HypnoFanfics

Interdit aux moins de 18 ans

Le coup de la panne

Série : Castle
Création : 03.10.2015 à 17h26
Auteur : caskett71 
Statut : Terminée

« cette fic avait commencé à être publiée sous un titre différent par une autre personne qui n'avait l'autorisation donc vu qu'on me l'a demandé je vous la poste.  » caskett71 

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c'est la première fic que j'ai écrite il y a plus d'une année.

bonne lecture.

Il y a Rick, toujours écrivain, Kate toujours flic, mais une autre rencontre.

 

Chapitre 1 : Décompresser

 

                                 Nous venions de résoudre une affaire difficile, un jeune garçon de 13 ans adopté par une famille aimante avait perdu la vie sous les coups de son frère âgé de 18 ans, jaloux de l’amour que lui portaient ses parents. Comme toujours quand cela concernait des jeunes, j’avais besoin de temps pour m’en remettre. Alors quoi de mieux pour se vider la tête et se libérer l’esprit qu’une virée en moto.

Je sortais du bureau du capitaine, heureuse qu’il m’ait accordé quelques jours de repos. Je rejoignais mes deux fidèles coéquipiers occupé à rédiger les derniers rapports du jour.

- Salut les gars, je vous laisse le navire pour une semaine, ne vous battez pas pendant mon absence.

- Quoi ? s’exclama Espo. La grande Kate Beckett qui prend des vacances ? dit-il en se tournant vers Ryan qui ne put s’empêcher de renchérir.

- Tu te sens bien ?

- Merci les gars de me faire remarquer que je ne vis que pour mon boulot, que je n’ai pas de vie sociale et que je suis seule. C’est très fin de votre part.

- C’est pas ce qu’on voulait dire Kate, mais admet que ce n’est pas dans tes habitudes de prendre des congés, surtout une semaine d’affilée.

- C’est vrai, mais là j’en ai vraiment besoin. Cette affaire m’a vraiment mise à plat alors je vais profiter de beau temps et partir en balade, j’ai besoin de changer d’air.

- Ok alors profite bien et surtout ne pense pas trop à nous. Plaisanta Ryan.

- Oh y a pas de risque, je tiens à passer de bonnes vacances. À dans une semaine les gars.

- Salut boss. Répondirent synchro mes deux acolytes.

Je rangeais mon bureau et quittais le poste sous leurs regards attendrit. On avait beau souvent se chamailler, Espo et Ryan étaient des collègues mais surtout de très bon amis. Javier avait même la fâcheuse tendance à vouloir trop me couver, comme le ferait un grand frère, ça m’énervait certaines fois, et d’autres, je trouvais ça attendrissant.

Je pris ma voiture et rentrais tranquillement chez moi. Je n’avais qu’une envie, me prélasser dans un bon bain, avec de la musique douce et un bon livre. Mais avant cela je voulais préparer mon sac pour le lendemain. Pour une semaine je n’avais pas besoin de beaucoup d’affaire et comme je partais en moto, le volume de mon sac ne devait pas être imposant donc il fut vite fait. Je pouvais enfin apprécier la chaleur délassante de mon bain et les senteurs fruitées des perles moussantes, j’attrapais mon livre, un bon polar de Patterson et me laissais emporter par ma lecture. C’est quand l’eau eu passablement refroidie que je m’aperçus que j’avais fait trempette plus d’une heure. Je me séchais et enfilais mes affaires pour la nuit puis allais à la cuisine me préparer un petit encas.

Après un bonne nuit de sommeil, j’étais prête à prendre la route sur ma moto, une Harley Davidson Softail 1994 noire avec dossier et top case, tout ce qu’il faut pour une ballade grisante. Je délaissais la highway et empruntais la route de la côte, plus sinueuse mais tellement belle et plus agréable en moto, les longues courbes tracées à vitesse élevées mais pas trop. Cette bande de bitume sinuant à travers les collines et les falaises et qui traversait quelques petites villes et villages me mènerait jusqu’aux Hamptons ou j’avais réservé une chambre dans un petit hôtel proche du centre-ville, des boutiques et du marché.

Après 2 h de route, m’approchant de ma destination, je vis au loin une voiture sur le bas-côté, elle avait enclenché ses feux de panne. N’étant pas pressée je décidais de m’arrêter pour voir si je pouvais aider d’une manière ou d’une autre.

Ayant mis la moto sur la béquille et ôté mon casque, je m’approchais du conducteur qui avait la tête dans son coffre.

-  Bonjour, puis-je vous aider ?

Il se retourna et qu’elle ne fut pas ma surprise de me trouver face à l’écrivain Richard Castle, célèbre auteur de roman policier.

- Bonjour mademoiselle. dit-il en me tendant la main que je serai poliment. Oui, je suis tombé en panne sèche et la station-service se trouve à quelques kilomètres alors si vous pouviez…..

Il ne finit pas sa phrase car il réalisa que j’étais en moto. Je fini la phrase pour lui.

- Vous conduire à la station chercher un jerricane d’essence.

- Oui mais je vois que vous êtes en moto, qui est superbe d’ailleurs. dit-il en s’approchant d’elle.

- Pas de problème, j’ai un deuxième casque dans le top case.

Toute heureuse de pouvoir rendre service à mon auteur préféré, je lui laissais le temps de fermer sa belle voiture avant qu’il ne s’assoie derrière moi. Je sentais ses mains sur mes anches, la pression n’était pas forte mais je le sentais à l’aise, un coup d’œil dans le rétroviseur confirma mon impression, son sourire en disait long sur son état d’esprit. À la station je profitais moi aussi pour faire le plein et prendre une bouteille d’eau fraiche. Il prit un jerrican qu’il plaça entre lui et moi dans mon dos, la sensation était bien moins agréable que ses mains sur mes anches mais nous ne pouvions faire autrement. 15 minutes plus tard nous étions de retour à la voiture avec l’essence pour lui permettre de rejoindre la station et compléter son réservoir. Lorsqu’il descendit de moto, le même sourire marquait toujours son visage, je pense qu’il a dû aimer la petite promenade. Il vida l’estagnon et le mit dans le coffre pour le rendre au patron qui le lui avait gentiment prêté.

- Comment puis-je vous remercier pour votre gentillesse ?

- Ce n’est pas nécessaire.

- Si si, j’insiste, de nos jours c’est tellement rare l’entraide. Que diriez-vous d’un diner en ville ce soir, si vous restez dans les environs bien sûre. 

- Oui je séjourne dans un hôtel en ville. Mais je vous assure que ce n’est pas nécessaire.

- Permettez-moi d’insister, ce ne serais vraiment pas galant de ma part de ne pas vous inviter pour vous remercier de votre aide.

- Bon alors d’accord pour le diner.

- Que diriez-vous du Blue Cactus sur Montrose avenue ?

- Ça me va !

- Vers 19 heures ?

- 19 heures, parfait.

- Au fait, je m’appelle Richard ou Rick?

- D’accord Rick ! Moi c’est Kate, à ce soir.  Répondis-je en lui rendant son sourire.

Equipée, j’enfourchais ma bécane et nous repartîmes en même temps, je roulais en direction de l’hôtel Savannah le sourire aux lèvres, j’allais diner avec Richard Castle, le maitre du macabre, celui qui me permettait de m’évader lorsque je me plongeais dans ses livres.

Quelques accélérations plus tard, j’arrivais à mon hôtel, pas trop grand mais très accueillant, il était tenu par une gentille famille de la région. Après la paperasse habituelle, la réceptionniste me tendit la clé. Je pris l’ascenseur qui menait au 2ème étage et me rendais dans ma chambre pour me reposer et me doucher en prévision de ma soirée. Je vidais mon sac et rangeais dans l’armoire mes affaires. Mes affaires, j’avais pris des habites de plage, de moto mais zut, je n’avais rien prévu pour une soirée en charmante compagnie. Je pris ce que j’avais de plus joli et me retrouvais donc avec un corsaire noir et une tunique turquoise, je laissais mes cheveux tomber librement sur mes épaules. Un sac à main en bandoulière et me voilà en chemin pour notre lieux de rendez-vous qui se trouvait à quelques rues de mon hôtel.

19h, j’approchais du restaurant à pied lorsque je vis mon hôte arriver en face de moi au coin de la rue, il était habillé décontracté, un jeans noir et une chemise bleue, nous étions bien assortis. Après les salutations d’usage et quelques sourires, nous nous retrouvâmes à table devant un délicieux repas. Nous discutions du temps, de pannes de voiture puis il me parla de son ‘’boulot ‘’, des recherches qu’il avait faites au sein des polices de New-York pour ses livres. A l’évocation du NYPD mon sourire s’élargit.

- Qu’ai-je dis de drôle Kate ?

- Rien de drôle mais c’est une belle coïncidence car je travaille aussi pour le NYPD.

Ses lèvres formèrent un large sourire qui me fit frissonner.

- Laissez-moi deviner, service des cambriolages, heu non, des personnes disparues ??

- Vous y êtes presque, service des homicides du 12ème district.

- Mais ce n’est pas très loin de chez moi.

Soudain son regard s’assombrit.

- L’affaire de ce jeune garçon tué par son frère, c’est vous qui….. ?

- Oui, ça a été dure, c’est pour ça que je me suis éloignée de la ville quelques jours.

- Désolé de vous avoir replongé dans ces souvenirs. Après un court silence, Et quels sont vos passe-temps favori, appart dépanner les automobilistes en panne. ?

Il comprit mon malaise et j’appréciais le changement de sujet.

- je fais de la moto, comme vous avez pu le voir, j’aime beaucoup lire, j’ai beaucoup aimée « Avis de tempête »… il me regarda stupéfait.

- Vous lisez mes livres ?

- Oui et je les ai tous lu, même « Pas de furie en enfer ». Je grimaçais au souvenir de cette lecture qui m’avait laissé un souvenir mitigé. Mais j’aimerai bien apprendre à connaitre l’auteur.

Soudain son visage s’illumina comme s’il venait de trouver un trésor.

- La bibliothèque Barreault sur la 42ème avenue il y a trois semaines, vous êtes venus faire dédicacer le dernier Derrick Storm.

Je le regardais bouche bée, il se souvenait de moi à la séance de dédicace.

- Vous vous souvenez de la dédicace ? me demanda-t-il.

Je souris en repensant aux mots qu’il avait laissé sur la première page et avant que je puisse parler il me surprit une deuxième fois ce soir.

- «  J’écris ces quelques mots pour que ces magnifiques yeux émeraude gardent cet éclat pour TOUJOURS. Amitié sincère Richard Castle. » Il sourit à son tour. J’ai écrit ces mots en le pensant et espérant les revoir bientôt. Mon vœu est exaucé.

- Vous vous souvenez de toutes les dédicaces ?

- Non. Mais celle-là c’était la première fois que je l’écrivais, d’habitudes les phrases sont déjà préparées mais là, quand j’ai vu vos yeux, je me suis perdu dans cet éclat et les mots ont défilés sous ma plume naturellement. Et je ne l’ai écrite pour personne d’autre.

Je me sentis rougir devant cette déclaration. Jamais je n’aurais imaginer qu’il puisse se rappeler de moi et surtout des mots qu’il avait écrit, mais c’est vrai que cette dédicace m’avait plus que ravie.

- Mais pourtant vous voyez défiler des centaines de personne chaque jour alors comment….

- Vous savez, j’en ai vu et entendu tellement, comme… * oh je suis votre plus grande fan* ou bien * vous pouvez signer sur ma poitrine*…mais vous, je vous avais déjà repérée dans la file, vous attendiez patiemment, en me regardant timidement du coin de l’œil comme si vous aviez peur de déranger. Lorsque est arrivé votre tour, vous m’avez tendu le livre et m’avez dit, *ce livre est pour Kate*. Je vous ai regardée et là j’ai vu dans vos yeux ce petit éclat qui m’a inspiré pour la dédicace, votre dédicace. Et quand vous êtes partie vous m’avez dit…

- « Merci. » Je vous ai juste dis merci.

Je me sentais intimidée comme une adolescente tandis qu’il posait sa main sur la mienne pour me faire revenir sur terre. Surprise par ce geste, je retirais prestement ma main, ce que je regrettais aussitôt lorsque je vis son sourire disparaitre. Il se recula contre le dossier et la discussion devint plus terre à terre. J’essayé de rattraper ma maladresse en parlant de sa famille, son ton enjoué reprit le dessus lorsqu’il me parla de sa fille Alexis qui était restée à New York avec Martha sa mère, un comédienne. Je la connaissais de nom car mes parents aimaient le théâtre et s’y rendaient régulièrement. Le sujet dévia sur sa dernière apparition à la une d’un journal people.

- Vous savez, il ne faut pas croire tout ce qui parait dans la presse. Mon agent me pousse à sortir avec une femme différente à chaque fois, elle dit que c’est pour mon image et que ça booste la vente, mais ce n’est pas ce que je veux, ce n’est pas ce que je suis.

- Et pourtant c’est ce que tout le monde voit ?

- Oui mais c’est ce que mon agent veut qu’on voit, ça ne veut pas dire que je ramène toutes ces filles chez moi.

Je commençais à me sentir gênée par la tournure de cette conversation. Heureusement le garçon vint prendre la commande des desserts. Je me laissais tenter par une île flottante alors que mon vis-à-vis prenait un moelleux au chocolat. Soudain mon regard fût attiré par quelque chose au fond de la salle. Une Horloge murale, rien de bien passionnant me direz-vous mais ce qu’elle indiquait me sidéra. Elle affichait vingt-trois heures trente. La soirée avait passé trop vite à mon goût, je n’avais pas envie de le quitter maintenant que je j’avais découvert une petite partie de la vie de Richard Castle. Perdue dans mes pensées, je ne sentis pas mes lèvres s’étirer en un large sourire.

- Qu’est-ce qui vous fait sourire ainsi ?

- Je me disais juste que j’avais passé une excellente soirée.

- Moi aussi Kate, moi aussi.

- Mais il commence à se faire tard alors je vais rentrer.

Je ne m’étais pas rendue compte mais nous étions les derniers clients. Rick paya la note et nous sortîmes retrouver la fraicheur de la rue qui contrastait avec la chaleur du restaurant.

- Bonne nuit Kate ! Dit-il en tendant sa main vers moi.

- Bonne nuit Rick ! Je serais sa main et découvrait une peau douce et chaude. Un frisson.

- Voulez-vous que je vous raccompagne ?

- C’est gentil mais mon hôtel est juste à côté. A demain peut-être ?

Je me retournais sans attendre de réponse pour qu’il ne voit pas mes joues s’empourprer. Je rejoignis mon hôtel en pensant que ma semaine avait commencé de fort belle manière. Appuyé dos contre la porte de ma chambre, je me mordis la lèvre repensant à la soirée que je venais de passer. Si Lanie savait ça, non, elle ne devait pas le savoir sinon je passerais à la moulinette à questions. Je me glissais sous les draps froid et m’endormis rapidement.

Le lendemain matin, après une douce nuit remplie de rêves et un bon petit-déjeuner, je sortis me balader en ville, détaillant les vitrines joliment décorées, flânant dans les ruelles et parmi les étals du marché quand soudain…….


caskett71  (03.10.2015 à 17:31)

Chapitre 2 : on the road

 

- Hey Kate, belle journée pour une balade ?

Me retournant, j’aperçus Rick que se dirigeait vers moi, un grand sourire aux lèvres.

- Oui en effet, et vous, que faites-vous par ici ?

- Quelques provisions pour la semaine, vous voulez vous joindre à moi ?

- Avec plaisir. Dis-je sans pouvoir cacher ma joie de l’avoir croisé ce matin.

Nous marchions ensemble dans les allées du marché dégustant les produits locaux et contemplant les étals bien garnis lorsqu’une idée me traversa l’esprit.

- Avez-vous quelque chose de prévu aujourd’hui ?

- Heu non, juste finir mes emplettes et me balader. Pourquoi ?

- Hier j’ai vu que vous aviez aimé notre petit tour en moto, ça vous direz d’en faire une plus longue aujourd’hui ?

Il me regarda tout surpris de ma demande et un sourire enfantin illumina son visage.

- Oh oui, ça me plairait beaucoup.

- Je connais un endroit à une heure de route d’ici, qui serai idéale pour un pic-nic.

Après voir fini les courses et organisé la journée, nous nous séparâmes pour préparer nos affaires et 30 minutes plus tard il m’attendait devant mon hôtel. Je le trouvais plutôt sexy, il était habillé d’un jeans, moulant à la perfection son postérieur, t-shirt et d’un blouson en cuir brun, s’il savait ce que le cuire me donnait comme idées. Non je devais me reprendre sinon j’aurai besoin d’une douche froide. Il enfila son casque alors que j’enfourchais ma bécane et la faisait ronronner. Il s’assit et posa comme la veille ses mains sur mes anches, un frisson,  je démarrais pour cette balade qui s’annonçait magnifique.

La route de la côte se profilait devant nous, c’était un long ruban de bitume qui sinuait entre des collines rocailleuses et des forêts de pins. Je sentais mon passager bien à l’aise, il suivait le mouvement de la moto bien calé contre le dossier alors il s’accrocha plus fortement à ma taille et je souris sous mon casque quand il me dit :

- Plus vite !

Je donnais un petit coup de gaz supplémentaire et l’entendit rire derrière moi, lorsque l’adrénaline fut retombée, je ralentis un peu, ne voulant me faire arrêter pour un excès de vitesse. Quelques minutes plus tard je quittais la route principale et m’engageais sur un chemin de terre qui menait à un petit parking. Enfin arrivés, je laissais mon passager descendre avant d’en faire de même et mettre ma bécane sur la béquille. Après avoir sorti les affaires de plage et le pic-nic nous rangeâmes nos casques dans le top case. Un chemin escarpé le long d’une barre rocheuse nous guida à destination. Un long tapis de sable blanc s’étalait devant nous jusqu'à la mer, qui était d’un bleu qui me rappelait la couleur des yeux de mon invité.

La plage était déserte en ce mois de juin, les vacanciers n’étaient pas encore arrivés

- Wahou ! Je suis soufflé, c’est paradisiaque ! Je viens dans les Hamptons depuis plusieurs années et je n’avais jamais vu un tel endroit.

Je posais le sac frigorifique à l’ombre d’une petite grotte alors que Rick étalait la couverture non loin de là.

- Rick, avec une propriété comme la vôtre, je comprends que vous n’aillez pas l’envie de partir voir ailleurs.

J’enlevais mes chaussures et m’installais sur la couverture, Rick fit de même, se couchant sur le côté appuyé sur son coude, il me faisait face.

- Mais dites-moi Kate, comment avez-vous repéré cet endroit ?

- Heum, comment dire, c’était un hasard. Un jour, en fin d’après-midi, je me promenais à pieds dans la forêt et je n’ai pas vu le temps passer, je me suis trop éloignée du sentier et me suis perdue. Après avoir tenté de retrouver mon chemin, j’ai vu de la clarté au milieu des branches alors je m’y suis dirigée et j’ai découvert cette plage.

- Comme le hasard fait bien les choses. Il a aussi permis de nous rencontrer.

- Ce n’est pas le hasard qui est à l’ origine de notre rencontre mais plutôt votre étourderie.

Il me regarda avec des yeux grands ouvert d’étonnement.

- Ben oui, si vous n’aviez pas oublié de faire le plein, nous ne nous serions pas rencontrés et nous ne serions pas ici à passer un agréable moment.

- Ah oui, agréable ? rétorqua-t-il en haussant un sourcil…. Et si nous allions piquer une tête pour nous rafraichir avant de manger ?

- Chiche, le dernier à l’eau est une poule mouillée.

Je me débarrassais de mon pull et mon pantalon aussi vite que je pu mais il fut autant rapide que moi et c’est en même temps que nous nous jetâmes à l’eau.

Après quelques brasses en apnée j’émergeais quelques mètres derrière lui et continuais mon avancée à l’air libre dans son sillage. Mais je devais le reconnaitre, avec son corps d’athlète, il était plus rapide que moi, alors je m’arrêtais vaincue et fis la planche pour reprendre mon souffle. Il se retourna et comme je ne le suivais plus, il fit demi-tour et me rejoignit essoufflé par sa course.

- Je commence à avoir faim, on fait demi-tour.

- D’accord, moi aussi je suis affamé.

Sur ces bonnes paroles, nous nous dirigeâmes vers notre air de pic nic en nageant côte à côte, lui en dos crawlé et moi à la brasse indienne. Arrivés sur la plage vers la couverture, il déplia un linge et le posa sur moi en me frottant doucement les épaules et le dos. Je me laissais aller et appréciais le traitement que ses mains habiles me prodiguaient. Perdue dans ma rêverie, je ne m’étais pas rendue compte qu’il s’était assis et avait commencé à sortir les plats.

- Madame est servie. Me dit-il en me tendant la main, je la lui saisis et m’assis sur un coin de couverture.

Il avait préparé des sandwiches au pain de mie, une salade de pâtes, il y avait des tomates et quelques chips. Le tout accompagné d’une bouteille de coca bien fraiche. Pas d’alcool vu la chaleur et que je devais conduire pour nous ramener entier en ville. Je croquais à pleine bouche dans mon sandwich savourant le moelleux du pain, une tomate bien épicé pour agrémenter le tout et le tour était joué, un délicieux repas en bonne compagnie. Rick avait déjà engloutis son sandwich et quelques chips puis il dégusta bruyamment la tomate qui laissa une trace sur sa joue, je suivais cette goutte qui glissait lentement jusqu’à son menton mais au moment où elle allait se détacher, il la récupéra de son doigt avant de le mettre en bouche de façon très sensuelle. Je déglutis difficilement devant son geste et camouflant ma gêne derrière mon verre de soda. Il se retourna pour se saisir d’un sachet dans la glacière et là je pu détailler sa musculature bien dessinée. Il se retourna et faillit me surprendre en pleine séance de matage. Il ouvrit le petit sac et me tendit un fruit.

- Et en dessert, une pêche. Vous en voulez ?

- Oh oui avec plaisir, merci.

Cette fois-ci c’est de ma bouche qu’une goutte s’échappa, je ne pus m’empêcher de jeter un œil à Rick, il la suivait du regard alors pour lui rendre la pareil, je sortis ma langue avant qu’elle ne soit trop loin et d’un coup bien lent, la récupérais. Il avait assisté à la scène la bouche grande ouverte, je souris devant mon effronterie, je ne me connaissais pas aussi joueuse, audacieuse.

Après avoir rangé les restes du repas dans la glacière et déplacé la couverture légèrement à l’ombre, je m’allongeais sur le dos pour me relaxer, il s’installa à côté de moi aussi sur le dos un bras replié sous sa nuque, son autre bras le long du corps, nos mains se frôlaient. Un frisson. Nous restions là un moment à somnoler, à rêvasser. Le soleil cognait fort pour un mois de juin et je sentais mon corps se liquéfier sous l’astre du jour qui brillait dans un magnifique ciel bleu. Je devais réagir avant de me consumer sur place.

- Je vais aller me rafraichir un peu, vous venez ?

- Hmmm. Kate ?

- Oui ?

- Est-ce que vous verriez un inconvénient à ce que l’on se tutoie ?

J’étais étonnée de la question mais ravie qu’il le demande et cela me réjouissait. Devant mon silence qu’il interpréta de la mauvaise façon, il se reprit.

- Mais si c’est trop tôt je……..

- Non…….. Criais-je.

- Non ?

- Non, heu oui, désolée je m’embrouille. Non ce n’est pas trop tôt alors oui on peut se tutoyer…….Alors est-ce que tu viens te baigner avec moi ou tu préfères lézarder au soleil ?

- Oh je préfère de loin ta compagnie Kate.

Sur cette dernière réplique, je sentis mes joues chauffer. Étais-ce le soleil, la chaleur ou bien l’émotion ? Le coup d’accélérateur de mon palpitant ne laissait aucun doute sur la réponse à cette question. Je partis donc au pas de course me jeter à l’eau laissant la fraicheur redonner à mon visage sa couleur initiale. Rick m’avait suivi et flottait déjà telle une planche à quelques mètres de moi. Je pris ma respiration et plongeais pour lui passer dessous. Je sentis mes cheveux lui frôler le dos et je ressortis juste de l’autre côté puis comme lui, me laissais porter par le léger mouvement des vagues. Des vagues qui nous avaient rapprochés et à présent nos épaules se touchèrent, nos bras s’effleurèrent, nos mains se lièrent naturellement comme si elle avaient attendu ça depuis toujours. Je le sentis bouger, battre des jambes pour nous faire avancer. Je me sentais si bien que je me laissais emporter par ses mouvements, il nous ramena au bord et tout gentiment, comme une feuille d’automne se pose sur l’herbe humide, je sentis mon dos rencontrer le sable chaud de la plage. Je souris et ouvrais les yeux pour découvrir que le soleil avait continué sa course sans se préoccuper de nous et qu’il serait bientôt temps de rebrousser chemin.

- Je crois que nous devrions rejoindre nos serviettes comme ça nous serons secs pour repartir.

- Repartir, déjà ???

Sa moue boudeuse me fit sourire.

- Nous aurons l’occasion de revenir si ça te dis ?

- Alors d’accord.

Il retrouva son visage enjoué et sauta sur ses pieds, il m’aida à faire de même. Couchés sur la serviette je me disais que la journée avait passée autant vite que la soirée de la veille en sa compagnie.

- Merci pour cette merveilleuse journée Rick, ça m’a permis d’oublier momentanément mon boulot.

- C’est moi qui te remercie Kate, j’ai passé un excellent moment et la balade en moto c’était la cerise sur le gâteau.

- A propos de moto, je ne veux pas casser l’ambiance mais je crois que nous devrions rentrer.

Il m’aida à me relever et après nous être habillés et avoir emballé nos affaires, nous retournâmes vers le parking. Pour la rentrée, il ne me lâchait pas la taille même que je n’allais pas vite. Il posa sa tête sur mon épaule et se laissa bercer par le relief de la route, si bien qu’un moment donné, je me demandais s’il ne s’était pas endormis mais un coup d’œil dans le rétro me fit découvrir un Richard Castle tout sourire. Pour un homme comme lui, riche, célèbre, je ne pensais pas qu’une petite balade en moto pouvait le rendre heureux de la sorte et ce constat me combla de joie. Le chemin de retour fût agréable, le soleil se couchait sur l’océan et le vent commençait à se lever, rafraichissant un peu l’air.

A 18h nous étions devant mon hôtel, il mît la couverture et le sac dans sa voiture puis en revenant vers moi…..

- Pour te remercier et prolonger de cette magnifique journée, puis-je t’inviter à diner ce soir chez moi ?

- C’est toi qui cuisineras ?

- Bien sûre, j’adore cuisiner.

- Alors d’accord, se sera un honneur de diner chez le grand Rick Castle.

- Désolé mais ce soir vous serez accompagnée par Richard Rodgers. Me soufflât- il à l’oreille en me déposant un baiser sur la joue.

Je souris et pris le papier qu’il me tendit avec son adresse puis je lui proposais de le rejoindre chez lui vers 20h. Je me retournais et entrais dans le hall pour ne pas qu’il me voie rougir comme une collégienne. Je jetais mon sac dans un coin de la chambre et me laissais tomber sur le lit repensant à cette belle journée et à la soirée qui m’attendait. Jamais je ne m’étais sentie aussi à l’aise avec un homme, il m’apaisait avec ses mots, me détendait d’un seul regard. J’étais tellement bien que je fini par m’endormir le sourire aux lèvres.

Une heure plus tard, j’émergeais de ce petit somme, m’étirais lentement pour réveiller mon corps légèrement endolorit par les kilomètres parcouru en moto ces dernier jours. Après une bonne douche qui finit par me détendre totalement, je m’enroulais dans une serviette avant d’ouvrir l’armoire et là, le même constat que la veille, je n’avais rien à me mettre, j’optais pour un bermuda en jeans et une blouse violette. Je relevais mes cheveux dans un chignon sauvages en laissant quelques mèches rebelles tomber sur mes épaules et me maquillait très légèrement. Vers 19h30 j’étais enfin prête mais un peu en avance, Rick m’avait dit qu’il fallait à peine cinq minutes au taxi pour arriver chez lui, je décidais donc de descendre dans la rue me promener avant de me rendre à son domicile. Je guignais les vitrines des boutiques sur la rue principale et appréciais ces ensembles de couleurs qui donnaient à ce début d’été un avant-goût de fête. De jolies robes attirèrent mon attention, je viendrais certainement les voir de plus près mais pas ce soir. Ce soir j’allais diner en charmante compagnie.

20heures, je me tenais sur le seuil de cette belle et grande demeure et appuyais sur la sonnette, mon cœur battait à la chamade. La porte s’ouvrit sur un Rick souriant affublé d’un drôle de tablier de cuisine ou il était écrit «  Meilleur papa du monde ».


caskett71  (03.10.2015 à 21:14)

 

Chapitre  3 : Découvrir Richard Rodgers

 

- Salut Kate ! Il me fit entrer en déposant un baiser sur ma joue.

- Salut !

Répondis-je troublée par son accueil. Des papillons s’agitaient dans mon ventre, leurs ailes si légères répandaient en moi une délicieuse chaleur grisante. C’était une sensation agréable, que je n’avais plus ressentie depuis fort longtemps.

- Joli le tablier !

Il sourit en baissant les yeux pour s’apercevoir qu’il ne l’avait pas enlevé.

- Merci, c’est un cadeau d’Alexis !

- Je l’aurais deviné ! Dis-je en mettant le doigt sur le texte qui ornait sa poitrine.

J’entrais dans cette somptueuse demeure, la stéréo diffusait une douce musique, je reconnu Andrew Belle, qui allait à merveille avec l’ambiance feutrée de cette soirée.

Il me débarrassa de ma jaquette, ôta son tablier et m’accompagna au salon. Pendant qu’il nous servait un verre de vin, je contemplais cette magnifique demeure, les colonnes en marbre, un plafond d’une hauteur impressionnante, un grand salon orné d’une impressionnante cheminée française. Je sortis par la large baie vitrée devant laquelle s’étendait une esplanade en bois donnant directement sur la plage de sable fin et à quelques mètres seulement de là une mer calme s’étendait à perte de vue.

Alors que j’étais en pleine contemplation du paysage, il me rejoignit sur la terrasse et me tendit un verre de vin rouge.

- Merci ! Que nous as-tu préparés de bon ?

- Tu le sauras dans dix minutes, en attendant trinquons, à cette magnifique journée et à celles à venir. Dit-il en faisant tinter nos verres.

- Et à celles à venir. Répétais-je en buvant une gorgée de ce délicieux vin.

Sur cette belle terrasse nous contemplions la mer sous la pleine lune, silencieux, proche, très proche, nos épaules se frôlaient, j’aurais voulu que ce moment dure encore tellement la sensation de son bras puissant contre le mien me troublait mais pas de ce trouble qui vous fait douter, un trouble plus doux qui me faisait me sentir bien.

Perdu dans mes pensées quelque peu voluptueuses, je sursautais lorsqu’une sonnerie retentit. Je le questionnais de regarde mais ma réflexion trouva vite sa réponse.

- Le repas est prêt, si tu veux bien me suivre.

Il me prit la main et nous amena à la salle à manger, qui était ouverte sur la cuisine, où il avait dressé une magnifique table, nappe blanche, serviettes roses et deux chandeliers surmontés de bougies assorties aux serviettes. J’en restais médusée, en plus de cuisiner et d’aimer ça, il avait un gout certain pour la décoration. Il m’aida à prendre place et passa derrière l’îlot central pour sortir un plat du four.

- Hmm, qu’est-ce qui sent si bon !

- Des lasagnes à la Castle, avec le temps qu’il me restait au retour de notre balade, je n’ai pas pu faire plus. Dit-il d’un air désolé.

- Tu plaisante, ça a l’air délicieux et en plus j’adore les lasagnes.

Rick posa le plat sur la table ainsi qu’une salade de rampon agrémentée de croutons. Il servit des parts dans les assiettes, remplit nos verres d’un vin rouge qui se mariait très bien avec ce repas.

- Rick c’est un régal pour les papilles, tu es un vrai cordon bleu, une autre facette de l’écrivain que je découvre.

- Merci, je suis heureux que ça te plaise.

- Ou as-tu appris à cuisiner comme ça ?

- Quand la mère d’Alexis est partie, je me suis retrouvé tout seul avec elle alors j’ai été obligé de cuisiner. Je me suis plongé dans les livres, j’ai surfé sur internet et glané par-ci par-là quelques conseils de chefs que je connaissais. Et cuisiner pour une enfant ce n’est pas facile, il faut varier les menus, les rendre attrayant. Aller au restaurant ça va un moment alors je m’y suis mis, au début elle faisait souvent la grimace mais avec le temps je me suis amélioré et j’ai pris goût à la cuisine.

- En tout cas n’arrête pas, c’est délicieux. Et est-ce que tu excelles aussi dans la préparation des desserts ?

- Ben tu le découvriras dans un instant, je suis resté dans les mets italiens ce soir même pour le dessert. J’ai découvert ce pays lors d’une semaine de promotion d’un de mes livres et je suis tombé amoureux de cette région, de leurs plats et surtout de leurs vins, comme ce Valpolicella que nous avons bu ce soir.

- Je ne suis pas une connaisseuse en vin mais c’est vrai qu’il est très agréable.

Et il se leva pour débarrasser les plats, j’en fis de même avec les assiettes, je n’aimais pas rester à rien faire. Il mit le tout dans le lave-vaisselle et se dirigea vers le frigo. Je me rassis à table et le vis revenir avec deux assiettes et un plat en verre.

- Tiramisu à la framboise, c’est un de mes desserts préférés.

- Je ne connais pas mais si c’est toi qui l’a fait ça ne peut être que bon.

A la première cuillérée je fondis de plaisir, ce mélange de mascarpone frais et de framboise légèrement acide était vraiment fabuleux.

- Rick, ce dessert est vraiment divin. Alors je confirme, tu excelles aussi pour les desserts.

- Merci Kate, tu es vraiment une hôte agréable. Ça fait du bien de voir quelqu’un qui a bon appétit et qui apprécie mes petits plats…

A la fin du repas nous sortîmes sur la terrasse pour prendre les cafés. Les étoiles avaient fait leur apparition, la pleine lune se reflétait à la surface de l’océan, une petite brise s’était levée et de petites vagues venaient s’échouer sur la plage.

- C’est vraiment très reposant Rick, je comprends pourquoi tu n’explore pas les environs. Tu as tout ce qu’il faut sous la main, la plage, la mer…..

- Et une grande maison et une piscine et une belle terrasse, mais pour se sentir bien ici, il faut pouvoir le partager avec quelqu’un sinon à quoi bon….

- Mais tu n’es pas seul, tu as Alexis et ta mère.

- Ma mère a ouvert son école d’art et passe de moins en moins de temps au loft. Elle a un amoureux donc elle vient en coup de vent et repart comme un courant d’air… Et Alexis est à l’université, je ne la vois plus très souvent et elle me manque. Avant on passait tout notre temps ensemble, elle rentrait de l’école j’étais là, elle faisait se devoirs sur le bar de la cuisine, on se faisait des soirées cinéma ou vidéo, le weekend on sortait au zoo, au musée. Et d’un coup plus rien, elle rentre un weekend sur deux quand son emploi du temps le lui permet.

- Ha je comprends mieux maintenant….. Répliquais-je amusée.

- Quoi ? Qu’est-ce que tu comprends ?

- Le coup de la panne………….. C’était pour faire une rencontre. Dis-je en me retenant d’éclater de rire.

- Oh zut, je suis démasqué, vous êtes trop forte détective… Dit-ilen mettant sa main sur le coeur.

- Et qu’aurais-tu fais si c’était un camionneur bedonnant et barbu qui s’était arrêté ?

Devant la grimace de dégout de Rick, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire et de penser que je n’avais jamais été si heureuse qu’un coup de la panne se passe comme ça. Ayant repris mes esprits, je regardais l’heure et m’aperçut qu’il était plus de minuit. Me levant de la chaise :

- Rick, merci pour cette soirée mais il se fait tard, je vais rentrer.

- D’accord, je t’appelle un taxi.

Il s’éloigna pour passer le coup de fil pendant que j’enfilais ma jaquette. Il revint après quelques minutes.

- Voilà c’est commandé. Kate, je voudrais te remercier pour cette soirée et aussi pour la balade de cette après-midi, j’ai vraiment passé un excellent moment et……

Il s’interrompit un peu gêné ne sachant pas comment continuer…

- Et ?

- Est-ce qu’on pourrait se revoir un de ces jour? Si tu es libre bien sûre ? Je ne voudrais pas gâcher tes vacances.

Je faisais mine de réfléchir mais au fond de moi j’en avais aussi envie, je savais déjà que j’allais accepter mais je voulais le laisser mijoter un peu…. Après ce moment de réflexion.

- Je te rassure Rick, mes vacances ne sont nullement gâchées, ce serait avec plaisir. Et que voudrais-tu faire ?

- Heu à vrai dire je n’ai pas trop réfléchis à la chose… je ne savais pas si tu avais envie de me revoir alors…..

- Ah et pourquoi croyais-tu que je ne voulais pas te revoir ?

- Ben, on ne se connait que depuis 2 jours alors je ne voulais pas être trop envahissant, tu es en vacances et je pensais que tu avais prévu pleins de trucs à faire.

- Tu penses trop Rick, tu devrais te laisser aller, te dévergonder, c’est un ami qui m’a dit ça un jour et depuis je profite de chaque instant qui passe. La vie est trop courte pour avoir des regrets, il faut foncer, vivre sa vie à fond pour ne pas se réveiller un matin, regarder en arrière et se dire SI SEULEMENT. Alors oui j’ai envie de te revoir, de m’amuser, de profiter un max de mes vacances……..avec toi….

- Waouh, si seulement je t’avais retenue dans cette librairie la première fois que je t’ai vu…………. Et alors, tu as une idée ?

- Demain dans la ville voisine, il y a la fête du blé. Un marché géant avec des stands de dégustations, des sculpteurs, une fête foraine et....

Je m’interrompis car à l’énoncée de la fête foraine je vis son visage s’illuminer d’un sourire éclatant, on aurait dit un gosse de huit ans le matin de Noël attendant pour déballer ses cadeaux.

- A voir l’éclat dans tes yeux, je pense que tu es pour. Je passe te chercher à 10 heures. Ou préfères-tu y aller en voiture ?

- Non Kate, la moto me convient très bien.

A l’extérieur, un coup de klaxon se fit entendre.

- Mon taxi est là, alors à demain 10 heures.

Il me raccompagna devant la maison et en ouvrant la porte du véhicule, il me déposa un baiser sur la joue et me tendit une de ses carte de visite où il avait rajouté son numéro de portable

- Juste au cas où……. A demain Kate

- Merci. Bonne nuit Rick.

Je fermais la porte du taxi, donnais l’adresse de mon hôtel au chauffeur et me calais confortablement dans le siège le sourire aux lèvres, repensant à cette soirée. Arrivée à l’hôtel, je passais par la salle de bain avant de me glisser sous les draps. J’enregistrais le numéro de Rick et lui envoyais un SMS. 

* Pour que tu aies mon numéro, juste au cas où  !!!*

Accompagné d’un smiley.

Et sans attendre de réponse, j’éteignis la lumière pour m’endormir très vite des étoiles plein les yeux.

 

POV Rick

Après avoir raccompagné Kate à son taxi, je rentrais chez moi et fermais la porte à clé. Le dos appuyé contre celle-ci, je me disais que j’en avais de la chance. Cette femme qui avait fait chavirer mon cœur il y a trois semaines à la séance de dédicace avait à nouveau croisé mon chemin. C’était notre destin, nous étions faits pour nous rencontrer.

Mon portable annonçait l’arrivée d’un SMS. Je souris en lisant le texte, j’enregistrai le numéro de Kate sans répondre car si on commençait se petit jeux des SMS on y passerait la nuit et je voulais qu’elle se repose pour être en forme le lendemain.

Je me dirigeais vers la cuisine, souriant comme un ado après son premier rencard, je fini de ranger la vaisselle, éteignit les lumières en montais me coucher. Pas de doute ma nuit serait douce et peuplée d’images de cette belle brune que je commençais à connaitre et à affectionner.

Était-ce vraiment ça que je ressentais pour elle, de l’affection. Non, c’était plus que ça, mon nœud à l’estomac, mes mains moites dès que j’étais en sa présence, mon cœur qui battait a la chamade, l’envie d’être tout le temps près d’elle. Serait-ce de l’amour, il y a tellement longtemps que je n’ai plus ressenti de tels émotions pour une femme, depuis Kyra et j’avais 22 ans. Il y avait eu Meredith et Gina mais ce n’était pas aussi fort et intense que ce que j’éprouvais pour Kate.

Sur cette délicieuse sensation, je m’endormis en pensant que j’étais un homme chanceux…… et heureux.                


caskett71  (03.10.2015 à 23:20)

Chapitre 4 : S’amuser

 

POV : RICK

 

Le lendemain matin, j’étais tiré de mes merveilleux songes par le soleil radieux qui inondait ma chambre et le bruit des vagues qui s’échouaient sur la plage. Une magnifique journée s’annonçait pour cette balade, je souris à cette pensée, Kate et moi sur la moto, à la fête du blé main dans la main….

- Arrête Ricky tu vas trop vite, elle veut bien passer du temps avec toi alors profite et amuse toi. Me dis-je en me faufilant sous la douche.

Une fois sec, je choisi des vêtements, un jeans et un polo feront l’affaire, je complèterais le tout avec mon blouson en cuir. Je descendis dans la cuisine et mis en route la machine à café, j’entrepris de préparer des pancakes, je ne savais pas si Kate aurait déjà pris son petit-déj alors j’en fis suffisamment, les posais sur une assiette puis sortis du sirop d’érable. À peine cinq minutes plus tard un bruit de moto se fit entendre, dix heures, en plus elle était ponctuelle, je fis couler deux cafés avant de sortir pour l’accueillir sourire aux lèvres. Elle mit sa bécane sur la béquille ôta son casque, le posa sur le rétroviseur et se dirigea vers moi. Son aisance à manœuvrer ce gros cube me laissa admiratif, ce petit bout de femme à la silhouette gracile qu’on supposerait fragile était en réalité bien plus forte qu’il n’y paraissait.

- Bonjours belle détective.

- Bonjour bel écrivain. Dit-elle en me déposant un baiser sur la joue.

Avant qu’elle ne s’éloigne trop de moi, je la retenais par le bras et lui rendis son baiser sur la joue, bien que j’aurai voulu savoir quel gout avaient ses lèvres.

- Puis-je t’offrir un petit-déjeuner et un café avant de partir?

- Volontiers, je n’ai pas mangé ce matin et j’adore le café, je crois que j’y suis accro. Au boulot j’en bois des litres, bien qu’il ait un gout d’eau de vaisselle, mais ça me permet de mieux tenir le coup à certains moments.

- Moi aussi, certaines nuits je n’arrive pas à dormir tellement que j’ai ingurgité de ce breuvage.

Quinze minutes plus tard, j’étais assis derrière Kate, les mains bien ancrées sur ses anches. Je n’avais pas peur, j’aurai pu la lâcher et me caler confortablement contre le dossier mais je me sentais bien comme ça, j’aimais cette proximité, ce contact même si c’était pardessus son blouson. Nous roulions en direction de Holbrook, un panneau indiquait que nous étions encore à cinq kilomètres de notre destination pour cette journée. Je me laissais griser pas la vitesse et le vent qui fouettait mon visage, fermant les yeux, je posais mon menton sur l’épaule de la belle policière et appréciait la souplesse de sa conduite.

- Voilà, nous sommes arrivés. Dit-elle en parquant son engin sur les places réservées aux deux roues. On va mettre les vestes dans les sacoches et les casques dans le top case pour qu’on n’ait pas à les porter toute la journée.

- D’accord, comme ça on pourra profiter à fond de cette foire. Alors, par où on commence.

- Comme tu veux, il y a le marché, une exposition de sculpture à la tronçonneuse et la fête foraine.

- J’irai bien voir ce que les bucherons sont capable de faire avec leurs gros engins.

Délestés de nos affaires de moto, nous marchions côte à côte dans les allées jonchées de copeaux. Une douce odeur de bois, de sève, d’écorce, se mélangeaient à l’air frais du matin, en fermant les yeux on aurait pu se croire au milieu d’une forêt de sapin. Comme les couloirs étaient passablement bondés, nous nous retrouvions souvent serré l’un contre l’autre, ce qui ne me déplaisais pas le moins du monde et apparemment à Kate non plus d’après son sourire à chaque fois qu’on se rapprochait, se frôlait.

Arrivés sur une grande place, plusieurs stands s’offraient à nos regards admirateurs et j’en restais pantois.

- Kate, as-tu déjà vu des sculptures pareilles. C’est vraiment magnifique ce qu’ils font. Viens, je voudrais aller voir celui-là……

Je lui tendis la main pour qu’elle me suive et sans se faire prier elle me la saisit en souriant. Elle eut l’air d’apprécier le geste, je frémis au contact de sa peau, la sensation était délicieusement agréable.

Le stand était décoré une dizaine d’œuvres gigantesques, certaines devaient faire   deux mètres de haut, il y en avait qui représentaient des animaux, d’autres des bateaux mais une avait plus particulièrement attiré mon attention. C’était une scène romantique, assis sur un tronc se tenait un couple enlacé, torse nu, le bas du corps enveloppé dans un drap, les visages étaient proche l’un de l’autre, prêt à s’embrasser.

Je regardais Kate qui avait l’air autant subjuguée que moi par ce chef-d’œuvre monumental.

- Waouh, c’est impressionnant ce qu’ils font, je mettrais bien celui-là sur ma terrasse.

- Oui mais on ne le prend pas aujourd’hui car je te rappelle qu’on est en moto.

- Ha oui c’est vrai, je vais prendre une carte de visite et je le contacterais plus tard. Heureusement il est de la région d’après ce que je vois, il glissa la carte dans la poche arrière de son jeans

Nous continuions notre visite, nos mains ne s’étaient pas lâchées, ses doigts fins avaient même enlacés les miens.

- Rick, on pourrait s’arrêter boire un verre ?

- Oui bien sûr. Là il y a un stand de boissons fraîches mais plus de places aux tables.

- C’est pas grave regarde, on pourrait s’asseoir là à l’ombre sur les marches d’escaliers ?

- Ok, tu m’attends là-bas, je vais chercher nos rafraichissements, que veux-tu boire ?

- Une eau gazeuse s’il te plaît.

- J’y vais.

Je lâchais sa main à contre cœur et m’éloignais d’elle à grand pas pour la retrouver le plus vite possible. Je revins avec nos boissons, de l’eau pour elle et un soda pour moi. Je la regardais, que dis-je, je la contemplais. Qu’elle était belle, ses cheveux auburn dans le vent la faisaient ressembler à une déesse. Mon cœur s’emballait à chaque fois que je la voyais, mes idées se faisaient de plus en plus indécentes. Mon corps tout entier réclamait d’être en contact avec elle.

Arrivé près de la belle détective je lui tendis sa bouteille et m’assis sur la marche derrière elle de façon à ce qu’elle se trouve entre mes jambes. Nullement gênée par cette promiscuité, Kate se recula et se colla encore plus à mon torse. Une senteur de cerise chatouilla agréablement   mes narines, je pourrais m’habituer à ce délicieux parfum, de nouveau des idées fusèrent, des images défilèrent dans mon imagination et je suis écrivain donc ça veut dire imagination débordante. Je fus sorti de ma rêverie lorsque Kate se tourna vers moi, son visage si proche du mien.

- Merci………………. pour la boisson. Dit-elle troublée.

Lorsque je senti son souffle sur mes lèvres, je ne pus me retenir plus longtemps, alors rapprochant mon visage du sien, je déposais mes lèvres sur les siennes pour un chaste baiser. Je rompis le contact mais là c’est elle qui se rapprocha et vint effleurer mes lèvres pour un autre baiser.

- Heu …. De rien. Soufflais-je en reprenant mes esprits.

Elle reprit sa position initiale et posa sa main gauche sur mon genou, je glissais la mienne au-dessus et emmêlais nos doigts. A ce moment-là un grognement se fit entendre, elle tourna vers moi ses beaux yeux émeraude.

- Hé bien monsieur le romancier, on dirait que tu as faim ?

- Oui un peu, mais je te ferais remarquer qu’il est quand même 13 heures.

Les heures avaient défilées tellement vite que je ne m’étais pas rendus compte du temps qui avait passé.

- Regarde là-bas, il y a un stand de fastfood, ça te dis un cheeseburger ? proposa-t-elle.

- Allons-y, j’adoooor les cheeseburgers.

Je me levais et lui tendis la main pour l’aider à se relever, elle la saisi et d’un bond elle se retrouva debout près de moi, très près. Elle m’embrassa furtivement avant de me tirer pas la main en direction de notre futur repas. Nous étions attablés l’un en face de l’autre, nos yeux ne se quittaient que très rarement. J’avais déjà fini mes frites alors essayant de lui en piquer une, elle se saisi de ma main voleuse, la rapprocha de sa bouche et croqua le bout de patate, ses lèvres caressèrent mes doigt d’une manière si sensuelle que je failli gémir de surprise. Pour se faire pardonner, elle prit une autre frite et la glissa dans ma bouche toujours ouverte d’étonnement. Il fallait que je dise quelque chose pour reprendre pied.

- heeuummm. Alors, quelle est la suite du programme ?

- Nous n’avons pas encore vu la fête foraine. On pourrait y aller maintenant et prendre une barbe à papa pour dessert ?

- Une barbe à papa ? Dis-moi comment tu fais ? A table ton appétit fait plaisir à voir, tu manges du fastfood, des desserts, des sucreries et tu as une silhouette à faire pâlir un top model.

- Tu sais pour courir après les méchants il faut se maintenir en forme, alors un peu de jogging, de gym, de full contact pour me défouler après certaines enquêtes et le tour est joué….

- Bon, alors on va prendre une double barbe à papa.

Nous arpentions les allées de la foire bras dessus bras dessous, partageant notre dessert, lorsque je vis une grande roue.

- Waouh, on doit avoir une vue magnifique depuis là-haut. On y va ?

- Oui, je te suis.

Et nous voilà embarqués dans cette gigantesque roue, lové l’un contre l’autre. La vue était grandiose, on devinait au loin les tumultes de l’océan, les prairies verdoyantes et les forêts de pins. Mon bras autour de sa taille, la brune installa sa tête sur mon épaule et je déposais un baiser dans ses cheveux. Elle releva ses sublimes yeux émeraude vers moi, me souris et passa sa main derrière ma nuque, rapprochant nos lèvres sans qu’elles ne se touchent. J’abolis les dernier centimètres et laissais le contact s’effectuer. D’abord doux, tendre, le baiser s’intensifia, des soupirs s’échappèrent et lorsque je sentis sa langue venir toquer contre mes dents, je ne pus que la laisser entrer et l’accueillir de la meilleure façon possible. Et là je perdis pied, ma main sur sa hanche, je la rapprochais encore plus. Nos bouches s’exploraient sensuellement, sans se presser. Mais à bout de souffle et à contre cœur, je dû me séparer, de cette délicieuse attraction.

- C’était époustouflant. Dit-elle en se mordant la lèvre inférieure et en reposant sa tête au creux de mon cou.

Je souris à cette exclamation et de mon bras sur son épaule je la serrais encore plus contre moi. Elle prit ma main et enlaça nos doigts. Dieu que c’était agréable de se laisser aller à cette douce sensation qu’était l’amour. Car oui, le grand Richard Castle avait eu le coup de foudre pour ce petit bout de femme qu’était Kate Beckett et apparemment d’après ses gestes et ses attentions, c’était réciproque.

La ronde se termina et laissa descendre deux amoureux tout étourdis pas ce tour magique. Nous déambulions entre les manèges quant au détour d’un stand se tenait un tire pipe. Elle me tira dans cette direction et arrivé devant, elle me demanda :

- Qu’est-ce qui te ferais plaisir ? En désignant du menton les peluches suspendues au-dessus de nous.

Je la regardais surpris mais compris qu’elle voulait tirer quelques balles. Je levais la tête et le vis, il était immense.

- Rhooo, le panda, il m’a fait de l’œil. Il me fait penser à yin-yin…

Elle se saisi de la carabine à plomb, visa et dégomma la cible en 5 coups. Le forain resta bouche bée devant la cible, enfin ce qu’il en restait c'est-à-dire rien. Et je repartis avec mon panda géant sous un bras et Kate sous l’autre. Pour la remercier, je survolais ses lèvres pour y déposer un baiser.

- Merci, il est trop beau. T’as vu la tête du type, il n’en n’est toujours pas revenu.

Elle éclata de rire devant cette constatation. Son rire, je ne m’en lasserais jamais, il résonnait à mes oreilles comme une douce musique envoutante.

Nous marchions toujours dans les allées quand soudain une réalité me stoppa net. Elle me fixa troublée.

- Mais Kate, comment on va faire sur la moto avec yin-yin ???

- Zut, j’avais oublié ce détail. Dit-elle déçue…

Cherchant une solution à notre problème, je la tirais par la main.

- Attend, j’ai une idée.

- Ou vas-tu ?

- Regarde cette petite fille !

J’avais vu une petite fille qui pleurait, son frère avait eu un jouet mais pas elle, du moins pas encore alors je me dirigeais vers elle et avec l’accord de sa mère, je lui offris Yin-Yin, elle nous remercia et son sourire réapparut aussitôt. Kate me dévisagea et ce que je pus lire dans ses yeux me fit fondre de bonheur. Elle m’embrassa furtivement, je passais mes mains autour de ses épaules alors qu'elle passa le sien dans mon dos et glissa sa main dans la poche arrière de mon jeans et nous repartîmes pour la fin de la visite. Le soleil déclinait gentiment à l’horizon ce qui annonçait la fin d’une journée qui restera gravée dans ma mémoire.

- Bon, que dirais tu de rentrer à présent ? Au même moment mon portable sonna. Je le sortis de la poche de mon pantalon et souris en voyant la photo Alexis s’afficher. - Je dois répondre, c’est ma fille. Elle voulut s’écarter mais je la retins par les épaules. -Tu peux rester. Elle s’accrocha encore plus fort à ma taille.  

– Hey pumkin ! Comment va ma fille préférée?

-……….

- Je vais bien, je profite de mes vacances, je visite la région, je fais des rencontres. En me tournant vers Kate tout souriant

- ………

– Mon livre ? Bien sûr, heu j’ai déjà écris 3 ou 4 chapitres. Et j’appellerais Gina pour lui dire ou j’en suis.

- ……….

- D’accord, je te laisse. Embrasse ta grand-mère pour moi. Et ne révise pas trop tard.

- …. ……

- Moi aussi je t’aime ma puce. Bye.   Et je raccrochais.

- Comme ça tu as écris 3 ou 4 chapitres depuis que tu es ici ? Je me demande bien quand ?

- Ben heeuu le premier soir où je suis arrivé…… Non, c’est vrai, je n’ai encore rien écris et va vraiment falloir que je m’y mette sinon mon éditrice va me passer un savon. Mais je préfère supporter la colère de Gina que de me séparer de toi.

- Tu n’es pas sérieux, n’oublie pas que je suis fan de tes livres et je suis impatiente de connaitre la suite des aventures de Derrick Storm. Alors demain tu pourrais écrire et on se retrouverait le soir si tu en as envie ?

- Si j’en ai envie ? Bien sûr que oui.

Je grimaçais malgré tout à l’idée de ne pas la voir en journée, mais elle avait raison, je devais finir mon livre. Nous nous dirigeâmes vers la moto, nos mains toujours liées, quand soudain :

- J’ai une idée génialissime Kate. Et pourquoi ne viendrais-tu pas passer la journée à la maison ? Tu pourrais profiter de la plage ou de la piscine pendant que j’écrirais. Je ferais une pause à midi, te préparerais un bon petit plat et retournerais à mes chapitres encore un peu l’après-midi. Aller dis ooouuiiiii…. Steuplait….

- C’est idée tentante, mais es-tu sure que ça ne te dérange pas si je suis là pendant que tu écris.

- Mais non, si je te le propose c’est que ça ne me dérange pas. J’écris dans mon bureau alors tu auras la maison toute à toi…. Alors, qu’en dis-tu ?

- Bon d’accord j’accepte mais à une condition.

- Aïe, je m’attends au pire…..    

- C’est moi qui ferais la cuisine demain.

- Ca marche pour moi. En maintenant en selle. Répondis-je en l’embrassant.

Equipé de nos casques et gants, nous étions sur le chemin du retour, la route défilait sous les roues de sa bécane. Je m’étais accroché à elle, mes mains croisées sur son ventre, ma tête posée sur son épaule, elle se colla encore plus à moi, ma poitrine lui servant de dossier. Sa conduite était fluide, je me laissais bercer pas les mouvements de la moto.

- Rick, ne t’endors pas se serai dommage que je te perde en route.

- Je ne dors pas, j’apprécie juste le moment présent.

Rendu à destination, je descendis de moto, ôtais mon casque et m’étirais comme un chat après sa sieste.

- Merci pour cette journée Kate, grâce à toi je découvre cette région que je croyais bien connaitre depuis le temps que j’y viens….. Veux-tu venir prendre un verre ?

Elle n’était pas encore descendue de la moto.

- C’est gentil Rick mais je vais rentrer me reposer un peu, je dois appeler mon père et Lanie, ma meilleure amies, je ne leur ai pas encore donné de nouvelles depuis que je suis là. Et comme ça tu pourras commencer à écrire. Mais promis, je viens demain matin, vers 9h30.

- Ok, alors je te préparerais un merveilleux petit déj….

Sur ces paroles, je m’approchais d’elle et malgré qu’elle n’ait pas enlevé son casque, lui déposais un baiser qui se voulait tendre mais qui devint plus appuyé. Ma langue se fraya un chemin pour trouver sa jumelle et lorsqu’elles se trouvèrent, elles se saluèrent, se caressèrent, se battant pour savoir qui caressait le mieux. Et à regret, le manque d’air nous fit nous séparer. Je posais un dernier bisou sur son nez.

- A demain Kate, soit prudente en rentrant.

- Bonne nuit Rick.

Et elle se mit en route, me fit un petit geste de la main. Je la regardais s’éloigner jusqu'à ce qu’elle disparaisse au bout de la rue.

Je rentrai à la maison des étoiles plein les yeux et de l’amour dans le cœur. La nuit allait être longue mais les souvenirs de cette journée allaient me tenir compagnie.


caskett71  (04.10.2015 à 16:09)

 

Chapitre 5 : N’oublie pas d’écrire

 

                                                        J’étais assis dans mon fauteuil, installé comme d’habitude, les pieds sur le pupitre et mon ordi posé sur mes jambes. Mais les mots ne défilaient pas sur l’écran, mes doigts suspendus au-dessus des touches ne les effleuraient même pas. J’étais là mais mon esprit vagabondait à quelques kilomètres d’ici auprès d’une belle détective New-yorkaise. Je devais me ressaisir et écrire, écrire.

Oui mais écrire quoi ? J’avais beau tourner et retourner mes idées dans tous les sens, je devais me rendre à l’évidence, Derrick Storm ne m’inspirait plus. Je n’avais plus de plaisir à élaborer des enquêtes avec ce personnage, j’avais l’impression de bosser. Mais il fallait que je finisse ce roman, je ne pouvais pas laisser mon héro indéfiniment accrocher dans le vide au bord de ce toit d’un immeubles de quinze étages, il allait finir pas avoir des crampes et lâcher prise. Lâcher prise ? Se serai peut-être la solution, le faire mourir et passer à autre chose. Cette idée me requinqua et mes doigts se mirent finalement à voltiger au-dessus des touches.

L’écran se noircit de mots, les pages se remplirent de phrases et sans m’en apercevoir, j’avais écrit quatre chapitres. Pour un écrivain en manque d’inspiration, c’était plus qu’honorable…..

Je regardais l’heure, minuit. Le temps avait filé à une telle vitesse, je n’avais même pas pensé à manger. Pas grave, j’avais prévu un copieux petit déj  pour ma détective, je pouvais bien sauter un repas.   Je montais donc me coucher, fatigué mais serein, mon livre avançait enfin et ma vie prenait une tournure inattendue mais des plus agréable.

 

POV KATE

 

Le lendemain matin je me réveillais d’une nuit de rêves, j’avais tellement repensé à cette journée que mon subconscient avait pris le relais et cette nuit j’avais passé en revue toute la journée d’hier. Tout à coup la peur s’empara de moi, avais-je rêvé ou étais-ce vrai ? Mais la sensation des baisers de Rick sur mes lèvres et de ses mains sur mes hanches était toujours présente, là je compris que j’avais réellement passé cette journée avec lui.

Soulagée, je m’extirpais de mon lit et après une bonne douche pour réveiller mon corps, je préparais mon sac. Comme je me rendais chez Rick en moto, je pris mon sac à dos et y mettais un paréo, un maillot de bain deux pièces, des tongues, un linge et un produit de douche, au cas où j’irais me baigner dans la mer. Enfin parée et équipée, je pris la route que je commençais à connaitre et que secrètement j’espérer reprendre très souvent.

Arrivée sur place, je garais mon Harley Davidson et enlevais mon casque tout en me dirigeant vers la bâtisse, Rick m’attendait déjà sur le perron. Mon cœur s’emballa à la vue de cet apollon, grand, brun, un sourire à faire chavirer le plus timide des cœur et de magnifiques yeux bleus dans lesquels j’aimais me perdre. Il était en tongues, vêtu d’un bermuda noir et d’une chemise bordeaux à moitié ouverte, j’imaginais déjà mes mains se perdre dans ses cheveux et glisser sur son torse musclé.

- Bonjour bel écrivain.

Il m’embrassa d’une telle langueur que je ne pus me détacher de lui, alors quand il voulut s’écarter, je le retins par la nuque pour lui rendre son baiser et retrouver cette douce et enivrante sensation.

- Bonjour pour tout le jour détective de mon cœur. As-tu passé une bonne nuit ?

- Oh oui, non seulement j’ai bien dormi mais en plus j’ai fait un rêve extraordinaire ou il y avait des bucherons, une foire et un bel homme sexy qui me draguait ouvertement.

- Quelle coïncidence, j’ai fait presque le même rêve. Mais dans le mien il y avait un panda géant qui me faisait de l’œil, une grande roue et une sublime bikers brune qui me faisait du gringue.

Nous éclatâmes de rire tandis qu’il me débarrassa de ma veste et de mon casque, et que je posais mon sac dans le salon. Je le suivis dans la cuisine où il avait composé un juteux petit déjeuner.

- Wah Rick, mais tu as cuisiné pour un régiment.

- Tu sais que c’est le repas le plus important de la journée. Et en plus je n’ai pas diné hier soir alors….

- Quoi ! Pourquoi n’as-tu rien mangé ?

- Ben vois-tu, j’ai fait ce que tu m’as dit, j’ai écrit, quatre chapitres. Et c’est toujours la même chose, quand l’inspiration est là je ne vois pas passer le temps. Il était minuit quand j’ai levé mes yeux de l’ordi. Alors maintenant on passe à table avant que je fasse un malaise et que tu doives me faire du bouche à bouche.

- Tu sais je suis flic et j’ai mon brevet de secouriste… répliquais-je en me mordant la lèvre inférieur.

Nous étions assis côte à côte au bar de la cuisine dégustant les œufs brouillés au bacon, pancakes nappés de sirop d’érable, jus de fruit et bien sur le café. De temps en temps nos regards se croisaient, nos lèvres s’effleuraient. Le repas se passa dans la bonne humeur et se termina par un baiser plus appuyé, plus…….enfin vous voyez quoi….   Après ce petit intermède, nous rangeâmes la cuisine et les restes au frigo.

- Viens, je vais te faire visiter la maison comme ça quand j’écrirais tu pourras faire comme chez toi.

Il me prit la main et m’entraina vers les escaliers qui nous menaient au premier. Je découvris la chambre de sa mère, Martha, coquette, exubérante comme sa locataire. Celle d’Alexis, spacieuse, de couleurs vives et décorée de plusieurs posters des Simple Plan, un groupe canadien.

- J’aime les gouts musicaux de ta fille. J’adore ce groupe. Je trouve que leurs chansons donnent un sens à certains moments de notre vie.

- Je ne connaissais pas mais, elle me les a fait découvrir et depuis je suis régulièrement leur carrière. Viens on continue.

Je découvris encore deux chambres d’amis, deux salles d’eaux, une moyenne et plus petite. Un salon au milieu duquel trônait un billard. Nous étions devant une grande porte en bois….. Il me regarda arquant un sourcil ….

- Ici c’est la chambre du maître. Dit-il en me laissant entrer la première.

Elle était monumentale, ça ressemblait plus à un appart qu’à une chambre, un lit king size, deux tables de nuit, un bureau en bois massif et un fauteuil en cuir, à l’extérieur, un balcon s’étendais sur toute la longueur de la pièce. A droite du bureau une grande salle de bain de couleurs chocolat et turquoise. Passé l’émerveillement, je me tournais vers lui.

- Alors c’est ici que tu écris ?

- Au début oui mais maintenant je préfère le bureau du bas. Viens je vais te le montrer.

Il me reprit la main et m’attira au rez-de-chaussée. Au bout du salon il ouvrit une porte plus discrète.

- Voilà, c’est ici que j’exprime le mieux mon talent. C’est plus petit mais je le trouve plus cosi. Et c’est ici que je serai si tu me cherche aujourd’hui. Alors si tu veux te baigner, tu peux aller te changer dans une des chambres d’amis et ensuite je te montre l’extérieur.

Je pris mon sac et montais dans la première chambre, me dévêtis puis enfilais mon maillot, les tongues et m’enveloppais dans le paréo légèrement transparent. Je pris les lunettes de soleil et descendis le rejoindre. Lorsque j’arrivais au fond des escaliers, je le vis me regarder intensément. Si ses yeux avaient pu parler, je pense que j’aurais ses mots m’auraient fait rougir comme une collégienne.

- Heeeuuu………. Kate tu es……..sublime……

- Merci, t’es pas mal non plus. Répliquais-je en lui prenant la main et en le suivant dehors.

- Voilà la piscine, y a des linges dans l’armoire, là un frigo alors mets-toi à l’aise. Moi je file finir mon roman pour pouvoir te rejoindre le plus vite possible.

Il se rapprocha, caressa ma joue et m’embrassa avant de se retourner.

- A tout à l’heure détective de mon cœur…. Et je le vis disparaitre à l’intérieur.

Avant de me baigner, je décidais d’aller à la cuisine voir ce qu’elle renfermait pour me faire une idée du repas que j’allais préparer pour mon…… ? Mon quoi ? Mon homme ? Mon petit ami ? Je souris à cette pensée, oui Rick était mon petit ami. Je sortais avec Rick Castle, l’écrivain. Je me ressaisi et entrepris d’ouvrir le frigo et l’économat, tout était bien rempli, un petit inventaire me permis de repéré tout ce qu’il fallait pour un émincé de volaille au curry et un riz pilaf accompagné de tomates à la provençales. J’avais deux heures devant moi pour profiter de la piscine avant de m’occuper du repas.

En traversant le salon, je m’arrêtais devant une bibliothèque qui couvrait entièrement le mur, je laissais glisser mes doigts sur la tranche des livres pour en sélectionner un. Mon choix se porta sur un ouvrage de Rick évidemment. « Des fleurs pour ta tombe. »

Je sortis, posais le livre sur la chaise longue, défaisais le paréo et me dirigeais vers la piscine. Je me mouillais le corps, l’eau avait une température agréable, je plongeais donc tête première sans hésiter et fis quelques longueurs avant de sortir et m’installer sur le transat. Voulant profiter du soleil et du livre, je me plaçais de sorte à avoir les jambes au soleil et la tête à l’ombre pour lire. Je pris mon I-Phone et réglais la minuterie sur deux heures car je savais que lorsque je lisais, je ne voyais pas passer le temps.

Je me replongeais pour je ne savais la combientième fois dans son roman et me laissais émerveiller pas les mots qui couvraient les pages blanches. Deux heures plus tard, bip bip bip…. Qu’est-ce que je vous disais ? Je ne vois pas le temps passer…. Je remis mon paréo et entrais. En passant par le salon, je vis la porte du bureau entre-ouverte et je ne pus m’empêcher de m’approcher pour voir le maître à l’œuvre. Il était presque dos à moi, les pieds sur le bureau, son ordi sur les genoux. Je voyais les lignes se noircir à une vitesse folle. Que se serais super d’avoir un écrivain dans notre équipe au 12ème, les rapports se rempliraient beaucoup plus vite.

Je me rendais à la cuisine pour élaborer mon menu, mais avant tout je sélectionnais la playlist de mon IPhone et laissais la musique rythmée envahir la pièce. Pour commencer, je mis cuire le riz pendant ce temps j’éminçais et épiçais la volaille que je faisais revenir avec des échalotes avant de faire la sauce. Tout en cuisinant, je bougeais au rythme de la musique et finissais par préparer les tomates avant de les enfourner. Le menu était sous contrôle, d’ici 20 minutes on pourrait passer à table. Je soufflais un bon coup avant de me retourner et de constater que Rick m’observait du coin de la pièce.

- Je vois que tu es à l’aise, même dans une cuisine que tu ne connais pas.

- C’est vrai mais je suis venue repérer les lieux et faire le choix du menu avant de profiter de la piscine. Et alors ce livre, as-tu bien avancé?

- Que dirais tu si je t’annonçais que je l’ai fini ?

- Quoi ?

- J’avais déjà toutes les idées en tête et je te l’ai dit, quand je suis inspiré je ne m’arrête pas, en plus j’avais pris de l’avance hier soir. Alors ce matin je n’avais plus qu’à mettre tout ça par écris. Et voilà, je suis tout à toi cet après-midi.

- C’est super. Car tu m’as manqué ce matin. Je me mordis la lèvre inférieure en me collant à lui, mes mains derrière sa nuque pour le rapprocher de moi et lui voler un baiser.

- Toi aussi tu m’as terriblement manqué.

Et nos lèvres se rapprochèrent pour un contact plus appuyé, sa langue demanda l’accès à ma bouche, accès que je lui accordais sans retenue. Elles se retrouvèrent comme de vieilles copines, se saluèrent tendrement mais l’envie se faisait trop forte et elles s’associèrent pour danser un rock endiablé qui se calma peu à peu pour finir en slow langoureux quand soudain. bip bip bip. ……..Il me fixa étonné.

- C’est quoi ça ?

- Ça c’est notre diner qui nous appelle… dis-je en lui volant un baiser.

- Alors, je vais mettre la table, quel vin veux-tu avec ton menu ?

- Du blanc serai parfait.

- Un moscato d’Asti te conviendrait ?

- Oui parfait.

Installé un en face de l’autre, je scrutais ses réaction, il était tellement un bon cuisinier que soudainement je n’étais plus trop sûre de mon choix de menu. Il dégusta mon plat et mes doutes s’envolèrent dans la chaleur nocturne, il laissait échapper des soupirs de délectation à chaque bouchée.

- Je me suis régalé Kate, merci, c’était vraiment trop bon.

A la fin du repas, quand tout fut rangé, je rejoignais le transat au bord de la piscine accompagnée de Rick. Il avait enlevé sa chemise voulant faire bronzette.

- Viens là Ricky que je te mette un peu de protection solaire sinon tu vas griller avec ce soleil.

Il s’assit devant moi sur le bout de la chaise et je le badigeonnais de crème. Mes mains glissaient lentement de ses épaules au bas de son dos et allèrent se perdre sur son torse lisse. Je sentais mon corps réagir à cette liquoreuse sensation, mes doigts découvraient chaque parcelle de ce corps appétissant. Puis il se leva et s’installa derrière moi, prit la lotion écarta les cheveux de mon dos et entreprit de me torturer de la même manière. Ses mains sur mes épaules, dans le dos, sur mes anches mirent à mal ma résistance, je me mordais la lèvre pour ne pas me jeter sur lui là, sur le champ. Il posa ses lèvres sur ma nuque et m’attira à lui jusqu'à ce qu’on soit presque allongé sur le transat, mon dos contre sa poitrine, ses mains enlacées aux miennes croisées sur mon ventre. J’étais bercée par sa respiration calme et les battements de son cœur.

C’est dans cette position que j’émergeais une heure plus tard, détendue. Nous étions à l’ombre étant donné que le soleil avait continué sa course dans son espace de jeu sans se soucier de ces deux êtres enlacés. Je tournais la tête pour voir s’il dormait encore mais je me retrouvais face à de magnifiques agates bleues qui me dévisageaient.

- Hey, y a longtemps que tu me fixe comme ça ?

- Non, à peine cinq minutes.

Je me retournais, l’embrassais furtivement avant de me lever et de me diriger au bord de la piscine. Je pris le sceau et le rempli d’eau me le versant ensuite sur la tête. Je jetais un œil à l’écrivain qui gobait les mouches devant la vision que je lui offrais, fière de mon coup, je remplis le bidon et l’aspergeais avant de me jeter à l’eau fuyant les représailles. Représailles qui ne tardèrent pas, j’étais à peine au milieu de la piscine que je sentis une main accrocher ma cheville, j’eu juste le temps de prendre mon souffle que je me sentis tirer au-dessous de la surface. Il me lâcha et remonta pour m’accueillir dans ses bras lorsqu’enfin je refis surface.

Je passais mes mains derrière sa nuque et l’attirais pour un baiser. Lorsqu’il desserra son étreinte, j’en profitais pour m’échapper et rejoindre le bord en rigolant de sa tête. Arrivée sur le transat, je me séchais sommairement les cheveux tout en le regardant s’extirper de la piscine, son corps ruisselant me fit soudain regretter ne m’être échappée de ses bras forts. Il vint se saisir de son linge et se frotta la tête puis le torse, oh mon dieu, le film qui se déroulait devant mes mirettes fit monter ma température corporelle de quelques degrés. J’essayais tant bien que mal de me reprendre en buvant une gorgée d’eau mais lorsqu’il contracta ses pectoraux je faillis m’étouffer avec ma boisson. Il rit de sa mascarade qui avait eu l’effet escompté et me frotta le dos m’aidant à faire passer ma quinte de toux.

- Merci, ça va mieux maintenant…..

Une fois calmée et mon esprit plus clair, je contemplais l’océan et la plage déserte.

- On va se promener sur la plage ?

- Bonne idée, j’enfile ma chemise et on y va.

Nous flânions pied nus sur le sable fin, bras dessus bras dessous. Nous étions seuls. Pas un mot, pas un bruit, si ce n’est celui du ressac des vagues, ne venait troubler la zenitude de cet endroit. Nous courions tantôt dans l’eau tantôt sur le sable, heureux comme des ados amoureux. Sans nous en rendre compte, trop bien, enfermé dans notre bulle de bonheur, nous nous étions bien éloignés de la maison. Sur le chemin du retour, il ramassa quelques coquillages, en souvenirs de cette mirifique journée.

Il était près de 18h, le soleil s’approchait déjà de l’horizon lorsque nous atteignîmes enfin la villa.

- Rick, est-ce que je peux monter prendre une douche, j’aimerais me rafraichir et me débarrasser de ce sable.

- Bien sûr, tu sais où c’est, fais comme chez toi. D’ailleurs je vais profiter pour en faire de même.

Et nous gravirent ensemble les marches pour nous séparer une fois au sommet. Je pris mes dessous et le paréo, la température était encore bien agréable alors se serait suffisant pour le reste de la soirée, ensuite je filais sous le jet d’eau.

Séchée, juste vêtue de mes dessous et du léger tissu, je sortis de la salle d’eau au même moment ou Rick sortait de sa chambre. Il avait mis un short gris et un polo bleu qui faisait ressortir l’éclat de ses yeux. C’est collé l’un à l’autre que nous descendîmes au salon.

- Veux-tu boire quelque chose ? vin, jus de fruit, un frappé?

- Hmm oui, un frappé, très bonne idée, quel arôme me propose-tu ?

-Voyons il y a fraise, chocolat, vanille, kiwi…

- Oh kiwi se sera parfait. Et toi, quelle est ta douceur préférée, dis-je d’une voix sexy me mordant la lèvre.

- Moi, chocolat. Déclara-t-il d’un ton sensuel et me fixant intensément.

Je le regardais concocter les boissons accoudée au bar, quand il eut fini, nous nous installons au salon pour les savourer.

- Le mien est délicieux, tu veux goûter ?

- Oui je veux bien mais le déguster sur tes lèvres serait encore mieux.

Il s’approcha de moi et gouta mon frappé sur ma bouche.

- Tu as raison, il est divin.

Je bu une gorgée, cette fraicheur me fis du bien car avec la proximité de nos corps et cette dégustation sensuelle, je me sentais bouillir intérieurement. J’en bu une autre gorgée pour tenter de calmer mes ardeurs, mais ce fut l’opposé qui se produit, il rapprocha son visage du mien et vint récupérer avec ses lèvres une goutte qui m’avait échappé et qui glissait inexorablement sur mon menton. Il prit nos verres pour les poser sur la table basse. Et là ce qui devait arriver arriva……


caskett71  (04.10.2015 à 23:53)

 hello,

je préviens, ce chapitre  est classé M.... ou NC-17......

 

Chapitre 6 :   Nous y voilà

POV KATE

 

Et là ce qui devait arriver arriva.

 

Une musique se fit entendre dans son bureau, SEX BOMB de Tom Jones, c’était   son portable qui sonnait puis s’arrêta avant qu’il n’ait esquissé le moindre geste. Il me regarda…

- Tant pis, ils rappelleront si c’est important.

- Rick sérieusement….. Sex bomb…

- Ben oui quoi, j’aime bien Tom Jones.

Et le téléphone se remit à chanter. < I’m the sex bomb sex bomb…>

- Va répondre sinon ils vont insister.

Il se leva et se dirigea vers son bureau pour décrocher. Je l’entendais parler mais ne comprenais pas ce qu’il disait. En attendant, je détaillais la décoration de son salon, sobre et très masculine canapé en cuir, une table basse sculptée, aux murs des tableaux et une belle photo de lui et d’une petite fille rousse, certainement sa fille, ils avaient l’air de bien s’amuser dans un parc. Il réapparut au salon après son coup de fil.

- Excuse-moi, c’était Paula, mon agent, elle avait devait me donner les dates pour de nouvelles séances de dédicaces que je dois faire à Miami et Orlando.

- Oh, tu aurais pu tomber pire, la Floride c’est joli, il y fait toujours beau et chaud. Et tu pars quand ?

- Dans un mois, j’y resterais une semaine.

- Tu y va seul ? Demandais-je peu sûr de moi.

- Détective Beckett seriez-vous jalouse ? Non, j’y vais avec mon agent, Paula, et peut-être Alexis si elle a quelques jours de congés. Alors, rassurée ?

Il s’était rassit sur le fauteuil tout près de moi, me fixant avec ce regard de braise. N’y tenant plus, je m’emparais de ses lèvres, quémandant sans préavis à approfondir le baiser, il n’en fut pas surpris et ne me refusa pas l’accès. Il me fit basculer sur le canapé en douceur, nos mains avaient rejoint la danse, les caresses se faisaient plus pressantes plus osées. Mon léger voile voltigea dans la pièce. Mes mains passèrent sous son pull qui alla rejoindre mon paréo tandis que je me collais à lui pour sentir sa peau douce et brulante sur moi.

Mes mains découvrirent son dos puis glissèrent le long de sa colonne, arrivées plus bas, elles se fixèrent sur ses fesses musclées. Je ne pus les retirer, c’était comme si elles étaient attirées tel un aimant sur du métal. Je les malaxais, les tripotais, rapprochant toujours plus nos bassins. Il soupira dans ma bouche et s’écarta un sourire malin sur son visage.

- Elles te plaisent mes fesses ?

Il ne me laissa pas le loisir de répondre, ses lèvres avaient déjà repris possession   de ma bouche, elles dévièrent ensuite le long de ma mâchoire et il suçota une parcelle de peau juste sous mon oreille ce qui me tira un gémissement de plaisir. Sa bouche continua son exploration dans mon cou et je frémis en le sentant s’approcher de mes monts qu’il effleura de ses lèvres pas dessus mon bustier de dentelle noir, une douce chaleur envahi mon bas ventre et une moiteur s’installa en mon intimité.

- Rick amène-moi au lit…. Ses yeux avaient pris une teinte plus sombre, noircie de désirs.

Il se redressa et me souleva tel une mariée, je nouais mes mains derrière sa nuque pour lui faciliter la montée des marches. Là-haut il me posa au pied du lit, me dévorant d’un regard amoureux.

- Kate tu es……….magnifique !

Je rougis légèrement à cette déclaration.

- Tu es aussi très craquant Ricky.

Dans mon dos, ses mains trouvèrent l’attache de mon soutien-gorge et les bretelles glissèrent le long de mes bras pour finir au sol. Mes mains dans ses cheveux me rapprochèrent de sa bouche que j’embrassais fiévreusement. Il me fit reculer et basculer sur le lit, se couchant doucement sur moi, je sentis son envie durcir contre ma féminité, sa bouche glissa dans mon cou et retrouva mon point sensible ce qui me fit gémir, il s’y attarda quelque peu avant de s’aventurer plus bas et de retrouver mes seins tendu pour lui. D’abord ses mains puis sa bouche prit le relais et lorsque sa langue se mit en action autour de mon téton, je me cambrais de plaisir sous ses attaques. Cette douce chaleur m’envahi à nouveau, j’avais l’impression de me consumer tellement j’avais envie de lui.

Mes mains derrière sa nuque remontèrent dans ses cheveux, je l’attirais plus haut déjà en manque de ses lèvres sur les miennes pour un baiser avant qu’il ne reprenne sa lente exploration de mon corps et parcourir mon ventre, s’attardant autour du nombril, ses lèvres me rendais folle, elles attisaient en moi ce brasier qui s’intensifiait sous ses assauts.

Ses mains habiles glissèrent sous mes fesses en sans m’en apercevoir, je me trouvais délestée de mon shorty. Mes mains n’étaient pas en reste, elles se baladaient sous sa chemise et lorsqu’elles se trouvèrent gênée par le tissus l’éliminèrent de l’équation. Je sentais contre ma cuisse son envie de moi Et à partir de là tout bascula. Une escalade de douceur, un éveil des sens, un envol de pulsations, des cris faisant écho à nos délectations dans la jouissance ultime

 

Ses mains glissèrent sous mes fesses puis plus bas,  ses doigts remontèrent   l’intérieur de mes cuisses et s’approchèrent de mon sexe jusqu'à l’effleurer, me tirant un soupir de contentement. Sa tête à hauteur de mon intimité, je sentais son souffle réveiller en moi des sensations incontrôlables. Il approcha sa bouche et lorsque sa langue trouva mon clitoris déjà gonflé d’envie, je ne pus retenir un gémissement de plaisir, mon humidité déjà bien présente accueilli un de ses doigt qui fut vite rejoint par un deuxième, et là mes gémissements s’intensifièrent lorsqu’il commença un va et viens lents mais délicieux. Mon bassin partit à la rencontre de ses doigts agiles pour accentuer le mouvement, l’association de ses doigts en moi et de sa bouche titillant mon point sensible eurent pour effet de……

- Riiicckk…… Oh ooouuuiii……je vais…  

Et le point de non-retour m’emporta dans les abysses du plaisir, me laissant toute tremblante de sueur. Il me fallut un moment pour retrouver une respiration normale.

Il remonta à ma hauteur, j’enroulais mes jambes autour de sa taille et nous fis basculer pour me retrouver à cheval sur mon amant. Je l’embrassais, laissant ma langue dessiner le contour de ses lèvres puis glissais dans son cou, je sentais ses pulsations accélérer dans sa jugulaire. Je repris l’exploration de son corps, m’attardant sur son torse lisse tandis que ma main descendait plus au sud pour rencontrer sa virilité fièrement dressée et entamait une caresse langoureuse, il ferma les yeux savourant cette prise en main délicate.

Il s’étira pour atteindre la table de nuit et en sortit un préservatif, je m’en saisis et le déroula sur sa longueur. Je soulevais mes anches pour enfin venir m’empaler sur son sexe et au moment où il entra en moi, un gémissement commun nous fit sourire, je m’allongeais sur lui, laissant nos corps prendre leur repaires en l’embrassant à pleine bouche. Je commençais à coulisser sur son érection, lentement d’abord puis j’accélérais le rythme. Ses mains sur mes anches me soulevèrent plus haut pour écraser violemment mon point sensible contre lui.

- Oh God…… Kate,……… Hmm ne t’arrête pas.

Je sentais venir mon moment d’extase   mais ne voulais pas y parvenir sans lui alors saisissant ses mains, je me penchais légèrement en arrière pour changer l’angle de pénétration, changer de tempo et là, la jouissance nous emporta tous les deux au 7ème ciel.

Haletante, je me laissais retomber sur sa poitrine sans quitter notre position. Je voulais le garder en moi encore un moment pour m’imprégner de lui.

- Wah Kate, c’était …………. Je ne trouve pas les mots.

Je me redressais légèrement.

- Tu n’as pas aimé ?????

- Tu plaisante, j’ai adoré, c’est juste qu’il n’y a pas de mots assez fort pour décrire ce que je ressens.

Soulagée, je me laissais glisser à côté de lui, ma tête au creux de son épaule.

- Moi j’ai trouvé un mot qui collerait très bien Ricky   ……… Phénoménal…..

- Oh oui, en effet ça l’était……

Il jeta la protection à la poubelle et se tourna face à moi, nous restions là un moment à nous contempler béat de bonheur.

- Un penny pour vos pensées bel écrivain.

- Mes pensées valent plus qu’un penny puis qu’elles vous concernent chère détective de mon cœur. Je pensais à la chance que j’avais eu de te rencontrer, ça ne fait que 3 jours mais j’ai l’impression de te connaitre depuis longtemps, on est sur la même longueur d’onde et ça me trouble. C’est la première fois que j’éprouve ça pour une femme et j’en suis heureux…….

Ses yeux se perdirent dans le vague. J’étais émue par sa déclaration mais je sentais qu’il n’avait pas fini, qu’il y avait quelque chose de plus.

- Qu’est-ce qu’il y a Rick ?

- Ce que je voudrais savoir c’est…… si ces sentiments sont partagé Kate? S’il y a des chances pour que ce ne soit pas juste un amour de vacances……….et qu’il y ait un « nous » quand nous seront rentrés à New-york ?

Pour toute réponse, je me jetais sur ses lèvres et lui plaquais un baiser des plus fougueux lui montrant à quel point je tenais à lui. À bout de souffle je m’écartais légèrement de lui

- Je ne suis pas le genre de femme qui se confie et qui s’ouvre facilement, normalement je prends le temps de connaitre les gens, surtout les hommes que je fréquente mais avec toi c’est……..

- C’est quoi   Kate ?

- C’est différent, j’ai appris à connaitre Richard Rodgers et il a fait tomber tous les aprioris que j’avais concernant Richard  Castle l’écrivain. Alors pour en revenir à ta question, oui, ces sentiments sont partagés Rick, j’aime ta compagnie, être dans tes bras et je n’ai pas envie que cette semaine s’achève tellement je suis bien avec toi. Et oui, j’aimerais bien qu’il y ait un « nous ». (Soupir, cachant ma tête aux creux de son épaule).  Si mes collègues me voyaient en ce moment, ils ne me reconnaitraient pas, je ne suis pas aussi expressive et ouverte en temps normal.

Je vis son visage changer après ma tirade, je ne pensais pas que le grand écrivain qu’il était pouvait douter de lui à ce point. Je le pensais sûr de lui, suffisant, insolent et gamin mais je découvrais sous cette cuirasse qu’il était humble, doux, respectueux, et j’espérais qu’il garde encore son côté gamin qui me faisait littéralement fondre.

- Maintenant que cette mise au point est faite, que dirais tu de me nourrir ?

- Hmmm tu as encore faim, je me sacrifie, mange-moi, dévore-moi, je suis tout à toi.

- Non, toi je te garde pour le dessert, rétorquais-je en haussant un sourcil provocateur.

Mon écrivaine se leva du lit nullement gêné par sa nudité. Je laissais mes yeux se délecter de ce magnifique tableau digne d’un grand peintre.

- La vue vous plait détective ?

- Hmmm, je regarde la carte des desserts. Oui, ça me convient….

Il se rhabilla sous mon regard admiratif et descendis dans la cuisine. J’en fis de même et le rejoint en bas. En passant par le salon, je me saisis des deux verres de frappé que nous avions à peine entamé et me rendais à la cuisine, m’asseyais au bar dégustant ma boisson au kiwi.

- Tu ne vas pas finir ça, je vais t’en faire un autre….

- Pourquoi, il est très bon celui-là, dis-je en m’essuyant sensuellement les lèvres.

- D’accord mais alors attends, comme c’est l’heure de l’apéro je vais rajouter cette petite liqueur et quelques glaçons……... Voilà, qu’en dis-tu ????

- De la banane, c’est très bon mais ce sera le seul car je dois conduire pour rentrer ce soir.

- Parce que tu comptes rentrer ?

- Heeuuu….. Je ne sus quoi répondre, et je me sentis devenir écarlate.

- Tu n’as pas à rougir, j’aimerais bien que tu restes ici cette nuit, comme ça on pourrait voir si on trouve un autre mot que « phénoménal » à mettre sur nos ébats. Et demain nous pourrions aller chercher tes affaires à l’hôtel et tu pourrais finir la semaine ici, avec moi….

Je souris à cette pensée et acceptais sa proposition. Puis il m’embrassa tendrement

- Et pour ton problème d’estomac, je vais te faire des spaghettis carbonara et une salade mêlée. Ça te va ?

- Ca marche pour moi, mais je veux t’aider, que puis-je faire ?

- Alors tu peux mettre cuire les spagh pendant que je m’occupe de la sauce. Et après il faudrait laver la salade.

Nous évoluions dans cette cuisine comme un duo de comics, nous frôlant, nous passant les ustensiles, nous chatouillant, je perdis au jeu des guilli guilli et fini plaquée contre le frigo les lèvres de Rick sur les miennes pour un tendre baiser. Mais la marmite de pâtes nous ramena à la réalité lorsqu’elle déborda sur la plaque.

La préparation du repas terminée, je mis la table. Il sortit du frigo le moscato d’Asti que nous avions entamé à midi et j’amenais la salade et les pâtes. Le diner se passa tranquillement dans la bonne humeur. Après avoir débarrassé et rangé la cuisine, il prit nos verres et m’entraina dehors sur la terrasse emportant au passage une couverture.

Je m’installais sur la balancelle à côté de lui et mettais la couverture sur nos jambes alors qu’il passait son bras autour de mon épaule. Nous étions là, amoureusement enlacés, ma tête sur son épaule à contempler le ciel ou des milliers d’étoiles scintillaient.

Soudain la sonnette de la porte d’entrée résonna dans la maison.

- Qui peut bien venir à cette heure-ci, il est 21h30. J’y vais, je reviens vite….

Il partit à l’intérieur. Sentant des frissons du au rafraichissement de l’air, je décidais de rentrer passer des habits plus chaud. Passant par le salon, je vis Rick dans l’entrée, une blonde accrochée à son cou, elle l’embrassait à pleine bouche. Je laissais échapper un hoquet de surprise. Il se retourna vers moi, ils avaient l’air étonnés et elle souriait bêtement. Mon dégout de cet homme me fit revenir sur terre. Je gravis escalier en courant et me précipitais dans la chambre ou j’avais laissé mes vêtements, fermais à clé la porte et me changeais en vitesse. Des larmes de tristesse coulaient sur mes joues, comment avais-je pu croire qu’un homme comme lui puisse s’intéresse à une femme comme moi, je n’étais qu’une conquête de plus pour lui. Des coups retentirent contre la porte.

- Kate, ouvre, il faut qu’on parle.

-….

- Mon cœur s’il te plait, ce n’est pas ce que tu crois, laisse-moi entrer. Kate ouvre-moi.

Je pris mes affaires et ouvris la porte, il se tenait là devant moi, le regard effrayé. Sans état d’âme, je le bousculais pour sortir de la chambre et dévaler l’escalier pour aller rejoindre ma moto et partir, partir très loin d’ici. Alors que je me saisissais de mon casque dans l’entrée, il m’attrapa par le bras et me retourna. Et là ma colère se déversa sur lui.

- NON Rick laisse moi et va retrouver ta blonde. Comment ai-je pu croire un instant qu’un homme comme toi puisse s’intéresser à moi. T’avais juste besoin de te divertir pendant tes vacances, rajouter un nom à ta liste de conquête. Comment ai-je pu être si bête, et croire au conte de fée, ça n’existe pas les contes de fée, pas pour moi en tout cas.

Je sortis en claquant la porte sans lui avoir laissé le temps de répondre, je ne voulais pas entendre ses excuses bidon. J’enfourchais ma moto et rentrais à l’hôtel à toute vitesse priant pour ne pas croiser de patrouille de police.

Arrivée dans ma chambre je me jetais sur mon lit et laissais la peine m’envahir, des larmes coulaient à flot sur mes joues. Mon cœur en miettes, je repensais à ces 3 jours passé avec cet homme que je connaissais, enfin, que je croyais connaitre. Je m’étais sentie à l’aise avec lui me confiant comme si on se côtoyait depuis longtemps. On avait rit, partagé des moments de complicité ou même sans mot on pouvait se comprendre. On avait fait l’amour, il m’avait fait jouir comme aucun autre ne l’avais fait et pourtant je n’étais pas novice en la matière. Mais voilà, tout ça n’était que du vent, en fait il était comme tous les autres. Comment ai-je pu me laisser berner par son blabla. C’est vrai qu’il sait manier les mots. Mais je devais me reprendre, ne plus y penser. Je ne me ferais plus avoir, ça fait trop mal de tomber si bas et se rendre compte que l’homme qu’on aime, car oui je l’aimais vraiment, ne vaut pas mieux que les autres.

J’allais prendre une douche pour me détendre et me calmer. Je laissais l’eau chaude m’envelopper mais des larmes refirent leur apparition. Je glissais le long de la paroi de la douche, assise dans le fond du bac je me laissais à nouveau submerger par la tristesse et la colère.

Une fois détendue, je sortis et m’emmitouflais dans un peignoir douillé. Toc toc toc, 3 petits coup retentirent à la porte. En colère et sans réfléchir, je l’ouvris et me retrouvais face à un homme.

 


caskett71  (05.10.2015 à 15:08)

encore un petit passage coquin !!!

 

Chapitre 7. Déchirements

  

- Josh, que fais-tu ici ? Comment as-tu su où me trouver ?

Nous étions toujours sur le pas de la porte, je n’avais aucune envie de le faire entrer et supporter une autre dispute houleuse, ce n’était vraiment pas le moment.

- Je suis allé te voir au poste et j’ai surpris une conversation entre Lanie et Espo. J’aimerais qu’on parle, je peux entrer ?

- NON, je crois avoir été assez claire la dernière fois, je ne veux plus te voir. Tu n’as qu’à retourner au prés de tes infirmières.

- Mais je t’aime Kate, je ne veux pas te quitter.

- Tu m’aimes ? Et c’est comme ça que tu me le prouve, en baisant toutes celles qui bossent avec toi. Alors ton amour je n’en veux plus, tu peux aller voir ailleurs.

Soudain il saisit mon visage entre ses mains et m’embrassa sauvagement. Tellement surprise, je mis du temps à réagir mais lorsque je repris mes esprits, je le repoussais vivement et une gifle magistrale s’abattit sur sa joue. La violence était telle que sa tête faillit frapper contre l’encadrement de la porte, la marque de mes doigts apparut presque instantanément et elle allait probablement rester longtemps.

- Fout le camp Josh, je ne veux plus jamais te voir. Jamais.

Le ton était plus calme mais déterminé. Il tourna les talons sans un mot. Je refermais la porte, m’asseyais dans le fauteuil et repris contenance. J’avais mis dans la gifle toute la colère du moment, celle que j’exprimais contre Josh bien sûr mais aussi celle que je ressentais envers Rick à l’instant. A la pensée de mon écrivain, une larme traitresse roula sur ma joue bientôt suivie par d’autre et je m’écroulais sur le lit secouée de sanglots.

Je n’avais jamais autant pleuré de ma vie, sauf il y a 15 ans lorsqu’on nous avait annoncé à mon père et à moi que ma mère avait été retrouvée morte, poignardée dans une ruelle de la ville. Mais je m’en étais relevée plus forte qu’avant, déterminée à retrouver le coupable et lui faire payer. Il m’avait fallu 5 ans de recherche, de combat acharné pour enfin trouver le meurtrier qui croupissait désormais en prison à perpétuité. Depuis cette triste journée il m’avait fallu du temps pour guérir mon cœur mais peu à peu j’y étais parvenue, j’avais recommencé à vivre, à sourire, à m’ouvrir au monde jusqu'à aujourd’hui.

Pourquoi ? Pourquoi je n’arrive pas à trouver un homme bien ? À croire que les hommes fidèles étaient tous déjà pris ou bien qu’ils me fuyaient comme la peste. Logan était un escroc et un menteur compulsif, Will m’avait quittée pour un job à l’autre bout du pays et Josh, il n’était jamais là et passait son temps à sauter toutes les infirmières. Qu’ai-je donc fais pour mériter ça ? Je me lamentais sur mon sort quand trois petits coups furent tapés à la porte. Quelques jurons bien crus m’échappèrent en ouvrant la porte.

- Josh, tu n’as donc pas………

Ma voix se bloqua nette………… si je m’attendais à ça…..

 

POV RICK

 

Je me retrouvais seul, comme un con dans le hall d’entrée de ma maison repensant à ce qui venait de se passer.

FLASH-BACK

Je me dirigeais vers la porte d’entrée et l’ouvrit en grand pensant repousser cet importun mais je me retrouvais avec des lèvres plaquées sur les miennes pour un baiser déroutant. Tellement désorienté, je n’esquissais aucun geste, c’est alors que j’entendis un bruit derrière moi et me retournais. Je fus surpris de voir Kate là, elle me dévisagea, son regard naviguait entre la blonde et moi, je vis dans ces yeux dégout et déception, elle gravit les escaliers en courant. Je me retournais vers ma visiteuse le regard empli de colère. Elle souriait ravie de son petit tour. Ben elle allait déchanter bien vite.

- Gina que fais-tu ici ? Je pensais avoir été clair entre nous c’est fini. Je ne veux plus te voir. Tu ne m’aimais pas, tu en avais qu’après mon fric et notre divorce m’a couté bonbon alors va-t’en et que je ne te revoie plus en dehors du job sinon je préviens ton patron que je change de maison d’édition à cause de toi.

- Mais je t’aime Rick. Tu n’oserais pas me faire ça. ?

- Ben essaye d’insister et tu verras !

Elle sortit enragée en claquant la porte. Mon Dieu Kate. Je me précipitais dans l’escalier et me retrouvais devant sa porte. Je l’entendais sangloter, mon cœur se fissura. Prenant mon courage en main, je toquais à la porte.

- Kate, ouvre, il faut qu’on parle.

-….

- Mon cœur s’il te plait, ce n’est pas ce que tu crois, laisse-moi entrer….. Kate ouvre-moi.

La porte s’ouvrit brutalement, elle se tenait là devant moi, les yeux rouges et emplis de colère. Elle me bouscula pour sortir de la chambre et dévala l’escalier. Je la rattrapais juste avant qu’elle sorte et la retenais par le bras pour la tourner vers moi et là, la foudre s’abattit sur moi.

- NON Rick laisse-moi et va retrouver ta blondasse. Comment ai-je pu croire un instant qu’un homme comme toi puisse s’intéresser à moi ? T’avais juste besoin de te divertir pendant tes vacances, rajouter un nom à ta liste de conquête. Comment ai-je pu être si bête, et penser au conte de fée, ça n’existe pas les contes de fée, pas pour moi en tout cas.

Elle sortit en claquant la porte sans m’avoir laissé le temps de répondre, je l’entendis démarrer en trombe. J’étais planté là dans le hall anéanti par ce qui venait de se passer.

FIN DU FLASH-BACK

Je ne peux pas rester comme ça, je dois la voir, lui expliquer ce malentendu. Je pris mes clé et sautais dans ma voiture direction l’hôtel de Kate. La réceptionniste me vit arriver hors d’haleine.

- Bonsoir, je voudrais le numéro de chambre de mademoiselle Beckett, s’il vous plait.

Elle me dit le numéro, 105, sans même regarder sa liste, ce qui m’étonna. Je pris l’ascenseur ressassant ce que j’allais lui dire mais lorsque les portes s’ouvrirent, là mon cœur en prit un sacré coup. Je la vis sur le palier de sa chambre, un homme brun bien bâtit l’embrassait à pleine bouche. A cette vue mon palpitant finit par se briser totalement. L’ascenseur se referma et m’emmena direction la sortie que je franchissais en courant. Je m’assis sur un banc en face de l’hôtel et laissais couler librement mes larmes sans me préoccuper des gens qui passaient en me dévisageant.

Ayant retrouvé mon calme, je me demandais ce que je devais faire. Je ne peux pas rester là sans réagir, je dois lui parler, m’excuser si c’est nécessaire. Je dois la reconquérir, je ne peux plus me passer d’elle. Retrouvant tout mon allant, je levais la tête vers le grand bâtiment de brique rouge. J’allais me lever lorsque je vis le type de tout à l’heure sortir se tenant la joue et quand il passa à côté de moi je vis une marque rouge, presque violette sur sa pommette. L’espoir renaissait au fond de moi, est-ce qu’elle l’avait rembarré, avais-je mal interprété ce que j’avais vu, comme elle une heure plus tôt. Les écrivains ont l’imagination plutôt débordante, pas seulement pour les livres et cette fois elle m’avait peut-être desservit. Maintenant je me mettais à sa place, j’étais à sa place. Je devais rejoindre ma belle et nous devions en parler. Tel un intrépide acolyte, déterminé à regagner son cœur et sa confiance, je me dirigeais vers sa chambre et frappais trois petits coups à sa porte. Quelques gros jurons se firent entendre à l’intérieur.

- Josh, tu n’as donc pas………

La porte s’ouvrit brusquement sur une Kate rouge de colère.

- Salut Kate.

- Rick qu’es ce que tu veux ?

- Toi, c’est toi que je veux Kate.

J’avançais dans sa chambre d’un pas décidé alors qu’elle reculait, la porte se referma derrière nous. Je saisi son visage entre mes mains et déposais un baiser sur ses lèvres qui m’avaient tant manquées. Elle me repoussa et me dévisagea.

- Non Rick c’est fini je te l’ai dit. Va retrouver ta blonde.

- Kate écoute moi. Cette blonde comme tu dis c’est Gina, mon ex-femme. Elle ne veut pas admettre qu’il n’y a plus rien entre nous et cherche par tous les moyens à me reconquérir. Elle a débarqué et s’est jetée sur moi sans prévenir, ce que tu as vu n’était que son délire à elle. D’ailleurs après que tu sois montée je l’ai mise dehors sans ménagement et je crois que cette fois elle a compris et ne reviendra plus à la charge.

- Et je devrais te croire sur parole ?

- Oui, tu dois me croire car je sais ce que ça fait d’être trompé et de se faire de fausses idées. Après t’avoir vu sur le seuil de ta chambre il y 5 minutes avec ce type, j’ai eu la même réaction que toi, ça fait mal. Et maintenant je comprends ta réaction.

Elle me regarda surprise de ma découverte. Mais je continuais en m’avançant vers elle lui prenant ses mains entre les miennes.

- Je suppose que c’était Josh, celui après qui tu criais avant de m’ouvrir?

- Oui, c’était Josh.

- Après t’avoir vu avec ce Josh, je suis sorti, j’étais en colère, déçu et blessé. J’ai pleuré sur le banc là-dehors, repensant à ma douleur et celle que tu avais du ressentir en voyant Gina. Et là j’ai vu ce Josh sortir se tenant la joue, entre nous soit dit tu lui as laissé une sacré marque, mais j’ai compris que j’avais jugé sans savoir le pourquoi du comment. Alors je devais venir, et m’excuser…………...

- Non Rick, tu n’as pas à t’excuser, j’ai agis sur un coup de tête, j’aurais dû te laisser le temps de t’expliquer plus tôt mais au lieu de ça j’ai fuis le problème et j’en ai créé un autre puisque tu m’as vu avec Josh.

Je l’attirais vers moi et l’embrassais passionnément faisant passer dans ce baiser tout l’amour que j’éprouvais. Elle se sépara de moi, me fixant de ses grands yeux émeraude.

- Rick, je……ce soir j’ai eu peur de te perdre, c’est la première fois que j’éprouve des sentiments aussi forts pour un homme, que j’ose exprimer ce que je ressens pour lui.

Une larme roula sur sa joue, je l’essuyais de mon pouce et déposais un baiser sur ses lèvres si douces.

- Kate, je ne veux pas te perdre non plus, grâce à toi je réapprends à vivre, à profiter de chose simple comme une barbe à papa, à m’amuser ou profiter de la plage. Tu m’as redonné l’envie d’écrire.

Elle me regarda étonnée par cet aveu.

- Quoi ? Tu ne voulais plus écrire ?

- Je n’étais plus motivé, l’inspiration m’avait délaissée depuis quelques temps déjà et notre rencontre a réveiller quelque chose en moi, des idées nouvelles ont déboulées dans ma tête. Alors si tu veux encore de moi, j’aimerais beaucoup faire un bout de chemin dans ta vie, un long bout de chemin si possible. Je serais TOUJOURS là pour toi mon cœur.

La réponse ne se fit pas attendre, elle se jeta sur mes lèvres me plaquant contre le mur, ses mains dans ma nuque pour rapprocher nos visages déjà si proche. Un gémissement de bonheur s’échappa de ma bouche, ou de la sienne, lorsque nos langues se câlinèrent. Je sentais mon mini moi se réveiller alors d’un mouvement fluide j’inversais nos places et la plaqua à son tour contre le mur sans décoller nos lèvres. Mes mains glissèrent de ses épaules jusqu’à ses anches pour défaire le nœud de son peignoir qui finit sa course à nos pieds. M’éloignant légèrement d’elle, je la contemplais, un corps de déesse s’offrait à moi.

- Kate, tu es trop belle.

- Ce n’est pas du jeu Rick, moi toute nue, et toi trop habillé.

Ses mains s’attaquèrent aux boutons de ma chemise, laissant ses doigts glisser sur mon torse au fur et à mesure qu’elle le découvrait et mon vêtement alla retrouver son peignoir au sol. Nos lèvres se frôlèrent pour un doux contact puis elle reprit mon effeuillage. Je la laissais faire sans bouger, ses mains agiles déboutonnèrent ma ceinture et mon short tomba sur mes chevilles. D’un coup de pied, je m’en débarrassais ainsi que de mes chaussures. Je me sentais de plus en plus à l’étroit dans mon boxer, mon envie se faisait pressente, mon amoureuse dû le voir car elle passa ses mains sur mes fesses à l’intérieur mon dernier rempart et le fit glisser, arrivé à hauteur des genoux il tomba tous seul.

- Nous voilà à égalité et je dois dire que tu es bien roulé………. Pour un vieux….

- Un vieux ?

Elle éclata de rire.

- Sérieusement, un vieux ? Ma voix était montée d’une octave (presque) Tu vas voir si je suis vieux.

Et je m’emparais de sa bouche, pressant mon corps contre celui de mon amante pour lui démontrer toute l’étendue de mon désir. Je la fis basculer sur le lit et me jetais sur elle sans retenue mais sans écraser son corps si fin mais si bien sculpté. Je parcourais son corps de mes mains, ma bouche emprisonna son sein droit et ma langue titilla son téton dressé pour moi. Ses soupirs m’encouragèrent donc je fis subir le même traitement au sein gauche. En manque d’elle, je remontais à sa bouche emmêlant nos langues et là, un duel commença entre elles pour savoir laquelle mènerait la danse. Kate passa sa main entre nos corps et trouva mon membre injecté de sang qui sous ses caresses ne demandais qu’à exprimer son amour.

- Rick viens, j’ai trop besoin de toi.

Je m’assurais qu’elle était prête à m’accueillir en elle, ce dont je ne doutais pas, et c’est dans un mélange de gémissements, de grognements animal et de soupirs que nos corps s’unirent pour une étreinte sauvage et passionnée. J’avais besoin de sentir son corps contre le mien, nos bassins se heurtant sans retenue. A chaque coup de rein, je me sentais aller plus loin en elle. Si loin que je failli me perdre jusqu’au moment où je la sentis se contracter autour de mon érection, son orgasme déclencha mon plaisir tandis que je me rependais en elle. Les cheveux en pagaille sur le coussin, ses lèvres entre-ouvertes cherchant un second souffle, les joues colorées des couleurs de l’amour, je la trouvais belle et désirable, mon cœur ne battait que pour elle.

Alors que je l‘embrassais goulument pour lui prouver que j’étais toujours là, elle passa ses jambes autour de ma taille et me fit basculer sous elle. Collée à mon torse, elle remonta le drap sur nos corps ruisselant de sueur, croisa ses mains sur ma poitrine et y posa sa tête. Son regard se perdit dans le mien et une connexion s’établi entre eux, nous n’avions pas besoin de parler, nos corps s’étaient exprimés pour nous et ils ne mentaient pas, ils étaient fait pour s’unir l’un et l’autre.

Elle se laissa glisser à côté de moi, sa joue contre mon épaule, sa main traçait des cercles sur ma poitrine, je m’en saisi, embrassais sa paume avant de la déposer sur mon cœur.

- Tu le sens battre ? Dorénavant ce cœur ne battra que pour toi mon amour, toujours.

- Je le sens Rick, il battra à l’unisson avec le mien, nos deux JEUNES cœurs unis dans le même amour.

- Jeune ?

- Oui mon amour, jeune, indiscutablement jeune.

Sur ces belles paroles et le sourire aux lèvres, nos corps s’abandonnèrent dans les bras de Morphée pour une douce nuit.

Le lendemain matin je fus réveillé pas le soleil inondant la chambre, le réveil indiquait 9h, ça faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi. Je voulu m’étirer mais un poids sur ma poitrine m’en empêcha. Je tournais la tête pour voir ma belle encore endormie sur moi, son bras en travers de ma poitrine, un petit sourire se dessinait sur ses lèvres, son rêve devait être délicieux. Je déposais un baiser sur sa tempe et essayais de retirer son bras pour pouvoir m’extraire du lit, ce n’est pas que je n’étais pas bien là mais une envie pressante m’en obligeait. Ayant réussi à ne pas la déranger, je ramassais mon boxer et allais me soulager pour revenir très vite retrouver la chaleur des draps et les bras de ma chérie me repositionnant sur le côté face à elle. Elle bougea et vint coller son dos contre mon torse, ma main trouva sa place sur son ventre ferme que je ne pus m’empêcher de caresser. Elle mit sa main sur la mienne et emmêla nos doigts.

- Bonjours mon chéri.

- Salut mon cœur. Bien dormi ?

- Oh oui, ça faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi. C’est surement parce que j’avais un bon oreiller.

Je la fis basculer sur le dos et l’embrassais tendrement faisant passer dans ce baiser tout ce que je ressentais pour elle, cet amour et cette passion qui nous avait unis cette nuit…….. CETTE NUIT !!!!!!!!!!!!   Je m’écartais d’elle terrifié. Elle me fixa affolée.

- Mon Dieu Kate qu’est-ce qu’on a fait ?.......... CETTE NUIT J’AI………..


caskett71  (05.10.2015 à 23:54)

 

Chapitre 8 : Trouver le bon mot

 

KATE

 

- Rick tu me fais peur, qu’es ce qu’il y a ?

- Kate je suis vraiment désolé, c’est de ma faute, j’aurai dû y penser. C’est à moi de penser à ça.

- RICK !  

J’avais crié pour le faire réagir, il était paniqué et je ne savais pas pourquoi.

- On a fait l’amour et j’ai oublié de mettre un………..

Sa phrase était restée en suspens mais j’avais compris de quoi il parlait. Confuse,   je me laissais tomber sur le matelas en soupirant.

- Ce n’est pas de ta faute Rick, j’aurai aussi dû penser au préservatif. Mais je prends la pilule et j’ai fait un dépistage il y a quelques mois, je n’ai rien. Et j’ai confiance en toi.

Il se coucha poussant un soupir de soulagement se passant les mains sur le visage comme pour mieux se réveiller.

- Je suis désolé tu sais. Ce n’est pas le genre de chose que j’oublie mais cette nuit j’étais tellement heureux de t’avoir retrouvée que ça m’est complètement sortit de la tête.

- Arrête de t’en vouloir mon amour.

Le moment de panique passé, j’enchainais sur un sujet plus…… disons moins sérieux.

- A propos d’amour, as-tu trouvé un autre mot que « phénoménal ». Dis-je en souriant.

- Heu non, je n’y ai pas du tout pensé. Je crois qu’il me faut un nouvel essai pour que les mots me reviennent.

En accord avec ses paroles, je me pressais contre son corps et couvris ses lèvres des miennes ce qui nous amena à débuter une nouvelle session torride pour tenter de découvrir ce fameux mot qui nous conviendrait le mieux.

- Rick…… waw,……… as-tu trouvé un mot ?

- Non, je crois qu’il me faudra en inventer un exprès pour nous.

- Je… (Au même instant mon estomac se plaint)

- J’ai compris chérie, tu as faim. Il est 10 heures c’est un peu normal. Alors que dirais tu de faire ton paquetage et de rentrer avec moi à la villa pour redonner des forces à nos corps après cette débauche d’énergie.

Un large sourire trahi ma pensée positive et son visage s’illumina lorsqu’il réalisa la signification de ce sourire. J’étais sur un petit nuage, j’allais passer encore deux jours avec lui, dans sa demeure. Mais après, que se passera-t-il après ces deux jours lorsque nous serons rentrés a New York et que nous aurons repris le cours normal de nos vies. Il fallait que nous ayons une discussion à ce propos, quand nous serons à sa villa. Il m’attira à lui, m’embrassa généreusement avant de se lever du lit excité comme un gamin le matin de Noël.

- Allez hop, debout Kate, je vais t’aider à faire ton sac.

Ceci accompli, nous quittions ma chambre, je réglais ma note, que Rick avait insisté pour payer mais devant mon regard désapprobateur il s’était ravisé. Je rendais la clé en remerciant l’hôtesse pour leur accueil. Rick prit mon sac et le mit dans sa voiture.

- Rick, j’ai une course à faire avant de partir, je te retrouve chez toi dans 30 min.

- Heu bon d’accord, mais tu ne veux pas que je vienne avec toi ?

- Non, ça ira, j’en ai juste pour une demi heure promis, après je te rejoins.

Il était déçu mais n’insista pas et rentra chez lui. Ma course effectuée, je roulais en direction de sa maison pour y passer la fin de nos vacances, enfin des miennes car lui était venu pour écrire et je ne savais pas s’il rentrerait en ville en même temps que moi ou s’il restait dans les Hamptons encore quelques jours. A cette pensée, mon cœur s’alourdi, je devais vraiment discuter avec lui de notre retour. De notre avenir. Je garais ma moto et entrais dans l’immense bâtisse. Dans le hall je rangeais mon casque et ma veste dans le dressing quand Rick sortit de la cuisine et me tendis mon sac.

- Je vais finir de préparer le brunch, en attendant tu peux aller déballer tes affaires en haut dans une des chambre, mais si l’envie te pend de les mettre dans MA chambre, j’en serais ravis.

Il se dirigea vers la cuisine, après m’avoir embrassé furtivement, tandis que moi je me dirigeais vers SA chambre, je n’avais pas hésité, voulant passer tout mon temps avec lui, il me manquait déjà, le contacte de sa peau me manquait, il était devenu comme une drogue dont je ne pouvais plus me passer. Une fois mes habits rangé je le rejoignis à la cuisine ou il avait presque fini de concocter notre repas. Je commençais à mettre la table et profitais pour aborder subrepticement le sujet qui m’angoissait, accoudée au bar.

- Ça sent bon tout ça Rick, tu ne devrais pas me gâter autant, je risque d’y prendre goût et ne plus pouvoir m’en passer une fois qu’on sera rentré.

- Pas de problème, je veux bien te préparer ton petit déj tous les matins si tu veux mais……

- Mais ? J’avais baissé les yeux sentant le malaise arriver…..

Il s’accouda au bar en face de moi, son index sous mon menton pour relever mon visage et plongea son regard bleu nuit dans l’émeraude de mes yeux devenus brillant à cause de l’émotion qui m’envahissait à cet instant. Il lisait en moi comme un livre ouvert, il avait deviné mes craintes, mes angoisses. Son visage devint sérieux.

- Mais pour ça ma chérie, il faudrait que tu sois au près de moi tous les matins. Donc si c’est une façon détournée de me dire que tu voudrais qu’on emménage ensemble un fois rentré, sache que j’en serais plus qu’honoré et heureux.

Une larme traitresse avait échappée à mon attention et coulait sur ma joue, il passa sa main et l’essuya de son pouce.

- Rick je………….

- Je sais, tu as peur, tu connais mon passée de coureur de jupons et tu ne veux pas te décider sur un coup de tête par crainte que je t’abandonne. Kate je sais tout ça car c’est à peu près ce que je ressens en cet instant. Alors oui je te veux dans ma vie, oui je veux partager avec toi mes jours et mes nuits. Et ce pour Toujours. Mais si c’est trop tôt pour toi, je comprendrais tu sais. On pourrait rentrer chacun dans nos appart, et se voir tantôt chez toi tantôt chez moi. Comme on le ferait si on s’était rencontrés en ville et après on avisera.

- Comment fais-tu pour me connaitre aussi bien, c’est flippant tu sais de voir comme tu lis en moi.

- C’est mon boulot, j’observe les gens, je décrypte tout ce que je vois. Et ce que je vois là en se moment………… tu es magnifique Kate.

- Merci Rick, ton plan me convient très bien. Ca m’a fait du bien cette discussion. En tout cas n’oublie pas une chose…………. Je suis armée, et j’ai des amis proches qui savent comment faire disparaitre un corps sans laisser de traces s’il le faut. Lançais-je le plus sérieusement du monde.

Il déglutit péniblement terrorisé par mes propos, faut dire que je n’y étais pas allée de main morte, j’avais mis le ton et la forme dans cette menace. Mais n’y tenant plus, j’éclatais de rire, ce qui lui permit de respirer à nouveau.

- Même pas drôle….. Dit-il croisant les bras sur sa poitrine faisant mine de bouder comme un gamin qu’on aurait privé de son jouet favori. Bleu

Je lui pris le bras et l’entrainais à table pour déguster ce succulent brunch.

J’étais sur la terrasse en admirer le paysage, le soleil irradiait dans un ciel bleu sans nuage, la mer déversait ses vagues sur la plage déserte, je savourais cet instant de calme car bientôt je replongerais dans l’enfer Newyorkais. J’entendis Rick sortir de la maison, il se colla à mon dos croisant ses mains sur mon ventre et posa sa tête sur mon épaule, son souffle dans ma nuque me fit frissonner. J’enlaçais mes doigts aux siens calant ma tête contre sa tempe.

- Alors Ricky, maintenant que je suis ici, qu’as-tu prévu pour le reste des vacances ?

- On pourrait aller à la plage, ou profiter de la piscine, ou aller faire un tour en ville ou lire un bon livre ou on pourrait monter à l’étage et faire l’amour comme des sauvages….

- J’ai compris, je vais décider……… de profiter un peu de la plage et du soleil car ce n’est pas en ville avec toute cette pollution que je pourrais faire bronzette. Donc je vais mettre mon bikini et ensuite j’irai lézarder sur le sable chaud. Es ce que tu me suis ?

- Je te suivrais au fond des abysses s’il le fallait mon amour.

- Oh ! Pour l’instant jusqu’à la plage sera suffisant. Viens on va se changer.

Nous grimpions les escaliers mains dans la main comme deux ados à leur premier rencard. Arrivée au sommet il se fixa et m’observa perplexe.

-Kate, ou as-tu rangé tes affaires ?

Ne voulant pas faire durer le suspense plus longtemps, je le tirais par la main ouvrant la porte de sa chambre. Un sourire s’étira sur son visage et ses yeux se chargèrent de mille feux.

Après un sensuel chassé-croisé, nous avions enfin passés nos maillots de bain et nous dirigions vers la plage munit de linges et de boissons fraiches. L’eau était agréable en cette saison, d’une fois qu’on y était. Sous nos pieds, le sable descendait en pente douce sur une centaine de mètres avant de plonger dans les profondeurs de l’océan. Je m’étais mise sur le dos, faisant la planche, et me laissais bercer par le mouvement de l’eau, j’étais bien, je me sentais comme sur un nuage, cette sensation de légèreté pas seulement physique mais aussi mentale. Les vagues se firent plus prononcées, ce qui annonçait l’arrivée d’un certain écrivain, celui-là même qui hantait mes journées et qui s’occupait de mes nuits. Il s’approcha derrière moi, colla sa tête à ma tempe puis glissa ses mains sous mon dos me faisant frémir au contact de sa peau douce et chaude.

Deux corps luisants étendus sur le sable clair, deux mains enlacées, des regards qui faisaient passer tout leurs sentiments, des lèvres qui souriaient aux anges, qui se caressaient fréquemment. C’est ainsi que passa l’après-midi, calme, reposante.

- Rick ?

- Humm ?

- Tu me prête ta voiture ce soir ?

Il se leva sur les coudes, me dévisagea surpris par cette demande inattendue.

- Heu oui bien sûre mais que veux-tu faire ?

- Ce soir c’est moi qui te sors. Alors on va rentrer se faire beaux qu’on puisse partir vers 19h.

- Waw, Kate Beckett la mystérieuse. Dis, tu m’emmène ou?

- ………

- Allééééee dit mooiiii !!

- ……..

- Kateeuu steuplaiiiiiiit.

- Non je ne dirais rien même sous la torture.

Oups, j’aurai du me taire, car dans la seconde que suivit, le grand gamin qu’il était se jeta sur moi et entreprit de me chatouiller pour me faire avouer. Je me tordais de rire sous les assauts de ses mains et ses doigts agiles mais ne lâchais rien, pas un mot. Mes côtes, mes genoux puis mon ventre y passèrent mais ses jeux de mains bifurquèrent en jeux de vilains et ses gestes devinrent plus légers, plus amoureux, plus sensuels. Je fini par m’emparer de ses lèvres si attirantes pour un baiser doux et soyeux puis m’installais au creux de son épaule pour reprendre ma respiration devenue haletante après cette douce séance de torture.

- Kate si on veut être prêt pour 19h faudrait peut-être se bouger non ?

- Hoouu, il est impatient monsieur l’écrivain.

- OUI, Je ramasse les affaire et on y va, hop hop hop………………..

Un peu plus tard, je sortais de la douche de la chambre d’ami, (oui car sinon on ne serait jamais prêt). Je disais donc, je sortais de la douche, enfilais mes dessous que j’avais délibérément choisi en dentelle rouge puis passais la robe. Une robe bleu saphir qui m’arrivait au-dessus du genou, avec de petites manches bouffantes et un décolleté qui dénudait mes épaules et qui plongeait jusqu’à la dentelle de mon soutien-gorge. Celle-là même que j’avais achetée ce matin lorsque j’avais dit à Rick que j’avais une course à faire. Car je n’en avais pas mis dans mon sac de voyage ne pensant pas faire de rencontre aussi, humm vous voyez ce que je veux dire…..je me maquillais légèrement, rien de trop voyant, juste un peu de mascara et de gloss, passais mes mains dans mes cheveux mais je décidais de les laisser tomber librement sur mes épaules pour un look plus…. sauvage. (Heu naturel je voulais dire). J’entourais mon cou d’un foulard, enfilais des ballerines, attrapais mon sac à main. Et……….

- KATE, moi je suis prêt…………

Il m’attendait au fond de l’escalier que je m’apprêtais descendre. Lorsqu’il me vit, son regard se fixa sur ma personne, que dis-je, il ne me fixait pas, il me dévorait du regard, la bouche entre-ouverte à la recherche de mot ou bien d’air que sais-je. Je franchissais les quelques marches qui nous séparaient et me stoppais sur la dernière faisant en sorte de me retrouver à sa hauteur et l’embrassait voluptueusement.

- Alors Rick, c’est moi qui te mets dans un état pareil ?

Il s’approcha de moi et me chuchota à l’oreille,

- Vous n’avez même pas idée à quel point détective.

Je n’étais pas dans un meilleur état que lui. Qu’il était sexy dans son costume gris anthracite accompagné d’une belle chemise bleu roi qui accentuait la couleur de ses yeux. Il prit délicatement ma main et déposa dans ma paume une clé de voiture.

- Je suis tout à vous belle demoiselle…

Mon cœur battait le tambour dans ma poitrine, il tapait si fort que j’avais l’impression que Rick pouvait l’entendre, la peur m’envahi peu à peu, allait-il aimer ma surprise ? L’avenir nous le dira dans pas longtemps. Nous voilà en route pour une soirée mémorable je l’espère car surprendre Richard Castle ne doit pas être aisé.

 

RICK

Elle nous emmena à l’extérieur de la ville, stoppa la voiture sur un parking en bord de mer, je la regardais depuis un moment essayant de déchiffrer ses mimiques mais elle savait noyer le poisson et je ne savais toujours pas ce qui m’attendait. Mais venant de la femme que j’aime, car oui maintenant je sais que c’est de l’amour que je ressens pour Kate, ça ne pouvait être que subtil et agréable. Dehors on entendait l’agitation des vagues s’échouant sur la plage, une douce musique capta mon attention. Elle me banda les yeux avec son foulard de soie, je me laissais faire savourant sa proximité et la senteur à la cerise qui émanait de ses cheveux. Elle me prit la main et guida mes pas, les premiers se firent sur le gazon qui bordait le parking ensuite ce que je devinais comme étant une petite passerelle en bois et enfin du sable fin. La musique se fit plus distincte, je reconnu Andrew Belle, cette chanson c’était….. magnifique. Encore quelques pas puis elle s’arrêta, me tourna légèrement sur ma gauche, je la sentis passer derrière moi et elle défit mon bandeau. Je clignais des yeux pour retrouver une bonne acuité visuelle et là ce que je vis devant moi me laissa sans voix. Et il en faut pour me clouer le bec.

- WAH Kate comment as-tu fait ???


caskett71  (06.10.2015 à 22:10)

 

Chapitre 9 : Romantisme

 

- Moi aussi je connais du monde……..alors, tu aimes ??

- Oh oui Kate, c’est féérique.

Devant nous sur la plage, une petite terrasse en bois avait été dressée, au milieu trônait une table magnifiquement préparée pour les deux amoureux que nous sommes. Elle était éclairée par une guirlande d’ampoules colorées qui en faisait tout le tour suspendu au montant et qui se prolongeait jusqu'à un pavillon de toile dont les côtés étaient fermés par des bandes de tulles blanc qui m’empêchaient de voir l’intérieur. Le haut-parleur diffusait toujours l’album d’Andrew Belle, c’était d’un romantisme étourdissant. Jamais personne ne m’avais émerveillé comme elle l’avait fait ce soir. Ayant repris mes esprits, je m’approchais de mon amour et l’embrassais tendrement gravant ce moment à jamais dans mes souvenirs.

- Merci ma chérie, j’aime tes surprises, mais fait attention, je risque d’y prendre goût.

Souriante, elle me prit amoureusement la main en m’entraina à la table. Je l’aidais galamment à s’asseoir et en fit de même appréciant la déco de la table simple mais raffinée comme mon hôte de la soirée. Elle ôta les couvercles des assiettes posés sur des chauffe-plats et en plaça une devant moi.

- Gambas sautées au citron. Qui seront suivie d’un Tournedos aux morilles et son gratin de légumes. Bon appétit mon amour.

- Bon appétit mon cœur.

Nous mangions dans un silence quasi religieux laissant échapper de temps en temps un soupir d’extase. Nos regards se perdaient l’un dans l’autre, nos mains se touchaient, se caressaient sensuellement, des sourires se dessinaient sur nos visages pour ne plus disparaitre. Elle était ravissante dans cette belle robe bleu saphir qui épousait à merveille son corps de déesse, sa nuque, ses épaules dénudées où je rêvais de poser mes lèvres puis de les laisser glisser entre ses deux monts de Vénus….. Oh Rick reprend toi, ce n’est pas le moment de t’égarer. Je repris contenance la voyant débarrasser les assiettes vides et revenir avec deux coupes.

- Et pour le dessert, mousse de fraise aux pépites de chocolat noir, sur un lit de fraises fraiches et crème chantilly.

- Finir ce repas sur une note de douceur. Merci Kate, je passe vraiment un moment fabuleux. On ne m’avait jamais surpris de cette façon.

- Et attend, la soirée n’est pas finie. Dit-elle avec un sourire coquin.

Elle se leva, me tendit la main.

- M’accorderez-vous cette danse Mr Rodgers.

L’utilisation de mon nom de baptême me fit frémir, je me sentais comme un ado amoureux pour la première fois qui se disait c’est la bonne, la seule et unique. Je n’en veux pas d’autre, je n’en chercherais pas d’autre.   Me levant, je lui pris la main, la posais sur mon cœur alors que l’autre se perdait dans le creux de ses reins et dessinait des arabesques imaginaires. Elle cala sa tête contre mon épaule et sa main libre me caressa tendrement la nuque jouant avec mes cheveux. Inconsciemment, elle réveillait en moi ces petits papillons dans mon estomac, ils se mirent à s’agiter frénétiquement. Nous étions là, deux amants que rien ne dérangeait, dansant un slow langoureux sous cette voute céleste ou des milliers d’étoiles scintillaient pour notre plus grand bonheur. Je la senti frissonner, était-ce mes caresses, l’émotion ou le froid ?

- Tu as froid ? On devrait rentrer.

Elle me regarda sans rien dire se mordant la lèvre inférieure, si elle savait l’effet que ça me fait, et un sourire timide s’étira sur son beau visage. Elle m’entraina vers le pavillon et écarta les tissus qui en refermaient l’entrée. J’en restais bouche bée.

- Non, je le crois pas.

Je me jetais sur ses lèvres pour les couvrir d’un baiser fougueux qu’elle approfondit autant que moi. Mais en manque d’air et à contre cœur, nous dûmes nous séparer.

- Voilà la suite de ma surprise, ça te plait ? Tu n’auras pas peur ? Lançât-elle un air de défi dans les yeux.

- Tu veux rire, c’est génial comme idée, dormir sur la plage sous ce magnifique ciel étoilé dans les bras de ma dulcinée. Et si j’ai peur tu me protégeras.

Devant nous s’étendait grand un lit à baldaquin couvert de pétales de roses, une petite table sur laquelle étaient posés quelques fruits et un seau plein de glaçons qui rafraichissaient une bouteille de champagne. Et devant l’entrée une chaise longue biplace.

- Les pétales, ce sont des….

- Grandi Flora, tu t’en souviens, pourtant j’ai écris « Des  fleurs pour ta tombe » il y a longtemps.

- Tu sais les vrais fans relisent les livres de leur auteurs préféré plusieurs fois.

- Ha comme ça je suis ton auteur préféré ?

J’avais dis ça en la serrant contre moi, mes lèvres sur les siennes puis les glissant le long de sa mâchoire jusqu’à son cou.

- Oui mais j’aime bien aussi Cannell ou Connely. Rétorquât- elle dans un soupir.

- Heureusement que je ne suis pas jaloux…………. Question littérature j’veux dire. Rajoutais-je plongeant mon regard dans le sien.

Elle nous servis deux coupes de champagne et nous nous installions sur la chaise longue mon bras autour de son épaule, nous couvrant du plaid pour nous protéger de la fraicheur nocturne.

- A nous ! dit-elle dans un magnifique sourire en faisant tinter nos verres.

- A nous ! Et à toi, merci pour cette soirée, elle restera gravée dans mon cœur, toujours.

Nous étions là en contempler l’astre de la nuit et les myriades d’étoiles qui illuminaient cette merveilleuse soirée quand je la senti à nouveau frissonner. Je posais nos verres tout en me levant, elle me regarda un peu surprise. Je posais ma veste sur la chaise et me baissais pour la pendre dans mes bras, elle s’accrocha à mon cou posant sa tête sur mon épaule. Délicatement je la plaçais sur le lit et allais rabattre les voiles qui fermaient notre nid d’un soir. Elle s’avança à genou tel un félin au bout du lit et s’agrippa au col de ma chemise pour se coller à moi. Nos lèvres se trouvèrent pour un baiser tendre qui devint plus volcanique lorsque nos langues entrèrent en éruption. Une main sur sa hanche, l’autre se faufila plus bas sur sa cuisse et en remontant, emmena sa robe dans le mouvement et la hissait sur sa taille.

- Comme tu es belle mon amour, cette robe me rend fou.

- Humm ! Alors heureusement que j’ai fait cette petite course pour l’acheter ce matin.

- Tu l’as acheté exprès pour moi ?

- Ben oui, je n’avais pas prévu de soirée romantique pendant mes vacances alors j’en avais pas emportée. Elle te plait ?

- Oh oui, mais je te préfère sans.

Dans un mouvement fluide, elle leva les bras et sa tenue disparut du paysage. Mon cœur rata un battement lorsque je vis ses dessous, rouge, mais pas n’importe quel rouge. Ce rouge sexy qui vous fait devenir tout chaud. Chaud bouillant devrais-je dire. Je sentais mon excitation grandir quand elle s’attaqua aux boutons de ma chemise, elle gicla au sol en un éclaire. Je ne restais pas en rien faire, mes mains se baladaient dans son dos, dégrafant son bustier. Ma bouche ne pu se retenir plus longtemps et fondit sur son sein tendu de désir alors que ma main titillait l’autre pour ne pas faire de jaloux.

Ses gémissements me firent accentuer la pression tandis qu’elle faisait tomber mon pantalon que j’éjectais plus loin. Nous étions ex aequo, il nous restait un sous-vêtement chacun mais je savais que ça n’allait pas durer. Elle se reculât sur le lit alors que j’avançais à genoux, remontant entre ses jambes, embrassant ses cuisses musclées, son ventre ferme, caressant sa poitrine et retrouvant enfin sa bouche. Ses doigts caressaient mon dos plantant ses ongles dans ma chaire en même temps que ses gémissements augmentaient de volume. Puis elle continua sa descente vers mes …………… fesses, passant ses pouces sous l’élastique de mon boxer qui avait rétrécit depuis un moment. Elle le fit glisser le long de mes jambes, il fini au sol comme le reste. Enfin débarrassé de ma dernière entrave, je me pressais contre elle. Son regard, ses soupirs, ses gestes, tout en elle attisait mon envie d’unir nos corps pour une éteinte douce, longue, volcanique. Je la délestais donc de son shorty, en remontant, ma main effleura son intimité pour s’assurer qu’elle était prête à me recevoir en elle. Cette constatation me fit pousser un soupir de satisfaction et d’un coup de rein je fondais en elle et me mis en action. Elle suivait le mouvement, ses mains sur mon fondement pour accentuer les pressions sur son point sensible.

Ensembles nous entamions une chorégraphie sensuelle, sexuelle mais tellement   enivrante, nos corps s’emboitait à merveille quelque soit la position comme s’ils étaient fait l’un pour l’autre et qu’ils se connaissaient depuis toujours. Ses yeux pétillants me confortaient dans mon impression. Cette sensation d’avoir trouvé la femme parfaite, celle à qui je voulais faire des enfants, avec qui je voulais poursuivre et finir ma vie.

- Kate, viens avec moi……

Je sentais son corps réagir, s’arquer sous moi au moment ou l’extase nous emporta dans des sommets de jouissances jamais atteint. Ses gémissements rejoignirent mes râles et nos voix s’unirent pour l’apothéose. Le souffle court, je me laissais tomber à côté de ma belle tentant de reprendre pied dans la réalité.

- Mon Dieu Kate, tu veux me tuer ?

- Non mon amour, pour ça j’attendrais qu’on soit marié que je puisse profiter de ta fortune.

Je la dévisageais la mine déconfite ne sachant comment prendre la chose mais son sourire éclatant me décrispa et nous partîmes dans un fou rire commun qui me fit verser une larme de joie.

- Merci Kate….

- De quoi ?

- De tout ça, cette surprise, d’avoir oublié que tu connaissais les frasques de Rick Castle et d’être là avec moi, d’avoir pris le temps de considérer le bon côté de Richard Rodgers.

Sur ces belles paroles, elle m’enlaça, sa tête au creux de mon épaule et nous partîmes retrouver Morphée et ses bras accueillant pour une nuit reposante et calme. Calme, elle le fût jusqu'à ce que ma bien-aimée se réveille sur le coup des 3heures du matin et me débauche pour jouer les prolongations de ce sport très……. Charnel.

Je fus tiré de mes songe pas le gazouillis des oiseaux qui s’éveillaient à l’aurore. Ma douce moitié toujours endormie m’avait tourné le dos et ma main enserrait sa taille comme pour ne pas la laisser s’échapper. Je dégageais délicatement mon bras sans la réveiller, étirais mes muscles courbatu pas nos torrides séances de body contact et me levais pour rassembler nos affaires éparpillées sur le sable. J’enfilais mon boxer et sortais sur le seuil de notre nid d’amour, des vagues commençaient à onduler à la surface de l’océan, le soleil n’avait pas encore dit bonjour mais n’allait pas tarder. J’ouvris en grand les parois du pavillon et allais gentiment tirer Kate de ses songes.

- Mon amour……

- Humm………….

-Chérie, voudrais tu admirer notre premier lever de soleil sur l’océan  sans avoir à quitter ton lit ?

Ses yeux s’ouvraient péniblement, je m’adossais à la tête de lit lui permettant de se blottir contre mon torse. Ses mirettes s’écarquillèrent devant ce merveilleux spectacle qui s’élevait à l’horizon. L’astre du jour légèrement teinté de rouge s’élevait dans le ciel réfléchissant ses rayons sur l’océan donnant l’impression que des milliers d’étoiles y avaient élues domicile…

- C’est magique !

- Oui et je t’en remercie, c’est grâce à toi que nous avons droit à ce spectacle, notre premier lever de soleil en couple.

- En couple ?

- Ben oui, c’est comme ça que ça s’appelle quand deux personnes s’aiment et qu’ils sortent ensemble, qu’ils font des choses interdit aux moins de 18 ans.

- Parce que tu m’aimes ?

- En douterais-tu ? Parce que moi non, je t’aime Kate Beckett. Je t’aime comme un fou et je ne sais pas comment je ferais à New York, quand tu auras repris ton job et que je serais seul toute la journée.

Elle resta bouche bée devant ma déclaration, je savais qu’elle avait de la peine à verbaliser ses sentiments mais qu’ils étaient partagés.

- Kate, je sais que c’est un peu rapide mais moi je sais que ce que je ressens au plus profond de mon cœur est réel, et pour toi aussi. Alors si c’est trop tôt pour toi, j’attendrais que tu sois prête.

Elle m’embrassa tendrement puis s’éloigna de moi, attrapa son IPhone le bidouillant un instant avant de se retourner et de se replonger sous la couette lovée contre moi. Deux corps enlacés amoureusement sur une plage paradisiaque profitant de chaque instant passé dans les bras l’un de l’autre. Le temps sembla défiler à vitesse grand V. je fus sortis de ma rêverie pas son portable qui émis une vibration.

- Tu t’ennuies que tu joues avec ton truc là ?

- Je crois que les mots ennuyer et Richard Rodgers ne peuvent pas être dans la même phrase.

- On devrait s’habiller, l’air du matin est plutôt frais. Et la dernière partie de la surprise est prête. Viens.

Elle me prit la main et m’attira à l’extérieur, sur la petite terrasse été dressé un copieux petit déjeuner.

- Waouh, mais comment……….. Elle me montra son I-phone.

- Tu vois ce n’était pas de l’ennui.

Décidément, cette femme me surprendra toujours et pourtant ça ne fait qu’une semaine que nous nous sommes rencontrés au bord de cette route. Que nous réservait l’avenir.

Nous étions rentrés à la villa et elle commença à rassembler ses affaires, je sortis ma valise pour l’imiter.

- Tu vas aussi rentrer aujourd’hui ? Tu n’es pas obligé, tu n’as rien qui t’attend en ville ?

- C’est vrai je ne suis pas obligé mais une certaine détective me manquerait trop si je restais ici alors je préfère la suivre.

Elle sourit de toutes ses dents et me sauta au cou pour m’embrasser de soulagement.

- Voilà, le château est fermé en route pour la métropole. Donne-moi ton sac comme ça tu seras plus confortable sur ta moto.

Nous avions prévu une petite halte à mi-chemin pour nous détendre et programmé   que je la suivais chez elle pour lui rendre son sac. C’est ainsi que 1 heure plus tard nous étions dans son parking souterrain.

- Tu montes boire un café ?

- Je ne dis jamais non à ce nectar.

Je lui pris la main et allais enfin découvrir l’univers de Kate Beckett…. Elle habitait au 2ème étage d’un bel immeuble de brique rouge. Un loft où une grande pièce prédominait, salon salle à manger et cuisine était entièrement ouverte et une large baie vitrée laissait entrer le soleil qui éclairait cet espace. Un tableau ornait entièrement un mur à l’entrée, des bibelots et une bibliothèque bien fournie en excellent livres (dont les miens bien sûr). Un bel endroit comme sa locataire, simple mais lumineux.

Je m’assis au bar de la cuisine et la contemplais, nous buvions notre café les yeux dans les yeux, silencieusement de peur que la magie disparaisse. Mais le moment fut arrivé ou je devais rentre chez moi.

- Je vais devoir rentrer Kate. Mais j’en ai pas envie mais pas du tout.

- Je sais, moi non plus je ne veux pas que tu partes mais demain je reprends le boulot et il faut que je me repose. Je ne peux pas arriver et être plus fatiguée qu’avant mon départ. Ce que je te propose c’est de t’appeler demain matin et si je reste au bureau on pourrait se voir pour diner ?

- D’accord, on fait comme ça. Et je t’envoie mon adresse, juste au cas où je te manquerais ce soir.

Je me dirigeais vers la porte, avant de la quitter l’embrassais tendrement pour bien graver la sensation de ses lèvres sur les miennes afin de tenir jusqu'à demain. Je tournais le dos lorsqu’elle m’appela.

- Rick  attend !

- Oui mon amour.

- Je t’aime Rick. Elle se mordit la lèvre inférieure, signe de son émotion.

Je fis demi-tour et l’embrassais amoureusement jusqu'à manquer d’air puis lui soufflais à l’oreille.

- Moi aussi je t’aime Katherine Beckett. Bonne nuit à demain.


caskett71  (07.10.2015 à 21:35)

                                   Chapitre 10 : Retour

 

Je rentrais chez moi le cœur léger, souriant à tout va pensant que cette semaine ma vie avait prit un bien joli tournant. Couché de tout mon long sur le canapé pour me remettre de mes émotions, j’entendis la porte s’ouvrir.

- Bonjour mère.

- Tiens, le fils prodigue est de retour parmi nous.

- Oui, tu me manquais trop.

- HA HA HA, tu es tordant Richard.

- Quoi, je n’ai pas le droit de m’ennuyer de ma mère.

- A d’autre, si tu es rentré ce n’est surement pas à cause de moi.

- Non tu as raison, c’est pour la ville, sa pollution, ses embouteillages etc.

- D’accord j’ai compris, bien venue chez toi.

- Tu manges avec nous ? J’ai appelé Alexis, elle vient pour diner. Elle aussi m’a manqué, je suis impatient de la revoir.

- Oui, je ne ressors pas si tel est ta question.

Je m’affairais en cuisine pour le repas du soir, un léger sourire toujours scotché sur mon visage, lorsqu’Alexis arriva. Après manger nous discutions de sa semaine et son emploi du temps chargé. Mère me raconta ses cours à son école de théâtre. Elles me questionnèrent sur ma semaine, je leur parlais de mon livre que j’avais fini, de mes idées pour un nouveau personnage, de la plage mais pas de Kate, je voulais garder notre relation secrète encore quelques temps pour voir comment nous allions évoluer dans ce rythme infernal que nous impose cette ville et pour que nous ayons plus de temps pour nous, seul. Une fois au lit, je ne pu me retenir de lui envoyer un sms.

 

KATE

Je t’aime Rick, ces mots résonnaient encore dans ma tête, avais-je vraiment déclaré mes sentiments aussi ouvertement à cet homme, et ce n’était pas n’importe quel homme. Richard Castle. Wahou, cette semaine de vacances à vraiment été pleine de surprises. J’étais tombée sous le charme de cet homme-enfant, écrivain de best seller connu dans le monde entier. Lui avait craqué pour moi, Kate Beckett, détective de police à New-York. Il fallait vraiment que je me reprenne car demain le retour à la vie active sera une tout autre affaire.

Je vidais mon sac, mettais en route une lessive et me fis couler un bon bain m’y prélassant en relisant un bon bouquin d’un certain auteur bien connu. Lorsque l’eau eu trop refroidie, je sorti pour me préparer un petit diner tout simple.

Je me glissais sous les draps frais espérant que le sommeille me cueille assez rapidement et que mes rêves soient peuplés de souvenirs de cette merveilleuse semaine de vacances. Moi qui n’en prenais que très rarement, j’allais changer et en profiter plus souvent. Mon I-Phone annonça l’arrivée d’un sms, je souris en voyant la photo de Rick que j’avais prise sur ma moto s’afficher, j’ouvris le message. <Bonne nuit ma détective, à demain, je t’aime >, auquel je répondis, < Bonne nuit mon écrivain préféré, je t’aime>. Morphée ne se fit pas prier et m’emporta en peu de temps pour ne me libérer qu’au moment ou mon réveille sonna.

Le retour au bureau se fit en douceur, je passais par l’antre du capitaine Montgomery pour lui annoncer mon retour puis me dirigea vers mes deux collègues.

- Salut les gars, quoi de neuf pendant mon absence ? Vous ne vous êtes pas entretués ???

- Salut boss, dirent-ils en duo. Puis Ryan continua.

- On a eu un double homicide qui a été bouclé en deux jours grâce au coup d’œil avisé de mon partenaire ici présent. Ils se tapèrent dans la main en signe de victoire.

- Et surtout beaucoup de paperasse. Conclut Esposito. Et toi comment se sont passée tes vacances ? A voir le sourire qui n’a pas quitté tes lèvres depuis que tu es arrivée, je dirais que ça devait être bien.

- Je dirais que bien n’est pas le bon mot, c’était génial. Les balades en moto, la plage, le soleil. Tout était vraiment super. Mais maintenant que diriez-vous de vous remettre au boulot pendant que je vais voir Lanie.

Je me rendais donc au sous-sol voir ma meilleure amie m’attendant à passer un véritable interrogatoire, il fallait que je fasse attention à ce que j’allais lui dire car si elle découvrait ce qui s’était réellement passé, elle n’allait pas lâcher le morceau car ce que Lanie veut, Lanie a.

- Salut Lanie !

- Hey Kate, contente de te revoir parmi nous, tu es radieuse, ces vacances t’ont vraiment réussie. Alors raconte, qui te rend joyeuse au point de sourire tout le temps ?

- Lanie, c’était des vacances pour me requinquer pas pour faire des nouvelles rencontres et pour rentrer plus fatiguée qu’avant.

Je lui fis le même résumé qu’aux garçons essayant de cacher au mieux ce sourire qui ne voulait pas me quitter et cela marcha car elle ne me demanda rien de plus. Je m’empressais de changer de sujet

- Et toi avec Espo, vous êtes vous rabibochés ??

- Oui, si on veut. On a discutés et on a comprit que cette séparation nous avait fait du mal à tout les deux alors on se rapproche de nouveau mais cette fois on prend notre temps, on ne veut pas brusquer les choses.

- Je suis heureuse pour toi Lanie, vous faites un beau couple.

- Alors toi comment ? As-tu rencontré quelqu’un pendant tes vacances ? Tu as l’air différente.

- Lanie arrête…..Bon y faut que j’aille bosser. Bye.

- Dis Kate on pourra déjeuner ensemble ce midi ?

- Oh désolée mais j’ai déjà un truc de prévu. Un autre jour.

Ouf, ça s’est bien passé, je crois que je l’ai échappé belle. Je rejoins mon bureau, posais mon arme et mon badge dans le tiroir, mis en place quelques papier et…. Dring………. Ryan décrocha son téléphone, prit des notes puis posa le combiné.

-Beckett on a un meurtre à l’angle de Broadway et Broome street.

- Ok on y va. Je repris arme et badge, le job reprit ses droits.

J’arrivais sur les lieux suivie de me deux fidèles lieutenants. Lanie se leva et me fit un topo, homme blanc la quarantaine, poignardé dans le flanc, mort entre 1h et 3 h du matin, il n’avait n’y portefeuille n’y montre ou autre bijoux et avait été caché avec des cartons vides.

- Bon les gars, recherches habituelles enquêtes de voisinage pour voir s’il y a des témoins. Bandes des caméras de surveillance, j’en ai repéré une au coin.

- Lanie dès que tu en sais plus tu m’appelle. Je retourne au poste rentrer sa photo dans la base de données pour voir s’il est déjà fiché.

En route pour le bureau mon esprit vagabonda à quelques lieues d’ici, auprès d’un bel écrivain, je ne pu m’empêcher de sourire. Une fois au bureau je sortis mon       I-Phone et écris un sms.

< Bonjour mon amour, as-tu bien dormis sans moi ?> puis retournais à mes recherches sur notre victime. Je souris en entendant l’arrivée d’un message, c’était lui,

< Non, pas bien dormis, j’ai eu froid, la présence d’une certaine détective m’a manqué. Peut-on se voir à midi ?> je lui manquais, s’il savait combien mon lit m’avait paru vide et froid sans lui. Mais je le retrouverais dans peu de temps.

< Oui, on peut se retrouver à midi au Rémy’s si ça te va ?>

< Ok, a tout à l’heure mon cœur, je t’aime.> ma réponse fut simple.

< Moi aussi je t’aime.>

Mon ordi me ramena à la réalité lorsque je vis la photo de notre victime s’afficher à l’écran avec les infos le concernant. L’ascenseur s’ouvrit sur mes collègues accompagnés d’un homme.

- Alors les gars, vous avez trouvez quelque chose.

- Oui, fit l’hispanique, cet homme à entendu du bruit vers 2h, des cris et un bruit de métal, je vais prendre sa déposition et je te résume le tout plus tard.

- Et moi, continua Ryan, j’ai un commerçant qui dit l’avoir déjà vu trainer dans le coin, il attendait souvent au coin de la rue, seul, il ne l’a jamais vu avec quelqu’un.

Je collais sa photo sur le tableau blanc et notais les quelques infos que nous avions.

- Ben moi j’ai trouvé qui c’est, Mike Flint, travaille comme agent d’assurance à l’Allianz, 43 ans, marié, 2 enfants. Ils habitent sur Chambers street. Il faut que j’aille avertir sa femme. Vous deux allez interroger ses collègues.

Au moment où j’allais entrer dans l’ascenseur mon téléphone sonna.

- Oui Lanie, du nouveau ?

- …………

- Ok j’arrive

La médecin légiste m’apprit que le coup de couteau avait été très précis, bien profond dans le foie, il s’était vidé de son sang en peu de temps, et n’avait aucune chance de s’en sortir.

Ma visite à la famille de la victime avait été comme d’habitude pénible. Annoncer à une femme et ses enfants qu’ils ne reverraient plus jamais leur mari et père n’est pas aisé mais je mettais un point d’honneur à le faire moi-même ne voulant pas imposer cela à Ryan ou Espo.

J’arrivais au resto à midi. Je l’aperçus au premier coup d’œil, il avait pris une table un peu à l’écart pour être plus tranquille. En me voyant, son visage s’illumina d’un sourire éclatant. Il se leva et m’embrassa tendrement et me garda dans ses bras un moment qui me parut trop court. Il me souffla à l’oreille.

- Bonjour mon cœur, tu m’as manquée.

- Tu m’as manqué encore plus mon amour.

Je m’assis en face de lui sans lui lâcher la main. Nous fumes interrompus par la serveuse qui prit la commande, nos regards accrochés ne se quittaient pas. Je finis par rompre le silence.

- Alors, comment s’est passé ton retour au loft ?

- Oh bien, j’ai eu droit aux questions de mère. Et Alexis est venue pour diner, on a passé un bon moment, j’étais heureux de les retrouver. Mon sourire a du leur faire comprendre qu’il y avait quelques chose de nouveau, mais ne t’en fait pas je n’ai rien dis, j’attendrais que tu sois prête et que tu viennes faire leur connaissance pour leur dire. Et toi, ta journée, déjà une affaire ?

- Oui, j’ai juste eu le temps de voire mon amie Lanie qu’un meurtre était annoncé sur Broadway. Mais je ne veux pas t’embêter avec ça Rick, ce n’est pas très joyeux.

- Tu plaisant j’espère, je vis grâce à ces trucs pas joyeux comme tu dis. J’ai en projet une nouvelle saga alors dis m’en plus que mes enquêtes aient l’air sensées.

Quand la serveuse nous eût servis, je lui fis un bref résumé, seulement ce que j’avais le droit de dire bien sure, et lorsque j’évoquais la visite à la famille mon regard s’assombrit et je fus saisi d’une mélancolie.

- Kate, que se passe-t-il ? Tu as l’air triste d’un coup.

- C’est rien, juste la visite à la famille qui a réveillé des souvenirs douloureux, ça va passer.

- Tu veux en parler, tu sais que je suis très doué pour écouter.

- C’est gentil mais ………………… peut-être ce soir. Tu viens chez moi ? Je t’invite.

- Ok je viens mais j’amène le repas, tu n’auras pas à cuisiner et tu pourras te reposer.

Après un dernier baiser, je retrouvais mes collègues au bureau, ils épluchaient les relevés téléphoniques, de banque, et relisaient les dépositions mais rien de nouveau ne sortit du lot. L’après-midi passa calmement, entrecoupé par des coups de fils des mails et l’ordi qui distillait des infos ne nous permettant pas de progresser d’avantage, a croire que cet homme n’avait rien à se reprocher et que, peut-être il s’était juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

Sur le coup de 17 heures, je me levais et pris ma veste.

- Bon les gars, rentrez chez vous, on y verra plus clair demain. J’informe le capitaine du dossier et je rentre. A demain.

- Ok salut Boss. Dirent-ils en chœur.

De retour à mon appart, je me fis couler un bon bain parfumé à la cerise, me servais un verre de rouge et me plongeais dans l’eau chaude avec un bon livre. J’avais deux heures avant l’arrivée de mon amant, je me laissais donc aller à rêvasser oubliant mon livre qui faillit passer au jus.

 

RICK

 

A 19 heures je me présentais devant l’appart de Kate. Je délaissais la sonnette et tapais trois petits coups à la porte. Elle s’ouvrit sur une Kate éblouissante, vous me direz l’amour rend aveugle, tout ceux qu’on aime sont beaux mais là, elle était vraiment belle. Ses lèvres formèrent un large sourire sur lequel je m’empressais de fondre pour un baiser passionné.

- Hey. Nos voix s’unirent et parlèrent en même temps ce qui nous fit sourire tout les deux.

- Voila le repas. Je lui tendis les sacs.

- Woh super, du chinois de chez Big Wong, c’est le meilleur.

- Merci Rick, c’était délicieux.

Installé sur le canapé, elle vint se blottir dans mes bras comme si elle cherchait du réconfort, elle semblait perdue, je ne l’avais jamais vu comme ça. Mais je devais apprendre à connaitre la Kate Beckett de de New-York car pour le moment je n’avais vu que celle des vacances dans les Hamptons et je me doutais bien que la détective Beckett devait avoir des choses lourdes à porter sur ses épaules, j’allais donc l’aider du mieux que je pouvais. Inquiet je lui demandais.

- Kate ça va ?

- Oui, c’est juste que cette affaire a fait ressurgir des souvenirs que je croyais avoir enfouis très profondément en moi mais ils ont réapparut ce matin.

- Veux-tu m’en parler ?

Elle se retourna vers moi, ses yeux rivés dans les miens. Je sentais que ce qu’elle allait me dire devait être important car son attitude avait changé, elle se crispa légèrement puis commença le récit.

- (SOUPIRS) Cette visite à la famille Flint aujourd’hui m’a rappelé ce jour funeste de janvier 1999 ou avec mon père nous avons trouvé sur le pas de notre porte l‘officier Raglan qui nous annonçait la mort de ma mère. Elle avait été poignardée dans une ruelle sombre et abandonnée comme un vulgaire déchet contre des poubelles, les coupables n’ont jamais été trouvés. C’est cette épreuve qui me poussa à 19 ans à quitter mes études de droit pour entrer à l’Académie de police, j’en ressortis 2 ans plus tard avec les meilleurs résultats de la promo. Mon père, lui avait plongé dans les abîmes de l’alcool et ne s’en sortit que plus tard. À la remise de mon diplôme il me promit de s’en sortir si je lui promettais de faire attention à moi. J’entrais au 12ème sous les ordres du capitaine Montgomery. J’en profitais pour éplucher le dossier de ma mère, je fouillais tout ce que je pouvais, je réinterrogeais les officiers chargés de l’enquête. J’y passais mes weekends, mes nuits bref tout mon temps libre avançant gentiment, j’avais trouvé des indices mais rien ne me permettait de mettre des noms sur les coupables jusqu’au jour ou j’ai reçu un dossier qu’un anonyme m’avait fait parvenir, il y avait tout les détails. C’était une histoire de kidnapping, de chantage et cela impliquait un homme puissant. Alors j’ai réunis toutes les preuves, mon père qui est avocat et s’était bien remis de son alcoolisme, m’aida à monter un dossier en béton et contacta   les bonnes personnes. Le coupable et le commanditaire purgent une peine de prison à perpétuité à Rikers. Et depuis je mets tout en œuvre pour donner à ces familles la possibilité de faire leur deuil comme j’ai pu le faire après l’arrestation des coupables du meurtre de ma mère.

Elle avait dit tout cela me fixant intensément comme si elle cherchait en moi la force nécessaire pour continuer son récit. Ses yeux s’embuèrent et une perle salée coula sur sa joue. Je m’avançais, l’essuyait avec mon pouce et déposait un baiser à la commissure de ses lèvres.

- Merci Kate.

- Merci ? Mais de quoi, c’est moi qui devrais te remercier d’avoir écouté mon histoire sordide.

- Il n’y a rien de sordide dans ton histoire, c’est émouvant. Ça pourrai être le début d’une nouvelle saga policière. Tu as vengé ta mère, ton père s’en est sortit grâce à toi, tu as une carrière exemplaire au sein de la police de New-York. Alors MERCI d’avoir partagé cette partie de ta vie avec moi. Je vous aime détective Beckett.

- Je vous aime aussi Mr l’écrivain.

Elle s’approcha de moi et couvrit mes lèvres des siennes pour un long et tendre baiser. Lorsqu’elle voulut s’écarter de moi, je la retins par la nuque et quémandait un contacte supplémentaire. Nos langues se sollicitèrent de plus belle et l’échange se prolongea, s’intensifia jusqu'à perdre haleine. Elle se leva et passa ses jambes de chaque côté de mes hanches et se retrouva assis sur mes genoux. Nos mains se firent de plus en plus baladeuses, des boutons s’ouvrirent et des vêtements volèrent dans la pièce jusqu'à ce que nous nous retrouvions entièrement nus. Mon besoin d’elle se pressait contre ses cuisses.

- Wah Rick, un rien t’excite !!!

- Quoi ? Un rien ? Tu vas voir ce que……..

Je me jetais sur ses lèvres rosies d’envie puis me levais, Kate toujours collée à ma taille et l’emmenais dans sa chambre ou notre communion se fit tantôt sensuelle, tantôt ardente presque sismique.

Deux corps moite de sueur après cette séance intensive de sport matelas. Deux corps enlacés, deux cœurs battant à l’unisson dans le même amour.

- Kate ?

- Hmmm.

-Tout à l’heure quand tu m’as parlé de l’affaire de ta mère tu as évoqué un capitaine Montgomery.

- Oui, Roy Montgomery. Pourquoi ?


caskett71  (09.10.2015 à 01:57)

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