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Interdit aux moins de 18 ans

Reconstruction

Série : Castle
Création : 21.09.2015 à 20h52
Auteur : billy 
Statut : Terminée

« Suite de l'imitateur.........j'espère que ça vous plaira ! » billy 

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RECONSTRUCTION

Kate et Rick essaie de se reconstruire tous les deux en tant que couple...y arriveront-ils? ou abandonneront-ils ?

 

Me revoilà avec la suite de l'imitateur, j'espère que cette histoire vous plaira...à vos commentaires !


Chapitre 1


POV Beckett

Il y a seize mois en arrière, j'étais Kate Beckett, lieutenant à la criminelle à New-York. J'étais une femme forte, indépendante et amoureuse.

Il y a seize mois, Castle et moi formions un « nous », un couple.

Quand je me souviens de cette époque, j'ai l'impression, que c'était la vie d'une autre personne, d'une autre femme, que tous ces souvenirs ne m'appartiennent pas.

Après seize mois, je ne suis plus lieutenant, je ne suis plus profiler pour le FBI, ma démission avait été acceptée après que j'ai dû faire un déplacement à DC.

Après seize mois, je n'étais plus la femme forte et indépendante… J'étais une femme blessée, brisée par la vie… par un homme : Kyle Abbott.

En deux jours, cet homme avait totalement supprimé une partie de moi, cette partie qui faisait que j'avais confiance en moi, en l'espèce humaine. Toutes mes nuits, depuis le procès, étaient jonchées de cauchemar, je n'arrivais pas à enlever de ma mémoire ces dernières paroles :

À chaque fois, qu'on te touchera tu penseras à moi, Katie… à mes mains sur toi, à ma langue… »

Tu ne pourras jamais oublier…. »

Il avait raison, comment oublier ces décharges, mes cris, mes pleurs, mes douleurs… comment oublier ses caresses sur mon corps, ses attouchements.

Je pensais sincèrement que le verdict, que le procès serait pour moi une façon de tourner la page… mais j'avais tort.

La seule raison qui faisait que je me levais les matins, que j'essayais de me battre pour me retrouver en tant que femme c'était … Richard Castle.

Après seize mois, Rick avait été la seule constante dans cet enfer, il m'épaulait, me soutenait malgré mes peurs.

Sa rééducation avait été douloureuse et éprouvante, mais il avait tenu bon. Castle et moi avions décidé de suivre une thérapie, pour pouvoir nous retrouver en tant que couple, car depuis ma détention, je ne supportais pas le toucher, les caresses de mon petit ami.

Cette situation était vraiment frustrante pour lui comme pour moi, car même si l'envie ne me manquait pas, ma peur était plus grande.

J'avais démissionné de mon poste à DC et étais venue m'installer au loft avec Castle. Alexis était retournée à Stanford. Elle m'appelait une fois tous les deux jours, pour bavarder entre filles. Notre relation avait réellement changé depuis le coma de Castle, nous étions devenues vraiment proche toutes les deux. Martha était partie en croisière pour un mois avec ses amis, après que Rick soit rentré à la maison. Elle n'arrêtait pas de dire que notre intimité devait être maintenant notre priorité.

Castle se déplaçait désormais avec une canne, le Kiné lui avait confié que dans quelque temps, il n'en n'aurait plus l'utilité.

Depuis notre échec à l'hôpital, Castle n'avait plus tenté quoi que ce soit avec moi, il n'avait jamais un geste déplacé même ses baisers étaient sur la retenue, je ne pouvais pas lui en vouloir, pas après l'avoir rejeté comme je l'avais fait.

Aujourd'hui était en grand jour pour nous, pour notre couple… nous avions rendez-vous avec le Dr Burke pour une thérapie de couple, une thérapie centrée sur le dialogue et le toucher.

Cette dernière s'était montrée efficace avec moi lorsque j'étais à DC, après quelques mois, j'acceptais avec plaisir le toucher d'autres personnes. J'espérais qu'elle puisse de nouveau nous sortir de cette impasse, que grâce à cette thérapie nous pourrions retrouver une intimité sans crainte, sans peur… où seul le plaisir serait au rendez-vous.

J'espérais aussi que contrairement à la précédente, elle fonctionne mais ne prenne pas des mois. Il me tardait de me retrouver dans cette sphère intime avec Castle, car j'avais gouté aux plaisirs charnels avec lui, et je n'attendais qu'une chose : y goûter encore et encore !

Assise aux côtés de Castle sur le sofa du Dr Burke, nous allions démarrer la première séance.

- Alors comment allez-vous tous les deux ? Commença Burke

- Bien, je peux désormais me déplacer seul et être indépendant, de plus je n'ai plus aucune douleur, répondit Rick

- Vous m'en voyez ravi, et vous Kate ?

- Je vais bien, depuis la fin du procès, je me repose.

- Où vivez-vous?

- Chez Castle pour le moment, j'ai quitté mon appartement quand je suis partie pour DC.

- Pour le moment ? Tu penses déménager ? me dit Castle

- Eh bien, à vrai dire, oui, répondis-je en voyant la déception de ma réponse, je crois que ce serait mieux pour nous.

- En t'éloignant ?

- Castle, on en parlera plus tard, dis-je mal à l'aise

- Non, allez-y, vous êtes ici, pour parler, vous confier sans crainte, ajouta Burke

- Je ne fuis pas, continuais-je en regardant Castle, je pense juste que ça ne sert à rien de se précipiter. Les gens normaux sortent ensemble plus d'un an avant d'envisager une cohabitation.

- Les gens normaux ne vivent pas ce qu'on a traversé ! C'est déjà pas facile de nous retrouver après tout ça, alors ne pars pas, quémanda Rick

- Je vais y réfléchir, acquiesçais-je

- Bon, reprit Burke, j'ai relu les notes que mon confrère de DC m'a envoyées sur la thérapie du toucher, je me suis également entretenu avec lui, pour pouvoir vous aider au mieux. Lors de ces thérapies, il vous obligeait à faire des exercices pour pouvoir accepter le toucher d'une tierce personne, c'est exact?

- Oui, répondis-je en hochant la tête

- Pour une thérapie de ce genre entre couples, les exercices se feront à l'abri du regard dans votre sphère intime, il sera essentiel de me dire la vérité même si elle est douloureuse. Cette thérapie marchera que si nous nous faisions tous confiance.

Hochant la tête tous les deux, Burke continua :

- Nous nous verrons une fois tous les trois jours pour commencer, pendant l'heure où nous serons ensemble, je vous poserais des questions et vous donnerais l'exercice a effectué chez vous. Cela vous convient-il?

- Ça me semble parfait, ajouta Castle

- Oui, répondis-je angoissée par la suite. De quel genre d'exercices parlez-vous ?

- Nous irons par pallier, en allant à votre rythme, mais il est hors de question que vous reveniez trois jours après s'en avoir achevé l'exercice au moins une fois. Tout d'abord, pour que tout soit clair et que je sache par quoi commencer, j'aimerais savoir où vous en êtes tous les deux ?

- C'est-à-dire? Demandais-je ne comprenant pas le sens de sa question.

- À quel niveau de votre relation êtes-vous? Jusqu'où êtes-vous allez dans l'intimité?

À sa demande, je baissais la tête gênée par cette question, haute en confession. La dernière fois que Rick avait posé les mains sur moi, on lui avait augmenté ses doses de morphine !

- Il ne se passe rien entre nous, confessa Rick ce qui me fit du mal.

Non pas qu'il avait tort, mais l'entendre le dire me faisait du mal, je l'entendais comme un reproche.

- On s'embrasse, continua-t-il mais nous n'allons pas plus loin.

- Pourquoi ?

- ...

- Kate ? Parlez-moi.

- La dernière fois que Castle a posé les mains sur moi, sur ma poitrine, je l'ai repoussé violemment, avouais-je honteuse

- Pourquoi? Insista Burke

- Parce que je me suis revue dans cet entrepôt avec Abbott et que j'ai eu peur, parce que je ne supporte pas cette intimité, parce que je suis détruite, je n'arrive même pas à comprendre comment il pourrait avoir du désir pour moi.

- Kate, me dit Castle peiné, tu n'es pas un monstre, tu es la femme que j'aime.

- ...

Face à mon silence, Rick tourna la tête en direction du psy pour lui demander son aide.

- La nudité vous dérange-t-elle ?

- Pardon? Fis-je surprise par cette question

- Si Monsieur Castle vous voit nue sans qu'il n'y ait autre chose, cela vous dérange-t-il?

- Je ne sais pas, avouais-je, la dernière fois qu'il m'a vu nue, j'allais très bien.

- D'accord, alors voici mon premier exercice, que vous devrez suivre pendant trois jours. Je veux que vous fassiez des activités ensemble, des activités de couple, comme des ballades, un cinéma, un restaurant, je veux que vous vous teniez la main, dès que vous le pouvez.

- C'est plutôt simple, sourit Rick

- Et je souhaite aussi, que dès que vous êtes chez vous, vous restiez … nus… totalement nus.

- Pardon? Suffoquais-je

- Vous m'avez bien entendu. Vous regarderez la télé nus, cuisinerez nus, et ainsi de suite pendant trois jours. Il faut qu'on dépasse ce cap de la nudité.

Voyant mon hésitation à sa suggestion, Burke décida de clarifier ses propos :

- En aucun cas, Monsieur Castle n'aura un geste tendre lorsque vous serez nue, pas de baiser, pas de caresses. Justes deux personnes cohabitant ensemble. Suis-je clair ?

- Très, répondit Castle embêté

- Kate, avez-vous des choses à dire ?

- Non, tout est parfaitement clair.

- Bien, je vais donc vous laisser rentrer, et n'oubliez pas les activités de couple.

- Ok, répondis-je en lui serrant la main pour partir.

- A dans trois jours, docteur, ajouta Castle

Notre départ se fit en silence, à l'intérieur du taxi, je n'arrivais pas à me calmer. Castle allait me voir nue, je savais qu'il l'avait déjà fait, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être craintive. En même temps, si je voulais qu'on avance, j'avais conscience qu'il fallait que je me fasse violence.

- Tu vas bien ? me demanda Rick anxieux à l'approche du loft

- Oui, juste nerveuse.

- On peut démarrer l'exercice que demain, si tu le désires, dit-il prévenant en me regardant dans les yeux.

Dans un sourire, je lui pris la main que je caressais du bout des doigts et lui répondis :

- Demain, ce sera pareil, Castle. Ne t'inquiète pas pour moi, je connaissais déjà les enjeux de cette thérapie. Pour que ça fonctionne, le Dr Burke a raison, il suffit de se faire violence et d'être honnête l'un envers l'autre. Alors on va rentrer et se déshabiller.

À ma dernière phrase, je vis le sourire du chauffeur.

- Hey ! Criais-je, on vous paye pour regarder la route pas pour écouter !

- Désolé, m'dame.

- Heu... Kate, on se déshabille et après ?

- Après ?

- Oui, on va faire quoi nus comme des vers ? Parce que j'ai vu une émission sur les camps de nudistes, et je peux te dire que cuisiner à poil c'est tout sauf propre, regarder la télé à poil c'est tout sauf sain. Quand j'ai vu ces gens je les ai pris pour des malades ! S'exclama-t-il dégouté.

- Que dirais-tu si je te disais que je lirais bien ton dernier roman remodelé que tu m'as donné ce matin et si toi, tu écrivais, ensuite on avisera, répondis-je en haussant les épaules

- Très bien, fit-il en payant le taxi pour que nous puissions sortir du véhicule.

Arrivés au loft, mon angoisse ne faisait que monter, et si ça dérapait, et si son regard sur mois avait changé. Soufflant un bon coup, je posais mes affaires pour me retourner dans les bras de Castle. Il était tout comme moi anxieux par la suite des festivités.

- Tu es pudique ? Le taquinais-je pour désamorcer la situation en l'enlaçant par la taille

- Pudique non! Et double non!

- Parle-moi

- Tu n'es pas anxieuse ?

- Si, très, je suis terrifiée mais si on veut avancer tous les deux, on doit commencer par le début.

- Tu as raison, dit-il nerveux

- Rick, qu'est-ce qui t'inquiète ? Je t'ai déjà vu nu, je te rappelle.

- Oui, je sais mais…, dit-il en baissant la tête.

- Mais ? Demandais-je en relevant sa tête de mes mains

- Je ne suis plus aussi sexy

- Tu te moques de moi là, rigolais-je

- Ce n'est pas drôle, Kate, je vais devoir me balader nu avec une canne !

- Si c'est drôle, riais-je, mais dis-toi qu'au moins tu me donneras un aperçu de notre futur !

- Très drôle, miss Beckett, grinçait-il, je vais avoir l'air d'envieux en maison de retraite!

- Rick que tu sois avec une canne, un fauteuil ou sans rien, je te trouverais toujours sexy, tu es l'homme que j'aime, le rassurais-je

- Sûre ? demanda-t-il hésitant

- Sûr, souriais-je en l'embrassant chastement

- Merci et moi aussi, acquiesça-t-il

- Toi aussi? M'étonnais-je

- Je te trouverais toujours aussi sublime et divine mon cœur, alors ne t'angoisse pas, chuchota-t-il en me serrant dans ses bras

- Merci, susurrais-je

Nous restions quelques minutes dans cette position, puis Castle prit la parole :

- Je vais fermer à clefs, on ne sait jamais si Alexis ou mère avaient décidé de rentrer plus tôt.

- Tu as raison, répondis-je en me dirigeant vers la chambre afin de me déshabiller

- C'est partit, souffla Castle stressé.

RECONSTRUCTION

Me revoilà avec la suite de l'imitateur, j'espère que cette histoire vous plaira...à vos commentaires !


Chapitre 1


POV Beckett

Il y a seize mois en arrière, j'étais Kate Beckett, lieutenant à la criminelle à New-York. J'étais une femme forte, indépendante et amoureuse.

Il y a seize mois, Castle et moi formions un « nous », un couple.

Quand je me souviens de cette époque, j'ai l'impression, que c'était la vie d'une autre personne, d'une autre femme, que tous ces souvenirs ne m'appartiennent pas.

Après seize mois, je ne suis plus lieutenant, je ne suis plus profiler pour le FBI, ma démission avait été acceptée après que j'ai dû faire un déplacement à DC.

Après seize mois, je n'étais plus la femme forte et indépendante… J'étais une femme blessée, brisée par la vie… par un homme : Kyle Abbott.

En deux jours, cet homme avait totalement supprimé une partie de moi, cette partie qui faisait que j'avais confiance en moi, en l'espèce humaine. Toutes mes nuits, depuis le procès, étaient jonchées de cauchemar, je n'arrivais pas à enlever de ma mémoire ces dernières paroles :

À chaque fois, qu'on te touchera tu penseras à moi, Katie… à mes mains sur toi, à ma langue… »

Tu ne pourras jamais oublier…. »

Il avait raison, comment oublier ces décharges, mes cris, mes pleurs, mes douleurs… comment oublier ses caresses sur mon corps, ses attouchements.

Je pensais sincèrement que le verdict, que le procès serait pour moi une façon de tourner la page… mais j'avais tort.

La seule raison qui faisait que je me levais les matins, que j'essayais de me battre pour me retrouver en tant que femme c'était … Richard Castle.

Après seize mois, Rick avait été la seule constante dans cet enfer, il m'épaulait, me soutenait malgré mes peurs.

Sa rééducation avait été douloureuse et éprouvante, mais il avait tenu bon. Castle et moi avions décidé de suivre une thérapie, pour pouvoir nous retrouver en tant que couple, car depuis ma détention, je ne supportais pas le toucher, les caresses de mon petit ami.

Cette situation était vraiment frustrante pour lui comme pour moi, car même si l'envie ne me manquait pas, ma peur était plus grande.

J'avais démissionné de mon poste à DC et étais venue m'installer au loft avec Castle. Alexis était retournée à Stanford. Elle m'appelait une fois tous les deux jours, pour bavarder entre filles. Notre relation avait réellement changé depuis le coma de Castle, nous étions devenues vraiment proche toutes les deux. Martha était partie en croisière pour un mois avec ses amis, après que Rick soit rentré à la maison. Elle n'arrêtait pas de dire que notre intimité devait être maintenant notre priorité.

Castle se déplaçait désormais avec une canne, le Kiné lui avait confié que dans quelque temps, il n'en n'aurait plus l'utilité.

Depuis notre échec à l'hôpital, Castle n'avait plus tenté quoi que ce soit avec moi, il n'avait jamais un geste déplacé même ses baisers étaient sur la retenue, je ne pouvais pas lui en vouloir, pas après l'avoir rejeté comme je l'avais fait.

Aujourd'hui était en grand jour pour nous, pour notre couple… nous avions rendez-vous avec le Dr Burke pour une thérapie de couple, une thérapie centrée sur le dialogue et le toucher.

Cette dernière s'était montrée efficace avec moi lorsque j'étais à DC, après quelques mois, j'acceptais avec plaisir le toucher d'autres personnes. J'espérais qu'elle puisse de nouveau nous sortir de cette impasse, que grâce à cette thérapie nous pourrions retrouver une intimité sans crainte, sans peur… où seul le plaisir serait au rendez-vous.

J'espérais aussi que contrairement à la précédente, elle fonctionne mais ne prenne pas des mois. Il me tardait de me retrouver dans cette sphère intime avec Castle, car j'avais gouté aux plaisirs charnels avec lui, et je n'attendais qu'une chose : y goûter encore et encore !

Assise aux côtés de Castle sur le sofa du Dr Burke, nous allions démarrer la première séance.

- Alors comment allez-vous tous les deux ? Commença Burke

- Bien, je peux désormais me déplacer seul et être indépendant, de plus je n'ai plus aucune douleur, répondit Rick

- Vous m'en voyez ravi, et vous Kate ?

- Je vais bien, depuis la fin du procès, je me repose.

- Où vivez-vous?

- Chez Castle pour le moment, j'ai quitté mon appartement quand je suis partie pour DC.

- Pour le moment ? Tu penses déménager ? me dit Castle

- Eh bien, à vrai dire, oui, répondis-je en voyant la déception de ma réponse, je crois que ce serait mieux pour nous.

- En t'éloignant ?

- Castle, on en parlera plus tard, dis-je mal à l'aise

- Non, allez-y, vous êtes ici, pour parler, vous confier sans crainte, ajouta Burke

- Je ne fuis pas, continuais-je en regardant Castle, je pense juste que ça ne sert à rien de se précipiter. Les gens normaux sortent ensemble plus d'un an avant d'envisager une cohabitation.

- Les gens normaux ne vivent pas ce qu'on a traversé ! C'est déjà pas facile de nous retrouver après tout ça, alors ne pars pas, quémanda Rick

- Je vais y réfléchir, acquiesçais-je

- Bon, reprit Burke, j'ai relu les notes que mon confrère de DC m'a envoyées sur la thérapie du toucher, je me suis également entretenu avec lui, pour pouvoir vous aider au mieux. Lors de ces thérapies, il vous obligeait à faire des exercices pour pouvoir accepter le toucher d'une tierce personne, c'est exact?

- Oui, répondis-je en hochant la tête

- Pour une thérapie de ce genre entre couples, les exercices se feront à l'abri du regard dans votre sphère intime, il sera essentiel de me dire la vérité même si elle est douloureuse. Cette thérapie marchera que si nous nous faisions tous confiance.

Hochant la tête tous les deux, Burke continua :

- Nous nous verrons une fois tous les trois jours pour commencer, pendant l'heure où nous serons ensemble, je vous poserais des questions et vous donnerais l'exercice a effectué chez vous. Cela vous convient-il?

- Ça me semble parfait, ajouta Castle

- Oui, répondis-je angoissée par la suite. De quel genre d'exercices parlez-vous ?

- Nous irons par pallier, en allant à votre rythme, mais il est hors de question que vous reveniez trois jours après s'en avoir achevé l'exercice au moins une fois. Tout d'abord, pour que tout soit clair et que je sache par quoi commencer, j'aimerais savoir où vous en êtes tous les deux ?

- C'est-à-dire? Demandais-je ne comprenant pas le sens de sa question.

- À quel niveau de votre relation êtes-vous? Jusqu'où êtes-vous allez dans l'intimité?

À sa demande, je baissais la tête gênée par cette question, haute en confession. La dernière fois que Rick avait posé les mains sur moi, on lui avait augmenté ses doses de morphine !

- Il ne se passe rien entre nous, confessa Rick ce qui me fit du mal.

Non pas qu'il avait tort, mais l'entendre le dire me faisait du mal, je l'entendais comme un reproche.

- On s'embrasse, continua-t-il mais nous n'allons pas plus loin.

- Pourquoi ?

- ...

- Kate ? Parlez-moi.

- La dernière fois que Castle a posé les mains sur moi, sur ma poitrine, je l'ai repoussé violemment, avouais-je honteuse

- Pourquoi? Insista Burke

- Parce que je me suis revue dans cet entrepôt avec Abbott et que j'ai eu peur, parce que je ne supporte pas cette intimité, parce que je suis détruite, je n'arrive même pas à comprendre comment il pourrait avoir du désir pour moi.

- Kate, me dit Castle peiné, tu n'es pas un monstre, tu es la femme que j'aime.

- ...

Face à mon silence, Rick tourna la tête en direction du psy pour lui demander son aide.

- La nudité vous dérange-t-elle ?

- Pardon? Fis-je surprise par cette question

- Si Monsieur Castle vous voit nue sans qu'il n'y ait autre chose, cela vous dérange-t-il?

- Je ne sais pas, avouais-je, la dernière fois qu'il m'a vu nue, j'allais très bien.

- D'accord, alors voici mon premier exercice, que vous devrez suivre pendant trois jours. Je veux que vous fassiez des activités ensemble, des activités de couple, comme des ballades, un cinéma, un restaurant, je veux que vous vous teniez la main, dès que vous le pouvez.

- C'est plutôt simple, sourit Rick

- Et je souhaite aussi, que dès que vous êtes chez vous, vous restiez … nus… totalement nus.

- Pardon? Suffoquais-je

- Vous m'avez bien entendu. Vous regarderez la télé nus, cuisinerez nus, et ainsi de suite pendant trois jours. Il faut qu'on dépasse ce cap de la nudité.

Voyant mon hésitation à sa suggestion, Burke décida de clarifier ses propos :

- En aucun cas, Monsieur Castle n'aura un geste tendre lorsque vous serez nue, pas de baiser, pas de caresses. Justes deux personnes cohabitant ensemble. Suis-je clair ?

- Très, répondit Castle embêté

- Kate, avez-vous des choses à dire ?

- Non, tout est parfaitement clair.

- Bien, je vais donc vous laisser rentrer, et n'oubliez pas les activités de couple.

- Ok, répondis-je en lui serrant la main pour partir.

- A dans trois jours, docteur, ajouta Castle

Notre départ se fit en silence, à l'intérieur du taxi, je n'arrivais pas à me calmer. Castle allait me voir nue, je savais qu'il l'avait déjà fait, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être craintive. En même temps, si je voulais qu'on avance, j'avais conscience qu'il fallait que je me fasse violence.

- Tu vas bien ? me demanda Rick anxieux à l'approche du loft

- Oui, juste nerveuse.

- On peut démarrer l'exercice que demain, si tu le désires, dit-il prévenant en me regardant dans les yeux.

Dans un sourire, je lui pris la main que je caressais du bout des doigts et lui répondis :

- Demain, ce sera pareil, Castle. Ne t'inquiète pas pour moi, je connaissais déjà les enjeux de cette thérapie. Pour que ça fonctionne, le Dr Burke a raison, il suffit de se faire violence et d'être honnête l'un envers l'autre. Alors on va rentrer et se déshabiller.

À ma dernière phrase, je vis le sourire du chauffeur.

- Hey ! Criais-je, on vous paye pour regarder la route pas pour écouter !

- Désolé, m'dame.

- Heu... Kate, on se déshabille et après ?

- Après ?

- Oui, on va faire quoi nus comme des vers ? Parce que j'ai vu une émission sur les camps de nudistes, et je peux te dire que cuisiner à poil c'est tout sauf propre, regarder la télé à poil c'est tout sauf sain. Quand j'ai vu ces gens je les ai pris pour des malades ! S'exclama-t-il dégouté.

- Que dirais-tu si je te disais que je lirais bien ton dernier roman remodelé que tu m'as donné ce matin et si toi, tu écrivais, ensuite on avisera, répondis-je en haussant les épaules

- Très bien, fit-il en payant le taxi pour que nous puissions sortir du véhicule.

Arrivés au loft, mon angoisse ne faisait que monter, et si ça dérapait, et si son regard sur mois avait changé. Soufflant un bon coup, je posais mes affaires pour me retourner dans les bras de Castle. Il était tout comme moi anxieux par la suite des festivités.

- Tu es pudique ? Le taquinais-je pour désamorcer la situation en l'enlaçant par la taille

- Pudique non! Et double non!

- Parle-moi

- Tu n'es pas anxieuse ?

- Si, très, je suis terrifiée mais si on veut avancer tous les deux, on doit commencer par le début.

- Tu as raison, dit-il nerveux

- Rick, qu'est-ce qui t'inquiète ? Je t'ai déjà vu nu, je te rappelle.

- Oui, je sais mais…, dit-il en baissant la tête.

- Mais ? Demandais-je en relevant sa tête de mes mains

- Je ne suis plus aussi sexy

- Tu te moques de moi là, rigolais-je

- Ce n'est pas drôle, Kate, je vais devoir me balader nu avec une canne !

- Si c'est drôle, riais-je, mais dis-toi qu'au moins tu me donneras un aperçu de notre futur !

- Très drôle, miss Beckett, grinçait-il, je vais avoir l'air d'envieux en maison de retraite!

- Rick que tu sois avec une canne, un fauteuil ou sans rien, je te trouverais toujours sexy, tu es l'homme que j'aime, le rassurais-je

- Sûre ? demanda-t-il hésitant

- Sûr, souriais-je en l'embrassant chastement

- Merci et moi aussi, acquiesça-t-il

- Toi aussi? M'étonnais-je

- Je te trouverais toujours aussi sublime et divine mon cœur, alors ne t'angoisse pas, chuchota-t-il en me serrant dans ses bras

- Merci, susurrais-je

Nous restions quelques minutes dans cette position, puis Castle prit la parole :

- Je vais fermer à clefs, on ne sait jamais si Alexis ou mère avaient décidé de rentrer plus tôt.

- Tu as raison, répondis-je en me dirigeant vers la chambre afin de me déshabiller

- C'est partit, souffla Castle stressé.


billy  (21.09.2015 à 20:55)

 

ATTENTION certaines scènes sont M.

CHAPITRE 2


POV Castle


Appuyé contre la porte du loft, le front sur la porte d'entrée, une boule d'angoisse montait de plus en plus, je m'inquiétais pour Kate. Cette thérapie était semble-t-il la seule solution pour nous à ses yeux, mais j'avais peur qu'elle ne repousse trop loin ses limites. Comment allait-elle gérer mon regard sur elle entièrement nue ? Comment allions-nous nous comporter face à l'autre en tenue d'Eve? J'étais terrifié à l'idée que mini Rick pointe le bout de son nez devant le corps de Kate, j'étais terrifié du regard qu'elle pourrait porter sur moi.

Je n'arrivais plus à me comprendre, j'avais toujours été sûr de moi dans ce domaine, j'excellais même là-dedans, et maintenant j'avais l'impression de retourner à mes premiers émois, où tous mes gestes ne sont qu'approximatifs et incertains.

Le Dr Burke voulait nous faire retrouver une intimité par le biais de la nudité, j'aurais été fou de joie à une certaine époque, mais depuis le procès, depuis les vidéos de Kate suppliant Abbott de la laisser, gémissant mon nom à l'aide, je n'étais plus sur de vouloir ce genre d'intimité avec Kate.

Je ne savais pas comment exprimer mes désirs sans la blesser.

Fermant les yeux et respirant un bon coup, un souvenir envahit mes pensées.

« Nous étions tous les deux allongés sur le sol de sa cuisine, entièrement nus et en sueur. Dos au sol, Kate avait logé sa tête sur mon épaule droite et s'appliquait à reprendre sa respiration.

- Whaou ! M'exclamais-je, c'était….

- Épique ? Me coupa-t-elle

- J'en perds mon latin, souriais-je

- Le comble pour un écrivain !

Enlacés l'un contre l'autre, je me sentais à ma place, heureux et épanoui, Kate traçait des cercles sur mon torse, pendant que j'humais son odeur de cerise dans ses cheveux.

- Tu sais, chuchotais-je, je ne l'avais jamais fait sur le sol d'une cuisine

- C'est vrai? S'étonna-t-elle en me regardant dans les yeux.

- Hum, hum, sur l'ilot central, oui mais jamais à même le sol.

- Il y a-t-il d'autres endroits où tu ne l'as jamais fait ?

- Pourquoi ? Compterais-tu assouvir tous mes fantasmes ? Dis-je en tressautant mes sourcils

-Faux voir, répondit-elle en se mordant la lèvre inférieure, serais-tu prêt à assouvir tous mes fantasmes, Castle ?

- Mon dieu ! Soupirais-je en reposant la tête sur le sol, tu ne peux pas savoir combien de fois j'ai rêvé t'entendre dire ça !

Le rire de Kate emplit la cuisine, un rire naturel et tellement magique qu'il emplit aussitôt mon cœur d'amour. J'étais fou amoureux de cette femme.

- Pour répondre à votre question, j'assouvirais chacun de vos fantasmes, Miss Beckett !

- Certains seront surement en dehors de ta portée… vu ton âge ! Me taquina-t-elle

- Tu ne te plaignais pas de mon âge, tout à l'heure et encore moins de ma langue!

- C'est vrai, reconnu-t-elle, ta langue est si… coquine.

- Kate Beckett, tu es une redoutable tentatrice, ajoutais-je en la faisant pivoter pour m'allonger sur son corps de rêve.

- Tu sais, chuchota-t-elle en me happant la lèvre inférieure, tu n'es pas mal non plus Castle.

Dans un sourire, j'embrassai Kate langoureusement, quémandant l'entrée de sa bouche. Je découvris avec bonheur sa langue danser avec la mienne. Mes mains caressaient ses hanches pour remonter sur ses flancs, ce qui lui déclenchait des gémissements divins. Kate enroula sa jambe autour de ma taille et nous bascula dans un geste qui me surprit. À califourchon sur moi, je pouvais me délecter de la vue qu'elle m'offrait, remontant mon buste, j'entrepris de mordiller son sein gauche tout en malaxant le sein droit d'une de mes mains. Ma seconde main se fit plus aventureuse et descendit plus au sud, où je m'appliquais à caresser son clitoris, lascive dans mes bras, j'entendis Kate râler mon nom :

-Castle…..

Sa bouche avait élu domicile dans mon cou, où elle s'appliquait à me faire perdre la tête en me mordillant, me léchant, me goutant. Voulant reprendre le contrôle de la situation, j'enfonçais un doigt dans son vagin, à mon geste, elle se raidit de plaisir en jouant du bassin sur ma main.

- Tu es tellement torride, dis-je d'une voix rauque en enfonçant un deuxième doigt qui la fit haleter.

- Rick, gémit-elle en m'embrassant fougueusement tout en remontant et descendant sur ma main.

Enfonçant un troisième doigt, je sentis sa cavité se refermer sur mes doigts, son souffle se faire court et sa respiration s'emballer

- Castle, je vais….

Et pour lui donner un maximum de plaisir, je lui mordis le téton, ce qui la fit décoller au septième ciel.

- Rickkkk! cria-t-elle dans un souffle

La laissant reprendre ses esprits, je m'appliquais à lui embrasser le cou, tout en la serrant contre mon buste. Elle était en sueur contre moi, j'entendais son cœur battre à cent à l'heure ; doucement je retirais mes doigts de son intimité pour venir les lécher. À ce geste, Kate me regarda et sourit en s'approchant pour venir se gouter sur mes lèvres. Dieu que cette femme était sexy ! Relâchant mon étreinte, je lui chuchotais à l'oreille.

- Pas mal pour un vieillard !

Elle rit à ma réplique puis se releva pour me tendre la main, voyant mon incertitude à son geste, elle me dit :

- À mon tour de jouer, mais pour faire ce que je compte te faire, il me faut de l'espace… beaucoup d'espace, ajouta-t-elle en se mordant sa lèvre inférieure.

- Tu auras ma mort sur ta conscience un jour ! Lui affirmais-je en me relevant pour happer cette lèvre si sexy.

- Allez Castle, un peu d'actions ça te dit ? demanda-t-elle en me tirant en direction de sa chambre. »

J'avais l'impression que cette scène s'était passée il y a un million d'années, nous étions si bien ensemble, en sécurité, amoureux et sans aucun doute sur notre sexualité. Maintenant chaque geste était étudié et analysé. Sortant de mes pensées, je me dirigeais à l'aide de ma canne vers ma chambre. Frappant à la porte pour ne pas brusquer Kate, je l'entendis me dire d'entrer.

Elle se trouvait dans l'encadrement de la salle de bain, entourée dans une serviette-éponge, je pouvais distinguer les bretelles de son soutien-gorge noir. Elle avait la tête baissée et s'agrippait à sa serviette. Sa détresse à ce moment-là fit écho avec la mienne.

- Tu vas bien ? Demandais-je en m'approchant d'elle

- Oui, murmura-t-elle

- Kate, qui a-t-il ? Lui dis-je en remontant son visage avec ma main droite

- Je… j'ai…, bégayait-elle, j'ai peur.

- Je ne te ferais aucun mal

- Je le sais, mais je n'arrive pas à contrôler cette peur au fond de moi, je sais c'est stupide et…

- Non, juste humain, répondis-je en la regardant droit dans les yeux, et je dois t'avouer que moi aussi j'ai peur.

- De quoi?

- Je ne sais pas, j'ai l'impression que tout ceci est nouveau, que c'est comme une première fois et en même temps que je n'ai pas le droit à l'erreur. Je ne veux pas te blesser en ayant un regard ou un geste inapproprié ou mal interprété.

-….

- Je suis désolé, continuais-je en retirant ma main, je n'aurais pas dû te dire tout ça, j'aurais dû…

- C'est moi qui suis désolée Rick, me coupa-t-elle en larmes, c'est de ma faute si on en est là.

- Ce n'est en aucun cas…

- Si tu voulais partir, je comprendrais.

- Je t'aime et je n'ai aucune intention de partir, je veux juste que tu saches qu'on est terrifié tous les deux et qu'on doit se faire confiance.

- Je t'aime aussi, se confia-t-elle en se calant sur mon torse.

- Ok, si tu préfères qu'on arrête pour ce soir...

-Non, mais on pourrait y aller par étapes, dit-elle hésitante, alors que j'encerclais ses hanches de mes mains

- Par étapes?

- Oui… on pourrait passer la soirée seulement en sous-vêtement ? Ça te va ?

- Ça me va, acquiesçais-je rassurer à l'idée d'y aller doucement

- D'accord, hocha-t-elle la tête anxieuse en relâchant l'emprise qu'elle avait sur la serviette-éponge.

Kate était désormais face à moi, appuyée contre le mur, en dessous très très sexy, j'en avais le souffle coupé. Ces sous-vêtements noirs étaient divins, j'avais oublié à quel point son corps était parfait.

- À ton tour, me dit-elle gênée en croisant ses bras sous sa poitrine qui ne faisait que la mettre plus en valeur.

Doucement j'ôtais mes vêtements sous son regard, qui se faisait désireux, pour terminer en caleçon rouge devant elle.

- Et maintenant? Demandais-je pour éviter cet embarras

- Je ne sais pas, tu voulais écrire? demanda-t-elle incertaine

- Oui et toi lire, répondis-je en me reculant pour mieux l'admirer.

- J'aimerais bien lire ton livre si tu me le permets, enfin les derniers chapitres que tu as modifiés.

- Sans soucis, c'est à partir du chapitre 17, dis-je embarrassé par mon regard qui se faisait noir

- Très bien, je vais aller dans le salon, alors, continua-t-elle en rasant le mur pour ne pas se mettre de dos.

- J'ai aussi modifié la dédicace, j'espère que tu ne m'en voudras pas.

- Pourquoi?

- Tu verras, curieuse ! Fis-je en souriant afin de la mettre à l'aise.

- À tout à l'heure, me sourit-t-elle

- À tout à l'heure.

Kate se retourna pour partir, laissant à ma vue sa chute de rein démentielle et son formidable fessier, elle portait un string qui me coupa le souffle, ses cheveux avaient poussé et arrivaient à mi-dos en ondulant.

À sa sortie, je me hâtais sous la douche pour me rafraîchir les idées !


POV Beckett


La discussion avait Castle m'avait fait bien, le dialogue était primordial pour qu'on arrive à nous reconstruire. Savoir qu'il avait des doutes, des craintes me rassuraient.

Avoir vu Rick en caleçon, avait fait ressurgir un souvenir enfoui dans ma mémoire.

« C'était le lendemain de notre première et unique nuit ensemble, nous sortions de la salle de bain, ou nous avions partagé un moment exquis tous les deux, Castle était en caleçon devant moi et se séchait les cheveux avec une serviette-éponge. Moi je ne portais que ma nuisette bleue que j'avais enfilée à la va-vite en sortant de la douche pour mieux choisir mes vêtements de la journée. Debout face à lui, je ne perdais pas une miette de cette vue si sexy qu'il m'offrait. Nous avions fait l'amour plusieurs fois cette nuit-là, tantôt lentement, tantôt précipitamment, avec douceur ou rudesse, et ça avait été la plus belle nuit de toute ma vie. Je n'arrivais pas à comprendre comment il arrivait à faire remonter autant de désir en moi avec juste un regard, juste une parole ou un geste.

- Arrêtez de mâter lieutenant ! S'exclama-t-il ce qui eut le don de me sortir de mes pensées, c'est du voyeurisme ! s'indigna-t-il faussement.

- Ah oui ? Et que comptez-vous faire Castle, porter plaine? Continuais-je

- Oh non, dit-il d'une voix suave en s'approchant de moi tel un félin sur sa proie. Je pensais plus à vous laisser profiter convenablement de la vue, reprit-il en me poussant virilement sur le lit et en me surplombant.

- On n'a pas le temps, Rick, murmurais-je pendant qu'il me léchait la jugulaire, faisant renaître mon désir.

J'avais la chair de poule, il remonta ses mains sous ma nuisette pour me la retirer.

- J'ai envie de toi, Kate, m'avoua-t-il en faisant rencontrer son intimité déjà dressée avec la mienne.

- J'en ai envie aussi, haletais-je sous la force de mon désir, mais on m'attend au poste.

Il souffla dans mon cou de frustration. Comment pouvait-on être tous les deux frustrés alors que nous venions à peine de profiter d'une étreinte haute en chaleur sous la douche.

- Je te promets de me rattraper ce soir, continuais-je en lui embrassant le nez tendrement et en le plaquant à mon corps.

J'adorais avoir son corps sur le mien, entendre son cœur battre, sentir sa respiration dans mon cou.

- Promis ? demanda-t-il avec des yeux d'enfants

- Promis, souriais-je. »

Je n'avais pas pu tenir ma promesse, le soir même j'avais été enlevée par Abbott et le début de ma descente aux enfers avait commencé.

Je donnerais tout pour pouvoir de nouveau partager de tels moments avec Castle. Soufflant d'énervement, je m'assis en petite tenue sur le sofa et pris le livre de Rick. Le dernier Nikki Heat.

Je me souviens de sa dernière dédicace avant qu'il la modifie. Il avait écrit:

« À la véritable Nikki Heat, cette saga c'est grâce à toi, grâce à nous… Always »

Et officieusement, juste pour moi :

« Kate, dès l'instant où nous nous sommes rencontrés, ma vie est devenue extraordinaire… il y a sept ans, je pensais que je n'arriverais plus à écrire. Et puis tu as passé la porte. Et tout monde a changé. Tu avais raison… tu as dit que je n'en avais aucune idée… mais maintenant je le sais. Tu es la joie dans mon cœur, tu es l'oxygène de mes poumons, tu es mon tout . Je t'aime, Katherine Beckett et j'espère sincèrement que tu trouveras le bonheur auquel tu aspires. Always. RC »

Soufflant un bon coup, je découvris sa nouvelle dédicace.

Je dédie ce livre à l'agent Andrew Bells, mort en héros. Mes mots ne seront jamais à la hauteur de ma dette envers lui.

Au début de sa dédicace, je me figeais, Andrew, il avait dédié ce livre à Andrew. Une larme coula le long de ma joue en repensant à mon coéquipier qui était mort dans mes bras en se prenant une balle qui m'était destinée. Je me rappelais de ces derniers mots :

« -Kate, murmurait Andrew

- Oui, pleurais-je au-dessus de lui, pendant que les sauveteurs arrivaient

Dit à ma mère que… Non, tu lui diras, sanglotais-je Je ne ressens plus rien Accroche-toi Bells ! suppliais-je Je t'aime, déclara-t-il avant de perdre connaissance. Andrew ? Andrew ? l'appelais-je pendant que deux bras musclés le surélevaient. »

Essuyant mes larmes, j'étais heureuse du geste de Castle. Il avait honoré la mémoire de mon ami. Reprenant ma lecture, je découvris le reste de la dédicace.

Je souhaiterais également remercier tous les policiers du 12ème de New-York ainsi que l'agent Jordan Shaw.

Mère, tu seras toujours une star à mes yeux. Alexis, tu m'épates tous les jours. Vous êtes toutes les deux mes sources rousses d'amour inconditionnel.

Je souris à la dédicace faite à sa fille et à sa mère. Ce geste attentionné et empli d'amour ressemblait tellement à Castle.

Et enfin, à toi Katherine Beckett. Il y a sept ans, je pensais que je n'arriverais plus à écrire. Et puis tu as passé la porte. Et tout mon monde a changé. Tu avais raison… tu as dit que je n'en avais aucune idée… mais maintenant je le sais. Tu es la joie dans mon cœur, tu es l'oxygène de mes poumons, tu es mon tout. Je t'aime plus que ma vie. Cette saga c'est grâce à toi, grâce à nous… Always »

Sa dédicace était magnifique, relevant les yeux, je le vis apparaître en caleçon, mouillé sur le torse avec son ordi portable en main et sa canne dans une autre.

- Tu pleures ? demanda-t-il inquiet en s'approchant

À sa remarque, j'essuyais mes larmes que j'avais sur mes joues, je ne m'étais pas aperçue que je pleurais.

- Ne t'inquiète pas, souriais-je, ta dédicace est très belle, ajoutais-je pour lui faire comprendre que ses mots m'avaient touchée.

- D'accord, acquiesça-t-il doucement, ça t'embête si j'écris ici près de toi ? demanda-t-il prévenant.

- Non, le rassurais-je en me poussant pour lui faire de la place.

Castle pris place en souriant près de moi, il mit ses jambes sur la table basse et positionna son ordinateur sur ses jambes en l'allumant. Me réinstallant, je me mis à l'opposé pour appuyer mon dos à l'assise du canapé et allongeai mes jambes jusqu'à qu'elle rentre en contact avec celles de Castle. Sentir sa peau nue sous la mienne, me déclencha des frissons, je n'osais plus bouger, j'avais les jambes en flexions et je resserrais les cuisses en repensant que j'étais en string.

Rick se retourna pour me voir, il descendit son regard sur moi, sur mes jambes, et me demanda en désignant mes pieds.

- Je peux ?

Levant un sourcil d'interrogation à sa demande, il prit mes pieds dans ses mains froides pour les positionner sur ses jambes entre son bas-ventre et l'ordinateur. J'avais désormais les jambes allongées.

- Tu es gelé, lui dis-je

- J'ai pris une douche, répondit-il en haussant les épaules et en commençant à pianoter sur son clavier gêné par ma remarque.

- Une douche gelée ? Demandais-je intriguée en reprenant son livre en main.

-….

Devant son silence, j'assemblais les pièces du puzzle, et je ne pus sortir qu'un :

- Oh !

J'étais heureuse de voir qu'il avait dû prendre une douche froide après m'avoir vu en sous-vêtement, je lui faisais autant d'effets qu'il m'en faisait. Voyant son mal à l'aise, j'ouvris le livre au chapitre 17, et lui dit cacher derrière les pages.

- J'aurais pu en prendre une aussi, tu sais.

- Une quoi ? demanda-t-il

- Une douche froide

- Ah bon ? Sourit-il en me regardant surpris par ma révélation

- Tu es très sexy en caleçon, lui avouais-je en levant les yeux pour rencontrer son regard

- Tu es très sexy en dessous, me répondit-il en me souriant.

Nous nous regardions tous les deux pendant quelques minutes, puis naturellement nous nous remettions à nos activités. Je redécouvrais avec plaisir le monde de Nikki et Rook, en espérant cette fois-ci, une fin heureuse pour tous les deux.


billy  (22.09.2015 à 12:43)

CHAPITRE 3

Petit clin d'oeil à une autre série.....dans ce chapitre


POV CASTLE


Nous avions fini la journée en regardant un épisode de Temptation Lane. Kate était ensuite partie se doucher, nous avions prévu ce soir de sortir en couple avec Esposito et Lanie et Ryan et Jenny.

Nous avions rendez-vous dans moins d'une heure dans un restaurant italien rangeant mon ordinateur portable, je m'apprêtais à aller me changer quand mon téléphone portable sonna.

- Castle !

- Richard, comment vas-tu ? Me demanda la voix de ma mère

- Bien et toi, ta croisière?

- Tout se passe à merveille, c'est absolument divin. Et Katherine comment va-t-elle?

- Elle va bien, répondis-je en m'asseyant à mon bureau, on a attaqué la thérapie cette après-midi.

- Comment cela s'est-il passé?

- Bien, nous avons parlé puis le médecin nous a dévoilé son plan d'attaque

- Un plan d'attaque, rien que ça ! s'exclama ma mère, à mon époque des fleurs, des gestes tendres et beaucoup d'attention faisaient l'affaire.

- Mère, tu sais très bien qu'il faut…

- Je sais, Kido, j'aimerais juste que vous puissiez trouver votre bonheur rapidement.

- Oui, moi aussi, soufflais-je

- Soit patient et attentif à ses besoins et tout se passera bien, Richard

- Je l'espère, avouais-je

Relevant la tête, je vis que Kate m'étudiait à l'embrasure de la porte, elle était sortie de la douche et avait seulement une serviette-éponge autour du buste qui lui arrivait mi-cuisse. Ses cheveux étaient montés en un chignon négligé qui lui donnait un côté sauvage. Je vis une goutte puis deux se faufiler à l'intérieur de sa poitrine. J'aurais tué pour être une goutte à cet instant.

- Richard ? Tu es toujours là?

- Oui, répondis-je en déglutissant devant la vision de Kate, je dois te laisser, je te rappellerais.

À la fin de ma phrase, je raccrochais, et continuais ma contemplation.

- Comment va ta mère ? me demanda Kate

- Bien, dis-tu veux me tuer ?

- Pardon? fit-elle comme si elle ne comprenait pas

- Je crois que je vais être abonné aux douches froides, répondis-je en souriant en me levant pour arriver devant elle.

Plaquée contre le mur, j'adorais voir Kate sans talon, elle perdait facilement huit bons cm, et avec sa serviette, elle était à tomber.

- J'aimerais t'embrasser, avouais-je en la regardant droit dans les yeux

- Et qu'est-ce qui t'en empêche ? me demanda-t-elle

- Ma promesse à Burke, soufflais-je en me retournant pour partir moi aussi à la douche.

- Pardon ? fit-elle surprise.

- Aucun geste de tendresse quand tu es nue, lui rappelais-je en me déshabillant devant elle.

- Je ne suis pas entièrement nue, me taquina-t-elle

- Oui mais moi, répondis-je en baissant mon caleçon. Je le suis ! M'exclamais-je.


POV BECKETT


À la vue de Castle complètement nu devant moi, un sentiment de désir pris place dans mon bas-ventre, il avait dû se mettre au sport pour sa rééducation et avait perdu du poids. Bizarrement le fait qu'il soit nu devant moi, ne me dérangeait pas au contraire. Castle était splendide, je n'arrivais pas à détacher mes yeux de son corps, m'avançant doucement, je positionnais mes mains sur son torse.

- Embrasse-moi Castle.

- Et la thérapie, sourit-il

- Ça fait partie de la thérapie, soufflais-je en m'avançant près de lui

Il baissa la tête et entra en contact avec mes lèvres, délicatement il m'encercla de ses bras. Nous nous embrassions document en nous regardant, de ses dents il prit ma lèvre inférieure pour la sucer tout en ne lâchant pas son regard du mien. Je pouvais sentir son désir s'accentuer sur mon ventre. J'étais complètement conquise dans ses bras, fermant les yeux, je quémandais l'entrée de sa bouche. Notre baiser devin plus langoureux, mes mains caressassent son cuir chevelu, alors que les siennes restaient bien sagement sur mes hanches. Doucement, il arrêta notre baiser et me caressa la joue. Ouvrant mes yeux, il me dit :

- Je t'aime

- Je t'aime aussi.

- Je vais aller prendre ma douche sinon on va être en retard.

-Ok, chuchotais-je en baissant la tête pour voir son sexe complètement dressé.

Castle m'embrassa les cheveux et s'éloigna.

- C'est partie pour une douche froide, me dit-il en entrant dans la douche tout sourire

- Profite, Castle

- De la douche froide ?

- Oui parce que bientôt, elle sera trop chaude, le taquinais-je

- So Tease Beckett !

Le regardant allumer la douche en riant, je me dis que le baiser que nous avions échangé avait été fabuleux. Je mourrais d'envie de le rejoindre sous cette douche, mais rien que le fait d'enlever cette satané serviette me paralysait de peur. Je ne savais pas comment nous allions… j'allais pouvoir dépasser ce cap.

- Tu ne te prépares pas ? demanda Castle en se lavant

- Si, si, j'y vais

- Kate, dit-il en sortant sa tête de la douche en souriant

- Oui

- Ne t'inquiète pas, on y arrivera

- Et si jamais, on…

- Je pourrais me contenter de ce genre de baiser pendant toute une vie, me coupa-t-il

- Tu risques d'attraper froid avec toutes ses douches, alors, rétorquais-je

- Ce n'est pas grave, tu joueras à l'infirmière avec moi, me sourit-il, allez va te préparer !

Souriante, je partis dans la chambre pour aller me préparer. Castle était vraiment gentil et prévenant avec moi. Je repensais à sa dédicace dans son livre en m'habillant, elle m'avait vraiment émue. Rick avait le don de m'émouvoir avec ses mots comme avec ses gestes.


POV CASLE


Nous avions rejoint les autres pour la soirée au restaurant italien. Kate portait un jean noir et une chemise blanche cintrée, elle était splendide. Assis à table, nous partagions un agréable moment entre amis.

- Ce plat est un délice, commenta Jenny devant ses tagliatelles au saumon

- Ça ma chère, c'est parce que tu n'as pas goûté aux pâtes à la carbonara façon Castle !

- Tu cuisines, Rick? me demanda-t-elle

- Oh oui ! s'exclama Kate me coupant l'herbe sous le pied

- Ce qui signifie ? Lui demandais-je

- Tes pâtes sont excellentes mais reconnaît que tes inventions culinaires craignent un peu, grimaça-t-elle en souriant.

- C'est parce qu'on esprit n'est pas ouvert à la créativité, rétorquais-je

- De quelles inventions, parle-t-elle Bro ? demanda Espo

- Je ne sais pas, à vrai dire un cordon-bleu comme moi, je ne sais pas quelle recette lui déplaît, souris-je

- Kate ? demanda Jenny

- Je parlais de la guivemauvellette, ou de...

- De la quoi ? demanda Lanie

- c'est une omelette avec de la guimauve et du chocolat, répondis-je en haussant les épaules

Tous nos amis se retournèrent vers moi aves une expression de dégoût sur le visage, encore des gens sans créativité me dis-je.

- Servi au petit déjeuner, compléta Kate

- Tu crains, Bro! s'indigna Espo

- Hey ! M'exclamais-je, tu ne rechignes pas sur mes pancakes, dis-je à Kate

- Oh les fameux pancakes ! s'écria en riant Ryan

- Ils ont quoi ces pancakes ?demanda Jenny

- Rien, répondit Espo avec un sourire narquois, c'est juste pour Castle une façon de dire merci pour cette nuit !

- Oh, je vois! s'exclama Lanie, et pourquoi ne suis-je pas au courant de ces mercis ? demanda-t-elle à Kate.

- Parce que ça sort de l'imagination des Bros ! rétorqua-t-elle

- Mais oui, Beckett, commença Ryan

- Kate a raison les gars, le coupais-je, je ne la remercie jamais de cette façon-là, ajoutais-je en regardant amoureusement Kate qui se mit à sourire.

- Vous êtes trop mignon, fit Jenny

- Ouais, mignon, bougonna Javier.

La soirée continua sous les rires des filles et les sous-entendus des Bros. Nous avions ensuite payé puis nous nous étions tous dirigés au Old Haunt pour finir la soirée.

Payant la tournée, je partis avec Javier chercher les verres auprès de Brian.

- Alors, Bro, comment ça va avec Beckett ?

- Disons qu'on avance doucement.

- Elle t'a dit ce qu'elle comptait faire après?

- Après?

- Pour le boulot ?

- Kate a rendez-vous demain avec Gates

- Elle va reprendre ses fonctions?

- Elle étudie cette possibilité, lui dis-je en prenant les verres.

Assis de nouveau autour de la table ronde, nous sirotions nos verres, quand Esposito prit la parole :

- On est sur affaire compliquée en ce moment, ça t'embêterais d'y jeter un œil Beckett ?

- Compliquée pourquoi? Demandais-je curieux ce qui fis sourire Kate

- Compliquée pour maintenir la presse à l'écart, continua Ryan

- Nous avons retrouvé deux couples six pieds sous terres, ajouta Espo

- Les mecs, désolée de vous l'annoncer mais vous bossez à la criminelle, alors des personnes à six pieds sous terre, c'est commun dans votre métier! Les taquinais-je

- Très drôle Castle! s'exclama Ryan. Les deux couples ont été enterrés vivant.

- Ils sont mort en suffocant, ajouta Lanie

- Gates ne m'en a pas parlé hier, fit Kate

- Ton aide serait la bienvenue Honey

-Vous avez des indices ? Demandais-je piqué au vif

- Aucun, c'est toujours le même mode, il les kidnappe, les enfermes dans une sorte de boîte et demande une rançon pour donner les coordonnées GPS.

- De combien de temps disposent-ils ? répliqua Kate

- Deux jours, répondit Lanie, ensuite ils commencent à avoir du mal à respirer et ils s'évanouissent avant de mourir.

- Déjà deux couples?

-Ouais Bro, le premier couple a été enlevé pendant le procès d'Abbott, et le second il y a une semaine.

- Un couple tous les quinze jours, pensais-je tout haut, cette histoire m'intrigue

-Tu m'étonnes ! s'exclama Kate, Gates va surement m'en parler demain.

- Alors c'est officiel tu reviens au poste ? demanda Jenny

- Il faut d'abord que j'en parle avec Gates et Castle

- Oh moi, je suis pour!

Ce qui fit rire la tablée, une chanson démarra au fond de la salle, je regardais Kate et nous nous exclamions en cœur :

- J'ai toujours adoré cette chanson !

Souriant, je me levais pour l'inviter à danser.

- Castle, personne ne danse ici, c'est un bar, dit Kate

- Oui mais c'est mon bar ! Souriais-je en lui prenant la main pour la faire se lever

- Attends, tu ne nous a rien dit, cria Esposito derrière mon dos ce qui me fit sourire

Enlacés l'un contre l'autre , je resserrais ma prise sur le bas du dos de Kate pour pouvoir l'avoir au plus près de moi, elle avait calé ses bras derrière ma nuque et sa tête sur mon épaule. Nous nous balancions sur l'air « in my veins ». Chuchotant au creux de son oreille, je lui dis :

- Ce serait cool de retourner au poste… ça nous aiderait à reprendre nos marques.

- Tu crois ?

- Oui, pas toi?

- Je ne sais pas et cette affaire m'inquiète un peu

- Kate, on n'est pas des cibles humaines, riais-je

- Oui c'est vrai, on a juste été pris à part dans des fusillades, moi par un sniper, on a failli finir congelé ou explosé et je ne parle pas d'Abbott

- Tu oublis l'explosion de ton appartement, la taquinais-je, j'ai failli manger du Beckett rôti

- Très drôle Rick, soupira-t-elle

- On fera comme tu le décides, après tout c'est de ton avenir professionnel que l'on parle

- Je vais en discuter avec Gates et voir aussi si tu peux revenir au poste après la fin de ta rééducation

- Ok, il me tarde de revoir le Caskett en action ! M'exclamais-je en l'embrassant tendrement

- Caskett ? demanda-t-elle surprise en rompant notre baiser

- Oui Castle plus Beckett… Caskett !

- Tu sais, il y a vraiment des moments où tu es effrayant ! S'amusa Kate en m'embrassant.


POV BECKETT


Kévin et Jenny étaient partie vers 00H30. Javier et Rick étaient allés nous chercher de nouveau à boire au bar quand Lanie me demanda :

- Alors ?

- Alors quoi?

- Comment ça va entre toi et Rick

- Ça va

- C'est un petit ça va, Honey

- On a commencé la thérapie

- Et?

- On a un exercice à faire pendant trois jours.

- Qui est ? demanda Lanie piquée au vif

- Castle et moi devons-nous balader entièrement nus, tout le temps quand nous sommes seuls au loft.

- Sympa cet exercice, non? Sourit Lanie

- Sympa mais difficile, reconnus-je, je n'ai aucun mal à voir Rick nu mais …

- Tu m'étonnes, me coupa Lanie en sirotant la fin de son verre

- Lanie ! M'offusquais-je

- Quoi ? Tu sors avec le playboy de New-York, millionnaire et beau gosse, moi aussi ça ne m'embêterait pas de le voir nu.

- Pourquoi, je t'ai parlé de ça, soufflais-je excédée

- Kate, c'est quoi le problème ?

- Je… je ne veux pas qu'il me voie nue, avouais-je tristement

- Pourquoi? demanda-t-elle la voix pleine d'empathie

- Je ne sais pas, je me suis juste mise en sous-vêtement et j'étais déjà mal à l'aise

- Tu n'as jamais été pudique, tu te rappelles la fois où tu as…

- C'est bon Lanie, je suis pudique pas amnésique!

- Ok, girl, tu as un corps de rêve, je ne vois pas pourquoi tu souhaites le cacher, et je suis sûre que Castle ne profitera pas de ce moment pour tenter quoi que ce soit.

- Je sais.

- Alors quel est le problème? Kate si vous voulez avancer, avoir une intimité ensemble, je pense que vous mettre à poil c'est un bon début !

- Tu es insupportable ma parole, souriais-je à sa répartie

- Castle te considère comme la septième merveille du monde, je suis sûre que quand le moment sera venu, il sera autant terrifié que toi.

- Tu crois?

- J'en suis certaine. Il doit être terrifié à l'idée de ne pas avancer et en même temps tétanisé à l'idée de te décevoir au moment voulu.

- Il ne me décevra pas, crois-moi

- Toi tu le sais, mais pas lui, rétorqua-t-elle.

-…..

- Tu sais, tu devrais souffler un bon coup, retirer tous tes vêtements et te lancer !

- Ça a l'air tellement facile !

- Si c'était avec moi, ça te dérangerait ?

- Pardon?

- Te mettre en tenue d'Eve devant moi.

- Non

- Pourquoi ?

- Tu es une femme, je ne crains rien

- Tu ne crains rien, non plus avec lui.

- Avec qui ? fit Castle qui était revenu.

- Personne, répondis-je, je suis crevée, on boit ce verre et on rentre ?

- Si tu veux, me dit Rick incertain.

Nous étions rentrés comme convenu à la fin du dernier verre. La conversation avec Lanie avait porté ses fruits. Elle avait totalement raison, je ne craignais absolument rien avec Castle, il irait à mon rythme, j'en étais certaine. Arrivée au loft, je me déchaussais pour aller me déshabiller dans la chambre. Castle m'avait dit qu'il devait juste envoyer un message à Alexis et qu'il arrivait. Me couchant dans le lit, j'éteignis les lumières.

- Tu dors ? Chuchota Castle quelques minutes plus tard.

- Non

Il entra sous les couvertures et plaça ses mains sous sa tête.

- Tu sais je réfléchissais à l'enquête

- On n'est pas sur l'enquête, rétorquais-je

- Non, pas pour le moment, mais quand tu auras pris connaissance du dossier, tu voudras rendre justice!

- Je ne suis pas un justicier, lui fis-je remarquer

- Non il te manque les collants et la cape.

Me retournant, je me calai contre Castle pour un instant de tête sur son torse, ma jambe sur les siennes, je profitais de ce moment de quiétude en caressant le torse de Castle. Lui était comme figé, il ne bougeait plus, limite ne respirait plus.

- Tu vas bien, Castle? Demandais-je

-Tu…tu, bégayait-il, tu es nue

- Ça t'embête ?

- Je… je...

- Castle, respire

- Pourquoi?

- pourquoi quoi ?

- Pourquoi maintenant

- Parce que je sais que je ne crains rien dans tes bras. Je sais que ce n'est qu'un petit pas.

- C'est un grand pas tu veux dire ! s'exclama-t-il toujours les mains derrière la nuque

- Peut-être, reconnus-je, le fait d'être dans le noir m'aide à vrai dire

- Et demain, tu veux que je ferme les yeux, me taquina-t-il

- Tu ne tenteras rien ? Demandais-je inquiète

- Je ne tenterais rien, répliqua-t-il, mais...

- Oui ? Demandais-je embêtée

- Je ne suis qu'un homme et je ne contrôle pas toujours le réveil de mini-Rick, avoua-t-il gêné

- Mini-Rick ? Sérieux Castle, riais-je, tu es obligé de donner un nom à ton sexe !

- Oui ça fait de lui une part entière de moi, répliqua-t-il ce qui me fit rire de plus belle. Mini-Rick et Caskett, riais-je, bientôt tu vas m'annoncer le surnom de mon vagin !

- Eh bien en fait…

- Tu rigoles là j'espère, le coupais-je inquiète pour sa santé mentale

- Je plaisante, sourit-il, je peux te prendre dans mes bras?

- Oui, répondis-je hésitante

Il délaissa sa tête pour venir, encercler mon buste de ses grandes mains. Il me caressa le bas du dos délicatement. Au début j'étais paniquée, puis la peur laissa place à la tendresse. Je savais que Rick ne tenterait rien, il fallait qu'on passe ce cap, Lanie avait raison.

- Ne t'inquiète pas pour mini-Rick, Castle, ajoutais-je

- Mais il risque d'être réveillé et...

- Et alors, le coupais-je, je te rappelle que je t'ai déjà vu dans cet état, pas plus tôt que cette après-midi. Je n'ai pas peur de ton… érection, j'ai peur de l'après, avouais-je en le regardant dans les yeux

- Il n'y aura rien après, me rassura-t-il en me caressant la joue

- Ok, soufflais rassurée en me repositionnant pour m'endormir.

- Au sujet de l'enquête...

- Demain, Castle, lui répondis-je en baillant

- D'accord, acquiesça-t-il, bonne nuit mon cœur, chuchota-t-il à mon oreille

- Bonne nuit mon ange, répondis-je et bonne nuit à mini-Rick, le taquinais-je

- Très drôle, Kate, sourit Castle pendant que je riais à ce surnom de son anatomie.


billy  (23.09.2015 à 20:35)

CHAPITRE 4


POV CASTLE


C'est un rayon de soleil qui me fit sortir de mon sommeil. Ouvrant les yeux difficilement, je m'aperçus que nous avions bougé dans la nuit, Kate était désormais sur le ventre près de moi, la couverture ne la couvrait qu'à moitié, laissant à mes yeux le plaisir de contempler son corps divin. Je pouvais apercevoir une partie de sa poitrine écrasée par son corps ainsi que sa démentielle chute de rein ! Ses jambes n'étaient plus couvertes, seules ses fesses étaient à l'abri de mon regard sous les draps. La contemplant pendant quelques secondes, je pensais que nous avions traversés tant de difficultés ensemble… son kidnapping, ses douleurs, son départ, Jones et Abbott. Il ne nous restait qu'une dernière étape pour être finalement heureux. Relevant le drap sur elle jusqu'à ses épaules pour qu'elle ne soit pas gênée lors de son réveil, je la sentis gigoter et marmonner :

- Merci

- De rien, lui répondis-je en lui embrassant la joue.

Me tournant pour me relever, j'étais à la recherche de ma canne en caleçon, j'avais froid et je ne pouvais pas me couvrir à cause de cet exercice.

- Tu vas où ? me demanda Kate qui se réveillait doucement

- Allumer la cheminée et …

- Tu as froid ? me demanda-t-elle en s'asseyant sur le lit, le drap maintenu sur sa poitrine.

La vision qu'elle me renvoyait d'elle était tellement sublime et divine, que j'en perdis la parole

- Castle, ferme la bouche, tu vas réussir à gober une mouche, s'amusa Kate

M'approchant d'elle à l'aide de ma canne, je lui piquai un baiser que je voulais chaste mais Kate ne l'entendit pas de cette manière, et le baiser chaste devin réellement langoureux. Nos bouches s'entrechoquèrent dans un duel sans fin, ses mains relâchèrent le drap pour venir s'accrocher derrière ma nuque. Kate s'allongea sur le lit en m'emportant avec elle.

- Hum, Kate, gémissais-je sous ses caresses, on devrait arrêter

- Pas envie, me susurra-t-elle en me happant la lèvre.

M'éloignant d'elle à contrecœur, je vis dans son regard que mon geste la surprit. Sa poitrine était désormais visible et son ventre si plat finit de me faire chavirer.

- Je vais aller préparer le petit déjeuner, déclarais-je en me relevant sur la béquille

- Castle, ça va ? demanda-t-elle inquiète

- Oui, oui, répondis-je en m'éloignant d'elle.

Ce réveil tendresse m'avait mis sens dessus dessous. Je m'étais éloigné d'elle pour ne pas avoir de geste déplacé en son égard. Je ne savais pas où s'arrêtait sa limite et je mourrais d'envie de lui faire l'amour, de la garder dans mes bras.


POV BECKETT


Castle s'était éloigné de moi et avait fui dans la cuisine. Me recouvrant à l'aide du drap, j'essayais d'analyser la situation. Il ne m'avait pas repoussée, seulement arrêtée. J'avais vu son regard envieux et son désir s'accentuer le long de notre baiser… alors pourquoi était-il partit ?

Lanie avait peut-être raison après tout, Castle avait peut-être peur lui aussi. Me levant énergiquement, un dilemme s'ouvrit devant moi : comment allais-je parader dans le loft ? Rick était parti en caleçon, je devrais certainement faire comme lui. Déjeuner complètement nue me dérangeait quelque peu. Prenant de nouveau sous-vêtement dans la commode, je partis en direction de la cuisine.

Castle cuisinait ses pancakes en écoutant de la musique. J'adorais le voir ainsi dans son intimité, il ne s'agissait plus de Richard Castle l'écrivain ou de Rick Castle le tombeur de ces dames… non j'avais devant moi Richard Alexander Rodgers, et j'adorais ça !

M'approchant de l'îlot central, Rick me regarda et éteignit la radio.

- À quelle heure as-tu rendez-vous avec Gates ?

- 10h.

- Tu veux du sirop d'érable sur tes pancakes ?

- Je veux bien, oui. Rick à propos de tout à l'heure, je…

- Je suis désolé, me coupa-t-il

- Désolé ? Pourquoi?

- Je n'aurai pas dû m'approcher de toi, je t'avais promis hier qu'il...

- Eh, je ne suis pas toute blanche dans cette histoire ! M'exclamais-je, quand vas-tu arrêter d'être désolé de me toucher?

- Kate, souffla-t-il, ce n'est pas si simple

- Je sais, c'est juste que j'ai l'impression que tu évites toute inimitié avec moi

- Je ne veux pas te faire du mal, répondit-il en me donnant mon assiette

- Rick, je ne suis pas faite en sucre et...

- Que voulais-tu que je fasse ? On aurait continué ? Jusqu'où peut-on aller ? Que m'autorises-tu à faire ? Toutes ces questions je me les pose à chaque fois qu'on s'embrasse… alors je suis désolé d'avoir fui mais tant que je n'ai pas toutes les réponses à ces questions, je ne serais pas à l'aise, m'avoua-t-il la tête baissée.

- Castle, je…

Dring, dring, dring. Maudit téléphone pensais-je, prenant mon téléphone sur la table basse, je vis que c'était Alexis. Il était 9h à New-York soit 6h à Stanford. M'inquiétant, je répondis en m'éloignant, il y avait surement une raison pour qu'elle m'appelle moi et non son père.

- Beckett

- Hey, c'est Lex, dit-elle d'une voix triste

- Alexis, tout va bien ? Demandais-je en entrant dans la chambre.
- Kate, je crois que j'ai faits une bêtise, dit-elle en pleurs

- Calme-toi, de quel genre de bêtise parles-tu?

- Mon Dieu, je ne suis qu'une imbécile !

- Lex, respire, et raconte-moi tout, dis-je inquiète

- On est allé à une soirée hier avec les filles, sanglota-t-elle, on rigolait bien, et puis les filles se sont moquées de moi, de mon côté trop BCBG, que je ne savais pas m'éclater. Elles m'ont dit « tu es jeune et célibataire, lâches-toi un peu !».

- Qu'as-tu fais ?

- J'ai bu, beaucoup bu et j'ai rencontré un homme, répondit-elle en sanglotant

- Lex, est-ce qu'il a abusé de toi ?

- Non , non, on a passé la nuit ensemble , et ce matin je suis partie pour retourner au dortoir.

- C'est tout ? Riais-je, Lex, crois-moi, j'ai fait bien pire à l'université. Ce n'est pas grave, ça arrive. Tu t'es protégée au moins ? M'inquiétais-je

- Oui, mais Kate, la bêtise ce n'est pas ça.

- Ok, tu me fais peur là. C'est quoi ?

- L'homme avec qui j'ai… tu vois…

- Oui

- Il s'appelle Samuel Evans

- Ok, ce nom ne me dit rien.

- C'est mon prof de droits!

- Tu as couché avec ton prof de droits ! M'exclamais-je

- Crie plus fort, papa ne t'a surement pas entendu ! s'écria-t-elle

- Désolée, chuchotais-je, Lex qu'est-ce qu'il t'a pris !

- Je ne le savais pas, je viens de le découvrir en lisant le programme de ma journée, je n'étais pas sensée savoir que mon prof changerait en cours d'année.

- Il connaît ton nom?

- Kate, bien sûr qu'il connaît mon nom! Mon Dieu je suis foutue, souffla-t-elle

- Alexis, respire, je suis sûre que lui aussi sera tout aussi embarrassé. Fais comme si de rien n'était et tout ira bien

- Tu crois?

- Mais oui, c'est interdit de coucher avec l'une de ses étudiantes, il risque sa place, alors souffle un bon coup et va en cours.

- D'accord

- Il a quel âge au fait ?

- 26 ans

- Mon dieu, ton père va faire une attaque

- Ne lui dit pas !

- Je…

- Kate, s'il te plaît, ne lui dit rien. Et puis de toute manière c'est pas comme si ça allait se reproduire.

- Je n'aime pas mentir à ton père, Lex.

- S'il te plaît, me supplia-t-elle

- Ok, abdiquais-je

- Merci Kate… ça m'a fait du bien de discuter, je te rappelle plus tard

- A plus tard et tiens moi au courant dis-je en raccrochant.

Cacher des choses à Castle ne m'enchantait pas, mais cacher des choses concernant Alexis à son père, c'était pire. Si Rick le découvrait, je ne donnais pas cher de ma peau.

- Un problème ? me demanda Rick qui était dans l'embrasure de la porte

- Non, non, répondis-je en retournant à la cuisine

- Qui c'était ?

- Lanie, mentis-je en mangeant pour éviter son regard, elle voulait savoir si je pouvais lui faire un bonjour à la morgue après avoir vu Gates.

- Ok, me répondit-il pas convaincu.

- Castle, à propos de notre conversation

- C'est bon, Kate

- Je ne sais pas où sont mes limites, lui répondis-je sans tenir compte de son refus, je ne sais pas où tu peux aller, je voudrais juste être une petite amie normale.

- Kate

- On devrait essayer, le coupais-je

- Essayer quoi ?

- Lanie a raison tu sais, le plus dur c'est de se lancer, je sais que quoiqu'il arrive je serais toujours en sécurité dans tes bras. Et j'en ai envie, Rick… Alors on devrait essayer, je pense qu'il faut juste que je surmonte ma peur.

- Et la thérapie?

- Je ne veux pas qu'on tourne en rond avec des exercices, il faut juste que je me fasse violence.

- Je ne veux pas que tu te fasses violence, je veux que tu prennes du plaisir, je veux...

- Castle, la première fois sera surement approximative, craintive mais l'essentielle sera là, toi et moi.

- Je ne sais pas, on devrait peut-être suivre le plan de Burke

- De quoi as-tu peur Rick, demandais-je en venant l'enlacer par la taille.

Nous étions tous les deux en sous-vêtements dans la cuisine à tâtonner sur notre relation, nous mettant à nu au sens figuré.

- Et si tu étais déçue, répondit-il hésitant

- Déçue ? Castle on a déjà fait l'amour ensemble, et crois-moi j'étais tout sauf déçue.

- Oui mais c'était avant, tu étais différente.

- En quoi? Demandais-je intriguée

- ….

- Castle parle-moi, si tu veux que ça marche on doit se parler.

- C'est tellement gênant, souffla-t-il en lâchant notre étreinte. Tu vois je n'ai jamais eu de problème à parler sexualité, mais j'ai l'impression qu'on doit tout décortiquer, chaque geste, chaque caresse, même ma première fois était moins stressante ! avoua-t-il en s'asseyant sur un des tabourets de l'îlot central.

- En quoi étais-je différente Rick ? Insistais-je

- Tu étais plus libérée, plus sûre de toi, de ta sexualité, ce n'est pas un reproche, Kate, c'est juste que….

- Que ?

- Je n'avais pas à m'inquiéter de chacune de tes réactions, on a fait des choses ensemble plutôt osées, même la première fois. Je ne sais pas, je me demande ce que tu attends de moi, j'en viens même à réfléchir sur quelle position serait le mieux pour toi, ajouta-t-il en baissant ses yeux.

Je le regardais fixement énumérer toutes ses craintes sur nous, sur moi et j'en étais bouche bée. J'avais toujours cru que Castle était le plus sûr de nous deux. Je dois dire que toutes ses peurs étaient fondées parce qu'il avait surement raison, je ne savais pas non plus comment j'allais gérer cette inimité.

- Tu as rendez-vous dans 30 minutes, tu devrais te préparer, me dit-il en se levant pour nettoyer la cuisine. Le Kiné vient vers 11heures, continua-t-il pour changer de discussion.

- D'accord, répondis-je en me retournant pour aller dans la chambre au bord des larmes.

Son refus de discuter me fit plus mal que ses paroles.


POV CASTLE


J'avais exposé à Kate toutes mes peurs et je m'en voulais. C'est moi qui devrais être fort pour nous deux, c'est moi qui devrais la portée à bout de bras et non pas l'inverse. Elle m'avait dit qu'elle souhaitait franchir le pas avec moi et je l'avais repoussée lui disant qu'elle avait changé ! Je me sentais minable mais tellement craintif à la fois.

Retournant dans la chambre, je vis Kate habillée en tailleur près du miroir, elle séchait ses larmes. Cette vision me brisa le cœur, comment pouvions-nous passer du rire aux larmes tous les deux. M'avançant près d'elle, je l'enlaçais par la taille, elle se retourna dans mes bras pour m'étreindre.

- Je suis désolé, si tu veux qu'ont…

- Non, c'est toi qui as raison, me souffla-t-elle en s'éloignant de mes bras.

- Kate...

- Gates va m'attendre, on se voit après.

- Je ne veux pas qu'on se quitte fâché, tentais-je

- Je ne suis pas fâchée, Castle, répondit-elle en mettant ses chaussures

- J'ai aimé passer la nuit avec toi. J'ai aimé te voir enlacer dans mes bras et nue, et j'ai adoré notre baiser...

- Je sais, me coupa-t-elle, on se voit tout à l'heure, ajouta-t-elle en sortant avec un regard triste.

- Et merde ! M'écriais-je en jetant ma canne.


POV BECKETT


J'étais partie du loft à toute vitesse, voulant absolument fuir pour un instant nos problèmes. Je comprenais Castle mais j'avais besoin de distance pour ingurgiter tout ça. Je ne lui en voulais pas car contrairement à moi, il m'expliquait ses peurs. Arrivée au 12ème, une ambiance familière me rassura, j'avais salué tous mes amis et étais à présent dans le bureau de Gates.

- Comment allez-vous Beckett ?

- Bien, capitaine et vous-même?

- Bien, je vous en remercie. Si je vous ai fait venir ici, c'est pour vous reproposer votre poste de lieutenant au sein de la criminelle.

- Je ne sais pas si c'est le mieux pour moi, soufflais-je

- Revenir aux bases est parfois essentiel; ce n'est pas un retour en arrière ou un échec, seulement un nouveau départ.

- Vous croyez ?

- Oui et je dois dire que nos affaires piétonnes sans vous, me sourit-elle

- Une grande partie des affaires résolues se faisait grâce à Castle

- C'est vrai vous savez raison, c'est pourquoi votre duo est le bienvenu si vous reprenez votre poste.

- Ryan et Esposito m'ont parlé d'une nouvelle affaire? Fis-je intriguée

- Oui, il se fait appeler le Fossoyeur. Il kidnappe de jeunes couples pour les enterrés vivants dans une sorte de cube. Après une demande de rançon, il attend son dû. Passé le délai de 48heures, il envoie simplement les données GPS pour retrouver les corps. Nous avons 2 couples qui ont subi ce destin tragique.

- Personne ne paye la rançon?

- Elle est trop élevée, et la cellule de crise les en dissuade.

- Pourquoi le FBI n'est pas déjà intervenu ?

- C'est sous la juridiction de l'Agent Jordan Shaw, elle nous a dit que vous étiez capable de gérer ceci. Elle est actuellement dans le Nevada sur une affaire.

- Voilà où j'interviens, pensais-je tout haut

- Je n'ai pas besoin de Shaw pour vous proposer votre poste, Kate.

- Je le sais Capitaine, souriais-je

- Alors vous êtes des nôtres ?

- Et la presse ?

- On ne va pas tenir longtemps sans que le presse soit au courant. On a environ une semaine avant d'avoir un nouveau couple disparu.

- Ok, j'en suis

- Vous acceptez ? dit-elle surprise

- Oui, vous avez raison, un nouveau départ me fera du bien.

- Très bien voici votre insigne, pour votre arme, il faut que…

- Je me requalifie, la coupais-je, je sais.

- Bien, Ryan et Esposito vont vous briefer sur l'enquête et l'agent Shaw m'a dit de vous dire que vous pouviez l'appeler à tout moment.

- Merci, capitaine, terminais-je pour sortir et retrouver mon bureau.

Rien n'avait changé même la chaise de Castle était toujours là. Sur le bureau trônait un café avec un post-it. Le prenant, je lu le mot :

« Chaque reprise exige un café… je ne suis pas là pour ton retour, mais je suis là par la pensée. Always »

Son attention me toucha énormément, me retournant pour voir comment il avait pu réaliser ce tour de passe-passe, je rencontrai le regard de Javier qui me dit :

- Un coursier vient de le déposer

- Merci, acquiesçais-je

- Alors de retour ?

- Oui

- Un peu de silence ! s'écria-t-il, ce qui me fit sursauter. Je voudrais qu'on accueille comme il se doit le retour du lieutenant Kate Beckett !

À son annonce, tous les flics du commissariat se retournèrent sous un tonnerre d'applaudissements.

- Merci, beaucoup, dis-je gênée par leur accueil plus que chaleureux.

- Tu nous avais manqué, me confia Ryan

- Vous aussi, avouais-je, on en est où de l'affaire ?

- Arrivée depuis deux minutes et déjà au boulot, souffla Espo

- C'est pour ça qu'on me paye, répliquais-je en haussant les épaules

- Gates t'a fait un résumé ?

- Oui, je me demandais si les couples se connaissaient, s'il avait un profil particulier, un point commun.

- Rien de rien, s'agaça Ryan. On patauge en eaux troubles.

- Très bien, on reprend tout depuis le début.

- Ok, on s'installe dans la salle de réunion ? me demanda Javier

- Oui, allez-y, j'arrive dans deux minutes, j'ai un coup de fil à passer.

- Ok, acquiescèrent les gars

Prenant mon portable, je me mis à l'abri des regards pour appeler Castle.

- Castle

- Hey, c'est moi

- Tu vas bien? dit-il essoufflé

- C'est toi à qui il faut le demander, tu cours un marathon?

- Non, je suis avec le Kiné, souffla-t-il

- D'accord, je ne vais pas plus te déranger dans ce cas

- Tu ne me déranges pas

- J'ai repris mon poste, lui annonçais-je

- Bien, tu reprends quand?

- Maintenant

- Oh, fit-il déçu

- C'est un problème ?

- Non, non, ça te fera le plus grand bien

- Merci pour le café

- De rien, ça m'a fait plaisir.

- Je vais bosser sur l'affaire avec les gars

- Je passerais dans l'après-midi dans ce cas, si tu le veux bien ?

- Bien sûr, il me tarde de reprendre le Caskett ! Blaguais-je pour détendre l'atmosphère

- Moi aussi, à tout à l'heure

- À tout à l'heure mon ange.


POV CASTLE


Le kiné était passé et m'avait laissé entendre que dans une semaine, je pourrai me déplacer sans cette maudite canne. J'étais fou de joie. J'avais renvoyé un message à Alexis qui ne m'avait pas répondu depuis la veille pour lui rappeler au bon souvenir de son père. Après avoir mangé, j'avais rejoint Kate au commissariat. Reprendre nos habitudes allait surement nos aider tous les deux. Assise aux côtés des gars, elle fixait le tableau blanc. Souriant, je rentrais dans la salle :

- Hey

- Hey, Bro comment ça va ? demanda Espo

- Bien et vous, vous avancez ?

- Non pas vraiment, répondit Kate en se levant pour m'embrasser chastement. Tu m'as manqué, me chuchota-t-elle

- Toi aussi, souriais-je heureux de cet accueil. Je n'ai pas pu prendre de café avec cette canne s'est compliqué, grimaçais-je

- Tant que tu es là, c'est l'essentiel, répliqua-t-elle avant de s'assoir.

M'asseyant près d'elle, je prenais note de ce dossier deux couples :

James et Louise Davis

Nathan Moore et Brooke Williams

L'un était marié, l'autre en concubinage, sans enfant tous les deux. Des situations professionnelles banales, rien qui ne justifie une rançon à un million de dollars. Ils avaient tous entre 40 et 30 ans. Ne se connaissaient pas et habitaient à l'opposé les uns des autres.

- Ce pourrait-il qu'il les cible au hasard ? Demandais-je

- Non, me répondit Kate, ils doivent avoir un point commun qui fait que le tueur les choisit.

- Ok, soufflais-je perdu sous ces tonnes d'information. Comment a-t-il fait pour kidnapper deux personnes, les faire rentrer dans cette capsule et les enterrer seuls, pensais-je à voix haute de plus faire un trou comme ceci, fis-je en montrant la photo, requiert du temps.

- Les deux semaines entre chaque meurtre doivent avoir un lien. Le temps qu'il prépare son lieu, sa capsule et son trou, répondit Ryan

- Lanie a découvert des traces de propofol, il les a endormis pour les mettre là-dedans, ajouta Espo en me montrant cette énorme capsule.

- Ok, mais pour un trou comme ceci…

- Il lui faut une pelleteuse, continua Kate

- Ce qui veut dire qu'il doit détenir un permis d'engin

- Et qu'il travaille dans les travaux publics, donc…

- Des chantiers ! Nous nous exclamions ensemble en nous souriant face à cette joute verbale.

- Ryan recherche des chantiers près des scènes de crimes, dit Kate, Esposito trouve les conducteurs d'engin de ces chantiers.

- Ok, boss, fit Ryan

- Quoi ? Demandais-je à Javier qui nous regardait comme des extraterrestres

- Vous savez que vous êtes flippants quand vous faites ça ! rétorqua-t-il en sortant.

- Tu avais raison, me sourit Kate

- J'ai toujours raison, plaisantais-je, mais au fait à quel sujet ?

- Le boulot, reprendre le travail nous fera du bien. Ta Kiné s'est bien passé ? S'inquiéta-t-elle

- Oui, il pense que dans une semaine, je pourrais laisser ma troisième jambe au placard ! M'exclamais-je heureux

- Bien

- Kate pour ce matin, tentais-je

- Tu as bien fait de me dire toutes ces choses, me coupa-t-elle en me prenant la main, parler de ses angoisses même si c'est dur à entendre, nous fera avancer.

- Ok, acquiesçais-je, à ton tour alors, dis-je pour lui tendre la perche

- Mon tour ?

- De quoi as-tu peur ?

- Je… ça t'embête si on n'en discute ce soir en tête à tête

- Promis ?

- Promis, dit-elle en se relevant pour prendre des dossiers

- Où vas-tu ?

- Il faut que j'appelle Jordan et ensuite on fera des recherches sur ses capsules

- Dis, tu n'aurais pas eu des nouvelles d'Alexis ?

- Non, pourquoi, me dit-elle en détournant le regard

- Je n'arrive pas à la joindre, c'est pas dans ses habitudes

- Elle est peut-être occupée, me rassura-t-elle, je suis sûre que d'ici ce soir tu auras de ses nouvelles

- D'accord, fis-je en la voyant partir.

Un sentiment bizarre m'envahit comme s'il se passait quelque chose que j'ignorais.


billy  (24.09.2015 à 16:19)

CHAPITRE 5


POV BECKETT


Mentir à Rick ouvertement sur sa fille me dérangeait énormément. J'avais envoyé un message à cette dernière dès que j'étais sortie de la salle pour lui demander de recontacter son père qui se faisait du souci. J'avais ensuite appelé Jordan pour la mettre au courant sur l'affaire :

- C'est une excellente piste que vous avez là, m'avait-elle félicité

- Je vais me concentrer sur ces capsules qu'utilise le tueur

- Oui, mais n'oublie de trouver ce lien qui lie les victimes, tu as raison, il y en a surement un. Tu as déjà pu établir un profil ?

- Oui, il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'années, avec une très grande force travaillant dans le bâtiment ou les travaux publics. Il est natif de New-York pour connaître tous ces bois. Je ne pense pas qu'il fait ça pour l'argent mais pour un besoin jouissif de puissance.

- Je suis d'accord avec toi. J'aimerais être présente mais sans toi et Andrew, je suis débordée, un nouvel équipier m'a été présenté, s'il est compétent, je te l'enverrais pour d'épauler.

- C'est gentil. Il a déjà bossé pour le FBI ? Demandais-je intriguer

- Non pour Scotland Yard, il est décoré, son nom est Colin Hunt.

- Ok, tiens-moi au courant

- Comment ça va avec Castle ?

- On essaie la thérapie du toucher, soufflais-je à l'abri des regards

- Et ça porte ses fruits?

- Disons qu'on y va à notre rythme, on est deux handicapés des sentiments

- Vous êtes surtout deux écorchés vifs ! S'exclama-t-elle, laissez-vous du temps, et quand vous serez prêt, lancez-vous!

- C'est ce que me dit Lanie, bougonnais-je

- Que de sages paroles ! Rit-elle, bon je te rappelle demain si tu as un souci n'hésite pas

- Merci, Jordan

- À demain, Kate, répondit-elle en raccrochant.

Revenant à mon bureau, je vis que Rick était assis sur sa chaise avec son ordinateur portable sur les genoux.

- Tu écris ? Demandais-je surprise

- Non, je me suis connecté au réseau Wifi du commissariat, tu sais ces capsules sont très communes dans le monde du chantier.

- Comment fait-il pour transporter ceci, ce doit être lourd ? Demandais-je en me baissant derrière le dos de Rick pour voir son écran. Ma tête était à quelques centimètres de la sienne

- Tu sens la cerise, dit-il rêveur

- Je sens toujours la cerise, rétorquais-je amusée

- J'adore, répondit-il en humant de l'air, ça a le don de m'apaiser

Au moment où j'allais lui dire un mot gentil, Lanie me coupa :

- Hey, Girl, tu es de retour ? demanda-t-elle surprise

- Oui et…

- Vous ne vous êtes pas vu pour un café ce matin ? Me coupa Castle

- Non, intervenais-je avant que Lanie fasse une gaffe, on a décalé notre café pour organiser une soirée entre filles ce soir, continuais-je en regardant Lanie

- Ah, fit Castle tête baissée

- Tu avais prévu quelque chose ? Demandais-je embêtée

- Non, j'allais te proposer un restaurant comme nous l'a suggéré Burke.

- Oh et bien dans ce cas, s'exclama Lanie, je m'efface devant une si jolie proposition

- Non, je ne voudrais pas contrecarrer vos plans, dit Castle prévenant

- T'inquiète, regarde, je vais prendre Miss Beckett avec moi quelques minutes pour un café, et on organisera une autre soirée plus tard, dit Lanie en me tirant par le bras dans la salle de repos.

_ Je peux savoir ce qu'il se passe ? demanda-t-elle en entrant.

- Alexis m'a appelé ce matin pour me parler d'un ennui qu'elle a . Elle m'a demandé de ne rien dire à Castle, alors quand il m'a demandé à qui je parlais j'ai sorti ton nom sans réfléchir, soufflais-je en me servant un café.

- C'est grave pour Alexis ? dit-elle soucieuse

- Elle a couché avec son prof de droit, chuchotais-je en buvant mon café

- Oh mon Dieu! s'écria-t-elle

- Chut !

- La petite Castle est plus dévergondée que toi ! T'as du souci à te faire, se moqua-t-elle

- Très amusant Lanie, vraiment amusant, répondis-je ennuyée

- Si Castle l'apprend, il va faire une attaque

- Elle m'a promis que ça n'arriverait plus

- Ouais, comme tu avais promis de ne pas recoucher avec ton prof de king boxing ou le photographe qui avait fait des photos de toi, ou...

- C'est bon ! Je sais, mais Alexis est plus posée que moi, elle ne savait même pas qui c'était

- En tout cas, j'espère pour toi que Castle ne découvriras pas que tu es au courant !

- Merci, tu me rassures!

- Bon écoute si tu as raison et qu'Alexis ne retombe pas dans ses bras, il n'y a aucun risque.

- Ouais, dis-je peu convaincue

- Vous avancez sur l'enquête?

- Je me demandais, comment ont-ils été drogués ? Piqures ? En l'ingérant?

- Ils l'ont respiré, chaque victime était en voiture, le propofol était dans le système de ventilation, comme les températures ont baissé, ils ont dû mettre le chauffage à fond. Sentant qu'ils s'endormaient, ils se sont arrêtés sur le bas-côté.

- En plein New-York et personne n'a rien vu?

- En fait, ils rentraient tous par des sous-bois pour rentrer à chaque fois.

- C'est ça le lien!

- Quoi?

- Le lieu de réception! M'écriais-je en même temps que Castle qui était arrivé en trombe

- Ok! Vous êtes trop mignons ! Nous taquina-t-elle

- Les deux couples revenaient d'une soirée à chaque fois, soirée différente à chaque fois mais soirée quand même, m'expliqua Rick

- On va bosser là-dessus, ajoutais-je en me levant. Merci pour le café, Lanie.

- Mais de rien, Honey.


POV CASTLE


Assis sur ma chaise nous épluchions les deux soirées entre elles. Elles n'avaient aucun lien ensemble. Tout était différent.

- Cette enquête me fait tourner en bourrique, bougonnais-je

- On va trouver, me fit Kate sans relever la tête

- Dis, tu me caches quelque chose ? Demandais-je

- Pardon ? dit-elle en relevant la tête

- J'ai bien vu la tête de Lanie tout à l'heure, elle n'était pas au courant. Qui t'a appelé ce matin ?

- Castle, soufflais-je

- Tu as un problème ?

- Non, mais je ne peux pas t'en parler

- Pourquoi? Tu ne me fais pas confiance ?

- Tu es la personne en qui j'ai le plus confiance, m'assura-t-elle

- Alors pourquoi?

- Parce que j'ai promis de rien dire, m'avoua-t-elle

- De ne rien dire ou de ME rien dire?

- Tu es insupportable, on dirait un vrai flic, sourit-elle

- Kate ? Insistais-je

- Fais-moi confiance, m'implora-t-elle

À sa phrase, un sentiment de panique m'envahit « fais-moi confiance », voulait certainement dire qu'il devait s'agir soit d'Alexis soit de ma mère, et comme Pumpkin était injoignable la déduction était vite fait.

- Rick ? me dit-elle voyant que j'avais baissé la tête en pleine réflexion

- Castle ?

- Je vais appeler ma fille, dis-je en me relevant sans la regarder.

J'espérais avoir tort, j'espérais après tout ce temps passé avec elle, Kate avait compris au moins une chose, ma fille était MA fille. Un sentiment de jalousie m'envahit ensuite, en pensant qu'Alexis s'était tournée vers Beckett et non vers moi. À la deuxième sonnerie, elle répondit :

- Hey, papa, désolé de ne pas t'avoir répondu avant

- Bonjour, Pumpkin, dis-je rassurer d'entendre sa voix, comment tu vas?

- Bien, c'est un peu la course avec tous les cours que je dois rattraper en fait mais tout va bien, et toi ?

- Je vais bien, la semaine prochaine, je n'aurais plus besoin de canne !

- C'est super, papa. Dis, je peux te rappeler ce soir, je vais devoir retourner en cours.

- Oui, oui bien sûr, acquiesçais-je, hey Alexis ?

- Oui?

- Tu n'as pas d'ennui ?

- Non pourquoi ?

- Tu me le dirais? Tu sais que tu peux me faire confiance, la rassurais-je

- Je sais, ne t'inquiète pas pour moi, tout va bien, embrasse Kate pour moi. Bisou.

Cette conversation avec ma fille m'avait rassuré, tout allait bien, j'étais ennuyé d'avoir réagi comme ça avec Kate, après tout il s'agissait peut-être d'autre chose. Je devais apprendre à lui faire confiance.

Retournant à son bureau, je vis qu'elle n'y était pas, faisant un tour circulaire du commissariat, je la vis en grande discussion au téléphone dans un recoin du poste, m'approchant d'elle, j'entendis la fin de la conversation.

- On n'a que très peu de moyens, tu pourrais me faire parvenir du matériel ?

-…..

- D'accord, super. Je te remercie. À plus tard.

Elle raccrocha et lut un SMS qui la troubla. Kate se dirigea ensuite vers moi et me dit :

- C'était Jordan, elle va nous faire parvenir des gadgets du FBI, tu sais, ceux que tu aimes tant ! Me taquina-t-elle

- Génial ! M'exclamais-je, je pourrais m'amuser avec ?

- Sérieusement, Rick? me demanda Kate en fronçant les sourcils

- T'es pas drôle! Bougonnais-je en faisant demi-tour vers son bureau.

- Elle nous envoie aussi deux mains supplémentaires, continua-t-elle en s'asseyant

- Pitié dis-moi que ce n'est pas Sorenson, implorais-je

- Ce n'est pas Sorenson.

Je soufflais de soulagement. Will Sorenson m'excédait au plus haut point, cette façon qu'il avait de regarder Kate et leur passé commun me faisait sur-réagir avec lui.

- Castle, me dit Kate, Will et moi c'est terminé depuis longtemps.

- Je sais, mais il m'énerve, rétorquais-je

- Tu n'as pas à être jaloux, je suis avec toi

-Je sais, répondis-je, plus pour clore cette discussion que pour en être certain.

- Ok… Jordan pense comme nous, la soirée est le lien. On va chercher toutes les soirées à l'écart de du centre-ville qui se tiendront dans une semaine, me dit-elle en pianotant sur son ordinateur

- J'en connais déjà une, souriais-je en pensant que je ne l'avais pas prévenue

- Ah bon, laquelle ?

- La sortie du dernier Nikki Heat se fera dans six jours ! M'exclamais-je heureux

- La sortie est prévue pour samedi et tu ne pas prévenue ? s'indigna-t-elle

- Eh bien, en fait, avec tous nos problèmes ça m'est sorti de la tête. C'est Gina qui me l'a rappelé ce matin.

-Super, souffla-t-elle excédée

- Oui super, continuais-je comme si je n'avais pas remarqué son énervement, Gina a mis les petits plats dans les grands apparemment.

- Où se trouve le lancement ?

- Sur Staten Island, au Hilton Garden, souriais-je

- Il y a quoi à Staten Island ? Nous coupa Ryan qui revenait avec Espo

- La sortie du dernier Nikki Heat ! M'exclamais-je

- Et on n'est pas invité ?

- Mais si, j'ai juste oublié le lancement, je vous ferais parvenir les invitations dans la semaine sans faute.

- Chouette alors, j'adore tes soirées ! ajouta Espo

- Il y en a au moins un qui est content, fis-je remarquer à Kate

- L'alcool, la bouffe à volonté, le paradis, continua Javier rêveur

- Qu'ont donnée vos recherches ? demanda Kate sans faire attention à ma pique

- Rien, aucun chantier n'est signalé dans un rayon de 5km, nous informa Ryan

- Étendez le périmètre à 10 km, proclama Kate

- Ok, on s'y remet, fit Espo.

- Qu'est-ce qui t'embête avec cette soirée, Kate ? Demandais-je quand les gars furent partis

- Rien, répondit-elle sans relever la tête de son ordinateur

- Ok, c'est super de voir que tu appliques tes conseils, dis-je railleur et énervé par tous ses mystères

- Pardon?

- Il faut qu'on se parle Rick, si on veut y arriver, la communication s'est essentiel, répondis-je en l'imitant


POV BECKETT 


Je voyais bien que Rick était agacé par mon comportement seulement je ne voulais pas m'étendre sur nos problèmes au poste. S'il y avait bien un endroit où je pouvais souffler et m'éloigner de tout ça, c'était ici.

- Castle, la soirée ne m'embête pas, c'est juste que je n'ai rien à me mettre et j'ai toujours détesté ce genre de soirée, où on est l'attraction principale, lui répondis-je en me laissant choir sur mon dossier

- Kate, que veux-tu que je fasse ? Que j'arrête les soirées de promotion?

- Non, c'est pas ça, soufflais-je

- C'est quoi alors?

- Écoute j'aimerais assez qu'on bosse sur l'affaire et on en reparle ce soir.

- Tu fuis

- Non, je…

- - C'est bon de toute manière quand tu as décidé de ne rien dire, dit-il en se levant, quand tu auras décidé de t'impliquer dans cette relation comme moi, de communiquer fait moi signe, ajouta-t-il en prenant sa canne

- Où vas-tu? M'inquiétais-je

- Je rentre, on se voit ce soir, souffla-t-il excéder

- Rick, attend !

À ma demande, il se stoppa mais ne se retourna pas, je fis les quelques pas qui nous séparaient pour arriver devant lui.

- Je… je ne suis pas comme toi, je ne manie pas les mots de la même manière, tentais-je de lui faire comprendre. Te dire ce qui m'angoisse est effrayant, mais je suis avec toi là-dedans, je ne veux juste pas étaler mes craintes en plein poste. Je te promets que ce soir, je répondrais à toutes tes questions en étant le plus franche possible.

- C'est vrai, murmura-t-il

- Oui, je te promets de le faire mais pas ici, s'il te plaît

- D'accord, acquiesça-t-il

- Tu restes ?

- Je vais aller nous faire un café et je te rejoins pour trouver ce maudit lien

- Super, souriais-je rassurée en lui prenant la main

Nous étions retourné à nos recherches plus que laborieuses, aucun chantier n'était en cours près des corps retrouvés, leurs voitures n'avaient révélé aucun indice mis à part la ventilation au propofol. Quatre lieux de réception avaient été trouvés pour la semaine prochaine non loin d'un bois. Nous cherchions une corrélation entre elles, mais nous avions fait chou blanc. Jordan m'avait averti que tout le matériel ainsi que l'agent Colin Hunt arriveraient demain matin.

Quand je vis 19 heures sous la pendule, je donnais le signal de départ. Sans matériel nous n'avancerions pas mieux cette nuit, nous partîmes donc tous du poste. Castle avait réservé un restaurant pour 20h30. Arrivée au loft, je quittais mes chaussures et mon manteau. Me retournant, je dis à Rick :

- Tu préfères parler maintenant ou au restaurant ?

- Comme tu le souhaites, me dit-il en m'enlaçant

Regardant ma montre je vis que nous avions que 45 minutes devant nous, le temps de prendre une douche et de me vêtir, je fis le choix du restaurant. Castle m'embrassa et partit se doucher le premier. Prenant mon téléphone, j'appelais Alexis :

- Hey Kate, me dit-elle

- Ça va Lex ?

- Oui et toi ? Ça c'est bien passé avec papa?

- Oui, même si je n'aime pas lui mentir ouvertement

- Je suis désolée

- Comment c'est passé ton cours ? Demandais-je curieuse

- Tu avais raison, il était aussi mal à l'aise que moi.

- Tu vois, souriais-je rassurée

- On a parlé à la fin du cours tous les deux, m'avoua-t-elle

- Et ? Demandais-je inquiète

-Il s'est excusé, il a dit qu'il n'avait pas pour habitude de coucher avec ses élèves et qu'il espérait que je comprenne qu'il ne donne pas suite.

- Super, c'est ce que tu voulais ?

- Oui, je suis soulagée. Encore merci pour ce matin

- De rien, chérie.

- On se rappelle, je dois te laisser.

- Ok, à plus tard, Lex

- A plus tard, répondit-elle en raccrochant.

C'est d'un pas rassuré que je me dirigeais vers la chambre à coucher. Me déshabillant lentement, je pensais à cette journée : ma reprise, les aveux de Rick, le secret d'Alexis et cette enquête ! Sans parler de la soirée de lancement.

Me retournant, je vis que Rick sortait de la douche, une serviette éponge autour de la taille. Il m'avait exposé toutes ses peurs aujourd'hui, s'était livré complètement à moi, et moi je lui avais mentis et ne lui avait toujours pas avoué mes peurs. Il avait sans doute raison, en disant qu'il s'impliquait plus que moi dans cette relation. Je devais prendre sur moi pour affronter mes peurs, être franche avec lui, c'était la base d'un couple… la confiance et la franchise.

Soufflant un bon coup, je décidais de me faire violence et retirais mes derniers sous-vêtements pour me diriger sous la douche complètement nue. Castle se lavait les dents au moment où j'entrais dans la salle de bain dans son dos, je vis ma silhouette dans le miroir, la bouche de Rick se bloqua en même temps que son regard, on aurait dit un cartoon à la Tex Avery. Il recracha son dentifrice et se retourna face à moi. Le rouge commençait à me monter aux oreilles, j'étais gênée d'être en tenue d'Ève devant lui et espérait qu'il ne tente rien, je me sentais tellement vulnérable à cet instant. Mais mes craintes diminuèrent sous le regard de Castle. Il avait le don de me regarder comme si j'étais la septième merveille du monde, il ne disait rien, il se contentait de me regarder amoureusement. Prenant un peu d'assurance, je m'avançais vers lui et je lui retirais sa serviette-éponge en même temps que je lui chuchotais à l'oreille :

- Burke a dit entièrement nu.

À mon audace, Castle resta scotcher, je pouvais voir qu'il avait arrêté de respirer, ses mains ne bougeaient plus et son regard… on aurait dit qu'il était à des années lumières. Ne voulant pas plus de contact peau contre peau, je me reculais doucement pour rentrer dans la douche, en m'écriant pour la deuxième fois de la journée :

- Castle ferme ta bouche !

Je l'entendis marmonner :

- Tu auras ma mort sur la conscience un de ces jours !


billy  (25.09.2015 à 11:51)

CHAPITRE 6


POV CASTLE


J’avais réservé dans un petit restaurant intimiste, je voulais pouvoir parler librement avec Kate. Assis dans un recoin de la salle à l’abri des regards, j’admirais la femme qui m’accompagnait. Elle portait une robe à bretelles noires qui s’arrêtait au-dessus du genou, elle avait relâché ses cheveux qui ondulaient jusqu’à mi-dos. Kate était à tomber ce soir. Pour ma part, j’avais opté pour un costume gris claire et chemise bleue qui faisait ressortir mes yeux.
Nous avions commandé notre repas et nous sirotions notre apéritif en attendant. Kate souffla un bon coup comme pour prendre du courage, puis elle me dit :


- Je t’ai promis d’être franche avec toi ce soir, mais je ne sais pas par où commencer, m’avoua-t-elle ennuyée.
- Commençons par un sujet facile, souris-je.
- Un sujet facile?
- Oui, comme par exemple pourquoi la soirée de lancement te dérange-t-elle à ce point ? Demandais-je intrigué par sa réponse.
- Eh bien, hésita-t-elle, tu vas certainement trouver ça stupide, mais je n’ai jamais été fan des journalistes. Et depuis le procès, j’évite un maximum d’apparaître dans les journaux, et cette soirée...
- Va te mettre au premier plan, la coupais-je, les journalistes vont te prendre en photo et...
- Je vais faire la une, ajouta-t-elle. Je crois que j’aimerais juste pouvoir laisser cette histoire derrière nous, laisser tout ce qui me rappelle Abbott. Mais samedi, les journaux vont titrer « Kate Beckett à la soirée de lancement du prochain Nikki Heat et bien loin du procès d’Abbott », murmura-t-elle
- Kate…
- Cette histoire va me poursuivre toute ma vie, je le sais, continua-t-elle, mais encore plus en étant...
- Avec moi, un personnage public, reconnus-je, tu feras sans arrêt les pages 6.
- Oui, dit-elle en baissant la tête.
- Ne viens pas samedi soir, je comprends.
- Non, Rick, c’est la solution de facilité, m’expliqua-t-elle, il faut juste que je m’arme de patience. Je suis désolée d’avoir mal pris la soirée, je suis contente pour toi.
- Kate, murmurais-je en lui prenant les mains sur la table, si tu ne viens pas, je n’en ferais pas cas, et je comprends tout à fait ton point de vue.
- Je vais venir Rick, je ne vais pas me terrer à chaque événement public, je t’assure ça ira, me dit-elle en me souriant pour me convaincre.
- Et voici vos entrées, nous dit le serveur, foie gras sur toast pour monsieur, salade de mesclun et noix de saint jacques pour madame.
- Merci, répondis-je pendant qu’il repartait
- Ça à l’air succulent, me confia Kate.
- Oui, je te l’accorde, répondis-je en lui servant un verre de vin
- Seconde question? me demanda-t-elle en mangeant
- Ce matin je t’ai raconté de quoi j’avais peur dans l’intimité, j’aimerais connaître les tiennes, pour savoir ce que je ne peux pas faire, avouais-je un brin gêné par la question.
Elle me regarda sans rien dire pendant un moment comme pour chercher ses mots, je lui laissais le temps de rassembler ces idées en dégustant mon entrée.
- Je ne sais pas vraiment de quoi j’ai peur, se confie-telle, j’ai peur d’être nue devant toi, j’ai peur de tes caresses mais en contrepartie, j’ai envie de toi, Rick, j’ai vraiment envie. Je sais que ce n’est pas clair, souffla-t-elle exaspérée en posant ses couverts. D’un côté je te dis allons-y et de l’autre surtout ne me touches pas. Je ne sais pas comment faire et ça m’agace parce que je sais très bien qu’on ne peut pas continuer comme ceci.
- Kate, on a tout notre temps, dis-je pour la rassurer
- Castle, tu es un homme et tu as des besoins, je le sais et j’en suis consciente.
- Le seul besoin que j’ai, c’est de te savoir là prêt de moi et heureuse. Je te l’ai déjà dit, plein de couples vivent sans sexe.
- Je voudrais tellement te donner ce que tu mérites, dit-elle au bord des larmes
- Kate, tu me rends heureux chaque jour, continuais-je en lui caressant la joue, tu emplis mon coeur d’amour à chaque instant et je suis le plus heureux des hommes.
- Comment fais-tu pour être si patient ? demanda-t-elle en essuyant une larme sur sa joue
-Je t’aime Katherine Beckett, je ne suis pas patient mais amoureux, lui avouais-je en me penchant au-dessus de la table pour l’embrasser.
- Merci, me murmura-t-elle
- Mange un peu tes Saint-Jacques, froid, c’est pas bien bon, la taquinais-je
- D’accord.


Le plat chaud était arrivé, et nous avions repris notre conversation sur des choses plus légères, je commandais une deuxième bouteille de vin pour aller avec le fromage. Attendant patiemment notre fromage sec, Kate lança un nouveau sujet discorde :


- J’ai trouvé deux appartements, je voudrais les visiter demain, veux-tu m’accompagner ?
- Pourquoi ?
- Pour avoir ton avis et puis j’espère aussi que...
- Pourquoi veux-tu déménager ? Reformulais-je peiné
- Castle, je suis venue au loft seulement pour épauler Alexis et ta mère au départ pendant ton coma.
- Et alors ?
- Je pense que ce serait bon pour nous d’avoir notre indépendance et de se voir comme tous les couples normaux.
- Bon pour nous ou bon pour toi ?
- Rick, souffla-t-elle
- La vérité Kate, tu me l’as promis, lui répondis-je à sa supplication de clore le débat
- Je ne suis pas comme toi, je n’ai jamais vécu avec quelqu’un avant, je n’ai pas été marié et je n’ai jamais eu de relation aussi sérieuse, pour emménager avec quelqu’un, commença-t-elle
- Donc tu me dis que notre relation n’est pas assez sérieuse ?
- Non, se défendit-elle, je te dis juste que j’aimerais faire les choses correctement. Vivre chacun chez soi, en se voyant régulièrement ; je ne fuis pas mais je voudrais faire les choses dans l’ordre, j’aimerais que tu me demandes de venir avec toi dans quelque temps parce que c’est ce qu’on veut tous les deux et non à cause du fait que je n’ai plus d’appartement.
- Mais je le veux, je ne me sens pas obligé et...
- Castle, me coupa-t-elle, tu sais pourquoi je mets mes vêtements dans la commode et non dans l’armoire ?
- Non, répondis-je perdu
- Les affaires de Jessica y sont, claqua-t-elle, ce n’est pas un reproche, je sais très bien que tu as vécu avec elle mais ça démontre bien aussi que tu n’es pas prêt.
- Kate, mon dressing fait plus de 15m2, je n’ai pas fait attention à ses affaires, j’en suis désolé, je les retirerais dès demain et ...
- Non, je veux que tu fasses ton deuil, je veux qu’on essaye d’être un couple ordinaire avec une sexualité et après on emménagera ensemble. Pas besoin de se précipiter.
- Ok, acquiesçais-je, comme tu veux.


Le fromage fut servi, et je repris notre discussion :


- Où sont-ils ses appartements?
- Pas loin du poste
- Ok, soufflais-je déçu d’avoir abdiqué
- Rick, je ne fuis pas, je te le promets
- Comment comptes-tu suivre la thérapie en étant séparé ?
- Burke adaptera ses exercices en fonction, répondit-elle en haussant les épaules.
- Je vois que tu as pensé à tout
- Tu verras tout se passera bien, me dit-elle pour me rassurer en me caressant la joue, je t’aime.
- Moi aussi


Le fromage terminé, nous terminions tous les deux le repas sur un café gourmand. Quand mon téléphone sonna, c’était Alexis, regardant l’heure, 23 heures, je répondis :


- Hey Pumpkin
- Salut papa, tu vas bien ?
- Oui et toi mon ange ?
- Bien, comme promis, je t’appelle, j’espère qu’il n’est pas trop tard.
- Non, non, mon coeur. Comment s’est passée ta journée ? Demandais-je en buvant mon café
- Bien à vrai dire, les cours étaient vraiment intéressants. Ce soir, je vais au cinéma avec une amie, ils retransmettent la planète interdite
- Oh, j’adore ce film, soupirais-je, à quelle heure est la séance ?
- Dans une heure, papa tu es sur que tout va bien ?
- Oui, oui mon coeur, mentis-je
- Tu as ta voix des mauvais jours, s’inquiéta-t-elle
- Je vais très bien, Alexis, ne t’inquiète pas. Je suis au restaurant avec Kate, l’informais-je
- Oh, un repas en amoureux, se moqua-t-elle
- Exactement, souris-je
- Eh bien, je ne vais pas vous embêter plus longtemps
- Alexis, tu ne m’embêtes absolument pas
- Je sais, reconnut-elle, allez, profitez bien de votre soirée tous les deux
- Merci, mon coeur. À demain?
- À demain, Papa, embrasse Kate pour moi.
- Je le ferais, bisous mon ange, terminais-je avant de raccrocher pour revenir à Kate
- Comment va-t-elle? me demanda Kate
- Bien, elle va au ciné avec une amie et elle te passe le bonjour, dis-je d’un ton neutre
- Ça lui fera du bien de sortir un peu de ses bouquins
- Tu as raison, répondis-je en demandant la note.
- Castle, tu m’en veux?
- Non, je suis juste… déçu, dis-je hésitant sur mes mots


Elle me regarda mais ne rajouta rien. Je vis dans son regard que je lui avais fait de la peine, mais nous avions dit plus de secret, et le fait qu’elle déménage me peinait énormément.
Payant la note, nous rentrions au loft en échangeant des banalités dans le taxi.


POV BECKETT


Le retour avait été pesant, je ressassais sans cesse ses paroles, il était triste que je déménage mais en même temps j’avais besoin de me retrouver en tant que personne à part entière, j’étais sûre que ça ne pouvait que nous faire du bien à tous les deux. De plus, je souhaitais qu’il me demande officiellement d’habiter avec lui et non par obligation.
En rentrant, il se dirigea à son bureau pour ouvrir son ordinateur portable, je me dirigeais vers la salle de bain pour me démaquiller et me dévêtir.
M’apercevant qu’il ne revenait pas, j’enfilais un long tee-shirt et le rejoignit à son bureau.


- Je te dérange ? Demandais-je en entrant
- Non, non, j’envoie simplement des mails.
- Tu viens te coucher ?
- Je n’ai pas sommeil, vas-y toi, me conseilla-t-il
- Rick, ne t’éloigne pas
- Je suis juste dans mon bureau, répondit-il sarcastiquement, contrairement à toi, j’ai juste déménagé d’une pièce.
- Qu’est-ce qui t’effraie autant ! M’exclamais-je excédée par cette situation
- Tu vas partir Kate !
- Je ne te quitte pas, je vais ...
- Prendre un nouvel appartement, dis-moi on sera quoi tous les deux? Je serais quoi?
- Je ne comprends pas, dis-je en fronçant les sourcils à sa réplique.
- La seule intimité qu’on a, ce sont le fait de dormir côte à côte, de prendre nos repas ensemble, ajouta-t-il, quand tu auras déménagé que restera-t-il ?
- Tu remets le sexe sur le tapis?
- Non, je t’ai dit que je serais patient et que je pouvais m’en passer, mais parce que je suis avec toi pour tous les autres moments de ta vie. J’ai l’impression qu’on va être des étrangers si tu pars.
- Et si on couche ensemble, on sera quoi ? Demandais-je énervée
- Laisse-tomber, souffla-t-il en se levant pour se servir un verre de Whisky.
- Castle, tentais-je en m’avançant
- Promet-moi de ne pas nous oublier, Kate, m’implora-t-il
- Rick, je ne pourrais pas t’oublier, tu...
- J’ai l’impression de revivre ton départ pour DC, je ne m’en remettrais pas si…
- Je ne fuis pas Castle, lui répondis-je le coeur lourd face à sa détresse.


Le prenant dans mes bras, il m’encercla la taille en humant mes cheveux. Son regard était larmoyant, prenant son visage dans mes mains, je me mis sur la pointe des pieds, pour lui donner un baiser.


- J’ai besoin de me retrouver… moi… Kate Beckett. Revenir au commissariat m’a fait prendre conscience de ça. J’ai l’impression de ne plus avoir d’identité, avouais-je. Je ne suis qu’une étiquette Rick, soufflais-je, depuis Abbott, j’ai été soit la victime d’un sérial Killer, soit la petite-amie de Richard Castle. J’ai besoin d’être de nouveau moi, pour que ça fonctionne entre nous. Je te promets de ne pas fuir, de ne pas m’éloigner, tu es la personne la plus importante dans ma vie Castle. J’ai juste besoin...
- De te retrouver pour mieux nous retrouver, me coupa-t-il


À sa phrase je hochais la tête, j’étais contente qu’il comprenne ma décision et j’étais heureuse d’avoir réussi à me dévoiler. J’avais trouvé les mots qui exprimaient tous mes sentiments. Perdue dans son regard, je lui donnai un nouveau baiser empli de tendresse, nous étions légèrement guillerets à cause du vin, et Castle avait le goût du Whisky, j’adorais ça ; prolongeant le baiser en un baiser langoureux, je laissais entrechoquer nos bouches pour un duel sans fin. Sa langue dansait avec la mienne dans une synchronisation parfaite, me laissant échapper des gémissements de plaisir. Ralentissant le baiser, je lui dis :


- Je t’aime, chuchotais-je entre ses lèvres, et je te promets que je ne fuis pas.
- J’ai besoin de toi, me confia-t-il avant de m’embrasser plus rudement.


Son baiser était désespéré ses gestes brusques, Castle me plaqua contre la porte de son bureau et me maintenait les bras au-dessus de la tête avec une main et caressant mon flanc de l’autre. Il exerçait une succion sur mon cou afin de me marquer. Je ne m’attendais pas à sa réaction et ses gestes étaient tellement désespérés. Un sentiment de peur s’accentuait à chaque pression de sa main sur mes mains pour les maintenir en l’air. Je n’arrivais pas à me dégager, ne pensant qu’à libérer mes mains, je ne me focalisais pas sur ses baisers. Sa prise commençait à m’effrayer à tel point que je revenais peu à peu dans cet entrepôt. Ne remarquant pas mon trouble, Rick m’embrassait du cou jusqu’à ma clavicule avec désir et envie.


- Castle… lâche mes mains, réussis-je à dire au bord des larmes
À ma demande, il relâcha mes mains et se recula. Il me regarda :
- Je suis désolé, je t’ai faits mal?
- Non, non, dis-je en essayant de me calmer.
Son trouble me retourna le ventre, je ne voulais pas le faire souffrir, le rejeter une nouvelle fois, pas après tout ce qu’il avait partagé avec moi à propos de ses craintes.
- Viens, lui dis-je en m’approchant de ses lèvres alors qu’il reculait pour m’observer
- Kate, tu trembles… je t’ai fait peur ? demanda-t-il la voix paniquée
- Je vais bien, Rick
- Tu mens, regardes-toi tu as l’air apeuré.
- Castle, je n’ai pas apprécié que tu me maintiennes les mains mais...
- Les menottes, pensa-t-il à haute voix, ça t’a rappelé les menottes, ajouta-t-il totalement attristé par son geste
- Castle, je vais bien, je te rassure.
- Je t’ai fait peur, conclut-il en se reculant, je suis désolé
- Mais tu vas arrêter ! M’écriais-je pour qu’il m’entende, j’ai eu peur c’est vrai, mais dès que je t’ai demandé d’arrêter tu l’as fait. Je vais bien, je te fais confiance, Rick. Je voudrais qu’on arrête de marcher sur des oeufs. Je voudrais qu’on se laisse aller.
- On se laisse aller ? demanda-t-il incertain
- On pourrait essayer, jusqu’à que je dise stop ? Suggérais-je
- Euh….
- Rick, si on n’essaye pas, on ne sera pas.
- Kate, tu as bu, je...
- Eh, je ne suis pas saoule, souriais-je, je sais ce que je fais, ce vin m’a rendu pompette mais pas au point de ne pas savoir ce que je fais, répondis-je en l’encerclant par la taille
- D’accord, dit-il incertain
- Tu me promets de ne pas me bloquer les mains?
- J’ai une idée.
- Une idée?
- Je ne suis pas certain que se lancer dans ce genre d’exercice en étant pompette ce soir soit très intelligent. Tu as dépassé une de tes peurs aujourd’hui en te mettant nue devant moi, alors une peur par jour c’est suffisant.
- C’est quoi ton idée ?
- Que dirais-tu d’un massage ? demanda-t-il en tressautant les sourcils
- Un massage ? Fis-je étonnée
- Oui, tu pourrais garder ton tee-shirt, je te masserais les bras et les jambes avec de l’huile et le dos par-dessus tes vêtements, si tu acceptes mon toucher, on verra si j’huile ton dos, suggéra-t-il


J’avoue que son idée était tentante, un massage du corps serait un nouvel exercice pour nous, nous pourrions mieux délimiter nos limites. Souriante, je rétorquais :


- A une seule condition
- Laquelle? fit-il en m’enlaçant
- Après c’est moi qui t’huile le corps
- Deal ! S’exclama-t-il en m’embrassant.


billy  (26.09.2015 à 18:29)

Chapitre Caskett…..POV régulièrement changé pour avoir un point de vue des deux fréquemment…en espérant que ça vous plaise !

À bientôt…..


CHAPITRE 7


POV CASTLE


J'avais demandé à Kate de patienter dans le salon, le temps de lui préparer une surprise. Je voulais que ce moment que nous allions partager tous les deux soit empli de tendresse et de confiance. Je voulais que Kate soit à l'aise et se laisse aller à ce moment de quiétude à deux. Dispersant quelques bougies dans la chambre en les allumant, j'essayais de créer une ambiance tamiser et romantique, j'avais ensuite fait brûler de l'encens et mit un fond musical pour l'ambiance.

Allant me déshabiller pour me mettre à l'aise, j'optais pour un caleçon et un short de sport ainsi qu'un tee-shirt pour que Kate ne soit pas trop réticente.

M'asseyant sur le lit, je pris quelques secondes pour moi. Des doutes commençaient à faire surface, je ne voulais pas que Kate accepte ce genre d'exercice sous l'emprise de l'alcool ou qu'elle se sente obliger vis-à-vis de moi. Me laissant choir sur le lit, je pris mon visage entre mes mains et fermant les yeux pour me calmer, je me laissais envahir par la nostalgie.

Nos vies avaient basculé en une fraction de seconde à cause d'Abbott, en un instant nos existences à tous les deux avaient été chamboulées. Ce bonheur que nous avions partagé avait l'air si lointain que j'arrivais à penser que ce n'était qu'un rêve. Je voulais pouvoir retoucher à cette magie, à cette communion que nous avions tous les deux sur le plan intellectuel et intime.

Perdu dans mes pensées, je n'entendis pas Kate arriver…


POV KATE


Castle m'avait priée d'attendre quelques minutes dans le salon afin de préparer sa salle de massage. Cette idée de lui retournant la chambre pour que tout soit parfait me faisait sourire.

Allant à la cuisine, je me fis couler un café pour me détendre. Sa proposition était une bonne idée pour nous faire avancer en douceur tous les deux. Je pourrais certainement plus facilement après cet exercice savoir quelle partie de mon corps j'interdisais à Rick et jusqu'où j'étais prête à me laisser aller dans ces bras.

Finissant mon café, l'angoisse commença peu à peu à monter, et si je le repoussais une nouvelle fois, et si je ne pouvais pas accepter son massage sur ma peau dénudée, et si l'alcool me donnait le courage que je n'avais pas en réalité. Me retournant pour retourner sur le canapé, la lettre de Royce me réapparut en mémoire :

« C'est là que ça se corse fillette, il y a un truc entre Castle et toi, c'est évident, et j'ai bien vu que tu lui résistais, mais crois-moi sur parole : faire passer le travail avant les sentiments c'est une erreur, notre seule raison de vivre, c'est d'écouter notre cœur… la pire des choses qui puisse nous arriver c'est de nous retourner sur le passé et de nous dire… si seulement. »

Royce avait raison, de tout mon séjour à DC, je n'avais eu de cesse de me répéter que je ne m'étais pas assez battue pour nous deux, et quand j'avais su que Castle était avec Jessica, ça m'avait détruite. Je devais impérativement ne pas laisser la peur dicter de nouveau mes actions mais simplement écouter mon cœur.

Et mon cœur me disait : fais confiance à Castle. Me levant, je soufflais un bon coup et rentrais sans faire de bruit dans la chambre… le jeu de lumière qu'avait créé Castle était splendide, une odeur de monoï me chatouillait les narines, certainement dû à l'encens que je voyais brûler. En fond sonore, j'entendais « U2 avec With or Without you »

Mon cœur battait la chamade, je me sentais stressée comme au premier jour où je m'étais retrouvée nue devant un homme. M'avançant vers Castle qui s'était allongé sur le lit, je l'entendis marmonner les yeux fermés :

- Respire, Rick, allez, ça va aller.

Son stress me toucha au plus profond de mes entrailles, nous étions tous les deux angoissés de devoir nous dévoiler à nouveau l'un envers l'autre, nous tenions tellement à ce que ça fonctionne, que nous nous mettions une pression folle… juste pour… un massage.

- C'est magique, merci, murmurais-je pour le remercier de son ambiance et le sortir de son angoisse.


POV CASTLE


À sa phrase, je me relevais brusquement comme pris en faute. Elle me regardait avec un sourire bienveillant, ce sourire dont seul Kate m'affublait.

- Hey, chuchotais-je pour nous garder dans notre bulle. Je ne t'ai pas entendue rentrer, avouais-je.

- Merci la chambre est splendide, me sourit-elle en ancrant son regard au mien.

- Pas aussi splendide que toi, répliquais-je en la fixant.

Elle portait ce long tee-shirt mauve qui lui arrivait à mi-cuisse, ses cheveux étaient attachés en un chignon négligé où quelques mèches rebelles avaient élu domicile jusqu'à la base de son cou. Kate dans la vie de tous les jours était à tomber, mais Kate dans la vie intime… au naturel, était sans conteste renversante. À mon compliment, elle me sourit. Nous étions tous les deux dans notre bulle, à nous regarder sans oser faire le premier pas. La première chanson s'arrêta pour laisser la place à « All of me de John Legend ».

M'approchant doucement d'elle, je lui tendis ma main pour lui demander :

- Pourrais-je avoir cette danse ?

-Avec plaisir, me chuchota-t-elle.

Ses mains autour de ma nuque, sa tête calée sur mon torse, j'aurais voulu que le temps s'arrête à cet instant. J'aurais pu donner tout ce que j'avais pour vivre ce moment encore et encore et encore. Mes mains encerclaient sa taille pour se poser à mis-dos. Ma tête calée sur la sienne, je respirais cette odeur… cette délicieuse odeur qui me rassurait à souhait : la cerise.

Nous bougions lentement au rythme de la chanson, appréciant ce moment magique.

- Je t'aime, chuchota Kate dans mes bras

- Je t'aime aussi, répondis-je en resserrant mon étreinte.

Quelques minutes passèrent puis elle recula de quelques centimètres, tout en continuant de danser dans mes bras, me souriant elle me dit :

- Comment veux-tu commencer ?

Lui caressant le visage de la main droite, je l'embrassais doucement pour lui dire ensuite :

- Tu es sûre ? Je ne veux pas que...

- J'en suis sûre Rick, me coupa-t-elle, je te fais confiance, tout se passera bien.

- Tu...

- Castle, vais-je devoir te supplier pour avoir ce massage ? Me taquina-t-elle

- Non, souriais-je

- Bien, alors comment veux-tu procéder mon ange ?

- Eh bien, répondis-je touché par ces paroles empreintes d'amour et de confiance .Que penserais-tu si je te proposais de t'allonger confortablement sur le lit. Je commencerais par te masser le dos par-dessus ton tee-shirt, ensuite si ça se passe bien, j'huilerais tes bras puis tes jambes, j'irais doucement et t'avertirais à chaque changement de partie de corps pour que tu ne sois pas surprise. Quand penses-tu?

- Ça m'a l'air parfait, acquiesça-t-elle doucement

- je veux que tu me promettes de m'arrêter dès que tu te sentiras en difficulté, l'avertis-je

- Castle...

- Je ne plaisante pas , Kate, même si ça s'arrête dans cinq minutes, c'est déjà parfait, lui avouais-je, alors faisons ça correctement.

- D'accord

- Ok, alors allonge-toi mon cœur.


POV BECKETT


À sa demande je m'allongeais sur le lit à plat ventre en baissant au maximum mon tee-shirt vers le bas. J'avais oublié que je ne portais qu'un tanga en dessous. La tête sur l'oreiller de Castle, je sentais son odeur de cannelle qui m'apaisait. Une nouvelle chanson démarra « thousand years, de Christina Perry », cette chanson me fit sourire tant elle résumait notre relation à moi et Rick.

Je sentis Castle monter sur le lit, pour me dire d'une voix douce et apaisante :

- Je vais t'enjamber pour prendre appui sur le haut de tes jambes, c'est bon ?

- Oui, souriais-je par sa prévenance.

Castle monta sur moi à califourchon, pour se baisser et me murmurer à l'oreille ce qui me fit frissonner :

- Prête Miss Beckett ?

- Always, déclarais-je

- Always, répéta-t-il la voix chargée en émotion.

Ses mains se posèrent sur mes épaules recouvertes de mon polo, il commença à effectuer son massage, qui me détendit instantanément, seul le son de la musique et sa respiration me bercèrent dans ce moment où pour la première fois je lâchais prise sans crainte.


POV CASTLE


Je massais Kate depuis dix minutes déjà par-dessus son tee-shirt, j'avais commencé par ses épaules, pour descendre sur ses omoplates, j'avais ensuite dessiné de mon pouce sa colonne vertébrale et fini par le bas de son dos ainsi que ses flancs. Que c'était agréable de pouvoir redécouvrir sous mes mains son corps, elle n'avait pas bougé d'un poil tout le long de mon massage, sa respiration était lente et je la sentais détendue sous mes doigts. Après quelques minutes supplémentaires, je lui demandais :

- Ça va ?

- Hum, hum, acquiesça-t-elle totalement ravie, la tête collée à mon oreiller et les yeux fermés

- Je vais te masser les bras et les mains avec de l'huile, l'avertis-je, … prête ?

- Oui, dit-elle cette voici anxieuse à l'idée de changer de partie du corps

- Si ça ne va pas, tu...

- Je t'arrête, m'interrompra-t-elle.

- Promis ?

- Promis.

Me penchant pour prendre l'huile qui était sur la table de nuit, j'en fis couler sur ses avant-bras. L'huile avait la même odeur que l'encens, ce qui était fort agréable, une nouvelle chanson démarra au moment où je posais mes mains sur ses bras « My immortel d'évanescence ».

Mes doigts glissaient à présent sur sa peau, je pouvais la caresser encore et encore. Kate avait émis un soubresaut au premier contact avec mes doigts mais s'était de nouveau détendue dans les secondes suivantes. Être avec elle, en ce moment, équivalait au paradis pour moi.


POV BECKETT


Les mains de Castle glissaient et remontaient sur mes bras en même temps avec une infinie tendresse, à chaque descente amorcée par ses mains, son torse se collait à mon dos pour quelques secondes. Ces contacts fréquents m'envoyaient des frissons sur tout le corps, me donnant la chair de poule. Ses bougies, l'odeur du monoï, la musique et le corps de Rick sur moi, attisaient mon envie de lui et chose étrange pour moi… je n'avais pas peur, je me sentais rassurée et protégée dans ses bras.

Castle se baissa encore plus, pour venir caresser, malaxer mes mains, pour cela il cala sa tête sur ma nuque, son torse était désormais collé à mon dos, je pouvais sentir son envie de moi grandir sur mes fesses. Je sentais aussi son souffle dans mon cou, il respirait mes cheveux comme je pouvais humer son oreiller, hors du temps tous les deux, nous profitions simplement de ce moment.

Le massage de mes mains me fit réellement décoller sur une autre planète, je n'avais plus conscience de mes peurs, j'étais au paradis sur mon petit nuage. Un gémissement que je ne pus retenir sortit au moment où Rick tira sur chacun de mes doigts huilés.

Doucement, il s'arrêta et enroula ses doigts aux miens, sa tête toujours calée sur ma nuque, il me chuchota :

- Ça va toujours ?

- Je suis paradis, lui avouais-je en resserrant mes doigts autour des siens

- Moi aussi, chuchota-t-il

Le temps s'était suspendu, nous ne bougions plus pendant plusieurs minutes.

- Je continue avec tes jambes ? demanda-t-il hésitant au bout d'un moment

- Oui, vas-y, acquiesçais-je

- Je vais commencer par tes pieds, puis tes mollets, je ne monterais pas plus haut pour le moment

- D'accord, répondis-je rassurée

Castle se releva pour venir s'assoir au pied du lit. Un sentiment de manque et de froid m'envahit au moment même où il se releva. J'aurais tué pour pouvoir rester dans cette position. Ses mains se posèrent sur mon pied droit, qu'il malaxa savamment en n'oubliant aucun orteil et en appuyant sur la voute plantaire pour s'attaquer ensuite au second pied. Des gémissements de pur plaisir sortirent de ma bouche, tellement cette torture était bonne. Laisser Rick me masser était facile finalement, le fait qu'il soit attentif, prévenant me rassurait. Chacun de ses mouvements était annoncé et cela rendait cet instant beaucoup plus facile pour moi.

Doucement, je sentis ses mains monter et descendre sur mes mollets toujours en s'arrêtant au niveau du genou. Il massait tellement bien, ses doigts glissaient sur ma peau nue frissonnante de plaisir pour lui.


POV CASTLE


Cela faisait maintenant plus d'une demi-heure que je massais Kate amoureusement et sa réaction ou plutôt sa non-réaction à mon toucher m'emplissait de joie. Elle acceptait mes caresses sans sourcilier. Doucement je lui dis :

- Tu veux que j'arrête où je te masse les cuisses ?

À ma question, je la sentis se crisper et réfléchir

- Kate, on peut s'arrêter là, ça ne me dérange pas au contraire...

- Masse-moi Rick, me coupa-t-elle

- Sûre ?

- Sûre.

Je repris de l'huile dans mes mains pour les poser doucement sur ses cuisses, à mon toucher je la vis se tendre et ne plus bouger. Après plusieurs secondes, ne la voyant pas se décrisper, je lui dis sans bouger :

- Kate ?

- Oui ? demanda-t-elle totalement anxieuse, les yeux fermés

- Ouvre les yeux, répondis-je document

-…

- Ouvre les yeux, mon cœur, répétais-je

Elle ouvrit les yeux doucement, pour s'habituer à nouveau à la lumière, je continuais en lui disant :

- Tu es à la maison avec moi et non dans cet entrepôt, garde les yeux ouverts et focalises-toi sur ma voix.

-…..

- D'accord?

- Hum, acquiesça-t-elle


POV BECKETT


À sa demande, j'acquiesçais, troublée par son instinct. Il avait eu raison, au moment où ses mains s'étaient posés sur moi, je m'étais revue dans cet entrepôt avec Abbott. Le fait qu'il me fasse reprendre contact avec la réalité me troubla au plus haut point. Doucement il monta ses mains et les redescendait en me parlant pour que je ne perde pas pied et que j'angoisse de nouveau.

- Tu sais, pourquoi je t'aime autant ? me demanda-t-il

- Non, répondis-je pendant que ses mains continuaient sur ma peau leurs caresses

- Alors tout d'abord, parce que tu es la personne la plus forte que je connaisse, tu ne recules pas, tu te bats face à l'adversité. Tu es aussi la personne la plus remarquable, la plus frustrante, exaltante et la plus exaspérante que j'ai jamais connue, aussi, me taquina-t-il

- Eh! Protestais-je, tu es pire que moi ! Rétorquais-je

- Mais tu es aussi, continua-t-il, en remontant ses mains jusqu'à la limite de mes fesses pour les redescende lentement ce qui me fit me crisper de nouveau. Tu es aussi la femme que j'aime, car je ne peux plus imaginer ma vie sans toi. Dès le moment où je t'ai rencontré, ma vie est devenue extraordinaire, tu es la joie de mon cœur, tu es la dernière personne que je veux voir chaque soir avant de fermer les yeux. Je te l'ai déjà dit mais, tu es mon tout Kate, termina-t-il la voix pleine de trémolos.

À sa déclaration, je restais sans voix, j'en avais oublié ses mains qui s'attardaient désormais sur le haut de mes cuisses et qui me les malaxais en englobant mes hanches. Sans m'en apercevoir, Rick nous avait fait passer un nouveau cap tous les deux. Les yeux baignés de larmes face l'émotion de ses mots, je me retournais pour rencontrer son visage tout aussi ému que le mien. Il me chuchota :

-Ça va?

M'asseyant devant lui, je pris le haut de son tee-shirt pour le tirer à moi afin de pouvoir l'embrasser. Nos bouches se rencontrèrent pour ne faire qu'une. Nos langues se croisèrent, tournèrent et se mêlèrent ensemble. Plus le contact de nos lèvres se prolongeait, plus il me serrait contre lui, plus ses mains glissaient sur ma peau, dans mon dos, entre mes omoplates. Je basculais en arrière pour l'entrainer avec moi dans ma chute. Allongé totalement sur moi, nous n'avions pas rompu notre baiser qui se faisait plus doux désormais .Ma main libre courait le long de ses bras, de ses flancs, sur sa peau lisse, je sentais le moindre tressaillement de son corps.

Doucement nous rompions notre baiser, pour rester front contre front, yeux dans les yeux. Une de mes mains tenait toujours le polo de Castle pendant que la seconde lui caressait un des bras qu'il avait calé de chaque côté de ma tête.

Nous étions dans notre bulle, sa déclaration tournait sans cesse dans ma tête, jamais personne n'avait eu de tels mots pour moi. J'étais tellement émue que je n'arrivais plus à assembler une pensée cohérente.

- On y est arrivé, me chuchota Castle ravi

- C'est grâce à toi, répondis-je en lui donnant un chaste baiser

- Non, on a fait ça en équipe, sourit-il

- En équipe ? Répétais-je

- Hum, hum, l'équipe Caskett est trop forte, ricana-t-il

- Merci, Rick… merci de m'avoir fait passer un moment aussi magique, c'était parfait. TU es parfait.

- Kate...

- Je voudrais que tu saches, le coupais-je, que je n'imagine pas ma vie sans toi non plus, tu es la personne la plus essentielle de ma vie… je me vois vieillir à tes côtés, avoir une famille à tes côtés.

- C'est vrai? demanda-t-il surpris

- Rick, ce n'est pas parce que je souhaite déménager que je n'envisage pas un futur avec toi, c'est justement parce que je souhaite un futur avec toi, que je déménage pour pouvoir me retrouver.

- J'ai compris, Kate, souffla-t-il en m'effleurant les lèvres. Je viendrais visiter ces appartements avec toi demain.

- C'est vrai ?

- Hum, hum, acquiesça-t-il toujours en me regardant dans les yeux.

- Bien, souriais-je, je crois que je t'avais promis un massage ? Ajoutais-je

- Tu n'es pas obligé de…

- Je le sais, fis-je en enroulant une jambe au-dessus des siennes pour le faire basculer, ce qui le surprit.

- Oh ! s'écria-t-il alors que je me retrouvais à califourchon sur lui.

- Prêt ? Demandais-je en prenant l'huile

- Always, sourit-il

- Rick ?

- Hum

- Pourrais-tu enlever ton polo?

- Tu es sûre ?

- Certaine… chaton ! Le taquinais-je


billy  (28.09.2015 à 12:06)

Allez on continue notre séance massage pour quelques lignes de plus...


POV CASTLE


Sa phrase plus que subjective et l'intonation m'envoyèrent des frissons dans tout le corps, je n'osais plus bouger. Kate se releva et je pus enfin sortir un :

- Allumeuse !

- Et fière de l'être, rit-elle en faisant couler en même temps de l'huile sur mon dos.

Ses doigts se posèrent ensuite en dessous de mes omoplates pour venir me malaxer les flancs jusqu'à la colonne vertébrale. Ce massage était un vrai bonheur. Sentir les doigts de Kate glisser sans retenue sur mon dos me procurait un véritable bien-être. Je soupirais de satisfaction. Fermant les yeux, j'appréciais ce moment véritablement à sa juste valeur. La chanson « she's the one de Robbie Williams » remplit la pièce avec Kate qui chantonnait les paroles ce qui me décrocha un sourire. Ses doigts partirent à la découverte de mes épaules et ma nuque remontant jusqu'à mon crâne, me laissant sortir des râles de plaisirs. Je savais que Kate était douée de ses mains, mais à cet instant nous partagions un moment de très grande intimité. Elle me transmettait tant d'amour et de tendresse dans ses gestes, que j'étais ému. Ému d'avoir près de moi une femme aussi exceptionnelle, fabuleuse et terriblement sexy! Pendant plusieurs minutes, je frémis sous le toucher de Kate qui au bout d'un moment se pencha pour me chuchoter à l'oreille :

- Ne bouge pas…

Je la sentis se lever du lit pour se rapprocher de la chaîne Hifi, elle changea ensuite de chanson mais avant de pouvoir entendre quoi que ce soit elle mit sur pause et prit la télécommande pour venir la poser près de moi.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demandais-je en la voyant éteindre une à une les bougies.

- Chut, me dit-elle d'une voix sensuelle.

Plongé désormais dans le noir complet, je sentis son poids sur le matelas puis son corps se repositionner à califourchon sur moi.

- Reste sur le dos, me dit-elle en voyant que j'essayais de me retourner

- Ok, acquiesçais-je en la sentant se baisser à nouveau sur moi pour me chuchoter :

- Je veux que tu ne bouges plus, tes mains doivent rester où elles sont. Promis ?

- Promis, répondis-je surpris, mais pourquoi ?

- Chut, réitéra-t-elle en se relevant.

Elle tâtonnait à côté de moi certainement à la recherche de l'huile ou la télécommande. Dans le noir absolu, je me demandais ce qu'elle préparait. Doucement les premières notes emplirent la chambre, Kate avait mis ce que je prenais pour notre chanson désormais « in my veins ». Puis pendant quelques secondes, elle reprit son massage sur mon dos en appuyant plus sur certaines zones, descendant jusqu'au haut de mes fesses pour remonter jusqu'aux épaules, Kate rendait ce massage si sensuel que les premières manifestations physiques commençaient à se faire sentir. Et tout d'un coup ma respiration se bloqua, je n'osais plus respirer, plus bouger, mes doigts se crispèrent sur l'oreiller et l'envie d'elle culmina. Kate s'attelait à me masser des épaules jusqu'à mes mains, elle s'était complètement couché sur moi, comme je l'avais précédemment fait, à la seule différence qu'elle avait ôté son tee-shirt, nous étions peau contre peau. Ma respiration se faisait haletante, son souffle dans mon cou me faisait frissonner. Je gémis de plaisir face à ce moment si intense, si sensuelle et si tendre qu'elle m'offrait, qu'elle nous offrait. Sa poitrine se soulevait pour revenir s'écraser sur moi à chaque fois qu'elle atteignait mes mains, je sentais ses tétons venir caresser mes omoplates à chaque descente.

- Mon dieu, gémissais-je


POV BECKETT


Castle était en ébullition sous moi, il gémissait et contractait ses doigts aux oreillers, le voir réagir comme ceci sous l'effet de mes mains me ravissait. J'avais osé retirer mon tee-shirt et me mettre à nu à la seule condition qu'il n'amorce pas de mouvements à mon égard. Le fait d'être dans le noir m'aidait aussi énormément. Je n'arrivais pas à supporter le regard d'un homme sur mon corps. L'exercice auquel je m'étais prêtée était plus périlleux que je ne le pensais. J'avais du mal à accepter cette part de sensualité voire même de sexualité que dégageait ce massage. Mais en même temps, j'étais tellement bien près de Castle. Ce sentiment de vulnérabilité était le plus pesant pour moi.

Je palpais son dos, sa colonne, ses flancs, ses bras, tout le haut de son corps passaient sous mes doigts, malgré ma peur, je ne pouvais nier l'envie que j'avais de Castle. Je savais au plus profond de moi que c'est lui qui me ferait passer cette étape, que c'était dans ses bras que j'y arriverais et surtout que je voulais y arriver.

La chanson se termina pour poursuivre avec une autre de ma sélection : « The scientist de Coldplay». Arrêtant mon massage, je réitérais le geste que Rick avait effectué plus tôt avec moi, je liais mes doigts au sien, calant ma tête derrière sa nuque pour immobiliser tout mon corps sur le sien. Dans notre bulle, nous avions réussi à même synchroniser nos respirations ensemble, j'essayais en fermant les yeux et humant l'odeur de Castle, d'apprécier ce moment ou pour la première fois en un an et demi, j'avais osé un peau contre peau. L'ivresse du moment ou de l'alcool m'avait poussé ce soir à repousser mes limites, certes j'avais conscience que j'étais loin d'avoir atteint le bout du tunnel, mais ce soir à cet instant dans ses bras , j'en apercevais la lumière au bout. Je me sentais en sécurité, protéger et aimer.

- Kate, murmura Castle

- Humm?

- Merci… pour ce moment, dit-il la voix émue.

Délaissant ses doigts et son étreinte, je me relevais assise sur lui pour ré-enfiler mon haut.

- Rick?

- Oui ?

- Tourne-toi mon ange, lui intimais-je

À ma demande, il se tourna doucement pour éviter de me faire perdre l'équilibre, assise sur lui au niveau de ses parties intimes, je pus plus qu'apercevoir l'étendue des bienfaits de mon massage sur lui. J'avais oublié à quel point il était bien proportionné. Castle s'assied alors sur le lit pour doucement enrouler ses mains sur mon dos, mettant mes mains de chaque partie de son visage, je lui dis :

- Merci à toi pour avoir chassé plus loin ma peur.

- C'était fabuleux, ce soir, murmura-t-il sincère

- C'est vrai, reconnus-je en lui caressant la joue d'une main et en lui donnant en même temps un baiser.

Nos bouches rentrèrent en contact pour la première fois depuis un moment, Castle resserra son étreinte sur moi comme pour ne faire plus qu'un. Notre baiser n'était que tendresse, délicatesse comme une promesse d'un avenir plus doux. C'est Rick qui rompit en premier ce baiser, pour se pencher pour prendre la télécommande de la chaîne hifi et le flacon d'huile.

- Encore? Demandais-je surprise

- Non, rit-il, je crois qu'il est plus que temps de se coucher vu l'heure

Tournant ma tête vers le réveil, 2h34 du matin s'affichait, je souris à l'idée que nous avions passé plus de deux heures à nous câliner.

Castle posa le flacon et éteignit la chaîne, pendant que dans le même temps je m'allongeais sur le côté de mon lit en position cuillère attendant patiemment que Castle vienne contre moi.


POV CASTLE


Kate m'avait laissé entrer un peu plus dans son intimité, elle avait osé et surtout m'avait fait confiance et j'en étais plus qu'heureux. Me rallongeant contre elle, je me mis moi aussi en position cuillère pour mieux la prendre dans les bras. Une main sous ma tête pendant que l'autre effectuait des cercles abstraits sur son ventre par-dessus son tee-shirt, je respirais le bonheur, la plénitude.

- Bonne nuit mon ange, me fit-elle

- Bonne nuit, mon cœur, répondis-je avant de sombrer dans les bras de Morphée après ce moment de pur plaisir et de pure détente.

C'est le téléphone de Kate qui me réveilla le lendemain à 6h10.

- Beckett, entendis-je d'une voix ensommeillée

- …..

- Non, je dormais.

-….

- Tu as vu l'heure, grogna-t-elle

- Qui est-ce ? Demandais-je

- Jordan, me souffla-t-elle en se levant, rendors-toi.

Je la vis ensuite sortir du lit pour gagner le salon, m'enroulant dans la couette avec son oreiller dans les bras, je refermais les yeux avec une odeur de cerise qui me chatouillait les narines.


POV BECKETT


Le réveil plus que matinal de Jordan m'avais surprise et irritée, je m'étais levée pour regagner la cuisine pour me faire un café, tout en continuant notre conversation:

- Désolée, me dit-elle, d'habitude à cette heure si, tu es debout.

- Je me suis couchée tard, baillais-je

- Des nouvelles sur l'enquête ?

- Non, aujourd'hui je vais demander un survol en hélico des trois bois près des quatre soirées visées. Il a dû commencer à creuser son trou, s'il n'utilise pas de pelleteuse, répondis-je en buvant une tasse.

- Bonne idée, Hunt devrait arriver vers 10 heures avec l'équipement.

- Super, comment l'as-tu trouvé ?

- Intéressant, répondit-elle énigmatique

- C'est-à-dire ?

- Il est très bien, tu verras. Comment ça se passe avec Castle ?

- Bien et pourquoi changes-tu de conversation?

- Parce que tu n'as pas mieux avancé sur l'enquête ce qui sous-entend que tu t'es couché tard pour une autre raison.

- Comment va Lily ?demandais-je pour changer de nouveau de conversation

- Ok, rit-elle, j'ai vu juste. Mais je m'inquiète, reprit-elle soucieuse

- Pourquoi?

- Ta vertu est-elle sauve ? Se moqua-t-elle

- Ah, Ah, très drôle, vraiment très drôle ! M'exclamais-je

- La thérapie porte ses fruits, ajouta-t-elle sérieuse

- Oui si tu pars du principe qu'on ne suit qu'une règle sur deux, soufflais-je en terminant mon café

- C'est-à-dire ?

- Jordan, tu n'en sauras pas plus

- Tu es cruelle !

- Et toi curieuse, souriais-je amusée. Je te rappelle plus tard.

- Kate

- A plus, terminais-je en raccrochant sans tenir compte de son interpellation.

Notre joute verbale me fit sourire, Jordan veillait sur moi malgré les kilomètres comme le ferait une grande sœur. Elle me manquait énormément surtout en ce moment, avec tous ses changements dans ma vie, j'aimerais vraiment pouvoir en discuter avec elle, mais face à face pas dans un combiné.

Je repensais à notre nuit avec Castle, tout s'était passé sans incident, il avait été vraiment à l'écoute de mes moindres désirs et m'avait rassurée comme lui seul le faisait.

Regardant l'heure, cela ne servait à rien d'essayer de me recoucher, le réveil devait sonner dans une demi-heure. Prenant un second café, je filais ensuite sous la douche pour commencer à me préparer.


POV CASTLE


Nous avions quitté notre bulle pour rejoindre le commissariat pour essayer de trouver l'identité de « ce fossoyeur ». Kate était avec Gates afin de faire un rapport sur l'enquête. Dans la salle de repos avec Ryan et Espo, nous échangions nos théories :

- Et si ce n'était pas quelqu'un travaillant dans les travaux publics? Songeais-je

- Ok, Castle, ria Javier, on t'écoute

- S'il n'utilise pas de pelleteuse pour son trou mais comme tout à chacun une pelle, je ne sais pas… ce pourrait être n'importe qui.

- Mais tu oublies les capsules dans lesquelles les victimes étaient enfermées, me rappela Ryan

- Ces capsules sont des cuves en inox, j'ai faits des recherches là-dessus, elles sont en vente dans n'importe quel magasin de bricolage ou de chantier ou sur le net.

- Oui mais comment les transporterait-il sans camion ? fit Espo

- Il doit en posséder un, acquiesçais-je, mais ça ne fait pas de lui un ouvrier pour autant, il pourrait être aussi routier ?

- Ou dans les pompes funèbres pour creuser ses trous, suggéra Ryan

- N'importe quoi, souffla Javier, vous êtes complètement en dehors de la plaque !

- Tout ça pour dire, ajoutais-je, qu'on ne peut pas établir une réelle piste.

- Les investigations effectuées prêts des bois en hélico donneront peut-être quelque chose, continua Kévin

- Les gars, nous coupa Beckett qui était entrée

- Oui ?

- J'ai vu avec Gates, elle voit avec le maire pour les survols des bois en hélicoptère en attendant, je vais vous demander d'y aller par vos propres moyens, vous pouvez créer plusieurs équipes de recherche.

- Mais ça fait des hectares de recherches ! Bougonna Espo

- Tu ne rechignerais pas contre un peu de marche ? Le taquinais-je

- C'est toi qui aurais besoin de sport avec tout le gras que tu as pris ! rétorqua-t-il

- Comment ça tous le gras que j'ai pris ?

- Castle, Castle, avec les années tu t'es, comment dire, laisser un peu aller…

- Hey, c'est bon vous avez terminé ? Nous interrompus Kate, allez au boulot !

- Et lui ? demanda Javier à mon attention

- Castle est en rééducation, il ne va pas marcher avec sa canne!

- C'est vrai, reconnut-il, on bosse avec une personne du troisième âge muni d'une canne, siffla-t-il en riant tout en quittant la salle

- Hey! Hurlais-je, je t'ai entendu !

- Castle, calme-toi, me dit Kate

- Mais c'est lui qui

- Rick! reprit-elle plus fermement

- Ok, ok… et nous que faisons-nous

- L'agent Hunt ne devrait pas tarder, le temps de l'installer, j'aurais juste le temps d'aller faire un saut pour les visites des appartements.

- Et l'enquête ?

- Lanie doit me tenir informé sur les autopsies

- Elles ne les avaient pas terminés ?

- Si mais je voulais savoir combien de temps exactement, ils ont devant eux une fois enterrer.

- Kate ?

- Hum ? répliqua-t-elle en se tournant en se faisant un café

- J'aimerais assez que tu ne viennes pas samedi soir à la soirée.

- Pourquoi? demanda-t-elle surprise en se retournant

- Le tueur cible de jeunes couples amoureux empruntant des bois lors de soirées, on serait une cible parfaite.

- Castle, tous les malheurs ne nous tombent pas dessus, continua-t-elle, et puis ce sont des couples qui partent seuls, on sera peut-être avec Alexis.

- Alexis ne sera pas présente, elle a trop de retard à rattraper, avouais-je déçu

- Bien, alors si ta fille adorée n'est pas là, laisse-moi être là pour toi.

- Il va surement rechercher une personne publique afin que les journaux parlent un peu de lui, non? Je veux dire, l'affaire n'a pas encore pris de proportion publique et ça doit l'agacer au plus haut point.

- Rick

- Non, je t'assure, après tout ce qu'on a traversé, être enterré vivant n'est pas une option.

- Pourquoi c'était une option envisageable avant ? demanda-t-elle amusée

- Dans le noir, dans un espace confiné, seuls au monde pendant quelques heures, pourquoi pas ? Dis-je pour la taquiner

- Tu oublies les vers de terre, la sensation d'étouffer, tu ne pourras pas manger ni boire, et je ne parle même pas des moments où tu devras aller au petit coin…, répondit-elle en souriant pour boire son café

- Toi et ta logique vous abattez toute notion de romantisme ! Réfutais-je

- Enterrer vivant … romantique ? Sérieusement Castle?

- Dis comme ça effectivement, soufflais-je.

- Rick on ne craint absolument rien, reprit-elle

- Et si...

- En plus, on l'aura surement attrapé d'ici là, affirma-t-elle

- Sans aucune piste, aucun profil de son métier, aucune empreinte, aucun…

- C'est bon, j'ai compris, me coupa-t-elle dans mon élan

- Désolé, mais Kate

- Castle, c'est le dernier Nikki Heat, continua-t-elle, une muse digne de ce nom ne peut manquer la première… tout se passera bien, me rassura-t-elle en venant m'embrasser la joue.

- Ok, abdiquais-je et puis de toute façon ta robe est commandée, répondis-je en haussant les épaules résigné.

- Ma robe ?

- Hum, hum, répondis-je en lui embrassant à mon tour la joue pour sortir de la salle

- Castle! L'entendis-je m'appeler ce qui me fit sourire.


POV BECKETT


Assise à mon bureau, un officier m'avait prévenue que du matériel était arrivé à mon nom et qu'il fallait que je signe le reçu en bas de l'immeuble. Apparemment il y avait plusieurs cartons qui étaient arrivés en UPS. Arrivée en bas, un homme de carrure athlétique, châtain-blond et avec un accent anglais s'était présenté à moi:

- Bonjour, je suis Colin Hunt

- Bonjour, Kate Beckett, répondis-je en lui serrant la main, merci d'avoir fait le déplacement

- C'est tout naturel et puis l'agent Shaw m'a dit qu'elle espérait qu'on travaillerait ensemble dans un avenir proche, me confit-il

- Pardon?

- Elle m'a dit que vous seriez ma prochaine coéquipière, dit-il gêné

- J'ai démissionné, je ne fais plus partie du FBI

- Elle m'a aussi dit de ne pas écouter vos revendications au sujet de votre démission, sourit-il

Le regardant dans les yeux, je trouvais à cet homme un charme fabuleux, ce côté british donnait un goût d'interdit et de dépaysement.

- Et bien, je lui dirais moi-même ma façon de penser, rétorquais-je en signant les registres pour qu'il ne voie pas mon trouble

- Je ne voulais pas vous froisser

- Tout va bien, souriais-je, allez montons que je vous présente mon partenaire et l'affaire en même temps.

- Allons-y.

Nous montions ensemble dans l'ascenseur du 12ème qui pour une fois était complètement désert :

- Alors comment un agent britannique termine-t-il au FBI ? Demandais-je curieuse

- J'ai perdu un être proche sur le sol américain, ma mère était américaine et mon père anglais, j'ai la double nationalité. Au décès de ma mère, je me suis installé ici.

- Toutes mes condoléances, répondis-je troublée

- Merci, dit-il embêté de s'être certainement livré à moi si vite.

Au moment où nous entrions dans le commissariat, je vis le regard de Castle sur Hunt, il le toisait de la tête aux pieds, se relevant pour venir nous accueillir, son regard ne lâchait plus l'homme présent à mes côtés.


billy  (29.09.2015 à 16:57)

 

Aller petit retour sur l'enquête oblige....

 

 

CHAPITRE 9


POV CASTLE


Je ne connaissais pas l'homme qui se trouvait auprès de Beckett à cet instant, à part le fait qu'il soit un agent du FBI venu aider sur l'enquête en cours, mais je pouvais déjà dire que je ne l'aimais pas, mais vraiment pas du tout !

Avec sa gueule d'ange, son sourire commercial et sa carrure de mannequin, cet homme ressemblait à Josh en blond! Ce qui me rappelait de très mauvais souvenirs … Il portait un jean délavé et un pull noir faisant ressortir son bronzage, mais quel homme pouvait être bronzé en novembre ! Il m'agaçait au plus haut point lui et son sourire Colgate sortie d'une pub pour dentifrice !

Arrivés face à moi, Kate commença les présentations :

- Agent Hunt, voici mon partenaire Richard Castle, et Rick voici l'agent Colin Hunt venu pour nous aider sur l'affaire du fossoyeur

- C'est très aimable à vous de vous vous êtes déplacé, mais nous nous en sortions plus que bien, dis-je en lui serrant la main de façon autoritaire afin de marquer mon territoire

À ma remarque, je vis le visage de Kate changer, elle leva les sourcils comme pour m'interroger du regard.

- Richard Castle ? Comme l'écrivain ? S'étonna-t-il sans faire cas de mes propos précédents

- Oui, c'est exact, répondis-je méfiant

- J'adore vos bouquins, cette façon que vous avez de décrire les scènes de meurtres et de laisser le suspens de l'intrique est génial! S'extasia-t-il, je ne comprends pas pourquoi vous n'avez pas eu encore le prix de littérature.

- Merci, souriais-je décontracté finalement …il était chouette

Moi non plus, je n'avais pas compris comment je n'avais pas pu avoir le dernier prix en date… Patterson m'avait coiffé aux poteaux! Encore une fois…

- Et j'adore Nikki Heat ! ajouta-t-il en regardant Kate de façon plus que subjective, tout bon lecteur ne peut que l'adorer

Son regard sur Kate me fit me tendre instantanément, elle lui sourit puis rajouta :

- Moi je préfère Jameson Rook, son personnage a quelque chose de mystérieux, protecteur et il a l'air vraiment séduisant.

Elle avait sorti toute sa tirade en me regardant droit dans les yeux, comprenant le message qu'elle essayait de me faire parvenir je me détendis quelque peu.

- Bien, continua-t-elle, Agent Hunt, je vais vous montrer où nous allons installer tout le matériel et je vais vous faire un débriefing de l'enquête.

- Je vous suis, acquiesça-t-il en la regardant s'éloigner tout en lorgnant ses fesses.

- Hey, fis-je en l'interpellant par le bras sans que Kate ne le vît.

- Oui ?

- Plus haut les yeux, lui ordonnais-je

- Pardon? répondit-il surpris

- Vous lorgniez sur ma copine, expliquais-je

- Oh! Désolé, je ne le savais pas

- Et bien maintenant vous le savez, continuais-je

- Du calme, je ne pensais pas à mal, répliqua-t-il en partant

Cette fois-ci s'était sûr, je le détestais au plus haut point, et n'allais pas quitter Beckett d'une semelle. La façon qu'il avait de la déshabiller du regard m'horripilait !


POV BECKETT


J'avais vu tout le corps de Rick se tendre sous le regard de l'agent Hunt à mon égard… Castle était jaloux! Cette constatation me fit sourire. Cette façon qu'il avait de marquer son territoire était touchante, si l'un de mes ex s'était conduit comme ceci avant, je l'aurais sans doute descendu une balle entre les yeux, mais voir l'amour et l'inquiétude dans les yeux de Castle me touchait.

Arrivée dans la salle de débriefing, je montrais aux agents qui avaient monté le matériel où l'installer avec l'aide de Tory. J'avais ensuite donné tout le dossier à Hunt afin qu'il en connaisse tous les détails.

Castle et moi étions désormais dans la voiture pour aller visiter les deux appartements que j'avais en vus, il regardait par la fenêtre quand il se mit à bougonner :

- Je l'aime pas ce type

- Qui? Demandais-je innocemment

- Hunt! S'exclama-t-il, je ne comprends pas pourquoi Jordan nous l'a envoyé

- Parce qu'elle est débordée, répondis-je, avec moi et Bells en moins, murmurais-je en prononçant le nom de mon ancien équipier…

- Je sais elle est débordée, me coupa Rick, mais quand même Hunt!

- Que lui reproches-tu en si peu de temps ? Je veux dire à peine est-il entré au commissariat que nous l'avons laissé avec l'affaire en main, répondis-je pour connaître le fond de sa pensée

- Il est… trop parfait, grinça-t-il

- Parfait?

- Kate ! On dirait Josh en blond! Souffla-t-il

- Attend que fait Josh sur le tapis? Demandais-je étonnée

- C'était le petit-ami parfait… beau à souhait, chirurgien cardiaque…

- Non, le petit-ami parfait est près de moi, lui dis-je en lui serrant la main

- Ouais, maugréa-t-il peu convaincu

- Rick, tu sais très bien qu'il n'était jamais là pour moi, il était sans arrêt en mission humanitaire et malgré le fait qu'on couchait ensemble, il ne me connaissait pas comme toi tu pouvais me connaître à l'époque.

- Hunt et Josh sont des mannequins pour dentifrices! S'exclama-t-il sûr de lui

- Quoi? Riais-je à cette comparaison pendant que je me garais devant le premier appartement

- Je suis un vieillard qui a pris du poids, tu as entendu Espo et …

- Rick, tu sais que Javier te charriait

- Non, justement Kate, il a raison, en cinq ans j'ai changé et …

- Comme moi

- Non, toi tu es toujours aussi sublime et …

- Castle, le coupais-je en lui prenant le visage entre les mains, tu es magnifique mon ange, tu n'as rien à envier à Josh ou Hunt.

- Mais …

- Rick! M'exclamais-je excédée, Josh est chirurgien et alors, tu es auteur de Best-sellers, Josh n'était jamais là et toi, tu es toujours là malgré toutes les épreuves. Hunt est beau, je le reconnais mais c'est tout car il n'est pas toi!

- Il n'est pas moi ?

- Non et personne ne pourra être toi, souriais-je

- Ok, acquiesça-t-il enfin

- Ok ?

- Humm, hocha-t-il de la tête

M'approchant de lui, je me mis à effleurer ses lèvres tout en lui caressant la joue. Une de ses mains passa derrière ma nuque afin de pouvoir me happer la lèvre inférieure. De sa bouche, il exerça une succion sur ma lèvre, qui me fit gémir. Me détachant, pour mieux me rapprocher, c'est mon cellulaire qui me rappela à l'ordre. A contre cœur, je m'éloignais de Castle pour répondre :

- Beckett

- Bonjour Mlle Beckett ? Ici Mr Poulat la personne qui devait vous faire visiter à l'appartement à 11h 30.

- Oui

- Je suis désolé, mais l'appartement n'est plus libre, je me vois donc obliger d'annuler la visite

- Ok, fis-je déçue

- Encore toutes mes excuses, dit-il en raccrochant

- Un problème? demanda Rick soucieux

- Non, la visite du second appartement est annulée, il a été loué

- Désolé

- Ce n'est rien, allons déjà voir celui-ci, répondis-je en sortant du véhicule.


POV CASTLE


Je laissais Kate faire le tour de cet appartement qui était super, il était lumineux avec une grande pièce à vivre ouverte sur cuisine équipée, il y avait une chambre mais c'était une suite parentale avec douche à l'italienne qui était immense. Kate avait l'air enthousiaste devant chaque pièce, quand elle avait vu la salle de bain contrairement à moi, elle avait l'air déçu, la prenant à part, je lui chuchotais:

- Un problème?

- Il est génial, c'est appartement mais…

- Mais?

- Il n'y a pas de baignoire, souffla-t-elle déçue

- Tu sais les baignoires, c'est plus trop la monde, lui fis-remarquer et puis tu as vu la douche!

- Elle est immense mais j'aurais préféré un bain

- Dis-toi que ma baignoire est tienne quand tu veux

- C'est gentil, sourit-elle

Elle refit un petit tour, puis pris le dossier à remplir pour faire la demande de location.

- Quand dois-je vous retourner les papiers?

- Avant 14h, répondit l'agent immobilier

-14h? demanda-t-elle surprise

- Oui, vous êtes la cinquième visite, les propriétaires donneront leurs avis en fin d'après-midi, un bien comme ceci dans un quartier pareil est très prisé

- Je sais, souffla-t-elle

- Elle pourrait vous le faire parvenir par coursier? Demandais-je

- Bien entendu, et si tout est bon, le bail sera signé demain soir

-Très bien, ajouta Kate, je vous fais parvenir tout ça avant 14H

Sortant de l'immeuble, je voyais que quelque chose la tracassait mais je ne savais pas quoi, rentrant dans la voiture, je décidais de demander:

- Qui a-t-il?

- Je n'aurais jamais le temps de remplir le dossier avant 14 heures avec l'affaire encours… j'ai déjà empiété sur mon temps de travail pour faire la visite.

- Kate, tu en as pour 30 minutes, tout au plus, et je t'aiderais

- Il faut appeler Burke aussi, dit-elle en démarrant

- Pourquoi?

- On avait rendez-vous demain soir, si je signe le bail…

- Je m'occupe de Burke pendant que tu t'occupes de ton dossier

- Ok

- Kate ? Tu es sûre que ça va ?

- Je ne sais pas si mon père est sur New-York, souffla-t-elle embêtée

- Ton père? Questionnais-je sans comprendre

- Il me faut un garant pour la location, Castle et j'ai besoin de la signature de mon père. J'espère qu'il pourra venir avant 14 heures au commissariat pour signer le papier

- Je le signerais moi !

- Quoi?

- Ton papier, répondis-je en haussant les épaules, je serais ton garant

-Il en est hors de question!

- Pourquoi?

- Je ne veux pas c'est tout Castle

- Pourquoi? Insistais-je

- Je n'ai pas besoin de ton argent, tu es mon petit-ami et ...

- Justement, je suis ton petit ami et …

- Castle, s'il te plaît, n'insistes pas

- Comme tu veux, mais c'est ridicule ! Rétorquais-je

Tout le long du chemin se fit ensuite dans un silence de mort. Kate avait un besoin d'indépendance tel qu'elle refusait tout aide de ma part, et je trouvais ça stupide !


POV BECKETT


De retour au commissariat, j'avais joint Espo et Ryan qui m'avaient dit qu'ils n'avaient rien découvert pour le moment. Nous avions ensuite rejoint l'agent Hunt pour comparer tous nos points de vue :

- Je pense comme Mr Castle, dit-il, il ne s'agit peut-être pas d'un gars travaillant pour les TP, il pourrait être n'importe qui.

- Le rapport d'expertise effectué près des trous montre des marques de pneus, ajouta Castle en lisant une fiche, six pour être exact.

- Quel véhicule à six roues ? Me questionnais-je en rentrant ses données dans l'ordinateur du FBI

- Je ne sais pas, souffla Rick juste derrière moi;

Son souffle m'électrisa le corps entier, je pouvais sentir son odeur derrière moi. Cette tension que nous avions entretenue tout au long du retour agaçait tous les sens, je n'avais envie que d'une chose me fondre dans ses bras. Me reconcentrant sur l'affaire plutôt que sur mes hormones je vis que l'ordinateur, après quelques minutes de recherches, nous donnait quelques indices supplémentaires. Les empreintes découvertes sur les lieux indiquaient qu'il s'agissait d'un véhicule motorisé tractant une remorque : un quad.

- Bon alors, il tracte ses capsules avec son quad mais comment fait-il pour les charger et les décharger ? demanda Hunt

- Ces capsules font 150 kilos car elles sont en plastiques, il peut très bien les faire rouler et les faire pivoter dans la remorque, fit Castle en se réinstallant à sa place

- 150 kilos ? répéta incrédule Hunt, c'est trop lourd à porter

- Pas tant que ça, haussa les épaules Castle

- Bien, mettons que Castle a raison, il endort ses victimes, les sort de leurs véhicules, les rentre dans la capsule et les enterre? Ça fait du poids en plus, non?

- Il les endort... répéta Rick

- Oui avec la ventilation de la voiture, répondis-je

- Comment accède-t-il aux voitures pour mettre le propofol? me demanda-t-il en se levant pour me faire face

- Aux soirées quand personne ne peut l'apercevoir.

- Ce sont des galas, toutes les voitures sont garées et consignées, continuait-il dans sa réflexion

- Il fait partie du gala ? demanda Hunt

- Non, non, murmura Castle en réfléchissant

Faisant le point dans ma tête, je repassais en revue toutes nos données, il avait un accès total aux voitures, il était présent à chaque gala, il choisissait ses couples sans connaître l'étendue de leur revenu… les deux couples visés avaient des voitures de luxe mais ne gagnaient pas non plus des sommes mirobolante… il ne les connaissait que de l'extérieur par leur apparence.

- Voiturier ! C'est un voiturier ! M'écriais-je en même temps que Castle

Nous avions eu la même idée simultanément, sur la même longueur d'onde comme d'habitude... Souriant tous les deux, j'entendis Hunt dire :

- Je vais regrouper tous ce qu'on a sur ses voituriers, voir si on tombe sur quelque chose.

- Très bien, fis-je sans quitter Rick du regard

Le regard de Castle m'électrisait la peau à ce moment-là, je n'avais qu'une envie, me jeter à son cou et l'embrasser passionnément mais le fait que nous n'étions pas seuls, freinait mes ardeurs au plus haut point. J'étais totalement frustrée, notre désaccord attisait encore plus mon désir de lui, de ses bras autour de ma taille. C'est la voix de mon père qui nous sortit de notre transe Castle et moi :

- Kathie ?

- Papa ! Fis-je souriante

- Je ne te dérange pas au moins ? S'inquiéta-t-il en entrant complètement dans la salle

- Non, pas du tout, merci d'avoir été aussi rapide

- C'est rien chérie, répondit-il en m'enlaçant tout en me donnant un baiser

- Jim, ravi de vous voir, fit Castle

- Rick, ajouta mon père en lui serrant la main

- Papa, laisse-moi te présenter un collègue l'agent Hunt

- Enchanté, fit Colin

- Moi de même

- Bien, viens avec moi, continuais-je en le prenant par le bras, je vais te montrer les papiers.

- Allons-y, acquiesça-t-il en hochant la tête vers Castle

- J'en ai pas pour longtemps

- Ne t'inquiètes pas, on bosse sur les voituriers en t'attendant, m'assura Rick


POV CASTLE


Me retrouvant seul avec monsieur Dentifrice, je me mis à la recherche avec celui-ci de quelques voituriers ayant participé aux mêmes évènements plongé dans mes recherches, c'est sa voix qui me sortit de ma réflexion:

- C'est sérieux?

- Quoi? Demandais-je

- Entre vous et Beckett ?

- Oui, répondis-je en serrant les poings de frustration

- Vous en êtes sûr car il y a peu vous étiez avec cette avocate et…

- Kate est avec moi ! Le coupais-je excédé par son attitude

- Ok, ok, relax, je tâtais juste le terrain

- Écoute-moi bien ! M'exclamais-je en le tutoyant, il n'y a absolument rien à tâter !

- J'ai compris, dit-il en levant les mains en signe de reddition

- Y a intérêt, bougonnais-je en me remettant à mes recherches.

Après quelques minutes, il rajouta :

- J'ai trouvé !

- Quoi?

- Les deux galas ont pris une société privée de voituriers pour la soirée. Cette société s'appelle « MJM ».

- Super, m'exclamais-je en faisant le tour de la table pour lire ses recherches

- Ok, alors voyons qui bossaient pour ces deux évènements, sourit-il fier de lui

- Ouais, grinçais-je, touché dans mon égo

Il avait trouvé avant moi, et ça m'exaspérait! En même temps rien que le fait qu'il respire dans la même pièce que moi m'exaspérait !

- Et moi… je vais, réfléchissais-je… Je vais regarder avec le super ordi de Jordan où se trouvent leurs prochains événements, dis-je fier de mon idée.

Me levant, je me mis à pianoter pour rentrer toutes les données. Kate était revenue souriante, elle regardait les avancés de Hunt, quand je m'écriais :

- Mais, c'est pas vrai!

- Quoi? firent-ils en même temps en relevant leurs têtes

- Voici le prochain gala assumé par « MJM », répondis-je en m'écartant de l'écran tout en regardant la réaction de Kate.

Au moment où ses yeux s'étaient posés sur l'écran, son corps s'était tendue et elle avait laissé échapper un « oh ». Hunt lut à voix haute :

- Ending Heat soirée promotionnelle, au Hilton Garden.

Je n'en croyais pas mes yeux, sur tous les lieux qu'il aurait pu superviser, c'est la sortie du dernier Nikki Heat qu'il gérait ! Kate n'avait toujours pas bougé et parlé, elle fixait l'écran sans rien dire, je dois dire que moi aussi j'étais sous le choc. J'avais établi cette probabilité mais je ne pensais pas réellement mes dires.

- Super ! s'exclama Hunt

- Super ? Demandais-je excédé

- Oui, on va pourvoir gérer cette histoire en sous-marin, créer de parfaites cibles et l'attirer !

- Il en est hors de question! M'emportais-je

- Pourquoi? Je veux dire ok, vous êtes certainement dans la ligne du tueur mais une mission sous couverture est notre seule chance de le débusquer et…

- J'ai dit NON !

- Ok, relax, répondit-il en se tournant vers Kate, Beckett, et vous, qu'en pensez-vous?


billy  (02.10.2015 à 22:53)

CHAPITRE 10


 

POV BECKETT


 

Debout face à cet écran, je relisais et relisais le même en-tête : « Ending Heat soirée promotionnelle, au Hilton Garden. » . Quelles étaient les probabilités d'être la cible d'un tueur en série deux fois de suite en si peu de temps. Je n'entendais que Castle crier sur Hunt qu'il était impossible de faire cette mission sous couverture et Colin lui rétorquer que c'était notre seule possibilité, tout comme l'avait fait Sorenson avec Abbott. Je le revoyais encore face à moi me dire :

- T'en fais pas Kate, il s'agit juste de servir appât et nous pourrons l'arrêter, tu ne risques absolument rien.

Absolument rien… tu parles ! Pestais-je contre moi-même, comment avais-je pu être aussi naïve à cette époque, à cause de ceci Castle et moi en avions plus que payer les frais. C'est vrai qu'on n'aurait pas pu prévoir comment tout ceci allait se dérouler mais il était hors de question de s'y prendre de cette façon cette fois-ci. C'est la voix de Hunt qui me sortit de ma léthargie :

- Ok, relax, Beckett, et vous, qu'en pensez-vous?

- Je…..

- Il en est hors de question, Kate ! s'écria Castle sur la défensive

- Castle, du calme

- Du calme ? S'étonna-t-il, tu as dû oublier les vers de terre, l'étouffement, le noir et ...

- Je n'ai rien oublié, temporisais-je, mais avant de parler de mission sous couverture, repris-je en regardant Hunt, je voudrais d'abord que vous m'identifiez tous les voituriers présents aux deux galas et qui seront aussi à la première de Castle, je veux aussi que vous regardiez seulement les personnes domiciliées sur New-York depuis plus de deux ans.

- Je croyais qu'il était né à New-York, selon votre profil ? demanda Hunt

- C'est vrai, mais je ne veux prendre aucun risque, ajoutais-je

- Très bien, acquiesça-t-il pendant que Castle sortait de la pièce

- Je reviens, j'ai un coup de fil à donner, dis-je à Hunt en sortant sur les talons de Rick qui se dirigeait vers la salle de pause.

En entrant je refermais la porte derrière moi pour avoir plus d'intimité, Castle était devant la machine à café, les mains posées sur le plan de travail et la tête baissée, complètement immobile.

- Rick, je n'ai aucune intention de faire la mission sous couverture

- Tu parles, pestait-il

- Je t'assure que …

- Que quoi ? demanda-t-il en se retournant pour confronter nos regards, que quand nous auront éliminé tous les suspects possibles et que nous serons toujours sans aucune piste, l'idée de mission sous couverture ne sera pas toujours d'actualité ?

- On en est pas encore là et …

- Oh arrête, je t'en prie, souffla-t-il indigné,… apparemment l'affaire Abbott ne t'a rien appris !

- Je te demande pardon? Demandais-je outrée

- Kate, il les visait sans les connaître, une belle voiture était synonyme d'argent, ce qui n'était pas le cas pour nos deux couples, on croyait qu'il les ciblait aux hasards mais c'est d'argent qu'il est question.

- Je sais

- Ok, alors qui viserais-tu au prochain gala, quel couple choisirais-tu?

- Je ne sais pas, mentis-je

- Et bien soit tu es une menteuse, soit tu as bien fait de démissionner de ton poste de profiler.

La phrase qu'il m'affubla me fit plus mal qu'une balle en plein cœur, je savais que c'était sa peur qui parlait mais les mots qu'il employait étaient vraiment durs.

- Je vois déjà les titres, continuait-il : le riche écrivain et sa muse enterrés vivant !

- Bon maintenant ça suffit ! M'énervais-je, tu as peur, je peux le comprendre, moi aussi je suis terrifiée, mais en aucun cas tu peux me dire que je n'ai pas appris de mes erreurs sur Abbott

- Kate, tenta-t-il

- Non, Castle, je sais très bien que je n'ai pas besoin de monter des couples fictifs pour cette mission sous couverture étant donné que c'est nous qui saurons de premier choix.

- Alors pourquoi?

- Castle, on va d'abord essayer de l'attraper autrement

- Et si on n'y arrive pas ?

- ….

- Ok, tu sais quoi, si on n'y arrive pas, j'annule la première, lança-t-il désespéré

- Rick, si tu annules la première, il continuera sur le prochain gala

- Et alors, on fera une mission sous couverture à ce moment-là avec d'autres flics, sans nous

- Et un autre couple pourrait mourir, ajoutais-je, écoute si on va jusqu'au gala, on sera beaucoup plus préparé.

- Ce n'est pas des micros qui vont me soulager, contra-t-il

- Ok, alors on annonce à la presse notre rupture, on dit que je sors avec un riche anglais, et je me pointe au gala au bras de Hunt.

- Il en est hors de question, s'indignait-il

- A vrai dire, pensais-je, tu ne risquerais plus rien, tu serais célibataire.

- N'y pense même pas

- Castle

- On le fait ensemble ou on ne le fait pas !

- Ok, écoute essayons déjà de le débusquer autrement, repris-je en venant me blottir dans ses bras

- Mon dieu, je suis sûr qu'on va finir sous terre, souffla-t-il en me serrant

- Je croyais que c'était romantique, le taquinais-je

- Et ton côté rationnel ? Les vers de terres et...

- Mon côté amoureux me dit que je vais passer quelques heures blottis dans tes bras

- Dans le noir, continuait-il

- Hum… Hum, mais on peut aussi bien l'attraper avant et finir blottis dans un lit aussi

- Je préfère la seconde possibilité, susurra-t-il, quoique faire des choses cochonnes sous terre c'est du jamais vu …

- Castle, tu as vu l'espace que tu as dans les cuves, c'est impossible, riais-je

Il me retourna rapidement pour coller mon dos au plan de travail, il resserra tellement son étreinte que j'avais l'impression que nos deux corps fusionnaient. Front contre front, il murmura en me happant la lèvre :

- L'impossible n'est pas Castle…

- Hum, Hum, gémissais-je en lui mordillant la lèvre à mon tour.

Notre baiser devenait de plus en plus sensuel, toute la tension que j'avais se libérait dans les bras de Caste, j'oubliais tout sous ses caresses, même le lieu où nous nous trouvions. Mes mains autour de son cou, je lui tirais les cheveux pour faire basculer sa tête et lui mordiller le cou, Castle caressait mon dos puis passa ses mains sous mon chemisier, sentir ses mains sur mes hanches me fit frissonner.

- Castle, murmurais-je

- Je sais, dit-il en reprenant mes lèvres en captivité.

Descendant lentement mes mains sur son torse, nous freinions notre baiser.

- On devrait y aller, lui intimais-je

- On aurait mieux fait de partir dans les Hamptons plutôt que de revenir au poste, ça nous aurait évité un bon terrassement, me taquina-t-il

- Et du temps pour les câlins, continuais-je en me mordant la lèvre inférieure

- Arrête, sourit-il

- Quoi?

- De m'allumer avec tes propos et cette lèvre si tentante, répondit-il les yeux noirs de désirs.

- Tu as chaud ?… chaton, le taquinais-je alors qu'il desserrait son étreinte

- Vu l'état dans lequel tu étais il y a moins de deux minutes, je dirais que toi aussi…

- Pas vraiment, l'embêtais-je, je pense qu'il me faudrait un peu plus de pratique ce soir.

- Ce soir? demanda-t-il en se recoiffant

- Oui, tu as prévu quelque chose ?

- Non mais j'ai oublié de te dire, qu'on a rendez-vous chez Burke ce soir à 18h30, je l'ai décalé.

- Ok, soufflais-je en regardant l'heure, alors au boulot, sinon on sera en retard, repris-je en sortant de la salle.


 

POV CASTLE


 

Le baiser que nous avions partagé m'avait bouleversé au plus haut point, je restais donc seul quelques minutes le temps de reprendre mes esprits. Depuis quelques jours, le comportement de Kate avait changé, elle était plus proche de moi, osait plus les rapprochements. Notre massage nous avait aidé certainement à passer un cap supplémentaire, je ne la sentais plus se tendre sous mes caresses, elle me faisait confiance. À moi d'en être digne, et de ne pas trop la pousser rapidement, retournant dans la salle de débriefing, je vis apparaître sur l'écran géant du FBI : neuf portraits.

-Voici nos suspects, lança Hunt

- Ils sont tous à New-York depuis deux ans au moins? demanda Kate

- Non, j'ai sélectionné seulement les natifs

- Je vous avais dit que je voulais ...

- Je sais mais en faisant somme ceci, on avait 15 suspects.

- 15 ! M'exclamais-je en rentrant complètement

- Oui, ils sont une cinquantaine dans cette boîte et pour un évènement de ce genre, il faut 15 voituriers et ce sont toujours les mêmes équipes qui tournent ensemble, ils ont aussi tous au moins deux ans d'ancienneté dans la boîte.

- Ok, continua Kate, reprenez les 15 suspects et regardez qui a fait des achats dans des boutiques de bricolages à hauteur de plus de 250 dollars ce dernier mois.

- Ok, souffla-t-il contrarié en pianotant sur son clavier.

- Il a très bien pu les acheter sur internet ces cuves, fis-je

-Je sais mais allons-y pas à pas afin de ne rien oublier, cette fois, répondit-elle en me regardant, Castle, tu pourrais appeler les Bros et leur dire d'étendre leurs recherches sur les bois avoisinants Staton Island.

- Oui, je m'en charge, répondis-je en sortant pour les appeler.

- Esposito

- Eh Espo, ça va? Pas trop de mal à marcher? Le taquinais-je

- Et toi toujours en canne où tu veux un fauteuil, vieux?

- Ah, très drôle mec !

- Oui, je trouve aussi

- Beckett veut que vous alliez sur les bois avoisinant Staton Island

- Pourquoi là-bas?

- Le prochain évènement ciblé est la promotion du dernier Nikki Heat, soufflais-je

- Tu te fous de moi? demanda-t-il

- Non, j'aimerais bien mais non

- …..

- T'inquiète mec, tout ira bien

- On va ratisser ces bois avec toutes les équipes disponibles, je vous tiens au courant, m'affirma-t-il en raccrochant.

J'avais bien entendu dans l'intonation de sa voix qu'il était inquiet. Espo pensait exactement comme moi. Le fait d'être des cibles faisait de Beckett et moi des victimes de premier choix, et ça m'angoissait pour elle. Nous arrivions à peine à nous remettre de sa dernière détention qu'il fallait qu'elle joue encore aux héros. Retournant dans la salle de recherche, je vis qu'ils avaient fait chou blanc avec les magasins de bricolage, ils cherchaient dorénavant les sites internet en lien avec nos 15 suspects.


 

POV BECKETT


 

Après une après-midi de recherches infructueuses, je fis part à Hunt de mon intention de tout recommencer demain matin en remontant à plus de trois mois au lieu d'un mois. Ryan m'avait appelé pour me dire que les bois étaient plus que « clean ». Ils devraient certainement y retourner dans deux jours soit la veille de l'évènement. Nous étions retournés au loft pour nous changer et étions à présent face à Burke.

- Alors comment allez-vous tous les deux ?

- On va bien, dis-je en regardant Castle qui était toujours inquiet au sujet de l'affaire

- Avez-vous réalisé l'exercice que je vous avais demandé

- Oui et non, avouais-je

- C'est-à-dire ?

- Nous avons commencé par nous balader en sous-vêtements et je n'ai réussi à me mettre à nue que de nuit ou très brièvement en allant me doucher.

- Pourquoi? demanda Burke en écrivant sur un cahier

- J'ai du mal à accepter le regard d'un homme sur moi, répondis-je gênée

- Il y a-t-il eu des incidents?

- Des incidents?

- Oui, avez-vous eu des gestes de retraits comme la dernière fois à l'hôpital, avez-vous revécu votre détention?

- Non, tout c'est très bien passé, excepté à un moment où en effet j'ai revu ma détention, et je me suis tendue mais Castle m'a détendue rapidement.

- Comment?

- Il m'a demandé d'ouvrir les yeux et de suivre sa voix, fis-je souriante au souvenir de sa prévenance.

- Très bien, et vous Mr Castle ?

- Pardon? Sursauta Rick à son nom

- Vous êtes bien silencieux, un souci?

- Aucun, répondit-il précipitamment, Kate a fait d'énormes progrès pendant deux jours, elle s'est ouverte à moi et m'a fait confiance, malgré ce petit incident où je lui ai fait peur, ajouta-t-il

- Quel incident?

- Disons que je n'ai pas fait attention à mes gestes et je lui ai bloqué les poignets en l'embrassant, cela lui a rappelé sa détention… je lui ai fait peur, murmura-t-il

- Pourquoi? me demanda Burke

- Le fait d'avoir les poignets bloqués m'a rappelé les menottes

- Non, pourquoi ne pas me l'avoir dit quand j'ai notifié les incidents?

- J'ai oublié, avouais-je, je veux dire nous avons passé une excellente soirée ensuite que j'en ai oublié cet incident.

- Très bien, jusqu'au avez-vous été le plus intime pendant ces deux jours, Mr Castle?

- Je dirais que c'est le massage et le peau contre peau, assura Rick en me regardant dans les yeux

- Vous pouvez développer?

- Kate et moi-même avons décidé de nous effectuer à tour de rôle un massage pour tester ses limites, savoir où je devais m'arrêter sur son corps à la fin de notre séance, j'étais sur le ventre et elle sur mon dos, elle s'est couché sur moi en étant torse nu contre moi.

- C'est très bien, acquiesça Burke, alors pourquoi êtes-vous si préoccupé Mr Castle?

- Pardon?

- Lorsque vous parlez de ces deux jours, vous n'en retirer que des côtés positifs mais pourtant vous êtes ailleurs et inquiet ce soir, pourquoi?

- Cela n'a rien à voir avec la thérapie, affirma Rick

- Toutes tensions peuvent nuire à cette thérapie, nous sommes là pour discuter et non juger.

-…

-J'ai repris mon poste de lieutenant hier et nous somme sur une nouvelle affaire, expliquais-je devant le mutisme de Rick

- Et c'est cette affaire le problème ou le fait que vous retravaillez?

- L'affaire, souffla Rick, un dégénéré enterre des couples vivants contre des rançons que les familles sont incapables de payer, après 48 heures, il envoie les données GPS pour retrouver les corps.

- Je n'ai pas eu vent de cette affaire dans la presse

- La presse n'est pas encore au courant, assurais-je en prenant la main tendue de Rick dans la mienne

- Monsieur Castle, je pense que le choc post-traumatique de votre détention vous fait penser que vous pourriez être ça prochaine victime mais…

- Ce n'est pas le choc ! S'énerva Castle en se levant, nous avons découvert qu'il ciblait des galas pour attaquer ses victimes, et vous savez quel est le prochain gala… la promotion de mon nouveau livre.

- Rick, je t'ai dit qu'on allait tout faire pour le débusquer avant, le rassurais-je

- Elle n'est pas contre une mission sous couverture, servir d'appât, ajouta-t-il en regardant Burke

- Kate, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de se relancer tête baissée dans la gueule du loup

- Je ne vais pas me relancer là-dedans, je n'en ai pas envie, mais que puis-je faire… laisser d'autres personnes mourir parce que je suis terrifié ou que Castle l'ait ?

- …..

- Que va-t-il se passer, me fit Rick, quand on sera six pieds sous terre ?

- On n'en arrivera pas là, au pire on monte dans cette voiture et nous attendons qu'il nous transporte dans cette capsule, les gars seront derrière nous.

- Je réitère que se passera-t-il si tout ne se déroule pas comme tu le dis et que nous sommes six pieds sous terre?

- Les gars seront là, Rick

- Tu tournes autour du pot !

- On n'en est pas encore là, temporisa Burke, il vous reste encore du temps pour l'attraper.

- Si la mission te dérange tant que ça, je t'ai proposé d'y aller avec Hunt, je comprends que tu puisses être effrayé et…

- C'est pas ça, souffla-t-il

- Alors c'est quoi?

- …..

- Mr Castle?

- Rien, répondit-il, vous avez raison attendons de voir jusqu'au gala, on l'aura peut-être attrapé, ajouta-t-il sans conviction

-J'aimerais vous voir vendredi soir pour en discuter, ce sera la veille du gala et je pense qu'il serait utile de faire le point

- Très bien, fis-je résignée.

- Je vais vous donner un autre exercice, je souhaiterais que vous preniez vos douches ensemble.

À sa remarque, je me tendis d'un coup sec sur la chaise pendant que Rick se retournait rapidement pour voir Burke.

- Je sais que vous avez du mal avec la nudité Kate, continua ce dernier, mais il va falloir dépasser ce cap.

-Ok répondis-je en croisant les bras et en me serrant comme pour me protéger

- Mr Castle?

- On se voit vendredi, répondit Rick en me tendant la main pour partir.

- À vendredi, fit Burke

- À vendredi, répondis-je en partant avec Castle.


 

POV CASTLE


 

- Tu veux manger un bout dehors? Demandais-je alors que nous étions sur le trottoir devant le cabinet main dans la main.

- Que dirais-tu d'un hot dog dans Central Park, j'aimerais bien marcher à vrai dire.

- Ça me semble parfait, acquiesçais-je en souriant tout en traversant la route pour arriver à l'entrée du parc.

Tous les deux silencieux, nous marchions en direction du marchand de Hot Dog, je ressassais cette mission sous couverture et je soupçonnais Kate de ressasser ce moment « douche ». Lâchant sa main pour me positionner devant elle et la prendre par la taille, je lui chuchotais à l'oreille alors qu'elle m'encerclait ma nuque de ses mains :

- Je te promets d'être sage sous cette douche

- Je te fais confiance, c'est juste…

- Tu as peur?

- Oui, m'avoua-t-elle en resserrant encore plus notre étreinte

- De quoi? Demandais-je en lui caressant le dos

- Je ne sais pas, c'est une peur irrationnelle et incontrôlable, j'ai du mal… avec le regard sur mon corps.

- Tu es magnifique, tu n'as aucune crainte à avoir et je t'assure que je ne ferais aucun geste dans cette douche.

- Je le sais mais comme je t'ai l'ai dit, je ne contrôle pas cette peur.

Devant son aveu si sincère, j'étais touché, je pouvais comprendre que mon regard sur elle quand elle était nue pouvait avoir une connotation sexuelle qui la dérangeait, mais malgré tout Burke avait raison, il fallait absolument que nous passions ce nouveau cap ensemble.

- Et toi, de quoi as-tu peur Rick? me demanda-t-elle en chuchotant dans mon oreille

- Je n'ai pas peur d'être enterré vivant, lui avouais-je sincèrement je suis sûr qu'on passera un moment épique dans cette capsule comme toujours.

- Alors de quoi as-tu peur?

- J'ai peur de l'après, répondis-je en la serrant par la taille comme si ma vie en dépendait, j'ai peur des répercussions sur toi, sur nous, on a déjà des problèmes et je ne pense pas que ce soit le bon moment pour retourner côtoyer un tueur.

Elle desserra son étreinte de moi pour caler son front contre le mien, son regard de jade transperça le mien et elle me confia :

- Avec Abbott, j'étais seule, tu n'étais pas là, dans ce cas-ci se sera différent, on sera ensemble, on a vécu d'autres situations de ce genre, la bombe, le freezer, la voiture sous l'eau et j'en passe, je n'ai pas été traumatisée … parce qu'à chaque moment tu étais là Rick… près de moi… mais je t'assure que je vais tout faire pour arrêter ce type avant, je n'ai aucune envie d'un séjour avec des vers de terre compris dans le package, sourit-elle

- Ok, soufflais-je convaincu par sa réponse, allons manger ce hot dog, ajoutais-je l'embrassant chastement

- Allons-y oui, répondit-elle en souriant.

 


PROCHAIN CHAPITRE........UNE PETITE DOUCHE ÇA VOUS DIT?


billy  (04.10.2015 à 18:59)

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