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Série : Chicago P.D.
Création : 08.02.2017 à 21h25
Auteur : Emilie1905
Statut : Terminée
« Et si Erin s'était réfugiée dans les bras de Jay plutôt que dans l'alcool après la mort de Nadia » Emilie1905
Cette fanfic compte déjà 50 paragraphes
Erin ne parvenait plus à prononcer un seul mot sous la pression de Jay. Ses forces la quittaient tellement de secondes en secondes qu’elle commença à penser qu’elle ne s’en sortirait pas. Avec son métier il lui était arrivé plusieurs fois d’imaginer la façon dont elle allait mourir. Que ce soit prise entre deux feux et prendre une balle, ne pas survivre dans une explosion quand un taré décide de faire sauter leur voiture ou encore lors d’une prise d’otages. Il existait des milliers de scénarios comme ceux-là qui permettaient de se préparer à cette éventualité. Mais jamais elle aurait imaginé mourir sous les mains de Jay, celui qui était toujours là pour surveiller ses arrières et la protéger. Bien sur il n’était pas dans son état normal et elle s’en rendait parfaitement compte et finalement elle ne lui en voulait même pas pour ce qui arrivait. Si seulement elle savait comment lui faire reprendre conscience… L’arrivée de Julien dans leur vie avait dû remué tout un tas de mauvais souvenirs pour Jay, mais comme d’habitude il avait voulu gérer tout seul. Et Erin s’en voulait pour ça, elle n’avait apparemment pas réussi à créer entre eux une relation dans laquelle il était assez en confiance pour se confier sur ce chapitre important et difficile de sa vie. Le résultat : elle se retrouvait la respiration presque impossible parce que l’homme qu’elle aime faisait une crise de stress et l’étranglait de toutes ses forces. Elle était prête à abandonner, prête à se laisser aller, n’ayant plus la force de lutter. Mais elle s’en voudrait de ne pas essayer une dernière fois avec le peu de volonté qui lui restait. Elle le regarda alors dans les yeux, le forçant à ancrer son regard dans le sien. Elle savait que le Jay qu’elle avait rencontré était encore quelque part au fond du Jay qui se trouvait au dessus d’elle et qu’elle ne reconnaissait pas. L'un sur l'autre, les yeux dans les yeux, on pourrait croire qu'ils se contemplent amoureusement. Parvenant à rassembler une dernière fois ses forces, Erin, les larmes aux yeux, murmura une dernière fois ces petits mots qu'elle a eu si souvent du mal à dire.
- Je t'aime Jay Halstead. Tout est ma faute, ne t'en veux pas… Tout va bien…
La pression devint un peu moins forte mais elle ne permettait pas à Erin de respirer normalement à nouveau. Elle ferma les yeux en se laissant emportée, elle ne voulait qu'une seule chose désormais ; que tout s'arrête.
Dans sa chambre, Julien n'arrivait pas à dormir. Cela faisait un moment qu'il tournait et virait dans son lit avec un mauvais pressentiment. Il avait cette impression que quelque chose n'allait pas, comme quand son père n'était plus là mais qu'il le sentait en danger. Il décida de se lever et d'aller voir dans la chambre de son père, il devait vérifier que tout allait bien. Il toqua à la porte doucement mais n'eut aucune réponse, il pouvait quand même entendre des sanglots. Il passa timidement la tête par la porte et la vision qui apparut devant lui lui glaça le sang.
- Papa ! Hurla Julien de toutes ses forces.
- Ju…, parvint à murmurer Erin avant de sombrer dans l'inconscience.
Julien ne resta pas longtemps sans rien faite et se précipita vers son père. Il monta sur le lit de façon à pouvoir regarder Jay dans les yeux et l’obligea à détourner le regard d’Erin.
- Papa, papa regarde moi, écoute moi. C’est moi, c’est Julien, ton fils. Tu disais à tes amis que j’étais ta fierté.
Le regard de Jay s’accrocha à celui de son fils et devient moins noir. En voyant son regard s’adoucir légèrement Julien mis ses mains sur celles de son père qui étaient toujours autour du cou d’Erin. Sa mère lui avait toujours dis de faire des gestes calmes et apaisant en cas de crise de panique et c’est ce qu’il essaya de faire. Il sentit Jay se détendre sous ses mains mais ce dernier ne semblait pas assez rassuré pour relâcher totalement sa prise.
- Tout va bien papa, arrête s’il te plaît, supplia-t-il.
Julien cherchait un moyen qui pourrait faire revenir son père à lui quand il se rappela de ce qu’il lui avait dit un jour.
Julien était couché dans son lit et Jay venait lui souhaiter bonne nuit. Avant que ce dernier n’éteigne la lumière, Julien posa la question qui lui brûlait les lèvres.
- C’est qui Erin ?
- Erin ? Où tu as entendu parlé d’Erin mon grand ?
- Tu en as dit son nom quand tu parlais avec Will tout à l’heure.
- Erin c’est la femme la plus forte que je connaisse. Erin c’est la femme que j’aime, la femme pour qui je pourrais donner ma vie, la femme que je veux épouser et surtout la mère de tes futurs frères et sœurs. C’est tout simplement la femme de ma vie.
- C’est ton amoureuse enfaîte !
Jay rigola à la façon dont avait son fils de résumer la situation.
- Oui c’est ça.
Avec ce souvenir, il pensait avoir trouvé un moyen de réveiller son père. Il descendit du lit pour que Jay puisse de nouveau voir Erin.
- Papa regarde la. C’est Erin et tu lui fais mal. La première fois que tu m’as parlé d’elle, tu m’as dis que c’était la femme de ta vie tu t’en rappelle ?
Julien voyait bien que ses paroles commençaient à atteindre son père, son regard avait changé du tout au tout et ses mains étaient désormais juste posées sur le cou d’Erin mais ne le serraient plus. Il s’autorisa un regard vers elle pour voir si elle reprenait connaissance mais ce n’était malheureusement pas le cas. Il regarda de nouveau le visage de son père, ses yeux commençaient à papillonner et n’étaient plus figés comme quelques minutes auparavant. Il continua alors de lui parler d’Erin, cela semblait fonctionner plus que ce que Julien ne s’y attendait au départ.
- C’est la femme de ta vie, papa. C’est toi qui me la dit donc c’est vrai. Tu as du faire un cauchemar, tu sais c’est pas grave ça m’arrive aussi parfois. Et quand j’en fais un tu me dis que je ne crains rien ici, que je suis à la maison et que tu es là. Je crois que ça veut dire que je ne dois pas avoir peur et ça marche avec moi. Je voudrais que ça marche aussi pour toi. Et là, j’ai besoin de mon papa parce que j’ai peur de te voir comme ça. Avant je n’avais pas de papa mais je t’ai retrouvé maintenant et je veux plus jamais que tu partes !
Julien avait à peine respiré en disant tout cela et ne retenait pas les larmes qui coulaient le long de ses joues. Père et fils étaient désormais yeux dans les yeux, et Julien savait que son père revenait à lui. Il pouvait le lire dans son regard, il pouvait y voir l’homme qu’il connaissait. L’homme qui l’avait accepté directement et qui lui avait offert tout l’amour dont il était capable. Jay cligna plusieurs fois des yeux et sembla perdu. Il regarda lentement autour de lui et se releva brusquement. Son regard passait de son fils, en larmes à Erin qui était toujours inconsciente à côté de Julien. Il se prit la tête entre les mains et commença à faire les cents pas.
- Mais qu’est ce que j’ai fais ? Murmura-t-il en boucle, la voix brisée par l’émotion.
Jay répétait la même phrase depuis plusieurs minutes déjà, se demandant ce qu’il avait fait. Julien était soulagé que son père ait repris conscience mais il n’avait qu’une envie se mettre en boule sous sa couette. Il osa tout de même un regard sur Erin, elle semblait revenir à elle mais il ne pouvait en être sûr. Sa respiration se faisait plus régulière et plus assurée et Julien était presque persuadé l’avoir vu faire un petit geste, comme un réflexe. Le petit garçon savait quoi faire si une personne avait un problème sa mère lui avait déjà expliqué. Il devait appeler les secours pour qu’ils viennent aider cette personne et lui devait vérifier si elle respirait toujours. Mais là il n’était pas seul, c’est à son père de faire les démarches.
- Papa ? Arrête de marcher partout comme ça s’il te plaît.
Voyant que son père ne réagissais pas, il descendit du lit et se planta face à son père. Il leva sa petite main et tapota le ventre de Jay jusqu’à temps que ce dernier baisse le regard sur lui.
- Regarde la. Regarde Erin. Elle a besoin de toi ! Je ne peux rien faire moi, mais toi tu peux l’aider.
Jay regarda son fils, ébahi. Son petit garçon de 12 ans avait réussi à le faire revenir à lui, il se demandait comment c’était possible d’avoir autant de sang froid à son âge. Il voyait bien que son fils était effrayé mais qu’il essayait d’être courageux. Il avait définitivement loupé énormément de choses de son enfance. Il souffla comme pour retrouver ses esprits et fit un signe de tête à Julien.
- Okay, dit-il simplement. Il faudra qu’on parle tous les deux.
- Pas maintenant, fit-il doucement.
Jay regarda une dernière fois son fils avant de se précipiter vers sa belle.
- Erin ? Erin tu m’entends ? Ça fait combien de temps qu’elle est inconsciente ?
- Je ne sais pas vraiment répondit le garçon. Elle a parlé quand je suis entré dans la chambre mais c’est tout.
- Réfléchis Julien ! Ça fait combien de temps ?
- Mais j’en sais rien moi ! 5 minutes peut être ?
- Tu pourrais faire un effort !
- J’avais peur et je voulais que tu redevienne mon papa normal. Désolé de pas avoir regarder les aiguilles tourner.
Au ton qu’avait employé son fils, Jay savait qu’il n’avait pas été juste avec lui. Il venait de lui sauver la vie ainsi que celle d’Erin et il s’en prenait à lui sans raison.
- Désolé… Tu peux prendre mon téléphone et appeler Will s’il te plaît ?
- On ne doit pas appeler les secours pour qu’il vienne nous aider plutot ?
- Je préférerais voir ça avec Will…
- D’accord, répondit Julien sans poser d’autres questions.
- Tu sais comment appeler Will ?
- Oui oui j’aime bien jouer avec ton téléphone, je connais presque tout dessus !
Jay sourit légèrement à son fils et le garçon s’éloigna un peu pour appeler son oncle.
Jay pris le pouls d’Erin surtout pour se rassurer. Sauf qu’en plaçant sa main dans son cou il vit les marques qui devenaient déjà violacées et pris pleinement conscience de son acte. Comment avait-il pu oser poser les mains sur elle ? Il ne lui ferait jamais de mal tellement il l’aimait. Il prit la main d’Erin dans la sienne et commençait à s’excuser pour ce qu’il avait fait quand il sentit une légère pression. À ce moment là, il respira de nouveau. Il ne se serait jamais pardonné si elle ne s’était pas réveillée. Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, il se souvenait du début d’un rêve mais après c’était le trou noir total. Il se voyait rigoler avec ses camarades soldats à propos d’une photo qu’il avait dans les mains. Cette vision, c’était la première fois qu’il l’avait. Il lui arrivait parfois de penser à ses années dans l’armée mais ce moment il ne le reconnaissais pas, il ne s’en souvenait absolument pas. C’est Julien qui le tira de ses pensées.
- J’ai expliqué la situation à Will. Il arrive dans 5 minutes.
- Super ! Merci mon grand, lui répondit-il avec un faible sourire.
- Dis, elle va s’en sortir ?
Son fils ne cachait désormais plus son inquétude.
- Bien sur qu’elle va s’en sortir ! Will va bien s’occuper d’elle.
Jay voyait son fils basculer d’un pied sur l’autre comme s’il cherchait à lui dire quelque chose.
- Qu’est ce qui te tracasse mon grand ?
- Rien ça va
- Je vois bien que ça va pas et c’est normal. Après ce qu’il vient de se passer c’est pas possible que tu ailles bien Julien.
- J’ai juste eu très peur, avoua le petit garçon. Je ne t’avais jamais vu comme ça et je ne savais pas vraiment ce que je devais faire.
- Tu n’aurais pas pu mieux gérer la situation même si tu n’as pas à avoir ce rôle… Tu n’aurais jamais du me voir dans cet état.
- C’est pas grave, fit-il en regardant Erin.
Jay allait répondre à son fils quand on frappa à la porte. Julien se précipita pour aller ouvrir à son oncle.
- Elle est où ? Demanda-t-il sans préambule.
- Dans la chambre.
Will s'y dirigea directement avec sa trousse de soins, Julien sur ses talons.
- Jay parle moi, fit-il à peine entré dans la pièce.
- J'ai… j'ai péter les plombs… je… je me revoyais en Afghanistan et… et y a eu cette explosion et…
Will voyait bien que son frère recommençait à perdre pied dans ses souvenirs. Ses yeux n'arrêtaient pas de divaguer, sa respiration se faisait plus saccadée et son attitude montrait des signes de stress. Will se plaça alors face à lui et le prit par les épaules.
- Jay ! Jay regarde moi ! Reprends toi ! Erin ? Comment elle est ?
Jay se concentra sur le visage de son frère et parvint à lui donner enfin une réponse cohérente.
- Erin… Elle a manqué d’air pendant quelques minutes, elle est vivante mais toujours inconsciente.
- Il va falloir que tu appelles une ambulance Jay.
- Non non non pas d’ambulance Will ! C’est pour ça que je t’ai appelé, je ne veux pas qu’ils viennent ici. C’est moi qui ai fait ça et je veux que ce soit toi qui t’en occupes.
- Bordel elle a besoin de soins ! Je ferais en sorte qu’ils ne posent pas de question mais laisse moi l’emmener au Med.
Jay semblait réfléchir, comme si son frère lui avait laissé réellement le choix avant de relever la tête.
- D’accord concéda-t-il.
Will acquiesça, sortit son téléphone et se rapprocha d’Erin.
Jay errait dans les couloirs de l’hôpital tel un automate depuis le fameux incident. Il les traverse tous les deux jours depuis un mois pour se rendre à ses séances avec le Dr. Charles et ça lui faisait toujours la même chose. Il se revoyait encore et encore attendre derrière les portes des nouvelles de sa partenaire qui n'arrivaient pas. Il se revoyait faisant les cents pas attendant désespérément que quelqu'un vienne lui parler. Il revoyait encore son fils, en boule dans un coin qui voulait juste que cette journée se termine. A chaque fois qu'il passait dans ces couloirs, tous les souvenirs de cette journée refaisaient surface. Finalement la journée où sa vie bascula tournait en boucle dans sa tête depuis un mois. Il commençait à penser qu'il la vivrait encore et encore jusqu'à la fin de ses jours, que jamais il ne se pardonnera pour ce qu'il avait fait ce jour là. Il arriva devant la porte du Dr. Charles sans même s'en rendre compte et frappa timidement.
Quand il entra dans la pièce, son frère était en pleine discussion avec le psychiatre.
- Bonjour Jay, lança le Dr. Charles en l'invitant à prendre place.
- Hey frangin !
- Bonjour
- Comment ça va aujourd'hui ?
- Comme tous les autres jours, répondit Jay évasivement.
- Fais un ptit effort Jay, soupira Will.
- Tu veux que je te réponde quoi ?! S'emporta Jay.
- Je veux juste que tu parles ! Que tu nous dise vraiment comment tu te sens à propos de tout ça !
- Tout ça…
- Arrête Jay…
- Je répète seulement ce que tu as dit.
- Comment tu veux que j'en parle autrement ? Tu te braques à chaque fois que j'évoque le sujet ! Fit Will en haussant le ton.
Le Dr. Charles, toujours assis à son bureau prenait des notes sur l'attitude des deux frères. Il devait bien avouer qu'il n'avançait pas aussi vite qu'il le voudrait avec Jay qui n'était pas vraiment réceptif. C'est son travail d'aider les autres mais parfois quand la personne ne souhaite pas être sauvée, il ne peut pas faire grand-chose de plus pour elle. Mais il ne perdait pas espoir de ramener Jay à lui, qu'il parvienne à se pardonner et reprendre goût à la vie.
- Tu t'es jamais dit que c'était parce que je ne voulais pas en parler ?
- Mais il faut que tu en parles Jay, se radoucit quelque peu son frère. Si tu veux avancer, il va falloir en parler et tu le sais aussi bien que moi.
- A quoi ça sert d'en parler si ça tourne en boucle dans ma tête.
Jay n'avait plus la même attitude, il regardait son frère dans les yeux, le dos voûté comme s'il portait toute la misère du monde sur ses épaules. Les yeux de Jay ne transmettaient que de la tristesse et de la culpabilité et Will détestait voir son frère de cette façon. Il vient le prendre dans ses bras.
- Je sais que c'est pas facile pour toi de te confier sur ça. C'était déjà le cas lors de ta dernière grosse crise. Mais le partager avec quelqu'un te permettrait de réduire le poids qui t'opprime depuis un mois déjà.
- Je sais pas comment m'y prendre Will, tellement de pensées noires me traversent l'esprit, je ne veux pas vous plomber avec.
- Tu ne plomberas personne en libérant tout ça mais tu le fais en te terrant dans ton silence.
- Ça aurait pu très mal finir… Si Julien n'avait pas été là…
- Oui ça aurait pu mais c'est pas le cas et tu dois passer au dessus maintenant. Tout le monde va bien tu sais. Ça mettra sûrement encore un moment pour que tout revienne à la normale mais tu dois faire un effort. Erin et Julien veulent juste que tu te remette et ne t'en veulent absolument pas, tu dois arrêter de culpabiliser.
Will finit par laisser Jay et le Dr. Charles pour la séance de son frère et retourna travailler. Il voyait son frère couler encore et encore depuis un mois. Même si Erin allait bien et n’avait aucune séquelle, il n’arrivait pas à passer au dessus de sa crise. Il croisa Nathalie sans la remarquer, perdu dans ses pensées, il cherchait inlassablement une solution pour aider Jay.
- Hey Will ! l’interpella-t-elle.
- Pardon Nat j’étais ailleurs…
- J’ai vu ça oui. Comment va ton frère ?
- Pas mieux, je commence à me dire qu’il remontera pas la pente. Ce n’est plus que l’ombre de lui même.
- Ne baisse pas les bras il a besoin d’être entouré.
- Je donne tellement mais il n’y a pas de progrès, on se prends régulièrement la tête. Je peux plus continuer comme ça.
Nathalie vient le prendre dans ses bras en tentant de le rassurer.
- N’abandonne pas, tu peux te reposer sur moi quand c’est top dur mais surtout ne baisse pas les bras.
Le médecin la gratifia d’un sourire avant de l’embrasser tendrement sur la joue.
- Merci, dit-il simplement.
- Tu veux venir avec moi faire le dernier bilan d’Erin ?
- Oh c’est aujourd’hui ?
- Oui ! Après on la revoit plus dans nos couloirs pendant un moment.
Will suivit Nathalie jusque dans la chambre d’Erin. Il était reconnaissant d’avoir cette femme incroyable dans sa vie, elle était d’un soutien infaillible. Il aurait surement abandonné son frère depuis un moemnt si elle n’avait pas été là. Il détyestait le voir comme ça mais il détetait par dessus tout se sentir aussi impuissant. Il avait décidé de devenir médecin pour aider les autres mais il avait l’impression de ne rien pourvoir faire pour Jay ce qui le rendait malade. Il chassa ses idées avant d’entrer dans la chambre, Erin n’avait vraiment pas besoin de ça.
- Salut Erin !
- Alors comment ça va ?
- Tout va bien, j’en ai marre de venir toutes les semaines, répondit Erin blagueuse.
- Ca tombe bien c’était ton dernier rendez-vous !
Son visage s’éclaira et elle regarda tour à tour les deux médecins.
- Vraiment ?
Will avait le dossier de la jeune femme dans les mains et regardait le compte rendu des derniers examens qu’elle venait de faire.
- Tes scans sont bons, tu n’as pas de séquelles dans ta petite tête. C’est ce qu’on redoutait le plus donc c’est un bon point. Physiquement, tu vas bien donc tu n’as plus besoin de venir faire tous ces check up.
- Les examens ne révèlent pas tout. Tu as des remarques sur ton état, des questions ? Demanda Nathalie pour être sure qu’ils ne passaient à côté de rien.
- Je me sens bien franchement. Je fais encore des cauchemars mais je pense que c’est normal. Je le revois encore au dessus de moi…
Les deux médecins lui lancèrent un regard compatissant. Personne ne devrait avoir à vivre ce qu’elle avait vécu. Mais elle s’était accrochée depuis le départ, dès l’instant où elle avait repris connaissance elle avait montré une détermination sans faille. Intérieurement Will était sur qu’elle l’avait fait pour Jay, elle ne voulait pas lui rajouter de poids et se devait de vite récupérer pour laisser ce moment derrière eux.
- C’est tout à fait normal Erin, la rassura Nathalie. Tu sais que tu peux en parler pour te soulager ?
Erin allait répondre mais Nathalie la coupa avant qu’elle n’ait le temps de parler.
- Je sais bien que tu veux voir aucun psy mais nous, tes médecins mais aussi ta famille, on est là. Si tu as besoin de te confier tu sais vers qui te tourner.
- Merci Nat.
- C’est normal ma belle. Je te laisse, j’ai d’autres patients à voir. Appelle moi quand tu veux.
Erin lui sourit reconnaissante avant qu’elle ne quitte sa chambre. Will allait lui aussi s’exclipser mais revint sur ses pas.
- Je voudrais parler un peu avec toi.
Erin sentait Will pas vraiment à l’aise, il n’avait pas un rôle évident dans la situation. Il était tiraillé entre son rôle de grand frère envers Jay mais aussi de médecin envers Erin.
- Bien sur Will, tu sais bien que tu peux me parler de tout ce que tu veux. Qu’est ce qui te tracasse ?
- C’est à propos de Jay, fit-il timidement.
Erin se doutait qu’il voudrait en parler un jour. Il évitait toujours le sujet quand ils se voyaient lors de ses examens.
- Tu sais que c’est pas un sujet tabou hein ?
- Je sais bien mais je sais aussi que c’est pas facile pour toi même si tu prétends que tout va bien avec lui. Ce que vous traversez, je ne veux même pas l’imaginer mais tout n’est pas rose, c’est pas possible.
- Bien sur que non. Mais qu’est ce que tu veux que je fasse ? Je ne peux pas me laisser aller, il a besoin de moi et il n’a certainement pas besoin de me voir faible. Il se détruit déjà tout seul, alors je suis là, souriante, debout, sans lui en vouloir du tout parce que c’est ce dont il a besoin.
- Mais et toi Erin ? Pense un peu à toi dans cette histoire et pas qu’à lui.
- Je ne peux pas pour l’instant. Quand il ira mieux et à ce moment là seulement je penserais à moi.
Erin refusait de se laisser aller, elle n’avait pas le droit. Elle n’avait pas été suffisamment présente pour son compagnon dans le passé, elle ne fera pas deux fois la même erreur. Elle avait eu le temps de beaucoup cogiter sur la crise de Jay et elle ne cessait de penser que si elle avait fait les choses différemment rien de tout ceci ne serait arrivé.
- C’est en partie ma faute Will, alors c’est la moindre des choses que d’être là pour lui.
C’était la première fois que la jeune femme se confiait de la sorte à Will et il en était plutot surpris. Comment pouvait-elle dire que c’était sa faute? Comment même cette idée lui a traversé l’esprit… Le médecin se rapprocha d’elle et s’asseya délicatement sur le bord de son lt.
- Tu ne peux pas dire ça Erin. Je suis déjà passé par là moi aussi et je peux t’assurer que tu n’y es pour rien. Lui non plus d’ailleurs, ça on est bien d’accord. Mais en aucun cas c’est de la faute des proches, sors toi ça de la tête. Je connais ce moment où on repasse les dernières semaines voire les derniers mois à la recherche de ce qu’on aurait pu faire autrement pour éviter sa crise. Mais je vais te dire un truc, je pars du principe que si une crise apparaît, c’est qu’elle devait arriver. Peu importe ce qu’on a fait ou pas fait, elle aurait eu lieu quand même.
- Alors qu’est ce qu’on peut faire pour lui, souffla-t-elle.
- Sois présente, laisse lui du temps quand il te le demande. Mais surtout sois à l’écoute le jour où il se confiera parce que c’est à ce moment que tout changera. Et si jamais le jour où il veut te mettre dans la confidence il ne te sens pas réceptive, il se refermera encore plus et ce sera fini. Je veux pas te mettre la pression, ajoura-t-il en voyant l’attitude d’Erin changer. Je sais que tu sera là au moment venu, tu as toujours été là pour lui. Je crois que tu es même plus présente dans les pires moments que dans les meilleurs et c’est en partie pour ça que votre couple est si fort.
Les mots de Will touchèrent Erin plus qu’elle ne le pensait. Même si elle faisait semblant que tout allait bien devant Jay, la situation lui pesait énormément. Elle commençait même à douter d’être assez forte pour le sortir de cette période. Les larmes lui montèrent tout à coup sans qu’elle ne cherche vraiment à les retenir.
- Je ne sais pas si j’y arriverais…
Will la prit immédiatement dans ses bras en voyant les larmes de la jeune femme.
- Bien-sûr que si Erin. T’es beaucoup plus forte que tu le penses et tu peux compter sur moi quand ça devient trop dur.
Trois petits coups imperceptibles furent frappés à la porte de la chambre qui s’ouvrit. Jay entra dans et la première chose qu’il vit fut sa compagne dans les bras de son frère.
- Ah beh on m’envoie en thérapie pour se câliner dans mon dos ! C’est du beau ça, lança Jay le plus sérieusement du monde.
Erin et Will se séparèrent immédiatement, comme s’ils avaient fait quelque chose de mal. Une culpabilité, qui n’avait pas lieu d’être apparue sur leurs visages à tous les deux. Will se releva pour faire face à son frère qui avait l’air tendu. Les garçons se dévisagèrent.
- Vous vous calmez tous les deux ! Intervint Erin.
- C’est lui qui a commencé !
- Et c’est toi qui te tapes ma copine !
A cette phrase, Will se tendit et serra les poings. Erin avait déjà assisté à plusieurs de leurs disputes ces dernières semaines et savait parfaitement qu’une nouvelle allait arriver.
- Non mais tu t’entends Jay ?! Tu entends comme ce que tu dis est ridicule ?
- Ah parce que je suis ridicule maintenant ?!
- Évidement ! Tu me fais des crises existentielles pour rien depuis des semaines ! A quoi ça rime d’en faire une pour ça là ?!
- Donc selon toi, c’est normal de retrouver sa copine dans les bras d’un autre ? Et moi qui croyait qu’on avait reçu la même éducation…
- Cette conversation devient vraiment n’importe quoi, je crois que je devrais partir.
Erin voyait les deux frères se déchirer depuis des semaines. Elle souhaitait les laisser régler leur différends tous les deux mais là, les voir se disputer pour elle, et pour des conneries, elle décida enfin d’intervenir. Elle se plaça entre les deux et les écarta l’un de l’autre.
- Stop tous les deux !! Arrêtez maintenant ! Vous allez arrêtez de vous déchirer comme ça oui ?! Vous vous rendez compte de l’absurdité de la situation au moins ?
- Donc toi tu es de son côté…, la coupa Jay.
- Non Jay je ne suis du côté de personne ! Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour te sortir de cette mauvaise passe. Et je sais combien c’est difficile pour toi. Mais tu ne sembles pas te rendre compte que c’est tout autant difficile pour moi. Mais je suis là, tu ne m’entendras jamais me plaindre parce que j’ai envie que tu t’en sorte, que tu passes au dessus, que tu vives à nouveau. Alors je serre les dents, je ne te fais pas part de mes états d’âme même s’il y en a. Et toi tu n’as rien vu ! Tu ne vois pas à quel point je suis mal depuis cet incident et je ne t’en veux même pas pour ça. Mais c’est pas juste de me péter un câble dessus parce que je m’autorise à enfin à craquer pour deux minutes ! Tu devrais être reconnaissant que ton frère veille sur moi quand tu ne peux pas le faire ! Mais au lieu de ça, tu entres et comme d’habitude tu te prends la tête avec Will.
Jay se décomposa au fur et à mesure du récit d’Erin qui ne s’était pas arrêtée un seul instant. Elle avait toujours préféré lui laisser le temps pour qu’il fasse son chemin tout seul. Mais désormais elle ne pouvait plus retenir tout ce qu’elle gardait pour elle depuis le début de cette histoire. Elle n’en avait plus la force, elle avait besoin d’extérioriser toutes ses émotions. Et elle espérait, tout au fond d’elle que ça ferait un tant soit peu réagir Jay. Et quand elle plongea son regard dans le sien un court d’instant, elle su qu’elle avait réussi son paris. Elle y voyait à nouveau des émotions, des émotions qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps, son regard était vide la plupart du temps.
- Tu dis que… tu dis que je fais mon égoïste depuis l’incident ? Osa Jay qui essayait de comprendre le poids des paroles de la jeune femme.
- Non non c’est pas ce que j’ai dis Jay ! Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Tu n’as pas saisi la partie où je disais que je ne t’en voulait pas pour ça ?
- Bien sur que tu ne vas pas me dire que tu m’en veux… bougonna Jay.
- Tu sais quoi ? J’en ai marre de ton comportement ! Je peux encaisser beaucoup mais là je commence sérieusement à saturer !
Les larmes remplissaient les yeux d’Erin alors qu’elle ramassait ses affaires.
- Erin… tenta Will qui n’avait pas parlé depuis un moment.
- Non, souffla-t-elle. J’ai besoin de prendre l’air avant de dire quelque chose que je regretterait.
La jeune femme sortit de la chambre sans un mot de plus, laissant les deux frères seuls.
Jay regarda la porte se fermer derrière Erin, impuissant. Il se prit la tête entre les mains et ne pu aligner que quelques pas avant de s’effondrer dans le fauteuil qui se trouvait au pied du lit.
- Mais qu’est ce que je suis en train de faire ? Je fous tout en l’air…
Will ne savait pas s’il devait prendre part à la conversation ou s’il devait laisser cogiter son frère tout seul.
- Comment s’est possible d’être aussi con…
Will voulait laisser son frère prendre le temps de gérer mais ça en était trop.
- Stop Jay ! Maintenant tu vas arrêter de t’appitoyer et réagir un peu ! Je veux bien être gentil et indulgent, on sait tousque c’est dur, mais j’en ai marre ! Alors tu vas sortir d’ici, la tête haute, retrouver ta femme et ton fils qui t’attendent et essayer pour une soirée au moins d’agir normalement.
Jay regarda son frère complètement ahuri. C’était l’une des seuls fois qu’il avait haussé le ton de la sorte. Il voyait dans les yeux de Will qu’il souffrait de la situation.
- Il faut que j’arrête, souffla Jay. Tout le monde souffre de mon comportement.
- Je ne vais pas te dire le contraire sur ce coup là…
- Il faudrait peut être que je m’éloigne ? Je ne vous ferais plus de mal et je pourrais prendre le recul nécessaire ?
- Je ne pense pas que ca ferait moins de mal à ton entourage mais si tu penses que c’est la solution…
- J’en sais rien moi Will ! J’essaie de faire l’effort de chercher et trouver une solution qui conviendrait à tous…
- Tu dois surtout arrêter de t’en prendre à nous, alors qu’on n’a rien demandé. On n’y peut rien nous Jay…
- Je sais bien oui…
- Tu sais, ils ne t’attendront pas indéfiniment si ne fais pas l’effort.
- Com.. Tu veux dire qu’Erin veut partir ?
- Erin t’aime plus que ce que tu peux imaginer. Mais la situation lui pèse énormément et elle a de plus en plus de mal à tenir.
Will ne voulait plus mentit à son frère ou du moins ne voulait plus lui cacher les choses pour l’épargner. Jay se prit comme un coup de massue à cette prise de conscience. Comment avait-il pu laisser la situation s’envenimer à ce point… Son frère avait raison, il devait arrêter de ressasser ce qu’il s’était passé et enfin revivre. Cet incident lui avait suffisamment bouffer l’existence et ça ne le devrait plus désormais. Il essayerait d’arranger les choses, il se rendait compte que la situation ne pouvait plus continuer comme ça, pour le bien de tout le monde.
- A quoi tu penses ? Demanda Will en voyant bien que son frère repartait dans ses pensées.
- Que j’ai sacrément fait le con sur ce coup là… Je crois qu’Erin est la femme de ma vie et…
- Non ça c’est sur Jay, c’est la femme de ta vie, lança-t-il en rigolant. Si y a bien un truc où tu ne dois pas avoir de doute c’est là dessus.
- C’est la femme de ma vie et je joue au con depuis trop longtemps, ça doit changer.
- Bonne nouvelle ça ! Je suis content que tu t’en soit rendu compte, même si ça ne va pas tout changer du jour au lendemain c’est une bonne chose.
- Merci de m’avoir remis les idées en place Will.
- Je suis là pour ça petit frère ! Fit Will en prenant son frère dans ses bras pour une accolade fraternelle. Aller file rejoindre ta petite famille, ils t’attendent.
Jay sortit de la chambre et rentra chez eux, plus léger. Quand il rentra dans l’appartement, toutes les lumières étaient éteintes, il fit le tour mais personne n’était là. Il prit alors son téléphone et décida d’appeler Erin, il ne souvenait même pas la dernière fois qu’il avait fait ça, l’appeler. La photo qui apparue sur son téléphone lui mit du baume au cœur, il aimait tellement le sourire de sa compagne. Il se reconcentra sur ce qu’il était en train de faire et attendit qu’Erin réponde.
Erin marchait dans les rues de Chicago sans trop savoir où elle allait, Julien à ses côtés. Ils discutaient tranquillement tous les deux, ils s’étaient beaucoup rapprochés ces derniers temps.
- Tu penses vraiment qu’il ira mieux mon papa un jour ? Qu’il sera comme la première fois que je l’ai vu ? Son sourire et sa bonne humeur me manque tu sais…
- Hey Julien tu sais ce qu’on a dit à ce propos pas vrai ?
- Oui oui mais j’aime pas le voir comme ça et j’en ai marre d’attendre.
Julien s’amusait à shooter dans les cailloux pendant qu’il marchait, Erin s’arrêta et se mit à la hauteur du petit garçon.
- Je sais que c’est pas facile pour toi mon grand, ça ne l’est pas non plus pour moi. Mais je te promets que tout finira par s’arranger bientôt.
Julien, les larmes aux yeux, se réfugia dans les bras d’Erin qui le serra et tenta de le rassurer.
- Il me manque, souffla le garçon en pleure.
Erin n’eut pas le temps de dire quoique ce soit que son téléphone sonna. Elle se détacha légèrement de Julien qu’elle tenait toujours dans ses bras pour le sortir de sa poche. Quand elle vit qui l’appelait elle commença à s’inquiéter et inconsciemment son cœur s’emballa.
- Oui Jay ?
En entendant le prénom de son père, Julien releva son visage plein de larmes vers Erin.
- Euh.. je suis à l’appartement et il n’y a personne, fit Jay.
- Oui on est dehors avec ton fils, on se promène.
- Est ce que tu…
Jay ne finit pas sa phrase mais Erin comprit ce à quoi il pensait. Ça lui déchira le cœur qu’il puisse le penser, même si certains jours elle pensait partir, jamais elle ne le ferait sans un mot et en embarquant le fils de son partenaire. Certains jours étaient plus durs que d’autres et certains jours elle ne voulait plus se battre, elle abandonnait. Mais elle s’obligeait toujours à changer d’état d’esprit pour rester forte, pour Julien et pour leur couple qu’elle voulait voir tenir plus que tout.
- Non non Jay je t’interdis de penser ça d’accord ? Je suis là, je le serais toujours, on est juste sorti faire un tour. Je… je ne savais pas quand tu allais rentrer et si tu le ferrais ce soir.
- Je viens de rentrer, je voulais juste savoir si vous serez là dans longtemps ou pas ?
- Ca dépend de toi, si tu veux qu’on rentre, on est là dans 10 minutes. Si on fait le même tour que d’habitude, on en a pour une grosse heure peut être.
- Finissez votre tour, je vous attends.
- Tu es sûr ?
- Absolument ! Je vous attends dans une heure, répondit Jay enjoué.
Ils raccrochèrent et Erin et Julien reprirent leur petit ballade, ils allaient bientôt arriver dans le parc où Julien aimait jouer. Elle avait trouvé l’échange avec Jay bizarre, si ça ressemblait à une conversation normale pour la plupart des couples, elle avait senti que quelque chose en Jay avait changé. Elle garderait ce sentiment pour elle, ne voulant pas donner trop d’espoir à Julien sachant que Jay pourrait rechuter à tout moment.
- J’ai pas envie de le voir, souffla Julien. On peut rester jouer au parc ?
- Pourquoi tu ne veux pas voir ton papa, il y a 10 minutes tu me disais qu’il te manquait.
- Il me manque mais je ne veux pas le voir avant qu’il soit normal !
- Tu sais qu’on doit tous faire des efforts pour qu’il aille mieux hein ?
- J’en ai marre moi ! Je veux mon papa normal pas celui là ! Celui là je veux plus jamais le voir ! Jamais ! Cria Julien.
Le petit garçon commença à se retourner et courra dans le parc.
- Julien stop ! Arrête de courir et reviens ici ! Julien !
Julien ne fit pas attention aux paroles d’Erin et continua à courir, sans s’arrêter. Il courra dans ce parc qui devenait sombre, avec une seule envie : partir le plus loin possible.
