le faisais diner tôt et que je le couchais tôt, pour qu’il soit dans son lit avant que son père ne rentre. » raconta Kate. 

-« Je croyais que son père ne travaillait pas ? » interrompis Esposito. 

-« Non, il passait ses journées au bar. Il ne rentrait jamais avant 20 heures. Il était toujours ivre, mais il s’obstinait toujours à rentrer avant sa femme. » expliquait Kate en prenant très fortement la défense de ses parents. 

-« Bon, et bien il n’a plus qu’à lancer un mandat d’arrêt contre Tommy Devez ! » suggéra Castle. 

-« Et comment on fait ? On ne sait pas où il se cache. Et je suppose qu’on ne peut pas diffuser son portrait dans la presse ? » 

-« NON » assura Kate. « C’est moi qu’il veut, alors je vais y aller. Je vais servir d’appât. Vous n’aurez plus qu’à intervenir… » 

-« QUOI ? » Hurla Castle. « Tu es dingue ? Il n’en n’est pas question. » 

-« Mais tu n’as pas ton mot à dire… C’est MON choix, c’est MA vie ! » répondit Kate en haussant le ton. 

Les deux anciens amants venaient de s’engager dans un affrontement dangereux, le genre de petite guerre qui faisait rester Ryan et Esposito en retrait, se demandant lequel des deux pourraient gagner sans trop blesser l’autre. 

-« Mais bien sûr que c’est TA vie, TES décisions. Mais tu ne peux pas toujours tout décider Kate. Que tu veuilles l’admettre ou non, il y a des gens qui n’ont peut-être pas envie de te voir te précipiter dans la gueule du loup. » 

-« Tu parles de TOI là ? Où de Javie et Kevin ? » 

-« Ne les mêle pas à tout ça… Bien sûr que je parle de moi, de moi et de MOI seul. Est-ce que tu vois au moins que je suis toujours là ? Que je n’attends qu’un signe de toi ? Tu crois que je ne vois pas que tu ne vas pas bien du tout ? Qu’est ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Est-ce que toi au moins tu le sais ? » 

-« Tu devrais me détester Castle… Alors pourquoi tu cherches à m’aider ? Tu devrais arrêter d’attendre parce que je ne reviendrai pas. Tu mérites bien mieux que moi. Regarde ce que j’ai fait : j’ai laissé 3 jeunes femmes se faire kidnapper et violenter. J’ai abandonné ce petit et c’est devenu un assassin… Ce que je t’ai fait à toi… C’est encore bien pire. Alors laisse-moi, je suis la seule à pouvoir l’arrêter. » 

-« Tu n’es pas responsable de ce que cet enfant est devenu ! Et qu’est-ce que tu peux bien m’avoir fait de pire que… » tenta-t-il de la raisonner. 

-« J’ai tué notre enfant Castle » avoua Kate, toujours en colère. « C’est assez pour que tu me détestes ? » 

Castle baissa les yeux, assimilant ce qu’elle venait de lui dire. 

-« Ok… Fait comme tu veux. Moi je m’en vais. » lui souffla-t-il en passant à côté d’elle. 

Ryan et Esposito étaient médusés. De son bureau, Gates avait suivi toute la scène, et même elle ne pouvait pas imaginer Kate Beckett faire une telle chose. Chacun regardait Castle quitter le service. Un peu avant d’arriver près des ascenseurs il se retourna et adressa une dernière parole pour Beckett. 

-« Fais attention à toi Kate. Peu importe ce que tu as fait, tu ne mérites pas de te faire tuer. » 

Castle préféra prendre les escaliers plutôt que de rester des minutes entières devant des portes closes. 

-« Mademoiselle Beckett ! » sermonna Gates. « Je sais que vous n’obéissez jamais à personne, mais cette fois, je préfère encore vous attacher sur cette chaise plutôt que de vous laisser quitter ce poste sans escorte. Il est hors de question que vous serviez d’appât. Ryan, Esposito, trouvez-moi tout ce qu’il peut y avoir dans nos fichiers sur Timmy Devez… » 

-« Timothy. Timothy Devez. » précisa Kate. « Timmy n’était qu’un diminutif. » 

-« Et ben vous voyez Agent Beckett. Ce n’est pas si difficile. » sourit Gates, savourant cette petite victoire sur Kate. 

-« Je vais allez chez mon père rechercher quelques photos. Il doit y avoir pas mal de choses qui m’échappent depuis tout ce temps. Peut-être qu’il est dans un lieu où on allait ensemble… » se repris Kate bien qu’elle préférait sa proposition à celle de Gates. 

-« Bonne idée. Mais puisque vous avez fait fuir Castle, vous allez sagement attendre que l’inspecteur Martin arrive pour vous escorter. Je vous l’ai dit, vous ne quitterez pas se poste seule. C’est un ordre. » 

-« Bien chef… » maudissait Kate en se laissant tomber sur sa chaise. 

Lorsque L’inspecteur en question arrive, Kate commença par lui passer un savon pour sa lenteur avant de l’attirer vers l’extérieur. 

Dix minutes après le départ de Kate, Ryan et Esposito se levèrent d’un bond de leur chaise. Au même moment, Gates et un type en uniforme venaient à leur rencontre. 

-« Messieurs, nous avons un problème… Je vous présente Patrick Martin, Inspecteur de police affectée à la surveillance de Beckett… Il était en repos ces derniers jours, ce qui explique qu’il ait été remplacé. » 

-« Nous avons un très gros problème… » Assura Ryan en tournant l’écran de son P.C. « Voici Timothy Devez… » 

-« Où est Kate ? » hurla Castle en arrivant en trombe dans le service. « Où est-elle ? » demanda-t-il, son portable dans une main et l’air complètement affolé. 

-« Castle ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Je te croyais parti ! » 

Pour toute réponse il leur montra le texto qu’il venait de recevoir. 

« Merci Monsieur Castle ;) 
Maintenant, elle est toute à moi… » 


judy1  (05.08.2013 à 19:18)

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