HypnoFanfics

Interdit aux moins de 18 ans

Obsession

Série : Castle
Création : 03.04.2016 à 18h34
Auteur : jogeo1 
Statut : Terminée

« C'est la suite de ma première fic "promenons nous dans les bois". L'histoire se passe quelques mois plus tard. Je ne vous en dis pas plus. Bonne lecture à tous. » jogeo1 

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PROLOGUE

 

 

La femme jeta le magasine à travers la pièce. Son monde s'écroulait. Comment avait il osé lui faire ça. Elle prit le vase posé sur la table en bois et le fracassa sur le sol pour évacuer sa colère. Tête baissée, pieds nus, elle errait sur le plancher, marchant sur les éclats de verre. Peu importait le sang, la douleur était ailleurs. Trahison.

Elle attrapa la lettre posée sur la même table et la lacéra à coup de ciseaux. C'était une lettre d'amour, la 54ème qu'elle lui écrivait. Celle là, il ne la recevrait jamais. Pas après cet affront. Non, jamais. Son regard tomba sur le magasine au sol qui affichait la photo d'un couple souriant et annonçait l'arrivée d'un heureux événement. Sa rage décupla encore, elle serra les poings puis s'installa de nouveau à la table et déversa sa colère sur une feuille vierge :

Tu es aveugle. Elle se sert de toi. Il fallait que tu la mette enceinte ? Pourquoi ? Pour t'éloigner de moi ? Ne te laisse pas faire. Nos sangs sont mêlés, personne n'y pourra rien, même pas elle.

Les tremblements agitaient à nouveau sa main, la mine du stylo bondissait d'une ligne à l'autre, ses ongles crissèrent sur le bois et vinrent effleurer le canon d'un revolver.

Je ne sais pas si je vais encore t'écrire. Tu n'es pas à la hauteur. Prends mon silence comme une punition. A mon tour de te faire souffrir. En t'ignorant.

Isabella.

Le stylo explosa contre le mur. La lettre fut pliée sans soin puis enfoncée dans une enveloppe.

Elle se calma un peu puis attrapa une des fleurs étalées sur le sol au milieu des débris de verre. Elle commença à arracher les pétales un à un.

  • Il m'aime, il ne m'aime pas, il m'aime...

Et ainsi de suite jusqu'au dernier.

  • Il ne m'aime pas.

Face à l'échec, la femme essaya de trouver des excuses. Ce pari là n'était pas valable, elle en avait déjà fait un dans l'heure, on ne peut pas réaliser deux paris trop rapprochés bien sûr !

Elle considéra la photo punaisée au mur, qu'elle avait agrandie à taille humaine et se positionna à côté puis se contempla dans le miroir en face. Ils formaient un duo tellement parfait. Si seulement sa sale garce de femme...

elle pensait constamment à eux. Dans son lit, dans son bain. Il avait arrosé sa vie de soleil. Il était différents de tous les autres types qu'elle avait connut. Un homme bien, instruit et intelligent. Il lui avait écrit des mots si profonds, si touchant. Il l'aimait, il l'aimait vraiment.

Soudain attendrie, elle faillit lui pardonner et déchirer la lettre. Après tout, il avait probablement engrossé la garce avant leur première rencontre par mail interposés. Comment pouvait il savoir ?

Ses doigts ne tremblaient plus. Tout allait bien.

Peut être faudrait il enfin se soumettre à son regard, se rendre à New york et le rencontrer pour de vrai, sans se cacher cette fois. Voir ses yeux bleus plonger en elle. Sentir ses mains la caresser...

C'était décidé, demain elle prendrait la route. Elle ne laisserait plus personne se mettre entre eux et Richard Castle serait bientôt à elle, et à elle seule.

 

Voilà, c'est une petite mise en bouche. J'espère que ça vous donnera envie de lire la suite. A bientôt.


jogeo1  (03.04.2016 à 18:41)

CHAPITRE 1

 

Commissariat du 12ème.

 

Les gars étaient dans la salle de pause en train de prendre un café histoire de commencer cette journée du bon pieds.

  • Tu as vu le match hier soir ? c'était dément. Demanda Espo.

  • Non, j'étais chez mes beaux parents, et le football c'est pas vraiment leur truc.

  • Pas de bol. Tu as loupé quelque chose.

  • C'est ce qu'il paraît. Jenny est tellement excitée d'être à nouveau enceinte, qu'ils n'ont fait que parler bébé toute la soirée.

  • Écoute, je me mêle peut être de ce qui ne me regarde pas mais tu n'as pas l'air très emballé à l'idée de devenir à nouveau papa.

  • Qu'est ce qui te fait dire ça ?

  • Ben je sais pas. Quand on parle de la grossesse de Beckett à Castle il est sur un petit nuage alors que toi tu as l'air de porter le poids du monde sur tes épaules.

  • C'est pas que je suis pas content c'est juste qu'on commençait tout juste à sortir la tête de l'eau et il va falloir tout recommencer.

  • Écoutes. Si c'est juste un problème d'argent, tu sais que tu peux compter sur moi.

  • C'est gentil, mais tu as raison, je me fais trop de mauvais sang et puis on aura moins de dépenses cette fois, on a déjà tout l'attirail nécessaire.

  • Je préfère te voir comme ça.

  • Salut les gars.

  • Hé Lanie. Qu'est ce que tu fais ici ? Demanda Espo.

  • Je suis venue vous faire un petit coucou. C'est interdit ? Kate est là ?

  • Non. Elle va arriver plus tard, elle avait rendez vous pour une écho ce matin. Lui répondit Ryan.

  • Je sais. En fait c'est en partie pour cette raison que je suis là. C'est aujourd'hui qu'elle va savoir le sexe du bébé.

  • Moi je suis sûr que c'est un garçon. Rétorqua Esposito.

  • Et moi je suis sûr que c'est une fille. Répliqua Lanie.

  • Ok. On pari ?

  • Tu veux parier quoi ?

  • 50 dollars

  • Ça marche. Mais entre nous, tu n'as aucune chance. Je suis médecin et je sais de quoi je parle.

  • N'importe quoi. Et toi Ryan fille ou garçon ?

  • Je suis hors du coup cette fois.

  • Salut les filles ! Alors, ça gaze ?

Alex Miller venait d'entrer dans la pièce. C'était un grand gaillard d'environ 1m80, les cheveux noir et les yeux noisettes qui se trouvait irrésistible. Il était arrivé en renfort au 12ème il y a environ 2 semaines et avait déjà réussit le formidable exploit de se mettre quasiment tout le poste à dos.

  • Hé poulette. Tu ne veux pas un vrai mec au lieu de traîner avec ces 2 lavettes ?

  • Quand j'en aurais trouvé un, je te ferais signe Miller.

  • Hou. Une femme avec du répondant j'adore. Chérie c'est quand tu veux où tu veux !

  • dans tes rêves.

  • Et si tu allais voir ailleurs si on y est. Répondit Esposito excédé.

Miller prit un soda et sortit de la salle de pause en faisant un clin d’œil à Lanie.

  • Et sinon, comment ça se passe avec le nouveau ? Demanda cette dernière.

  • Ça se passe.

  • Ce type est un connard.

Ce n'était pas dans les habitudes de Ryan de parler de la sorte mais pour Miller il était prêt à faire une exception. Il ne supportait pas la façon qu'avait ce type de regarder tout le monde de haut et le manque de respect qu'il affichait envers les femmes qu'il traitait comme de simples objets sexuels.

  • En tout cas, à chaque fois qu'il me regarde, je ressens le besoin d'aller prendre une douche. Grimaça Lanie.

 

Hôpital Bellevue

 

Ils étaient dans le service de maternité. Kate avait rendez-vous ce matin pour sa consultation du 4ème mois. Elle était nerveuse, enfin ils allaient savoir si ils attendaient un petit garçon ou une petite fille. Pour elle peut importait, tout ce qu'elle souhaitait c'était d'avoir un bébé en bonne santé même si au fond d'elle elle espérait donner un fils à Rick, lui qui avait déjà une fille. Le médecin avait prit un peu de retard et Kate ne tenait plus en place. Elle faisait les cents pas dans la salle d'attente sous le regard amusé de son mari.

  • Chérie, tu veux bien t'asseoir ! Tu me donnes le tournis.

Elle revint s'asseoir au près de lui.

  • Je suis désolée, je crois que je suis un peu nerveuse.

  • J'ai cru remarquer. Qu'est ce qui t’angoisses ?

  • Et si il y avait un problème avec le bébé ?

  • Je suis sûr que tout va bien. Alors détend toi.

Il lui prit la main et lui fit un petit sourire qu'elle lui rendit puis elle se remit debout et recommença à arpenter le couloir de long en large.

Depuis quelques temps elle était à fleur de peau, un rien la contrariait et elle pouvait se mettre dans une rage folle. Rick ne lui en tenait pas rigueur, il était d'une patiente d'ange avec elle et elle ne l'en aimait que d'avantage. Attendre ce médecin alors qu'elle avait des tas de choses sur le feu au bureau n'arrangeait en rien les choses.

  • Mais qu'est ce qu'il fait ce médecin, j'ai un rendez-vous dans 1 heure au poste.

  • Je suis sûr que ça ne sera plus très long.

A peine avait il prononcé ces quelques paroles, qu'un jeune médecin se dirigea vers eux. Il devait avoir tout au plus la trentaine.

  • M et Mme Castle ?

  • Oui. Répondirent ils en cœur.

  • Bonjour, je suis le Docteur Mayfair, ma collègue vous prie de l'excuser mais elle a eu une urgence familiale et a dut rentrer précipitamment.

  • J'espère que ce n'est pas trop grave ? S'inquiéta Rick.

  • Non je vous rassure. Elle m'a demandé de la remplacer pour ses consultations aujourd'hui. Si cela ne vous ennuie pas bien sûr. A moins que vous préféreriez reprendre rendez-vous plus tard ?

  • Sûrement pas. Ça fait déjà une demie heure qu'on poireaute. Alors allons y !

Elle passa devant lui et se dirigea vers la porte du cabinet sous le regard médusé du jeune médecin. Rick un peu gêné s'adressa à lui.

  • Excusez la. Elle est un peu sur les nerfs en ce moment.

  • Ne vous en faites pas j'ai l'habitude. Mais alors vous je vous plains !

Il lui fit un petit clin d’œil et l'invita à le suivre rejoindre sa patiente.

Le Docteur Mayfair, les fit entrer dans le cabinet de sa consœur.

  • Allez y installez vous et mettez vous à l'aise.

Kate s'assit sur la table d'examen alors que le médecin prenait son dossier.

  • D'après ce que je vois, vous en êtes à 4 mois. Tout ce passe bien ? Pas de problème particulier à par les sautes d'humeur ?

Kate le fusilla du regard et le médecin et Rick éclatèrent de rire.

  • Détendez vous, c'est juste un peu d'humour de gynécologue.

Elle sourit à son tour. Ce médecin commençait à lui plaire, il lui faisait penser à Rick, le côté petit rigolo peut être. Elle commençait à se détendre.

  • Ok. Désolée pour tout à l'heure.

  • Je vous en prie.

  • Et pour répondre à votre question, tout se passe bien, enfin à part les nausées et la fatigue.

  • Pour les nausées je ne peux malheureusement pas faire grand chose, mais pour la fatigue je vais vous prescrire des vitamines prénatales, vous verrez, vous vous sentirez mieux ensuite. Allez y, allongez vous on va faire une échographie. Avant que je commence, voulez-vous connaître le sexe de l'enfant ?

  • Oui

  • Non.

Ils avaient répondus en même temps, une fois de plus. Mais alors que Kate souhaitait savoir, elle se rendit compte que pour son mari il en était autrement. A vrai dire, ils ne s'étaient jamais concerté à ce sujet jusqu'à ce jour et c'est avec étonnement qu'ils se tournèrent l'un vers l'autre. Le Docteur Mayfair s'amusait de la situation à laquelle toutefois il se trouvait régulièrement confronté.

  • Écoutez ! Je vais vous laisser en discuter entre vous, je reviens dans 5 minutes.

Puis il quitta la pièce laissant les futurs parents face à la décision qu'ils devaient prendre.

  • Comment ça tu ne veux pas savoir ?

  • Et bien non. Je trouve ça plus drôle comme ça. Tu ne veux pas avoir la surprise ?

  • Si bien sûr ! Dans 5 minutes quand le médecin reviendra. Écoute, il faut bien savoir si c'est une fille ou un garçon pour la chambre.

  • Tu veux bien oublier le côté pratique un peu. Tu ne veux pas garder une part de mystère ?

  • En ce qui me concerne j'ai eu ma part de mystère, je veux savoir.

Voyant qu'elle était déterminée et qu'elle ne changerait pas d'avis, il capitula.

  • Bon très bien, mais pour le prochain on gardera la surprise jusqu'au bout.

  • Comment ça pour le prochain ?

  • Tu oublies qu'un homme venant du futur nous a prédit 3 enfants.

  • Je vais déjà mettre celui-ci au monde, tu veux ! Pour les 2 autres on verra plus tard. Je suis toute excitée, tu crois que c'est quoi ?

  • Une fille !! non un garçon !! en fait j'en sais rien. Et toi ?

  • Moi je penche pour un garçon. De toute façon, on va être bientôt fixé, dès que le médecin sera de retour, d'ailleurs qu'est ce qu'il fiche, on passe notre temps à l'attendre celui-là.

A croire que le docteur attendait juste derrière la porte d'avoir le feu vert pour revenir, car il réapparut aussi tôt.

  • Alors, on a réussit à se mettre d'accords ?

  • Dites nous.

Une fois de plus ils avaient répondus dans une parfaite synchronisation, ce qui fit sourire le docteur Mayfair. Il ne connaissait ce couple que depuis quelques minutes, mais leur complicité était tellement forte, qu'elle sautait aux yeux et il trouvait cela très touchant. Cet enfant à naître serait vraiment très chanceux avec des parents comme ceux là. Il sortit de ses pensées et se mit au travail.

  • Très bien, dans ce cas nous allons commencer.

Kate souleva son pull pour que le médecin puisse appliquer son gel, et déposer l'appareil. Enfin après 3 longs mois d'attente, depuis qu'elle avait apprit sa grossesse, elle allait savoir. Son cœur se mit à battre à toute vitesse et instinctivement elle prit la main de Rick et la serra. Ils étaient tous les deux pendus aux lèvres du gynécologue quand une drôle d'expression s'afficha sur le visage de ce dernier. Il venait de voir quelque chose sur l'écran qui le troubla. Il n'en fallut pas plus à Kate pour s'affoler. Elle regarda son mari droit dans les yeux avec une expression de terreur et serra sa main plus fort. Sa plus grande crainte se réalisait, quelque chose clochait avec le bébé, elle pouvait le sentir au fond d'elle, l'instinct maternelle peut être. Rick n'en menait pas large lui non plus, et aucun d'eux n'osait poser la question de peur de la réponse. Mais il fallait qu'ils sachent, aussi dur que puisse être la vérité, alors Rick rassembla tout son courage et se lança.

  • Qu'est ce qui ce passe ? Il y a un problème avec le bébé ?


jogeo1  (08.04.2016 à 23:58)

CHAPITRE 2

 

 

commissariat du 12ème.

 

 

Ils étaient tous les 2 dans l’ascenseur, Kate n'avait pas prononcé un mot depuis qu'ils avaient quittés l'hôpital, elle était toujours sous le choc de ce que leur avait annoncé le médecin. Elle n'y était vraiment pas préparée et depuis elle avait un énorme poids sur l'estomac. Rick, lui, avait prit la nouvelle plutôt bien, il n'avait pas l'air inquiet ce qui effrayait d'autant plus son épouse. N'en pouvant plus de ce silence il se décida à lui demander si tout allait bien, car il était inquiet de sa réaction.

  • Tout va bien ?

Elle se força à sourire pour lui répondre.

  • Oui, pourquoi ?

  • Tu n'as pas dit un mot dans la voiture, alors je me fais du soucis.

  • Tout va bien je t'assure, c'est juste que...

Les portes de l'ascenseur s'ouvrir au même moment et 2 policiers en uniforme montèrent dans la cabine tout en saluant leur capitaine. Cette intrusion mit un terme à leur conversation. La dernière chose dont elle avait besoin, s'était de livrer ses états d'âmes devant ses hommes. Elle était leur capitaine, elle se devait de paraître forte en toutes circonstances, si elle voulait continuer à se faire respecter, et exposer ses peurs à son mari devant eux était vraiment la dernière chose à faire. Rick le comprit parfaitement car il n'insista pas et c'est dans un silence quasi religieux qu'ils terminèrent leur ascension jusqu'à l'étage des homicides.

Dès qu'ils franchirent le seuil, ils furent assaillit par une petite métisse qui n'en pouvait plus d'attendre.

  • Vous voilà enfin, mais qu'est ce que vous fichier ? ça fait une heure que je vous attends, j'ai du boulot moi, je n'es pas que ça à faire !

  • Bonjour Lanie, heureux de te voir aussi. Lui répondit Castle d'un ton sarcastique.

  • Oui, pardon. Bonjours.

  • Alors que nous vaut l'honneur de ta visite. La taquina Kate, sachant très bien pourquoi son amie était si impatiente ce matin.

Tous les 3 furent bientôt rejoins par Ryan et Esposito, qui, si ils étaient plus subtiles que Lanie, mourraient également d'envie de savoir. Kate et Rick se regardèrent amusés de la réaction de leurs amis et décidèrent d'un seul regard de les faire patienter encore un peu. C'est donc sereinement qu'ils se dirigèrent tous les 2 vers la salle de pause pour se faire un café sous le regard ébahi des 3 autres.

  • Non mais qu'est ce qu'ils me font ? S'indigna Lanie.

Elle regarda tour à tour ses 2 compères qui ne comprenaient pas plus qu'elle ce qui se passait, puis elle se précipita à la suite du couple talonnée par Ryan et Esposito.

  • Alors ? Demanda t-elle quand elle les eu rejoint à la machine à café.

  • Alors quoi ? Questionna Rick.

  • Comment ça alors quoi ? Le sexe.

  • Tout va bien de ce côté là, mais merci de t'en inquiéter.

Cette petite réplique lui valut un coup de coude de la part de sa femme qui malgré tout rigola.

  • Je me contrefiche de vos parties de jambes en l'air. Je...

  • Moi ça m'intéresse la coupa Esposito.

Les garçons éclatèrent de rire mais devant le regard noir de Lanie, Espo se ravisa vite. Connaissant le tempérament de feu de la jeune femme, mieux valait ne pas trop l'énerver.

  • mais vous en faites exprès tous, je parle du sexe du bébé.

  • Ah ça !! Castle a décidé qu'il ne voulait pas savoir avant l'accouchement.

Elle se tourna vers Castle et le fusilla du regard.

  • Mais qu'est ce qu'il y a qui cloche chez toi ?

  • Rien ne cloche chez moi, je voulais maintenir le suspens jusqu'au bout, ce n'est pas un crime que je sache.

  • Voulais ?

  • Oui, ta copine m'a fait changer d'avis, tu sais bien que je ne peux rien lui refuser.

  • Alors c'est quoi ?

  • Chéri, je crois qu'on l'a faite assez languir comme ça. Alors voilà, c'est une petite fille.

  • J'en étais sûr. Allez lieutenant Esposito, par ici la monnaie.

Dégoûté, Javier sortit son porte feuille, et tendit un billet de 50 $ à Lanie.

  • J'en reviens pas, vous avez pariez sur le sexe de notre enfant. C'est une honte. S'écria Castle.

  • Oui ! Et c'est moi qui ai gagné. Je te l'avais dis Javi, à ce jeux là je suis imbattable, l’œil de la professionnelle ne trompe jamais.

  • Pas si vite Dr Parish ! Je peux ?

Castle regarda Kate en disant cela, il cherchait son approbation, qu'elle lui donna sans hésitation. Elle savait qu'il lui avait fallut beaucoup de maîtrise pour ne pas lâcher la bombe dès qu'ils avaient franchit le seuil.

  • C'est une petite fille et... tada un petit garçon !! On attends des jumeaux, c'est trop cool non ?

Lanie et les autres restèrent sans voix un petit moment, estomaqués par cette nouvelle.

  • Alors celle là, tu ne l'avais pas vu venir Mme l'experte que son œil ne trompe jamais. Fini par dire Esposito.

Tout en disant cela, il tendit la main vers Lanie pour que celle-ci lui rende son billet. Au final, ils avaient raisons tous les 2, le pari était donc nul. Mais elle s'en fichait, sa meilleure amie allait avoir des jumeaux, cette nouvelle valait à ses yeux bien plus de 50 $ et une fois remise du choc elle serra la futur maman dans ses bras pour la féliciter.

  • Hé ! Protesta Castle. J'y suis un peu pour quelque chose aussi.

  • C'est vrai. Félicitation papa.

Et elle le pris dans ses bras à son tour.

  • Décidément Castle, tu ne fais jamais les choses à moitié. Le taquina Ryan.

Et les garçons félicitèrent les heureux futur parents à leur tour. Maintenant que Rick l'avait annoncé à leurs amis, il ne tenait plus, il avait envie de partager sa joie avec tout le reste du monde. Il se contenterait pour le moment du reste du poste. Il se dirigea vers l'ancien bureau de Kate et grimpa dessus.

  • Votre attention s'il vous plaît.

Tous les regards se tournèrent vers lui à ce moment y compris celui de Kate. Elle se précipita vers lui.

  • Mais qu'est ce que tu fais ?

  • Je n'en ai que pour 1 minute. Je voulais juste vous informer que ma charmante épouse et moi même allons avoir des jumeaux.

Des sourires illuminèrent les visages de tout le personnel et des applaudissements retentirent dans toute la pièce. Tout le poste connaissait leur histoire, ils les avaient vu tomber amoureux , et connaissaient toutes les épreuves qu'ils avaient traversées et la dernière en date, la tentative de meurtre de Scott Dunn, était encore dans tous les esprits. Ils étaient heureux pour leur capitaine, car si quelqu'un méritait le bonheur, c'était bien elle.

Kate fut touchée par tant de sollicitude et se mit à rougir. Les effusions ce n'était pas vraiment son truc alors elle remercia tout le monde et les pria gentiment de reprendre le travail.

La bonne humeur régnait mais malheureusement la dure réalité de leur travail les rattrapa. Le téléphone de Ryan avait sonné, annonçant un triple homicide. Les gars prirent leur affaire pour se rendre sur les lieux du crime. Castle les accompagnait, il était bien trop excité pour pouvoir écrire quoi que ce soit aujourd'hui et résoudre un meurtre l'aiderait certainement à canaliser son énergie.

Une fois seule dans son bureau, l'angoisse de Kate refit surface. Ce petit intermède avec ses amis lui avait fait du bien, mais maintenant qu'ils étaient parties, tout lui revenait d'un seul coup. Lanie s'apprêtait à rejoindre la morgue quand elle aperçut le trouble de son amie par la fenêtre de son bureau, et elle décida de s'assurer que tout allait bien avant de redescendre. Elle frappa donc à la porte.

  • Je peux entrer ?

  • Bien sûr.

  • Tout va bien ?

  • Pourquoi tout le monde me pose cette question !!

Kate avait répondu plus sèchement qu'elle n'aurait voulu à son amie et s'excusa immédiatement.

  • Pardons Lanie, je vais bien je t'assure.

  • On est amie, tu sais bien que tu peux tout me dire. Allez crache le morceau.

  • Des jumeaux Lanie !, des jumeaux ! Je ne vais jamais y arriver.

Elle avait explosé d'un coup et se mit à pleurer. Lanie fut touchée par le désarroi de son amie et elle la pris dans ses bras.

  • Ne dis pas n'importe quoi, tu seras une maman géniale.

  • Qu'est ce que tu en sais ? Lanie je le voulais plus que tout cet enfant, je t'assure, mais là 2 d'un coup c'est...

Elle ne finit pas sa phrase et repartit à pleurer de plus belle.

  • Tu as peur c'est normal, mais dis toi que tu n'es pas seule, tu as ton mari et puis tu nous as nous. Tes petits bouts de choux pourrons toujours compter sur leur tatie Lanie.

  • C'est vrai ?

  • Et comment.

Petit à petit elle commença à se calmer et elle lâcha Lanie. Cette dernière lui tendit un mouchoir en souriant.

  • Ça va mieux ?

  • Oui. Excuse moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je ne pleur pas comme ça d'habitude.

  • Eh ! Tu es enceinte alors c'est normal, ce sont les hormones, tu es plus sensible.

  • Ne m'en parle pas, ce matin j'ai pleuré parce qu'Alexis avait mangé le dernier muffin.

  • Et puis tu ne peux t'en prendre qu'à toi si tu attends des jumeaux.

  • Comment ça ?

  • Il ne fallait pas mettre tant de cœur à l'ouvrage.

Elles éclatèrent de rire. Lanie n'avait pas son pareil pour détendre l'atmosphère. Elle repris plus sérieusement.

  • Tu as parlé de tes angoisses à Castle ?

  • Non. Tu l'as vu, il est aux anges, je ne voulais pas lui gâcher son bonheur.

  • Tu ne devrais pas traverser ça toute seule, tu dois lui en parler, tu verras après tu te sentiras mieux.

  • Tu as raison, je lui en parlerais.

  • Bien. Il faut que j'y ailles, tu es sûr que ça va ?

  • Oui. Allez file.

Lanie se dirigea vers la porte. Alors qu'elle s'apprêtait à sortir, Kate la rappela.

  • Lanie. Merci.

  • De rien ma grande. Les amies c'est fait pour ça. Tu t'en souviendras quand vous chercherez une marraine.

  • Tu es la première sur ma liste.

Lanie quitta le poste rassurée mais elle décida tout de même de garder un œil sur son amie. Devant l'ascenseur, elle croisa une jeune métisse, plutôt jolie. Elle la salua poliment et s'engouffra dans l'ascenseur.

La jeune femme se dirigea vers un policier et demanda à parler au capitaine Beckett. L'officier lui indiqua le bureau du capitaine tout en la dévorant des yeux. Elle avait l'habitude, elle faisait toujours cet effet sur les hommes. Elle se dirigea vers le bureau qu'on lui avait indiqué puis frappa à la porte.

  • Oui. Entrez !

  • Bonjour. Capitaine Beckett ? Je suis Hayley Shipton, votre nouvelle analyste.

 

 

Lower east side, Manhattan.

 

Ryan venait de se garer dans la rue. Ce quartier si paisible d'ordinaire était investit de plusieurs voitures de police. La camionnette du coroner était garer devant l'une des habitations, ce qui indiqua aux lieutenants où s'était dérouler le drame. C'est une voisine qui avait donné l'alerte. Quand elle était venue chercher les enfants pour les déposer à l'école, et que personne n'avait répondu, elle avait regardé par l'une des fenêtres et avait découvert le corps de David Harwood.

Quand Ryan, Esposito et Castle entrèrent dans la maison, Perlmutter était penché sur le corps.

  • Bonjour Perlmutter, alors qu'est ce qu'on a ?

  • Bonjour lieutenant Ryan, lieutenant Esposito, M Castle.

Il avait prononcé le nom de Rick sans grand enthousiasme comme à son habitude ce qui n'échappa pas à ce dernier.

  • Moi aussi, c'est toujours un plaisir de vous voir.

  • A première vu, il s'agit d'une mort par arme à feu. Il a reçu 3 balles dans le thorax. D'après les lividités et la température du foie, je situerais l'heure de la mort aux alentours de 23 heures hier soir, mais j'en saurais plus après l'autopsie.

  • Au téléphone on m'a parlé de 3 homicides.

  • C'est exact lieutenant Ryan. Il y en a 2 autres à l'étage. Jan Harwood, l'épouse et leur fils Ethan. Si vous voulez bien me suivre.

Ils montèrent tous les 4 les escaliers et sur le pallier, ils tombèrent sur le deuxième corps, celui de Mme Harwood. De toute évidence, elle avait essayé d'échapper à son agresseur et celui -ci lui avait tiré plusieurs balles dans le dos. Enfin, ils entrèrent dans la chambre du petit Ethan. On aurait put croire qu'il dormait paisiblement dans son lit, si sur son front il n'y avait pas eu un énorme trou. On lui avait tiré une balle dans la tête pendant son sommeil. Au moins, le pauvre gosse n'avait pas eu le temps d'avoir peur. Devant la vision de ce petit corps étendu là, Castle se sentit mal.

  • Mon dieu! Comment peut on faire une chose pareil ?

  • Il avait quel âge ? Demanda Esposito.

  • 10 ans.

  • Excusez moi.

S'en était trop pour Rick, et il se précipita dans le couloir. Il ne pouvait s'empêcher de penser à sa fille à cet âge et à ses futurs enfants. Il s'adossa contre le mur, ferma les yeux et respira un grand coup. Quand il les rouvrit son regard fut attiré par une photo posée sur une console. Elle représentait une famille heureuse. Il se saisit de la photo et retourna dans la chambre.

  • Vous avez bien dit qu'il y avait 3 victimes.

  • C'est exact.

  • Alors où est la fillette ?

  • Qu'elle fillette ? Demanda Ryan.

  • Celle là. Répondit Rick, en lui tendant la photo.

  • On a pas trouvé de fillette.

  • Elle dormait peut être chez une copine ? Tenta Esposito.

  • Elle a quoi ? 6 ans ? et on est en semaine alors ça m'étonnerait. Répondit Rick.

  • Je vais aller interroger les voisins, peut être auront ils entendu quelque chose, en même temps je vais leur parler de la gamine.

Esposito sortit de la chambre, s'acquitter de sa mission en emportant la photo avec lui.

  • je vais aller parler à la femme qui a prévenu les secours. Tu viens Castle ?

Mais celui-ci ne répondait pas, il ne pouvait s'empêcher de fixer le corps sans vie du petit Ethan.

  • Castle ?

  • Oui. Répondit il enfin.

  • Ça va ?

  • Je crois que je vais aller prendre un peu l'air.

  • Ok. tu me rejoins ensuite ?

  • Ok.

Rick redescendit à la cuisine pour se servir un verre d'eau. Il se dirigeait vers l'évier quand un bruit attira son attention. On aurait dit comme un gémissement, une plainte à peine audible. Il se fixa et tendit l'oreille. Le bruit recommença quelques minutes plus tard. Cela semblait venir de sous l'évier. Il ouvrit les portes du placard et se baissa. Ce qu'il découvrit l'horrifia. Une petite fille aux boucles blondes était là, recroquevillée, et elle pleurait. Quand elle aperçut Rick elle eut un mouvement de recul. Elle était effrayée, rien d'étonnant, toute sa famille venait de se faire massacrer sous ses yeux. Elle avait dut se cacher là et heureusement, l'assassin ne l'avait pas vu. Il tendit doucement la main vers elle pour ne pas l'effrayer d'avantage.

  • N'ai pas peur. Vient ma chérie.

Il avait prononcé ces mots avec une telle douceur dans la voix, que la petite se détendit et après quelques minutes d'hésitation, elle lui donna la main. Il la sortit de dessous l'évier puis la prit dans ses bras.

  • C'est fini ma puce. Tu n'as plus rien à craindre.

Elle se blottit dans ses bras et éclata en sanglots.

Esposito avait interrogé les voisins mais n'avait rien appris d'intéressant. Il retrouva Ryan qui terminait tout juste avec la voisine.

  • Personne n'a rien entendu. Le tueur devait avoir un silencieux.

  • Ce qui exclut la thèse du cambriolage qui aurait mal tourné. C'était prémédité.

  • Les Harwood ont bien une fille. Amy, 5 ans.

  • Je sais. Je viens de parler avec Mme Peel. Elle habite au coin de la rue, c'est elle qui emmène les enfants à l'école tous les matins et ce matin ne faisait pas exception.

  • Mais alors elle est où cette gosse ?

  • Ici.

Ils se retournèrent en même temps vers Castle qui se trouvait sur le perron, devant la porte d'entrée. Ils n'en revenaient pas. Il tenait dans ses bras la fillette de la photographie.

 


jogeo1  (12.04.2016 à 21:57)

CHAPITRE 3

 

commissariat du 12ème.

 

Cela faisait maintenant 1 heure que les gars étaient rentrés. L'enquête promettait d'être corsée, car comme d'habitude, d'après l'enquête de voisinage, il s'agissait d'une famille adorable sans histoire même si Jan était discrète d'après certains. En rentrant, Ryan avait entrepris d'étudier les relevés bancaires des 2 victimes mais rien de suspect non plus de ce côté là. Esposito, lui s'était penché sur l'entourage familiale du couple. Il avait découvert que David avait perdu ses parents et était fils unique mais n'avait rien trouvé sur la famille de Jan. Il ne put s'empêcher d'avoir de la peine pour la petite Amy qui se retrouvait seule au monde et qui allait certainement finir dans un foyer de l'Etat. Amy, qui, pour le moment était leur meilleur chance d’appréhender l'assassin. Elle était la seule rescapée de ce massacre et certainement un témoin oculaire mais la pauvre petite était traumatisée et n'avait pas prononcé un seul mot depuis que Castle l'avait trouvée. Il se trouvait justement avec elle en ce moment, elle avait refusé de le lâcher même une seconde. Ils s'était installés tous les 2 dans la salle de pause et Rick lui avait offert une barre chocolatée et un jus de fruit qu'elle avait englouti en un rien de temps.

Après avoir raccroché son téléphone, Ryan alla trouver Espo et tous les 2 se rendirent dans le bureau de leur capitaine pour faire leur rapport.

  • Alors, vous avez du nouveau ? Leur demanda Beckett dès qu'ils eurent franchi la porte.

  • Non, rien pour l'instant. Ils avaient l'air d'un couple sans histoires. Répondit Ryan.

  • Quelqu'un s'est pointé chez eux et les a massacré. Il y a sûrement une histoire mais on ne la connaît pas encore.

  • Fait gaffe Beckett on croirait entendre Castle. La chambra Esposito.

Mais elle n'était pas d'humeur à plaisanter. Elle venait de raccrocher avec le chef de la police qui voulait des résultats rapidement. Lui même subissait des pressions de la part de la mairie. Il était inacceptable pour le maire de laisser cet assassin se promener tranquillement dans sa ville. Il en allait de la sécurité de ses concitoyens. Devant l'expression de Kate, Espo reprit son sérieux, il valait mieux ne pas trop l'énerver, surtout dans son état. Dernièrement elle prenait la mouche pour un rien.

  • Il y a quand même quelque chose de bizarre. Je n'ai rien trouvé sur la famille de Jan Harwood.

A cet instant on frappa à la porte.

  • Entrez !

  • Excusez moi de vous déranger mais j'ai les informations que vous m'avez demandé.

  • Déjà ! C'est du rapide.

Esposito et Ryan se retournèrent sur la nouvelle venue.

  • Hayley, je vous présente les lieutenants Ryan et Esposito.

  • Enchantée.

  • Hayley est notre nouvelle analyste, elle va remplacer Tori. Je lui ai demandé de faire quelques recherches en parallèles sur les Harwood. Vous avez trouvé quoi ?

  • Rien de bien passionnant j'en ai peur. M Harwood n'avait plus de famille, ses parents sont décédés dans un accident de la circulation il y a 7 ans. Je n'ai découvert ni oncle ni tante encore en vie. Il travaillait dans la conception de jeux vidéo et il avait un associé Miles Cooper. A priori les affaires marchaient plutôt bien. Je vous ai mis ses coordonnées dans ce dossier.

Elle tendit une pochette jaune à Beckett qui la remercia d'un signe de tête.

  • Quand à Mme Harwood...

  • Laissez moi deviner. La coupa Esposito. Vous n'avez rien trouvé.

  • Si. Ses parents vivent près de New York à Rochester. Horace et Gretchen Richler. Leur adresse est dans cet autre dossier.

  • Comment... ?

  • Elle est plus douée que toi mon pote c'est tout. Rigola Ryan.

  • Autre chose. Les interrompit Beckett, décidément pas d'humeur à s'amuser.

  • Oui. J'ai étudié les relevés téléphoniques des victimes sur les 6 derniers mois et pas une seule fois Mme Harwood n'a essayé de joindre ses parents. Ils ne devaient plus être en très bons termes.

  • Merci Hayley. C'est du bon boulot.

  • De rien. Si vous avez besoin d'autre chose, vous savez où me trouver.

Elle sortit de la pièce avec un petit sourire sur les lèvres puis s'éloigna dans le couloir sous le regard plus qu'admiratif de Javier. En plus d'être canon, elle en avait dans la cervelle et ce déhanché ! Il était tellement absorbé qu'il n'entendit pas Beckett lui parler et elle dut l'appeler plusieurs fois avant que celui-ci ne réagisse.

  • Lieutenant Esposito !

  • Euh. Oui.

  • Et si tu te concentrais sur ton travail au lieu de reluquer la nouvelle.

  • Désolé capitaine. Vous avez raison. Tomber amoureux sur son lieu de travail ce n'est vraiment pas professionnelle.

Elle le fusilla du regard en lui tendant le dossier que lui avait fourni Hayley.

  • Avec Ryan, allez interroger l'associé d'Harwood, Miles Cooper. Voyez si il avait des problèmes dans son travail.

Les gars sortit elle décida qu'elle irait elle même annoncé aux Richler le décès de leur fille, leur gendre et leur petit fils. Elle ne voulait pas le faire par téléphone et une petite ballade en voiture lui ferait le plus grand bien. Hayley l'avait impressionnée. Elle lui avait donné cette petite recherche pour tester ses capacités et elle n'était pas déçue.

Elle avait fait passer des entrevues à une vingtaine de personnes pour reprendre le poste de Tori resté vaquant, depuis que cette dernière avait quitté New York pour suivre son fiancé, qui avait été muté dans l'Ouest. Mais personne ne correspondait à ce que Kate recherchait puis le dossier de Hayley était apparu comme par enchantement. Lors de leur premier entretien téléphonique elle lui avait plut et malgré ses maigres références elle avait décidé de lui donner sa chance et elle ne le regrettait pas.

Un coup frappé à la porte la fit sortir de sa réflexion. Il s'agissait de l'un de ses officiers.

  • Excusez moi capitaine, mais l'assistante sociale est là.

  • Merci. Faites la entrer.

Une petite bonne femme d'une soixantaine d'années, avec des lunettes apparut dans l'encadrement de la porte. Elle se dirigea vers Kate en lui tendant la main.

  • Bonjour capitaine. Je suis Henriette Jones, je suis là pour la petite Amy Harwood.

  • Bonjour. Merci d'être venue si vite. Je vais vous conduire à elle immédiatement. Si vous voulez bien me suivre.

Elles se dirigèrent vers la salle de pause. En chemin Kate lui expliqua brièvement la situation.

  • Elle n'a pas prononcé un mot depuis qu'elle est arrivée. En ce moment mon mari se trouve avec elle. C'est ici.

Elles se stoppèrent juste avant de rentrer dans la salle de pause. Rick avait fermé les portes pour que la petite soit au calme, et c'est à travers la vitre que les 2 femmes l'observait. Elles ne pouvaient pas entendre ce qu'il disait mais il semblait avoir un effet apaisant sur Amy. Elle l'écoutait avec attention et Henriette cru même apercevoir une ébauche de sourire sur le visage de la fillette. Elle n'en revenait pas.

  • Il n'y a pas de doute, il sait y faire. Je suis très impressionnée.

  • Oui. Il est doué avec les enfants.

En disant cela elle avait machinalement passé sa main sur son ventre qui commençait à bien s'arrondir. Ce geste n'échappa pas à l'assistante sociale qui sourit à Kate.

  • Et vous c'est pour quand ?

La question la surprit.

  • Oh. C'est pour dans 5 mois. On a encore le temps.

  • C'est votre premier ?

  • Oui.

  • Il fera un merveilleux papa.

  • Je sais, j'espère juste que je serais à la hauteur.

  • J'en suis certaine.

Kate poussa la porte et entra avec Henriette.

  • Tout vas bien ici ? Rick je te présente Mme Jones, elle travaille à la protection de l'enfance.

Il se leva pour saluer cet femme qui malgré sa petite taille avait une grande prestance.

  • Bonjour, Richard Castle.

  • Bonjour. Et toi tu dois être Amy, tu sais on m'a beaucoup parlé de toi.

La petite fille regarda Henriette avec inquiétude puis reporta son regard sur Rick. La présence d'une nouvelle personne dans la pièce semblait énormément la troubler.

  • N'ai pas peur ma puce, cette dame ne te veux aucun mal. Elle est là pour t'aider. Tenta de la rassuré Rick.

  • C'est vrai. On va juste discuter un peu toutes les 2, tu veux bien ?

  • Elle n'est pas très bavarde vous savez ?

  • C'est ce qu'on m'a dit, mais il y a d'autres moyens de communiquer.

  • On va vous laissez. Intervint Kate. Si vous avez besoin de quelque chose faites le moi savoir.

  • Justement. J'aimerai que M Castle reste.

Rick la dévisagea ne comprenant pas sa requête. Cette femme était loin d'être une débutante, elle avait des années d'expérience derrière elle. Il ne voyait pas trop en quoi sa présence pouvait aider. Henriette comprit son étonnement et s'expliqua.

  • Elle a confiance en vous. Je pense que votre présence l'apaise. Mais si vous avez autre chose à faire...

  • Non. Si ça peut vous aidez je reste.

Il se rassit à la table.

Kate les laissa. L'entretien dura près d'une demi heure. Henriette avait donné des feuilles et un stylo à Amy pour que celle-ci s'exprime sur le papier mais cela n'avait rien donné. La petite était trop traumatisée et refusait de se rappeler les horribles événements de la veille. L'assistante sociale n'insista pas, il ne servait à rien de la brusquer, elle parlerait quand elle serait prête mais cela risquait de prendre un petit moment. Une chose était sûr, Amy ne pouvait pas rester au poste indéfiniment, Henriette lui avait trouvé une place dans un centre d'accueil où elle serait placée en attendant d'en savoir plus sur sa famille. C'était un témoin capital dans un triple homicide et elle serait certainement plus en sécurité dans ce centre pour le moment. Cette idée n'enchantait pas Castle, pour autant. La savoir toute seule dans ce centre entourée d'inconnus le rendait malade mais ils n'avaient pas d'autres choix du moins pour le moment.

Henriette se leva et prit la petite Amy par la main. Elle serra ensuite la main de Rick en le remerciant pour son aide et l'assura qu'elle le tiendrait au courant.

Il les regarda s'éloigner dans le couloir. Amy se retourna une dernière fois vers lui avec son regard triste puis disparut. Il avait une boule à l'estomac, il avait l'impression de l'abandonner.

Kate qui avait assisté à la scène se rapprocha de lui et lui passa la main dans le dos.

  • Tout va bien ? S'inquiéta t-elle.

  • J'aimerai pouvoir faire tellement plus pour elle.

  • Je sais. Hayley, la nouvelle analyste, a retrouvé la trace de ses grands parents maternelle. Ils habitent dans le coin.

  • C'est vrai ? On ne parle que de ces meurtres depuis ce matin aux infos, pourquoi ils ne se sont pas encore manifesté ?

  • Allons leur poser la question. Je m'apprêtais justement à leur rendre une petite visite. Tu m'accompagnes ?

Cette nouvelle lui redonna du baume au cœur. Finalement Amy n'était pas seule, elle avait encore de la famille et ne finirait donc pas dans l'un de ces sordides orphelinats de l'état.

  • Qu'est ce qu'on attend ?

 

Ils venaient de se garer dans la petite rue du comté de Rochester. C'était une rue avec de modestes habitations d'un autre âge. A une époque, ce quartier devait regorger de jeunes couples avec enfants mais aujourd'hui il régnait un calme absolu. Cette rue ne semblait être habitée que par des personnes âgées.

  • D'après Hayley, les Richler n'avaient plus aucun contact avec leur fille. Peut être qu'ils ne savent même pas qu'ils ont des petits enfants.

  • Comment peut on couper les ponts avec ses enfants ? Je ne comprendrais jamais.

  • C'est parce que toi tu es un super papa. Mais malheureusement tout le monde n'est pas fait pour avoir des enfants.

  • Au moins les nôtres n'auront pas ce problème. Nous on va être de supers parents.

Elle sourit à cette réflexion mais Rick voyait bien que le cœur n'y était pas. Depuis qu'ils étaient sortit de l'hôpital, elle paraissait ailleurs, quelque chose la tracassait il en était certain.

  • Tu me le dirais si quelque chose n'allait pas ?

  • Bien sûr ! Pourquoi tu me poses cette question ?

Décidément elle ne pouvait rien lui cacher, il la connaissait par coeur.

  • Je sais pas. Depuis que le médecin nous a annoncé la bonne nouvelle, tu as l'air ailleurs. Tu es contente au moins ?

La question la prit de cours, elle ne l'attendait vraiment pas celle là, mais elle se reprit immédiatement.

  • Bien sûr ! Qu'est ce que tu vas chercher ? J'ai été surprise c'est tout.

  • Alors tout va bien ?

  • Tout va très bien.

Elle lui sourit à nouveau puis se pencha vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. Elle essayait de le rassurer, mais il n'était pas dupe, elle lui cachait quelque chose il en était certain. Cependant il n'insista pas. Ce n'était pas le lieu approprié et elle lui parlerait quand elle serait prête, il ne servait à rien de la brusquer.

Ils descendirent de la voiture et se dirigèrent vers la maison des Richler. Kate ouvrit la moustiquaire et frappa 5 coups à la porte à l'aide du heurtoir en laiton. Au bout de 15 secondes, n'ayant eu aucunes réponses elle recommença. Un instant plus tard, Horace Richler apparut.

  • Qu'est ce que c'est ?

  • Monsieur Richler. Bonjour je suis le capitaine Beckett de la police de New York. Il faut que je vous parle, c'est très important.

Il leur ouvrit la porte et les laissa entrer. Une autre personne descendit l'escalier, il s'agissait de Gretchen Richler.

  • Horace ? Qui sont ces gens ?

  • C'est la police de New York.

  • La police mais qu'est ce qu'ils veulent ?

  • Bonjour madame, je suis le capitaine Beckett et voici Richard Castle. Nous aurions voulut nous entretenir avec vous et votre mari, c'est à propos de votre fille.

Les Richler les scrutèrent en silence. Kate trouva leur réaction étrange et poursuivit.

  • J'aurai aimer vous rencontrer dans d'autres circonstances. Jan et sa famille ont été tués hier soir. Je suis sincèrement désolée.

Toujours aucunes réactions. Kate se tourna vers Rick incrédule qui ne comprenait pas plus qu'elle la réaction de ces 2 là. Horace les dévisageait toujours sans un mot puis tout d'un coup il prit un air menaçant.

  • Vous devez faire erreur. Vous ferriez mieux de débarrasser le plancher tout de suite !

  • Je sais que c'est dur à entendre et que vous aviez des problèmes mais votre petite fille a besoin de vous.

Horace Richler était cramoisi. Il serrait les poings et visiblement se retenait pour ne pas laisser éclater sa hargne.

  • Je ne sais pas à quoi vous jouez mais...

  • Vous êtes bien Horace et Gretchen Richler ? et votre fille s'appelle bien Jan ?

Kate n'y comprenait plus rien, chacun réagit à sa façon à l'annonce du décès d'un être cher, et le déni en fait parti mais jamais encore elle ne s'était faite jetée à la porte ainsi.

Gretchen s'écarta de son mari et prit la parole.

  • C'est juste.

  • Ma fille est morte, lâcha Horace entre ses dents.

  • Oui. Je suis désolée. Réitéra Kate.

  • Vous ne comprenez pas. Expliqua Gretchen. Ma fille est morte quand elle était petite. Elle n'avait que 5 ans.

 


jogeo1  (16.04.2016 à 12:00)

CHAPITRE 4

 

Rochester, maison des Richler.

 

Ils s'étaient installé dans le séjour. Rick et Kate étaient sur le canapé alors que Gretchen et Horace avaient prit place chacun dans un fauteuil. Des photos encadrées ornaient la pièce. La plupart représentaient M et Mme Richter avec un garçon. On assistait à la croissance de ce garçon de 3 ans à une vingtaine d'années. Sur l'une des photos il posait en uniforme. Gretchen surprit le regard de Castle.

  • C'est Bradley. Notre fils. Il est mort il y a 2 ans en Afghanistan. A cause d'une bombe artisanale.

  • Je suis sincèrement désolé.

  • Voilà, nos 2 enfants sont morts. Conclut Horace.

Un silence pesant envahit le séjour.

  • Mme Richler. Qu'est il arrivé à Jan ?

  • Je l'ai tué. Répondit Horace.

  • Je vous demande pardon ?

  • C'est faux, c'était un accident. Rétorqua aussi tôt son épouse. Il était tard ce soir là quand Horace est rentré du travail. J'étais dans la cuisine en train de préparer le dîner et Jan jouait dans le jardin avec une petite camarade. En fait elles se disputaient plus qu'elles ne jouaient. Vous savez comment peuvent être les petites filles parfois ?

  • Je devais retrouver des amis après le repas mais j'étais en retard alors j'ai couru à la voiture, j'ai fais marche arrière dans l'allée sur les chapeaux de roues. J'ai tout de suite sentit que j'avais heurté quelque chose, j'ai freiné et je suis sorti mais...

il se tut, les poings serrés, comme si cet effort physique lui permettait de ne pas fondre en larmes.

  • Mon dieu. S'exclama Rick.

  • Ce n'était pas de sa faute ! Les filles se disputaient dans l'allée et Constance a poussé Jan au moment où Horace enclenchait la marche arrière.

  • Ce n'était qu'une gosse. Les enfants ne saisissent pas toujours les conséquences de leurs actes. Si j'avais roulé moins vite.

Gretchen se leva de son fauteuil, sortit de la pièce puis revint une minute plus tard avec un portrait qu'elle tendit à Kate.

  • Tenez, regardez. C'était ma petite fille. Cette photo a été prise à peu près 2 mois avant le drame.

Kate étudia attentivement le cliché. Jan Richler avait été une jolie petite fille, un visage angélique, des fossettes, des yeux vifs, des boucles blondes.

  • Elle était très jolie.

  • Merci.

  • Vous accepteriez que je vous montre une photo à mon tour ?

Kate sortit son téléphone portable et montra la photo de la mère d'Amy. Horace n'y jeta qu'un bref coup d’œil alors que sa femme, en revanche, lui accorda toute son attention.

  • Non. Elle ne me dis rien. Vous dites que cette femme utilisait le nom de notre fille. Mais pourquoi ?

  • C'est ce que nous allons essayer de découvrir.

Horace se leva à son tour.

  • Excusez moi. Dit il d'une voix tremblante.

Puis il monta péniblement les marches qui menaient à l'étage et une porte claqua.

  • Vous croyez que vous vous en êtes remis et puis il se passe un truc qui ravive la blessure.

  • Je suis vraiment désolée. Nous allons vous laisser.

Mme Richler les raccompagna jusqu'à la porte.

  • Prenez bien soin de lui.

Elle avait dit cela en désignant le ventre de Kate.

  • Les enfants sont un bien si précieux.

  • Au revoir Mme Richler.

 

De retour dans la voiture, ils leur fallut un moment. Le drame qu'avait vécu cette famille était insoutenable, perdre ses 2 enfants dans de telles circonstances était affreux.

  • Comment peut on survivre à ça ? Finit par demander Rick.

  • Espérons que nous n'aurons jamais à le savoir.

C'est en silence qu'ils regagnèrent New York.

 

Commissariat du 12 ème.

 

Les gars avaient interrogé Miles Cooper, l'associer de David Harwood. Il avait été choqué d'apprendre la mort de celui-ci qui était aussi son meilleur ami depuis l'enfance. Il ne voyait pas qui aurait pu en vouloir à David. C'était quelqu'un de droit et d'honnête et tout le monde l'appréciait. Leur société de conception de jeux vidéo se portait bien et s'apprêtait même à entrer en bourse. Toutefois l'année précédente on leur avait intenté un procès pour plagiat. Un certain Dean Abott les avait accusé de lui avoir volé son jeu, mais sans aucune preuve ce dernier avait perdu.

Ils décidèrent de s'octroyer une pause bien mérité. A la machine à café ils retrouvèrent Hayley.

  • Alors Hayley ! Et cette première journée ? Demanda Esposito.

  • Ça va merci. Au fait, désolée pour tout à l'heure. Je ne voulais pas avoir l'air de marcher sur vos plats de bande.

  • Non ce n'est rien. Vous avez fait du bon travail.

  • Merci. Il faut que j'y retourne. Peut être à plus tard ?

  • Oui à plus tard.

  • Elle n'est pas très causante la nouvelle ! Remarqua Ryan.

  • Non mais qu'est ce qu'elle est sexy !

  • Tu n'as pas un peu fini, elle doit être à peine plus âgée qu'Alexis.

  • Je ne fais rien de mal à regarder !

  • Oh non pas lui !

Ryan venait d'apercevoir Miller se dirigeant vers eux.

  • Alors les filles, ça gaze ?

  • Tu ne veux pas arrêter de nous appeler comme ça ? Grogna Espo.

  • Pourquoi ? Vous faites toujours tout ensemble comme de vrai gonzesses. En parlant de gonzesses vous avez vu la nouvelle, pas mal hein ?

  • C'est ce que je faisais remarquer à Ryan.

  • Mais c'est rien en comparaison de Beckett. Elle a un de ces culs cette nana ! Son mec ne doit pas s'ennuyer tous les jours.

  • Eh ! Un peu de respect tu veux, il s'agit de notre capitaine ! S'énerva Ryan.

  • Oh. Excuse moi. Mais reconnaît qu'elle est bonne.

  • Retire ça immédiatement !

  • Mais c'est quoi ton problème ? c'est toi qui l'a engrossée ou quoi ?

S'en fut trop pour Ryan qui ne se contrôla plus et se jeta sur Miller lui collant une droite par la même occasion. Esposito s'interposa aussitôt pour les séparer. Kate et Rick, qui venaient juste de rentrer, ainsi que le reste du poste avaient assistés à la scène. Ils se précipitèrent vers eux.

  • Qu'est ce qui se passe ici ? Vous vous croyez où messieurs ?

  • Ce n'est rien, juste un petit différent au sujet du match d'hier soir. Répondit Miller la lèvre en sang.

Kate se tourna vers Ryan.

  • Lieutenant Ryan ? J'attends des explications.

  • C'est comme il l'a dit. Je me suis emporté, je m'excuse.

  • Miller allez me faire soigner cette lèvre ! Ryan dans mon bureau !

Elle se dirigea vers son bureau suivit de Ryan tout penaud. Castle qui était resté en retrait alla trouver Javier.

  • Mais enfin qu'est qui lui a prit ?

  • Ce type à dépasser les bornes.

  • Pour du football ?

  • Laisse tomber.

Esposito ne se voyait pas répéter les propos de Miller devant Castle, sinon il irait lui en coller une aussi. Pour clore le sujet il décida de retourner à son bureau laissant Rick tout seul. Hayley vint alors à sa rencontre.

  • C'est toujours comme ça ici ?

  • Non, aujourd'hui c'est plutôt calme.

  • Alors ça promet. Quoi que un peu d'action ne m'a jamais dérangé.

  • Vous devez être Hayley. Enchanté, je suis...

  • Je sais qui vous êtes M Castle, j'aime beaucoup ce que vous faîtes.

  • C'est vrai ?

  • C'est vrai. Vous manier le suspens comme personne.

  • Kate me disait que vous étiez brillante, je confirme. Vous méritez que je vous offre un café.

  • Ça aurait été avec plaisir mais je dois retourner bosser. Peut être une autre fois ?

 

Kate ferma la porte de son bureau derrière Ryan. Tout 2 prirent place sur une chaise. Ryan s'attendait à se prendre un savon mémorable mais contre toute attente, Kate parla à son ami et non à l'un de ses hommes.

  • Ryan, te battre pour du football ça ne te ressemble pas. C'était quoi la vrai raison ?

  • Rien d'important je t'assure, j'ai eu tord je ne recommencerais pas.

  • Tu ne veux vraiment pas m'en parler ? C'est ton droit mais si cet imbécile porte plainte je serai obligée de faire un rapport.

  • Je comprends et ne t'en fais pas j'assumerais mes erreurs.

  • OK. allez viens allons retrouver les autres, Castle et moi avons du nouveau sur l'affaire.

 

Quand ils rejoignirent Espo et Castle, ce dernier était en train d'écrire sur le tableau blanc. Derrière le nom de Jan Harwood il avait rajouter un point d'interrogation.

  • Voilà ce que nous avons appris. Commença Kate. Jan Harwood n'était pas le nom de notre victime. La vrai Jan Harwood est décédée à la suite d'un accident quand elle avait 5 ans.

  • Mais alors ! C'est qui à la morgue ? Demanda Ryan surprit par cette nouvelle.

  • Ça c'est la prochaine chose que nous devons découvrir. Et la vrai identité de la victime pourrait bien nous conduire à son assassin.

  • J'ai une théorie ! S'exclama Castle.

  • Non sans blague ! Sourit Kate.

  • Nous sommes toute ouïe. Enchaîna Espo.

  • Notre victime faisait partie du programme de protection des témoins du FBI. Le dangereux mafieux contre lequel elle a témoigné l'a retrouvée et lui a fait payer sa trahison. Et comme ces types là ne font pas dans la dentelle, il a également fait tuer sa famille. Une sorte d'avertissement pour ceux qui à l'avenir voudrait le trahir à leur tour.

  • Ça se tient. Il faudra vérifier de ce côté là. Et sinon du côté de son associer, vous avez appris quelque chose ?

C'est Ryan qui prit la parole.

  • Leur société avait le vent en poupe. Leur dernier jeu vidéo « bloodstream » a fait un vrai carton.

  • J'adore ce jeu ! L'interrompit Castle.

  • Je peux finir !

  • Désolé.

  • Je disais donc que leur dernier jeu avait fait un vrai malheur. Cependant on leur a intenté un procès. Un certain Dean Abott revendiquait les droits de ce jeu. Mais il a perdu.

  • Vous le ferrez venir au poste demain, la vengeance pourrait être un mobile.

Esposito prit le relais.

  • Je me suis un peu renseigné sur ce Dean Abott. C'est un ados passionné de jeux vidéo. Il n'a que 15 ans, je ne le vois pas commettre un tel massacre.

  • Va savoir, ces jeux vidéo auxquels il est accro sont très violents. Il se pourrait qu'il ne distingue plus la réalité de la fiction. Tu n'as jamais entendu parlé de ces ados qui font un massacre dans leur lycée.

  • Castle a raison, et je ne veux négliger aucune piste. Bon boulot les gars. Il commence à se faire tard et on a bien avancé. On se voit demain.

 

Kate était épuisée mais elle avait une dernière chose à faire avant de rentrer se reposer. Elle devait encore descendre à la morgue, voir ce que les autopsies avaient données. Quand elle arriva, Perlmutter et Lanie, qui avait donné un coup de main à son collègue terminaient juste.

  • Bonjour capitaine. Melle Parish m'a appris la grande nouvelle, félicitations.

  • Merci Perlmutter. Vous avez du nouveau ?

  • Les décès ont eu lieux entre 23 h et 23h30. L'arme du crime est un 38 mm.

  • Merci. Pourriez vous me rendre un service ?

  • Bien sûr.

  • Il semblerait que Mme Harwood n'était pas celle qu'il paraît. Pourriez vous relever ses empreintes et les amener au labo. Et précisez leur bien que c'est urgent.

  • Bien capitaine, j'y vais de ce pas.

Il releva les empreintes et quitta la pièce laissant les 2 femmes seules.

  • Alors comment tu te sens ?

  • Ça va merci.

  • Tu as parlé à Castle ?

  • Non pas encore.

  • Mais qu'est ce que tu attends ?

  • Je n'ai pas eu le temps, cette affaire est difficile. Mais je vais le faire.

  • Ce soir !

  • Ok ce soir c'est promis. Allez bonne soirée, à demain.

  • A demain.

 

De retour dans son bureau elle finissait de s'occuper de la paperasse quand Rick frappa à la porte.

  • Hé ! Je finis ça et je suis prête.

  • Qu'est ce que c'est ?

  • Des devis que j'ai reçus pour de nouveaux distributeurs.

Il s'approcha de son bureau et ferma le dossier qu'elle était en train d'étudier.

  • qu'est ce qui te prends ?

  • Des distributeurs ! Vraiment ! Chérie tu as l'air épuisée, tu ne crois pas que ça peut attendre demain ?

  • Mais...

  • Il n'y a pas de mais, tu n'es plus toute seule maintenant et je voudrais que tu te ménages.

  • Tu as raison. Et c'est vrai que je suis fatiguée mais ça a été une journée riche en émotions.

  • Tu m'étonnes.

 

Elle se leva et vint se blottir dans ses bras.

  • Heureusement que tu es là pour prendre soin de moi.

Il déposa un baiser sur son front et ils quittèrent le bureau bras dessus, bras dessous. En passant devant la salle de repos, Kate aperçut Miller qui était en train de se faire un café. Elle commençait vraiment à en avoir marre de celui là. Tous les jours quelqu'un se plaignait de lui puis il y avait eu l'incident avec Ryan. Trop c'est trop. Elle décida qu'il était de temps de mettre les points sur les « i » avec lui. Elle lâcha Rick.

  • Tu me donnes une minute ?

Il l'a regarda sévèrement.

  • Juste une minute. C'est promis.

  • Ok. Je t'attends.

Elle se dirigea vers Miller.

  • Lieutenant Miller ! Je peux vous parler. Ce ne sera pas long.

  • C'est vous le boss.

  • Justement ! Pas mal de personnes se plaignent de votre comportement. Je ne sais pas comment c' était où vous étiez avant mais ici on travail en équipe, on est une famille et je ne laisserais personne détruire cela. Est ce que je me suis bien faite comprendre ?

Elle avait employé un ton sec et autoritaire.

  • C'est très clair.

  • Je l'espère.

Sur ce, elle alla rejoindre Rick qui l'attendait plus loin et ils se dirigèrent vers l'ascenseur. Miller les regarda s'éloigner l'air mauvais. Mais pour qui elle se prenait celle là. Jamais aucune femme ne lui avait parlé comme ça. Capitaine ou pas, elle ne perdait rien pour attendre.

 

 

Loft des Castle.

 

A peine avaient ils franchit le seuil de l'appartement, que Martha se précipita vers eux.

  • Ah ! Vous voilà enfin les enfants. Catherine chérie je suis tellement heureuse. Félicitations.

Elle prit sa belle fille dans ses bras.

  • Merci Martha.

  • Pourquoi tout le monde la félicite elle ?

  • Parce que c'est elle qui fait le plus gros du travail. Toi tu as eu la partie facile.

  • Je ne l'ai jamais vu s'en plaindre.

Martha déposa une tape sur l'épaule de son fils.

  • Alexis est rentrée ?

  • Oui. Elle est dans sa chambre avec une de ses camarades de classes.

  • Mère ! Une camarade de classe ! Elle est à l'université pas au primaire.

  • Et alors ! Elles sont dans la même classe quand même ! Bon, je me sauve.

  • Vous ne restez pas dîner avec nous ?

  • Ça aurait été avec plaisir mais je dois aller au théâtre ce soir. Ce n'est que partie remise, je compte bien fêter comme il se doit l'arrivée de ces 2 là. Bonne soirée les jeunes.

Elle leur déposa un baiser sur la joue chacun puis disparut en coup de vent sous le regard amusé de Kate. Décidément sa belle mère n'était pas comme les autres. On était très loin de la mamie qui faisait du tricot et des gâteaux. Ses enfants auront la chance d'avoir une grand mère dynamique. Elle ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour sa mère à elle qui aurait été folle de joie d'être grand-mère. Quand les jumeaux serait plus grand elle leur parlerait d'elle, de la femme exceptionnelle qu'elle était. Rick la sortie de ses pensées en lui demandant ce qu'elle voulait pour le dîner. Ils optèrent pour du poulet basquaise. Ils décidèrent de s'y mettre tous les 2. Pendant que Rick s'occupait de la volaille, Kate coupait les petits légumes. Ils adoraient ces petits moments de complicité loin du tracas et des horreurs qu'ils rencontraient durant leurs enquêtes. Ils en avait besoin.

Kate fit la grimace en ouvrant un pot de crème fraîche.

  • Tu ne trouves pas que cette crème sent bizarre ?

  • Je l'ai achetée hier. Fait voir !

Elle lui tendit le pot et au moment où il approcha pour le sentir elle lui colla le pot dans le nez en éclatant de rire.

  • Et ça t'amuse ?

  • Tu es trop choux comme ça, un vrai petit choux à la crème.

Elle ne perdait rien pour attendre. Il lui prit le pot des mains et la menaça avec.

  • je suis sûr que ça t'irait comme un gant.

  • Qu'est ce que tu veux faire avec ça ?

Il se rapprocha dangereusement d'elle, leva le pot puis au dernier moment il se ravisa et se jeta sur ses lèvres. Le baiser fut doux puis prit rapidement de l'ampleur. C'est la voix des filles dans l'escalier qui les sépara.

  • Bonsoir papa ! Kate ! Je vous présente mon amie Whitney, on est dans le même cours de droit.

  • Ravi de faire ta connaissance Whitney. Tu dînes avec nous ?

  • Je ne voudrais pas vous déranger.

  • Tu ne nous dérange pas puisque c'est lui qui te le propose, et puis comme ça on pourra retravailler sur notre projet après le repas.

  • Alors c'est d'accord.

  • Tenez les filles, vous n'avez cas mettre la table, c'est bientôt près.

Il tendit des assiettes à l'amie d'Alexis.

  • Merci. M Castle, vous avez...

Elle montra son nez et comme un petit garçon prit en faute il se dépêcha d'essuyer la crème qu'il avait sur le visage sous le regard hilare de sa femme. Qui sait ce qui ce serait passé si Alexis et Whitney n'avait pas débarquée.

 

Le repas se passa dans la bonne humeur, le sujet de conversation principal fut bien évidemment l'arrivée prochaine non d'un mais de 2 futurs petits Castle. Alexis était ravie d'avoir un petit frère et une petite sœur et s' était déjà portée volontaire pour du baby-sitting. Après le repas les 2 étudiantes étaient remontées dans la chambre d'Alexis. Alors que Rick finissait de ranger la cuisine, Kate s'était confortablement installée dans le canapé avec un bon bouquin mais elle n'arrivait pas à se mettre dedans. Elle repensait à la discussion qu'elle avait eu plus tôt dans la journée avec Lanie. Cette dernière avait raison, elle devait parler à Rick de ses craintes mais elle ne savait pas comment aborder la question. Elle ne voulait pas le froisser lui qui était tellement excité à l'idée d'avoir des jumeaux.

Une fois son rangement terminé, Rick alla s'installer à côté de sa femme sur le canapé et entreprit de lui faire un massage des pieds.

  • c'est intéressent ce que tu lis ?

  • Oui. Très.

  • Ah ! Mais tu es au courant que tu tiens ton livre à l'envers ?

Elle regarda son livre embarrassée et le remit dans le bon sens.

  • Je me disais aussi.

  • Es ce que tu vas enfin me dire ce qui ne va pas ?

Elle se redressa sur le canapé de façon à s'asseoir face à lui. Le moment était venu d'avoir cette conversation tant redoutée, elle ne pouvait pas l'éviter éternellement. Mais alors qu'elle allait se lancer, Whitney descendit l'escalier et la coupa dans son élan.

  • Bonsoir. Et merci pour le dîner.

  • De rien ça nous a fait plaisir de faire ta connaissance. Lui répondit Rick.

  • Vous savez où est la station de métro la plus proche ?

  • Tu ne vas pas prendre le métro toute seule à cette heure ! Je prends ma veste et je te raccompagne en voiture.

Il joignit le geste à la parole.

  • Non ne vous dérangez pas.

  • Il a raison Whitney, ce sera plus prudent.

Avant de sortir, il retourna vers le canapé pour embrasser Kate.

  • Je n'en ai pas pour longtemps.

Puis il sortit accompagné de Whitney. Quand il revint une demie heure plus tard, le loft était plongé dans le noir et il n'y avait plus aucun bruit. Kate, était fatiguée ce soir et avait dut aller se coucher dès son départ. Il alla jeter un coup d’œil dans la chambre et effectivement elle dormait à point fermé. Lui n'avait pas sommeil et il décida d'aller s'installer dans le salon pour écrire un peu. Mais il resta planté là, devant son écran sans pondre une seule ligne. Il n'arrivait pas à chasser de son esprit ni l'image du pauvre petit Ethan étendue sur son lit de mort, ni le regard suppliant de la petite Amy quand elle avait été emmenée par Mme Jones.

Kate voulait attendre le retour de Rick mais à peine s'était elle glissée dans son lit qu'elle avait sombré dans le sommeil. C'est un cauchemar qui la réveilla en sursaut 2 heures plus tard. Elle se tourna de l'autre côté du lit et s'aperçut que Rick n'était toujours pas venu se coucher. Elle regarda son radio réveil qui indiquait minuit passé. Elle s'inquiéta aussitôt comme à chaque fois qu'elle ne savait pas où il était. Elle espérait qu'il ne lui soit rien arrivé en raccompagnant Whitney. Elle sortit du lit d'un bon, totalement réveillée et fut soulagée quand elle le découvrit assis sur le canapé du salon.

  • Tu ne viens pas te coucher ?

Il ne l'avait pas entendu arrivée, perdu dans ses pensées, et sursauta. Elle vint s'asseoir à côté de lui et se blottit dans ses bras.

  • Qu'est ce qu'il y a qui ne va pas ?

  • Rien. C'est juste que je n'arrête pas de penser à cette affaire. Cette pauvre gosse était tellement effrayée et je ne sais pas quoi faire pour l'aider.

  • Elle est entre de bonnes mains tu sais ? Et le mieux que l'on puisse faire pour elle pour le moment c'est de retrouver le meurtrier de sa famille. Et tu n'y arriveras pas si tu ne te repose pas un peu.

  • C'est vrai. Et toi ? Pourquoi tu ne dors pas ?

  • J'ai fais un cauchemar. Je me faisait attaquer par une horde de bébés zombies.

  • Ça t'embête tant que ça cette histoire de jumeaux ?

  • Non ! C'est juste que... comment te dire ? Pour toi c'est facile, tu as déjà eu Alexis et il suffisait de te voir cette après midi avec Amy. Tu es génial avec les enfants mais moi j'y connais rien, alors avec un j'aurai pu m'en sortir mais 2.

  • Tu essaies de me dire que tu regrettes d'être tombée enceinte ?

  • Non !! J'essaie juste de te dire que je suis morte de trouille.

  • Mais enfin, pourquoi tu ne m'en as pas parlé plus tôt ?

  • J'ai essayé mais tu étais tellement heureux que je n'ai pas voulu te faire de peine.

  • Kate, quand j'ai eu Alexis, j'avais à peine 20 ans, je n'y connaissais rien non plus en bébé mais je t'assure que ça n'a rien d'insurmontable. Et puis tu ne seras pas toute seule, je serrais là moi.

  • Je sais mais si je n'étais pas à la hauteur ?

  • Tu seras parfaite, crois moi !

  • Comment tu peux en être si sûr ?

  • Il suffit de voir comment tu t'inquiètes pour nos enfants alors qu'ils ne sont même pas encore nés.

  • Tu ne me laisseras pas tomber hein ?

  • Promis. On va y arriver ensemble. Tu sais bien que rien ne peut nous résister.

  • C'est vrai.

  • Et si tu as d'autres doutes, tu dois venir m'en parler tout de suite. Ok ?

  • Ok.

Elle se pencha pour l'embrasser.

  • Et si on allait se coucher maintenant ? Proposa t-elle.

  • Je n'ai toujours pas sommeil.

  • Mais qui t'a parlé de dormir ?

Elle le regarda avec un petit air malicieux, lui prit la main et l'entraîna vers la chambre. Elle s'affala avec lui sur le lit. Il l'embrassa tout en la débarrassant de sa nuisette. Leurs doigts s'entrelacèrent et ils échangèrent un nouveau baiser, plus profond encore , moite de désir. Kate s'écarta puis acheva de le dévêtir comme si les vêtements leur brûlaient la peau et qu'ils leur fallait être nus pour apaiser la passion qui les embrasait. Elle sentait le souffle de Rick contre le sien, les palpitations de son cœur contre le sien. Les lèvres de Rick frôlèrent tout son corps puis revinrent à sa bouche. Elle le caressa longuement le long du dos, lui embrassa l'épaule, effleura délicatement son torse, et il lui prit doucement la main pour la guider vers son érection. Il tressaillit, posa la bouche sur ses seins, s'attarda sur son ventre, puis descendit lentement. Elle frémit à son tour sous l'enivrante sensation. Une décharge la traversa tout entière. Ils s'enlacèrent de nouveau puis, soudain, Rick se glissa en elle. Ce fût alors comme si ils ne faisaient plus qu'un. Ils se laissèrent emporter par le rythme, la sueur perlant sur eux, perdus dans une frénésie brûlante. Une jouissance insensée fit vibrer Kate des pieds à la tête et elle agrippa Rick le sentant frissonner comme elle et ils retombèrent dans la fraîcheur des draps, moites et haletants. Ils restèrent immobiles sans se dégager immédiatement, et Kate songea qu'elle serait bien restée ainsi, éternellement apaisée. Ils sombrèrent dans le sommeil, corps entremêlés, comme s'ils devaient rester liés ainsi pour toujours.

 


jogeo1  (19.04.2016 à 20:26)

CHAPITRE 5 :

 

Loft des Castle :

 

Rick s'était levé aux aurores, n'arrivant plus à dormir. Il avait fait attention à ne pas réveiller Kate, avait pris une douche rapide et avait filé à la pâtisserie pour le petit déjeuné. Quand il rentra il fut surpris de trouver Alexis assise dans la cuisine alors qu'il était à peine 7 heures.

  • Bonjour mon cœur, déjà levée ?

  • Salut papa. Oui j'ai un cours dans une heure.

Il s'approcha d'elle pour déposer un baiser sur sa joue et il lui tendit une boîte en carton remplit de pâtisseries.

  • Tu en veux ? Ils sont tous frais de chez Hillary.

Alexis s'apprêtait a prendre un muffin quand soudain elle se stoppa, l'incident de la veille lui revenant en mémoire.

  • J'en ai acheté 2 douzaines alors fais toi plaisir.

Elle finit donc par en prendre un puis se saisit du journal que son père venait de déposer sur le comptoir mais ne fit pas attention à la lettre qui s'était glissée dedans et qui tomba à ses pieds. Elle l'ouvrit à la page des petites annonces immobilières ce qui n'échappa pas à son père.

  • Qu'est ce que tu cherches là dedans ?

  • Avec Whitney, on a décidé de se prendre un appart en colocation.

  • Pourquoi ? Tu n'es pas bien ici ?

  • Bien sûr ! Mais je vais avoir 23 ans, j'ai besoin de mon indépendance. Et bientôt tu seras tellement occupé que tu ne t'apercevra même pas de mon absence. Vois le bon côté, tu pourras récupérer ma chambre pour l'un des jumeaux.

  • Non. C'est ta chambre et ça le restera. Tu y seras toujours la bienvenue.

  • Tu es d'accords alors ?

  • Je ne peux pas t'enfermer ici pour toujours même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque mais souviens toi bien d'une chose, même quand tu auras 40 ans tu seras toujours ma petite fille et tu pourras toujours compter sur ton vieux père.

  • Je sais et j'y compte bien.

C'est alors qu'il remarqua le sac posé à côté d'elle.

  • Tu ne crois pas qu'il est encore un peu tôt pour faire tes bagages ?

  • Oh ça ! Ce n'est pas pour moi.

Elle ouvrit le sac et en sortie son vieil ami de toujours M Pumking. Le petit singe en peluche était un peu défraîchi mais était encore en bon état. Alexis l'avait conservé précieusement toutes ces années.

  • C'est pour la petite fille dont tu nous as parlé hier soir au dîner. Elle doit se sentir très seule et je me suis dis que si elle avait un ami ce serait peut être un peu moins difficile. Il sait très bien écouter tu sais !

Elle avait eu cette idée hier soir avant d'aller se coucher. Quand elle avait à peu près l'âge de la petite Amy, et que sa maman lui manquait, son père lui avait acheté le petit animal en peluche en lui disant qu' à chaque fois qu'elle serait triste elle n'avait qu'à le serrer très fort contre elle. Aujourd'hui elle avait grandi et M Pumkin avait prit une retraite bien mérité mais il était dommage de le laisser finir ses jours dans un placard sombre si il pouvait rendre le sourire à une autre petite fille.

Rick, n'en revenait pas. Il savait à quel point elle tenait à cette peluche, et elle était prête à l'offrir à une parfaite inconnue. Il ne trouvait pas les mots pour exprimer le sentiment de fierté qu'il ressentait à ce moment.

Devant le mutisme de son père elle ajouta :

  • Qu'est ce qu'il y a ? tu trouves ça stupide comme idée ?

  • Non, chérie, au contraire, je trouve que c'est très gentil de ta part. Et je suis sûr que ça va lui faire très plaisir. Je suis si fière de toi si tu savais.

  • Papa, ce n'est qu'une peluche, n'exagérons rien.

  • Je ne suis pas d'accord, ce n'est pas juste une peluche. Ça à été ton meilleur ami pendant près de 10 ans. Tu as un grand cœur, tu le sais ça ?

  • Mais j'ai de qui tenir.

Elle s'apprêtait à se lever pour aller l'embrasser quand elle remarqua la lettre à ses pieds. Elle se pencha pour l'attraper, lu l'adresse du destinataire puis la tendit à son père.

  • Tu as du courrier, elle a dût tomber du journal tout à l'heure.

Il lui prit l'enveloppe, et la décacheta. Alors qu'il lisait les quelques mots couchés sur le papier son expression changea.

  • C'est une mauvaise nouvelle ?

  • Non. Enfin j'espère. Tiens regarde.

Il tendit la lettre à sa fille qui la lut à son tour.

  • Tu n'as pas fais de bêtises au moins ?

  • NON ! Bien sûr que non, et je t'assure que je ne connais aucune Isabella.

  • C'est sûrement encore l'une de ces fans qui prend ses désires pour la réalité.

  • Tu as probablement raison, et puis ce n'est pas la lettre la plus bizarre que j'ai reçu, loin de là. Une fois il y en a même une qui m'a... Non je ne peux pas te raconter ça. C'est quand même étrange que je la reçoive ici, d'habitude ce genre de courrier arrive chez Blackpawn.

  • En tout cas tu es tranquille. D'après ce qu'elle met elle est très fâchée contre toi et ne veut plus t'écrire. Fin de l'histoire.

  • Pas un mot de tout ça à Kate. Elle est suffisamment stressée comme ça en ce moment.

  • Qui sait, elle pourrait trouver ça amusant ?

  • J'en doute.

  • Bon il faut que j'y ailles. Tu n'oublieras pas d'apporter M Pumkin à Amy ?

  • Compte sur moi.

  • Bisous papa. A ce soir.

Elle prit ses affaires et disparue. Rick relut une dernière fois la lettre puis la froissa et la jeta dans la poubelle et n'y pensa plus.

Une demie heure plus tard, Kate vint le rejoindre. Elle était douchée et habillée et se sentait plus sereine que la veille. Cette journée s'annonçait sous un meilleur jour. Elle enlaça son mari.

  • Bonjour toi.

  • Salut. Bien dormi ?

  • Comme un loir.

  • Plus d'attaques de bébé zombies ?

  • Non, et si ils reviennent, je n'en ferrais qu'une bouchée de pain. Mais dit moi tu t'es levé drôlement tôt ?

  • Oui. J'avais une course à faire.

Il lui tendit la boîte de muffins.

  • Je me suis dis que ça te ferais plaisir.

  • Tu es allé les acheter exprès pour moi ? Tu es un amour.

Elle prit un petit gâteau qui lui avait fait tant défaut la veille et mordit dedans à pleines dents.

  • Tu as dus me prendre pour une folle hier. Je suis désolée, je sais qu'en ce moment je ne suis pas toujours facile à vivre.

  • Si tu savais par quoi Mérédith m'a fait passer quand elle attendait Alexis ! Je t'assure que toi à côté tu es un ange.

  • Et toi tu es le meilleur mari qu'on puisse rêver d'avoir. Viens par là.

Elle l'attira à elle pour pouvoir l'embrasser. Un baiser en entraînant un autre, puis un autre, elle sentait monter le désir mais comme la veille au soir, ils furent interrompu, non par Alexis et son amie cette fois mais par la sonnerie du téléphone.

  • Laisse sonner. La supplia t-il.

  • Mais c'est peut être le boulot ?

  • Ils n'appellent jamais sur cette ligne.

  • C'est vrai.

Et ils s'embrassèrent de nouveau, laissant le téléphone sonner. Au bout d'un moment la sonnerie s'arrêta puis recommença de plus belle. Qui que soit la personne au bout du fil, elle ne comptait pas lâcher l'affaire si facilement. C'est avec regret que Kate lâcha Rick pour aller répondre. Elle décrocha le combiné mais quand elle demanda qui était au bout du fil, on lui raccrocha au nez. Tout ça pour ça, si elle avait sût.

  • Qui c'était ? Demanda Rick.

  • Il n'y avait personne, certainement une erreur de numéro.

Alors qu'elle s'apprêtait à le rejoindre le téléphone sonna à nouveau.

  • Allô ?

  • ….

  • Allô ? S'exaspéra t-elle.

Mais personne ne répondit. Elle entendait seulement le bruit d'une respiration dans le combiné.

  • Écoutez, si vous n'avez rien de mieux à faire moi j'ai du boulot.

Et elle raccrocha. Sûrement encore l'un de ces gamins qui s'amusait avec le téléphone. Elle retourna auprès de Rick.

  • Où on en était ? Demanda t-il.

Alors qu'elle s'apprêtait à reprendre là où ils s'étaient arrêtés, ce fut son portable cette fois qui émit un bip.

  • On est maudit. Soupira t-elle.

Elle lut le message. C'était Ryan, les empreintes étaient revenues du labo et il y avait une correspondance.

  • C'est le poste. On va enfin savoir qui était en réalité Jan Harwood.

 

Broome street :

 

Elle s'était garée là à l'aube, comme tous les matins depuis qu'elle était arrivée à New York il y avait bientôt une semaine. Et tous les jours elle se demandait si il avait reçu sa dernière lettre. Elle regrettait tant la lui avoir écrite et donnerait n'importe quoi pour pouvoir revenir en arrière. Mais il l'aimait, il lui avait certainement déjà pardonné. Elle l'avait vu sortir de chez lui, il était seul. Elle avait hésité à l'aborder puis s'était ravisée. Il aurait trouvé ça étrange de la trouver en bas de chez lui de si bon matin. Elle s'était donc juste contentée comme à chaque fois de le prendre en photos. Il avait disparut au coin de la rue puis était réapparut peut de temps après et était rentré chez lui, la retrouver elle. Après avoir longuement hésité, elle s'était décidée à l'appeler mais c'est l'autre qui avait décroché. Elle attendait donc dans sa voiture de pouvoir l'apercevoir encore une fois et peut être de trouver le courage d'aller lui parler mais quand il ressortit il n'était plus seul. Cette situation n'avait que trop durée, il fallait qu'elle agisse et vite.

 

 

Commissariat du 12 ème :

 

Les gars étaient arrivés de bonne heure. Ils avaient convoqués Dean Abott et ses parents pour 8 heures avant que celui-ci n'aille en cours et ces derniers venaient juste d'arriver. Esposito s'installa avec eux dans l'une des salles les assurant qu'il n'avait que quelques questions à poser à Dean. Alors que ses parents étaient très mal à l'aise de se trouver dans un commissariat de police, Dean lui trouvait cela plutôt cool. Ses copains allaient être vert de jalousie, que la police s'intéresse à lui dans une histoire de triple homicide. C'est sûr que d'ici ce soir au lycée on ne parlerait plus que de ça.

Pendant ce temps Ryan épluchait le rapport de la scientifique sur les empreintes de Jane Harwood, et ce qu'il lisait était très intéressant et allait certainement faire avancer leur enquête à grands pas. Il avait envoyé un message à Beckett et attendait cette dernière de pied ferme afin de lui faire part de ses dernières découvertes. Il fallait absolument qu'il se rattrape après le fiasco de la veille avec Miller.

Quand Esposito eu fini avec Dean et sa famille, ils les raccompagna jusqu'à l'ascenseur en les remerciant de leur coopération. Dans son esprit il n'y avait plus aucun doute, il était persuadé que Dean n'avait rien à voir avec ces meurtres. Malgré les airs de gros dur qu'il essayait de se donner, c'était un gentil gosse qui avait les pieds sur terre. Mais Beckett avait raison, toutes les pistes devaient être explorées. Quand cette dernière arriva accompagnée de Castle, elle se dirigea droit vers ses hommes.

  • Bonjour les gars. Alors du nouveau ?

  • Je viens de parler à Dean Abott, et je ne pense pas qu'il soit coupable.

  • Moi non plus. Renchérit Ryan. Je viens de lire le rapport de la scientifique et nous avons une correspondance pour les empreintes. Jan Richler Harwood s'appelait en fait Constance Newman.

  • C'était un témoin protégé ? Demanda Castle.

  • Oh non. Cette chère Constance n'était pas protégée, mais recherchée par le FBI depuis plus de 11 ans.

  • Pour quel motif ? Demanda Kate.

  • Elle est recherchée pour une vingtaine de braquages de bijouteries dans tout le pays.

  • Attendez une minute. Tu as bien dit qu'elle s'appelait Constance ? Rick venait d'avoir une révélation.

  • Oui pourquoi ?

  • Souvient toi Kate, cette petite fille qui a poussé Jan sous les roues de la voiture ? Mme Richler n'a pas dit qu'elle s'appelait Constance ?

  • Oui, maintenant que tu le dis.

  • Je ne pense pas que ce soit une coïncidence. Constance était recherchée, elle devait disparaître et quoi de mieux pour cela que de changer de nom. Rien de plus facile, pour cela il suffit de se procurer l'acte de naissance d'un enfant mort jeune de préférence. Elle connaît l'histoire de la petite Jan Richler, et pour cause, elle est en partie responsable de son décès. Et le tour est joué, Constance devient Jan. Mais alors qu'elle se croyait tranquille après toutes ces années, son passé la rattrape.

  • Tu ne crois pas si bien dire. Dit Ryan. J'ai fais quelques recherches en vous attendant et ce que j'ai découvert va vous plaire. Constance ne braquait pas les bijouteries seule, elle avait un complice, son petit ami Clyde Philipps.

  • C'était Bonnie and Clyde en quelque sorte, ou plutôt Constance and Clyde dans ce cas précis. Ironisa Castle.

  • Oui mais en beaucoup moins romantique. Lors de leur dernier braquage, Clyde a été blessé par un vigile. Alors qu'il était inconscient dans la voiture, Constance a récupéré les diamants qu'ils venaient de voler et a prit la poudre d'escampette laissant le pauvre Clyde à son triste sort. Il s'est fait choper et Constance a disparut avec les diamants. On n'a jamais retrouvé ni l'un ni l'autre.

  • Jusqu'à aujourd'hui. Précisa Kate.

  • Mais attendez, ce n'est pas tout. Après chaque braquage, Clyde avait l'habitude de mettre le butin dans une mallette fermée avec un code qu'il gardait menottée à son poignet et Constance ne connaissait ni le code ni l'endroit où il cachait la clef des menottes.

  • Il ne devait déjà pas lui faire confiance. Mais comment a t-elle fait pour s'enfuir avec les diamants alors ? Demanda Kate.

  • elle s'est arrêtée dans un magasin de bricolage, a acheté une petite hache et disons que le surnom de Clyde en prison était capitaine crochet.

  • Haïe. Ne put s'empêcher d'ajouter Rick en se frottant le poignet.

  • Et où il est maintenant ? Demanda Kate

  • A la prison de Rikers où il purgeait sa peine jusqu'à il y a environ 1 semaine. Il a été relâché pour bonne conduite.

Kate entrevoyait le bout du tunnel. Ce Clyde devait être très en colère après Constance. Non seulement sa petite amie l'avait trahi mais en plus elle l'avait atrocement mutilé. Il avait eu 11 ans pour ruminer sa vengeance.

  • Une adresse depuis sa sortie ?

  • Non, il s'est évaporé.

  • Ryan, donne toutes ces infos à Hayley, qu'elle essaie de le localiser.

  • C'est qu'elle n'est pas encore arrivée. Elle a appelé tout à l'heure pour prévenir qu'elle serait un peu en retard. Je crois qu'elle a parlé d'un bail à signer pour un appartement.

  • Ok. Met la au courant dès qu'elle arrive.

Elle laissa les gars pour se rendre dans son bureau quand soudain elle se retourna.

  • Et au fait Ryan, c'est du bon boulot.

  • Merci Capitaine.

  • Lèche botte. Le taquina Espo.

  • Jaloux.

Kate s'installa devant son bureau puis alluma son ordinateur. Elle avait une vingtaine de mails auxquelles elle devait répondre et devait toujours régler le problème des distributeurs. Elle détestait cette partie de son travail et Rick encore plus. Il trouvait ça barbant.

  • Écoutes, si tu n'as pas besoin de moi je voudrais aller faire un saut à l'institution voir Amy. Qui sait, elle se souviendra peut être de quelque chose.

  • C'est une bonne idée, mais Rick, tu ne devrais pas trop t'attacher à elle tu sais.

  • Je veux juste l'aider c'est tout. Et préviens moi si vous mettez la main sur le capitaine crochet.

  • Promis. Allez file.

Il quitta le bureau sous le regard inquiet de sa femme. Elle se faisait du soucis pour lui, cette affaire le touchait de trop près et l'avait même empêché de dormir cette nuit. Il ne pouvait pas oublier cette petite fille, elle le savait, il était comme ça, à toujours vouloir aider son prochain. Mais cette fois il y avait quelque chose de plus fort, une sorte de lien s'était tissé entre lui et la petite et elle avait peur que tôt ou tard il ne finisse par en souffrir.

 

 

Centre d'accueil de la petite enfance.

 

Rick venait de se garer devant le bâtiment du centre d'accueil et ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur quand il leva les yeux sur l'immeuble. Il s'agissait d'un bâtiment austère qui ne semblait avoir aucune âme. Imaginer la pauvre Amy dans ces murs après le drame qu'elle venait de subir le rendait malade. Il respira un grand coup pour dissiper son malaise et se dirigea vers la réception. Une femme d'une cinquantaine d'année coiffée d'un chignon et portant un tailleur sombre se tenait là, si absorbée par son écran d'ordinateur qu'elle ne prit même pas la peine de le regarder quand il la salua.

  • Bonjour.

  • C'est pour quoi ?

  • Je souhaiterai voir la petite Amy Harwood.

  • Vous êtes de la famille ?

  • Non.

  • Alors vous ne pouvez pas la voir.

  • C'est moi qui l'ai trouvée hier et j'aurai voulu...

  • Je parle pourtant français, seule la famille est autorisée pour les visites.

  • Mais...

  • Mais quoi ?

Elle se décida enfin à lever les yeux de son écran, et lui jeta un regard glacial. Il se dit que finalement il préférait quand elle l'ignorait mais ne se démonta pas pour autant. Il ne repartirait pas tant qu'il ne se serait pas assuré qu'Amy était bien traitée et vu l'accueil il commençait sérieusement à en douter.

  • Est ce que Mme Jones est là ?

  • Vous avez rendez-vous ?

  • Non

  • Elle ne reçoit que sur rendez-vous.

  • Est ce que vous pourriez au moins lui dire que Richard Castle est là ?

Elle soupira, exaspérée par cet individu qui refusait de comprendre.

  • On ne doit pas souvent vous dire non à vous ?

  • Pardon ?

  • Bonne journée Monsieur.

Puis elle retourna à son ordinateur. Il n'en revenait pas de l'attitude de la réceptionniste mais il n'avait pas dit son dernier mot. Il décida donc de rester planté là jusqu'à ce que quelqu'un daigne venir lui donner des nouvelles d'Amy. Il resta ainsi immobile pendant une dizaine de minutes en tapotant avec ses mains sur le comptoir, ce qui énerva au plus haut point la réceptionniste qui finit par craquer.

  • Ça suffit ! Si j'appelle Mme Jones vous promettez d'arrêter ?

  • Promis. Répondit il avec un sourire de victoire sur le visage.

Elle décrocha son téléphone.

  • Elle va vous recevoir. 3ème porte au bout du couloir.

  • Je vous remercie pour cet accueil chaleureux, bonne journée à vous. Dit il ironique.

Puis il se dirigea vers le bureau d'Henriette. Cette dernière le pria d'entrer quand il frappa à la porte puis elle se dirigea vers lui pour lui serrer la main.

  • M Castle ! Que me vaut le plaisir de votre visite ?

  • Bonjour. Excusez moi de vous déranger mais j'aurai voulu voir Amy, pour prendre de ses nouvelles mais votre cerbère à l'entrée m'en empêche.

  • Ne lui en tenez pas rigueur, Olga ne fait qu'appliquer le règlement. Mais suivez moi, je vais vous conduire à Amy.

Ils sortirent du bureau, pour se diriger vers les dortoirs.

  • Comment va t-elle ? Elle a dit quelque chose ?

  • Non toujours rien. Et elle refuse de s'alimenter. Elle n'a rien avalé depuis qu'elle est ici. Voilà c'est ici.

Ils s'arrêtèrent devant la porte de la chambre 7.

  • Je vous laisse avec elle.

  • Merci.

Alors qu' Henriette faisait demi tour, il ouvrit la porte et pénétra dans la chambre. La petite fille était assise dans son lit, le regard dans le vague. Devant elle se trouvait le plateau repas de son petit déjeuner mais elle n'y avait pas touché. Il s'approcha doucement du lit et s'assit sur le bord.

  • Bonjour Amy. Tu te souviens de moi ?

Elle tourna lentement la tête vers lui puis la hocha en guise de réponse.

  • Tu ne mange pas ton petit déjeuné ? Ça m'a pourtant l'air très bon tout ça.

Il lui prit son assiette et entreprit de faire une tête de bonhomme souriant avec ce qu'il y avait dedans un peu comme les visages qu'il dessinait sur les pancakes d'Alexis quand elle était petite. Les 2 œufs sur le plat firent office de visage, les jaunes imitant les yeux. Tout autour il disposa les pommes de terre pour faire les cheveux, les toasts pour faire les oreilles et une tranche de bacon pour faire le sourire et voilà le tour était joué. Il présenta son chef d’œuvre à Amy qui esquissa un léger sourire.

  • Mange moi Amy.

Il avait dit cela en prenant une petite voix aiguë, et ce fut un sourire franc cette fois ci qu'elle afficha sur son visage. Il lui sourit à son tour. Elle se saisit ensuite de sa fourchette et mangea tout jusqu'à la dernière miette.

  • Je voudrais te présenter quelqu'un.

Il sortit le petit singe en peluche de son sac.

  • Il s'appelle M Pumkin. Il appartient à ma fille Alexis. Quand elle avait ton âge elle le promenait partout mais elle est grande maintenant, elle va à l'université et elle n'a plus beaucoup de temps pour lui alors elle se demandait si tu pouvais t'en occuper à sa place, pour qu'il se sente moins seul. Tu veux bien ?

Elle hocha à nouveau la tête et il lui donna le petit animal qu'elle serra très fort dans ses bras. Il resta encore une bonne heure avec elle, lui racontant des histoires.

Quand il fut sur le point de partir, une chose étonnante à laquelle il ne s'attendait pas se produisit. Il avait la main sur la poignet de la porte quand il entendit le son de sa voix pour la première fois.

  • T'en vas pas.

Il se retourna vers la fillette qui avait maintenant les larmes aux yeux et il dut lutter de toutes ses forces pour ne pas pleurer lui aussi.

  • Je dois m'en aller mais je te promets que je vais revenir te voir très vite.

Elle se leva d'un bon de son lit et se jeta sur lui. Il la serra très fort dans ses bras.

 

Rues de New York :

 

Hayley n'avait pas eu trop de mal à retrouver la trace de Clyde Philipps, l'ancien complice de Constance, grâce à un tout nouveau système de reconnaissance facial que la police de New York venait d'acquérir. Il était descendu dans un hôtel miteux du centre ville qui louait des chambres au mois. Kate avait prié les gars d'aller le chercher pour le ramener au poste et avait insisté pour qu'ils emmène avec eux le lieutenant Miller, malgré leurs protestations. Elle n'en pouvait plus de cette ambiance entre ses hommes et espérait qu'en passant un peu de temps ensemble les choses s'amélioreraient. Ils étaient donc partis tout les 3 pour l'hôtel à la recherche de leur suspect numéro 1. Le gérant avait bien reconnu Philipps sur le clicher que lui avait montré Esposito et leur indiqua le numéro de la chambre. Alors que Miller faisait le guet en bas dans la voiture, Ryan et Espo allèrent frapper à sa porte qui se trouvait au troisième étage.

  • Clyde Philipps ! Police de New York ! Ouvrez !

Mais aucune réponse. Ryan écouta à la porte mais il n'y avait aucun bruits. Munis de leur mandat, ils décidèrent d'entrer jeter un coup d’œil. Dans la chambre ils se mirent à la recherche d'un calibre 38 mais ne trouvèrent rien d'intéressant. Alors qu'ils sortaient de la chambre, ils tombèrent nez à nez avec leur suspect. Le visage livide, Clyde croisa leur regard. Durant un instant, qui lui parut ne jamais finir, ils se firent face.

Soudain Ryan se mit à hurler :

  • Police de New York, pas un geste.

Clyde ne chercha pas à comprendre, il prit ses jambes à son cou et se rua dans l'escalier.

  • Merde !! Jura Esposito

  • Miller, ici Ryan, le suspect tente de s'enfuir, il se dirige vers toi !

Clyde entendait la voix des flics, il aurait dût s'arrêter et se mettre à terre les mains sur la tête, comme il l'avait vu faire tant de fois à la télévision. Mais la peur d'une bavure et toujours ce besoin de rester en liberté lui imposèrent de continuer à dévaler l'escalier. Il se précipita dehors et rejoignit en quatrième vitesse sa voiture garée juste devant. Il s'assit dedans, mit le contact et démarra sur les chapeaux de roues.

Ryan et Espo sortir de l'immeuble à leur tour, mais Clyde était déjà loin, ils le virent tourner au premier croisement. Les gars baissèrent leurs armes, ça ne servait plus à rien. Ils croyaient avoir perdu leur suspect quand Miller déboula avec leur voiture de service et prit le fuyard en chasse.

  • Merde Miller ! Mais qu'est ce que tu foutais ! Pourquoi tu ne nous as pas prévenu qu'il arrivait ! S'énerva Javier dans sa radio.

  • J'ai été distrait mais je suis là maintenant, c'est l'essentiel. Je ne le lâche pas.

  • Il a tourné à droite au croisement. Lui indiqua Ryan.

Il lança ensuite un appel au central.

  • Ici le lieutenant Ryan, badge 42344, un de nos véhicules a prit en chasse un suspect qui conduit une Subaru marron immatriculée AWN-4138 dans l'Etat de New York. Il se dirige vers le nord. Attention le suspect est peut être armé et dangereux.

Les gars décidèrent de partir en courant dans la direction prise plus tôt par Philipps puis Miller.

Clyde dévala l'avenue à toute allure et brûla le feu rouge. Il était incapable de la moindre idée cohérente, seul quitter la ville lui importait. Un camion benne se profilait à l'horizon. Deux employés municipaux prenaient leur temps pour placer les poubelles à l'arrière de leur véhicule avant que le mécanisme hydraulique ne fasse basculer les déchets à l'intérieur. Clyde fronça les sourcils, se concentra et sans ralentir dépassa le camion. Une voiture arrivait en sens inverse. Pendant un quart de seconde Clyde croisa le regard d'une jeune femme au regard décomposé. Il s'agrippa de toutes ses forces à son volant et dans un réflexe inespéré il donna un coup de volant vers la droite. La Subaru fit une embardée, perdit son centre d'équilibre et effectua un tonneau avant de s'encastrer dans une voiture en stationnement.

  • Les mecs, ça y est je le tiens, il vient d'avoir un accident dans l'avenue Washington. Je vais m'approcher.

  • D'accord, mais fait très attention, il est peut être armé. On est pas très loin. On arrive.

Miller arrêta la voiture et sortit d'un bon. D'un pas vif il s'approcha, son arme braquée vers la voiture renversée. Il n'éprouvait aucune crainte, il sentait couler l'adrénaline dans ses veines comme un véritable nectar. Quand il fut suffisamment près, il découvrit Clyde inanimé, et bloqué sur son siège. Un sourire s'afficha sur son visage. Il est mort ce con pensa t-il. Il se voyait déjà à la une de tous les journaux, on allait faire de lui un portrait héroïque, et cette salope de Beckett n'aurait pas d'autre choix que de le féliciter. Néanmoins il manquait quelque chose pour embellir ce tableau. Un acte qui l'inscrirai à jamais dans les annales et qu'il lui suffirait de justifier par une attitude agressive de Philipps. D'un coup d’œil il vérifia que les gars n'étaient toujours pas arrivés. Même si il savait qu'il allait tirer sur un cadavre, il hésita un instant, puis fermant les yeux il appuya sur la détente. Clyde sentit une brusque douleur à l'épaule et reprit connaissance. Il ouvrit les yeux, un flic le regardait d'un air ahuri. Il porta la main à son épaule et vit du sang qui coulait. Ce flic venait de lui tirer dessus sans raison.

  • Je veux voir tes mains ! Tes mains. Bredouilla Miller.

A cause de sa position inconfortable, Clyde malgré ses efforts, glissait sur le siège de gauche.

  • Je ne peux pas ! Je me rends, je me rends ! Répondit il.

Miller le garda en joue. Le petit con n'était pas mort ! Comment allait il expliquer sa bavure ?

Il entendit des bruits de pas précipités, les gars avaient dût entendre la détonation et n'allaient pas tarder à arriver sur les lieux.

A cet instant, il sentit le sol se dérober sous lui. Il devait sauver sa carrière.

  • Ne fais pas ça ! Hurla t-il.

les bras tendus sur le pare-brise explosé, Clyde plissa les yeux. Ne fais pas quoi ? Se demanda t-il.

Soudain le bruit d'une détonation résonna alors qu'une balle s'encastrait dans la tête de Clyde.

Les gars arrivèrent en courant auprès de Miller.

  • Qu'est ce qui s'est passé ? Demanda Esposito en découvrant la scène.

  • Il a mit la main à sa poche. Il allait sortir son arme. J'ai essayé de le dissuader, mais il a continué à fouiller.

Ryan se rua sur la Subaru et monta sur le côté gauche de la voiture et parvint à ouvrir la portière. Clyde gisait sans vie. Avec délicatesse il ouvrit sa veste ensanglantée. Après une inspection approfondie, il dut admettre qu'il n'avait pas d'arme sur lui et le fit comprendre à Esposito d'un signe de tête.

  • Merde, c'était lui ou moi, vous comprenez ?

  • Il n'avait pas d'arme sur lui. Tu as paniqué. Finit par dire Esposito.

  • J'ai vraiment cru qu'il allait me tirer dessus, qu'est ce que je devais faire ? Attendre de voir son arme pointée sur moi pour me défendre ?

  • Pourquoi aurait il mis sa main à sa poche puisqu'il n'avait pas d'armes ? Demanda Ryan.

  • Vous ne me croyez pas. Mais merde ! ce type a flingué 3 personnes dont un gamin de 10 ans. Je suis un héro et vous devriez me remercier.

Les gars détestaient son raisonnement, néanmoins ils gardèrent le silence et retournèrent vers la voiture pour annoncer à Beckett qu'ils avaient retrouvé Clyde Philipps.

 


jogeo1  (24.04.2016 à 14:48)

CHAPITRE 6

 

commissariat du 12 ème :

 

De retour au poste, tout le monde avait été convoqué dans le bureau du capitaine. Kate souhaitait les entendre chacun leur tour au sujet de ce qui venait de se passer. Elle avait commencé par entendre la version de Ryan puis celle d' Esposito. Tous les 2 racontaient la même histoire. Ils avaient été surpris par le suspect dans sa chambre d'hôtel et s'en était suivit une course poursuite au cours de laquelle il avait trouvé la mort. Quand Esposito et Ryan étaient arrivés sur les lieux de l'accident, Clyde était déjà mort abattu par Miller qui prétextait avoir tiré en état de légitime défense hors aucune arme n 'avait été retrouvée sur le corps.

Ryan quitta le bureau de Beckett et s'effaça pour laisser entrer Miller.

  • Asseyez-vous lieutenant ! Fit Kate en lui désignant la chaise en face d'elle.

Miller jeta un coup d’œil par dessus son épaule et vit Ryan refermer la porte derrière lui.

  • A 10 H ce matin vous avez pris en chasse le suspect Clyde Philipps au volant de votre véhicule, est ce exact ?

  • Vous le savez très bien.

  • Répondez à la question Miller !

  • Oui.

  • Que s'est il passé ensuite ?

  • Le suspect en fuite à eu un accident durant la poursuite. Je me suis approché du véhicule, Philipps a mis la main à l'intérieur de son blouson, je lui ai fais une injonction, puis quand j'ai compris qu'il n'obtempérerait pas j'ai fait feux.

  • 2 fois.

  • Oui 2 fois. Une de mes balles l'a atteint à l'épaule et l'autre en pleine tête.

  • Ce qui me chiffonne dans votre histoire c'est que le suspect n'avait pas d'arme, ce qui m'a été confirmé par les lieutenants Esposito et Ryan.

  • Je n'avais aucun moyen de le savoir et vous le savez très bien.

  • Si il n'avait pas d'arme sur lui pour qu'elle raison aurait il mit sa main dans sa poche ?

  • Qu'est ce que j'en sais moi ! Commença t-il à s'énerver.

  • Calmez vous !

  • Que je me calme ! Je suis un bon flic et je n'ai fais que mon devoir. J'ai abattu cet ordure en légitime défense, et vous devriez me remettre une médaille au lieu de m'emmerder avec vos questions. Ce type était un meurtrier.

  • C'est là que vous avez tout faux. Il s'agissait d'un suspect Miller, un suspect ! Et à cause de vous on ne saura peut être jamais ce qui s'est réellement passé chez les Harwood ce soir là. Vous n'êtes pas ici pour rendre justice vous même, est ce que c'est clair.

Les gars observait la scène de loin. C'est clair qu'ils n'aimeraient pas être à la place de Miller mais il avait merdé et devait en payer les conséquences. Des éclats de voix commençaient à se faire entendre dans tout le poste quand Castle arriva.

  • Qu'est ce qui se passe ?

  • On a retrouvé Clyde Philipps. Dit Ryan.

  • Le capitaine crochet ? Il est où ?

  • A la morgue. Répondit Espo.

  • Qu'est ce qui lui est arrivé ?

  • Miller l'a descendu et maintenant il est en train de se faire descendre par ta chère et tendre.

Dans le bureau l'atmosphère était électrique.

  • Vous êtes suspendu pour 30 jours.

Miller se leva d'un bon.

  • C'est quoi ces conneries ?

  • Il y aura une enquête sur cet incident et sur la façon dont vous avez mené votre intervention. En attendant vous êtes prié de vous présenter au service psychologique dans les 70 heures pour subir une évaluation.

Il vira à l'écarlate.

  • Vous n'avez pas le droit de me traiter comme ça !

  • Vous pouvez contester cette suspension mais sachet que la direction est d'accord avec moi.

  • Le divisionnaire serait d'accord pour battre des ailes comme un poulet pendant que vous lui feriez une pipe.

A son tour elle se leva.

  • Je vous demande pardon ?

  • Vous croyez que personne ne sait que vous n'avez eu le droit à ce bureau que parce que le divisionnaire vous saute ?

  • Vous êtes suspendu 30 jours et votre insubordination sera consignée dans votre dossier. Sortez d'ici avant d'aggraver votre cas.

Il s'avança vers la table, y flanqua les 2 mains et se pencha.

  • C'est le votre qui va s'aggraver, je vous le garantis.

Elle sentit sa gorge se serrer.

  • Vous êtes démis de vos fonctions. Votre plaque et votre arme.

Comme il faisait le geste de se saisir de son pistolet, elle vit dans son regard autre chose qu'une simple hargne.

  • lieutenant Miller, je vous ai donné un ordre !

Ce dernier détacha son arme qu'il jeta sur le bureau avec sa plaque. Quand il eut tourné les talons pour s'éloigner d'un pas rageur, Kate poussa un soupir de soulagement. Elle se laissa retomber dans son fauteuil et faillit sursauter lorsqu'on frappa à la porte. Castle passa la tête.

  • Est ce que tout va bien ?

  • Ça va.

  • Parce que d'où j'étais on aurait pas dit.

  • Je vais bien je t'assure. J'ai juste besoin de prendre un peu l'air.

  • Alors suis moi, je t'invite à déjeuner.

 

Restaurant :

 

Ils s'étaient installés dans un box dans le fond de la salle pour être un peu au calme. Kate, qui mourrait de faim avait commandé une énorme pizza alors que Rick s'était contenté d'une salade. Sa visite à l'institut lui avait coupé l'appétit. Il ne manqua pas de se moquer de sa femme quand cette dernière se jeta sur son assiette, et elle lui fit gentiment remarqué qu'elle mangeait pour 3. La conversation dévia inévitablement sur l'affaire en cours.

  • Tu penses que Philipps est notre assassin ?

  • Il avait un excellent mobile mais on a aucune preuve contre lui. Les gars ont fouillé sa chambre et n'ont pas retrouvé d'arme et il n'en avait pas non plus sur lui.

  • Mais ça ne veut rien dire. Il s'en est peut être débarrassé après les meurtres.

  • Peut être ? Et maintenant à cause de Miller on ne peut plus l'interroger et le confondre.

  • Il a paniqué, ça arrive.

  • Je ne sais pas. Sa version des faits n'est pas clair.

  • Tu ne le crois pas ?

  • Je n'ai pas dit ça. Je n'y était pas, je ne sais pas ce qui s'est réellement passé.

  • Mais...

  • Mais, je ne comprends pas pourquoi Philipps aurait chercher quelque chose dans sa poche avec un flic qui le braquait, si il n'avait rien dedans.

  • Qu'est ce qui vas se passer pour Miller ?

  • Il est suspendu, la suite n'est plus de mon ressort, tout dépendra des résultats de son évaluation psychologique.

  • Et il a pris la nouvelle comment ?

  • Mal tu t'en doute.

  • Tu avais l'air toute retournée quand il est parti. Qu'est qu'il t'a dit ?

  • Rien d'important.

  • Kate !

  • Ok. En gros, il a dit que j'avais eu mon poste actuel en couchant et quand je lui ai dis de ne pas aggraver son cas il a dit que c'était bientôt le mien qui allait s'aggraver.

L'expression de Rick changea.

  • Ce type t'a menacé, tu devrais le signaler.

  • Tu dramatises ! Il a dit ça sur le coup de la colère.

Devant son air inquiet, elle ajouta.

  • Je t'assure que je ne crains rien du tout. Miller est une grande gueule mais ça n'ira pas plus loin j'en suis sûr. Ne parlons plus de lui tu veux. Comment s'est passé ta visite à l'institut ? La petite Amy va bien ?

  • Kate, cet endroit, est horrible. Cette pauvre gamine passe son temps assise sur son lit à regarder dans le vide et le personnel est débordé et n'a pas le temps de s'occuper d'elle correctement.

  • Je sais que ce n'est pas l'idéal mais c'est provisoire. Une fois l'enquête bouclée je suis sûr qu'il lui trouveront une bonne famille d'accueil.

  • Mais ça peut prendre des mois ! Ce matin elle m'a supplié de rester avec elle. Alors j'ai bien réfléchi et je me suis dis que peut être on pourrait la prendre avec nous ?

  • Tu n'es pas sérieux j'espère.

  • Et pourquoi pas ?

  • Rick ! On bosse comme des dingues et je te rappel qu'on va bientôt avoir des jumeaux. Amy a vécu l'enfer, elle va avoir besoin de beaucoup d'attention pour s'en remettre. Une attention qu'on ne pourra pas lui donner.

  • Mais les jumeaux ne vont pas naître avant 5 mois et ce serait provisoire, le temps de lui trouver une famille.

  • Et qu'est ce qui se passera à ce moment là quand elle se sera attachée à nous et nous à elle ? Écoutes, je sais que l'annonce du prochain départ d'Alexis t'attriste...

  • Ça n'a rien à voir avec Alexis !

  • Tu en es bien sûr ?

  • Je veux juste l'aider.

  • Je sais et moi aussi, mais pas comme ça.

Un silence s'ensuivit, ce qui inquiéta Kate.

  • Tu m'en veux ?

  • Non. Tu as probablement raison, c'était une idée stupide.

Elle lui prit sa main qui était posée sur la table.

  • Ce n'est pas stupide de vouloir aider les autres, et c'est comme ça que je t'aime. Et je te promets qu'on ne laissera pas tomber Amy. D'accord ?

  • Ok.

A quoi pensait il ? La veille au soir, Kate avait exprimé ses craintes quand à l'arrivée prochaine de 2 enfants, et il n'avait rien trouvé de plus intelligent que de vouloir en prendre un 3ème. Il comprenait sa réaction et décida de ne plus aborder le sujet. Ils trouveraient un autre moyen d'aider Amy.

 

Commissariat du 12ème :

 

Une fois leur déjeuné terminé, ils retournèrent au poste. La journée se passa sans aucun autre incident. Kate aurait dut se sentir soulagée, l'affaire Harwood était terminée, elle avait même reçu un appel de ses supérieurs la félicitant pour la rapidité avec laquelle ses hommes avait traité cette affaire très médiatisée. Mais la mort de l'assassin présumé lui laissait un goût amer. Tant de questions resteraient sans réponses. Quand elle quitta son bureau pour rentrer chez elle, Ryan et Castle se trouvaient devant le tableau en train de ranger les photos et autres documents liés à l'affaire dans une boîte en carton alors qu'Esposito était à son bureau au téléphone. Elle alla les rejoindre.

  • Et si on allait boire un verre pour fêter notre succès ? Proposa Ryan.

  • Une autre fois si tu veux bien, je suis fatiguée et je ne rêve que d'une soirée tranquille chez moi.

  • Qu'est ce qui t'arrive ? D'habitude tu es pressé de retrouver Jenny ? Demanda Castle.

  • C'est qu'en ce moment elle est comme qui dirait d'humeur changeante. Et je ne sais jamais si je vais tomber sur Docteur Jekyll ou su Mr Hyde.

  • Je compatis. C'est une horreur ces hormones. Mais en contre parti on a quelques avantages.

Il avait dit cela en regardant la poitrine plus que généreuse de Kate qui avait pris du volume ces derniers mois. Elle surpris son regard et lui en lança un noir en retour. Il s'apprêtait à répliquer quand Esposito les interrompit.

  • On a un problème ! Je viens de parler à un barman. Il a vu les infos et affirme que Clyde Philipps était dans son établissement la nuit du meurtre jusqu'à environ 3 heures du matin.

  • Et il est sûr que c'était bien Philipps ? Demanda Kate.

  • Il est formel !

  • Et merde ! Retour à la case départ. Jura Ryan.

Il ressortit les éléments de l'affaire qu'il venait de ranger et entreprit de remettre les photos sur le tableau. Il commençait à se faire tard et tout le monde avait besoin de repos. Dès le lendemain, ils devraient reprendre l'enquête à zéro. Il y avait forcément quelque chose qui leur avait échappé. Ils se dirigèrent tous les 4 vers l'ascenseur où un nouveau problème les attendaient. En effet celui-ci ne répondait plus.

  • Il ne manquait plus que ça ! Grogna Esposito.

Ryan et lui se dirigèrent vers la cage d'escalier en saluant une dernière fois Beckett et Castle. Kate regagna son bureau pour prévenir la maintenance puis ils quittèrent le poste à leur tour.

 

Loft des Castle

 

la journée avait été épuisante et Kate était contente de retrouver la chaleur de son foyer. Alexis avait envoyé un message à son père lui disant de ne pas l'attendre pour dîner, qu'elle passait la soirée avec sa nouvelle meilleurs amie et qu'elle rentrerai certainement tard. Ils se ravirent d'avoir l'appartement pour eux seul ce soir. Il fallait qu'ils en profite car bientôt il en serait fini des soirées tranquilles à la maison, ils crouleraient sous les biberons et les couches sales.

Arrivés devant la porte du loft, un paquet attira leur attention. Il s'agissait d'une petite boîte entourée de papier cadeau. Rick ramassa le colis et le déposa sur le comptoir de la cuisine une fois à l'intérieur.

  • Je me demande ce que ça peut bien être ?

Dit Kate en jetant un regard suspicieux sur son mari.

  • Ne me regarde pas comme ça. Je te jure que j'y suis pour rien. C'est certainement un cadeau pour les bébés.

  • Déjà !

  • Regardes si il y a une carte.

Elle regarda le paquet plus attentivement.

  • Non je ne vois rien.

La curiosité prenant le dessus elle se décida d'ouvrir le paquet alors que Rick avait disparu dans son bureau. Le papier cadeau fut réduit en lambeaux, elle souleva le couvercle de la petite boîte en carton. L'horreur eut pour unique expression le cri qui émergea de sa gorge, elle fit tomber le colis par terre et s'écroula sur une chaise. Alerté par son cri, Rick sorti de son bureau en courant et se dirigea vers elle. Là il découvrit ce qui avait bouleversé Kate. Dans la boîte se trouvait du sang. Des coulées pourpres coagulaient sur la poitrine d'une colombe. Le regard de Rick s'assombrit. Un test de grossesse était enfoncé dans l'anus de l'oiseau. La sonnerie du téléphone les fit tressaillir. Il se précipita pour décrocher mais personne ne répondit. Il appuya sur la touche de fin d'appel puis composa un numéro.

  • Qu'est ce que tu fais ?

  • J'appelle la police.

Elle se leva, se dirigea vers lui, lui prit le combiné des mains et raccrocha.

  • Tu oublis que c'est moi la police.

  • Je suis sûr que c'est Miller. D'abord il te menace et ensuite ça.

  • Peut être mais je n'ai aucune preuve. Écoutes je vais l'emporter demain au labo mais on ne peut rien faire de plus ce soir. Il ne va pas revenir, il a remis son message.

  • Je n'aime pas ça.

  • Je sais mais on ne va pas le laisser nous gâcher la vie.

Elle le prit dans ses bras.

  • Je veux passer une soirée agréable avec mon mari sans penser à rien d'autre.

Elle relâcha son étreinte pour l'embrasser.

  • Alors on va aller prendre une bonne douche et toi tu nous commande de quoi manger. Chinois ça te dit ?

  • Va pour du Chinois. Livraison dans une heure ?

  • Disons une heure trente. Intervint Kate.

  • Une heure et demi pour prendre une douche ?

  • Ça laisse du temps pour autre chose...

Une fois dans la chambre, ils commencèrent aussitôt à se déshabiller mutuellement avec des gestes avides. Quand ils furent à demi dévêtus, Rick posa ses lèvres sur celles de Kate puis descendit dans son cou. Elle l'embrassa à son tour au creux de l'épaule. Il passa sa chemise au dessus de sa tête puis entraîna Kate vers la salle de bains. Le chemisier de Kate tomba à son tour. Une fois dans la salle de bain, il écarta le par vitre de la douche tandis que Kate s'extirpait de son jean. Elle saisit ensuite Rick par la taille et enfonça la main dans sa ceinture tout en défaisant la boucle. Rick se déshabilla, l'attira et l'embrassa de nouveau, savourant le contact de son corps nu contre le sien, déjà embrasé par ses premières caresses. L'eau se mit à jaillir. Ils se placèrent sous le jet délicieusement chaud. Puis ils tendirent tous les 2 la main vers la savonnette, rirent quand elle leur échappa, se redressèrent et s'étreignirent de nouveau. Rick prenant la savonnette d'autorité se mit à frotter Kate dont la peau devint douce et glissante. Il fit descendre sa bouche vers ses seins, puis s'agenouilla savonnant son ventre, puis son entre cuisses en faisant suivre ses caresses de baisers approfondis. Elle s'agrippa à ses épaules en gémissant, vacillant sous le jet puissant et la montée du plaisir. Alors il se releva, elle noua les bras autour de son cou, prit la savonnette et parcouru son corps à son tour. Rick, bouillonnant de désir, la souleva, la plaqua contre la paroi puis se ficha en elle. Le rythme s'accéléra, se précipita et ils s'étreignirent en un éclair de jouissance avant de s'affaler contre la paroi en trébuchant le rire aux lèvres. Rick ferma la douche et étreignit Kate une dernière fois pour un long baiser sensuel. Ils sortirent, attrapèrent des serviettes et se séchèrent mutuellement.

Ils passèrent une soirée agréable affalés tous les 2 dans le canapé mais l'un comme l'autre ne chassèrent pas complètement l'image morbide de cette colombe. C'est inquiet que Rick s'endormit cette nuit là.

 

Commissariat du 12 ème.

 

Comme la veille, Rick avait décidé de rendre visite à Amy, ne serais ce que pour s'assurer qu'elle mangeait bien. Cependant il avait insisté pour accompagner Kate jusqu'au poste avant de partir. Il n'était pas tranquille de la laisser seule après l'incident de la veille. Ils s'étaient quitté devant l'immeuble du 12ème, après un long baiser. Il lui avait fait promettre de parler du paquet qu'elle avait reçu aux gars, et qu'elle ne quitterait pas le poste seule. Il en faisait un peu trop à son goût mais elle savait qu'il s'inquiétait alors elle obtempéra sans faire d'histoire.

Arrivée à son étage, elle retrouva les gars pour un briefing sur l'enquête. Ils décidèrent de reprendre tous les témoignages. Enfin, elle leur montra le paquet contenant la colombe.

  • Je vous l'avez dis que ce type n'était pas net. Finit par dire Ryan.

  • Tu as raison mon pot. J'aurai dut te laisser lui casser la gueule l'autre jour.

  • Doucement les gars.

  • Tu veux qu'on demande un mandat d'arrêt contre lui ? Demanda Ryan.

  • Aucun juge ne t'en donnera un, il n'a rien fait d'illégal.

  • On peut toujours l'inculper pour cruauté envers un animal ? Proposa Ryan.

  • Qu'est ce que tu comptes faire ? Demanda Espo.

  • Je vais apporter ce paquet à la scientifique, nous verrons bien si ils trouvent des empreintes.

  • Tu veux que je m'en charge ? L'ascenseur est toujours en panne. Demanda Ryan.

  • Non c'est gentil, mais un peu d'exercice me fera le plus grand bien et puis je vais en profiter pour faire un petit coucou à Lanie.

Elle salua quelques officiers, et se dirigea vers la cage d'escalier. Elle entendait déjà Lanie lui demander si elle avait parlé de ses angoisses à Castle lorsqu'elle entreprit de dévaler les marches. Elle perçut à peine le mouvement, n'eut pas le temps de réagir encore moins d'atteindre son arme quand elle fut poussée. Elle bascula en avant sous la violente secousse et dans un éclair de douleur et d'effroi elle heurta le sol et roula dans l'escalier. Elle atterrit violemment dans le bas des marches, un voile lui passa devant les yeux et elle perdit connaissance. Une silhouette s'approcha d'elle, ramassa la boite qu'elle avait laissé tombé dans sa chute puis disparue.

 

Voilà pour ce chapitre. Pour la suite il faudra être un peu patient car je pars pour 1 semaine de vacances bien méritée. A très bientôt. 


jogeo1  (30.04.2016 à 23:07)

CHAPITRE 7 :

 

Centre d’accueil de la petite enfance :

 

Il se dirigea directement vers le bureau d'accueil où cette chère Olga était fidèle à son poste.

  • Bonjour, vous me remettez ?

  • Malheureusement, oui.

Décidément elle devait rire quand elle se brûlait celle là.

  • Est ce que je pourrais voir Mme Jones ?

  • Vous avez rendez ?

  • Ma parole ! C'est une obsession chez vous ?

  • J'en conclus que la réponse est non ?

Il s'apprêtait à répliquer quand une voix derrière lui l'interpella.

  • M Castle ! Quelle joie de vous revoir !

  • Vous voyez elle au moins elle m’apprécie.

Olga lui jeta un regard noir qui le fit reculer d'un pas. Il se dirigea ensuite vers Henriette et lui prit la main qu'elle lui tendait.

  • Bonjour, comment allez vous depuis hier ?

  • Bien je vous remercie. Je suppose que vous venez rendre visite à Amy ?

  • Oui si ça ne vous dérange pas.

  • Bien sûr que non ! Vous êtes toujours le bienvenu.

  • Ce serait bien de le préciser à votre secrétaire.

  • Ne vous inquiétez pas pour Olga, elle peut paraître un peu froide de prime abord mais je vous assure qu'elle a un cœur en or.

  • Si vous le dites.

  • Elle est un peu à cheval sur la procédure c'est tout, mais nous allons arranger ça, vous allez remplir une autorisation de visite pour Amy comme ça vous pourrez venir la voir autant que vous le voulez.

  • Ce serait super. Comment va t-elle aujourd'hui ?

  • Si vous veniez en juger par vous même.

Elle le prit par le bras et le conduisit dans une aile du bâtiment différente de celle de la veille. Ils arrivèrent dans un petit couloir qui dé servait de part et d'autre des pièces. Ils se dirigèrent vers l'une d'entre elles où l'on entendait les cris des enfants. Une dizaine de jeunes enfants étaient en train de s'amuser. Rick balaya la pièce du regard à la recherche d'Amy puis s'immobilisa stupéfait.

  • Comment ?...

Il ne trouvait pas ses mots, tellement ce qu'il voyait était surréaliste. Amy se trouvait là avec d'autres enfants et elle s'amusait avec eux. Elle n'avait plus rien à voir avec la petite fille prostrée de la veille. Il se tourna vers Henriette et reposa la même question.

  • Comment avez vous fait ça ?

  • Oh mais nous n'y sommes absolument pour rien. C'est à vous que l'on doit ce spectaculaire changement. Je ne sais pas ce que vous lui avez raconté hier mais elle est comme ça depuis votre départ. Votre épouse sait de quoi elle parle quand elle dit que vous êtes doué avec les enfants. D'ailleurs, comment va t-elle ?

  • Bien merci.

Amy l'aperçut et se précipita vers lui, un grand sourire aux lèvres.

  • Rick ! Tu es revenu ?

Il l'a prit dans ses bras.

  • Je te l'avais promis non ?

Puis il la reposa par terre.

  • Tu veux que je te présente mes amis ?

  • Et comment !

Elle l'attrapa par la main et l'emmena dans le fond de la classe sous le regard amusé de Mme Jones.

Il resta à peu près une demi heure à jouer avec les enfants avant de s'en aller. Il se dirigea ensuite vers l'accueil où l'attendait Olga de pied ferme pour remplir le formulaire dont Henriette lui avait parlé. Elle déposa le formulaire qui devait faire une dizaine de pages devant lui.

  • Qu'est ce que c'est ? Demanda t-il surpris.

  • Votre formulaire.

  • Il y a au moins 10 pages, c'est une blague !

  • C'est la procédure.

  • C'est plus facile de rendre visite à quelqu'un en prison. Bougonna t-il.

En guise de réponse, elle lui tendit un stylo.

Il mit environ 20 minutes à tout remplir et c'est avec un air satisfait qu'il rendit le formulaire. En retour Olga lui en tendit un deuxième.

  • Vous vous fichez de moi ! Je viens de le remplir !

  • Je sais mais il nous le faut en double exemplaire.

  • Ça vous plaît de me torturer n'est ce pas ?

  • Si vous saviez !

Elle avait prononcé cette dernière réplique en souriant ce qui n'échappa pas à Rick.

  • Mais oui ! C'est un sourire.

Olga se dit qu'elle l'avait mal jugé et que finalement il lui était très sympathique. Il s'apprêtait à remplir le deuxième formulaire quand son portable sonna. Il regarda le nom de son correspondant et décrocha.

  • Castle !

Son expression devint grave quand il écouta son correspondant et il devint tout pâle. Olga s'en inquiéta, elle crut qu'il allait tomber.

  • Quel hôpital ?... J'arrive tout de suite.

Puis il raccrocha.

  • Monsieur, est ce que tout va bien ?

Il n'entendit même pas la question d'Olga, sa tête lui tournait, l'hôpital il fallait absolument qu'il se rende à l'hôpital.

  • Monsieur ?

  • Oui ? Réagit il enfin.

  • Est ce que ça va ? Vous êtes tout pâle.

  • Il faut que j’aille à l'hôpital, ma femme vient d'avoir un accident.

Sur ce, il se dirigea en courant vers la sortie de l'immeuble, sauta dans sa voiture et prit la direction de l'hôpital. Il n'arrivait plus à réfléchir, il conduisait comme un automate, et n'arrivait pas s’ôter l'image, de Kate allongée sur un lit d'hôpital, de la tête. Il avait faillit la perdre déjà une fois et il n'aurait pas la force de revivre ça, jamais. Il avait à peine repris ses esprits quand il arriva sur le parking des urgences de l'hôpital Bellevue. C'est dans ce même hôpital, il y a à peine quelques jours, qu'il avait appris avec enthousiasme l'arrivée des jumeaux, il était tellement heureux et maintenant il risquait de tout perdre. Il mit le moteur au point mort mais ne prit pas le temps de couper le contact, puis il bondit au dehors et partit en courant vers le service des urgences.

Rick repéra Lanie à l'autre bout du couloir en même temps qu'elle le vit. Elle se précipita vers lui en pleur et le serra dans ses bras. Rick s'écarta et la saisie par les épaules.

  • Qu'est ce qui s'est passé ?

  • Elle a fait une chute dans les escaliers. On l'a retrouvée inconsciente dans le bas des marches.

  • Lanie, je t'en supplie, dis moi qu'elle n'a rien.

  • On en sais rien. Elle était toujours inconsciente en arrivant aux urgences, les médecins ont parlé d'un possible trauma crânien et de complications dut à sa grossesse. Je suis désolée.

Et elle fondit en larmes dans ses bras.

Cela faisait maintenant 2 longues et interminables heures qu'ils attendaient des nouvelles de Kate. Rick n'arrêtait pas de harceler les infirmières pour avoir des nouvelles mais à chaque fois on lui répondait la même chose, qu'il fallait attendre que les médecins aient fini de l'examiner.

  • Pourquoi est ce que c'est si long ? Finit il par demander à Lanie.

  • Ils doivent lui faire un tas d'examen, ça prend du temps tu sais.

  • Tout est ma faute, jamais je n'aurais dût la laisser seule.

  • Arrête de te torturer, ce n'est pas ta faute, c'était un accident.

  • Lanie, je ne veux pas la perdre.

  • Eh, tu ne vas pas la perdre d'accord. Elle est forte et je suis sûr qu'elle va vite se remettre.

Il priait de tout son être pour que Lanie dise vrai et cette attente interminable n'arrangeait rien à son inquiétude.

Ils durent encore patienter une vingtaine de minutes avant qu'un médecin ne se dirige finalement vers eux.

  • Monsieur Castle ?

Rick se leva d'un bon et se précipita vers le médecin avant que celui-ci n'est le temps d'ajouter autre chose :

  • Comment va ma femme ?

  • Elle souffre d'une légère commotion et a un poignet foulée, à part ça elle va bien.

  • On vous a dit qu'elle est enceinte.

  • Oui et ne vous inquiétez pas, les bébés vont bien tous les 2.

  • Dieu merci

Lanie qui s'était rapprochée fut soulagée aussi et passa la main dans le dos de son ami qui ne put retenir plus longtemps ses larmes de couler.

  • Tu vois bien qu'est ce que je disais. C'est une vrai force de la nature.

  • Elle vous réclame, si vous voulez bien me suivre.

  • Va y. Je vais prévenir les gars.

  • Merci Lanie.

Le médecin l'accompagna jusqu'à la chambre de Kate. Ils s'arrêtèrent devant la porte.

  • C'est ici, mais ne rester pas trop longtemps, elle a besoin de repos.

  • Promis.

Quel ne fut pas son soulagement quand il poussa la porte de la chambre. Kate était assise dans son lit et lui souriait. Il se précipita vers elle et la prit délicatement dans ses bras.

  • Tu vas bien ? Tu m'as fais si peur !

  • Je vais bien et nos 2 petites merveilles aussi.

Il relâcha son étreinte.

  • Qu'est ce qui s'est passé ? Lanie m'a dit que tu étais tombée dans les escaliers.

  • Je ne suis pas tombée, on m'a poussée.

  • Miller ?

  • Je n'en sais rien. Tout à été si vite, je n'ai pas eu le temps de voir mon agresseur. Je te demande pardon. C'est toi qui avais raison, j'aurai dus être plus méfiante et prendre ces menaces plus au sérieux.

  • Non, tout est ma faute, jamais je n'aurai dut te laisser seule ce matin. Si il t'était arrivée quelque chose jamais je ne me le serai pardonné.

  • Mais je vais bien alors ni pense plus.

Il ne put s'empêcher de la serrer à nouveau dans ses bras et ce fut un coup frappé à la porte qui les sépara.

  • Entrez !

La porte s'ouvrit sur le docteur Mayfair.

  • Bonjour, j'espère que je ne vous dérange pas ?

  • Non entrez docteur.

  • J'ai appris que ma patiente préférée avait été admise ce matin, comment allez vous ?

  • Un peu mal à la tête mais à par ça, je vais bien.

  • J'ai regardé vos résultats d'analyse et tout semble en ordre.

  • Alors je peux rentrer chez moi ?

  • Je préfère vous garder 1 jour ou 2 en observation.

  • Mais vous venez de dire qu'elle allait bien. Commença à s'inquiéter Rick.

Kate lui prit la main pour le réconforter et se réconforter par la même occasion.

  • Vous avez fait une mauvaise chute et je serai plus rassuré en vous gardant un peu ici mais ne vous en faites pas, c'est juste une précaution rien de plus.

  • Bien si vous pensez que c'est plus prudent.

  • Je vais vous laisser vous reposer, je repasserai en fin de journée pour prendre de vos nouvelles.

Puis il sortit de la chambre. Il avait eu des paroles rassurantes et le médecin qui s'était occupé d'elle à son arrivée lui avait assuré qu'elle avait eu beaucoup de chance mais elle n'était pas tranquille, et si des complications survenaient ?

  • Tu crois que tout va bien se passer ?

  • Tu as entendu le médecin, c'est juste une précaution. Mais le Dr Mayfair a raison, tu dois te reposer. Tu devrais t'allonger et dormir un peu, je repasserai un peu plus tard.

  • Tu ne restes pas ?

  • Le médecin m'a demandé de ne pas rester trop longtemps, mais je reviens très vite promis.

Il se leva et lui déposa un baiser sur le front.

  • Je t'aime.

Quand il sortit de la chambre, Lanie, qui attendait dans le couloir l'interpella.

  • Alors, comment va t-elle ?

  • Elle va bien mais ils veulent la garder en observation quelques jours. Elle dois se reposer.

  • Elle t a dit comment c'est arrivé ?

  • Ce n'était pas un accident Lanie ! Quelqu'un l'a poussée délibérément.

  • Mon dieu ! Mais qui aurait pu faire une chose pareille en plein poste de police.

  • J'ai ma petite idée sur la question, d'ailleurs je dois aller voir les gars, est ce que tu pourrais...

  • Pas de problème, je ne bouge pas d'ici.

  • Merci Lanie.

  • C'est normal.

Il se dirigeait vers la sortie quand Lanie le rappela.

  • Castle ! attrapez cet ordure.

 

Voilà. Je tiens à m'excuser pour l'attente. Promis je mets la suite bientôt.

 


jogeo1  (18.05.2016 à 22:18)

CHAPITRE 8 :

 

Commissariat du 12ème

 

Dès qu'il avait quitté Lanie, Castle s'était précipité dans sa voiture pour rejoindre les gars au poste. Il les avait prévenu par téléphone que Miller avait agressé Kate et qu'il fallait mettre la main dessus avant qu'il ne recommence.

Quand il arriva, Ryan et Espo étaient en train de prendre un café ce qui le mit dans une colère noire. Comment osaient ils se la couler douce alors que Kate était couchée dans un lit d'hôpital. Il fonça sur eux et ne ménagea pas ses paroles.

  • Je peux savoir ce que vous fabriquez ? Vous n'avez rien de mieux à faire ? Comme retrouver l'ordure qui a agressé votre capitaine ?

  • Castle. Essaya de le calmer Espo. Mais il n'y avait rien à faire et il reprit de plus belle.

  • Il faut que je fasse votre boulot ? Si vous n'êtes pas capable de retrouver cette ordure je vais m'en charger...

  • Castle ! Le coupa Espo avec un ton plus ferme. Tu veux bien te calmer 2 minutes et nous écouter. Nous ne sommes pas à la recherche de Miller car il est déjà ici.

  • Il est ici ?

  • Oui quand tu nous as appelé, il était encore dans les locaux, alors on l'a chopé et il attend dans la salle d'interrogatoire.

  • Mais alors qu'est ce que vous attendez pour l'interroger ?

  • Il a demandé un avocat. Il n'est pas idiot, il sait comment ça marche et il ne dira rien tant que son avocat ne sera pas arrivé.

  • C'est ce qu'on va voir ?

Et sans rien ajouter d'autre, il se rua vers la salle d'interrogatoire. Ryan réagit vite et se précipita derrière lui. Il réussit à le rattraper juste à temps et lui bloqua le passage.

  • Ryan ! Laisse moi passer !

  • Je ne peux pas !

  • Je veux y aller, il le faut !

  • Écoutes. Je sais ce que tu ressens mais si je te laisse lui parler on sait tous les 2 comment ça va finir, et crois moi ça n'aidera pas Kate.

Le visage de Kevin exprimait toute l'affection, toute l'empathie qu'il éprouvait en ce moment à son égard.

  • Il aurait pu la tuer !

  • Je sais, et crois moi il ne va pas s'en tirer comme ça mais laisse nous faire notre travail.

Castle bouillait intérieurement mais au fond de lui il savait que Ryan avait raison. Il était trop impliqué émotionnellement et si il se retrouvait face à face avec Miller, ce dernier passerait un sale quart d'heure. Alors il respira un grand coup pour essayer de se calmer.

  • Ok. Mais laissez moi assister à l'interrogatoire.

  • Alors derrière le miroir sans tain.

 

Castle passa un certain temps derrière le miroir sans tain à observer l'attitude d'Alex Miller. Il avait l'air de se ficher de ce qui lui arrivait. Comme si il était certain de s'en sortir. Ryan et Espo entrèrent suivit d'un homme qui devait être l'avocat de Miller. Il était massif, le torse large, la mâchoire puissante et le regard dur.

Esposito mit le magnétophone en route et lut ses droits à Miller.

  • Vous avez compris lieutenant Miller ?

  • J 'ai assez répété leurs droits aux prévenus pour savoir ce que ça veut dire.

  • C'est donc oui ?

  • Oui, j'ai compris mes droits.

  • Avec le capitaine Beckett, vous avez eu quelques prises de bec, ces derniers jours, n'est ce pas ? Demanda Ryan.

  • Mon client précise que le capitaine Beckett et lui ont des points de vues et des styles professionnelles opposés. Ce n'est pas pour autant qu'il l'a agressée physiquement. Le manque de preuves...

  • Nous n'en sommes qu'aux préliminaires. Le coupa Esposito. Alex on peut dire que vous n'aimez pas le capitaine Beckett.

  • On peut dire ça. Répondit il avec un sourire moqueur.

  • Vous est-il arrivé de lui manquer de respect ?

  • Quand je vois une salope, je le lui dis.

  • Ainsi c'est une salope ? Vous n'hésitez pas à lancer ce qualificatif à un supérieur ? Ni à la menacer parce qu'elle a pris des mesures disciplinaires contre vous ?

  • Nous n'avons que la parole du capitaine Beckett pour confirmer cette prétendue menace. Intervint l'avocat.

  • Sa parole et les déclarations de 2 inspecteurs qui ont trouvé menaçante l'attitude de votre client dans le bureau du capitaine. Rétorqua Ryan.

  • Ce ne sont pas des preuves.

  • Miller, vous rappelez-vous ce que vous faisiez dans le bureau du capitaine hier ?

  • Évidemment. Elle voulait couvrir ses hommes après une arrestation qui s'est mal passée, en me collant tout sur le dos.

  • Vraiment ? Pourtant d'après le rapport que j'ai sous les yeux, vous étiez seul durant l'interpellation et vous avez fait feux sur un homme désarmé.

  • Elle peut écrire ce qui lui chante ce n'est pas pour ça que ça c'est passé comme ça.

  • Ce sont là les dépositions de témoins, des policiers.

  • Foutaises. Je suis un bon flic et j'ai fais ce que j'avais à faire.

  • Et elle vous a suspendu quand même, moi ça m'aurait mis en colère assez pour lui envoyer un avertissement et pour la pousser violemment dans les escaliers!!s'énerva Esposito.

Miller se leva d'un bon et vociféra.

  • C'est faux, je ne l'ai pas poussée cette pétasse !

  • Asseyez-vous !! Aboya Esposito.

  • Calmez vous. Lui demanda son avocat.

  • Où étiez-vous ce matin entre 9h et 10h ? Enchaîna Ryan.

  • J'étais ici. J'avais des affaires à récupérer dans mon casier.

  • Ça ne fait pas un peu beaucoup 1 heure dans son casier ?

  • Eh ! Je suis chez moi ici. Je travaille ici, du moins je devrais, si je n'avais pas été mis à pied ! Qu'elle aille se faire foutre !

  • C'est bien ce que je disais, vous n'avez aucune preuve contre mon client.

  • Votre client, maître, a très clairement menacé un capitaine de police. Renchérit Esposito.

  • Ça c'est ce qu'elle dit mais de ça vous n'avez aucune preuve non plus. Comme il vous est impossible de nous fournir ce soit disant avertissement qu'elle aurait reçu chez elle.

  • Comment ça aurait reçu ? Je l'ai vu ce colis ainsi que le lieutenant Ryan.

  • Vous avez vu ce qu'elle voulait que vous voyez !

  • Il a raison. Je ne lui ai jamais rien envoyé et si ça se trouve elle est tombée toute seule dans les escaliers. Elle a tout inventé pour se venger de moi.

  • Et pourquoi elle voudrait se venger de toi ? Demanda Ryan.

  • C'est évident. J'ai refusé ses avances alors maintenant elle me le fait payer.

  • Ses avances ? C'est une blague.

Ryan n'en revenait pas de la tournure que prenait l'interrogatoire. Ils étaient en train d'essayer de tout mettre sur le dos de Kate et faisait de Miller la victime. De l'autre côté du miroir Castle avait de plus en plus de mal à garder son sang froid. Comment ce type et cet avocat osaient ils traîner la réputation de Kate dans la boue. Il serrait les poings pour essayer de se contenir mais cela devenait de plus en plus difficile.

  • Oui ses avances ! Parfaitement. Parce que c'est elle qui commande, elle croit qu'elle peut avoir tous les mecs qu'elle veut ici. Mais moi j'ai des principes, je ne couche pas avec des femmes mariées.

  • Et bien je crois que tout s'éclaire. Ajouta l'avocat.

  • Vous plaisantez ! C'est un tissus de mensonges ! S'énerva Ryan.

  • Allez arrête. Tout le monde sait ici qu'elle s'est tapé tout le commissariat, toi y compris. Sinon pourquoi tu aurais pris sa défense l'autre jour à la machine à café. Je vous ai dis maître qu'il m'avait frappé il y a 2 jours.

Miller n'eut pas le temps d'ajouter autre chose, la porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrit dans un fracas en heurtant le mur. Castle fit irruption dans la pièce et se jeta sur Miller. Il attrapa ce dernier par le col bac et le fit tomber de sa chaise. Il allait le frapper quand Ryan et Espo l'en empêchèrent en l'attrapant chacun d'un côté. Il se débattait et les gars avaient de plus en plus de mal à le tenir.

  • Espèce de salop.

  • Retenez-le. Il est malade. S'écria Miller.

  • Castle calme toi.

  • Ce n'est pas ma faute si ta meuf saute sur tout ce qui bouge. Tu ne l'as contente peut être pas.

  • Lâchez moi, je vais le tuer.

  • Vous avez entendu maître ! Il vient de me menacer.

Dans un dernier effort Ryan et Esposito réussir à faire sortir Castle de la pièce.

  • Ça suffit maintenant. Cria Espo. Va te calmer plus loin.

Rick se dégagea, les regarda chacun leur tour puis s'éloigna. Les gars retournèrent dans la salle d'interrogatoire. Miller s'était remit sur ses pieds et affichait un sourire satisfait sur son visage.

 

Castle faisait les cents pas devant l'ancien bureau de Kate, il n'arrivait pas à se calmer, pas après toutes les horreurs que Miller avait balancé sur elle. Il avait une folle envie de lui casser la figure, si seulement les gars ne s'étaient pas interposés.

Hayley qui avait assisté à la scène de loin hésita puis se décida à aller lui parler.

  • Bonjour.

Il se retourna d'un seul coup, surpris car il ne l'avait pas entendue arrivée.

  • Bonjour, Hayley. Excusez moi, je ne vous avais pas vu.

  • Ce n'est rien. Tout va bien ?

  • Ça pourrait aller mieux.

  • Je me doute. Comment va le capitaine Beckett ?

  • Elle va bien, merci. Il y a eu plus de peur que de mal.

  • Tant mieux. On était tous très inquiet.

Elle voyait bien qu'il lui parlait juste pour être poli car il ne lâchait pas la salle d'interrogatoire du regard. Il devait se demander ce qu'il s'y passait. Elle voulut essayer de lui changer les idées histoire qu'il se détende un peu.

  • Vous ne m'aviez pas promis un café ?

  • Vous ne trouvez pas que je suis assez énervé comme ça ?

  • Allez ! Je suis sûr que ça vous fera du bien.

Devant son air insistant il capitula. Après tout un café ne pourrait pas lui faire de mal.

  • Vous avez gagné.

Ils se dirigèrent tous les 2 vers la salle de pause. Rick entreprit de préparer les cafés pour s'occuper alors qu'Hayley avait prit place à l'une des tables.

  • Je peux vous aider ?

  • Non c'est bon j'ai fini.

Il se retourna avec 2 tasses fumantes dans les mains et en déposa une devant la jeune fille.

  • Merci.

  • Alors vous vous plaisez au 12ème ?

  • Je ne suis là que depuis 2 jours mais tout le monde est très sympa alors je pense que oui je vais me plaire.

Elle commença à lui raconter quelques anecdotes qui lui étaient arrivées depuis qu'elle était à New York mais il ne semblait écouter que d'une oreille et Hayley finit par s'en apercevoir mais ne s'en vexa pas pour autant.

  • Et c'est là que j'ai croisé un orang-outan.

  • C'est intéressant... Quoi ?

  • Je crois que j'ai réussi à capter votre attention.

  • Je suis désolé Hayley, c'est juste qu'en ce moment...

  • Ne vous en faites pas je comprends. C'est une journée difficile.

Puis après un bref silence elle ajouta :

  • Elle a de la chance vous savez.

  • Qui ?

  • Le capitaine Beckett.

  • Elle est à l'hôpital alors je ne pense pas qu'elle soit de votre avis.

  • Non, ce que je voulais dire c'est qu'elle a de la chance d'avoir quelqu'un qui s'inquiète autant pour elle. Moi si je passais sous un bus demain je ne manquerai à personne. Enfin à mes parents peut être ?

  • Comment ça ? Vous n'avez personne ? Je ne vous crois pas.

  • Et pourtant. En fait j'avais quelqu'un il n'y a pas si longtemps mais il est parti avec une autre.

  • Si vous voulez mon avis, ce type est un imbécile.

  • Je trouve aussi. C'est la raison pour laquelle j'ai tout quitté sur un coup de tête pour venir m'installer à New York. Un nouveau départ en quelque sorte.

  • Je ne me fais aucun soucis pour vous. Jolie comme vous êtes, vous ne resterez pas seule bien longtemps.

  • Que dieu vous entende.

C'est à ce moment qu'un mouvement sur la droite attira l'attention de Rick. Miller et son avocat venaient de passer devant la salle de pause et se dirigeaient vers l'ascenseur. La colère de Castle redoubla et il alla de ce pas retrouver les gars laissant Hayley seule.

  • Pourquoi vous le laissez partir ?

  • On a aucune preuve contre lui et Kate ne l'a pas reconnu. Répondit Ryan.

  • Et même si elle l'avait fait, ce serait sa parole contre la sienne. Ajouta Espo.

  • Alors c'est tout ? Il va s'en tirez comme ça ?

  • Est ce qu'on a dit ça ? Se défendit Esposito.

  • On ne va pas le lâcher, tu peux nous faire confiance mais sans preuves pour le moment on est coincé.

  • Et pour couronner le tout, il se peut que Miller porte plainte contre toi et Ryan pour agression.

  • Quoi ?

  • Et lui il a des témoins. Ajouta Esposito pour enfoncer le clou.

  • C'est le monde à l'envers. Alors qu'est ce qu'on fait ?

  • Non ! Tu veux dire qu'est ce que Ryan et moi Faisons. Toi tu rentre chez toi. Tu en as assez fait pour aujourd'hui.

  • Vous ne pouvez pas me laisser hors du coup ?

  • Tu plaisantes là ! Tu as perdu ton sang froid tout à l'heure. Qu'est ce qui se serait passé si Ryan et moi n'étions pas intervenu ?

  • Mais enfin vous l'avez entendu ?

  • Oui, il essayait de nous faire sortir de nos gonds pour reprendre l'avantage et toi tu es entré dans son jeu et tu vois le résultat. Alors je ne me répéterai pas. Rentre chez toi.

Castle ne répliqua pas, attrapa sa veste posée sur le dossier d'une chaise et prit la direction de la sortie.

  • Tu ne crois pas que tu y es allé un peu fort ?

  • Il a dépassé les bornes.

  • C'est sa femme qui a été agressée !

  • Je sais. Allez au boulot.

 

Castle était trop énervé pour rentrer chez lui, il décida d'aller faire un tour afin de se calmer. Il erra ainsi sans but dans les rues de New York pendant environ 2 heures puis retourna à l'hôpital auprès de Kate.

 

Hôpital Bellevue

 

Quand il arriva, Kate dormait à poings fermés et Lanie était toujours à ses côtés. Comme promis elle avait veillé sur son amie.

  • Comment va t-elle ? Chuchota t-il pour ne pas la réveiller.

  • Ça va. Elle s'est endormie il y a environ 1 heure. Vous avez du nouveau ?

  • C'est une longue histoire mais les gars te raconterons ça mieux que moi.

  • Ça ne va pas ?

  • Laisse tomber Lanie.

  • Ok. Je vais retourner à la morgue. Tu m'appelles si il y a le moindre problème.

  • Encore merci Lanie.

  • Prends bien soin d'elle.

Puis elle quitta la chambre bien décidée à aller s'entretenir avec les gars. Quand elle fut parti, Rick alla déposer délicatement un baiser sur le front de Kate afin de ne pas la réveiller puis s'installa sur une chaise à son chevet. Il la regarda dormir paisiblement un petit moment puis se saisit d'un magasine qui traînait là. Quand elle se réveilla 3 heures plus tard, il n'avait pas bougé.

  • Salut.

  • Salut.

  • Tu es là depuis longtemps ?

  • Quelques heures.

  • Pourquoi tu ne m'as pas réveillée ?

  • Tu as besoin de repos.

  • Non ce dont j'ai besoin c'est de rentrer chez nous.

  • Comment tu te sens ?

  • Quelques courbatures mais ça va. Vous avez interrogé Miller ?

  • Je ne veux pas que tu te préoccupes de lui, les gars s'en charge. Toi tu ne dois penser qu'à toi et aux bébés.

  • Tu fais une drôle de tête. Dis moi ce qui ne va pas ?

  • Tout va bien.

  • Menteur. Tu oublies qu'on s'est promis de toujours tous se dire, alors j'attends.

  • L'interrogatoire ne s'est pas très bien passé, et c'est un peu de ma faute.

  • Qu'est ce qui s'est passé ?

  • J'ai perdu mon sang froid et je lui suis rentré dedans.

  • Rick !

  • Je sais, j'ai eu tord et ne t'inquiètes pas, Esposito ne s'est pas gêné pour me le faire remarquer.

  • Comment ça s'est fini ?

  • Il est libre mais les gars l'on à l’œil et il le sait. Il ne tentera plus rien contre toi. Tu peux dormir sur tes 2 oreilles.

  • En parlant de dormir, tu devrais rentrer, tu as une mine affreuse.

  • Dit celle qui se retrouve à l'hôpital.

  • Je ne plaisante pas. Rentre te reposer.

  • Je préfère rester près de toi.

  • Je vais bien et tu l'as dis toi même, je ne risque plus rien alors file.

  • Tu es sûr ?

  • Sûr et certaine. J'ai besoin de toi en forme.

  • Très bien.

Il se leva de sa chaise et se pencha pour l'embrasser. Il se dirigea ensuite vers la porte de la chambre puis se retourna vers Kate ?

  • Je peux peut être...

  • Allez oust !

Il disparut sous le regard amusé de Kate. Elle posa la main sur son ventre.

  • Votre papa c'est un sacret numéro.

 

 

Loft des Castle

 

Une fois sorti de l'hôpital il était rentré directement. Alexis était à la bibliothèque et il se retrouvait seul chez lui pour la première fois depuis longtemps. Il s'était préparé un sandwich vite fait mais n'y avait pas touché. Il avait essayé d'écrire aussi mais n'y arrivait pas. Il restait assis là dans le noir perdu dans ses pensés. Il fut surpris quand la porte d'entrée s'ouvrit et que la lumière, d'un coup inonda la pièce. Martha qui avait cru le loft vide poussa un cri.

  • Mon dieu Richard ! Tu m'as fais une peur bleu !

  • Moi je t'ai fais peur ! Et toi alors ! On ne rentre pas comme ça chez les gens.

  • Je croyais qu'il n'y avait personne, mais enfin qu'est ce que tu fais assis dans le noir ?

  • Je réfléchis. Tu ne devais pas donner un cours ce soir ?

  • C'est vrai mais je l'ai annulé. Alexis m'a appris pour Katherine alors je me suis dis que tu aurais besoin d'un peu de réconfort. Comment ça va mon grand ?

  • Ça va. Elle a juste une bosse sur la tête et un poignet foulé, elle a eu beaucoup de chance.

  • Oui ça je le sais, j'ai appelé Katherine tout à l'heure. Je te demande comment toi tu vas ?

  • Moi. Je vais bien.

  • C'est pour ça que tu n'as pas touché à ton dîner et que tu es assis là dans le noir à réfléchir. Parce que tu vas bien. Écoutes, je vais te raconter une histoire.

  • J'ai le choix ?

  • Non. Quand tu étais petit, tu ne devais pas avoir plus de 6 ans, tu es tombé à l'école. La directrice m'a appelé pour me dire que tu avais eu un accident et que tu étais aux urgences. Rien d'autre. Je ne te raconte pas tous ce qui m'est passé par la tête durant le trajet vers l'hôpital.

  • On peut passer à la morale de l'histoire ? Il est tard et je suis fatigué.

  • Tout ça pour te dire que je sais ce qu'on ressent quand on reçoit ce genre de coup de fil.

  • J'ai eu très peur c'est vrai et je n'arrête pas de penser à ce qui aurait pu se passer. Mère j'aurai pu les perdre elle et les bébés. Et ça...

  • Je sais chéri mais tout va bien alors tu ne dois plus y penser.

  • C'est plus facile à dire qu'à faire.

  • Je crois qu'un bon verre de vin ne nous ferait pas de mal.

  • Je vais te chercher ça.

Alors qu'il était dans la cuisine entrain de déboucher une bouteille le téléphone sonna.

  • Tu peux décrocher ?

Martha quitta le sofa à son tour et se dirigea vers le téléphone.

  • Résidence Castle, Martha à l'appareil.

  • Allo !

  • Allo !

Elle regarda le combiné puis raccrocha au moment où son fils revenait dans le salon avec 2 verres de vin.

  • Qui c'était ?

  • Certainement une erreur, il n'y avait personne au bout du fil.

  • Le téléphone !

Il venait d'avoir un flash.

  • Quoi le téléphone ?

  • Ce n'est pas la première fois qu'il sonne alors qu'il n'y a personne.

  • Tu crois que c'est ce type qui harcèle Katherine ?

  • Non, ça ne peut pas être Miller, le premier coup de fil à eu lieu hier matin bien avant sa suspension. C'était juste après que...

Il regarda sa mère avec une drôle de lueur dans le regard, posa les verres sur la table basse et se précipita vers la cuisine sans ajouter un mot. Martha ne comprenait rien à son soudain changement de comportement mais elle connaissait assez bien son fils pour savoir qu'il venait de découvrir quelque chose et elle se précipita à sa suite dans la cuisine. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle le trouva en train de fouiller dans la poubelle.

  • Richard, vas tu enfin me dire ce qui se passe ?

  • Le premier coup de fil à eu lieu juste après que j'ai reçu la lettre. Mais où est ce qu'elle est, je suis sûr de l'avoir jetée par ici.

  • Mais enfin, de quoi tu parles, qu'elle lettre ?

  • Cette lettre !

Il brandissait un bout de papier froissé tout droit sorti de la poubelle.

 

Hôpital Bellevue

Les heures de visites étaient terminées depuis un bout de temps maintenant et les couloirs de l'hôpital étaient déserts. Isabella posa sa main sur la poignet. Elle ouvrit doucement la porte afin de ne pas réveiller l'occupante de la chambre profondément endormie. Elle entra dans la pièce, s'approcha du lit, regarda Kate et se saisie d'un oreiller.


jogeo1  (21.05.2016 à 23:31)

CHAPITRE 9 :

 

Hôpital Bellevue

 

Elle était là devant sa rivale et d'ici quelques minutes elle ne serait plus un obstacle à son bonheur. Elle approcha l'oreiller du visage de Kate qui ne se doutait pas le moins du monde de ce qui allait lui arriver.

  • Mais qu'est ce que vous faîtes là ? Les visites sont terminée depuis longtemps !

Une infirmière qui faisait sa ronde avait remarqué la porte de la chambre laissée entrebâillée et avait décidé de jeter un œil sur la patiente pour voir si tout allait bien. Dans la pénombre de la pièce, elle ne remarqua pas l'oreiller dans les mains d'Isabella et cette dernière s'empressa de le reposer sur le lit.

  • Je suis désolée. J'ai appris ce soir que mon amie s'était blessée, et je voulais juste prendre de ses nouvelles.

  • Et bien repassez demain pendant les heures de visite, vous voyez bien qu'elle dort, vous allez la réveiller.

  • Oui, je suis désolée, je repasserai demain.

Sur ce, Isabella passa devant l'infirmière en baissant la tête afin que l'on ne puisse pas la reconnaître et s'empressa de disparaître. Arrivée dans l'ascenseur elle poussa un cri de rage et se mit à frapper les parois de toutes ses forces. Quand les portes s'ouvrir au rez de chaussée, elle s'était calmée. Il ne fallait pas qu'elle perde son sang froid car tôt ou tard il serait à elle, elle ferait tout pour ça.

 

Kate avait passé une bonne nuit et ne s'était réveillée qu'aux alentours de 8 heures. Elle se sentait mieux que la veille, sa douleur à la tête avait disparue et son poignet la faisait moins souffrir. Elle n'avait qu'une seule hâte rentrer chez elle. Rick l'avait appelé dans la matinée pour prendre de ses nouvelles. Il s'excusa de ne pas pouvoir passer ce matin mais promit d'être là en début d'après midi. Elle venait de raccrocher le téléphone quand on frappa à la porte. Une infirmière entra un énorme bouquet de roses rouges à la main.

  • Bonjour madame Castle. On vient de livrer ces fleurs pour vous.

  • Elle sont magnifiques. C'est de la part de qui ?

  • Attendez, il y a une carte. Tenez.

L'infirmière déposa le bouquet sur une petite table et tendit la carte à Kate. Son visage s'illumina d'un sourire quand elle lut le petit mot.

  • Elles sont de mon mari.

  • Vous en avez de la chance. Je ne sais même plus la dernière fois que le mien m'a offert des fleurs.

  • Je sais, il est adorable.

  • Vous avez besoin de quelque chose avant que je parte ?

  • Non je vous remercie.

A peine l'infirmière avait elle quitté la chambre qu'on frappait de nouveau à la porte. Ce fut au tour du Docteur Mayfair de faire son apparition.

  • Bonjour docteur.

  • Bonjour, alors comment on se sent ce matin ?

  • Bien. Je n'ai plus de maux de tête.

  • C'est une bonne nouvelle. Pas de douleurs au niveau du ventre ?

  • Non.

  • Bon. Et bien je crois que je n'ai plus de raison de vous garder ici plus longtemps.

  • Je peux rentrer ?

  • Oui, mais à la seule condition que vous évitiez les acrobaties dans les escaliers à l'avenir.

  • Promis.

  • Je vais vous signer une autorisation de sortie pour cette après midi.

  • Je retire toutes les vilaines choses que j'avais penser de sur vous.

Elle rigola devant l'expression qu'il afficha.

  • détendez vous ! Humour de flic.

  • Ok. j'avoue que celle là je ne l'ai pas volée. Prenez soin de vous.

  • Merci docteur.

Une fois le médecin sorti, elle décida de rappeler Rick pour le remercier pour les fleurs et pour lui annoncer qu'elle pouvait sortir dès l'après midi mais à sa grande déception elle tomba sur sa messagerie.

 

Restaurant

Il n'avait pas réussi à trouver le sommeil la nuit dernière. Il n'arrêtait pas de repenser à cette lettre. Il l'avait tellement lue et relue qu'il la connaissait par cœur. Cette Isabella semblait penser qu'ils avaient entretenu une relation intime, mais il avait beau se creuser les méninges, il ne se rappelait aucune Isabella. Peut être n'était ce pas son vrai prénom. Après tout de nos jours beaucoup de fan utilisaient des pseudonymes. Cette lettre était la première qu'il avait reçut à son domicile mais il se demandait si il n'en existait pas d'autres. Il devait en avoir le cœur net et c'est pour cette raison qu'il avait demandé à Gina de le rejoindre pour le déjeuné. Il comptait sur son aide pour faire des recherches à la maison d'édition où la plupart des courriers de ses lecteurs étaient envoyés.

Il était installé non loin de la porte et ne la quittait pas des yeux. Quand enfin Gina entra dans le restaurant, il se leva pour lui faire signe. Elle se dirigea vers lui en souriant.

  • Excuse moi Rick, je suis en retard mais c'est la folie aujourd'hui au bureau.

  • Ce n'est rien, merci d'être venue.

  • Ça avait l'air important. Laisse moi deviner ! Tu as besoin d'un délai supplémentaire pour ton prochain livre ? Ok mais c'est bien parce que c'est toi et je me doute qu'en ce moment tu as d'autres préoccupations avec les préparatifs de l'arrivée du bébé. Au fait comment va Kate ?

  • Elle va bien mais depuis quand tu te préoccupes de sa santé ? Jusqu'aux dernières nouvelles vous n'étiez pas en très bon terme.

  • C'est vrai que la dernière fois on s'est un peu engueulée.

  • Un peu ! J'ai du vous séparer.

  • Je sais qu'elle m'en veut encore pour ce qui s'est passé à Los Angeles et je ne l'en blâme pas. Je réagirais de la même façon à sa place mais je t'assure que je n'ai rien contre elle. Et je suis contente pour vous deux. Au fait vous savez ce que c'est ?

  • Des jumeaux, un garçon et une fille.

  • Des jumeaux ! Félicitation. Tel que je te connais, tu dois être aux anges. Je vous envie tous les 2.

  • Vraiment ? Quand on était marié, tu ne voulais pas entendre parler d'enfant. Rappelle toi, tu disais que ce serai un frein à ta carrière.

  • C'est vrai, mais les gens peuvent changer. Je sais qu'en tant qu'épouse je n'ai pas vraiment été à la hauteur...

  • Tu n'est pas la seule responsable. J'ai mes tords aussi. On était pas fait l'un pour l'autre, c'est tout.

  • Peut être mais je ne regrette rien. D'ailleurs je crois même que je vais retenter ma chance.

Gina sentit la panique s'emparer de Castle et ne put s'empêcher de rire.

  • Ne fait pas cette tête, je ne parlais pas de toi. J'ai rencontré quelqu'un depuis quelques temps et je crois que ça devient très sérieux. Il s'appelle Allan, il est avocat.

  • Le pauvre il faut peut être que je le mette en garde.

  • C'est très malin ça !

  • Je plaisante. Je suis très heureux pour toi.

  • Merci. Mais je ne pense pas que tu voulais me voir pour parler de ma vie amoureuse. Qu'est ce qui se passe ?

  • Au fait j'aurai besoin que tu me rendes un petit service.

  • Quel genre ?

  • Il y a quelques jours, j'ai reçu une lettre d'une fan. Elle était très fâchée après moi en apprenant la grossesse de Kate et m'a juré qu'elle ne m'écrirait plus. Je n'y ai pas prêté plus d'attention que ça au début mais depuis le téléphone n'arrête pas de sonner dans le vide et puis hier quelqu'un à agressé Kate à son travail.

  • Et tu te demande si ça a un lien ?

  • C'est ça.

  • Rick tu reçois des centaines de lettres de fan par mois, ça ne veut rien dire et puis avec son travail, Kate ne dois pas avoir que des amis.

  • Je sais. D'ailleurs j'ai d'abord cru que la personne qui l'avait agressée était un flic qu'elle venait de mettre à pied mais maintenant je n'en suis plus si sûr.

  • Et qu'est ce que je peux faire pour t'aider ?

  • Je me demandais si cette lettre était la première ou si elle m'en avait envoyé d'autres ?

  • Je vais demander au service courrier de faire des recherches. Comment elle s'appelle ?

  • Elle a signé Isabella. Et le cachet de la poste sur l'enveloppe venait de l'Illinois. Je n'ai pas d'autres renseignements sur elle.

  • Je vais voir ce que je peux faire.

  • Merci.

 

De l'autre côté de la rue, elle était là à les observer. Après son échec à l'hôpital elle avait décidé de retourner devant le loft en espérant l'apercevoir. Quand il était sorti aux alentours de 11h30 elle avait décidé de le suivre. Il s'était rendu dans un restaurant chic du centre ville et s'était installé à une table près de la fenêtre. D'où elle était elle avait une vue imprenable sur lui. Il était seul et elle mourrait d'envie de le rejoindre. Peut être pourrait elle prétendre passer par là par hasard et il l'inviterait à se joindre à lui. Depuis qu'elle lui avait parlé elle ne rêvait que de ça, un dîner romantique, mais elle se contenterait grandement d'un déjeuné pour le moment. Elle s'apprêtait à se lancer quand elle aperçut une femme blonde, très élégante entrer dans le restaurant et se jeter sur lui. Elle avait même eu le culot de le prendre dans ses bras. De toute évidence ils avaient rendez-vous. Comment osait il lui faire ce nouvel affront. Ça ne lui suffisait pas d'avoir mit l'autre enceinte, il fallait qu'il s'affiche avec cette pétasse blonde par dessus le marché. Pourquoi ne comprenait il pas qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Elle était désespérée mais elle n'abandonnerait pas. Tôt ou tard il finirait bien par ouvrir les yeux et si ce n'était pas le cas elle l'y aiderait d'une manière ou d'une autre. Il était à elle et elle ne laisserait plus personne se mettre en travers de son chemin.

 

 

Commissariat du 12ème

 

Ryan et Espo étaient plantés devant le tableau blanc depuis le début de la matinée et commençaient à désespérer. L'affaire Harwood était un vrai casse tête. Depuis que leur suspect numéro 1 avait été innocenté, ils tournaient en rond. Ils n'avaient plus aucun suspect. Si seulement la petite Amy pouvait parler.

  • Il faut tout reprendre. Proposa Ryan.

  • On l'a déjà fait mais ça n'a rien donné.

  • Depuis le début on se focalise sur la mère à cause de son passé et si ça n'avait rien à voir avec elle mais que c'était lui la cible ?

  • On a épluché sa vie avec Hayley, et ce type était un saint.

  • Alors il nous reste l'hypothèse d'un psychopathe qui passait par là et qui à vu de la lumière.

  • Tu plaisantes là !

  • Évidemment ! On doit sûrement passer à côté de quelque chose d'important.

  • Mais quoi ?

  • On devrait demander à Hayley de pousser encore plus loin ses recherches.

  • En parlant d'Hayley, il ne me semble pas l'avoir vu ce matin ?

  • Non, elle a appelé tout à l'heure, elle ne se sentait pas bien, la grippe je crois.

  • Je serai bien resté sous ma couette aussi aujourd'hui.

  • Et si on allait déjeuner, je meurs de faim et je n'arrive pas à réfléchir le ventre vide.

  • C'est ta meilleur idée de la journée. Go.

Ils prirent leur veste et se dirigèrent vers l'ascenseur. En attendant celui-ci ils se chamaillaient pour savoir ce qu'ils allaient manger. Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, ils tombèrent nez à nez avec Rick.

  • Salut Castle ! On allait manger un truc, tu viens avec nous ? Demanda Ryan.

  • Merci mais j'ai déjà déjeuné. Est ce que je peux vous parler ?

Il avait dit ça d'un ton très sérieux, ce qui alerta immédiatement Ryan.

  • Il y a un problème ? Ce n'est pas Beckett ?

  • Non rassure toi elle va bien. Elle m'a laissé un message, elle sort tout à l'heure, je file la chercher dés que je pars d'ici.

  • Alors qu'est ce qu'il y a ? tu en fais une de ces têtes !

  • Écoutes mec, pour hier je suis désolé, j'y suis allé un peu fort. S'excusa Espo.

  • Non, c'est toi qui avait raison, je n'aurais jamais dut m'en prendre à Miller, d'autant plus que maintenant...

  • Maintenant quoi ?

  • J'ai un sérieux doute sur sa culpabilité.

Il leur raconta pour la lettre et pour les coups de fils. Les gars l'écoutèrent attentivement mais n'étaient pas convaincu.

  • D'accord, c'est troublant mais c'est certainement une coïncidence.

  • Espo à raison. Beckett a été agressée au commissariat, Miller connaît les lieux, il l'a menacée et n'a aucun alibi c'est forcément lui.

  • Vous avez peut être raison, je ne sais plus.

  • Écoutes, si ça peut te rassurer on va enquêter sur ta mystérieuse admiratrice. Je demanderai à Hayley de retracer les appels que tu as reçu et je vais donner la lettre à la scientifique. Proposa Esposito.

  • Merci les gars, j’apprécie. Par contre pas un mot à Kate tant qu'on est sûr de rien.

  • Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de lui faire des cachotteries.

  • Je prends le risque Ryan. Elle sort de l'hôpital et je ne veux pas qu'elle s'inquiète d'avantage.

  • Mais tu réalises que si tu as raison, elle court peut être toujours un danger.

  • J'en suis conscient, ça m'a même empêché de dormir cette nuit, mais je ne la quitterais plus d'une semelle.

  • Ok. On fait comme tu veux mais je continue à croire que c'est une mauvaise idée.

  • Tenez moi au courant.

 

 

Loft des Castle

 

Après avoir quitté les gars au poste, Rick s'était rendu directement à l'hôpital. Kate avait meilleur mine que la veille et elle l'accueillit avec son merveilleux sourire. Dieu qu'il l'aimait ce sourire. Des frissons lui parcoururent le dos en pensant qu'il avait bien faillit ne plus jamais le revoir. Elle était déjà habillée et l'attendait de pied ferme. Avant de partir elle remercia le personnel soignant qui avait été adorable et leur fit cadeau de ses roses avec l'accord de Rick. Enfin de retour au loft, Kate poussa un soupire de soulagement.

  • Enfin à la maison !

  • Tu sais quoi ? Tu devrais aller te faire couler un bon bain et te prélasser pendant que je prépare le dîner.

  • Ce serait chouette, ça ne t'ennuie pas ?

  • Bien sûr que non.

Kate lui déposa un baiser sur la joue et se dirigea vers la chambre. Elle ressentait encore des courbatures dues à sa chute et l'eau chaude lui fit un bien fou. Elle réapparut une heure plus tard complètement détendue. Ils dînèrent tranquillement tous les 2 et passèrent le reste de la soirée pelotonnés sur le canapé. Rick avait débranché le téléphone de la ligne fixe afin d'être sûr de ne pas être dérangé. Dès demain il irait à la compagnie du téléphone faire changer son numéro. Il espérait que cela découragerait l'importun qui les harcelaient au téléphone depuis 2 jours. Si cette personne était la même qui avait poussé Kate, cela ne suffirait certainement pas. Elle avait prouvée qu'elle était prête à tout. Kate qui n'avait pas l'habitude de le voir si silencieux, se demandait ce qui le tracassait quoi qu'elle s'en doutait un peu.

  • A quoi tu penses ?

  • A rien de spécial.

  • Tu veux savoir à quoi je pense ?

  • Bien sûr.

  • Et bien, j'étais en train de me dire qu'on pourrait commencer à chercher des prénoms. Qu'est ce que tu en dis ?

  • Ok.

  • Je commence. Qu'est ce que tu penses de Jonah et Grace ?

  • Ça fait un peu biblique je trouves. Et pourquoi pas Judith et Pete ?

  • Beurk.

  • Tu as raison, c'est pas terrible. Oh ça y est je sais. Nikki et Jameson !

  • Tu plaisantes n'est ce pas ?

Il n'eut pas le temps de répondre, car ils furent interrompu par la sonnerie du téléphone portable de Rick. Il attrapa l'appareil et consulta le nom de son interlocuteur. Il s'agissait de Gina qui appelait certainement pour lui donner des nouvelles de ses recherches. Il s'excusa auprès de Kate, puis se leva et prit la communication dans son bureau.

  • Alors ! Tu as du nouveau ?

  • Oui et tu avais raison. On a épluché tout le courrier que tu as reçu ces derniers mois et on a trouvé des lettres de ta fameuse Isabella. La première, date d'à peu près 2 mois. Il y en a 53 au total.

  • 53 ? C'est dément !

  • Je te l'accorde, elle est un peu obsessionnelle.

  • Et qu'est ce qu'elles disent ces lettres ?

  • Elles racontent à peu près toutes la même chose. A quel point tu as changé sa vie, et combien elle t'aime et que bientôt vous serez réunit. Je te les fais parvenir par coursier demain matin.

  • Non. Je passerai les chercher. Je préfère.

  • Comme tu veux.

  • Merci Gina.

  • De rien. Mais Rick ! Fait attention à toi d'accord.

  • Je rêve ou tu t'inquiètes pour moi ?

  • Qu'est ce que tu crois ! Tu me rapportes beaucoup trop d'argent pour que je prenne le risque de te perdre !

  • Je me disais aussi.

  • Sérieusement, cette fille est complètement barrée, alors fait gaffe.

  • Je suivrai ton conseil. Bonne nuit.

  • Bonne nuit.

Une fois la communication coupée, il décida de retourner auprès de Kate qui était toujours confortablement installée sur le divan.

  • Qui c'était ?

  • Rien d'important. Encore un qui essayait de me vendre une assurance.

  • Tu fais une drôle de tête. Tu es sûr que ça va ?

  • Très bien.

Il s'efforça de sourire pour dissiper son mal être, puis détourna la conversation.

  • On en était où ?

  • Nikki et Jameson ? Tu plaisantais ?

  • Bien sûr.

Ils restèrent encore un moment à énumérer des prénoms sans arriver à se mettre d'accord.

Avant d'aller se coucher, cette nuit là, Rick vérifia si la porte était bien fermée. Il comptait bien suivre le conseil de Gina et resterait sur ses gardes jusqu'à ce que son admiratrice secrète soit interceptée.

 

 

Bureaux de Black Pawn

 

Après sa conversation téléphonique avec Rick, Gina s'était remise au travail. Cette petite recherche qu'elle avait effectuée pour son ex mari l'avait mise en retard sur son planning et elle avait encore un manuscrit, que l'on venait de lui soumettre, à étudier avant sa réunion du lendemain. Il était près de minuit quand elle termina et elle décida qu'il était temps de rentrer se reposer. Dans le hall d'accueil, elle salua le gardien en passant puis se dirigea vers le parking. A cette heure tardive il n'y avait plus un chat. Arrivée à sa voiture elle crut entendre un bruit et se retourna pour scruter les alentours. Il n'y avait personne, la fatigue devait lui jouer des tours. Elle cherchait les clefs dans son sac, et s'apprêtait à ouvrir la portière quand elle distingua un mouvement sur sa droite mais il était déjà trop tard et on lui assena un violent coup sur le crâne. Elle s'effondra sur le sol. Isabella munit d'un démonte pneu s'acharna à frapper la pauvre malheureuse déjà à terre avec rage et le sang gicla sur ses vêtements. Tout en frappant elle répétait inlassablement, il est à moi, à moi. Une fois calmée, elle lâcha son arme sur le sol et disparue dans la nuit.

 


jogeo1  (02.06.2016 à 23:48)

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