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Loving can hurt sometimes

Série : Castle
Création : 12.06.2017 à 20h32
Auteur : Minefuji 
Statut : Terminée

« Cette fois, c'est Ed Sheeran et sa chanson Photograph qui m'ont inspirée. J'espère que cette histoire vous plaira. ;) » Minefuji 

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Chapitre onze

 

Dans la cuisine de son appartement, Lanie sortait la troisième fournée de cookies qu’elle venait de faire cuire. Quand elle était nerveuse, elle avait besoin de s’activer pour éviter à son cerveau de trop s’emballer. Et là, en l’occurrence, dire qu’elle était énervée était un euphémisme! Depuis son mensonge à Esposito à propos de Beckett, elle avait essayé de joindre son amie un nombre incalculable de fois et était toujours tombée sur sa messagerie. Elle avait tenté son portable, bien évidemment, mais celui-ci devait être éteint.

Elle s’en voulait énormément d’avoir mêlée Kate à ses histoires, mais acculée, elle n’avait pas réfléchi et avait sorti la première chose qui lui était passée par la tête.

Elle espérait qu’Esposito saurait tenir sa langue, mais elle savait que ce serait difficile. Le latino était du genre bavard quand il n’était pas d’accord avec quelque chose. Et là, dire qu’il était déçu par l’attitude de Beckett était un euphémisme. Il trouvait indigne de sa part de laisser Castle espérer quelque chose qu’il n’aurait jamais. Bien sûr elle aurait pu le détromper, lui avouer la vérité, mais il avait embrayé avec la grossesse de Beckett et la folie que cela représentait de mettre un môme au monde à New York, ce qui l’avait sacrément refroidie.

- Bon sang ma vieille, tu as sacrément merdé cette fois-ci marmonna-t-elle.

Elle observa la quantité de cookies qui trônait maintenant sur son plan de travail. Au moins ses collègues de la morgue seraient heureux !

 

De leur côté, Castle et Beckett avaient prolongé leur séjour jusqu’au lundi soir, afin que Kate soit en état de prendre l’avion sans en monopoliser les toilettes. Ils arrivèrent à Manhattan au milieu de la nuit et décidèrent de prolonger la magie en la terminant chez elle. Ils auraient bien le temps le lendemain de redescendre sur Terre.

 - Tu es sûre que tu vas mieux? Demanda Castle en ouvrant la porte de l’immeuble de Beckett pour la laisser passer.

- Mais oui! Le rassura-t-elle. Je me sens parfaitement bien.

- Tu devrais peut-être te mettre au lit et te reposer…

- Si je me mets au lit, c’est avec toi! L’avertit-elle. On a perdu assez de temps à cause de ces maudites palourdes!

- Dépêchons nous de rejoindre ton lit alors! On doit se rattraper.

- Ça c’est bien parlé! Approuva-t-elle.

- Pour une fois que tu ne me reproches pas de trop parler, rit-il en la suivant dans l’ascenseur.

- C’est parce que pour une fois tu ne dis pas de bêtises, expliqua-t-elle avant de l’embrasser alors que les portes se refermaient sur eux.

 

Encore une fois le chemin fut hasardeux, à croire qu’ils n’étaient jamais rassasiés l’un de l’autre!

********

- Tu vas au poste demain? Demanda-t-il en reprenant doucement ses esprits.

-  Mhmmoui, murmura-t-elle blottie contre son torse.

- Même s’il n’y a pas d’affaire?

- Crois-moi, il y aura une affaire, soupira-t-elle. Il y a trop de gens tordus dans cette ville qui règlent leurs conflits par un meurtre. Statistiquement, une nouvelle affaire va nous tomber dessus, c’est certain !

- Si les statistiques le disent alors…

Elle se redressa en remarquant la déception dans sa voix.

- Tu te doutes bien que je ne vais pas passer le reste de ma vie dans ce lit !

-Il est très confortable, tu sais? Il y a pire…

- Vide ton sac, qu’est-ce qui te chiffonne?

- Le retour au poste! Comment on va leur annoncer que nous sommes ensemble?

- On ne va rien leur dire du tout! Enfin… pour le moment! Répondit-elle un brin paniquée. Promets-moi que tu ne vas rien dire ou faire qui risque de leur mettre la puce à l’oreille!

- D’accord ! D’accord! Mais pourquoi? S’étonna-t-il devant son affolement.

- Parce que si ça se sait, tu ne pourras plus venir au poste avec moi!

- Sérieux?

- Ce sont les règles du NYPD! Les couples ne travaillent pas ensemble pour des raisons de sécurité et…

- Les couples? Répéta-t-il avec un sourire niais.

- Castle, sois sérieux!

- Mais je suis sérieux, répondit-il en la plaquant sur le matelas guidé par une autre envie que celle de discuter.

- Ah!

- Je t’ai fait mal? S’inquiéta-t-il aussitôt.

- Ça va… Ne me serre pas trop fort, c’est tout, j’ai encore quelques crampes…

- Oh! Fit-il en déposant un tendre baiser sur son ventre. Et là? Ça va mieux?

- Je n’ai plus trois ans, tu sais? Le coup du bisou magique… rit-elle.

- Tu veux que j'arrête?

- Absolument pas! Si tu t’arrêtes je te casse les jambes ! l’avertit-elle.

- Okay !

 

********

 

Le lendemain matin, Kate se préparait devant son miroir quand Castle arriva et lui tendit son café.

- Merci ! Et celle-là, qu’est-ce que t’en dis ? Demanda-t-elle en ajustant sa chemise.

- Hmmm! Sexy!

- Sexy ? Qu’est-ce que tu veux dire par sexy?

- Eh bien… Euh… et ben sexy! Sexy, c’est sexy, quoi!

- Oh Castle, je reprends le travail ce matin, soupira-t-elle en posant sa tasse de café sur sa table de chevet. Je ne suis pas censée avoir l’air sexy mais normal !

Elle ouvrit son armoire en quête d’une autre tenue.

- Personne ne va deviner qu’on est ensemble à la façon dont tu es habillée ! Répondit-il amusé.

Kate se changea devant lui tout en lui expliquant les raisons de sa panique sans remarquer l’œil coquin de Castle.

- Ah non ! Je te signale que je bosse au milieu de policiers, c’est un peu leur travail de deviner ! Bon et celle-là?

- Mhmmm… Oh non !

Beckett soupira et se tourna de nouveau vers son armoire avant de se tourner de nouveau vers lui, suspicieuse.

- Tu veux seulement que j’enlève ma chemise encore une fois ?

- Quoi? Demanda-t-il l’air offusqué.

- Arrête ! Je t’ai déjà expliqué que la police de New-York avait une politique stricte en matière de coucherie… entre collège !

- Oui mais je ne suis pas payé alors, on n’est pas vraiment collègues !

- Tu crois que le capitaine Montgomery va voir ça comme ça ? Si jamais il entend parler de la moindre rumeur…

- Arrête, il sera ravi pour nous! Sauf s’il perd son pari, là, il va me demander de le rembourser le fric qu’il aura perdu parce que ce sera bien évidemment entièrement de ma faute!

- Pauvre biquet, sourit Kate en passant ses bras autour de son cou. Je te rembourserai en nature…

- Je suis très cher, tu sais? Répondit-il sérieusement.

- Je suis prête à y mettre le prix…

- Mhmmmm… Mais tu sais ? Moi, à ta place, je changerais de pantalon.

 

Le téléphone de Kate bipa, elle le consulta rapidement.

- Un meurtre. Je dois y aller, annonça-t-elle.

- Je sens que tu vas le garder ce pantalon, marmonna-t-il.

- Rappelle-toi ! Agis comme d’habitude, quand on est en public, tu es célibataire et moi aussi 

- D’accord!

- Merci ! Dit-elle en l’embrassant… Wahh !

- Alors on ne fait pas de covoiturage? …. Je vais prendre un taxi ! Affirma-t-il devant son air sévère.

 

Il la retrouva donc un peu avant d’arriver sur la scène de crime comme il le faisait souvent.

- Bonjour lieutenant Beckett! Vous avez passez un bon week-end? Lança-t-il tout sourire en trottinant pour la rattraper.

- Castle où est mon café?

- Tu en as déjà pris un!

- Tu m’apportes un café tous les matins depuis trois ans. Je t’ai dit de faire comme d’habitude, tout le monde va trouver ça louche !

- Mais non voyons relax. Tu t’imagines des choses, voyons!

- Hey! Regardez qui revient de son week-end prolongé! Lança Ryan en les voyant arriver. Tu vas mieux?

- Oui, une petite intoxication alimentaire, expliqua-t-elle.

- Quoi pas de café ? S’étonna Esposito.

- Non j’ai oublié le sien ! Expliqua Castle.

- Ah! Ouais, c’est normal après tout, fit Esposito en retournant vers Lanie, qui s’occupait déjà du corps.

- Qu’est-ce qu’il a? S’étonna Beckett.

- Aucune idée, répondit Ryan. Content de te revoir Beckett, excusez-moi, j’y retourne parce qu’il est grognon en ce moment!

- Il voulait probablement dire qu’il était normal que tu ne prennes pas de café après une intoxication alimentaire, supposa Castle quand ils furent seuls.

- Mhmm… sans doute, dit Kate dubitative.

- Alors… Voyons voir ce qu’on a… Oh ! Génial ! Le corps est en morceaux !

- Castle ! Gronda Beckett.

- Le génial est de trop ?

- Si tu souris devant une horreur pareille, je vais me poser des questions quand tu le fais dans d’autres occasions ! bougonna-t-elle à voix basse.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Demanda Ryan en se tournant vers eux intrigué.

- J’ai oublié son café, elle est grincheuse ! Répondit Castle du tac au tac en ignorant le grognement de Beckett. Alors ? Comment ce type s’est retrouvé dans cet état ?

- Apparemment il est tombé du toit de cet immeuble et a rencontré des cordes à linge en chemin…

- Yeark ! Quelqu’un va devoir refaire sa lessive…

- Castle !

- C’était pour rire !

- C’est pas drôle !

- Bah si quand même un peu… Non ?... Arf… Trop tôt…


Minefuji  (03.07.2017 à 17:13)

Chapitre douze

 

Le comportement d’Esposito était vraiment étrange, il était particulièrement bougon, vraiment plus que d’habitude.  Beckett se demandait si Lanie s’était finalement décidée à lui parler, auquel cas cela ne devait pas s’être très bien passé. Elle avait bien tenté de parler à son amie sur la scène de crime, mais cette dernière avait semblé mal à l’aise et n’avait pas voulu lui parler en dehors de ses constatations au sujet de la victime. De toute façon, elle avait dû surveiller Castle comme le lait sur le feu, il était si excité, qu’elle avait craint qu’il ne fît une gaffe à propos d’eux devant les gars ou les policiers en uniforme.

Ce n’était que partie remise, Lanie ne perdait rien pour attendre, elle la cuisinerait plus tard.

Pour couronner le tout, elle se sentait de nouveau fébrile, ces maudites palourdes n’en n’avaient apparemment pas terminé avec elle. Elle allait devoir prendre un rendez-vous chez un médecin si cela ne s’arrangeait pas.

Elle fit une liste des choses qui restaient à faire sur les lieux, qu’elle donna aux gars. Ils feraient les investigations sur le terrain, pendant qu’elle et Castle rentreraient au poste pour commencer à faire le point sur l'enquête. Bien évidemment, cette idée ne plut pas à Castle, qui était insupportable comme un gamin devant le rayon de bonbons d’un magasin. Pour des raisons qui la dépassaient, cette affaire l’excitait au plus au point et l'idée de rentrer au poste au lieu d’aller interroger les malfrats du coin ne le réjouissait pas du tout. Finalement, après avoir fait promettre à Fred/Espo et à Samy/Ryan de veiller sur Scooby-Doo et de le tenir en laisse, elle repartit seule au poste.

De son côté, Castle, désireux de ne pas trahir le secret qu’il partageait avec Beckett pour son plus grand bonheur, avait décidé de se montrer plus attiré par l'enquête que par elle. Et ça avait l’air de marcher, puisque Beckett elle-même avait eu l’air déçu de ne plus être le centre de son intérêt.

Elle avait eu l’air excédée par son comportement et il en était satisfait. Qui pourrait soupçonner quelque chose entre eux si elle ne pouvait pas le supporter. Il espérait tout de même qu’elle comprendrait pourquoi il agissait ainsi et se promit de s’en assurer dès qu’il en aurait l’occasion.

Il la regardait rejoindre sa voiture, quand Ryan le sortit de sa rêverie.

- Tu viens Castle? On a du pain sur la planche, Beckett nous a laissé une sacrée liste de choses à vérifier. On en a au moins jusqu’au début de l’après-midi!

- Tant que ça? D’habitude on rentre au poste avant la pause déjeuner!

- D’habitude elle fait la moitié du boulot avec toi, répondit Ryan.

- Faut t’y faire mon gars, soupira Esposito. On va devoir se taper le boulot de terrain!

- Pourquoi tu dis ça? S'étonna Ryan. … Ah oui! Son intoxication alimentaire!

- Ouais… son « intoxication alimentaire »… Bon, commençons par le voisinage. Un type qui tombe du haut d’un immeuble, ça ne passe pas inaperçu.

 

Castle et Ryan se regardèrent pendant une fraction de seconde. Esposito n’était décidément pas dans son état habituel.

 

À son retour au poste, Beckett eut la mauvaise surprise de constater qu’elle était attendue. Karpowsky lui annonça que son visiteur l'attendait dans l’un des fauteuils de la deuxième salle de  repos. Elle poussa un long soupir en découvrant son identité.

- Josh…

- Salut! Lança-t-il en lui tendant un bouquet de fleurs.

- Je te croyais à l’autre bout du monde… marmonna-t-elle.

- Je suis rentré. J’ai bien réfléchi et j’en suis venu à la conclusion que je pouvais sauver des vies tout en restant près de toi.

- Josh, je t’ai déjà expliqué que je ne voulais pas que tu viennes au poste…

- Pour que ton petit écrivain ne souffre pas de trop, siffla-t-il.

- Parce que j’ai du boulot ! rectifia-t-elle. Et ne l’appelle pas comme ça !

- Tu ne veux pas que je l’appelle le petit écrivain ou ton petit écrivain ?

- Qu’est-ce que tu veux ? grogna-t-elle désireuse d’expédier son cas rapidement.

- Discuter.

- Pas le temps, j’ai un meurtre à résoudre.

- Tu prendras bien le temps de déjeuner, non ?

- Ok, retrouve-moi à midi chez Rémi, dit-elle en quittant la pièce.

- Bon… ça ne s’est pas trop mal passé, constata Josh en regardant le bouquet de fleurs qu’il tenait toujours dans ses mains.

 

Peu avant midi, Castle et les gars n’étaient toujours pas rentrés. Beckett expliqua à Karpowski qu’elle sortait déjeuner. Ainsi Castle ne la chercherait pas et ne s’inquièterait pas.

Elle retrouva donc Josh chez Rémy à l’heure prévue. Il commanda des boissons sans lui demander son avis. Comment avait-elle pu rester avec lui aussi longtemps alors que désormais  chacun de ses gestes lui sortait par les yeux ?

 

- Tu avais raison, tu sais, commença-t-il en lui prenant la main. J’ai beaucoup réfléchi durant mon bref séjour humanitaire…

- Moi aussi j’ai réfléchi, le coupa-t-elle en reprenant sa main peu désireuse de laisser cette conversation prendre une tournure dont elle ne voulait pas.

- J’ai compris, tu sais? Ce que tu veux, je le veux aussi…

- Je n’en suis pas certaine, grinça-t-elle.

- Tu veux qu’on s’engage… que je m’engage! Rectifia-t-il.

- Stop! L’arrêta-t-elle avant qu’il n’en dise davantage. Tu n’y es pas du tout! Je ne veux pas que tu t’engages !

- Mais tu disais…

- Ce n’est pas de toi que je parlais ! C’est fini, Josh !

 

Il blêmit à ces mots. Au moins, il avait saisi.

 

- Fini? Mais… on faisait juste une pause!

- C’est toi, qui as voulu d’une pause! Moi je t’avais dit qu’on devait arrêter!

- Je vois, dit-il amer. C’est lui que tu veux, n’est-ce pas ? C’est à cause de lui !

- Ça ne fonctionne pas nous deux ! se radoucit Kate. Tu es un homme formidable, mais tu n’es pas celui qu’il me faut, tout comme je ne suis pas celle qu’il te faut.

- C’est lui ? C’est l’écrivain qu’il te faut ?

- Josh… Soupira Kate.

- Je me suis bien fait avoir, marmonna-t-il en se levant pour quitter la table.

 

Le serveur arriva avec leurs boissons.

 

- Vous pouvez les remporter, lui annonça Kate. Apportez-moi une salade et un verre d’eau à la place.

- Euh… Bien… Vous êtes sûre que ça va ?

- ça va très bien, sourit-elle heureuse d’avoir mis les points sur les i avec Josh.

 

Castle et les gars rentrèrent au poste vers midi et demi. Kate n’étant pas rentrée, Castle la chercha du regard et tomba sur le bouquet laissé par Josh dans la salle de repos.

- Quelqu’un a reçu des fleurs ? S’étonna-t-il.

- Ouais. Beckett, répondit Karpowski.

- Qui … ?

- Son petit ami le docteur ! Il avait l’air d’avoir un truc à se faire pardonner, dit la détective.

- Et là, elle est où ? Demanda encore Castle agacé par le retour du docteur mobylette dans le paysage.

- Sortie déjeuner, elle a commandé des pizzas pour vous, Ryan et Esposito. Elles sont dans la salle de café.

- Mhm…

«  Wah ! Des pizzas de chez Nick l’authentique ! » Se réjouit la voix de Ryan depuis la cuisine du poste.

- Au moins elle a bien choisi… Marmonna Castle en allant rejoindre les gars.

 


Minefuji  (04.07.2017 à 20:48)

Chapitre treize

 

Qu’est-ce que le docteur Mobylette pouvait bien vouloir à Beckett? Cette question tournait en boucle dans la tête de Castle. Et Kate? Pourquoi était-elle allée déjeuner seule? Il ne voyait qu’une  seule explication: elle ne déjeunait pas seule en réalité. Et il avait une idée bien précise de la personne avec qui elle était et cela ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout! Il se promit d’en parler avec elle le soir même, il n’avait aucune envie que la qualité de leur relation soit entachée par des non-dits. Son regard se posa de nouveau sur le bouquet du docteur Mobylette: des roses rouges… S’il espérait la reconquérir, il se fourrait le doigt dans l’œil!

 

Ravi, Ryan se servit une part de pizza tout en louant les qualités de Beckett. Esposito répondit d’un grognement, il ne l’entendait pas de cette oreille.

- Mais qu’est-ce qu’il te prend enfin ? Demanda Ryan.

- Rien, marmonna Esposito.

- Pas de ça avec moi! Tu es bougon et tu n’arrêtes pas de critiquer ce que fait Beckett. T’as un problème avec elle?

- Non… Elle ne m’a rien fait.

- Bah alors quoi?

- Tu ne trouves pas qu’elle se fiche de la tête de Castle? Râla le latino.

 

À ces mots, Castle, qui s’apprêtait à les rejoindre, s’arrêta net. Que voulait dire Esposito par-là? Beckett se ficherait de lui?

 - Pourquoi tu dis ça? Demanda Ryan en prenant une part de pizza.

- Trois ans! Ça fait trois ans qu’il la suit sur toutes ses enquêtes! Trois ans qu’elle le laisse espérer un truc qui n’arrivera certainement jamais! S'enflamma le latino.

 

Ah! Ce n’était que cela! Castle se détendit aussitôt. Évidemment pour les observateurs de cette histoire, il passait pour le nigaud qui rêvait à une relation qui ne verrait probablement jamais le jour. Mais ce que les observateurs ne savaient pas, c’était que dès que Beckett rentrait chez elle, elle troquait désormais son costume de flic un peu froide et distante avec lui, pour celui de petite amie passionnée. Un flic en uniforme le croisa dans le couloir, il effaça aussitôt son sourire stupide de petit ami transit d’amour et le salua d’un geste de la main.

 - Qu’est-ce que tu en sais qu’il perd son temps? Demanda Ryan. Elle craque pour lui, j’en suis sûr. Je l’ai déjà surprise en flagrant délit de matage de Castle!

- Je le sais, c’est tout. Et si tu veux mon avis, elle ferait bien mieux de dire à Castle qu’il perd son temps. Il est encore jeune, il peut très facilement trouver une chouette nana qui l’aimera vraiment!

- Tu es sûr que tu vas bien? La semaine dernière encore tu ajoutais dix dollars à la cagnotte « Castle et Beckett, c’est pour quand? »

- Il y a une semaine, j’ignorais à quel point Beckett pouvait être garce. Elle se fiche de lui, crois-moi.

 

La colère montait en Castle. Il mourrait d’envie d’enfoncer son poing dans la figure d’Esposito pour lui faire ravaler ses paroles. Comment pouvait-il traiter Kate de garce? Il était supposé être son ami!

 - Eh! Oh! C’est de Beckett que tu parles là, Bro! Gronda Ryan. Elle est comme notre sœur! Elle nous a déjà sauvé la vie!

- La Beckett que je croyais connaître ne jouait pas avec les sentiments d’un pauvre gars!

 

Pauvre gars? Non mais il y allait un peu fort là! Castle n’avait jamais eu besoin d'être défendu par quelqu’un dans ses histoires de cœur. Esposito allait vraiment trop loin!

 - Mais enfin! Quelle mouche t’a piqué? Ça ne va pas de parler comme ça d’elle?

- Elle est enceinte! Lâcha Esposito hors de lui.

- Enceinte?! Comment… Elle te l’a dit?

- Je ne vais pas te faire un dessin, t’avais qu’à être attentif en cours de sciences au collège! Grogna Esposito.

- Et le père…

- C’est son copain, le chirurgien, évidemment! Une intoxication alimentaire! Tu parles! Elle est en cloque, oui! Et elle s’amuse encore avec Castle! S’indigna Esposito avec de grands gestes.

 

Dans le couloir, c’était la douche froide pour Castle. Beckett… enceinte du docteur Mobylette!?

Ce n’était pas possible! Elle n’avait pas pu lui faire un coup pareil! Non! Il y avait certainement une explication rationnelle à cette histoire! Il ne pouvait croire qu’elle lui aurait fait un coup pareil!

Elle était malade, oui, mais c’était à cause des palourdes. Elle avait rompu avec Josh… Enfin c’était ce qu’elle lui avait dit… Non… Elle n’était pas comme ça! Elle ne lui aurait jamais fait un coup pareil! … À moins qu’elle n’ait eu l’intention de lui faire croire que l’enfant était le sien… C’était répugnant! Tel un poison mortel, le doute faisait son chemin et chacune de ses tentatives de lui échapper était vouée à l'échec…

 - Hey! Castle! On t’a laissé une part de pizza! Lança Ryan qui venait de l’apercevoir.

- …

- Ça va Mec? Demanda l’irlandais devant sa mine décomposée.

- D’où tu tiens cette histoire? Demanda-t-il en regardant Esposito droit dans les yeux.

- … Euh… Castle… Bafouilla le détective mal à l’aise.

- Je t’ai posé une question! Gronda l'écrivain. Tu as intérêt à être certain de ce que tu avances, parce que je ne te le pardonnerais pas dans le cas contraire!

- … Lanie, avoua-t-il à contre cœur. Elle m’a fait promettre de ne rien dire.

- Bonjour la confiance! Marmonna Ryan qui en voulait à son équipier d’avoir trahi le secret de Beckett.

- Évidemment… Lanie… soupira Castle en quittant la pièce.

- Tu ne pouvais pas la boucler? Reprocha Ryan à son équipier.

- Castle est mon ami! S’énerva Esposito. Si Lanie se payait ma tête, j’attendrais de mes amis qu’ils me le disent!

 

Dans le couloir, Castle avançait au radar. Lanie… La meilleure amie… La confidente… Evidemment, elle ne lui cachait rien ! Ce qu’il aurait aimé, ça aurait été qu’elle ne lui cachât rien à lui !

Avait-elle réellement espéré lui faire croire que l’enfant du doc Mobylette était le sien ?! Si elle lui en avait parlé honnêtement, il aurait pu l’accepter… Mais là !

- Du calme, vieux, se morigéna-t-il. Beckett mérite que tu lui demandes des explications ! Il doit y avoir une explication !

 

Au même instant, Kate sortit de l’ascenseur. Son visage s’illumina quand elle l’aperçut. Elle se dirigea vers lui et bifurqua à mi-chemin pour se diriger vers les toilettes. Il la suivit du regard et croisa celui d’Esposito, qui en disait long sur ce qu’il pensait.

Anéanti, il prit l’ascenseur la tête basse, les épaules voutées. Son

monde venait de s’écrouler.

 

Lorsque  Beckett revint quelques instants plus tard, grimaçante et une main sur le ventre, elle chercha Castle du regard en vain.

 

- Quelqu’un sait où est passé Castle ? Demanda-t-elle aux gars.

- Parti, dit simplement  Ryan.

- Il est rentré chez lui ? S’étonna-t-elle. Je pensais que cette affaire le passionnait.

- Apparemment, il s’agirait d’une simple chute, expliqua Ryan. Il trouvait ça moins fun du coup. Il a dû retourner à ses jeux vidéo !

- Sans doute… Soupira Beckett déçue.

 

Elle croisa le regard d’Esposito et s’étonna de le voir détourner les yeux d’un air mauvais. Qu’est-ce qu’il se passait avec lui ?


Minefuji  (05.07.2017 à 20:06)

Chapitre quatorze

 

De retour chez lui, Rick enrageait, tout en faisant les cents pas dans son bureau, il ruminait sa colère. Comment avait-elle pu lui faire ça? Si elle l’aimait vraiment, elle aurait dû lui parler de l’enfant! Il aurait pu comprendre et accepter la situation! Par amour pour elle, il aurait pu élever l’enfant d’un autre ! Qu’espérait-elle en lui taisant ce secret? Le faire passer pour son enfant? Serait-elle vénale à ce point ?

Il avait rencontré et fréquenté des garces dans sa vie, mais là, elle battait les records! Comment avait-il pu se laisser berner de la sorte? Elle l’avait ensorcelé et il en payait le prix, désormais! Son cœur était brisé. Irrémédiablement.

Il se servit un verre de whisky, qu’il vida d’un trait avant de l’expédier de toutes ses forces contre le mur. Ah ça! Il s’était bien fait avoir!

 - Mais enfin qu’est-ce qu’il se passe? Demanda Martha en faisant irruption dans son bureau en peignoir et recouverte d’une crème verdâtre sur le visage.

- Ahhh! Mère c’est toi? S’écria-t-il en faisant un bond en arrière.

- Évidemment que c’est moi! Qui voudrais-tu que je sois?

- L’incroyable Hulk? Suggéra-t-il en désignant son visage.

- Pour ta gouverne, ce n’est pas le rôle de Robert Bruce Banner, mais celui du docteur Elaina Marks que j’interprétais!

- Tu es pourtant très… verte…

- C’est mon masque à l’argile, gros nigaud! C’est une vraie merveille et redonne à ma peau l’éclat de ses vingt ans !

- Bigre ! Tu avais déjà pris cher à l’époque !

- Hey ! S’offusqua Martha.

- Désolé, c’est sorti tout seul… Une sorte de réflexe…

- Mouais… Bref, figure-toi que je me détendais paisiblement avant mon audition, quand une énergie très négative est venue perturber mes chakras!

- Oui, eh bien Tu m’en vois désolé, rétorqua-t-il de mauvaise humeur.

- Oh! Oh! Que se passe-t-il encore entre toi et Beckett?

- Rien! Il ne se passe plus rien et il ne se passera plus rien! Plus jamais! Affirma-t-il fermement.

- Je vois… tu veux en parler?

- Pas vraiment, soupira-t-il misérablement.

- Si tu as l’intention de te calmer en détruisant le mobilier, il faudrait peut-être quand même que nous en discutions!

 

Il leva les yeux au ciel et vint s’asseoir avec elle sur le canapé. De mauvaise grâce, il lui révéla toute l’histoire jusqu’à l’horrible révélation de la trahison de Beckett. Martha écouta son récit jusqu’au bout et fut ravie d’apprendre qu’ils s’étaient enfin avoué leurs sentiments. Elle eut cependant du mal à croire à cette histoire de grossesse cachée.

 - Ça m’étonne de Beckett tout de même. Tu lui en as parlé? Demanda-t-elle.

- À quoi bon? Elle ne mentirait pas à sa meilleure amie, soupira l'écrivain.

- Il faut toujours se méfier de ce que les autres racontent! Rétorqua sagement l’actrice. Ils n’ont toujours qu’une version partielle ou écornée de la réalité!

- … Tu crois? Ça me paraît pourtant clair comme histoire, il n’y a rien de difficile à comprendre…

- Dans la plupart des pièces de théâtre, tout est simple et pourtant, tout part à vau-l'eau à cause de quiproquos et de non-dits… Expliqua Martha.

- Oui, mais là, on n’est pas au théâtre…

- Raison de plus pour aller parler à Beckett pour tirer ça au clair! Elle le mérite et tu mérites d'avoir une explication! Tu t’en voudrais d’avoir gâché votre histoire à cause de votre stupide habitude de ne pas communiquer!

- Tu as raison…

- Évidemment que j’ai raison!

- Ne m’attends pas pour dîner! Je vais chez Kate, il faut que je lui parle, annonça-t-il en partant d’un pas décidé.

- Ne faites pas que parler surtout! Profitez de votre jeunesse! Applaudit la rouquine fière de sa répartie.

 

L’après-midi de Beckett avait été long et difficile. Pour une raison qu’elle ignorait, Esposito s’était montré particulièrement grincheux et de mauvaise compagnie. Pauvre Lanie, si c’était là sa réaction à l’annonce de sa paternité, elle avait du souci à se faire.

Elle se demanda quelle serait la réaction de Castle dans une telle situation. Connaissant la relation  privilégiée qu’il entretenait avec sa fille, nul doute qu’il serait ravi d’avoir un autre enfant.

Non, celle qui pourrait avoir une réaction difficile à cette annonce, ce serait Beckett elle-même. Elle n’était pas du genre gaga devant un nourrisson. Sa seule et unique expérience de baby-sitting avait été cauchemardesque… un môme de neuf mois qui n’avait pas arrêté de pleurer dès lors que sa mère avait posé un pied dehors et qu’elle avait été incapable de calmer.

Non, décidément, faire des bébés n’étaient pas dans ses projets de vie, vraiment pas! D’autant plus qu’elle faisait un métier dangereux et qu’elle ne voulait pas faire vivre à un enfant ce qu’elle-même avait vécu quand sa mère avait été assassinée sauvagement.

- Tu rentres déjà Beckett? Demanda Karpowski qui passait près de son bureau.

- Oui… cette Intoxication alimentaire m’a fichue à plat, je vais rentrer me reposer, demain ça devrait aller mieux.

- Tu as raison, d’autant plus que tu as un beau docteur à disposition. Tu aurais tort de te priver!

- De quoi tu parles?

- De ton copain! Celui qui t’a amené ce magnifique bouquet de roses rouges! C’est le symbole de l’amour absolu dans le langage des fleurs! Il est dingue de toi celui-là! Et beau gosse en plus…

 

Soudain les connections se firent dans l’esprit de Beckett. Le langage des fleurs! Si ce genre de trucs lui passait largement au-dessus de la tête, cela n’échappait pas à Castle, qui était un grand romantique et aimait s’attacher aux symboles et à tout ce qui était farfelu en général.

 - Castle a vu le bouquet? Demanda Beckett.

- Euh… oui, pourquoi? J’ai gaffé? Je n’aurais pas dû lui dire que les fleurs venaient de…

- Non, ne t’en fais pas… Marmonna Beckett en fourrant ses affaires dans son sac. J’aurais dû lui envoyer un message…

- Je suis désolée Beckett…

- Ne le sois pas! Ce n’est pas grave, lança Beckett en se dirigeant vers l’ascenseur. Dis aux gars de boucler la paperasse sur le suicidé de ce matin! Et dis leur bien que je vérifierai qu’ils ont fait leur boulot demain matin!

- D’accord… Et toi, dis à ton docteur que je suis disponible pour le consoler si besoin! Répondit Karpowski en ajoutant en aparté que décidément travailler auprès d’un canon comme Beckett la rendait invisible aux yeux des hommes.

 

Dans l’ascenseur, Beckett vérifia ses messages sur son téléphone. L’un d’eux venait de Castle Et datait de quelques minutes. Il lui annonçait qu’il venait la rejoindre chez elle pour parler. Au moins il ne fuyait pas. Cela la soulagea, elle pourrait lui expliquer pour Josh et tout rentrerait dans l’ordre.

Elle choisit de laisser sa voiture dans le parking du NYPD et appela un taxi. Ses nausées et ses crampes d’estomac n’étant pas terminées, c’était plus prudent.

 

Lorsqu’elle arriva chez elle, Castle l’attendait devant sa porte l’air grave. Il avait dû se faire des films tout l’après-midi. La discussion s’annonçait tendue! Elle ouvrit la porte et l’invita à entrer chez elle. Sur le canapé, ses sous-vêtements gisaient encore, leur rappelant leurs ébats de la veille.

 - Tu as soif? Demanda-t-elle en s'avançant vers le frigo. Il doit me rester quelques bières au frais.

- Non, il faut qu’on parle, répondit-il froidement.

 

Elle le regarda étonnée. Sa réaction n’était-elle pas un peu démesurée?


Minefuji  (06.07.2017 à 22:59)

Chapitre quinze

 

Elle fronça les sourcils, elle ne l’imaginait pas aussi jaloux. Tout ça pour un bouquet de roses! Il ne fallait pas exagérer! Elle ne lui faisait pas tout un plat de ses groupies qui le suppliaient de signer sur leur poitrine!

- Ça va, pas la peine d'être aussi agressif! Dit-elle en venant le rejoindre dans le salon.

- Ça va? ÇA VA? Répéta-t-il en haussant le ton. Tu comptais m’en parler ou tu attendais que je m’en rende compte moi-même?

- J’allais te le dire! Évidemment! Rétorqua-t-elle indignée qu’il osât lui parler ainsi.

- Ah oui? Et quand ça ? Parce que tu n’avais pas l’air très pressée de me le dire! Tonna-t-il incapable de rester calme alors qu’elle venait de lui avouer sa grossesse.

- J’ai été très occupée! J’avais des choses plus urgentes à faire au poste, râla-t-elle fâchée qu’il ne comprenne pas qu’une enquête même si elle avait perdu tout intérêt à ses yeux ne pouvait être mise de côté pour des histoires de vie privée.

- Ah ben comme ça c’est clair, notre couple passe après ton job! Siffla-t-il hors de lui.

- Non mais tu te rends compte de ce que tu dis? S’énerva-t-elle. Un homme est mort! C’était plus urgent que de venir te parler de Josh! Tu es vraiment puéril parfois !

- Parlons-en de Josh! Quelles sont ses intentions?

- Je n’en sais rien et je n’en ai cure! Souffla-t-elle en levant les yeux au ciel.

Ce que Josh désirait était désormais le dernier de ses soucis. Castle était-il si peu sûr de lui qu’il se sente ainsi menacé par Josh ?

- Il a pourtant le droit d’en avoir, il est le premier concerné!

- Je suis la première concernée, rectifia-t-elle, c’est de ma vie dont nous parlons!

- Pas seulement! Tu n’es pas seule dans cette histoire… Et il n’a pas l’air de partager ton opinion, fit remarquer l’écrivain.

- Puisque je t’ai dit que c’était terminé lui et moi! Rétorqua Beckett excédée.

- Tu as pourtant passé un moment avec lui…

- Et j’avais bien l’intention de t’en parler, si c’est ce qui t’inquiète…marmonna-t-elle.

- Tu m’avais dit que c’était terminé! Mais apparemment nous n’avons pas la même définition du mot terminé.

- On s’était un peu mal compris, expliqua-t-elle en ronchonnant, on en a reparlé, maintenant tout est clair.

- Et pour le bébé? Tout est clair aussi?

- Le bébé?

- Bah oui, le bébé ! Ne fais pas l’innocente ! C’est Esposito qui m’en a parlé.

- Esposito?

- Lanie lui a tout dit et lui, il me l’a dit, expliqua l’écrivain.

 

Ah ! Donc Lanie avait enfin parlé à Esposito, comprit la détective. Tant mieux, il avait le droit de savoir après tout, il était aussi concerné qu’elle. Cela expliquait son air bougon aussi. Pauvre Lanie, il ne l’avait pas pris aussi bien qu’elle l’aurait voulu… Une soirée épanchement entre filles se profilait à l’horizon.

 - Alors? Tu comptais m’en parler quand? Grogna la voix de Castle la ramenant à la réalité.

- Pourquoi t’en aurais-je parlé? S’étonna-t-elle. Ça ne te regardait pas.

- Ça ne me regardait pas? ÇA NE ME REGARDAIT PAS? S’étrangla-t-il. JE PENSAIS QUE NOUS ÉTIONS UN COUPLE QUI N’AVAIT PAS DE SECRET L’UN POUR L’AUTRE!

- Ne t’énerve pas comme ça, qu’est-ce qu’il te prend? Demanda Beckett qui ne reconnaissait plus Castle.

- Il me prend que je viens de me rendre compte de qui tu étais vraiment! Je te croyais différente! Et là, je me rends compte que tu es comme toutes les autres! Pire même!

 

Quelle gifle! Elle ne l’avait pas vue arriver celle-là! Qu’est-ce qu’il lui prenait? Lui cacher un petit secret qui n’était même pas le sien ne méritait pas une réaction pareille! Il pouvait être solidaire avec Esposito qui avait le droit de savoir, mais de là à lui en vouloir à elle, c’était un peu fort de café! D’accord il était fâché qu’elle ait accepté de déjeuner avec Josh, mais il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, ni de la traiter ainsi! Elle ne l’avait pas trompé!

 - Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire? Demanda-t-elle en étrécissant les yeux.

- Tu m’as très bien compris, siffla-t-il. Une belle garce qui veut jouer sur les deux tableaux, voilà ce que tu es! Dire que je te croyais différente!

Bon ben là, on n’en était plus à la simple gifle, c’était un bel uppercut ! Et elle ne méritait pas cela, vraiment pas !

 - Et moi, je ne te pensais pas aussi jaloux! Répliqua-t-elle avec hargne.

- Visiblement, nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes, déclara-t-il froidement. Il vaut mieux que nous en restions là.

 

Tout avait été dit. Il se tourna sans un regard pour elle et prit la porte sans se retourner. Aveuglé par sa colère, il n’avait pas remarqué l’état de choc dans lequel il venait de la plonger en à peine huit mots.

Abasourdie, elle le vit quitter son appartement sans comprendre ce qu’il venait de leur arriver. Qu’était devenu l’homme si doux et patient dont elle était tombée amoureuse? Que leur était-il arrivé? Tout ça pour un déjeuner avec son ex, qui avait été expédié en moins de cinq minutes et un secret que Lanie n’avait pas osé avouer plus tôt à Esposito?

Cela ne pouvait pas être possible, il devait y avoir autre chose! Elle voulut se lancer à sa poursuite afin d’éclaircir la situation, quand ses crampes d’estomac la clouèrent sur place. Elle respira calmement attendit que la douleur reflue, attrapa son sac à main et sortit à son tour de l’appartement.

Elle ne sut pas vraiment comment elle arriva en bas de son immeuble, tant la tête lui tournait et la douleur était vive. Évidemment, Castle était déjà loin.

Elle appuya son dos contre la façade de l’immeuble, incapable de faire un pas de plus. Ses yeux se remplirent de larmes tandis qu’elle revoyait la colère de Castle.

 - Katie? Qu’est-ce que tu as? Katie, c’est papa! Réponds-moi!

 

Elle ouvrit brusquement les yeux. Le visage inquiet de son père l’observait comme si elle allait brusquement lui claquer entre les doigts. Reprenant peu à peu ses esprits, elle réalisa qu’elle était allongée sur le sol.

 - Papa?! S’écria-t-elle en tentant de se relever.

- Ne bouge pas, tu as fait un malaise, expliqua-t-il tout en la maintenant au sol. Les secours arrivent, ils vont t’emmener à l’hôpital.

- À l’hôpital?! Quoi?… Non! Il faut que je…

- Il faut que tu te fasses soigner, termina Jim à sa place.

- Non… Il faut que je …

 

Elle grimaça de douleur, incapable de faire un mouvement.

- Il faut que tu te laisses faire et qu’on te soigne, on verra le reste après, dit Jim avec l’autorité toute douce mais ferme d’un parent inquiet.

Une ambulance les emmena dans l’hôpital le plus proche. Tandis qu’au dehors, les sirènes retentissaient pour leur frayer un passage dans la jungle des véhicules, celles de son cœur hurlaient de désespoir face au champ de ruines de sa relation avec Rick.

Martha sut que rien de bon n’était sorti de sa confrontation avec Beckett, uniquement au son que produisit la porte d'entrée en se claquant fermement. Décidément, son fils avait hérité de sa malchance dans les relations amoureuses! Elle quitta son tapis de yoga pour aller le rejoindre en espérant que sa séance l’avait suffisamment détendue pour qu’elle puisse affronter la tempête qui s'annonçait.

 


Minefuji  (07.07.2017 à 18:32)

Chapitre seize

- Richard? Appela Martha inquiète.

N’obtenant aucune réponse, elle suivit le vacarme jusqu’à la chambre de son fils où elle trouva ce dernier en train de jeter des vêtements dans une valise.

-Richard? Qu’est-ce que tu fais? Demanda-t-elle espérant secrètement qu’il lui annonce qu’il s’envolait pour une escapade en amoureux avec Beckett.
-Je prends le large, cette ville est trop petite pour nous deux, grommela-t-il en sortant une pile de chemises de sa penderie.
-Il suffisait de me le dire, laisse-moi le temps de trouver un logement et je décampe, répondit Martha.
-Pas toi, Beckett! Je ne peux plus rester dans cette ville où chaque rue me rappelle à quel point j’ai été naïf de croire qu’elle était différente!
-Oh! Donc ça ne s’est pas bien passé, conclut Martha déçue. Je n’arrive pas à croire que Beckett ait voulu faire passer l’enfant d’un autre pour le tien. Tu es certain de cela?
-Un auteur de best-sellers riche à millions est meilleur parti qu’un docteur Mobylette. Ça ne rapporte pas beaucoup l’humanitaire, siffla-t-il. Et si elle n’avait pas eu l’intention de me laisser élever l’enfant d’un autre sans que je le sache, elle me l’aurait dit avant de m’inviter à dîner!
-Kate Beckett est une vraie femme, indépendante et fière, dit l’actrice. Elle n’a besoin de personne pour vivre ou élever son enfant!
-Là, tu la confonds avec toi, Mère! Marmonna-t-il. Ah ça, elle avait bien caché son jeu!
- Peut être qu’elle ne savait rien de cette grossesse, pensa l’actrice à haute voix. Peut être vient elle seulement de le découvrir…
- Si Lanie est au courant, c’est que Beckett le lui a dit! Grogna Castle. Non, elle s’est retrouvée enceinte d’un type qu’elle n’aimait plus et elle s’est dit que ce brave Castle n’y verrait que du feu.
- Elle t’a dit qu’elle attendait l’enfant de Josh? C’est certain? Ça pourrait être le tien, non ?
- Ah Non, ça ne peut pas être le mien, nous nous sommes protégés!
- Tu sais parfois… une capote qui est restée trop longtemps au fond d’un portefeuille… ça faisait un bon moment que tu avais adopté une vie très chaste…
- Ah! Ah! Ah! Très drôle Mère, fit-il sarcastique en espérant qu’elle n’ait pas raison.
- Ça m’étonne tout de même de Beckett qu’elle ne t’ai rien dit… ça ne lui ressemble pas…
- Elle allait m’en parler, selon elle, il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat! Bon sang! Enragea-t-il en fermant sa valise d’un geste rageur.
- Où vas-tu?
- Loin. Très loin! Paula voulait que je participe à un festival de BD sur la côte ouest, je l’ai déjà appelée pour lui dire que j’étais partant.
- Tu seras parti combien de temps? Demanda Martha.
- Tout l’été. Je prends des vacances dans un premier temps, Alexis et toi êtes les bienvenues si ça vous dit.
- Ce départ est trop soudain pour nous, tu le sais bien!
- Rejoignez-moi dans ce cas, tout ce que je vous demande, c’est de n’en parler à personne. Et quand je dis personne, je veux dire…
- Surtout pas Beckett, termina Martha. J’ai bien compris, merci!

Il prit sa valise et embrassa sa mère, il fallait qu’il parte loin de Beckett et du mal qu’elle lui causait. Martha lui fit promettre d'être raisonnable et prudent. Elle le rejoindrait le plus rapidement possible.

Pendant ce temps, Jim attendait, mort d’inquiétude des nouvelles de sa fille. La voir si mal en point sur ce trottoir en bas de son immeuble ravivait en lui de très mauvais souvenirs et une douleur qu’il avait mis presque cinq ans à surmonter. Il jeta un œil à la pendule, cela faisait plus d’une heure qu’il attendait là, sur cette banquette sans que personne ne soit venu lui parler. Il se leva pour se rendre au distributeur, un café noir l’aiderait peut-être à patienter.
Il venait de jeter son deuxième gobelet quand un médecin vint enfin le trouver.

- Monsieur Beckett?
- Oui? Comment va ma fille?
- Elle fait une péritonite, annonça le médecin, nous allons devoir l'opérer.
- Une péritonite?
- Oui, ce qu’elle prenait pour une intoxication alimentaire, était en réalité une crise d’appendicite. Comme elle a tardé à se faire soigner, son appendice s’est perforé, ce qui a causé la péritonite.
- Et il vous faut mon autorisation pour l’opérer?
- Non. Nous lui passons une perfusion d’antibiotiques avant de l’emmener au bloc. Je vais vous emmener auprès d’elle.
- Oui. Merci.

L’appendicite! Sérieusement? Ce n'était pas une maladie que seuls les mioches contractaient? Et bien sûr il avait fallu que ce minuscule organe qu’est l’appendice se manifestât de la pire des façons et à un moment des plus important de sa vie! À cause de lui, elle avait peut être perdu l’homme qu’elle aimait! Elle allait partir au bloc dans quelques instants, hors chaque minute qui passait l’éloignait un peu plus de Castle.
Il fallait qu’elle lui parle, qu’il lui dise clairement ce qu’il lui reprochait, car il ne faisait aucun doute pour Kate qu’ils ne s’étaient pas compris. Plus elle se repassait leur conversation dans sa tête, plus elle avait l’impression qu’il y avait autre chose que son déjeuner avec Josh et la grossesse cachée de Lanie. Il fallait qu’elle l’appelle! Elle chercha son téléphone du regard, il était sur la table. Si elle s’étirait suffisamment, elle pourrait l’attraper…

Alors qu’il pensait la trouver complètement amorphe sur son lit d’hôpital, Jim découvrit sa fille dans une position acrobatique tentant de toutes ses forces d’atteindre son téléphone portable.

- Attention! Tu vas te faire mal! L’avertit-il.
- Alors ça, je m’en moque! Il me faut mon téléphone! Grogna-t-elle.
- Ah ces jeunes, soupira-t-il, incapable de se déconnecter!
- Tu vas me faire une leçon sur les méfaits du téléphone portable ou tu vas te décider à me le donner?
- Je vais plutôt leur dire d'arrêter les antidouleurs avant que tu ne fasses une bêtise, rétorqua Jim.
- Donne-moi mon téléphone et je te promets de rester tranquille.

Il fronça les sourcils dubitatif, elle lui avait déjà trop fait ce genre de promesses par le passé.
Papa, c’est important! Supplia-t-elle avec son regard de cocker triste, arme imparable contre lui qu’elle avait découvert alors qu’elle était âgée d’à peine trois mois.
- Mhm… fit-il incapable de lui dire non.
- Dépêche-toi, ils vont m’emmener au bloc dans moins de cinq minutes!
- Qui dois-tu appeler de si important que ça ne puisse attendre que tu sois justement sortie du bloc?demanda-t-il en lui tendant l’appareil.

Elle ne répondit pas et se contenta de pianoter frénétiquement sur le téléphone pour appeler Castle.
Comme elle s’y attendait, elle tomba sur sa messagerie. Monsieur était si en colère contre elle, qu’il avait éteint son portable pour pouvoir bouder en paix. Elle décida de laisser un message espérant qu’il se calmerait rapidement.

- Castle, c’est Kate… Rappelle-moi s’il te plaît, on s’est surement mal compris… C’est un malentendu…

Croisant le regard interrogateur de son père, elle raccrocha et termina son message par un SMS contenant simplement trois mots qui disaient tout : Je t’aime.

Peu après, les brancardiers vinrent la chercher pour l’emmener au bloc. Elle confia son téléphone à son père, en lui faisant promettre de dire à Castle de venir la rejoindre, qu’elle l’attendait.
Cela étonna Jim. Il s’avait que l’écrivain éprouvait des sentiments pour sa fille, c’était ça ou alors il était totalement idiot. Mais jusqu’à ce jour, jamais Katie ne s’était montrée aussi transparente quant aux sentiments qu’elle nourrissaient à son égard.

 


Minefuji  (09.07.2017 à 15:01)

Chapitre dix-sept:

L’opération s’était bien déroulée. Soulagé, Jim regardait sa fille dormir en redoutant son réveil. Castle n’avait pas appelé. Qu’avait-il bien pu se passer entre eux, pour que celui qui la suivait sur chacune de ses enquêtes depuis trois ans, ne réponde pas à un tel appel de détresse?
Il s’assura qu’elle dormait encore profondément avant de quitter la chambre. Il allait l’appeler pour lui dire que Kate était hospitalisée et qu’il avait intérêt de venir à son chevet sans quoi il viendrait le chercher par la peau des fesses!
À l’extérieur, il chercha dans les contacts de sa fille celui de l’écrivain et lança l’appel. Il tomba directement sur sa messagerie. Il devait avoir éteint son téléphone. Le bip retentit, il laissa un message.
« Bonjour, c’est Jim, le père de Kate. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre vous, mais je me permets de vous appeler, car elle a besoin de vous. Elle est hospitalisée, elle vous réclame. »

Il raccrocha, passa prendre un encas avant de retourner auprès de sa fille.

Lorsqu’elle était petite, c'était sa mère, qui jouait les garde-malades. Johanna avait cette capacité à rassurer leur fille quelles que fussent les difficultés rencontrées, du petit bobo au premier chagrin d’amour.
Katie n’était pas souvent malade, mais quand elle avait dû être opérée des amygdales, elle avait été si triste que pour la rassurer, Johanna avait pris suffisamment de jours de congé pour pouvoir rester près de sa fille à chaque seconde jusqu’à ce qu’elle fût totalement rétablie. Il se souvenait les avoir retrouvées blotties l’une contre l’autre, emmitouflées dans un plaid devant une série télé à l’eau de rose tous les soirs de ces vacances de convalescence.
Aujourd’hui, Johanna n’étant plus là, c’était à lui de jouer les garde-malades en espérant être à la hauteur de sa défunte femme. Ce qu’il craignait par dessus tout, c'était l’histoire avec Castle. Katie était adulte, elle se remettrait facilement de ce pépin de santé. Une déception amoureuse par contre… Jim sentait la colère monter en lui. Castle était le premier homme à atteindre le cœur de sa fille depuis longtemps. La mort de sa mère et sa rupture avec Sorenson quelques années plus tard, l’avaient tellement blessée qu’elle s’était repliée sur elle même et avait enfermé son cœur derrière une façade froide et solitaire. Bon sang, si Castle lui brisait le cœur alors qu’elle commençait tout juste à s’ouvrir, il lui ferait la peau!
Une demi-heure plus tard, il le rappela et tomba de nouveau directement sur sa messagerie. Il laissa un nouveau message:
« M. Castle, c’est encore Jim Beckett. L'opération de Katie s’est bien déroulée. Elle a besoin de vous. Rappelez, je vous en prie. »
Lorsque Kate se réveilla, il avait appelé encore trois fois et laissé autant de messages de plus en plus agacé.


- Salut… Murmura-t-elle encore vaseuse.
- Comment te sens-tu chérie, demanda Jim.
- Un peu shootée, mais ça va… Castle a appelé?
Aïe! Le moment tant redouté était arrivé trop vite à son goût. La déception et la tristesse sur le visage de sa fille quand il lui répondit par la négative, lui donnèrent l’envie d’étriper l’écrivain dès qu’il en aurait l’occasion.
- Je vais l’appeler, donne-moi mon téléphone, demanda-t-elle.
- Inutile, son téléphone est éteint, répondit Jim.
- Comment le sais-tu? S'étonna-t-elle.
- Je l’ai appelé cinq fois déjà et à chaque fois je suis tombé sur son répondeur. Mon dernier message date de moins de vingt minutes.
-  Tu lui as laissé un message? S’affola-t-elle.
- Évidemment! Plusieurs même! Attends qu'il montre le bout de son nez... Je me ferai un plaisir de lui montrer de quel bois je me chauffe!
- C’est pas vrai! Marmonna-t-elle. Il va flipper!
- Pourquoi ça le ferait flipper? Je n’ai pas dis que tu étais à l’article de la mort! Je ne l'ai pas menacé non plus! J’ai juste dit que tu étais hospitalisée et que tu voulais le voir…
- Ça fait même pas dix jours qu’on est ensemble! En général, on ne reçoit pas d’appel du père de sa petite amie si vite! Il va flipper!
- S’il répondait au téléphone, il serait à ton chevet comme un petit ami normal!
- Il n’est pas un petit ami normal, rétorqua Kate aussi vaillamment que son état post opératoire le lui permettait. Je suis flic, il est consultant. Si quelqu’un se doute de quelque chose, il ne pourra plus me suivre sur mes enquêtes!
- Il pourrait venir te voir en tant qu’ami!
- Mhm… J’aimerais être certaine qu’il le soit encore…
- Katie… si tu me disais ce qu’il s’est passé entre vous…
- Si seulement je le savais… soupira-t-elle. Je pensais qu’il était fâché à cause de Josh, je suis allé déjeuner avec lui hier… Mais… Je suis sûre qu’il y a autre chose…
- Repose -toi chérie, conseilla sagement Jim. Tu règleras cette histoire avec lui plus tard, quand tu seras rétablie.
- J'espère… soupira-t-elle.
- On ne tire pas un trait sur ses sentiments aussi facilement. Je me souviens avoir été très en colère contre ta mère, une fois, au début de notre relation… Je lui en voulais tellement que j’ai tenté de l’oublier en partant très loin d’elle. Au bout d’une semaine, incapable de l’oublier, j’étais de retour près d’elle. Nous avons discuté et tout est rentré dans l’ordre.
- Qu’est-ce que Maman avait bien pu faire pour que tu fuies à l’autre bout du monde?
- Oh! pas au bout du monde… c’est à cette époque que j’ai acheté ma cabane, sourit Jim.

- Tu es parti pour l’oublier à une demi-heure de route de Manhattan?
- Bah… oui. J’étais pas capable d’aller plus loin…
- Et qu’avait fait Maman de si grave?
- Rien, elle n’avait rien fait.
- Tu plaisantes? On n’essayes pas d’oublier quelqu’un qui ne vous a rien fait!
- Si, quand vous êtes persuadé qu’elle a accepté la demande en mariage d’un autre.
- Qu’est ce qui t’a fait croire un truc pareil? S’étonna Kate.
- Mon meilleur ami avait entendu des bruits de couloir… Le directeur du cabinet pour lequel nous travaillions avait un faible pour ta mère. Il lui tournait autour depuis son arrivée au cabinet. Ta mère était toujours très gentille avec lui, trop à mon goût. En réalité, ils étaient amis, voilà tout. Et quand la rumeur selon laquelle elle avait enfin cédé à ses avances est née, j’y ai cru. Aveuglé par la colère et la jalousie, je n’ai pas su lui parler franchement… À cause de cette histoire, nous avons souffert tous les deux. Aujourd’hui encore, je m’en veux…
- Et tu as su pourquoi il y a eu une telle rumeur?
- Parce que la future mariée était la meilleure amie de ta mère et que celle-ci jouait les intermédiaires entre les deux tourtereaux!
- Sa meilleure amie, s'étonna Kate avant de se souvenir brusquement que sa propre meilleure amie avait besoin d’elle. Lanie! Bon sang! Il faut que je l’appelle, elle a besoin de moi!
- Je te laisse l’appeler, mais seulement cinq minutes. Elle viendra à l’heure des visites, après que tu te sois reposée!
- Mais papa!
- Pas de mais papa! Tu dois te ménager! Tu sais bien que ta mère ne me le pardonnerait pas si je n’y veillait pas!
- Mhmm… acquiesça-t-elle de mauvaise grâce.
Elle détestait quand son père utilisait sa carte spéciale Johanna pour la ramener à la raison. Elle trouvait cela déloyal, mais imparable.


Minefuji  (10.07.2017 à 19:58)

Chapitre dix-huit

Lorsqu’il descendit de l’avion, Castle attrapa un taxi, qui le conduisit dans la suite grand luxe d’un palace avec vue directe sur la mer. Quitte à déprimer, autant le faire dans l’opulence, dans un cadre paradisiaque et avec une multitude d’employés prêts à se plier en quatre pour vous à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit!
Dès qu’il fut installé, il alluma son téléphone pour prévenir sa mère et sa fille de l’endroit où il se trouvait et où elles pourraient le rejoindre dès qu’elles en auraient envie.
Il découvrit alors les nombreux messages provenant de Beckett. Cela l’intrigua, il commença par écouter le premier message.
« Castle, c’est Kate… Rappelle-moi s’il te plaît, on s’est surement mal compris… C’est un malentendu… »
Un malentendu? Il avait pourtant parfaitement compris! Quoique…En y repensant… Non. Il avait effectivement utilisé le mot bébé. S’il s’agissait d’un malentendu, elle l’aurait aussitôt détrompé!
On frappa à la porte de sa suite, il balança son téléphone sur le canapé et alla ouvrir. Un employé vêtu comme Spirou lui tendit un peignoir et poussa une table de massage à l’intérieur de la pièce.
Rick recula de quelques pas. On lui avait effectivement promis un massage, mais il ne s’imaginait pas qu’il serait fait par un homme! Il avait beau être moderne, il n’aimait pas l'idée de se faire masser par un homme.

- J'apporte le matériel pour  votre massage de bienvenue, expliqua l’employé. Préparez-vous, Marieke arrive dans un instant.
- Marieke?
- Votre masseuse!
- Ah! Fit Rick soulagé.

Marieke était une hollandaise aux longs cheveux bouclés dont les reflets dorés lui rappelèrent aussitôt ceux de Kate. Pendant que ses doigts de fée lui prodiguaient un merveilleux massage, son esprit ne cessait de s’envoler vers Manhattan où malgré ce qu’il criait haut et fort, son cœur était resté.
- Qu’est-ce que vous êtes tendu! Constata Marieke. Un de vos personnages vous cause du souci?
- Vous connaissez mes personnages? S’étonna Castle.
- Évidemment! Je vous en ai même beaucoup voulu quand vous avez tué Derick Storm! Qu’est-ce qu’il vous a pris de faire un truc pareil?
- Oh! Ses aventures m’ennuyaient… J’avais besoin de changement…
- Et quel changement! J’adore cette Nikki Heat! Promettez-moi de ne pas lui réserver un aussi triste sort!
- Rassurez-vous, elle, je ne pourrais jamais la tuer, soupira Castle.
- Elle en a de la chance…
- Qui ça ? Nikki?
- Non, cette détective dont vous vous êtes inspiré pour créer le personnage de Nikki. Ce doit être quelqu’un de formidable…
- Mhmm… J’ai sans doute embelli la réalité, soupira-t-il, elle reste un être humain comme les autres…
- Oh! C’est donc elle, qui vous cause ces soucis, compris Marieke perspicace. Qu’a-t-elle fait de si grave?

Il ne répondit pas et ferma les yeux pour mieux se concentrer sur le massage et tenter d’oublier celle qui tourmentait son cœur de main de maître.

Pendant ce temps, à NewYork, Kate, qui se rétablissait rapidement de son intervention chirurgicale, avait appelé Lanie, qui s’était empressée de venir à son chevet. Jim En avait profité pour faire un saut chez lui pour se changer, avant d’aller chez cet écrivain de malheur, qui n’avait toujours pas répondu à ses nombreux appels depuis deux jours. Ah ça! Il avait intérêt à avoir une bonne excuse pour s’être montré aussi impoli!

-,Comment as-tu pu laisser une appendicite tourner en péritonite? Demanda Lanie en examinant les constantes de son amie dans son dossier.
- Je pensais que c’était à cause des palourdes, soupira Kate. Et puis j’avais d’autres chats à fouetter…
- Ah bon? S’étonna Lanie. Y aurait-il des choses dont tu devrais me parler?
- À quoi bon?… Je suis clouée dans cette chambre pour encore cinq jours de toute façon, il n’y a rien que je puisse faire… Parle-moi plutôt de toi! Tu as parlé à Esposito?
- Euh… Pas vraiment…
- Oh! Lanie! Il faut que tu lui parles avant qu’il ne soit trop tard. Tu le regretteras sinon.


Lanie observa son amie, Kate eut l’impression d'être passée aux rayons X. Lanie avait cette faculté à lire en elle comme dans un livre ouvert et encore une fois, elle ne fut pas dupe.

- Crache le morceau, Beckett! ordonna la légiste. Je sais que quelque chose te tracasse… Et il ne s’agit pas de tes soucis de santé.
-…
- Où est Castle? Demanda Lanie devant le mutisme de son amie.
- Qu’est ce que j’en sais? Soupira Kate. C’est lui qui me suit, pas l’inverse.
- Justement! Il devrait être là, rétorqua la légiste. Comment ça se fait qu’il n’y ait aucune trace de lui ou de son passage ici? Le connaissant, tu devrais avoir déjà plus de fleurs qu’une boutique de fleuriste!
- À part mon père et toi, personne ne sait que je suis ici, déclara Kate. Je n’ai même pas encore prévenu le capitaine Montgomery.
- Pourquoi ça?
- J’ai eu d’autres choses en tête, voilà tout. Mais.., et toi? Tu dis que tu n’en as pas parlé à Javier?
- Puisque je te le dis.
- C’est bizarre…
- Qu’est ce qui est bizarre?
- Eh bien Javier, expliqua Kate. Il était tellement grognon et hargneux, que j’ai cru qu’il était fâché à cause de cette histoire de bébé. Il en a même parlé à Castle, qui m’en a voulu de ne pas en avoir parlé.
- Il en a parlé à Castle! S’étrangla Lanie pâle comme un linge, Je vais le tuer!
- Mais enfin de quoi parles-tu? Demanda Kate qui n’y comprenait plus rien.
- Oh Kate, je suis désolée, je ne pensais pas… Je lui avais fait promettre de ne rien dire à qui que ce soit! Se lamenta Lanie. Oh! Chérie, tu va m’en vouloir! J’ai commis une énorme bêtise!
- Quelle bêtise? Demanda Kate, qui n’aimait vraiment pas la tournure de cette conversation.
- Je suis désolée, je ne voulais pas! C’est sorti tout seul! Il y avait Esposito qui me pressait de questions alors que je n’étais pas prête…
- Lanie! Qu’est-ce que tu as fait? Demanda Kate d’un ton ferme.
- J’ai laissé entendre à Esposito que c’était toi, qui était la enceinte, lâcha la légiste.


Une douche froide. Ainsi, Esposito croyais Beckett enceinte. Petit à petit, les pièces se mettaient en place dans son esprit. Les petites phrases de reproche d’Esposito, la conversation avec Castle… Oh bon sang! Castle.

- Esposito est allé raconter à Castle que j’étais enceinte?! S’emporta Beckett qui débranchait ses dernières perfusions.
- Je suis désolée, Kate! Répéta Lanie en pleurs.
- Ah! Ça! Tu peux être désolée! Gronda Beckett en enfilant des vêtements. Tu n’avais pas le droit de m’impliquer dans tes histoires! Ton mensonge…! À cause de toi j’ai perdu l’homme que j’aime!
- Kate! Qu’est ce que tu fais? Cria Lanie alors que Kate quittait la chambre comme une furie.
- Fous moi la paix! Tu en as assez fait!
- Kate!…


Rien à faire, Kate avait cessé de l'écouter depuis longtemps. Il fallait qu’elle retrouve Rick pour tout lui expliquer. Elle comprenait désormais les raisons de sa colère. Il fallait qu’elle le retrouve et qu’elle lui explique. Elle démolirait ses soit-disant amis plus tard.

De son côté, Castle ne parvenait pas à oublier le message de Kate. Et s’il s'agissait réellement d’un malentendu? Il reprit son téléphone et écouta le message suivant:

« Bonjour, c’est Jim, le père de Kate. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre vous, mais je me permets de vous appeler, car elle a besoin de vous. Elle est hospitalisée, elle vous réclame. »
Son sang se glaça. Que faisait Kate à l’hôpital?


Minefuji  (11.07.2017 à 15:19)

Chapitre dix-neuf

Inquiet, Rick écouta le message suivant. Il provenait encore du père de Kate.
« M. Castle, c’est encore Jim Beckett. L'opération de Katie s’est bien déroulée. Elle a besoin de vous. Rappelez, je vous en prie. »
Une opération? Kate n’aurait tout de même pas fait une chose pareille! Se débarrasser de son bébé à venir?… Non, cela ne lui ressemblait pas. Il ne pouvait pas y croire. À bien y réfléchir, la Beckett qu’il connaissait était bien incapable de faire ce qu’il lui avait reproché lors de leur dispute. Il se laissa tomber sur le canapé et se prit la tête dans les mains. Leur dispute tournait en boucle dans sa tête. À bien y réfléchir, la seule personne qui lui avait dit clairement que Kate était enceinte, c'était Esposito. Et s’il avait eu tort? Et si comme Kate le lui affirmait dans son message, il s’agissait d’un énorme malentendu?
Les nausées de Kate avaient commencé lors de leur voyage. Elles étaient peut être effectivement dues à une intoxication liée aux palourdes…
Il écouta les autres messages, tous de Jim. Dans chacun d’eux, sa colère, légitime transparaissait.
«  M. Castle, pour le moment Katie dort encore, mais elle aura besoin de vous à son réveil. Ne la décevez pas. »
«  Lorsque ma fille me parle de vous, j’imagine que vous êtes un homme bien. Apparemment, elle a eu tort de vous accorder sa confiance. »
« Ceci sera mon dernier appel. Je ne sais pas ce que vous reprochez à ma fille, mais je ne tolère pas votre attitude envers elle. Vous aurez intérêt à avoir une bonne excuse si toutefois vous déniez venir la voir. »
Rick remarqua qu’il avait également un SMS de Kate. Son cœur se serra et ses larmes coulèrent lorsqu’il le lut. « Je t’aime. »
Après quelques instants d’abattement, il se redressa, déterminé et refit sa valise à toute vitesse. Il devait la rejoindre.

De son côté, Kate arrivait devant la porte du loft de Castle. Elle sonna à plusieurs reprises, en vain. Personne ne vint lui ouvrir.
- Bon sang Castle, où peux-tu bien être passé? Grommela-t-elle.
Alors qu’elle s'apprêtait à partir, une voix familière l’interpela derrière elle.
- Si c’est mon fils que vous cherchez, il n’est pas ici.
- Martha! S’écria Kate en se retournant. Il faut que je parlé à Rick. S’il vous plaît, dites-moi où il est!
- Il ne veut plus avoir affaire avec vous, répondit l’actrice avec un léger ton de reproche. Après ce que vous lui avez fait, quoi de plus normal?
- Justement! Il s’agit d’un malentendu! Oh Martha! Je vous en prie, il faut que je lui parle! Où est Rick? Redemanda Kate.
- Je lui ai promis de ne le dire à personne, répondit la rouquine, vous, particulièrement.
- Pourquoi tout le monde ne tient pas ses promesses aussi bien que vous, soupira Kate.
- Et si vous m’expliquiez ce malentendu, suggéra Martha. Je pourrais appeler mon fils…
- Je ne suis pas enceinte, je ne l’ai jamais été, soupira Kate. Un imbécile a raconté ça à Rick, qui a cru que je jouais sur les deux tableaux avec lui et Josh.
- Et ce n’est pas le cas?
- Évidemment que non ! J’ai rompu définitivement avec Josh! Jamais je ne ferais une chose pareille à Rick!
- Évidemment! Se réjouit Martha en la serrant fermement dans ses bras.
- Ahhh!
- Ça ne va pas?
- Euh… si… c’est… Euh… Il faut que j’y aille… Merci Martha. Je vous en prie, dites à Rick qu’il faut que je lui parle!
- Vous êtes sûre que vous allez bien? Vous êtes un peu pâlichonne…
- Oh… Euh… Quelques suite d’une intoxication alimentaire, répondit Kate évasive. Il me faut juste encore un peu de repos…
- D’accord, répondit Martha complice. Rentrez chez vous, je m’occupe de mon grand nigaud de fils!
- Merci Martha, répondit Kate soulagée.
- Vous êtes certaine que vous ne voulez pas vous reposer un peu ici? Demanda Martha inquiète devant l'état de la jeune femme.
- C’est gentil, mais j’ai deux mots à dire à quelqu’un avant, marmonna Kate.
- Taratata! Il est hors de question que vous partiez dans cet état! Je m’en voudrais s’il vous arrivais quelque chose.
- Mais…
- Je me charge d’appeler Richard. Vous avez fait votre part, reposez-vous!

 

Au même instant, Jim qui revenait dans la chambre de sa fille, fut y trouva une grande agitation.
- Comment a-t-elle pu quitter l’hôpital sans qu’on la remarque? S’énerva le médecin. Elle a seulement eu le droit de se lever ce matin! Elle devait tituber!
- Bah… Pas tant que ça… intervint une infirmière. C’est à peine si j’ai dû l’aider à se lever.
- Toujours est-il qu’elle a besoin de soins et de surveillance. Elle doit prendre son traitement antibiotique et rester au repos pour éviter des complications comme une éventration! Sans compter qu’elle n’a pas encore repris une alimentation solide! Il faut absolument la retrouver.
- Je pense savoir où elle est, annonça Jim. Elle est sûrement chez son petit ami.
- Mais Josh est sûrement à l’hôpital, déclara Lanie. On l'aurait retrouvée si elle était ici!
- Non, c’est Richard son petit ami, c’est lui qu’elle n’a pas arrêté de réclamer, répondit Jim sûr de lui.
- Kate et Castle sont ensemble! S’écria Lanie. Oh bon sang! Qu’est-ce que j’ai fait?
- On verra cela plus tard, déclara Jim. Le plus important, c’est de retrouver Katie. J’appelle chez lui.

Docilement, Kate laissa Martha la conduire vers le canapé de Rick, où elle s’installa confortablement. Elle était déjà épuisée. Dans son affolement suite aux révélations de Lanie, elle s’était précipitée sans réfléchir et son corps lui rappelait désormais qu’elle était convalescente.
- Ce sont des traces de perfusion sur votre main et votre bras! Remarqua Martha.
- Oh… Euh… J’ai dû subir une petite intervention… dit Kate évasive.
- Ne me dites pas que…
- Non! Je vous assure que je n’ai jamais été enceinte! Rétorqua vivement Kate devant le regard choqué de Martha. C’est une simple appendicite…
- Et vous êtes dehors? Mais vous êtes inconsciente, ma parole?
- Rick ne répondait pas au téléphone, dit Kate penaude.
- Celui-là ne perd rien pour attendre. Je vais m’en occuper. En attendant, vous allez rester ici sagement, pendant que je préviens votre médecin.

Au même instant, le téléphone sonna. C’était Jim, qui cherchait sa fille. Martha le rassura en lui disant que Kate était là et qu’elle la surveillerait en attendant qu’il vienne la chercher.
- Votre père arrive Darling. Il m’a dit de vous dire de rester ici, sagement. Votre médecin est furieux d'après lui.
- Mhm… Il dit ça pour me faire peur, il a parfois tendance à oublier que je n’ai plus six ans, soupira Kate. Dites, vous pourriez appeler Rick?
- Vous ne perdez pas le Nord, vous, c’est bon signe, rit Martha en composant le numéro de son fils.

Comme Kate s’y attendait, elle tomba sur sa messagerie. Ça commençait à bien faire cette attitude de gamin boudeur! S’il ne s'était pas enfermé dans ses suppositions et s’il lui avait dit franchement ce qu’il lui reprochait, ils n’en seraient pas là. Elle commençait à en avoir assez de subir ses bouderies et ses reproches injustifiés!

 

 

 

 


Minefuji  (12.07.2017 à 17:07)

Chapitre vingt

Son sac de voyage à ses pieds, Rick Castle attendait impatiemment à la billetterie de l’aéroport. Plus de vingt personnes attendaient devant lui. Comment à l’heure des réservations par Internet pouvait-il y avoir encore autant de monde ici?
Il regarda sa montre : l’après-midi était bien entamé. Au mieux, il serait auprès de Kate le lendemain matin. Que faisait-elle? Comment allait-elle? Ces questions tournaient en boucle dans sa tête depuis qu’il savait qu’elle était à l’hôpital. Josh était-il là? Il ne manquerait plus qu’il en profite pour lui tourner de nouveau autour!
Bien sûr, il aurait pu l’appeler, mais après autant d’appels sans qu’il ne réponde, il n’en avait pas le courage. Qu’aurait-il pu dire? «  Hey! Désolé, mais mon portable n’avait plus de batterie! » ? Pas très crédible après son accès de colère phénoménal… Non, il valait mieux aller la voir et s’expliquer avec elle en tête à tête, calmement cette fois!
Enfin, au bout d’une longue attente, il arriva devant l'employé au guichet, qui lui annonça que le prochain vol pour Manhattan était prévu pour trois jours plus tard!
- Vous rigolez? Je ne peux pas attendre trois jours pour rentrer chez moi! Ma femme est à l’hôpital! Elle a besoin de moi!
- Je suis désolé monsieur, nos autres vols sont complets depuis longtemps.
- Il doit bien vous rester une petite place quelque part! Tenta-t-il.
- Il va y avoir une convention internationale dans quelques jours, expliqua l’employé, cela fait longtemps que les vols comme les hôtels sont pleins!
- C’est incroyable! Vérifiez sur les autres compagnies!
- Je veux bien, mais il y aura des escales…
- Trouvez moi un billet pour NewYork! Insista Castle. C’est urgent!
- Ah! Il me reste une place sur un vol.
- Parfait! Se réjouit l’écrivain. Elle est pour moi.
- Il décolle dans cinq heures, il y a quarante deux heures de vol.
- … C’est une blague? S'étrangla Castle.
- Non, il fait escale à Sidney…
- Laissez tomber, soupira Castle.
- Vous voulez le vol pour dans trois jours?
- Non Merci…Je vais trouver une autre solution.

À cet instant, Castle regretta fortement de ne pas avoir investi dans un jet privé. Dépité, il se rendit à la gare en espérant qu’il resterait des places dans des cars ou des trains.
Son téléphone sonna dans sa poche. C'était sa mère. Il décrocha.
- Oui, mère?
- Richard, où es-tu? Il faut absolument que tu rentres à NewYork! Tu t’es complètement trompé au sujet de Katherine. Elle n’est pas enceinte! Pas plus qu’elle ne fréquente son ex petit ami!
- Comment le sais-tu?
- Figure-toi que je l’ai trouvée devant ta porte. La pauvre chérie s’est enfuie en cachette de l’hôpital pour te parler! Elle était dans tous ses états!Tu aurais pu lui parler normalement au lieu de te murer dans tes convictions! Ça vous aurait évité bien des soucis!
- Elle est avec toi?
- Penses-tu! Je l’ai renvoyée à l’hôpital! Elle doit se reposer et suivre son traitement! Son intoxication alimentaire ou ce que tu as pris pour des nausées de femme enceinte, était en fait une crise d'appendicite, qui a fini par tourner en péritonite!
- Une péritonite! S’affola Castle.
- Rassure-toi, elle va mieux, dit Martha. Mais tu ferais bien de te dépêcher de venir t’excuser et te faire pardonner ton attitude inqualifiable!
- Je fais ce que je peux, grommela Castle, mais on dirait que l’univers est contre moi. Les vols sont complets. Je prends le car et le train.
- Mais ça va te prendre un temps fou!
- Je n’ai pas le choix, soupira Rick.
- D'ordinaire tu es plein de ressources, qu’est-ce qu’il t’arrive?
- Mes ressources sont en vacances, marmonna Rick en pensant à ses amis qui possédaient un jet privé.
- Ne la fais pas trop attendre, surtout! Conseilla Martha.
- Je sais…

Il raccrocha et composa le numéro de Kate. Tant pis pour ses craintes, il allait remballer sa fierté. À défaut d'être rapidement à ses côtés, il pourrait lui dire qu’il arrivait et qu’il était désolé.
À peine une sonnerie et on décrochait.
- Allo? Fit une voix masculine.
- Allo? Qui est…? Bafouilla Castle surpris. Je voudrais parler à Katherine Beckett… Je ne me suis pas trompé de numéro pourtant…
- Non, Non! Elle dort. Je me suis permis de répondre, elle a besoin de repos.
- Oui, je comprends… je peux savoir qui est à l’appareil? Demanda Castle pour qui la voix n’était pas totalement inconnue.
- Vous ne devinez pas? Fit l’homme amusé.
- Josh… Grinça l’écrivain. Que faites vous là? Vous n’avez pas le droit!
- Kate a besoin de réconfort, vous n'êtes pas là… Vous savez ce qu’on dit… Qui va à la chasse…
- C’est Kate, qui va vous chasser! Grogna Castle.
- Je n’y mettrais pas ma main au feu…Kate est vulnérable… vous n'êtes pas là… expliqua Josh.
- Comment avez-vous pu passer tant de mois auprès d’elle et si mal la connaître? Rétorqua Castle. Kate n’est pas le genre de femme que l’on manipule. Elle n’est pas non plus de celles qui prennent des décisions à la légère. Votre histoire est finie, elle ne reviendra pas dessus.
- Ça , c’est vous qui le dites. En tant qu'écrivain, vous avez tendance à laisser votre imagination prendre le pas sur la réalité…
- Vous ne payez rien pour attendre, Kate m’attend, j’arrive.
Justement, ce n’est pas ce que j’ai entendu, rit Josh. Elle a dit qu’elle en avait assez de courir après un homme qui boude comme un gamin. C’est fini pour vous Castle, Kate a tourné la page.
- Ça, c’est vous qui le dites, je ne le croirai que lorsque Kate me le dira en face, grommela Castle avant de raccrocher.

Satisfait, Josh posa son regard sur Kate, qui dormait paisiblement. Quelque chose s'était passé entre elle et Castle, une dispute, un malentendu, il n’était pas dans la confidence, mais il avait saisi l’essentiel, il y avait de l’eau dans le gaz entre les tourtereaux. Sa chance était là, il le savait.
Quand il avait appris l’hospitalisation de Kate, il s’était précipité pour avoir de ses nouvelles, et ce fut là, qu’il avait surpris une conversation entre Kate et son père.
- Il en met du temps! Avait soupiré Kate.
- Appelle-le, avait suggéré Jim. Il a sans doute rallumé son téléphone. Tu seras fixée.
- Oh! Non alors! S’était elle écriée boudeuse. J’en ai assez de lui courir après alors que monsieur boude comme un gamin! S’il veut me parler d’adulte à adulte, il n’a qu’à m’appeler!
- Bien dit! Approuva Jim. Tu vaux mieux qu’un homme immature qui ne sait pas affronter les problèmes. Il n’est pas digne de toi!
- N'exagère pas tout de même, bougonna Kate. Il avait des raisons d'être en colère… Il ne me connaît pas aussi bien que je le pensais, c’est tout…
- Il t’a fait souffrir, dit Jim, je lui en voudrais longtemps pour ça!

Ravi d’entendre qu’il y avait de l’eau dans le gaz entre Kate et son écrivaillon, Josh s’était éclipsé afin de ne pas laisser deviner qu’il avait tout entendu. Il était revenu une heure plus tard, un bouquet de fleurs à la main, afin de prendre des nouvelles de Kate. Profitant du sommeil de cette dernière, il avait discuté avec Jim et avait fini par lui proposer de veiller sur elle le temps qu’il aille se restaurer. Ce fut là, que Castle avait appelé. L’occasion était trop belle, il ne la laissa pas passer.

 


Minefuji  (13.07.2017 à 17:02)

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mamynicky, 16.05.2024 à 20:16

Quant à moi je vais patienter jusqu'en juin j'ai horreur d'attendre entre les épisodes. Bon visionnage !

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