HypnoFanfics

Jackpot à Las Vegas

Série : Castle
Création : 12.04.2017 à 09h46
Auteur : billy 
Statut : Terminée

« Ev-Collective, en cours de rédaction.  » billy 

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 10 paragraphes

Afficher la fanfic

Fanfiction écrite à deux mains. La première dans les Fic Collective. Merci à ma comparse d'écriture pour ce joli moment ^^. 

Histoire écrite par Minefuji et Billy. Bonne lecture. 

 

Le réveil fut difficile ce jour-là. La tête comme prise dans un étau, Kate Beckett s'extirpa difficilement de son lit. Visiblement, elle avait bu plus que de raison la veille... Cela ne lui ressemblait pas. Elle grimaça lorsque ses pieds touchèrent le tapis au pied de son lit. Oui, il était clair qu'elle avait vraiment abusé! Elle claqua la langue, sa bouche était sèche. Il lui fallait un verre d'eau.

Le regard dans le brouillard, elle se dirigea vers la porte de sa chambre, se cognant au passage dans le guéridon. Le guéridon? Que faisait un guéridon à cet endroit? Bon... Apparemment une bonne séance de ménage l'attendait pour le moment où elle retrouverait figure humaine!

Pourquoi avait-elle bu déjà? ... Okay... Le cerveau en mode passoire était à ajouter à la liste des dommages engendrés par la soirée de la veille...

Outch! La porte aussi semblait s'être déplacée pendant cette nuit agitée. Après plusieurs tentatives hasardeuses et quelques bleus en préparation, elle parvint à mettre la main sur un verre et une carafe d'eau. Depuis quand avait-elle une carafe d'eau et des verres sur la table de son salon? Et depuis quand son canapé chiné chez un antiquaire dégageait-il une telle odeur de cuir neuf? Elle se frotta les yeux, rassembla difficilement ses neurones noyés dans la téquila et observa la pièce. Elle répéta l'action plusieurs fois, jusqu'à être certaine qu'elle ne rêvait pas. 

L'hôtel. Elle se trouvait à l'hôtel. Un hôtel grand luxe visiblement, la note allait être salée! 

Pourquoi et comment diable s'était-elle retrouvée là? Elle se fit mal au crâne en y réfléchissant. Une affaire! Oui, c'était cela! Elle avait eu une affaire particulièrement difficile et avait bu pour oublier... C'était réussi! Elle se laissa tomber en arrière et s'enfonça dans les coussins du canapé. Elle se sentait mal. Elle aurait donné cher pour avoir de l'aspirine sous la main.

Son regard se posa alors sur la commode située près de l'entrée de la chambre. Un énorme bouquet de fleur y trônait à côté d'un non moins imposant panier de fruits. Ce fut la banderole juste au dessus, qui lui sauta alors aux yeux. En grandes lettres colorées, y figurait le message suivant: "félicitations aux jeunes mariés".

Elle bondit aussitôt sur ses deux pieds, soudainement parfaitement réveillée. Le soleil se refléta sur sa main gauche dans un éclat éblouissant. Bon sang! Comment diable ce caillou d'une valeur de plusieurs mois de salaire au minimum était-il arrivé à son doigt? 

- Non! Non! Non! Non! Non! Se mit elle à répéter en mode panique!

-...s'qui's passe? Marmonna une voix endormie et pâteuse derrière elle.

- Castle? S'étonna-t-elle en se tournant.

- Pas si fort! Ça résonne! Grimaça-t-il.

 

La tête dans un étau, le corps enroulé dans une couverture, il gisait sur le sol du salon juste derrière le canapé. Le réveil avait été vraiment brutal selon lui mais quand il aperçut Kate Beckett en mini short et débardeur, les cheveux tout emmêlés au-dessus de lui, son sourire réapparu. 

- hey, Beckett

- hey Beckett ? répéta-t-elle abasourdi. Castle que fais-tu ici !

- Je ne sais pas. J'essai de dormir

Le fusillant du regard, les idées de Kate allait de sa gueule de bois, au bouquet, puis à la bague sur son annulaire pour terminer sur Castle à terre. Qu'est-ce qu'ils avaient fait ? Elle était partie rejoindre les gars et Rick pour cette affaire à Las Vegas. Elles les avaient découvert en elvis puis.....tout était flou. 

- J'ai un de ces mal de têtes, ronchonna Rick en se tenant le visage avec ses deux mains. 

Son action avait donné une autre raison de paniquer à Kate. Ses bras étaient musclés, scandaleusement sexy mais surtout nu ! Il ne portait pas de tee-shirt. Se pourrait-il qu'il soit entièrement nu sur le sol ? Sa colère se changea en peur. Ca ne devait pas se passr comme ça ! Ils étaient censés se parler, et surtout se souvenir ! 

Perdu dans ses réflexions, elle ne vit pas Rick se lever. Le draps autour de la taille, il tentait de garder un certain équilibre tout en murmurant : 

- Il me faut un aspirine

- Castle ! s'énerva Kate en prenant conscience qu'il était debout

- Doucement, ronchonna-t-il en lâchant son draps pour se tenir à nouveau la tête

- Oh mon dieu!

 

- Il n'est pas très en forme, rassure-toi! Dit-il en remettant rapidement le drap.

- Castle! Cria-t-elle.

Ils portèrent aussitôt les mains à la tête.

- Crier n'est pas une très bonne idée, grimaça-t-il.

- Sans blague, grogna-t-elle.

- Je vais commander le petit déjeuner, tu es toujours grincheuse quand tu as faim.

- Je ne suis pas grincheuse, rétorqua-t-elle. Et par pitié, habillez- vous d'abord!

- C'est demandé si gentiment!

Il s'éclipsa dans la salle de bain. Beckett ne put s'empêcher de glisser un il discret sur sa chute de reins. Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être vrai.

- Dites moi que c'est une blague et qu'on est le premier avril, soupira-t-elle.

Comme pour la narguer, l'écran de son téléphone s'éclaira, affichant la date:  10 novembre 2011.

 

Soupirant, elle regarda une nouvelle fois la pièce comme si elle étudiait une scène de crimes. Il devrait bien y avoir un indice ou deux qui l'aiderait à y voir plus clair. 

"Le bouquet et la bague ne te suffise pas, gémit-elle dans sa tête" tout en partant dans sa chambre. 

Dès qu'elle l'alluma , elle grogna face au mal de tête qu'enclenchait la lumière. 

- Rhâ !

- Et vous n'êtes pas grincheuse, hein ? demanda Rick qui l'apercevait de la salle de bain

- Castle ! 

- Arrêtez de crier ! 

- ET vous de parlez ! rétorqua-t-elle énervée en fermant la porte pour gagner en intimité. 

Les draps étaient sans dessus dessous, et les vêtements de la veille éparpillés un peu de partout dans la pièce. 

- respire, respire, ça ne veut rien dire

Avançant de quelques pas, elle découvrit son soutien-gorge sur la lampe de chevet et son string du côté gauche du lit. Elle ne dormait jamais du côté gauche. 

- Je vais vomir, murmura-t-elle tétanisée en récupérant ses dessous. 

Comment tout ceci avait-il pu arriver ? Comment avaient-ils pu sauter le pas sans ce souvenir de cet instant ? 

Alors qu'elle pensait être au bout de ses surprises, elle entendit deux coups à la porte et vit Rick passer la tête

- Beckett ? 

- Hum, gémit-elle la tête basse en osant pas le regarder dans les yeux

- heu....enfin.....je....

- Quoi, Castle ? fit-elle la voix chargée

- Eh...bien c'est que....enfin....je....

- Castle! s'énerva-t-elle en le voyant pétrifié devant la porte d'entrée. 

- eh bien , c'est peut-être rien mais.....enfin ...je....

Il ne savait pas comment lui apprendre la nouvelle. Son réveil avait été tellement rapide qu'il n'avait pas fait attention au bouquet ou à la bague qu'il voyait dorénavant à son annulaire. Il comprenait désormais son attitude et n'osait pas rajouter une couche de plus alors qu'elle semblait.....paniquée.  

- Crachez le morceau ! 

- Je......j'ai ......perdu mon caleçon. 

 

Elle le regarda avec des yeux ronds, puis explosa de rire.

- Quoi? Ce n'est pas drôle! Se renfrogna-a-t-il.

- Vous avez raison, se reprit-elle, ce n'est pas drôle... Euh, si, en fait c'est marrant! 

Il réfléchit un instant avant de convenir que c'était drôle. Si Beckett trouvait ça drôle, il était inutile de la contrarier. 

- Je vais appeler la réception,  quelqu'un pourra sans doute arranger ça. Vous avez besoin de quelque chose?

- Ouais, mes souvenirs, soupira-t-elle.

- Ouais... Et si on commençait par un café et un solide petit déjeuner?

- Mhm... commençons par ça... répondit-elle. Au point où nous en sommes de toute façon...

Castle hocha la tête et referma la porte. Il avait l'impression de marcher sur des ufs dans le noir complet. Il essaya de nouveau de se remémorer les évènements de la veille, mais sa cervelle était un véritable morceau d'emmental! Il avait l'impression de se retrouver  vingt ans en arrière après une soirée entre copains de fac. La seule chose qui le réconfortait c'était qu'au lieu d'une stripteaseuse répondant au doux nom de Trixie, c'était aux côtés de celle qu'il aimait qu'il s'était réveillé. Il espérait désormais, que Beckett aurait assez d'humour pour trouver ça marrant. Après tout, il ne s'était peut être rien passé ...Enfin, rien de plus qu'une bonne cuite et un striptease...

Dans la salle de bain, il observa son reflet dans le miroir et dût se rendre à l'évidence en découvrant un suçon à la base de son cou et des marques d'ongles sur ses épaules.

  • C'est pas vrai! Trois ans que j'attends ce moment et je ne m'en souvient pas! Se lamenta-t-il.

 

Kate, elle restait toujours aussi songeuse sur le lit. Elle avait l'impression d'assister à une bonne blague. Cela faisait pratiquement six mois, qu'elle mentait à Rick. Elle lui affirmait ne pas se souvenir de la fussillade et aujourd'hui, dans cette chambre d'hôtel, elle avait un réel trou noir. Comme si la roue avait tourné pour lui montrer l'envers du décor. 

Ses sous-vêtements à la main, elle tentait de garder son calme. Elle avait une bague mais peut-être que ça ne voualit rien dire ? Elle avait aussi pu jeter ses vêtements avant de s'écrouler sur le lit ? Après tout, Castle dormait au salon ce matin, non ? Et elle était toujours habillée ? 

Parfois suivre les preuves ne donnaient pas la fin de l'histoire. Elle le savait. se levant pour contempler une nouvelle fois le lieu du crime, elle se mit à sourire devant l'absurdité de tout ça. Ils avaient juste trop bu et la soirée avait surement dégénéré mais pas au point de marier ou de coucher ensemble. Ils n'avaient pas entendu 4 ans pour finir ainsi ? 

Le coeur est peu plus léger, elle trouva un peignoir sur un fauteuil près de la baie vitrée qui dominait Las Vegas. La prenant en main, elle décida de se mettre à l'aise, boire un café et discuter avec Rick . A eux deux, ils arriveraient à comprendre ce qu'ils s'étaient passés , non ? 

Le shorty au sol suivi de près son débardeur, au moment ou elle alalit enfiler le peignoir, sa respiration se stoppa, son coeur s'accéléra....des suçons....elle était recouvertes de marques sur son ventre et sa poitrine....

 

bravo les filles !!!!!  pas le temps hélas aujourd'hui de continuer...mais ce n'est que partie remise......à demain ....

 

- Non, non, non, non, non, non! 

Elle avait l'impression que sa tête allait exploser. Son estomac aussi, vraisemblablement. Elle referma le peignoir et se laissa tomber dans le fauteuil. Respirer. Il fallait d'abord qu'elle respire... Et qu'elle garde la bouche fermée aussi. Son père avait raison, l'alcool n'était vraiment pas recommandé quand on avait le blues. 

Elle entendit la porte de la salle de bain se déverrouiller, Castle avait fini sa douche. Castle. Tout cela était de sa faute, c'était évident.

- Je vais lui coller une balle entre les deux yeux, marmonna-t-elle nauséeuse.

Castle eut un mouvement de recul en entendant ces paroles. Beckett n'allait pas tarder à passer en mode furax et il n'avait aucun souvenir pour assurer sa défense.

On frappa à la porte de la suite. " Service d'étage", annonça une voix masculine depuis le couloir. Castle se précipita pour ouvrir. Beckett n'oserait pas le tuer devant témoin.

Il accueillit le groom avec un grand sourire et bavassa un moment avec lui. Beckett l'observait depuis son fauteuil. Comment pouvait-il avoir l'air aussi joyeux avec une gueule de bois carabinée? Le garçon souleva le couvercle qui recouvrait le plat qu'il apportait et l'odeur des ufs brouillés souleva le cur de là détective, qui se précipita dans la salle de bain.

- Réveil difficile, hein? Sourit le garçon. Tenez, ça devrait vous soulager, dit-il en sortant un flacon de pilules de la poche de son veston.

- Comment savez-vous? Demanda Rick.

- Étant donné votre état quand vous êtes arrivés cette nuit, je me suis dit que vous en auriez besoin.

- Vous... Dans quel état étions-nous Exactement?

- Complètement pompet'! Et euphoriques aussi! Vous n'arrêtiez pas de vous embrasser et de dire que c'était votre nuit de noces. C'était mignon. Et super chaud aussi!

- Mignon? Et super chaud? Répéta Castle avant de tilter. Attendez! Qu'est ce que vous avez dit? Nuit de noces?

Le garçon désigna les fleurs et la banderole.

- Toutes mes félicitations!

 

- Non ! non! non! non!

Il ne pouvait pas s'être marier encore une fois ! Le troisième mariage était censé être le bon ! Il n'était pas censé le faire complètement ivre et sans souvenir. La panique l'emporta sur tout le reste. Elle allait le tuer ! Elle allait lui metrre une balle entre les deux yeux et jeter son corps dans l'océan ! 

Complètement terrorisé, il fit enfin attention à l'anneau d'or qui ornait son annulaire. La nausée le prit quand il la retira pour y voir apparaitre les inscriptions suivantes : 

"Always 9/11/11.. KB"

- Oh mon dieu, gémit-il difficilement en attendant au loin la chasse d'eau. Oh mon dieu, on s'est marié ! 

Les yeux obnubilés par cet anneau de promesse, il n'entendit pas Beckett arriver derrière son dos. 

- Et c'est pas le pire! s'exclama-t-elle fatiguée et irritée

- Pas le pire ? on s'est marié et on ne s'en souvient pas, marmonna Rick en remettant son alliance . Qu'est-ce qui pourrait être pire! 

- On a couché ensemble.....enfin, je pense, grimaça-t-elle en se laissant choir sur le canapé du salon . 

- C'était si nul que ça? Demanda-t-il en s'asseyant dans le fauteuil en face du sien. 

Elle le regarda dans les yeux. Il semblait complètement perdu lui aussi. 

- J'en sais rien. Je ne m'en souviens même pas, souffla-t-elle en replaçant quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles. Et toi?

- Bah... euh... Normalement je suis quelqu'un de... mémorable! 

- Castle! Gémit-elle.

- Désolé... Non... je ne me souviens de rien. Pourtant je me souviens toujours, même quand je suis bourré! 

- Ravie d'être la première dont vous ne vous souveniez pas, grinça-t-elle.

- Kate, je te promets que je n'ai pas fait exprès! Je voudrais me rappeler! S'il y a bien une nuit dont je veux me souvenir, c'est de celle-ci! J'aurais tellement voulu faire les choses bien! 

Elle ferma les yeux, honteuse de s'être conduite de la sorte avec l'homme le plus important pour elle. Elle avait tout gâché. 

- Hey! Murmura Castle. Ce n'est pas si dramatique, dit Castle dévasté de la voir si malheureuse. Je vais appeler mon avocat! Je suis certain qu'il va pouvoir tout arranger.

En entendant ces paroles, Beckett se sentit encore plus mal et s'effondra en larmes. Comment avait-elle réussi à ruiner la relation la plus importante de sa vie?

Complètement perdu face à la réaction de la femme qu'il aimait le plus au monde, Rick fit la seule chose qui lui vint à l'esprit et lui tendit une tasse de café. Elle esquissa un sourire devant ce geste et accepta son offrande.

Même si cette idée lui retournait l'estomac, il prit son  téléphone pour mettre un terme à la plus belle chose qui lui était arrivée depuis la naissance de sa fille.

- Qu'est-ce que vous faite? Demanda-t-elle en reniflant.

Wah, même quand elle reniflait elle était sexy!

- J'appelle Henri, mon avocat.

- Ça peut attendre un peu, non? Dit-elle d'une petite voix. Au moins le temps de prendre le petit déjeuner et de retrouver nos esprits?

 

- Je....oui, d'accord, acquiesça-t-il perdu. 

Le petit déjeuner s'était fait dans le silence le plus total. Seul le bruit des cuillères tournants dans leur tasse montrait qu'il y avait une présence dans la pièce. 

Rick tentait de se souvenir de cete nuit. Le serveur avait dit qu'ils avaient été chaud et qu'ils s'embrassaient, les marques de suçons sur ses épaules en étaient la preuve. La nuit avait dû être torride. Et il culpabilisait de ne pas se souvenir. 

Kate, elle était perdue dans la contemplation de leurs alliances. Elle était mariée. Comment avait-elle pu se marier sans sans souvenir? Son père allait la tuer. A l'idée de l'avouer à Jim, la nausée la prit à nouveau. Son père allait la tué, elle l'entendait déjà hurler : 

- Katherine Beckett! Comment as-tu pu épouser un homme en étant ivre ! 

Perdues dans ses pensées, elle en sortie par le toussotement de Rick qui se tortillait sur sa chaise: 

- Un souci ? murmura-t-elle dépassée par les évènements

- Je....non....enfin j'espère que non....

- Qu'est-ce qui se passe ? 

- Eh ben....en réfléchissant, je me dis qu'il y a encore pire. 

- Je sais .....mon père va me tuer

- Ton père ? fit surpris Rick qui n'avait pas inclus leurs familles dans tout ça

- Oui. Comment crois-tu que mon père va réagir quand il va apprendre que tu as épousé sa fille unique sans le convier à la noce et sans même te souvenir de ladit noce ?

- Et de la lune de miel, soupira-t-il

- ça, il n'a pas besoin de le savoir

- Tu crois ? sourit-il pour la taquiner

- Castle ! 

- C'est bon, je plaisante. Je n'ai pas envie que ton père pense que j'ai profité de toi. 

- Porfiter de moi ? 

- On était bourré Kate! Il va penser que je t'ai....

- Castle, il ne pensera pas ça

- Tu crois ? parce que ....

- Crois-moi, personne ne m'oblige à faire une chose que je ne veux pas. Mon père le sait, la coupa Kate sans faire attention au sens de ses paroles. 

Le sourire jusqu'aux oreilles, Castle la contemplait amoureusement. 

- Quoi ? 

- Tu viens de reconnaitre que tu voulais coucher avec moi

- Non! 

- Si! tu as dit que personne ne t'obligerais à ...

- Je sais ce que j'ai dit! le rabroua-t-elle en se levant gênée par sa confession. 

- Kate...

- C'est pas vrai .....on va faire quoi ? 

- Je....je ne sais pas. Que veux-tu faire ?

- je ne sais pas ! as-toi de me le dire c'est toi l'homme marié d'habitude, cracha-t-elle enervée. 

Au sourire qui se fana sur son visage, elle comprit qu'elle l'avait blessé. Se levant sans uun mot devant elle , il partit rejoindre son cellulaire alors qu'elle s'excusait: 

- Je suis désolée, je suis fatiguée et mes mots ont dépassé mes pensées

- Non , tu as raison. Alors on va faite quelque chose qu'apparemment je sais bien faire

- Quoi ? 

- Divorcer....ou au moins, annuler mariage, soupira Rick

- Castle, je....

- Mais avant.....je ....il faut que je sache quelque chose ? demanda-t-il hésitant

- Quoi, répondit craintive Kate

- Ben....le problème que je pensais n'était pas pas vraiment la réaction de ton père

- C'est quoi alors ? 

- .....la nuit dernière.....je ne m'en souviens pas.....et toi non plus d'ailleurs......alors.....je ne sais pas.......si......

- Quoi ? 

- Tu prends la pillule ? 

 

- La pilule?  Répéta-t-elle tandis que la panique l'envahissait de nouveau.

- Tu sais... ce petit comprimé sencé empêcher la venue non désirée d'un bébé...

- Je sais ce qu'est la pilule, Castle, répondît-elle énervée, merci!

- Alors? Tu...

- Oh bon sang! Castle! Ne me dis pas qu'on ne s'est pas protégé! 

- Ça va! Je suis clean! Et toi?

- Oui, c'est pas la question!

- Alors quoi? 

- La pilule n'était pas compatible avec mon traitement suite à la fusillade! J'ai arrêté de la prendre!

- Et tu n'as pas repris depuis? S'étrangla l'écrivain.

- Excuse-moi, mais depuis ma vie sexuelle, c'était le calme plat! Le rabroua-t-elle en faisant les cents pas dans la pièce. Enfin... jusqu'à cette nuit apparemment!

Ils se figèrent et s'observèrent en silence pendant quelques secondes avant de s'écrier simultanément :

- Des capotes! On a peut être utilisé des capotes!  

Ils se précipitèrent vers toutes les poubelles de la chambre et fouillèrent tous les recoins.

- Bingo! S'écria  Castle depuis la chambre.

- J'en ai une aussi! Lança Beckett depuis la chambre.

Au bout d'une demi-heure, ils étaient assis côte à côte contre le mur séparant la chambre et la salle de bain, soulagés.

- Trois! Sourit Castle, on est sacrément performant pour des personnes bourrées.

- Imagine ce que ce serait si on avait été sobres, rit-elle.

Elle s'arrêta aussitôt, gênée par la portée de ses paroles. Rick la regardait médusé.

- Bon, finit-il par dire au bout d'un moment. Au moins, on a été prudents.

- Oui, c'est un sacré soulagement.

Il lui prit la main et passa son pouce sur le caillou qui ornait désormais son annulaire.

- Reste à régler ça... 

Elle déglutit difficilement. Avait-elle réellement envie de régler ça? D'un autre côté, avait-elle le droit de profiter de la situation pour mettre le grappin sur lui? Pourquoi avait-il fallu que cela se passe ainsi?

- Euh... oui... murmura-t-elle.

Son téléphone sonna à cet instant. Elle se précipita pour décrocher et ainsi échapper à ce moment pénible.

- Beckett! Annonça-t-elle.

- Lieutenant Beckett! Puis-je savoir pourquoi vous n'êtes pas à votre poste? Tonna la dure voix du capitaine Gates.

- Euh... Chef!... Euh... Excusez-moi, j'ai eu un léger contre-temps....

- Oui, et bien vous feriez bien de régler ce contre temps fissa et de rejoindre vos collègues rapidement! Vous avez une affaire! 

- Bien chef! Je me mets en route! 

Elle raccrocha en jurant. 

- Gates est fâchée? 

- C'est un euphémisme, soupira-t-elle. Il faut que j'y aille.

- Il y a des vêtements pour vous dans l'entrée, dit-il. J'ai demandé ça au groom en même temps que le petit déjeuner.

- Merci Castle, dit-elle avant de filer se préparer.

Castle poussa un long soupir quand elle fut partie. Il n'avait aucune envie d'annuler ce mariage dont il n'avait aucun souvenir. D'ailleurs pouvait-on annuler un mariage consommé? 

Il blêmit à l'idée de devoir divorcer de la femme dont il était éperdument amoureux. 

 

 

 

 

Le retour sur la grande pomme s'était fait dans la gêne et le silence. Trois rounds, et elle n'en avait aucun souvenir ! Elle se sentait dépassée par les évènements. 

Dans le taxi qui les menaient à la scène de crime, elle murmura : 

- On devrait retiré nos alliances

- Je.....oui...., fit déçu Rick alors qu'elle lui tendait la sienne. Tu ne veux pas la garder ? 

- Je n'ai rien sur moi. Je ne veux pas la perdre par mégarde. Elle doit valoir une fortune. 

- Hum

- Tu devrais te renseigner pour voir si la bijouterie seraient d'accord pour te la rembourser. 

- Alors.....c'est décider ? 

- Quoi donc ? 

  • Tu...veux qu'on divorce ? fit-il hésitant

 

Divorcer... Entendre ce mot lui faisait mal. Horriblement mal. Mais pouvaient-ils rester dans cette situation? Le mariage devait être une décision prise en pleine possession de ses moyens et pas sous l'effet de l'alcool. Mais le divorce, c'était tellement loin de ce qu'elle espérait pour eux.

- Et toi? Tenta-t-elle.

- Mes mariages ne sont pas des modèles de réussite, mais je n'aurais jamais imaginé demander le divorce à peine vingt-quatre heures après avoir dit oui!

- On a fait une sacrée bêtise... soupira-t-elle.

- Je comprends, dit-il alors que le taxi s'arrêtait devant le poste de police. Ne t'en fais pas je m'occupe de tout.

- Castle... commença-t-elle ennuyée par son air triste.

- Ne t'en fais pas, se força-t-il à dire avec un sourire de façade. Je ne t'en veux pas. Nous avons commis une erreur, je vais m'occuper de la réparer. Tu peux aller travailler l'esprit tranquille. 

- Tu ne viens pas?

- Non. Je ne suis pas en état de vous être utile en quoi que ce soit. Il vaut mieux que je rentre chez moi.

- D'accord. Je t'appelle ce soir?

- Je... Fais comme tu veux.

A contre cur, Beckett sortit du taxi et le regarda  s'éloigner et disparaître au milieu du flot des autres taxis. Cette fois, ce n'était pas l'excès d'alcool de la veille, qui était la cause de son mal être, mais bien la crainte d'avoir complètement gâché ce qu'il y avait entre elle et l'écrivain. 

 

La journée sétait déroulée d'une lenteur infinie pour elle. Les gars n'avaient pas arrêté de la taquiner sur son mal de tête, sur son retard et sur la cause de l'abscence de Rick; 

Ils étaient bien loin d'imaginer ce qui se tramait en coulisse.Fatiguer de ses railleries, Beckett les stoppa en les fusillants du regard et déclara :

- Pourquoi ne sommes nous pas rentrés en même temps que vous ? 

- Pardon? 

- A las Vegas ! s'impatientait-elle. Pourquoi êtes vous partit tout seul dans votre coin !

- ben.....Jenny m'attendait et Espo avait prévue un truc avec Lanie, fit hésitant Ryan en se demandant pourquoi elle posait la question

- Et pourquoi Castle et moi sommes rester là-bas ? 

- Ma parole, on dirait que vous avez bu plus qu'on ne le pensait ! ricana Javier

- espo!

- Quoi ? Un petit trou noir..lieutenant Beckett ? 

- Vous  vouliez boire un verre avec Castle et aviez besoin de lui parler, murmura l'irlandais

- Lui parler ? de quoi ? fit étonné Kate

- On n'en sait rien...mais vous avez sous entendu qu'on risquait de ne pas voir Castle après ça

Figer devant cette nouvelle révélation, Kate se demandait si elle avait osé lui avouer la vérité. Comment pouvait-on boire au point de tout oublier. 

Enervée contre elle -même, elle prit sa veste et partit 

- Ou allez-vous ? 

- A la morgue ! 

Elle avait besoin de discuter avec Lanie. Elle avait besoin de conseils....elle avait besoin...de Castle. Elle ne pouvait pas le perdre. 

 

Beckett entra dans la morgue et vint se planter sans un mot devant la table où reposait un cadavre dont Lanie s'occupait. 

- Tu sais que normalement tu dois porter un masque, une blouse et même des lunettes? Demanda la légiste  sans même lever la tête pour découvrir qui venait la troubler dans son travail.

- ...

- Allons bon, qu'est-ce qu'il a encore fait? Demanda Lanie en déposant l'instrument qu'elle tenait dans un bac stérile.

- Qui ça?

- Castle! Qui d'autre réussi à te faire sortir de tes gonds au point que tu ne respectes plus le protocole de la morgue pendant une autopsie? Alors? Qu'est-ce qu'il a fait? Demanda Lanie en entraînant son amie dans son bureau afin de limiter la pollution de son champ stérile.

- Rien, soupira Beckett. Enfin... Oh! Lanie!

La détresse de Beckett était telle, que Lanie s'inquiéta aussitôt.

- Kate! Qu'est-ce qu'il se passe, chérie?

- Je crois que j'ai bousillé ma vie, Lanie!

 - À ce point là? Fit Lanie en s'asseyant avec son amie sur la banquette de son bureau. 

- Est-ce qu'il t'es déjà arrivé d'oublier complètement ce qu'il s'était produit lors d'une soirée un peu trop arrosée?

- À ce point là?! Mais tu es inconsciente? Tu aurais pu faire un coma éthylique! La sermonna Lanie.

- Ça va, j'ai merdé, je sais, grogna Beckett. Je suis venue parler à mon amie! Si j'avais voulu un sermon, je serais allée voir mon père! 

- Mouais, ça va, je ne dis plus rien, convint la légiste en allant prendre un verre d'eau et un comprimé dans son bureau. Tiens, ça devrait te soulager, mais ne te crois pas sauvée pour autant. Tu auras droit à ton sermon quand tu iras mieux! Alors... qu'est-ce qu'il s'est passé de si terrible?

La détective déballa tout à son amie. Tout ce qu'elle ruminait depuis son réveil ce matin-là.  Lorsqu'elle eut terminé, Lanie éclata de rire.

- Lanie! Ce n'est pas drôle!

- Oh si! C'est super drôle! Quand Esposito va savoir ça! 

- Si tu en parles à qui que ce soit, je te colle une balle, Lanie! L'avertit Beckett le regard noir.

Lanie leva les bras en signe de reddition.

- Tout doux! Ça va! Je ne dirais rien! 

- ... Pffff

Qu'est-ce que vous aller faire? Demanda Lanie.

- Divorcer semble la seule solution... soupira Beckett.

- Moui... Ou alors...

Beckett redressa aussitôt la tête.

- Quoi?

- Vous pourriez vous donner une chance, suggera Lanie.

- Une chance?

- Kate, si tu avais épousé un inconnu que tu avais rencontré dans un bar, je t'aurais dit en effet que la seule solution était le divorce... mais là, on parle de Castle! Vous vous connaissez bien, vous vous appréciez et il y a tellement de tension sexuelle entre vous, qu'on aurait suffisamment d'énergie pour alimenter le quartier de Soho avec! 

- Tu crois qu'on devrait se laisser une chance?

- Je pense que vous n'avez rien à perdre à essayer, dit sagement Lanie.

 

Rick avait passé la journée au téléphone avec son avocat. Selon lui , l'annulation du mariage n'était pas possible à moins de prouver qu'ils étaient contraints. Castle lui avait expliqué qu'ils devaient être en état d'ébriété et que le mariage pouvait certainement être quaduc. 

Plus les heures avançaient, plus la migraine le prenait. Il attendait depuis des heures des nouvelles, d'Henry qui attendiat lui aussi les vidéos de la noce, quand on frappa à la porte. 

Soupirant, il alla ouvrir sur une Beckett toute penaude et mal à l'aise : 

- Hey

- Hey, murmura Rick qui aurait préféré être seul pour se morfondre

- Je peux entrer ? 

- Bien sûr, mi casa es su casa, sourit-il avant de comprendre ses mots

- Il parait, chuchota Kate pour alléger l'ambiance. 

Ses premiers pas dans le loft étaient hésitants et Rick la voyait chercher une présence. 

- Elles ne sont pas là

- Pardon ? 

- ALexis passe la nuit chez une amie pour réviser et mère.....je ne sais pas ou est mère. 

- Tu.....tu leur as parlé ? 

- Non, soupira Rick en passant devant elle. Je n'avais pas la force d'expliquer à ma fille que son père de quarante ans avait tellement bu qu'il s'était marié à Vegas. 

- Dis comme ça

- J'ai parlé à Henry

- Henry ? 

- Mon avocat. Il essai de chercher les vidéos du mariage pour prouver qu'ont étaient pas vraiment dans un jugement impartial. 

- Il y a des vidéos ? s'étonna Kate qui n'avait même pas pensé à ça

- Hum.....apparemment, j'attend qu'il m'appelle. Si , on peut prouver quo'n était bourré , on pourra annuler le mariage sans passer par la case divorce. 

- tu....tu as tout prévu, répondit fébrilement Kate qui ne savait pas par ou commencer

- Hum....que me vaut le plaisir de ta visite ? Je t'aurai appelé pour t'avertir. 

- Ben.....en fait.....je.....

- Oui ?  

- Et si on était .....enfin j'étais totalement consciente de mon jugement au moment ou je t'ai dit....

La phrase de Kate mourru avec la sonnerie de téléphone de Rick qui resonnait dans tout le loft. Ne comprenant la démarche de Beckett, Castle lui répondit en décrochant:  

- C'est Henry . Bonsoir, Henry alors des nouvelles ? 

- .....................

- non, non, il doit y avoir une erreur

-........................

- Non ,je te dis que........

- Bien sur que non , je n'ai pas fait de contrat de mariage ! s'énerva Castle en se pinçant l'arrête du nez. 

 

 

Beckett se sentait gênée d'assister à cette conversation. Quelle idée avait-elle eue de suivre le conseil de Lanie! Si elle était rentrée chez elle, elle n'aurait pas entendu cette conversation qui lui laminait le cur.  Son mal de tête revint, accompagné cette fois d'un bourdonnement continuel. Elle n'entendait plus la voix de Castle. Elle avait soudain très chaud et les jambes en coton.

- Je te rappelle, dit Castle en voyant l'état dans lequel était Beckett.

il se précipita vers elle juste à temps pour la rattraper avant qu'elle ne tombât. 

- Hey! Murmura-t-il en l'emmenant vers le canapé pour l'y allonger. Restez avec moi!

Il se rendit dans la cuisine et en revint avec un grand verre d'eau. Elle le remercia d'un léger sourire.

- Sacrée cuite, hein? Dit-il en la regardant prendre son médicament. Ça devrait te soulager.

- Merci Castle.

- Always.

Ce simple mot, leur mot, la fit fondre en larmes.  Cela dépassa l'écrivain, il n'avait pas l'habitude de la voir dans cet état.

- Hey! Ça va aller! Ne vous en faites pas!

- Je sais, renifla t elle en tentant de contrôler ses émotions. Je suis désolée, je ne voulais pas vous infliger un tel spectacle.

- C'est la fatigue, expliqua-t-il. Et puis nous sommes mariés! Vous savez? La joie et la tristesse, la santé et la maladie... 

Elle fronça les sourcils, pas sûre de tout comprendre.

- Désolé, blaguer, c'est un automatisme chez moi.

- Mais... nous sommes réellement mariés, commença-t-elle.

- Euh oui, il semblerait que notre mariage soit bien réel, acquiesça-t-il.

- Si nous divorçons, cette histoire va faire les choux gras de la presse people, dit-elle.

- J'en ai vu d'autres, ne vous en faites pas! Éluda-t-il.

- Ça vous ennuie?

- Quoi donc? 

- Notre mariage.

- Euh non! Pas du tout. Je n'aurai pas voulu épouser une autre que vous! 

- Ah, sourit-elle.

- Mais ne vous en faites pas, je ne vais pas vous imposer un mariage dont vous ne voulez pas! Assura-t-il.

- Ce qui m'ennuie, c'est de ne pas m'en souvenir, précisa-t-elle.

Il se redressa légèrement. Avait-il bien compris ce qu'elle venait de dire?

- J'ai réfléchi et je me disait qu'on pourrait peut-être se laisser une chance...

Ah ben oui, il avait bien compris. Il la laissa continuer.

- Je veux bien signer un contrat de mariage, vous savez! Je me disais juste... qu'on pourrait essayer, voir ce que ça donne, avant de songer à divorcer...

- Oui... oui, sourit-il. On peut faire ça.

- Mais on va essayer de faire ça un peu plus dans l'ordre! Commencer par dîner... passer un peu de temps en tête à tête avant... Enfin... vous voyez...? 

- Le sexe vous voulez dire? Pas de souci! Bien entendu, on ira au rythme qui vous... euh te conviendra! Approuva-t-il aussitôt. 

- Cool... sourit-elle.

- Et pas de contrat de mariage! 

- Mais...

- Pas de "mais" madame Castle. Si on laisse une chance à notre mariage, je ne veux pas qu'un avocat vienne y mettre son nez!

 

 

Le silence tomba aussitôt, mais de ceux qui ne sont  pas gênant. Non c'était doux et plein de promesses. Yeux dans les yeux , ils s'imaginaient un avenir à deux. 

Assis l'un en face de l'autre pendant plusieurs minutes, Kate se mit à sourire timidement et Rick chuchota : 

- Alors....quand aurais-je le droit d'emmener la plus jolie détective de New-York dîner ? 

- Eh bien...je suis célibtataire donc libre comme l'air

- Demain soir ? 

- On est pressé Mr Castle ? le taquina Kate

- Toujours.....Mme Castle, sourit Rick tendrement en lui prenant les mains pour les entrelacer. 

Ce geste tendre mais si anodin par rapport à tout ce qu'ils avaient vécu précedemment, les électrisèrent. Des frissons aux corps, Castle se mit à rire face à leurs réactions alors que Beckett le contemplait en lui murmurant; 

- Qu'est-ce qui a de si drôle ? 

- Je....On est vraiment.....hors du commun

- Hors du commun ? 

- Kate, Trois Rounds ! J'ai des suçons sur tout le corps et je frissonne simplement parce que tes doigts frôlent les miens

- C'est vrai, acquiesça-t-elle en riant

- Dis...tu crois.....qu'on va s'en souvenir ? fit-il comme inquiet

- De nos trois rounds ? 

- J'aimerais.....oh oui.....j'aimerais tant me souvenir de notre première fois....mais...

- Mais ? 

- Si je devais choisir un seul souvenir dans tout ça......j'aimerais me souvenir de ton "oui"

- Mon "oui" ? ria Kate

-Après quatre années à ramer, tu m'as dit "oui" pour la vie et je ne m'en souviens pas, bougonna-t-il sous les yeux attendris de Beckett qui comprenait cette frustration. 


billy  (12.04.2017 à 09:58)
Message édité : 25.06.2017 à 17:02

 

- Si ce n'est que cela, dit-elle en se levant.

Elle lui prit la main, l'invitant ainsi à l'imiter. Il se leva sans la quitter des yeux, intrigué.

Elle prit une grande inspiration puis se lança: 

" Moi, Katherine Houghton Beckett, désormais sobre, je décide de rester mariée avec toi, Richard Edgard Alexander Rodgers."

Il sourit et se lança à son tour: 

" Moi, Richard Edgard Alexander Rodgers, ayant désormais éliminé toutes les molécules d'alcool de mon sang, je décide de rester marié avec toi, Katherine Houghton Beckett."

Ils restèrent silencieux, le regard perdu dans celui de l'autre, dans l'une de leurs conversations silencieuses.

- Est-ce que je peux embrasser la mariée?

- Oh! Immédiatement! Accepta-t-elle en se jetant sur ses lèvres. 

S'ils avaient encore quelques doutes, ce baiser les évapora aussitôt. C'était une évidence, ce qu'il y avait entre eux était puissant. Désireux de faire désormais les choses dans l'ordre, ils réussirent à y mettre un terme et à retrouver un peu de calme.

Rick proposa de leur préparer un petit dîner, ce qui leur permettrait de discuter de leur avenir tout neuf.

- Comment va-t-on annoncer la nouvelle? Demanda-t-il en s'activant aux fourneaux.

- On pourrait peut-être garder ça secret pour le moment, suggéra-t-elle un peu ennuyée.

- Tu ne veux pas l'annoncer?

- C'est pas ça... C'est juste que ce mariage soudain à Vegas en état d'ébriété avancée...

- Ca  ne fait pas très sérieux, termina-t-il. Je comprends. Tu es quelqu'un de sérieux, avec un job sérieux.... Et je ne me vois pas l'annoncer au capitaine Gates! Elle va encore me crier dessus et me dire que je n'ai pas une bonne influence sur toi.

- Mhm. Et tu imagines les commérages des gars! 

- Qu'est-ce qu'on fait alors?

- On ne change rien. On se rapproche tranquillement, on fait les choses dans l'ordre...

- D'accord! Ça me va! Conclut-il. Un peu de clandestinité, ça peut être marrant!

 

 

Le repas s'était plus facilement qu'ils ne l'avaient pensé. Ils avaient discuté, rit comme à leurs habitudes, quand 22 heures 30 arriva, Kate se leva du canapé sous les yeux ensommeillés de Rick et lui murmura : 

- Je vais rentrer chez moi

- Tu ne vas pas dormir , ici ? 

- Castle

- Dans la chambre d'amis.....mes intentions sont pures, se justifia l'auteur en se levant lui aussi

- C'est.....gentil mais j'aimerais y aller doucement

- Je ne te propose pas ma chambre

- Non.....mais en deux jours on est passé de rien.....à mari et femme.....j'ai besoin de temps pour me faire à l'idée

- Très bien, répondit-il en ne souhaitant pas la brusquer alors qu'elle enfilait son mateau

- On se voit demain.....au poste ?

- Ton café et ta griffe d'ours seront présents

- Bien

- Bien

Hésitant sur la marche à suivre, ils se regardèrent quelques secondes. Rick ne voulait pas aller trop vite mais il avait une envie folle de l'embrasser. Sentant son hésitation, Kate sourit tendrement et vint déposer ses lèvres sur les siennes. 

Le baiser était doux, sensuel et tellement ennivrant qu'ils se laissèrent bercer par leurs désirs plusiuers minutes avant de lâcher prise sous un murmure satisfait de Castle : 

- Whaou.....on est pas mal

- Plus que pas mal, déclara Kate en l'embrassant chastement avant d'ouvrir la porte. A demain ? 

- Jusqu'à demain....Kate. 

 

Le lendemain matin, à son réveil, Kate Beckett ne sut pas vraiment comment elle aurait pu définir sa vie. L'avant-veille, elle avait bu plus que de raison et là, elle se réveillait mariée à un homme qu'elle aimait sincèrement, mais avec lequel elle ne vivait pas. 

Elle se prépara pour se rendre à son travail comme chaque matin, à cette différence près, que désormais, elle était mariée. Il n'y avait que Rick Castle pour la mettre dans une telle situation. Dès lors qu'elle l'avait rencontré, sa vie était devenue extraordinaire. C'était assez flippant pour une obsédée du contrôle telle qu'elle, mais elle devait reconnaître aussi qu'elle ne s'était jamais sentie aussi vivante et que pour rien au monde elle aurait voulu changer quoi que ce fut à l'énorme bazar qu'était devenue sa vie.

Au moment d'enfiler la chaîne sur laquelle était accrochée la  bague de sa mère, elle décida d'y ajouter celle de Castle. Leur mariage resterait secret, mais elle tenait absolument à en garder la marque avec elle.

La sonnette retentit. Elle referma sa chemise sur son précieux secret et alla ouvrir.

- Bonjour chère Madame Castle! Chantonna Rick en lui tendant un bouquet de fleurs.

- Pas son fort! Chuchota-t-elle en l'attirant à l'intérieur.

- J'apporte le petit déjeuner, dit-il en soulevant un sac en papier. J'avais envie de faire comme les gens mariés et déjeuner avec ma chère épouse.

Le sourire qu'elle lui donna lui confirma qu'il avait parfaitement bien fait. Elle posa ses mains de chaque côté de son visage et l'embrassa tendrement.

- Bonjour cher monsieur Beckett, murmura-t-elle.

 

- Heu....mr Beckett ? fit surpris Rick en la dévisageant

- Hum....j'aime bien, le taquina Kate en voyant qu'elle avait touché une corde sensible

- Ok, alors laisse-moi t'informer même si tes souvenirs se sont évanouïe que c'est moi l'homme, alors...

- Mes souvenirs ? 

- Si tu m'avais vu nu, enfin si tu t'en...

- Je t'ai vu nu. Je me souviens très bien de toi, en tenue d'adam dans le salon de la suite de Las Vegas, fit-elle mutine 

- Oh, arrête, ne juge pas mon soldat sur ça.....par pitié, parce que je peux t'assurer que jamais personne ne s'est plaint et que d'habitude , il est beaucoup plus vigoureux et par beaucoup , je veux dire...,

- Je ne juge pas.....au contraire, le coupa Beckett en sortant sa griffe d'ours du sac et en lui tendant son beignet au pomme. 

- Merci.....et merci, soupira soulager Rick.

- Mais si tu pouvais éviter de mettre dans la conversations le nombre de femmes qui ont vu mon mari nu ..

- Ton mari

- Quoi ? sourit-elle devant sa mine réjoui

- Je ne me lasse pas de ce titre. Je suis ton mari. 

- Tu l'es

- Et ........ça me ramène à nos noms de familles et à ce Mr Beckett

- Castle , c'était une boutade

- Tu me rassures, fit soulager Rick comme si on lui retirait un poids sur les épaules

- Quoi ? ....C'est si terrible de porter mon nom ? se renfrogna Kate

 

- Pas du tout! J'adore ton nom! Il est super ton nom! D'ailleurs je trouve que lieutenant Beckett ça sonne super sexy! Se dépêcha-t-il de répondre. C'est juste que... Enfin... je ne suis pas un gars connu pour sa virilité... Les gars me charrient parce que ma voix part dans les aigus quand je panique...

Elle enroula ses bras autour de son cou pour le faire taire.

- D'abord, j'ai dit "monsieur" Beckett! Précisa-t-elle. Ensuite, je te trouve très viril, tu n'as pas à douter de ton côté viril.

Elle ponctua sa déclaration en lui piquant un baiser sur les lèvres. Elle adorait pouvoir l'embrasser à chaque fois qu'elle en avait envie. Diable, elle devenait déjà accro!

- Ah oui?  Tu me trouves viril?

- Tu es un homme, Rick, n'en doute jamais.

- Tu dis ça, mais tu as oublié notre nuit... nos trois rounds.

- J'ai peut être oublié, mais mon corps se souvient parfaitement du bien que tu lui as fait!

- Oh!  Sourit-il.

- Mais il est hors de question que tu fanfaronnes au poste! Pas question que quelqu'un se doute de quoi que ce soit!

- Je serai normal! On ne peut plus normal! Personne ne se doutera. Tu me connais?

- Justement!

 

Le petit dejeuner s'était déroulé  avec des  sourires, des taquineries et quelques baisers par ci par là . Mais l'heure de retourner au travail arrivait. Ils avaient décidé de ne pas arriver en même temps au poste afin de ne pas éveiller les soupçons. 

Kate était arrivée la première. Elle s'était attelée pendant une bonne heure à la paparessasse en retard quand Javier s'avança vers elle et lui demanda:  

- Castle ne vient pas aujourd'hui ? 

- Je ne sais rien, mentit-elle; Je ne suis pas sa nounou. 

- Oh....il y a embrouille au paradis ? 

- Non

- Non ? sourit le latino qui adorait taquiner sa supérieure sur sa relation avec l'auteur

- Non. Je ne suis simplement pas les faits et geste de Castle ! 

- Ok, ok.....c'est juste qu'hier, il n'est pas venu ...alors...

- Ta copine te manque ? sourit Kate en fermant un nouveau dossier

- Je m'inquiète simplement

- eh bien arrête de t'inquiéter. Quand Mr Castle aura décider d'arrêter de faire la grasse la mât, il nous offrira peut-être l'honneur de sa présence, claqua Beckett alors que Javier se levait pour repartir penaud. 

Heureuse d'avoir su donner le changer, elle se fit la réflexion que finalement garder le secret sur leur relation ne serait pas si dur que çà en réalité. Souriante en repensant à ce matin , elle se perdit dans ses souvenirs quand les effluves d'un parfum bien connu à ses sens chatouilla ses narines: 

- Bien, le bonjour lieutenant Beckett, s'exclama tout heureux Rick en se laissant choir sur sa chaise. 

- bien,le bonjour Cas....Castle ? ou est mon café ? s'interrompit Beckett en s'étranglant quasiment

- Heu....Tu en as déjà prit un ? 

- Tu m'apportes un  café tous les matins depuis quatre ans, je t'ai dit de faire comme d'habitude, tout le monde va trouver ça louche, chuchota énervé la détective

- Mais; non ...relax, tu t'imagines des choses voyons. 

- Tu.....

- Castle, vieux, comme ça va ? la coupa Javier en se postant devant lui avec une idée en tête

- Bien....et toi ? 

- Très bien....dis je peux te voir, je voudrais te demander quelque chose .....en privé

- Heu....oui , bien sur

- C'est pour ça que tu voulais ta copine, ajouta Kate en souriant

- Je....enfin.....non, c'est que...., balbutia le latino avant de s'apercevoir de la mégarde de Rick. Castle vous avez pas apporté de café à Beckett aujourd'hui ? 

 

- C'est pas grave, intervint aussitôt Beckett, je lui ai déjà pardonné.

- Tu voulais me demander quelque chose? Demanda Castle désireux de changer de sujet avant de commettre une nouvelle bévue.

- Ouais, viens dans la salle de repos, on sera plus tranquille.

- Je vous préviens, avertit Beckett, si je découvre une histoire de paris, je vous ferai passer l'envie de discuter entre mecs!

- Ne vous en faites pas Beckett, je ne me laisserai pas entraîner dans la débauche, répondit Castle avec un petit clin d'oeil.

- T'as une poussière dans l'oeil Castle? Demanda Ryan qui venait d'arriver derrière le bureau de Beckett avec un dossier dans les mains.

Cette dernière leva les yeux au ciel, finalement la discrétion et Castle, ça faisait deux! Garder leur petit secret risquait bien d'être un sacré défi à relever.

- Euh! Ah! Oui! Cria l'écrivain en se plaquant une main sur l'oeil.

Dans la manoeuvre, il se planta accidentellement un doigt dans l'oeil, ce qui apporta à sa mise en scène un degré de crédibilité bienvenu.

- Quelle chochote! rigola Esposito.

- C'est hyper douloureux! Protesta Castle. Il me faut un ophtalmo!

- N'éxagérez pas, Castle! Soupira Beckett, allez vous rincer l'oeil et ça passera rapidement.

- Vous ne faites pas une épouse très attentinonnée, grommela l'écrivain, j'ai vraiment très très mal!

Les gars tiquèrent.

- Une épouse?

- Il a dû s'enfoncer le doigt jusqu'au cerveau, siffla Beckett, il prend ses rêves pour des réalités. Espo, tu devrais peut-être l'emmener voir Lanie, elle pourra l'autopsier!

- Ouais, allez venez Castle, on en profitera pour discuter, dit le latino en l'entraînant vers l'ascenseur.

Rick fit quelques pas et se cogna dans la cloison de séparation des bureaux.

- Aïe! Mon nez!

- Essaye de faire en sorte qu'il ne s'estropie pas davantage en chemin! Cria Beckett à Esposito.

 

 

Les yeux aux bords des larmes, il se tenait le nez en prenant conscience de tous ces faux pas. Mon épouse ? comment avait-il pu lâcher ça devant les gars ! Elle allait le tuer avant même d'avoir commençer quelque chose. 

Le nez légèrement sanglinolant, il sortait de l'ascenceur en ronchonnant: 

- J'ai pas besoin que Lanie m'examine

- Tu es sûr ? tu as l'air mal en point , le taquina Javier

- Non, non , je suis un homme viril, moi ! 

- très viril , ouais. Tu pleurniches pour une poussière dans l'oeil

- C'est parce que ça m'a fait mal, et je ne pleurniche pas, se stoppa l"écrivain dans le couloir . 

Il ne souhaitait pas aggraver son cas en allant discuter avec Lanie. A coup sûr, elle allait découvrir le pot au rose sur sa nouvelle relation ,et ,Beckett allait lui mettre une balle entre les deux yeux. Décidant de reprendre le contrôle de la conversation, il déclara : 

- De quoi voulais-tu me parler ? 

- Oh....eh bien....c'est au sujet d'une fille. 

- C'est toujours au sujet de la gente féminine, ricana Rick. Alors quoi ? Tu as besoin de ma Ferrari ? de places à des premières ? de...

- de toi...j'ai besoin de toi, avoua Espo

- Moi ? .....

- Oui, en fait...

- Ecoute, c'est sympa Espo mais les plans à trois , j'ai passé l'âge et toi aussi d'ailleurs

- Je ne te propose pas un plan à trois ! s'indigna-t-il

- Non ? sourit Rick heureux de l'embêter

- Non ! 

- Alors quoi ? 

- Mélinda....c'est la fille. Je sors avec elle depuis un mois et en discutant la semaine dernière , j'ai découvert qu'elle était fan de....

- moi ? sourit-il fier comme un coq 

- Du genre ! Elle fan du genre ! tu sais l'intrigue, le policier...

- De moi, en sommes....Allez dis-le....avoue ! 

- Fais gaffe de ne pas pousser trop loin bros, l'avertit Javier vexé en le pointant du doigt. Une autre poussière est si vite arrivée !

- Eh ! t'es pas drôle........, bougonna-t-il. Alors quoi ? Tu veux un autographe

- Non....on a ce diner et il se pourrait que j'ai mentionné ta venue. 

- Tu veux que je joues la cinquième roue du carrosse, gémit Castle

- Non, c'est là que ça va te plaire, elle a une amie....une très belle amie. 

A ces mots Rick se pétrifia sur place. Comment avait-il le don de se mettre dans des situations pareilles. Cela ne pouvait-il pas être simple pour une fois ?  

- Tu es célibataire, alors je t'offre un double rencard ! Tu ne peux pas refuser. 

- Eh ben en...fait...je...

- Quoi , t'es plus célibataire ? 

- Si, mentit Rick qui se sentait dépasser par les évènements. 

- Alors c'est régler ! Ce soir, tu viens diner avec moi, Melinda et...

- Ce soir! s'étrangla l'écrivain totalement affoler ,en passant à son rendez-vous avec Kate

- Et Jacinda, termina Javier tout heureux. Tu vas voir elle va te plaire, elle est hôtesse de l'air. 

- Heu,..Javier....

- Merci, bro. Je savais que tu ne laisserais pas un frère d'arme dans la panade, déclara le latino en le coupant pour repartir tout heureux. 

Cette fois-ci c'était sur elle allait le tuer ! 

 

- Tu as réellement atteint le cerveau, ma parole! S'exclama Beckett lorsque Castle lui eut expliqué pourquoi leur dîner en tête à tête devait être reporté.

- C'est une couverture géniale au contraire! Protesta Castle. Je sors avec Espo, je charme la copine de son amie et hop, le tour est joué, plus personne ne soupçonnera quoique ce soit entre nous!

- Et jusqu'où tu vas charmer la copine? siffla Beckett. Non, parce que préviens-moi, si tu veux d'une union libre entre nous! Déjà que le début est loin d'avoir été très orthodoxe!

- Ne t'en fais pas, c'est juste pour créer l'illusion! Je ferai quelques apparitions publiques avec elle, la presse people en parlera et je mettrai aussitôt un terme à cette histoire! J'expliquerai à Espo, qu'elle n'était pas celle que je recherchais.

- Inutile que j'en dise d'avantage, de toute façon dès que tu as une idée en tête, il est impossible de te l'enlever!

- Une brillante idée! souligna Castle.

- Une idée stupide! Corrigea Beckett. Tu devrais rentrer chez toi pour te préparer, Espo va bientôt venir te chercher.

- Je peux avoir un baiser d'encouragement? Demanda-t-il en fermant les yeux et en avançant les lèvres.

Elle esquissa un sourire sadique et vint lui pincer le nez entre ses doigts.

- J'espère que je n'aurais pas à regretter cette soirée!

- AIE! AIE! AIE! Pomme! Cria Castle.

Elle le relacha et alla rejoindre son canapé, où un bon livre l'attendait.

- Mon pauvre nez! T'as oublié les promesses que se font les gens mariés? T'es sensée être aimante et délicate et soigner mes blessures! Pas les agraver!

- Tâche de ne pas oublier ton serment de mariage, si tu ne veux pas que je te colle une balle! Grogna Beckett!

- Roh! T'es dure! Je me démène pour garder notre secret! Tu devrais me remercier! Bougonna Castle avant de quitter l'appartement de Beckett.

Celle-ci poussa un long soupir. La soirée allait être longue! Parviendrait-elle seulement à lire une page de son bouquin?

 

Lorsque le dîner commença, dire que Castle était nerveux, serait un euphémisme. Cela n'échappa à Esposito, qui le taquina tandis qu'ils attendaient devant le comptoir d'accueil que quelqu'un vienne leur désigner leur table.

- Du calme, vieux! Je croyais que tu étais plus sûr de toi que ça! Il est où le Don Juan qui signait sur les poitrines de ses fans?

- Ben il est là! Je suis moi! Bafouilla Castle en réajustant son noeud de cravate pour la cinquantième fois au moins! 

- Ah ouais? Tu me rassures, parce que j'ai l'impression d'être avec Ryan quand des filles nous draguent et qu'il flippe à l'idée que Jenny l'apprenne! Tu sais qu'il est complètement accro? 

- Ah oui? Euh non... 

- Eh! Qu'est ce qui te rend si nerveux?

- Rien! Rien du tout. Je ne suis absolument pas nerveux! 

En disant cela, il fit mine de s'accouder au comptoir, le rata lamentablement et n'eut que le temps de se rattraper maladroitement pour éviter de se retrouver les quatre fers en l'air.

 Kate, elle, relisait inlassablement la même page depuis dix minutes. Son attention était portée sur son téléphone et sur l'heure qui avançait. Elle se demandait comment se déroulait le rencard de Rick, ou pourquoi elle se trouvait dans cette situation ? 

Tout ceci était grotesque ! Pourquoi avait-il dit oui à la demande de Javier. Sa colère augmentait de secondes en secondes et quand son téléphone sonna, elle décrocha énervée : 

- Beckett ! 

- Hey, sweety.....tu vas bien ? 

- Oui, oui, mentit-elle en déposant le livre sur la table

- Je.....tu es seule ? 

- Seule ? bien sur.....avec qui veux-tu que je sois ? siffla-t-elle

- Je ne sais pas...mais....

- ça va Lanie ? 

- Je.....Javier a une copine, soupira-t-elle. Je sais que je ne devrais pas être affectée mais.....ça à l'air sérieux. 

- Oh...., je suis désolée....tu veux venir ? 

- Je peux ? 

  • Quelle question, répondit Kate qui préférait passer la soirée à deux plutôt que seul à attendre que osn époux termine son rencard ! 

 

Esposito n'avait d'yeux que pour sa copine. Tandis que les tourtereaux roucoulaient, Castle, lui, esquivait comme il pouvait les assauts de Jacinda, qui était loin d'avoir froid aux yeux.

- Alors, Ricky? Minauda-celle-ci, ça doit être super excitant d'être un auteur mondialement reconnu.

- Euh... Oui... C'est très agréable... Oh! Qu'est-ce que vous faites? Sursauta-t-il si brusquement que la carafe d'eau qui était posée au milieu de la table tomba, déversant au passage son contenu sur les tourtereaux en face d'eux.

- Castle! S'écria Esposito qui s'était vaillamment interposé entre sa belle et le contenu de la carafe. Tu sais combien il m'a coûté ce smoking?

- Euh... je te rembourserai, promis l'écrivain.

- Quel gentleman! S'émerveilla Jacinda.

Un serveur vint à leur secours et tout fut réparé rapidement.

Pendant ce temps, chez Beckett, Lanie était arrivée et ne cessait de se lamenter sur son sort.

- Je croyais qu'Espo et toi c'était fini, dit Beckett fatiguée de l'entendre se plaindre du fait que son collègue semblait être passé à autre chose.

- Ça l'était! Mais tant que nous étions célibataires, on pouvait se permettre quelques galipettes de temps en temps! Tu crois que sa nouvelle copine verra ça d'un très bon il?

- Vu comme ça, accorda Beckett. Mais peut être qu'il est temps pour toi de passer à autre chose...

- Ça c'est facile à dire! Bougonna Lanie.

- Si je me souviens bien, tu as un carnet d'adresse plutôt bien fourni! C'est toi, qui m'a rencardé en un clin d'oeil avec Brad Decker le pompier sexy.

- J'ai un carnet rempli de parfaits candidats pour un coup d'un soir, rétorqua là légiste. On ne trouve pas un petit ami en passant la porte du Starbucks du coin!

- Je croyais que tu ne voulais pas d'un petit ami justement! Argumenta Beckett. Tu as rompu avec Esposito parce que Ryan et Jenny voulaient faire des sorties de couples avec vous!

Lanie se laissa tomber dans le canapé, complètement perdue.

 

- c'est juste que..... Rha....tu ne peux pas comprendre, se lamenta une nouvelle fois lanie 

- et pourquoi je ne pourrais pas comprendre? 

- parce que je veux du fun

- et?

- sweety' ne le prend pas mal mais tout de qui est hors du cadre t exaspère. Je veux une relation.....mais je veux pouvoir vivre avec un homme qui m'aimera comme au premier jour. Je ne veux pas être un de ces couples qui ne font l'amour qu'une fois par an ou...

- excuse-moi mais je suis fun! Même très fun! Se vexa kate

- ah oui? Quelle est la dernière chose complètement folle que tu es faite? Et s'il te plait,ne me dit pas "arriver à 9h au poste"! Se moqua la legiste

- hey!

- quoi ? C'est vrai. Je suis la folle et toi... La raison. 

- la raison? Lanie tu oublis que j'ai épousé Castle à Vegas!

 

Lanie explosa de rire.

- C'est vrai! Là on peut dire que tu m'as eue! Mais dis moi, madame Castle, il est où ton cher époux?

- Au restaurant avec la copine d'Espo, se renfrogna Kate à cette idée.

- ... Whhaaaatttt?

- La copine de sa copine en fait, précisa Kate.

- Ne me dis pas que tu as encore une fois pris la fuite et décidé d'annuler votre mariage?!

- Pas du tout! Répondit Kate. On a décidé de se laisser une chance!

- Je vais le tuer! Explosa Lanie.

- Tout doux! Si quelqu'un doit un jour coller une balle à Castle, ce sera moi!

- Alors qu'est-ce que fait cette andouille de Castle avec elle? Ne me dis pas que c'est lui qui a pris la fuite?

- Non, je t'ai dit qu'on avait décidé de se laisser une chance.

- Alors quoi?

- Alors, on a décidé qu'il était plus sage de garder ça secret, annonça Kate. Et ce nigaud n'a rien trouvé de mieux que de sortir avec Espo et sa copine pour brouiller les pistes!

- Wah... Et tu es d'accord avec ça? Demanda Lanie en haussant un sourcil.

 

- Si je suis d'accord avec ça ? demanda fatiguée et irritée Kate en se levant du canapé. Je ne sais même pas si l'idée de tout ce mariage me plaît ! On était censé se donner une chance, on était censé allé au dîner pour voir ce que ça donnait et maintenant ? ....il dîne avec une autre

- Kate, il a voulu rendre service à Javi et comme vous avez décidé de garder ça secret...

- Une hôtesse de l'air en plus !

- Il ne fera rien

- ...............

- Sweety, Castle est fou de toi

- ouais, mais je commence à penser qu'il ne prend rien au sérieux. Tu aurais du le voir tout heureux de partir en mission rendez-vous, il ne se rend même pas compte du mal que ça peut faire

- Eh ben montre lui

- Quoi , fit-elle surprise

- Ton carnet de téléphone est bien remplie aussi ?

- On est pas à l'école maternelle ! 

- KAte, tu pourrais juste le laisser croire

- Le laisser croire ? répéta-t-elle tout un coup songeuse

- il manque peut-être de jugeote par moment , mais l'imagination .....Castle en a revendre, non ? 

 

 

 

Lorsque Lanie rentra chez elle, Kate se sentait un peu mieux. Elle allait faire flipper Castle autant qu'elle avait flippé suite à sa décision de se rendre à ce dîner et ainsi lui faire comprendre qu'il devrait désormais réfléchir avant de prendre ce genre d'engagement. Ou plutôt non, il comprendrait qu'il était hors de question qu'il prenne désormais ce genre d'engagement!

Mais quand à passé deux heures du matin, Castle ne l'avait toujours pas appelée pour lui dire qu'il était bien rentré, elle ne se sentait plus bien du tout. Elle avait des envies de meurtre et échafaudait déjà un plan pour se débarrasser des corps de Castle, d'Esposito et de l'hôtesse de l'air.

A trois heures du matin, elle se demandait ce qui conviendrait le mieux, le poison, le bon vieux flingue ou la bombe artisanale.

A quatre heures du matin, elle aiguisait tous ses couteaux de cuisine pour passer le temps.

A cinq heures du matin, elle se demandait si le copain contrôleur fiscal de son père  ne pourrait pas enquêter sur ces trois-là et leur coller une belle amende.

Enfin, à six heures du matin, quelqu'un vint sonner à sa porte. Elle regarda à travers l'oeilleton avant d'ouvrir le regard noir de fureur.

- Tu es fâchée, je comprend, bredouilla Castle avec une toute petite voix.

- Tu peux repartir! Claqua-t-elle.

- J'ai une explication!

- Je n'ai pas envie d'entendre tes bobards!

- Beckett, je suis désolé, mais écoute-moi, s'il te plaît! Supplia-t-il en levant les mains.

- Bon sang Castle, qu'est-ce que tu as à la main? Demanda-t-elle en découvrant l'énorme bandage à sa main gauche.

- C'est une longue histoire, je peux entrer pour t'expliquer?

Elle s'écarta pour le laisser entrer. 

- J'ai passé une partie de la nuit au service des urgences, expliqua-t-il en s'asseyant dans le canapé.

- Et pourquoi ne m'as-tu pas appelée? Demanda-t-elle en s'asseyant à ses côtés.

- C'est une autre longue histoire, grimaça-t-il.

- Il y a une version courte? Soupira-t-elle.

- Je me suis brûlé la main en essayant d'éteindre la copine d'Esposito.

  • ... Okay. La version longue alors!

Ben.....ça à commencer avec Jacinda 

- Jacinda ? 

- La copine de la copine de Javier

- Ton rencard, grinça Kate en repensant à sa nuit blanche

- Heu....oui. ....elle n'arrêtait pas de me faire du rentre dedans et malgré mes protestations , elle continuait......et il y  avait ses bougies sur la table, soupira Rick

- ........Castle crache le morceau ! s'impatienta Beckett fatiguée et plus qu'irritée

- Elle avait les  mains balladeuses et .....

- Et quoi ? Tu n'es pas assez grand pour arrêter une hôtesse de l'air quand elle te tripote ! 

- Hey, c'est pas ma faute

- Ce n'est jamais ta faute

- Kate

- Non, c'est bon je suis fatiguée et je commence réellement à penser que tout ça était une mauvaise idée

- De quoi tu parles ? .....du rendez-vous ? fit-il inquiet en la voyant se lever pour lui ouvrir la porte

- J'aimerais pouvoir me reposer 

- Non, attend

- J'ai attendu ! J'ai attendu que tu m'appelles toute la nuit ! Toi qui est toujours collé à ton téléphone, tu n'as même pas pris le temps de me tenir au courant

- Kate, elle avait ses mains sur......enfin, je l'ai poussé de surprise et les bougies sont tombées ! 

- De surprise ? tu l'as juste repoussé de…. surprise ! s'énerva-t-elle

- J'ai brûlé la copine de Javier pour toi! 

 

- ... Wah! Je te savais puéril, mais là, tu dépasses les bornes! Asséna-t-elle froidement. 

- J'ai paniqué! On était en plein restaurant et l'hôtesse de l'air se comportait comme une nymphomane! J'ai voulu m'écarter, j'ai bousculé la table, la copine d'Espo a renversé son verre de vodka sur sa robe, j'ai voulu m'excuser et réparer les dégâts, j'ai attrapé une serviette pour éponger, mais dans la manuvre les bougies sont tombées. Eh bah crois moi pas si tu veux, mais la vodka, c'est hyper inflammable!

- Tu as carrément brûlé la copine d'Esposito? 

- Au deuxième degré seulement, je l'ai éteinte à temps, elle va s'en sortir avec de légères cicatrices, qui disparaîtront avec le temps. Bon, elle peut faire une croix sur le bikini l'été prochain, mais...

Beckett ne savait plus si elle devait rire ou crier, cette histoire était tellement... Castle! Il n'y avait que lui pour se mettre dans un pétrin pareil! Ah si! Soudain elle se souvint des heures d'attente!

- Tu aurais dû m'appeler! Les téléphones servent à ça!

- Ah oui... le téléphone! Tu veux la version longue ou la courte?

- J'aurais tendance à dire la courte, mais je ne suis pas certaine, soupira Beckett.

- Noyé dans le potage Dubarry.

- Okay, la version longue.

 

 

Castle se rassit en racontant toute l'histoire à Beckett. De la copine en feu, des cris d'Esposito et de son accident de téléphone. Dans la précipitation pour appeler les secours, Rick avat lâché son cellulaire dans le potage. 

Les heures d'attentes et les excuses inlassables à Javier avaient ensuite durée des heures. il était épuisé et se sentait complètement lamentable dans cette affaire. La tête basse, les mains entre les jambes , il soupira devant les yeux de Beckett: 

- J'ai passé la pire la nuit de ma vie

- Eh moi donc....

- Je suis désolée de t'vaoir fait attendre

- Ce n'est pas ça......enfin si....c'est juste que je ne pensais pas que ce serait aussi compliquer

- Kate, je t'assure que.....

- Il y a , à peine trois jours j'étais célibataire et maintenant je suis mariée et j'atttend patiemment que mon mari termine son rencard, soupira-t-elle les larmes aux yeux . Ce n'est pas vraiment l'idée que je me faisais du mariage

- Laisse moi une autre chance de te prouver qu'on peut être extraordinaire ensemble

- Rick....je crois que j'ai besoin de temps

- Non, attend....

- J'ai besoin de temps.....Je veux juste savoir ou j'en suis et....

- Kate, dans un mariage ce n'est pas deux pas en avant, trois pas en arrière

- Ce n'est pas non plus, se taper une hôtesse de l'air

- Je ne me suis pas.....

- Et un mariage se doit être réfléchit, termina-t-elle en le regardant se décomposer devant lui

- J'étais peut-être bourré mais je t'assure que j'étais sérieux

- Juste un peu de temps.....On avait dit qu'on irait doucement....

 

- D'accord! Allons-y doucement! Je peux être super lent! De toute façon avec ma main dans cet état, je ne pourrais pas faire grand chose... Enfin si! Je peux te faire plein de trucs, et pas qu'avec mes mains...

- Castle! L'arrêta Beckett.

- Oui? Fait-il d'une toute petite voix craignant ce qu'elle allait lui dire.

- Si je te disais que Lanie veut que je l'accompagne à un rencard demain pour tenir compagnie au copain pompier de son petit ami basketteur?

- Quoi?! Tu...? Pompier? Sérieux? Mais... Qu'est-ce que vous leur trouvez toutes à ces gars là?  Bon d'accord ils sont pompiers, mais... Bon d'accord, ils sont courageux, serviables et ... mais...

- Castle! L'arrêta-t-elle une nouvelle fois l'air sévère.

- ... Okay! Message reçu! On ira doucement, aussi doucement que tu le voudras. Et les rencards pour rendre service, ça craint!

- Ça craint! Si tu recommences un truc pareil...

- Message reçu! 

- T'as plutôt intérêt, parce que je dors avec un flingue!

- Et on ne contrarie pas quelqu'un qui dort avec un flingue! 

- J'aime mieux ça! 

- Je suis pardonné?

- Mhm... Tu es pardonné, accorda-t-elle après réflexion.

- Je peux avoir un bisou?

- Mhm? Nan!

- Pourquoi? 

- Petite vengeance personnelle et puis il est temps pour moi d'aller au poste!

 

 

 

- mais tu n'as pas dormi et moi non plus d'ailleurs, fit-il en la regardant alors qu'elle le fusillait du regard. ok....il y a des moments ou je devrais réfléchir avant de dormir, murmura-t-il

- Des moments ? 

- Plus que des moments, acquiesça Castle en se levant. 

- Je vais prendre une douche. On se rejoint au poste. 

- Très bien.....tu es sûre que tu ne veux pas de bisou ? 

- Rick ! 

- Oui, Kate ? sourit-il 

- Ne pousse pas non plus

- Très bien.....à tout à l'heure. 

Ouvrant la porte, il se retourna et lui demanda soudainement inquiet : 

- Dis tu plaisantais avec cette histoire de pompier ? 

- Tu parles de Sam

- Sam ? 

- Oui, l'ami de l'ami de Lanie

- Oh.....alors tu as vraiment rendez-vous avec Sam ? 

Elle aurait envie d edire "oui" mais sa mine abattue en plus de ces dernières heures, lui firent réviser sa réponse et elle lui déclara en sortant de son champ de vision: 

- Contrairement à mon mari, je suis une femme fidèle

- Je suis fidèle ! s'indigna-t-il alors qu'elle avait fermé la porte tout sourire. 

 

Lorsque Beckett arriva au poste une petite heure plus tard, elle ne trouva que Ryan, qui semblait dans tous ses états.

- Ah! Beckett! Je croyais que toi aussi, tu allais me laisser en plan avec la paperasse!

- Pourquoi tu dis ça? 

- Esposito a passé la nuit à l'hôpital avec sa copine, apparement son double rencard avec Castle à viré au cauchemar!

- Ah oui? Demanda Beckett en feignant la surprise.

- Brûlures au deuxième degré, expliqua Ryan. Quel type sensé invité Castle à un rencard! 

- Pourquoi tu dis ça? Je suis sûre que Castle ne l'a pas fait exprès!

- On invite pas un auteur de Best-seller à un rencard avec sa copine! Surtout quand il est l'un des célibataires les plus en vue de New York! Continua Ryan avant de tiquer. Dis donc, comment tu sais que c'est Castle qui a brûlé sa copine?

- Oh! Euh... Qui d'autre? Il n'y qu'à lui que ça arrive ce genre de truc! Rappelle-toi la fois où j'ai failli être au menu d'un tigre... J'avais écouté une de ses idées...

- Ouais. En tout cas, Esposito est furax.

- Salut vous deux! Lança Castle en arrivant avec deux cafés.

- Ah! Salut Castle! Dis donc, il y a ta copine l'hôtesse de l'air, qui t'attends dans la salle de repos! Apparement tu lui as tapé dans l'il, annonça Ryan.

 

 

- Sa quoi ! 

- C'est pas ma copine, se défendit aussitôt Rick en déposant les cafés sur le bureau de Beckett

- Oh allons, fait pas ton timide ! Javier m'a expliqué votre soirée

- Justement! J'ai brûlé la copine d'Espo pour sortir des griffes de cette.....manthe religieuse

- Tant que ça ? compatit l'irlandais alors que Kate épuisée de sa nuit blanche sentait la migraine arrivée

- Tant que ça ! 

- Oh....et ben , elle est dans la salle de pause et t'attends....alors bon courage bros! sourit-il en partant dans le sens opposé. 

Lorgnant de loin la salle ou se trouvait Jacinda, il baissa les yeux sur le regard noir de Beckett. 

- Je te jure que j'y suis pour rien

- Je te laisse cinq minutes pour congédier cette bimbo ou je te jure que je ne donne pas cher de sa peau et de la tienne

- Mais

- Castle !

- Ok, ok.....à tout suite, soupira Rick en esperant que tout se passe bien

 

 

Comme il s'approchait de la salle de repos, Castle entendit des rires qui en provenaient. Discrètement, il jeta un il par l'entrebaillement de la porte et put apercevoir Jacinda en galante companie. L'officier L.T. lui faisait du charme et visiblement lui plaisait beaucoup. La chance était de son côté pour une fois.  

- Je peux vous aider monsieur Castle? Demanda derrière lui l'officier Vellasquez.

- Vous ne croyez pas si bien dire, répondit Rick qui venait d'avoir une idée lumineuse. Pourriez-vous porter ce mot à L.T?

il griffonna rapidement quelques lignes sur une feuille de son callepin, qu'il arracha pour la donner à Vellasquez.

- Euh... oui, répondît ce dernier.

Satisfait, Castle partit rejoindre Beckett. Celle-ci fut étonnée de le voir revenir aussi rapidement auprès d'elle.

- Ne me dis pas que tu t'es dégonflé, souffla-t-elle.

- Absolument pas! Tout est réglé! Sourit-il avec fierté. L'hôtesse de l'air fait partie de l'histoire ancienne!

- Là, tu m'impressionnes! Moi, qui pensais que tu ne savais pas dire non aux jolies filles.

- Pour toi, je dirais non aux plus belles femmes de la terre, chuchota-t-il. À part toi, bien entendu! Euh... si, parfois je te dirais non, enfin quand il le faudra... euh...

- Ça va, j'ai saisi l'idée, dit-elle.

- Alors, on se le fait ce dîner romantique? Proposa-t-il discrètement.

- Mhm-mhm!

- Ce soir?

- D'accord.

- Okay, je m'en vais préparer tout ça. Rejoins-moi à mon loft pour dix-neuf heures.

- À ce soir, sourit-elle.

Lorsque Rick fut parti, elle s'installa à son bureau pour faire sa paperasse. Elle n'avait pas l'intention de faire des heures supplémentaires ce soir! Finalement, cette histoire de mariage avait du bon, ils n'avaient plus à se demander si c'était une bonne ou une mauvaise idée de faire évoluer leur relation.

- Dis donc Beckett, tu sais ce qui arrive à Castle? Demanda Ryan en revenant quelques temps après.

- De quoi parles-tu? S'étonna-t-elle.

- Il a proposé un rencard à L.T!

 

 

 

Rick, lui était bien loin des préoccupations de Ryan. Il s'affairait depuis plusieurs heures à préparer le diner le plus romantique du monde. Bougies, pétales, encens tronaient dans tout le loft. Un petit rôti cuisait à feux doux dans le four alors qu'il terminait de se préparer. 

Dans la journée, il avait appelé Javier pour s'excuser une centième fois et pour prendre des nouvelles de sa copine. esposito, dont la colère était retombé avait accepté ses excuses à conditions que Rick lui prête la villa des Hamptons pour une petite semaine. 

Heureux d'avoir remis de l'ordre dans tout ce fouillis, il ajustait sa cravate bleu ciel quand trois coups à la porte se fit entendre. 

Fou de joie, il se contempla une dernière fois, avant d'aller ouvrir à Kate sous une lumière tamisé de centaines de bougies. Tout le loft était éclairé de cires. 

- Hey, sourit-il en la viyant en robe noir à bretelles, les cheveux lâchés avec le sourire aux lèvres

- Hey

- Tu es.....splendide Kate

- Merci....t'es pas mal , non plus, acquiesça-t-elle en entrant dans le loft pour découvir le thème de la soirée. 

- Je vais prendre ton manteau

- Il y a une panne d'électricité dans New York ? le charria-t-elle alors que ses mains dans son dos l'électrisait

- Je fais des économies d'énergies......mon dernier mariage m'a couté les yeux de la tête- espérons que ce soit le dernier, sourit-elle à sa boutade

- Espérons

Tous sourire, ils se laissèrent guider à leur premier rendez-vous. Rick avait mis les petits plats dans les grands. 

Alors qu'il lui servait un verre de vin blanc pour aller avec son foie gras, il lui déclara: 

- Alors Mme Castle, j'aimerais en savoir plus sur vous

- Que veux-tu savoir ? 

- Commençons par le début....tu as déjà eu un animal de compagnie en étant enfant ?

- non...mon père et moi aurions adoré mais ma mère était contre l'idée, sourit-elle

nostalgique, 

- Pourquoi ? 

- Trop de boulot, trop de responsabilité, trop de poils...elle répétait sans cesse " qui va s'occuper de cette chere bête de poil quand vous serez trop occupé ou quand elle ne vous interressera plus ? "......Je crois qu'elle n'avait pas tord avec le recul

- Rien ne t'empêche de prendre un chien maintenant

- Non, c'est vrai à part les ocntraintes liées à mon job. Quand on a gardé Royal, je crois que j'ai réalisé toutes les choses que me disait ma mère. 

- Hum

- A mon tour, de connaître un peu mieux mon cher époux....

 

- Vas-y, je t'en prie, que veux-tu savoir?

- Qu'est-ce qui te plait chez L.T?

- Ce qui me plaît chez... Quoi? Demanda-t-il la voix partant dans les aigus dès qu'il eut réalisé ce qu'elle avait demandé.

- Tu lui as proposé un tour en Ferrari et deux places pour le match des Knicks, tout le poste ne parle que de ça!

- What? 

- L.T l'a dit à Vellasquez, qui l'a dit à Ryan, qui l'a dit à tout le poste. La seule qui n'en a pas entendu parlé, ça doit être Gates.

- Non! Non! Non! Non! Non! Je t'assure que je n'ai pas fait ça! S'empressa de répondre l'écrivain. Enfin, si, je l'ai fait! Mais... L.T discutait avec Jacinda! Ils semblaient bien s'entendre, alors je me suis dit que je pourrais leur donner un petit coup de pouce! J'ai fait parvenir un papier à LT, sur lequel je lui proposais un ...

- Tour en Ferrari et deux places pour aller voir les Knicks, termina Beckett écroulée de rire.

- Bah... oui, soupira Castle. Tout le monde va penser que j'ai viré de bord.

- Tu es unique, rigola Beckett en lui prenant le visage entre les mains pour l'embrasser tendrement.

- Je t'assure que je ne suis pas attiré par les hommes! Assura-t-il en reculant légèrement son visage.

- Je sais, murmura-t-elle, mais je préfèrerais que tu me le montres par des actes, plutôt que par des paroles.

Elle l'embrassa de nouveau et il ne se fit pas prier pour y répondre avec ardeur.

 

Le baiser s'intensifia sous la langue coquine de Kate. Les mains sur les épaules de Rick , elle tentait de garder son équilibre alors que ce dernier n'était pas en reste côté ardeur. 

Envhait par l'odeur de cerise qui lui titillait les narines, Castle sentait son envie s'intensifier au fur et à mesure des secondes. Préferant agir calmement et comme un gentleman avant de ne plus être maître de ces actes, il ralentit son baiser sous les gémissements de mécontentement de Kate: 

- T'arrête pas

- Je croyais que tu voualis aller doucement ? sourit-il contre ses lèvres

- On est marié....et je ne me souviens pas de ma lune de miel....niveau lenteur , on ne peut pas faire mieux

- On est marié, répéta béatement Rick qui n'arrivait toujours pas à y coire

- Oui, on est marié

- Je suis marié à Kate Beckett

Souriant devant sa mine réjoui, Kate lui caressa tendrement le visage. Yeux dans les yeux, ils entamèrent une de leur nombreuses conversations simencieuses quand Rick lui murmura: 

- En parlant mariage, j'ai un cadeau pour toi

- un cadeau ? 

- Hum....hum, vient avec moi Mme Castle, fit Rick en l'entrainant en direction du salon

- Si c'est toi le cadeau Mr Beckett , je suis preneuse

- Non, désolé....il va falloir attendre encore un peu pour user de ce corps divin

- Attendre un peu ? 

- Oui; Je ne couche pas le premier rendez-vous, sourit-il en faisant de mine de s'offusquer

- Oh, excusez-moi. 

L'embrassant tendrement, il s'installa sur le sofa en tapotant la place à ses côtés: 

- Allez viens

- On va regarder un film ? 

- Oui

- Repas, film et ensuite ? ...dodo...., je vois déjà un pan de mon avenir, marmonna Kate en s'installant près de lui

- Arrête de ronchonner, tu vas adorer, ce que j'ai récupéré. Et avant que tu le demandes: non, je ne l'ai pas encore vu. 

- JE ne demande rien

- oh...si, rit Castle. Tu vas le faire!  affirma-t-il ensuite en appuyant sur play

Les premières images apparurent à l'écran avec une musique d'Elvis Presley en fond sonore. Une chapelle tronait au milieu de l'écran avec le nom "la chapelle de l'amour", avant que le film ne


billy  (12.04.2017 à 09:59)

 

Je....oui mais attend, se précipita-t-elle en le voyant éteindre la vidéo et se lever

- Attendre ? ricana Rick ironiquement. Je crois que j'ai assez attendu Beckett

- Castle, je....

- Comment as-tu pu me mentir ! Comment as-tu pu m'épouser par la suite ! C'est un jeu c'est ça ? demanda-t-il amerment

- non! Je n'étais pas prête et je....

- Pas prête ! Et moi tu crois que j'étais prêt à te voir mourir dans mes bras ? tu crois que j'étais prêt à me déclarer de la sorte ou....

- J'ai reçu une balle dans la poitrine ! J'avais besoin de temps et ....

- Du temps ? TU en as eu pendant trois mois ! Et tu continus de me mentir depuis 8 mois !

- Laisse-moi t'expliquer

- Non c'est bon. Je n'ai pas envie de tes excuses ou de tes explications. Tu aurais très bien pu me dire la vérité et me demander du temps ou je ne sais quoi. J'aurai été prêt à tout pour toi Beckett

- Tu aurais ? répéta-t-elle la boule au ventre

- Tu penses peut-être que deux divorces reflètent mon ressentit sur l'amour mais c'est pas le cas. J'ai toujours essayé de faire en sorte que mes mariages marchent malgré ce que raconte la presse people

- Rick

- Et je m'étais promis que le prochain mariage....ce serait different. Que le prochain se serait avec une personne que j'aime et qui m'aime. Une personne en qui je pourrais avoir entièrement confiance et qui.....

- Ne fais pas ça, le supplia-t-elle. Je t'aime , tu m'entends.....je t'aime

La regardant quelques secondes, complètement blessé par toutes ces révélations, il lui déclara le coeur lourd: 

- Je crois qu'on devrait faire une pause et ....

- Non ! 

 

 

La tête prise dans un étau, Kate se réveilla dans son lit. Elle avait l'impression de ne pas avoir dormi et son reflet dans le miroir de la salle de bain lui confirma que c'était probablement vrai. Mécaniquement, elle prit sa douche et fouilla dans les placards à la recherche d'un erzatz de petit déjeuner. Ce faisant, la brume de son cerveau s'évaporant petit à petit, les souvenirs de la fin de soirée désastreuse lui revinrent à l'esprit. Elle avait eut beau dire tout ce qu'elle avait sur le cur, rien n'y avait fait. Castle s'était complètement fermé et avait persisté dans son désir de faire une pause.

Déterminée,  elle enfila son blouson et ses chaussures et quitta son appartement. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça!

Moins de quinze minutes plus tard et certainement après avoir enfreint toutes les règles du code de la route, elle se retrouvait devant la porte du loft de Castle.

Elle sonna une première fois et attendit. Recommença peu après. Puis elle frappa à la porte en appelant Castle.

- Castle! Je t'en prie, ouvre-moi! Je sais que je t'ai fait souffrir, mais ce n'était pas mon intention! Castle! 

Face à la porte qui restait désespérément fermée, comme le cur de Castle, songea-t-elle, elle dût se résoudre à repartir avant de mettre le voisinage à dos, ainsi que le capitaine Gates à cause de son retard. Elle fouilla dans son sac, déchira une page de son calepin et mit par écrit tout ce qu'elle avait sur le cur.

" Cher Rick,

je sais que ce que je ne suis pas la meilleure quand il s'agit de dire ce que je ressens. Je sais également que tu as toutes les raisons de m'en vouloir à cause de mon mensonge. Je voulais seulement te dire que tu es la personne la plus remarquable, exceptionnelle que j'ai rencontré. Depuis notre rencontre, ma vie est devenue extraordinaire, tu es un homme merveilleux, qui mérite d'être heureux. J'aurais aimé être celle qu'il te fallait, mais je me rends compte que je ne fait que te compliquer la vie. J'aimerais que tu me pardonnes, mais si tu ne le peux pas...

Elle ne put terminer, tant la perspective de ne plus jamais le revoir lui faisait mal. Elle chiffonna le papier dans sa main. L'arrivée de l'ascenseur à l'étage la surprit. Elle se précipita dans les escaliers pour ne pas avoir à affronter la personne qui allait en sortir. Seule sa lettre inachevée tombée dans la précipitation derrière un pot de fleurs indiquait son passage.

 

Rick lui avait passé sa fin de soirée à ruminer les paroles de Kate en nettoyant son salon. 

"Je t'aime"

- Et tu crois que ça pardonne tout ? 

- Non , mais...

- Tu te souviens de la fusillade ?

- Oui, mais..

- Et du mariage ? 

- Quoi ? fit étonnée et prise au dépouvu Kate

- Tu te souviens du mariage ou tu feins encore l'amnésie ! cracha-t-il hors de lui

- Je ne t'ai pas menti! Comment peux penser que je te mentes sur notre mariage ou ...

- Notre mascarade

- Tu ne peux pas dire çà, tu ne peux pas penser ça

- Ah non ? ricana ironiquement Castle qui n'arrivait plus à faire le tri dans ses pensées. Tu as toi-même avoué m'avoir menti sur une chose essentielle pour moi, tu as ensuite dit dans cette vidéo, continua-t-il en lui montrant l'écran en veille, vouloir me montrer pouvoir être rigolote! Et quoi de plus drôle que d'épouser un homme qui te suit comme un toutou depuis 4 ans ! 

Le toisant du regard Beckett , prit furieusement son sac à main et ouvrit la porte folle de rage

- Quoi? tu fuis ? 

- Non! Tu as décidé de ne pas m'écouter, tu as décidé de ne pas vouloir me croire

- A qui la faute!

- Une pause.....tu as raison, il nous faut une pause

- Et combien de temps Beckett ? trois mois ! 

- Tu n'as pas le droit de me juger sur ce pans de ma vie! Tu n'as pas ke droit de me dicter ma conduite alors que j'étais terrorisée ! 

-..........

- Je vais rentrer et on parlera demain à tête reposée

- Pas la peine

Déçue et fatiguée, Kate ouvrit la porte et lui déclara : 

- Même si tu ne crois pas, je tiens à te le dire encore "je t'aime Rick" et je suis désolée de t'avoir blessé, ce n'était pas mon intention. On se voit demain. 

- J'ai dit...

- A demain! le coupa-t-elle exécédée. 

Il avait donc passé la soirée et la nuit à ruminer. Et quand les premières lueurs du matin arrivèrent, il décida qu'elle avait raison. Il devait discuter. Il devait trouver une solution , et même si la décision était de divorcer, il voulait faite les choses comme un adulte. 

Décider à avoir la bonne attitude, il prit une douche et sortit chercher deux cafés et une griffe d'ours pour Beckett. 

Seulement.....à son retour, il avait attendu des heures et elle n'était pas revenue...

 

La journée avait été horrible pour Beckett. Elle se sentait furieuse et malheureuse. Furieuse contre Rick, qui n'avait pas daigné lui ouvrir sa porte, qui n'avait pas voulu l'écouter alors qu'elle lui avait ouvert son cur. Malheureuse parce qu'elle se sentait coupable d'avoir gâché leur histoire avant même qu'elle ne commence. Elle n'avait pas été capable d'avouer ses sentiments à l'homme de sa vie, car elle en était certaine, Rick était le grand amour de sa vie, jamais elle n'aimerait quelqu'un autant qu'elle l'aimait lui.

Les tourments de son cur l'avaient perturbée dans son travail, elle avait passé ses nerfs sur un suspect récalcitrant, ce qui lui avait valu un sermon du capitaine Gates, qui avait décidé que les gars s'occuperaient désormais seuls de cette affaire.

Vexée, Beckett était allée passer ses nerfs au stand de tir. Un lieutenant d'une autre brigade avait tenté une approche. Il s'était montré insistant et un peu lourd, mais n'avait certainement pas mérité la correction qu'elle lui avait infligée et les trois points de suture qui en avaient résulté.

Après s'être platement excusée, elle avait décidé de retenter sa chance. Elle ne pouvait pas continuer ainsi. Il fallait qu'elle parlât à Rick. Elle prit son courage à deux mains et retourna devant la porte du loft de l'écrivain. Elle sonna, frappa, l'appela à plusieurs reprises, en vain. Exténuée, elle se laissa glisser jusqu'au sol contre le mur opposé. Il lui en voulait peut être, mais il finirait bien par sortir et à ce moment là, elle serait là.

Lorsque le jour se leva, elle se tenait toujours là. Rick, lui, ne s'était toujours pas montré.

 

Il était partit en fin d'après-midi après avoir passer sa journée à attendre Beckett. 

Sa colère qui s'était atténuée dans la mâtinée était désormais au sommet. Pour ce qui se prenait-elle pour réclamer une pause ! 

On ne peut pas faire de pause dans un mariage ! On ne peut même pas faire de pause quand aucune histoire n'a pas débuté ! 

Le coeur en berne, il avait erré dans la grande pomme comme une âme en peine. Martha n'était pas sur New-York et Alexis passait sa semaine à réviser chez Paige. 

Après avoir fait des kilomètres et des kilomètres, il s'était arrêté au Old Haunt pour boire un ou deux verres et avait fini par sombré dans le canapé de son bureau. 

Quand son téléphone sonna vers 8 heures du matin , il sursauta, le visage ensommeillé et répondit d'une voix rauque: 

- Castle

- Richard, c'est Henry. Je ne vous réveil pas j'espère

- Non, non, mentit Rick en se levant difficilement du canapé

- J'aurais aimé savoir si je dois annuler la demande de divorce ? 

 

- ...

- Richard? Vous êtes toujours là?

- Euh... oui... Oui, je suis là...

- Alors? 

- Alors quoi?

- Votre mariage... Est-ce que je dois l'annuler?

- Vous pouvez annuler un mariage qui a été consommé?

- Je croyais que vous aviez tout oublié...

- Nous menons des enquêtes tous les jours ou presque, rappela Rick. On a mis pas mal de meurtriers derrière les barreaux avec moins de preuves que ce qu'on a découvert sur cette nuit là.

- Oh! Dans ce cas, l'annulation ne fonctionnera pas. Je suis désolé, Rick, mais si vous voulez en finir avec ce mariage, il faudra repasser par la case divorce. Vous pensez que ça pourrait se faire à l'amiable?

- À l'amiable?

- D'un commun accord. La nouvelle madame Castle pourrait poser des problèmes?

- C'est que... Écoutez, je ne suis pas... J'ai besoin de réfléchir... mais... 

- Je ne vous oblige en rien, Rick...

- Ecoutez, je vais m'éloigner de New York quelques temps, histoire de faire le point...

- Je comprends. Ce que je peux faire, c'est préparer les papiers du divorce, comme ça, si vous décider de mettre la procédure en uvre à votre retour, nous pourrons le faire rapidement et dans le cas contraire, je les détruirai.

- Ouais... faites donc ça, soupira Rick avant de raccrocher. 

Cette décision était la bonne. Il devait partir et faire le point sur sa vie et sur ses sentiments. Il devait prendre du recul pour savoir ce qui était le mieux pour lui. 

 

 

Harilinn  (Avant-hier à 20:23)

oh non pas une fuite encore...et cette fois c'est pas billy :c .

 

Kate, elle s'éveillait dos à la porte sur le seuil du Loft. Le dos en vrac , le coeur brisé, les yeux rougis, elle se demandait ou il avait bien pu passé la nuit. 

Sa fatigue lui brouillait les idées , et elle espérait qu'il n'était pas partie se consoler dans les bras d"une autre.  

Frottant son visage, elle aperçut derrière le pot de fleur, la lettre qu'elle lui avait adressé la veille. 

Frustrer de ne pas  pouvoir s'expliquer, elle se leva en ramassant aux passages sa déclaration quand le ding de l'ascenceur retentit. Plein d'espoir, elle releva les yeux pour découvrir un Rick peiné et empli de colère. 

- Beckett

- Hey....je t'ai attendu toute la nuit

- et alors ? je t'ai attendu toute la journée d'hier, répliqua Castle en ouvrant le loft pour le refermer tout de suite derrière lui. 

Glissant son pied entre la porte et la chambrale , elle le stoppa dans son action et lui déclara: 

- Il faut qu'on parle

- Non, il faut que je dorme

- Rick, s'il te plaît , on ne peux bousiller notre histoire comme ça

- Pourquoi ?

- Quoi ? fit-elle surprise alors qu'il ouvrait la porte en grand pour lui répondre blessé

- Pourquoi ne pas bousiller une hsitoire dont tu te moques? 

- Non mais c'est pas vrai, tu n'écoutes pas ce que je te dis

- Je pensais être spécial, je pensais que nous étions spécial. J'ai l'impression de ne plus te connaitre

- Ne dis pas ça. J'ai fait une erreur, je te l'accorde mais on ne peut pas en rester là. 

- Henry m'a appelé ce matin

- Oh

- Il prépare les papiers du divorce, on ne peut pas annuler notre mariage. 

- je ne veux pas divorcer !  

- ben tu sais quoi, moi je ne sais pas

- tu ne peux pas dire ça, pleura-t-elle

- Ce n'est pas tant le mensonge c'est tout Beckett

- Kate

- Pardon ? 

- Arrête de m'appeler Beckett

- Je t'appelle ainsi depuis 4 ans

- Et je suis ta femme ! Ta femme , bon dieu Rick ! 

Soupirant devant tout ça et sur ces chamailleries enfantines , il se gratta la nuque et déclara: 

- Pourquoi tout est toujours compliquer avec toi

 

- Qu'est ce que tu attends de moi? Demanda-t-elle la peur au ventre.

- Rien, je n'attends plus rien, soupira-t-il. J'en ai assez d'attendre.

- Alors c'est ça? Je ne suis qu'un caillou dans ta chaussure? Tu disais m'aimer, Rick!  J'en arrive à croire que tout ça n'était que des mensonges pour m'ajouter à la liste de tes conquêtes. Et bien tu sais quoi? Tu as gagné! Tu es parvenu à tes fins! Tu as eu ce que tu voulais et maintenant tu veux te débarrasser de moi! 

- Beckett... soupira-a-t-il.

- Ne t'en fais pas, je sais comprendre quand je suis de trop et je ne t'imposerai pas mon amour si tu n'en veux pas. Adieu Rick.

Elle partit aussi vite qu'elle le put, elle se sentait humiliée et stupide. Comment avait-elle pu croire qu'il avait changé, qu'il n'était plus ce tombeur qui signait sur les poitrines des femmes? Elle jeta sa déclaration dans une poubelle au rez de chaussée de l'immeuble et s'enfuit le coeur en miettes.

 

Rick aussi se sentait stupide d'avoir agit de la sorte. Il se sentait misérable et blessé mais il savait pertinemment qu'il était injuste avec elle. 

Fatiguer et à bout de force par toutes ses querelles. IL prit son cellulaire et lui envoya un message avant de partir faire ses valises . 

"J'ai besoin de temps pour savoir ou j'en suis. Tu n'es pas un numéro sur ma liste de conquête et tu ne le seras jamais. Je pense qu'une pause nous fera du bien à tous les deux. Je pars pour les Hamptons. Je t'appel à mon retour. Castle"

Sans une autre explication, il chargea le coffre de sa ferrari, prit ses lunettes de soleil et partit se changer les idées. Tout avait été trop vite, top fort.....du temps serait sans doute ce qu'ils avaient besoin. 

 

Une semaine! Une longue semaine sans nouvelle de Rick. Beckett se sentait mal. Elle s'en voulait de se sentir mal, de s'être faite avoir par le charme ravageur du bel écrivain, car quoi qu'il ait pu en dire dans son texto, elle avait l'impression de n'avoir été qu'une cruche supplémentaire tombée dans ses filets. Et cette idée lui filait la nausée.

- Il a dit qu'il avait besoin de temps, répéta Lanie pour la énième fois.

- Il a dit qu'une pause nous ferait du bien aussi, bougonna Kate, alors pourquoi je me sens aussi mal?

- Parce que tu te fais des films, répondit son amie. Tu te morfonds, tu te poses des milliers de questions du style " et si j'avais dit ça" ou " et si j'avais fait ça..." mais Kate, on ne refait pas le passé et te priver de nourriture et de sommeil n'améliorera pas les choses!

- Je ne me prive pas de nourriture! Rétorqua la détective. 

- C'est ça! Et ton pantalon n'est pas devenu trop large non plus!

Kate ne répondit pas et se contenta de lever les yeux au ciel. Discuter avec Lanie était inutile. Même si elle lui détaillait la composition de chacun de ses repas, elle ne la croirait pas. 

- Kate... soupira Lanie.

A la grande surprise de son amie, Beckett éclata en sanglots. Lanie se sentit désarmée, il était rare que Kate versât une larme, alors un torrent comme celui-là...

- Hey! Te mets pas dans un état pareil! Il va revenir!

- Avec les papiers du divorce dans les mains, oui! Renifla Beckett. 

- S'il fait ça, je le réduis en charpie, assura Lanie en la berçant tendrement.

Épuisée, Beckett finit par s'assoupir dans les bras de son amie. Le lendemain, elle se réveillait dans un état de fureur  au moins aussi dévastateur que sa crise de larmes avait été humide. Elle passa ses nerfs en parcourants les allées de Central Parc à grandes enjambées. Le jour suivant, elle sombrait dans la mélancolie et ne quittait plus son canapé.

Une semaine plus tard, elle découvrait avec stupeur la raison de ce yoyo émotionnel. 

  • -Non! Non! Non! Non! C'est pas possible! Répétait-elle en fixant médusée le signe + qu'affichait le test qu'elle venait d'utiliser.

 

 

Dans sa demeure des Hamptons, Castle ruminait. Il était partagé entre ses sentiments pour Kate et sa colère contre son mensonge. Si elle lui avait menti pendant tout ce temps, comment pouvait-il la croire quand elle lui disait l'aimer. Tout avait été clair sur la vidéo, leur mariage n'avait été qu'un défi pour lui prouver qu'elle pouvait faire des choses complètement folles, qu'elle n'était pas une obsessionnelle du contrôle. Il avait eu mal au cur quand il lui avait annoncé son départ et son besoin de réfléchir, elle avait vraiment eu l'air attristée. Mais si elle l'aimait comme elle le disait, pourquoi tenait-elle à ce que leur mariage restât secret?  Il avait l'impression de s'être encore une fois fait manipuler par une femme. Il avait été trop crédule. 

Cela faisait deux semaines, qu'il s'était éloigné d'elle pour réfléchir et il ne parvenait toujours pas à savoir ce qu'il voulait. Son cur lui disait qu'elle lui manquait atrocement, sa vie loin d'elle était sans saveur. Son cerveau lui rappelait sans cesse son mensonge, peut être ses mensonges. Cela le ramenait à ses mariages ratés. Peut être n'était il pas fait pour le mariage... Quelle que soit la femme qu'il épousait, cela finirait toujours inévitablement en catastrophe. 

- Elle a honte de ce mariage, marmonna-t-il. Si elle était vraiment amoureuse de moi, elle ne rechignerait pas à l'annoncer à tout le monde! Cesse donc de te voiler la face, mon vieux, ce mariage ne rime à rien!

 

Beckett ne savait plus quoi faire. Cette grossesse imprévue compliquait sa situation. Soit elle l'annonçait à Castle et le connaissant, il reviendrait vers elle en courant, oubliant instantanément les reproches qu'il nourrissait à son encontre, mais dans ce cas, elle ne saurait jamais pour qui il serait

réellement revenu. Soit elle ne lui disait rien, pour le moment en tout cas, ce qui l'exposerait certainement à de nouveaux reproches quand il l'apprendrait.

Finalement, elle se rassura en se disant que le problème de l'annonce à Castle ne se poserait que lorsque ce dernier se déciderait enfin à sortir de sa retraite méditative.

Forte de cette non-décision, elle prit sa douche et termina de se préparer pour aller travailler.

 

 

Il avait passé ces quinze derniers jours à peser le pour et le contre de cette relation, à se demander ce qu'il devait faire dorénavant . 

Fatiguer de tourner en rond dans les Hamptons et dans sa vie sentimentale, il était rentré pour découvrir sa mère en train de boire une tisane à la cuisine. 

Depuis quelques  jours , elle trouvait son fils distant et avec une voix mélancolique, à chaque fois qu'elle avait tenté d'engager le dialogue avce lui , Richard lui assurait qu'il avait juste besoin de temps pour panser ses blessures. 

Seulement aujourd'hui, au pied de la porte de l'appartement, elle vit la peine et la fatigue sur le visage de son fils. Décider à avoir le dernier mot sur ce qui le tracassait , elle désposa sa tisane, et lui déclara: 

- Qu'est-ce qui te met dans cet état ? 

- Bonjour mère, soupira Rick en déposant son sac de sport dans l'entrée

- Alexis ? 

- Non

- Alors c'est le lieutenant Beckett, déduit-elle facilement

- Tout ne tourne pas autour de Kate Beckett

- Oh et bien si tu souhaites t'en persuader libre à toi mais moi j'aimerais bien savoir ce qui c'est passé entre vous pour que tu te mettes dans cet état et que tu t'exiles pendant des jours

- Je ne m'exiles pas.....je prenais des vacances. 

A l'air plus que septique de sa mère, Rick comprit qu'il n'arriverait pas à avoir le dernier mot. D'ailleurs parler de ces maux, lui ferait sans doute du bien , pensa-t-il. S'approchant de l'ilot central, il lui avoua tout : le mariage à Vegas, leur désir de se donner une chance, leur premier rendez-vous et...son mensonge. 

Après que son monologue ce soit terminer, elle le dévisagea du regard et lui déclara outrée: 

- Elle t'a avoué ces sentiments et tu pars ? 

- Elle m'a aussi mentit ! Comment je peux savoir quand elle me dit la vérité et quand elle me ment ? 

- Richard....tu as mis plus de quatre ans à conquérir cette femme et maintenant qu'elle est ta femme.....TA femme , tu baisses les bras ? 

- Je ne veux pas me battre contre un moulin à vent. J'ai déjà deux divorces à mon actifs alors....

- Bientôt trois

- Je ne vais pas divorcer, ronchonna Castle

- Tu penses ? Parce que je suis peut-être vieux jeu, mais un couple marié ne devrait -il pas vivre ensemble ? 

- Oh c'est compliqué ! et puis avant de vovre ensemble , il faudrait qu'on arrive à discuter sans se hurler dessus

- Katherine a tenté de s'expliquer et tu l'as repoussé

- Je l'ai attendu toute une journée ! elle s'est présentée que le lendemain ! fit-il blessé que sa mère ne prenne pas sa défense

- Après qu'elle est se soit endormie sur ton paillasson ! ......

- .............

- Si cette femme ne t'aime pas , elle a une drôle de manière de passer ses nuits

Songeant aux propos de sa mère, Castle lui demanda timidement et encore peu sûre de ces futurs actions : 

- Tu crois qu'elle était sincère sur ses sentiments ? 

  • -Je crois que vous êtes épuisant à nier l'évidence !

 

Au poste de police, Beckett et les gars venaient de boucler une nouvelle affaire. Tandis que là détective complétait sa paperasse, les gars rangeaient les éléments du Murder Board dans le carton prévu à cet effet. Ils s'inquiétaient pour leur partenaire, qui venait une nouvelle fois de pousser un long soupir et avait l'air exténué.

- Finalement on s'en sort bien mieux sans Castle, énonça Esposito furieux contre l'écrivain qu'il jugeait responsable de l'état de Beckett.

- Tu m'étonnes! Approuva Ryan tout aussi furieux. Quand il est là, il ne fait que nous ralentir en fin de compte. La preuve: on a bouclé trois affaires sans ses théories fumeuses et on va encore une fois pouvoir rentrer avant dix-huit heures!

- Ça suffit vous deux! Ronchonna Beckett. Castle a bien le droit de prendre des vacances!

- Des vacances? Interrogea Esposito dubitatif. Pour moi, ça ressemble à un flagrant délit de "je laisse tomber mes copains flics! "

- S'il avait réellement pris des vacances, on en aurait entendu parler! Renchérit Ryan. Il n'aurait pas pu s'empêcher de s'en vanter!

- Castle n'est pas aussi vaniteux! Rétorqua Beckett agacée.

- Hey, c'est nous! Dit gentiment Esposito en s'approchant du bureau de Beckett. Tu peux tout nous dire.

- Vous dire quoi? Demanda Beckett feignant la surprise.

- Arrête, il s'est passé quelque chose entre Castle et toi! Dit Ryan. Vous vous êtes disputés à cause de cette virée à Vegas?

- Absolument pas! Tout va bien avec Castle, mentit Beckett avec aplomb. Maintenant excusez-moi, mais je suis épuisée et je compte bien profiter de cette soirée sans heures suplémentaires pour me reposer.

Elle se leva, rassembla ses affaires et partit en direction de l'ascenseur pour éviter de se trahir par inadvertance devant les gars.

 

Un sac de plat en emporter dans une main, ses clefs dans une autre, elle sortait de l'ascenceur de son immeuble quand elle se stoppa net devant la carrure de Rick. 

Yeux dans les yeux, ils se jaugèrent du regard après plus de quinze jours de silence. Les secondes passèrent pour laisser la place aux minutes , quand soudainement gêner, Castle toussota et murmura: 

- Hey

- Hey, soupira Beckett éreintée par sa journée, par ses quinze des derniers jours et par sa grossesse. Quand es-tu rentré ? 

- Ce matin. Je suis venu mais tu devais être déjà au poste, se justifia-t-il en la voyant froncer des sourcils. .Luigi ? 

- Pardon? fit-elle surprise sans bouger d'un iota

- Ton sac sent les pates de Luigi

Le toisant quelques secondes du regard, elle passa devant lui et ouvrit la porte de son appartement puis se stoppa une nouvelle fois pour lui déclarer : 

- Je ne vais pas faire ça

  • -Faire quoi ? demanda anxieusement Castle

- Discuter du contenu de ce sac! Souffla-t-elle en ouvrant la porte de son appartement.

Voyant qu'il restait dans le couloir, elle l'invita à entrer, ce qu'il fit timidement tandis qu'elle posait son sac sur la table de la cuisine et s'activait entre les placards et les tiroirs.

- Tu as dîné? Demanda-t-elle en plaçant son plat au micro ondes.

- Non, mais...

- Il y en a bien assez pour deux, le coupa-t-elle, leurs portions sont énormes, à chaque fois je mets deux jours à les finir. 

- Je ne suis pas venu pour dîner...

- Je me doute, mais je meurs de faim et te laisser me regarder manger serait impoli, donc ce sera un dîner en tête à tête!

- euh... D'accord, répondit-il en fronçant les sourcils devant l'attitude inhabituelle de sa muse. Dure journée?

- Un peu, oui. Le suspect s'est montré récalcitrant, j'ai dû lui courir après. On a terminé dans l'Hudson. J'étais frigorifiée.

- Mince, c'est quand je ne suis pas là, qu'il se passe les trucs les plus marrants.

Elle déposa deux assiettes sur la table basse, puis ramena une carafe d'eau et deux verres.

- Une carafe d'eau? S'étonna-t-il, celle de l'Hudson ne t'a pas suffie?

Elle préféra ne pas relever et s'installa devant son assiette. Il prit place à son tour et la regarda manger, ou plutôt dévorer son repas. Il s'en voulu de s'être imposé sans prévenir.

- Tu n'avais pas besoin de partager ton repas... 

- T'occupe pas de ça, rétorqua-t-elle sans sourciller, de toute façon je ne garde pas grand chose.

- ?

Déboussolé, il mangea doucement le contenu de son assiette sans cesser d'observer la jeune femme, qu'il n'osait pas déranger. Il l'avait fait attendre, il était normal qu'à son tour il attende qu'elle soit prête à l'écouter.

- Wah! C'est vraiment trop bon! Sourit-elle en reposant sa fourchette dans son assiette. 

- Beckett, tu vas bien? L'interrogea-t-il alors qu'elle s'affalait dans le canapé et envoyait valser ses chaussures à l'autre bout de la pièce.

- Je vais bien! Assura-t-elle tout sourire.

- Ah!... Cool! 

Il y eut un silence, durant lequel ils s'observèrent.

- Il faut qu'on parle! Annoncèrent-ils en même temps.

- Toi d'abord, dit Beckett.

- D'accord... euh... J'ai beaucoup refléchi pendant ces deux semaines... sur mes sentiments...notre situation... Et...

Beckett retint sa respiration. Elle s'était dit que le fait qu'il soit venu chez elle était un bon signe. S'il avait voulu divorcer, il se serait contenté de lui envoyer son avocat plutôt que de risquer une nouvelle dispute. Mais soudain, ses craintes et ses doutes refaisaient surface. Et s'il avait voulu le lui annoncer lui-même?

- Tu as passé la nuit sur mon paillasson...

- Oh! ... Euh... je ne voulais pas te manquer...

- Je suis désolé de m'être comporté comme un mufle. Je t'avais attendue et...

- J'étais passée avant d'aller au travail... J'ai sonné, je t'ai appelé, mais tu n'as pas répondu...

- Oh!... Je l'ignorais... Je ...

- Pas grave, dit-elle en haussant les épaules. La soirée avait été difficile...

- Oui... Écoute, j'étais si en colère à cause de ton mensonge...

- J'étais terrorisée, Castle. J'allais vraiment mal... Je ne voulais pas que notre histoire commence alors que j'étais brisée...

- Tu n'as pas à t'excuser... 

- J'avais besoin de temps pour me reconstruire, continua-t-elle désireuse de lui faire comprendre la raison de son mensonge. Castle! Je voulais tellement être celle que tu méritais et pas celle que ce sniper m'avait fait devenir!

  • -Tu n'as pas à... Quoi? Demanda-t-il en réalisant ce qu'elle venait de lui dire

 

 

- Je voulais une vraie relation avec toi et pas seulement un coup d'un soir. Parce qu'après ce tir, c'est ce que nous saurions devenue. J'étais brisée, térrorisée......je n'étais plus la même. J'avais besoin de temps pour me reconstruire, avoua-t-elle les yeux aux bords des larmes

Il déglutissait, avalait chacune de ses paroles. Finalement, il se sentait tellement idiot de ne pas avoir pu ravaler sa rancoeur. Elle l'aimait.....elle voulait un avenir avec lui et lui....tout ce qu'il avait fuit. 

- Alors j'aimerais savoir ce que toi tu veux, ajoua-t-elle fébrilement

- Ce que je veux ? 

- Veux-tu réellement nous donner une chance, veux-tu réellement te battre pour cette relation ou souhaits-tu juste classer ce mariage et cette nuit que nous avons apparemment partagé dans "les coups d'un soir".  

- Beckett.....Kate....tu n'as et tu ne seras jamais un coup d'un soir

- Bien

- Bien, reprit Rick anxieux en la voyant se tourner vers lui pour lui prendre les mains avec un air appeuré

- Parce que j'ai quelque chose à t'avouer

 


billy  (12.04.2017 à 10:03)

 

 

 

 

 

- Tu as quelque chose à m'avouer? Répéta Castle dont l'inquiétude venait de remonter en flèche. Tu...

Contre toute attente, elle posa ses lèvres contre les siennes et l'embrassa. Elle voulait que Rick comprenne à quel point ce qu'elle ressentait pour lui était fort. Sans doute cherchait elle aussi à ressentir ce que lui, éprouvait pour elle. Il l'aimait, il le lui avait dit, mais leurs disputes, son départ et ses doutes, l'avaient ébranlée. Elle voulait savoir. 

D'abord surpris et surtout angoissé à l'idée de ce qu'elle avait à avouer, Rick ne réagit pas immédiatement à son baiser. Face à son absence de réaction,  elle recula et planta son regard dans le sien. Il put y lire son désarrois et sa tristesse. Elle lui avait livré son cur, elle avait mis son âme à nue devant lui et sa stupide réaction l'anéantissait. Doucement il posa sa main contre sa joue, qu'il caressa du bout du doigt, essuyant au passage la larme qui avait réussi à lui échapper. Ce fut alors qu'il comprit que quoiqu'elle fasse, il lui pardonnerait toujours. Cette femme, il l'avait dans la peau et il passerait le reste de sa vie à la rendre heureuse. Son sourire l'avait envoûté et il ferait tout pour l'admirer chaque jour jusqu'à sa mort.

- Je t'aime, Kate Beckett, murmura-t-il. Tu es la personne la plus exhaltante, la plus remarquable la plus frustrante exaltante et la plus exaspérante que j'ai jamais connu. Et je t´aime !

Il l'embrassa et mit tout son amour dans ce baiser, auquel elle répondit avec toute la force de ses sentiments, des larmes de joie se mêlant à ses soupirs de bonheur.

- Hey! Ne pleure pas! Chuchota-t-il en la berrant dans ses bras. Je ne pensais pas embrasser si mal, tu vas devoir me donner des cours particuliers.

- C'est pas ça, renifla-t-elle. Tu embrasses divinement bien. Foutues hormones.

- Quoi?

Elle releva le visage et lui sourit .

- On n'a pas fait que se marier à Vegas, annonca-t-elle. Je suis enceinte... Tu vas être papa!

- ...

 

- Tu......tu est....enceinte ? fit-il abasourdi

- Je...oui

- Je croyais qu'on avait utilisé des capotes ! 

- Je le croyais aussi mais je ne sais pas.....l'une d'elle a dû claquer, se défendit Beckett devant sa réaction. 

- Ou, je suis un Dieu du sexe! 

- Je.....quoi ? 

- Pour un détective tu manques de perspicacité, sourit Rick alors qu'elle lui pinçait le bras. Aïe ! 

- Comment ça je manque de perspicacité ! 

- Miss Beckett , tu as oublié la plus magique de toutes les nuits! et moi aussi d'ailleurs, réfléchit ce dernier à faisant la moue. On a trouvé trois capotes, alors soit l'une d'elle a claqué soit je suis plus performant que tu ne le penses. 

- Quoi, tu insinues que complètement ivre tu as pu aller jusqu'à quatre round ? le taquina-t-elle en comprenant sa déduction

- Eh ! Je t'assures que je suis plus que performant

- 4 rounds, hein ? 

- Peut-être même 5 ou 6 ! Quatre années à fantasmer sur ton corps, je t'assure que je peux les tenir sans souci

- Je crois que tu présumes de tes forces

- Et moi , je crois que je vais devoir te démontrer le contraire ! assura Castle en se jetant sur ses lèvres. 

De sa langue, il retraça le contour de sa bouche alors que Kate gémissait sous les assauts de ses mains qui se faisaient coquine. L'embrassant fougueusement, Rick l'allongea ,sans quitter ses lèvres des siennes, sur le canapé. De tout son corps , il la surplomba en vaillant à ne pas l'écraser. 

Son odeur de cerise emplissait ses narines, ses gémissements gonflaient son coeur et son désir pour elle ne faisait que grandir. Ralentissant un peu , il lui susurra sur les lèvres: 

- Un bébé.....on va avoir un bébé

- Hum....tu es ....content ? fit-elle un brin inquiète 

 

- Mhm... si c'est une fille et qu'elle ressemble à sa maman,  je vais prendre cher, mais... Et toi, dis-moi? Comment prends-tu la nouvelle?

- Bah... si c'est un garçon et qu'il ressemble à son papa, je vais prendre cher... 

- Touché, sourit-il. Mais sérieusement...

- Sérieusement, ça me fait flipper, mais avec toi, je sais que ça ira, sourit-elle.

- Tout ira bien, promit-il en l'embrassant. 

Les caresses et les soupirs remplacèrent les mots. Leurs doutes s'il en restaient s'envolèrent dès lors que leurs corps prirent la direction des opérations. Quand bien même ils avaient pris cette décision sous les effets de l'alcool, leur mariage était la meilleure d'entre toutes. Elle avait eut un aperçut de ce que serait sa vie sans lui, elle ne voulait plus reculer ni tergiverser, il était l'homme de sa vie. Il avait passé deux semaines affreuses loin d'elle et avait compris une chose: sans elle la vie n'avait pas de saveur. Elle était la femme de sa vie, celle qui le rendait meilleur et illuminait son existence.

 

 

- Kate, murmura Rick alors que les mains de la détective passaient sous sa chemise

- hum

- Qu'est qu'on va faire ? 

- Je crois que tu vas me montrer tes performances, sourit-elle mutine en déboutonant un à un les boutons de sa chemise pour décourvir son torse sous ses yeux. 

- Je parlais du mariage.....et du bébé, déglutit Castle en apercevant son regard noir de désir

- Que veux tu dire ? 

- On avait décidé d'y aller lentement et...on est marié avec un enfant.....je veux dire, ça va se voir dans peu de temps

- Justement, j'aimerais assez que tu profites de ce corps avant que je ne deviennes une baleine, avoua-t-elle en l'embrassant fiévreusement. 

Elle avait une envie folle de lui faire l'amour. Tant de semaines à se poser des questions, à s'engueuler, à s'aimer avaient eu raison sur ses volontés. Elle était mariée l'homme qu'elle aimait, celui qu'elle désirait, elle ne voulait plus attendre une seconde de plus. Contre toute attente, il se défit de son étreinte pour se lever, les cheveux en désordre, la lèvre gonflée et le torse bien exposé. 

- Quoi....tu ne veux pas ? 

 

- Kate... soupira-t-il.

- Pas de ça, je t'en prie, explosa-t-elle.

Il se tourna et put voir toute la colère qui l'animait désormais. 

- Tu veux aller doucement? Je suis désolée, mais tes exploits dignes d'un étalon en ont décidé autrement! Si c'est trop pour toi, ne t'inquiète pas, je ne t'imposerai rien! Mais j'en ai assez de te voir faire la girouette! Explosa-t-elle en se rhabillant. 

- Qu'est ce que tu fais? 

- Je m'habille, claqua-t-elle.

- Merci, j'avais remarqué. Ce que je veux savoir, c'est pourquoi...

- J'ai froid! Et si j'ai bien compris, tu n'as pas l'intention de me réchauffer! Cria-t-elle furieuse en enfilant ses chaussures.

- Tu ne vas pas sortir à cette heure-ci! Protesta-t-il.

- Essaie de m'en empêcher pour voir! Cracha-t-elle avant de partir en claquant la porte.

Seul, à moitié nu au milieu du salon de Beckett, Rick se sentit bête.

- Mon vieux Ricky, il y a des fois où tu mériterais des baffes, soupira-t-il.

 

 

Ne souhaitant pas atetndre encore son retour, il sortit en trombe de son appartement pour tenter de lui courir après. 

La chemise ouverte, les chevuex en bataille, il sortit de son immeuble pour la voir tourner au prochain carrefour. 

Ne réfléchissant pas , il se mit à courir au milieu de la foule New-Yorkaise sous les yeux étonnés de certains passants. Quand il fit pratiquement à sa hauteur, il cria : 

- Kate ! 

- Laisse-moi Castle, siffla-t-elle en augmentant le pas

- Mais tu vas attendre ! 

- Non !  

- Ce n'est pas vrai, j'ai épousé une bourrique, ronchonna-t-il en lui attrapant le bras pour qu'elle lui fasse face. 

- Lâche-moi! 

- Pas tant que tu ne m'auras pas écouté ! Je ne voulais pas te repousser, je souhaitais simplement parler

- Tu te moques de moi, là ! Une fille est à moitié à poil dans tes bras et tu veux discuter ? hurla-t-elle alors que certains passants se stoppèrent pour assister à la scène. 

- Je....

- Tu enchaînes les rounds de dialogues ma parole! 

- Je...non ! Tu veux que je fasses quoi ? Que je te prennes dans ton salon sans avoir mis au clair notre situation ? 

- Oui ! cria-t-elle avant de se rendre compte de ce qu'elle lui demandait

  • Heu....oui ? 

Quoi que tu en penses, Richard Castle, je sais parfaitement ce que j'ai fait en t'épousant! Affirma-t-elle en plantant son regard dans le sien. Si j'avais le moindre doute ou le moindre regret, j'aurais mis en marche la procédure de divorce! J'en ai ras le bol de parler de ça! Qu'est ce que tu veux que je te dise de plus? Tu veux qu'on efface tout et qu'on recommence? Et bien pas moi! Je n'ai aucun regret! 

-  Aucun regret? Répéta-t-il avec un petit sourire.

- Aucun, affirma-t-elle, du moins jusqu'à ce soir! 

- Hein?

- Parfaitement! Excuse-moi, mais je trouve ta réputation de tombeur surfaite! Je ne pensais pas que tu étais du genre " vierge effarouchée" !

- Euh... Kate, on est en public là, lui rappela-t-il.

Elle se tourna vers les passants qui les observaient sans honte. 

- Quoi? Vous n'avez jamais eu de scène de ménage? Aboya-t-elle. 

La foule se dispersa rapidement, même en civile, Kate Beckett était impressionnante. Il sourit.

- Te moque pas de moi, Castle, ou je te boucle pour attentat à la pudeur! 

- Tu veux une véritable raison de me boucler pour ça? Rigola-t-il en la prenant dans ses bras, tu vas voir madame Castle! 

- Des promesses, toujours des promesses! Lanca-t-elle en riant.

- Tu es sûre que tu es sobre? Demanda-t-il en prenant le chemin du retour à son appartement.

- Je marche à l'eau plate maintenant Castle, répondit-elle en se nichant dans le creux de son épaule pour mieux sentir son parfum.

Dans l'ascenseur, ils reprirent les préliminaires là où ils les avaient arrêtés. Ils se dévoraient de baisers en le quittant. Chacun de leurs gestes montraient leur impatience. 

- Passe-moi les clés, murmura-t-elle contre ses lèvres.

- C'est pas toi qui les a? 

Cette question eut l'effet d'une douche froide.

- Je suis partie avant toi, rappela-t-elle. Ne me dis pas que tu es parti en laissant les clés à l'intérieur!

- Euh... c'est ton appartement... je n'ai pas... enfin je croyais que tu avais les clés

- Sérieux! soupira-t-elle exaspération

- C'est bon attend je gère, fit Rick en tapotant dans ses poches de jeans

- Ne me dis pas que tu as fait des recherches avec un Derrick Storm et que tu sais ouvrir les portes blindées ? 

- Blindées ? 

- Quoi  , je vis à New-York et je suis flic

- Ok, ok, portes blindées, sourit Rick avant de ressortir de son porte feuille sa carte de crédit. Ah ! Ah! C'est bon je l'ai ! 

- TA carte? tu comptes ouvrir ma porte avec ta carte ? fit-elle plus que septique en fermant son chemisier 

- Qui a dit que je comptais ouvrir ta porte. On appelera un serrurier pour ça

- Rick , soupira-t-elle

L'enlaçant tendrement par la taille, il commença à l'embrasser en poussant son corps contre la porte. Ses lèvres prises d'assauts firent oublier ses tourments à Beckett. Des ses mains, Castle empoigna son fessier qu'il malaxa pour ensuite la porter à hauteur de sa taille. 

Les jambes enroulés autour de ses hanches, Kate gémissait sous les caressses que rick pordiguait sur son corps. 

- Castle

- Hum

- Castle...on ne va pas faire ça sur le pallier, se reprit Kate alors que les doigts de Rick titillait dangereusement le tissu de son soutien-gorge

- C'est pas toi qui voualit m'arrêter pour attentat à la pudeur, sourit-il en la bloquant un peu contre lui. 

L'évidence de son désir plus que réveillé, fit avaler sa salive à Kate. 

- Beckett ?

- Oui, dégluit-elle alors que le regard de Castle la captiva

- On va aller à l'hôtel. 

 

- À l'hôtel? Dit-elle en haussant les sourcils. Qu'est-ce que tu as fait de ton loft?

- Ma mère est de retour, expliqua-t-il, et à cette heure-ci, il doit être envahi de tout un tas de personnes que je n'ai pas du tout envie de croiser ce soir!

- Je suis sûre que tu exagères.

- Tu ne connais pas encore suffisamment ma mère! Elle est persuadée que je ne rentrerai pas avant demain matin, alors tu peux être certaine que c'est la fiesta improvisée à la Casa des Castle.

- Demain matin? Répéta-t-elle le sourire au lèvres. Et tu avais l'intention de passer la nuit à discuter?

- Une heure! Deux tout au plus, je voulais te montrer que je savais être un gentleman! Répondit-il d'un air charmeur.

- Ouais, soupira-t-elle, dire que si tu n'avais pas cherché à cacher ta vraie nature de bad boy, on en serait au round 3 en ce moment!

- Deux! Je ne suis pas un lapin, rectifia-t-il en lui ouvrant la porte donnant sur la rue.

- J'attends toujours de voir! Pour l'instant je n'ai pas vu grand chose!

- Accroche-toi à ton string bébé, tu vas voir ce que tu vas voir! Dit-il en levant la main pour appeler un taxi. Wah! 

- Quoi? 

- Je viens de me rendre compte que je vais enfin percer le mystère de tes sous-vêtements!

 

Une heure et demie plus tard, ils se retrouvaient de nouveau sur le trottoir.

- C'est pas vrai! Qu'est-ce qu'il se passe à Manhattan cette nuit? Tous les hôtels sont complets! 

- Conférence internationale sur le climat, soupira Beckett.

- Il y a le Carlton pas loin d'ici, il leur reste peut être la suite nuptiale...

- Et si on allait chez toi.

- Mais chez moi on ne sera pas tranquille! Gémit Castle. 

- On sera mieux que dans la rue! J'ai les pieds en compote et je suis vannée.

- Pourquoi je n'ai pas écouté Patterson? Ronchonna-t-il. Elle était pas si mal son idée de garçonnière!

 

Marchant main dans la main , Rick sentait bien que Kate fatiguait. Il se souvenait des premiers mois de grossesse de Meredith et de la fatigue qui l'avait submergé.

Il s'en voulait de lui faire traverser tout new-york pour une chambre. Serrant sa main dans la sienne, il héla un taxi alors qu'elle lui murmura:

- On va ou encore ?

- A la maison Madame Castle. 

Soulager d'entendre ses mots, elle se laissa emmener jusqu'au loft. Les jambes lourdes, l'estomac en vrac et la fatigue en plus commençaient à avoir raison sur sa libido. 

Ouvrant la porte du loft, Rick grimaça par avance à l'idée de voir sa mère avec ses amis, mais c'est un calme olympien qui l'attendit. 

- Mère ? s'écria Castle décontenancer

- ..........

- Alexis ? 

- ..................

- C'est pas vrai , on a marché pendant des heures pour rien, ronchonna Kate en se dirigeant vers le canapé

- Tu devrais aller t'allonger

- Castle

- Je sais, tu es épuisée....

- Je suis désolée

- C'est pas grave, on a toute la vie pour ça désormais, soupira-t-il quelque peu déçu en lui prenant la main pour l'emmener dans sa chambre

 

Ils se déshabillèrent et se glissèrent sous les draps. Kate vint se pelotonner contre lui. Elle fut surprise de constater qu'elle ne se sentait absolument pas mal à l'aise. Elle se sentait à sa place, parfaitement bien. Il ne lui fallut pas plus de deux minutes pour s'endormir. 

Il fallut plus de temps à Rick par contre. Il n'en revenait toujours pas de la sentir paisiblement endormie au creux de son épaule. Elle était sa femme. Ils allaient devenir parents. Ça avait de quoi donner le tournis et pourtant il était bien. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait à sa place.

Quand elle se réveilla, Kate resta quelques instants à admirer son époux abandonné dans les bras de Morphée. Elle le trouvait tellement beau ainsi, les cheveux en désordre, qui semblaient attendre que ses mains viennent s'y perdre... Le drap ne le couvrait qu'à moitié, dévoilant son torse puissant, qui appelait à la luxure. Elle était partagée entre l'idée de rester là, sagement à l'admirer pendant qu'il dormait et celle de céder aux idées lubriques qui se bousculaient dans sa tête. Elle se colla contre lui pour mieux sentir sa chaleur et son odeur, ce qui n'apaisa pas ses hormones en ébullition, bien au contraire! Elle posa ses lèvres contre son torse et le dévora de baisers brûlants sans aucune pudeur. Ce fut alors que deux bras puissants l'encerclèrent et la firent basculer complètement sur lui. 

- Je ne voulais pas te réveiller, chuchota-t-elle.

- Menteuse! Sourit-il.

- Touchée, rit-elle en constatant qu'il était parfaitement réveillé.

- Viens par là madame Castle, dit-il en l'embrassant.

Elle approfondit leur baiser tout en ondulant légèrement du bassin.

- Tu me rends fou, murmura-t-il en empoignant ses fesses.

Brûlant d'impatience, elle le guida en elle et poussa un long râle de plaisir.

 

Le premier round fut à la hauteur de leurs attentes. Il avait été puissant, rapide et avec tant d'amour que leurs orgasmes les avaient transporté en peu de temps. 

Sentir le corps de Kate , en sueur, frisonner sous ses mains, avait laissé la place à un deuxième round plus tendre et plus sensuel. De sa bouche, il avait retracé chacune de ces courbes sous les gémissements de Beckett. 

Ses mains n'avaient pas cessé ses caresses et quand elle le bascula sous son corps tel une amazone, il lui sourit en murmurant la voix rauque: 

- Tu....es sexy

- T'es pas mal non plus, assura-t-elle aguicheuse en le chevauchant énergiquement. 

Les mains sur le torse de Rick , elle prenait appuie pour augmenter l'inclinaison et le tempo de leurs étreintes. 

Dire que sa femme était torride était un euphémisme. Elle surpassait tout ces fantasmes les plus fous. Tantot coquine, tantôt caline, il découvrait chacune des facettes de Kate Beckett. 

Quand son second orgasme, la transporta; Kate retomba éreintée sur le tose brulant de sueur de son mari, le sourire aux lèvres. 

Pendant plusieurs minutes, ils se laissèrent guider par la respiration de l'autre. Le coeur tambourinant , elle n'aurait jamais  cru que le sexe pouvait être aussi bon. 

Doucement, Rick la bascula pour la surplomber et embrassa la cicatrice entre ces deux monts. 

  • Tu veux prendre un bain? chuchota-t-il alors qu'elle lui caressait les cheveux amoureusement

 

- Mhmm... Tu sais... dit-elle en l'embrassant tendrement, je ne prends jamais de bain sans mon auteur favori...

Il fronça les sourcils.

- J'ai lu chacun de tes livres dans mon bain! Précisa-t-elle amusée.

- Il y en a un que tu as lu dans les toilettes, la taquina-a-t-il.

- Je faisais juste une vérification! Corrigea-t-elle. Tout le monde n'arrêtait pas de l'agacer avec ta fameuse scène de sexe!

- Que tu as lue dans les toilettes!

- Même pas! Tu es venu m'exaspérer. 

- Ose me dire que tu n'as pas lu la page 105 dans les toilettes du poste!

- Je n'ai pas lu la page 105 dans les toilettes du poste!

- Menteuse!

Elle éclata de rire. Qu'il était doux d'entendre ce rire au réveil. Comment avait-il pu douter ne serait-ce qu'une seconde que ce mariage n'était pas une bénédiction.

- Dis-moi que  ta baignoire est King  size murmura-t-elle contre son oreille.

- On pourrait y faire tenir toute la famille royale, répondit-il le souffle court.

- Juste moi et mon auteur favori, ça suffira, rit-elle.

- Tu parles bien de moi, n'est-ce pas?

Elle éclata de rire et le prit par la main pour l'entraîner vers la salle de bain.

- Ouf! À un moment j'ai cru que tu voulais seulement le manuscrit de mon prochain roman...

- Castle!

- Oui, je me tais! 

Il ferma la porte de la salle de bain derrière eux. Et ouvrit un placard.

- J'espère que tu aimes la mousse, parce que j'ai le meilleur bain moussant qui existe. Il vous laisse la peau divinement douce...

Sans rien dire, elle avait déjà ouvert le robinet et réglé la température. Castle versa un peu de son bain moussant, dont il ne cessait de vanter les mérites. Toujours silencieuse, elle se plaça derrière lui et commença à lui savonner le dos sensuellement.

- Il va falloir qu'on fasse quelques courses, pas que je n'aime pas ce savon, mais il a une odeur un peu trop mascul...

Elle le fit taire en s'emparant de ses lèvres pour un nouveau baiser torride.

- Tu es consciente que tu es condamnée à me garder comme écrivain préféré jusqu'à ta mort, précisa-t-il tandis que les mains baladeuses de sa femme lavaient consciencieusement chaque parcelle de sa peau.

 

- J'en suis consciente, sourit-elle alors que Rick caressa du bout des doigts son ventre plat

- Je n'arrive toujours pas à croire que nous allons avoir un enfant ensemble

- Moi non plus

Castle se positionna un peu mieux dans la baignoire alors que Kate se lovait entre ses jambes. Son dos contre son torse, elle soupirait d'aise alors que Rick lui chuchotait à l'oreille: 

- On va devoir discuter......emmenagement...et....on va devoir avertir les autres

- Je sais, soupira-t-elle en enlaçant ses doigts aux siens autour de sa taille

- Tu ne veux pas le dire? 

- Non....c'est juste que j'aimerais bien apprécié le début de notre relation sans les yeux ou les paroles des autres

- D'accord....on peut très bien attendre , la fin du premier trimestre pour le dire aux gars....mais Kate, je vais devoir le dire à Alexis et à mère. 

- Et moi à mon père

- Ton père? 

- Oui, tu sais c'est l'homme qui m'a conçu 

- Je sais qui est ton père.....Kate, il va me tuer!

- Mais non

- Non ? En une nuit j'ai épousé sa fille et je l'ai mise en colque ! 

- En cloque, grinça-t-elle devant sa répartie

- Non, je voulais dire...enfin....je l'ai ....

- Castle, je te jure que si tu emplois les mots féconder ou engroncer, tu ne pourras plus jamais enfanter

- J'allais dire...mettre enceinte, déglutit Rick

- J'aime mieux ça, dit-elle en l'embrassant juste avant de sortir de la baignoire.

- Tu me quittes déjà?

- Comme je te l'ai dit le jour de notre rencontre, moi, je bosse pour vivre!

- Oui, mais on est marié et...

- Justement, tu es mon mari, pas mon suggar Daddy! Répondit-elle en l'embrassant de nouveau. À plus tard Babe!

- Pfff... Et si on faisait l'école buissonnière pour une fois?

- Mhm... C'est très tentant et je te promets de prendre des jours de congé la semaine prochaine, comme ça on pourra prendre toutes les grandes décisions dont on a envie. Mais pour le moment, je dois aller bosser, si on ne veut pas voir Ryan et Esposito débarquer ici pour savoir ce que tu m'as fait.

- Comment ça ce que je t'ai fait? S'offusqua Castle en quittant la baignoire à son tour.

- Bah... tu étais absent et... je n'étais pas super marrante, alors...

- Alors quoi? 

- Ils pensent que c'est de ta faute, bien entendu! 

- Ma faute?! Mais je te signale qu'il t'arrive souvent d'être la rabat-joie de service même quand je ne fait rien de mal!

- T'en fais pas, je vais rétablir la vérité, le rassura-t-elle. 

- Je vais la rétablir moi-même! Je t'accompagne!

- Han! Han! Toi, tu t'occupes du serrurier ! J'aimerais rentrer chez moi ce soir!

- Pfff... t'es dure, marmonna-t-il.

- Tu n'auras qu'à me rejoindre quand ce sera fait. Allez, bye, Babe!

- Bye, marmonna-t-il.

 

 

Dès son arrivée au poste, les gars ne quittaient pas du regard Beckett. 

Elle s'installa à son bureau et compta mentalement jusqu'à dix avant que Espo et Ryan n'arrivent. 

- Hey, boss

- Bonjour les gars

- Alors.....on fait la grasse mat' ce matin ? 

-Rectification... Je suis à l'heure

- Juste. Que nous vaut ce changement d'habitude ?

Les toisant du regard quelques secondes, elle leur déclara fermement : 

- Ai-je besoin de suivre un interrogation en règle ?

- Je ...non , balbultia Ryan qui sentait que la patience de Beckett s'amenuisait. On est juste heureux que tu ailles mieux

- Je vais très bien ! 

- Castle va revenir alors ? supposa Javier avant de déglutir devant son regard. Non , que tu es besoin de Castle pour être heureuse

Au moment ou elle allait répliquer son téléphone sonna. Prenant l'adresse que le dispatcher lui donnait, elle raccrocha en annonçant: 

- On a une affaire. Sur la 5th de Broadway. 

- Ok.....c'est partit, affirma l'irlandais en partant prendre son manteau alors que Javier ne lâchait pas du regard Kate

- Quoi ! 

- TU ne vas pas appeler ton ombre ? 

- Mais c'est quoi ton problème avec Castle ? Tu as besoin de lui, pour mettre le feu à ta copine, une nouvelle fois?


billy  (12.04.2017 à 19:17)

 

- Oh non! J'arrive parfaitement à enflammer ma copine, sourit bêtement Esposito. Je devrais peut être donner des cours à Castle, il arriverait peut être plus facilement à ses fins.

Kate secoua la tête, pourquoi avait-il fallu qu'elle lui tende une telle perche aussi?

Lorsqu'ils arrivèrent sur les lieux, le lieutenant Demming vint à leur rencontre.

- Salut Kate.

- Tom? Mais qu'est-ce que tu fais là? 

- Au départ c'était mon enquête, expliqua-t-il. Un gang de braqueur de bijouteries.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé?

- Cette fois, il y a eu des coups de feu, on a un blessé et un mort, ce qui fait que la criminelle est maintenant sur le coup, expliqua-t-il.

- Un mort et un blessé? Blêmit Kate. 

- Le gérant est mort, répondit Demming. Un client à été touché, les ambulanciers se chargent de lui en ce moment.

Il désigna le véhicule derrière lui. Elle aperçut le brancard que des ambulanciers sortaient de la bijouterie.

- Hey! Mais c'est la voiture de Castle! Remarqua Ryan derrière elle.

- Il a toujours le chic pour être là où il ne faut pas, répliqua Esposito.

Le cur de Beckett rata  plusieurs battements. Elle bouscula Demming et se précipita vers le branquard.

- Castle! Cria-t-elle en reconnaissant immédiatement le blessé.

- Madame, s'il vous plait, laissez-nous passer, l'arrêta l'un des ambulanciers, on doit l'emmener à l'hôpital.

- Qu'est-ce qu'il a? C'est grave? Demanda-t-elle en ignorant ses paroles.

- Il est choqué, mais il devrait s'en sortir, si on l'emmène rapidement à l'hôpital, répondit l'ambulancier.

- Beckett, laisse-les faire leur job! Intervint Esposito en l'entraînant en arrière.

- Je veux aller avec lui! Coupa Beckett! 

- Je comprends que vous vous inquiétiez pour votre ami, répondit l'ambulancier, mais à moins d'être de la famille, nous ne pouvons vous emmener. 

- Je suis sa femme! S'écria Beckett au bord de la crise d'hystérie. C'est mon mari, qui est étendu sur ce branquard! Laissez-moi monter, je vous en prie!

L'ambulancier acquiesça. Elle se précipita auprès de Castle et monta dans l'ambulance, qui démarra en trombe, toutes sirènes hurlantes.

...

- Qu'est-ce qu'il vient de se passer? Demanda Esposito atterré.

- Je crois qu'on a raté quelques épisodes... répondit Ryan tout aussi abasourdi.

 

Elle avait du attendre deux heures dans la salle d'attente; Deux longues et interminables heures. Elle avait du faire face aux questions d'Alexis, de Martha, Lanie et des gars. Elle sentait la migraine arrivée. 

- Mariée ! comment avez-vous pu vour marier sans nous le dire ! criait Alexis

- La petite a raison ! Sweety . commebt as-tu te marier aussi vite ? 

- Je ne sais pas

- Comment ça tu ne sais pas ? répliqua Javier les bras croisés sur le torse

- Ok, ok.....disons qu'on était ivre et qu'on était à Vegas, fit Kate en blémissant devant le regard attérée des deux rouquines

- Mon dieu ! 

- Tu es censé être l'adulte dans cette relation, tu le sais ? siffla Alexis

- Lex, je t'assures que ce n'était pas préméditer mais on ne le regrette pas

- Ah non ? et ben laisse-moi donc le regretter pour vous deux! 

- Alexis , s'exclama horrifiée sa grand-mère

- Famille de Mr Castle ? 

- Oui ! s'écrièrent les deux rouqines alors que Kate se plaçait à l'arrière tête basse

- Monsieur Castle ira bien. il a reçu un coup sur la tête au moment ou la balle lui a effleuré le bras. 

- Un coup comment peut-il recevoir un coup en même temps qu'une balle ? demanda Kate

- Nous pensons qu'au moment ou la balle la érafflé, Monsieur Castle a tourné de l'oeil. Le coup sur la tête correspond à un angle de trottoir. Quoi qu'il en soit, il dort et ne devrait pas tarder à se réveiller. 

 

- Peut-on le voir? Demanda Martha.

- Bien entendu, mais juste la famille pour aujourd'hui. Tout ce monde, dit le médecin en désignant les policiers, c'est un peu trop...

Martha, Alexis et Kate s'avancèrent. La jeune fille se tourna vers Kate et l'arrêta. 

- Restez-là, s'il vous plait, lieutenant Beckett. J'aimerais voir mon père sans vous...

- Alexis! Intervint Martha.

- Laissez Martha, soupira Kate. Je comprends...

Martha lui adressa un regard désolé, tandis qu' Alexis entrait dans la chambre de Castle.

- Allez-y, Martha... Ne vous en faites pas pour moi.

- Je vais lui parler, assura l'actrice avant de partir à son tour.

Kate ferma les yeux, essayant de retrouver son calme. Elle avait eut si peur.

- Ça va Honey? Demanda Lanie.

Beckett ne répondit pas. Ses oreilles bourdonnaient. Elle avait si chaud tout à coup. 

- Kate! Viens t'asseoir, ordonna Lanie. 

- Qu'est ce qu'il se passe? Demanda Esposito.

- Elle nous fait une syncope, expliqua Lanie. 

- Beckett? Une syncope? S'étonna Ryan.

- Trop d'émotions, dit Lanie en aidant son amie à s'asseoir. Va lui chercher un verre d'eau. Kate? Tu m'entends?

  • Mhmmm... ça va Lanie, répondit Kate reprenant ses esprits.

 

Son rêve était délicieux comme toujours. Il l'entendait rire aux éclats, il avait l'impression de s'ennivrer de son odeur de cerise. La bloquant contre la porte de la chambre,, il lui caressa le visage et lui murmura : 

- Tu te rend compte que tu m'as épousé ? 

- Tu te rend compte aussi que tu m'as épousé? pouffa Kate en prenant ensuite sa bouche en otage. 

Ses mains dans ses cheveux, sa peau contre la sienne, il la hissa contre cette porte alors qu'elle lui susurait sur le bout des lèvres: 

- Je t'aime Richard Castle

- Je t'aime Kate Castle 

Souriant tous les deux, il la bloqua par les hanches alors que son désir pour elle grandissait dangereusement. 

- On devrait désoualer avant de.....enfin tu vois

- Coucher ensemble ? ria-t-elle devant son air prude

- Faire l'amour....ou .

- Rick.....je ne veux pas attendre

- Mais et si demain , tu regrettes ? je veux dire....on est vraiment ivre

- Je te promets de n'avoir aucun regret.....tu es mon mari Rick Castle. 

- Je suis ton mari

- Oui, sourit-elle en lui retirant son haut. Alors ne fait pas attendre ta femme

- Oui madame ! 

Son rêve fut empli de tendresse, de rire, d'amour, ils avaient enchainés 4 rounds tous aussi fougueux et sensuels. 

Quand la lumière de la chambre, le dérangea, il grogna en tatonnant sur le lit . Il voulait touché sa peau , une nouvelle fois mais c'est la voix de sa fille qui l'éveilla poiur te bon. 

- Papa ! 

- Alexis, ronchonna Rick qui avait un mal de tête effroyable

- Oh papa! J'ai eu si peur

- Richard ! 

- Doucement, doucement. Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il encore dans la brume

- Tu as reçu une balle

- Une balle ? 

- Techniquement, il n'a rien reçu du tout, rectifia Martha en apercevant le simple bandage à son bras droit

- Je....

- Papa ? 

- Hum, citrouille, gémit Rick en tentant de reprendre ses esprits

Il se souvenait de la scène de crime, du gérant abbattu et de son agresseur. 

- Comment as-tu pu te marier une troisième fois ! demanda-t-elle sur le ton du reproche

- Me .....Marier ? ........alors ce n'était pas un rêve, sourit-il comme un bien heureux en se souvenant enfin de sa nuit de noces . 

 - Non mais qu'est-ce qu'il t'a pris? Te marier à Vegas?! Complètement ivre, qui plus est? Tu es tombé bien bas! 

- Alexis! Intervint Martha. Je ne pense pas que crier sur ton père alors qu'il est sur un lit d'hôpital, soit une bonne idée! 

- Il s'est marié à Vegas complètement ivre et je devrais trouver que c'est une bonne idée?! Tempêta Alexis. Excuse-moi, mais j'en ai assez de ramasser les pots cassés parce qu'il a encore fait une bêtise!

- Épouser Kate est la chose la plus sensée que j'ai faite de ma vie, énonça Castle. Elle est mon présent et mon avenir. 

- Mais papa! Protesta Alexis.

- Tu n'as pas à veiller sur moi, Pumpkin. Ce n'est pas ton rôle. 

- Excuse-moi de te le dire papa, mais je suis la plus raisonnable de nous deux!

- Je le sais bien, sourit Castle. Mais tu es grande maintenant, tu as ta vie, tu n'arrêtes pas de me répéter tous les projets que tu as avec Ashley... 

- Mais...

- Ne t'en fais pas, j'étais peut être complètement ivre à Vegas, mais j'y ai pris la meilleure décision de ma vie. J'aime Kate et je sais qu'elle m'aime aussi...

- Ça tu peux le dire, approuva Martha. Elle n'a pas hésité une seule seconde à crier haut et fort que vous étiez mariés, uniquement pour monter avec toi dans l'ambulance.

- Elle a fait ça? Sourit béatement Castle.

- Je ne vois pas pourquoi ça te fait autant plaisir, marmonna Alexis.

- Mais parce qu'elle était terrifiée à l'idée de devoir l'annoncer! Elle est comblée par notre mariage, mais la façon dont il s'est produit la mortifié! Et là, vous dites qu'elle l'a crié à la face du monde pour moi, expliqua Castle. Je suis le plus heureux des hommes!

- Tu peux l'être, approuva Martha, parce qu'elle s'est pris pas mal de reproches depuis.

- Des reproches? Mais...? Où est Kate? Demanda Castle en se redressant brusquement.

 

Kate , elle reprenait ses esprits sur une des chaises incorfontables de l'hôpital avec un verre d'eau en main: 

- Tu devrais boire un peu, s'inquiéta Lanie devant sa paleur

- ça va, j'ai été juste contrariée

- Contrariée ? 

- On a tiré sur mon mari

- D'ailleurs plus que tu en parles Beckett, depuis quand Rick Castle est ton mari ? demanda Javier qui n'en revenait toujours pas

- Quelques .....semaines

- Je n'en reviens pas. Vous étiez ensemble depuis des années et on s'est fait berné

- des années ?  

- ben oui Beckett, reprit Kévin, on épouse quelqu'un au bout d'un certain temps et connaissant ton esprit pragmatique Castle a du ramer un bon bout de temps

- Alors....combien de temps ? ajouta Espo en fronçant les sourcils

- Combien de temps que quoi ! 

- Combien de temps à ramer Castle avant que tu ne l'épouses ? 

- ..................

- Beckett? 

- Laissez la un peu respirer. Elle vient de vivre uen journée épuisante alors.....allez, je ne sais pas , trouver le coupable de l'assassinat de ce gars

  • -Le seul témoin est son mari....on est en train d'enquêter, sourit tout fier Javier. Alors, lieutenant Beckett que faisait votre mari à cet endroit là de Manhattan ? 

- Il devait trouver un serrurier, marmonna Beckett, alors je ne sais absolument pas ce qui lui est passé par la tête pour qu'il en arrive à penser qu'une bijouterie serait le meilleur endroit pour en trouver un.

- Un serrurier? Répéta Ryan. 

- Il a claqué la porte de mon appartement en laissant les clés à l'intérieur, souffla Kate en faisant un geste évasif pour indiquer que la suite coulait de source. 

- Du grabuge au paradis? Intervint Javier vexé d'avoir été laissé en dehors du secret pendant tout ce temps. 

Le regard noir que lui lança Beckett le dissuada d'insister. 

- Laissez-la tranquille, les rabroua Lanie, vous ne voyez pas qu'elle n'est pas dans son assiette?

- Désolé, l'enquête est prioritaire! Dit Ryan avec autorité. Alors, Beckett? Dis nous tout!

Celle-ci se contenta de lever les yeux au ciel en poussant un énorme soupir.

Pendant ce temps, dans la chambre de Castle, Alexis avait bien du mal à calmer son père.

- Papa, tu dois rester calme! 

- Pas tant que je ne saurais pas où est Kate! J'ai bien le droit d'avoir ma femme à mon chevet quand je suis à l'agonie, non?!

- Tu n'es pas à l'agonie! Rétorqua Alexis.

- On m'a tiré dessus! Avec un vrai flingue! 

- Ça, il fallait t'y attendre, quand tu as décidé de suivre un lieutenant de police dans son travail! 

- J'étais dans une bijouterie! J'achetais un bijou pour ma femme! Ça n'a rien à voir avec mes recherches pour mes romans! 

- Là, il marque un point! Dit Martha. C'est uniquement ce à quoi il devait s'attendre en venant au monde dans un pays où posséder une arme est un droit!

- Grand-mère! Soupira Alexis.

- Tu es injuste avec cette pauvre Katherine, continua Martha. Elle aime ton père, c'est un fait et tu devrais te réjouir pour lui au lieu de l'accabler de reproches! 

- Je ne pensais pas dire ça un jour, mais tu devrais écouter ta grand-mère, dit l'écrivain.

- J'ai eu si peur pour toi, sanglota la jeune fille. Quand Beckett a appelé grand-mère pour annoncer qu'on t'avait tiré dessus... 

- Je sais... dit doucement Castle. Mais... tu ne dois pas reporter ta colère sur Kate... Elle ne mérite pas ça! 

- Je sais... avoua finalement la jeune fille en se blottissant dans les bras de son père. 

- Bien! Maintenant que la tempête Alexis semble s'être calmée, je devrais peut-être aller chercher cette pauvre Katherine, qui doit se morfondre dans le couloir, suggéra Martha.

Le père et la fille approuvèrent d'un hochement de tête et Martha quitta la pièce.

 

 

- Alors pourquoi Castle a claqué la porte de ton appartement ?

- C'était hier ! Le vol a main armé était aujourd'hui ! Vous êtes vraiment nul quand il s'agit d'enquêter, s'énerva Kate

- Non, non.....on cherche le mobile, tenta de s'expliquer Ryan

- Le mobile ? Parce que maintenant je suis suspecte ? siffla-t-elle

- Non ! 

- Oui ! s'exclamèrent les gars en même temps

- Il plaisante là ? grinça Kate à l'intention de Lanie . Dis-moi que ton mec plainsante ? 

- Chérie, tu devrais te calmer et Javier.....je.....tu.....sérieux ? 

- eh bien.....

- Katherine, il vous réclame, les coupa Martha en arrivant près de Beckett

- Il me réclame ? Il est réveillé ? 

- Oui? vous devriez venir, il m'a dit quelque chose entre les devoirs d'une femme et son mari qui agonise

- Quoi? 

- Si il est réveillé, on veut l'interroger

- Espo, Ryan, le premier qui entre dans cette chambre va rencontrer mon glock. Compris ? fit Kate en se tournant énervée

  • -Heu….comprit, déglutirent les gars en faisant un pas en arrière. 

 

- Je n'en reviens pas qu'elle nous ait menti pendant tout ce temps! Bougonna Esposito.

- Techniquement on ne sait pas pendant combien de temps elle nous a menti! Fit remarquer Ryan.

- On devrait interroger Castle, affirma Esposito. C'est une vraie pipelette.

- Et si vous leur fichiez la paix, suggéra Lanie. Ils viennent de traverser une rude épreuve.

Les gars se regardèrent quelques secondes.

- Nan!!! Répondirent-ils de concert.

- Venez pas pleurer quand Beckett vous aura brisé les jambes! Soupira en ajoutant qu'elle partait à la recherche d'un distributeur car elle avait bien besoin d'une dose de chocolat.

 

 

- Regardez qui je ramène! Lança Martha en entrant dans la chambre de Rick. Alexis se releva, honteuse de son comportement. 

- Hey! Sourit Castle.

Kate se précipita dans ses bras, soulagée de le voir en si bonne forme. 

- Eh bien! Eh bien! Dans quel état tu es! Du calme! Je vais bien!

- Me refais plus jamais une peur pareille! Grogna Kate contre sa blouse d'hôpital.

- Pour une fois, ce n'est pas vraiment de ma faute! Je faisais sagement un peu de shopping.

Rassurée, Beckett s'écarta légèrement de lui, tachant de retrouver un peu de contenance.

- Kate... je suis désolée, dit Alexis. J'ai eu très peur, j'ai dit n'importe quoi.

La détective tourna la tête vers elle.

- Ne t'en fais pas pour ça... Je comprends, répondit-elle. Je sais que ce mariage à Vegas peut paraître  dément, mais...

- Tu l'aimes?

- Oui... je suis dingue de ton père...

- Alors ce n'est pas dément, sourit Alexis en venant embrasser sa belle-mère. J'aurais juste voulu être là... 

- Tu as raison, reconnut Rick. On a agit sur un coup de tête et très égoïstement... 

- Arf! Mais c'est ça l'Amour mes chéris! Lança Martha. C'est un peu fou! On est euphoriques! Toi aussi, Alexis, un jour tu feras des choses completement folles par amour.

- Euh... pas trop folles tout de même! Intervint Castle.

- Alors là mon petit papa chéri, tu viens de me donner une très jolie marge de manuvre, sourit Alexis.

- Arghhh... finalement je crois que je frôle la crise cardiaque, gémit Rick en se tenant la poitrine.

- C'est pas drôle Castle! Le sermonna Kate.

  • -Oh ben si quand même un peu! 

 

- Ah! Tu vois! S'exclama Martha. Quand je te dis que tes blagues sont douteuses! Merci Katherine!

- Tu n'as pas le droit de rire avec ta vie, approuva Alexis, on tient trop à toi pour trouver ça drôle.

- Eh bien au moins, quand il s'agit de me sermonner, vous trouvez un terrain d'entente, soupira l'écrivain.

Le docteur arriva dans la chambre à ce moment-là.

- Monsieur Castle, j'ai une bonne nouvelle, vos examens sont bons, vous pourrez sortir d'ici deux petites heures.

- Pourquoi pas maintenant? ça m'éviterait de goûter à votre gastronomie, rétorqua Castle.

- Rassurez-vous, vous n'êtes pas prévu sur la liste des repas distribués, répondit le médecin. On vous garde encore un peu en observation car c'est la procédure, mais selon moi, il y a eu plus de peur que de mal.

- Tu entends ça papa? Tu vas même pouvoir faire la vaisselle! Dit Alexis.

Kate explosa de rire devant la mine déconfite de son époux.

- Hey! Tu es dans quel camp?! Grogna Castle.

- Une femme de plus à la maison, Trésor, rit à son tour Martha, tu n'auras plus du tout voix au chapitre!

- Finalement, j'espère que ce sera un mec, bougonna l'écrivain, je n'ai pas envie de finir fou comme le roi Lear!

- ...

Les yeux ronds comme des soucoupes Kate, Martha et Alexis lui indiquèrent qu'il venait de commettre une belle gaffe.

 

 

- Un quoi ? s'estomaqua Alexis

- Un rien...je voulais rien dire ! Je prend mes rêves pour des réalités ! Ce doit être la morphine, débita à toute allure Rick 

- Kate ? 

- je...heu....

- Oh mon dieu ! s'écria la rousse

- Quoi oh mon dieu ? tenta Castle alors que Beckett le fusillait du regard

- Elle ne dit rien ! et toi tu bavasses pour meubler la conversation !

- Je bavasse tout le temps et pour Kate...eh bien, oui, tiens pourquoi tu ne dis rien ? 

Les trois Castle la scrutaient du regard en attente d'une réponse. Sans lâcher des yeux Rick , elle siffla : 

- Parce que j'hésite entre une balle entre les deux yeux ou une balle ou je penses!

- Oh mon dieu ! Tu es enceinte ! 

- Katherine, sourit Martha en regardant son ventre

- Quoi ? marmonna honteux Rick. C'est toi qui vient de vendre la mèche. 

- Tu plaisantes là ? .......il plaisante, hein ? répéta Kate en s'adressant à Matha qui le souriait et à Alexis qui la scrutait. 

- Je...tu es enceintes ? fit la rouqine perdue

- Oui....je suis enceinte

 

- Eh ben! On peut dire que vous ne perdez pas de temps, vous! Constata Alexis.

- Mes petits soldats sont hyper efficaces! Lança Castle en souriant bêtement.

- Et c'est pour ça que...? Demanda Alexis. Votre mariage express, je veux dire... C'est parce que Kate est enceinte?

- Euh... hésita Kate en retenant son souffle dans ses joues gonflées. En fait... non... On n'a rien fait avant d'être mariés...

- Wah! Fit Martha, vous n'êtes pas banals, vous deux!

- On était un peu pompette, expliqua Rick tout aussi peu sûr de lui que Kate.

- Mais vous vous aimez? Demanda Alexis.

- Evidemment! Répondirent Kate et Rick en même temps.

- Et vous n'avez aucun regret? Demanda encore la rouquine.

- Aucun! Affirmèrent les jeunes mariés.

- Bon! Dans ce cas, ça me va! Dit Alexis en les prenant dans ses bras au grand soulagement de Kate.

- Alléluia! S'écria Martha. Je vais appeler le traiteur! On va mettre les petits plats dans les grands pour fêter ça ce soir!

- Excellente idée Mère! Approuva Rick.

- J'ai toujours d'excellentes idées, sourit Martha. D'ailleurs, Katherine, appelez donc votre père, ce serait bien qu'on en profite pour faire plus ample connaissance maintenant que nous sommes de la même famille.

- ...

- Respire chérie, dit Castle à sa femme. C'est moi, qu'il va tuer

 

 

Depuis qu'ils étaient rentrés de l'hôpital, Kate tournait en rond comme une lionne en cage. Son père devait arrive dans moins d'une heure et elle était terrifiée à l'idée de lui annoncer son mariage à Vegas puis sa grossesse. 

Elle allait le décevoir. S arrachant les cheveux en marchant dans la chambre de Rick, elle ne le BIT pas arriver derrière elle, Le Bras en écharpe :

- kate, tout va bien se passer

- il va être déçu et....je ne sais pas. Mon dieu, sa fille unique s'est enivre à Vegas et cest marier!

- oui mais....

- ivre ! J étais ivre ! Mon père va être furibond !

- kate

-je ne veux pas le décevoir , soupira t elle

- Heu...cest un peu tard non? Répondit il incertain

 

Elle s'arrêta de gesticuler devant la mine triste de Castle.

- Je ne suis pas parfait, soupira-t-il, mais il y a pire comme gendre, non?

Elle s'approcha de lui et posa délicatement ses mains de chaque côté de son visage. Il put lire dans son regard tout l'amour qu'elle lui portait.

- Babe, commença-t-elle, le fait que ce soit avec toi que j'ai commis cette énorme bêtise est la seule chose qui pourra minimiser la déception de mon père.

Elle marqua une pause et choisit minutieusement chacun de ses mots.

- J'étais ivre et tu sais quels problèmes mon père a du surmonter avec l'alcool... C'est pourquoi je pense bien qu'il sera déçu de constater que cette période de nos vies ne m'a pas servie de leçon. Et puis, pour lui, le mariage, c'est sacré. Si tu savais le nombre de fois où je l'ai entendu dire qu'il fallait être totalement inconscient pour se marier à Vegas sur un coup de tête... C'est la deuxième raison pour laquelle l'idée de lui annoncer que j'ai fait ça, alors qu'il m'a si souvent reproché de me conduire de manière inconsciente quand j'étais plus jeune, me rend malade. J'ai l'impression que je vais revivre une de ces séances de sermon en règle, qu'il m'a fait subir à cette époque et je me rend compte que je n'ai absolument pas évolué face à ça. Alors, je m'attend à entendre tout un laïus sur l'alcool et ses méfaits, ainsi que sur le fait que je suis restée une gamine inconsciente... Mais... chéri, je suis certaine, qu'il ne trouvera rien à redire sur le choix de celui avec qui j'aurais commis cette bêtise, parce que je sais qu'il a compris bien avant moi, que tu étais celui qu'il me fallait.

Elle termina en l'embrassant tendrement sur les lèvres.

- Ouais... Soupira-t-il. C'est le discours d'une femme amoureuse... Je ne suis pas persuadé que j'éviterai les reproches de mon nouveau beau-père...

 

Pris au dépourvu par ce repas imprévu, Jim étudiait les lieux calmement. Il ne comprenait pas pourquoi sa fille avait voulu organiser un repas avec la famille de son partenaire. Il se doutait bien que ses sentiments pour pour l'auteur n'était pas platonique mais de là à orchestrer tout un repas en famille qui plus ai, le décontenançait. 

Sans un mot, il contemplait le loft sous les yeux soucieux de Kate. 

- Puis-je vous proposer à boire JIm ? demanda gentiment Rick 

- Oh oui....un jus de fruit fera la faire

- Un jus de fruit ? ...sotise ! Avec une aussi belle occasion à fêter , je vous conseillerais à une flute de ce délcieux champagne

- Martha, non, grimaça anxieusement Beckett qui sentait Jim mal à l'aise

- Chérie, je t'assure que ton père à l'âge légal de boire

- Je le sais mais.....

- Je ne bois pas....enfin plus, se rectifia la patriarche en prenant le verre de jus de pomme que Castle lui tendait

- Vous ne buvez.....plus ?

- La mort de ma femme a fait ressortir un mauvais penchant. L'alcool et moi....disons que c'est une vieille histoire. 

- Oh, désolée, je ne savais pas, s'excusa contrite Martha

- Il n'ya pas de mal, sourit Jim en levant sa coupe. Alors quelle est cette occasion à fêter ? 

 

 

Il se tourna vers sa fille et sut aussitôt qu'il devait s'attendre à une véritable bombe. Elle avait ce petit air coupable et angoissé qu'elle arborait quand elle avait fait une de ses bêtises d'adolescente rebelle. Ce constat l'inquiéta. Sa fille était désormais adulte et n'avait plus de raison de craindre le courroux de son vieux père.

- Allons bon, Katherine Beckett, qu'est-ce qu'il se passe? demanda-t-il avant de remarquer que sa coupe ne contenait que du jus de fruits. Oh! Bon sang, tu es enceinte! 

- Wah! Fit Rick admiratif. Il aurait pu être détective! Je comprends d'où tu tiens ton flair de super flic, ma chérie.

Kate leva les yeux au ciel. Rick avait toujours eu beaucoup de mal à tenir sa langue quand il était nerveux.

- Ma chérie?! C'est donc vous le père, déduisit Jim d'une voix glaciale! 

- Euh... oui... reconnut l'écrivain en déglutissant difficilement tandis qu'il tentait de se faire tout petit.

- Non, mais qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête? Tonna Jim. Les préservatifs, vous connaissez? Et toi Katie, ne me dis pas que tu as oublié cette fichue conversation durant laquelle je t'en ai parlé, parce que moi, je crois que je m'en souviendrais jusqu'à ma mort!

- Je n'ai pas oublié Papa! Marmonna Kate dont le teint virait au vert.

- Ça c'est vrai! On en a utilisé et pas qu'un seul! S'empressa d'intervenir Rick, qui le regretta aussitôt devant l'air menaçant de Jim.

- Et qu'est-ce que vous comptez faire pour répater cela? Demanda Jim, qui prenait un malin plaisir à torturer Rick.

- Bah... Euh... En fait... je n'ai rien cassé techniquement...fit remarquer Rick. Votre fille va très bien... Je pense même ne pas me tromper en disant qu'elle a atteint l'extase.

- Castle! S'écria Kate soudainement rouge comme une pivoine.

- Je parlais de mariage! Grinça Jim. Vous devez réparer son honneur!

- Oh! Ça! C'est déjà fait! Répondit Rick soulagé.

 

- je crois que je n'ai pu du comprendre, s'étrangla Jim

- Castle !

- Je suis désolé , je pensais simplement soulager......sa colère

- C'est donc vrai !

- Papa, je te jure que ce n'était pas prémédité

- Encore mieux! Comment as-tu pu te marier sans me prévenir et sans le prémédité ?

Tête basse Kate faisait profil bas, alors que Rick n'osait plus dire un mot.

- Katherine Hougton Beckett , je t'ai posé une question.

- Jim, écouter, je pense que nos enfants se sont comment dire...laisser porter par le mouvement et ...

- mère, grinça Castle qui s'attendait au pire

- J'étais bourée, avoua en murmurant Kate alors que Jim se décrocha la mâchoire

- Ivre ? comment peux-tu être ivre le jour de ton mariage ! Vous l'avez..., commença Jim en s'adressant à Rick avant que ce dernier ne le coupe

- On était à Vegas

- Castle! cria Kate qui sentait que son père perdait patience devant ce lot d'information successif

 

- Katherine Houghton Beckett, tonna Jim en se tournant vers sa fille.

- Wah... murmura Rick en se plaçant derrière sa muse, pourquoi les parents ont-ils tous cette manie d'énoncer chacun de vos prénoms quand ils s'apprêtent à vous passer un savon... OUTCH! Hé! C'est de la violence conjugale!

- T'es sûr? Siffla Kate, t'as un avocat devant toi, tu peux lui poser la question, si tu veux!

- Euh... Finalement ce n'était qu'une pichenette, se ravisa Castle, une chiquenaude, un frôlement! Une caresse! Une papouille! Un...

- Richard! le coupa Jim, vous serez assez aimable de me laisser réprimander ma fille! Votre tour viendra bien assez tôt!

- Mais...

- Castle! le coupa Kate à son tour, sois gentil, laisse-moi régler ça. Va t'occuper des plats à réchauffer.

Après un instant d'hésitation, Rick capitula et fila vers la cuisine avec sa mère et sa fille.

- Ne fais pas cette tête là, le consola Martha.

- C'est que je ne m'imaginais pas que cette histoire prendrait de telles proportions. Imagine que cela gâche la relation de Kate et de son père! Je m'en voudrais toute ma vie.

- C'est une nouvelle assez rude à encaisser pour un père, fit remarquer Martha. Imagine que ce soit Alexis... Comment le prendrais-tu?

- Je serais furax, reconnut-il.

- Et cela ruinerait ta relation avec elle?

- Non! Bien sûr que non! Rien ne pourrait gâcher notre relation!

- Dans ce cas, ça ira, sourit Martha. Monsieur Beckett est un père, il aime profondément sa fille.

- Ouais... Par contre, je crois que je tuerais le gars, termina-t-il en déglutissant avec difficulté.

 

 

Pendant ce temps-là au salon, jim les bras croisés contre son torse, le regard sévère, tentait d'emmêler les explications de sa fille :  

- On avait une enquête et on est partit à Vegas enfin techniquement les gars et Castle, moi je suis restée à New-York mais....pour clôturer l'affaire je les ai rejoints.

- Elle remonte à quand cette enquête ? 

- Quatre semaines, murmura-t-elle gênée

- Quatre semaines ? je t'ai vu il y a un peu plus d'un mois , jamais tu m'as dit entretenir une relation avec ton partenaire

- Ben....techniquement, au moment ou je suis allée à Vegas ....j'étais célibataire. 

- Techniquement ? gronda Jim

- J'étais célibataire mais tu le sais aussi bien que moi.....tu le sais que j'ai des sentiments pour lui

Se grattant l'arête du nez, il s'efforçait de garder son calme. Il était censé venir à un dîner et il se retrouvait avec un lot d'information à digérer. Comment sa fille avait-elle pu épouser un gars en étant ivre? Il savait pertinnement quels sentiments animaient sa fille à son partenaire mais jamais au grand jamais , il n'aurait cru possible que Kate face preuve d'aussi peu de jujote. 

- Si je comprend bien...Tu étais célibataire il y a un mois, et maintenant tu es mariée et enceinte

- Heu......oui

- Tu t'es mariée à Vegas en état d'ébriété...et tu trouves ça correcte ? la sermonna-t-il

- Non, bien sûr que non. J'aurai au moins aimé me souvenir de mon mariage mais je l'aime alors....

- Tu t'en souviens même pas ! 

- Papa, gémit-elle décontenancée

- Tu connais les méfais de l'alcoll ! tu as été élévé dans une famille avec un père et une mère qui ne prenait pas le mariage à la légère et maintenant quoi ? Tu repasses dans ta face rebelle ? tu épouses un homme avec qui tu n'as aucune relation ? L'amour ne suffit pas. Si les gens attendent avant de ce marier c'est qu'il y a une raison et dans tout ça tu conçois un enfant ! Bon sang

- Ok, tu es en colère mais....

- Oh mon dieu ! Ne me dis pas que cet enfant est issu de Vegas, s'étrangla-t-il en la dévisageant

 

- ... Bah c'est un peu le cadeau de mariage qu'on a pas eu, répondit Kate avec philosophie.

- De mieux en mieux! Un enfant, Katie! Ce n'est pas un autocuiseur! S'énerva Jim.

- Je le sais bien! S'indigna-t-elle à son tour.

- Et bien on ne dirait pas! Siffla Jim outré. Que dirait ta mère? Tu te rends compte un peu?

- Ne mêle pas Maman à ça! Protesta Kate.

-  Et pourquoi pas? Elle a bien le droit d'avoir voix au chapitre!

- Si tu le prends comme ça, je suis certaine que Maman serait contente pour moi!

- Ah oui? Et pourquoi, je te prie, serait-elle ravie d'apprendre que sa fille vient de fiche sa vie en l'air lors d'une soirée de beuverie dont elle ne se souvient même pas?

En rage, tant la gifle était cinglante, Kate se mordit la lèvre inférieure. Les larmes aux yeux, elle prit le temps de se calmer.

Rick, qui n'avait rien manqué de leur dispute, tant leurs éclats de voix étaient puissants, voulut intervenir, mais sa mère l'arrêta d'un geste.

  • -Je suis désolée que tu le prennes si mal, énonça finalement Kate la voix pleine de trémolos. D'accord boire jusqu'à en être ivre à Vegas était une mauvaise idée... D'accord, se marier sur un coup de tête et passer une nuit de débauche au point de ne se souvenir de rien et me retrouver enceinte, ce n'était pas non plus très malin. Je conçois que mon attitude puisse te décevoir et certainement que Maman m'aurait fait des reproches... Mais... Cette bêtise est la meilleure chose, qui me soit arrivée, puisque c'est avec Castle, que je l'ai faite. J'aime cet homme depuis des mois, des années sans doute. Avec lui, je me sens en sécurité. Avec lui, je me sens vivante! Je suis heureuse de l'avoir épousé. Je suis heureuse de porter notre enfant, parce que quoique tu en penses, il est le fruit de l'amour infini que je porte à Rick. Tout ne s'est peut être pas passé comme je l'espérais, mais le résultat est là: je suis heureuse parce que j'ai épousé l'homme que j'aime et avec qui j'entrevois un avenir merveilleux.

- un avenir hein ? soupira Jim en se grattant la nuque

-Je l'aime papa...Depuis que maman est morte, je ne fais que survivre. Avec Castle, c''est different. Il me fait rire, il m'exaspère, il m'attendrit....il......mon dieu, je n'ai pas assez de mots pour définir l'amour que je lui porte. Dès le moment ou je l'ai rencontré ma vie est devenue extraordinaire, avoua-t-elle les yeux emplis de larmes. Il m'a appris à donner le meilleure de moi-même, à me lancer dans de nouvelles aventures et quand j'étais vulnérable , il était fort.....Alors pour ce qui est de ce mariage....à Vegas, je suis fière d'avoir enfin mis mes peurs de côtés et de pouvoir l'aimer comme je le souhaites, je suis fière de ce que nous sommes devenues mais surtout je suis fière d'être sa femme. 

- Kathie

- Tu m'as demandé "comment maman le prendrait " ? Je pense qu'elle serait heureuse de me voir enfin m'épanouir pleinement en tant que femme, et tu vois j'espèrais que toi aussi. J'espèrais que plus que quiconque tu comprennes que je sois heureuse. Tu étais là papa....tu étais là quand maman est morte.....ou quand la balle à perforer ma poitrine.....et pendant mes mois de rééducations.....tu étais là dans les pires moments de ma vie...s'il te plaît soi là dans les bons, termina-t-elle la boule au ventre

Pendant quelques secondes, aucun sons ne résonnait dans le loft. Martha et Alexis étaient subjuguées devant la déclaration de Kate, Jim lui complètement pris au dépourvu et Castle.....Castle lui déglutissait devant les paroles de sa muse. 

  • -Alors maintenant, ajouta-t-elle fébrilement. Maintenant, je vais mettre au monde ton premier petit-enfant et j'espère que tu seras là....avec moi.....avec nous. 

- Évidemment que je serai là, répondit Jim ému en la prenant dans ses bras. Je t'aime Kathie, tu es toute ma vie, Chérie.

Blottie dans les bras de son père, Kate laissa déborder son trop plein d'émotion en pleurant à chaudes larmes. Soulagé, Rick s'approcha d'eux et s'arrêta net devant le regard noir de Jim.

- Tâchez d'être à la hauteur, Richard, conseilla ce dernier froidement.

- Son bonheur est ma priorité, bredouilla Rick qui se sentit brutalement ramené vingt ans en arrière dans ses baskets de collégien.

Jim se contenta de hocher la tête d'un air sévère, tandis que Martha arrivait avec un plateau de petits fours appétissants.

- Maintenant que ces détails sont réglés, passons aux choses sérieuses! C'est la fête les enfants!

Kate essuya ses larmes d'un geste rapide, tandis que Jim lui caressait tendrement le dos. Rick les invita à s'installer confortablement dans le canapé, histoire de prendre plus tranquillement l'apéritif.

- Oh! N'est-ce pas merveilleux? Notre famille s'agrandit, se réjouit Martha. Tiens, pour l'occasion, laissez-moi vous raconter quelques petits secrets sur mon cher fils!

  • -Quoi?! S'étrangla Rick. Mère, non! Tu ne vas pas faire ça?!

 

La soirée s'était déroulée plus calmement par la suite. Martha avait fait cas des multiples péripéties de Rick étant enfant. Les rires avaient empli le loft avec toutes les frasques de l'auteur. 

Jim les observait de loin. Ses doutes face à ce mariage précipité ne s'était pas dissipé. Il savait très bien que Richard était l'homme parfait pour sa Kathie, mais il était de l'ancienne école, et , un mariage se devait être un acte préparer et non...un saut dans l'inconnu en pleine beuverie. 

Quand l'heure du repas fut terminé, il se leva en remerciant tout le monde puis partit chercher son manteau. Castle qui avait espéré pouvoir lui parler seul à seul était partit le rejoindre. Dos à lui, Jim enfilait sa parka quand il entendit murmurer son gendre: 

- Je sais que vous vous posez beaucoup de questions....mais je suis sérieux. J'aime réellement votre fille. Je l'ai toujours aimé et son bonheur est mon seul objectif. 

- Je le sais, Richard, soupira Jim en se tournant pour rencontrer ses yeux. 

- Mais ? demanda l'auteur hésitant qui s'apercevait bien du désarroi de son beau-père

- Mais, je n'ai qu'une seule fille et je n'ai pas pu assisté à son mariage. Elle non plus d'ailleurs, elle n'en a aucun souvenir; Alors oui, je sais qu'elle vous aime énormement parce que c'est la seule raison pour laquelle elle resterait marier avec un homme sans souvenir. C'est juste que.....Elle méritait tellement plus que ça.....tellement plus que quelques verres de Vodka et une virée dans une chapelle de Vegas. 

- Jim, je....

- Papa ? tu t'en vas ? demanda inquiète Kate en s'apercevant des messes basses de son époux et de son père

- Oui. J'ai promis à Steve que j'irais pêché avec lui ce week-end

- Très bien....je....écoute, je ....

- Je sais, sourit-il en l'embrassant sur la tempe. Fais attention à toi, chérie, murmura-t-il avant de l'embrasser une dernière fois pour partir du loft. 

La porte se referma. Rick et Kate étaient comme paralysés . Martha et Alexis se trouvaient gêner par toute cette situation? Sentant que les tourteraux avaient besoin de calme , Martha pris la main de sa petite fille et proclama en prenan la direction des escaliers: 

- Eh bien, nous sommes épuisées....nous allons nous coucher. Bonne nuit vous deux !

- Bonne nuit , mère, marmonna Castle en repensant aux paroles de son beau-père

  • -Bonne nuit, Alexis, chuchota Kate qui ne supportait pas de voir la peine qu'elle avait infligé à son père. 

billy  (15.04.2017 à 08:57)

 

Sans un mot, Rick prit Kate dans ses bras pour la réconforter. Bien qu'elle restât silencieuse, il sut qu'elle pleurait. Il s'en voulu aussitôt. En quelques semaines de mariage, il l'avait plus fait pleurer qu'en quatre ans de partenariat. 

- Ce n'est pas ta faute, chuchota Kate.

Comment faisait-elle pour savoir? Était elle télépathe? Il se concentra. 

- Arrête-ça, tu veux? 

- Quoi? Je ne fais rien! Se défendit Castle.

Elle s'écarta légèrement et étrécit ses yeux.

- Je ne lis pas dans tes pensées. Inutile d'essayer de m'envoyer un message par télépathie!

- Ben... si un peu, fit-il remarquer. Tu savais que je t'envoyais un message!

- Je te connais, nuance! Tu essayes toujours de faire l'idiot quand la situation est tendue!

- Mhm... N'empêche, que j'aurais pu faire n'importe quelle autre bêtise pour détendre l'atmosphère... donc quoique tu en dises... Nous sommes connectés.

Elle se mit à rire.

- Il n'y a pas si longtemps, cette idée te faisait râler, sourit-il à son tour. Maintenant tu en ris. On a fait du chemin!

Elle se blottit à nouveau contre lui. 

- Je suis heureuse de t'avoir épouser, avoua-t-elle. Même si je ne me souviens de rien.

Il restèrent ainsi blottis l'un contre l'autre en silence, jusqu'à ce que Castle reprenne la parole.

- Si ce n'est que ça, on peut le refaire...

- Quoi?

Il s'écarta, mit un genou au sol et d'un air très sérieux lui prit la main en demandant:

- Katherine Hougthon Beckett, veux-tu m'épouser?

- ...

  • Enfin me réépouser, sans alcool et pas devant un sosie d'Elvis? Précisa-t-il.

- Non, mais attends.....oh Mon dieu, tu fais ta demandes ? fit-elle prise au dépourvu

- d'accord, tu es surprise

- Bien sur que je suis surprise, on est déjà marié, j'attend un enfant de toi et mon père vient de me sermonner.....sans oublier que tu as l'air tellement sérieux, ajouta-t-elle en le voyant se relever devant elle

- oui, bien sur que je suis sérieux, je n'ai rien fait de plus sérieux !

- Oh Rick! sourit-elle en l'embrassant fougueusement

- Donc c'est un oui ! 

- non, attend

- Non ? 

- Non, non ,non, pas non

- Donc oui ? 

- Heu....; réfléchit Kate

- Pas oui ? 

- Non, c'est pas ..pas oui mais..j'ai...

- tu sais comment ça marche ? Je veux dire, ok la première fois tu étais ivre, mais tout de même ! 

- Je sais comment ça marche....c'est juste que je ne veux pas que tu te sentes obliger à me faire ta demandes à cause de cette soirée, soupira-t-elle

- Kate, j'allais le faire

- Hum, hum...

- Je t'assures ! Si j'étais dans cette bijouterie ce matin , c'était pour acheter une bague de fiançailles mais ....je me suis fait braquer avant enfin techniquement....la victime s'est fait braquer....ce qui me fait penser qu'il va falloir que je dépose mon témoingnage au poste et.....

- Castle! l'arrêta Beckett en le voyant partir dans tous les sens

- Oui ? 

- Oui

- Quoi? Oui ? 

- Oui ! je veux t'épouser Richard Alexander Rodgers

- Tu veux m'épouser ! s'exclama-t-il tout fier

- Oui, bien entendu ! Mais cette fois-ci oublions la vodka, j'aimerais assez ma souvenir de mon "oui"

- En parlant de ça, grimaça Castle

- Quoi ? 

- Eh ben....grâce à ce coup à ma tête, je me souviens !

 Tu te souviens? S'étonna-t-elle. 

- Oui! Je me souviens, on était vraiment plus qu'éméchés, mais on était heureux.

- Oh! Et... On était conscients de ce qu'on faisait?

- On était conscients de ce qu'on faisait. L'alcool nous a déshinibés mais on savait ce qu'on faisait. Tu riais, tu disais que tu m'aimais et que tu ne regretterais rien.

- Ouah... fit Kate estomaquée.

- Je pense que c'est après, qu'on a un peu trop fait la fête, c'est pourquoi on a tout oublié... et qu'on a enchaîné les rounds sans trop de prudence... expliqua-t-il en posant sa main sur le ventre de sa femme.

- Okay. Frappe-moi, ordonna Kate.

- Quoi? 

- Tu n'as qu'à prendre cette lampe affreuse, tiens! Frappe-moi!

- Non! Je ne vais pas te frapper! Protesta Rick. Et puis cette lampe n'es pas affreuse! C'est design! Si tu savais ce qu'elle m'a coûté!

- Elle est affreuse. Tu t'es fait avoir. Frappe-moi! Je t'en offrirais une bien plus jolie!

- Mais qu'est ce qu'il te prend? Demanda Rick perplexe.

- Je veux me souvenir, moi aussi! Tu as dis que ton coup sur la tête avait fait revenir tes souvenirs, alors oui, frappe-moi, s'il te plait.

- C'est surréaliste, soupira-t-il. Écoute, chérie, je donnerais tout ce que j'ai pour ramener tes souvenirs... à part la vie de ma femme! 

- Mais...

- Pas de mais! Tu es trop précieuse à mes yeux. Je ne te frapperai, répondit-Il d'un ton sans appel.

- Mais ce n'est pas juste! Gémit Kate. Tu as un avantage sur moi!

- Écoute, dit-il en prenant la main de sa femme. Je vais appeler Bob, il ne peut rien me refuser. Demain matin, on emmènera ton père, ma mère et Alexis et on filera dans notre maison des Hamptons où nous ferons une cérémonie de mariage dont on se souviendra tous les deux.

 

- Alors qu'en dis-tu ? demanda-t-il en la voyant mordiller sa lèvre inferieure

- J'en dis....que j'aimerais que les gars et Lanie soit là.  Si on se marie , une seconde fois, j'aimerais faire les choses bien

- On peut inviter qui tu veux, on peut même se marier ou tu veux ! sourit-il fou de joie

- Les Hamptons ça à l'air parfait Rick, murmura-t-elle en l'embrassant chastement

- Tu es sûre ? Parce que l'on peut aussi organiser un mariage sur New-York, ou dans l'espace, ou....

- Dans l'espace ? 

- Ouais ! ça doit être trop cool! et avec le peu d'invités que nous avons , je peux réserver une navette....enfin je pense, fit-il en y réfléchissant sérieusement

- Non c'est bon

- Non ? parce que Kate, je .....

- Me marier en apesanteur n'a jamais fait partie de mes rêves, le coupa-t-elle en sentant qui s'égarait dans ses idées loufoques

- Ah non ? ....hey, qu'est-ce qu'il faudrait pour que Madame Katherine Beckett est le mariage de ses rêves? 

- Toi.....simplement toi, affirma-t-elle en l'embrassant cette fois-ci langoureusement. 

 

- Qu'est-ce qu'il te prend de nous emmener comme ça? Marmonna Esposito à l'arrière de la voiture de Castle.

- EN tous cas, il va te falloir plus qu'un tour en Ferrari pour te faire pardonner, ajouta Ryan.

- Personnellement, je ne suis pas fan de voiture, intervint Lanie, pour que je te pardonne d'avoir épousé ma meilleure amie en douce, il va falloir une séance de SPA, un massage aux pierres chaudes et du cash!

- Relax, dit Castle, je fais une petite expérience...

- Si c'est une de tes idées tordues, je ne marche pas, l'avertit Lanie.

- Pas besoin de marcher, sourit Castle, on a ma voiture!

La sonnerie du téléphone de Castle retentit. Il installa l'oreillette et décrocha.

- Papa, tu en es où? Demanda Alexis.

- Le petit chien est sur la pente fatale! Répondit Castle.

- Quoi? 

- C'est le code, répondit Castle. Ne me dis pas que tu as oublié le code!

- Je crois que tu as oublié de m'en parler, soupira Alexis. Alors? C'est bon?

- C'est bon! Marmonna Castle. Et de ton coté?

- Tout roule! Le traiteur est sur place et Beckett vient d'arriver avec son père, il a l'air moins fâché contre toi.

- Génial. 

Il raccrocha. Les passagers de la voiture, qui ne se doutaient de rien le regardaient avec méfiance.

- Ne me dis pas que tu fais des recherches pour trouver comment faire disparaître deux corps, parce que là, je ne suis pas du tout d'accord pour te rendre ce service! Marmonna la légiste.

- Pourquoi deux corps? Interrogea Ryan. Le corps d'Esposito suffira.

- Nan mais Oh! Ça va pas la tête? Pourquoi mon corps d'abord?

- Je suis plus petit, avec le mien, ce serait trop facile.

- N'importe quoi! C'est  moi qu'il faut prendre comme complice pour faire disparaître ton corps. Avec toi pour complice, il se ferait pincer en moins de vingt-quatre heures tellement tu fais de gaffes!

- Hé! Pourquoi on quitte Manhattan? Demanda Lanie méfiante.

 Castle avait parfaitement su résister à l'interrogatoire et aux pressions variées des garts et de Lanie, ainsi, ils arrivèrent devant sa résidence des Hamptons sans savoir ce qui les attendaient.

- T'aurais pu prévenir que tu nous emmenais en vacances, marmonna Lanie, je n'ai pas pris mon maillot de bain. 

- Ne t'en fais pas, sourit Rick, tout ce dont tu as besoin est déjà ici.

- Ne te crois pas sauvé pour autant, grommela Esposito, on t'en veut toujours!

- Ouais! Approuva Ryan. Enormément même!

Alexis arriva près d'eux, un grand sourire aux lèvres.

- Ah! Vous voilà! Venez vite, on n'attendait plus que vous!

- Comment ça? Cria Lanie tandis qu'Alexis l'emmenait à l'intérieur en la tirant par le bras.

- Messieurs, suivez-moi, lança Rick sans leur laisser le temps de poser une question.

Moins d'une demie-heure plus tard, ils étaient tous dans le jardin face à l'océan.

- Je reconnais que cette robe est superbe, dit Lanie en admirant la tenue que la fille de Castle lui avait fait enfiler. Alors, qu'est ce qu'il se passe? Une garden Party pour fêter votre escapade à L.A?

- Tu sauras tout dans un instant, répondit Rick en venant se placer près de son amie Bob.

À cet instant, Beckett apparut derrière eux, au bras de son père. Le visage de Rick s'illumina instantanément.

- Oh bon sang Honey, tu es magnifique! S'exclama Lanie.

 

 

Le sourire jusqu'aux yeux, Kate tenait fermement son père et contemplait son futur mari qui était subjugué devant lui. 

Elle portait la robe de mariée de sa mère ainsi que les boucles d'oreilles bleues que Martha lui avait donné pour l'occasion. Un léger chignon relevait ses cheveux et le collier ou la bague de sa mère pendait ne la quittait pas. 

Figer dans le temps, les gars et Lanie comprenaient tout doucement pourquoi ils étaient présent ici, alors que Castle , toujours les yeux dans les yeux avec Kate, fut sortit de sa transe par le toussotement derrière lui: 

- Tu es prêt ? sourit Bob en voyant son ami rayonnant

- Plus que prêt, murmura-t-il en ne lâchant pas Kate du regard. 

- Très bien.....alors, je vais demander au futur marié de me rejoindre, aux témoins de ce mettre en place....et à la musique de démarrer. 

- Musique ? mais il n'y a pas de musique, paniqua aussitôt Beckett en se rendant compte qu'ils avaient oublié ce détail. 

Sans rendre cas de ces paroles, Rick partit rejoindre Bob, alors que Martha installa la baffe bluetooth près de l'autel. 

Au première notes de musique, tout le stress , toute l'angoisse qu'elle avait pu ressentir s'évapora au son d'Andew Bells et de la chanson "in my veins". Serrant le bras de son père, elle fit ses premiers pas dans l'allée sous les yeux de l'assemblée. 

 

 

- Tu es....resplendissante, murmura touché Castle en lui prenant les mains

- T'es pas mal non plus, sourit Beckett 

Yeux dans les yeux, ils se contemplaient en silence devant les regards émerveillés de leur famille et amis. 

- Quand vous voulez, chuchota Bob à leurs intentions. 

Prenant une grande inspiration, Kate démarra son discours en lui passant son alliance au doigt: 

- Dès le moment ou je t'ai rencontré.....ma vie es devenue extraordinaire. Tu m'as appris  à donner le meilleur de moi-même, à me lancer dans de nouvelle aventures. Et quand j'étais vulnérable, tu étais fort. Je t'aime Richard Castle, sourit-elle émue en ne le lâchant pas du regard. Et je veux passer ma vie à me nourrir de tes sourires et de la force de tes étreintes. Je te promets que je t'aimerais toujours, que je serais ton amie et ta partenaire dans le crime et dans la vie....à tout jamais. 

Complètement sous le choc de sa déclaration, Rick la regardait bouche bée. Jamais il n'aurait cru ressentir autant d'émotions à même temps. Un flot d'amour nommée Katherine Beckett venait de capturer son coeur sous les sourires de l'assitance. 

Ne le voyant pas bouger ou dire une parole, Kate murmura gênée:

- C'est ton tour

- Je....oui mais....depuis quand ? chuchota-t-il

- depuis quand que quoi ? 

- Tu te souviens de Vegas 

- Rick, je ne penses pas que ce soit le moment de discuter de mes pertes de mémoires 

- Je....oui, tu as raison, toussota-t-il en suivant son regard sur la pelouse ou siégeait tout le monde. Alors...depuis que je t'ai.....

- Attend, pourquoi penses-tu que je me souviennes ? Le coupa-t-elle en marmonnant

- Kate, tu viens de me réciter mot pour mot ton discours devant Elvis

 

 

- Quoi? Mes voeux? Je les ai écrits ce matin, il m'a suffit de penser à toi et à ma vie depuis que tu en fais partie. C'était plutôt facile, d'ailleurs, sourit Kate. 

- Donc tu ne te souviens pas?

- Cette soirée est assez floue, j'ai parfois quelques bribes qui me viennent, mais aucune de la cérémonie. 

- Et bien, ton subconscient s'en souvient, parce que tu m'as récité mot pour mot tes mots devant Elvis.

- Ou alors, je pensais vraiment ce que je disais malgré l'alcool, rétorqua-t-elle.  Ce que je ressens pour toi aujourd'hui, je le ressentais déjà il y a un mois.

Les invités assistaient à cet échange médusés. 

- Je le crois pas, chuchota Esposito à l'intention de Lanie et Ryan, ils vont se chamailler devant l'autel!

- Ils veulent toujours avoir le dernier mot, répondit Ryan sur le même ton, ça promet de belles scènes de ménage.

- Et si tu récitais tes vux, au lieu de chipoter sur les miens, soupira Beckett.

- Ce serait bien, approuva Bob, ce n'est pas tout ça, mais je suis attendu à Manhattan, moi!

- Mhm... concéda Castle. Mais je reste persuadé que ce sont tes souvenirs, qui viennent de s'exprimer là.

- Castle!

- D'accord! D'accord! Mhm-Mhm... Dès le moment où nous nous sommes rencontrés, ma vie est devenue extraordinaire. Tu m'as appris plus de choses sur moi, que je pensais possible. Tu es la joie dans mon coeur, tu es la dernière personne que je veux voir quand je ferme les yeux. Je t'aime, Katherine Beckett, et le mystère que tu incarnes est le seul que je veux continuer à explorer le reste de ma vie. Je te promets de t'aimer, d'être ton ami, ton partenaire dans le crime et dans la vie, jusqu'à ce que la mort nous sépare et pour le restant de nos jours.

Le regard et le sourire émus qu'elle lui adressa témoignèrent, s'il le fallait encore, de tout l'amour qu'elle lui portait. Doucement, il s'approcha d'elle et l'embrassa tendrement.

- Je vous déclare... Heu... normalement le baiser c'est seulement quand j'ai fini! Fit remarquer Bob.

- Bah... De toute façon ils sont déjà mariés, fit remarquer Martha.

- Vu comme ça, alors... Je vous déclare Mari et Femme. Ricky, tu peux continuer d'embrasser la mariée!

- Vives les mariés! Lança Lanie suivie par tous les autres.

 

Le réveil fut difficile ce jour-là. La tête comme prise dans un étau, Kate Beckett s'extirpa difficilement de son lit. La nuit avait été trop courte. Elle jeta un oeil au réveil, elle avait dormi à peine deux heures.

- Mon père avait raison, il y a un âge pour les nuits sans sommeil, soupira-t-elle.

Frais comme un gardon, Rick arriva dans la chambre, un plateau dans les mains.

- Comment va ma chère et tendre épouse?

- Redemande-le moi après un café, j'ai du mal à émerger... grommela-t-elle.

Il posa le plateau sur la table de chevet et lui tendit une tasse. La délicieuse odeur évapora le brouillard de son esprit. Elle prit le délicieux nectar et découvrit un coeur dans la mousse. Elle sourit.

- Comment tu fais pour être aussi bien réveillé?

- Je n'ai pas dormi, sourit-il. Quand tu t'es endormie après... Enfin dans mes bras... J'ai passé un long moment à t'admirer en me réjouissant à l'idée de faire ça pour le reste de mes jours...Et quand j'ai regardé l'heure... Eh ben, il était temps de préparer le petit déjeuner parce que notre avion décolle dans à peine trois heures!

- Quoi?

- On décolle pour notre lune de miel sur une île paradisiaque, expliqua-t-il, j'ai tout préparé pendant qu'Alexis et ma mère géraient notre mariage surprise.

- ...

- Quoi? ça n'a pas l'air de te ravir.

- ... Euh! Si si! J'adore l'idée... Mais...

- Mais quoi? demanda -t-il en fronçant les sourcils.

- Je ne suis pas un écrivain millionnaire moi, expliqua-t-elle, je travaille pour vivre!

- Les vacances ça existe, rétorqua-t-il, même pour les super flics!

- Et comment j'annonce au capitaine Gates que je me suis mariée et que je pars en lune de miel?

 

- Rien. Tu n'as rien à lui dire, sourit-il tout fier

- Ok, là, je suis désolée de te le dire mais le manque de sommeil aggrave plus que d'habitude les neurones

- non, non, j'ai tout prévu et......attend comment ça.....plus que d'habitude ? répéta-t-il en la dévisageant

- Rick, je ne peux partir à l'autre bout du pays comme ça

- Si tu le peux. Je te dis que j'ai tout prévu

- c'est ça qui m'inquiète, grimaça-t-elle en buvant son café pour le recracher ensuite

La dévisageant quelques secondes, il croisa les bras sur son buste et déclara : 

- D'abord mon idée de lune de miel te plait pas et maintenant mon café ? 

- ça ? ....c'est pas du café.....c'est du déca, fit-elle avec dégout en se grattant les cheveux

- Je te signal que je fais avec les moyens du bords.....

- Les moyens du bords ? 

- Tu es enceinte....

- Je le sais, mais je peux encore boire une tasse de café le matin et ......attend, viens-tu d'appeler notre premier enfant "un moyen du bord" ? 

- Je.....non....enfin si....mais.......attend, bafouilla-t-il pas réveiller. 

- Attend quoi ? 

- Comment fais-ton pour se chamailler au lendemain de notre mariage ? ....ok, le premier mariage avait donné cas à beaucoup de chamailleries mais j'esperais un lendemain.....comment dire......plus romantique. 

Le contemplant , elle se rendit compte que leur combat n'avait aucun but. Le manque de sommeil, mêlé à sa grossesse mettait ses énormes en ébulution. Soupirant, elle lui tendit la main qu'il saisit et elle lui murmura: 

- Je suis désolée

- Moi aussi

- .....alors, quel est ton plan pour pas que je parles à Gates ? 

Souriant comme un bienheureux , Castle embrassa tendrement sa joue et lui confia à l'oreille: 

  • Les gars. 

- les gars ? répéta-t-elle stupéfaite. Que veux-tu dire par les gars ? 

- Javier et Ryan s'occupent de tout...c'est notre cadeau de mariage

- Par cadeau de mariage , tu entends avouer à Gates notre relation ? notre mariage ? ma grossesse ? cracha-t-elle en sortant du lit

- Non, bien sûr que non ! je ne vais pas les envoyer à l'abattoir ! 

A sa réplique, elle se retourna en le fusillant du regard. Le drap trappé bien serrer contre son corps, elle lui siffla : 

- Deux secondes !  Je te laisse deux secondes pour cracher le morceau sinon je donne pas cher de la peau du père de mon enfant ! 

- Heu...je suis un peu plus, je suis ton mari....et n'oublie pas que ça partait d'une bonne intention et...

  • Castle ! 

- Relax! Lança-t-il. Ils trouveront bien une excuse pour expliquer ton absence. Et quand ils lui annonceront qu'ils m'ont déjà prévenu qu'il est inutile que je me pointe au poste pour les quinze prochains jours, elle sera tellement contente, qu'elle ne posera plus de question.

Au regard noir qu'elle lui adressa, il comprit qu'elle n'était pas satisfaite par ses explications.

- Je t'assure que tout va bien se passer!

- Mouais... De une, tu confies aux plus mauvais menteurs du poste la mission de protéger notre secret... Et de deux, tu t'es fait avoir! Ils ont trouvé le moyen de nous faire le plus pourri des cadeaux de mariage! 

- Bah... Je préfère ça à un truc "art déco" affreux! Et puis dis-moi ce que tu désires et je te l'offrirai, sourit-il.

 

 

Soupirant, elle se leva pour enfiler un peignoir sous ses yeux craintifs. Elle se sentait fatiguée et désabusée par toute cette situation. Comment les gars allaient expliquer une aussi longue absence sans foutre en l'air toute sa carrière. 

Frottant sa nuque, elle se retourna pour tomber sur les yeux larmoyants de son mari.....son mari, il était désormais son mari. A cette constations elle sourit et pensa à toutes les épreuves qu'ils avaient eu à endurer. Castle souhaitait simplement lui faire plaisir et n'avait pas pensé aux conséquences. 

- Kate, murmura-t-il embêté. On va rester le week-end dans les hamptons et on retournera travailler lundi matin à la première heure. 

- Non, attend

- On préviendra Gates sur notre nouveau statut quand tu sera prête et on pourra envisager une lune de miel à ce moment-là

Baissant les yeux honteusement, Beckett réfléchissait à ses mots quand elle l'entendit chuchoter pour lui-même : 

- Espérons juste que tu lui dises avant la naissance du bébé

 

- Tu as raison, dit-elle en relevant la tête avec un air déterminé. Ma situation à changé. Notre situation à changé et il est important que je l'assume et que je l'annonce au capitaine Gates avant que notre bébé et sa petite bouille de Castle ne pointe le bout de son nez.

- Quoi?! Mais ça n'est pas si urgent, répondit-il soudain inquiet.

Elle le dévisagea d'un air sévère.

- Dis donc Casanova, il est un peu tard pour penser à ta réputation!

- Hein? Non, ce n'est pas ça!... se défendit-il. C'est juste que... Et si je n'avais plus le droit de te suivre? Tu as toujours dit que le NYPD avait une politique très stricte à ce sujet.

- Ouais et bah pour ça aussi, c'est un peu tard! Dans quelques semaines je ne rentrerai plus dans mes pantalons et ce détail ne lui échappera pas!

- Qu'est ce qu'on fait alors? Demanda Castle.

- On retourne à Manhattan, on déballe tout à Gates, on laisse passer la tempête et on file sur cette île paradisiaque pour notre Lune de miel!

- Va pour la tempête alors, acquiesça-t-il.

 

- Mais....

- Oui ? 

- Quand tu dis , on retourne à Manhattan ....tu entends dimanche soir ou maintenant ? soupira-t-il un peu déçu d'avorter ce week-end ainsi

- Tu sais que même à New-York on pourra faire des câlins ? sourit Kate devant sa mine

- Oui....mais il n' y a pas la piscine.....la mer, les transats, le living-room, la baignoir géante, pensa-t-il à voix haute sérieusement

- Dis....tu fantasmes sur tous les recoins de cette maison ? 

- Ben....Oui ! Dis-moi pas que le jacuzzi avec la vue sur la mer ne te tente pas ? 

- Oh et bien pas vraiment, le taquina-t-elle en le contempla

- Non ? ben alors, je me demandes ce qui te fais fantasmer Katherine Beckett

- Castle

- Quoi ? 

- ce qui te fais fantasmer Katherine Castle, reformula-t-elle en se mordant la lèvre timidement

- Katherine Castle....., Whaoou....on est marié ! tu es femme.....tu es le lieutenant Katherine Castle ! 

- Heu....

- J'en étais certains en prenant ce nom de plume que j'avais le titre parfait pour être détective ! s'exclama-t-il tout fier

- Heu....Rick, fit embêté Kate qui n'envisageait pas de changer son nom sur le lieu de travail

- Détective Katherine Castle......ça sonne bien, hein ? .....alors qu'est-ce qui vous fait fantasmer lieutenant Castle ? 

 

- Beckett, corrigea-t-elle dans un gros soupir. J'ai l'intention de rester le lieutenant Beckett.

- ... Oh! Euh, pas de problème, dit-il en cachant difficilement sa déception. 

- Castle... 

- Ne fais pas cette tête la, c'est moi, qui me suis emballé tout seul. 

- Tu sais que je t'aime, déclara-t-elle en enroulant ses bras autour de son cou.

Il hocha la tête à la manière d'un petit garçon qui vient d'apprendre que le père Noël ne viendra pas ce soir.

- Rick, continua-t-elle, si tu tiens tant que ça à ce que je porte ton nom au poste, je le ferai.

- C'est vrai? Demanda-t-il surpris. Finalement le Père Noël viendra!

Elle fronça les sourcils perplexe, puis ajouta:

- Bien sûr! Si tu choisis de porter le mien dans ta carrière d'auteur! Richard Beckett... ça fera super joli sur les couvertures de tes livres, tu ne trouves pas?

- ...

 

- richard Beckett ? Quoi, tu te moques de moi là  ? 

- Non pourquoi ? C'est vrai, pourquoi devrais-je m'appeler Katherine Castle et....

- Parce que tu es ma femme ! affirma-t-elle avant de se raviser devant ses yeux. Ok....heu.....c'est un brin machiste

- Un brin ? hein ? 

- Kate....c'est notre premier matin.....enfin le second si on prend en compte Las Vegas et a notre premier matin là-bas....on s'est disputé, on est rentré....

- On a aussi discuté et on s'est mis d'accord

- Oui et ben j'espérais un peu plus de romantisme dans ce deuxième matin, ronchonna Rick en s'installant sur leur lit

Voyant elle aussi l'absurdité de la situation, elle lui chuchota tendrement en le chevauchant sur ses cuisses: 

- Moi aussi

- Toi aussi, soupira-t-il soulagé 

- Hum....alors j'ai ce week-end entier de repos avec mon mari...

- ça tombe bien, moi aussi ? sourit-il heureux alors qu'elle lui picorait le cou de baisers

- Oh vraiment ? 

- alors que veux tu faire aujourd'hui ? demanda Rick en la contemplant amoureusement

- Je pensais simplement rester au lit avec mon mari et réaliser pas mal de ses fantasmes

- Tu vois c'est pour ton esprit pragmatique que je t'ai épousé ! s'exclama-t-il en la renversant sur le lit

  • Castle ! 

 


billy  (25.06.2017 à 18:58)

 

Quelques heures plus tard, après plusieurs rounds mémorables Rick se réveilla  en sursaut. Il était seul dans son lit. Il se leva, enfila son peignoir et prit le chemin de la cuisine où il pensait trouver Kate tiraillée par la faim. Mais elle n'y était pas et aucune trace n'attestait de de son passage dans cette pièce. Soudain inquiet, il la chercha dans chaque endroit de la maison. Au comble de l'inquiétude, finit par la trouver au bout d'un long moment. Elle se trouvait à l'extérieur, seule face à l'océan. Il la connaissait si bien que rien qu'en apercevant sa silhouette, il comprit qu'elle n'allait pas bien, ce qui ne le rassura absolument pas. Il la rejoignit d'un pas rapide. Elle sentit sa présence avant même qu'il ne soit près d'elle et s'essuya les yeux d'un geste rapide.

- Bien dormi? Demanda-t-elle sans se retourner en espérant que sa voix ne la trahirait pas.

- Kate... murmura-t-il en venant agenouiller devant elle terriblement inquiet. Qu'est ce que tu as?

- Je vais bien, sourit-elle en posant tendrement une main sur sa joue.

- Excuse-moi chérie, mais si nous étions au beau milieu d'une partie de poker, je te plumerais complètement tellement tu mens mal.

- Je ne mens pas, je vais bien, répondit-elle, c'est juste que...

- Juste que quoi?

- Tu vas trouver ça idiot.

- Tu es ma femme! Rien de ce que tu ressens ne me paraîtra idiot!

Elle sourit.

- Kate! Qu'est-ce qu'il se passe.

- J'étais si bien dans tes bras, expliqua-t-elle.

- Mes bras sont à toi, assura-t-il. Tu y viens quand tu veux.

Elle sourit de nouveau. 

- Depuis que nous avons parlé de notre situation, que nous avons tout clarifié, dit-elle... Je suis la plus heureuse du monde. Je ne m'étais pas sentie aussi heureuse depuis très longtemps... Je me suis mariée avec l'homme de ma vie... Nous allons avoir un bébé... Et...J'aurais aimé que ma mère soit là. C'est idiot, mais... Elle me manque terriblement.

- Ce n'est pas idiot, assura-t-il en la prenant dans ses bras. Juste humain.

- Elle t'aurait adoré, murmura-t-elle en enfouissant son visage contre son torse.

- Je sais, sourit-il. Je suis quelqu'un d'adorable.

 

Blottit l'un contre l'autre pendant plusieurs minutes, ils se délectaient de ce moment de calme.  Le bruit de l'océan, les rayons du soleil qui chauffaient leur dos et le silence sur plusieurs kilomètres les transportèrent dans leurs bulles. 

Tendrement sans lâcher son étreinte, Rick caressa le ventre de Kate en lui chuchotant à l'oreille : 

- On devrait rentrer, tu n'as pas mangé depuis plusieurs heures et ce n'est pas bon dans ton état. 

- Je suis bien , ici, murmura-t-elle en basculant sur son dos et en l'emportant avec elle. 

Souriante, elle l'embrassa langoureusement tout en le caressant dans le dos.

- Kate, tu devrais vraiment manger

- Hum...hum.....je m'y attelle. Et pour ton information, j'ai déjeuné un peu plus tôt

- Ah bon ? Et tu ne pas atten......

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, elle se mit à grimacer et le poussa violemment . 

- Et pas besoin de le prendre comme ça, j'aurai juste aimé déjeuner avec toi et....

- Rick, gémit-elle....., j'ai mal. 

 

- Tu as mal? Paniqua Castle. C'est le bébé? Ne bouge pas, j'appelle un médecin!

- Ce n'est pas le bébé! Répondit-elle en se relevant en grimaçant. C'est mon dos.

- Ton dos?... on a fait trop de rounds, je t'avais dit que cette position ça n'était pas une bonne idée dans ton état.

- Mais tu vas arrêter de dire des bêtises? Il y a quelque chose de dur sous le sable. Quand tu es venu sur moi, ça c'est enfoncé dans mon dos. Bon sang, je vais avoir un bleu.

- Oh! Qu'est ce que c'est?

- On est chez toi, je te rappelle. Si quelqu'un doit le savoir, c'est toi, marmonna-t-elle.

Il porta son regard à l'endroit où elle était allongée quelques instants plus tôt. Un objet en bois semblait y être enfoui. Il creusa rapidement et bascula aussitôt dans l'euphorie.

- C'est un coffre! S'exclama-t-il, tu as trouvé un coffre au trésor!

- Allons bon, marmonna Kate, qui n'y croyait pas une seconde.

- Dis donc madame " je ne crois plus au père Noel depuis l'âge de trois ans", dit-il  en désignant le coffre qu'il désensablait à pleines mains. Tu ne peux pas nier qu'il s'agit d'un coffre et qu'il est enfoui dans le sable! C'est la définition d'un coffre au trésor! Ça ne peut être qu'un pirate, qui l'a mis là!

- Tu me donneras les références de ton dictionnaire, railla-t-elle, je ne trouve pas leur définition très pertinente.

- Et qu'est ce que ça peut être ça, si ce n'est pas un coffre au trésor? Madame je sais tout?  

- Un vieux coffre dont quelqu'un a voulu se débarrasser sans passer par la case déchetterie. 

- Nan! C'est lourd! Ce coffre contient un trésor!

- Ou un cadavre.

- ... Yeark!

- C'est trop petit pour un cadavre , fit Rick en pleine réflexion en agitant son coffre comme un enfant de 6 ans le matin de Noël

S'apercevant qu'elle n'aurait plus son attention tant qu'il n'aurait pas élucider l'affaire du coffre au trésor, Beckett tenta de faire diversion. 

- Castle, tu ne préfères pas jouer à des jeux de grands ? sourit Kate en dégraffant un a un les boutons de son chemisier

- ça ne fait pas de bruits....c'est pas des pièces, continua-t-il sans faire attention à sa femme

- C'est peut-être un doigt

- Tu penses ? grimaça-t-il en relevant enfin la tête pour la découvrir en sous-vêtement devant lui. Heu....Kate....ce n'est pas vraiment une plage privé

- Hum..Hum...je pensais aller faire quelques brasses....tester un peu l'eau....les vagues, répondit-elle sur un ton sensuelle tout en se levant pour rejoindre l'océan. 

Les pieds dans l'eau, elle soupira d'aise face à l'immensité de la mer. Les Hamptons était géniale mais être mariée avec Rick avait comme un rêve éveillé. Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'ils étaient mariés et qu'ils allaient avoir un enfant ensemble. Se mordant la lèvre inférieure, elle se retourna pour le voir complètement fasciné par son corps. 

- Alors tu viens jouer avec moi.....ou tu préfères faire muse muse avec ton coffre ? demanda-t-elle en dégrafant sensuellement son soutien-gorge pour le jeter sur un banc de sable

- Heu....et les voisins ? balbutia Castle qui n'arrivait toujours pas à croire à son audace

- ça ne t'arrive jamais te t'amuser ? Tu sais, enlever le haut, te dévergonder ? 

Sans un autre mot, elle retira son string pour plonger telle une sirène dans l'eau. Castle qui en avait la mâchoire décroché resta figé devant la scène torride qu'elle venait de lui donner. 

 

- Castle! Cria Beckett en se retournant au bout de plusieurs mètres de brasse. Qu'est ce que tu attends? Elle est délicieuse!

Castle regarda le coffre, puis Beckett, puis de nouveau le coffre.

- Sérieux? S'écria-t-elle incrédule.Tu hésites?!

- Non! Je n'hésite pas! Affirma-t-il en plongeant à son tour sans même prendre le temps de se déshabiller.

Malheureusement, le mal était déjà fait. Piquée au vif, Beckett s'éloignait à grandes brassées. Rick avait bien du mal à faire en sorte qu'elle ne le distançât pas complètement. 

- Ma parole, elle a mangé Johnny Weissmuller  au petit déjeuner! Kate! Ne te fâche pas! S'epoumonna-t-il. Kate! Je suis désolé! Je ne suis qu'un gamin attardé! KaAAAAHHHHH! 

En entendant son cri, Kate se retourna, juste à temps pour le voir couler à pic.

- Mais c'est pas vrai! Qu'est ce qu'il a encore inventé? Bougonna-t-elle en rebroussant chemin. CASTLE! CASTLE! RÉPONDS-MOI! CASTLE!

Elle accéléra sa nage et plongea pour le retrouver. Elle parvint rapidement à l'attraper et à le remonter à la surface. Il reprit bruyamment une grande goulée d'air, tandis qu'elle l'entraînait vers le rivage.

- Qu'est ce que tu as encore fait? 

- Quelque chose m'a piqué! Ça brûle! C'est horrible!!!!

- Tu pourrais m'aider! Souffla-t-elle, qu'est ce que tu es lourd!

- Je souffre le martyr! Protesta-t-il. Ça m'empêche de nager! 

- Ca ne t'empêche pas de parler en tout cas.

- J'ai mal! Je vais peut être mourir dans d'atroces souffrances, un peu de compassion serait bienvenue.

- Castle, tu m'épuises! Souffla-t-elle en le tirant sur le rivage. 

- Tu devrais courir jusqu'à la maison pour appeler les secours, gémit-il en grimaçant de douleur. 

 

- Castle, arrête de faire l'enfant et montre moi ta blessure de guerre, grinça Kate qui ne souhaitait pas alerter les secours si Rick simulait une douleur

- regarde ! Je me suis fait attaqué par un monstre marin ! 

- Un monstre marin, tu exagères pas un peu, soupira Kate en observant la blessure. 

Son mollet était boursouflé et rouge, on aurait dit qu'il avait été brulé au second degré sur 10 cm de circonférence. Fronçant les sourcils, Beckett lui déclara: 

- va mettre ton pied dans l'eau , on va le rincer

- Quoi ? non, je veux les pompiers ! 

- Rick , tu t'es fait piqué par une méduse....je ne vais appeler les pompiers pour ça. Tu vas aller te rincer dans l'eau de mer pour éviter le venin se propage

- Le venin?  blêmit-il . Je vais mourir

- Non, mais c'est pas vrai ! Arrête un peu, tu ne vas pas mourir pour une piqure ! 

Sentant qu'il commençait à l'exaspérer, il se leva en gémissant pour exécuter les ordres de sa femme quand elle lui demanda : 

- Ou est la pharmacie? 

- Pourquoi ? 

- Je vais aller chercher une crème contre les démangeaisons

- Tu vas me laisser seul ici ? gémit-il les pieds dans l'eau

- Castle, frotte moi ta blessure de guerre et arrête de te plaindre ! 

La voyant faire demi-tour pour récupérer ses vêtements sur le sol, il lui déclara : 

- Kate ? 

- Quoi, encore ? s'impatienta-t-elle en enfilant à la va vite son tee-shirt et son pantalon pour cacher sa nudité. 

- Tu sais, j'ai vu une émission ou quelqu'un se faisait piquer par une piqure de méduse et....pas besoin d'aller à la pharmacie, je sais ce qu'il faut faire, murmura-t-il en boitillant vers elle

- Pourquoi j'ai l'impression que tu vas encore me sortir une de tes idées loufoques ! 

- C'est pas une idée ! Je l'ai vu et ça a marché ! 

- Ok, soupira-t-il en se frottant l'arête du nez en sentant la migraine arrivée. Je t'écoute. 

- Ok, donc....la fille s'est fait piquée par une méduse et ses potes l'ont aidé et....

- Castle, épargne moi le dénouement et l'intrigue et saute à la conclusion

- L'urine...l'urine calme la démangeaison et désinfecte en même temps la plaie. Après je rince le tout sous la douche et je survis. 

- Tu survis ....Castle quoi que tu fasses , tu vas survivre mais si tu as une telle envie de t'uriner dessus vas-y, sourit-elle en le regardant droit dans les yeux

- Eh ben.....j'ai pas vraiment envie....j'espérais que toi, tu....

- Tu veux que je te fasses pipi dessus! s'offusqua-t-elle

- Oui ! On est marié alors....

- Non mais ça ne vas pas ! Marié ou pas , il y a des frontières à ne pas franchir ! 

- Allez, Kate....j'ai vraiment mal !

 

- Je ne ferai jamais un truc pareil! Protesta Kate. 

- Tu refuses de me sauver la vie?

- Je refuse de t'uriner dessus, nuance! 

- Mais ça va me tuer!

- D'abord, tu ne vas pas mourir d'une brûlure de méduse. Ensuite, si je faisais ça, c'est notre vie sexuelle, que je tuerai, grogna Kate. Et puis...

- Et puis quoi? Gémit Rick au bord des larmes tant la brûlure était intense.

- Et puis de toute façon, je n'ai pas envie. Attends-moi là, je reviens.

Elle ne lui laissa pas le temps de dire quoique ce fut et repartit vers la maison.

- Je ne le crois pas! Elle m'abandonne alors que j'agonise! Bougonna-t-il en se laissant retomber sur le sable. Aïe! 

Il se releva aussitôt et se retourna pour voir ce contre quoi il venait de se cogner.

- Le coffre! Dire que si j'étais resté tranquillement sur la plage à essayer de l'ouvrir, je ne serais pas là à agoniser tout seul... marmonna-t-il.

Quelques minutes plus tard, il entendit des pas précipités derrière lui et se retourna.

- Beckett! 

- Wah... Tu as réellement pensé que je t'avais abandonné là, constata Beckett en haussant un sourcil.

- Absolument pas!

- C'est ça, soupira-t-elle en s'asseyant près de lui. Tout comme tu n'es pas persuadé que cette piqûre de méduse ne va pas te tuer. 

Elle versa le contenu de la bouteille qu'elle avait apportée sur la brûlure. 

- Qu'est ce que c'est? Demanda-t-il intrigué.

- Du vinaigre. Plus efficace que l'urine pour soigner les piqûres de méduse et qui ne risque pas de provoquer une infection, expliqua-t-elle en recouvrant ensuite la blessure avec du sable. Tiens, prends du paracétamol, ça devrait te soulager pendant que ça sèche.

- Je ne savais pas que tu t'y connaissais en piqûres de méduses, dit-il admiratif.

- Je ne m'y connaissais pas, j'ai fait quelques recherches... Sur le site de La Croix rouge! J'ai quelques doutes sur la fiabilité de tes sources, alors je me suis renseignée. 

- Ça a l'air de fonctionner, constata-t-il. Ça veut dire que notre vie sexuelle survivra à cet épisode!

- Tu m'en vois ravie, sourit-elle en l'embrassant.

Il la regarda continuer ses soins en retirant le sable à l'aide d'une...

- Carte Bancaire! Hé mais c'est la mienne! Tu as pris ma carte bancaire!

- J'ai laissé la mienne chez moi, rétorqua-t-elle. Ne t'en fais pas, je te la rendrai.

- Tu es bien la première qui m'emprunte ma carte et qui ne fait pas de shopping avec...

Elle enleva soigneusement tous les filaments de méduse, puis nettoya une nouvelle fois la brûlure avec du vinaigre, avant de terminer en lui appliquant une épaisse couche de biafine et un pansement. 

- Ça va mieux? Demanda-t-elle.

- Tu aurais fait un merveilleux médecin, sourit-il.

- Et toi, tu es presque un patient agréable, se moqua-t-elle.

- Touché. Mais... dis-moi... ce couteau... C'est pour quoi? 

Elle sourit et lui le lui tendit.

- Ouvre ton coffre, Jack Sparrow!

 

-Tu....tu m'as apporté un couteau pour mon coffre et tu m'as guérit, fit-il ému en la regardant amoureusement

- Hum...comme quoi le romantisme existe encore après être marier, sourit-elle en s'installant près de lui. Allez ouvre le ce coffre. 

- Ok, ok ! 

Tout heureux, il tenta plusieurs fois de tenter de forcer le cadenas du coffre sans succès. 

- force un peu plus, fit Kate de plus en plus curieuse

- Attend....juste une minute, s'essouffla Castle en défonçant entièrement le cadenas. 

- Alors ? 

Doucement, il ouvrit le coffre comme s'il allait y découvrir la caverne d'Ali Baba, son sourire montait jusqu'à ses oreilles et Kate ne quittait pas des yeux , le regard émerveillé de son mari. Quand son visage blêmit d'un seul coup et qu'il murmura: 

-Oh, oh

Elle s'inquiéta. 

- Quoi ? oh, oh

- Je crois qu'on a un souci

- un Souci ? 

- Kate, je....

Il fut arrêté au milieu de son explication par des sirènes de police au loin. Anxieusement, il referma le coffre en tenta de l'ensevelir à nouveau dans le sable. 

- Castle ? Qu'est-ce que tu fais ? 

- Je cache la preuve du délit

- Quoi ? 

- Il y a mes empreintes là-dessus et on est sur ma propriété, blêmit Castle 

- Rick ! cria-t-elle morte d'angoisse devant son attitude

  • Kate...le coffre, il est rempli de drogue ! Et les flics sont là !

- Non mais ça ne va pas? Gronda Beckett en lui reprenant le coffre. On va appeler la police justement!

- Tu n'entends pas les sirènes? Ils arrivent justement!

- Ne sois pas parano, ils ont certainement une intervention en cours, ça n'a rien à voir avec nous, ni avec ce coffre!

- On est dans les Hamptons, ma chérie, c'est plutôt calme niveau voyous, contra Castle.

- Pas si calme que ça, si j'en crois le contenu de ce coffre, soupira-t-elle en sortant son smartphone. 

- On devrait le remettre là où on l'a trouvé et faire comme si de rien était, suggéra l'écrivain.

- Je suis flic, Castle! Je ne peux pas faire ça. En plus, il y a nos empreintes partout sur le coffre! Rétorqua Beckett en composant le numéro de la police.

Deux heures plus tard, ils étaient menottés dans une cellule du poste de police des Hamptons, en compagnie d'un jeune homme qui cuvait en ronflant bruyamment.

- Je le crois pas, marmonna Beckett.

- Je t'avais bien dit de remettre le coffre dans le sable! Bougonna Castle.

Elle lui jeta un regard meurtrier.

- Tu devrais pas éviter ce genre de regard conseilla Castle. Si le chef Brady le voit, tu risques la perpétuité!

- C'est un flic, pas un juge, grogna Beckett. Il est tellement nul, qu'on se demande comment il a eu sa plaque celui-là.

- Chut!

- Ne me dis pas chut!

- Le chef arrive! Chuchota Castle. Si tu pouvais éviter de l'insulter, j'aimerais bien rentrer à la maison avant demain matin!

- Ah ben ça, il aurait fallu y penser avant de dire toutes ces âneries devant lui tout à l'heure!

- Il nous fallait un alibi! 

- On en avait un! Ce n'était pas la peine d'inventer cette histoire abracadabrante!

 

- Abracadabrante, s'offusqua-t-il en chuchotant. Que voulais-tu que je dises quand il m'a demandé comment on avait découvert ce coffre ? 

- La vérité ? 

- La vérité, ricana Castle. On nous aurait arrêté pour attentat à la pudeur , parce que selon les lois qui régissent notre beau pays, je ne peux pas te faire l'amour dans un endroit publique. 

- J'aurai préféré ces chefs d'accusations qu'à un parjure et une mise en accusation pour recelles! mentit Kate qui n'envisageait pas de rajouter attentat à la pudeur à son casier

- Ah oui ? demanda Rick qui sentait qu'elle lui mentait. Ok, très bien ! Chef Brady ! cria-t-il

- Castle ! Qu'est-ce que tu fais ! 

- Chef Brady ! 

- Castle!

- Je vais lui dire la vérité ! 

- Non, attend, je.....

- Oui ? les interrompit un jeune officier sans aucune expérience 

- Je vous ai mentit

- Rick ! 

- Mme Castle, laissez votre mari parler

- Oui, Kate laisse-moi parler, sourit Castle

 

- Je veux un avocat! Exigea Kate furieuse.

- Il serait temps en effet de préparer votre défense, accorda le chef Brady.

- Non, c'est pour préparer mon divorce, siffla Kate excédée.

- Quoi? Sursauta Castle qui ne s'attendait pas à ça.

- Je ne resterai pas mariée à quelqu'un qui prend ma réputation et mon honneur aussi peu au sérieux!

- M'enfin, calme-toi, tempéra Castle comprenant que le temps des taquineries était fini. Excusez-la,elle est toujours grincheuse quand elle n'a pas pris son goûter.

- Je vais très bien! S'emporta Kate au bord des larmes. Je veux seulement rentrer chez moi! On est sensés être en lune de miel et tu gâches tout avec tes bêtises!

- Pour une policière, vous êtes plutôt émotive, constata le chef Brady.

- Elle n'est pas émotive, la défendit Castle, elle est enceinte! Le bouleversement hormonal, ça vous parle!

- Mon bébé n'est pas encore né qu'il est déjà en prison! Se lamenta Kate. Je vais être malade! C'est un cauchemar!

- Écoutez, chef. Je suis écrivain, je me laisse facilement emporté par mon imagination et je raconte souvent des histoires pris par la panique. Nous nous sommes mariés hier...

- À cause du bébé, je comprends, fit le chef Brady sous le regard atterré des Castle.

- Parce que nous nous aimons, corrigea Castle. Ce bébé est un heureux hasard, une bénédiction, la cerise sur le gâteau... Bref! Ce matin, nous profitions de notre lune de miel sur la plage, quand nous avons trouvé ce coffre. Ma curiosité maladive m'a poussé à l'ouvrir et quand nous avons découvert la drogue, ma femme, qui est un policier intégre, n'a pas hésité à vous appeler. Moi, paniquant à cause de mon imagination débordante, je vous ai raconté n'importe quoi pour ne pas finir en prison.

- Vous allez bien madame Castle? Demanda le chef Brady.

Rick se tourna vers Kate et n'eut que le temps de la rattraper.

- Elle nous fait une hypoglycémie, il faut qu'elle mange!

- Je vous apporte de quoi manger tout de suite, répondit le chef Brady.

- Et prévoyez un seau aussi! Elle ne garde pas grand chose! Lança Castle.

 

Quand elle se réveilla, elle tomba sur les yeux amoureux mais très inquiet de Rick. Elle avait mal au dos , avait des bouffés de chaleur et se sentait nauséeuse. 

Tournant la tête pour observer ce qui l'entourait , elle soupira en murmurant :

- Pff, c'était pas un mauvais rêve

- Non.....je suis désolé. Comment te sens-tu ? demanda Castle préoccuper par l'état de sa femme. 

- Fatiguée

- Kate....je suis désolé.....vraiment, je....

- C'est bon, on en discutera à la maison. Ou est Brady ? grimaça-t-elle en sentant son estomac lui faire des tours

- Au téléphone, il vérifie nos identités et on pourra certainement sortir. 

- Hum.

S'installant sur le banc qui lui avait broyer les vertèbres un peu plus tôt, elle baissa les yeux au sol en repensant à leur premier matin catastrophique. Ils avaient passé leurs premières heures de couple mariés soit en se disputant , soit en étant en cellule. Elle savait que la vie avec Rick ne serait pas ennuyeuse mais elle espérait pouvoir avoir un peu de répit avec lui afin de construire ensemble.

- Kate, je , déglutit Rick en la voyant les yeux rougis 

- C'est bon, Mr et Mme Castle , vous pouvez sortir, l'interrompit Brady en arrivant tout sourire devant leur cellule 

- C'est Bon ? s'exclama soulagé Rick qui n'avait qu'une envie : emmener sa femme se reposer

- Oui. J'ai eu votre capitaine au téléphone , Lieutenant Beckett

- Gates ? Vous avez eu Gates ? pourquoi ? s'inquiéta-t-elle aussitôt

- Ben , un couple marié et de la drogue dans les mains ? Après avoir vérifier vos états civils , je me suis aperçue que vous étiez de la maison, je souhaitais simplement connaitre votre intégrité. Pas mal de flics tripoux séjournent dans les Hamptons. 

- Je....mais....que ....

- Votre Capitaine m'a certifié que vous étiez un exemple de droiture et que toute cette situation devait être lié à votre partenaire qui avait un don pour s'attirer des ennuis

- Hey! Protesta Castle

- Donc...on peut sortir ? 

- Oui, oui, sourit Brady tout fier en ouvrant leur cellule. Je vais enquêter sur ce coffre mais vous pouvez rentrer chez vous. 

- Super, soupira Castle en sortant de la cellule après Kate

Tête basse, elle pensait à toute cette histoire, quand Brady lui la sortie de ses pensées:

- Oh, et une dernière chose ! 

- Quoi donc? 

- Votre Capitaine a eu du mal à comprendre pourquoi je vous nommais Mme Castle, je veux dire, je n'ai pas pensé que vous aviez gardé votre nom de jeune fille au poste. Mais , comme le mariage est tout récent , j'ai du lui faxer vos nouveaux états civils

- Vous.....vous avez fait quoi ? blêmit Kate

- Elle vous souhaite un bon dimanche et vous attend à la première heure lundi matin pour vous féliciter elle -même

- Je, non , grinça Rick alors que Beckett tremblait d'appréhension

- Elle n'avait pas l'air très.....joviale ...., termina Brady en les laissant seuls.

Fébrile, Rick se positionna devant sa femme en lui murmurant:

- ça va aller

- Castle, tais-toi, tu en as assez fait. Je veux juste rentrer, siffla-t-elle excéder

- Oui, oui, rentrons à la villa

- Je veux dire chez moi !

Et sans un autre mot, elle quitta le poste complètement folle de rage. Tout ceci à cause d'un coffre ! Elle aurait pu profiter de sa lune de miel, profiter de Rick mais à cause de lui, elle avait fini en cellule et avait surement perdu son job ! .

 

 

Lorsqu'il sortit à son tour du commissariat, Rick aperçu Kate, qui montait dans un taxi. Il n'en revenait pas, elle fuyait encore. Bon d'accord, il avait été particulièrement infernal depuis la veille, mais il avait espéré que leur relation avait suffisamment évolué pour qu'elle ne prenne plus la fuite.

- Dur, fit la voix du chef Brady derrière lui.

Rick se tourna vers lui et lui adressa un regard interrogateur.

- C'est un phénomène votre dame, vous n'avez pas fini d'en voir de toutes les couleurs.

Il allait lui adresser une réplique cinglante, qui allait certainement lui valoir un nouveau séjour en cellule, quand la voix de Beckett le stoppa dans son élan.

- Castle! Tu veux bien te dépêcher?

Il se tourna vers elle et sourit, heureux de constater qu'elle ne le laissait pas tomber. 

- J'arrive! Cria-t-il en trottinant vers elle.

L'ambiance sur le chemin du retour fut tendue. Kate ne pipait mot et ruminait dans son coin. Castle n'osait rien dire, conscient de sa responsabilité dans le fiasco de ces dernières heures.

Ce fut dans la soirée, qu'il se décida à crever l'abcès.  

- Tu vas finir par ressembler à un shar-pei, si tu continues à broyer du noir comme ça.

- Castle, soupira-t-elle, je n'ai pas envie que ça s'arrête!

- Le capitaine Banquise n'est pas stupide. Tu es son meilleur lieutenant! Elle ne te virera pas, assura-t-il.

- Je parlais de notre partenariat! Elle ne voudra plus que tu me suives au poste! Qu'est ce que je vais devenir si tu n'enquêtes plus avec moi? 

- Oh!

- La police de New York a une politique très stricte à propos des relations entre collègues, souffla Beckett. Et Gates est très à cheval sur le règlement.

 - Bah... Techniquement, je ne suis pas payé... alors nous ne sommes pas vraiment collègues...

- Castle, je n'ai pas envie de rigoler avec ça! Bougonna Kate en lui adressant un regard noir. 

- Hey, fit-il, c'est pas si grave. Ce qui compte c'est que nous soyons ensemble et la famille que nous formons désormais.

- Mais... ça ne va pas te manquer? 

 

- Me manquer ? bien sur, soupira-t-il en s'affalant sur le sofa du salon. Les interrogatoires, courir après les suspects, jouer aux flics....

- Se lever à des heures pas possible, la paperasse, continua-t-elle en venant près de lui

- La Paperasse ?Non , ça tu vois, ça ne va pas me manquer ! 

- Tu m'étonnes, faudrait d'abord que tu la fasses !

- Toucher ! Mais.....plus sérieusement Kate. On ne sait pas encore à quelle sauce on va être manger lundi matin, si ça trouve Gates sera heureuse et.....

- Heureuse ? répéta-t-elle septique

- Ok, c'est un peu fort mais....tout ça pour dire qu'on ne le sait pas.....alors je pense qu'on devrait se concentrer sur autre chose. La journée a été longue.....par ma faute, fit-il en la voyant le regarder. Alors.....on peut peut-être passer nos dernières 24 heures de lune de miel en......

- Rick, je suis fatigué, et contrarié. J'aurai bien voulu profiter de ma lune de miel ce matin sur la plage , maintenant......je veux juste.....me reposer...

- Oui, mais.....

- Et seule. Je veux un peu de temps pour digérer tout ça. 

 

- Kate... souffla-t-il, je t'en prie, ne me mets pas de côté!

Il y avait un tel désespoir dans sa voix, qu'elle le fixa troublée.

- Je ne te mets pas de côté, énonça-t-elle.

- Kate... Je te connais, quand ça ne va pas comme tu veux, tu rentres dans ta coquille, tu me rejettes... et ça... ça me tue, avoua-t-il peiné.

Elle se rapprocha de nouveau de lui et posa ses mains sur ses joues.

- J'ai juste d'un peu de temps pour digérer et pour me reposer. Il n'est absolument pas question que je te rejette! Rick, je t'aime!

- Mais tu veux rester seule, bougonna-t-il avec son air de gamin à qui on a refusé une sucette.

- J'aime être tranquille pour faire le point et quand tu es dans les parages, c'est tout sauf tranquille.

- Je peux être super sage! Je t'assure, tu ne sauras même pas que je suis là!

- Castle, soupira-t-elle.

- Je serai un vrai ninja! Promis! Insista-t-il sûr qu'elle commençait à craquer.

- J'en doute.

- Laisse-moi rester, supplia-t-il, si je manque à ma parole, tu pourras me demander tout ce que tu voudras pendant une semaine!

- ... Deux semaines!

- D'accord, deux semaines, sourit-il.

- Bien! Je vais me coucher, annonça-t-elle en lui piquant un baiser sur la joue.

Il se leva pour la suivre, elle se retourna et l'arrêta en posant son index sur sa poitrine.

- En tout bien tout honneur, assura-t-il en levant les mains.

Elle rétrécit le regard comme pour le jauger, puis repris son chemin en direction de sa chambre.

- Tu sais, si tu veux, je peux te faire un massage, proposa-t-il avant de se raviser devant son regard sévère. Ok. Pas de massage.

- ...

- Et je me tais!

- ...

  • Pas de caresse non plus! Compris!

 


billy  (25.06.2017 à 18:58)

 

Le lundi matin, à la première heure, Castle et Beckett se trouvaient au poste, près ou tout du moins résignés à subir les foudres du capitaine Gates.

- Allons, calme-toi, murmura Castle, ça va bien se passer.

- Qu'est ce que tu en sais? Soupira-t-elle.

- Que veux-tu qu'elle fasse? On ne vire pas les gens parce qu'ils se sont mariés!

La porte du bureau de Gates s'ouvrit. Beckett se mit aussitôt au garde à vous.

- Lieutenant Beckett, lança le capitaine.

Beckett s'avança suivie de Castle.

- Seulement Beckett, dit Gates.

Rick recula docilement et regarda sa femme entrer dans le bureau. 

 

Les yeux au sol , elle marcha lentement au milieu du bureau de son supérieur et déclara : 

- Capitaine, je....

- Pas un mot, s'il vous plait. 

Sur un ton sans équivoque, Gates se plaça sur sa chaise et d'un signe de la main montra à Beckett son dossier. Ne souhaitant pas créer plus de vagues, Kate s'installa docilement et attendit les réprimandes: 

- Je ne sais pas si vous êtes au courant de la politique de ce quartier concernant les amourettes entre collègues

- Ce n'est pas une amourette, c'est mon mari, rétorqua-t-elle blessée

- C'est surtout un écrivain sans plaque. Jusqu'à présent , j'ai toléré sa présence dans ce poste car il apportait une sorte de...soutien......dorénavant, à la lumière des derniers évènements , je.....

- Non. Rick est.....

- Rick ? l'interrompit Victoria sur un ton hautain. Il ne s'agit plus d'un jeu ou Mr Castle peut s'amuser à flirter avec vous ou à ridiculiser les force de l'ordre en écrivant sur cette Nikki Heat qui passe plus de temps sur le dos qu'à poursuivre des tueurs. 

- Je....

- Lieutenant Beckett , comment comptez vous à continuer votre travail actuel en mettant votre mari face aux balles ? 

- Pardon ? 

- Il ne s'agit plus de votre partenaire, il ne s'agit plus de votre ami, il s'agit de votre mari ! Que va-t-il se passer quand un suspect aura une arme à feu et qu'elle la pointera sur Mr Castle ? Pouvez vous m'assurer que votre jugement sera impartial ? Que les lieutenants Esposito et Ryan ne subiront pas les frais de ce manque de professionnalisme ? ......On ne parle pas de la perte d'un collègue......on parle de celle de votre époux ! 

- Chef, si vous regardez nos statistiques depuis....

- Je regarde vos statistiques! siffla Gates en jetant un dossier devant elle. Bon sang Beckett ! Je vous croyais plus futée que ça ! Vous deviez bien penser que je ne pouvais pas cautionner le retour de ce partenariat après ce mariage ! 

- Alors quoi ? on le vire sans même nous donner une chance ? 

- Le virer ? il ne fait pas partie de notre équipe ! il est consultant. croyez moi , je vous offre un joli cadeau de mariage.....je vous offre un mari en vie. Si le département a un protocole aussi strict en matière de batifolage c'est qu'il y a eu des conséquences antérieures. 

Energiquement, Gates ouvrit le dossier qu'elle avait envoyé valser sur son bureau pour en tirer deux portraits : 

- Emilie Hayes, morte en souhaitant sauver son amant et partenaire devant une rafale de balles. Tuant en même temps deux sergents dans ce manque de jugement. 

Alfonse Broome, mort en tentant de sauver vainement sa femme et partenaire. Ils laissent deux orphelins . Broome a sauté dans une voiture en feu pour sauver sa femme et délaissa son sergent coincé à ses côtés. Le sergent Barton est mort faute d'aide. 

Dois-je vous rappeler l'acte héroïque de Mr Castle lors de votre fusillade au cimetière ? Dois-je vous dire que vous n'étiez pas lié à ce moment ? Que se passera-t-il la porchaine fois ? 

A la réplique de Gates, Kate déglutit douloureusement en fermant les yeux. Elle avait raison....tout était different désormais. Elle était mariée......elle ne supporterait pas de le perdre pour un insigne qu'il ne portait même pas. .....Et le bébé ? qu'adviendrait-il au bébé sans son père ? ....

- Ne vous méprenez pas Kate.....je suis heureuse que vous ayez trouvé le bonheur au niveau personnel......mais je ne peux pas satisfaire votre demande au niveau professionnel. 

 

 

 

- Je comprends, murmura Kate la mort dans l'âme.

- Je n'en attendais pas moins de vous, se radoucit Gates. D'ailleurs, je vous accorde vos deux semaines de congé, considérez cela comme mon cadeau de mariage.

- Merci, chef, dit Kate d'une toute petite voix et le regard perdu. Je me demande comment je vais lui annoncer ça...

- Ne vous en faites pas pour ça, rétorqua Gates avec un petit sourire sadique, je me charge de le lui annoncer.

Le capitaine se dirigea vers la porte et l'ouvrit en faisant comprendre à Kate qu'elle pouvait quitter son bureau.

- Monsieur Castle, appela-t-elle.

Rick sursauta et blêmit, ce qui aurait pu être amusant, si la situation n'était pas aussi dramatiquement déchirante pour Kate.

- Oui?

- Dans mon bureau.

- Tout de suite!

Castle et Beckett se croisèrent, échangeant des regards étonné pour le premier et désolé pour la seconde. S'en suivi une longue attente dans l'angoisse pour Beckett.

- Capitaine, commença Castle une fois dans le bureau, si vous devez blâmer quelqu'un, c'est moi...

- Mais j'en ai bien l'intention! Gronda Gates. À cause de vous, j'ai un problème d'effectif à régler ce matin et croyez-moi, je m'en serai bien passé.

- Si je peux faire...

- Oh j'y compte bien, le coupa Gates. J'ai un sacré problème sur les bras et je compte sur vous pour m'aider à le régler.

- Ah oui? S'étonna Castle.

- En réalité, monsieur Castle, votre dernière excentricité pourrait me rendre service.

- Ah oui? Répéta Castle qui ne comprenait plus rien du tout. Et comment?

- En éloignant le lieutenant Beckett du poste durant les deux prochaines semaines.

- Là, je ne vous suis plus, avoua Castle.

 

Gates sortit de son tiroir une série de clichés et les tendit à Rick. Sur chacun on y trouvait Beckett. Il reconnut les endroits de leurs dernières scènes de crime, ainsi que des personnes qu'ils avaient rencontrées au cours de leurs enquêtes.

- Où avez-vous eu cela? Demanda-t-il perdu.

- Dans les poches d'un suspect que nous avons appréhendé il y a quelques jours, expliqua Gates.

- Elle a été filée? Par qui? Pourquoi?

- Nous pensons que cela pourrait avoir un rapport avec la fusillade dont elle a été victime, expliqua Gates.

- Et vous... Commença Rick incertain.

- J'attends de vous que vous éloigniez votre femme loin d'ici pendant quelques temps, annonça Gates. Vous connaissez sa fougue et son entêtement, elle se mettrait dans la ligne de mire si nous la laissions faire. Elle n'a pas eu vent de tout cela, je veux que cela reste le cas jusqu'à ce que nous ayons tiré cela au clair. 

 

 

 

Rick repartit tête basse du poste. Il n'avait pas ouvert la bouche depuis sa sortie du bureau de Gates. Il allait lui mentir.....cette idée le révulsait au plus haut point. Il savait qu'il jouait gros sur cette histoire. Si cette enquête était liée au meurtre de la mère de Kate et qu'elle s'apercevait qu'il l'avait délibérément mise à l'écart, il risquait de la perdre. 

Mais Gates avait raison, il connaissait son entêtement dans cette affaire et dorénavant tout avait changé : ils étaient mariés et ils allaient avoir un enfant. 

Le coeur lourd, il entendit Kate lui murmurer amoureusement alors qu'elle s'attachait côté conducteur: 

- On va trouver une solution

- Non, c'est bon

- Castle....même si on ne peut pas travailler ensemble , rien ne changera ce qu'on vit au quotidien

- Tu le penses ? marmonna Rick peu convaincu 

- Bien sûr ! On est marié....et c'est le plus important. Je préfère de loin mon mari à mon partenaire. 

Soupirant , la gorge nouée, il observait le paysage défilé quand elle lui déclara: 

- Rick, moi aussi j'aurai préféré continuer ainsi mais on a pas le choix. Et rentrer tous les soirs dans les bras amoureux de mon mari est tellement mieux enthousiasmant que de rentrer seule après avoir clore une enquête avec toi. 

-.............

- On va commencer une nouvelle vie.....on va débuter une autre histoire, toi, moi et le bébé. 

- Je le sais.....et je béni le ciel tous les jours pour m'avoir mis sur mon chemin, acquiesça-t-il en lui serrant la main

- Bien. Alors....le capitaine m'a donné deux semaines de congés......on pourrait retourner aux Hamptons ou partir en lune de miel pour tisser les liens, fit-elle en se mordillant la lèvre. 

Toute cette histoire l'avait chamboulé , elle aussi. Les mots de Gates retournaient dans sa tête, elle ne voulait pas le perdre.....elle était finalement soulagée qu'il soit écarté du danger mais elle avait peur qu'il découvre le pot aux roses. 

- Tisser les liens ? 

- Oui , tu sais.....on pourrait faire tous ce que font les jeunes mariés....c'est-à-dire pas grand choses à part rester au lit....

- Je veux bien tisser les liens avec toi! sourit Rick en se disant que ces deux semaines loin de New-York seraient finalement une bonne chose. 

Il allait pouvoir l'éloigner de la grande pomme sans éveiller son attention. Prenant son cellulaire dans sa main , il envoya un message à Ryan " Tiens moi au courant de l'enquête" avant de le reposer à sa place

- Tu envois un message à qui ? 

- A Alexis....

 

- Tu crois que ça va l'ennuyer si on part seulement tous les deux? Demanda Kate inquiète. Pas que je n'ai pas envie de l'emmener...mais...

- Je n'avais pas envie de l'emmener pour notre lune de miel, la rassura-t-il, et rassure-toi, elle non plus ne rêve pas de nous accompagner! 

- Quoi? S'affola Kate. Elle n'approuve pas notre couple?

- Si! Bien sûr que si! C'est juste qu'elle n'a pas envie de nous accompagner pour un séjour durant lequel on ne quittera presque pas la chambre ou les yeux dans les yeux.

- Mhm... vu comme ça, sourit-elle.

- Alors? Quelle destination te tente? Demanda-t-il.

- Bah... euh... je n'y ai pas encore vraiment réfléchi...

- Tu sais, je connais un super moyen pour choisir notre destination.

- Lequel?

- Je te montrerai à la maison, on a besoin de matériel.

Un quart d'heure plus tard, ils étaient dans le bureau de Rick, qui vétait de tout installer pour choisir leur destination.

- Des fléchettes et un planisphère? Sérieux? Demanda-t-elle dubitative.

- Trois fléchettes! On a plusieurs chances! Tiens!

Elle prit la fléchette qu'il lui tendait et s'apprêtait à la lancer, quand il l'arrêta.

- Tu dois d'abord faire trois tours sur toi même à toute vitesse, histoire que ce soit vraiment du hasard!

Elle soupira et s'exécuta non sans marmonner ce qu'elle pensait de cette façon de faire.

- Le Groenland! Soupira-t-elle, je t'avais bien dit que c'était n'importe quoi!

- Deuxième chance, dit-il en levant une fléchette devant lui. À moi maintenant.

- T'es sûr pour les tours sur toi même? 

- Madame Castle! S'offusqua-t-il. Comment osez vous douter des capacités de votre mari!

- Bah... C'est que ça fait trois ans que j'ai une bonne idée sa maladresse légendaire...

- Pffff! Fit-Il en haussant les épaules avant de tourner sur lui même et de tirer.

- Aie!

- Oups! Ça va?

- Oui, je me suis cognée en évitant ta fléchette. 

- Tu te sens capable de faire le dernier tir?

- Je crois que ça vaut mieux...

- Touché.

Elle prit une grande inspiration et s'exécuta. 

- Oh non! Bougonna-t-ele.

- Hé, c'est sympa et super joli!

- Et glacial en cette saison, rappela-t-elle. On refait un essai!

- Les règles sont les règles, lieutenant Beckett. Le destin a désigné notre destination!

- Oui, mais l'Irlande...

- Ce sera génial et puis... On pourra se réchauffer mutuellement, sourit-il.

 

Le voyage avait été au delà de ces espérances. Etre marier avec un millionnaire avait de nombreux avantages dont voyager plusieurs heures en premières classes. Les sourires, les rires, les flutes de champagnes avaient animé leurs premières heures de lune de miel. 

Arriver à l'aéroport, c'est en Range Rover qu'un chauffeur les avait emmené à leur hôtel. 

La suite était spectaculaire. Plus de 50 m2 leur était dédié avec une vue imprenable sur des chaines de montagnes escarpés dominant l'horizon. Leur chambre était un pécher au actes charnels avec son lit de 2m  de large, sa salle de bain ouverte avec douche à l'italienne et baignoire géante. 

Complètement époustoufler par autant de confort et de luxe, Kate se sentit tout à coup écraser par le poids de toute cette fortune. Ne s'apercevant pas de son malaise, Rick continuait de déambuler dans la suite en se stoppant brusquement pour s'exclamer : 

- regarde un peu ! 

- Quoi? murmura-t-elle en s'approchant de lui . 

Un deuxième balcon était juxtaposé à leur chambre. Dans le coin de ce dernier jonchait un jacuzzi extra large ainsi qu'un mini bar et un salon d'été. La vue était tout aussi impressionnant que dans ce salon mais complètement différente. Un lac immense offrait l'un des plus beau paysage que Beckett n'ai jamais eu l'occasion de voir, des pêcheurs se laissaient surprendre au fil de leurs cannes et le chant des oiseaux terminaient cette belle vision. 

 

L'enlaçant tendrement , Castle lui chuchota à l'oreille : 

- Tu m'as pas dit que tu étais pêcheuse pendant ta jeunesse ? 

- Si , on avait l'habitude de partir des journées entières avec mon père et ma mère....mais je n'ai pas touché une canne depuis des années et autant te dire que mes denrées ce limitait à quelques vérons et grenouilles. 

- On pourra quand même tenter ? 

- Bien sûr, sourit-elle en inspirant devant ce diaporama à couper le souffle

- Et j'aimerais aussi tenter ce jacuzzi, ajouta Rick en descendant ses mains sur ses hanches puis à son jean

- Castle, il y a du monde en face de nous

- On est au quinzième étage, crois-moi , on nous verra pas, assura-t-il en lui mordillant l'oreille

- Je......non.....je ne suis pas a l'aise

Lentement , il la retourna pour lui caresser le visage et lui picorer un léger baiser avant de lui susurrer contre les lèvres : 

- J'ai une solution

Sans la lâcher des yeux, il recula pour appuyer sur un bouton. Le bruit d'un engrenage la fit se retourner de surprise. Devant ses yeux, une vitre sans tain défilait pour fermer le balcon à l'abri des regards indiscrets. 

- C'est comme au poste.....on voit le paysage mais personne ne nous voit, ajouta Rick en déboutonnant son jean alors que son torse puissant se collait à son dos

- Je....

- Et avant que tu le demandes......tu peux crier autant que tu le souhaites Mme Castle , la pièce est dorénavant insonorisée. 

Ok, vivre avec un milliardaire était ......époustouflant.

 

Les deux premiers jours, le temps fut exécrable, ce qui leur permit de profiter de tout ce que leur hôtel grand luxe pouvait leur offrir. Le troisième jour, ils profitèrent d'une nette amélioration de la météo pour partir à l'aventure. Ils louèrent une voiture tout terrain et décidèrent de se rendre sur la côte. Un panier de pique-nique sous le bras, ils abandonnèrent leur véhicule pour une balade au grand air.

- C'est incroyable comme le temps change vite, s'extasia Kate une main au dessus de ses yeux pour se protéger du soleil.

- Avoue que tu as eu peur de passer toutes nos vacances à l'hôtel.

- Quand je parlais de passer notre lune de miel sur une île paradisiaque, je l'imaginais dans l'hémisphère sud et plus près des tropiques...

- C'était le moyen le plus rapide pour nous mettre d'accord sur la destination, répondit-il, et puis, reconnais que ça aurait été dommage de manquer un tel panorama!

- C'est vrai. Mais promets-moi que nos prochaines vacances se passeront à plus de vingt-neuf degrés.

- Tes désirs sont des ordres, sourit-Il en l'embrassant tendrement.

Ils flânèrent sur la plage, discutant avec les gens qu'ils croisaient en chemin, prenant des photos de leur bonheur tout neuf et si inattendu, discutant de leur avenir, qu'ils imaginaient radieux. Ils trouvèrent une jolie crique, où ils décidèrent de s'installer pour pique-niquer. À quelques dizaines de mètres de là, un pêcheur était installé sur des rochers, ce qui donna l'occasion à Beckett d'expliquer à son mari ce qu'elle connaissait sur le sujet.

 Iils avaient à peine entamé leurs sandwichs, que le pêcheur remballa son matériel pour rentrer chez lui. 

- Eh bien, ils finissent leur journée de bonne heure les pêcheurs irlandais, constata Castle.

- Mhm...

Le pêcheur quelques mètres d'eux  et leur cria quelque chose avec un accent tellement prononcé, qu'ils eurent du mal à le comprendre.

- Tu crois qu'on faisait trop de bruit? Demanda Rick.

- Non... Il montrait le ciel.

- Le temps est dégagé pourtant, dit Castle en levant le nez.

- On devrait peut être rentrer, suggéra Kate.

- Meee non, il n'y a pas de raison. Mange ton sandwich, va, avant de nous faire un malaise.

Dix minutes plus tard, le ciel se chargeait de nuages noirs et les premières gouttes de pluie les surprenaient.

- C'est incroyable comme le temps change vite ici, marmonna Kate en ut'élisant  la nappe de leur pique nique pour les abriter tandis que Rick rassemblait leurs affaires.

- On n'arrivera pas à la voiture sans se faire tremper, constata Rick devant la vitesse avec laquelle la pluie s'intensifiait.

- Pas le temps de parler, il faut courir, déclara-t-elle.

 

Le reste de leur journée se déroula sous la pluie. Après être rentrer, tremper de la tête au pied, ils s'était réchauffés sous leur douche. 

Rick avait terminé avant Kate et profitait de ce moment de sollitude pour téléphoner à Gates : 

- Nous n'avançons pas, admit le capitaine dépité

- PAs d'avance ? Mais ça va faire plus de quatres jours ! 

- Je le sais Mr Castle

- Dans dix jours , on sera de retour et que se passera-t-il ensuite ? 

- Je ne sais pas, on tente de tout mettre en oeuvre pour déméler cette histoire

- Et bien essayer plus fort ! IL s'agit de la sécurité de ma femme ! 

- Mr Castle, je ne vous dis pas comment faire votre boulot, je vous prierais d'en faire de même avec moi ! claqua excédée Gates

Fruster et énerver par ce piétinement de l'enquête, Rick raccrocha sans dire un mot de plus. Toute cette hsitoire l'effrayaie et il avait peur que Beckett ne décide d'écourter leur temps en Irlande à cause de la pluie. Il lui avait mentit......encore.....si elle apprenait la vérité, il ne donnerait pas cher de son mariage. 

Le regard dans le vague, la mine attristé et le stress au summum, il sortie de sa transe par les bras de sa femme qui l'enlaçait tendrement: 

- Un souci? 

- Non pourquoi ? mentit-il

- Tu as cette ride sur le front qu'en tu t'inquiètes

- Dis que je suis vieux ! fit mine de s'offusquer Rick en cherchant une échappatoire

 

- Mhm, fit-elle peu convaincue en s'avançant vers l'immense fenêtre de leur suite. Sacré déluge.

- Je suis désolé, soupira-t-il en venant se placer derrière elle et la prendre dans ses bras.

- Ne le sois pas. J'aime voir les éléments se déchaîner.

- Ah oui? Je croyais que tu rêvais d'une île paradisiaque entourée par un lagon et une eau turquoise.

- Ne crois pas que j'ai fait une croix dessus, l'avertit-elle, mais j'aime être ici. Je trouve cet endroit vivifiant et revigorant. 

- Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir? 

- Absolument pas, tu sais à quel point j'aime te torturer, rit-elle.

- J'en ai une vague idée, approuva-t-il. Alors, si tu es ravie d'être ici... pourquoi ai-je l'impression que tu n'es pas entièrement satisfaite?

- Eh bien... C'est cet hôtel... Tout ce luxe...

- Tu voudrais moins de luxe? S'étonna-t-il.

- Je voudrais plus d'autencité, avoua-t-elle. Ici tout le monde est prêt à exaucer le moindre de nos désirs... Je suis sûre que si je faisais tomber mon verre par terre, quelqu'un se précipiterait dans la minute pour en ramasser les débris. 

- Qu'est ce que tu veux? Demanda-t-il intrigué.

- J'aimerais qu'on loue un cottage en bord de plage et qu'on y séjourne rien que tous les deux. Ce serait plus authentique...

- Un cottage... Mhm... Oui, ça peut se faire, répondit-il. 

- Tu es d'accord? S'étonna-t-elle.

- Oui, bien sûr! Sourit-il. Tout ce qui compte pour moi, c'est être avec toi et faire ton bonheur. 

- Oh! Rick! Se réjouit-elle en l'embrassant.

 

Rick s'était démené pour rendre le séjour de Kate plus agréable. Il souhaitait qu'elle se sente à son aise et que son voyage de noce soit magique. 

Mais après un mensonge de sa part, une suite nos conformes aux désirs de sa femme et un temps plus que maussade, il commençait à désespérer. 

Il avait trouvé avec le majordome de l'hôtel, un cottage isolé en bord de mer. Le style était assez rustique mais son charme irlandais ainsi que le confort minime qu'il proposait devait rendre sa femme heureuse. 

Après avoir enfilé leur parka, pris leurs valises , ils s'étaient rendu au chalet sous une pluie qui n'en finissait pas. 

Complètement tremper, il avait ouvert la porte d'entrée pour laisser Kate déposer une première valise. 

Tout le luxe dans lequel ils vivaient depuis quatre jours avait laissé place pour un petit bungalow de 30 m2 avec une chambre double, une salle de bain ridiculeusement petite et un séjour branlibranlan. 

Soupirant, Castle déposa les dernières valises alors que Kate lu déclarait: 

- C'est parfait ! 

- Tu es sûr ? fit-il étonné que sa femme tente de lui remonter le moral

- Oui ......je me sens plus à mon aise, sourit-elle en découvrant les lieux en quelques secondes. 

Ouvrant tous les placards et le frigo, elle fut surprise d'y trouver des denrées à l'intérieur: 

- Tu as fait les courses ? 

- Oui, j'ai demandé à Roger de nous livrer en nourriture

- On aurait pu le faire

- C'est notre voyage de noce et il pleut dehors, lui fit-il remarquer

- Il pleut ? rit-elle. Dis-moi comment fais-tu tes courses à New-York en automne ou en hiver  ? 

- Lucinda s'en charge, déclara naturellement Castle en haussant les épaules. Elle s'en occupe toute l'année. 

- Lucinda ? 

  • Notre femme de ménage...

- Ça te dérange? Demanda Castle devant l'absence de réponse de sa femme.

- Non, répondit-elle finalement, de toute façon je ne suis pas une adepte des courses. 

- Oui, je crois me souvenir de choses qui avaient passé tellement de temps dans ton frigo, qu'elles avaient fini par avoir un aspect plus que suspect...

- À l'époque je ne vivais que pour mon travail, expliqua-t-elle, je n'avais pas le temps de m'occuper de faire les courses ou de cuisiner.

- À l'époque? Tu veux dire que désormais ça n'est plus le cas?

- Mhm-mhm! Mon travail sera toujours très important pour moi, mais j'ai d'autres priorités désormais, avoua-t-elle.

- Ah oui? Sourit-il en la prenant par les hanches, et quelles sont-elles?

- Toi et le petit être qui, comme son père, a décidé de débarquer dans ma vie sans prévenir.

- Reconnais que si on avait dû attendre ton invitation, on attendrait encore, fit-il remarquer.

- Touchée, dit elle en l'embrassant.

Peu après, le temps se dégagea, ce qui leur donna l'occasion d'une première balade sur la plage en contrebas de leur cottage. Rick fut heureux de constater que Kate rayonnait. Apparemment le côté rustique et isolé de leur lieu de vacances semblait lui convenir parfaitement. Ils terminèrent leur balade par un tour au pub du village, où après avoir tenté le café local, Rick s'était finalement rabattu sur une Guinness, tandis que Kate sirotait un jus de fruit.

- Alors... tu es contente d'être ici? Demanda finalement Rick soucieux de plaire à sa belle.

- Oui, pourquoi?

- Bah... on est loin du palace cinq étoiles où nous étions descendus...

- Rick, c'est parfait. Tout ce que je veux, c'est être avec toi et puis je me sens plus à l'aise ici.

- Je pensais que tu appréciais le luxe,,,

- Je ne vais pas dire le contraire... Mais... J'ai besoin de passer du temps avec toi en tête à tête. Nos débuts ont été quelque peu chaotiques et bousculés et j'ai besoin de prendre du temps pour nous. J'ai besoin que nous nous posions et d'être certaine que rien ne viendra nous ennuyer. 

 

Rick devait bien le reconnaître, les vacances dans un cottage loin de tout avaient un charme bien particulier qui valait bien celui des hôtel cinq étoiles et du grand luxe. Kate rayonnait et le temps filait à une vitesse vertigineuse. Mais plus la date de leur retour à Manhattan approchait, plus son humeur s'assombrissait. Il avait appelé le capitaine Gates et les gars et avait appris que l'enquête piétinait. Il était évident qu'ils n'auraient pas réglé le problème avant leur retour. Il faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître, mais Beckett, en plus d'être un détective hors pair, le connaissait parfaitement et elle le lui prouva lors d'une de leurs balades sur la plage. Elle lâcha brusquement sa main et vint se planter devant lui en disant:

- Et si tu me disais ce qui te tracasse à propos de notre retour à Manhattan!

- Rien ne me tracasse, tenta-t-il pour dissiper ses soupçons. C'est juste un petit coup de blues parce que nous sommes si bien ici, que je n'ai pas envie de retourner dans notre routine là-bas!

- À d'autres! Répondit-elle du tac au tac. Tu es un authentique métrosexuel, deux semaines au milieu de nulle part, c'est déjà plus que ce que tu peux supporter! Alors? Pourquoi cet air sinistre que tu tentes de me cacher?

Elle avait ce regard qui vous dissuadait de tenter le moindre mensonge pour s'en sortir. Pour la première fois, il comprit ce que ressentaient les suspects qu'elle interrogeait. Il poussa un long soupir, regarda ses pieds puis l'horizon agité par les vagues. 

- Castle, tu me fais peur, dit-elle soudain, qu'est ce qu'il se passe?

Il tourna son regard vers elle et put lire toute son apréhension dans ses yeux.

- Il faut que je t'avoue quelque chose, souffla-t-il, mais j'ai peur que... j'ai peur de te perdre.

- Ne me dis pas que tu m'as déjà trompée, s'indigna-t-elle.

- NON! Je ne te ferai jamais une chose pareille! Tu es la femme que j'aime! Il n'y a que toi à mes yeux et tout ce que j'ai fait, je l'ai fait par amour pour toi!

Elle fronça les sourcils, se demandant ce qu'il pouvait avoir fait de si grave qui pourrait lui faire penser qu'il la perdrait quand elle l'apprendrait.

- Ok... murmura-t-elle en se préparant mentalement à l'apocalypse. Qu'est-ce que tu as fait?

- Il vaudrait peut être mieux que tu t'assoies, suggéra-t-il.

 

 

Les vagues déferlaient sur les rochers et sur la plage dans un fracas grandissant, tandis que  les larmes inondaient les yeux de Kate alors que Rick lui dévoilait tout. Voir la peine qu'il lui causait en lui révélant son lourd secret le tuait à petit feu. Pourtant il ne pouvait pas s'arrêter, la machine était lancée et il devait aller au bout quel qu'en soit le prix. Il se sentit soulagé lorsqu'il lui eut tout révélé. Il ne se supportait plus à force de lui mentir en omettant de lui révéler une  chose aussi importante pour elle.

Le silence s'abattit sur la plage quand il eut fini. Il redoutait ce qu'elle allait lui dire, mais son silence était la pire des tortures.

- Je suis désolé, murmura-t-il. Je sais que j'aurais dû tout te dire dès que Gates m'a parlé de ce type qui te pistait, mais je n'en ai pas eu le courage, j'avais tellement peur de te perdre...

Elle se releva sans un mot, enleva le sable accroché à ses vêtement en silence. Il cru mourir de chagrin lorsqu'elle lui annonça d'une voix blanche:

- Je comprends pourquoi tu as fait ça... Mais j'ai besoin d'être seule pour le moment. 

Elle s'éloigna de lui et se dirigea vers le cottage. Il n'osa pas la retenir. Elle comprenait. Il lui fallait du temps et de l'espace pour digérer tout ça.

 

 

Les secondes se changèrent en minutes, les minutes en heures et ne sachant toujours pas comment agir avec elle, Rick de décida à retourner au Cottage apres deux heures de stress. 

Quand il arriva sur le seuil de la porte avec tout un éloge d'excuses dans sa tête, il découvrit Kate en train de boucler sa dernière valise:

-tu pars? Fit-il choqué qu'elle puisse partir sans meme l'avertir

-j'ai eu les gars au téléphone, l'enquête piétine mais ils pensent que tout ceci est liée avec le meurtre de ma mère 

-et donc tu pars? Repeta-t-il énervé 

sentant l'agacement dans la voix de Rick, Kate se tourna pour le fusiller du regard et lui cracha execeder:

- le fait qu'on soit Marié ne te donne pas le droit de décider pour moi, Castle! Tu n'as pas le droit de m'éloigner de l'enquête de ma mère! Cette enquête c'est ...

- quoi? C'est quoi? Un suicide voulu? Tu veux faire quoi? Retourner à la grande pomme pour rendre justice et sûrement mourir pour ça!

- je ne vais pas me terrer toute ma vie! Hurla-telle 

- tu nes plus seule maintenant! On est Marié et si ça t’importe pas pense un peu au bébé!

- parce que tu crois que j'y pense pas! Dit-elle blessée

- je ne sais pas Beckett! C est toi qui fait tes valises pour fuir sans m'avertir!

- quoi? Non mais n'importe quoi!  J'ai fait aussi ta valise Castle!

 

 

- Ma valise? ... Tu as fait ma valise? S'étonna-t-il.

- Bah oui! Bien que tu en doutes apparemment, pour moi, désormais, nous formons une équipe et mes problèmes sont nos problèmes. Tu as voulu les régler à ta manière, maintenant, on va le faire à la mienne! Rétorqua-t-elle d'un ton sans appel. En voiture!

 


billy  (25.06.2017 à 18:59)

Trop heureux de s'en sortir à si bon compte, mais tout de même inquiet à propos de ce qu'elle projetait de faire, Castle se saisit des valises et fila les mettre dans le coffre de la voiture. Kate se chargea de fermer le cottage avant de venir s'installer au volant. Bien conscient de son état de frustration et de son impulsivité dans ces cas là, Rick se hâta de prendre place côté passager.

La moitié du trajet se fit dans un silence tendu, Rick redoutant d'aggraver son cas en ouvrant la bouche. Finalement, ce fut Kate, qui entama le dialogue:

- J'ai du utiliser ta carte pour les billets d'avion. Je nous ai pris des places en première classe, c'était tout ce qui ce qui restait, mais ne t'en fais pas, je te rembourserai. 

- Hors de question, nous sommes mariés, mon argent est le tien aussi, répondit-il du tac au tac avant d'ajouter, enfin... si ça ne te dérange pas!

- Parfois j'ai vraiment l'impression que je te fais peur, rigola-t-elle.

- Bah... c'est que t'avoir pour femme est si inespéré pour moi que... Bafouilla-t-il... J'ai toujours peur que tu finisses par retrouver la raison et que tu me laisses tomber...

- Je ne vais pas te laisser tomber, Castle, soupira-t-elle. On est allés trop loin dans notre relation pour que je te laisse tomber aussi facilement!

- Sérieux?

- Ouais, mais si tu penses que je viens de te donner carte blanche pour faire n'importe quoi, l'avertit-elle, souviens toi que je dors avec mon arme!

- Bien reçu! Répondit-il en hochant frénétiquement la tête. Alors? Quel est le plan?

- Retourner au poste, faire le point sur l'enquête, mettre ta mère, Alexis et mon père en sécurité et ...

- Et?

  • Je sais pas... peut être que je devrais tout laisser tomber et démissionner...

- démissionner?....tu veux dire démissionner comme dimensionner! Fit il ébahi 

- plus j'y pense et plus je me dis que c'est la meilleure solution pour le bébé. 

- Kate, ce boulot c'est ta vie. L enquête de ta mère c'est ...

- dans mon malheur , j'ai eu la chance de grandir en connaissant ma mère. Tu sais, je n'ai jamais envisagé d'avoir des enfants avant. Je veux dire, avoua-t-elle péniblement en se garant sur le bas côté pour lui expliquer son ressenti. 

- je..

- castle, je n'ai jamais envisagé avoir des enfants avec une épée de Damocles sur ma tête. Je ne veux ps que mon enfant ressente cette douleur, ce manque. Et cette enquête....elle m'a fait perdre tellement de monde. 

- on peut y arriver Kate

- A quel sacrifice? Demanda-t-elle les larmes aux yeux. Ne crois pas que je ne mesure pas mes propos. J'ai passé toute ma vie à rendre justice à des inconnus et jai pêché pour ma propre mère. Je me déteste pour ça. Mais...je suis enceinte et...

- par ma faute, soupira-t-il en prenant conscience que Kate était prête à tout sacrifier pour leur enfant. 

Il avait l'impression que par sa faute tous ses espoirs étaient mis de côté. Elle n'avait jamais envisagé une famille et par sa faute ...par son inconscience a L'as Vegas , Kate devrait certainement abandonné la chose qui lui tenait le plus au cur   

 

- Prends au moins le temps d'y réfléchir, suggéra-t-il. On pourrait dire à Gates que tu as besoin de prendre du recul, elle le comprendrait. L'enquête sur le meurtre de ta mère est tellement importante pour toi! Et puis il y a toutes ces autres victimes, qui ne peuvent plus compter que sur toi pour leur rendre justice!

- Et notre enfant? Il n'a qu'une seule mère, lui aussi! S'écria-t-elle. On dirait que tu ne penses pas à lui!

- Bien sûr que je pense à lui! Se défendit Castle. Et si j'étais certain que le fait de démissionner pouvait éloigner le danger qui pèse sur toi et par conséquent sur lui, je t'assure que je t'encouragerais à le faire! Mais Kate, celui qui en a après toi ne s'arrêtera jamais! Il y aura toujours un moment où il se dira qu'il a intérêt à se débarrasser de toi, car tu es un témoin gênant!

- Témoin de quoi? JE NE SAIS RIEN!

- Tu sais pour Montgomery, Raglan et Mac Allister, c'est déjà beaucoup. C'est parce que ta mère savait pour eux, qu'elle et ses collègues ont été tués. Crois-moi, Kate, le meilleur moyen de t'éloigner du danger, c'est de se débarrasser de ce danger!

- Mais comment? Tous ceux qui savaient sont morts!

- Pas tout le monde, assura Castle.

Elle fronça les sourcils, invitant Castle à lui en dire plus, si quelqu'un pouvait trouver une piste à laquelle aucun flic n'avait pensé, c'était lui.

- Montgomery savait qu'il ne s'en sortirait pas, quand il t'a emmenée dans cet aérodrome, annonça-t-il, il a donc cherché à assurer ses arrières...

 

Son monde s'écroulait à chaque mot, chaque parole que Rick tentait de lui expliquer. IL ne savait pas comment il avait pu tenir aussi longtemps avant de lui parler du dossier que Montgomery lui avait envoyé. Mais son périple à Las Vegas, suivi de la grossesse de kate et de tous leurs tourments qui leurs étaient arrivés avaient laissé au second plan ce pan de cette histoire. 

Il savait qu'il jouait gros en lui avouant un nouveau secret qu'il détenait à son insu, seulement il devait mettre ses peurs de côtés pour affronter son avenir. Beckett ne pouvait pas tout abandonner sans avoir toutes les cartes dans ses mains. 

Plus il avouait son mensonge par omnission selon lui, plus elle blêmissait à ses paroles. Tous ces mois, toutes ces semaines, ou il était au courant et ou il n'avait rien dit. Elle était attéréer et profondément blessée . Comment pouvait-il lui mentir droit dans les yeux. Elle venait  tout juste d'essuyer du revers son dernier mensonge avec Gates et il lui avouait détenir un dossier de preuve contre l'homme qu'elle traquait depuis des années. 

Elle avait l'impression de ne plus le connaitre. Comment pouvait-il  cacher ses actes derrière son amour pour elle ? Comment arrivait-il encore à se regarder dans la glace ? A la regarder droit dans les yeux ?

Les yeux rougis, les points serrés sur le volant, elle tentait de retenir ses larmes. 

- Je souhaitais te le dire, termina Rick penaud 

- Me le dire ? Quand ça Castle ? siflla-t-elle excédée. Après la fusillade ? Après m'avoir mentit pendant des semaines, des mois ? Mais non....certainement après m'avoir baisé à l'hôtel ! Alors voilà , c'est fait ! Tu m'as bien eu dans tes draps et comble de tout ça tu m'as mise enceinte. tu as eu ce que tu voulais depuis des lustres ! Alors c'est ça hein ? c'est ça qui t'a empêché de me dire la vérité ? 

- Ne sois pas ridicule, tu sais que.....

- Qu'est-ce que je suis idiote ! 

- Kate, écoute-moi, fit Rick paniqué en la voyant le dévisager comme un inconnu

- T'écouter ? Tu n'arrêtes pas de me mentir ! ce voyage en est la dernière preuve ! Moi qui croyait partir en lune de miel , je me retrouve simplement éloigner de l'enquête de ma mère. Je ne sais pas ou est la vérité et le mensonge !

- Attend, je .....

- Qui est-il ! Qui est ce type derrière tout ça ? hurla-t-elle

- Je ne sais pas ! Si je le savais , j'aurais donné à Gates tous les papiers ! 

- A Gates ? Mais pour qui te prend-tu pour diriger ma vie à ce point ! 

- Ton mari , répondit sans réfléchir Castle

- Mon mari ? Non , mais tu plaisantes, là ! 

- Kate, écoute, j'ai tenté d'en savoir plus mais à chaque fois que j'ai rencontré ce Smith, il .....

- Tu l'as rencontré! 

- Ok, là je m'enfonce

- Sors de la voiture ! cria-t-elle en pleurs blessée comme jamais

- Arrête, j'aimerais qu'on discute , on est marié et on va avoir un enfant, tenta Rick en lui touchant le bras alors qu'elle se dégageait rapidement

- Ne me touches pas ! Et sors de cette putain de voiture ou je te fous une balle entre les yeux ! 

 

 

 

Elle était tellement furieuse, que Rick finit par obtempérer dans l'espoir que cela la calmerait. Juste avant, il s'était saisi de la clé de contact d'un geste vif, afin qu'elle ne reprenne pas la route dans cet état. Mais, alors qu'il s'attendait à ce qu'elle sorte à son tour du véhicule, elle s'abaissa, bricola quelque chose et soudain, le moteur redémarra dans un énorme vrombissement. Il ne put que la regarder s'éloigner, impuissant en serrant dans ses mains des clés, qui ne lui servaient plus à rien.

- J'aurais dû me douter qu'elle savait faire démarrer une voiture avec les fils, marmonna-t-il.

Quelques heures plus tard, épuisé et fou d'inquiétude, Rick arrivait à l'aéroport et achetait un billet sur le vol qui le ramènerait à Manhattan le surlendemain, ce qui lui promettait deux longues journées d'angoisse avant de pouvoir espérer retrouver Kate. Il pouvait lui en arriver des choses dans ce laps de temps! D'autant plus qu'elle était en mode tête de mule furax! Il fallait qu'il appelle les gars pour les prévenir, histoire qu'il sache à quoi s'attendre!

 

Son retour sur New-York avait été le plus long voyage que Rick avait fait. Toute cette attente l'avait tué. Kate ne répondait à aucun de ses appels et ils n'avaient pas beaucoup de nouvelles des gars qui étaient complètement surbooker avec l"affaire. 

déposant sa derrière au sol devant sa porte, il inspira fortement en espérant la trouver au loft. Il n'était que six heures de matin et il avait bon espoir de pouvoir enfin discuter avec sa femme. 

Entrant dans l'appartement, il alluma les lumières du salon et fut plonger dans un silence terrifiant. Fébrilement , il partit dans sa chambre et murmura dans le noir : 

- Kate? Chérie ? 

Devant aucune réponse de sa femme , il alluma la lampe de chevet et se retrouva devant un lit vide et fait. Déglutissant ,il aperçut ensuite sa penderie ouverte avec aucun vêtement de Beckett à l'intérieur. Elle n'était pas partie ? Elle ne le pouvait pas ? Ils étaient mariés ! 

Totalement angoissé, il courut à la salle de bain dans l'espoir d'y trouver des produits de beauté et se retrouva devant le même constat de vide. 

Hargneusement, il jeta d'un coup de pied un tee-shirt qui errait sur le sol et partit rejoindre son bureau. Le troisième tiroir ou se trouvait le dossier de Montgomery était désormais ouvert et une lettre était soigneusement posée sur le bureau. 

Les mains tremblantes, il la prit dans ses mains pour y découvrir les mots de Kate : 

 

" Quand je suis devenue flic, je savais que j'allais devoir enquêter sur des maris mais je ne pensais pas devoir le faire avec le mien. 

J'étais prête à démissionner pour toi......j'étais prête à un avenir pour nous trois...et tu as tout détruit. Comment as-tu pu me regarder dans les yeux ? M'épouser ? me faire l'amour ? en me mentant tous les jours ? As-tu seulement dit la vérité, une seule fois ? 

Je ne pensais pas qu'on pouvait aimer et détester quelqu'un en même temps. Tous ces fichiers que tu détenais sur ton ordinateur, tout ce dossier qui était dans ton bureau étaient des pans essentiels de ma vie . Tu n'avais aucun droit de choisir pour moi. 

Etre un mari ne signifie pas diriger la vie de sa femme. 

Je croyais que tu m'aimais.....je croyais que tu étais le bon. 

En ce qui concerne le bébé....je ne sais pas qu'elle sera ma décision.

Tout ce que je sais, c'est que je ne veux plus te voir. « 

 

Déglutissant, le coeur en miettes , il aperçut enfin l'alliance de Kate près de son encrier. Elle le quittait ......comment avait-il pu faire foirer sa vie en si peu de temps ? Pourquoi lui avait-il mentit pour le dossier.....et ensuite pour leur voyage de noces. Que voulait-elle dire au sujet du bébé ? 

"Je ne sais pas si je te veux dans sa vie? " "Je ne sais pas si je vais le garder?" Elle n'était qu'à deux mois de grossesse, elle ne pouvait pas envisager un avortement simplement parce qu'il l'avait blessé ? Elle ne pouvait pas le quitter ainsi ? 

La douleur lui coupa les jambes et il se laissa choir sur son fauteuil. La gorge étranglé par la douleur, les mains tremblantes, il relisait les mots de Kate ….

 

Désespéré, Rick sauta dans un taxi et se rendit au poste, persuadé d'y trouver Kate et espérant secrètement qu'elle n'oserait pas faire un esclandre et étaler leurs problèmes conjugaux devant ses collègues. Être le fils de Martha Rodgers lui permit d'adopter un air détendu et souriant, histoire de coller parfaitement à l'image d'un jeune marié, qui revient de sa lune de miel. Cependant son masque improvisé de gars nageant dans le bonheur vola en éclat lorsque les gars, étonnés de le voir de retour à Manhattan, lui apprirent qu'ils n'avaient pas vu Kate et qu'elle n'avait toujours pas repris son poste. 

- Elle n'a pas repris son poste?

- Nan, si tu ne nous crois pas, demande à Gates, dit Esposito.

- Vous ne savez pas où elle est? Insista Rick. Elle ne vous a pas appelé?

- Aux dernières nouvelles, elle était avec toi en lune de miel, répliqua Ryan. Il y a de l'eau dans le gaz?

- Disons que...grimaça Castle... on s'est disputés et... ça fait deux jours que je ne l'ai pas vue.

- Qu'est ce que tu as fait Castle? Demanda Esposito tout à coup moins amical.

- Ouais, rechérit Ryan d'un air mauvais, qu'est ce que tu as fait?

- Pourquoi ce serait moi le coupable? Se défendit Castle.

- Parce que des deux, c'est toi le gamin immature! Répondit Ryan.

- Parce que tu es toujours celui qui l'emmène dans des plans foireux! Ajouta Esposito.

- Euh... Touché... accorda Castle après réflexion.

- Mets toi à table, Castle! Ordonna Esposito.

Rick s'assit et déballa toute l'histoire sous les commentaires tantôt compatissants, tantôt réprobateurs des bros. Ses aveux se terminèrent par un "Wah... Mex, t'es dans la merde!"  ainsi que des regards dignes de ceux qu'on adresse à quelqu'un à qui on vient d'annoncer un cancer en phase terminale.

 

Kate était dans un état épouvantable. Les yeux bouffis et rougis par les nombreuses larmes qu'elle avait versées depuis qu'elle avait quitté le loft avec ses valises et sans son alliance. Elle ne cessait de repenser à tout ce que Rick lui avait avoué et aux horreurs qu'elle lui avait balancées dans sa lettre de rupture. Elle avait conscience que ses mots à propos du bébé allaient l'anéantir, tout comme ses aveux l'avaient anéantie. 

L'affaire de sa mère était primordiale pour elle, il le savait! Comment avait-il pu lui cacher des informations à son propos en sachant cela? Lorsque sa colère reflua, la réponse à cette question était claire : par amour et pour la protéger. Elle savait combien il avait souffert quand elle  avait été touchée par le sniper dans le cimetière. Il avait commis des erreurs, d'énormes erreurs, mais avec de bonnes intentions. Cela lui rappelait ses années terribles, quand sa mère parvenait à calmer les colères de son père lorsque Rebel Beck avait encore frappé. Johanna utilisait ces arguments. Leur fille avait commis une énorme bêtise avec les meilleures intentions. La perfection n'est jamais dans les gens, mais souvent dans leurs intentions. 

Et maintenant, après avoir passé des heures à pleurer, au point d'avoir un mal de tête épouvantable, la seule chose qui tournait en boucle dans son esprit, c'était qu'elle avait anéanti ses chances d'être heureuse avec lui. 

 

 

Castle, Lanie et les gars avaient cherché Beckett partout, elle n'était nulle part. Aucun de ses amis ou membres de sa famille ne l'avaient vue. Elle n'était descendue dans aucun hôtel et n'avait effectué aucun retrait bancaire. À croire qu'elle s'était volatilisée. 

- Beckett connaît parfaitement nos méthodes, dit Ryan pour réconforter Castle, qui s'imaginait le pire. 

- C'est vrai, approuva Esposito, si elle ne veut pas qu'on la retrouve, elle est parfaitement capable de naviguer sous les radars.

- Pourquoi ferait-elle ça? Demanda Lanie. Qu'elle soit en pétard contre Castle ou vous, je peux comprendre, mais son père et moi... Elle n'a aucune raison de nous éviter!

- Mhm... Peut être qu'elle fait cavalier seul, suggéra Ryan.

 

 

 

Beckett avait prit sa moto et s'était réfugié dans la cabane de son père. Plus de trois jours s'était écoulée depuis qu'elle avait laissé Rick sur cette route en Irlande. 

Le dossier qu'elle avait trouvé dans son bureau sur le meurtre de sa mère trônait fièrement sur la table de la cuisine. Elle avait passé ses trois derniers jours en pleurs à l'observer de loin . Elle n'osait pas l'ouvrir...

Elle ressassait sans cesse chacun des mots de Rick. Il voulait la protéger....tout comme Montgomery. Elle comprenait ses attentions surtout après la fusillade et maintenant la grossesse seulement ....il lui avait menti ....encore.....et ça l'attristait terriblement. 

Le visage ravagé par les larmes, elle releva la tête au bruit d'un moteur au loin. Se levant arme en poing, elle observa le véhicule  qui se garait devant le chalet et soupira . 

Comment l'avait-il retrouvé ? Que voulait-il ? Que devait-elle faire ou dire ? S'essuyant le visage pour ne pas montrer ses larmes, elle ouvrit la porte avant même qu'il ne frappe et déclara fatiguée : 

- Comment m'as tu trouvé ?

- Je n'ai aucun mérite...c'est ton père qui m'a suggéré l'idée, déglutit Castle en la contemplant si éreintée et si triste. Kate, je suis désolé....je ne voulais pas....

- Me mentir ? ....encore ? 

- Je voulais te protéger

- Non, tu voulais simplement prendre la décision à ma place et ce n'est pas le genre de mariage que je souhaite. 

 

- Pas le genre de mariage que tu souhaites?! Répéta Castle abasourdi. Qu'est-ce que tu entends par là ? Ne me dis pas que tu comptes...

- Demander le divorce! Ne me dis pas que tu ne t'y attendais pas! Après tout, tu as l'habitude maintenant! Cracha-t-elle en claquant la porte de la cabane.

Le monde sembla se dérober sous ses pieds. Comment avaient-ils pu en arriver là? Il vacilla et tomba en arrière. Son dos lui fit un mal de chien lorsqu'il heurta le sol.

- Ça va vieux? Demanda Ryan alerté par le vacarme causé par sa chute.

- Ryan? Demanda Castle étonné de le trouver là.

- Tu devrais peut être rentrer te reposer chez toi, suggéra Esposito. On t'appellera quand on aura des nouvelles de Beckett.

- Quoi? Mais... Bredouilla l'écrivain perdu. Qu'est ce que je fais au poste?

- T'es sûr que ça va? Demanda Ryan. Bien sûr que tu es au poste! Ça fait trois jours que tu es là pratiquement 24 heures sur 24!

- Mais j'étais avec Beckett... à la cabane de son père...

- Tu t'es endormi sur ta chaise! Tu as dû rêver, répondit Esposito.

- C'était... ça semblait tellement réel...

- Tu es épuisé, vieux, dit Ryan. Va te reposer, on s'occupe de la trouver.

- Il faut aller à la cabane de son père, elle était là-bas dans mon rêve!

- On y a déjà pensé, on a envoyé une équipe, il n'y a personne là-bas et rien n'indique que quelqu'un y est venu ces derniers jours.

- Elle doit pourtant bien être quelque part! S'énerva Castle.

- Tu sais, répondit Esposito, si elle a décidé de vivre sous les radars, on va avoir du mal à la repérer. Mais ne t'en fais pas pour elle, c'est une grande fille. 

- Une grande fille que j'ai mise en pétard, marmonna Castle, et avec un tueur aux trousses.

 

Non loin de là, dans un bâtiment que le NYPD avait saisi quelques jours plus tôt dans le cadre d'une enquête sur un traffic de drogue, Beckett faisait le point sur sa situation. Le dossier de Montgomery était loin d'apporter de nouvelles informations, à croire qu'il avait transmis les pièces essentielles à quelqu'un d'autre. Après réflexion, cela semblait logique. Castle étant un civil, Roy n'aurait certainement pas voulu l'impliquer dans une affaire aussi dangereuse... Alors qui? En qui Montgomery pouvait-il avoir une telle confiance? Kate ne voyait qu'une seule personne pour répondre à cette question.

Elle jeta un il à travers le store, il était encore tôt, si elle voulait sortir, elle devrait être très prudente. Son regard s'attarda sur le bâtiment en face et son cur rata un battement lorsqu'elle aperçut Castle en sortir. Il avait l'air exténué de et portait une barbe de plusieurs jours. Elle s'en voulut de le faire souffrir et il lui manquait atrocement, mais s'il savait ce qu'elle faisait, il essayerait de l'en empêcher par tous les moyens.

 

 

Une semaine et trois jours.......une semaine et trois jours qui la cherchait sans relâche. Il en avait perdu le sommeil et certainement la raison. Il avait exploré tous les endroits susceptibles ou la trouver...il avait même plaidé sa cause pendant des heures à Jim mais rien......personne ne savait ou elle se trouvait. 

Il espérait qu'elle soit en bonne santé, qu'elle ne soit pas morte dans une ruelle et seule. La boite vocale de Kate était saturée désormais et malgré ces nombreux appels , il était resté sans nouvelle. 

Sa force le quittait peu et à peu et s'est éreinté, un verre de whisky a la main qu'il s'affala sur le sofa de son bureau .

- Ou peux-tu être, gémit Rick. 

- Certainement pas au fond de ce verre, le réprimanda Martha en entrant dans la pièce. Richard, il n'est que 9 heures du matin.....la boisson ne va pas t'aider à la trouver

- Tu as raison....mais elle m'aidera à traverser cette nouvelle journée sans elle

- Je ne pense pas que c'est un mari alcoolique qu'elle souhaite à son retour

- Si elle revient, soupira Castle en buvant cul sec son whisky

- Chérie, je pense sérieusement que tu devrais penser à toi et à Alexis. Katherine est une grande fille et....

- Elle est ma femme et elle porte mon enfant

- En parlant d'enfant à combien en est-elle actuellement ? 

- Deux mois et demi......

- Elle est suivie pour sa grossesse , non  ? 

- Oui mais elle n'a aucun rendez-vous gynécologique de prévue. Javier a tenté cette piste. Je ne sais même pas si elle a gardé le bébé, râla les larmes aux yeux Castle devant ce carnage

-Ne dis pas de bêtise, Katherine ne ferait jamais une chose pareille

- Mais elle a écrit.....

- Des mots sur le coup de l'énervement. Je suis certaine qu'elle les regrette amèrement. Avez-vous essayer la radiologie ? supposa Martha

- La radiologie ? 

- Une femme enceinte doit passer une écho du premier trimestre

- Je....Mon Dieu ! Tu es géniale ! s'exclama Castle en sortant de sa torpeur en courant sous la douche

- Richard , que fais-tu ? 

- On est le 6 juin! 

- Et alors ? 

- Kate m'a dit avant de partir en voyage de noces avoir prit rendez-vous pour la première écho le 6 juin à 11h ! 

 

Il attendait depuis  près d'une heure dans sa voiture, scrutant chaque passant. Cela lui rappelait les planques qu'il faisait avec elles quand ils n'étaient qu'un simple écrivain suivant sa muse. L'exercice était beaucoup plus marrant à deux!  

Il était arrivé avant l'ouverture du cabinet pour être certain de ne pas l'avoir manquée. Il y passerait peut être la journée, mais il la verrait. Cela faisait trop longtemps qu'il se rongeait les sangs, il fallait qu'il ait de ses nouvelles!

Elle l'observait depuis quelques minutes. Comment avait-il su? Elle n'avait parlé qu'une fois de cette échographie et il n'avait pas oublié! Évidemment qu'il n'avait pas oublié, sa famille était ce qu'il y avait de plus important pour lui, qui n'avait eu que sa mère jusqu'à son premier mariage. Son cur se serra à la pensée de tout le mal qu'elle lui faisait subir depuis une semaine et trois jours. Sa colère avait reflué depuis bien longtemps maintenant et avait fait place à la peur et à la culpabilité. La peur de le perdre à cause de cette affaire, qui cumulait les cadavres depuis près de  vingt ans. Ce qu'elle avait dêcouvert, grâce à Evelyne Montgomery, c'était qu'un ami de Roy la protégeait depuis presqu'un an en faisant pression sur le coupable grâce aux preuves laissées par son ancien capitaine. Seulement cet ami était un expert dans l'art de la planque et elle ne l'avait pas retrouvé. Elle se sentait mal de causer autant de soucis à Rick et de l'avoir fait souffrir avec ses mots cruels. Saurait-il lui pardonner?

Elle remonta sa capuche sur sa tête et se faufila au milieu de la foule.

Malgré les efforts qu'elle faisait pour se dissimuler, il reconnut sa silhouette au premier coup d'il. Il avait passé tant d'années à l'observer, qu'il la reconnaîtrait entre mille. Pour ne pas l'effrayer, il attendit qu'elle pénétra dans le bâtiment pour sortir de sa voiture et la rejoindre. Il eut à peine franchi la porte, qu'il fut happé par une poigne ferme et entraîné dans une pièce sur sa gauche.

- Hé! Ce sont les toilettes des filles! Protesta-t-il d'un air choqué.

- Ne me dis pas que tu n'as jamais eu envie d'y entrer! Marmonna Beckett. Souris, tu réalises un vieux fantasme.

- Ça, c'était déjà fait quand je t'y ai surprise avec mon livre à la recherche de la page 105! Et entre nous, tu avais meilleure mine!

- Je vais bien, éluda-t-elle d'un geste de la main.

- Tu as maigri! Contra-t-il, et... Bon sang Kate! Qu'est ce que tu as sur la figure?

- Je me suis cognée contre une porte , répondit-elle avec aplomb.

Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, il usa de sa taille, pour prendre l'ascendant sur elle. Le regard noir, elle se sentit minuscule face à lui et recula jusqu'à se que le bas de son dos cognât le lavabo. 

- Tu enquêtes sur le meurtre de ta mère! Tonna-t-il furieux. Seule en plus! Non mais tu es folle?! 

- Je suis prudente! Se défendit-elle avec hargne.

- Tu aurais pu te faire tuer! Comment as-tu pu me faire une chose pareille?! Ragea-t-il .

- Pour te protéger! Gronda-t-elle à son tour. Tout le monde meurt dans cette affaire! Montgomery, ma mère, ses collègues... Je ne voulais pas allonger la liste avec ton nom!

il recula d'un pas comme sonné. Le protéger. Elle avait voulu le protéger? Il se sentait partagé entre la colère  et la déception. Elle avait cherché à le protéger en le tenant à l'écart comme un enfant. Elle n'avait pas eu confiance en lui, après tout ce qu'ils avaient partagé durant ces quatre années. Après tout ce temps, elle ne le pensait toujours pas capable d'agir prudemment et de se défendre?

- Ça fait mal, n'est ce pas? Dit-elle interrompant ainsi le fil de ses pensée.

Il lui lança un regard surpris. Elle avait fait tout ça pour lui faire comprendre ce qu'elle avait ressenti par sa faute? Il était vrai qu'il avait agi pour la protéger et n'avait pas réfléchi à ce qu'elle ressentirait. 

- Touché, reconnut-il en retrouvant son calme. Je suis désolé, Kate. Je n'aurais pas dû prendre cette décision à ta place comme si tu étais une enfant.

Elle plissa les lèvres pour dissimuler son sourire qui ne demandait qu'à fleurir sur son visage. Elle dut se mordre l'intérieur de la joue pour garder un air fâché lorsqu'elle ajouta:

- Et m'avoir menti!

- Et je suis désolé de t'avoir menti à propos de l'ami de Montgomery et de son dossier, ajouta-t-il penaud. Je comprendrais si tu voulais ne plus me voir, j'ai dépassé les bornes encore une fois.

Elle inspira silencieusement, retenant du mieux qu'elle put les larmes qui menaçaient d'inonder ses joues. 

 - Ça fait un partout? Demanda-t-il d'une petite voix.

Elle le regarda d'un air surpris.

- Normalement, on remet la balle au centre... 

Il avait cet air de gamin, qui, s'il l'avait exaspérée au début de leur partenariat, la faisait désormais totalement craquer. Elle lutta quelques instant, pesant sans doute le pour et le contre, ou se demandant tout simplement si elle l'avait suffisamment torturé pour lui faire définitivement passer l'envie de lui refaire un coup pareil. Puis elle se précipita dans ses bras pleurant de joie pour l'avoir retrouvé.

il savoura pleinement le bonheur de la tenir dans ses bras, de sentir le parfum de ses cheveux, pleinement conscient de la chance qu'il avait. Cependant, une chose le turlupinait.

- Ce cocard... demanda-t-il doucement...

- Je ne me suis pas battue, répondit-elle le nez toujours enfoui contre son torse puissant. La porte de ma dernière planque était coincée. J'ai tiré sur la poignée de toutes mes forces... quand elle a fini par céder, je me la suis prise dans la figure...

Il explosa de rire. 

- Ce n'est pas drôle! 

- Si c'est drôle! D'habitude, c'est à moi que ça arrive ce genre de mésaventures! 

 

 

Allongée sur la table d'examen , le ventre en l'air et le tee-shirt au niveau du diaphragme, Kate et Rick attendait le gynécologue. 

Légèrement anxieuse sur la suite des évènements qui lui était complètement inconnue, Beckett serrait la main de Castle qui ne la lâchait pas du regard: 

- Tu as maigri, soupira-t-il 

- Non

- Kate, tu es enceinte de deux et demi et tu as toujours le même ventre plat

- Plein toi pas trop de mon ventre plat, ses superbes abdominaux seront bientôt ruiné par ta progéniture

- Hum

- Je vais bien , je t'assure.....je me suis nourris, assura-t-elle devant son regard inquiet

- Ou étais-tu ? Je t'ai cherchée partout

- Dans une planque saisi par la police , il y a quelques semaines. Un entrepôt. Castle, je suis désolé, j'étais folle de rage et ....

- Tu as fuis.....dans un entrepôt au milieu de nulle part 

- Rick

- On en parlera à notre retour à la maison

- A propos de ça, grimaça Kate qui ne voulait pas l'exposer au danger, je.....

- Me voici ,excuser mon retard, les coupa le gynéco tout sourire. Bonjour Katherine, comment allez-vous ? 

- Bien

- Et vous devez être l'heureux papa ? 

- oui, bonjour, je suis Rick Castle

- Enchanté Mr Castle. Alors.....des nausées ? de la fatigue ? demanda le médecin en osculant Kate 

- Non...tout va bien, asssura-t-elle en tentant de cacher sa fatigue. 

Des heures et des heures de recherches et de planque n'étaient pas le genre de repos auxquels s'attendait son médecin, alors pour éviter une nouvelle remontrance de Castle, elle mentit. 

- Des lourdeurs dans les jambes ? des seins douloureux ? continua-t-il en palpant sa poitrine et ses mollets

- Ma poitrine me fait pas mal sur certains geste mais aussi non, tout va bien.

- Vous avez une petite tension, fit-il soucieux en observant le tensiomètre. Il va falloir vous reposer un peu plus .

- Qu'est-ce qu'elle risque si elle continue ce train de vie ? demanda Castle qui savait pertinemment que Kate n'allait pas lever le pied. 

 

- Elle risque de faire des malaises, répondit le médecin.

- Et le bébé? S'inquiéta Kate.

- Votre bébé ne risque rien, rassurez-vous. Pour lui, le danger, c'est l'hypertension. 

- Oui, enfin, si sa maman fait un gros malaise, ça ne sera pas la panacée pour lui tout de même, maugréa Castle.

- En effet, approuva le médecin. Nous allons vous faire une prise de sang, pour déceler une éventuelle anémie. Mais pour le moment, nous allons faire connaissance avec votre bébé, annonça le médecin en préparant son gel. Ça va être un peu froid!

 


billy  (25.06.2017 à 19:00)

Quelques instants plus tard, les premières images s'affichaient sur l'écran.

- Eh bah! C'est déjà le bazar dans sa chambre! Lança Castle en penchant la tête pour comprendre ce qu'il voyait.

Kate étrécit les yeux, à la recherche de son bébé.

- Votre bébé est en pleine forme, annonça le médecin. Tout va bien.

- C'est dingue les progrès, quand c'était pour Alexis, on avait l'impression de regarder une chaîne criptée sans décodeur, dit Rick.

- C'était il y a combien de temps? Demanda le médecin.

- Dix-huit ans.

- Effectivement! Ça doit vous changer. Maintenant l'image est plus nette! 

Kate fronça de nouveau les sourcils, comment Rick pouvait-il voir quelque chose là où elle ne voyait qu'une uvre abstraite d'un artiste contemporain?

- Attends... Tu arrives à voir un bébé là?

- Bien sûr! Je suis un super papa, qui reconnaît parfaitement son bébé! Pas toi?

- Quelle mère déplorable je fais, se lamenta Kate.

- Mais non, la réconforta Castle, c'est ta première fois, c'est normal! Regarde, là, c'est sa tête, son pied et là, c'est son... wah! C'est le fils de son père!

- Euh... là, c'est le cordon ombilical, rectifia le médecin. Et ce que vous prenez pour un pied, c'est en fait son bras.

- Tu n'y vois pas grand chose non plus, rigola Kate.

- C'est votre fichue machine, bougonna Rick, vous n'êtes pas à la pointe de la technologie dans ce cabinet.

- Alors... il va bien? Demanda Kate émue.

- Il va très bien, la rassura le médecin. Et maintenant, on va faire cette prise de sang, histoire de faire en sorte que sa maman se porte aussi bien que lui.

 

 

C'est main dans la main, qu'ils quittèrent le bâtiment du médecin. Castle et Kate étaient sur un nuage avec le cliché de l'échographie du bébé. Quand les portes de la clinique s'ouvrit, Beckett lâcha la main de Rick et remis sa capuche . 

- Tu ne comptes pas retourner dans cet entrepôt? siffla-t-il en la voyant se mettre en mode Beckett

- Castle, tant que l'homme qui tué à ma mère est dehors , je ne veux prendre aucun risque.

- Tu plaisantes, là ?

- Si je retourne au Loft , toi, Alexis et Martha seront en danger

- Tu as vécu au loft pendant l'affaire et rien n'est arrivé

- Il y a un homme dehors qui m'a pour cible, siflla-t-elle excédée

- Et tu comptes faire quoi ? Je te signal que tu seras seule et ......et enceinte!

- Alors quoi ? Tu penses réellement que je vais abandonner l'affaire........abandonner ma mère pour vivre tranquillement avec toi ? 

- Kate, soupira-t-il fatigué. Je ne t'ai jamais demandé de laisser tomber l'enquête

- Non, tu m'as menti alors tu ne pouvais pas tout faire, claqua-t-elle

- Ok....je......je crois qu'on devrait réellement discuter parce que si on continue à se hurler dessus......on y arrivera jamais. 

Regardant vers l'extérieur, Kate se sentait tirailler. Elle avait envie de parler avec lui, de discuter de ses mensonges et de trouver une solution pour alléger son amertume mais une seconde partie d'elle......voulait s'éloigner de lui pour ne prendre aucun risque. 

Voyant qu'elle était perdue sur la marche à suivre, Rick lui déclara;  

- Allez, je te propose un déca ....pas une partie de jambe en l'air

- Tu te crois drôle en plus, soupira-t-elle en cachant son sourire. 

 

Ils s'installèrent à la table la moins en vue du café dans lequel ils se rendirent. Quoiqu'elle en dise, Kate s'était facilement laissée convaincre par son invitation, elle avait tellement envie d'être avec lui, que chaque seconde à ses côtés était précieuse. Comme souvent, Rick parla beaucoup. Il avait adopté ce ton enjôleur auquel il la savait sensible. Elle l'écoutait religieusement, maudissant cette ombre qui planait sur leur bonheur. Elle se décida finalement à contre cur à mettre les pieds dans le plat.

- Il faut que je retourne en planque. Je ne peux pas rester à tes côtês et vous exposer toi, Martha et Alexis au danger.

- Dans ce cas, c'est moi, qui resterai à tes côtés, conclut Castle.

- T'es pas sérieux! Je n'ai pas le droit de t'arracher à ta famille!

- D'abord, il faut que tu te mettes ça dans le crâne une bonne fois pour toute: tu fais partie de ma famille! Et puis, Ma mère et Alexis peuvent se passer de moi! Le bébé et toi êtes ceux qui ont le plus besoin de moi! Ensuite, je suis assez grand pour prendre mes décisions seul. Si je veux rester auprès de toi et t'aider dans tes recherches, rien ne m'en empêchera!

Elle esquissa un sourire, seule la présence de Castle pouvait la rassurer. À ses côtés, elle s'était toujours sentie en sécurité.

ils quittèrent le café. Rick insista pour s'arrêter dans un magasin de sport malgré les réticences de Kate. Il en ressorti avec un sweat à capuche et l'enfila aussitôt pour se dissimuler sur les images  des caméras  de sécurité.

Une fois dans la planque de Kate, celle-ci lui parla de ses recherches et lui montra une photo d'un ami de Montgomery que sa femme lui avait confiée.

- D'après Evelyn, si Roy avait envoyé des documents à quelqu'un c'était lui.

- Bon, retrouvons cet homme alors!

- Comment?  Tout ce qu'on a, c'est cette photo qui date du mariage de Roy et Evelyne ?

 

 -  On a déjà fait ça et avec des indices encore plus minces, énonça Castle en prenant la photo. Et quand ce sera fait, on laissera cette histoire derrière nous et on reprendra là où on en était. C'est un domaine dans lequel tu excelles et je me débrouille pas trop mal non plus. Alors que sait-on ? On sait que ce type a la soixantaine, qu’il vit à New-York depuis longtemps, quil était ami avec Montgomery, donc il a peut-être des liens avec les forces de l'ordre !

- Il il a l’air influant, ajouta Kate en entrant dans le jeu, à l’aise financièrement !

- Oui c’est vrai ! Se réjouit Castle en tournant la photo vers lui. Je dirais même qu’à l’époque il était déjà plein aux as !

- Pourquoi tu dis ça ? Demanda Kate.

- Regarde son poignet. C’est une Nautilus 3800. Elle valait dix mille dollars quand elle est sortie en 81. C’est l’année du mariage de Montgomery, mai 1981. A ton avis, combien de modèles de cette montre ont pu être vendu en seulement cinq mois ?

En remontant la piste de la montre, ils tombèrent sur le cabinet d'avocats PPC et  finalement sur le nom de leur homme mystère: Michaël Smith. Sans perdre de temps, ils quittèrent discrètement leur planque pour se rendre à son adresse.

Devant son immeuble, Kate retint le bras de Castle. 

- Ne t'avise pas de me demander de rester en arrière, parce que c'est hors de question! Dit-il avec force.

Son air autoritaire tellement peu habituel chez lui, la fit sourire.

- Wah, tu sais que tu es diablement sexy quand tu joues les machos, rit-elle.

Il fronça les sourcils, il n'allait pas se faire avoir par son joli sourire.

- Relax, dit-elle. J'ai compris, je ne tenterai plus de te mettre à l'écart.

- Qu'est-ce que tu voulais alors?

- Te dire que quoiqu'il arrive, je t'aime Castle.

Il haussa les sourcils surpris.

- Mais ne crois pas que je t'ai pardonné toutes tes cachoteries, l'avertit-elle, tu devras te rattraper quand on laissera tout ça derrière nous! 

- Compte sur moi pour te gâter, sourit-il.

- J'aurai un poney?

- Autant que tu voudras, sourit-il.

- Allez viens, lança-t-elle. Mettons un terme à cette histoire! 

 

 

Prudent et à l'affut du moindre bruit , Castle et Beckett s'approchaient doucement de l'appartement 4C.  Anxieusement et sans faire attention à ce geste devenu comme naturelle au fil des semaines, Kate posa sa main sur son abdomen tout en inspirant fortement avant de se stopper arme au poing devant la porte. 

- Pas de risque inconsidéré, murmura Rick dont le geste de Beckett n'avait pas échapper à son regard. 

- Fais en de même , assura-t-elle. 

- Prudence , c'est mon deuxième....

Alors qu'il allait rétorquer une de ces nombreuses blagues pour détendre l'atmosphère, un homme apparu subitement devant le seuil de la porte. Un imperméable gris, un chapeau noir sur la tête , il les dévisagea avec une mine inquiète : 

- Mickael Smith ?demanda Kate en s'avança près de lui sans lâcher son glock des mains

- Mais que faites-vous ici ! On avait un accord Mr Castle!

- Et bien l'accord doit être changer....il y a unes des modifications dans nos vies et....

- Le fait que vous vous tapiez votre lieutenant, ne vous donne pas le droit de me mettre en danger! siffla-t-il en entrant dans son appartement fou de rage

- Hey ! Il s'agit de ma femme ! maugréa Rick en le suivant au pas suivi de Kate

- Je m'en moque! Vous deviez la tenir à l'écart de cette enquête. Comment voulez vous que je la tienne hors du danger désormais ! 

- Je ne suis pas une enfant! s'exclama excédée Beckett en le fusillant du regard. Je n'ai pas besoin de vous pour me protéger

- Ah oui ?Pourquoi pensez vous être vivante, détective ? 

- Je.....

- Je maintiens cet homme hors de votre voie si vous faites de même avec lui. Le sniper du cimetière peut revenir à n'importe quel moment désormais. 

Sous le son de cette menace, Castle blêmit en dévisageant Beckett. Pourrait-il revivre ça ? Pourrait-il repasser pour ça ? 

- Quel est cet homme ? demanda Kate sans se démonter

- Je vous demande pardon ! Avez-vous entendu un seul mot de ce que je vous ai dit ? 

 

- Bien sûr que j'ai entendu ce que vous m'avez dit, répondit Kate avec véhémence, mais contrairement à vous, je ne peux me contenter d'une vie terrée comme un animal! Je veux pouvoir vivre entourée de ma famille sans craindre pour ma vie ou celle de mes proches! Alors dites moi qui est derrière tout ça!

- Il est bien trop puissant... avança Smith.

- Personne n'est invincible! Je veux son nom!

- Vous ne pourrez rien contre lui! Nous n'avons que des preuves indirectes, plaida Smith. Il nous manque un élément que Roy n'a pu me fournir.

- Donnez nous le dossier et disparaissez si vous le souhaitez, dit Kate.

- Nous ne vous demandons rien de plus, ajouta Rick. Vous avez fait plus que votre part et nous le comprenons...

Smith soupira, sembla peser le pour et le contre ou alors échafaudait tout simplement un plan de fuite.

- Quel est cet élément que Montgomery ne vous a pas fourni? Demanda Castle intrigué.

- Un enregistrement, répondit Smith. Mais j'en viens à douter de son existence, personne ne sait où il est...

Un éclat lumineux attira l'attention de Rick, qui se jeta aussitôt sur Kate pour la plaquer au sol. Une vitre derrière eux vola en éclat. Smith émit un grognement et s'écroula touché à l'épaule par un tir.

- Kate! Ça va? S'écria Rick affolé.

- Oui, je vais bien et toi?

- Ça va, je n'ai rien. Smith!

Son glock à la main, Kate appela les secours tout en scrutant les immeubles de l'autre côté de la rue. Rick s'approcha de Smith et fit un point de compression sur sa blessure.

- Tenez bon, le conjura-t-il. 

- Ma...Ma... Ma... répéta Smith avant de s'évanouir.

 

Rick le secoua. 

- Restez avec nous! Le supplia-t-il, c'est quoi Ma?

- ... 86... Ma... articula difficilement Smith revenant un peu à lui avant de sombrer de nouveau.

Les secours arrivèrent bientôt. Beckett se sentait impuissante, comment arrêter quelqu'un que vous ne connaissez pas alors que ce dernier lui, vous connais et essaye par tous les moyens de vous assassiner?

Castle, quant à lui, refusait de baisser les bras. Il ne laisserait personne lui prendre Beckett et leur enfant. Son cerveau tournait à plein régime. Il profita de l'arrivée des policiers pour pénétrer avec eux chez Smith. Beckett l'y retrouva peu après, fouillant dans une armoire à archives.

- Laisse tomber, soupira-t-elle, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

- Si cette aiguille peut me permettre de te sauver, je fouillerai toutes les bottes de foin du monde, assura-t-il.

- Qu'est-ce que tu cherches? Demande-t-elle en ouvrant un autre tiroir.

- Smith vient de me donner un message. Il a dit 86, c'est sûrement un indice pour trouver le dossier.

- Ces dossiers ne sont pas numérotés, souffla-t-elle.

- La réponse est forcément là quelque part ! Là-dedans !

- Castle !  Il ny a plus rien à chercher, 86 pourrait désigner n’importe quoi!

- Ohhh Smith possède des biens dans Manhattan Sud, constata Castle en sortant un dossier et celui-là est au 86 Markwell Street. Cest ça que Smith a dit. Il a dit 86 et ensuite «Ma, ma». Quelque chose qui commence par «Ma». Cet immeuble, c’est là-bas qu’est le dossier ! S'écria-il en fermant le tiroir.

Deux heures plus tard, ils étaient de retour dans leur planque avec le dossier sous le bras.

- Bracken... lu Kate. Le sénateur William Bracken est le pourri qui a tué ma mère et ses collègues... 

 

 

- Kate, tenta Rick inquiet en voyant le regard de haine qui s'emparait de ses yeux

- Après tout ce temps....

- Oui, tu y est arrivée mais...

- Non...on y est arrivé, rectifia-t-elle , le visage en larmes 

Doucement, il s'approcha d'elle pour l'enlacer tendrement. Les mains caressant son dos, son parfum enivrant ses sens, Kate ferma les yeux pour tenter de trouver du réconfort. 

Elle avait toujours pensé que savoir la vérité soulagerait la douleur qu'elle ressentait mais après plus de dix sept ans....elle s'aperçut que c'était un leurre . Rien ne pourrait retirer la peine qu'elle vivait. 

- Tu veux faire quoi maintenant? murmura Rick inquiet qu'elle ne décide se jeter dans la gueule du loup. 

- Je ne sais pas, soupira-t-elle en s'accrochant encore plus à son étreinte. 

Du réconfort....Une aide....Rick.....tout ce qu'elle avait besoin en ce moment c'était son mari. Elle avait l'impression qu'elle se trouvait à un carrefour de sa vie ou la prochaine décision pourrait tout détruire. 

- Kate, chuchota-t-il en sentant sa détresse. Tout ira bien......quoi qu'on décide , tout se passera bien. 

- Je suis enceinte

- Je sais, soupira-t-il en s'apercevant de la défaite dans sa voix

- Je ne peux pas tourner le dos à ma mère , Rick, pleurait-elle. Je ne peux pas laisser ce fumier sans sortir.....mais......je ne veux pas te perdre.....et je ne veux pas perdre notre enfant. 

 

 

- Kate , quoi qu'il se passe tu ne me perdras pas....jamais, assura-t-il en lui relevant le menton pour rencontrer ses yeux emplis de larmes

- Mais on pourrait perdre le bébé

- Si on fait attention.....si on ne prend pas de risque inconsidéré , on....

- Rick, sanglota-t-elle aux prises avec ses émotions

- On a un nom....on a enfin un nom , Kate

- Mais c'est tout ce qu'on a ....un nom. Comment veux-tu prouver sa culpabilité. On a rien. 

- Il nous faut l'enregistrement dont Smith parlait , fit-il soudainement sérieusement en se dégageant pour relire tous les papiers

- C'est un mythe.....et même si ça existait on pourrait-il être ? 

- Je ne sais pas....je....

- On devrait faire nos valises , prendre Alexis, Martha et mon père et fuir loin de tout ça 

- tu plaisantes, là ? fit-il choqué en déposant le dossier

- Non....on pourrait être heureux et....

- Ma fille va passer son diplôme de fin d'année et aller à l'université, elle ne va certainement pas fuir à l'autre bout du pays ! claqua-t-il fatigué. Mère ne nous suivra pas et ton père.....ton père je suis certain, qu'il ne bougera pas non plus. 

- Alors quoi ? On reste ici et on attend  ? 

- Non.....on se bat. Ensemble comme on l'a toujours fait. Je ne sais pas ce qui t'effraie autant. 

- Je suis enceinte!

- Je le sais.....mais ces derniers jours sans toi m'ont fait réfléchir à tous mes erreurs, mes mensonges et.....j'en suis arrivé à la conclusion , qu'on ne peut pas fuir nos craintes...on doit les affronter. 

Déglutissant devant les paroles de Rick , Kate baissa la tête en tentant de réfréner ses palpitations cardiaques. Elle était terrorisée. Pour la première fois de sa vie, elle n'était plus seule.....et c'est ça qui la freinait. Risquer sa vie n'avait jamais été un problème pour elle.....mais risquer celle de Rick et du bébé.......elle ne survivrait pas s'ils leurs arrivaient malheur à cause d'elle. Fermant les yeux, elle inspira fortement alors que Castle lui murmura : 

- A quoi tu penses ? 

- Je me dis .....je me dis que j'aimerais revenir en arrière......j'aimerais ne pas savoir. 

- Kate

- Je suis terrifiée....et....ça me ressemble pas. 

- Tu es enceinte

- Ce ne sont pas les hormones ! 

- Non.....c'est ton instinct maternel..., sourit-il en lui séchant ses larmes. Et je trouve ça....très......très......Sexy, lieutenant Beckett. 

 

- Qu'est-ce qu'on fait? Demanda-t-elle.

- Dans l'immédiat, je te propose une activité de détente pour nous changer les idées, dit-il d'un air coquin.

- T'es pas croyable, on est dans un taudis, je suis sapée comme un déménageur et tu trouves encore le moyen de...

- Te trouver sexy? De te désirer? Termina-t-il à sa place en l'attrapant par les hanches. Depuis la première fois où je t'ai vue, je fantasme sur ton corps. Tu es un véritable pousse au crime!

- Mhmmm... si j'étais aux murs, je pourrais te coffrer...

- Mais tu n'es pas aux murs...

Elle éclata de rire. 

- C'est vrai. Alors, qu'est ce que tu attends?

En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, leurs vêtements volèrent et ils oublièrent leurs tracas dans les bras l'un de l'autre. Ils s'étaient retrouvés et c'était tout ce qui comptait.

Kate se réveilla en sursaut quelques heures plus tard.

- sssqui se passe? Marmonna Rick.

- La cassette! 

- Quoi?

- C'était Montgomery! C'est lui qui a enregistré Bracken. 

- Comment peux tu en être sûre comme ça au milieu de la nuit? Demanda Rick en se redressant sur ses coudes.

- Quand je l'ai rencontré, il m'a dit des choses à propos du meurtre de ma mère. Je n'avais pas compris à l'époque, mais il a spécifiquement mentionné une cassette!

- D'accord, mais si c'était lui, pourquoi ne l'a-t-il pas donnée à Smith?

- Je pense qu'il l'a donnée à ma mère. Il m'a demandé si je ne l'avais pas trouvée dans ses affaires, expliqua-t-elle excitée comme une puce.

- Kate, marmonna Castle encore endormi, s'il la lui avait donnée, tu l'aurais trouvée. Tu as vérifié ses affaires des milliers de fois.

- Castle, je ne savais pas ce que je cherchais! La réponse est là, dans la boîte contenant les affaires de ma mère! 

 

- Si je comprends bien, notre nuit est finie, marmonna-t-il en se frottant la figure.

 Elle sourit.

- On sera plus discrets si on se déplace la nuit.

 

côte à côte , assis au salon , ils étudiaient toutes les affaires de Johanna Beckett. Kate lisait et relisait sans cesses chaque notes de ces calepins alors que Rick soupirait de fatigue : 

- Dors si tu es fatigué

- Non, c'est bon

- Castle, quand tu n'as pas dormi assez , tu es exécrable alors ...

- C'est bon , je te dis, la coupa-t-il en baillant et en prenant un calepin en main. C'est quoi ça ? 

- Son carnet de rendez-vous

Ouvrant délicatement , Rick passa ses doigts sur l'écriture de Johanna et demanda à Kate : 

- Qu'est-ce que c'est un genre de sténo ? 

- Heu....oui, elle avait au point un code quand elle était en fac de droit, au cas ou, un juge réclamerait ces notes, déclara-t-elle sans lever le regard de sa lecture

- C'est ingénieux, sourit Rick admiratif. 

- Hum....seule qu'elle était la seule à pouvoir le comprendre.....je l'ai donné à des contacts à la NSA, au FBI, au renseignement militaire, personne n'a réussit à le déchiffrer. 

- C'est le jour de sa mort, murmura Rick en tentant de comprendre le calepin. ça doit être un élément de cette affaire, ajouta-t-il en lui montrant les notes codées de sa mère

- Oui...mais on a pas le temps de passer des heures là-dessus, c'est risquer d'être ici

- Regarde, cette dernière inscriptions "D" moins avec Famille

- Diner avec famille, elle venait nous rejoindre au restaurant pour diner le soir ou elle a été tuée, soupira tristement Kate

- Oui...mais regarde comme les lettres sont proches, fit Rick attentif à chaque détails. Et si ça signifiait autre chose ce "Me" ?

Relevant enfin le regard sur Rick pour trouver une réponse, Kate déclara : 

- Lieutenant Montgomery

- Oui, et "E" pour enregistrement, l'enregistrement de Montgomery

- Tu crois ?

- Oui, je le crois, fit-il en retombant son regard sur le calepin pour lire:" Avec Famille."Elle voulait vous apporter la cassette, peut-être pour que ton père l'a mette à l'abri ? 

- ce qui veut dire qu'elle l'avait sûre elle quand elle a été tuée. Braken l'aurait récupéré

- Sauf qu'on sait que non ? Autrement, il ne serait pas à sa recherche

- Donc ou est cet enregistrement ? ou l'a-t-elle mise ? ........on revient au point de départ. 

 

Kate se laissa retomber contre le dossier du canapé en soupirant.

- C'est l'enquête impossible, je ne serai plus jamais en sécurité et en paix.

- Ne dis pas ça, on va trouver, assura Castle. Il est hors de question que nous n'ayons pas notre fin heureuse!

- Notre fin heureuse? Répéta-t-elle étonnée.

- Les plus grandes histoires d'amour ont toutes eu leurs obstacles impossibles à surmonter, expliqua-t-il. Notre histoire est une grande histoire d'amour et nous triompheront du méchant dragon pour avoir notre fin heureuse, tu verras. Je te le promets. Mais pour cela, nous n'avons simplement pas le droit de baisser les bras.

Elle esquissa un sourire timide et se laissa aller contre son épaule. Il passa un bras dans son dos, qu'il caressa doucement.

- Toutes les affaires de ta mère sont de ce carton? Demanda-t-il. Ton père n'en a pas chez lui?

- Si bien sûr, mais il a essentiellement des affaires très personnelles, des vêtements, des bibelots, des livres, ce genre de choses... Les affaires qui viennent de son cabinet, sont toutes ici...

Elle se leva subitement comme frappée par une révélation.

- À quoi penses-tu? Demanda Castle en se levant à tour.

- Il faut qu'on aille au poste, déclara-t-elle en attrapant sa veste.

- Au poste?

- Je sais où est la cassette!

Ils quittèrent l'appartement sans attendre, attrapèrent un taxi et filèrent au poste.

- Et si tu éclairais ma lanterne? Demanda Castle lorsqu'ils furent dans l'ascenseur du poste.

- Les éléphants, dit-elle en se tournant vers lui. Ils appartenaient à ma mère! Avant d'être sur mon bureau, ils étaient sur son bureau. Elle avait l'habitude de dire qu'ils étaient comme une famille, comme nous! Moi, ma mère, mon père. Ils étaient une famille!

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et elle se précipita vers son bureau, Castle sur ses talons. 

- Hey! Salut Beckett! Lança Ryan étonné. Je ne savais pas que tu bossais aujourd'hui...

Sans prendre le temps de lui répondre, elle attrapa les éléphants et entreprit d'en détacher le socle. Lorsque celui-ci céda, la cassette recherchée vola et atterrit sur le sol.

 

 

- Kate ? ......Kate ? .....tu m'entends ? demanda inquiet Rick en la voyant comme figer devant le lecteur de cassette. 

Ils venaient de découvrir l'enregistrement et avec lui la fin de leur calvaire. Les aveux de William Braken sur le meurtre de Johanna Beckett y était sans l'ombre d'un doute. 

Comme si un poids énorme se levait de ses épaules , Beckett ne bougeait plus. Elle y était arrivée......ils y étaient arrivés. Ils allaient enfin pouvoir rendre justice à sa mère, elle allait enfin pouvoir passer les menottes à cette pourriture de sénateur. 

La respiration bloquée, les mains tremblantes, et le regard ailleurs, elle prenait conscience du tournent que sa vie était en train de prendre. 

Rick quand lui , s'inquiétait du mutisme de sa femme. Les aveux de Braken l'avait plongée dans un silence de mort et il craignait qu'elle ne s'effondre. Mais , sans qu'il ne s'y attende, elle se retourna , les yeux emplis de larmes et lui murmura comme si elle lui confessait un secret : 

- On y est arrivé.....Castle...on y est arrivé

Emu par la fragilité de sa voix, Castle s'avança lentement vers elle pour lui sécher ses larmes et lui chuchota en souriant : 

- Elle est fière de toi.....ou qu'elle soit , elle est fière de toi

- Je n'aurai jamais réussit sans toi

- Mais non, sourit-il en l'enlaçant amoureusement. Tu y serais arrivée.....mais pas aussi rapidement

- Idiot, ricana-t-elle en sanglotant émue par toute la situation. 

 

Quelques mois plus tard, les yeux bandés, Kate avançait prudemment, guidée par la main de son mari.

- Quand est-ce que tu vas m'enlever ce bandeau?

- Ne sois pas impatiente, on y est presque.

- Impatiente? Ça fait dix heures qu'on a quitté le loft, j'ai traversé l'aéroport avec ce bandeau, dans l'avion, tu m'as empêchée d'écouter les messages du pilote et des hôtesses. Excuse-moi d'en avoir un peu marre de toutes ces cachoteries!

- C'est bon, dit-il en ouvrant une porte. Nous sommes arrivés, je te libère de ton bandeau, tu es prête?

- Prête, confirma-t-elle impatiente.

- Tada! Bon anniversaire de mariage, chérie!

Kate s'avança médusée. 

- T'es sérieux? On est à Végas!.

- Je me disais que c'était une bonne idée de revenir sur les lieux du crime, sourit-il.

- Et tu t'es aussi dit que c'était approprié d'amener notre fille de trois mois dans ce temple de la débauche?

- Bah... c'est un peu son anniversaire à elle aussi, après tout, c'est ici qu'elle a été conçue.

- N'espère même pas l'emmener aux machines à sous, l'avertir-elle.

- De toute façon, on n'a pas le droit d'y amener des bébés, ils m'ont dit qu'ils avaient d'excellentes baby-sitters.

- J'en reviens pas que tu as posé la question! 

- Ouais, heureusement que tu m'aimes, fit-il avec son air de gamin.

- Mhm! Commande notre dîner pendant que je m'occupe de Lily, sourit-elle en sortant leur bébé du cosy dans lequel elle babillait sagement.

- Euh... ça te fait quand même plaisir? Demanda-t-il inquiet.

  • Mais oui, dit-elle en l'embrassant au passage. C'est une merveilleuse attention, comme toujours. Mais aujourd'hui, pas question d'abuser de l'alcool, j'ai bien l'intention de me souvenir de chaque seconde de ce merveilleux séjour avec mon mari et ma fille.

 

 

FIN. 


billy  (25.06.2017 à 19:00)

Ne manque pas...

Alternative Awards : À vos nominés
Alternative Awards | On compte sur vous !

Activité récente
Dernières audiences
Logo de la chaîne TF1

Attraction, S01E02
Jeudi 2 mai à 22:00
2.75m / 15.6% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Attraction, S01E01
Jeudi 2 mai à 21:10
3.34m / 16.1% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E164
Jeudi 2 mai à 20:45
3.00m / 14.7% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E178
Jeudi 2 mai à 19:15
2.63m / 16.1% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Doc - Nelle tue mani, S03E14
Mercredi 1 mai à 22:10
1.70m / 10.7% (Part)

Logo de la chaîne NBC

Chicago P.D., S11E10
Mercredi 1 mai à 22:00
5.01m / 0.4% (18-49)

Logo de la chaîne ABC

The Conners, S06E10
Mercredi 1 mai à 21:30
2.21m / 0.3% (18-49)

Logo de la chaîne TF1

Doc - Nelle tue mani, S03E13
Mercredi 1 mai à 21:10
2.12m / 9.8% (Part)

Toutes les audiences

Actualités
Une troisième saison commandée pour la comédie Night Court sur NBC

Une troisième saison commandée pour la comédie Night Court sur NBC
Comédie la plus suivie de la NBC, Night Court est renouvelée pour une troisième saison. Après de...

La série québécoise Une affaire criminelle disponible sur la plateforme Arte

La série québécoise Une affaire criminelle disponible sur la plateforme Arte
Dès aujourd'hui, le vendredi 3 mai, vous pouvez découvrir la série anthologique québécoise Une...

Au programme de ce week-end

Au programme de ce week-end
Le programme télé est chargé pour cette fin de semaine. Vous trouverez certainement quelque chose...

CBS dévoile sa programmation pour 2024-2025 avec cinq nouveautés au rendez-vous

CBS dévoile sa programmation pour 2024-2025 avec cinq nouveautés au rendez-vous
CBS est le premier réseau a dévoilé sa grille de programmation pour l'an prochain. Cinq nouvelles...

The Conners renouvelée pour une septième saison fortement écourtée par ABC

The Conners renouvelée pour une septième saison fortement écourtée par ABC
L'inquiétude autour du renouvellement de The Conners était tel que la production avait décidé de...

HypnoRooms

Aloha81, 01.05.2024 à 12:16

Aloha ! Nouvelle PDM et le nouveau calendrier est arrivé sur le quartier Magnum P.I. !

Aloha81, 01.05.2024 à 12:17

Sachez aussi que vous pouvez toujours voter au sondage !! Bon 1er mai à tous !

ShanInXYZ, 01.05.2024 à 17:45

Nouveau mois sur le quartier Doctor Who, calendrier, PDM, Sondage, Survivor et toutes les infos sur la saison qui arrive, passez voir le Docteur

Supersympa, Avant-hier à 21:24

Bonsoir à toutes et tous ! Nouveau mois sur les quartiers Alias, Angel, Citadel, Dollhouse et The L Word.

ptitebones, Hier à 23:59

Des nouvelles d'Emily ! Venez découvrir sur le quartier la date de retour de notre américaine à Paris !

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage