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Loving can hurt sometimes

Série : Castle
Création : 12.06.2017 à 20h32
Auteur : Minefuji 
Statut : Terminée

« Cette fois, c'est Ed Sheeran et sa chanson Photograph qui m'ont inspirée. J'espère que cette histoire vous plaira. ;) » Minefuji 

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Chapitre vingt et un

Au poste de la douzième brigade, la matinée s’annonçait comme la journée de la veille: très calme, surtout pour les lieutenants Ryan et Esposito. En l’absence de Beckett, ils pouvaient se la couler douce, d’autant plus que le capitaine Montgomery était absent également. Aucune affaire en cours, à croire que les malfrats aussi prenaient des vacances!
- C’est étrange que Beckett ne soit pas là, dit Ryan en touillant le café crème qu’il venait de se préparer.
- Va falloir t’y habituer, Bro, répondit Esposito de mauvaise humeur. Maintenant qu’elle va nous pondre un gamin, elle sera moins présente au poste, on va se taper son boulot, pendant que madame pouponnera.
- Mais ça ne va pas de dire des inepties pareilles? C’est de Beckett qu’on parle là! La meilleure flic de NewYork et ton amie jusqu’à il y a peu, si je ne me trompe pas. Comment tu peux te montrer aussi dur avec elle?
- … Hmm… T’as raison… soupira le latino. C’est juste que…
- Qu’est ce que tu as? Si t’as un souci, tu peux m’en parler, Bro! On est une équipe!
- … Mouais… je sais…
- Alors? … Vas-y, vide ton sac, insista Ryan. Tu peux y aller, il n’y a personne, nous sommes seuls.
- Tu vas trouver ça idiot… soupira le latino.
- Rien ne peut me paraître plus idiot que ton comportement ces derniers jours, assura l’irlandais.
- Quand Beckett sera mère, tout va changer… Elle va sans doute vouloir un poste plus éloigné du terrain… Peut être qu’elle va devenir capitaine et changer de prescinct…
- On ne fait pas toute sa carrière avec les mêmes collègues, répondit Ryan avec sagesse. Les choses changent, c’est comme ça…
- Je déteste quand les choses changent, grommela le latino. J’aime bien bosser avec Beckett et toi…Et Castle aussi. Si Beckett part, on ne le reverra plus!
- C’est lui ou sa Ferrari qui va te manquer? Rigola Ryan.
- Sois pas idiot! Beckett, Castle, toi et Lanie, vous êtes ma famille! Sans vous, Je n'ai personne... J'ai pas envie de me retrouver seul.
- C’est toi, qui est idiot, mon vieux. Beckett et Castle sont nos amis, on les verra toujours!
- Mhm… Mais on se marra moins au boulot sans eux…grogna Esposito.
- Tu ne peux pas empêcher les gens d'évoluer parce que toi tu refuses de le faire !
- Je ne refuse pas d’évoluer! S’offensa le latino.
- Ah oui? Et ta relation avec Lanie? Qui est-ce qui flippe à l'idée d’aller plus loin avec elle? Rappela Ryan à juste titre.
- Hé! D’abord, elle flippe autant que moi, voire plus! Précisa Esposito. Ensuite… On est très bien comme ça! On se voit sans pression, tranquille.
- Si tu le dis. En tout cas, tu n’as pas le droit de reprocher aux autres de faire ce que tu n’oses pas faire, comme par exemple avoir un enfant!
- Mhmmm… T’as raison… Mais je trouve ça nul par rapport à Castle… ça fait trois ans qu’il la suit, il est fou d’elle, c’est flagrant et elle…
- Elle ne lui a rien promis, c’est lui qui s’est incrusté dans sa vie! Castle est assez grand pour comprendre ça! Et si ça trouve, il y trouve très bien son compte.
- Il a largué Gina pour elle!
- Il a rompu avec Gina parce qu’il ne la supportait plus, corrigea Ryan. Et puis, dois-je te rappeler à quel point tu lui en voulais de faire souffrir Beckett l’été dernier?
Touché…
- Si tu veux mon avis, ces deux là sont assez grands pour se débrouiller tout seuls. Tu n’as pas à t’inquiéter pour eux.
- Tu es bien sage d’un coup, remarqua le latino. C’est ta relation avec Jenny qui te rend si mature?
- Je lui raconte les derniers potins sur Castle et Beckett tous les soirs pendant qu’elle me prépare du lait chaud au miel… c’est encore mieux que les Soap ou que les magazines! Sourit Ryan.
- Nan! Ce n’est plus la maturité là, s’exclama Javier hilare, c’est la sénilité!
- Nan mais oh! Râla Ryan boudeur.

À son réveil, Kate trouva Lanie assise sur un fauteuil au bout de son lit.
- Qu’est-ce que tu fais là? Grommela Kate.
- Je me fais du soucis pour toi…
- C’est un peu tard pour ça, tu ne crois pas? Siffla la détective. Tu as fichu ma vie en l’air.
- Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, plaida la légiste. J’ai paniqué et… Je pensais que Javier tiendrait sa langue.
- T'inquiète, je lui ferai ravaler son bulletin de naissance à lui aussi.
- Kate…
- Ah Non! S’il te plaît, ne me demande pas de te pardonner, je n’en suis pas capable pour le moment! Tonna Beckett.
- Il n’a pas encore appelé… compris Lanie.
- Non, soupira Kate. De toute façon, je ne suis plus certaine d’avoir envie de le voir ou de l’entendre. Maintenant, fiche-moi la paix, s’il te plaît, j’ai besoin d'être seule…

La colère de Kate était légitime. Lanie baissa la tête et fixa le bout de ses chaussures. Comment pourrait elle un jour se faire pardonner son erreur?
Tu es sourde en plus d'être menteuse? Cracha Kate. Va-t-en! Laisse-moi seule!

La porte de la chambre s’ouvrit et Josh entra tout sourire un plateau repas dans les mains.

- Coucou! Comment va ma malade préférée? Je t’apporte le repas! Purée-jambon! Ça va te changer du bouillon!
- Manquait plus que lui! Grogna Kate en s’enfouissant sous les couvertures!
- Un peu de nourriture solide devrait améliorer son humeur, dit Josh dont les dents étaient si étincelantes, qu’elles vous éblouissaient.
- Je n’en suis pas certaine, murmura Lanie. Elle est vraiment furax.
- VOUS ALLEZ ARRETER DE PARLER DE MOI COMME SI JE N’ETAIS PAS LÀ?! FICHEZ LE CAMP! Hurla Kate.
- Oh Non! Pas question! J’ai promis à ton père que je veillerais à ce que tu manges tout!

L’assiette de purée atterrit dans la figure de Josh sans qu’il ait pu esquisser le moindre geste pour l’éviter.

- J’ai pas faim! Claqua Kate. Et je n’ai plus cinq ans!
- Bon… bah… Je repasserai plus tard! Lança Lanie avant de s’enfuir en courant.
- Tu dois faire une mauvaise réaction à ton traitement, dit Josh en s’essuyant la figure avec une serviette. Certains médicaments peuvent rendre agressif…

Pour toute réponse, Kate le fusilla du regard. Elle en avait assez de ces gens qui se mêlaient de sa vie alors que la seule personne dont elle avait besoin l’ignorait totalement.

Lanie fila directement à la douzième brigade. Elle avait des comptes à régler. À peine sortie de l’ascenseur, elle apostropha son soit-disant petit ami.

- JAVIER ESPOSITO! J’AI DEUX MOTS À TE DIRE!

- Oh! Oh! Finalement la journée ne va pas être aussi calme qu’hier, rigola Ryan en s’enfuyant dans la salle de pause.
- Lanie? S’étonna Esposito en se retournant.
- TU N’AS PAS SU TENIR TA LANGUE, N’EST CE PAS? C’ETAIT TROP TE DEMANDER, HEIN? À CAUSE DE TOI, J’AI PEUT ÊTRE PERDU MA MEILLEURE AMIE!

Elle ponctuait chacun de ses mots d’une claque sur le bras d’Esposito qui tentait vainement de se protéger à l’aide d’un dossier ramassé sur son bureau.

- Mais enfin, calme-toi!
- Que je me calme? JE T’AVAIS DIT DE N’EN PARLER À PERSONNE! POURQUOI TU ES ALLÉ LE DIRE À CASTLE?!
- J’ai rien dit à Castle! J’en ai parlé à Ryan! C’est tout!

Lanie se tourna vers la salle où l’irlandais était parti se cacher. Devant son air de folle furieuse, Ryan leva les mains en l’air et se défendit aussitôt.

- Je n’ai rien dit! Javier parlait si fort que Castle a dû entendre!
- Faux frère! Grommela le latino. Tu pourrais prendre ma défense au lieu de m’enfoncer!
- Hé! C’est que je veux pouvoir avoir des enfants un jour moi! Protesta Ryan.
- TOUT ÇA C’EST DE TA FAUTE! S’écria Lanie en recommençant à frapper Esposito.
- Ryan! Viens m’aider!

- Karpowski m'appelle je crois! Je vais voir ce qu'elle veut! Lança Ryan avant de s'enfuir de nouveau.

 


Minefuji  (14.07.2017 à 13:27)

Chapitre vingt-deux

- De toute façon, il avait le droit de savoir qu’il perdait son temps à attendre quelque chose qui n’arriverait pas! Se défendit Esposito en se réfugiant dans la salle de café.
- Ce n’était pas à toi de décider! Cria Lanie en le poursuivant. À cause de toi, Beckett ne me fera plus jamais confiance!
- Si elle doit en vouloir à quelqu’un, c’est à elle même! Protesta le latino. C'est elle qui a voulu jouer sur les deux tableaux!
- Tu ferais mieux de te mêler de tes histoires au lieu de celles des autres! S’époumona Lanie. Tu critiques facilement les autres, Mais tu ferais mieux de regarder le rocher qu’il y a dans ton jardin plutôt que le caillou qu’il y a dans celui des autres!
- J’ai pas de jardin! Tempêta Esposito.
- Ne joue pas les imbéciles avec moi! S'énerva Lanie de plus belle.

Une tasse vola à travers la pièce, Javier l'évita de justesse sous des sifflets admiratifs et quelques applaudissements.

De retour au poste après sa patrouille dans les rues de New-York, l’officier L.T. s’acheta une barre chocolatée au distributeur, puis décida qu’elle serait parfaite accompagnée d’une tasse du délicieux café que produisait la machine offerte par Castle. Malheureusement pour lui, l'accès à la salle de pause était barré par plusieurs de ses collègues, agglutinés derrière le lieutenant Ryan, qui prenait les paris.
- Qu’est-ce que vous faites? Demanda-t-il en s’approchant.
- On compte les points, répondit Vellasquez.
- Les points?
- Esposito se fait allumer par Parrish, expliqua Karpowski.

Intrigué, L.T. se hissa sur la pointe des pieds pour voir la scène de ménage entre Esposito et Parrish.
- J’ignorais qu’ils étaient ensemble… murmura-t-il.
- C’est pas vraiment une scène de ménage, expliqua Vellasquez, apparemment ça concerne Beckett.
- Esposito se tape Beckett? S’étonna L.T. Wah! Quand Lopez va savoir ça! 

- C'est plutôt Perlmuter qui va être déçu, intervint un autre lieutenant, il avait des vues sur Beckett d'après Jones.

- Il faut reconnaître que Beckett c'est un sacré p'tit lot! Dit L.T. Quel chanceux cet Esposito!


- Qu’est-ce qu’il se passe ici? Tonna une voix forte que chacun reconnut instantanément.
- Chef!
- Filez faire votre travail avant que je vous mette à la circulation !
- Oui chef!
Avant de partir, Ryan tapa discrètement à la porte afin de prévenir Lanie et Esposito, qui mirent fin temporairement à leur dispute. Le capitaine Montgomery était de mauvaise humeur, aussi ne leur laissa-t-il aucune chance de s'expliquer. Lanie fut renvoyée à la morgue et Esposito s'en tira avec un avertissement.

Le dos en compote, Rick récupéra son sac dans la soute du car. Il jeta un œil à sa montre, avec un peu de chance son train ne serait pas tout à fait à l’heure et il réussirait à l’attraper. Il partit au pas de course sans attendre son reste en direction des quais et arriva juste à temps pour voir son train partir sans lui.
Sérieux? Depuis quand les trains étaient à l’heure?! Rageur, il consulta les horaires des prochains trains. Évidemment, le suivant ne partait pas avant le lendemain! Désespéré, il entra dans un troquet et y commanda une bière. Il consulta son téléphone. Aucun message. Josh s’était bien gardé de dire à Kate qu’il l’avait appelée. Le scélérat! Il ne perdait rien pour attendre!
Il décida d’appeler Beckett. Trois sonneries… quatre sonneries… Au moins Josh n’était pas dans les parages… cinq sonneries… six sonneries… D’accord, c’était de bonne guerre… sept sonneries… huit…
- Quoi? Aboya Kate sans préambule.
- Hey! Fit Castle sans prendre ombrage du ton cassant de sa muse. C’est Rick!
- Connais pas, répondit Kate en raccrochant.
Il rappela aussitôt.
- C’est Castle, annonça-t-il dès qu’elle décrocha de nouveau.
- Qui?
- Castle!
- Je ne vois pas du tout de qui il peut s’agir…
- L’imbécile qui s’est laissé aveugler par la colère, précisa-t-il.
- Ça me dit vaguement quelque chose.
- Le crétin qui n’a pas su te faire confiance… ajouta-t-il faisant son mea-culpa de bonne grâce.
- Ah! Ce crétin là!
- Oui, je…
Il ne put terminer sa phrase, elle avait de nouveau raccroché. Il rappela encore une fois, elle le fit de nouveau mariner quelques instants et décrocha.

- Je l’ai bien mérité, reconnut-il. Comment vas-tu?
- Mieux, grommela-t-elle. Et ce n’est pas grâce à toi.
- Touché…
- Où es-tu? 
- Au beau milieu du désert… J’ai loupé mon train…
- Quoi? Qu’est-ce que tu fiches là-bas?
- J’essaye de te rejoindre, mais les vols étaient complets alors j’ai pris un car, j’avais une correspondance en train, mais je l’ai loupée…
- Je croyais que tu avais un jet privé comme tes copains auteurs de best-sellers…
- À mon retour, crois-moi, j’en achète un! Assura-t-il heureux d'échanger quelques banalités avec elle.
- Pourquoi? Tu as l’intention d’aller bouder à des milliers de kilomètres souvent?
- Euh! Non! Bien sûr que Non! Bafouilla-t-il craignant d’avoir commis un impair.
- Tant mieux!
Il crut l’entendre rire ou au moins percevoir un sourire dans sa voix. Tout n’était pas perdu.
- Oh! S’émerveilla-t-il soudain.
- Quoi?
- Il y a un ranch pas loin! On peut y passer des vacances comme à l’époque du farwest! ça te dirait? Ça serait super cool!
- Je n’ai pas le envie de me déguiser en cow-boy pour mes vacances! Protesta Kate. J’aime mon confort! Je préférerais une île paradisiaque, de l’eau turquoise et des plages de sable blanc!
- Je pourrais venir avec ?
- Tout dépend du temps que tu mets à revenir…
- Je fais de… Oh!
- Quoi encore? S'agaça-t-elle d'avoir l'impression de téléphoner à un gamin.
- Génial! C’est super cool ça!
Castle!
- T'inquiète pas baby, je serai de retour rapidement, assura Castle d’une voix grave avant de raccrocher.
- Justement, soupira Kate, c’est quand tu as cette voix là, que je m'inquiète le plus…

Elle se laissa retomber sur son oreiller. Être clouée dans cette chambre commençait à lui taper sérieusement sur les nerfs. La porte s’ouvrit. « Pas Josh! » Pensa-t-elle. N’ayant aucune envie de se confronter à ce pot de colle qui ne comprenait pas que leur histoire était terminée.
- Coucou Katie! Comment te sens-tu?
- Mieux! Sourit-elle en apercevant le visage bienveillant de son père.
- Tant mieux! Ton médecin m’a assuré que tu pourrais rentrer chez toi dès demain, si tu continues de récupérer à cette vitesse.
- Enfin! Je crois que je vais finir par devenir complètement folle enfermée entre ces quatre murs!
- Joshua m’a dit qu’il viendrait te tenir compagnie à la fin de son service. C’est gentil de sa part, non?
- Qu’il est crampon celui là! Grogna Kate.
- Il s'inquiète pour toi lui! Rétorqua Jim. Pas comme cet écrivain sans parole!
- Papa!
- Quoi? Il n’est même pas venu te voir une seule fois!
- Il est coincé loin de Manhattan, expliqua Kate. Il fait ce qu’il peut pour rentrer au plus vite…
- Il n’avait qu’à pas partir, il ne serait pas embêté pour revenir. Et puis, le téléphone, ça existe!
- Justement, il vient d’appeler!
- Au bout de trois jours! Quel exploit! Marmonna Jim.
- Ne t’en fais pas papa, je ne vais pas lui pardonner aussi facilement.
- … Mais tu vas lui pardonner, comprit Jim.
- … Maman t’a bien pardonné quand tu as cru qu’elle allait en épouser un autre… rappela Kate.
- Mhm… touché…Sois prudente, c’est tout ce que je te demande.
- Ne t’en fais pas pour moi papa, je suis une grande fille.
- C’est bien ce qui m’ennuie, soupira Jim. Quand tu étais petite, je te faisais un câlin et tes soucis s’envolaient. Tout était plus facile.
- Tu sais bien qu’à nous deux on peut tout surmonter, rappela-t-elle, même ce qui nous semble insurmontable.
- On croirait entendre ta mère, sourit Jim. Elle disait souvent que la vie…
- … ne nous donne rien que nous ne puissions encaisser, termina Kate. Apparemment elle avait raison…
- Tu ne l’entends pas? Elle rit et elle nous dit « Je vous l’avais bien dit! ».

Ils éclatèrent de rire. Rassuré sur l’humeur de sa fille, Jim décida de lui faire confiance. Après tout, elle seule était capable de décider de ce qu’elle voulait et si pour une fois depuis longtemps elle décidait de suivre son cœur, il devait l’encourager. De toute façon, il serait toujours là pour elle.


Minefuji  (15.07.2017 à 16:00)

Chapitre vingt-trois

Les préparatifs étaient terminés, Kurt Wilson attendait son client près de son appareil. Il s’agissait d’un drôle de gugusse, une sorte de gamin attardé, qui lui avait proposé l’équivalent d’un mois de boulot pour faire une expédition un peu particulière.

Enfin, le client en question arriva. Il portait un énorme paquet, qu’il déposa à ses pieds dès qu’il fut arrivé.

- Les lunettes et le blouson, ce n’était pas utile, vous savez… Commença Kurt.
- Tout ce qui est inutile peut être totalement indispensable, rétorqua Castle. C’est le cas de ces lunettes et de ce blouson! Comment me trouvez-vous? C’est la classe, hein?
- Euh… Bah… On dirait Jack Dalton dans MacGyver…
- Jack Dalton? ... Pas Maverick dans Top Gun? Demanda Castle déçu.
- Bah…C’est sans doute à cause de la casquette… Les pilotes n’en portent pas dans top gun…
- Bon, j'enlève la casquette alors… Mais les lunettes je les garde!
- C’est comme vous voulez. Mais dites-moi, qu’est-ce que c’est que ce truc à vos pieds?
- Mon arme secrète, dit Castle fier de lui, avec ça, je vais terrasser le dragon et conquérir le cœur de la princesse prisonnière de la tour.
- Vous êtes sûr que vous allez bien? S’inquiéta Wilson.
- Parfaitement bien! Ne perdons pas une minute de plus! Décollons!
- Vous avez déjà pris des cours de pilotage?
- Avec celui-là, ça sera mon premier, sourit fièrement Castle.
- Génial… soupira Wilson. On devrait peut être commencer doucement… Une heure de vol par exemple.
- Je n’ai pas le temps de passer par les tutoriels. Vous êtes pilote, vous avez de la bouteille…
- Oui, bien sûr… Mais en temps normal, je donne des cours pour faire passer le brevet de pilote...Je ne transporte pas les gens…
- Puisque je vous dis que je prends l’ensemble des heures de cours en une seule fois!
- Ça fait beaucoup d’heures… il va falloir refaire le plein de carburant…
- J’ai une carte des stations service! Rétorqua Castle en agitant un papier. Cap sur NewYork!
- Cap sur NewYork, répéta Wilson un peu moins enthousiaste.
- Allez! Vous allez voir, on va bien se marrer!
- Je me marre déjà… Enlevez les cales sous les roues...
- Roger!
- Non, moi c'est Kurt!
- C'est pas Roger qu'on dit quand on a fait un truc demandé par le pilote? S'étonna Castle.
- Si, je vous faisais marcher...
- Cool! On va se marrer, c'est moi qui vous le dis!

 

Dans son bureau à la douzième brigade, le capitaine Montgomery réfléchissait. Il venait de raccrocher avec le service de chirurgie du Lenox Hospital. Il avait appris le souci de santé de sa protégée par son père et fut soulagé d’apprendre qu’elle allait beaucoup mieux. Ses médecins pensaient la laisser sortir le lendemain, ce qui ne l’arrangeait pas. Telle qu’il la connaissait, elle voudrait reprendre rapidement le travail… Il pourrait peut être l’obliger à rester au poste étant donné sa convalescence… Elle n’irait pas contre les ordres, du moins pas sans « bonne » raison.
Deux officiers en uniformes passèrent devant son bureau, il entendit vaguement leur conversation et fronça les sourcils. Qu’est ce que c’était encore que cette histoire?

-,Nan! T’es pas sérieux! Beckett et Esposito? S’écriait le premier.
- Puisque je te le dis! Assurait le second. Parrish était furieuse, L.T. a bien cru qu’elle allait arracher les yeux de ce pauvre Esposito!
- Pauvre Esposito… Pauvre Esposito… Si tu veux mon avis, c’est un sacré veinard! Il se tape Beckett et Parrish est jalouse! Quel tombeur!

 

De son côté, Beckett profitait du calme de sa dernière soirée à l’hôpital. Elle repensait à Castle et à son appel. Il avait fini par comprendre que toute cette histoire n’était qu’un affreux malentendu. Elle lui avait fait comprendre qu’elle était très fâchée et il semblait s’en accommoder, reconnaissant là ses torts. Elle le laisserait encore mariner un peu, il n’était pas question qu’il s’en sorte à si bon compte! Quoique… Il lui manquait affreusement. Elle mourait d’envie de se blottir dans ses bras et de se laisser cajoler. Ces derniers jours avaient été éprouvants, elle avait bien besoin de réconfort.
Que faisait-il? Le connaissant, il avait dû trouver un moyen de transport farfelu. Elle espérait seulement qu’il ne reviendrait pas à NewYork en charriot du Farwest, parce que ça lui prendrait des jours! Il devait être le seul à trouver ça suffisamment amusant pour se lancer dans l’aventure… Si seulement il s’était retrouvé à Cap Canaveral, il serait venu jusqu’à elle en fusée.
On frappa à sa porte. Qui pouvait bien venir la déranger? Pas son père, elle avait réussi à le convaincre de retourner dormir chez lui avant de ne plus savoir bouger à force de dormir dans le fauteuil défoncé de sa chambre.
Elle tira la couverture sur elle, prête à feindre le sommeil pour éviter les importuns. (Enfin surtout l’un d’entre eux) Elle ferma les yeux et attendit.
Quelqu’un ouvrit la porte très discrètement, pourtant elle sentait sa présence.
- Je vais apporter quelques plats de chez Luigi à ma petite amie! Lança une voix qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle va être ravie de manger quelque chose qui a du goût pour changer!

La porte se referma. « Oh! Non! Pas Josh! » Maugréa-t-elle.
Son estomac se manifesta bruyamment. L'idée de manger des lasagnes de chez Luigi n’était pas pour lui déplaire.
« Trahie par mon propre corps », pensa-t-elle.

- Coucou Chérie! Regarde ce que je t’apporte! Lança Josh en entrant dans sa chambre. J’espère que tu as faim!

Elle aurait bien répondu que non, mais le bruit que fit son estomac l’aurait faite passer pour une menteuse.
- Qu’est-ce c’est? demanda-t-elle à la place.
- Des lasagnes de chez Luigi, répondit Josh fièrement, je sais que ce sont tes préférées.
- Merci… C’est… gentil, reconnut-elle un peu gênée.
- Rien n’est trop beau pour celle que j’aime, répondit Josh tout sourire.
- Ok, dit-elle en prenant une grande inspiration, que ce soit bien clair! Tu as compris qu’on avait rompu, n’est-ce pas?
- Oui, confirma Josh. Ne t'inquiète pas, je ne suis pas idiot!
- Alors… Qu’est-ce que tu fais là? Tu devrais penser à toi, sortir, rencontrer d’autres gens et surtout m’oublier!
- Je n’y arrive pas, répondit Josh. Depuis que tu m’as plaqué… Je n'arrête pas de penser à toi, c’est comme si ça m’avait ouvert les yeux! J’ai été nul, j’avais tout ce que je désirais et je ne m’en apercevais pas!
- Josh… souffla-t-elle. Je t’aime beaucoup, tu es quelqu’un de vraiment bien, mais… ça ne suffit pas.
- Pour moi ça suffit!
- Pas pour moi. Ce n’est pas ce que je recherche. Je suis désolée de te faire souffrir, mais ma décision est prise.
- J’ai bien compris que tu traversais une sorte de crise, répondit Josh le plus sérieusement du monde. Ne t’en fais pas, je vais te laisser le temps de la traverser. Je t’apporterai même tout mon soutien!

Kate ferma les yeux, incrédule. Jamais elle n’aurait cru qu’il s’accrocherait à elle comme une moule à son rocher.

- Mange tes lasagnes, dit-il après quelques minutes de silence. Tu as besoin de reprendre des forces.

Il se leva et quitta la chambre satisfait, au moins cette fois elle ne lui avait pas envoyé son plat à la figure! En plus, il avait discrètement désactivé le téléphone de Kate, comme ça, si cet écrivaillon tentait à nouveau de l’appeler, il tomberait sur sa messagerie et finirait peut-être par se lasser. Apparemment, il était de ceux qui n’avaient que peu de patience, or avec la miss Beckett, il en fallait de la patience!


Minefuji  (17.07.2017 à 07:11)

Chapitre vingt-quatre

Le soleil se levait doucement sur Manhattan, tandis qu’un petit avion de tourisme survolait l’Hudson River. À son bord, Rick Castle heureux comme un enfant dans un parc d’attraction découvrait les joies du pilotage.
- Je te laisse les commandes, annonce Wilson.
- Youhou! Se réjouit Rick qui aussitôt amorça un tonneau.
- Hé! Doucement! Cria Wilson en reprenant aussitôt le manche pour rétablir la ligne d’horizon.
- Oh! Allez, j’ai toujours rêvé de faire ça! Protesta Rick.
- Oui et bien on verra les acrobaties quand vous aurez un peu plus d’heures de vol! Rétorqua Wilson un peu énervé.
- Pfff… Les profs sont tous des casse-pieds en fin de compte, marmonna Castle, peu importe la discipline enseignée, vous bridez l'enthousiasme de vos élèves!
- Vous, vous avez dû rendre chèvre pas mal de vos profs, rétorqua Wilson. Ah! On arrive en vue de notre objectif.
- Roger! Je l’appelle! En espérant qu’elle ne me raccrochera pas au nez cette fois!
- On est un peu court au niveau du carburant, on n’aura droit qu’à un seul passage, annonça le pilote. Ne vous loupez pas!
- Roger!

Dans sa chambre, Beckett venait d’apprendre avec effroi que sa sortie était repoussée au lendemain.
- QUOI? MAIS POURQUOI? Cria-t-elle en fusillant du regard son médecin, qui recula d’un pas.
- Votre tension est un peu élevée… expliqua le médecin.
- LA FAUTE À QUI? S’emporta-t-elle.
- Katie, calme-toi, voyons, intervint Jim.
- Mais papa! Je vais bien! Je veux rentrer chez moi!
- Fais donc baisser un peu ta tension, conseilla Jim avant de se tourner vers le médecin. Elle va mieux, je vous promets qu’elle se reposera chez elle, vous pouvez la laisser sortir. Elle a des amis médecins, qui y veilleront.
- Ah Non! Pas eux! Fit Beckett butée.
- Katie, tu ne m’aides pas là!
- Donnez moi une décharge, je la signe et on n’en parle plus…
- C’est impossible, répondit le médecin. J’ai ordre de ne pas vous laisser quitter l’hôpital.
- Vous êtes médecin oui ou non? L’apostropha Beckett.
- Je suis interne…
- Allez me chercher votre supérieur en ce cas!

 

- C’est bizarre, son téléphone est éteint, constata Castle.
- Elle vous en veux peut être encore, suggéra Wilson.
- Elle m’en voulait déjà hier et pourtant elle a décroché!
- La nuit porte conseil, dit-on, elle a dû réfléchir!
- Non mais Oh! S'indigna Castle. Non, ça doit être ce serpent de Josh! Ah il ne perd rien pour attendre celui là!
- Qu’est ce qu’on fait? On va sur la piste d'atterrissage?
- Non, on va faire un premier passage devant les fenêtres du Lenox, elle devrait nous remarquer.
- Tout comme les forces de l'ordre…
- Ne vous en faites pas pour ça, le maire est un ami.
- Et vous l’avez prévenu? Demanda Wilson. C’est que je n’ai pas très envie de me faire descendre, moi…
– Ne vous en faites pas, dans ces cas là, il y a les sommations d’usage! Rit Castle. Allez! Un peu plus près! Je lâche mon arme secrète!

Un bruit de moteur attira l’attention de Beckett. Elle tourna la tête vers la fenêtre et aperçut un petit avion de tourisme qui se dirigeait vers l’hôpital.

- Qu’est-ce que c’est que ce bordel? S’écria le médecin.
- Encore un allumé qui se croit drôle, répondit Jim stoïque.

Beckett ne répondit pas, fascinée par la banderole qui flottait à l'arrière de l’avion. Une seule personne pouvait avoir eu une telle idée. Son médecin venait de quitter la pièce, lançant un branlebas de combat dans tout l’étage pour commencer. Jim s'apprêtait à l’entrainer hors de la pièce, quand il remarqua le sourire qui illuminait le visage de sa fille. Intrigué, il leva les yeux vers la banderole que tirait le petit avion.
«  My heart says « yes » cause there’s no nicer witch than you! »

- Witchcraft, expliqua Beckett sans se départir de son sourire. C'est Castle!
- Ah? Je croyais que c'était Sinatra...

- Papa!

- Évidemment, quand on a les moyens qu’il a, c’est plus facile, dit Jim en levant les yeux au ciel.
- Encore fallait-il y penser, rétorqua Kate.
- Mhm…

- On va faire un looping! Lança Castle en prenant le manche. On sera certain d'attirer son attention.
- Ça va pas? On est short au niveau carburant! On va se poser!
- Oh allez! Juste un petit looping!

Joignant le geste à la parole, il tira sur le manche. L’avion se cabra et obéit docilement à la commande.
- J’ai rêvé de faire ça toute ma vie! S’extasia Castle tandis que Wilson reprenait comme il pouvait les commandes.
- Finies les acrobaties, on retourne sur le plancher des vaches!
- Roger!
- Hé! Qu’est-ce que vous faites? S’écria Wilson alors que Castle ouvrait la porte.
Je saute! Vous ne croyiez pas que j’allais attendre plus longtemps pour retrouver ma belle!
- Attendez, d’où vous sortez ce parachute?
- J’avais tout prévu. Rassurez-vous, j’ai mon brevet de saut en parachute! Allez salut Wilson! Lança Castle sûr de lui avant de sauter.
- Quel personnage! Souffla Wilson.

Un peu plus bas, Kate et son père observaient son manège d'un air inquiet.

- Qu’est-ce qu’il fait? Demanda Jim. Il ne va quand même pas…
- On dirait bien que si, s’inquiéta Kate sans quitter la silhouette de Castle des yeux. Mais il est trop près du bâtiment! Il va se faire mal!
- Tu es sûre qu’il a toute sa tête?

Kate ne répondit pas, elle ouvrit la fenêtre pour mieux voir où était Castle. Ce dernier, en effet avait sauté un peu trop près du bâtiment, son parachute s’était accroché au toit de l’immeuble et il se retrouva suspendu au dessus du vide.

- Oups! Murmura-t-il.
- Castle? Cria Beckett.
- Je suis là! Mon parachute est accroché ! 

Beckett leva la tête et découvrit Castle juste au dessus de sa fenêtre.

- Tu n’en loupes pas une! Râla-t-elle avant de se tourner vers son père. Il faut que tu ailles dans la chambre juste au-dessus de la mienne! Ouvre la fenêtre et essaye de le récupérer.
- On devrait appeler les pompiers, répondit Jim en s’exécutant tout de même.
- Mon père arrive Castle!
- D’accord… je ne bouge pas… bredouilla Castle.
- Mais enfin qu’est-ce qu’il t’a pris?
- Je voulais te faire la surprise…
- Ça pour une surprise…
- Oh! Oh!
- Quoi Oh! Oh?
- Je crois que la toile se déchire… j’ai dû descendre de quelques centimètres…
- C’est pas vrai!
- Puisque je te le dis… je te préviens, je vais bientôt crier comme une petite fille!
- …
- Beckett? Tu es toujours là?
- …
- Beckett?!
- Je suis là, t'inquiète.
- Qu’est-ce que tu faisais?
- Je cherchais un moyen de te tirer de là! Effectivement tu descends… Tiens, attrape-ça.
- Tes draps? Tu sais on n’est pas dans un cartoon… ça ne suffira pas!
- Ah oui? Pourtant avec tes clowneries, j’ai l’impression d'être dans un épisode de bipbip et le coyote…
- Ah! Ah!

Elle parvint à enrouler le drap autour des hanches de Castle et à le tirer à l'intérieur de sa chambre.
- Pfiou! J’ai eu chaud!
- Dépêchons nous de ranger ce bazar, sans quoi tu vas avoir des soucis avec les pompiers, la police et l’hôpital!
- Tu pourras me donner la fessée, comme ça, pour la police ce sera réglé. Quant au reste, je vais appeler Bob, il arrangera ça!
- Tu es incorrigible! Tu aurais dû me prévenir que tu allais faire un truc pareil! Reprocha-t-elle.
- J’ai essayé! Mais ton téléphone est éteint! Se défendit-il.
- Bien sûr que non! Je l’ai même mis à recharger après ton appel d’hier!
- Regarde par toi-même! Rétorqua-t-il. J’ai passé plusieurs appels depuis ce matin!
- T’as raison, il est éteint… C’est bizarre…
- Tu l’as peut être éteint machinalement en te couchant…
- Non, je n’éteint jamais mon téléphone la nuit…au cas où on m’appellerait pour le boulot…
- Peut être ton père alors, pour être sûr que tu te reposes… suggéra encore Castle.
- Mhm… ça m’étonnerait de lui…

- À part ça... dit Castle en la prenant par les hanches. J'ai vaincu le dragon, j'ai gravi la tour... enfin en quelque sorte... Je peux avoir mon baiser de la princesse?

 

 


Minefuji  (18.07.2017 à 13:04)

Chapitre vingt-cinq

Kate le regardait. Elle était partagée entre l’envie de l’écharper pour lui faire comprendre qu’il l’avait blessée et celle de l’embrasser tant elle était heureuse de le retrouver. Rick aperçut son trouble et s’en voulait énormément de l’avoir blessée. Quel idiot, comment avait-il pu imaginer une seule seconde qu’elle ait pu lui mentir…
Tendrement, il effaça du pouce la larme qu’elle n’avait pu retenir. Cette larme qui lacérait son cœur aussi sûrement que l’aurait fait une lame aiguisée. Il se jura de tout faire pour qu’elle lui pardonne et de ne plus lui causer la moindre peine.
Délicatement, il posa ses lèvres contre les siennes et se laissa entraîner dans le flot d'émotions qu’elle seule était capable de faire naître en lui.
Elle répondit à son baiser avec passion. Elle avait beau lui en vouloir, elle avait beau savoir qu’il avait le pouvoir de la faire souffrir comme personne, elle était désespérément amoureuse de lui. Elle savait que vivre sans lui serait pour elle pire que tout.
Soudain elle mit fin à leur baiser et lui frappa le torse.


- Hé! Qu’est-ce qu’il te prend? Demanda-t-il en plaçant son bras pour se protéger.
- Ça, c’est pour m’avoir traitée de sorcière!
- C’était juste les paroles d’une chanson! Je croyais que tu aimais Sinatra! Se défendit-il. Qu’est-ce que tu vas imaginer?
- Et quand tu as cru que j’étais enceinte et que je cherchais à te piéger! C'était aussi les paroles d’une chanson? S’énerva-t-elle.
- En réalité je pensais que tu attendais l’enfant du docteur Mobylette et que tu voulais me faire endosser la paternité, rectifia Castle.


Devant son air atterré, il comprit qu’il avait commis une boulette en lui avouant cela.
- Esposito m’a dit que tu en avais parlé à Lanie! … Je l’ai cru! Tenta-t-il d’expliquer.
- Ces deux là ne perdent rien pour attendre, assura-t-elle. Mais toi! Comment as-tu pu croire que je te ferais un coup pareil?
- J’ai eu tort, Je le reconnais… Mais… après les couleuvres que m’on fait avaler mes deux et-femmes et…
- JE NE SUIS PAS UNE DE CES BIMBOS SUPERFICIELLES AVEC QUI TU AVAIS L’HABITUDE DE TRAÎNER! Cria-t-elle. JE CROYAIS QUE TU ME CONNAISSAIS MIEUX QUE ÇA!
- Je suis désolé, Kate, bafouilla Castle devant la violence de la colère de Beckett.

La porte de la chambre s’ouvrit, l’interne en charge du dossier de Beckett entra bien décidé à faire cesser ce raffut.
- C’est un hôpital ici! Rappela-t-il. Les patients ont besoin de repos et de calme, vous ne pouvez pas crier de la sorte!
- Alors là, rétorqua Beckett hors d’elle, il fallait me signer mes papiers de sortie comme convenu !
- J’entends bien mais…
- PAS DE MAIS! JE DEVAIS SORTIR AUJOURD’HUI! ALLEZ ME CHERCHER VOTRE SUPÉRIEUR QUE JE PUISSE SORTIR D’ICI! J’ÉTOUFFE!
- Vous feriez bien de faire ce qu’elle demande avant de vous faire écorcher vif, conseilla Castle. Elle est un peu grincheuse.
- Je ne suis pas grincheuse! Je suis fâchée et c’est légitime! Rétorqua vivement Kate.
- Il va sérieusement revoir vos menus parce que là, ça n’est plus possible! Vous voyez comment elle est devenue? Elle d’ordinaire si douce et compréhensive! Plaisanta l'écrivain.
- Tu veux bien être sérieux deux minutes? Râla Beckett.
- Je vais chercher le titulaire, dit l’interne avant de quitter précipitamment la pièce.
- Enfin débarrassé! Dit Castle tout sourire.
- Arrête! Je suis toujours fâchée contre toi!
- Je sais, souffla-t-il ennuyé. J’ai mal réagi… mais quand j’ai appris que tu attendais l’enfant de Josh, j’ai vu rouge!
- Tu attends mon enfant? S’étonna Josh qui venait d’entrer dans la pièce. C’est génial! On va se marier!

Allons bon! Il ne manquait plus que lui! Et bien entendu ce pot de colle arrivait au pire moment!
- Quoi?! Non! Attends! S’écria Beckett. Ce n'est pas ce que tu crois!
- Parfaitement docteur Mobylette! Ajouta Castle. Tu es hors course!
- C’est toi qui est hors course, l’écrivaillon! Kate va m’épouser et nous serons heureux avec Joshua Junior!
- C’est n’importe quoi ce nom! Il aura un nom classe comme Cosmo ou Reese ou même Jake, mais certainement pas Joshua! S’emporta Castle en toisant Josh.
- C’est mon enfant! Tu n’as pas ton mot à dire!
- Je ferai un meilleur père qu’un toubib toujours absent!
- Je serai un meilleur exemple étant donné que j’ai un vrai métier, moi!

C'était surréaliste. Et Castle qui réagissait comme s'il y avait réellement un enfant en jeu! Agacée par ce combat de coqs qui se déroulait devant elle, Kate s’interposa entre eux.
- Ça suffit, oui? Hurla-t-elle. D’abord je ne suis pas et je n’ai jamais été enceinte de qui que ce soit!

Les deux hommes se défiaient du regard, n’écoutant pas un mot de ce qu’elle disait.

- Tu as de la chance que je n’ai pas envie de prendre le risque de blesser Kate ou notre bébé! Grogna Josh.
- Allons régler ça dehors alors, siffla Castle, d’homme à… docteur Mobylette!
- Ah! Ah! Ah! Trop drôle! Grinça Josh. Allons-y! Je suis prêt! Gratte-papier!
- STOP! J’ai dit! DEHORS JOSH! Cria de nouveau Kate.
- Quoi? Protesta ce dernier. Mais c’est lui qui devrait sortir! Il n’est pas le père!
- Toi non plus! Rétorqua Kate. Je ne suis pas enceinte! Je ne l’ai jamais été! C’était une crise d’appendicite!
- Mais pourtant il a dit… bafouilla Josh en désignant Castle du doigt.
- Si tu avais entendu toute la conversation, tu saurais qu’il ne s’agissait pas de ça! Et puis… tu es médecin, non ? Tu n’as qu’à regarder mon dossier pour voir que mes analyses montrent que je n’attends aucun enfant!
- En effet… Marmonna Josh en lisant les feuillets en diagonale. Dommage…
- Parle pour toi, grommela Castle.
- Va-t-en, s’il te plaît Josh… demanda Beckett.

Josh obtempéra de mauvaise grâce. Il s'arrêta cependant sur le pas de la porte et se tourna pour adresser encore quelques mots à Kate.
- Si jamais il recommence ses bêtises…
- Ne t’en fais pas pour moi, je suis une grande fille, assura Kate.

La tête basse, les épaules voûtées, Josh quitta la chambre.
- Bon débarras! Se réjouit Castle.
- Ne crois pas que tu vas t’en sortir comme ça, l’avertit Kate. Tu aurais dû venir me parler franchement au lieu de t’enfermer dans tes certitudes! Tu m’avais jugée injustement! Tu as préféré écouter des rumeurs!
- Désolé…
- C’est un peu facile, tu ne trouves pas?
- Si! Mais qu’est ce que tu veux que je fasse? Je ne peux pas changer le passé!
- Tu as raison, soupira Kate abattue. J’aimerais tellement que ce soit facile…

Il la prit dans ses bras, elle se blottit contre lui. Ça, au moins c'était facile.

- On va prendre le temps de surmonter ça, promit-il. Je te promets que je ne partirai plus jamais sans toi. Nous allons retrouver des bases solides pour avancer.
- Et si un jour tu doutes de nouveau de moi? Demanda-t-elle timidement.
- Ça n’arrivera plus! Assura-t-il. Je prendrai le temps de réfléchir et de venir discuter calmement et franchement avec toi!
- Ça m’a l’air d'être une première base solide, sourit-elle contre son torse.

 

De son côté, Jim revenait vers la chambre de sa fille. Il aperçut Josh, qui s’en éloignait l’air triste et abattu. Aurait-il compris que la bataille était perdue et que le cœur de Kate était définitivement acquis à un autre? Il l’espérait en tout cas.
Aucun bruit ne provenait de la chambre de Kate. Il n’osa pas entrer. Elle semblait être entre de bonnes mains.


Minefuji  (19.07.2017 à 11:20)

Chapitre vingt-six

Heureuse, Kate chantonnait en rassemblant ses affaires. Son médecin avait cédé, elle pouvait rentrer chez elle. Rick était également rentré chez lui. Elle y avait tenu. Ne souhaitant pas aller trop vite, elle avait décrété que ce serait son père, qui la raccompagnerait chez elle. Castle passerait la voir le lendemain. Il avait bien entendu protesté, promettant de se tenir tranquille et d'être un parfait garde-malade, elle n’avait pas cédé. Fière de cette petite victoire, elle se préparait donc à retrouver le confort douillet de son appartement.

Castle, quant à lui, avait décidé de ne pas rentrer chez lui tout de suite. Il comptait bien régler quelques comptes avant cela. Il était conscient qu’il était fautif, mais il n’était pas le seul et il entendait bien faire partager l’addition! Il appela donc un taxi et lui demanda de le conduire à la douzième brigade.
À peine sorti de l’ascenseur, il aperçut celui qu’il venait voir. Sa rage monta aussitôt. Il serra si fort les poings que les articulations de ses doigts blanchirent.

- Hey! Salut Castle! Lança Esposito tout sourire sans se douter de ce qui allait lui arriver.

Le poing levé, Castle se rua sur lui et lui décocha un crochet du droit si violent que le lieutenant fut projeté en arrière et vint se cogner durement contre le bureau derrière lui. L’écrivain s'avançait pour le relever et le frapper de nouveau, quand Ryan arriva pour lui barrer le chemin et tenter de le calmer.

- Hé! Castle! Ça va pas? Qu’est-ce qu’il te prend? Demanda Ryan en faisant son possible pour le retenir.
- Laisse moi passer Kevin! Gronda Castle. C’est entre lui et moi!
- Tu sais bien que je ne peux pas faire ça!
- Ça suffit! Intervint la grosse voix du capitaine Montgomery. Pas de ça dans mon poste de police!

Écumant de rage, Castle recula d’un pas, assassinant Esposito du regard.

- Tu m’as pété le nez! Grogna Esposito en se relevant doucement. Et peut-être une dent auffi!
- Tu mériterais que je t’étripe! maugréa Castle d’un air mauvais alors que Kevin l'empêchait toujours d’avancer.
- Castle calmez-vous! Ou je vous colle en cellule! Intervint le capitaine. Enfin! Qu’est ce qu’il vous prend? On croirait deux gamins dans la cour du collège!
- Je ne fais pas, moi! Répliqua Esposito. F’est lui le finglé qui m’a agreffé sans raison!
- Tu as la mémoire courte alors! Gronda Castle. Je vais te la rafraîchir, moi!
- Tu as perdu la boule! Maugréa Esposito. Je vais te flanquer une de ces raclées!
- Vous n’allez rien flanquer du tout! Allez vous faire soigner, ordonna Montgomery, et ne revenez que quand vous irez mieux!

Montgomery se tourna vers Castle.

- Qu’est-ce qu’il vous a pris bon sang?

Castle se contenta de grogner. Le capitaine essaya de lui parler pendant un bon moment, mais fut obligé de le mettre en cellule devant son mutisme. Ryan l’accompagna d’un air ennuyé. Il avait rarement vu l’écrivain se mettre dans un tel état et jamais jusqu’à maintenant il ne s’en était pris à un policier. La seule fois où Castle s’était emporté de la sorte, Beckett était en danger, or Esposito n’avait pas été cool avec elle ces derniers jours.
Castle se laissa enfermer sans dire un mot. Peu importait ce qu’il risquait, il était bien content d’avoir refait le portrait d’Esposito.

Le capitaine n’y comprenait rien. Jamais Castle ne s'était montré agressif, il s’entendait même plutôt bien avec les gars. Que s’était-il passé? Il avait bien besoin de ça! Comme s’il n’avait pas déjà assez de souci!
- Je préviens Beckett? Demanda Ryan le tirant de ses pensées.
- Quoi?
- Beckett! On devrait la prévenir, non?
- Elle est hospitalisée, inutile de l’ennuyer avec ça! Rétorqua le capitaine.
- Hospitalisée? On n'était pas au courant! Qu’est-ce qu’elle a?
- On l’a opérée pour une appendicite aiguë. Je préfère qu’elle reste sagement à l'hôpital pour le moment, inutile donc de lui donner des raisons de faire le mur! Expliqua le capitaine.
- D’accord, approuva Ryan. Je vais apporter de la glace à Castle. Javier à la tête dure, sa main doit être dans un sale état.
- Oui, faites ça, je vais prévenir la famille de Castle.

Ryan se rendit dans la salle de pause, prépara un déca et une poche de glace avant de rejoindre Castle en cellule.
- Tiens, ta main doit être douloureuse, dit Ryan en venant s’asseoir près de Castle. Et je t’ai fait un déca également…
- Merci, marmonna Castle sans cesser de fixer méchamment un point devant lui.
- Le capitaine prévient ta famille… Ton avocat devrait te faire sortir de là rapidement. Je vais parler à Esposito, je ne pense pas qu’il porte plainte…
- …
- Le capitaine n’est pas d’accord, mais si tu y tiens, je peux appeler Beckett…
- Non… pas la peine.
- Tu m’expliques?
- J’avais besoin de me défouler…
- Sur le nez d’Esposito? … C’est à cause de son comportement avec Beckett?
- Merci Ryan, mais je n’ai pas envie d’en parler.
- Comme tu voudras… Dit Ryan en se levant. Je reviendrai avec ton avocat dès qu’il sera arrivé.

 

De son côté, Lanie était arrivée auprès d’Esposito et écoutait avec lui les conclusions du médecin.
-Le nez est cassé, mais heureusement pour vous, la cloison nasale n’est pas déviée. On va donc laisser cela se réparer tout seul. Par contre, vous devrez porter une minerve pendant quelques jours pour soulager les cervicales, vous avez reçu un sacré choc!
- Oui… en effet…Marmonna le latino. Et pour ma dent?
- Le chirurgien dentiste va bientôt arriver, il devrait pouvoir vous réparer cela.

Une fois seuls, elle entreprit un interrogatoire en règle.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé? Une arrestation difficile?
- Pas du tout! Rétorqua Esposito. On ne me flanque pas une telle raclée aussi facilement! Non! C’est Castle! Il m’a pris en traitre, par surprise. Il a perdu la boule.
- C’est Castle qui t’a fait ça? S’étonna Lanie.
- Ouais, difficile à croire, quand on sait que le seul sport qu’il pratique c’est le laser Game! La vache, il a un sacré punch pour un écrivain! Grimaça le latino en tâtant son nez, qui enflait à vue d’oeil.
- Ça t’apprendra à te mêler de ce qui ne te regarde pas! Le sermonna la légiste.
- Quoi? C’est à cause de cette histoire avec Beckett tout ça? S’étonna Esposito. Je comprends qu’il soit fâché, mais il n’avait pas à s’en prendre au messager! C’est Beckett la fautive dans cette histoire!
- Kate n’a jamais été enceinte! Avoua Lanie en le dévisageant sévèrement. Tu as fichu le bazar entre Castle et elle avec tes ragots!
- Mes ragots? S’offusqua-t-il. Dois-je te rappeler qui m’a mis au parfum de cette histoire?
- Et je t’avais conjuré de ne pas en parler! Rappela Lanie. Pourquoi tu ne sais pas tenir ta langue?
- Pourquoi toi, tu m’as raconté n’importe quoi? Rétorqua Esposito.
- PARCE QUE TU ME PRESSAIS DE QUESTIONS ET QUE JE VOULAIS QUE TU ME FICHES LA PAIX!
- Wah!… Pour avoir la paix, tu as menti au sujet de ta meilleure amie!
- Rohhhh! Ça va! Pas la peine de me faire la morale! Je me sens assez mal comme ça!
- Moi, je m’en sors avec un nez en compote, mais toi, tu risques de finir six pieds sous terre, quand Beckett te règleras ton compte!

 


Minefuji  (20.07.2017 à 16:19)

Chapitre vingt-sept

Jim avait raccompagnée sa fille chez elle et avait passé le reste de la journée avec elle. Ils n’avaient pas encore parlé de Rick, ni de ce qu’elle envisageait pour la suite. L’un comme l’autre, ils étaient très pudiques dans l’expression de leurs sentiments, aussi même s’il s’inquiétait pour elle, il avait du mal à aborder le sujet. Il s’était occupé de remplir son réfrigérateur ainsi que ses placards, ainsi elle pourrait se reposer sans avoir à se soucier de faire les courses.
- Richard va passer te voir? Demanda-t-il finalement quand ils ne trouva plus rien à faire.
- Je lui ai dit que je l’appellerai demain, on passera sans doute la journée ensemble, déclara Kate.
- Oh! Ça a l’air de s’arranger alors, se réjouit-il.
- Il est désolé… et on ne peut pas changer le passé, alors…
- ... Alors vous allez laisser cette histoire derrière vous et avancer, comprit  Jim.
- C’est ça, mais avant, je vais le faire mariner un peu, histoire de de bien lui faire passer l’envie de recommencer!
- Tu es la digne fille de ta mère, sourit Jim.

- Oh! Maman t'en a fait voir?

- Tu n'as pas idée!

 

Martha arriva au poste légèrement affolée. Elle avait l’habitude de devoir réparer les bêtises de son fils et ce n’était pas la première fois qu’elle devait venir le chercher au poste. Ce qui l’inquiétait cette fois-ci, c’était qu’il s’y trouvait pour des faits de violence, ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Elle avait prévenu l’avocat de Richard dès que Ryan l’avait appelée. Celui-ci l’avait rassurée. Tout serait vite réglé. Bien sûr cela figurerait dans le casier judiciaire de Rick, mais comme ce dernier s’en moquait éperdument, cela n’était pas dramatique.

- Richard! S’écria-t-elle dès qu’elle l’aperçut dans le couloir du poste.
- Mère! Merci d'être venue me chercher. Je craignais que tu ne décides de me punir en me faisant passer la nuit au poste!
- Tu sais bien que je ne te punis que lorsque tu fais des bêtises pour te rendre intéressant! Répondit l’actrice avec de grands gestes.
- Et là, tu sais que ce n’est pas le cas?
- Là, je sais que ce dont tu as besoin, c’est d’une conversation en tête à tête avec ta mère!
- Ouille, la nuit au poste serait sans doute préférable, grimaça-t-il.
- Oui et bien tu n’y échappera pas, rétorqua sévèrement Martha. Allez, viens, nous rentrons.

Ils saluèrent le capitaine Montgomery, qui expliqua à Castle qu’il ne serait plus le bienvenu au poste dans les jours qui suivraient, ce que Castle comprenait. De toute façon Kate étant en congé maladie, il n’y voyait aucun intérêt. Il avancerait dans l’écriture de son prochain roman. C’était Gina, qui serait contente de l’apprendre.

- Tu as parlé à Katherine? Demanda Martha alors qu’ils entraient dans le loft des Castle.
- Oui. Ça n’a pas été facile, mais j’ai réussi à rentrer et la voir.
- Et? Comment ça s’est passé? Elle t’a pardonné? Demanda Martha. Oh Non! Ne me dis pas que ça s’est mal passé et que tu as cassé la figure de ce pauvre Esposito pour te défouler!
- Elle m’a pardonné, répondit Rick en tentant de tempérer la fougue sa mère. Ça nous prendra du temps pour qu’elle me fasse de nouveau confiance comme avant, mais nous sommes sur la bonne voie.
- Pourquoi ce déchaînement de violence alors?
- Parce que sans ce mêle-tout d’Esposito, nous n’en serions pas là! S’énerva Castle. Beckett sortait enfin de sa coquille, elle s'ouvrait à moi... Nous étions heureux!
- Tu oublies Lanie, rappela Martha. Tout est parti de son mensonge.
- Ce mensonge c’était entre elle et Esposito! Ça les regarde. C’est une histoire entre elle et lui, répliqua Castle. S’il avait gardé cela pour lui, ce mensonge n’aurait eu de conséquences que pour eux! Il n'avait pas à se mêler de nos affaires à Beckett et à moi!
- Je comprends que tu sois énervé, mais…
- Pas de mais! Mère! Je suis furieux contre cette petite fouine d’Esposito et rien ne changera cela! Cria Castle en allant s’enfermer dans son bureau.
- Tu vois Katherine bientôt? S’enquit Martha avant qu’il ne fermât la porte.
- Demain!
- Ouf! Soupira Martha soulagée. Je n’aurais pas supporté cette mauvaise humeur très longtemps.

De son côté, Kate venait de se préparer un plateau repas et s'apprêtait à s’installer confortablement dans son canapé avec un bon bouquin, quand on sonna à sa porte. Elle se dirigea vers l'entrée en se demandant comment elle allait accueillir Rick. Une partie d’elle était contente qu’il ne soit pas parvenu à attendre le lendemain pour venir la voir et l’autre était agacée qu’il n’ait pas respecté sa demande de rester seule pour la soirée. Elle regarda à travers l’oeilleton et enragea. Comment osait-elle venir la voir?

- Kate, je sais que tu es là, supplia Lanie. Ouvre-moi s’il te plaît!

La détective poussa un soupir d’exaspération et ouvrit la porte sans aucune bonne volonté.

- Qu’est ce que tu veux? Aboya-t-elle.
- Je peux entrer? Il faut qu’on discute!


Pour toute réponse, Kate claqua la porte au nez de son ex-meilleure amie.
- S’il te plait Kate! Insista Lanie en toquant frénétiquement à la porte. Ça ne peut pas se terminer comme ça! Nous sommes amies!

Kate rouvrit la porte sans toutefois Lanie entrer.

-Étions! L’emploi du passé simple serait plus adéquat!

Elle reclaqua la porte.

- S’il te plaît! On peut discuter! Insista Lanie. Après tout Castle est revenu!

La porte s’ouvrit de nouveau. Kate la dévisagea d’un air sévère mais moins enragé.

- Comment tu sais ça? Demanda-t-elle.
- Et si tu me laissais entrer? Demanda Lanie. J’aimerais ne pas parler de ça sur le pallier…

Kate recula d’un pas et laissa la légiste entrer.

- Comment tu te sens? Demanda Lanie pour engager la conversation.
- Ça va.
- Oh! Tu allais dîner?
- Lanie! Abrège! Ordonna Kate. Comment tu sais que Castle est revenu?
- Eh bien… Euh… Il s’est passé quelque chose ce matin…
- Quoi? s'impatienta Kate.
- Castle est passé au poste ce matin… il a cassé le nez d’Esposito…
- Castle a fait quoi?! S’étrangla Beckett.
- Il est allé au poste et a fichu son poing dans la figure d’Esposito, expliqua Lanie. Il a le nez cassé et une molaire aussi.
- Bon sang! S’exclama Kate en prenant sa veste.
- Attends! Où vas-tu?
- Comment ça où je vais? Je vais sortir Castle de cellule bien sûr!
- Rassure-toi, il est chez lui! Sa mère est venue le chercher et j’ai interdit à Javier de porter plainte!
- Quand on sait ce qu’il fait de tes interdictions, siffla Kate.
- Touchée. Oh! S’il te plaît Kate, asseyons-nous et discutons! J’ai besoin de ton amitié.
- Ça, il aurait fallu y penser avant!
- Je sais, mais on ne peut pas revenir en arrière, alors s’il te plaît dis-moi de porter une perruque blonde pendant un mois au boulot, je le ferai, mais je t’en prie pardonne-moi.
- J’ai besoin de temps… soupira Kate.
- Pas de problème! Tu peux avoir tout le temps que tu veux! On se fait un spa la semaine prochaine?
- Lanie!
- Dans deux semaines? Okay! Okay! J'arrête! Et si on buvait un coup pour enterrer la hache de guerre? J’ai amené une super bouteille!
- Tu es sûre que tu es médecin? Je viens de subir une opération! Je suis sous antibiotiques, je n’ai pas le droit à l’alcool!
- Ben, pendant que tu me pourriras de reproches, je boirai! Rétorqua Lanie en haussant les épaules.
- D’accord, alors prends en une bonne dose, parce que je vais te pourrir comme personne! Avertit Beckett.


Minefuji  (21.07.2017 à 17:53)

Chapitre vingt-huit

Beckett resta un instant silencieuse, dévisageant Lanie d’un air sévère.

- Non mais ça ne va pas? S’écria-t-elle en lui prenant la bouteille des mains. Tu ne peux-tu boire non plus! D’ailleurs c’est de ton foutu cocktail sans alcool que tout est parti!
- Ah oui, tiens! C’est vrai! Se rappela Lanie. Avec cette histoire, je finissais par vraiment croire que c’était toi, qui était enceinte.
- Super drôle! Bougonna Kate. Tu te rends compte à quel point ton mensonge est allé loin? - - Par ta faute, je m’en suis pris plein la tête par Castle!
- Je sais et tu m’en vois désolée. Au fait, ça s’est arrangé entre vous?
- Mmmmoui, ça s’est arrangé… Mais…
- Mais quoi?

- Mais je t'en veux toujours! S'écria Kate en pointant son ex-meilleure du doigt.

- Je sais, Merci! Répondit Lanie, mais ce n'est pas ce que tu allais dire! Alors? Mais quoi?


- Mais je ne peux m'empêcher de repenser aux horreurs qu’il m’a dites! Tu te rends compte qu’il me croyait capable de faire passer l’enfant d’un autre pour le sien! Il m’a même dit que j’étais la pire garce qu’il ait jamais connue!

« Wah… » fut tout ce que Lanie fut capable de dire après une telle révélation.

- Alors je sais qu’à cause de ton mensonge et de ta pipelette de petit copain, il a des circonstances atténuantes, mais bon sang! Il m’a crue capable de ça! S’énerva Beckett en faisant de grands gestes. Et il se justifie en me disant que c’est parce que ses ex-femmes lui ont fait des coups tordus! Non mais, tu te rends compte un peu?
- Ouais, il a fait fort là… approuva Lanie.
- Il a passé trois ans à me suivre sur mes enquêtes et à m’observer! Je pensais qu’il me connaissait mieux que ça! Tu parles d’un écrivain d’une grande psychologie! Il se prend pour Freud, alors qu’il n’est qu’un arnaqueur de fêtes foraines!
- Ne t’agite pas trop tout de même! Ce serait bête de faire sauter tes points de suture… tenta Lanie pour la calmer.
- T’es médecin, tu les referas, rétorqua Beckett sans cesser ses va et vient.
- Les médecins légistes n’ont pas la réputation de faire les plus beaux points du monde… Quoique ceux de Perlmutter sont toujours tes soignés. Et il sera ravi de te rendre ce service. Rigola Lanie. J’ai entendu dire qu’il t’appréciait beaucoup.
- Manquerait plus que lui, souffla Kate en songeant à Josh et à son entêtement à revenir dans sa vie.
- Il paraît même qu’il pense que quand tu te lasseras de, je cite, « cet énergumène au QI d’une huître qui se prend pour un écrivain » tu te rendras compte que c’est d’un homme mature et responsable tel que lui, qu’il te faut.
- Non, mais ça va bien cette manie de faire courir des bruits sur moi! Bougonna Beckett.
- Que veux-tu, c’est comme ça, quand on est populaire…
- Oui et bien je n’ai jamais voulu être populaire! Grogna Kate.
- Habille-toi comme un sac, ça leur passera peut-être… Quoique…

Finalement, Kate et Lanie passèrent un bon moment ensemble. Tout n’était pas réglé, mais Kate se sentait bien incapable d’en vouloir très longtemps à son amie. Tant pis, ce serait Esposito qui endosserait toute la responsabilité de cette affaire. Après tout, c’était parce que Lanie craignait sa réaction à l'idée de devenir papa, qu’elle avait inventé ce mensonge et c'était encore lui, qui avait parlé à tord et à travers.
Elles finirent par se préparer un deuxième plateau repas et installèrent l’ordinateur dans le salon afin de regarder un film à l’eau de rose entre filles.

Le lendemain matin, Rick se réveilla sur le canapé de son bureau. Il avait fini par s’endormir devant les programmes de nuit de la télé. La tête lourde et la langue pâteuse à cause de la quantité d’alcool qu’il avait ingurgitée la veille, il se leva et alla se préparer un café bien serré pour se remettre les idées en place. Un coup d’oeil à l’horloge de la cuisine lui indiqua que la matinée était déjà bien entamée. Il vérifia son téléphone priant pour que Kate n’ait pas encore essayé de l’appeler. Pas d’appel en absence! Ouf!
Sa main était moins douloureuse, bonne nouvelle, elle n'était pas cassée.
Sa mère avait laissé un mot sur le plan de travail. Elle avait rejoint son école de théâtre, s’il avait besoin d’elle, elle pourrait revenir dans l’après-midi. Si par contre il envisageait une soirée coquine avec Beckett au loft, il devait la prévenir, elle emmènerait Alexis dans un hôtel de luxe avec Spa et mettrait la note sur son compte.
Comme d’habitude, elle ne perd pas le Nord, soupira Castle.

Il mourait d’envie d’appeler Kate, mais n’en fit rien. Elle avait besoin de temps et d’espace pour digérer ce qu’elle avait subi à cause du mensonge de son amie d’abord et de sa jalousie ensuite. L'écrivain regrettait amèrement de s'être laissé emporter par son manque de confiance. Comment avait-il pu manquer autant de confiance en elle? D’accord ses histoires d’amour précédentes s’étaient soldées par des échecs cuisants, mais cela ne lui donnait pas le droit de le faire payer à Kate. Il la connaissait plutôt bien maintenant, il n'aurait jamais dû la croire capable de faire une chose pareille.
Résolu à tenir sa promesse d’attendre sagement son appel, il choisit de lui envoyer des fleurs afin de lui montrer encore une fois à quel point il était désolé. Il passa commande auprès d’un fleuriste qu’il connaissait bien et lui demanda de livrer la plus belle des compositions qu’il avait en stock à l’adresse de Kate.
Cela fait, il fila dans sa salle de bain afin d’avoir figure humaine quand Kate l’appellerait.
Une heure plus tard, il tournait en rond dans son salon. Il n’avait plus aucune idée de ce qu’il pourrait faire pour tuer le temps. Comment Kate pouvait-elle attendre si longtemps avant de l’appeler. Peut-être qu’elle avait réfléchi et changé d'avis. Ce serait légitime… Il avait été odieux avec elle.
Quelqu’un sonna à la porte. Plein d’espoir, il alla ouvrir la porte et se figea en découvrant son visiteur.
- Qu’est-ce que tu veux? Grogna-t-il. Ça ne t’a pas suffit hier?
- Crois-moi, si je pouvais faire autrement, je ne serais pas là, affirma Esposito l’air sombre.
- J’ai promis de ne plus venir au poste, tu es gonflé de venir me narguer chez moi!
- Écoute, Lanie m’a expliqué son mensonge… Je suis désolé d’avoir fichu le bazar entre Beckett et toi… Ce n’était pas mon intention…
- Excuses non acceptées, déclara Castle en refermant la porte au nez du latino.

Esposito insista et sonna de nouveau plusieurs fois. Agacé, Castle rouvrit la porte.

- Je n’ai pas envie de te voir! S'impatienta Castle. Ni d’entendre tes excuses d’ailleurs! J’attends l’appel de Beckett et je doute qu’elle ait envie de te voir ou de t’entendre!
- Justement! J’aimerais lui parler! Elle ne répond pas à mes appels, ni à ceux de Ryan, d’ailleurs, dit Esposito. Je me disais que tu aurais plus de chance que moi.
- Et pourquoi je ferais ça pour toi, faux frère! Tu as ruiné une des plus belles périodes de ma vie! S’énerva Castle.
- J’ai été nul, je sais… mais j’aimerais lui présenter mes excuses! Déclara le latino. S’il te plaît, aide-moi à la joindre et après, je ne t'embêterai plus! J’effacerai même cette histoire de coup de poing!
- …
- Que j’ai amplement mérité! S’empressa d’ajouter le latino devant le regard noir de l'écrivain.

Castle le jaugea un instant d’un air mauvais, puis le laissa finalement entrer chez lui.


Minefuji  (22.07.2017 à 20:13)

Chapitre vingt-neuf

- Tu m’as déjà mis dans de sales draps, commença Castle, et tu voudrais que je m’enfonce encore en jouant les intermédiaires entre Beckett et toi?
- Je me doute bien qu’elle doit avoir envie de me coller une balle après ce que j’ai fait… soupira Esposito. Mais… Quand Lanie m’a dit qu’elle était enceinte… J’ai trouvé ça écœurant par rapport à toi… Je savais que tu ne la suivais plus pour tes bouquins depuis longtemps… J’ai trouvé ça malhonnête de sa part…
- Je suis un grand garçon, Je n’ai pas besoin qu’on s’occupe de mes histoires, grogna Castle. Est-ce que moi, je m’occupe de ta relation avec Lanie?
- Touché, reconnut le latino. Mais pour ma défense, je ne t’ai rien dit! C’était à Ryan, que je parlais.
- Mhm…
- J’y peux rien, moi, si tu as les oreilles qui traînent! Ajouta Esposito constatant que son argument faisait mouche.
- C’est surtout que tu as la voix qui porte! Contra Castle. Je suis sûr que tout le poste croit que Beckett attend l’enfant de son ex!
- Euh… D’après les derniers ragots, tout le poste croit que Beckett et moi on est ensemble et que c’est à cause de ça, qu’elle et Lanie sont en froid!
- Qu’est ce que c’est encore que cette histoire? Grogna Castle. C’est un poste de police ou un poulailler?
- Apparemment la rumeur a commencé quand Lanie m’a enguirlandé devant tous les collègues, relata Esposito. Ils en ont déduit qu’elle était jalouse et comme Beckett n’était pas là pour une raison mystérieuse…
- Un début de péritonite n’a rien de mystérieux, siffla Castle.
- Oui, le capitaine a rétabli la vérité ce matin, mais les rumeurs sont coriaces ces temps-ci.
- Allons bon, voilà autre chose, marmonna Castle. Beckett va faire un carton quand elle va reprendre le boulot. Remarque comme ça elle me pardonnera plus facilement…
- Alors? Tu veux bien l’appeler pour moi? Redemanda le latino.
- Elle doit m’appeler dans la matinée, répondit froidement Castle, on va plutôt attendre son appel. Il est hors de question que je me brouille davantage avec elle à cause de toi!
- Qu’est ce qu’on fait alors?
- Rien. On attend.

Esposito acquiesça et s’assit sur le canapé pour attendre docilement l’appel de Beckett. Castle ne lui adressa plus la parole et vaqua à ses activité, se réjouissant à l'idée de mettre le latino mal à l’aise. Une vengeance même petite, restait une vengeance et permettait à sa colère de refluer légèrement.
Il s’installa à son bureau et ouvrit son ordinateur. Autant tuer le temps utilement. L’inspiration fut au rendez-vous. Ses doigts dansaient sur le clavier à une vitesse impressionnante, tandis que prenait forme une nouvelle aventure rocambolesque pour Nikki et Jameson. Plus que jamais dans son esprit la détective prenait les traits de Kate. Plus que jamais il s’identifiait à Rook, ce qui rendait son récit et les sentiments qu’il y mettait encore plus authentiques.
La voix d’Esposito finit par le sortir de sa bulle créatrice.

- Excuse-moi de te déranger en plein boulot, mais…
- Si tu as soif, il y a des verres dans le placard à droite de l’évier. Tu as le choix, eau chaude ou eau froide.
- Euh… Non… C’est… Il est déjà près de deux heures de l’après-midi…
- Quoi? Déjà!
- Ouais…
- C’est bizarre, Kate avait promis de m’appeler… s’inquiéta l’écrivain.
- Tu ne l’appellerais pas maintenant pour savoir ce qu’il se passe ?
- D’accord… répondit Castle après un instant de réflection, mais je ne jouerai pas les intermédiaires! Pas question qu’elle m’en veuille encore plus à cause de toi!
- Essaye de la convaincre de venir au poste alors, proposa le latino. Je me charge du reste.
Je veux bien le lui suggérer, mais elle refuse, je n’insisterai pas!
- La vache! Elle te fait si peur que ça?
- C’est l’idée de la perdre qui me fait peur! Corrigea l'écrivain. À croire que tu n’as jamais connu le grand amour, si tu ne comprends pas ça.
- Le grand amour… C’est un truc d’écrivain ça! Pfff! C’est surfait! Comment peut-on être sûr de vouloir être avec la même personne toute sa vie?
- Tu comprendras un jour, sourit Castle en attrapant son téléphone.

Il composa le numéro de Kate et attendit. Plusieurs sonneries retentirent sans qu’elle ne décrochât. Un frisson lui parcourut l’échine lorsqu’il tomba sur son répondeur. Il laissa un message dans lequel il lui demandait de le rappeler et raccrocha blême.

- Calme-toi, vieux, tenta Esposito. Elle est peut-être sortie faire des courses.
- Beckett n’est pas du genre à faire les courses, rappela Castle. En plus son père a rempli son frigo et ses placards quand il l’a ramenée chez elle hier soir.
- Elle est peut-être allée faire un tour alors… Elle devait en avoir assez de rester enfermée…
- Non, sous ses airs de femme hyper active, Beckett est assez pantouflarde. En plus elle se plaignait de ne pas avoir le temps de lire mon dernier roman. Je la vois mal louper l’occasion de se faire une journée lecture…
- Ou alors elle est avec Lanie, supposa le latino.
- Pourquoi serait-elle avec elle? Demanda Castle. Elle lui en veut au moins autant qu’à toi à cause de son mensonge.

- Lanie devait passer la voir hier soir après m’avoir ramené chez moi… Je ne pouvais pas conduire à cause des médicaments contre la douleur…Bref, elle m’a dit qu’elle filait chez Beckett pour lui parler.
- Eh ben qu’est-ce que tu attends? Demanda Castle. Appelle Lanie!
- Ouais, t’as raison, approuva Esposito en sortant son téléphone.
- …

Malheureusement, il n’eut guère plus de chance que Castle et tomba également sur le répondeur de Lanie. Il lui laissa aussi un message pour lui demander de le rappeler.
Ils décidèrent de faire un saut chez Kate, histoire de rassurer l’écrivain, qui échafaudait déjà toutes sortes de scénarios tous plus inquiétants les uns que les autres.
Devant la porte désespérément close de sa muse, Castle paniqua complètement. Il appela Jim, qui n’avait pas vu sa fille de la journée.
Esposito décida alors de passer chez Lanie, qui s'avéra ne pas être chez elle non plus.
À la fin de la journée, ils avaient écumé tous les endroits de la ville où elles auraient pu être, de la morgue au poste de police en passant par leurs restaurants préférés ainsi que tous les hôpitaux de Manhattan. Lanie et Kate étaient introuvables.


Minefuji  (24.07.2017 à 20:41)

Chapitre trente

Il se faisait vraiment tard. La nuit était tombée depuis quelques heures. Castle et Esposito avaient épuisé toutes les idées d’endroits où Lanie et Beckett auraient pu aller. Ils devaient se rendre à l’évidence, elles étaient redoutables au jeu de cache-cache! L’écrivain avait remarqué qu’Esposito grimaçait et commençait à avoir un peu de mal à suivre.
- Ça va? Demanda-t-il. Tu veux qu’on s'arrête pour manger un morceau?
- Je préfèrerais qu’on passe chez moi pour prendre mes médocs…grogna Esposito.
- Désolé pour ça… répondit Castle en désignant le visage du policier.
- Arrête, t’es pas désolé!
- Non. C’est vrai. Te refaire le portrait m’a un peu soulagé, même si ma main s’en souvient encore! Rétorqua Rick.
- Ouais, il paraît que j’ai la tête dure, sourit le latino.

Ils passèrent chez ce dernier et en profitèrent pour manger un morceau et réfléchir. Où pouvaient être les filles? Elles avaient peut-être décidé d’improviser un petit voyage à deux pour les faire mariner. Dans ce cas, ils auraient du mal à les retrouver. Les chercher dans Manhattan revenant déjà à chercher une aiguille dans une botte de foin, alors si maintenant il fallait les chercher sur la planète entière!

- On peut déjà éliminer les pôles et la Sibérie lança Castle, elles sont trop frileuses pour pousser le vice jusqu’à aller se cacher là-bas.
- Tu peux oublier aussi tous les pays où la guerre fait rage, Lanie aime trop son confort! Rétorqua Esposito.
- Ça nous laisse une vaste panoplie de possibilités, soupira l’écrivain en se laissant retomber contre le dossier du canapé d’Esposito. Si elle cherche à me faire comprendre ce que je lui ai fait subir, c’est parfaitement réussi.
- Pourquoi tu dis ça?
- Quand j’ai cru qu’elle attendait l’enfant de Josh, j’ai vu rouge et je suis parti sans lui laisser le temps de s’expliquer…raconta Castle.
- C’était moche, elle te laisser espérer une relation avec elle quand même!
- Elle ne me laissait rien espérer! Elle avait quitté Josh pour moi! Elle a pris sa décision en revenant de L.A.! Rectifia Castle.
- Mince! Fit Esposito mal à l’aise. Je vous ai embrouillés alors que vous filiez le parfait amour! Si j’avais su…
- Ça t’apprendra à te mêler de tes affaires! Faux frère! Grommela Castle.
- Je sais… En tout cas, je suis super content pour toi et Beckett! La pauvre, si tu avais vu sa tête, quand tu es parti avec ton ex-femme l’été dernier!
- Elle avait l’air malheureux? S’étonna Castle. Pourtant, je croyais qu’elle était avec Demming…
- Tu parles! Demming c’était un prétexte pour ne pas accepter ton invitation dans les Hamptons! J’en avais parlé avec elle et je l’avais mise en garde. Je lui avais dit qu’à force d’attendre tu finirais par te lasser. Je crois qu’elle avait compris le message, parce qu’elle a quitté Demming et a fini par se décider à te parler, mais…
- …mais il était trop tard, termina tristement Castle, Gina est arrivée. Bon sang, si j’avais su…
- Elle a sacrément morflé, se rappela Esposito. Ne va surtout pas lui répéter ça! Elle m’en veut déjà suffisamment comme ça!
- En même temps si tu arrêtais de te mêler de nos affaires aussi! Reprocha Castle. Bon sang! - Elle voulait me parler… Elle m’a dit qu’elle n'était pas le genre de personne qui exprime facilement ses sentiments… Oh! La !La! Ça veut dire que je l’ai abandonnée deux fois! L’an dernier et cette année!
- Elle a été d’une humeur massacrante tout l’été! Se souvint Esposito. Avec Ryan, on en a bavé! On t’en a beaucoup voulu d’ailleurs!
- Eh ben comme ça, on est à égalité…

Ils finirent par tomber d’épuisement et ne se réveillèrent qu’au petit matin quand la clarté du jour envahit le salon. Ils tentèrent aussitôt de les rappeler, mais comme la veille tombèrent directement sur leurs messageries.

- On pourrait passer chez Lanie, suggéra Esposito. J’ai un double de sa clé. Si elles sont parties en voyage, on devrait y trouver des indices pour trouver leur destination…
- Qu’est-ce qu’on attend? Répondit Castle. On fonce!

Chez Lanie, il fouillèrent méticuleusement chaque recoin. Ils opérèrent comme pour n’importe quelle affaire criminelle, Castle vérifia le contenu de l’ordinateur personnel de la légiste, tandis que le latino fouillait les poubelles et les placards.
- Il n’y a aucune trace de projet de voyage dans ses mails, ni dans son historique de navigation, annonça Castle au bout d’une vingtaine de minutes de recherche méticuleuse.

Par contre, elle est fan des sites pour nouveau né, pensa-t-il. Il savait Lanie proche de Kate, mais ne l’imaginait pas prendre autant à cœur la grossesse supposée de son amie! D’ailleurs, comment se faisait-il que Lanie ait cru que Kate attendait un bébé? Cette histoire était étrange, tout de même.
Esposito revint de la salle de bain à ce moment là. Il était blême et ne pipait mot.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive, vieux? On croirait que tu as vu un fantôme, constata Castle.
- C’est tout comme… articula difficilement Esposito en montrant un petit objet qu’il tenait dans sa main. J’ai trouvé ça dans sa salle de bain.

Castle regarda l’objet plus attentivement et reconnut un test de grossesse.

- C’est Lanie, qui est enceinte… Pas Beckett.

Pendant un instant Castle resta silencieux, puis il s’exclama joyeusement.

- Félicitations papa!

À ces mots, le latino blanchit davantage si cela était possible.

- Relax! Ajouta Castle. Je te donnerai des conseils! Je suis l’homme qui murmure à l’oreille des bébés!
- Un… un… un… bébé! Mais… mais… Je ne peux pas avoir un bébé, moi!
- Euh… tu ne peux pas ou tu ne veux pas? Demanda Castle. Non, parce que si tu es stérile, c’est un autre problème que si c’est dû à une vieille capote poreuse!
- Je ne suis pas stérile! S’offusqua Esposito. Je suis un étalon!
- Ah! Bon bah alors, c’est cool!
- C’est pas cool! Je ne suis pas prêt à devenir père! Paniqua le latino! Je ne sais même pas ce que ça mange un bébé!
- Je comprends mieux pourquoi Lanie t’a dit que c’était Kate, qui était enceinte! Elle te connaît tellement bien, qu’elle a préféré te mentir! Elle a eu peur que tu tombes dans les pommes si elle te l'annonçait!
- Hey! Je… J’aurais pu encaisser la nouvelle! Se défendit Esposito. Il me faudra du temps pour m’habituer à l’idée, mais…
- Mais…? Oh! Mais je n’en doute pas, sourit Castle, tu feras un super papa. Pas aussi super que moi, mais super quand même.
- … Tu crois que Lanie a fuit parce qu’elle a eu peur de ma réaction? S’inquiéta Esposito.
Si c’était le cas, elle ne serait pas partie avec Beckett, réfléchit Castle. Non. Il doit y avoir une autre explication…
- On devrait peut être aller chez Beckett, suggéra le latino. Après tout, c’est chez elle que Lanie s’est rendue l’autre soir, on en apprendra peut être plus là-bas…
- J’espère que ça ne nous attirera pas les foudres de Kate, mais je pense que tu as raison…


Minefuji  (25.07.2017 à 22:22)

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mamynicky, 16.05.2024 à 20:16

Quant à moi je vais patienter jusqu'en juin j'ai horreur d'attendre entre les épisodes. Bon visionnage !

CastleBeck, Hier à 15:42

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