Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Série : Castle
Création : 07.03.2016 à 21h48
Auteur : billy
Statut : Terminée
« Fanfiction crée avec l'imagination de plusieurs membres du quartier. Merci à vous tous d'avoir jouer le jeu ! » billy
Cette fanfic compte déjà 6 paragraphes
Cette fanfiction a été écrite à plusieurs...selon un jeu très simple : continuer l'histoire à la suite de la dernière personne qui a écrit.
Voici donc cette jolie histoire sur papier et terminer.
Un grand merci à tous ceux qui ont de nouveau joué le jeu et à ceux qui nous ont rejoint dans l'aventure.
Cette fanfiction a été écrit par :
Milan2006, Mum62, Caskett71, Minefuji, Ellielove, Hellofans, Ksatan624 et Billy
Contre toute attente
Assise à son bureau, elle soupirait devant la montagne de dossier qu'elle devait encore traiter. L'heure avançait et elle craignait de devoir annuler encore son diner.
Elle entendait déjà les remontrances de sa mère :
- Kathie, tu devrais lâcher prise et vivre un peu ta vie.
Sa vie ? elle l'a vivait en rendant justice à ses clients. Kate Beckett avait toujours rêvé d'être avocate, de pouvoir défendre la justice envers et contre tous et qui c'est , de pouvoir un jour devenir la première femme président la cour suprême.
Mais ce rêve ne se faisait pas sans quelques sacrifices. Elle était la première au travail et la dernière à partir. Sa vie se résumait aux affaires qu'elle plaidait.
Elle voyait quelqu'un mais elle n'était pas du genre à s'engager aussi jeune. Du haut de ses 23 ans, elle souhaitait d'abord faire ses preuves avant de vivre le parfait amour comme ses parents.
Will était un bon compromis. Flic à la criminelle, son emploi du temps était comme le sien over booker. Ils se fréquentaient depuis quelques mois déjà, et était dans ce genre de relation ou l'on met seulement un pied dedans et l'autre à l'extérieur.
Frustrer de ne pas avancer aussi vite qu'elle le souhaitait, elle fut interrompu par l'entrée fracassante de sa meilleure amie :
- Hey, encore à veiller les morts !
- Maddie, soupira Kate en relevant les yeux pour sourire à son amie
- Allez, assez d'heures sup ! on va sortir et s'amuser
- Je ne peux pas
- Kate, à cette allure tu vas devenir plus ennuyeuse que ma grand-mère
- Merci pour le compliment, s’offusqu'a-t-elle en fermant le dossier sur lequel elle bossait. Pour ton information, je sors ce soir.
- Oh...une petite partie de jambe en l'air avec monsieur muscle, s'exclama Maddie
- Non...et arrête de l'appeler ainsi, sourit-elle tout de même amuser en se levant pour prendre son manteau
- Alors ou la grande Kate Beckett a-t-elle rendez-vous ?
- Mystère.....je suis une femme pleine de mystère
- Tu parles, ria son amie. Si tu n'es ni avec moi , ni avec Musclor , tu dois aller diner chez tes parents
-.............
- Toucher!
- Je suis si prévisible que ça ? demanda-t-elle tout de même vexer
- Prévisible , non ? ennuyeuse...oui ! la taquina son amie en se levant à son tour.
De l'autre côté de la ville, assis au bord d'un trottoir dans une ruelle sombre, il se demandait comment il en était arrivé là.
Il baissa le regard sur ses mains encore couvertes de sang. Avait-il perdu la tête? L'esprit encore embrumé par l'alcool, il essayait de se remémorer les évènements récents. Il s'était réveillé quelques instants auparavant dans une mare de sang. Le sang de sa femme... Il s'était approché d'elle, mais n'avait pu que constater qu'elle était déjà morte depuis plusieurs heures au moins. Dans la panique, il s'était enfui, incapable d'avoir une pensée cohérente. L'avait-il tuée sous l'emprise de l'alcool? Leurs relations étaient difficiles ces derniers temps, leurs disputes fréquentes, mais il n'aurait pas été jusqu'à la tuer... Il était incapable de commettre un meurtre!
- Richard Rodgers? Cria une voix masculine derrière lui.
Il se tourna et aperçut deux policiers en uniforme, qui braquaient leurs armes sur lui. Il se releva les mains en l'air, en signe de bonne volonté.
- Vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de Meredith Rodgers! Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous...
La tête lui tournait, c'était un cauchemar... Il n'entendait plus les paroles des policiers. L'un deux lui menottait les mains dans le dos.
Après que l’agent L.T lui a lu ses droits et qu’il ait confirmé les avoir compris, il fût emmené sans ménagement au poste du 12ème. Là, l’agent Hastings le débarrassa de ses effets personnels et le mis en cellule. Une cellule froide et humide ou les odeurs toutes aussi immondes les unes que les autres lui donnaient la nausée. Peu de temps après il était emmené pour l?interrogatoire. Il fallait qu’il se souvienne. Il cherchait mais????.rien, le blanc total.
Un peu plus loin les détectives Ryan et Esposito complétaient leur dossier avec quelques photos de la scène de crime avant d?aller interroger Monsieur Rodgers.
- Votre suspect attend en salle 2. Dit l’agent qui venait de déplacer Rodgers.
- Merci Hastings. On y va !
Les deux compères entrèrent dans la salle prompt à faire leur job.
Il trouvèrent là un homme abattu, il avait l’air d’être à des années-lumière de là.
Le téléphone retentit au beau milieu de la nuit, la tirant du sommeil ouaté dans lequel elle se prélassait depuis quelques heures. Grognant des promesses de mauvais traitements à l'encontre de l'espèce de mal élevé qui osait la réveiller à une heure aussi indue, la jeune femme décrocha au bout d'un bon nombre de sonneries.
- Mhfff... Beckett, marmonna-t-elle en réprimant du revers de la main plusieurs bâillements.
- Maître Beckett, c'est le lieutenant Kévin Ryan. Je me permets de vous appeler car vous êtes sur la liste des avocats de garde cette nuit...
- Oui! répondit-elle en se redressant soudain pleinement réveillée.
- On a ici un suspect qui a besoin d'un avocat.
- Pour quel motif?
- Meurtre.
- J'arrive tout de suite!
Elle raccrocha et fila sous la douche. Sa première affaire de meurtre! Tandis que l'eau coulait sur son corps, achevant de la réveiller totalement, elle fit mentalement l'inventaire de l'ensemble de la procédure qu'elle allait devoir suivre. Pas question que son premier client soit victime de ses erreurs de débutante! Elle poussa un petit cri d'excitation. Elle allait enfin s'occuper d'une affaire importante! En un rien de temps, elle fut prête, attrapa sa sacoche et sortit en trombe de son appartement.
Heureusement que la nuit la circulation était moins dense! Chevauchant sa softail qui faisait sa fierté, elle se faufila aisément entre les voitures et arriva rapidement au commissariat du douzième où l'attendait son client.
Assis contre un mur dans une cellule, il tentait de reprendre ses esprits. Ses vêtements étaient pleins de sang, ses mains tremblaient et on l'avait accusé de meurtre.
Tout ce mélangeait dans ses souvenirs, il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. Son monde s'écroulait devant lui et il ne pouvait pensé qu'à une chose : que s'était-il passé ? avait-il réellement tué sa femme?
- Alexis, se mit à pleurer Rick en pensant à sa fille de trois mois.
- Mr Rodgers ?
A l'énoncé de son nom, il releva les yeux pour tomber sur ceux d'un officier
- Votre avocat vous attend dans la salle d'interrogatoire
- Mon avocat? demanda surpris Rick
- Oui, le commis d'office, allez debout maintenant, ordonna l'officier
C'est péniblement qu'il se releva en tentant vainement de cacher le sang qu'il avait sur les mains. Suivant l'agent qui l'avait sorti de cellule, il entra dans la salle ou l'attendait son avocat.
Quand il entra, il fut surpris de trouver une jeune femme debout avec un tas de dossier à la main
- Mr Rodgers , je présume ? demanda nerveusement Kate en lui tendant la main
- C'est...vous l'avocat ? soupira Rick sans se donner la peine de la saluer
- Oui, je suis Maitre Beckett
- Puis-je avoir un autre avocat ? demanda Rick en regardant l'officier qui allait partir.
- Vous avez tué votre femme, soyez heureux d'en avoir un ! rétorqua ce dernier en fermant la porte derrière lui
- Mr Rodgers , je suis très compétente dans mon boulot et ....
- Combien d'affaires de meurtres avez-vous plaider ?
-Heu....vous êtes ma première mais....
Il avait le regard sombre et la taille imposante. Ses vêtements maculés de sang lui donnait un air terrifiant. Elle frissonna, mais ne se laissa pas démonter. Le moment était venu pour elle de faire son entrée dans la cour des grands et ce n'était pas en se laissant intimider par le premier suspect de meurtre venu qu'elle allait faire impression! Et puis en tant qu'avocate de la défense, elle était supposée croire en son innocence.
- Je suis peut-être jeune dans le métier, mais je ne suis pas idiote! Rétorqua-t-elle d'un ton froid et calme. Je suis ici pour vous aider et je ferai de mon mieux!
- Je préfèrerais quelqu'un de plus expérimenté, insista-t-il le regard mauvais.
- Vous avez les moyens de payer un avocat cinq cents dollars de l'heure? Parce que c'est ce qu'il vous faudra débourser si vous en voulez un avec suffisamment d'expérience pour vous sortir de ce guêpier!
- ...
- Contrairement à un autre de mes confrères plus âgé et expérimenté, vous serez mon unique priorité. Alors faites votre choix!
Il l'observa en silence, impressionné par son air sûre d'elle et déterminé. Elle avait peut-être raison, elle était sans doute sa seule chance. Le solde de son compte en banque ne devait pas dépasser mille dollars, il n'avait vraiment pas les moyens de faire la fine bouche...
- .......
- Ne bougez pas, je reviens, dit Me Beckett.
- Où voulez-vous que j'aille ? je suis dans un commissariat plein de flics ! rétorqua méchamment Richard Rogers...
- Hm...
Me Beckett s'approcha de Ryan et Espo.
- Dites, vous ne pensez pas qu'on pourrait le conduire aux sanitaires qu'il puisse au moins se laver les mains...et vous n'avez pas de tenue spéciale ...ou je ne sais pas...un sweat quelconque...je ne vais pas dire qu'il s'agit de mauvais traitement envers un prévenu ! Mais quand même un peu d'humanité ! Je ne sais pas encore ce que ce gars a fait, mais franchement je ne peux pas l'interroger dans cet état là ! Je ne suis pas flic moi...je n'ai pas l'habitude de voir ça...du sang partout...et sûrement que lui non plus d'ailleurs ! D'ailleurs, je croyais que dès qu'ils arrivaient en cellule, ils étaient complètement déshabillés et qu'on leur passait la tenue réglementaire.
- Ok ok, répondirent les bro. Personne a du avoir le temps de s'occuper de ça !
- Non, mais je rêve répondit Me Beckett ! C'est quand même votre boulot ? non ?
- On va s'occuper de ça, répondirent en même temps les bro.
- Merci ! dit Me Beckett ; je retourne l'attendre dans la salle d'interrogatoire.
Une fois que Richard Rogers réapparut, menotté et dirigé par un flic, devant Me Beckett, mais plus présentable, il l'a remercia d'un léger sourire !
Le ton avait changé.
Et d'un seul coup elle vit presque un autre homme !
- De rien ! C'est normal ! Vous ne pouviez décemment rester ainsi. Bon, maintenant, vous devez me racontez ce qui s'est réellement passé. Je veux la stricte vérité...Si je dois vous défendre, nous devons commencer par vos aveux.
- Mais je n'ai rien fait....tempêta Rogers
- Pas d'aveux, nota-t-elle dans son carnet avec un petit sourire satisfait.
- Vous vous fichez de moi? Gronda-t-il.
- Pas du tout! Vous n'avez pas fait d'aveux, c'est une très bonne chose! Vous n'imaginez pas le bazar que c'est, quand on doit revenir sur des aveux! Il faut prouver qu'on vous les a extorqués, que les flics ont mal fait leur boulot...
- Bon, ça suffit! hurla-t-il. Il s'agit de ma vie, là! Ma vie! Vous entendez?! Ce n'est pas un jeu! Il n'y a pas de trophée à gagner!
Sa colère était vraiment terrible. Il s'était levé et la toisait de toute sa hauteur. Il était vraiment imposant, voire terrifiant. Ses yeux lançaient des éclairs, il semblait prêt à lui sauter à la gorge.
Elle s'était légèrement reculée mais n'avait pas lâché son regard. Elle devait garder son sang froid et ne surtout pas montrer ses tremblements.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici? Demanda le lieutenant Esposito en ouvrant la porte pour découvrir le suspect à deux doigts de frapper son avocate.
- ...
Rodgers blêmit et se rassit. Il venait sans doute d'agraver son cas.
- Rien... Répondit Maître Beckett d'une voix qu'elle espérait suffisamment assurée pour paraître crédible. Mon client n'a pas le sens de l'humour, c'est tout.
Rick releva un regard incrédule sur elle. Il venait de lui faire une peur bleue et elle le défendait encore? Pourtant elle avait été vraiment très effrayée, d'ailleurs sa main en tremblait encore.
Ce mensonge sembla suffire au lieutenant qui marmonna quelques mots et referma la porte.
- Désolé... souffla-t-il.
- Mhm... Reprenons, voulez-vous? De quoi vous souvenez-vous?
- Et ces potes, ils ont des noms ?
- Ouais.... John Meyer... James Channel...Mike Trevor....
- Et vous avez leur n° de téléphone je présume, qu'on puisse les contacter ?
- Bien sûr...je les ai dans mon téléphone...ah mais, les flics m'ont pris mon téléphone !
- Me Beckett se leva, tapa à la vitre sans tain et Espo arriva aussitôt.
- C'est possible de récupérer le téléphone portable de mon client ? j'ai besoin de quelques numéros qui sont dedans.
- OK répondit Espo en refermant la porte.
- Maintenant, quelle heure était-il lorsque vous être rentré chez vous ?
- J'vous l'ai dit...tôt le matin... ? Je ne sais même pas comment je suis rentré... alors l'heure ?
- On va attendre votre téléphone et voir si on peut contacter vos potes, comme vous dites ; peut être qu'ils pourront nous donner des précisions sur l'horaire. Peut-être que l'un deux ...ou les 3 vous ont raccompagné chez vous ? Peut-être qu'ils auraient pu remarquer quelque chose ?
- OK....répondit Rodgers d'un ton un peu plus radouci voyant qu'elle avait l'air de chercher des réponses et de prendre son boulot à coeur.
- Et maintenant, racontez-moi, comment était la chambre ? l'appartement ? la porte d'entrée ? verrouillée ou non ? Est ce que vous pensez qu'il y a eu vol ? Essayez de vous souvenir du maximum de choses, lorsque vous vous êtes réveillé....et que vous vous êtes enfui...puisque vous n'avez pas l'air de vous souvenir de ce qui s'est passé à votre rentrée chez vous.
- Ben...je me suis réveillé, il faisait pratiquement nuit...je me suis retourné pour allumer la lampe de chevet...et c'est après que j'ai vu tout ce sang...qu'elle ne bougeait plus...je lui ai touché le bras...mais il était tout froid...ça n'a pas duré longtemps...quelques secondes ..j'ai crié....j'ai sauté du lit en hurlant...et je me suis enfui de chez moi... j'ai couru, marché...je ne sais plus...je ne sais plus...disait-il en se tenant la tête à deux mains !
- Et ma petite fille de 3 mois ...Où est-elle se mit-il à crier...bondissant de sa chaise et réalisant tout à coup que si Meredith était morte et lui ici, elle était toute seule !
A ce moment Espo rentrait dans la salle, avec le téléphone. Il le fit se calmer, s'assoir et le rassura.
- Ne vous inquiétez pas ....les services sociaux s'en occupent pour l'instant ! L'un de vos voisin vous a vu sortir précipitamment de chez vous, avec tout ce sang sur vous. C'est lui qui a appelé la police. C'est lui qui a dit que vous aviez un bébé de 3 mois. Donc le nécessaire a été fait. Pour l'instant elle est en sécurité.
Il acquiesça en silence, puis releva la tête pour plonger son regard dans le sien. Elle avait des yeux magnifiques, d'une douceur infinie, qui inspiraient la confiance. S'il ne s'était pas retrouvé dans une situation aussi inconfortable, il le lui aurait fait remarqué. Elle aurait été troublée, il en était certain. Elle était si sérieuse dans son travail, que personne ne devait oser tenter quoique ce soit dans ce cadre-là.
Elle eut l'impression de se noyer dans l'océan de ses yeux. Elle n'avait jusqu'alors pas remarqué à quel point ses yeux étaient beaux. Il émanait de son regard une telle douceur, qu'elle comprit qu'il ne pouvait pas avoir commis un acte d'une telle barbarie.
- Vous pourrez aller la voir? demanda-t-il soudain.
- ... Votre fille?
- Elle est si petite! Elle a besoin qu'on la rassure!
- Mais... Je ne l'ai jamais vue... Pour elle, je ne suis qu'une étrangère! Comment voulez-vous que je la rassure?
- S'il vous plait!
- ... D'accord... Je passerai la voir demain, accepta-t-elle touchée par sa détresse. ... Il y a peut-être quelqu'un que je pourrais prévenir aussi?
- ... Euh... Oui... Il y a ma mère... Martha Rodgers... Mais c'est une actrice, elle est très occupée...
- Alors je note son n° téléphone, dit-elle tout en cherchant dans le répertoire...je vais l'appeler dès que j'en aurai fini avec vous. Mais avant il faut que l'on trouve vos amis, qu'on les interroge, qu'on ait leur témoignage.
- OK...merci ! souffla Castle
Cette femme lui donnait confiance. Elle avait quelque chose en elle, un don ? Il ne saurait le dire, mais elle l'avait écouté...et plus important...il avait l'impression qu'elle le croyait. Alors il souffla, se détendit réellement et s'étira même sur sa chaise.. en faisant ressortit son large buste, ses pectoraux ; les bras qu'il leva au-dessus de sa tête montraient des biceps impressionnants. Et il repris sa position, assis correctement, mains sur la table.
En face, Me Beckett sentit son changement d'attitude et se dit que elle aussi devait se détendre. Bien sûr c'était sa première grosse affaire...mais surtout elle n'avait pas été insensible à la vue de son corps...ce qui lui fit rosir les joues. Aussitôt, elle se tourna du côté de la vitre sans tain...pour cacher son visage et héla Espo, d'un geste.
Esposition suivi de Ryan, pénétra dans la salle.
- Messieurs, leur dit Me Beckett, voici le téléphone de l'accusé, voici les noms des amis qui l'ont accompagné dans un bar ; il faut aller les chercher et recevoir leur témoignage. Ils ont peut-être des choses intéressantes à nous apprendre étant donné que mon client ne se souvient de rien...
- ...Facile ! Une petite perte de mémoire et on prétend n'avoir rien fait ! dit Espo en se tournant vers Rodgers.
Ce dernier allait ouvrir la bouche, quand Me Beckett s'interposa.
- Non, ne dites plus rien tant que nous n'avons pas eu le témoignage de vos amis et se tournant vers les bro. pour leur serrer la main.
- Messieurs, je vous quitte là pour l'instant ; merci de me tenir au courant de la suite.
Tandis que Rodgers s'était levé pour rejoindre sa cellule, déjà menotté par Ryan, Me Beckett s'approcha de lui pour lui serrer aussi la main.
- Au revoir M. Rodgers, je reviens vous voir, dès que possible, avec des nouvelles.
- De bonnes nouvelles, répondit il tout en serrant sa main en retour...ce qui leur provoqua presque un électrochoc..un onde...bizarre parcourut leur corps dès que leur main furent en contact ....gênés, le regard fuyant, ils se lâchèrent la main aussitôt...
- Et surtout des nouvelles de ma fille, cria Rodgers, tandis qu'elle franchissait la porte.
Elle lui fit un petit signe de la main et sortit du commissariat....un petit sourire aux lèvres. Cette affaire s'annonçait compliquée...mais..
Cette affaire s'annonçait mal. Après avoir passé la nuit à étudier les première pièces du dossier, Beckett ne pouvait qu'arriver à la même conclusion que les policiers chargés de l'affaire : tous les indices pointaient vers son client.
Il était de notoriété publique que le couple qu'il formait avec la victime allait mal. Très mal même. L'accusation n'aurait aucun mal à trouver des dizaines de témoins de leurs fréquentes disputes et des menaces proférées à ces occasions. De plus, l'heure à laquelle il avait été vu rentrant chez lui précédait celle de la mort. Il avait donc assisté à la mort de sa femme. Personne n'avait été vu entrant ou quittant les lieux pendant ce laps de temps, bref, ça s'annonçait vraiment très mal pour son client.
Pourtant, quelque chose lui disait qu'il n'avait rien fait. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle voulait lui faire confiance. Son instinct avait toujours été très sûr et elle savait quand les gens lui mentaient. C'était son super pouvoir à elle, elle détectait un menteur à des kilomètres et Richard Rodgers n'en était pas un.
Elle passa voir le bébé à la première heure. Tout allait bien pour elle. Elle put joindre ensuite la mère de son client, qui lui promit d'être là dans la journée et de s'occuper de la petite le temps qu'il serait nécessaire.
Ce fut donc porteuse de ces bonnes nouvelles, qu'elle se rendit au poste de police pour retrouver son client.
Arrivée au 12th ,elle demanda aux 2 lieutenants habituels Mrs Ryan et Esposito, d'amener M Rodgers en salle d'interrogatoire ...-
- Bonjour M Rodgers...vous ..................Il ne la laissa pas continuer ..
- Maître ma fille ? vous avez des nouvelles de mon bébé ?…….
-euh… oui ,je suis passée voir les services sociaux, n'ayez aucune inquiétude ,votre petite fille a été placée chez un couple ,je me suis déplacée chez eux ,puisque je vous l'avais promis......et tout va bien.... Quel étrange bonhomme, qui se souciait plus de sa fille que de son accusation de meurtre.....Plus elle le regardait ,plus la détresse qu'elle lisait dans ses yeux , le lui rendait plus que sympathique...elle ne saurait dire pourquoi.....mais cet homme n'avait rien d'un assassin......du moins le pensait-elle à cet instant .....Restait maintenant à le prouver....
M Rodgers, nous avons contacté vos amis de...beuverie...nous attendons leur venue ce matin au Commissariat, pour des précisions complémentaires , pour l'instant ils confirment bien vous avoir ramené chez vous ...en piteux état ......J'aimerai savoir quelle était la profession de votre conjointe, et la vôtre ??
-Ma femme se disait actrice, en fait vous savez,elle arrivait à dégoter quelques seconds rôles dans des mini-séries ,rien de quoi nous faire vivre....heureusement que ma mère avec ses cachets d'actrice... nous aide à survivre... .Moi je fais des petits boulots par içi par là ...alors je m'occupais de mon bébé , c'est pour ça qu'elle est si importante pour moi,,,c'est exclusivement moi qui m'en occupe .....comment vous dire ...Mérédith n'a pas la fibre maternelle,et ....
-M Rodgers , revenons à votre soirée....Kate était émue par sa déclaration , cet homme était humain, sensible, touchant,,,,cela ne collait pas avec un meurtrier, mais elle devait se méfier des" à priori"......tout bon avocat le savait ….
Mr Rodgers, pour qu'on travail ensemble, il faut que vous soyez extrêmement franc avec moi, commença Kate en relisant son dossier
- Je le suis, où est le problème ? s'inquiéta soudainement Rick alors qu'elle relevait ses yeux émeraude sur lui
- Vos amis affirment vous avoir ramener chez vous à 1 heure du matin, votre voisin de pallier la confirmer, car ils vous entendaient tous rire
- Et ?
- Votre femme a été assassiné entre 1 heures et 3 heures du matin selon le légiste, alors soit vous avez assisté au meurtre, soit....
- Elle était déjà morte quand je suis arrivée, souffla-t-il apeuré
- Où c'est vous, rétorqua Kate
Elle avait besoin d'être sûr et certaine de son innocence.....quelque chose chez lui, lui inspirait confiance, elle ne pouvait pas se l'expliquer mais elle se sentait en sécurité avec lui.
- Je ne me souviens de rien mais une chose est sûr "je n'ai pas tué ma femme", déclara-t-il sur de lui
- Les rumeurs disent que votre couple battait de l'aile
- Si vous ne croyez pas en moi , arrêtez là, soupira-t-il devant ses accusations
- J'ai juste besoin que vous posiez des mots sur des questions que vous posera le procureur, se justifia Kate qui le voyait sombrer de seconde en seconde
En êtes-vous si sûr ? Vous aviez bu ? Vous dites ne vous souvenir de rien ?
- Non, non, cria-t'il ! Je n'ai jamais levé la main sur une femme...et puis quand je bois je suis plutôt du genre rigolo...à faire des blagues...
- Je vois ça ! Effectivement ! Dans votre dossier, je lis : tapage nocturne en état d'ébriété...une fois à New-York, une fois à Las Vegas...baignade nu dans le lac de Central Park... vol d'une voiture ...ah et vous avez été renvoyé de pas mal d'établissements scolaires pour insubordination, bagarres !
- Ok ok ok ! Stop ! Oui j'ai fait tout ça ! Mais c'était avant, quand j'étais plus jeune...avant que je ne sois père ! Maintenant je suis calmé.
- Ah bon ? Alors pourquoi vous êtes vous soulé avant hier ?
- Ben... J'avais des doutes sur ma femme... je crois bien qu'elle me trompe...
- Eh ! Attention, à ce que vous allez dire parce que ça c'est un bon mobile de meurtre ! La jalousie.
- Non, non, non ! Je ne suis pas jaloux !
- Alors... Expliquez-moi !
- Ben en fait, je me suis marié parce que ma copine était enceinte... mais...mais... je ne sais pas si c'est de l'amour...parce que... euh...quand j'ai appris qu'elle était enceinte j'ai voulu cet enfant ; je pensais avoir une famille... Mais en fait Meredith n'a pas trop l'instinct maternel et avec sa carrière elle ne pense pas à nous ; elle ne s'inquiète pas de nous, enfin surtout pas de sa fille. Et je me suis rendu compte, que toujours sous des prétextes futiles... elle rentrait de plus en plus tard... ou passait des nuits dehors me disant qu'elle dormait chez une amie...
Une idée germa aussitôt dans la tête de Me Beckett ; elle se rendit dans la pièce voisine pour discuter avec les deux policiers, qui surveillaient la scène derrière la vitre sans tain.
- Dites, vous en êtes où avec la scène de crime ?
- La scène de crime ?
- Oui... le CSU n'a pas fouillé la pièce ? trouvé quelque chose ? le moindre indice ? qui pourrait laisser supposer la présence d'une tierce personne ?
- Ah, justement dit Ryan, se mêlant à leur conversation, je viens de recevoir les résultats ! Ah ah ! Voilà enfin une piste !
- Quoi donc ?
- Ils ont trouvé un préservatif usagé sous le lit et les tests d'ADN sont en cours.
- On les aura quand ?
- D'ici demain.
- Bien, bien ! Parfait ! dit Me Beckett : il faut faire un prélèvement de salive sur notre client, faire analyser son ADN immédiatement et surtout prolonger la garde à vue de 24 h.
- Ok répondirent les gars.
Maître Beckett retourna en salle d'interrogatoire pour expliquer tout ceci à son client.
- QUOI ? hurla Castle, un préservatif usagé sous le lit ! Ca peut pas être à moi ! continua-t'il d'un air victorieux.
- Bon, si vous en êtes sûr et certain ! Alors tant mieux ! Mais attendons les résultats de la scientifique. Je reviens vous voir dans la journée de demain, dit Me Beckett en s'approchant pour lui serrer la main...et le même frisson .. que lors de leur premier contact, lui parcourut le dos ; gênés, regard fuyant, ils se quittèrent là.
Les deux avec le même sourire sur le visage ! Etait-ce pour la même raison ? ou plutôt les mêmes raisons ?
Retournant dans sa cellule, Rodgers savait déjà que le préservatif n'était pas à lui. Ils en mettaient un...mais seulement à une certaine période du mois... et lui ne le laissait pas traîner sous le lit !! Alors, c'est tout souriant qu'il se laissa faire un prélèvement de salive, lorsque le médecin le rencontra dans sa cellule. Et puis, il y avait ce contact de la main de Me Beckett qui ne le laissait pas du tout indifférent.
Retournant à sa voiture, Me Beckett affichait toujours le même sourire qu'au départ de la salle d'interrogatoire ; d'abord, son client était sûrement innocent et pour sa première grosse affaire, ce serait une belle victoire de le démontrer. Et puis, il y avec ce contact de la main de Rodgers, qui ne la laissait pas du tout indifférente.
Kate rentra chez elle. Elle habitait un studio dans le Queens. C'est tout ce à quoi elle pouvait prétendre pour l'instant.....mais, avec cette affaire de meurtre elle sentait que son statut d'avocate inexpérimentée allait quelque peu évoluer . Il fallait la jouer fine et elle en était sûre , elle pourrait très vite jouer dans la cour des grands...
Après avoir jeté un coup d'oeil à son courrier, elle commanda à manger chez AsiaFood et se glissa sous une douche brûlante en attendant d'être livrée. Le contact de l'eau chaude sur sa peau lui permit de détendre ses muscles...sans même s'en rendre compte elle se mit à penser à son client. Ce Richard Rodgers, papa exemplaire s'était fourré dans une sale histoire mais Kate en était certaine : il était innocent. Elle se rendit compte à cet instant que l'intérêt qu'elle portait à son client n'était plus seulement professionnel. ...
En enfilant un vieux bas de jogging et un un sweat shirt confortable elle se dit qu'il fallait qu'elle s'interdise de franchir certaines lignes...comme par exemple : "craquer pour un client"....Elle sourit à cet idée et se dirigea vers la porte d'entrée. La sonnerie venait de retentir. Cela devait être le livreur. Ça tombait bien elle mourrait de faim……
Le lendemain à 8h ,elle arrivait au commissariat et demanda à voir son client ,avant que son interrogatoire ne débute .
Attention M Rodgers,vous ne devez répondre aux questions qu'après mon approbation , ne dites rien qui puisse se retourner contre vous ,....Richard restait silencieux...M Rodgers ???? vous m'écoutez ???...
Euhhh ...oui je pense à ma petite fille, vous irez la voir.... s'il vous plaït ?? Prise de court Kate lui murmura un "oui" rapide....
Les lieutenants Ryan et Esposito chargés de l'affaire ,entrèrent en salle d'interrogatoire...
Maïtre Beckett, nous venons de recevoir le rapport d'autopsie du Dr Parish, désolé M Rodgers ,mais certaines constatations risquent de vous ....choquer.
Vous pouvez y aller ,rien ne me choquera ,je connaissais trop bien ma femme...
et bien ,elle est morte d'un coup porté à l'arrière de la tête , et elle a eu des....euh..rapports sexuels avant son décès...Rick ne broncha pas ,il regarda fixement son avocat ,..elle prit la parole à sa place
Lieutenant Ryan ,vous avez bien dit que la mort approximative de la victime est aux alentours de 1h du matin ? Oui effectivement Maître,...
et mon client est rentré vers 1h du matin ...donc si ça se trouve ,la porte étant ouverte, d'après vos témoins et amis de M Rodgers, le meurtrier ,était peut-être encore dans l' appartement...
Quoi ? s'écria Rick ...mais il aurait pu me tuer aussi...et ma petite fille ....et...
-Calmez-vous M Rodgers, nous n'émettons que des hypothèses, je vous rappelle que pour l'instant ,vous êtes toujours le suspect numéro 1 ,enchaîna l'inspecteur Ryan...-Maître ,nous n'avons pas encore les résultats de la scientifique concernant l'appartement , la recherche continue pour trouver l'arme du crime...si elle se trouve encore sur place.....et les comparaisons d'ADN de M Rodgers et de ceux trouvés sur le corps de la victime devraient être connus dans la journée.....pour l'instant , si vous en avez terminé Maître, je remets M Rodgers en garde en vue.
Est-ce que je peux....euh...vous demander de me faire apporter, des vêtements de rechange , et porter des habits à ma petite fille.....
-L'appartement est sous scellé, mais je vais me débrouiller avec la scientifique pour vous récupérer tout ça , rajouta le Lt Ryan.
Maître,s'il vous plaît ,n'oubliez pas..... passez la voir ...pour me donner des nouvelles....Il lui avait demandé cela ,les yeux dans les yeux ,un frisson la parcourut.....Cet homme était vraiment extraordinaire, son sort ne l'inquiétait pas plus que cela ,seul le devenir de sa fille le minait...
-Euh ...oui ,oui ...j'irai voir, mais vous savez, les enfants placés dans ces familles d'accueil sont très bien...et...
maître...., je n'ai plus qu'elle ......et ma mère..d'ailleurs ,avez-vous pu la joindre ??
-oui ,elle arrive demain de LA ,sa dernière représentation est pour ce soir....Dès son arrivée ,elle viendra ici ,...au revoir M Rodgers, elle lui tendit sa main et là encore ,une fois le contact établi ,elle senti une bouffée d'air chaud l'envahir....elle quitta précipitamment la Salle d'interrogatoire,en lançant un "au revoir et à demain »...
Kate passa sa soirée avec Will ; pour une fois, ils étaient disponibles tous les deux ; il l'avait invitée au restaurant. Ils avaient parlé de tout et de rien, comme un couple normal...mais Will sentait qu'elle était ailleurs.
- Kate, à quoi tu penses ? Tu n'as pas l'air d'être là ?
- Oh pardon ! Je pense à mon affaire, tu te rends compte ma première vraie affaire et je pense que je vais la gagner.
- Comment ? Comment peux-tu en être sûre ?
- En fait, tous les premiers éléments concordaient pour faire de mon client le coupable idéal ; mais au fur et à mesure qu'on avance, on trouve des petits cailloux... qui l'innocentent... Ah j'aimerais tant que ce ne soit pas lui !
- Comment ça ? Questionna Will.
- Hum... Comment te dire ? Déjà ce type n'a pas du tout l'air d'un assassin..
- Ho... hola, Kate, tu sais bien que ce genre de choses n'est pas inscrit sur le visage des gens. Tu sais qu'on peut donner le Bon Dieu sans confession à bon nombre d'assassins.
- Oui... mais là c'est pas pareil ! Sa femme a été assassinée... mais, bizarrement il n'a pas l'air d'en souffrir tant que ça et, d'après ce qu'il m'a dit, c'était un mariage à la sauvette parce qu'elle était enceinte à l'époque. Maintenant, ils ont une petite fille de 3 mois dont il s'occupe exclusivement, et seul son sort l'intéresse. Il soupçonnait sa femme de le tromper. Enfin, je ne peux pas t'en dire plus ; tu sais comme c'est... Secret professionnel.
Ils rentrèrent au loft de Kate, firent l'amour, mais la tête de Kate était ailleurs ; ce n'est pas les yeux de Will penché sur elle qu'elle voyait, mais les yeux de Richard Rodgers.
Will étendu sur le dos contemplait le plafond de la chambre de Kate.
Elle était entrain de lui échapper, il le sentait bien. D'ailleurs, juste après l'amour elle lui avait tourné le dos et s'était endormie sans un mot.
Le lendemain à son réveil, Kate était déjà partie laissant un simple mot sur la table du salon, griffonné à la va-vite :
¤ Ai dû filer tôt. Pas voulu te déranger. N'oublie pas de claquer la porte en partant. Kiss .
Will maudissait ce "papa parfait" qui accaparait toutes les pensées de la femme qu'il aimait.
Il avait toujours su qu'avec elle les choses seraient compliquées, mais il pensait que depuis quelques semaines elle se rapprochait de lui et commençait à se livrer un peu plus. L'entrée en scène de ce Rodgers allait tout remettre en question.
Plus tard, en quittant l'appartement, il se mit à espérer que ce minable fut coupable...ainsi, il disparaîtrait de la vie de Kate aussi rapidement qu'il y était entré.
En voiture,de son loft au precinct ,ce n'était pas à Will qu'elle pensait ,mais à Richard Rodgers...Comment cet homme pouvait-il occuper toutes ses pensées?? Elle était bien avec Will ...pourtant ....mais n'essayait-elle pas plutôt de s'en persuader ???
Arrivée au 12th ,le Lieutenant Espo l'attendait tout sourire...
-Ah Maître Beckett !!! vous allez être ravie...nous avons reçu les résultats de la scientifique pour les ADN ....et aussi le rapport d'expertise de l'appartement ...et ..il laissa volontairement traîner un peu sa voix....et...
et quoi ??? demanda Kate qui commençait à perdre patience....
-Hé bien ...les ADN ne correspondent pas à M Rodgers , mais ils sont identiques sur le préservatif et sur le corps de la défunte....ensuite....
-Vous avez averti M Rodgers?
Ah non ,Maître, nous vous attendions pour....
Allez de suite le chercher, vous croyez que cette information n'est pas essentielle pour lui ??
-hop ,hop , cela ne le disculpe pas pour autant, et puis laissez moi finir ...ce n'est pas tout ,dans l'appartement on a retrouvé du sang sur une console dans le salon ...Kate écoutait ,un petit sourire se dessinait peu à peu sur ses lèvres....Il semblerait d'après la légiste, que Mme Rodgers, ait cogné sa tête sur cette console en pierre ,et que ce coup lui ait été fatal......
-C'est merveilleux pour mon client Lieutenant ,je vous disais bien que le scénario initial n'était pas le bon ...
-Doucement Maître, il faudra quand même nous expliquer, comment elle s'est retrouvée allongée dans le lit conjugal ,parce qu'apparemment elle serait morte sur le coup dans le salon, et aurait été ramenée dans sa chambre.....
-Oui et bien ,le meurtrier une fois son funeste forfait accompi ,l'a remise dans sa chambre avant de s'enfuir ...Le Lieutenant Ryan arriva avec Richard ,et pénétrèrent dans la Salle d'interrogatoire, où Esposito et Beckett s'entretenaient depuis maintenant quelques minutes.
-M Rodgers bonjour , elle ne lui tendit pas la main, mais l'accueillit avec un magnifique sourire, nous avons de bonnes nouvelles qui laissent espérer un avenir plus.... serein pour vous ...Messieurs pourriez vous me laisser seule quelques instant avec mon client ? Les Lieutenants quittèrent la salle....
Elle lui relata les dernières infos et résultats reçus par la scientifique...au fur et à mesure ,le visage de Rodgers s'éclairait, s'illuminait ,sans s'en rendre vraiment compte ,il lui attrapa les mains et les serra dans les siennes...Un électrochoc !!! d'un coup ils se lâchèrent et se regardèrent ..les yeux de Kate ne quittaient pas les yeux de Rick..........La porte s'ouvrit brusquement ,les faisant sursauter, et reprendre pied dans la réalité...............
-M Rodgers, votre mère vient d'arriver ......................
Aussitôt, Martha, bijoux clinquants, tenue excentrique, fit irruption de façon théâtrale dans la salle d'interrogatoire, et, sans même s'apercevoir de la présence, d'une autre personne, s'approcha de son fils pour le serrer dans ses bras.
Me Beckett ayant reconnu l'actrice de Brodway, dont elle avait vu pratiquemment tous les spectales avec ses parents, se sentit soudain toute petite. C'est seulement maintenant qu'elle réalisait que son client était le fils de la grande Martha Rodgers. Bien sûr il lui avait parlé de sa mère actrice, mais elle n'avait pas vraiment fait le rapport entre eux.
- Trésor, mon dieu que s'est-il passé ? Meredith assassinée, mais c'est une catastrophe ! Et Alexis, où est-elle ? Et comment vas-tu ? s'exclama Martha, avec grandiloquence, tout comme elle le faisait sur scène.
Un sourir amusé vint mourir sur les lèvres de Me Beckett.
Devant le flot de paroles de sa mère, Rodgers s'éloigna de celle-ci et alla s'assoir, les coudes sur la table, la tête dans les mains. Il repensait à sa situation, résumée en quelques mots par sa mère ; mais cela voulait bien dire ce que ça voulait dire : il était accusé d'assassinat, il n'avait plus de femme, et sa fillette de 3 mois n'avait plus de mère ! Devant la réalité de la situation et fatigué par plus de 48 heures de garde à vue, sans sommeil pratiquement, Il s'effondra et se mit à pleurer. Toutes les nouvelles que lui avaient données Me Beckett lui avaient rendu espoir, mais, là, d'un seul coup, devant les deux femmes, il perdait pied.
- Richard, chéri, parle-moi, dit Martha, tout en venant lui caresser les cheveux.
Après quelques instants, Rodgers se calma et releva enfin la tête ; il s'aperçut qu'entre-temps Me Beckett était venue s'assoir à la table, en face de lui. A sa vue, se sentant honteux et gêné, il se frotta les joues avec la manche de son pull et se redressa. Son avocate, se sentit soudain aussi émue que lui et fut touchée par son attitude désemparée et son geste de gosse essuyant ses larmes avec sa manche.
- Mère, je te présente mon avocat, Me Beckett ; Me Beckett, ma mère Martha Rodgers, dit-il tout en reniflant.
- Ravie de vous rencontrer, Madame Rogers, répondit Me Beckett tout en se relevant pour la saluer. J'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances, mais pour le moment j'ai bon espoir de sortir votre fils des mains de la justice.
- Ah merci ! dit Martha, grand merci ! tout en lui prenant les mains dans les siennes.
Alors Me Beckett lui résuma la situation en quelques phrases. Et maintenant, je pense que je vais vous laisser quelques minutes, car votre fils doit encore retourner en garde à vue. Tout n'est hélas pas terminé. Les policiers attendent encore quelques informations capitales.
- Ah, vous voulez dire qu'il ne peut pas encore sortir ?
- Non... mais rassurez-vous, ce n'est qu'une question d'heures. Je pense que dans la soirée il sera libéré, mais sous condition, car nous ne savons pas encore qui est le véritable meurtrier, mais à prioiri ce n'est pas lui.
- Et ma petite Alexis, où est-elle ? Je dois absolument la voir.
- Les services sociaux l'ont placée pour quelques jours dans une famille d'accueil. Ne vous inquiétez pas, elle est entre de bonnes mains. Mais, si vous voulez bien m'attendre, je pourrai vous y conduire, une fois que j'en aurai terminé au poste.
Tout en quittant la pièce, Me Beckett se demandait ce qui lui avait pris de vouloir offrir son aide à la mère de son client. Elle n'était pas assistante sociale, seulement avocate. Et cette femme saurait bien se débrouiller seule pour aller chercher sa petite-fille. Qu'est ce qui lui passait donc par la tête en ce moment ???
Elle avait accompagné la mère de son client dans la famille d'accueil ou se trouvait la petite Alexis.
Elle l'avait ensuite quitté pour aller rejoindre ses parents chez eux. Aujourd'hui nous étions jeudi, et comme tous les jeudi, elle se devait d'être présente pour le traditionnel repas familial.
A table avec ses parents, Kate n'arrivait pas à chasser de ses pensées Richard Rodgers
- Kathie, tu vas bien ? s'étonna Johanna devant le mutisme de sa fille
- Oui...heu.....oui, excuse-moi
- Qui a-t-il chérie ? c'est cette affaire de meurtre?
- Non, tout est sous contrôle et je suis certaine de gagner ma première affaire d'homicide
- Tu m'en vois heureux mon ange, confessa Jim en admiration devant sa fille
- Alors ou est le problème ? insista sa mère
Elle connaissait sa fille, assez pour savoir quand cette dernière lui mentait. Au fil des années, leur relation avait muée en une tendre complicité .
- Il n'y a aucun problème, assura Kate en picorant dans son assiette
- C'est ton petit-ami ? .....Will ?
- Maman !
- Quoi, je m'inquiète pour toi
- Je te dis que tout va bien, objecta Kate alors que son père s'était levé sentant l'orage arriver
- Je sais quand tu me mens , Kathie....et là tu me mens! rétorqua sa mère. Tu sais que tu peux me parler de tout ?
- Et toi , tu sais que j'ai une vie privée, je ne suis plus une petite fille
- Oh, sourit johanna
- Quoi ?
- Tu es amoureuse....
- Quoi ? n'importe quoi ! s'exclama Kate devant l'aplomb de sa mère
- T'énerves pas , je suis sûre que ce Will nous plaira.....on devrait l'inviter pour notre prochain repas
- Il en est hors de question
- Pourquoi ?
- Parce que......je ne veux pas, s’offusqua -t-elle
Elle adorait sa mère mais la façon qu'elle avait d'envahir sa vie la mettait toujours hors d'elle
- Il est marié ?
-non!
- Il est....trop vieux ? demanda Johana en cherchant de comprendre les motivations de ce non catégorique
-................
Johanna sortit de la pièce et rencontra son mari dans la cuisine, faisant semblant de s'activer entre table et évier sous prétexte de ranger un peu. Elle referma la porte derrière elle un peu rageusement.
- Que se passe t'il ? lui demanda ce dernier.
- Je sens bien que quelque chose ne va pas avec Katie...mais bon sang, elle m'énerve ! Nous sommes ses parents, nous sommes là pour ça, pour l'aider, pour la comprendre, pour se soucier d'elle.
- Johanna, elle a 23 ans ! Et même si tu le voulais, ce n'est plus une petite fille. Tu la connais. Tu le sais bien. Elle nous parlera quand elle sera prête.
Ils se retournèrent les deux au bruit de la porte s'ouvrant.
- Hé papa, maman, je suis fatiguée, je vais y aller.
- Bon... dit Johanna...je suis désolée.. tu ne veux pas rester encore un peu avec nous ?
- Pour que tu me tire les vers du nez, j'te connais !
- Mais non, c'est pas ça ! tu sais bien que je m'inquiète pour toi. Je n'aime pas te voir avec cette tête triste.
- Mais... je ne suis pas triste, seulement préoccupée, alors excuse-moi si j'avais un peu la tête ailleurs ce soir, durant le repas.
- La tête ailleurs ! A ça oui ! Pour avoir la tête ailleurs, c'est sûr, tu l'avais ailleurs ! tu as à peine mangé. A peine goûté la tarte aux pommes que tu adores d'habitude. Alors, oui ça me fait du souci ; qu'est ce qui te tracasse donc tant ?
- Maman ! soupira Kate, je n'ai plus 12 ans. Tu veux vraiment que je te dise, alors je vais faire vite, mais uniquement parce que je ne veux pas que tu t"inquiètes pour moi ! Ok ? Oui Will c'est mon copain en ce moment, mais on sait très bien tous les deux que ça ne durera pas. Donc tu comprends, hors de question que je vous le présente.
- Bon, bon, si ce n'est que cela, je suis rassurée...mais... mais mon petit doigt me dit qu'il y a plus.
- Ah maman, tu me casses les pieds à vouloir toujours tout savoir ! Je pars.
- Non, ce n'est pas que je veux tout savoir ; je veux juste que tout aille bien, que tu sois heureuse.
- Eh bien, justement, même si je ne le montre pas, je suis heureuse !
- Ah bon ?
- Ecoute... Justement je me posais des questions à propos de Will parce que nous n'avons pas ce que vous, vous avez. C'est ça que je voudrais moi. Rencontrer un homme qui me fasse le même effet que papa te fait. Voilà, t'es contente !
- Mais, Katie, tu vas le rencontrer un jour, c'est vraiment ça que je te souhaite.
- OH... mais je l'ai peut-être déjà rencontré... dit Kate avec un léger sourire malicieux... mais qui me dit que c'est le bon ?
Au sourire de Kate, Johanna compris qu'elle avait gagné ; alors, abandonnant Jim dans la cuisine non sans lui avoir fait un petit clin d'oeil, elle prit sa fille par le bras et la conduisit dans sa chambre de jeune fille, pour avoir une de ces conversations mère/fille qu'elles adoraient toutes les deux. Une de ces conversations qui avaient rempli l'enfance et l'adolescence de Kate, tant la connivence entre elles était forte.
Kate savait que sa mère ne la lacherait pas tant qu'elle n'aurait pas parlé.
- C'est si grave que tu ne veilles pas en parler? Qu'est ce qu'il t'arrive?
- Rien ... je defends quelqu'un accusé du meurtre de sa femme et j'ai tout de suite su qu'il était innocent rien qu'en voyant son regard.
- Cet homme te pertube on dirait?
- Je ne sais pas ... c'est compliqué... il a quelque chose qui m'attire et je ne sais pas comment gérer çà.
- Ho toi ma fille tu es en train de tomber amoureuse!
- Maman... je ne te dirai plus rien! Ne te moques pas de moi!
- Je ne me moque pas je constate c'est tout.
Kate se disait qu'effectivement en sa présence elle ressentait quelque chose qu'elle n'arrivait pas à définir n'ayant jamais connu encore ce sentiment. C'était son client il était hors de question qu'elle se laisse aller à ce genre de relation autre que professionnelle. Et puis elle était avec Will et c'était très bien comme çà, la situation lui convenait parfaitement , un pied dedans, un au dehors, pas d'engagement.
- Bon maman cette fois je vais rentrer, merci pour le dîner. Je suis fatiguée et j'ai encore du boulot qui m'attend.
Après avoir embrassé ses parents Kate repris sa voiture afin de rentrer chez elle. Elle espérait juste que Will serait chez lui, elle n'avait pas envie de le voir.
Arrivée à son appartement ,elle respira de soulagement ,Will n'était pas là....Elle se dirigea dans la salle de bain et pris une douche bien chaude afin de se délasser ,elle n'était pas revenue dans le salon que son téléphone sonna , Will......je réponds ..ou pas ??? Elle décrocha
-désolée Will ,je viens de rentrer de chez mes parents ,je suis fatiguée et .....tu es devant ma porte ???? elle hésita ...et se senti obligée d'ouvrir ...finalement c'était peut-être mieux..
-Kate que se passe t-il ? je t'ai envoyé 3 messages sans réponses !!!
-Will j'étais chez mes parents, tu le savais, et j'avais laissé mon portable dans ma voiture..
-et alors ? quand tu es repartie tu n'as pas regardé ton téléphone ?? Kate ,tu es sans arrêt pendu à ton portable...que se passe t -il réellement ?? tu as changé depuis que tu t'occupes de cette affaire de meurtre ....Elle réflechit et se lança..
-Will ,tu as raison ,en ce moment je suis totalement accaparée par cette histoire,parce que cela va être ma première plaidoirie pour meurtre , et je suis convaincue de l'innocence de mon client , tu n'imagines pas combien je suis angoissée à l'idée de ce procès, je ferai tout pour le gagner !!
-Mais ton client est-il vraiment innocent ??
-Bien sur c'est évident !!! je suis en train de remettre toutes les pièces du puzzle en place ,à l'aide des policiers du 12ème , et crois-moi il est innocent !! depuis le début je le savais ,je le sentais...cet homme ne pouvait avoir tué sa femme...
-Tu es bien sure de toi...de lui surtout...je crois que je ferai mieux de ne pas rester ce soir ,je te sens ...énervée...
-Oui ,tu as raison Will , je préfère que tu partes , ne m'en veux pas mais en ce moment je n'ai pas la tête à parler de "nous"...c'était sorti,comme ça ...WIll reçu sa mise à la porte comme une gifle ....
-OK Kate, tu sais où me trouver .... quand tu auras besoin de moi ,fais -moi signe!!!! et il partit en claquant la porte..
Kate s'effondra sur son canapé ,j'y suis allée un peu fort se dit-elle ,mais c'est finalement le coeur léger qu'elle se mit au lit ,ce soir là……..
Enfin, pas si léger... Si léger ! Mais également agité ; car elle n'arriva pas à s'endormir, se tournant et se retournant dans son lit !
D'abord, les draps sentaient encore l'odeur de Will et de leur dernière nuit d'amour ; et cela l'incommoda au plus haut point ! Pfffff ! ... souffla-t'elle en se levant énergiquement.
Alors, la voici debout, à plus de minuit, en train de défaire et refaire son lit, de mettre en route la machine à laver !
Ensuite, elle se rendit à la cuisine pour boire un verre d'eau ; et puis, tiens, pourquoi pas une bonne douche, pour me calmer, songea-t'elle.
Retour au lit... Toujours aussi agitée qu'il y a une demi-heure.
Et... Le sommeil qui ne venait toujours pas car toute sa journée défilait dans sa tête.
Les nouvelles preuves qui n'accablaient plus son client, Martha Rodgers, qu'elle avait accompagnée dans la famille d'accueil afin de récupérer sa petite fille, le repas chez ses parents et les questions de sa mère, qui, en fine avocate qu'elle était, lui avait tiré les vers du nez, encore ! -ce qui la fit sourire- et enfin, Will.
Plus, elle y songeait, plus elle savait que leur séparation était inévitable ! Ouais... il était pas mal... Ouais il était sympa... Mais ses conversations étaient relativement limitées finalement ; tout tournait autour de son boulot et surtout, elle ne se voyait pas faire sa vie avec lui ! Elle savait ce qu'elle cherchait ! Elle avait besoin de... Elle voulait que.. Elle avait envie... D'autre chose ! Voilà !
Et cette autre chose, elle savait déjà ce que c'était ! Enfin, non ! Pas "que", mais "qui"! Et la voici partie dans de nouvelles rêveries, à penser à ses yeux bleus, à la douceur qu'il pouvait avoir dans le regard, à son amour paternel pour son bébé... et à son torse puissant et rassurant, contre lequel elle aimerait tant se blottir ! Rien que de penser à tout cela, un certain émoi s'empara d'elle... et... Bien plus tard... D'autres pensées l'agitèrent encore. A tel point que son lit finit par ressembler à un champ de bataille ! Ce qui l'énerva encore plus.
Mais je suis folle ! Ce type vient de perdre sa femme... Il est donc en deuil... Et on ne s''engage pas dans une nouvelle relation dans ces conditions !
Et puis... Et puis... Qui te dit, ma vieille que ce type s'intéresse à toi ? Mais si ! Mais non ! Mais si ! Si, parce que son regard ne trompe pas ; j'en suis sûre maintenant ! Surtout comme il s'accroche au mien, comme si nos yeux étaient aimantés à un point que, si sa mère ne nous avait pas interrompus, je me demande ce qui se serait passé ! Et sa main qui, dès qu'elle touche la mienne me provoque le même frisson chaque fois ? Non, non, non, je ne suis pas folle ! Il y a quelque chose !
Bercée par ces pensées ... si contradictoires .. mais si douces, finalement, elle s'endormit.
L'aurore pointait derrière les fenêtres, quand son réveil sonna et la tira d'un sommeil plus agité que réparateur ; elle serait bien restée au lit, toute la matinée. Alors, elle enfouit son visage dans l'oreiller, tira la couette sur sa tête et décida qu'elle pourrait bien rester comme ça encore quelques minutes ! Mais les quelques minutes se transformèrent en une heure !
C'est une sonnerie de téléphone qui la réveilla ; pour de bon, cette fois. C'était le détective Esposito qui lui annonçait que l'amie de Meredith arrivait à poste dans la matinée et qu'il allait l'interroger ; il fallait absolument trouver le nom de cet amant inconnu, probablement que c'était lui l'assassin ; et l'amie devait savoir.
Kate fila sous la douche. Elle espérait arriver au poste après l'interrogatoire de la fameuse amie de Meredith pour, qui sait, pouvoir annoncer de bonnes nouvelles à son client.
Elle se surprit à soigner sa tenue et son maquillage plus qu'à l'accoutumée. Décidemment, ce Richard Rodgers lui mettait la tête à l'envers. Elle avait du mal à se reconnaître. En chemin, elle prit deux cafés chez Starbucks en espérant que les détectives l'autoriseraient à en donner un à son client. Lorsqu'elle arriva au 12th, elle demanda au policier en faction de pouvoir rencontrer Richard Rodgers.
Esposito sortit à ce moment là de la salle d'interrogatoire :
-Hey, maître Beckett, vous êtes bien matinale ! Il faut croire que ce cas vous touche de près !
Kate se sentit rougir mais enchaina ne voulant rien laisser paraître :
- Euh, vous avez pu avancer sur l'affaire en interrogeant....
- Carrie Michaels,c'est le nom de l'amie de la victime, répondit le détective. En fait mon collègue et moi sommes encore entrain de la cuisiner...Elle rechigne à lâcher le morceau pour ne pas salir la mémoire de son amie mais apparemment la femme de votre client avait semble-t-il une vie assez. .....dissolue. La nuit du meurtre elle était en bonne compagnie, reste à savoir le nom de cet homme.
- Très bien, tout ça est parfait pour mon client répondit Kate avec enthousiasme. Pourrais-je m'entretenir avec lui pendant que vous terminez l'interrogatoire et lui apporter un café?
Espo sourit devant tant de sollicitude et lui donna son accord la précédant jusqu'aux cellules.
Richard Rodgers se leva d'un bond en voyant Kate arriver. Il semblait porter toute la misère du monde sur ses épaules. Son regard triste ému Kate plus qu'elle ne l'aurait cru.
- Ma fille ? comment va ma fille ? demanda Rick avant tout de chose en apercevant son avocat
- Elle va bien, votre mère a passé du temps avec elle et aujourd'hui, elle retournera auprès d'elle
A sa déclaration, il se rassit sans un mot en posant sa tête entre ses deux paumes. Il était complètement dévasté. Sa femme était morte et même si les derniers temps, il ne la portait plus dans son coeur, elle n'en restait pas moins la mère de sa fille.
Alexis, pensa-t-il. A peine trois mois et ballottée dans un foyer d'accueil. Il était terrifié à l'idée de ne plus voir son bébé...anéantit serait même plus exact.
Sentant que son client commençait à perdre pied, Kate s'installa près de lui et tendit un café :
- tenez...il est encore chaud
Doucement il prit le gobelet mais ne releva pas la tête :
- Merci, murmura Rick
- Une amie de votre femme est ici, elle pourra sans doute nous donner le nom de l'amant de votre femme
-Hum
- Si on peut prouver que c'est lui qui l'a tué, vous êtes sorti d'affaire, tenta-t-elle pour le rassurer
- Et après ? chuchota-t-il
- Après ?
- Ma fille n' a plus de mère
- Elle vous aura vous.....
- Je peux vous dire , que votre café a un goût particulier pour moi ce matin, Maître. Kate lui sourit....Quand je pense que je doutais de vous...et vous êtes en train de me redonner espoir....l'espoir d'être de nouveau libre....
- Doucement M Rodgers, les auditions ne sont pas toutes terminées ,et pour l'instant,même si votre dossier est en bonne voie....je veux dire ...en passe de vous innocenter...il reste encore pas mal de zones d'ombre à éclaircir...Actuellement le Lieutenant Esposito interroge la meilleure amie de votre femme, et s'il arrive à obtenir le nom de ...son ami...euhh ... amant , nous avançerons beaucoup plus vite.
- Désolée Maître, je sais que vous faîtes pour le mieux ,mais j'ai tellement hâte de sortir d'ici ... un court silence, et il reprit .....J'aurai vraiment aimer vous rencontrer dans d'autres circonstances..Il avait dit cela en la fixant..Kate sentit le sol se dérober sous ses pieds...il fallait qu'elle reprenne contenance, elle se leva d'un bond...
- Veuillez m'excuser M Rodgers, je vais voir où en sont les lieutenants Esposito et Ryan...et elle sortit de la salle ...cet homme lui faisait un effet terrible et... torride, ses mains étaient moites, son coeur tambourinait dans sa poitrine.....L'audition était en cours....elle attendit quelques bonnes minutes...puis revint le voir..Il la regarda rentrer , la fixant ,un sourire charmeur aux lèvres ....
- L'audition n'est pas encore terminée ,cela risque de se prolonger encore....je vais vous laisser , je reviens vous voir dès que j'ai la déposition du témoin Carrie Michaels.
- Ne me laissez pas Maître Beckett....il avait dit cela sur un ton plaintif....vous êtes mon seul rayon de soleil ici .....mon seul espoir ....
- M Rodgers, je vous en prie .......je ....j'essaie ...je fais tout mon possible pour vous aider...son trouble la trahissait...je dois vous laisser...il lui prit les mains par dessus la table ,et une fois encore Kate se sentit défaillir ...M Rodgers à demain...elle se leva et il lui sembla qu'elle arrachait ses mains des siennes....elle franchit la porte sans se retourner ... Le lieutenant Esposito sortait de la salle d'à côté.
- Maître Beckett, et bien c'est dur !!! toujours pas de nom à mettre au dossier, Melle Michaels est coriace et ne veut pas trahir sa copine ....mais je commence à croire comme vous, que ce pauvre M Rodgers n'avait pas tiré le gros lot avec sa femme...mais on va y arriver ,croyez moi....
- Lieutenant ,je dois partir maintenant , merci de m'aviser à mon cabinet dès que vous avez tous les éléments,et remettez M Rodgers en cellule,s'il vous plaît ,soyez un peu plus...souple avec lui.....
- Pas de souci Maître, je commence bien à croire comme vous, qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment.....au revoir...
Quand elle sortit dans la rue, il sembla a Kate que ses poumons reprenaient du volume, elle était comme asphyxiée par la vue de cet homme...nul doute qu'aucun autre ne lui avait fait cet effet ...surtout pas Will....
Que se passait-il dans sa tête ? il n'arrêtait pas de penser à cette avocate. Sa façon bien a elle , de le regarder, de lui parler, de le rassurer commençaient à donner à Rick des sentiments à son égard.
Il ne comprenait pas se qu'il se passait. Depuis Kyra, il n'avait plus ressentit ce sentiment étrange mais étrangement agréable qu'était l'amour.
Commençait-il à tomber amoureux d'elle ?
Arrête un peu, se dit-il à lui même . Ta femme est morte et ta fille est en maison d'accueil.
Il devait arrêter de penser à elle, il devait se focaliser sur sa défense à présent. Il ne pouvait pas faire d'Alexis une orpheline.
Kate repartit à son bureau elle avait quelques dossiers à terminer. Rodgers n'était pas son seul client. Arrivée à son bureau elle se plongea dans la paperasse et oublia quelque temps son client dans le regard duquel elle se perdait éprouvant des sentiments nouveaux qu'elle ne savait trop comment nommer. Ou peut-être le savait-elle mais elle ne voulait pas mettre un nom dessus, par peur sans doute.
Richard Rodgers de son côté ne pouvait penser à rien d'autre qu'à son avocate Maitre Beckett. Elle avait eu une réaction bizarre quand il tenait ses mains dans les siennes et qu'il lui avait demandé de rester avec lui. Elle avait eu peur et avait fui, oui c'est çà elle avait fui. Lui-même se demandait pourquoi il était attiré par elle, après tout ils ne se connaissaient que depuis quelques jours.
Après l'interrogatoire de l'amie de la victime, Espo appela, comme elle lui avait demandé, l'avocate de Rodgers afin de l'informer qu'il avait enfin un nom et donc une nouvelle piste pour faire avancer l'enquête et peut-être innocenter son client.
- Allo!
- Maitre, c'est Espo, je voulais vous informer que l'on avait du nouveau. L'amie de la victime a fini par nous donner le nom de l'amant, nous allons avec Ryan nous rendre à son domicile pour l'interroger, je vous tiendrai au courant.
- Merci.
Kate espérait que cette piste permettrait de disculper son client afin que celui soit libéré et puisse récupérer sa fille.
Chacun pourrait ainsi reprendre le cours de sa vie là ou elle était avant cette affaire. Malgré tout elle éprouvait un petit pincement au coeur en pensant au regard bleu de son client qui la troublait bien plus qu'elle ne voulait le reconnaître. Elle ne se faisait pas d'illusions, chacun retournerait dans son monde et elle ne le reverrait jamais.
Ne restait plus qu'à attendre des nouvelle d'Espo avant de se rendre à nouveau au commissariat afin d'aviser Rodgers.
Mais l'avocate eut un empêchement de dernière minute ; un dossier compliqué, à étudier avec son patron, qui, sentant son potentiel, voulait l'impliquer un peu plus dans les affaires du Cabinet ; impossible pour elle de quitter le bureau et de se rendre au commissariat de tout l'après-midi.
Pendant ce temps, dans sa cellule, Richard Rodgers tournait en rond comme un lion en cage ; il l'avait tellement attendue toute la journée, qu'il en éprouvait une grande déception ; surtout quand le Lt Esposito lui annonça que le suspect n'était pas chez lui et qu'ils étaient en train de le chercher un peu partout dans la ville... Il retourna s'allonger sur son banc inconfortable, ferma les yeux et se demanda s'il n'était pas maudit ! Avec tout ce qui se mettait en travers de son chemin depuis quelques années ! La mère de sa fille épousée en catastrophe, et disparue maintenant, sa fille orpheline de mère et lui toujours enfermé là comme un vulgaire criminel ! Le seul point lumineux sur lequel il resta fixé, fut la rencontre avec son avocate et, derrière ses yeux fermés, ce n'est plus l'avocate qu'il voyait, mais Kate et son regard mordoré, Kate et son sourire radieux.
En fin de journée, alors que les autres bureaux étaient désertés, Me Beckett toujours penchée sur le dossier touffu et compliqué confié par son patron, ne releva la tête que lorsque quelqu'un entra dans son bureau.
- Maddie ? Tu m'as fait peur ! Mais qu'est ce que tu fais là ?
- Kate... C'est pas croyable ! Hein... Ne me dit pas que tu as encore oublié ? Notre soirée cinéma ? Tu n'y pensais plus ? dit-elle, tout en se penchant vers son amie pour l'embrasser sur la joue.
- Euh... Oui... Je t'avoue, ça m'était complètement sorti de la tête !
- Allez, viens !
- Ok ! laisse-moi deux minutes, le temps de ranger un peu cette pile de paperasse et j'arrive. Au fait, on va voir quoi ?
- Forbinden Planet.
- OK c'est parti, dit Kate en attrapant sa veste, tout en rejoignant Maddie devant l'ascenseur.
Le film était excellent.
Elles en discutèrent côte à côte sur le trottoir, tout en avançant et respirant l'air frais de la nuit.
Peu pressées de se quitter, elles décidèrent donc de se retrouver devant une bonne glace, autant par gourmandise que pour rigoler et papoter entre-elles, comme elles le faisaient depuis le lycée. Elles avaient été inséparables, depuis leur adolescence, avaient fait les "quatre cents coups" ensemble... enfin, façon de parler ! Des bêtises d'ado ! Et leur amitié avait perduré bien après la fin de leurs études.
Puis Maddie raccompagna Kate à sa voiture.
En arrivant au pied de son immeuble, elle aperçut la voiture de Will.
Voilà, nous y sommes se dit Kate en sortant de son véhicule. ...il va y avoir une explication! Et elle savait qu'elle serait houleuse.
Will s'approcha d'elle et l'attira à lui pour l'embrasser. Immédiatement Kate recula.
- Oups, lui lança Will, agacé par son attitude, mademoiselle la grande avocate d'assises est en colère? !!
Lard de tiges et plongeant son regard dans celui de son petit ami lui asséna un :
-Will, je pense que tu devrais rentrer chez toi cette nuit. Je suis crevée et j'ai besoin d'être SEULE.
- SEULE ! C'est quoi ton problème Kate? ! Tu n'es plus la même depuis que tu t'occupes de cette affaire de meurtre. ..
Et au même moment il la saisit violemment par les poignets avec une rage que Kate ne lui connaissait pas.
- lâche moi Will !! murmura Kate aussi calmement qu'elle le pouvait, tu me fais mal !
- Et toi tu n'imagines pas à quel point ton attitude me fait mal ajouta Will en accentuant sa pression sur ses poignets.
Will était hors de lui à cet instant et Kate put voir son visage de déformer sous l'effet de la rage.
Il la dit tomber à genoux, face à lui, à force de serrer.
- Lâche-moi hurla Kate.....maintenant !!
Mais Will ne semblait pas l'entendre. Elle était à lui pour toujours ou à personne d'autre.
Kate ne put que de recroqueviller sous le feu nourri des coups qui pleuraient sur elle. Puis, elle perdit connaissance.
Heureusement pour Kate des policiers en patrouille assistèrent à la scène et Will fut maîtrisé et menotté. Kate était quant à elle inconsciente et une fois Will immobilisé les policiers appelèrent les secours, la jeune femme fut transportée à l'hôpital et prise en charge par les médecins. Johanna Beckett dormait d'un sommeil léger,inquiète pour sa fille. Son téléphone la tira de son sommeil…
Comment ...oui...à l'hôpital ??? J'arrive de suite...Johanna réveilla Jim,et ils se précipitèrent à l'hôpital-A leur arrivée ,Kate était déjà au service des sortants...
- Maman ,papa,que faites-vous là ??? ce n'est rien du tout ..j'ai eu un malaise...
-Bien sur , et le poignet bandé, et les ecchymoses sur la joue...Kate qu'est-il arrivé? et ne me mens pas... !!! Elle du ,par force ,raconter sa mésaventure avec son petit ami ,en minimisant le plus possible les faits, et en assurant que c'était en tombant qu'elle s'était blessée ....
-Tu rentres avec nous Katie, je refuse de te laisser seule cette nuit, puisque tu ne veux pas rester en observation......Devant le ton autoritaire de sa mère, Kate se résigna à les suivre, en leur faisant promettre, dès le lendemain ,de la réveiller de bonne heure, car elle devait aller voir impérativement son client au commissariat
Le lendemain matin Kate se leva et alla prendre son petit-déjeuner. Elle était encore choquée des évènements de la veille. Elle ne savait pas où était Will et ce qu'il lui était arrivé. Comment avait t-il pu lui faire ça?
N'y tenant plus elle se mit à sangloter et s'écroula sur le sol. Alertée par ses pleurs, Johanna sortit de sa chambre et s'approcha d'elle. Elle la prit dans ses bras et la berça. Quant Kate fut calmée, elle exigea de savoir la vérité sur ce qui s'était passé la veille. Devant la réticence de Kate à se confier, elle la menaça de l'empêcher de partir à son travail tant qu'elle ne lui aurait pas tout raconté dans les moindres détails. Kate se résigna et commença son récit.
- Kathie, mon coeur, dis-moi ce qui s'est passé ?
Johanna berçait sa fille depuis plusieurs minutes déjà. Elle n'avait pas pour habitude de voir sa fille s'écrouler ainsi.
Ses blessures ce matin étaient plus voyantes, elle avait un nombre incalculable de bleu, sur les poignets, les bras et le ventre. Son tee-shirt blanc masquait mal ses ecchymoses.
Johanna déglutit en tentant d'imaginer le calvaire qu'avait pu subir sa fille . Kate, elle , ne savait pas quoi faire. Se confier ?quand sa mère apprendrait la vérité , elle ne donnait pas cher de la peau de Will.
En même temps, son petit ami l'avait battu. Devant ce constat, ces pleurs redoublèrent en intensité.
- Kathie....parle-moi , mon ange, supplia sa mère les larmes aux yeux.
Les deux jeunes femmes étaient assises sur le sol, et se berçaient mutuellement. Les pleurs de Kate avaient fini par réveiller Jim , qui se trouvait maintenant derrière la porte de la salle de bain.
Il ne voulait pas les déranger mais il avait lui aussi besoin de connaitre la vérité.
- Avec Will.....on...s'est disputé, sanglota Kate dans les bras réconfortants de sa mère
- Hum...à quel sujet ?
- Je.....j'avais besoin de rester seule hier soir, murmura Kate. Je crois ...qu'il a compris que ..je lui demandais de l'espace
-ensuite ?
-.....................
Elle ne savait pas comment expliquer la situation sans passer pour une victime. Elle ne pouvait pas être une victime, pensa-t-elle en pleurs
- Kathie; il t'a frappé ? gémit sa mère de chagrin alors que Jim se redissait derrière la porte
- ...........
- Kathie.....il.....est-ce qu'il t'a obligé à avoir des rapports sexuels ? l'angoisse de Johanna augmentait à chaque pleurs déversés par sa fille dans ses bras
-Non! s'exclama en sanglot Kate
- Ok...ok, mon ange, répondit soulager Johanna
- Mais........mon dieu, maman, j'ai eu si peur, avoua Kate pendant que Jim tentait vainement de garder son calme
Entendre sa fille lui brisait le coeur. Les poing fermés, le corps raide comme un piquet , il attendait patiemment qu'elle termine de raconter son calvaire.
- Que c'est-il passé, mon coeur ?
- Il m'a frappé, il.....a dit que je lui appartenais.....il m'a roué de coups lorsque j'étais au sol.....je crois que c'est là, que j'ai du perdre connaissance, chuchota honteuse Kate
La colère que tentait de maintenir Jim explosa comme neige au soleil. Cet homme avait touché sa fille ! Fou de rage, il descendit en trombe mes escaliers, bien décider à rendre justice lui -même
Tu dois porter plainte Katie, déclara d'un ton ferme Johanna.
-Non! Je suis avocate, je ne suis pas une victime, je...
Tu es humaine! S'énerva Johanna devant l'attitude de sa fille.Tu n'as rien à te reprocher et je ne te laisse pas le choix cette fois. C'est clair?
-...
-Bien. On se prépare et on y va.
Les deux femmes sortirent en silence de la salle de bain. Johanna appela son mari pour l'informer de la situation mais personne ne lui répondit. Elle réalisa soudain que son mari avait peut-être entendu toute sa conversation avec sa fille, intuition qui fut confirmée quant elle vit la porte d'entrée de la maison grande ouverte…
Pendant ce temps, au commissariat du 12ème, les nouvelles allaient bon train.
Esposito était en train de parler avec la standardiste quand Ryan arriva.
- Hé bro... tu ne sais pas la nouvelle ?
- Euh... Non ! Quelle nouvelle ?
- Will est en garde à vue ?
- Will, tu veux dire le Will Sorenson de la 54 ème ?
- Ouais mon pote. Et tu ne devineras jamais ce qui est arrivé !
Les bro. continuèrent leur conversation tout en se rapprochant de la salle de pause dans l'intention d'aller y boire leur café.
- Raconte dit Espo, impatient.
- Il a tabassé sa nana hier soir !
- Ouah ! J'y crois pas ! Un flic faire ça !
- Ouais, mais le pire, tu sais pas qui c'est sa nana ?
- Ben, comment veux-tu que je le sache "Monsieur au courant de tous les potins"
- Sa nana... C'est Me Beckett !!!!!!!!!!!!!!
- Oh mon dieu, c'est pas possible ! Il est cinglé ce mec ! Et... comment elle va ?
- Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est qu'une patrouille les as trouvés, a menotté Will et conduit sa copine à l'hosto. A priori, elle en serait sortie. Ses parents seraient venus la chercher.
- Eh, j'y pense, et Rodgers dans tout ça !
- Ecoute, on va déjà attendre pour en savoir plus. Et puis je l'appellerai, dit Ryan. Elle devait passer hier ; elle a eu un empêchement. Peut-être qu'elle va venir aujourd'hui ?
- T'as raison, répondit Espo. Attendons un peu avant d'en parler à son client. Mais au pire, elle pourra être remplacée par quelqu'un d'autre. Franchement, j'espère qu'elle est pas trop amochée. Elle est trop sympa cette fille. T'as vu comme elle prend soin de lui... Et si tu veux mon avis, il a l'air d'apprécier.
Café et conversation terminés, les bro. prirent place à leur bureau pour continuer l'enquête sur l'amant suspect.
Pendant ce temps ,du côté des cellules de garde à vue ....
- alors mon gars, qu'est ce qui t'es arrivé ?? j'ai entendu cette nuit du remue- ménage..mais bon je dormais à moitié.....L'inconnu qui jouxtait la cellule de Rick se leva et s'approcha de lui...
- Je crois que j'ai merdé mec ....cette nuit la jalousie m'a fait pété un plomb, ma copine se détache peu à peu de moi ,et je ne le supporte pas...j'avais bu ,c'est vrai ....et je n'ai pas vraiment réalisé ce que je faisais...mais c'est grave,très grave .....il se rassit et baissa la tête...je suis flic ...et on ne pardonne pas à un flic de ne pas se contrôler...
- Tu as fait quoi ?? Tu ne l'a pas frappé quand même ? c'est indigne d'un homme, quoiqu'elle t'ai fait......
- Elle est avocate,et en ce moment elle essaie de tirer un gars d'une accusation de meurtre, ..du meurtre de sa femme je crois ....Elle est obnubilée par cette affaire, elle n'en dort plus la nuit , elle ne veut plus sortir ,elle est sans arrêt sur le dossier,et elle m'envoie promener dès que jui adresse la parole....Je ne supporte plus cet état de fait....et là hier au soir , je l'attendais devant chez elle , et elle m'a demandé de la laisser seule ....je ne l'ai pas supporté ....Pendant qu'il parlait , le visage de Rick se décomposait ...Se pourrait-il que ce soit ...son avocate ???
- Il osa la question qui lui brulait les lèvres......comment s'appelle t-elle ?
Will répondit sans même réfléchir à l'indiscrétion de cette question..
- Maître Katherine Beckett ...en disant cela ,il vit les yeux de son interlocuteur passer du bleu au noir...et compris immédiatement....Vous êtes... Richard Rodgers ???
- Espèce de salopard ,j'espère que tu ne lui as pas fait de mal...sinon tu auras à faire à moi ...et....
-Monsieur Rodgers ... il fut interrompu par l'arrivée du Lieutenant Ryan - Votre mère et votre fille sont là et vous attendent ....les poings serrés ,Rick suivi le Lt dans la salle d'interrogatoire.....en lançant un ..
- On va se revoir très vite ...à Will....
Pendant que Rodgers rejoignait sa famille, un homme furieux et prêt à en découdre débarquait au 12e, il souhaitait plus que tout trouver Will et lui faire payer le mal qu'il avait fait à sa fille.
-OU EST T-IL! Hurla Jim, dans un état second. JE VAIS LE TUER!
- Arrêtez-moi ce fou furieux !!! lança la Capitaine du 12th,...Jim se fit de suite ceinturer par 3 policiers ,en faction au sorti de l'ascenseur.....
- Que vous arrive t-il Monsieur ? vous vous croyez où ? emmenez le moi de suite dans mon bureau -Menotté , Jim se retrouva en face du Capitaine Gates, qui dirigeait ce Commissariat .
- Je vous en prie Capitaine , un homme a tenté de tuer ma fille, et il doit se trouver en cellule ici....
- Et vous pensez pouvoir faire justice vous-même ?? Qui est votre fille ? et où est-elle à cette heure ?
- Elle est avocate et s'occupe d'un client accusé du meurtre de sa femme , et elle a failli être tuée elle aussi......
- Alors un peu de calme,et expliquez-moi exactement de quoi vous parlez ....Jim se calma et raconta toute l'histoire.Le Capitaine Gates appela un de ses lieutenants et en recroisant toutes les enquêtes en cours ,les évènements de la nuit ,elle compris enfin le désarroi de cet homme...d'autant plus que, pas plus d'un quart d'heure plus tard ,Maître Beckett entrait elle-même dans le commissariat ....
Dans une pièce....plus loin ....Rick serrait enfin dans ses bras sa petite fille ,et s'entretenait avec sa mère ......
Kate et Johanna avaient suivi Jim en voiture mortes d'angoisse à l'idée de ce qu'il pourrait vouloir faire pour venger sa fille. Elles débarquèrent un quart d'heure plus tard au commissariat du 12e et devinrent livides lorsqu'elles aperçurent Jim dans le bureau du capitaine Gates. Sans un mot elles se dirigèrent vers le bureau du capitaine bien décidées à défendre Jim et à porter plainte…
Sous la surveillance d'un policier Rick discutait avec Martha, pendant qu'Alexis s'était endormie dans ses bras..
- Richard ,tu ne peux plus continuer comme cela, depuis que tu es avec Mérédith?euh..... que tu étais avec Mérédith ,tu as tout laissé tomber pour t'occuper d'Alexis, maintenant , tu dois réagir ,elle n'a plus que toi..... et moi .....,Dieu merci ,dit-elle doucement ..
- Je sais mère,......je pensais combler le manque affectif de Mérédith envers notre fille, mais force est de constater que cela ne servait à rien .Tu sais, depuis 2 jours que je passe et repasse dans ma tête tout ce qui est arrivé, j'ai pris la décision de me reprendre en main, je vais te demander de m'aider financièrement encore quelques mois, le temps de me retourner..
J'aimerai reprendre mes études de droits....qui sait ?. mon avocate peut me conseiller, dès que mon innocence sera reconnue. je lui demanderai son avis..
-Hum..... Tu as l'air de bien l'aimer cette avocate ?? Je ne la connais pas, mais si elle arrive à te sortir rapidement de ce mauvais pas ,alors tu sais que tu peux compter sur moi......Je suis pour 2 mois sur NY, alors mon fils, il va falloir mettre a profit ma présence..et ....holà que se passe t-il ?? tu entends ces cris ??? Monsieur (s'adressant au policier), vous pouvez vous renseigner s'il vous plaît ?? Il n'y a pas de danger, j'espère, pour nous ..... dans un commissariat ce serait le comble !!!!!... et elle recula au plus loin dans la salle, tandis que Rick ,bien au contraire ,s'avançait vers la porte…..
Pendant ce temps dans le bureau de Gates:
- Papa! Qu'est-ce que tu as fait? S'exclama Kate, morte d'angoisse de voir son père menotté.
-Mon mari est quelqu'un de bien! Hurla Johanna, à bout de nerfs. C'est ce Will qui est responsable! Regardez ce qu'il a fait à ma fille!
-Katie! Johanna!
Gates tournait la tête dans tous les sens, affolée par ce remue-ménage et n'en revenant pas de la tournure que prenait les évènements. Il fallait intervenir, d'autant plus qu'elle n'avait pas l'intention de conduire Jim en cellule car celui-ci s'était calmé depuis qu'il était menotté. Cependant l'apparition de sa famille semblait l'avoir chamboulé et un brouhaha incompréhensible envahissait les oreilles du capitaine.
-STOP! hurla Gates, bien décidée à reprendre la situation en main.
- Vous allez encore m'expliquer ce qui s'est passé, mais point par point et très précisemment et ensuite j'aviserai. D'abord, je vous demande deux minutes ; j'ai quelques petites choses à mettre au point.
Le Capitaine Gates sortit de son bureau pour aller voir ses lieutenants, Espo et Ryan et leur dire de continuer à surveiller Richard Rodgers et sa famille car elle avait bien remarqué que ce dernier était sur le pas de la porte, prêt à franchir le seuil ; ce n'était pas le moment qu'il se sauve du commissariat ! Il était toujours en garde à vue et, bien qu'il ne soit pas coupable, le tueur n'avait toujours pas été retrouvé et personne ne savait si c'était le tueur ou Rodgers qui avait porté Meredith au lit et l'avait installée comme si elle dormait.
Puis, elle retourna à son bureau où la famille Beckett, maintenant calmée l'attendait, tout en se disant qu'il fallait libérer ce Rodgers qui avait un bébé sur les bras. Ce n'était plus possible de continuer la garde à vue. Le délai allait bientôt être dépassé.
- Bon, alors, à nous ! Dit-elle en s'asseyant tout en s'adressant aux Beckett.
Johanna prit la parole et raconta l'histoire plus en détails que ne l'avait fait Jim ; histoire confirmée par sa fille. Quant à Jim, il se tenait tranquille dorénavant.
- C'est Will Sorenson qui vous a mis dans cet état ? dit-elle en se tournant vers Kate Beckett ? Je n'arrive pas à y croire. Un lieutenant ! Mais où va-t'on si un policier se met à se conduire comme n'importe quel vaurien !
- Si je vous assure... répliqua celle-ci honteuse.
- Nous en avons la preuve, gronda Johanna Beckett et ma fille doit absolument déposer une plainte !
- Bon, dans ce cas, veuillez me suivre en salle d'interrogatoire dit Gates se levant , tout en enlevant les menottes des poignets de Jim ; je vous envoie un policier. Il va prendre votre déposition. Quant à ce Sorenson, il va voir de quel bois je me chauffe ! Ce qu'il a fait est impardonnable !
Elle laissa donc les membres de la famille Beckett entre-eux, puis avisa Ryan :
- Ryan, veuillez prendre la déposition de Me Katherine Beckett.
- Esposito, allez me chercher Sorenson dans sa cellule ! J'ai quelques mots à lui dire. Quand j'en aurai fini avec lui, revenez me voir avec Ryan, que nous réglions le problème de Rodgers avant midi. Mettez tout de suite Hastings en faction devant la porte que la famille Rodgers reste tranquille, là où elle est.
Puis elle repartit s'assoir à son bureau, se laissant tomber dans son fauteuil en poussant un grand ouf ! La journée commençait bien ! D'un autre côté, de par son travail, elle avait déjà vu bien pire !
Alors qu'elle suivait le Lt Ryan , perdue dans ses pensées ,elle entendit
- Maître Beckett , comment allez-vous ? Rick arrivait face à elle dans le couloir , caché par le Lt Ryan.
- Euh....bien ,bien...je suis désolée M Rodgers, mais on a du vous aviser hier ,que je n'ai pas pu venir vous voir, et puis aujourd’hui des évènements extérieurs à notre affaire ,font que je n' ai pas eu le temps ....de vous contacter... mais ,dès que j'en ai fini avec le Lt Ryan,je reviens vers vous .
- Vous souffrez ?
- Pardon. ?
- Oui , vos ecchymoses?....sur votre visage ,...vous avez mal ?
Kate regarda Rick dans les yeux et elle y lu une grande mansuétude à son égard , il lui sourirait timidement ..Elle remarqua alors qu'il avait un nourrisson dans ses bras ,et que sa mère le suivait.
- Oui ça va ,merci ..merci...et vous ? Je vois que vous avez votre petite fille , une bien jolie poupée.....et tout sourire ,elle rajouta .. - Ne vous inquiétez pas je vous promets que vous allez vite la retrouver ,laissez-moi juste régler le petit.... différent qui m'oppose à un....ami . ,et je viens vous rejoindre rapidement..
- J'espère bien que vous allez lui faire payer cher à cette ordure !!! Comment peut-on frapper une femme ? ?.Kate le regarda étonnée, mais également ravie qu'il s'inquiète de son sort
- Justement je partais faire une déposition , veuillez m'excuser..à tout à l'heure donc M Rodgers...et elle partit rejoindre le Lt Ryan qui l'attendait dans la salle d'à côté..
- Humm ...charmante.... vraiment charmante cette Mademoiselle Beckett, s'exclama Martha, comment peut-on manquer de respect à ce point, à une femme, ajouta t-elle en regardant son fils , j'ose espérer qu'elle va vite te sortir de là....
Pendant ce temps le Lt Esposito ,conduisait Will Sorenson dans le bureau de Gates.
Will Sorenson, tête basse, plus que penaud, les mains menottées, suivant Esposito, arriva dans le bureau de Gates.
- Asseyez-vous, lui dit-elle sévèrement et racontez-moi comment vous avez pu vous conduire de la sorte ?
- ..... Elle m'a poussé à bout... Elle s'éloignait... J'étais énervé ! En colère ! Et je suis allé me saoûler dans un bar pensant que j'arriverais à oublier cela... Mais quand je l'ai vue sur le trottoir et qu'elle a refusé mon baiser... J'ai "pété un câble" ...
- Bravo ! Franchement, bravo ! cria Gates.
- Ouais ... Ben elle se conduisait avec moi comme si je n'étais plus rien, alors je suis sorti de mes gonds ... Je l'ai frappée !
- Oui c'est bien ce que j'ai compris ! Vous vous rendez compte que vous déshonorez la police, le badge de vous portez ! Je ne sais pas ce que va faire Me Beckett ; soit elle portera plainte soit elle ne déposera qu'une main courante ; mais je ne crois pas à cette seconde solution, vu qu'elle est accompagnée de ses parents, eux aussi avocats, ne l'oubliez pas ! Je n'ai pas grand espoir pour vous !
- Ah.... si elle ne déposait qu'une main courante... Ce serait ... mieux.
- Mais je n'en doute pas une seconde, ricana Gates ; seulement vous y êtes allé tellement fort que vous l'avez laissée inconsciente sur le trottoir et ça, ça mérite mieux qu'une main courante. D'un autre côté, vous êtes un bon flic et c'est la première fois que vous vous conduisez de la sorte. J'ai averti votre Capitaine à la 54ème et voici votre première peine ! Suspension de 1 mois, et sans solde ! Pour vous apprendre à réflechir ! Et surtout, interdiction totale de vous approcher de Me Beckett ! Ensuite, si elle dépose vraiment une plainte, ce que nous saurons tout à l'heure, vous aurez droit à un procès et là.... vu votre statut dans la Police, je ne donne pas cher de votre peau ! Maintenant, retournez dans votre cellule !
Gates, plus qu'en rogne, sortit de son bureau, fit signe au premier policier en vue et lui ordonna de reconduire Sorenson dans sa cellule.
Pendant ce temps, Me Beckett déposait plainte tandis que Rodgers, sa mère et son bébé patientaient dans la salle d'interrogatoire.
Quelques temps plus tard, Gates fit venir Esposito pour savoir où en était l'enquête sur Rodgers, tandis que Ryan n'en avait pas encore fini avec le dépôt de plainte de l'avocate.
- Alors du nouveau ?
- Oui répondit Esposito ; nous avons trouvé l'amant ; deux gars sont allés le chercher ; ils ne devraient pas tarder.
- Bon ! Voilà au moins quelque chose de positif ! Dès qu'ils sont là, vous vous en occupez... Et surtout vous le faites avouer... Il ne nous reste plus que quelques heures avant que la garde à vue ne se termine pour Rodgers.
- OK Chef, répondit Esposito, repartant à son bureau.
Kate avait commencé sa déclaration de dépôt de plainte ,quand soudain...elle s'arrêta d'écrire...
-Lieutenant, si je ne pose qu'une main courante, qu'arrivera t-il à Will Sorenson ??
- Katie ,c'est de l 'inconscience, cet homme a failli te tuer, et t'as laissé dans la nuit, seule sur un trottoir, inanimée.....et ..
- Maman , s'il te plaît , c'est moi et uniquement moi qui décide !!!! Je sais que ce qu'il a fait est inadmissible...mais j'ai aussi mes torts....je le reconnais ...il a pris mon comportement pour du mépris ...et quand la boisson lui a fait perdre conscience ,il n'a plus eu le discernement voulu ....pour comprendre ma demande d'éloignement ...
- Maître ,pour répondre à votre question ,une main courante seule ,est en fait un avertissement ,on peut l'assortir d'une demande d'éloignement , c'est à dire qu'il ne doit pas vous approcher , ni chercher à vous joindre ,sinon la procédure repart ...et là , rien de bon en découlera pour lui......alors ,quelle est votre décision ???
- Katie,réfléchies bien,,,,,osa rajouter son père......
- C'est tout réfléchi ! une main courante suffira ,je ne vais pas détruire sa carrière pour quelques ecchymoses....mais je tiens à ce que cela lui soit rapporter dès aujourd'hui... merci Lieutenant , et maintenant puis-je voir mon client ???
- Je vais voir où il en est...je ne sais pas si il est retourné en cellule , ou bien s'il est toujours en salle d'interrogatoire...et merci Maître pour votre diligence envers Will Sorenson - Kate embrassa ses parents et leur demanda de partir en leur promettant de passer dans la soirée - Jim et Johanna partirent du commissariat ,non sans avoir auparavant dit à leur fille,combien ils désapprouvaient sa décision,mais ils en reparleraient ce soir....
Un policier en faction demanda à Kate de le suivre. Arrivés devant la salle d'interrogatoire il frappa trois petits coups brefs, s'effaça afin de laisser passer l'avocate et ferma la porte derrière lui.
En voyant Kate entrer, un grand sourire illumina le visage de Rick. Il tenait toujours sa fille dans les bras. Il était craquant en "papa poule" se dit Kate.
Derrière lui, elle vit apparaître une splendide femme rousse qui s'avança vers elle en la serrant dans ses bras de façon exubérante et tendre :
-Merci, merci et encore merci maître Beckett !. Richard m'a tout raconté, c'est grâce à vous qu'il sortira blanchi de cette sordide affaire....
Kate grimaça....les coups qu'elles avaient reçus la faisaient terriblement souffrir.
Rick vit son visage de crisper de douleur et tenta de retenir Martha. De plus il voulait se retrouver seul avec Kate.
- Mère, je pense qu'Alexis s'impatiente. Elle n'a pas été changé depuis un bon moment déjà! Il faudrait songer à rentrer non ??
Martha ne fut pas dupe...mais n'ajouta rien. Elle prit Alexis tout contre elle pour la reposer dans son cosy, puis serra son fils dans ses bras et se tournant vers Kate ajouta avant de sortir :
- Vous êtes son ange Gardien maître Beckett. Ne le laissez pas tomber....il a grand besoin de vous.
Kate baissa les yeux, incapable d'ajouter quoi que ce soit. Quant à Rick, il lui sourit d'un air gêné.
Une fois Martha et Alexis sorties, Kate tenta de se reconcentrer sur le dossier...mais Dieu que c'était compliqué lorsque Richard Rodgers la regardait comme ça !
Entretemps, Esposito avait interrogé l'amant suspect, qui avait craqué aussitôt installé sur sa chaise ! Il n'avait pas eu du tout l'intention de faire du mal à Meredith. Mais, dans la fougue de leurs ébats, Meredith avait perdu l'équilibre et en tombant s'était fortement cognée contre la table du salon en verre.
La première réaction de l'amant fut de croire qu'elle plaisantait... Qu'elle n'était qu'assomée... Mais quand il avait vu son regard s'éteindre .. Il avait compris tout de suite. C'était fini !
Pris de panique, il l'avait prise dans ses bras, l'avait portée sur le lit et installée comme si elle dormait puis s'était enfui... De l'appartement, de l'immeuble, de la rue... Il fuyait loin, marchant comme un somnambule, ayant du mal à réaliser ce qui s'était passé.
Hébété, il avait finit sa course dans un motel de seconde zone dans lequel il avait pris une chambre, ne sachant plus quoi faire d'autre.
Aussi, quand des policiers frappèrent à la porte, 2 jours plus tard, il n'opposa aucune résistance. Il était presque soulagé.
Ces derniers avaient lancé un avis de recherches ; c'est le gérant du motel qui l'avait reconnu.
Dès qu'il pu Esposito, vint frapper à la porte de la salle d'interrogatoire, interrompant le regard...aimanté... énigmatique ? Il ne saurait le dire, entre Rodgers et Me Beckett... Ce qui les fit sursauter et se tourner vers lui d'un même geste ! Amusant cette connexion, cette synchronisation, songea-t'il.
Je...je suis libre ? demanda surpris Rick en regardant tour à tour le lieutenant Esposito et maître Beckett
- Oui, l'amant de votre femme a avoué, Monsieur Rodgers, sourit le jeune latino
- Je....son amant, murmura Rick qui réalisait soudain la perte de sa femme.
- Tout va bien ? s'enquit Kate quand elle le vit se rassoir
- Méredith....ma femme, est-ce qu'elle a souffert ?
Cet homme ne cesserait jamais de l'étonner. En deux jours, il avait été inculpé du meurtre de sa femme qui le trompait et il avait trouvé les ressources de se battre pour sa fille et de s'inquiéter pour elle. Kate avait perçu son regard sur elle quand elle était entrée, elle avait vu dans ses yeux du soulagement, de la compassion et....une étincelle qu'elle n'aurait pas su définir.
- Non, répondit Esposito . Le médecin légiste est formelle, elle n'a pas souffert.
- Merci....vraiment merci, pour tout, soupira Rick en lui serrant la main
- Vous devriez plutôt remercier votre avocate , n'importe quel autre commis d'office vous aurez envoyé au tribunal sans chercher de preuves, assura le lieutenant en repartant pour les laisser seul à nouveau
Rodgers se tourna pour contempler ce petit brin de femme qu'était Katherine Beckett. Du haut de son âge, ellle l'avait maintenue à flot et sauver par la même occasion, grâce à elle , un nouvel avenir s'ouvrait devant lui.
- Merci..pour tout Maître Beckett, sourit Rick sans la lâcher du regard comme pris dans une bulle
- Kate....appelez-moi Kate, se surprit-elle a demander
- A deux conditions
- Pardon?
- La première, continua Rodgers sans tenir compte de sa stupéfaction. Je souhaiterais vous remercier en vous invitant à diner
- Non, je..
- Sans prétention, Kate. Juste un tête à tête qui pourrait me mener à ma deuxième condition, sourit malicieusement Rick
- Je ne suis pas ce genre de fille! s'exclama-t-elle désormais outrée devant son sous-entendu
- Je souhaiterais reprendre mes études...j'aimerais faire des études de droits et j'aurais besoin d'une personne pour m'aiguiller
-...................
- Désolé pour la méprise, je n'insinuerai jamais une telle chose, ajouta-t-il alors qu'elle se mit à sourire
- Un diner alors ? hein?
Kate quitta le poste sourire aux lèvres. elle se rendit chez ses parents comme promis. elle savait qu'ils allaient lui donner tort, qu'elle aurait dû porter plainte contre Will mais elle savait qu'au fond de lui il n'était pas comme ça. C'est le cumul des derniers évènements avec quelques verres d'alcool qui lui avaient fait perdre son sang froid.
Lorsqu'elle voulut partir, son père lui proposa de rester dormir à la maison mais Kate refusa donc son père la raccompagna chez elle sans possibilité de refuser. elle n'avait qu'une seule envie, un bon bain chaud et un bon livre de Patterson pour lui faire oublier, car elle voulait tout oublier................non, faux, lui elle ne voulait pas l'oublier. Son regard, sa tendresse, le contacte de sa main sur la sienne.
Enfin détendue dans son bain elle souriait béatement en pensant au lendemain. Car oui, elle avait acceptée l'invitation de Rick Rodgers et s'en réjouissait. Elle se sentait comme un collégienne avant son premier rencard....
Soudain elle réalisa, maintenant que Rick était sortit il allait devoir enterrer sa femme. En fait leur rendez-vous tombait assez mal.....
Quand Castle était rentré chez lui, la première chose qu'il avait faite était d'aller voir si sa petite Alexis dormait, comme sa mère, installée avec un livre sur le divan, le lui avait assuré. Oui elle dormait bien ; il se pencha pour lui déposer un léger baiser sur le front. Elle soupira, mais ne s'éveilla pas.
Puis, il stoppa devant la porte de sa chambre, se rappelant, avec effroi les derniers instants qu'il avait passés dans celle-ci. Prenant son courage à deux mains, il ouvrit la porte et resta bouche bée sur le seuil. Tout était propre ; un nouveau lit était là, fait comme il se doit et avec une nouvelle couette.
- Mère...
- Oui ? Que se passe t-il Trésor ?
- Mère... Qui s'est occupé de la chambre ? Du lit ? Tout est comme neuf ?
- C'est moi, chéri ! Tu ne croyais quand même pas que j'allais laissé tout cela dans cet état. Une fois l'équipe de la scientifique partie, je me suis occupée de tout avec la mère de Meredith.
- Ah... La mère de Meredith ?
- Oui... Elle avait un père et une mère... Souviens-toi, même si elle ne te portait pas trop dans son coeur. Ils se sont occupés de tout pour l'enterrement.
- L'enterrement ?
- Trésor tu vas bien ?
- Mais ... Oui... Euh ! Mais ces trois jours en cellule m'ont complètement retourné et tu vois, là, j'ai l'impression d'atterrir dans un mauvais rêve. C'est quand l'enterrement ?
- Demain, à 10 heures.
- Ah bon... Mais je ne peux pas y aller avec Alexis ! Tu la garderas ?
- Non, bien sûr que non ! Je me suis organisée avec Mme Smith, la dame de l'étage en dessous ; elle gardera la petite quelques heures. Ne t'inquiète pas elle a 3 enfants et je présume qu'elle saura s'occuper d'un bébé de 3 mois. Et je suis tout de même obligée d'y aller ; c'était non seulement ta femme, mais aussi ma belle-fille.
- Oui, oui Mère, tu as raison. Je crois que maintenant il est vraiment temps que j'aille prendre un bon bain ; j'ai l'impression d'avoir cette mauvaise odeur du commissariat, qui me colle à la peau et me poursuit partout. Brrr !
- Va ! Sois tranquille, je reste là.
Dans son bain, Richard repensait à tout ce qui lui était arrivé depuis à peine 3 jours.
La découverte de sa femme morte, au réveil, le lit ensanglanté, sa panique, sa fuite, son arrestation par les policiers.
Puis la tristesse l'enveloppa tout entier ; sa petite Alexis avait perdu sa maman ; lui sa femme... Même s'il savait maintenant que ce n'était pas le grand amour auquel il avait rêvé, comme tout le monde, elle était la mère de sa fille et il avait quand même eu des sentiments pour elle. Mais maintenant, il était seul dans la vie avec son petit bout de chou ; heureusement, sa mère serait là, pour les aider, pour les soutenir. Il savait qu'il pouvait compter sur elle.
Et puis, un rayon de soleil était arrivé au milieu de tout ce drame : Me Katherine Beckett ! Kate ! Qui avait cru en lui, qui l'avait soutenu, qui l'avait sorti de ce mauvais pas et, qui plus est, ne semblait pas insensible à ses charmes. Etait ce un signe de l'Univers comme il se plaisait à la croire ?
Et demain, il la retrouverait au restaurant ... Bizarre, le matin j'enterre ma femme, le soir j'invite Kate au restaurant. Non, non, je ne peux pas faire ça ! c'est immoral ! Il faut que je reporte de quelques jours au moins... D'autant qu'il y aura les parents de Meredith. Ils ne vont sûrement pas repartir à New-Haven aussitôt l'enterrement terminé ; ils voudront sans doute voir leurs amis d'ici, et Alexis. C'est aussi leur petite-fille.
Bouh ! Son moral en avait pris un coup ; il passait de la tristesse à la joie d'une minute à l'autre. Il décida que le bain avait assez duré, se frotta énergiquement comme pour se dépouiller de ce drame, et rejoignit sa mère sur le divan.
Martha leur prépara à manger et ils s'installèrent devant un film pour oublier tout cela. Oublier que demain serait vite là.
Juste avant de lancer le film ,Rick prit son portable pour l'appeler , il fallait quand même l'avertir ce soir ......à ce moment là , il vit qu'un SMS était arrivé ,émanant de Kate.
- Désolée Richard ,mais nous devrions repousser notre dîner,c'est un peu trop tôt demain ....étant donné les circonstances, on se recontacte. Bien sincèrement Kate B...........Surement une transmission de pensée se dit-il
- Cette fille est vraiment extraordinaire ,dit Rick à sa mère, c'est elle qui me demande de repousser notre dîner, elle comprend.... sans que j'ai besoin d'expliquer...Martha sourit...
- oui je crois que c'est une fille bien Richard, à toi de ne pas la laisser filer ...enfin ,si elle te plaît ???
- Mère, tu devines toujours tout .... bien sur qu'elle me plaît , mais bon ,je suis encore sous le choc de tous ces évènements tragiques...J'aviserai demain ,pour l'instant je vais juste lui répondre ....deux mots ..
- Merci Kate de votre attention , j'allais vous le proposer..,je vous recontacte demain dans la soirée -Je pense fort à vous .Richard.....
Le lendemain.
Un autre jour.
Un jour de peine, sous le soleil de New-York.
Toute la famille de Meredith, ses amis, ses collègues acteurs, réalisateurs, scénaristes, caméramen... un monde fou envahit l'église, puis plus tard, les allées du cimetière. Richard accompagné de sa mère ainsi que de quelques amis, se sentait bien petit et bien seul au milieu de toute cette foule.
Les parents de Meredith avait voulu des obsèques... de star, bien qu'elle n'en soit pas encore une.
Richard réalisa alors qu'il connaissait si peu sa femme et la vie qu'elle menait à l'extérieur ; ni même ses amis. A la fin de la cérémonie, il fût noyé sous un flot interminable ; des yeux humides, des embrassades et des poignées de mains à n'en plus finir.
Richard était dans un état second ; il était là sans être là... serrant des mains, recevant des accolades...Il faisait cela mécaniquement ; il était dépassé par toute cette foule d'autant qu'il venait de passer 3 jours complètement enfermé ; le contraste était saisissant ; il était complètement déconnecté ; si bien qu'il ne se rendait plus vraiment compte de ce qui se passait et ses pensées s'envolèrent vers Kate.
Et puis...
Elle était là ! Devant lui ! Vêtue de noir ! Comme une apparition, comme un miracle ; elle était venue. Ils ne se connaissaient que depuis 4 jours, mais elle pensait qu'en venant ici, même si elle ne savait rien de Meredith, elle se devait de le soutenir, lui.
Ils n'échangèrent aucun mot ! Troublés. Muets. C'est leur poignée de mains et leur regard qui les transportèrent quelques secondes dans une bulle de bonheur fugace.
Puis, tout s'évanouit.
La cérémonie prit fin. La foule s'éloigna.
Il fallait quitter le cimetière, cette ambiance lourde. Rentrer chez soi.
La vie suivrait son cours.
Martha avait tenu a rentrer avec son fils à leur appartement. Ils avait récupéré Alexis chez la voisine, à présent elle dormait paisiblement dans son berceau sous le regard attendrit mais triste de son père. assis sur le rocking chair ou il passait beaucoup de temps à la bercer, à la nourrir. Le soir, il lui racontait souvent des histoires et elle, elle l'écoutait, ses magnifiques yeux bleus yeux grands ouvert, comme hypnotisée pas cette voix douce et tendre qui savait la calmer. Il avait une imagination débordante pour ce qui est de créer des personnages, les faire évoluer dans des contes en y ajoutant aussi les voix bien sûr. Et ça lui plaisait énormément.
Du bruit à la cuisine le sortit de ses pensées, il quitta la chambre sur la pointe des pieds et referma la porte de la chambre de la petite.
- Mère qu'est-ce tu fais?
- Je prépare le repas. Il faut bien qu'on se nourrisse.
- Laisse je vais le faire.
- Non chéri, j'ai commencé je fini. Va donc te détendre sous la douche et quand tu sortira le repas sera prêt.
- OK.
Il l'embrassa sur le tempe et lui chuchota un "Merci" avant de regagner sa chambre.
Ils passèrent une soirée calme, Alexis s'était réveillée vers 22h pour son dernier biberon et loin des tourments qui agitaient son père, elle avait très vite replongé dans ses rêves.
La vie reprenait son cours,..... Ce matin elle savait qu'elle aurait des tonnes de paperasse à remplir pour clore totalement cette dernière enquête...Cependant c'est le coeur léger qu'elle arriva au cabinet...Richard Rodgers était libre...grâce à elle, du moins elle y avait fortement contribué, ...et Will n'était plus dans ses pattes...
bon elle avait bien quelques douleurs et encore des bleus ,mais franchement ce n'était pas un problème ,,,Elle commencait à compléter le dossier Rodgers, quand une personne la demanda à l'accueil ...elle commençait à râler quand la vue de la personne présente dans la salle d'attente , lui rendit son sourire..
- Monsieur Rodgers, si vous voulez bien me suivre.....ils entrèrent rapidement dans le bureau de Kate.., asseyez-vous ,s'il vous plaît ,j'étais justement sur votre dossier...et ...il ne la laissa pas finir..
- Merci Kate, un grand merci ,si vous saviez comme votre présence m'a ému et rassuré , je me sentais perdu au milieu de toute cette foule, et quand je vous ai vu...je ne sais pas .....le courage d'accomplir mon devoir est revenu....vraiment un grand merci...Il se leva , s'approcha d'elle, et lui prit les mains...
- C'est normal Richard, je ne sais pas pourquoi,mais je devais le faire pour vous ,votre fille, votre mère......le contact de ses mains ...elle se mit à frissonner et retira ses mains...
- Kate ,je suis venu vous demander.... si au lieu de vous amener dîner , vous accepteriez un repas ..à la maison.....Ce serait peut-être mieux pour vous ,avec vos marques sur le visage ,vous n'avez surement pas envie d'être observée .....enfin ,je vous laisse décider...Je peux demander à ma mère et ma fille d'être présentes ,si cela peut vous rassurer.....je ne veux pas que vous vous mépreniez sur mes intentions qui sont plus que louables...... il avait parlé sans s'arrêter de peur qu'elle ne l'interrompe, mais Kate le fixait ...elle mordilla sa lèvre inférieure en le regardant droit dans les yeux.....Qu'elle est belle se dit-il..
- Richard, merci pour cette délicate attention , effectivement les marques sont encore visibles , mais je vous laisse le choix, c'est vous qui m'invitez, à vous de décider.,et sachez que je ne serai nullement effrayée par un repas chez vous....
Deux jours plus tôt, au commissariat du 12ème, après que Me Beckett soit sortie du bureau avec Ryan, Gates avait convoqué le Capitaine de la 54ème pour s'entretenir avec lui et W.Sorenson.
Quant ce dernier appris que Kate n'avait déposé qu'une "main-courante", il fut plus que soulagé ; sa carrière n'était plus en péril mais la joie de cette nouvelle fut bien vite tempérée par l'interdiction de revoir Kate.
Il sortit du poste avec son Capitaine ; et chacun s'en fut de son côté.
Will rentra chez lui... mais sa colère revint après Kate... mais surtout après lui-même. Quel imbécile, je suis ! Si cette femme ne veut plus de moi, qu'elle aille se faire voir ! Enfin, il se calma, se disant que finalement elle avait été plus que gentille avec lui en ne déposant pas une plainte. Alors il se devait au moins de la remercier...
Il prit son téléphone... mais était-ce vraiment pour la remercier ? Ou entendre sa voix une dernière fois ? Ou tenter de la récupérer ?
Mais elle ne répondait pas ; alors il laissa un message.
"Kate, c'est Will, j'espère que tu me pardonnes et surtout je te remercie de n'avoir pas déposé plainte. Je sais pas ce qui m'a pris quand tu t'es reculée alors que je voulais t'embrasser. Tu m'as mis dans une colère noire. Je te promets, je ne recommencerai plus... et... je voudrais tout de même te revoir, mais j'ai interdiction formelle de t'approcher. Tu veux m'appeler ? ça peut pas se finir comme ça entre nous. Je t'aime Kate"
Quand Kate entendit ce message, son sang ne fit qu'un tour ! Ah, il n'allait pas la harceler cette fois. Alors à son tour, elle lui fit un sms.
"Will... c'est fini entre nous ! F.I.N.I. ! Tu dois le comprendre une bonne fois pour toute. Je n'ai pas l'intention de te revoir. Et surtout ce n'est pas en te conduisant de la sorte que tu peux penser une seule seconde que tu m'aimes ! Je te conseille de ne plus te trouver en travers de ma route... sinon, je porte plainte... vraiment ! Ciao"
Bon débarras, se dit-elle, une fois qu'elle avait raccroché, tout en souhaitant lui avoir fait peur et qu'il se tienne à carreaux. Pour de bon !
le lendemain , Kate se promit d'avancer sur ses dossiers, un maximum ....mais elle en prenait un ,l' ouvrait, commencait à écrire, le reposait ,en saisisait un autre ....
Elle n'arrivait à se concentrer sur rien...rends toi à l'évidence ma belle, tu flippes pour ce soir ,se dit-elle.....et elle se mit à sourire....non pas qu'elle ait peur de Richard Rodgers,non c'est d'elle qu'elle avait peur ,de sa réaction...s'il devenait trop entreprenant....
Elle ne pourrait pas résister à son sourire charmeur, à son beau regard bleu , à sa musculature ...à ses .....à lui quoi !!!! ma vieille tu es en train de tomber amoureuse !!! et elle se replongea dans ses documents en sachant qu'au soir, elle ne serait guère plus à jour que la veille .....
Richard voulait quelque chose de simple, de tendre , de subtil ... ne pas l'effrayer, ne pas la blesser , se dit-il ....C'est ok , je prépare le repas à la maison, mère rentrera chez elle avec Alexis dès l'arrivée de Kate, je verrai bien si cela l'ennui...ou pas .
Je ne veux pas la brusquer, elle aussi sort d'une relation compliquée, alors il faut la jouer fin mon gars si tu ne veux pas la faire fuir....et tout heureux , Richard partit faire les courses, en prévision de sa soirée avec Kate……………..
Kate ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Elle ne s'expliquait pas cette attirance, elle ne le connaissait que très peu et pourtant elle était bien avec lui. Il l'avait embrassé sur la joue la veille et elle était restée pétrifiée. Le repas informel de ce soir allait lui permettre de mieux le connaitre.
Richard, de son côté, réfléchissait à ce qu'il allait préparer pour le soir. Quelque chose de simple et raffiné qui, il l'espérait, plairait à Kate. Il voulait apprendre à la connaitre dans le privé maintenant qu'il savait ce qu'elle valait dans le professionnel. Si jeune et déjà très compétente et déterminée. Elle était gentille, intelligente et elle avait un si beau sourire.
Pour l'un comme pour l'autre la journée parut longue, très longue.
Il était 18h Kate rangea ses dossiers et repris ses affaires afin de filer à son appartement . Richard l'avait appelé pour lui dire qu'il passerait la chercher à 19h30, elle lui avait donné son adresse. Maintenant elle se pressait de rentrer afin de prendre un bon bain qui elle l'espérait allait la détendre. Elle était nerveuse rien qu'à l'idée de se rendre chez lui. Et pourtant elle était pressée d'y être. Elle avait peur de ses réactions s'il était trop proche d'elle. Il avait quelque chose qui l'attirait.
Richard regarda l'heure et se dépêcha de terminer la préparation des ses plats pour son diner en tête à tête. Il espérait qu'elle aimerait ce qu'il lui avait cuisiné. Il n'aurait plus qu'à les passer au four à leur retour, tout était fin prêt. Il avait même préparé la table de manière très simple. Il ne voulait pas en faire trop. Après tout ce n'était qu'un diner pour faire plus ample connaissance et il espérait qu'il y en aurait d'autres si tout se passait bien.
L'heure d'aller chercher Kate à son appartement arriva et c'est fébrile qu'il s'y rendit.
Kate de son côté venait juste de finir de s'habiller, une petite touche de maquillage et elle serait prête.
Quelques minutes plus tard on toqua à sa porte, souriante elle alla ouvrir.
- Hé... Will ! Mais qu'est ce que tu fais là hurla--elle en le trouvant dans l'entrée.Tu as interdiction de t'approcher de moi !
- Je sais, je sais, mais... mais... je voulais te remercier...et...
Il bégayait devant le regard noir de Kate. Puis, il fut interrompu par le bruit de l'ascenseur qui s'arrêtait sur le palier. Quand il se retourna, ce qu'il vit le laissa en rage.
Richard arrivait avec un bouquet à la main ! Aussitôt, ils se figèrent face à face et Kate cru bien que Richard, bien plus grand, bien plus costaud allait l'écraser comme une mouche contre le mur. Il n'en fit rien ; il tendit juste le bouquet à Kate qui le prit sans rien dire, et il posa les deux mains fermement sur les épaules de Sorenson.
- Mon gars... tu dégages le plancher et en vitesse ! Tu n'as rien à faire ici. Si j'ai bien compris t'as interdiction de l'approcher ! Et si je me souviens bien à ce que tu m'as dit lorsque nous étions en cellule, tu l'as déjà frappée... Alors mec, je pense que t'en as assez fait et je serais de toi je retournerais d'où je viens avant que la rage ne me prenne ! Et de ses mains il le retourna et le poussa vers l'ascenseur. Il s'assura qu'il le prenne et une fois que les portes se réfermèrent, il se retourna enfin pour apercevoir Kate, les yeux brillants, émue qu'on la protège de la sorte et stupéfaite par ce qui venait de se passer.
- Euh...Richard...
- Kate... Ne vous inquiétez pas ; il va finir par comprendre dit-il d'une voix douce.
- Oui.. oui... j'espère. Entrez lui dit-elle, tenant toujours son bouquet de fleurs à la main.. je vais chercher un vase.
Tandis qu'elle se dirigeait vers ce qui devait être la cuisine, Richard regarda autour de lui pour trouver un loft sympa, jeune, accueillant, avec des étagères remplies de livres. Il sourit. Elle aimait les livres ; lui aussi.
Kate revint et posa le bouquet sur la table du salon puis se recula pour en admirer l'effet et se rapprocher de Richard.
- C'est fou !
- Quoi ?
- On dirait que vous me connaissez, que vous savez comme est mon appartement : ces fleurs sont vraiment à leur place ici et surtout, ce sont mes préférées.
C'était un assortiment d'anémones dans des camaÏeux de bleu jusqu'au violet, auxquels avaient été ajoutés des tons rouge. Vraiment jolies, songea-t'elle.
Richard, se rendant compte qu'elle était perdue dans ses pensées durant quelques secondes, toussota ; elle se ressaisit.
- Oui bon ! je prends ma veste et on y va, dit Kate
La scène avec Will lui avait fait oublier la gêne qu'elle sentait lorsqu'elle était seule avec Richard. Mais dès qu'ils furent seuls dans l'ascenseur, ce trouble se manifesta à nouveau.
Richard s'en aperçut aussitôt ; il avait l'impression de lire en elle comme dans un livre ; alors, il fit ce qu'il savait faire de mieux, parler de choses amusantes, pour la faire rire, et détendre l'atmosphère, jusqu'à ce qu'ils sortent de l'immeuble pour attraper un taxi.
Une fois sorti du taxi Richard précéda Kate afin de rentrer dans son immeuble. Ils prirent l'ascenseur , aucun des deux ne parlait. Kate regardait au sol alors que Richard lui regardait le plafond.
Arrivés à son étage Richard ouvrit la porte et laissa passer Kate. Il la débarassa de son manteau et l'invita à s'assoir dans le canapé. Il se défit de sa veste et se dirigea vers le bar.
- Que voulez-vous boire Kate, j'ai du vin rouge ou blanc ou ... autre chose?
- Euh du vin blanc çà m'ira très bien.
Tout en préparant les verres Richard continua la conversation.
- Je voulais encore vous remercier d'avoir prouvé mon innocence, un autre n'aurait sûrement pas eu la même ténacité que vous à chercher les preuves. Vous avez cru en mon innocence immédiatement ou pas ?
- Je n'ai fait que mon métier et j'essaie de le faire correctement. Vous êtes mon premier dossier de meurtre et oui... je vous ai cru.
- Alors buvons à la résolution de votre premier dossier de meurtre. Nous allons pouvoir passer à table, je met mon plat au four et je suis à vous.
A ces mots Kate se sentit rougir.
Ils entamèrent l'entrée et Richard entama la conversation.
- Dites moi Kate pourquoi avoir choisi cette voie, vous avez voulu faire comme vos parents?
- Je ne supporte pas l'injustice, les victimes méritent qu'on s'occupe d'elles et qu'on allège la peine des familles. Et c'est valable aussi bien pour les dossiers de litiges que ceux de meurtres.
- Vous dites çà sur un ton très sûr de vous. C'est une vocation alors?
- On peut dire çà. Et vous en dehors de boire et rentrer tard, que faites vous dans la vie?
- Je m'occupe de ma fille et je fais des petits boulots à droite à gauche. Je créée des histoires que je raconte à ma fille pour l'endormir.
- Vous n'avez jamais chercher à les écrire et les faire publier?
- Non... je n'y ai pas pensé. Cà me vient comme çà, j'improvise.
Ils continuèrent de manger. L' un et l'autre se détendaient au fur et à mesure qu'ils apprenaient à se connaitre. Arrivés au dessert ils s'installèrent au salon et Richard prépara deux cafés pour l'accompagner.
La soirée était déjà bien avancée et ils continuaient de parler comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Tous les deux appréciaient beaucoup la lecture et ils parlèrent de leurs auteurs préférés.
Kate se rendit compte qu'il était très tard, elle n'avait pas vu le temps passé tout comme Richard. Elle se leva et se dirigea vers l'entrée afin de récupérer son manteau.
- Richard je vous remercie pour cette soirée, c'était très bien vraiment.
Richard la regardait dans les yeux avec un sourire charmeur, lui aussi avait passé une excellente soirée et il ne voulait pas la voir partir. Il se tenait devant sa porte bloquant l'accès à la sortie.
- Je dois vraiment y aller Richard.
Richard s'effaça pour lui ouvrir et la laisser sortir à regret. Il ne put s'empêcher d'effleurer son bras Kate se retourna doucement vers lui et le fixa un sourire aux lèvres. Ils se regardaient les yeux dans les yeux, aucun des deux n'osait bouger.
Soudain le bruit de l'ascenseur qui se mettait en mouvement les sortit de leur contemplation.
Kate d'un mouvement rapide s'avança et déposa un baiser sur la joue de Rick.
- Bonne nuit Rick. dit-elle en se retournant pour pas qu'il ne la voit rougir.
Le geste de l'avocate le prit au dépourvu et il n'eu pas le temps de lui rendre son baiser. Ce sera pour une autre fois pensa-t-il.
- Bonne nuit Kate. Arriva-t-il finalement à dire d'une voix rauque juste avant que les portes métalliques se referment sur le visage souriant de la belle brune.
Elle sortit de l'immeuble, le sourire toujours accroché à ses lèvres. Elle avait passé une excellente soirée et avait été surprise par le talent de cuisinier de son hôte. Elle regagna son appartement heureuse d'en savoir un peu plus sur cet homme charmant.
Appuyée sur le lavabo, sa brosse à dent en main, elle se redécouvrait dans le miroir. Son regard avait changé, son sourire était plus franc, et le sourire s'agrandit encore d'avantage lorsqu'elle réalisa que c'était grâce à lui. C'est toute rêveuse qu'elle se coucha mais pas sans lui envoyer un dernier petit mot.
Rick, lui, avait fini de ranger la cuisine et après un petit tour à la salle de bain, se préparait à se coucher lorsque son téléphone annonça l'arrivée d'un message. Il sourit en voyant l'identifiant de message.
- Merci Richard ,j'ai passé une excellente soirée ,j'ai réussi à oublier, grâce à vous les désagréments de ces derniers jours.bises .Kate…… Rick sourit ,cette fille était juste...formidable, elle l'attirait comme aucune autre femme ne l'avait encore attiré à ce jour...et Dieu sait s'il avait collectionné les aventures avant Mérédith....Il lui répondit :
-Kate,moi aussi j'ai apprécié cette soirée ,et je souhaite vraiment que cela ne soit pas la dernière.....je vous appelle demain pour un nouveau rendez-vous ?? Passez une bonne nuit , faites de beaux rêves...bises-Rick Kate se saisit vite de son téléphone...il lui avait déjà répondu..... - Je suis partante pour une nouvelle soirée, mais c'est moi qui invite ce coup ci... vous aussi ,passez une bonne nuit...Bises Kate.. Elle se glissa dans son lit...il y avait bien longtemps qu'elle n'avait été aussi heureuse - Je suis trop énervée se dit-elle ,je ne vais pas réussir à dormir...elle attrapa un livre et se mit à lire.....deux heures plus tard ,elle s'endormait ...des étoiles plein la tête et la présence de Rick dans ses pensées les plus intimes…..
Le lendemain Kate se réveilla en pleine forme malgré le peu d'heures de sommeil. Elle prépara son café et prit sa douche en attendant qu'il soit prêt. L'eau chaude lui faisait du bien et ses pensées allèrent vers un homme qu'elle appréciait de plus en plus. Une douche en toute intimité avec lui ne me déplairait pas se dit-elle. Cela ne lui ressemblait pas d'agir ainsi.
Une fois revenue à des idées plus sages, Kate se dépêcha, elle avait passé plus de temps que prévu dans sa salle de bain à rêver.
Une fois prête elle enfila son manteau et partit souriante à son bureau.
Richard émergeait doucement, sa première pensée fut pour Kate. C'est avec le sourire aux lèvres qu'il se leva. Sa mère s'occupait d'Alexis mais elle n'allait pas tarder à arriver, il fallait qu'il se dépêche au lieu de révasser.
L'un comme l'autre ne pouvaient s'empêcher de repenser à cette merveilleuse soirée en tête à tête. Il fallait absolument renouveler et cela le plus rapidement possible.
Kate était très occupée, son patron lui avait confié deux nouveaux dossiers elle se concentra donc sur son travail et oublia quelque peu Richard.
Lui de son côté s'informait auprès de sa mère, savoir comment sa fille s'était comportée durant la soirée et la nuit. Après çà il l'emmena se promener dans le parc, la journée était belle. Autant en profiter puisqu'il n'avait rien d'autre à faire.
Sa journée était enfin terminée. Elle n'avait jamais tant regarder l'heure au travaille qu'aujourd'hui. Son boulot achevé, elle s'empressa de rentrer chez elle et pour prendre un bain.
Perdu dans ses pensées, elle en fut sortie par la venue d'un SMS :
"Bonsoir. J'ai réellement passé une agréable soirée hier. Aujourd'hui , j'ai pu pleinement profité de ma journée et en ai profité pour passer du temps avec Alexis. Encore merci pour tout ce que tu as fait pour moi , Kate. "
Kate ne pu s'empêcher de sourire tout au long de sa lecture de message.
"J'ai passé aussi une agréable soirée. Pendant que tu te reposais , j'ai passé ma journée dans les textes de loi. Comment va Alexis ? diner demain, chez moi ?
richard était vraiment un homme adorable. Il avait du être comme elle et attendre toute la journée pour avoir de ses nouvelles. Elle commençait réellement à avoir des sentiments pour lui et ça l'effrayait malgré tout.
"Alexis va bien, je t'en remercie. Pour demain se sera avec plaisir, à quelle heure dois je me présenter chez la plus belle des avocates ? »
Le lendemain, Rick était de bonne humeur, allez savoir pourquoi. Il avait donné son premier biberon à Alexis et maintenant il la voyait lutter pour ne pas s?endormir mais elle était petite et avait encore besoin de beaucoup de sommeil. Ils s'installèrent dans le rocking chair et il lui raconta une histoire, une histoire de princesse délivrant son prince charmant et qui finissait merveilleusement bien. Alexis ne mit pas longtemps à s'endormir alors il la déposa dans son berceau et la regarda dormir mais un voile de tristesse passa sur son visage. Elle allait grandir sans connaitre sa mère. Il lui caressa le front quand la sonnette de la porte d'entrée retentit ce qui ne perturba pas le sommeil de la petite, il quitta la chambre pour aller ouvrir à son visiteur.
- Oh, bonjour mère. Que me vaut l'honneur de ta visite ? Dit-il en l'embrassant tendrement.
- Bonjour Richard. Je venais juste prendre de tes nouvelles, et d'Alexis. Voir comment vous allez, et savoir ce que tu comptais faire ?
- Comment ça ? demanda Rick ne voyant pas ce qu'elle voulait dire.
- Ben oui, tu ne peux pas rester tout le temps à la maison !!
Rick soupira, c'est vrai qu'il devait reprendre le cours de sa vie.
- Ben en fait???
- Oui. ???
- J'aimerais bien reprendre les cours à l'université.
Martha étonnée de son désir de retourner sur les bancs.
- Ah bon, pourtant tu n'as jamais tellement aimé les études.
- Oui mais maintenant je sais ce que je veux faire.
- Et ????
- Je voudrais devenir avocat.
La matriarche sourit devant cet aveu. Elle supposait qu'une certaine brunette y était pour quelque chose.
- c'est une très bonne idée mon chéri ! Et sache que je serais là si tu as besoin de moi.
- Merci mère, j'apprécie ton aide. Et d'ailleurs je vais te remettre à contribution, et ce dès ce soir.
- Ha bon, tu as encore besoin d'une baby-sitter ? Lança-t-elle en souriant. Et je suppose qu'une belle avocate est la raison de mon engagement ?
- Tu as tout comprit, elle m'a invité à diner chez elle ce soir.
- Ok, alors je viendrais chercher Alexis vers 17h, c'est à peu près là qu'elle se réveille.
Martha quitta l'appartement heureuse que son fils ai repris le dessus, et elle trouvait Kate très charmante.
Rick quant à lui passa une bonne journée, dans l'après-midi, lors qu’Alexis fût réveillée, il passa au poste du 12ème pour remercier les policiers qui l'avaient aidé. Les hommes des forces de police furent touché par cette visite, peu de gens innocentés revenaient les voir et cela leur mis du baume au coeur. Lorsqu’ils regardaient Richard et sa fille, ils étaient heureux de faire leur boulot.
Puis Rick rentra préparer des affaires pour sa fille qui allait dormir chez Martha. Lorsque les deux femmes de sa vie furent parties, il prit une bonne heure pour s'occuper de lui, il devait se faire beau, il avait rendez-vous avec son avenir?
Pendant ce temps chez Kate, c'était l'effervescence ,elle sortit 5 robes de son armoire. mais comment vais-je m'habiller ?..simple et sobre décida t-elle..Après avoir passé plus d'une heure à se questionner, elle opta pour une petite robe noire toute simple .Il arriva chez Kate vers 19h .Quand elle ouvrit la porte , un charmant jeune homme aux yeux azur entra ,il la regarda...admiratif , et après un rapide et bref baiser sur la joue ,il pénétra dans le salon - là ,où d'habitude la table était recouverte de livres et autres documents ,il découvrit une jolie table dressée et quelques bougies, qui donnaient une ambiance feutrée et quelque peu romantique ....
- Kate tout est magnifique,tu es magnifique....euh ...on peut se tutoyer je pense ,elle hocha de la tête ,gênée , elle sourit et le dirigea vers le canapé,Il prit les devants.
- Kate, je vais te demander un service..,un grand service ,il faut que tu me dises si tu es d'accord et si c'est non , je ne t'en voudrai nullement,voilà ,je veux reprendre mes études de droit à la Fac, mais je vais avoir besoin de ...cours particuliers, si je veux y arriver rapidement , je voudrai prendre les cours en accéléré et il me faudra un tuteur ..ou une tutrice pour m'aider .....il avait sorti sa tirade d'un trait , et maintenant il attendait sa réponse ,suspendu à ses lèvres..
-Kate sourit ..bien sur Rick, sans aucun problème. De joie il la prit dans ses bras et la sera fort, très fort en murmurant , Kate merci ,merci beaucoup...Je me demande ce que je serai devenu sans toi ? .il sentit Kate se raidir et la relâcha instantanément,....ça allait surement vite.....trop vite se dit-il .....
Quelques 3 mois plus tard ......
Ils avaient établi un planning, en principe Kate donnait ses cours chez Rick à partir de 19h ,3 fois par semaine, interrompu par le biberon de 21h , ensuite c'était le dodo et les cours reprenaient jusqu'à minuit ,dernier délai qu'ils s'étaient autorisé.
Martha , quand son calendrier le permettait ,venait garder Alexis.,alors parfois ,mais rarement , les cours se passait chez Kate .
Progressivement ils partagèrent tout , le quotidien d'une maison en soirée ,et d'un bébé...repas, changes, câlins, berceuses.....et puis parlèrent beaucoup..mais une sorte de pudeur enveloppait cette relation , bien sur qu'ils étaient attirés l'un vers l'autre, et ils se le disaient...avec des sous-entendus,.mais jamais directement ....jusqu'au soir où ?
Assis l'un à côté de l'autre, sur le sofa, Castle écoutait Kate lui réciter les différents amendements. Il la trouvait resplentissante ce soir.
Kate avait opté pour quelques anglaises et était vêtu d'un tee-shirt blanc moulant ainsi que d'un jean. Une jambe repliée sous ses fesses, elle n'avait pas remarqué que Rick la contemplait.
- Alors ? demanda-t-elle après avoir fini sa récitation
-.................
Devant le mutisme de son ami, elle releva les yeux pour tomber sur ses grandes iris bleues
- Rick ?
- Hum...pardon, s'excusa ce dernier quand il s'aperçut qu'elle l'avait démasqué
- Un problème ? j'ai été trop vite ?
- Non...tu ....es parfaite, sourit-il sans la lâcher du regard
A l'intonation de sa voix, Kate se mit subitement à rougir. Ses trois derniers mois avaient été fabuleux entre eux, leur amitié avait grandit au fil des jours mais avec ça....la tension sexuelle entre eux deux.
Elle ne savait pas pourquoi, il n'avait encore rien oser avec elle. Sans doute à cause de sa femme, pensa-t-elle. Elle avait découvert son monde, ses habitudes et adorait Alexis.
Voyant qu'il ne baissait pas les yeux, elle se mit à tousser pour reprendre contenance et lui murmura gênée :
- Alors...que penses-tu du cinquième amendement ?
- Je......je ne sais pas, se mit à rire Rick en se relevant pour aller chercher un verre d'eau
- Tu ne sais pas ?
- Non...je suis désolé , je me suis laissé distraire
-Ok....alors je vais tout reprendre, répondit-elle incertaine sur son sous-entendu.
Quand il revint , il déposa le verre d'eau sur la table basse et prit son courage à deux mains :
- Pour demain...que dirais-tu d'un diner ?
- Heu.....on dine pratiquement tous les soirs
-..............
Sa répartie le laissa sans voix, soupirant il se rassit en se disant qu'elle n'espérait peut-être pas plus de leur relation
- Rick, tu es sûr que ça va ? s'inquiéta Kate en lui prenant la main
Ses doigts caressant les siens lui donna des frissons dans tout le corps
-Kate.....je....je.....
Il ne savait pas comment emmener la conversation de leur relation sans la brusquer ou la faire fuir
- tu quoi ?
- J'aimerais sortir demain, murmura-t-il en relevant son visage pour la contempler de nouveau
- Sortir ? tu te mets dans cet état pour une sortie ?
- En tête à tête
-Oh
- Enfin si tu ne veux pas, je comprendrais et....
- Tu me proposes un rendez-vous?
Elle avait besoin d'être sûr de ses intentions; Elle mourrait d'envie de lui dire oui mais elle ne souhaitait pas se faire de fausses idées.
- Oui...je......
-Dis-moi
- J'ai peur de te faire fuir si je te dis ce que je ressens
- Je te promets de ne pas fuir. Dis-moi Rick
- J'ai envie de plus avec toi. Plus qu'une amitié....plus que des devoirs du soir.....je te veux toi, Kate, avoua-t-il alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure pour retenir sa joie
- Moi?
- Je crois que je suis amoureux
Émue mais heureuse qu'il fasse le premier pas, elle caressa sa joue d'un geste tendre.
- Tu sais quoi?
- Non. Mais je sens que je ne vais pas tarder à la savoir. Répondit-il inquiêt.
- Je crois que moi aussi. Devant le regard perplexe de Rick....
- Moi aussi je crois que je suis amoureuse.
Puis comme deux aimants s'attirent, leurs visages se rapprochèrent pour enfin créer ce contact tant désiré. Leurs lèvres se câlinèrent timidement, au début. Rick passa une main derrière son dos et l'autre dans sa nuque, ses doigts semmêlant dans sa longue chevelure brune. Ils se rapprochèrent encore plus, leurs souffles erratiques se mêlaient alors que leurs langues faisaient enfin connaissance ce qui provoqua un gémissement de plaisir de la belle avocate. Rick sourit en s'éloignant pour reprendre l'air qui commençait à manquer. Front contre front, ils se souriaient, heureux d'avoir enfin franchit ce cap qui leur faisait si peur.
- Wah Kate!
- Hmmmm !
Elle peinait à redescendre sur terre, ce baiser l'avait emportée dans les nuages, c'est une main douce et chaude sur sa joue qui la ramena à la réalité.
- Kate tu vas bien?
- Ho oui, je vais très bien. Répondit-elle un charmant sourire aux lèvres.
Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres puis l'azure se perdit dans l'émeraude de la belle jeune femme. - Je suis si heureuse, et promis, je ne fuirais jamais. Et là, les regards doux laissèrent place aux regards ténébreux présageant une passion débordante.
Sans sommation il se leva et les conduit dans sa chambre. Il la posa au pied du lit. Sans se quitter des yeux, ils commencèrent cette danse qui consiste à se dévêtir le plus sensuellement possible, ce qui eut pour effet de décupler leur envie. Entre chaque vêtement ôté, ils s'embrassaient fougueusement, les mains partant à la découverte de ces territoires inconnus. En sous-vêtements, l'un en face de l'autre, ils se caressaient du regard.
- Kate, tu es magnifique...
L'avocate peu habituée à ce genre de compliment baissa la tête en sentant ses joues s'empourprer. D'un doigt il lui releva la tête et le fixa intensément.
- Tu n'as pas à rougir, tu es sublime.
Prenant un peu plus d'assurance, elle posa ses mains sur son torse et le poussa sur le lit. Rick éclata de rire devant la fougue de sa belle mais cela lui plaisait beaucoup.
- Tu n'es qu'un vil flatteur Rick Rodgers, mais je dois avouer que ce que je vois est plus que désirable.
Surpris par cette déclaration, il se redressa vigoureusement et l'attira à lui. Les derniers bouts de tissus ne mirent pas longtemps à choir et ce qui suivit n'en fût plus que charnel, sensuel, voluptueux. Ils froissèrent les draps une bonne partie de la nuit avant de finalement s'endormir dans les bras de ce qu'ils espéraient être leur amour pour toujours.
Le lendemain Kate s'éveilla la première et se tourna vers l'homme couché à ses côtés. Malgré la nuit qu'il venait de passer elle avait encore envie de lui.
Il dormait comme un enfant un sourire aux lèvres, lèvres qu'elle caressa de ses doigts avant d'y appliquer les siennes tout d'abord délicatement puis de manière plus approfondit quand Rick lui répondit. Il s'éveilla au contact de Kate et rapprocha son corps du sien.
Il aimait ce genre de réveil doux et tendre, décidément cette femme le ravissait sur bien des points.
Il la caressait entrainant des gémissements de plaisir. Elle n'était pas en reste et l'embrassait sur tout le corps remontant vers ses lèvres qui l'attiraient. Sa main descendit vers son entrejambe elle sentit son envie. Rick gémit à son toucher, elle l'avait juste effleuré mais il sentit son envie d'elle grandir si c'était encore possible, il voulait la faire sienne à nouveau.
Il se retourna , elle se retrouva sur le dos Richard l'écrasant quelque peu mais elle s'en fichait, elle voulait juste qu'il lui fasse l'amour, là maintenant. Elle se mit à onduler lui montrant son besoin de lui. Il l'embrassa et la caressa doucement faisant sortir de sa bouche des sons délicieux. Il descendit sa main vers sa féminité mais Kate le voulait lui.
- Non pas comme çà, c'est toi que je veux! Viens!!
- Tout ce que tu veux ma belle!
Il la pénétra sans quitter ses yeux et commença à bouger tout doucement d'abord puis de plus en plus vite, Kate s'agrippait à lui et n'était pas en reste. La tension arrivait à son paroxysme, ils n'allaient plus tenir très longtemps. Kate atteint la première l'orgasme en criant sa jouissance Richard la suivit et retomba sur son corps. Ils étaient essoufflés et en sueur tous les deux.
Ils se regardaient souriants.
- Ouah... c'était fantastique!
- Richard, je crois que je t'aime.
- Kate moi aussi je t'aime, je n'aurai pas cru pouvoir aimer si fort.
Tous les deux dans leur bulle ils émergèrent en entendant la voix de Martha qui entrait dans l'appartement en appelant son fils.
- Zut! Je l'avais oublié! J'arrive mère!
Kate sortit du lit récupérant ses affaires afin de se rhabiller rapidement, Richard faisait de même.
- Me voilà!
- Babe, que va penser ta mère en me voyant sortir de ta chambre de bon matin ? demanda Kate inquiète.
Elle l'avait appelé Babe ! . ..Richard regardait Kate amoureusement en enfilant un tee-shirt et un bas de jogging. Il se dit qu'elle était magnifique au réveil.
- Elle pensera que je suis un homme qui a beaucoup de chance, répondit Richard en la couvant du regard....Il n'y a rien qui puisse choquer ma mère mon coeur ! Enfile juste un tee-shirt, ça sera peut être mieux pour une de vos premières rencontres au loft.!
Puis il éclata de rire, l'attira tout contre lui après lui avoir tendu son tee-shirt afin qu'elle l'enfile.
Kate, quant à elle n'en menait pas large , mais lorsque Richard la prit par la main pour l'entraîner dans le salon elle ne résista pas.
- Mère, ..mais tu ne devais ramener Alexis qu' à midi...
- Ben ....oui ,mais un producteur viens de m'appeler , et je dois aller à un rendez-vous vers 11h........mais ....dois-je comprendre...que tu n'es pas seul ? ??ajouta Martha dans un murmure....
- Oui ,mère ,et ce peut être très... gênant pour la personne qui est là......
- Je la connais ???
- Mère stop .....
- Mais oui bien sur.....alors ça y est mon fils ? tu l'as faite craquer...viens que je t'embrasse...dis lui qu'elle vienne , je suis si heureuse pour vous deux ...
- Mère....Rick ne pouvait pas en placer une ,Martha riait , dansait dans le salon...elle exultait....il partit chercher Kate dans la chambre ...qui n'osait bouger, et revint au salon avec elle.
-Ah mes chéris ,je suis si contente pour vous deux, elle prit Kate dans ses bras ,la serra, l'embrassa....avec vous Katherine ..il va réussir ,je le sais ,je le sens ,..une mère sent tout ça ...
- Merci Madame Rodgers...
-Comment ??, c'est Martha, Katherine....Alexis commença a grogner dans son siège, Rick l'attrapa de suite ,et de ses bras enlaça les 3 femmes de sa vie....
- Je suis si heureux avec vous trois , moi aussi je sais que nous allons avancer ensemble sur le bon côté du chemin ,et il déposa un léger baiser sur les lèvres de Kate, qui n'osait rien dire.... tellement elle aussi n'avait jamais connu telle félicité dans les bras d'un homme.....
- Maintenant que je te sais en bonne main Richard ..je file ...et Katherine ..il est adorable, mais ne vous laissez pas faire....il est aussi très charmeur quand il veut obtenir quelque chose.....et elle disparue dans les secondes qui suivirent...
- Ouf ..... l'ouragan est parti !!! dit Rick,pardonnes-moi Kate , elle est comme ça,c'est un amour de mère, mais un peu.....beaucoup excessive ......
- Chut ....dit Kate,regarde Alexis s'est endormie dans tes bras .....viens allons la coucher ....et pour ta mère ...je l'adore...certes ,elle est peut-être excessive , mais c'est une mère tellement aimante, que l'on peut tout lui pardonner...
Une fois Alexis couchée ,ils partirent dans leur chambre ...
-Tu ne crois pas que l'on pourrait prendre une bonne douche maintenant ....plus rien ne presse,c'est samedi...alors on passe le week end ensemble ??? tous les trois ??
- oh oui !!! rajouta Kate toute souriante.... en se dirigeant vers la salle de bain.....
- Babe tu viens me frotter le dos! lui dit elle avec un sourire aguicheur.
- Tout de suite ma chérie!
Ils entrèrent tous les deux sous l'eau chaude et se lavèrent tout en caresses et baisers. Leur chaleur corporelle montait doucement , ils se frottaient l'un à l'autre faisant monter leur désir. Richard la colla contre le mur et l'embrassa fougueusement tout en se collant à elle. Celle-ci enserra le bassin de son homme de ses longues jambes tout en ondulant contre lui. La magie opérait encore et ils ne se rassasiaient pas l'un de l'autre. Tout doucement il entra en elle, elle lâcha un soupir de plaisir et se mit à bouger au même rythme que Richard.
Ses coups de reins devenaient de plus en plus rapides, il n'allait plus pouvoir tenir très longtemps et il sentait que sa compagne non plus. Dans un dernier mouvement ils gémirent et crièrent pour exprimer leur jouissance. Kate laissa retomber ses jambes tout en restant coller à son homme.
Elle n'avait jamais connu une telle osmose avec les hommes avec lesquels elle était sorti. Elle ne se reconnaissait plus, elle avait besoin de son contact, de le sentir, c'était... époustouflant... extraordinaire et... complètement fou d'agir ainsi en si peu de temps.
Richard, de son côté, n'avait jamais rien ressenti d'aussi fort pour quelqu'un, elle était tout ce qu'il avait toujours cherché et il n'était pas près de la lâcher.
Ils se décidèrent à bouger après quelques calins et baisers et s'habillèrent. La matinée était déjà bien avancé, ils grignotèrent en buvant un café sans se quitter du regard. Alexis se réveilla c'était l'heure de son biberon. Kate voulut lui donner, c'est avec un certain plaisir que Richard la regarda faire.
Il la voyait très bien avec leurs enfants. Mais bon avant çà il fallait qu'il travaille et pour çà se remettre dans les bouquins de droit. Il avait fait son inscription à la fac, les cours allaient commencer sous peu, il fallait impérativement qu'il décroche son diplôme pour réaliser son futur. C'est son avenir qui se jouait et il voulait que Kate en fasse partie.
EPILOGUE
Cinq ans plus tard.
Aujourd'hui était un grand jour ! Rick et Kate se mariaient.
Dans un petit village, à côté d'un lac, au milieu de nulle part, loin de la ville qui ne dort jamais ; au calme ; à côté du chalet de ses parents. Dans la même église que celle où Kate avait été baptisée.
En attendant sa future femme devant l'autel, Richard se demandait comment une telle rencontre avait pu aboutir à ce bonheur immense ; lui suspecté de crime et elle avocate à ses tous débuts. L'Univers sûrement !
Richard avait réussi à obtenir son diplôme d'avocat il y a quelques mois. Les parents de Kate, depuis s'étaient installés dans leur propre cabinet et Kate et Richard les y rejoindraient bientôt.
Et, comble de bonheur pour Richard, Kate avait adoptée légalement sa petite Alexis. Ainsi elle aurait une mère... mais surtout une mère aimante, car Kate s'était tout de suite attachée à ce petit bout de chou de 3 mois.
Les portes de l'église s'ouvrirent ; Kate apparue au bras de son père.
Kate entra dans l'église un grand sourire aux lèvres, ses yeux cherchèrent immédiatement ceux de son futur mari et s'y accrochèrent jusqu'à ce que son père la fasse revenir sur terre afin de donner sa main à Richard.
Tous deux face au prêtre l'écoutaient avant l'échange des anneaux.
Puis vinrent les voeux. Elle passa l'anneau au doigt de Richard er se lança.
- Richard je te promet fidélité et amour. Je n'aurais jamais imaginer tomber aussi amoureuse de quelqu'un. Tu es mon air, ma vie, mon âme, tu as pris mon coeur et je t'aime tellement. Je veux passer ma vie auprès de toi.
Richard à son tour passa l'anneau au doigt de Kate ému par ses voeux.
- Kate... je t'aime depuis le premier jour ou je t'ai rencontré même si je ne le savais pas, je n'ai jamais aimé quelqu'un aussi fort que toi. Je ne peux plus me passer de toi. J'ai besoin de toi, tu es dans mon coeur et je veux passer ma vie à te chérir.
- Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.
Richard approcha son visage de Kate sans la quitter du regard et l'embrassa doucement tout d'abord puis de manière plus approfondi sous les applaudissement de leur famille et amis.
Ils remontèrent l'allée se tenant par la main. Arrivée à la hauteur de Martha, Alexis les rejoignit et elle se plaça entre eux leur tenant à chacun la main.
Ils se regardèrent souriants et amoureux.
Kate ne put s'empêcher de déposer sa main sur son ventre. Dans quelques mois la famille comporterait un membre de plus.
FIN
