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Loving can hurt sometimes

Série : Castle
Création : 12.06.2017 à 20h32
Auteur : Minefuji 
Statut : Terminée

« Cette fois, c'est Ed Sheeran et sa chanson Photograph qui m'ont inspirée. J'espère que cette histoire vous plaira. ;) » Minefuji 

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Chapitre trente et un

Après quelques instants d’hésitation et face à l’absence de réponse à ses plusieurs coups de sonnette, Castle décida de crocheter la serrure de l’appartement de Kate, tandis que Javier faisait le guet.
Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’il constata qu’elle n’était pas fermée à clef. Une vague d'inquiétude s’empara alors de lui. Cela ne ressemblait pas à Kate de ne pas verrouiller sa porte. Il se tourna vers Esposito, qui fronça les sourcils et sortit son arme.
Ils se mirent d’accord d’un regard et entrèrent dans l’appartement, qu’ils explorèrent minutieusement. Tout semblait parfaitement normal, à part la présence du téléphone portable de Lanie sous le canapé.
- Là, je ne pense pas qu’elles soient parties en vacances, énonça Esposito angoissé. Lanie ne sort jamais sans son portable.
- Je suis d’accord, dit Castle. Il ne manque rien dans la chambre de Kate et son sac de voyage est toujours là. Ça lui est déjà arrivé de partir sur un coup de tête, mais jamais sans la bague de sa mère.
- Mais où sont elles passées? Grogna Esposito.
- Si c’est une blague, j’expliquerai à Beckett mon avis sur son humour douteux!
- Celui de Lanie est plus que douteux, ça doit être elle, qui en a eu l'idée. Un jour, alors que j’étais crevé, elle m’a proposé un de ses frigos de la morgue en me soutenant qu’ils étaient très confortables et qu’elle pouvait me passer un petit coussin pour la nuque!
- Tu as oublié ce que Beckett m’a fait quand il y a eu l’affaire de la momie? J’ai eu mal aux fesses pendant une semaine! Rétorqua Rick.
- Ouais, elles ont chacune un humour plus que douteux, alors imagine le coup tordu qu’elles peuvent préparer à deux!

Du bruit dans le couloir attira leur attention, Esposito fit signe à Castle de rester silencieux et leva son arme. Doucement, il se dirigea vers la porte et l’ouvrit brusquement en pointant son glock en direction de l’intrus.

- Hey! Pas la peine de tirer! J’allais sonner!
- Josh? S’étonna Castle. Qu’est-ce que vous fichez ici?
- Heu… Vous pouvez dire à votre copain de baisser son arme?
- Pas envie! Qu’est ce que vous venez faire chez Kate? Elle a pourtant été très claire avec vous ! Grogna l’écrivain.
- Je venais voir si elle allait bien, expliqua le chirurgien. Elle avait un rendez-vous de contrôle avec son médecin à l’hôpital, mais elle n’est pas venue!

Rick et Javier se tournèrent l’un vers l’autre en fronçant les sourcils. Cette histoire prenait une tournure qu’ils n’aimaient pas du tout!

 

- Ça craint, il a dû leur arriver quelque chose, supposa Esposito. Plus question de tergiverser, on va utiliser les grands moyens! J’appelle Ryan, pour lui demander de vérifier leurs comptes pour voir s’il y a des mouvements suspects. Quant à nous, on va aller récupérer les vidéos des caméras de surveillance du quartier.
- Demande lui de tracer le portable de Kate, elle l’a peut-être avec elle! répondit Castle. Je vais interroger les voisins!
- Et moi? Qu’est-ce que je fais? Demanda Josh. Je veux aider!
- Vous n’avez qu’à fouiller les poubelles! Lança Castle depuis le pallier.

 

Étendue sur le sol de béton inconfortable, Kate reprenait peu à peu ses esprits. L’air ambiant était étouffant. Ses mains étaient ligotées dans son dos par un serre-flex. Bâillonnée, les pieds également entravés par un lien en plastique, elle se demandait si elle arriverait à se lever. Doucement, ses yeux s’habituèrent à l’obscurité. Où était-elle? Elle essaya de se rappeler ce qu’il lui était arrivé. Tout était assez confus. Elle se rappelait d’un bruit terrible.
Elle aperçut une silhouette dans le coin de la pièce, à quelques mètres d’elle. Lanie!
Les mains également liées, elle semblait elle aussi reprendre ses esprits.
Kate se traîna comme elle pût pour rejoindre son amie et vérifier si elle allait bien. Lorsque Lanie revint à elle, l’horreur et l’incompréhension se lisaient dans son regard.
La détective essaya de lui faire comprendre de rester calme comme elle put, puis rampa de nouveau jusqu’à se retrouver dos à elle. Comprenant ce qu’elle attendait d’elle, Lanie prit appui sur le dos de son amie de sorte qu’elles parvinrent à se mettre en position assise et trouver un moyen de se libérer de leurs liens. Elles réfléchiraient à leur situation ensuite.

Lorsque Castle, Esposito et Josh arrivèrent au poste, Ryan avait déjà préparé le tableau blanc avec les photos de Lanie et Beckett. Voir leurs visages ainsi affichés comme ceux de leurs victimes ou suspects leur fit mal au cœur.
- Il n’y a eu aucun mouvement sur leurs comptes récemment, annonça Ryan. Elles n’ont pas pris de billet d’avion ni de train. Rien n’indique qu’elles ont quitté Manhattan.
- Et pour le portable de Beckett? Demanda Castle.
- On n’a pas pu le tracer, répondit Ryan ennuyé. Il doit être éteint et la batterie doit avoir été enlevée. Nos techniciens s’occupent des caméras de sécurité.
- D'après les voisins, il y a eu un grand bruit, une sorte d’explosion, expliqua Castle. Ils ont cru que ça provenait d’une vieille voiture dans la rue…
Mais il y avait un petit trou dans la fenêtre du côté de l’échelle de secours, dit Esposito. Quelqu’un a dû entrer par effraction après les avoir assourdies avec une sorte de petite bombe assourdissante…
- Et j’ai trouvé ça dans les poubelles! Intervint Josh. C’est un foulard qui appartient à Kate.
- Ça ne nous aidera pas à les retrouver! Grogna Castle.
- Kate n’aurait jamais jeté ce foulard, contra le chirurgien, c’est moi qui le lui ai offert!
- Bien sûr que si! Dit Castle en le toisant. Elle est avec moi désormais!
- Et vous n’avez pas hésité à l’abandonner au premier doute! Le bouscula Josh. Vous ne la méritez pas!
- ÇA SUFFIT! S’écria Jim Beckett qui venait d’arriver. MA FILLE A DISPARU! JE JE VAIS PAS VOUS LAISSER VOUS BATTRE COMME DES GAMINS ALORS QU’ELLE ET SON AMIE SONT EN DANGER!

Ce coup de sang de Jim eut le mérite de calmer tout le monde. Honteux, Castle et Josh s'excusèrent.

- Où est le capitaine s’étonna Esposito.
Il n’est pas encore arrivé, répondit Ryan. Il avait l’air un peu préoccupé ces derniers temps.

Enfin libérées de leurs liens et de leurs bâillons, Kate et Lanie tentaient de rassembler leurs souvenirs pour comprendre ce qu’elles faisaient là.

- Tu as entendu quelque chose?
- Je ne sais pas ce que c’était, mais j’ai eu l’impression que mes tympans explosaient, dit Lanie.
- Une bombe assourdissante, sûrement, conclut Kate. Ça nous as sonnées.
- Et il y a eu cette drôle d’odeur, ajouta Lanie.
- Et on a perdu connaissance, termina Kate. On nous a enlevées chez moi. Il faut être sacrément culotté pour faire un truc pareil. Comment tu vas?
- Ça va, ne t'inquiète pas. Je n’ai pas été blessée.
- Moi non plus, ce qui veut dire que notre ravisseur nous veut en vie… pour le moment.
- Qui peut avoir intérêt à nous enlever? Demanda Lanie.
- Ça, c’est la question à un million de dollars, soupira Kate.
- Tu crois que c’est parce que tu es avec Castle? Ils vont demander une rançon?
- Personne ne sait que je suis avec Castle, répondit Kate. Et puis s’ils voulaient une rançon de lui, ils s’en seraient pris à Martha ou à Alexis…
- Ne dis pas des choses pareilles, tout le monde sait que tu es importante pour Castle. Tu es sa muse!
- Castle est riche, mais il y a bien plus riche que lui à Manhattan, réfléchit Beckett. Il y aurait plus à gagner en s’en prenant à quelqu’un d’autre.
- Alors qu’est-ce qu’on fait là? S’inquiéta Lanie.


Minefuji  (28.07.2017 à 21:51)

Chapitre trente-deux

Esposito avait envoyé Josh faire sa déposition auprès de Karpowski, qui semblait se faire un plaisir de faire durer l’entretien, pour le plus grand bonheur de Castle. Enfin débarrassé de ce pot de colle, l’écrivain allait pouvoir réfléchir en paix. Que s’était-il passé? Un enlèvement? Il espérait en son for intérieur que c’était le cas, car il n’imaginait rien de bon comme alternative. Kate ne serait jamais partie enquêter sur quoique ce fut en entraînant sa meilleure amie enceinte avec elle.
Alors quoi? Qui avait intérêt à les kidnapper? Était-ce elle qui était visée ou Lanie? Peut-être les deux?
Il demanda à deux officier de rassembler les dossiers des affaires menées par Kate. De nombreuses personnes malintentionnées avaient des raisons de lui en vouloir.
Il fallait aussi creuser du côté de Lanie et trouver qui pourrait avoir intérêt à l’enlever.
Y aurait-il une demande de rançon? Les parents de Lanie étaient-ils riches?
Tout le monde s'affairait pour retrouver les deux jeunes femmes. Un seul être brillait par son absence: le capitaine Montgomery. Où était-il? Lui qui était toujours présent et reportait sans arrêt l’échéance de sa retraite, n’était pas là alors que sa protégée était en danger. Que se passait-il? Il fallait qu’il tire cela au clair.
Esposito était hyperactif et particulièrement à cran. Rien n’allait suffisamment vite pour lui. Comme il le comprenait. Ne pas savoir où se trouvait Kate ni comment elle allait était une véritable torture. Il n’imaginait pas dans quel état il serait si comme Lanie, Kate était enceinte. Il se sentait tellement impuissant. Lui qui d’habitude se vantait d’avoir des relations partout.

- Les caméras de surveillance ont été coupées, annonça Ryan. On a aucune image. Le coup a été minutieusement préparé.

Les épaules de Castle s’affaissèrent, tandis qu’il accusait le coup. Aucune piste, aucun indice, aucune once de début d’explication. Il avait l’impression d'être en plein cauchemar. Il fallait qu’il se réveille.

- Beckett est un sacré bon flic, dit Ryan pour tenter de le rassurer. Elle va s’en sortir.
- Elle vient à peine de sortir de l’hôpital! Contra Castle les larmes aux yeux. Elle est affaiblie et Lanie est avec elle! Tu crois que devoir veiller sur son amie enceinte va l’aider?
- On va les retrouver, promit Ryan. Personne ne rentrera chez lui tant qu’on ne les aura pas retrouvées. En attendant, tu peux compter sur Kate pour trouver le moyen de tenir bon.
- Ouais… Qu’est ce qu’on fait maintenant?
- Les dossiers de Beckett sont arrivés des archives. Tu veux t’en charger avec moi?
- Oui, ça me permettra de me sentir un peu utile.

De leur côté, Kate et Lanie continuaient d’analyser la situation dans laquelle elles se trouvaient. À plat ventre contre la seule porte de la pièce, Kate tentait de comprendre où elles étaient.

- Tu vois quelque chose? Demanda Lanie depuis le coin où elle s’était installée.
- Pas grand chose… à part un couloir sombre…
- Qu’est-ce qu’on va faire?
- Trouver le moyen de se tirer d’ici avant le retour de notre ravisseur, répondit Kate déterminée. Je n’ai pas vraiment envie de connaître ses intentions. Il risque de ne pas apprécier qu’on se soit débarrassées de nos liens.
- À ton avis, il est quelle heure? Tu crois que ça fait longtemps qu’on est là?
- Il doit pas être loin de midi, répondit Kate en se relevant pour explorer une nouvelle fois chaque recoin de la pièce.
- Comment tu le sais?
- J’ai faim.
- Tu arrives à avoir faim dans une situation pareille? S’étonna la légiste qui commençait à paniquer.
- Hey! Lanie! Calme-toi! Tout va bien se passer, dit Kate en s’approchant d’elle pour la rassurer.
- Je ne lui ai pas dit Kate! Pleura-t-elle. On va peut être mourir dans cet endroit lugubre et je ne lui ai pas dit!
- On ne va pas mourir, assura Kate. Tu pourras dire à Javier qu’il va être papa et tout ira bien! Je te le promets.
- Je l’aime, tu sais? J’ai eu peur de lui dire pour le bébé, parce que je croyais que ça le ferait fuir. Il dit toujours qu’il faut être cinglé pour vouloir mettre un enfant au monde de nos jours…Je ne voulais pas te causer tous ces ennuis, tu sais? J’étais seulement terrifiée…
- Je sais, répondit Kate.
- Je suis tellement désolée pour Castle et toi. Je m’en veux tellement.


Lanie pleurait à chaudes larmes. Elle craquait. Kate fit de son mieux pour la rassurer, mais Elle n’était pas Castle. Lui seul avait cette capacité à détendre l'atmosphère dans les pires situations. Que faisait-il? Il avait dû attendre patiemment son appel. Étant donné l’état de leur relation, il n’avait pas dû oser l’appeler. Avait-il fini par craquer? Était-il en train de la chercher? Certainement. Il avait dû découvrir ce qu’il lui était arrivé. Elle n’en doutait pas.
- Castle et Javier nous recherchent, affirma-t-elle. Ils vont nous trouver, j’en suis certaine. Ne t’en fais pas.
- Merci Kate, renifla Lanie.
- Allez! Sèche tes larmes. On va trouver le moyen de nous sortir d’ici!

Le capitaine Montgomery arriva au poste en début d’après-midi. Il avait la tête de quelqu’un qui n’a pas dormi beaucoup depuis des jours. Castle le remarqua immédiatement. Savait-il quelque chose? Ses ennuis avaient-il un lien avec ce qui arrivait à Kate? Si ce n’était pas le cas, la coïncidence était surprenante.

- Que se passe-t-il ici? Demanda le capitaine devant l’état de nervosité de ses hommes.
- On a essayé de vous joindre, chef! Répondit Ryan.
- Oui…Euh… J’ai conduit ma femme et mes enfants à l’aéroport… expliqua vaguement le capitaine.
- On pense que Beckett et Parrish ont été enlevées hier soir. Elles étaient chez Beckett.
- Enlevées? Blêmit le capitaine. Et vous avez des pistes?
- Aucune, soupira Esposito. Les caméras de surveillances ont été coupées et les voisins ont juste entendu un grand bruit… Ils ont cru que c’était dû à une voiture dans la rue…

Castle observait le capitaine. Quelque chose clochait.

- Les vacances scolaires ne commencent que dans dix jours, dit-il en sondant le regard du capitaine. Pourquoi votre femme et vos enfants quittent la ville aujourd’hui?
- Euh… la mère de ma femme est malade… Ils sont allés lui là-bas pour l’aider un peu…
- Vos enfants auraient pu rester avec vous, ils n’auraient pas manqué l’école, insista Castle.
- Ils étaient inquiets pour leur grand-mère! S’agaça le capitaine. Bon, on ne va pas s'appesantir sur ma vie familiale! On doit retrouver Beckett et Parrish! Envoyez une patrouille chez Beckett, on a peut-être laissé passer un indice!

Le comportement du capitaine était vraiment très étrange. Castle ne croyait pas un mot de son histoire de belle-mère malade. Il regarda Montgomery rentrer dans son bureau et se dirigea vers la salle de pause où se trouvait Esposito. S’il y avait bien quelqu'un ici qui serait prêt à l'écouter et à le suivre n’importe où pour sauver les filles, c’était lui.

- Bon sang! Grogna Esposito, on n’a rien! Pas le plus petit indice! Elles sont en danger et on ne peut rien faire pour les aider!
- Bah… à ce propos… commença Castle en fermant la porte derrière lui.


Minefuji  (29.07.2017 à 22:43)

 

Chapitre trente-trois

Sourcils froncés, Esposito se tourna vers Castle.

- Tu as trouvé quelque chose? Demanda-t-il. Un ancien dossier de Beckett?
- Euh… c’est juste une théorie un peu folle, énonça Castle un peu mal à l’aise. Je n’ai rien de concret…

Esposito resta silencieux, comme s’il sondait Castle.
- À quoi tu penses, Castle? Demanda-t-il finalement. Tes théories farfelues sont parfois de bons débuts de piste.
- Tu ne trouves pas le comportement du capitaine bizarre?
- Attends, tu n’es pas sérieux? Tu ne vas pas suggérer qu’il a quelque chose à voir là-dedans! L'arrêta Esposito. Il est le mentor de Beckett! Jamais il ne ferait quoique ce soit qui la mette en danger!
- Il a envoyé sa femme et ses enfants en sécurité!
- Il a envoyé sa femme et ses enfants voir leur grand-mère! Rectifia le latino. Beaucoup de gens font ça, ça ne fait pas d’eux des kidnappeurs!
- Moi, je trouvé ça bizarre qu’il le fasse justement aujourd’hui! Quelle est la probabilité pour que sa belle mère tombe malade pile le jour où Kate et Lanie ont disparu?
- Ça arrive les coïncidences! Et puis quel intérêt aurait-il à les enlever?
- Je ne dis pas qu’il les a enlevées, je dis qu’il y a sans doute un lien entre l'enlèvement des filles et les soucis que rencontre visiblement le capitaine.
- Qu’est-ce que tu suggères? Demanda Esposito intrigué.
- Allons faire un tour du côté de la maison du capitaine, on y trouvera peut-être un indice…
- Deux entrées par effractions en vingt-quatre, ça fait beaucoup pour un flic…
- Oui, mais moi je ne suis pas flic! Fit remarquer Castle.
- …
- Si tu ne viens pas avec moi, je le ferai quand même, annonça Rick. Il est hors de question que je perde mon temps à attendre alors que Kate est en danger! Je ne supporterai pas de la perdre.
- Et moi je ne supporterai pas de perdre Lanie, compléta Esposito. On y va en taxi, on se fera moins remarquer qu’avec ma voiture ou la tienne.
- Comme tu veux! Répondit Castle heureux d’avoir convaincu le policier.

Dans leur prison, Kate et Lanie ne restaient pas inactives. À l’aide d’une pince à cheveux, Kate tentait de crocheter la serrure de la porte, tandis que Lanie, attentive au moindre bruit provenant de l’extérieur, faisait le guet.
- Tu as une idée de qui est derrière tout ça? Demanda Lanie.
- Quelqu’un que j’ai dû énerver pendant une de mes enquêtes, je suppose.
- Qu’est ce qui te fais dire ça? C’est peut être moi, qui était visée…
- Ça me paraît peu probable, tu n’es pas aussi exposée que moi dans les enquêtes. Tu travailles dans l’ombre, ton nom n’apparait pas souvent.
- Oui, mais ceux que tu aurais pu énerver sont en prison maintenant, dit Lanie. Ils n’ont pas intérêt à t’enlever. S’ils voulaient se venger, te tuer était plus simple, non?
- Mon père ne roule pas sur l’or, les tiens non plus si je me souviens bien, donc ce n’est pas pour l’argent…
- Castle est riche! Et tu es sa muse! Ça suffirait à attirer pas mal de détraqués, fit remarquer là légiste.
- Personne ne sait qu’on est ensemble. Non, ce n’est pas logique.
- Qu’est-ce qui serait logique alors? Demanda la légiste.
- Quelqu’un que je gêne, mais qui ne peut pas encore se débarrasser de moi pour je ne sais quelle raison, énonça Kate après une courte réflexion.
- Tu enquêtais sur quelqu’un en particulier? Je pensais que ta dernière affaire était bouclée.
- Il y a toujours des vieux dossiers qui traînent… Des enquêtes non élucidées dans lesquelles je me replonge quand j’ai du temps… Ah! Je crois que c’est bon! Bingo!

La porte s’ouvrit dans un grincement sinistre. Elles se figèrent, craignant que leur geôlier n’arrive. Au bout de quelques minutes, elle relâchèrent leurs souffles et avancèrent dans le couloir sombre.

- Tu sais que tu es flippante, où as-tu appris à crocheter les serrures comme ça? Chuchota Lanie.
- Chez les jeannettes. Reste bien derrière moi!
- Tu parles, tu n’es même pas armée.
- Peut être, mais ça te laissera une occasion de prendre tes jambes à ton cou.
- Pas question! On est dans cette galère ensemble, on en sortira ensemble! Protesta Lanie.
- Tu es enceinte, contra Kate. Tu dois penser à ton bébé. Et puis, je m’en sortirai, ne t’en fais pas.

Elles arrivèrent à la porte d'entrée du bâtiment, qui était bien évidemment fermée à clé également.
- Celle là, elle a l’air plus difficile à crocheter constata Lanie.
- Il va pourtant bien falloir y arriver, la seule fenêtre a des barreaux, répliqua Kate.

Caché derrière un arbre, Esposito observait les alentours de la propriété de son capitaine. Cette idée était folle. Sans doute la plus folle de toutes les théories qui avaient un jour germé dans l’esprit de Castle. Son talkie-walkie grésilla et la voix de l’écrivain en jaillit.
- Esposito! Tu me reçois? Terminé!
- Ouais. T’as trouvé quelque chose?
- Tu as oublié de dire terminé! Terminé.
- Quoi? Mais… On n’est pas là pour jouer! Magne-toi!
- Tu as encore oublié! Terminé.
- Castle!
- Hey! C’est toi qui ne respecte pas les règles! Et dire que tu es flic! Terminé.
- Bon… tu as trouvé quelque chose? Terminé. Grogna Esposito agacé.
- Ouais. Il y a des traces d’effraction à l'arrière de la maison, au niveau du bureau de Montgomery. Quelqu’un est venu lui prendre quelque chose qu’il conservait chez lui.
- Tu pouvais pas le dire plus tôt? S’énerva Esposito.
- C’est toi qui nous ralenti, rétorqua Castle. J’entre! Terminé.
- Quoi?! Non! Attends! S’emporta Esposito se précipitant pour le rejoindre.

 

Dans son bureau, Montgomery réfléchissait à ses prochaines actions. Ses hommes étaient extrêmement bon, il se vantait souvent d’avoir formé les meilleurs flics de NewYork et les résultats de son commissariat étaient excellents. Sans compter que le fait que l’une d’entre eux était impliquée les rendait encore plus acharnés, ils réussiraient à découvrir le pot aux roses, il n’en doutait pas. Mais qu’aurait-il pu faire d’autre? Il était acculé, c’était la seule solution qu'il avait trouvée.

 


Minefuji  (30.07.2017 à 23:46)

 

Chapitre trente-quatre

- Castle! Qu’est-ce que tu fous? Demanda Esposito en arrivant près de lui.
- Toi, qu’est-ce que tu fais? Tu es censé faire le guet!
- C’est ce que je faisais! Jusqu’à ce que tu commences à faire n’importe quoi!
- Je ne fais pas n’importe quoi! J’entre, c’est ce qui était prévu, non? Se défendit Castle.
- Tu as pensé au système d’alarme?
- S’il y en avait un, on aurait su que quelqu’un était entré par effraction! T’inquiète pas, je n’en ai pas pour longtemps.
- Qu’est-ce que tu espères trouver? Demanda Esposito. Les cambrioleurs ont dû prendre ce que Montgomery cachait. Et si ce n’est pas le cas, j’imagine mal le capitaine le laisser là.
On trouvera peut être ce qui lie le cambriolage de chez lui à l'enlèvement des filles.

Le verrou céda et la porte s’ouvrit. Ils attendirent quelques instants. Aucune alarme. Ils entrèrent.
- Cinq minutes pas plus! L'avertit Esposito.
- C’est plus qu’il ne m’en faut! Sourit Castle. On va se concentrer sur le bureau.

Le capharnaüm qui y régnait leur indiqua que les cambrioleurs s’étaient également contentés de fouiller cet endroit. Cela conforta Castle dans ses convictions. Les voleurs n’en étaient pas.
Il fouillait dans les papiers éparpillés sur le sol, quand une photo attira son attention. Il l’observa plus attentivement et un frisson lui glaça l'échine.
- Espo, tu sais depuis combien de temps le capitaine est dans la police? Demanda-t-il.
- Euh… voyons… ça fait plus de dix ans qu’il est capitaine à la douzième…
- Donc ça doit faire une vingtaine d’années qu’il a démarré…
- Ouais… c’est possible… ça doit être à peu près ça. Mais pourquoi tu me demandes ça?
- Parce que sur cette photo, il est avec deux types qu’on a déjà croisés au cours d’une enquête avec Beckett, dit Castle en lui tendant la photo.
- Raglan et MacAllister… murmura Esposito en colère. Qu’est-ce que c’est que cette histoire?
- Ça veut dire qu’on doit parler au capitaine, répliqua l’écrivain. Il est peut être mêlé à l’affaire des rançons à la mafia et au meurtre de Bob Armen.
- Et tu crois que c’est cette affaire qui est liée à l’enlèvement de Beckett et Lanie?
- C’est possible. Pour une raison ou une autre celui qui est derrière tout ça fait le ménage, ce qui inclus se débarrasser de Kate…

- Bingo! Se réjouit Kate en ouvrant la porte. Tirons-nous d’ici!
- Tu ne trouves pas ça bizarre que personne ne nous garde? Tiqua Lanie. Je sais bien que tu as passé du temps à crocheter ces serrures, mais… Je trouve ça trop facile.
- On y réfléchira plus tard, rétorqua Kate. Tirons-nous!

Une fois dehors, elles découvrirent qu’elles se trouvaient au milieu de nulle part. Devant elles, une forêt dense se dressait.
- Allons-y! Déclara Kate. Ça ne peut pas être pire que là-dedans de toute façon!
- Tu as raison, soupira Lanie. Si seulement j’avais choisi d’autres chaussures!

De retour au poste, Castle et Esposito se rendirent sans attendre dans le bureau du capitaine Montgomery, bien déterminés à tirer cette affaire au clair.
- Des nouvelles? Demanda le capitaine dès qu’il les aperçut.
Castle posa la photo sur le bureau et lança le sujet sans attendre. Le capitaine ferma les yeux. Il savait que ce moment viendrait. Il ne s’attendait pas à ce que ce fut si tôt.

- Vous avez fait équipe avec Raglan et MacAllister! Vous étiez le troisième homme! Vous avez enlevé ces mafieux! Accusa Castle dont la rage montait à chaque mot. Elle vous faisait confiance! Comment avez-vous pu?
- J’étais un bleu à l’époque, ils m’apprenaient le métier… À mes yeux, ils étaient des héros! Je croyais en ce que nous faisions! Bob Armen n’était pas supposé être là! Il s’est précipité sur mon arme. C’est là que j’ai entendu le coup de feu. Je ne savais même pas si le coup provenait de mon arme jusqu’à ce qu’Armen tombe! MacAllister m’a poussé dans le van. Je me souviens qu’il me disait « Ça va aller Gamin! Ce n’est pas ta faute! Ça arrive tous les jours dans cette ville. MacAllister et Raglan ont essayé de vivre comme si rien ne s’était passé. Mais pas moi. Je me suis donné corps et âme pour ce boulot, Rick. J’ai fait en sorte de devenir le meilleur flic possible. Et un jour Kate est entrée dans mon poste de police et j’y ai vu un signe de Dieu! J’ai su qu’il me donnait une autre chance. Et je me suis dit que j’allais la protéger comme j’aurais dû protéger sa mère.
- Vous avez tué la mère de Beckett? Demanda Esposito furieux de voir sa confiance trahie.
- Non, ça s’est passé des années plus tard, soupira Montgomery. Mais elle est morte à cause de ce que nous avions fait cette nuit là.
- Alors qui l’a tuée? Demanda Castle.
- Je ne sais pas comment, mais il a su ce que nous avions fait. Il aurait pu tous nous faire tomber. Au lieu de ça, il a demandé l’argent des rançons. Il a pris tout cet argent et s’en est servi pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Dieu me pardonne, mais c’est sans doute mon plus grand pêché.
- Où sont Beckett et Lanie? Demanda encore Castle. Pourquoi ont-elles été kidnappées au moment où votre maison a été cambriolée?
- J’avais rassemblé un dossier de preuves contre lui, expliqua le capitaine. Je m’en servait pour protéger Beckett de lui. S’il lui arrivait quelque chose, je dévoilait tout et je le faisais tomber.
- Et vous ne l’avez pas fait tomber parce que vous n’aviez pas le courage d’assumer vos erreurs en allant en prison, marmonna Castle.
- Je ne pouvais pas aller en prison, se défendit Montgomery. Je ne pouvais pas imposer ça aux miens! Et je ne le peux toujours pas!
- À cause de vous deux femmes sont en danger de mort! Tonna Castle. Et vous osez me dire que vous ne voulez pas aller en prison? Qu’est ce que votre couardise impose à leurs familles? Vous y avez pensé?
- Elles ne courent aucun danger! Rétorqua le capitaine devant les regards médusés de Castle et d’Esposito.

 


Minefuji  (31.07.2017 à 23:31)

Chapitre trente-cinq

Esposito et Castle dévisagèrent le capitaine.
- Comment ça elles ne sont pas en danger? Demanda Castle craignant de comprendre.
Vous… c’est vous qui êtes derrière tout ça?
- Écoutez, commença le capitaine gêné. Tout cela n’aurait dû être que pour quelques heures… Quand ils ont cambriolé ma maison, j’ai su que je devais agir au plus vite. Cette ancienne affaire inquiète, celui qui est derrière tout ça veut faire le ménage. Mon dossier de preuves disparu, je n’avais plus de quoi protéger Beckett.
- Alors vous l’avez enlevée et séquestrée, comprit Castle.
- Et Lanie étant chez Beckett, vous l’avez enlevée elle aussi, continua Esposito.
- C’est un de mes amis qui s’est chargé de les enlever et de les mettre en lieu sûr. Je suis moi aussi un témoin gênant, j’ai une cible dans le dos. C’est pour ça que j’ai mis ma famille à l’abri.
- Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait? Gronda Castle.
- Je voulais la protéger! S’écria Montgomery. Vous savez comme moi que cette affaire lui fait perdre toute notion de prudence! Je l’aime beaucoup. S’il lui arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais!
- Donc vous préférez la blesser en lui cachant la vérité sur le meurtre de sa mère? S’énerva Castle. Et vous dites que vous faites ça parce que vous l’aimez bien?
- Je n’ai plus le dossier! Je ne peux plus la protéger de celui qui est derrière tout ça et croyez-moi, il est plus puissant que ce que vous pouvez imaginer! Rétorqua Montgomery.
- Où sont elles? Demanda Esposito.
- Je ne sais pas, répondit calmement le capitaine. Écoutez, le meilleur moyen pour que cette planque reste secrète, c’était justement que je ne sache pas où elle se trouvait.
- Et vous comptiez les libérer quand? Grogna Castle.
- Quand j’aurais résolu toute cette histoire.
- Génial! Quand on sait que cette affaire dure depuis dix-neuf ans, marmonna le latino.
- Je vais tout arranger, assura Montgomery.
- Ah oui? Et comment? En vous dénonçant? Je croyais que vous ne vouliez pas faire subir ça à votre famille, railla Castle.
- Je sais bien que vous m’en voulez et je le comprends très bien, mais… Il reste une preuve, je l'avais confiée à la mère de Kate le jour où... vous savez...

- Kate n'a jamais rien trouvé de tel, répliqua Castle, et ce n'est pas faute d'avoir cherché!

- Je sais... je lui en ai parlé la fois où je l'ai rencontrée, dit Montgomery. Mais le dragon non plus ne l'a pas, puisqu'il en ignore l'existence. Donc Johanna Beckett l'a cachée.

- Génial! Ça ne va pas être difficile de la retrouver, railla Castle.
- Priez pour qu’il n’arrive rien à Lanie et Beckett, enragea Esposito.

Cela faisait à peine quelques minutes que Kate et Lanie s’étaient cachées dans la forêt, quand un homme arriva à l’endroit où elles avaient été retenue captives. Il jura en découvrant la porte ouverte.
- Quoi, c’est ce vieux qui nous a enlevées? Chuchota Lanie. Comment t’as fait pour te laisser avoir? On souffle dessus et il tombe!
- D’abord il nous a étourdies avec une bombe assourdissante.Ensuite je suis en convalescence. Et enfin, t’avais qu’à le dézinguer toi-même, puisque c’était si facile! Râla Kate.
- Ah ben non! Je suis enceinte, moi!
- Elle a bon dos ta grossesse! Dit Kate. Ton môme n’est pas encore né que tu n’arrêtes pas de t’en servir pour te débiner!
- Je suis une optimiste, moi! Je ne vois que le bon côté des choses.
J’aurais plutôt tendance à dire opportuniste, moi, Souffla Kate. Bon. Reste-là!
- Quoi? Mais… où tu vas?
- Je vais demander à ce type ce qu’il cherchait en nous enlevant, annonça Beckett en se levant.
- He! Non! Ne me laisse pas seule ici! Protesta Lanie.

Kate fit la sourde oreille et continua à s’avancer vers son ravisseur. Ce dernier lui tournait le dos et téléphonait à quelqu’un. Certainement un complice.

- Je ne sais pas où elles sont passées! J’étais parti chercher de quoi les nourrir, quand je suis revenu, elles s’étaient fait la malle! … Hé! Je ne savais pas que les flics de NewYork étaient de si habiles cambrioleurs! … Ouais… Elles ne peuvent pas être bien loin.

Il raccrocha en soupirant. C’était bien parce que c’était pour Roy, parce que sinon, il ne se serait jamais laissé entraîner dans ce guêpier. Il se retourna et tomba nez à nez avec Kate.

- Vous êtes un drôle de personnage, dit-il après un moment de silence. Vous crochetez toutes les serrures, vous parvenez à vous échapper et vous revenez me voir?
- Ne vous inquiétez pas pour moi, sourit Kate. La dernière fois, vous m’avez eue par surprise. Je suis sur mes gardes cette fois-ci.
- Que voulez-vous faire? M'arrêter?
- Je veux des explications. Qui êtes-vous et pourquoi vous en êtes vous pris à nous?
- Si je vous disais que j’ai fait cela pour vous protéger, me croiriez-vous?
- Il y a peu de chances, répondit-elle.
- Et pourtant c’est le cas. Vous vous êtes fait des tas d’ennemis au cours de votre jeune carrière. L’un d’eux est particulièrement puissant. Vous avez un contrat sur votre tête.
- Qui êtes vous? Pourquoi vous croirais-je alors que vous venez de m’enfermer dans une sorte de blockhaus?
- L’un de mes amis à qui je devais une faveur tient à ce que vous restiez en vie, expliqua l’homme aux cheveux blancs. Je suis désolé du côté un peu spartiate de mes méthodes, mais je devais agir vite.
- Bah voyons. Si vous n’en voulez pas à ma vie, vous allez encore répondre à quelques questions: où sommes-nous? Comment puis-je rentrer chez moi?
- Si vous rentrez chez vous, vous vous mettez en danger ainsi que vos proches. Vous feriez mieux de rester ici. J’ai apporté de quoi améliorer votre confort!

Kate prit le temps de réfléchir quelques instants, puis déclara.
- Vous allez m’expliquer tout ce que vous savez et me dire qui est cet ennemi qui en veut à ma vie.
- Allons nous préparer un encas dans ce cas. Je meurs de faim. Pas vous? Proposa l’homme.
- Pas vraiment, mentit-elle. Crachez le morceau.
- Je ne sais pas grand-chose. Je dois juste vous mettre à l’abri.
- Qui est cet ami à qui vous devez une faveur?
- Là, il m’a dit de ne rien vous dévoiler… Apparemment vous êtes du genre à vous jeter dans la gueule du loup.
- Tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi et retrouver ma vie, rétorqua Beckett, et si pour ça il faut que j’aille demander des comptes à votre mystérieux ami, croyez-moi je n’hésiterai pas!
- Vous avez une cible dans le dos. Si vous ne restez pas loin de vos proches, vous les exposez au même danger.
- En ce cas, laisser moi ramener mon amie chez elle. Si c’est sur moi que pèse le danger, elle n’a rien à faire ici.
- Nous la ramènerons ce soir, accorda l’homme aux cheveux blancs.

 


Minefuji  (02.08.2017 à 15:55)

Chapitre trente-six

Le soir tombait sur Manhattan. À la douzième brigade pourtant, la journée de travail ne semblait pas sur le point de s'arrêter. Castle et Esposito étaient sur les dents, surtout depuis que le capitaine leur avait annoncé l’évasion des filles. Elles étaient libres, mais tant qu’elles ne seraient pas revenues auprès d’eux, elles ignoreraient toujours le terrible danger qu’elles encouraient.

- Alors? Demandèrent-ils lorsque le capitaine raccrocha une fois de plus son téléphone à carte prépayée.
- Toujours rien. Je n’arrive plus du tout à le joindre, soupira le capitaine.
- Où a-t-il pu les emmener? Vous devez bien avoir une idée, insista Castle.
- Non! Je vous l’ai déjà expliqué, le fait que j’ignore l’endroit où il l’emmenait garantissait la réussite de ce plan!
- Dans ce cas, il ne nous reste plus qu’à deviner où elles vont se rendre, dit Castle fermement résolu à retrouver sa Beckett.
- Commençons par aller voir chez elles et chez nous dans ce cas, dit Esposito. À leur place, c’est là que je me rendrais.
- Faisons ça, approuva Castle.

Lorsque la voiture s'arrêta devant le bâtiment dans lequel se trouvait l’appartement d’Esposito, Lanie tenta une nouvelle fois de convaincre Kate de renoncer à son projet.

- Je t’en prie, Kate, viens avec moi! Rien ne t’oblige à faire ça!
- Tu as été enlevée à cause de moi! S’il t’était arrivé quelque chose, je ne me le serais jamais pardonné. Il faut que je règle cette affaire avant que ça ne dégénère.
- Tu ne sais même pas qui en a après toi, ni quelle affaire ça concerne! Rentre avec moi!
- Ne t’en fais pas, j’ai ma petite idée et je serai de retour avant que tu prennes du ventre, assura Beckett. Allez, salut Lanie! Tu as des choses à dire à Esposito il me semble.

Lanie n’eut pas le temps de protester que Kate avait déjà refermé la portière et démarré en trombe. Un frisson lui parcourut l’échine tandis qu’elle regardait la voiture de son amie s’enfoncer dans la nuit. Elle connaissait Kate, elle savait à quel point elle pouvait devenir ingérable quand elle était trop impliquée dans une affaire.
Le pied au plancher, Kate se dirigeait vers son objectif. Une seule affaire pouvait la mettre dans une telle situation : celle de sa mère. Elle était consciente du danger qu’elle encourrait, ainsi que celui qu’elle faisait peser sur ses proches, mais elle n'était pas de celles qui accepteraient de se cacher. Tout comme sa mère, elle pensait que seule la vérité comptait et elle allait la faire éclater au grand jour.
Son ravisseur était un dur à cuir, elle avait essayé de le faire parler, mais il était d’une totale loyauté envers ce mystérieux ami qui lui avait demandé de la mettre en sécurité. Qui était cet ami? Elle le connaissait forcément puisqu’il connaissait son tempérament. Il n’y avait pas tellement de possibilités.
Et pourquoi cette affaire resurgissait soudainement alors que rien dans ces dernières enquêtes ne l’avait amenée à y songer?
Tout cela était mystérieux et elle comptait bien trouver des réponses. Le meilleur endroit pour y réfléchir tout en étant en sécurité, elle le connaissait bien et c’est là, qu’elle décida de se rendre sans attendre.

Castle espérait que Kate viendrait le rejoindre, c’est pourquoi il se rendit en premier lieu chez lui. Il en profita pour envoyer sa mère et sa fille en sécurité loin de NewYork, ce qui ne fut pas pour déplaire à Martha. Alexis fut plus difficile à convaincre. Elle avait encore quelques journées de cours avant les vacances. Comment avait-il pu avoir une fille aussi sérieuse alors qu’il avait toujours eu du mal avec les règlements?
Lorsqu’il se retrouva seul et désoeuvré, il sortit la photo de Kate qu’il gardait toujours précieusement sur lui. Comme son sourire lui manquait. Il avait l’impression de souffrir comme jamais. C’était atroce comme elle lui manquait. S’il lui arrivait quelque chose, il ne s’en remettrait pas.
Son téléphone sonna, le sortant de sa tristesse. Esposito lui annonça que Lanie était avec lui à son appartement. Il demanda aussitôt des nouvelles de Kate. Il eut la réponse qu’il redoutait. Kate était déjà repartie pour régler cette affaire. Il remercia Esposito et raccrocha.
- Castle va essayer de la retrouver, dit Esposito en se tournant vers Lanie.

- Je suis désolée Javier. J’ai essayé de la convaincre de rentrer mais…
- Je sais… Elle est du genre têtue, répondit Esposito en la prenant dans ses bras. C’est pas de ta faute.
- Je n’aurais pas dû la laisser repartir seule, soupira la légiste.
- Tu as fait ce qu’il fallait. Tu ne pouvais pas prendre plus de risques avec le bébé.
Lanie le dévisagea bouche bée. Comment savait-il?

Lorsque Kate arriva dans le parking du poste de police, elle tomba sur le capitaine. Il lui tournait le dos et donnait rendez-vous à quelqu’un. Lorsqu’il se retourna et l’aperçut, il blêmit.
- Tu n’aurais jamais dû revenir ici, dit-il d’une voix angoissée.
- Je crois que j’ai très bien fait au contraire. Ainsi c’est vous mon mystérieux protecteur… (Elle mit discrètement la main à la ceinture, où se trouvait l’arme qu’elle était heureusement allée rechercher avant de venir.)
- Kate… Je…
- Laissez tomber les excuses vaseuses! Comment avez-vous su qu’il y avait un contrat sur ma tête?
- C’est compliqué…
- Ne me dites pas que vous êtes là-dedans!
Elle eut un mouvement de recul, comme frappée. Ainsi celui qui l’avait prise sous son aile, celui qui avait été son mentor quand elle était entrée à la criminelle, l’avait trahie de la pire des façons.
- Vous avez tué ma mère?
- Non! Mais c’est à cause de ce que j’ai fait étant jeune qu’elle est morte…
- Ainsi c'était vous… Vous étiez le troisième homme… comprit Kate.
- Il n’y a pas un jour qui passe sans que je ne regrette ce qu’il s’est passé ce jour-là. J’ai tout fait pour me racheter depuis, mais je n’ai pas pu empêcher le meurtre de ta mère. Cela me hantera jusqu’à la fin de mes jours…
Qui a tué ma mère?
- Si je te le disais, tu irais te jeter tout droit dans la gueule du loup.
- Si vous ne me le dites pas, je suis morte de toute façon! Gronda Kate.
- J’ai donné une preuve de sa culpabilité à ta mère le jour de sa mort. Il s’agit d’un enregistrement sur une cassette audio.
- Je n’ai jamais rien trouvé de tel.
- Et pourtant elle doit être quelque part dans ses affaires ou dans un endroit particulier pour elle… Tu devrais aller la chercher.
- Venez avec moi dans ce cas.
- Non, ma place est ici. Je suis ici pour régler cette histoire. Tu dois te dépêcher de partir d’ici!
- Vous les avez fait venir ici? Comprit Kate effarée.
- S’ils te voient il te tueront. Va-t-en Kate.

Un bruit de moteur s’approcha d’eux.
- Je ne vous laisserai pas seul face à eux, dit Kate déterminée.
- Ce ne sont pas des enfants de cœur! Va-t-en! Il est hors de question que j’ai aussi ta mort sur la conscience!
- Trop tard, je suis impliquée, je reste!

 


Minefuji  (04.08.2017 à 20:21)

Chapitre trente-sept

Bouche bée, les yeux écarquillés, Lanie fixait Esposito comme si elle le voyait pour la première fois. Comment avait-il su?

- Quand on a découvert que vous aviez disparu… Euh… Avec Castle on était vachement inquiets et… On a un peu fouillé ton appartement, expliqua Esposito embarrassé. Et j’ai trouvé le test dans la poubelle de ta salle de bain.
- Oh!
- Pourquoi tu ne m’en as pas parlé?
- Bah… D’abord j’ai paniqué parce que ça n’était vraiment pas dans mes plans… C’est pour ça que je suis partie pendant quelques jours. J’avais besoin de réfléchir et à chaque fois que je pensais à toi… à ta réaction… Je savais très bien que l'engagement te faisait encore plus flipper que moi… Alors l'idée de t’annoncer que tu allais être papa me terrifiait.

Esposito se laissa tomber sur le canapé. Comment avait elle pu penser ça de lui? D’accord, il n’avait pas eu un modèle paternel digne de ce nom et avait souvent clamé que devenir père n’était pas dans ses projets, mais ce dont il était sûr c’était que jamais il ne laisserait tomber son enfant comme son père l’avait fait.

- Ne t’en fais pas, dit Lanie en venant s’assoir auprès de lui. Je ne te demande rien. J’ai eu tout le temps de réfléchir et…Je vais garder ce bébé. Mais je ne te demande rien!
- … Lanie… soupira-t-il. Je ne laisserai pas tomber notre enfant. Ni toi d’ailleurs.
Elle le regarda surprise de sa réaction.
- Ça n’a jamais été simple entre nous, mais ce qu’on a vécu jusqu'à maintenant, c’était plutôt sympa.
- Tu veux dire…?
- Je veux dire que j’ai bien envie d’essayer, sourit-il. Et puis je te promets de toujours être là pour notre enfant même si nous deux…
- Oh Javier! Se réjouit-elle en l’embrassant follement.

Les portières claquèrent dans l’obscurité. Un homme au regard glacial s’approcha suivi de plusieurs autres armés jusqu’aux dents. Cachée derrière un pilier, Kate examina rapidement la situation. Il était évident que les chances de survie n’étaient pas de son côté.
- Où est-elle Roy? Demanda l’homme.
- Tu ne l’auras pas, répondit le capitaine déterminé.
- Je te l’ai dit: c’est elle ou ta famille. Ne sois pas stupide. Tu ne peux pas nous empêcher de la trouver.
- C’est aujourd’hui que ça se termine pour toi, Lockwood! Lança Roy en sortant son arme et abattant trois des hommes de Lockwood. Les tirs de représailles fusèrent aussitôt. Kate abattit trois autres hommes, permettant à Montgomery de se cacher.
- Elle est là-bas! Hurla Lockwood en désignant la cachette de Kate.

Montgomery tira de nouveau tandis que Kate se trouvait un nouvel abri. La fusillade qui s’en suivit fut telle que les quelques policiers de garde accoururent en renfort. Touché, Montgomery s’écroula sous le regard de Kate qui hurla.
- NON!

Lockwood tourna le regard vers elle et ajusta son tir, mission accomplie.

- KATE! Hurla Castle en se jetant sur elle.

Montgomery leva son arme une dernière fois et tira en même temps que Lockwood. Plusieurs coups de feu retentirent encore, puis le silence revint. Les policiers de la douzième se précipitèrent pour s’assurer que les assaillants étaient tous hors d’état de nuire.
Légèrement sonnée, Kate reprenait ses esprits, Castle étendu sur elle.
- Castle?
Il ne répondit pas. Elle le secoua plusieurs fois, répétant son nom morte de peur devant son silence.
- Castle! Je t’en supplie réponds-moi!
- Oh laisse-moi encore une minute, je suis si bien là, le nez entre tes seins, murmura-t-il enfin.
- Idiot! Pleura-t-elle.
- Hé! Fit-il en redressant la tête inquiet. Je ne voulais pas t’inquiéter!
- Ouais… eh ben c’est raté! Renifla-t-elle.
- C’est juste que tes… Enfin… si tu savais ce qu’ils m’ont manqué! Dit-il en désignant la poitrine de Beckett.
- Andouille!
- Oui, mais je suis ton andouille, sourit-il heureux de la retrouver.
- Le chef! S’écria-t-elle soudain en se retournant.

Ils se relevèrent, cherchant des yeux le capitaine Montgomery. Le sang de Beckett se glaça dans ses veines lorsqu’elle le vit étendu sur le sol, baignant dans son sang.

- Le capitaine est touché! Cria une voix alors que Kate se précipitait vers lui.

- Non! Non! Accrochez-vous s’il vous plaît! Le supplia-t-elle penchée sur son corps.
- Trouve la cassette… articula-t-il difficilement… Il...
- Ne vous occupez pas de ça, accrochez-vous! Je vous pardonne! Restez avec moi!

Castle demeurait en retrait assistant impuissant à la détresse de Kate, qui suppliait sans relâche son mentor de rester en vie. Les secours arrivèrent peu après. Rick entraîna Kate à l’écart et la serra fort tandis qu’elle pleurait son désespoir. Doucement, il lui murmurait des paroles de réconfort et lui répétait que tout irait bien malgré le drame qui se jouait à quelques mètres de là.
Le temps sembla s'arrêter. Seuls les voix des secouristes qui prodiguaient un massage cardiaque au capitaine résonnaient dans ce sous-sol.
Kate fit quelques pas dans leur direction. Rick ne la quittait pas d’une semelle, redoutant ce qui allait arriver. Les bras ballants le long de son corps, Kate regardait sans voir les médecins s’acharner pour ramener son capitaine à la vie.
L’un d’eux fit signe aux autres d'arrêter et prononça les paroles fatidiques:
"Heure du décès : 23h46…"

Cela ne pouvait pas être possible. Son monde s’était écroulé en quelques heures. Celui qu’elle admirait depuis son entrée à la criminelle n’était plus. Les certitudes qu’elle pensaient avoir sur son intégrité s’étaient écroulées. Une erreur. Il avait commis une erreur au début de sa carrière et aujourd’hui il en payait le prix. Il avait eu le tort de croire en ceux qui étaient censés le guider et il s’était indirectement retrouvé avec du sang d’innocents sur les main. Cela l’avait hanté durant toutes ces années et voilà qu’aujourd’hui cela lui coûtait la vie.
Kate était anéantie. Doucement, Rick la reprit dans ses bras.
- Il faut que j’appelle le chef de la police… murmura-t-elle.
- Je viens avec toi.

Bientôt, le chef de la police arriva sur place, accompagné d’une équipe d'enquêteurs, qui interrogèrent tout le monde. Kate donna son témoignage, gardant pour elle ce qui aurait pu ternir la réputation de Montgomery.

Au petit matin, Castle l’emmena avec lui au loft. Ils n’échangèrent que peu de mots. Kate n’avait pas envie de parler. Il se contenta d’être là pour elle. Ils s'installèrent sur le canapé, elle se blottit contre son torse et se laissa doucement bercer par les battements de son cœur.

- Merci d’être là, Castle, murmura-t-elle.
- Toujours, chuchota-t-il en l’embrassant dans les cheveux.


Minefuji  (05.08.2017 à 22:07)

Chapitre trente-huit

Kate venait de se servir une tisane et s’était enroulée dans un plaid. Debout devant la fenêtre du salon, elle regardait les lumières nocturnes de Manhattan. Elle avait froid malgré la température estivale. Elle pensait à Roy Montgomery et à son sacrifice. Il avait prévu de retrouver les hommes qui la traquaient pour les éliminer, sachant très bien qu’il ne s’en sortirait certainement pas. Il avait fait cela pour la protéger comme il s’était promis de le faire et comme il aurait voulu le faire pour Johanna.
Elle songea aux enfants de Roy, qui vivaient en ce moment même le drame qu’elle avait elle même vécu au sortir de l’adolescence. Elle était bien placée pour savoir ce par quoi ils allaient passer. Quant à Evelyn Montgomery, à sa douleur allait s’ajouter la difficulté d’élever seule ses enfants. Kate se fit la promesse de trouver celui que MacAllister surnommait le dragon et de l’amener devant la justice, ainsi la famille de Roy ne serait pas hantée par cette affaire comme elle l’était.
Dans le canapé, Rick venait de se réveiller et cherchait Kate. Lorsqu’il l’aperçut devant la fenêtre, son cœur se serra douloureusement. Elle semblait avoir le poids du monde sur les épaules. Sans bruit, il arriva derrière elle, la prit par les hanches et posa sa tête sur son épaule. Elle ferma les yeux, savourant le contact rassurant de l’homme qu’elle aimait.
- Ça fait longtemps que tu es là? Demanda-t-il.
- Je n’arrivais pas à trouver le sommeil.
- Nous allons trouver cette preuve et démasquer celui qui est derrière tout ça.
- Mais ça ne ramènera pas Roy… ni ma mère…
- Montgomery a choisi ce qu’il lui est arrivé ce soir. Il savait ce qu’il faisait.
- Il n’avait pas à faire ça! Il aurait dû penser à sa femme et à ses enfants!
- Il n’aurait pas supporté la prison. Il ne voulait pas que sa réputation soit ternie.
- Je sais… Et elle ne le sera pas, j’y veillerai, promit-elle.
- Tu devrais venir te reposer, tu auras besoin de toutes tes forces pour affronter les prochains jours. Que dirais-tu d’un bon massage? Ça t’aiderait à te détendre.

Elle se tourna vers lui, l'embrassa tendrement et se blottit contre son torse.

- Je t’aime Castle, murmura-t-elle.
- Moi aussi je t’aime, Kate. Je suis désolé d’avoir douté de toi. Je suis désolé de t’avoir fait souffrir.
- Je sais… Laissons cette histoire derrière nous.
- Ah bon?
- Quand l’ami de Montgomery nous a enlevées, Lanie et moi, j’ai eu tout le temps d’y réfléchir. Je t’en ai beaucoup voulu de ne pas m’avoir fait confiance, de n'être pas venu me parler franchement de tes doutes… Mais quand j’ai cru que je ne m’en sortirais peut être pas, je me suis rendue compte que mon seul regret était de mourir sans t’avoir dit à quel point je t’aimais.
- Je crois que je ne m’en serais pas remis. Tu ne méritais pas les reproches que je t’ai faits. J’ai agi comme le dernier des crétins.
- J’ai dit qu’on devait laisser cette histoire derrière nous. Arrête de ruminer Castle.
- Viens t’allonger alors, je ferai pénitence en t’offrant le meilleur massage du monde.
- Mhm! J’aime ce programme sourit-elle.

Il l’entraina dans la chambre et lui prodigua un massage tendre. Il espérait avec chacune de ses caresses lui ôter un peu de son chagrin et de sa douleur. Elle ferma les yeux, savourant le contact de ses mains chaudes sur sa peau. Le soupir de plaisir qu’elle laissa échapper lorsqu’il fit glisser ses pouces le long de sa colonne vertébrale, déclencha en lui une véritable vague de chaleur. Il remonta ses mains jusqu’à sa nuque puis les redescendit lentement, très lentement jusqu’au bas de ses reins. Nouveau soupir d’aise de sa douce, décuplant son désir. Elle se retourna et l’attira contre elle. Désir partagé.
Il lui fit l’amour avec passion et tendresse, désireux d’effacer son chagrin par ses caresses et ses baisers. Le jour viendrait bien assez vite, accompagné des soucis, des larmes et des questions. Pour le moment eux seuls comptaient. Ils finirent par s’endormir dans les bras l’un de l’autre, apaisés.

Rick préparait le café dans la cuisine, lorsque les gars et Lanie passèrent au loft.

- Kate n’est pas là? S’étonna Lanie.
- Elle dort, déclara Castle en déposant une tasse de thé devant elle. La nuit a été courte. Je n’ai pas eu le cœur de la réveiller.
- Tu as eu raison, dit sombrement Ryan. De toute façon on n’a pas d’horaire précis pour aller au poste… C’est dingue. Je n’arrive toujours pas à y croire. Pauvre capitaine…
- Ouais… Il est mort en héros, souffla Esposito. Bon sang, si j’avais su je serais passé au poste!
- Et tu serais peut-être mort à l’heure qu’il est, répondit Ryan en buvant une gorgée de son café. Ces types n’étaient pas là pour rigoler. Beckett et Castle ont eu du bol.
- C’est vrai! Approuva Castle. Ils avaient un sacré arsenal. Il s’en est fallu de peu qu’ils nous aient nous aussi.

Kate apparut une vingtaine de minutes plus tard. La fatigue se lisait sur son visage. Castle l’invita à prendre place à côté de lui et lui servit une tasse de café. Ils discutèrent des derniers évènements et de la conduite à suivre pour les jours qui suivraient.

- Personne en dehors de nous n’a besoin de connaître son implication dans cette affaire, dit Kate. Pour tous le monde, Roy Montgomery est mort en héros. Nous lui devons bien ça.

Les gars et Castle approuvèrent tandis que Lanie sanglotait en silence. Ils s’accordèrent sur ce qu’ils diraient en cas d’interrogatoire dans le cadre de l’enquête. Kate et Rick se rendraient chez Kate afin de fouiller une nouvelle fois dans les affaires de sa mère. Maintenant qu’ils savaient ce qu’ils cherchaient, peut être que ce serait plus facile. Les gars, eux, se rendraient au poste afin de superviser l’enquête. Avant de se quitter, Esposito s’approcha de Kate afin de lui présenter ses excuses.
- Beckett! Je voulais te dire… à propos de cette histoire de bébé…
- Laisse tomber, grommela-t-elle.
- Non! Je suis désolé, sincèrement! Insista-t-il. Je me suis comporté comme un con et…
- Écoute, soupira Kate. Je t’en ai énormément voulu d’avoir foutu le bazar entre Castle et moi et s’il te prend un jour l'idée de recommencer à te mêler de mes histoires, je te promets que je te collerai une balle entre les deux yeux! Mais pour le moment j’ai d'autres chats à fouetter et avec Castle, on va de l’avant… Alors, reste en dehors de ma vie privée, occupe-toi de Lanie et de votre couple et tout ira bien! Ok?
- Ok! Bafouilla le latino.
- Eh ben, ça ne s’est pas trop mal passé… constata Lanie en s’approchant de lui.
- Ouais… on peut dire ça…


Minefuji  (06.08.2017 à 23:01)

Chapitre trente-neuf

- Je ne sais pas si nous trouverons quelque chose de neuf là-dedans, dit Kate en ramenant le carton contenant les affaires de sa mère dans le salon. J’ai regardé ces trucs sous toutes les coutures tellement de fois, que je les connais par cœur.
- Parfois on ne voit pas ce qu’on a juste sous les yeux, répondit sagement Castle.
- Ouais… il paraît.

Elle était tendue, quoi de plus normal. Ces derniers jours avaient été plus qu’éprouvants pour elle. Il lui caressa tendrement le dos.
- On va trouver cette preuve, Kate. On va mettre un terme à cette affaire et on retrouvera une vie sereine.

Elle hocha doucement la tête et commença à fouiller dans le carton.
- Oh! Son agenda! Fit-il en attrapant un petit carnet. Qu’est-ce que c’est? Une sorte de sténo?

- Euh, oui. Elle a mis au point un système d’écriture codée quand elle était à la fac de droit au cas où quelqu’un mettrait la main sur ses notes.
- C’est très ingénieux.
- Mhm. Malheureusement elle était la seule à savoir ce que ça signifiait. Je l’ai donné à des contacts à la NSA, au FBI, à l'armée… Personne n’a été en mesure de le décoder.
- Oh! C’est la page du jour où elle est morte. Il y a peut être là quelque chose en rapport avec l’affaire. Regarde. C’est écrit « D Me w/Family »
- Oui, dîner avec la famille. Elle venait nous rejoindre au restaurant la nuit où elle a été tuée.
Regarde comme le D est proche du M. DM?
- Détective Montgomery?
- Et le E? Enregistrement? Détective Montgomery enregistrement?
- Tu penses que…
- Oui je le pense! Avec famille. Elle venait vous apporter la cassette! Peut-être pour la donner à ton père pour qu’il la mette en sécurité.
- Ce qui signifie qu’elle devait l’avoir sur elle quand elle a été tuée. Mais son assassin l’aurait trouvée.
- S’il l’avait, il ne s’embêterait pas à faire le ménage, puisqu’il n’aurait plus rien à craindre…
Peut être que c’est le cas… Maintenant que Montgomery est mort… Il n’y a plus de témoins…
- Tu rigoles? S’il t’a à l’oeil, il te connaît suffisamment pour savoir que tu ne lâcheras pas le morceau avant de l’avoir coffré. Non! Si on veut s’assurer que tu ne risques plus rien, il faut que nous trouvions cette cassette. Et puis Montgomery savait qu’il n’avait pas cette cassette.
- Qu’est-ce qu’elle en fait alors? Demanda Kate. La police n’a pas trouvé de cassette sur son corps. On ne lui avait rien volé.
- Elle a dû le mettre en lieu sûr avant de venir vous retrouver, supposa Castle, ce qui est totalement incohérent avec ce qu’elle a écrit dans son agenda… Elle avait d’autre membres de sa famille à NewYork à part ton père et toi?
- Non… Il n’y avait que nous… Et je la vois mal confier ça à la sœur de mon père, ma tante Thérésa ne sait pas garder un secret.
- Alors c’est que je me trompe… soupira-t-il déçu. On devrait aller déjeuner. Chez Remy’s ils font les meilleurs hamburgers de toute la côte Est…
- La famille… répéta Kate pensive avant de se lever brusquement. Il faut qu’on aille au poste!
- Quoi? Maintenant? Mais tu as déjà fait ta déposition!
- Dépêche-toi, Castle! Dit-elle en ouvrant déjà la porte d'entrée.
- Bon bah le hamburger, c’est pas pour tout de suite, marmonna-t-il en lui emboîtant le pas.

Dans le taxi, qui les emmenait au poste, Kate lui exposa son idée.

- Les éléphants Castle!
- Quoi? Ceux qui sont sur ton bureau?
- Ils étaient à ma mère avant. Elle les avait installés sur son bureau à son cabinet d’avocats. Quand je suis devenue flic, j’ai fait comme elle et je les ai installés sur mon bureau.
- Quel rapport avec la cassette?
- Elle disaient qu’ils formaient une famille, comme elle, moi et mon père!
- Oh! Et tu crois que…
- Je crois qu’il faut qu’on vérifie, si ça se trouve j’avais ce que je cherchais devant mon nez tous les jours depuis tout ce temps!
- L’important c’est que tu la trouves, dit sagement Castle en lui prenant la main.

Une demi-heure plus tard, ils étaient devant le bureau de Kate, ignorant les policiers chargés de l'enquête sur la mort du capitaine. Ryan et Esposito vinrent les rejoindre.

- Salut vous deux! On ne pensait pas vous voir de la journée, lança Ryan.
- Vous avez du nouveau? Demanda Esposito intrigué.
- Kate pense savoir où sa mère a caché la preuve que Montgomery lui a donné, expliqua Castle tandis que Kate tentait d’ouvrir la trappe sous la statuette d’éléphants.

Le socle finit par céder et la cassette jaillit comme un diable hors de sa boîte, les laissant tous les quatre ébahis. Kate fut la première à retrouver ses esprits. Elle ramassa la cassette et alla dans la salle de réunion où elle installa un lecteur. Elle enclencha la lecture. Tout était là sur ce petit objet. L’homme qui avait tué sa mère, avouait avoir fait chanter Montgomery et ses coéquipiers. Il avouait aussi avoir fait tuer des gens et projetait de tuer Johanna Beckett. Kate en eut les larmes aux yeux.

- Bracken… murmura Rick, comme…?
- Le sénateur William Bracken! Acquiesça Kate. C’est l’homme qui a fait tuer ma mère et ses collègues… c’est également lui, le responsable de la mort du capitaine.
- Il était assistant du procureur à l’époque, dit Ryan après avoir fait une rapide recherche sur internet, ça correspond.
- Il est temps de coffrer ce fumier, grogna Esposito.

Ils approuvèrent tous et firent quelques recherches pour savoir où se trouvait le sénateur. Il donnait une conférence de presse. D'après ce que Castle avait trouvé, il ambitionnait de faire la course à la Maison Blanche lors des prochaines élections. Cela expliquait son besoin de faire le ménage dans ses anciennes affaires…
Ce fut avec émotion que Kate s'avança vers son ennemi de l’ombre pour lui annoncer son arrestation pour le meurtre de sa mère.
Soulagée d’un poids énorme, libérée de l’épée de Damocles qui la menaçait, Kate vint retrouver Castle qui l’attendait non loin de là.


- Elle est fière de toi, annonça-t-il. Où qu’elle se trouve, elle est fière de toi.
- Je n’y serais jamais parvenue sans toi, répondit-elle en venant se blottir contre lui.

Ils prirent un taxi et allèrent annoncer la nouvelle à Jim. Ce dernier accueillit la nouvelle avec émotion.

- Alors… C’est fini, murmura-t-il la voix étranglée par l’émotion.
- Oui, c’est fini, Papa, on l’a eu. On a fait éclater la vérité, Maman peut reposer en paix.
- La vérité… Tu es la digne fille de ta mère, sourit-il.
- Et si pour fêter cela nous allions déguster les merveilleux hamburgers de chez Remy’s suggéra Rick. C’est moi qui invite!
- Bonne idée! Répondit Jim. Comme ça nous pourrons discuter de vos intentions concernant ma fille!
- Hé! On n’est plus au siècle dernier! Protesta Kate. Et puis je suis une grande fille, si Castle déconne, je saurais me défendre!
- On trouvera quand même un moment, chuchota Jim lorsque Kate se fut un peu éloignée.
- Vous venez? Demanda-t-elle depuis la porte d'entrée. J’ai une faim de loup!

Rick regarda les Beckett quitter la maison tout sourire, avant de les suivre une légère angoisse au creux de l’estomac.

 


Minefuji  (08.08.2017 à 11:07)

Chapitre quarante

Le restaurant était bondé malgré l’heure de l'après midi déjà bien entamé. L’ambiance était rythmée par des bruits de verres qui tintent et de conversations en tout genre. Repas entre collègues, entre amis, étudiants ou en famille, chez Remy’s était le lieu de rendez-vous des NewYorkais de tous styles. Au milieu de tout ce monde, Rick tentait de faire bonne impression au père de Kate, mais sa nervosité le rendait maladroit tant physiquement que verbalement. Une catastrophe. Et Jim Beckett qui était encore plus indéchiffrable que sa fille! Impossible de savoir ce qu’il pensait de Rick en tant que prétendant pour sa fille. Bon sang! Lui qui se vantait de sa faculté à comprendre les gens et à deviner leurs pensées, Castle était incapable de deviner les pensées de Jim. Il sentit la main réconfortante de Kate se poser dans le bas de son dos.
Il tourna la tête vers elle, il pouvait lire dans son regard tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui. Jim le ramena brutalement à la réalité.
- Je vois que Kate vous a pardonné votre manque de confiance.
- Papa! Fit Kate sur un ton de reproche.
- Tu as souffert, Katie! Il ne devrait pas s’en sortir à si bon compte!
Rick déglutit difficilement.
- Ça ne te regarde pas! C’est entre Rick et moi!
-Je sais bien, dit Jim. Seulement je suis ton père et c’est mon rôle de m’assurer qu’il n’abusera pas de ta gentillesse et de ton bon cœur.
- Je suis une adulte, papa! Tu ne peux pas me protéger comme quand j'étais petite!
- Pour un père, peu importe l’âge de sa fille, marmonna Jim.
- Euh… il a raison, intervint timidement Castle. Je serai toujours là pour Alexis même quand elle aura soixante ans!
- Nan, mais tu es de quel côté? Demanda Kate en le fusillant du regard.
- Euh… du tien! Répondit-il incertain. Je serai toujours de ton côté, bien sûr!
- Eh bien comme ça, ça changera, siffla Jim.
- C’était un malentendu! Rappela Kate agacée.
- Et je me suis chargé de casser le nez de celui qui a eu la langue trop bien pendue! Intervint Castle.
- En tout cas, j’espère que l’on ne vous y reprendra plus, termina Jim.
- Papa!
- Ne vous en faites pas! Cette mésaventure m’a servie de leçon. Je n’ai jamais été aussi malheureux que lorsque je pensais l’avoir perdue.

Soucieuse d’alléger l’ambiance entre les deux hommes de sa vie, Kate relança la conversation autour de l’arrestation du responsable de la mort de sa mère. Cela fit mouche, bien évidemment et le reste du repas se passa de manière un peu plus détendue. Parler de l'enquête avait également apaisé les inquiétudes de l’écrivain, qui n’avait plus rien renversé jusqu’à ce qu’ils quittent le restaurant.


Ils raccompagnèrent Jim chez lui, puis allèrent se promener main dans la main dans les allées de Central Parc. Kate, qui avait remarqué l’air soucieux de son écrivain, usa de tout son savoir faire de flic pour lui tirer les vers du nez. Rapidement, il abdiqua.
- Il me déteste soupira finalement Rick.
- Qui ça?
- Ton père! J’ai tout gâché en renversant son verre d’eau gazeuse.
- Tu te fais des idées! Il a dit que ça n’était pas grave!
- Tu dis ça parce que tu n’as pas vu son regard! Répondit Castle, je sais maintenant de qui tu tiens ton regard de tueuse!
- Il a peut être été agacé sur le moment, tempéra-t-elle, n’importe qui l’aurait été si sa chemise avait été trempée par son verre d’eau! Il ne va pas te détester pour ça.
- Ajoute à ça le fait qu’il m’en veut parce que je t’ai fait souffrir… C’est fichu, je te dis, il me déteste.
- Mon père a détesté tous mes petits amis, tout comme toi tu détestes ceux d’Alexis. C’est normal, ça doit être un truc de père.
- Génial, grinça-t-il.
- Allons… Tu ne vas pas te laisser abattre pour si peu! Qu’est-ce qu’il t’arrive? Tu te fiches pas mal de l’opinion des gens à ton sujet d’habitude!
- Je me fiche de l’opinion du commun des mortels! Rectifia Castle. Ton opinion ou celle de ton père… comptent beaucoup pour moi!
- Ce que mon père peut penser de toi ne changera pas le fait que je t’aime et que je suis avec toi!
- S’il ne m’aime pas, ça risque de compliquer notre relation, non? Qu’est ce qu’il s’est passé avec tes anciens petits copains que tu lui as présentés?
- Je ne lui ai jamais présenté mes petits amis. Tu es le premier.

Rick s'arrêta de marcher et la regarda médusé.

- Sérieux? Tu ne lui as présenté personne? Même pas Josh?
- Même pas Josh.

- Et Sorenson?

- Non plus.
- Wah! Sourit-il.
- Tu vois, tu n’as pas à t’en faire, je n’ai pas besoin de mon père pour plaquer mes petits copains, sourit-elle.
- Message reçu.

Le reste de l’après-midi passa vite, trop vite au goût de Castle, qui n’avait pas envie de la quitter. Ils s’étaient installés à l’ombre d’un arbre, face au lac, discutant de choses banales. Un petit vent frais se leva, elle vint se blottir contre lui.
- On devrait rentrer, suggéra-t-elle. On va chez toi ou chez moi?
- J’irai où tu iras, sourit-il.
- Quand tu me dis des trucs comme ça, je me sens toute émoustillée! Dit-elle en l’embrassant sur les lèvres.
- On est plus près de mon loft! Allons chez moi! Je vais t’en dire des tas des trucs comme ça! - En plus ma mère et Alexis sont en vacances, je pourrai t’en raconter dans toutes les pièces, répondit-il en jouant des sourcils.
- Oh! Castle! Tu sais parler aux femmes, toi, rit-elle.

Ils rejoignirent rapidement le loft de Castle, fermèrent les portes à double tour et éteignirent tous les téléphones afin d’être certains de ne pas être dérangés.
S’en suivit une nuit torride, tant ils avaient faim l’un de l’autre. Jamais ils ne se sentaient rassasiés. Rick l’envoutait en lui racontant des histoires, usant de sa voix suave et charmeuse, tandis que ses mains se promenaient sur chaque parcelle de son corps brûlant de passion pour cet homme merveilleux.
Au petit matin, ils se préparèrent un petit déjeuner en riant, nus comme des vers, incapables de rester à plus de dix centimètre l’un de l’autre au delà de deux minutes. Soudain quelqu’un tambourina à la porte du loft, les tirant brutalement de leur rêve éveillé.

 

 


Minefuji  (09.08.2017 à 21:01)

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