HypnoFanfics

Amitié, haine...

Série : Castle
Création : 25.08.2017 à 15h56
Auteur : caskett71 
Statut : Terminée

« Hello, Me voilà avec une nouvelle histoire. se passe courant saison 4......  » caskett71 

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Chapitre 31 : Entre rires et pleures

 

- Et toi Rick ? demanda Jane.

- Oh Ouiiiii, et tout de suite. Allez venez. On va commencer par voir les attractions qu’ils nous proposent.

Il prit Kate par l’épaule et l’emmena sur la droite, vers les manèges à sensations fortes. Lorsqu’il était dans ce genre d’ambiance, il redevenait un vrai gamin, prêt à tout essayer, tout gouter, pourvu en  profiter.  Jane et Maura les suivaient quelques pas derrière. La légiste n’était pas très habituée à ces sorties en foire ou s’amuser était le maitre mot, elle avait toujours été très sérieuse. Son enfance elle l’avait passé à étudier plus que de raison et elle avait simplement oublié d’entre un ado normal qui sortait, s’amusait avec ses amis. Des amis qu’elle n’avait jamais eu, passant son temps enfermée chez elle, le nez dans ses bouquins de médecine et pleins d’autres. Mais de voir Rick si enjoué et Jane prête à le suivre, elle se détendit et profita du moment présent.

Les deux jeunes femmes arrivèrent derrière Kate et Rick qui, tête en l’air, détaillaient la grande roue qui se dressait devant eux.

- Wahou !

- Ah ça tu peux le dire ma chère. Ça doit être géant ce truc.  Répondit l’écrivain à la blonde qui restait bouche bée devant la vitesse de l’attraction.

- Tu veux la faire ? demanda Kate à son petit ami.

- Oui oui oui, on y va ! S’exclama-t-il en la tirant par le bras, mais elle remarqua que l’autre couple ne les suivait pas.

- Attend Rick, il faudrait peut-être demander à Jane et Maura si elles veulent y aller ?

Il se stoppa aussi sec, se rendant compte que son empressement n’était peut-être pas partagé. Ils regardèrent  les jeunes femmes, Jane avait l’air aux anges mais Maura semblait plus crispée.

- Les filles ça vous tente ?

- Heu !

Jane regarda Maura dont le regard n’avait toujours pas quitté la grande roue qui prenait encore de la vitesse. Elle savait que sa petite amie n’était pas habituée à ce genre d’amusement mais elle espérait bien la convertir pour qu’elle se lâche enfin.

- Maura, ça te dit d’essayer ? demanda la noiraude en caressant son bras pour la faire revenir sur terre.

- Hmm ? heu, je ne sais pas, je n’ai jamais fait ce genre de chose.

- Quoi, tu n’as jamais été sur des attractions ? S’étonna l’écrivain.

- Non.

- Même quand tu étais jeune ? Enfin je veux dire heuuu  tu es jeune, mais dans ta jeunesse ?

- Non, je passais tout mon temps le nez plongé dans des livres à étudier.

- Oh ! Alors pour t’initier,  on peut commencer par quelque chose du plus soft.

Devant l’hésitation de Maura, Jane se sentit obligée d’intervenir.

- Mais si ça ne te tente pas, on n’est pas obligé de le faire Maura.

- Si si je veux bien essayer mais quelque chose de plus doux en premier.

Les quatre amis continuèrent leur chemin à travers les stands colorés, faisant découvrir à la légiste cet univers si particulier qu’était celui des saltimbanques. Rick étant un habitué, il connaissait bien certains forains alors en reconnaissant un de loin, il attira ses amis dans sa direction. Après une étreinte bien virile, il présenta Janko à ses amies. Le roumain leur offrit d’essayer son attraction, le Niagara. Après concertation, comme la balade ne s’annonçait pas trop agitée,  tous les quatre embarquèrent dans un tronc flottant, assis les uns derrière les autres. Rick tenant Kate devant lui, tout devant  Jane fit pareil avec Maura. Ils  se laissèrent guider à travers les méandres de la rivière artificielle quand soudain une montée abrupte se dressa devant eux. Jane sentit la blonde se tendre légèrement alors elle resserra sa prise autour de  son corps.  Rick montra à Kate le panneau indiquant qu’ils allaient être pris en photo.

- Souriez on va être photographié ! cria-t-elle aux filles devant.

Ayant aussi vu le panneau, Jane leva un pouce en l’air et se prépara à la suite, en posant sa tête sur l’épaule de sa petite amie et en prenant sa main.

- Ça va être génial Maura. S’exclama la noiraude alors que le tronc s’immobilisait au sommet de la côte.

L’eau emmena l’embarcation vers cette chute libre, faisant crier ses passagers. Rick embrassa la joue de Kate alors que  Jane levait la main dans laquelle elle tenait celle de Maura au moment où le flash s’enclencha. Au bas de la descente, Jane eu le reflex de se baisser pour éviter la gerbe d’eau qui alla éclabousser les amoureux à l’arrière. Tous éclatèrent de rire, même Maura qui ne savait pas comment interpréter ses sensations, elle avait eu peur, une fraction de seconde, mais une fois arrivé en bas, la peur fit place à l’euphorie. Jane s’approcha de son oreille, cherchant à connaitre ses impressions.

- Alors, comment c’était ?

- C’était………j’ai adoré.

- Tant mieux car il y a encore un chute libre.

Jane eu juste fini d’annoncer la suite que se présentait  devant eux la deuxième montée, plus abrupte, plus haute.

À l’arrière ils étaient bien  trempe suite aux éclaboussures mais vu la chaleur c’était fort agréable.

- Je crois que Maura a aimé. Souffla Rick à sa petite amie qui se retourna et l’embrassa rapidement avant de se reconcentrer sur la montée qui se profilait devant leur embarcation.

- Alors Maura tu as aimé ? demanda Rick alors qu’ils avaient quitté Janko et ses troncs flottants et mouillants, le pantalon de Rick et le t-shirt de Kate s’en souviendraient encore un moment.

- Oui, c’était génial.

- Wah Maura, qu’elle enthousiasme. Je n’aurais jamais cru ça du célèbre docteur Isles.

- Arrête Jane, je sais aussi m’amuser………..des fois.

- Oui mais c’est tellement rare.

- C’est vrai alors je te promets de me laisser aller plus souvent.

Jane regarda Rick et Kate n’en revenant pas de cette déclaration de la part de sa petite amie. Elle pourtant si droite, si sérieuse, voulait se dévergonder. Elle devait à tout prix graver ce moment.

- Rick, Kate vous êtes témoins, le docteur Isles ici présente vient de promettre de s’amuser plus souvent.

Amusé par la joute verbale de leurs amies, le caskett souriait de les voir interagir de la sorte. Rick connaissait déjà de nom la légiste et savait tout le sérieux qu’elle mettait dans son travail, il ne fût donc pas étonné de la réaction de sa petite amie suite à la promesse de Maura.

- Bien sûr et compte sur nous pour le lui rappeler si besoin est. Certifia-t-il.

Maura frappa la poitrine de l’écrivain avant de  se coller au corps de son italienne adorée puis ils se rendirent au stand du développement des photos. Ils cherchèrent leur numéro et tout quatre rirent en voyant leurs têtes. Rick prit deux clichés, souvenirs de cette journée qui s’annonçait radieuse. 

Les deux couple continuèrent leur visite et essayèrent encore quelques attractions moins effrayantes comme le Moonraker qui ressemblait à une soucoupe volant qui tournait sur elle-même assez vite, très vite en fait, et le Skyfall, qui était une chute libre le long d’une haute tour.

- Oh il était mortel celui-là. S’exclama Kate en se blottissant dans les bras de son homme.

- Oui…………… mais on ne peut pas le qualifier de mortel car …..

- Maura stop, arrête.

La blonde dévisagea Jane mais comprit qu’elle allait encore se laisser emporter et déverser son jargon scientifique que personne à part elle ne comprenait.

- Parfois Maura à tendance à se laisser aller à des explications très logique mais qui n’ont de sens que pour elle tellement son vocabulaire est scientifique.

- Ha d’accord, alors elle devrait bien s’entendre avec Lanie, car moi aussi des fois j’ai de la peine à la comprendre. Expliqua Rick.

- C’est pas vrai……. Elle explique très bien les choses, c’est toi qui n’es pas attentif et qui écoute un mot sur deux. Râla Kate en le frappant gentiment sur le bras.

C’est dans la bonne humeur que les deux couples continuèrent leur périple jusqu’à ce qu’une délicieuse odeur de nourriture attise leur appétit.

Comme à son habitude Rick avait invité ses amies à manger, après plusieurs minutes de pour-parler, elles avaient accepté à conditions qu’elles s’occupaient des desserts et des cafés. C’est comme ça qu’ils se retrouvèrent face à une table remplie de plats chinois variés. Nouilles sautés au bœuf, rouleaux de printemps, riz cantonnais, porc aigre doux et d’autres encore. Chacun se servait et goutait ce qui lui convenait dans une ambiance bonne enfant.

Jane sourit en voyant sa petite amie aussi à l’aise avec leurs amis. Maura avait souffert dans son enfance, à cause de ses facultés à tout retenir et sa facilité à apprendre, elle ne se sentait pas différente mais était traitée comme tel, elle avait  été mise de côté par ses camarades et avait supporté cette solitude en se forgeant cette carapace qui, avec le temps,  lui avait valu ce surnom de « reine des morts ».

Maura vit que sa petite amie voguait dans des contrées lointaines et la ramena sur terre d’une caresse sur sa cuisse. Jane lui rendit son sourire et se recentra sur la discussion qui portait sur le reste de la journée. Ils décidèrent de continuer à visiter les stands des marchands et quand leurs estomacs auraient digéré ce repas, ils feraient les attractions à sensations fortes.

Après quelques découvertes artisanales comme ce potier qui fabriquait de belle horloges murales en terre cuite ou ce graveur sur verre qui ornait n’importe quel support en verre avec le dessin ou texte de votre choix, le nez de Rick les mena bien sur vers un stand de barbe à papa, il y en avait de toutes les formes et de toutes les couleurs, un autre style d’art.

Dans le milieu de l’après-midi, ils  firent tous  la file du fameux « tourne la boule » une montagne russe qui allait vous tourner dans tous les sens, d’où son nom. Quand vint leur tour, ils prirent le même wagon, Rick et Kate devant, les filles voulant se mettre à l’arrière. La barrière se ferma, les mains se lièrent, les doigts se serrèrent, fort,  la valse des loopings et vrilles commença. Des cris, des rires, des gros mots que je ne mettrais pas par écrit, et tout un mélange de sons égayèrent cette tournée infernale.

En sortant du wagon, les jambes de Kate flageolèrent et Rick, inquiet, l’aida à s’éloigner de l’attraction, suivit par les jeunes femmes.

- Ça va ? demanda l’écrivain soucieux.

- Oui oui, c’est juste que ça m’a vraiment mis la tête à l’envers mais tout va bien, merci mon cœur.

- Et vous les filles ça va ?

Maura avait le sourire jusqu’aux oreilles tellement elle avait aimé ces sensations encore inconnues pour elle et Jane était heureuse de voir son amie s’amuser.

- Oui c’était génial. Répondit finalement la noiraude pour les deux.

Kate reprit des forces et ils continuèrent leur balade en passant saluer Janko, sa femme Stanika et leur petit garçon Andries avant de se diriger vers leurs véhicules. La journée avait été bien remplie et il était temps de rentrer.

Rick rangea dans la sacoche les petits souvenirs qu’ils avaient trouvés en découvrant les étals des artisans.  Kate avait craqué pour une famille d’éléphants en bois qui ressemblait à ceux qu’elle avait depuis toujours sur son bureau au 12ème et Rick avait trouvé une boite magique en bois de violette joliment décorée, elle ferait un bel effet sur son bureau.

Une fois tous les quatre paré de leur équipement, Rick tendis la clé à sa petite amie qui les accepta avec plaisir. Ils firent vrombir leurs bécanes et se mirent en route, direction les Hamptons. Le temps était radieux, pas de vent, le ciel n’hébergeait qu’un beau soleil dardant ses rayons sur toute la région et bien au-delà. Sur le chemin du retour la circulation était fluide, nos motards pouvaient donc profiter du paysage. À mi-chemin ils firent une pause pour se rafraichir sur une petite terrasse ombragée par   des glycines qui recouvraient entièrement l’espace extérieur.

- On a vraiment passé une super journée. Confirma Jane.

- Oui c’est vrai, c’était génial. Alors maintenant je vous propose de renter pour profiter un peu de la mer ou de la piscine.

Toutes acquiescèrent et ils se remirent en route, il ne leur restait qu’une vingtaine de minutes avant d’arriver à bon port. En fin d’après-midi, les véhicules se firent plus nombreux, les pilotes redoublèrent d’attention, surtout Kate qui sentait une boule d’angoisse poindre dans son ventre. Rick sentit son changement d’attitude.

- Ça va ? S’inquiéta-t-il.

- Oui bien. Répondit Kate sans lâcher la route des yeux.

Elle se concentra sur le bitume qui s’étendait devant ses roues et essaya d’oublier son angoisse. Tout allait bien, aucune  perturbation en vue, elle devait juste être attentive à ce qui l’entourait et tout irait bien. Mais tout n’alla pas bien. Ses yeux sans cesse rivés au rétroviseur avaient vu le camion se rapprocher d’eux. Son cœur commença à s’emballer, sa respiration anarchique la faisait haleter et ses mains tremblantes faisaient vaciller la moto. Inconsciemment elle diminua les gaz  ce qui  permit au camion de se rapprocher encore plus des motards. Rick sentant les mouvements étranges de l’engin observa Kate dans le rétro et vit qu’elle regardait sans cesse derrière, dans ses yeux il y perçut de la peur. Il se pencha et dans le miroir comprit pourquoi en voyant le gros véhicule non loin derrière eux. Il décida de prendre les choses en mains et lui parla calmement.

- Kate ça va aller, je vais m’avancer et prendre le guidon.

Devant sa non réaction il s’exécuta et saisit les poignées.

- Tu peux lâcher le guidon Kate, je vais nous ramener. Dit-il alors qu’elle posait ses mains tremblantes sur le réservoir.

Il mit le clignotant et s’arrêta sur une place et terre mais lorsque le camion leur passa à côté, elle enfoui son visage entre ses mains.

- Jane s’arrêta à leur hauteur et s’étonna lorsqu’elle vit l’état de Kate.

- Ça va ? demanda l’italienne.

- Oui, juste un coup de fatigue, je vais prendre le guidon pour la suite.

Il mit la béquille et descendit tout en parlant à Kate qui était encore dans un état second.

- Kate c’est fini  tout va bien. Viens, passe derrière, je vais nous ramener. Kate tu m’entends ?

Il lui ouvrit les mains qu’elle tenait toujours sur son visage et découvrit des yeux ravagés par les larmes, elle semblait ailleurs, comme hypnotisée.

-  Kate ? L’appela-t-il en la prenant par les épaules pour la faire sortir de sa transe.

Elle leva enfin les yeux sur lui et les larmes redoublèrent d’intensité.

- Je………….je suis désolée. Murmura-t-elle.

- C’est pas grave ma chérie. Passe derrière pour que je puisse nous ramener.

Elle recula difficilement et lorsque son petit ami fût installé, s’agrippa fortement à sa taille. Maura et Jane avaient assisté impuissantes à la scène, ne sachant pas ce qui était arrivé quelques mois plus tôt. La légiste avait deviné que Kate avait fait une crise de panique et en avait informé sa partenaire.

- Ça va aller ? demanda Jane avant de redémarrer.

- Oui oui ça va. Suis-moi, on va prendre un chemin plus direct et moins fréquenté.

Ils se mirent en route pour les dix dernières minutes. De temps en temps pour la rassurer,  Rick caressait les mains de Kate qu’il sentait bien crispée sur son ventre. Dans une ligne droite Jane remonta à sa hauteur et regarda le visage de Kate, elle avait les yeux ouvert mais ne semblait pas la voir. Maura fit signe à Rick que tout était ok, elle semblait absente mais se tenait quand même bien en selle, signe qu’elle était consciente et qu’elle savait où elle était. Il sentait la pression autour de sa taille s’accentuer lorsqu’il penchait un peu dans les courbes ou lorsqu’il accélérait après les carrefours alors tout le reste du trajet Rick lui parlait. Les dernières minutes lui parurent une éternité tellement il voulait la prendre dans ses bars pour la consoler et la rassure. Lorsqu’enfin il se parqua devant sa demeure et qu’il put l’étreindre, il recommença à respirer normalement. Rick lui ôta le casque et en fit de même avec le sien qu’il tendit à Maura et Jane qui s’était approchées d’eux. Les deux jeunes femmes ne posèrent aucune question, elles aidèrent Rick à mettre à l’aise Kate, lui enlevant son blouson et ses gants. Rick ayant Kate toujours blottie dans ses bras réussi tant bien que mal à quitter sa veste et à les assoir dans le canapé.  Maura lui prit le poignet et sentit les pulsations battre rapidement. Elle monta à l’étage et en revint quelques secondes plus tard avec un verre d’eau et un petit flacon. Elle aspira quelques gouttes dans la pipette et la présenta devant la brune.

- Fait lui avaler ça. Proposa-t-elle.

Rick connaissant le médecin légiste obtempéra et glissa le bout du tube entre les lèvres. Kate se laissa faire et avala la solution sans problème. Il rendit la pipette à Maura qui sentait l’interrogation dans son regard.

- C’est des gouttes d’urgence du Dr Bach. Je pense qu’elle a fait une crise de panique  alors ça va la calmer.

Maura s’assit sur la table basse  en face de Kate et reprit son poignet. Le pouls était toujours rapide mais régulier. Elle alla s’installer à côté de Jane et se lova dans ses bras.

- Je suis désolé. S’excusa l’écrivain.

- Tu n’as pas à t’excuser Rick, ce n’est pas grave. Maintenant faut juste lui laisser le temps de se calmer. répondit Maura.

De sa voix la plus douce, Rick lui parlait sans arrêt, il cherchait à la faire revenir parmi eux, alors resserrant son étreinte autour de ses épaules, il lui parlait tout bas.

 

Kate tenait toujours fermement les bras de son petit ami, elle s’y accrochait comme si sa vie en dépendait, en fait, en ce moment elle dépendait de lui, entièrement. Sentir ses bras, sa force, l’aidait à ne pas sombrer. Plongée dans une semi conscience, elle entendait cette voix chaude qui l’apaisait. Gentiment les mots firent leur chemin jusqu’à son cerveau et elle reprit petit à petit contact avec la réalité. Ses yeux encore un peu embués cillèrent, une fois, deux fois, et elle reconnut en face d’elle leurs amies de Boston. Les souvenirs de sa panique lui revinrent en mémoire, une larme coula sur sa joue.

 

- Elle revient ! affirma Maura.

- Comment le sais-tu ? questionna l’écrivain.

- Elle pleure, c’est qu’elle revient, qu’elle se souvient de ce qui s’est passé.

 

Kate lâcha d’une main le bras de Rick et essuya ses larmes. Un petit sourie désolé se dessina sur ses lèvres. Elle tourna la tête vers lui et le sourire s’élargit un peu plus et celui de l’écrivain devint plus franc.

 

- Bienvenue parmi nous. Plaisanta-t-il….

Kate changea de position et se redressa contre le dossier du canapé.

- Désolée d’avoir gâché la journée. Dit-elle d’une voix hésitante aux deux jeunes femmes en face d’elle.

- Tu n’as pas à t’excuser, ce n’est rien.

- Comment te sens-tu ? demanda Maura.

- Hummm, ça va, juste un peu fatiguée.

- Tu devrais aller te coucher. Proposa l’écrivain.

- Non ça va, je ne veux pas vous abandonner.

- Il a raison Kate, va te coucher une heure ou deux, ensuite tu te sentiras mieux, on ne va pas partir de sitôt.

- Ecoute le conseil du médecin. La taquina Rick.

- D’accord, si vous vous mettez tous contre moi, mais ne me laissez pas dormir toute la soirée.

Rick aida Kate à monter à l’étage, elle  ne se fit pas prier et se coucha bien gentiment une fois débarrassée de son pantalon.

- Je crois que les filles auront besoin d’une explication ce soir !

- Hmmm en effet. On leur parlera quand je me lèverais.

Elle ferma les yeux et ne mis que quelques secondes avant de rejoindre les doux bras de Morphée.

 

 


caskett71  (03.10.2017 à 21:31)

CHAPITRE 32 : Sacrée histoire

 

Rick ferma les rideaux et retrouva les filles qui avaient migré à la cuisine d’où une merveilleuse odeur de café émanait.

- Merci les filles.

- De rien. Comment va-t-elle ? demanda Jane.

- Assez bien vu les circonstances. Elle s’est endormie comme une masse.

- Ce n’est pas étonnant, une crise de panique ça vous met KO, c’est pire qu’une journée de boulot. Mais, est-ce que ça lui arrive souvent ? demanda Maura inquiète.

- Non, c’est la première fois.

- C’est étrange car il doit quand même y avoir un élément déclencheur pour qu’elle panique comme ça d’un seul coup. Précisa la légiste.

- Il y a une raison, elle vous l’expliquera elle-même plus tard.

Une tasse chacun en main, dégustant les boissons chaudes, ils laissèrent le silence s’installer dans la pièce. Rick ne voulait pas laisser ses amies seules mais l’envie de rejoindre sa belle se fit plus forte.

- Si vous voulez aller vous balader, ne vous gênez pas, mais moi j’aimerais rester à la villa.

Les deux jeunes femmes se regardèrent, comprenant son envie de ne pas s’éloigner de Kate.

- On pourrait aller se balader sur la plage.

- D’accord, on monte se changer et on y va. Valida Maura.

- Je laisse ouvert la baie vitrée, alors surtout faites comme chez vous, moi je monte la rejoindre.

Rick s’éloigna en laissant les deux jeunes femmes dans la cuisine et grimpa rapidement les escaliers qui menaient à l’étage. Il entra à pas feutrés dans la chambre baignée par la pénombre, se débarrassa de ses vêtements et en boxer se glissa sous les draps en essayant de ne pas la réveiller, c’était sans compter sur le radar ultradéveloppé  quelle possédait  en ce qui concernait la présence de  Rick, elle vint aussitôt se blottir contre lui, la tête au creux de son cou.

À la cuisine, les filles  finirent leurs tasses et montèrent dans leur chambre enfiler des vêtements plus confortables pour la plage. Elles ne parlèrent pas, se rafraichirent et discrètement sortirent de la villa.  Main dans la main, elles longeaient la plage,  laissant leurs pieds nus être chatouillés par les vagues qui venaient s’échouer sur le sable clair.

- Je suis si heureuse. Déclara joyeusement Jane, un large sourire sur les lèvres.

- Ha oui ? À ce point-là ?

- Oui, et c’est grâce à toi.

Maura stoppa sa marche et dévisagea sa belle brune. Elle savait que depuis leur coming out Jane vivait mieux leur relation mais cette déclaration la chamboula.

- À moi ?

- Oui ! Aujourd’hui je t’ai vu t’amuser, te détendre. Et j’ai aimé ce que j’ai vu.

- Mais je sais m’amuser. S’indigna sérieusement  la blonde.

- Maura, s’amuser ou se détendre c’est faire autre chose que ce qu’on fait en longueur de journée. Donc pour toi, dans un  autre domaine que la science ou  la médecine.

Maura fit la moue mais elle  prit la brunette par la main et elles poursuivirent  leur balade sur le sable chaud.

- C’est vrai que j’ai aimé la découverte de ces sensations. Je me sentais toute bizarre, par moment je ne savais plus si je voulais rire ou pleurer tellement les émotions se mélangeaient.

- Ce n’était pas plutôt la peur. La taquina Jane.

- Non, je n’ai pas eu peur, parce que j’étais avec toi, et avec toi c’est pour le meilleur et le pire. Déclara Maura.

Jane, émue,  embrassa furtivement sa belle avant de l’inciter à s’assoir sur le sable, un peu à l’écart des vagues.  La légiste s’installa entre ses jambes alors que Jane l’enlaçait et posait ses mains sur son ventre.

- Je ne pensais pas que de simples choses de la vie pouvaient donner autant de joie. Confessa Maura.

Jane, la tête posée sur l’épaule de la blonde sourit à cette constatation. Maura avait une logique implacable et était une bête de travail  mais parfois elle ne voyait pas ce qui se trouvait devant son nez. Elle excellait dans sa profession et même ailleurs, mais lorsqu’il s’agissait de vivre tout simplement, elle n’était qu’une novice, Jane se fit la promesse de l’aider à profiter de la vie.

- Je suis simple et j’aime la simplicité. C’est la simplicité qui fait la beauté du cœur. Il vaut mieux être simple et remarquable qu’être faux pour se faire remarquer. Déclama Jane.

- Oh c’est très joliment dit ça, c’est de qui ?

- Quoi de qui ? Mais c’est de moi bien sûr. S’indigna Jane en pinçant sa partenaire qui roula sur le sable dans un rire sonore.

À moitié couchée sur elle, la détective la fit taire en prenant tendrement ses lèvres en otage, Maura surprise mais nullement contrariée se laissa faire et, oubliant où elles se trouvaient,  participa même activement à cet échange.  Cherchant leur souffle, elles reprirent leur position initiale, plus appropriée pour un lieu public.  Au loin, des hors-bords tirant des skieurs animèrent le paysage quelques instant avant de se cacher derrière une crique.

- Que crois-tu qu’il soit arrivé à Kate pour qu’elle ait cette crise d’angoisse ?

- Je ne sais pas, mais hier lorsqu’on était au bord de la piscine, j’ai sentis une légère gêne quand on a parlé de ce qui s’était passé depuis la dernière fois qu’on s’était vu.  Releva Maura.

- Ah je me demandais si c’était moi ou bien s’il y avait vraiment eu un malaise. C’est comme si Rick avait dû venir au secours de Kate, mais je n’ai pas compris pourquoi.

- Je pense que c’est de ça qu’elle veut nous parler après.

- Hmm. Soupira Jane en remettant son menton sur l’épaule de Maura, laissant son regard se perdre au loin dans l’immensité de l’océan.

Un léger vent s’était levé et fit frissonner Maura. Les filles avaient quitté la villa finement vêtue et elles ne s’étaient pas rendu compte que plus de deux heures s’étaient  écoulées depuis qu’elles avaient quitté Rick. Jane frotta les épaules rafraichies de sa belle blonde et proposa de rentrer. Tendrement enlacées, elles rebroussèrent chemin pour rejoindre leurs amis.

À la villa, Rick avait contemplé sa muse amoureusement blottie contre lui,  il avait  finalement perdu sa bataille contre le sommeil et avait rejoint sa belle au pays des rêves.

C’est une main baladeuse qui le tira de ses songes, cette main s’était sournoisement immiscée sous son t-shirt et effleurait outrageusement sa poitrine. Les doigts fins qui appartenaient à cette main devenaient presque chatouilleux, il tenta de résister mais un endroit très sensible lui fit lâcher prise et il attrapa subitement la vicieuse en faisant sursauter sa propriétaire qui éclata de rire en même temps que lui.  Il ouvrit finalement les yeux, se perdant dans cet éclat rieur qui le faisait si souvent fondre de bonheur.

- Bien dormi ? demanda-t-il en se redressant contre la tête de lit.

- Oui, ça m’a fait un bien énorme. Je me suis sentie tellement fatiguée d’un coup que j’ai versé comme une masse.

- C’est souvent ce qui arrive après une crise de panique d’après ce que m’a dit Maura.

- Oh, vous en avez parlez ?

- Oui, Maura a reconnu les symptômes et elle t’a donné des gouttes pour t’aider à te calmer.

- D’accord, alors cette fois je pense qu’elles méritent une explication.

- Je crois aussi.

Il prit sa main et embrassa délicatement ses doigts puis après un chaste baiser sur les lèvres, ils quittèrent le lit au moment où le bruit de  la porte coulissante se faisait entendre. Ils revêtirent des habits légers et descendirent à la cuisine retrouver leurs amies qui préparaient du thé.

- Alors vous deux, bien dormi ? demanda Jane en les voyant arriver.

- Oh oui, moi comme une masse.

- Et moi aussi. Précisa l’écrivain en enlaçant sa petite amie. Et vous votre balade ?

- C’était calme, reposant, le paradis. Répondit Maura rêveuse de ce délicieux moment partagé avec son italienne adorée.

- On s’installe sur la terrasse pour boire le thé. Proposa Kate, sentant poindre le moment des explications.

Comme un petit vent frais s’était levé, Rick prit deux petites couvertures et chaque couple se couvrit, tendrement lové contre sa douce moitié. Kate sentit le bras de son écrivain entourer son épaule, elle prit  l’autre main qu’il avait posée sur sa jambe et enlaça leurs doigts, cherchant un petit encouragement. Elle leva les yeux et trouva des regards bienveillants, ce qui lui donna la force de se lancer.

- Vous vous souvenez lorsqu’on est venus vous voir à Boston ?

- Oui, quand vous avez aidé Jane à me retrouver ! Se souvint la légiste.

- C’est ça. Quelques jours plus tard on a quitté le chalet de mon père pour rentrer en moto à New-York. 

- Kate a conduit pour partir mais ensuite, c’est moi qui ai pris le guidon ! Se sentit obligé de préciser Rick.

Kate le regarda tristement, devinant qu’il avait toujours cette culpabilité en lui. Elle serra un peu plus sa main voulant lui signifier son amour puis continua son récit ayant toute l’attention de ses amies.

- Alors qu’on approchait de la ville, la circulation devenait plus dense et il y a eu un accident devant nous, Rick a pu s’arrêter avant d’heurter les véhicules de devant mais……

Elle sentit ses entrailles se tordre devant le souvenir du choc, du bruit, et du noir qui avait suivi. Après un long soupir elle reprit.

- Mais derrière nous un véhicule qui nous suivait de trop près  nous à percuter de plein fouet.

- Oh mon  Dieu ! Souffla  Jane mettant sa main devant sa bouche pour tenter de cacher son effroi.

- J’ai été éjectée des dizaines de mètres plus loin, je suis restée coincée  sous une glissière de sécurité et j’ai perdu connaissance.

Le regard des jeunes femmes se tourna vers Rick qui sentit qu’il devait prendre le relais.

- Quant à moi, je suis resté coincé sous la moto et on  a glissé assez loin sur le bitume, je n’ai pas eu grand-chose, une jambe bien tuméfiée et un bras qu’on a dû opérer.

Ils continuèrent le récit chacun leur tour jusqu’au moment du diagnostic sur l’état de jambes de Kate. Elle sentit l’émotion l’envahir en repensant à la détresse qu’elle avait éprouvée lorsque le médecin lui avait annoncé sa paralysie et cela se ressentait autour de la table.

Maura essuya discrètement une larme qui s’était sournoisement échappée et coulait sur sa joue. Jane embrassa sa tempe, sentant le besoin de se rapprocher encore plus de sa bien-aimée.

- Mais…..lorsqu’on a échangé par messages, tu ne m’en a rien dit ? demanda Jane.

- Non, j’étais en pleine rééducation et cela ne donnait rien, je n’avais pas le moral et…………

- Et ?? L’encouragea la blonde.

- Et je ne voulais voir personne, je n’étais vraiment pas de bonne compagnie alors je n’ai rien dit.

 - Je confirme, elle était vraiment invivable. La taquina gentiment Rick.

Kate ne chercha même pas à nier tellement elle savait le comportement exécrable qu’elle avait eu avec ses amis et la famille de Rick. Ils continuèrent la narration de leurs péripéties et des mois de souffrance que Kate avait enduré puis elle laissa la parole à son petit ami pour le dénouement  heureux de cette aventure. Ils sourirent tous devant la mine de Rick lorsqu’il raconta la vision de Kate debout devant lui, bien sûr  il omit de parler de sa chute du lit mais Kate ne se priva pas de ce petit  plaisir et tous les quatre partirent d’un joyeux éclat de rire, clôturant cette histoire sur une note plus légère.

- Mon Dieu Kate si on avait su…

- Vous n’auriez rien pu faire. C’était à moi de m’en sortir, malheureusement  j’ai fait ce que je n’aurais pas dû,  je me suis isolée, me suis éloignée de mes amis, confia-t-elle en regardant tristement Rick qui accentua sa pression sur la main qu’il tenait entre ses doigts. Mais une petite rouquine m’a remis les idées en place et m’a ouvert les yeux sur ce que j’avais vraiment besoin, du soutien, et depuis lors tout a été mieux, le moral est revenu, les progrès ont suivi et voilà, à force de persévérance je remarche.

- Alors trinquons à tes jambes ! s’exclama Maura qui était restée bien silencieuse jusque-là.

Avec de larges sourires, tous levèrent leur tasse de thé en l’honneur de la détective New-Yorkaise. Un petit souffle d’air frais les fit réagir sur le temps qui avait défilé sans qu’ils ne s’en rendent compte.

- Et si j’allais vous faire un bon diner ? Qu’en dites-vous ?

- Non Rick ! Nous allons préparer un bon repas ! Déclara Maura en appuyant bien sur le NOUS.

Ils se levèrent tous les quatre et se répartirent les tâches. Maura et Rick aux fourneaux, Jane et Kate s’occupaient de la table et des boissons. Moins d’une heure plus tard, ils étaient attablés devant un délicieux émincé au curry accompagné de riz et d’une salade verte, le tout accmpagné d’un délicieux Chablis français. Ils trinquèrent et partagèrent un agréable moment, oubliant la tristesse et les émotions de la fin d’après-midi.

Comme proposé la veille, ils repartirent par la plage rejoindre le bar pour profiter de cette fin de journée en se délassant entre amis. La fatigue et l’alcool rendirent le retour  très comique, entre Jane et Rick bras dessus bras dessous dont on ne savait pas qui aidait qui à tenir debout et Maura et Kate qui s’éclaboussaient en courant dans les petites vagues. Ils arrivèrent tous sain et sauf à la villa mais personne ne s’attarda, le coucher se fit rapidement et dans la bonne humeur.

La semaine s’écoula au même rythme, plage, balades, soirées au bar de la plage et rires si bien que lorsque le dimanche matin arriva une certaine mélancolie s’empara des habitants de la villa. Devant leurs cafés chacun était perdu dans ses souvenirs de cette merveilleuse semaine qu’ils avaient partagés. Avec les confidences de Kate et Rick sur leur accident, leur amitié s’était renforcée et la séparation s’annonçait difficile mais Rick promit d’organiser d’autres rencontres, ici ou ailleurs peu importait, pourvu qu’ils se retrouvent.

L’heure du départ arriva, Jane avait sanglé les sacoches et préparé leurs affaires. Sur le trottoir ce fût le moment des accolades et des remerciements, bien que Rick ait eu un énorme plaisir à les recevoir.

Rick tenant sa petite amie par la taille, la sentait chagrinée. Un baiser sur sa tempe et il resserra sa prise autour de sa taille, elle se cala plus contre son torse rassurant.

- Rentrez bien, et soyez prudentes sur la route.  Leur souhaita Kate alors que les deux jeunes femmes s’installaient sur la moto.

- Merci, vous aussi. à bientôt ! répondit Jane en ouvrant progressivement la poignée de gaz pour mettre en mouvement sa bécane et prendre la direction du nord.

Ils restèrent là, sur le trottoir jusqu’à ce qu’elles disparaissent de leur champs de vision puis Rick prit Kate par l’épaule, ils regagnèrent la villa et s’affalèrent sur le canapé.

La maison était redevenue calme, ça sentait le départ.

- Voilà, nous aussi on va devoir faire nos valises.

- Hmmm.

- Kate, t’es avec moi ?

- Pardon, quoi ?

- Je disais, on va aussi devoir faire nos valises.

- Pas envie….. lui souffla-t-elle à l’oreille

- Oh, mademoiselle Beckett commencerait à apprécier les vacances.

- Oui, un peu, mais c’est surtout le fait d’être avec toi.

- Mais à New-York je serais aussi avec toi. On va reprendre nos habitudes, arrêter les méchants…oh mais non…

- Quoi ? Demanda Kate  inquiète devant l’air soucieux que pris le visage de son petit ami.

- Gates ?

- Quoi Gates ?

- Si elle apprend pour nous, elle ne va plus me laisser venir au poste.

- Je pense qu’elle l’a deviné. Quand elle est venue me voir à l’hôpital tu étais toujours là, ensuite tu m’as accueilli chez toi et on est venu ensemble aux Hamptons. À mon avis elle le sait.

- Et tu crois …….

- Je ne crois rien. On va y retourner comme d’habitude et on verra ce qui se passe. Mais d’abord j’ai rendez-vous chez le docteur Ross demain en début d’après-midi.

- Ok, et tu préfères rentrer ce soir ou demain matin ?

- Hmmm, cet après-midi, comme ça j’ai le temps de rentrer faire la lessive et je serai moins stress demain.

- D’accord mais heuu Kate ? Demanda Rick embarrassé et ne sachant comment formuler sa question.

- Oui.

-…….

- Qu’est-ce qu’il y a ?

- Heumm, non ce n’est rien.

Kate se repositionna et lui fit face.

- Rick, dis-moi ce qu’il y a ?

Il lui prit la main et tout en la caressant du bout du pouce cherchait ses mots. Lorsqu’elle était en convalescence elle avait emménagé chez lui mais maintenant qu’elle était remise, il se posait tout un tas de questions. Allait-elle rester au loft  ou retourner chez elle ? Kate était une femme forte, indépendante et maintenant qu’elle avait retrouvé son autonomie elle voudrait peut-être retrouver son appartement? Si c’était le cas, est-ce que leur relation allait en pâtir ? Tellement d’incertitudes l’habitaient qu’il se sentait désemparé face à ses questions.

- Je me demandais si tu allais……..

- Si j’allais quoi ?

- Si une fois rentrée à New-York tu allais continuer à vivre avec moi au loft ou si tu préfèrerais retourner à ton appartement ?

Voilà c’était dit.

Kate baissa les yeux et tritura nerveusement ses doigts. Les mois qu’elle avait passé au loft pendant sa convalescence avaient été merveilleux, elle avait été accueillie par la famille comme si elle en faisait partie mais maintenant qu’elle était rétablie, était-elle prête à s’investir à cent pour cent dans cette relation? Ça oui elle l’était, mais  quitter son nid et vivre pleinement avec Rick ? Les sentiments qu’elle éprouvait pour lui étaient sincères et vrais mais la cohabitation était un cap supplémentaire à passer, et ensuite quoi, le mariage ? Les enfants ? Elle ne s’était jamais projetée aussi loin dans l’avenir car les hommes qu’elle avait fréquenté jusqu’à présent ne l’avaient pas motivée à y penser. Elle les aimait certes mais pas au point de s’imaginer fonder une famille et finir sa vie avec l’un d’eux. Mais avec Rick c'était différent.........

Rick sentit son hésitation et cela meurtri son cœur de la voir hésiter. Il pensait qu’après ce qu’ils avaient enduré et partagé ensemble elle aurait bondit de joie à l’idée de vivre avec lui mais apparemment ce n’était pas le cas. Il savait que pour Kate, le mariage se ferait avec son seul et unique grand amour, il pensait être celui-là. Blessé, il se leva…..

 


caskett71  (08.10.2017 à 16:25)

CHAPITRE 33 : Retour

 

Rick sentit son hésitation et cela meurtri son cœur de la voir hésiter. Il pensait qu’après ce qu’ils avaient enduré et partagé ensemble elle aurait bondit de joie à l’idée de vivre avec lui mais apparemment ce n’était pas le cas. Il savait que pour Kate, le mariage se ferait avec son seul et unique grand amour, il pensait être celui-là. Blessé, il se leva…………..mais au dernier moment des doigts fins se refermèrent sur son poignet et une petite pression l’incita à se rassoir.

- Rick écoute je…

- Non c’est bon Kate… articula-t-il difficilement en essayant de se lever.

- Attends, c’est pas que je ne veux pas Rick mais avant j’aimerais juste mettre un peu d’ordre dans ma vie. Voir le médecin, recommencer le boulot si je peux. Je n’ai jamais vécu avec aucun de mes petits amis, tu es le premier et ça me fait un peu peur. Même si les mois que j’ai passé au loft étaient merveilleux, j’aimerais juste pouvoir reprendre le cours normal de ma vie avant de me lancer dans cette nouvelle aventure avec toi  alors je te demande juste un peu de temps….

- Encore du temps. Murmura-t-il plus pour lui-même mais elle l’entendit.

- Je…..

- Combien ? La coupa-t-il inquiet qu’elle fasse machine arrière.

- Faut voir ce que me dira le médecin demain mais je pense que trois semaines, un mois….

- Ok, alors je te reposerais la question dans un mois. Proposa Rick soulagé qu’elle ne se défile pas plus.

- Merci d’être aussi patient avec moi.

 - Je t’aime Kate alors si je dois attendre encore un mois pour avoir ensuite le bonheur de voir ton sourire tous les matins au réveil, je serais l’homme le plus patient du monde.

- Hmmm qui te dis que j’aurais tous les matins le sourire ? Le taquina-t-elle.

- Je me chargerais de te faire sourire dès le matin, et tous les matins

- Tu crois que tu vas y arriver ? Demanda-t-elle en embrassant tendrement ses lèvres.

- Oh oui, et je m’attèlerais à la tâche avec application ! Affirma l’écrivain en lui rendant son baiser qui se prolongea pour leur plus grand plaisir jusqu’à ce que le besoin d’air se fasse urgeant.

Front contre front, les yeux dans les yeux, Kate sentais que ces quelques jours loin de lui n’allaient pas être facile mais elle en avait besoin pour faire le point. La main chaude de Rick la ramena à la réalité.

- Que dirais-tu de manger un petit truc avant de rentrer en milieu d’après-midi.

- Je dis d’accord.

- Et il faudrait aussi ranger la moto, on va la laisser ici et on s’organisera un jour pour venir la chercher.

-OK, je m’occupe de brunch et toi de la moto ?

Il lui piqua un baiser sur les lèvres et se leva en lui tendant la main. Lui alla à la cuisine et elle partit en direction du garage. Alors qu’elle arrivait devant le garage, son téléphone sonna. Elle sourit en voyant le visage de son père s’afficher à l’écran. Il était à l’étranger pour le travail et elle n’avait pas voulu lui annoncer la bonne  nouvelle par téléphone, il n’était donc pas au courant que ses jambes avaient retrouvées leur mobilité. Elle décrocha heureuse d’entendre sa voix. Kate lui parla de son séjour dans les Hamptons et n’eut pas de peine à lui faire croire qu’elle se reposait tellement la rééducation était longue et pénible. Jim raccrocha avec la promesse de sa fille de passer le voir en fin de journée  lorsqu’ils seraient rentrés. Elle souriait comme une bienheureuse en pensant à la tête qu’allait faire son père lorsqu’elle se présenterait devant sa porte, debout.

Elle se remit à sa tâche et  commença par ranger les casques et tout leur équipement dans le meuble  du fond. Chaque objet qu’elle touchait lui faisait revivre des moments qu’ils avaient partagés avec leurs amies de Boston. Le front posé contre l’armoire qu’elle venait de fermer à clé, le plus mauvais souvenir réapparut, sa crise de panique. Elle se rappelait de tout ce qui s’était passé mais c’est comme si son esprit s’était détaché de son corps, elle voyait Rick  prendre les commandes de la moto, ses amies prendre soin d’elle et enfin Rick la rejoindre dans le lit. Sa chance avait été d’être bien entourée à ce moment-là. Elle sourit et regarda la moto.

                                    ************************************

Assis face à face ils appréciaient leur dernier repas dans ce lieu calme et  reposant.

- Au fait, j’ai eu mon père au téléphone tout à l‘heure.

- Ha oui, et comment va-t-il ?

- Il va bien, mais…

- Mais ?

- Il ne sait toujours pas.

- Il ne sait pas quoi ?

- Que je remarche. Je ne voulais pas le lui dire au téléphone alors je n’ai rien dit.

- Ok mais il ne faudrait pas tarder à lui dire.

- Oui, d’ailleurs je lui ai promis de passer quand nous serons rentrés, ça ne te gêne pas ?

- Non pas de problème.

Le repas se poursuivit tranquillement entrecoupé de caresse et de tendres baisers.

- Rick ?

- Hmmm

- Demain tu viendras avec moi voir le médecin ?

- Oui bien sûr, je passerais te chercher.

- Merci !

Il sourit heureux de constater que malgré son envie d’indépendance, elle ne pouvait pas se passer de lui. Il se dit que le temps d’attente qu’elle lui avait demandé risquait d’être plus court que prévu.

Ils montèrent faire leurs bagages et s’immobilisèrent en même temps lorsqu’ils virent sur la table les souvenirs acheté lors de la virée à la foire. Rick prit sa boite et les photos alors que Kate mettait ses éléphants au milieu de ses habits pour les protéger.

- Je suis sûr qu’ils présenteraient bien sur une des étagère du loft !

- Bientôt oui. Répondit-elle souriante.      

Moins d’une heure plus tard ils avaient tout fermé et ils quittaient le bord de mer en se rapprochant de la grande pomme. Rick conduisait prudemment, sa main tendrement posée sur le genou de sa bien-aimée qui elle, l’esprit ailleurs, regardait par la vitre sans voir le paysage qui défilait devant ses yeux. C’est la voix de Rick qui la sortit de sa rêverie.

- On passe d’abord voir ton père et je te ramène ensuite ?

- Ok.

- J’espère qu’il ne va pas faire un malaise en te voyant.

- Ne t’en fais pas il est costaud.

Comme ils étaient partit assez tôt, la circulation avait été assez fluide donc ils furent devant l’appartement de Jim plus vite qu’ils ne le pensaient. Kate sortit de la voiture, un peu tendue. Elle espérait que son père ne prenne pas le fait qu’elle ait attendu aussi longtemps pour lui annoncer la bonne nouvelle. Rick sentit son trouble et la prit par l’épaule pour l’emmener vers l’entrée.

Elle sonna. Du bruit se fit entendre. La porte s’ouvrit. Un homme pleura.

Cet homme d’apparence forte et sereine se retrouvait là planté devant cette jeune femme qui, la dernière fois qu’il l’avait vue était dans un fauteuil roulant. La main devant la bouche pour tenter de cacher son émotion, il laissait couler ses larmes, des larmes de joie, joie qu’il ne pensait pas revivre un jour. Kate aussi émue que son père, se jeta dans ses bras, bras qu’il s’empressa de serrer autour de ce corps jadis meurtri.

Rick n’avait pas bougé, il observait silencieusement cette scène, sentant que ce moment ne devait pas être interrompu, sauf par les deux êtres se tenant devant lui.

Kate sentant les soubresauts de son père diminuer, s’éloigna de lui et tendrement essuya la dernière larme qui coulait  sur la joue impeccablement rasée de Jim.

- Bonjour papa !

- Oh mon Dieu Katie, c’est merveilleux ! J’ai l’impression de rêver.

- Non ce n’est pas un rêve papa.

- Bonjour Richard. Excusez-moi….

- Bonjour Jim. Ce n’est rien, je comprends.

Le patriarche regarda sa fille de la tête au pied sans lâcher sa main. Il n’en revenait toujours pas de ce qu’il voyait. Il avait beau savoir que sa paralysie était temporaire, il ne pensait pas la voir remarcher si vite. Jim les fit entrer et les invita  s’assoir au salon. Comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas, il n’avait pas lâché la main de sa fille et continuait de fixer tantôt ses yeux, tantôt ses jambes.

- Comment……Combien…… Quand….. ?

Tellement de questions se bousculaient dans sa tête qu’il ne savait pas par où commencer. Kate le vit hésiter et prit les devants. Elle lui expliqua ce qui  s’était passé depuis qu’il avait quitté le pays pour son travail. Les premiers signes avant-coureur avec les quelques  douleurs qu’elle avait ressenties, le physio complice et ses exercices en cachette, ses premiers pas chancelants, la tête de Rick, ce qui les fit tous sourire, et leur départ pour les Hamptons pour se reposer. Voulant oublier certains moments et pour ne pas inquiéter son père,  elle omit volontairement de parler de sa panique.

Une bonne heure plus tard, ils avaient quitté Jim qui n’en revenait toujours pas de la surprise et se dirigeaient vers l’appartement de la jeune femme. Rick était un peu triste qu’elle ne  veuille pas rentrer avec lui au loft, même s’il savait que le lendemain il allait la revoir, il ne pouvait s’empêcher d’avoir peur qu’elle ne veuille plus revenir vivre avec lui.

Ne voulant pas se séparer trop vite de son petit ami, elle l’invita à boire un café, ce qu’il s’empressa d’accepter lui non plus n’ayant pas hâte de partir. Assis face à face devant leur tasse, elle sentait cette incertitude qui habitait son petit ami. Kate ne savait pas non plus comment allait se dérouler la suite de leur relation, la seule chose dont elle était certaine c’était qu’elle le voulait dans sa vie. Alors chez elle, chez lui ou entre les deux, ils allaient devoir trouver leur équilibre pour vivre leur amour le plus sereinement possible.

- Rick.

- Kate je..

Comme souvent ils prirent la parole en même temps, ce qui les fit sourire, juste un peu, sachant que cette discussion n’allait pas être facile mais nécessaire.

- Je t’en prie vas-y. Accorda Rick en lui prenant la main.

- Rick, je vois bien que le fait que je veuille rester chez moi te chagrine mais je veux que tu saches que ce n’est pas un pas en arrière que je fais,  j’ai juste besoin d’un peu de temps, de retrouver mon autonomie, mon indépendance pour pouvoir mieux me lancer avec toi dans cette nouvelle aventure. Je n’ai jamais laissé aucun de mes précédent petits amis emménager avec moi, ni moi avec eux d’ailleurs car je n’en ressentais pas l’envie mais avec toi, c’est différent,  je ressens cette envie. Je suis heureuse de t’avoir rencontré, d’avoir appris à te connaitre et de nous avoir laissé une chance  alors je ne peux pas gâcher ce bonheur donc comme je te l’ai dit aux Hamptons, laisse-moi juste un peu de  temps.

Rick avait écouté sans broncher, comme d’habitude Kate avait bien cerné ses craintes et elle avait pu apaiser un tant soit peu sa peur d’abandon et il se sentait plus rassuré.

- Kate, je….Je t’aime, et je ne sais pas ce que je deviendrais si…..

- Tu ne me perdras pas Rick, et tu sais pourquoi ?

- Pourquoi ?

- Parce que je t’aime ! Et ces trois petits mots je ne les ai jamais dits à  personne, sauf à mes parents.

Kate tenta de lui redonner le sourire en l’embrassant tendrement. Rick ne se fit pas prier et participa hardiment au baiser, elle caressa ses joues et le contempla sourire aux lèvres.

- Moi aussi je t’aime, comme un fou….. Chuchota-t-il contre ses lèvres avant de couvrir son visage de petits baisers.

À contrecœur il se sépara de cette étreinte et s’aperçut que l’heure avait bien avancé. Auprès de sa belle le temps passait vite, trop vite et cela le peinait de devoir rentrer sans elle.

- Bon il commence à se faire tard, je vais rentrer. Annonça-t-il à regret.

- D’accord, on se voit demain.

- Oui, à quelle heure as-tu rendez-vous avec le docteur Ross ?

-  À 15 heures.

- Alors tu pourrais venir diner au loft et après on ira à ton rendez-vous.

- Hmm, toutes les excuses pour me faire venir chez toi.

- Oui je l’avoue. Je ne suis pas encore parti et  tu me manques déjà !  confirma Rick en l’embrassant amoureusement, s’imprégnant de son parfum pour tenir jusqu’au lendemain.

Délicieusement blottie contre lui, Kate le raccompagna à la porte. Pour elle aussi la séparation allait être difficile mais elle en avait besoin. Plongeant son nez dans son cou, elle s’enivrait de son après-rasage pour que la séparation soit moins douloureuse.

- Bonne nuit Kate. À demain.

- A demain. Toi aussi tu vas me manquer. Avoua Kate alors qu’il s’en allait vers l’ascenseur.

Elle resta à contempler les portes métalliques  bien après qu’elles se soient déjà fermées, gravant dans sa mémoire le sourire charmeur qu’il lui avait lancé en partant.  Entendant une porte claquer au loin, elle se reconnecta à la réalité, elle entra chez elle, verrouilla sa porte et se mit en tête de ranger son appartement. Depuis qu’elle avait emménagé provisoirement chez Rick, elle n’y était venue que deux ou trois fois, pour vider le frigo et chercher des affaires.

Au milieu du salon, les mains sur les hanches elle regardait tout autour d’elle. Par quoi commencer ? Premièrement par se changer. Enfin vêtue d’un large t-shirt et d’un short, elle empoigna l’aspirateur et entreprit un grand nettoyage. Tout y passa, rien n’y résista. Ce n’est que bien plus tard, lorsque ses jambes réclamèrent du repos qu’elle s’assit au salon, un grand verre d’eau fraiche en main, contente d’avoir gagné sa bataille contre poussière et saletés. Fière d’elle mais crasseuse, elle se glissa sous la douche avant de se blottir dans un lit fraichement paré. Elle souhaita bonne nuit à son amoureux qui lui répondit aussitôt qu’il était impatient d’être au lendemain. Exténuée, elle eut juste  le temps de penser à la joie de le revoir dans quelques heures et pfffftttt, le sommeil l’emmena dans des contrées apaisantes.

Rick de son côté avait retrouvé sa fille et sa mère qui l’attendaient patiemment au loft. Malgré le fait d’avoir laissé Kate chez elle, il était content de revoir ses deux rouquines adorées. Ils avaient partagé un délicieux repas pendant lequel Rick leur avait parlé de la semaine de vacances, il leur avait aussi  expliqué la raison de l’absence de Kate. Elles étaient désolées de le voir triste mais le rassurèrent en étant persuadée que Kate n’allait pas changer d’avis et qu’elle serait de retour au loft bien plus vite qu’il ne pensait.

Après qu’ils eurent tout rangé à la cuisine, Martha et Alexis regagnèrent leur chambre tandis que Rick alla vider son sac et ranger ses affaires. Dans sa valise un petit objet le fit sourire. La boite en bois qu’il avait ramené de la foire, elle lui rappela des souvenirs de cette journée et de la formidable semaine qu’ils avaient partagée avec Maura et Jane. Le sourire aux lèvres, il alla déposer la boite sur son bureau puis n’ayant pas le courage d’ouvrir son ordinateur décida de se coucher. Son portable annonça l’arrivée d’un message, avant même de le sortir de la poche, il souriait déjà en devinant de qui il s’agissait. Il répondit à sa petite amie puis  profita d’une douche bien chaude avant de sombrer lui aussi pour une nuit réparatrice.

Au petit matin, le doux parfum de Kate  lui tira un large sourire, il se tourna de l’autre côté pensant trouver sa belle encore endormie mais se heurta à une place vide et froide. Il ouvrit péniblement les yeux et se souvint qu’il s’était couché seul. Mais alors ? Le parfum ? Il regarda autour de lui et vit qu’il avait dormi sur l’oreiller de Kate qui était encore imprégné de son odeur. Il se laissa retomber sur le lit, le visage  enfoui dans son coussin et huma cette fragrance qui l’enivrait de bonheur.

Dans un autre appartement, une jeune femme savourait son café tout en rêvassant. Elle s’était réveillée ce matin, seule,  cela ni lui était plus arrivé depuis longtemps et ça avait été agréable, un moment, puis le calme de son appartement lui avait semblé pesant, triste, déprimant même. Comme un automate elle s’était levée, douchée, avait préparé son café. Et ensuite ??? Ben ensuite elle s’était assise à l’ilot central de sa cuisine et se perdait dans ce silence oppressant et révélateur d’une solitude non désirée. Il lui manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Une présence qu’elle avait sciemment mise à l’écart quelque temps mais elle se rendit compte très vite qu’il allait être difficile de s’y tenir. Au début Rick s’était imposé dans sa vie contre son gré   mais maintenant il envahissait amoureusement son espace, son temps et son cœur.

Un bip la sortit de son trouble. Elle sourit en voyant le visage de son petit ami s’afficher sur l’écran de son IPhone qui annonçait un message. Il s’en suivit une discussion animée.

«  Alors beauté, déjà réveillée ? J »

« Oui, depuis un moment ! Et toi, bien dormi ? » 

«  Non pas trop, quelqu’un manquait à côté de moi ! »

«  Ah bon ? Qui ? » Le taquina-t-elle.

Tout aussi en manque que lui, elle se décida à bouger.

« Devine ? »

Il voulait jouer alors elle allait aussi jouer.

«  Je ne sais pas, Alexis ? Ou Martha ? »

«  Tu y es presque. C’est une belle brune, au corps de rêve qui embelli mes jours et mes nuits depuis quelques temps déjà. »

«  Oh, c’est Gates, c’est ça ? Je ne savais pas que tu fantasmais sur elle ? »

Elle ne put s’empêcher de sourire en envoyant sa réponse.

«  Hmm oui c’est elle, son corps élancé, les regards menaçants qu’elle me lance, tout en elle me consume ! »

Ils s’étaient pris au jeu des taquineries et maintenant Kate allait donner le coup de grâce.

« Bon ben puisque c’est Gates qui te manque  voilà son numéro privé, 555-122-41 appelle là et oublie moi. » le message était complété par un visage jaune grimaçant.

Au loft, l’écrivain paniquait en  lisant le dernier message.

- Non non Kate…… bon Dieu qu’est-ce que j’ai encore fait ? S’énerva-t-il contre lui-même alors que quelqu’un frappait à la porte.

Son regard naviguait entre l’écran illuminé et la porte. Le visiteur apparemment impatient frappa à nouveau.

Déterminé à chasser l’indésirable, il ouvrit furieusement la porte en maugréant quelques mots incompréhensible mais reste coi en découvrant l’importun.

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Alors??? qui est ce visiteurs??????


caskett71  (10.10.2017 à 23:19)

CHAPITRE 34 : Reprise ?

 

Le regard affolé de l’écrivain naviguait entre son téléphone et la personne se tenant devant lui. Déglutissant difficilement face à ce visiteur importun, inattendu et vraiment flippant, il mit quelques longues secondes avant de réagir. C’est le son  de la voix de cette personne qui le sortit de son instant de panique.

- Bonjour Monsieur Castle, je suis désolée d’arriver à l’improviste mais  est-ce que vous auriez un moment à m’accorder ?

- Bonjour ! Heu, oui  heu…..bien sûr entrez capitaine.

Cherchant à retrouver son calme après cette étonnante coïncidence,  Castle invita le capitaine Gates à s’assoir au salon. Il lui proposa un café qu’elle refusa n’ayant pas beaucoup de temps devant elle. Rick triturait nerveusement son téléphone, ne sachant toujours pas si Kate plaisantait ou pas et s’inquiétait de la venue de Gates chez lui, ce n’était pas la première fois qu’elle venait au loft mais sans y être invitée c’était une première.

- Que me vaut le plaisir de votre visite capitaine ?

- Je vais être franc Monsieur Castle, je voudrais avoir des nouvelles du lieutenant Beckett, des nouvelles sérieuses, pas des « oh ça va bien » ou « tout est rentré dans l’ordre ». Je voudrais savoir comment elle va vraiment.

Rick était étonné qu’elle s’adresse à lui pour ces détails, les médecins auraient été bien mieux placés que lui pour répondre à ces interrogations. Comme si elle avait sentis son trouble Victoria précisa :

- Je ne veux pas parler de son état physique, ça les rapports des médecins me le diront, mais de son mental. Je sais que votre relation a évolué et que vous  êtes certainement pour quelque chose dans le fait qu’elle remarche alors je m’adresse à vous parce que vous êtes le mieux placé pour me répondre.

Soulagé qu’elle lui parle aussi franchement Rick se détendit un peu.

- Elle va bien même très bien. Lors de sa rééducation elle a eu une grosse baisse de morale mais elle a su reprendre le dessus, elle s’est battue pour remarcher et quitter cette chaise roulant. Et elle est impatiente de reprendre le boulot.

- D’accord. Merci de votre franchise monsieur Castle, moi aussi je suis impatiente de la revoir au poste, et vous avec bien sûr.

- Bien sûr, je me fais une joie de revenir. Avoua-t-il avec un grand sourire.

- Le lieutenant Beckett a de la chance d’avoir un équipier comme vous. Je dois vous avouer qu’au début j’étais contre le fait de vous avoir avec nous.

- Ça j’avais cru le comprendre chef. Répondit-il un sourire crispé sur le visage en repensant à leurs premiers contacts.

- Mais votre sens de l’observation et vos théories farfelues donnent souvent, très souvent même, de bons résultats et vous avez contribué à faire de ces « hommes » une famille, et ça c’est une très bonne chose. Alors merci.

- Wah, ça me touche ce que vous venez de dire capitane. Merci.

- Ben gardez le bien en mémoire car ça ne va pas arriver tous les jours. Répondit Gates en reprenant son air sévère.

- C’est enregistré au plus profond de ma mémoire.

Gates se leva pour prendre congé de son hôte mais se retourna sur le seuil de la porte.

- Vous savez quand mademoiselle Beckett doit revoir le médecin ?

- Heu oui, cet après-midi à 15  heures.

- Ok, je lui enverrais un message pour qu’elle passe au poste après son rendez-vous.

- Oh si vous voulez je le lui dirais, je l’accompagne.

- D’accord. Merci, à bientôt Monsieur Castle.

- Au revoir chef.

Rick referma la porte et s’y adossa lâchant un gros soupir, elle n’avait fait aucune remarque sur leur nouvelle relation. Mais à peine eu-t-il reprit son souffle que la panique l’envahit de nouveau.  Avant l’arrivée impromptue de Gates il taquinait sa belle mais maintenant il ne savait plus où il en était. Le dernier message de Kate était assez froid et elle avait l’air fâchée. Il sélectionna son numéro et l’appela mais pas de réponse, au bout de plusieurs sonneries il fût dévié sur le répondeur. Il laissa un bref message, raccrocha et essaya à nouveau de la joindre, même résultat. Paniqué, il ne lui restait qu’une seule solution. Il prit sa veste et ses clés et sortit en trombe de son appartement, bousculant au passage quelqu’un qui n’avait qu’à pas se trouver sur son chemin.

- Oh excusez- moi……… il se stoppa net devant la personne qu’il aida à se relever.

- Kate ! Mais que fais-tu ici ? Je te croyais chez toi ?

- J’y étais, mais comme un beau brun m’avait manqué cette nuit je voulais vite le retrouver.

- J’ai essayé de t’appeler !

- Oui mais comme j’étais presque arrivée, je n’allais pas décrocher.

Ils entrèrent dans le loft et Rick la débarrassa de sa veste tout en reposant la sienne.

- Ben dis donc, sacré plaquage ! Dit-elle en se massant l’épaule qui avait heurté violemment le torse de son petit ami. Où allais-tu à une vitesse pareille ?

- Je suis désolé, heuu je ….heuuuu, …

- Oui ?

- J’allais te rejoindre chez toi, après ton dernier message, j’ai vraiment cru que t’étais fâchée. Dit-il en baissant le regard sur le sol.

Elle s’approcha et de ses mains sur ses joues lui fit relever la tête. Elle l’embrassa tendrement et lui sourit.

- Me fâcher ? Pour ça ? Rick, je te connais depuis le temps, j’ai bien compris que tu me taquinais alors j’ai voulu te faire marcher, et je suis contente que ça ait réussi.

- Oh oui, je n’ai pas seulement marché, j’ai couru.

Kate éclata de rire devant sa mine désolée mais heureuse que ça se termine bien.

Retrouvant enfin sa sérénité, sa visite matinale lui revint en mémoire.

- As-tu croisé quelqu’un que tu connaissais en arrivant ? demanda-t-il soucieux.

- Heu non, pourquoi ? Mais j’ai pris les escaliers pour monter.

Se massant nerveusement la nuque, il ne savait pas s’il devait lui en parler ou pas. Tout compte fait il n’eut pas le choix puisqu’il avait dit à Gates qu’il transmettrait le message.

- J’ai eu de la visite ce matin et tu ne devineras jamais qui !

Kate chercha pendant une fraction de seconde mais elle savait très bien que Rick, trop impatient, allait lâcher le morceau.

- Le capitaine Gates en personne.

- Quoi ?

Kate interloquée le fixait intensément, attendant la suite.

- Elle voulait savoir comment tu allais.

- Mais elle m’a vu au poste avant qu’on parte dans les Hamptons.

- Oui mais c’était ton moral qui l’inquiétait.

- Oh, et que lui as-tu répondu ?

- Que tu allais très bien et tu étais pressée de reprendre ton poste.

- OK. Et elle t’a dit autre chose ?

- Oui, heuuuu comment dire, elle sait pour notre relation ! Avoua-t-il de but en blanc.

A ces mots Kate changea de couleur et son souffle se coupa net.

- Mais je te rassure  elle n’a rien dit de plus. Elle ne m’a pas sermonné ni interdit de poste.

La détective soupira fortement et enfoui son visage entre ses mains. Rick la prit dans ses bras pour la calmer comme il le faisait souvent depuis ces derniers temps et cela fit son effet immédiatement. Il l’embrassa sur la tempe avant qu’elle ne relève son visage souriant vers lui et l’embrasse amoureusement.

- Elle n’a rien dit d’autre ?

- Non, rien à propos de nous. Tu dois juste passer au poste après ton rendez-vous.

- D’accord, et tu viendras avec moi ?

- Évidemment.

Les visages se firent plus souriants et la discussion plus détendue. Rick lui proposa de s’installer au salon pendant qu’il préparait le repas, elle refusa et voulut se mettre au fourneau avec lui mais son téléphone la coupa dans son élan. Elle le sortit de sa poche et sourit en voyant l’identifiant, elle montra l’écran à son petit ami.

- Vas-y décroche, je commence à préparer le repas.

Elle s’assit au salon et salua chaleureusement son père. Il se rappelait qu’elle avait rendez-vous aujourd’hui chez le médecin mais avait oublié l’heure. Elle lui promit de le rappeler plus tard et mis fin à la communication.

 Elle s’empressa de rejoindre Rick au fourneau pour l’aider. Cela lui donnait un avant-gout de ce que pourrait être la vie au loft quand elle emménagerait avec lui. Comme un vieux couple ils avaient évolués dans la cuisine tout en se taquinant. Une caresse par-ci, un baiser par-là, et la matinée avait filé à grande vitesse. Ils partagèrent le repas avant de s’installer dans le canapé, profitant d’un petit moment de calme avant d’aller au rendez-vous de Kate.

Le trajet se fit dans la bonne humeur, Rick taquinait a belle quant à son ennui de lui la soirée précédente et Kate s’obstinait à nier en prétextant avoir joué le jeu avec lui. Il n’était pas dupe et savait pertinemment que la séparation allait être longue, il espérait juste qu’au final elle  accepte de venir vivre avec lui au loft ou ailleurs si tel était son désir mais elle avait à mainte reprise avouer apprécier le loft et ses occupants. Tout en  s’asticotant l’un l’autre, ils se retrouvèrent à la réception du docteur Ross sans s’en rendre compte. La réceptionniste les invita à patienter quelques minutes mais ils eurent juste le temps de s’assoir que Matthew,  l’assistant du Dr Ross, invita Kate à le suivre en salle de radiologie pour une dernière radio de contrôle. Rick patienta en salle d’attente en feuilletant un magazine mais les potins mondains ne le passionnaient guère alors il joua sur son IPhone.

Kate le rejoignit assez vite  mais Matthew ne lui laissa pas le loisir de s’assoir car il  l’enjoignit à s’installer dans le bureau. Elle se leva pour le suivre mais voyant Rick hésiter, elle lui tendit la main. Il ne se fit pas prier et la rattrapa en deux enjambées.  

Le docteur Ross arriva quelques minutes plus tard ravi de revoir sa patiente en si bonne forme. Il observa minutieusement les Radios sur son ordinateur puis ne voyant rien d’anormal, il invita  Kate à se dévêtir, seulement le haut, et à se coucher sur la table d’auscultation à plat ventre. Rick regarda amoureusement sa petite amie qui se préparait. Il ne se lasserait jamais de contempler son corps parfait. Ses  jambes interminables, ses fesses musclées, sa chute de rein où il aimait caler sa main pour l’attirer tout contre lui………..les mains du docteur qui parcouraient le dos de sa belle firent retomber son sourire béat.

- Je vois que vous avez bien musclé votre dos, c’est déjà un grand pas vers la reprise du boulot.

- Oui, j’ai continué à faire les exercices du kiné et beaucoup de natation.

- Ça se voit et c’est très bien.

Rick ne détachait pas son regard des gestes de l’homme en blouse blanche, ses mains allaient et venaient sur la beau douce de Kate et il semblait prendre du plaisir à s’y attarder.

- Voilà vous pouvez vous rhabiller mademoiselle Beckett.

Rick lâcha un soupir qui ne passa pas inaperçu aux yeux de la détective, elle lui sourit en retour mais la jalousie de Rick à l’égard du médecin la rassura.

Pendant que Kate remettait son haut, Le docteur Ross remplissait des papiers.  Sa patiente était en très bonne forme et n’avait aucune séquelle de son accident survenu quelques mois plus tôt il ne voyait donc aucune objections à ce qu’elle reprenne son travail dès le lendemain. Alors qu’elle s’asseyait en face de lui il lui tendit une feuille qu’elle n’eut pas besoin de lire intégralement, lorsqu’elle vit la date d’aujourd’hui signifiant la fin de son arrêt de travail elle regarda Rick avec un grand sourire. Il n’avait jusque-là  encore rien dit mais le visage de sa belle ne laissait aucun doute sur le contenu de cette feuille.

- Je suppose que ce sourire veut dire que  tu peux reprendre le boulot.

- Oui c’est génial, je reprends demain.

Heureux que cette mésaventure prenne fin, ils quittèrent le cabinet du Dr Ross en le remerciant chaleureusement  pour  tout qu’il avait fait pour elle.

Les portes de l’ascenseur se fermèrent sur deux visages souriants. Rick n’y tenant plus attira sa belle contre lui et lui donna un baiser passionné, consciente de sa petite jalousie envers le docteur Ross, elle se laissa plaquer contre la paroi froide mais tempéra la fougue de son amant avant que ce ne soit trop tard.

- Rick, je suis si heureuse. S’exclama-t-elle en enfouissant le visage dans son cou.

- Moi aussi, tout est rentré dans l’ordre.

En quittant le cabinet Kate appela son père comme promis, le rassura sur son état de santé et lui annonça qu’elle reprenait le travail le lendemain. Soulagé, Jim raccrocha en lui demandant, comme d’habitude, d’être prudente.

Ils se hâtèrent de se rendre au poste et programmèrent pour la soirée un petit repas en amoureux.  Mais d’abord  Kate avait rendez-vous avec Gates, elle avait en main le papier lui permettant de reprendre le travail et cela la réjouissait. Pas que ne rien faire ou passer son temps à flirter avec Rick n’était pas agréable mais son travail était important pour elle, intimider les suspects pendant les interrogatoires, les montées d’adrénalines lors des interpellations, tout ça lui manquait, même la paperasse. Et ses  amis aussi lui manquaient beaucoup.

Avant de monter à l’étage des homicides, ils rendirent une visite à Lanie qui comme très souvent avait les mains était plongées dans le corps sans vie d’une victime. Lorsqu’elle vit entrer le couple elle s’empressa d’enlever ses gant et d’embrasser sa meilleure amie et l’écrivain. Kate annonça lui la bonne nouvelle, ce qui ravi la légiste, trop heureuse de voir enfin son amie remise de cet accident qui aurait pu avoir des conséquences plus dramatiques. Ne voulant pas faire attendre plus longtemps sa cheffe, elles  programmèrent une soirée entre fille pour quelques jours plus tard.

Ils arrivèrent à l’étage du poste détendu, ils venaient avec une bonne nouvelle et espéraient que Gates n’interdise pas à Rick de venir au poste maintenant qu’elle était au courant de leur relation. Tout en traversant les couloirs, ils étaient salués par leurs collègues uniformes ou officiers. Espo le premier les vit arriver, il tapota l’épaule de son ami et ensemble ils vinrent à leur rencontre.

- Hey salut vous deux. Comment ça va ?

- Bien mieux merci Ryan.

S’ensuivirent embrassades et accolades amicales jusqu’à ce que Kate croise le regard de Gates qui observait la scène depuis son bureau. Le capitaine voulut garder son air impassible mais toute fois Kate devina  un léger sourire poindre sur le visage de sa supérieure. Elles  ne le montraient pas mais les deux femmes  s’appréciaient énormément. Elles avaient en commun la droiture et le professionnalisme et le gout du devoir accompli.

- Rick, je vais voir Gates.

-Ok, je t’attends ici.

Il regarda sa belle s’éloigner avec tout de même une petite appréhension sur ce qui allait se dire entre ces quatre murs.

Kate frappa à la porte et d’un geste Gates l’invita à entrer et à s’assoir. Un sourire un peu plus franc anima le visage de la métisse qui s’adossa à son siège.

- Bonjour cheffe.

- Bonjour lieutenant Beckett. Comment allez-vous ?

- Vous devriez déjà le savoir puisque ce matin vous avez déjà interrogé monsieur Castle à mon sujet.

Le sourire de Gates se fana mais au fond d’elle-même elle savait très bien que l’écrivain n’allait pas garder secret sa visite matinale.

- C’est vrai. Et est-ce que je peux croire ce que Monsieur Castle m’a dit ?

- Je vais très bien chef, et j’ai hâte de reprendre le boulot. Affirma-t-elle en lui tendant la lettre du médecin.

Gates lit attentivement le document mais tout avait l’air en ordre. Elle était heureuse de pouvoir à nouveau compter sur sa meilleur détective et qu’ils puissent tous reformer cette équipe tant efficace.

- Très bien lieutenant,  je serais contente de vous revoir à votre poste demain matin, avec votre fidèle labrador bien évidemment.

Le terme de labrador fit sourire la détective, en effet cela lui convenait tout à fait. La fidélité et la loyauté de cet animal convenait à merveille à son partenaire et petit ami. Soulagée que sa cheffe ne dise rien sur sa nouvelle relation avec Rick, Kate se leva et prit congé mais avant qu’elle ne referme la porte Gates l’appela.

 


caskett71  (16.10.2017 à 14:29)

Chapitre 35 : Promotion

 

- Voulez-vous demander à Monsieur Castle de venir je vous prie.

- Oui bien sûr chef. A demain.

Elle quitta le bureau de sa supérieure anxieuse de ce qu’avait à dire Gates à son petit ami. Elle le retrouva assit sur sa chaise comme d’habitude.

- Rick, Gates veut te voir !

- Hein ? Pourquoi ?

- Je ne sais pas.

- Elle t’a fait des remarques à notre sujet ?

- Non, elle n’a rien dit là-dessus. Je ne sais vraiment  pas ce qu’elle te veut.

Rick, la boule au ventre malgré les mots rassurant que Gates avait eu ce matin, se dirigea vers le bureau vitré. Il frappa deux coups au chambranle et passa la tête dans l’encadrement ouvert de la porte.

- Vous vouliez me voir capitaine ?

- Oui je vous en prie entrez.

Il s’assit en face d’elle nerveux comme lors de ses passages dans le bureau du proviseur lorsqu’il était gamin.

- Détendez-vous, je ne vais pas vous passer un savon.

Il tenta un timide sourire mais le résultat fut encore plus crispant. Gates lui tendit une feuille qu’il prit timidement. Après la lecture du titre il  releva les yeux vers Gates, incertain de ce que cela voulait dire.

- Je ne comprends pas ?

- Je vous offre l’occasion d’intégrer la police de New-York en devenant  un consultant officiel.

- Je…..oh……je…….c’est………. Bafouilla Rick hésitant entre joie et peur.

- Vous aurez des cours de formation, des tests avec  à la fin des examens et si vous réussissez, cela vous fera entrer officiellement dans la grande famille qu’est la police.

- Wah, je…. C’est gentil de me donner cette occasion mais……….

- Mais ????

- Mais est-ce que ça veut dire que j’aurais les même droits et obligations que les policiers ?

- Oui sauf que vous ne pourrez pas porter d’arme.

- Et donc que je ne pourrais plus travailler au 12ème……. Soupira-t-il quelque peu déçu.

- Et pourquoi ? demanda Gates sans comprendre.

- Parce que je ne pourrais plus travailler avec ma petite amie.

À l’extérieur du bureau, Kate faisait mine d’être intéressée par sa lecture mais son regard était plus souvent, discrètement, dirigé vers le bureau du capitaine. Apparemment la discussion était calme et amicale, les visages n’étaient pas crispés et aucun cri ne raisonnait aux alentours.

Gates n’avait pas pensé au fait que Kate était en couple avec l’écrivain lorsqu’elle avait voulu l’inclure dans son contingent officiel. Elle voulait lui offrir cette opportunité en remerciement de son travail et pour qu’il puisse reformer une belle équipe avec les lieutenants Ryan et Esposito, mais elle n’allait pas se priver de ses services sans se battre.

- Oh c’est vrai. Mais je vous promets de tout faire pour que vous puissiez continuer à travailler avec nous, dussais-je en parler au maire. Affirma-t-elle en souriant, repensant à leur première rencontre.

- Alors je vais y réfléchir très sérieusement chef.

- J’aurais besoin d’une réponse en fin de semaine pour vous inscrire à la prochaine séance de cours.

- D’accord.  Acquiesça-t-il en mettant la feuille dans la poche intérieure de sa veste.

- Et pendant que j’y suis, votre petite amie et vous je vous demande d’être discret, je ne veux rien voir d’inapproprié sur le lieu de travail compris ?

- Compris chef. Merci.

Il se leva et prit congé après avoir serré la main du capitaine. Il referma doucement la porte du bureau et vit Kate le visage inquiet. Le grand sourire qu’il lui adressa la détendit un peu et elle lui rendit son sourire. Il s’assit sur sa chaise et la fixa sérieusement. Comment allait-elle prendre la nouvelle ? Serait-elle contente pour lui ? Oui, il était certain qu’elle serait heureuse pour lui, ils allaient faire une équipe du tonnerre.

- Alors, que te voulait le capitaine ?

- Hmmmm, elle m’a fait une proposition.

- Ha bon, quel genre de proposition ? demanda Kate curieuse de ce qui avait pu se dire dans ce bureau.

Rick allait répondre lorsqu’ils furent interrompus par les gars qui partaient sur les docks  pour une nouvelle enquête. Kate leur promit d’être là à la première heure le lendemain pour les aider mais pour le moment elle avait son petit ami à interroger. Elle se retourna pour voir Rick se lever sans avoir l’intention de lui répondre.

- Alors, chez toi ou chez moi ?

La question de Rick laissa perplexe sa petite amie qui voulait toujours savoir ce que Gates lui avait proposé.

- On sera mieux dans un lieu plus intime pour discuter tu ne crois pas ?

- Heu si, heu, allons chez toi alors. Proposa-t-elle.

Rick acquiesça ravi qu’elle vienne au loft, il pourrait ainsi continuer à la convaincre de venir vivre avec lui. Sur le chemin elle chercha à connaitre la teneur de la discussion mais il ne lâcha rien. Il voulait être tranquille pour aborder le sujet avec elle et prendre la bonne décision. Il ne réalisait pas encore ce que Gates lui offrait comme opportunité. Ça avait l’air tellement irréel qu’il dû mettre la main dans la poche intérieur de sa veste et sentir le papier pour se convaincre que ce n’était pas un rêve.

- Allééééé dis-moi !!!

- Un peu de patience on arrive au loft. Mais je te promets que c’est une bonne chose.

Oh oui c’était une bonne chose, il n’aurait pu rêver mieux. Intégrer officiellement la police de New-York et avoir son travail enfin reconnu n’avaient pas de prix, enfin il pourrait agir et user des moyens policiers pour traquer et permettre d’arrêter les criminels. Il avait hâte de discuter avec Kate de ce que pourrait être son avenir.

Kate se détendit légèrement mais elle piaffait d’impatience, il avait tellement l’art de maintenir le suspens que s’en devenait flippant. Dans l’ascenseur elle dévisageait son petit ami qui s’amusait de la situation mais lui aussi était impatient. A peine eut-il fermé la porte du loft qu’il se retrouva en face de deux perles émeraudes devenues brillantes d’émotion.

- Alors dis-moi !

- Viens !

Il lui prit la main et l’entraina au salon. Kate s’assit sur le canapé et Rick s’installa en face d’elle assis sur la table basse.

- Voilà ! dit-il en sortant la feuille de sa veste. Gates m’a proposé de suivre des cours pour devenir un consultant officiel de la police de New-York.

Kate lit attentivement le papier qu’elle tenait dans ses mains tremblantes et soupira enfin en assimilant la nouvelle.

- Wah Rick, c’est génial. Je ne m’attendais vraiment pas à ça.

- Moi non plus je dois dire. Vu l’opinion qu’elle avait à mon sujet je suis étonné qu’elle me l’ait proposé.

- Et tu as envie de le faire ?

- Tu plaisantes ? Je vais enfin pouvoir faire partie de cette famille qu’est la police. Je vais enfin pouvoir enquêter officiellement sans avoir à toujours passer par toi pour vérifier mes dires. Alors oui je veux le faire.

Kate prit le visage de son petit ami entre ses mains et l’embrassa tendrement. Elle appréciait depuis longtemps son partenariat avec lui, il savait se montrer utile et avait souvent des remarques pertinentes. L’avoir officiellement à ses côté ne pouvait être que bénéfique pour son équipe et pour elle aussi par la même occasion mais soudain son sourire disparut, ce que Rick ne manqua pas.

- Je sais à quoi tu penses et rassure toi. Gates m’a promis qu’elle ferait tout pour que nous puissions continuer à travailler ensemble.

- C’est super.  Et je suis contente pour toi, tu le mérite plus que quiconque de porter le titre de policier.

Kate regarda les dates figurant sur la feuille d’inscription. Les cours commençaient dans trois semaines et duraient plusieurs mois, il ne devait certainement pas tarder à donner une réponse.

- Et tu dois lui rendre réponse pour quand ?

- Pour la fin de la semaine.

- Alors qu’est-ce que tu attends pour remplir le formulaire ? demanda-t-elle en lui rendant la feuille.

Il prit la feuille et alla dans son bureau, attrapa un stylo et répondit aux différentes questions mais juste avant de signer des doutes l’envahirent. Il n’avait pas la condition physique des autres policiers et son endurance laissait à désirer. Kate l’ayant suivi, le vit soudainement hésiter, elle  s’assit sur le coin du bureau.

- Qu’y a-t-il ?

Il releva son visage vers elle et s’adossa à sa chaise.

- je…….et si j’y arrive pas ? Pour le travail de recherche et d’enquête ça ira mais question physique c’est pas ça !!

- Rick, tu peux le faire mais  si tu n’y vas pas tu vas le regretter alors vas-y, inscrit toi et donne le meilleur de toi. Je crois en toi et je suis sûr que tu y arriveras haut la main.

- C’est fou quand même, tu as plus foi en moi que moi-même.

- Oui, parce que je sais de quoi tu es capable et……

- Et…… ??????

- Et les aptitudes physiques ne sont pas les mêmes que ceux de l’académie de police.

Rick soupira, soulagé par cette nouvelle et sourit en signant le document.

- Mais cela ne t’empêche pas de t’entrainer aux techniques de défense et au  combat rapproché. Lui fit-elle aguicheuse.

Surprit par sa réplique coquine il en lâcha son stylo alors qu’elle s’était déjà rapprochée de lui pour l’embrasser tendrement.

- C’est en quel honneur ?

- Faut-il une raison particulière pour embrasser  l’homme que j’aime ?

- Non pas du tout, tu peux même recommencer si tu veux.

Elle ne se fit pas prier et reprit en otages les lèvres de son écrivain pour un baiser tout en tendresse. Front contre front ils se contemplaient amoureusement. Rick s’installa confortablement sur le fauteuil et elle vint aussitôt se blottir dans ses bras laissant le silence apaisant du loft faire retomber l’excitation due au nouveau défi de l’écrivain.

Une heure plus tard, Martha qui rentrait de sa journée de cours à son académie de théâtre trouva le couple toujours dans la même position. Kate lui avait expliqué la différence entre les policiers qui sortaient de l’académie et le poste qu’allait occuper Rick. Il avait écouté avec beaucoup d’attentions, posant des questions pertinentes et sérieuses. Il considérait cette offre du capitaine Gates comme une marque de confiance et voulait s’investir à fond dans cette aventure pour ne décevoir personne et surtout pas sa petite amie.

- Bonsoir vous deux ! s’exclama la rouquine. Contente de vous revoir ici Katherine.

- Bonsoir Martha. Vous allez bien ?

- C’est plutôt à moi de vous poser la question, vous deviez voir le médecin aujourd’hui non ?

- Oui, et tout va bien. Nous reprenons le boulot demain matin. Répondit Rick tout guilleret alors qu’Alexis arrivait à son tour.

Kate resta pour le diner qu’ils préparèrent en duo, Alexis ayant des devoirs et Martha étant allée se reposer. Lors du repas Rick leur parla de la super proposition qui fut bien accueillie par les deux rouquines.  Martha était fière de son fils, il avait grandi, muri au contact de la police et de Kate en particulier, il s’était reprit en main  et donnait un nouveau sens à sa vie. Alexis regardait son père différemment depuis la nouvelle, elle avait toujours su que son côté gamin farceur et exaspérant disparaitrait au profit de l’homme sensible, volontaire  et sérieux qu’il pouvait être à de très rares occasions.

Plus tard dans la soirée, les tourtereaux furent  abandonnés par  les deux rouquines qui regagnèrent leurs chambres. C’est donc seul qu’ils s’installèrent au salon, une tasse de café fumant en main. Il n’avait même pas allumé la télé, voulant profiter de leur dernière soirée de libre avant la reprise du boulot le lendemain.

Kate sentait son petit ami un peu inquiet depuis quelques minutes. Il commençait à se faire tard et elle allait rentrer chez elle mais ça ne pouvait pas être ça qui l’agaçait car il en avait parlé et il savait très bien qu’elle ne resterait pas au loft ce soir alors pourquoi ?

- Rick qu’est-ce qui ne va pas ?

- Hmmm rien, ça va bien. Pourquoi ?

- Tu as l’air inquiet. Dis-moi ce qui te tracasse. Dit-elle en se positionnant en face de lui.

- Je…….. heu…….

Il se passa nerveusement la main dans la nuque. Elle le connaissait bien et rien ne servait de nier, elle ne lâcherait pas le morceau avant qu’il ne lui ai dit ce qui le l’inquiétait. Il se positionna comme elle, lui faisant complètement face. Le coude sur le dossier du canapé, il cherchait ses mots.

- Dans trois semaines je vais partir en formation et…

- Et ??

- Et on ne se verra plus. Avoua-t-il timidement.

- Mais si bien sûr qu’on se verra. Le soir, le week-end……

- Avec les horaires que tu as ? Tu ne seras pas disponible…

- C’est  vrai qu’au début ce ne sera pas facile, il faudra qu’on trouve notre rythme mais on va y arriver. Et tu sais que pour toi je serai toujours là.

Rick soupira, inquiet de la tournure que prenait leur relation. Kate n’avait pas l’air de se faire du souci et pour lui elle prenait la chose trop à la légère. Comme si elle ne voulait pas s’impliquer plus que ça dans leur relation.

- Ne t’en fais pas, je suis sûr que ça va bien se passer. Affirma-t-elle en l’embrassant sur la joue. Bon il se fait tard, je vais rentrer.

- Tu es certaine de ne pas vouloir rester.

Elle leva les yeux au ciel devant sa mine de chien battu qu’il arborait. Elle ne lui en voulait pas d’essayer de la retenir, mais un jour, bientôt………

Ils s’embrassèrent longuement devant la porte avant qu’enfin, à contre cœur, il la laisse partir. Elle l’avait rassuré comme elle pouvait, argumentant que dans quelques heures seulement ils allaient se retrouver au poste comme et reprendre leurs habitudes. Ce soir-là Kate se coucha éreintée mais heureuse de voir enfin le bout du tunnel et de pouvoir reprendre sa vie comme avant.

Rick quant à lui se coucha encore plus perdu qu’avant. Il connaissait les sentiments que Kate à son égard mais il avait l’impression qu’elle mettait un frein, ou qu’elle avançait à reculons de peur d’aller trop vite. Il s’endormi avec ses doutes qui ne seraient surement pas dissipé d’ici le lendemain matin.

Assise à son bureau, Kate, le nez plongé dans le dossier d’un meurtre commis la veille sur les docks, épluchait les renseignements glanés par ses collègues. Elle retrouva vite ses réflexes et remplit le tableau blanc de toutes les infos recueilli.

En arrivant ce matin elle avait été chaleureusement accueillie par ses collègues. Dès son entrée dans le bâtiment des «  bonjour lieutenant, content de vous revoir » avaient jailli de tous les côtés, venant des simples hommes en uniformes de la réception ou des agents en civil. À chacun elle avait répondu avec un large sourire, heureuse de retrouver cette famille chère à son cœur.

À l’étage de la criminelle, ce fût la même chose, sourire, poignée de main, et embrassade de Lanie et des bros, ses amis impatients de la revoir parmi eux. Après les effusions et un petit mot de bon retour de la part de Gates tout le monde repartit vaquer à ses occupations.

Kate fixait le tableau blanc lorsque le ding annonça l’arrivée de l’ascenseur. Toutes les fois précédentes elle n’avait pas tourné la tête mais là, son sixième sens la fit lever les yeux sur le nouvel arrivant. Bingo, Rick s’avançait vers elle avec en main deux gobelets de café fumant. Leur drogue matinale, aucun des deux ne pouvait s’en passer, et lorsque c’était Rick qui l’amenait il était encore meilleur….

- Bonjour !

- Bonjour toi ! dit-elle en prenant son café.

L’un en face de l’autre ils n’osaient bouger. C’était leur première rencontre au bureau en tant qu’amants et l’un comme l’autre ils ne savaient trop comment agir. S’embrasser ils ne pouvaient pas, se serrer la main ça ferait bizarre, alors ils restèrent là, muet, à se regarder amoureusement. C’est Rick qui rompit ce moment d’hésitation en lui faisant signe de le suivre en salle de pause. Elle lui emboita le pas et ils s’installèrent à une table haute.

- Ça fait bizarre n’est-ce pas ?

- Hmm oui. Avoua-t-elle en baissant les yeux.

Il posa sa main sur la sienne cherchant à la rassurer. Il  sera cette main timide qui s’accrocha finalement à la sienne.

- On va y arriver. On a qu’à faire comme avant et tout ira bien.

- Ok, je pense que ça va aller.

- Alors, on a une affaire ? demanda Rick pour se mettre dans le bain.

- Oui viens, je vais te briefer.

Alors qu’ils regagnaient le bureau de Kate, les bros arrivèrent  et firent part de leurs dernières découvertes. Kate afficha les  infos au tableau et là Rick reconnu la victime. Il s’agissait  du patron d’un bar que Castle fréquentait souvent il y a quelques années. Le Old Haunt avait été un de ses lieux repaire lorsqu’il était un jeune écrivain, il y retournait quelques fois pour se replonger dans les souvenirs et s’imprégner de l’atmosphère de l’époque. Un instant son visage se  crispa………..Clayton.

- Castle tu viens ?

Perdu dans ses pensées il n’avait pas vu sa belle se préparer à sortir.

- Heu oui, on va où ?

- Au Old Haunt !

Il se leva et au pas de course la rejoignit devant l’ascenseur. Il allait retrouver sa tanière, son antre, là ou naquirent quelques idées pour les aventures de Derrik Storm. Arrivé au vieux bar, il fit les présentations avec le fils du patron, Rick connaissait Clayton depuis qu’il était tout petit mais à présent il devait lui annoncer la mort de son père. Kate avait compris le  lien d’amitié qui liait ces deux hommes, elle prit discrètement la main de Rick pour l’encourager. Elle aurait voulu parler à sa place mais connaissant Rick elle savait qu’il tenait à lui annoncer lui-même la mort de son père.

Les paroles avaient eu de la peine à sortir mais en bon écrivain il avait trouvé ses  mots  et avait tenté comme il pouvait d’atténuer la peine de son ami. Clayton avait déjà perdu sa mère à l’âge de dix ans, son père avait pris soin de lui et lui avait appris les ficèles du métier. À présent il se retrouvait seul, avec un commerce à faire tourner. Mais il savait que Rick ne le laisserait pas tomber.

De retour au poste, Kate écrivit sur le tableau les dernières infos recueillies auprès de Clayton, ils avaient maintenant deux suspects et de quoi faire avancer l’enquête.

- Rick ça va ?

- Hmmm oui.

- On va retrouver celui qui a fait ça.

Il ne répondit rien et baissa les yeux sur le document qu’il était en train d’éplucher.

Kate envoya Ryan et Espo interroger les suspects alors qu’elle et Rick continuaient leurs recherches. Dans l’après-midi une tasse fumante apparut dans le champ de vision de l’écrivain. Perdu dans ses souvenirs il ne l’avait pas vu se lever pour préparer les cafés. Un large sourire remercia la détective pour cette attention qu’il avait pour habitude de lui apporter. Elle le sentait très touché par cette affaire et voulait le faire sortir de sa mélancolie.

- Est-ce que tu as redonné ton inscription à Gates ?

 


caskett71  (20.10.2017 à 22:54)

Chapitre 36 : Affaire délicate

 

- Heu non pas encore !

Il avait été dérouté par la nouvelle enquête et la victime qu’il connaissait. La veille il doutait fortement de ses capacités à être un véritable policer mais cette enquête et  surtout le désarroi de Clayton, lui donnèrent une motivation supplémentaire pour franchir le pas.

- Qu’est-ce qu’il y a ?

- Rien, tout va bien.

Déterminé il se leva et partit en direction du bureau de Gates. Il frappa à la porte en sortant la feuille de  la poche intérieure de sa veste. Il ressortit du bureau quelques minutes plus tard le regard sérieux de celui qui ne faiblira plus. Il s’appuya sur le bureau à côté de Kate qui étudiait les dernières infos sur le tableau blanc.

- Voilà c’est fait.  Déclara-t-il vivement.

Avec cette affaire qui le touchait de près, il comprenait les raisons qui avaient poussé Beckett à embrasser une carrière dans la police. Pouvoir soulager un tant soit peu la peine des familles en rendant justice avec la satisfaction du devoir accompli allait être son nouveau leitmotiv.  Mais d’abord  il allait se concentrer sur ce cas pour pouvoir apaiser le fils de son ami.

Kate, fière de son homme et de sa décision,  posa discrètement sa main sur la sienne et la serra en signe d’encouragement. Un court instant ils accrochèrent leur regard mais le devoir reprit bien vite ses droits.

Lanie arriva avec les dernières informations de l’autopsie et releva quelques détails qui donnèrent une autre tournure à l’enquête. Kate  transmit  les infos aux bros et chacun se lança dans ses recherches. Après une heure à éplucher des dossiers, Rick, qui avait relevé une information importante,  se leva brusquement et partit en direction de l’ascenseur. Kate surprise se leva à sa suite et le rattrapa juste au moment où les portes s’ouvraient devant eux.

- Rick où vas-tu ?

- Aux archives municipales.

Elle ne posa pas plus de questions et suivit son homme. Souvent ses intuitions aboutissaient à de bons résultats alors pourquoi pas cette fois aussi. En chemin il lui expliqua ce qu’il avait trouvé et Kate adhéra à son idée.  Au bureau des archives Kate dû jouer de son badge pour avoir rapidement accès à ce qu’ils cherchaient.

 Deux heures plus tard le duo de choc  était de retour au poste avec des infos importantes et de nouveaux suspects à interroger.

En salle numéro deux,  Kate menait l’interrogatoire, ne laissant pas de répit à son suspect. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour qu’il passe aux aveux est fournisse des explications. Spencer, le père de Clayton, avait découvert dans son bureau du Old Haunt, une porte secrète qui débouchait sur un dédale de tunnel sous-terrain. Des hommes se servaient de ces tunnels comme  cachettes pour faire de la contrebande d’alcool fort. Un jour qu’il avait entreprit de visiter les sous-sols, Spencer s’était fait attraper par un des malfrats qui, voyant en ce patron de bistro une opportunité en or, lui demandèrent de rejoindre leur équipe, ce qui leur permettrait d’écouler leur marchandise et de blanchir l’argent sale. Malheureusement Spencer, qui voulait protéger son fils et son commerce n’avait pas voulu de cet accord et l’altercation qui s’en suivit lui fût fatale.

Pendant que Ryan et Espo fouillaient le bureau, Kate et Rick parlaient avec Clayton pour savoir où se trouvait le fameux tunnel mais il ne pût les aider car il n’en avait jamais entendu parler. Ils rejoignirent au sous-sol  les gars qui jusqu’à présent faisaient choux blanc. Rick se remémora les plans vu aux archives et commença à bouger une étagère, les traces au sol laissaient à penser qu’elle avait été récemment déplacée. Avec l’aide des gars elle fut vite poussée et laissa place à une vielle porte en bois qui s’ouvrit sans peine. Armé de leurs torches, ils s’aventurèrent dans les dédales sombres et humides. À un croisement ils voulurent se séparer mais Ryan trouva des traces de pas qui menaient toutes dans la même direction. Au bout du tunnel ils tombèrent sur la fameuse pièce secrète où se trouvaient des centaines de vielles  bouteilles de whisky. Pendant qu’ils dénombraient leur trouvaille, un bruit de ruisseau attira l’attention de Kate, elle trouva comment les malfrats s’étaient débarrassé de Spencer, le canal qui ruisselait en dessous menait les eaux usées à la mer. Alors que Castle s’extasiait toujours sur leur découverte, un éclat de voix se fit entendre au loin. Lampes éteintes, armes dégainées ils se cachèrent derrière les bouteillers.

Tout se passa très vite, des coups de feu, des cris, une bouteille cassée sur la tête de celui qui allait s’en prendre à Beckett et deux minutes plus tard, les trois hommes étaient couchés à terre, menottés. Espo en releva un de force et l’isola des autres pour un interrogatoire musclé. Il fût vite rejoint par Ryan qui avait découvert dans les dossiers des noms intéressants. Le suspect à bout, ne tarda pas à donner le nom de son patron, ce qui ne fit que confirmer ce que l’irlandais avait découvert.

Rick, appuyé sur un tonneau, tenait toujours à la main le tesson de la bouteille de whisky de cinquante ans d’âge qu’il venait de casser sur la tête d’un des criminel. Kate le voyant perdu, s’assit à côté de lui en lui prenant la main.

- Merci !

- Hmmm ?

- De m’avoir sauvée tout à l’heure !

- Oh ça, tu te débrouillais très bien toute seule mais il fallait bien que je me rende utile. Répondit-il  décontracté mais cela sonna faux aux oreilles de Kate.

- Oh, et c’est pour ça que tu fais cette tête en regardant ce tesson ?

Il reporta son attention sur sa main encore tremblante et  posant le bout de verre sur la table lui dit.

- Je viens d’assommer un homme avec une bouteille de whisky qui vaut au moins cinquante mille dollars.

Kate sourit à sa réplique et le prit par la main pour le ramener au Bar. Clayton avait vu défiler les flics avec les hommes menottés puis quelques minutes plus tard c’est  Kate et Rick qui réapparurent. Rick expliqua à son ami ce qui s’était passé en bas et l’aboutissement de l’affaire. Il lui promit de s’occuper de tout pour l’enterrement de son père et qu’il ne le laisserait pas seul dans un moment aussi douloureux. Ils quittèrent Clayton qui ferma son bar pour quelques jours et qui promit à Rick de garder le Old Haunt en mémoire de son père.

L’équipe, secondée par des hommes en uniformes se rendirent à la salle des ventes aux enchères arrêter la tête pensant de cette organisation. L’homme tenta de fuir mais la rapidité d’Espo n’était plus à démontrer. Il plaqua durement le suppôt de Satan contre le mur et lui fit une clé de bras qui acheva la manœuvre. Le commissaire-priseur profitait de son poste pour écouler, illégalement la marchandise et ainsi se remplir les poches.

Au douzième l’heure était à la paperasse. Rick, éreinté s’excusa auprès de sa petite amie et rentra directement chez lui. Le calme du loft contrastait avec l’agitation de l’après-midi. Une fois douché, il se servit un verre de whisky et se vautra dans le canapé, il resta le regard perdu dans le liquide ambré un certain temps. Temps qui lui parut à la fois une éternité et une fraction de seconde tellement ses émotions prirent le dessus. Lorsque des coups à la porte retentirent, il sortit de sa torpeur ne sachant pas trop s’il devait aller ouvrir. Quand il avait laissé Kate au bureau il était partit sans se retourner, sans lui laisser le temps de réagir ou de lui parler alors ce n’était certainement pas elle qui arrivait. Et pourtant ce qu’il aurait souhaité que ce soit elle. Le visiteur frappa encore une série de coup. Péniblement il se leva pour ouvrir et fût heureux de constater que c’était bien elle qui se tenait là.

- Hey.

- Hey.

Dirent-ils en chœur, un sourire timide sur les lèvres.

- Je ne savais pas si tu……….

Elle n’eut pas le temps de finir qu’elle se retrouva emprisonnée par deux grands bras forts. Elle passa ses mains dans son dos et le serra tendrement. Elle avait hésité à venir mais la réaction de Rick lui fit comprendre qu’elle avait eu raison.

- Merci d’être venu.  Déclara-t-il sans relâcher son étreinte.

- Tu sais si tu voulais vraiment me voir t’aurais pu me le dire directement.

- Je n’étais pas sûr de ce que je voulais jusqu’à ce que je te voie. 

Elle s’écarta légèrement de lui en l’embrassa chastement. Cet homme, grand, costaud, si fort en apparence cachait en fait un homme au cœur tendre qui avait besoin qu’on s’occupe de lui, qu’on le rassure.

- Oh je vois que tu étais en bonne compagnie. Dit Kate en désignant la table du salon ou trônait le verre de whisky toujours plein.

- Hmmmm oui, mais ça ne vaut pas la compagnie d’un certain lieutenant de police.

- Merci. Ta compagnie est aussi agréable. Avoua-t-elle en l’embrassant tendrement.

Assis l’un en face de l’autre, un café en main, ils se contemplaient en silence. Rick  avait promis d’être patient mais il mourait d’envie de lui redemander de venir vivre avec lui. Lorsqu’il était rentré tout à l’heure et avait trouvé le loft désert il avait eu un coup de blues. Il avait tellement besoin d’elle, de ses mots doux lorsqu’il doutait, de ses mains qui savaient l’apaiser, de sa présence tout simplement.

Après cette dernière enquête, Kate aurait voulu rentrer chez eux ensemble, qu’ils puissent décompresser, parler de tout et de rien, rire de choses idiotes ou simplement regarder la télé délicieusement blottis l’un contre l’autre mais elle lui avait demandé du temps, pourquoi avait-elle besoin de temps, elle ne pouvait pas se passer de lui, alors pourquoi sa tête s’obstinait à les tenir séparé quand son cœur et tout son corps le réclamaient près d’elle. Des doutes, des incertitudes ? Non, des certitudes, tous les deux savaient ce qu’ils voulaient, ils devaient juste parler, et vite.

Sentant aussi la fatigue la gagner, Kate se leva.

- Reste. Supplia presque l’écrivain en prenant son poignet.

- Je n’avais pas l’intention de partir ce soir.

Elle prit sa main et l’emmena dans la chambre. Après une douche expresse, elle enfila un t-shirt à Rick et  se glissa dans les draps en se lovant contre le corps chaud de son amant. La tête sur sa poitrine, elle sentit son cœur s’apaiser, et c’est comme ça qu’ils s’endormirent. Éreintés mais heureux.

Le lendemain matin Rick se réveilla seul dans son lit. Il se frotta le visage se remémorant les évènements de la veille et sourit en repensant à Kate se blottissant contre lui, que ça avait été agréable. Sur le bar de la cuisine il trouva un mot doux.

« Tu dormais trop bien, pas voulut te réveiller. BisouXL. KB »

Pressé de retrouver sa belle, il fila sous la douche et se dépêcha d’aller au poste, sans oublier de faire un arrêt au Starbucks  pour leur café matinal.

 Kate avait passé une belle nuit dans les bras de son petit ami. Elle y avait pris goût et les quelques nuits passées seule chez elle avait ôté les derniers doutes qui résistaient encore dans un recoin de sa tête. Elle se leva sans le réveiller et quitta le loft sur la pointe des pieds.

Au poste il ne lui restait qu’à relire ses rapports et y joindre les dernières pièces du dossier. Elle referma la fourre cartonnée et d’un pas décidé alla frapper à la porte de sa supérieure.

Rick arriva au bureau mais fît étonné de ne pas voir sa petite amie à son bureau, il observa les alentours et la vit en pleine discussion dans le bureau du capitaine. Gates fit signe à son lieutenant que son acolyte était arrivé, Kate lui sourit et salua Gates en sortant du bureau.

- Bonjour toi !

- Salut. Dit-il en lui tendant son gobelet.

- Hmmm merci, tu es un amour, j’ai pas eu le temps d’en prendre un ce matin.

- Pourtant j’ai une machine au loft, tu aurais pu t’en faire un !

- Je ne voulais pas prendre le risque de  te réveiller et que tu sois grognon toute la journée à cause de moi. Le taquina-t-elle.

- Je ne pourrais jamais être grognon si c’est toi qui me réveille. Lui souffla-t-il à l’oreille, ce qui la fit frissonner.

- C’est ce qu’on verra. Dit-elle en allant vers l’ascenseur. Alors tu viens ?

- Oui, on va où ?

- J’ai pris un jour de congé alors tu verras.

- Oh, une surprise, Kate tu sais que j’aime les surprises.

- Oui et je sais aussi que tu es très impatient.

- Quoi ? Moi impatient, mais qu’est-ce qui te fait croire ça ? dit-il en mettant la main sur le cœur faisant mine d’être blessé.

Ils prirent la voiture de Kate et elle roula dans la ville. Rick n’arrêtait pas de poser des questions pour deviner ce qu’elle lui avait préparé mais elle n’avait pas  flanché. Il n’avait même pas regardé le chemin qu’elle avait emprunté et fût étonné lorsqu’elle se parqua devant chez elle.

- Mais on est chez toi !

- Oh très bonne observation mon cher, vous devriez être flic vous savez.

Ils sortirent et gagnèrent l’appartement de Kate. Une fois au milieu du salon débarrassé de leur veste, elle se retourna vers lui les mains sur les hanches.

- Alors tu vas me dire ce que c’est ma surprise ? S’impatienta l’écrivain.

- Oui, je vais te le dire. Alors voilà, tu vas devoir m’aider à choisir !

- A choisir ? Mais choisir quoi ?

- Choisir ce que je peux emporter comme affaire chez toi !

- Chez moi ? Mais je…….

Il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire. Elle avait des affaires de rechange au loft pour les soirs où elle ne rentrait pas chez elle alors pourquoi devait-il choisir ce qu’elle devait  prendre en plus. Kate voyait bien qu’il était perdu mais le laissa encore dans le doute. Elle partit dans sa chambre, avec Rick sur les talons, et sortit de l’armoire une de ses grandes valises.

- Kate heuuu, je veux bien t’aider mais je ne comprends pas. Tu veux emmener encore plus d’affaires chez moi ?

Doucement elle s’approcha de lui, posa ses mains sur ses joues impeccablement rasées et encra son regard au sien.

- Rick, je suis prête à  emmener toutes mes affaires au loft, chez toi, tu comprends ?

Soudain la lumière se fit dans la tête de l’écrivain et un feu d’artifice d’émotion le submergea. Enfin elle allait venir vivre avec lui, elle avait laissé tomber ses barrières et ses appréhensions  pour franchir le cap. Kate étonnée de la non-réaction de son petit ami se mit à douter, et s’il ne voulait plus, mais elle n’eut pas le loisir de penser plus loin car les lèvres de Rick sur les siennes ôtèrent ses dernières craintes. Le baiser prit fin lorsque l’air vint à manquer. À bout de souffle, il la souleva et la fit tournoyer dans les airs, dans son mouvement il heurta le lit et s’y vautra lourdement. Heureusement il avait amortit la chute pour ne pas écraser Kate et il se retrouvait maintenant à la surplomber. Leurs fou rire calmé, elle caressa d’une main sa joue et se souleva pour l’embrasser. Il lui rendit son baiser mais la tendresse laissa vite  place à la passion et les rayons qui émanaient du soleil matinal ne les intimidèrent pas.

Il contemplait la femme qui se trouvait là, la femme qui avait accepté de vivre avec lui, qui allait devoir le supporter, la femme qu’il allait chérir et choyer comme elle le méritait. Doucement il laissa sa main glisser sur le corps envoutant de sa belle. Les boutons des chemises s’ouvrirent sans hâte, chacun prenant le soin de se repaitre de ces instants si voluptueux. Ces tissus en moins, Rick se trouvait face à cette dentelle noir et rouge qui le fit déglutir d’envie. La main de Kate dans ses cheveux l’enhardi et il commença à déposer sur sa poitrine de petits baisers aussi léger que les ailes d’un papillon. La respiration irrégulière de Kate confortait l’écrivain dans son approche, il tira légèrement sur le tissus pour laisser apparaitre un mamelon déjà bien gonflé. Lorsqu’il le prit en bouche la pression sur son cuir chevelu s’accentua, il laissa donc sa langue jouer, titiller ce sein pendant que sa main se glissait dans son dos pour dégrafer habilement le soutien-gorge. Il connaissait ce corps sur le bout des doigts et de la langue mais il ne se lassait pas de redécouvrir les creux et les courbes attirantes de sa petite amie. Les mains câlines de Kate abandonnèrent les cheveux de Rick pour pétrir son dos au rythme des assauts impétueux de sa langue  qui attaquait habilement son sein droit. Kate se tortillait sous les caresses occasionnées par son amant et  son bassin venait régulièrement butter contre l’entre-jambes déjà bien affuté de Rick. Il relâcha le sein dans un  « bloop » et la bouche entre-ouverte, observa sa muse qui se jouait de lui en accentuant outrageusement ses mouvements contre son sexe. Profitant de son trouble, elle fit sauter les boutons de son jeans et l’en débarrassa prestement.

S’en suivit une danse charnel entre deux corps avide de plaisir et deux être avide de donner du plaisir.  Rick savait ce qui la faisait craquer, alors il allait s’appliquer à lui montrer son amour.  Elle agrippa les draps et  lâcha prise en gémissant son nom alors qu’il la suivit quelques secondes plus tard lorsque son membre exultât dans cette prison douce comme la soie.

Encore encré l’un à l’autre, il roula sur le côté emmenant sa dulcinée dans son mouvement. Allongée sur son torse, elle reprenait ses esprits en écoutant le cœur de Rick qui retrouvait gentiment un rythme normal. Elle croisa ses mains sur sa poitrine et le regarda redescendre de son petit nuage ou devrais-je dire du septième ciel… mais la brunette gourmande ne pût s’empêcher de le titiller de nouveau et quelques mouvement de bassins remirent le feu aux poudres. Rick toute vigueur retrouvée se remit à l’œuvre et y mit du cœur à l’ouvrage.

Ce n’est qu’une heure plus tard qu’ils quittèrent le lit, Rick profita d’une douche revigorante pendant que Kate commençait à emballer quelques affaires.

Rick, une serviette autour de la taille s’assit sur le lit et la regarda faire un moment mais tout de même intrigué il demanda :

- Kate ?

- Hmm ?


caskett71  (23.10.2017 à 23:19)

Chapitre 37 : Nouveau départ

- Qu’est-ce qui t’as décidé ?

- Pour l’emménagement au loft ?

- Oui.

- Tout simplement toi. Je ne pouvais plus me passer de toi, ta présence, tes mots réconfortants, ton corps contre le mien la nuit. Tu es un ami sincère, tu sais être présent  dans les moments difficiles mais tu sais aussi t’effacer, te faire discret quand il le faut. C’est un ensemble de toutes ces petites choses qui m‘ont fait craquer pour toi et là mon cœur a fondu lorsque je t’ai vu agir avec Clayton.

Elle s’approcha de lui et l’embrassa tendrement.

- Wah, je ne pensais pas que tu me voyais comme ça.

- Rick, tu es un homme bon, ne doute jamais de ça.

- Après cette minute confidence si tu m’aidais. Demanda-t-elle en lui montrant un carton qui ne demandait qu’à être remplit.

- A vos ordres lieutenant. S’exclama-t-il en se mettant au garde à vous alors que sa serviette blanche glissait le long de ses jambes.

- Mais d’abord va t’habiller sinon je ne réponds plus de rien. Le  taquina-t-elle en se mordant la lèvre inférieure cherchant à cacher son trouble.

- Ohoh  lieutenant, plus haut les yeux…… rigola-t-il en entrant dans la salle de bain.

Une heure plus tard les trois valises et le cartons étaient prêts à être emmené. Kate finissait sa douche et Rick qui avait préparé deux cafés, vidait le frigo peu garni  pour ne pas avoir de surprise désagréable plus tard.

La semaine suivante ils la passèrent à déménager le reste des affaires de Kate. Comme elle ne prenait que très rarement de vacances,  Gates leur accorda une semaine de liberté, en plus la rentrée de Castle approchait à grand pas, ils allaient donc en profiter un max.

Ils emballèrent en une journée tout ce que Kate allait prendre avec elle et le reste, les meubles resteraient là car cet appartement était son premier achat important et elle ne voulait pas s’en débarrasser  n’importe comment et elle voulait trouver la bonne personne pour le reprendre, ce que Rick comprenait tout à fait. Aidé de leurs amis, de Jim et d’Alexis ils avaient déménagés le tout dans la journée du lendemain. Martha s’était proposée pour leur préparer le diner mais Rick ne voulant pas la déranger fit livrer un assortiment de repas, du thaï, du chinois, de l’italien et chacun y trouva son compte.

 Installés sur le sol autour de la table du salon, ils partageaient un beau moment entre amitié et famille, l’union était telle qu’on ne pouvait discerner les amis de la famille et cela réjoui la brunette qui avait enfin trouvé un équilibre dans sa vie. Elle sourit à son père qui la regardait depuis un moment. Il était heureux que cette AMITIÉ qui avait déclenché une période de HAINE  les ait poussés à parler à cœur ouvert et qu’elle se soit transformée depuis en AMOUR. Il voyait en eux cet amour fusionnel qu’il avait partagé, pas assez longtemps malheureusement, avec Johanna et sentait son cœur s’alléger d’un fardeau de voir sa Katie enfin heureuse.

Fatigué par cette longue journée, Jim quitta le loft en remerciant son peut-être futur beau-fils de prendre son de sa fille et de la rendre heureuse. Vu tout ce qu’ils avaient vécu de fort, d’intense et de douloureux ces derniers mois, il savait qu’il pouvait compter sur Rick.

Une fois tout le monde partit et la cuisine rangée, Rick se retrouva tout sourire à la salle de bain. Deux brosses à dents se côtoyaient dans le verre, les produits de beauté de Kate à côté de sa mousse à raser, son produit de douche à la cerise sur la tablette. Non il ne rêvait pas, elle était bel et bien installée avec lui.

- Pourquoi tu souris comme ça ?

- Hmm, c’est…….. je ……… Bégaya-t-il en se retournant puis s’appuyant contre le lavabo en découvrant la tenue affriolante qu’avait revêtue sa belle.

- Tu….. ?

- Je réalise en voyant tes affaires à côté des miennes que……..

- Que……..? demanda Kate en s’avançant lentement vers lui.

- Que je suis le plus heureux des hommes et ça, c’est grâce à toi.

Il ne lui laissa pas le loisir de répondre et fondit sur ses lèvres pour un baiser torride qui n’était qu’un préambule de ce qu’allait être la nuit à venir. Elle éclata de rire lorsqu’il la bascula sur le lit mais se joignit à la danse qu’il avait habilement amorcée. Ils s’endormirent très tard cette nuit-là, mais avant, dans la lueur d’un rai de lune Rick sourit de plus belle en voyant les éléphants de Kate sur l’étagère à côté de sa boite mystérieuse, les souvenirs ramenés de cette fête foraine s’étaient  finalement retrouvés pour ne plus se quitter.

Les deux semaines suivantes étaient passées très vite, entre un meurtre sordide qui les avait bien accaparé et la place à faire pour ranger les dernières affaires de Kate, ils n’avaient pas vu filer le temps. C’est pour ça que ce lundi matin la séparation fût pénible. Ils venaient de passer les quinze derniers jours ensemble pratiquement vingt-quatre heures sur vingt-quatre et là Rick partait pour sa formation d’officier consultant. Il passerait les deux premières semaines dans un centre de formation en interne  et ne rentrerait que le week-end, heureusement cela ne durait que quinze jours donc deux fois quatre nuits à passer loin d’elle mais ça lui semblait déjà trop long. Kate le déposa devant la grille de l’imposante bâtisse.

- Voilà, nous y sommes.

- Kate je ne ….

- Chutttt…….. Lui imposa-t-elle d’un doigt sur les lèvres sachant très bien ce qu’il allait dire.

Dernièrement elle avait souvent dû le rassurer car même s’il était plus que motivé, sa foi en lui s’effritait de jour en jour. Même si la séparation serait pesante pour elle aussi, elle ne devait pas le montrer et être forte pour les deux, comme lui avait été fort pour elle lors de sa rééducation. Alors elle  l’embrassa tendrement avant de sortir de la voiture. Sa valise en main, son regard naviguait entre le centre et le visage souriant de Kate.

- On dirait presque que tu es contente de me voir partir ? remarqua-t-il inquiet.

- Ne crois pas ça, mais je pense déjà au duo d’enfer qu’on va former quand tu auras fini ta formation. On sera les meilleurs.

- Mais on est déjà les meilleurs.

- C’est vrai, mais imagine alors tout ce que tu pourras faire en plus lorsque tu seras un officier assermenté et que tu auras les même droit que nous tous.

- Hmm c’est vrai, et je sais ce que la vision d’un uniforme peut te donner comme idée. Dit-il, accompagné d’un clin d’œil.

Il posa sa valise et vint étreindre sa douce moitié. Un tendre baiser et il se retourna pour rejoindre la vingtaine d’autres postulants dont un quart de femmes. Kate resta là, appuyée contre sa voiture jusqu’à ce qu’il disparaisse de sa vue non sans avoir eu droit à un petit signe de la main.

À l’académie, Rick prit ses marques assez rapidement, comme il n’était pas du genre timide, il se fit vite des amis. Il partageait sa chambre avec trois autres comparses. John, un grand black de Larchmont, Brian de Hicksville, et Dennis de Newark. Pour ne pas avoir de passe-droit ou autre, il s’était inscrit sous le nom de Rick Rodgers et apparemment personne ne l’avait reconnu. Après l’installation du premier jour ils passèrent par la bibliothèque où chacun reçu les livres, les manuels et un programme de ce qui les attendait pendant ces trois mois. La distribution faite, ils se retrouvèrent tous dans la salle de classe qui allait les accueillir pendant les trois mois de cours. Rick soupira en voyant sur le programme, la liste des différentes activités.

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Dennis, son voisin de bureau.

- Je ne suis pas très………… il lui montra sur la liste ce qui l’inquiétait.

- Ne t’en fais pas, c’est juste un minimum pour nous tenir en forme et développer l’esprit d’équipe.

- Comment tu le sais ?

- Un ami l’a fait l’année dernière et m’a expliqué ce qu’il en était.

L’arrivée du prof mis momentanément fin à leur discussion.  Le lieutenant Speed se présenta, il sera leur titulaire et donnera des cours de  droit et de  procédure pénale. Puis vint le tour de  ses deux collègues, Le lieutenant Frost qui donnera des cours pratiques et de recherches, visant à proposer des solutions argumentées, et le sergent Reilly qui donnera des cours de Physique et self défense.

Ils attaquèrent donc cette semaine intensive par le droit, quelques individus bien au fait dans ce domaine se firent remarquer par leur savoir et permirent à leurs futurs collègues d’en apprendre d’avantage sur le sujet. Rick prenait beaucoup de note sur son ordinateur portable, ce qui lui permettrait de s’y replonger plus tard.

Les journées étaient bien remplies donc dès qu’il pouvait rejoindre sa chambre, il profitait pour écrire à sa belle et quand elle avait fini sa journée ils s’appelaient pour discuter longuement.

Grâce à sa capacité à mémoriser, Rick avait assimilé en quelques jours une tonne d’informations. Lors du cours de Frost il s’était fait remarquer par son sens du détail, sa capacité à voir et à comprendre la situation en un temps record. Il avait même émis des hypothèses tout à fait plausible, en étonnant plus d’un, dont son maitre de cours qui le félicita en fin de journée. C’est donc heureux qu’il quitta le centre à la fin de cette première semaine de cours.

Kate quant à elle avait passé une semaine plutôt calme. Deux enquêtes rondement menées avec au final  une arrestation un peu mouvementée qui lui valut un bel hématome au bras. Et un jour ou Kate avait pu partir tôt du poste, elle avait partagé une soirée tranquille avec Alexis, elles avaient  veillé tard, partageant leurs premières impressions de cette nouvelle cohabitation au loft.

 Assise à son bureau elle fixait l’horloge qui n’avançait pas assez vite à son goût. Encore une heure avant de sortir et retrouver son homme au loft.

- Vous croyez qu’elle va avancer plus vite en la fixant comme ça ? La fit sursauter Gates de sa voix autoritaire.

- Heu non chef…

Elle fit mine de chercher des infos dans un dossier et fût surprise de voir sa supérieure s’assoir à côté de son bureau, sur la fameuse chaise.

- Comment va Monsieur Castle ? demanda Gates avec un ton plus cordial.

-  Ça va, il s’en sort assez bien d’après ce qu’il m’a expliqué. Il a même réussi à étonner un de ses profs avec certaines de ses déductions.

- Ha bon, j’espère qu’il aura été surprit dans le bon sens du terme.

- Apparemment oui, le lieutenant Frost l’a même félicité et encouragé à continuer comme ça.

- Oh c’est Frost, alors faut croire  que Monsieur Castle a vraiment été bon.

- Vous le connaissez ?

- Oui, c’est lui que j’ai appelé pour inscrire Monsieur Rodgers, et ne vous en faites pas, je n’ai rien divulgué sur son identité, ni qu’il travaillait déjà chez nous, comme ça ils le prendront tous pour un bleu…

- D’accord, merci chef.

- Bon je vous laisse. Bon weekend lieutenant.

- A vous aussi chef.

- Ha et j’oubliais, la paperasse attendra lundi, vous pouvez y aller, et passez le bonjour à Monsieur Rodgers.

Kate ne se fit pas prier, elle rangea son bureau et quitta le poste pressée de retrouver son homme. En sortant elle lui envoya un texto lui annonçant qu’elle viendrait le chercher.

A l’académie, Rick attaquait sa dernière heure de cours mais pas la moindre, le droit, une matière qui ne l’inspirait pas trop mais il devait en passer par là. De plus la fin de semaine approchait et son impatience à retrouver Kate se faisait sentir alors la concentration lui faisait défaut. Il sentit dans sa poche vibrer son téléphone alors quand Speed se tourna vers le tableau interactif Rick en profita pour y jeter un œil. Inconsciemment il sourit rien qu’en voyant l’identité du messager.  Discrètement il déverrouilla son téléphone et lu le message, son sourire s’agrandit mais retomba bien vite lorsqu’il entendit Speed  s’adresser à lui.

- Alors Monsieur Rodgers, j’attends votre réponse.

Rick releva la tête et n’ayant pas entendu la question se retrouva bien incapable de lui en fournir une, mais c’était sans compter sur son voisin de banc. Dennis déplaça sa main gauche et pointa du doigt une ligne précise. Faisant mine de réfléchir, Rick se redressa sur sa chaise et lu la phrase.

- Les droits Miranda. Répondit-il d’une voix assurée.

L’instructeur le regarda dubitatif. Il était persuadé que Rodgers n’avait rien écouté de son cours et pensait le prendre en faute.

- Et en quelle année……….

- 1966 dans l’affaire Miranda VS Arizona, et c’est pour ça que ça s’appelle les droits Miranda. Répondit Rick sans regarder le livre de Dennis. Pour ses écrits il avait fait des recherches et avait trouvé ses réponses sur wikipédia.

Speed n’en demanda pas plus et referma sèchement ses bouquins. Ce bleu allait lui donner du fil à retordre mais serait certainement un très bon élément pour la police. Il regarda sa montre, et libéra ses hommes quelques minutes avant la fin officielle du cours pour qu’ils puissent rassembler leurs affaires avant de partir pour le week-end.

Rick ne manqua pas de remercier Dennis pour son aide et lui promit de lui rendre la pareille si le cas se présentait. Tous les aspirants se réunirent dans la cour avant de partir chacun de leur côté. Du coin de l’œil Rick apercevait sa petite amie qui l’attendait appuyée contre sa Crown Victoria. Lorsque Speed les libéra, Rick salua ses comparses en s’empressa de rejoindre sa belle. Elle aussi impatiente, elle se jeta dans ses bras sous les regards rieurs des autres stagiaires. Pas trop expressive en publique, Kate l’embrassa chastement en lui faisant signe de la tête qu’ils étaient observé. Rick se retourna et vit ses trois copains de chambre qui souriaient comme des ados moqueurs.

- Hey les gars venez que je vous présente ma petite amie.

Kate eu droits aux salutations de la bande et quelques blagues sur cette première semaine de stage puis les deux amoureux prirent le chemin du loft.

- Alors c’était comment cette première semaine ?

- Bien, assez bien même.

- Et c’est quoi cette histoire du dernier cours ?

Rick lui raconta sa mésaventure et Kate s’excusa de l’avoir perturbé avec son message. Il ne lui en voulait pas le moins du monde et avait par la même occasion, avec l’aide de de Dennis,  cloué le bec à Speed avec sa réponse.  

De retour au loft et après avoir embrassé longuement sa petite amie, Rick partit défaire son sac avant de ne plus avoir le courage de le faire. Kate s’attela à la préparation du  repas et alors que Rick sortait de la douche, Alexis et Martha arrivèrent toutes excitées de le retrouver enfin. Ils partagèrent le repas en passèrent une excellente soirée, en famille. Les femmes, très curieuses, l’inondèrent de questions sur sa première semaine à l’académie, il prit un grand plaisir à leur narrer ses péripéties à sa façon. Martha éreintée par ses cours, abandonna les jeunes en cours de route et gagna sa chambre pour une bonne nuit de repos.

Alexis et Kate n’en revenaient pas de l’enthousiasme de l’écrivain. Lui qui au début était si peu sûr de lui était à présent transformé, et plus motivé que jamais à obtenir son diplôme. Alexis s’en voulait de casser cette ambiance familiale mais elle savait que la discussion qui allait suivre n’enchanterait guère son papa. Pour se donner du courage elle se leva et débarrassa le peu de vaisselle qu’il restait sur la table. Kate ayant vu son trouble la rejoignit à la cuisine.

- Hey, ça va ?

- Oui, c’est juste que……….

- Je sais, mais si c’est ce que tu veux vraiment il comprendra.

- Mais je ne voudrais pas le décevoir.

- Alexis, tu ne pourras jamais décevoir ton père, crois-moi.

- C’est quoi ces messes basses ? demanda Rick en les faisant sursauter.

Kate serra la main de la rouquine et voulant les laisser seuls, partit s’installer au salon. Elle fût surprise de les voir arriver et s’installer à côté d’elle.

- Papa il faut que je te parle.

- Oh oh, ça ne présage rien de bon.

 - Si, enfin non… heu

- Alexis tu sais que tu peux tout me dire.

Elle se tourna face à lui et lui prit la main. Main qu’il regarda inquiet de ce qui allait suivre.

- Alors voilà, à la rentrée je vais aller à l’université de Columbia.

- Jusque-là tout va bien. Tenta Rick pour se détendre.

- Ouais mais ça va se compliquer, marmonna la rouquine pour elle-même. Je voudrais aller vivre sur le campus.

- Tu quoi ? demanda l’écrivain effaré.

- Je vais vivre sur le Campus à la rentrée. Répéta la jeune fille.

Rick toujours les yeux grands ouverts regarda Kate à la recherche d’aide ou d’une solution.

- Et ça ne sert à rien de chercher à me faire changer d’avis, Kate a déjà essayé mais ma décision est prise.

- Alexis je………. Tu es trop jeune !

- Papa je vais avoir vingt ans dans quelques mois.

- Je…..Ce n’est pas à cause de l’arrivée de……….

- Oh non, on en a parlé longuement avec Kate, je suis trop heureuse de vous voir enfin ensemble alors ne pense pas une seule seconde qu’elle en soit la cause.

- Ma petite fille veut quitter le nid. Soupira Rick en s’affaissant contre le dossier du fauteuil.

- Je ne serais pas très loin, et je viendrais vous voir les week-ends si tu veux.

- T’as plutôt intérêt oui, tous les week-ends.

Heureuse que son père ne le prenne pas trop mal, Alexis se jeta dans ses bras, le réconfortant de mots gentils. Lorsqu’Alexis monta se coucher, Kate qui n’avait rien dit, se leva et vint s’installer à côté de lui.

- Mon petit bébé…….

- Rick, elle va avoir vingt ans, ce n’est plus un petit bébé. Elle a la tête sur les épaules et prend ses études très au sérieux alors je ne crois pas que tu ais du souci à te faire.

- Je sais mais, elle a grandi  tellement vit, je n’ai rien vu passer.

Il se cala dans les bras réconfortants de sa belle, humant son parfum délicat. Après quelques minutes à se réconforter, Rick s’éloigna un peu d’elle et la fixa avec son regard de chien battu.

- Arrête de me regarder comme ça, tu me fais culpabiliser de ne rien avoir pu faire pour la retenir.

- Hein, non chérie, ce n’est pas pour ça.

- Alors pourquoi.

- Je dois te demander un service.

- ………

- J’ai besoin de ton aide pour un cours.

- Ha bon un cours de quoi ? de droit ? de loi ?

-  De physique ?

- Hein ?

- De self défense plus précisément. Le prof est balèze et j’ai pas envie de prendre des raclées.

Kate rigola de bon cœur et l’embrassa tendrement.

- Pour ce qui est du corps à corps, tu n’aurais pas pu choisir meilleur professeur. Dit-elle en le prenant par la main pour l’emmener vers la chambre ou elle comptait bien lui donner son premier cours en privé.

Ils passèrent plusieurs heures du week-end au poste, en salle de sport, pour entrainer ses gestes et ses mouvements voués à se débarrasser d’un assaillant ou d’un suspect dangereux. Rick était très appliqué et gentiment arrivait à répéter les mouvements que Kate lui montrait. Il se débrouillait si bien qu’il réussit à la déséquilibrer et à se retrouver au-dessus d’elle en la maintenant fermement au sol mais un instant de déconcentration vu sa position et Kate l’envoya valdinguer avec une belle pichenette, elle se retrouva à son tour en position de force. Il tenta de la déstabiliser en l’embrassant mais fût prit à son propre jeu et ne réussit pas à se défaire de son étreinte. Se souvenant de l’endroit où ils se trouvaient, Kate rompit le baiser et l’aida à se relever. Ils ne profitèrent pas des douches du poste mais de celle extra large du loft qui heureusement ne pouvait pas raconter ce qu’il s’y passait.


caskett71  (27.10.2017 à 23:40)

Épilogue 

 

Les trois mois de formations avaient finalement passés très vite. Rick s’était très vite mis dans le bain et les amitiés qu’il avait nouées au départ avec ses compagnons de chambrée s’était renforcée au fil des semaines. Il prenait sa formation très au sérieux, il était appliqué et semblait même prendre du plaisir à éplucher ses livres pourtant très ennuyeux. Son savoir en droit s’étoffait de jour en jour mais il avait plus particulièrement brillé lors d’interrogatoires de suspect, en mettant   en pratique ce qu’il avait appris lors des longues séances au près du lieutenant Beckett, il  ne manqua donc pas de la remercier chaleureusement au cours d’une de leur soirée en tête à tête.

Le loft était régulièrement désert maintenant qu’Alexis avait quitté le nid pour s’installer sur le campus mais comme promis elle revenait tous les week-ends, enfin presque…... Certes Martha y vivait encore mais son histoire avec son ami scénariste devenait vraiment sérieuse, elle parlait même de vivre avec lui mais c’était un cap difficile à franchir quand vous avez vécu seule, bon pas vraiment seule puisqu’elle était au loft avec Rick,  pendant des années…

Au poste, Kate avait eu quelques affaires difficiles qui avaient bien occupé ses journées alors  le soir lorsqu’ils se retrouvaient seuls, ils passaient de délicieux moments tendrement blottis devant la télévision. Mais comme souvent,  Kate  ne savait pas mettre son cerveau sur off pour profiter de ses soirées tranquilles ce qui n’échappa pas à l’écrivain qui la sentait soucieuse. À force d’insister, elle  lui parla de l’homicide qui l’accaparait depuis plusieurs jours. Le futur policier essaya de l’aider avec ses théories qui parfois donnaient de bons résultats, ce qui fût encore le cas cette fois-ci,  il permit  à Kate et les bros d’avancer dans leur enquête en mettant en évidence une preuve qu’ils n’avaient pas jugé importante mais qui, reliée au bon suspect, devint primordiale. Assurément, il fera un bon officier de police.

Kate et Rick  étaient restés en contact avec leurs amies de Boston, Maura et Jane avaient été ravies d’apprendre que Kate s’était bien remise de son accident de moto et qu’elle n’en gardait aucune séquelle. Comme elle connaissait le lieutenant Frost, Jane donna quelques conseils à Rick pour sa formation, elle savait  ce qu’il devait faire pour être dans ses bons papiers mais elle ne doutait pas  que Rick soit tout à fait capable de s’en sortir tout seul.

C’est comme ça qu’en ce soir du 21 octobre,  ils se retrouvèrent tous dans le grand hall principal de l’académie pour la cérémonie officielle et l’assermentation des futurs officiers de la police de New-York. Ça avait été une volée exceptionnelle, tous avaient obtenu  leur diplôme avec pour certain, comme Rick et Denis,  les félicitations des instructeurs.

Ce soir ils allaient tous prêter serment et recevoir leur badge et carte de police. Chacun leur tour ils furent appelé sur le podium sous les applaudissements du public et lorsque Richard Rodgers fût appelé en dernier sur l’estrade, Martha prit la main de Kate, cherchant la force de ne pas verser de larmes en publique mais l’émotion l’emporta et discrètement elle essuya ses yeux humides. Kate sourit en voyant cette mère fière de son fils, qui pouvait parfois être exaspérant et immature, mais qui en ce moment  se montrait largement à la hauteur de la tâche. Le regard des deux femmes se dirigea vers le podium où Rick recevait les félicitations du maire qui fût surprit de voir son ami arriver devant lui.

- Félicitations petit cachotier. Lui glissa discrètement Bob en lui serrant chaleureusement la main.

- Merci Monsieur le maire. Répondit Rick un large sourire sur le visage, son diplôme en main.

Il se tourna vers l’assemblée et trouva facilement sa famille. Martha qui essuyait une larme,  Alexis, Jim et les Bros qui applaudissaient à tout rompre, même Jane et Maura avaient fait le déplacement pour l’occasion, et Kate, une main devant la bouche tentait de cacher son émotion. Elle lui envoya un baiser en wifi comme diraient les jeunes aujourd’hui et applaudit son homme. Puis Rick se dirigea vers le pupitre en observant la réaction des siens. Il avait le privilège de prononcer le discours de fin de cession mais voulant leur faire la surprise, il n’en avait parlé à personne. Il sourit en voyant l’émotion dans les yeux de sa fille, la fierté dans le regard de sa mère et l’amour dans le cœur de sa dulcinée. Les deux mains de chaque côté de la console, il respira un bon coup et se lança :

Monsieur le Directeur, Monsieur le maire,

Chers Professeurs, chers camarades de promotion, chers amis ici réunis.

C’est un honneur pour moi d'avoir été invité à prendre la parole à l'occasion de la remise de diplôme de notre promotion.

En effet, ce soir n'est pas un soir comme les autres. C'est un soir dont nous nous souviendrons longtemps, et auquel nous repenserons certainement avec fierté durant de longues années. Il marque en effet le premier jour du reste de notre vie. Une nouvelle vie professionnelle qui commence et qui va certainement nous rendre meilleur.

Nous pouvons être fiers de ce diplôme et de notre formation qui nous donne des atouts importants pour notre nouveau défi.

Nous  tenons tout d’abord à remercier  Monsieur le Directeur pour son accueil, ainsi que toutes les personnes qui se sont rendues disponibles au cours de notre formation ; je pense en particulier à Messieurs Speed, Frost et Reilly dont l'ambition est, de servir et de nourrir la nôtre, à Monsieur le maire pour avoir gentiment accepté de nous remettre nos diplômes. Sans oublier nos familles, nos amis, nos conjoints qui nous ont soutenus et supportés tout au long de ces mois d'intense travail.

Et je terminerais en souhaitant à mes compagnons  plein succès dans leur nouvelle vie professionnelle. Merci.

Il se recula et savoura les applaudissements en serrant la main de tous les nouveaux officiers. Après avoir été chaleureusement ovationnés, les tout frais assermentés retrouvèrent leur famille dans la salle. En descendant de l’estrade Rick aperçut dans un coin de la pièce, un peu à l’écart, le capitane Gates, un petit sourire ornait son visage, d’un signe de tête elle le félicita. Touché qu’elle se soit déplacée pour lui, il lui rendit son sourire avant qu’elle ne quitte la salle comme elle était arrivée, discrètement.

Martha dans une étreinte maternelle fût la première à le féliciter, les yeux devenus brillant d’émotion. Alexis tout aussi fière de son père que sa grand-mère l’embrassa en lui glissant à l’oreille des compliments sur son discours puis vinrent Ryan, Espo, Lanie et Jim qui félicitèrent leur ami, enfin il s’approcha de Kate. Elle prit son visage entre ses mains et l’embrassa tendrement.

- Bravo, je suis fière de toi. Lui chuchota-t-elle tendrement à l’oreille.

- Merci, sans toi je n’y serais jamais arrivé. Puis il l’embrassa chastement.

- Et bravo pour ton discours, tu aurais pu me dire que tu étais major de ta promotion.

- Je voulais vous faire la surprise et apparemment ça a marché. Mais tu sais qui m’a fait une surprise ce soir ?

Kate regarda autour d’elle mais ne sut quoi répondre.

- Heuu non !

- Gates.

- Gates ?

- Oui, elle était là pour la remise de diplôme, je l’ai vue en descendant de l’estrade, elle m’a salué de la tête et est partie discrètement.

- Je pense qu’elle voulait nous laisser entre nous.

- Surement.

Enlacés, ils rejoignirent les autres membres de cette belle famille pour célébrer la réussite de l’écrivain.

Après avoir partagé l’apéro avec ses amis de promotion, Rick, sa famille  et ses amis se dirigèrent vers un restaurant Français, le Moderne,  qui venait d’ouvrir à Manhattan  pas loin du loft.  Tous ensembles, comme une vraie famille, ils trinquèrent à la réussite de l’écrivain qui pouvait à présent porter le grade de policier. Rick se racla la gorge et s’apprêta à dire quelques mots :

- Si ce soir je suis ici c’est grâce à vous et je tenais à tous vous remercier. Mère, Alexis, malgré vos inquiétudes, vous m’avez toujours encouragé à persévérer dans cette voie et ça a payé.

Puis il se tourna vers ses amis du 12ème.

- Javier et Kevin, je voulais vous remercier de votre accueil au poste, vous m’avez accepté comme un frère d’arme et ça, ça n’a pas de prix. Lanie, merci pour tes conseils en matière de relation de couple, tu m’as permis de retrouver confiance en moi et tu m’as amené dans ce chalet où tout a commencé. Jane, Maura, ça me touche que vous ayez fait toutes cette route pour moi.

Il regarda sa petite amie et prit tendrement sa main.

- Kate, il y a 4 ans  j’ai cru que je ne pourrais plus jamais écrire mais tout à coup tu es apparue dans  ma vie et tout a changé. Tu avais raison lorsque tu as dit « vous n’avez pas idée », et maintenant je sais. Il respira un grand coup. Nous avons  vécu une expérience qui nous a changés au point de ne plus jamais pouvoir redevenir la personne que nous étions autrefois mais ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort.

Il faisait allusion à leur accident de moto et l’émotion qu’il dégageait se ressentait autour de la table. Kate sentit un frisson parcourir son corps à l’évocation de ce souvenir douloureux mais il avait raison, il fallait aller de l’avant. Rick la fixait intensément, amoureusement depuis le début de son éloge. Et il continua :

-C’est parce que nous sommes ensemble et que tu as sus faire ressortir le meilleur de moi que je peux fêter ce soir mon entrée dans la police de New-York.

Jim se sentait tout à coup mal à l’aise dans cette tablée, il ne savait pas trop ce qu’il faisait là mais lorsque Richard l’avait appelé pour l’inviter, tellement surprit il ne sût dire autre chose que oui et qu’il serait heureux de participer à cette fête mais maintenant là, il ne se sentait pas vraiment à sa place. C’est pourquoi il fût étonné de voir Richard s’adresser à lui.

- Et Jim, je vous dois aussi beaucoup. Je vous dois cette magnifique jeune femme qui a su capturer et  apprivoiser mon cœur.

Sans hésiter, Rick se leva et se dirigea vers le père de Kate, se penchant vers lui, il lui murmura quelque chose à l’oreille sous le regard intrigué des autres invités. Il se redressa et observa la réaction de Jim dont le visage s’illumina d’un large sourire.

- Oui, avec le plus grand plaisir. Répondit le patriarche devant l’assemblée déconcertée par ce qui se passait devant eux.

Kate, qui n’avait pas encore vu ce que faisait son homme, se retourna lorsqu’elle vit en face d’elle, sa meilleure amie les deux mains devant la bouche pour étouffer un cri de joie.  Rick avait rejoint sa petite amie, donc en se retournant elle  se trouva face à ce regard azur qui la fixait intensément et fût estomaquée en le voyant, un genou à terre et  qu’il lui présentait une magnifique bague.

- Katherine Houghton Beckett voulez-vous faire de moi l’homme le plus heureux du monde en devenant ma femme.

Kate qui n’arrivait pas à croire ce qui se passait devant elle, laissa son regard naviguer entre le bijou et les magnifiques  yeux bleus qui la fixaient amoureusement, attendant une réponse de sa part. Émue, elle n’entendait ni ne voyait plus personne à part l’homme de sa vie qui se tenait à genou devant elle. Délicatement elle caressa du bout des doigts la bague qu’il tenait toujours devant ses yeux

Inquiet du silence de sa belle, Rick commençait à se dire qu’il n’avait pas eu une bonne idée. Alors qu’il allait se lever, un murmure parvint à ses oreilles.

- Oui !  Oui Rick je veux devenir la plus heureuse des femmes en devenant ta femme.

A ces mots, le visage de Rick s’illumina tel un soleil. Elle avait dit oui et elle lui présentait sa main gauche pour qu’il y glisse l’anneau, gage d’une promesse d’amour. Les mains tremblantes, il lui passa la bague qui très vite trouva sa place. Il se redressa entrainant sa fiancée avec lui et oubliant qu’ils étaient au milieu d’un restaurant chic bondé de monde,  échangèrent un baiser tout en tendresse. Leurs amis et les autres clients qui, comprenant ce qui se déroulait, avaient suivi la scène de loin, applaudirent le nouveau couple ce qui les fit se séparer en revenant à la réalité. Les amoureux sourirent en voyant tout le restaurant et même les employés les acclamer bruyamment.

Jim fût le premier à féliciter les fiancés, ému comme un père peut l’être à cette occasion, il enlaça sa fille.

- Je suis si heureux pour toi ma Katie.

- Merci papa.

- Elle serait fière de toi de te voir si heureuse. Et comme elle le disait souvent, « Le bonheur n’est pas le sourire que tu affiches aux autres, mais celui qu’il te reste dans le cœur quand tu es face à toi-même. » Et je sais que là, ce cœur se fend d’un énorme sourire. dit-il en posant la main sur son cœur.

Kate versa une larme que Jim essuya discrètement. Elle enlaça son père émue par les paroles qu’il venait de lui rappeler. Sa mère lui manquait terriblement, surtout des jours comme aujourd’hui ou sa vie prenait un tournant important.

Pendant ce temps, Martha, remise de ses émotions, prit son fils dans ses bras le félicitant de cette belle surprise et leur souhaitant tout le bonheur du monde. Chacun leur tour les amis vinrent féliciter le jeune couple puis Ryan et Espo offrirent le champagne pour célébrer et conclure cette journée pleine de rebondissements. Ils partagèrent encore quelques anecdotes et fous rire, renforçant ce lien d’amitié qui les unissait tous.

Après cette soirée riche en émotion, chacun rentra tranquillement chez lui. Maura et Jane gagnèrent leur hôtel non loin de là et promirent aux amoureux de les revoir le lendemain avant de quitter la ville. Rick leur proposa de les amener, en fin de journée, à l’aéroport de la Guardia pour regagner Boston.

De retour au loft, seuls, les nouveaux fiancés, une fois débarrassés de leurs chaussures, s’affalèrent sur le canapé.

- Rick ?

- Hmmm. ?

- Qu’est-ce que tu as dit à l’oreille de mon père au restaurant ?

- Je lui ai simplement demandé ta main. Répondit-il en souriant comme un bien heureux.

Kate leva sa main gauche à hauteur de ses yeux et admira son doigt élégamment paré. Rick prit sa main et embrassa ses doigts un à un.

- Ça faisait longtemps que tu y pensais ?

- A quoi ? demanda Rick perdu dans la contemplation du bijou.

- A ta demande ?

- Hmm, il y a quelques mois. En fait c’est quand tu étais en rééducation, après ton coup de blues. Quand je te voyais te battre tous les jours pour remarcher, tu t’accrochais à la moindre amélioration, au plus petit mouvement qui pouvait te redonner espoir,  là je me suis dit que tu avais pris mon cœur pour l’éternité et que je voulais passer le reste de ma vie avec toi.

- Wah !!!

- Après les évènements se sont enchainés assez vite avec la surprise que tu m’as fait, la reprise de ton job, la  mort de Spencer, mon entrée à l’académie alors je me suis concentré sur ma formation tout en réfléchissant au meilleur moment pour te le demander et ce soir……

- C’était juste parfait. Je t’aime.

- je t’aime aussi Kate.

FIN


caskett71  (29.10.2017 à 22:41)

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