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Série : Castle
Création : 11.01.2018 à 03h10
Auteur : CastleBeck
Statut : Terminée
Alors que Castle est en tournée promotionnelle à Los Angeles, Kate et ses amis reçoivent des lettres de menace. Quelqu'un en veut clairement à la détective. Qui? Pourquoi? (Saison 3)
Cette fanfic compte déjà 75 paragraphes
Pendant ce temps, c'était le branle-bas de combat au 12e. La nouvelle était arrivée concernant la disparition de la détenue Beckett lors de son transfert. Jim, qui avait appris la nouvelle, s'était rendu au poste, avec, sur les talons, Martha qui s'inquiétait de plus en plus de ne pas parvenir à joindre son fils.
Montgomery avait réuni tous ses effectifs. Esposito avait quitté le poste pour se rendre à l'endroit où le fourgon cellulaire avait été abandonné, pour tenter d'en apprendre plus sur la scène de crime. Ryan était resté sur place, car il devait étudier des bandes vidéo. Le reste de l'équipe attendait les directives du capitaine, lorsque l'Agent Banes du FBI arriva sur les lieux.
D'un pas décidé, il se dirigea vers Ryan avec ses subalternes.
- Amenez-le dans la salle d'interrogatoire!, ordonna-t-il.
- Que lui voulez-vous ?, s'interposa le capitaine.
- Le questionner sur sa probable implication dans l'évasion de la détenue Beckett. Où sont le détective Esposito et Richard Castle?
Esposito arriva juste à temps pour entendre la conversation. Heureusement, il a eut le réflexe d'appuyer rapidement sur le bouton de fermeture des portes de l'ascenseur et a pu quitter les lieux sans être vu.
Une fois dans la rue, Esposito se senti seul pour la première fois, il ne savait plus quoi faire. Son équipier était en train de passer un mauvais quart d'heure en salle d'interrogatoire, sa petite sœur de cœur s'était soi-disant évadée et son ami avait disparu. Une fois qu'il eut repris ses esprits, il décida en premier temps de passer un coup de fil.
-Allô Lanie, je ne te dérange pas
-Non Javier. Tu as des nouvelles de Beckett et de Castle ?
-Aucune, j'ai dû fuir le 12th, ça devenait dangereux d'être là-bas.
-Que ce passe t-il Javier ?
-Le FBI est en train interroger Kevin...
-Quoi, mais ça ne va pas la tête!
-Je sais, Lanie. Ils pensent que nous avons aidé Castle à faire évader Kate. C'est pour ça que j'ai dû fuir, je ne voulais pas finir comme Ryan dans une salle d'interrogatoire, voire dans une cellule.
-Je sens que cet agent va finir sur ma table d'autopsie s'il continue à s'en prendre à notre équipe. Si tu as besoin d'aide je suis là, surtout que je suis certaine que jamais Kate aurait fait une chose pareil.
-Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais pour l'instant il vaut mieux que tu restes à la morgue, on ne sait jamais ce qui pourrait se passer.
-Écoute-moi bien Javier, il n'est pas question que je reste bien sagement dans ma morgue, je prends mon sac et j'arrive.
-Non, Lanie, si tu veux vraiment aider Kate, reste là-bas, s'il te plait.
-D'accord mais promets-moi de me tenir au courant.
-Promis, et si on te demande où je suis...
-Je leur réponds que je suis pas ta baby-sitter.
-Merci Lanie, dit-il avant de raccrocher.
Une fois cet appel donné à sa douce, Esposito décida qu'il était temps de se mettre à la recherche de son ami, car il savait très bien que jamais Castle aurait laissé tomber Beckett.
****************
Au même moment, au 12th, le Lt Ryan sortit de la salle d'interrogatoire, les menottes aux mains, et fut emmené en cellule en attendant sa mise en examen pour avoir aidé Kate à s'enfuir.
Après cette rencontre avec son père qui l'avait pas mal chamboulé, Castle décida de se rendre de toute urgence au commissariat pour en discuter avec les bros et le capitaine. Il devina que le responsable de la mort de Johanna était peut-être derrière tout ça. Depuis que Beckett avait tué Coonan, il n'était pas tranquille, surtout maintenant que sa fille était morte elle aussi. Il ne lui restait qu'une centaine de mètres à parcourir quand il fut attrapé par derrière et emmené dans la ruelle.
***************
Peu de temps après avoir raccroché avec Lanie, Esposito reçut un sms de sa part lui disant que Ryan était aux arrêts et que le FBI était sur le point de lancer un mandat d'arrêt pour Castle et lui.
Pour Esposito, il n'était pas question de rentrer au 12th sans Beckett et Castle, car il était persuadé que la disparition de Castle était liée à l'affaire en cours. C'est là qu'il le vit arriver au loin d'un pas pressé. De toute urgence, il décida de l'arrêter avant qu'il ne se jette dans la gueule du loup.
- Tu es fou Esposito, tu m'as fait une peur bleue.
- Où es-tu passé Castle, tout le monde te recherche depuis que Beckett a disparu.
- Comment ça Beckett a disparu, dit Castle en tremblant de tout son corps.
- Le FBI croit qu'elle s'est évadée et que nous l'avons aidé dans cette démarche.
- Je vais leur dire ce que je pense ...
- Non Castle, n'y vas pas, Ryan a été mis aux arrêts et ils sont en train de lancer un mandat d'arrêt pour nous deux.
Ce fut un choc pour Castle, il dut s'appuyer contre le mur après cette nouvelle annonce. Son cerveau fonctionnait à vive allure et il ne savait pas quoi faire, pas quoi penser et surtout pas comment agir. Après un certain temps, il regarda Esposito.
- Je suis désolé pour Ryan dit Castle
- Merci Castle... Tu m'as toujours pas dit pourquoi tu avais disparu.
- J'ai fait la connaissance de mon père qui m'a mis en garde sur la personne qui était derrière tout ça.
- Il t'a dit son nom demanda Esposito avec de grands yeux.
- Non, il m'a informé que c'était une personne dangereuse et qu'il surveillait Beckett depuis assez longtemps, voire même des années.
- Ça ne va pas nous aider à savoir qui il est...
- Je pense peut-être au dragon, Beckett est un danger pour lui depuis qu'elle a tué Coonan au 12th.
- C'est une idée à creuser, mais pas ici, on est trop près du commissariat et ce n'est pas le moment de se faire arrêter.
Tous deux quittèrent la ruelle sans se rendre compte que, dans une voiture, Hunt les observait.
Assise sur le matelas miteux de la pièce, Kate fixait Roy Montgomery comme si elle le rencontrait pour la première fois. Cette affaire était un véritable cauchemar… Les menaces, la mort de Josh, son arrestation par le FBI pour meurtre, son kidnapping et comme pour sceller cette série noire, son capitaine la retenait dans une cave délabrée.
Montgomery se contenta de hocher la tête. Il était rongé par la honte et les remords depuis bien trop longtemps, et encore plus depuis l’envoi de cette première lettre de menaces. Il était devenu le pion de Bracken et la situation lui échappait jours après jours, alors ce soir, il avait à cœur de se racheter. Une chose était sûre, il quitterait la police après cela mais pour la mémoire de Johanna et de celle des innocents qui ont péri dans cette affaire, il voulait voir les menottes de Beckett enserrer ses poignets.
La jeune femme s’en saisit, si son équipe ne pouvait pas entrer à l’étage de la criminelle, Lanie pourrait surement trouver une solution pour récupérer les éléphants installés sur son bureau. Du moins, elle l’espérait.
Elle raccrocha et rendit le téléphone à Montgomery. Elle avait confiance en sa meilleure amie mais elle savait que les fédéraux ne laisseraient rien passer et elle frémissait d’imaginer Lanie en cellule pour complicité de meurtre et d’évasion.
Un autre élément l’angoissait, elle ignorait où se trouvait Castle. Elle espérait le retrouver ce soir, assis sur leurs balançoires, à l’attendre. Seulement, dans cette affaire, elle ne pouvait être sûre de rien…
~~~~~~~
A la morgue du 12th, Lanie rangea son téléphone dans la poche de sa blouse. Bien qu’Esposito lui ait interdit de sortir de la morgue, elle se devait de récupérer ces éléphants elle-même.
Alors que l’ascenseur la conduisait à l’étage de la criminelle, Lanie repensait aux paroles d’Esposito lui interdisant de sortir de sa morgue. Elle lui avait promis d’être raisonnable mais, être sage n’avait jamais été dans son vocabulaire, elle était Lanie Parish après tout. Alors oui, si le FBI remarquait sa présence, elle risquait de tenir compagnie à Ryan pendant plusieurs heures, sans doute soupçonnée d’avoir aider Beckett à s’échapper. Mais elle était persuadée que si les rôles étaient inversés, Kate ferait la même chose pour elle.
Elle inspira fortement lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur l’open space de la criminelle où les hommes du FBI avaient envahi les lieux. De toute manière, mauvaise idée ou pas… A présent, il était trop tard pour faire demi-tour.
Ne souhaitant pas s’éterniser, elle s’avança d’un pas rapide vers le bureau de Beckett. Elle attrapa un dossier au hasard et les éléphants, seulement, lorsqu’elle se retourna, elle percuta quelqu’un.
- Vous cherchez quelque chose ? Demanda un homme en costume noir.
Une fois la surprise passée, elle cligna des yeux détaillant le Men in black qui se tenait devant elle. Un mètre 90 de muscles, une mâchoire carrée et une petite barbe de trois jours, des cheveux coupés de près et un sourire à damner à saint. Elle soupira, elle ne devait pas se détourner de l’objectif qui l’avait fait monter à la criminelle et qui lui interdisait de rêver de l’ennemi.
- Un dossier d’autopsie que j’attends depuis des heures, sourit-elle en secouant la pochette cartonnée.
- Et vous êtes ?
- Docteur Lanie Parish, mais si vous permettez j’aimerais retourner travailler, fit-elle en se dirigeant vers l’ascenseur.
- Vous travaillez avec le lieutenant Katherine Beckett, Docteur Parish ? Intervint l’agent.
- Si je récupère un dossier sur son bureau, il est fort probable que je travaille avec elle, non ? S’enquit-elle en levant un sourcil.
- Touché, reconnut-il en souriant. Mais les éléphants ?
- Oh ! Le souvenir d’une drôle d’affaire, depuis on se partage la garde de ces éléphants. Une semaine sur son bureau, une semaine sur le mien, ria-t-elle pour cacher sa nervosité.
- Vous semblez proches.
- Nous travaillons depuis plusieurs années ensemble, dans un job où la plupart des personnes sont des hommes alors oui, ça rapproche nécessairement.
- Et pourtant, vous ignorez où elle se trouve et comment elle s’est enfuie ? Lança-t-il dans un sourire.
- Nous sommes proches mais je ne suis pas sa baby-sitter ! Claqua-t-elle, avant de rejoindre l’ascenseur.
Alors qu’elle posait son pied sur le rail de l’ascenseur, son nom raisonna au travers de l’open space. De toute évidence, il ne la laisserait jamais quitter l’étage de la criminelle. Elle se retourna et lui adressa un sourire, quelque peu, faux.
- Ne vous éloignez pas… A vrai dire, ne quitter pas votre morgue Mademoiselle Parish, lança-t-il en réajustant fièrement sa cravate.
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La nuit était tombée depuis quelques heures sur New York, et pourtant sur l’une des balançoires de Central Park, une ombre se balançait légèrement, laissant les chaines grincer parfois dans le calme de l’obscurité. Sa capuche rabattue sur la tête, les yeux fixant le sol, Beckett attendait anxieusement l’arrivée de Javier et Castle.
Les mains emmitouflées au fond des poches de son sweatshirt, elle espérait que Lanie ait pu récupérer ses éléphants, car si ce n’était pas le cas, jamais elle ne parviendrait à se sortir de cet enfer. Epuisée et attendant désespérément les éléphants en porcelaine de sa mère, elle ferma les yeux. Son intuition ne pouvait être que la bonne, Johanna devait avoir glisser la preuve incriminant Bracken dans cet objet.
Elle voulait que cela s’arrête, elle voulait retrouver sa vie. Dans la fraicheur nocturne newyorkaise, les bras de l’écrivain lui manquaient atrocement. Elle espérait que Rick soit avec Javier… Il fallait que Rick soit avec Javier et qu’ils arrivent rapidement.
Sentant une présence dans son dos, elle raffermit sa prise sur la crosse de son glock dissimulé dans la poche de son sweat. Le crissement des feuilles sous les pas se faisait de plus en plus insistant, mais alors qu’elle s’apprêtait à se lever, une voix murmura chaleureusement :
- Ne tire pas, c’est moi.
- Rick ! Souffla-t-elle tant de joie que de soulagement en s’approchant de lui.
- Je croyais ne jamais te revoir… Souffla-t-il à son tour en caressant sa joue.
- Tu m’as terriblement manqué, susurra la jeune femme à quelques centimètres de ses lèvres alors que l’une de ses mains jouaient tendrement avec les cheveux courts de la nuque de son amant.
- Ce n’est pas que j’aime pas ces retrouvailles, les coupa Esposito, mais se serait bien de ne pas s’éterniser ici.
- Tu as les éléphants ? S’enquit la jeune, en s’écartant de son amant.
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Plus le couloir défilé et plus l’air se raréfiait, alors se fut pratiquement en apnée qu’elle passa la porte de la salle d’interview.
Il était là, l’homme qui la hantait depuis tant d’années était assis à quelque mètres d’elle, un sourire enjôleur sur les lèvres, face à des dizaines de caméras. Ne voulant pas laisser ses émotions la submerger, elle se répéta une dernière fois les mots qu’elle souhaitait lui dire, ici, face à la presse. Mais lorsque la journaliste lui demanda ce qui le motiver à conquérir la présidence, la colère Beckett refit surface. Sur un ton charmeur, il osa parler d’honnête et de transparence, il osa parler au nom du peuple américain alors que cet homme n’éprouvait aucun scrupule à tuer ces mêmes américains pour le pouvoir.
La jeune femme ne pourra jamais oublier le regard de Bracken lorsqu’elle entra dans la pièce. A cet instant, il sut qu’il venait de perdre, elle s’avançait victorieuse et il ne pouvait rien changer à cela.
- Vous ne pouvez pas être ici, tenta-t-il.
- J’ai trouvé l’enregistrement… J’ai trouvé la cassette… C’est terminé ! Claqua-t-elle, les dents serrées. Sénateur Bracken, vous êtes en état d’arrestation pour conspiration, fraude… et pour le meurtre de la mère, Johanna Beckett, lança-t-elle fermement, les larmes au bord des yeux. Tournez vous, s’il vous plait.
Alors qu’elle lui passait les menottes aux poignets, elle réalisa enfin que le combat de toute une vie prenait fin. Qu’après tant d’années, elle était, finalement, parvenue à obtenir justice pour sa mère. Sa détermination et son entrée dans la police n’avaient pas été vain. Cet après midi là, elle ne gagnait pas… Elle triomphait. La brûlure qui la consumait depuis cette soirée de Janvier s’envolait au son de fermeture des bracelets métalliques.
Entourés par les journalistes, ils rejoignirent Esposito et Ryan sous le regard aimant et admiratif de Castle.
- On prend le relais, fit l’irlandais.
- Ca fait un bail qu’on attend ce moment Bracken, lança le latino alors l’homme politique montait en voiture.
Kate rejoignit son homme restait en retrait un sourire sur les lèvres tout en regardant la voiture de police s’éloigner. Toute cette affaire était close, le meurtre de sa mère, les mystérieuses enveloppes roses, le meurtre de Josh… Un vent de sérénité la traversa alors qu’elle se calait au creux de l’épaule de son amant.
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Agenouillée devant la pierre tombale de sa mère, Beckett laissait ses larmes couler sur son visage. Les doigts de la jeune femme effleurèrent la citation latine gravée, sur la pière, avec un sentiment de soulagement.
- On a réussi maman… C’est terminé, murmura-t-elle dans un sanglot.