HypnoFanfics

The guy next door

Série : Veronica Mars
Création : 11.03.2007 à 09h50
Auteur : Spydinette 
Statut : Abandonnée

FIC INACHEVEE - « Spoiler 1.22 sur le meurtre de Lilly et le viol de Veronica. Il n'y aura pas de révélation sur la saison 2 »

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 11 paragraphes

Afficher la fanfic

- Je savais que tu viendrais… Entre !

Elle perdit le sourire lorsqu’elle vit qui se tenait en face d’elle.

- Weevil.
- Hmm… Eh quoi ! Je ne ressemble pas à ton blanc bec de petit copain ? Je croyais que c’était pour ça que tu avais passé autant de temps avec moi cette année…
- Je suppose que te demander ce que tu fous chez moi à trois heures du matin serait inutile ?
- Peut-être que c’était ton accueil chaleureux qui me manquait… Quoiqu’en matière de chaleur, tu ne sois pas la plus douée, désolé de te le dire !


Elle le fit entrer, plus parce qu’il faisait froid dehors que par réel souci d’hospitalité. Et puis, il fallait dire aussi qu’elle agissait comme un automate, mais que demander de plus à une fille qui venait de découvrir tour à tour l’identité de son présumé violeur, le meurtrier de sa meilleure amie, et qui avait manqué griller dans un congélateur ? Le tout sans compter son père qu’elle avait laissé à l’hôpital, et sa mère qu’elle venait de jeter de la maison familiale. Non ! il ne fallait pas demander à Veronica de raisonner avant d’agir, de se demander pourquoi elle faisait entrer chez elle un type à la réputation douteuse, et dont elle se méfiait continuellement, malgré l’aide mutuelle qu’ils s’étaient apportée cette année.


Elle resta debout pendant que Weevil s’étalait sur le canapé qu’elle venait de quitter. Il commença la conversation sur un ton assez badin :


- Tu sais pour Lilly ? Tu sais qui l’a tuée ?


Si elle savait ? Oui. Si elle avait le droit d’en parler ? Non. Lamb avait été très clair sur ce point, au moment où il faisait monter Jake Kane dans la voiture. Elle avait compris l’intérêt de ne pas laisser les médias s’emparer de la totalité de l’affaire : un acteur populaire ayant tué la fille d’un milliardaire était déjà un évènement suffisamment consistant pour ces charognards : inutile de leur donner les détails. Elle avait aussi compris que Lamb chercherait ainsi à tirer la couverture à lui, mais elle se moquait de ça.


- Oui. C’est Aaron Echolls.


Elle ne trahissait pas de secret : elle avait entendu l’info sur le poste qu’elle avait mis en route après avoir entendu sa mère partir, non sans avoir fourragé dans ses propres affaires pour trouver le chèque que les Kane avait adressé à Veronica. Ca n’avait pas surpris la jeune fille. Plus aucun agissement de sa mère ne la surprendrait plus. C’était fini : elle avait définitivement grandi cette nuit.


- Et tu ne réagis pas davantage que ça ?... Toi ? Veronica Mars ? Je ne comprends même pas pourquoi tu es encore chez toi, et non pas aux alentours du commissariat. Allez Veronica ! Pas à moi…. Tu sais quelque chose, pas vrai ?
- D’accord. Je sais quelque chose, mais si tu revends l’info, je veux vingt pour cent de la com’. Ecoute-moi bien : je ne sais rien de plus.
- Comme tu voudras ! Moi, j’ai une autre info. Je sais où se trouve le gosse de riche en ce moment.
- Logan ?


Spydinette  (11.03.2007 à 09:54)

Veronica avait réagi trop vite : elle n’aima pas le sourire de Weevil : elle venait de se mettre dans la situation d’attendre quelque chose de lui : elle montrait ainsi sa faiblesse, et l’une des choses qu’elle avait apprise avec lui, c’était de ne jamais le laisser maître d’une situation, si infime soit elle.


- Il est sur le Coronado Bridge.


Elle fronça immédiatement les sourcils. Pourquoi Weevil s’était-il déplacé jusqu’ici lui parler de Logan, le garçon qui symbolisait tout ce qu’il détestait le plus au monde : l’asservissement des classes les moins aisées au service des plus riches. Les Echolls employaient notamment Madame Navarro, la grand-mère de Weevil, ce dont Logan ne se privait jamais de rappeler.


- Il est sur le pont, mais pas tout seul. Mes amis sont avec lui, histoire de lui tenir compagnie. Je serais bien resté avec lui papoter un peu de Papa Echolls, mais il fallait que je te vois d’abord.

- Oh ! merci ! J’avais oublié à quel point tu appréciais Logan. Dis-moi Weevil ? Pourquoi est-ce que j’ai une petite alarme dans ma tête qui m’invite à me méfier de ce que tu es venu faire ici ?

- Mais comme toujours, Veronica. J’ai un service à te demander… mais tu sais comment on fonctionne, nous deux, pas vrai ? C’est donnant-donnant. Alors voilà. J’appelle mes copains, et j’ai alors deux options : je peux leur donner carte blanche pour s’amuser ce soir, et j’ai dans l’idée que ton copain n’oubliera vraiment pas cette nuit… mais peux aussi leur dire de le laisser tranquille… Tout dépend de toi, Missie…

- Waow ! Ben alors tu dois être sacrément dans le pétrin pour venir me mettre le couteau sous la gorge… Et je n’aime pas ça… Pas beaucoup même. Alors je vais faire en sorte d’oublier ça, me prendre une douche, boire un café, pendant que tu appelleras tes copains pour leur dire d’enlever leurs pattes de Logan.


Elle s’apprêtait à entrer dans la salle de bains, lorsqu’elle revint sur ses pas :


- Et pour info… On avait rompu cet après-midi. Ce n’est donc pas pour lui que je fais ça, mais pour toi ! Inutile de te mettre dans des guêpiers pareils pour demander quelque chose. Tu m’aurais forcément rendu la pareille un autre jour : j’ai suffisamment d’infos sur toi pour te faire couler le jour où tu refuserais d’aider ta meilleure amie Veronica.


Lorsqu’elle sortit, elle jeta un coup d’œil au salon, et sourit : Weevil n’en menait pas large devant les crocs de Backup. Elle avait dressé son chien pour qu’il tienne toujours les inconnus sous bonne garde tant qu’un membre de la maison n’était pas dans la même pièce. Elle avait d’ailleurs eu du mal lorsque Lyanne était revenue –désormais, sa mère ne s’appellerait plus que Lyanne, sa propre mère étant morte le jour où elle avait quitté la maison, où elle avait refusé de soutenir sa famille : Backup avait manqué planté ses dents dans la gorge de la nouvelle venue.


Elle se changea, revint dans la cuisine, réchauffa du café, et mangea consciencieusement ses pancakes. Elle se savait encore faible, peut-être encore en état de choc suite aux évènements de la nuit passée : ce n’était pas le moment de flancher. Weevil se joignit à elle, et tout en picorant de droite et de gauche, il expliqua ce qui lui arrivait.


- Tu sais que les Kane ont retiré leur plainte, grâce à toi.

- Et ils ont oublié les dédommagements ? Pauvre petit Weevil… J’ai une idée ! Infiltre-toi dans leur maison, en passant par la fenêtre de la chambre de Lilly. Tu as de l’expérience, dans ce domaine, pas vrai, Weevil ?

- Ce que tu ne sais pas, et ce qu’eux non plus ne savent pas… c’est que je travaille également pour eux.


Spydinette  (18.03.2007 à 17:27)

Veronica reposa la tasse, surprise par ce qu’elle venait d’entendre.


- Là, ça devient drôlement intéressant… Tu travailles pour les Kane ? Ne me dis pas que tu es un génie en informatique ? Je ne te croirais pas… en même temps, je ne t’imagine pas non plus en femme de ménage…

- Je travaille pour Weedman… Mais il ne payait pas assez. Pourquoi est-ce que j’ai été pris, à ton avis ? Tu crois vraiment que je suis capable d’être pris aussi bêtement… Non ! Weevil est le meilleur dans ce domaine, et c’était même précisément pour ça que Weedman m’avait contacté.

- Quel genre de travail tu faisais pour lui ?

- Je surveillais Lilly et Duncan au lycée. Il fallait que je donne un compte rendu détaillé de tous ceux qui les avaient approché chaque jour, au lycée. Weedman pensait que quelqu’un pourrait chercher à infiltrer les Logiciels Kane en passant par les gosses.


Veronica encaissa la nouvelle, puis réfléchit. Lilly s’était probablement rendue compte de cette surveillance. Elle avait alors flirté avec son garde du corps improvisé, pour mieux l’endormir et être ainsi libre de tous ses mouvements.


- Dommage que tu aies largement oublié tes fonctions...

- Ca va ! Je me le reproche bien assez comme ça !... Donc, j’ai demandé à être payé davantage quand il a fallu que je ne m’occupe que de Duncan : il a refusé. J’ai décidé d’aller me servir directement à la source, en même temps que je suis allé chercher le stylo… Il m’attendait, et tu connais la suite.

- Bon ! d’accord ! je connais la suite, comme tu dis, mais je ne vois toujours pas où je peux t’aider.


Weevil soupira.


- Il faut que tu convainques Weedman de me reprendre à son service.


Veronica manqua s’étouffer.


- Tu veux quoi ? On n’est pas potes, tous les deux, tu sais ! C’est à cause de lui que Ly… ma mère est partie, la première fois. Il a pris des photos de moi, et a rajouté une cible autour de ma tête.

- Tu ne t’attendais pas non plus à ce qu’il mette une auréole, non ?... Ecoute, Veronica ! il faut que tu trouves quelque chose, parce qu’avec mon poste là-bas, moi, je pouvais contrôler tout ce que je voulais. C’est ce qui faisait que j’avais un coup d’avance sur tout le monde. Si tu ne m’aides pas, je ne suis plus rien.

- Et devenir Weangel ne t’intéresse pas, hein ? Trop peu rentable… Je peux juste te promettre de voir ce que je peux faire… Parce qu’après tout, tu es quand même une de mes bonnes sources d’info. J’y ai aussi mon intérêt. Je peux juste te promettre d’essayer.


Weevil sourit. Veronica était déjà en route, Backup à l’arrière de sa voiture. Il les suivit en moto. Veronica ralentit lorsqu’elle traversa la forêt, lorsqu’elle revit la petite maison encore fumante de l’incendie qui avait ravagé la façade. Il y avait encore des policiers, qui faisaient la circulation. Les pompiers inondaient les alentours, pour qu’à aucun moment le feu ne puisse reprendre. Le feu ? Les journalistes affluaient et allaient allumer un autre genre d’incendie pour les semaines à venir.

Enfin, ils arrivèrent sur le pont. Veronica gara la voiture de son père derrière celle de Logan, en amont du pont.


Spydinette  (25.03.2007 à 15:43)

Logan était précisément autour du cercle formé par les Bikers. Weevil n’avait apparemment pas été assez rapide pour appeler Félix : peut-être même n’avait-il jamais passé de coup de fil. Après tout, avoir le mec qu’on déteste le plus à sa merci était une occasion trop inespérée pour la laisser passer. Veronica jeta un regard sombre à Weevil qui sourit avec un petit geste d’impuissance :

 

- Qu’est-ce que tu veux ? Ce sont de véritables pitbulls que mes gentils toutous…

 

            Veronica ne répondit même pas. Déjà elle fendait le cercle et rejoignait Logan, qu’elle entraîna vers la voiture.

 

- Je suppose qu’on se voit demain, chérie ?

 

            Logan jeta un coup d’œil furieux à Weevil, puis dévisagea Veronica. Il ne dit pas un mot, se laissa asseoir sur le siège passager de Veronica. Backup gronda, mais il lui donna une petite caresse, qui mit le chien en confiance. Veronica conduisit sans un mot. Logan soupira longuement.

 

- Je suppose que je dois te remercier.

- Non, Logan, ne me remercie pas ! C’est trop naturel de venir te chercher à quatre heures le matin, au beau milieu d’énergumènes en tous genres… Je peux savoir ce que tu foutais là, en pleine nuit, d’abord ?

- Tu sais de quel pont il s’agit ?

- Celui duquel ta mère s’est jetée. Et quoi ? Tu comptais en faire autant, en ayant bien bu auparavant pour te donner du courage… parce que ce matin, en te levant, ce n’était pas vraiment dans tes plans de nourrir les poissons, pas vrai ?

- Non, ce matin, j’avais une petite amie, ou du moins, je croyais… Peut-être que ma copine m’a accusé du meurtre de mon ex… Oui ! ça peut être une bonne explication, non ?

- Tu veux me faire culpabiliser ? je vais te dire une chose ! tu n’y arriveras pas ! Pas ce soir ! Je suis un peu trop fatiguée et sur les nerfs pour ça !

 

            Logan la regarda, surpris. Veronica se mordit la langue.

- Pourquoi ? Accuser son petit ami peut causer de tels remords ? Eh bien tant mieux ! Ce n’est pas non plus évident à gérer, d’être l’accusé, dans l’histoire !

 

            Elle fixa la route, se concentrant d’autant plus que l’endroit était sombre, la lumière des étoiles ne franchissant pas l’épais rideau formé par les arbres. Un chevreuil traversa. Veronica pila, et sa douleur qu’elle ressentait dans les reins se réveilla. Elle maudit la ceinture de sécurité, mais elle n’eut pas vraiment le temps d’y penser davantage.

 

            A ce moment précis, Veronica se souvint qu’il y avait un autre chemin pour rentrer chez elle. Mais c’est aussi à cet instant précis qu’un couple s’approcha de la voiture, tirant un objet assez lourd. Ils s’approchèrent du côté passager et demandèrent avec sollicitude :

 

- Vous avez besoin d’aide ?

 

            Veronica leur sourit :

- Non merci ! J’ai paniqué à cause d’un animal qui a traversé la route. Mais ça va ! on va rentrer.

 

            L’homme, qui n’avait encore rien dit, leva sa lampe torche et éclaira le visage de Logan.

- Vous êtes le fils d’Aaron Echolls, c’est ça ?

 

Logan soupira :

- Oui ! Mais je regrette, mon père n’est pas monté dans le coffre… et je n’ai pas d’autographes d’avance.

- Votre père est une ordure ! Un monstre !

 

            Logan sourit, amusé !

- Waow ! Depuis le temps que je pensais ça ! Enfin quelqu’un qui est d’accord avec moi.

 

            Veronica l’interrompit :

- Merci encore, Messieurs dames.

 

            Mais l’homme, déçu par le comportement de Logan, s’éloignait en maugréant.

- Tuer cette gamine… Et le fils n’a pas l’air beaucoup mieux que le père… Décidément, être riche doit aussi rendre dingue…

 

            Logan se tourna vers Veronica :

- De quoi il parle, là ?

- De rien ! Je t’expliquerai ça plus tard.

 

Spydinette  (09.04.2007 à 14:25)

Il ne se contenta pas de cette réponse, saisit le frein à mains et le tira.

- Non ! Maintenant ! Qu’est-ce que tu as encore fait, Veronica Mars ?

 

Son visage était devenu rouge, rendu plus effrayant par l’arcade qui saignait de plus en plus. A nouveau, le couple revint, cette fois-ci à hauteur de Veronica, qui à nouveau, déclina leur aide. Veronica attendit qu’ils soient à distance respectable pour se tourner vers Logan, qui s’était laissé retomber au fond de son siège.

 

- On sait qui a tué Lilly. Duncan et moi, on l’a trouvé.

- Duncan ? Tu étais avec Duncan ?

- J’étais chez Duncan. Je cherchais le journal de Lilly. Il a fallu que j’entre dans sa chambre, et Duncan était là. On a trouvé des vidéos et… Et elles montraient Lilly, chez toi, dans l’annexe où tu m’as emmenée, l’autre soir, quand ton père avait organisé la petite fête.

 

Logan ne l’interrompit pas. Il écoutait juste attentivement, le visage tendu. Veronica était persuadée qu’il savait déjà ce qu’elle allait dire.

 

- Il n’y avait pas que Lilly sur la vidéo. Il y avait aussi ton père.

- …

- Logan… Ton père avait monté un système de vidéo à l’intérieur du climatiseur… On les voit en train de s’éclater sur le lit… Puis on voit ton père partir… Lilly s’est rendue compte qu’elle était filmée. Elle a pris les cassettes et les a mises dans la bouche de ventilation de sa chambre. Je pense que ton père a voulu mettre la main dessus… Logan ! C’est ton père qui a tué Lilly.

 

Elle l’avait forcé à la regarder dans les yeux. Et son regard était plein de larmes contenues. Elle savait pertinemment qu’il ne pleurerait pas, et surtout pas devant elle. Elle ne savait pas au juste à quoi s’attendre, mais elle était certaine de ça.

 

- Je savais qu’il aimait les caméras… à ce point, je ne pensais pas… Aaron était décidément un bon acteur…

- Je suis désolée, Logan.

- Comment est-ce qu’il a été arrêté ? En pyjama ?...

 

Puis, réalisant subitement.

 

- Non. Il était chez les Kane. Il voulait aller là-bas pour le Gouverneur… ou peut-être pour les cassettes.

- Il ne les a pas eues. Je les ai emmenées avec moi, et c’est la police qui les a maintenant.

- Waow ! Aaron Echolls arrêté devant tout le gratin américain… Quel public !

- Il n’a pas été arrêté chez les Kane. Il a été arrêté tout près d’ici. Il a voulu récupérer les cassettes, mon père est arrivé. Ils se sont battus, puis la police est arrivée. Il a été embarqué et emmené aux urgences.

 

Logan sursauta.

 

- Il t’a touchée ?

- Non. Je n’ai rien. Ne t’en fais pas pour ça… Logan, je fais quoi, maintenant ? Est-ce que tu veux aller à l’hôpital, ou est-ce que je t’emmène chez moi ?

 

Il toucha son œil et se regarda dans une glace. Il fit une grimace lorsqu’il vit à quel point son œil avait enflé, puis constatant que ça ne saignait plus, il opta pour rentrer chez lui. Veronica lui expliqua que la police était sur les lieux. Il préféra une nuit à l’hôtel. Veronica le conduisit au Neptune Grand. Elle le regarda s’éloigner dans la nuit. Encore un dont la vie venait de basculer. Lui aussi allait devoir grandir plus vite que prévu.


Spydinette  (18.04.2007 à 16:49)

Veronica soupira, remit le contact et rentra chez elle, Backup sur ses talons. Dormir n’était plus pensable. Il fallait qu’elle aille faire sa déposition avant d’aller en cours. Elle voulait aussi voir son père. Elle avait besoin de le voir, à défaut qu’il ne la serre dans ses bras. Après tout, elle venait de perdre sa mère. A nouveau. Définitivement.
Elle décida de se rendre immédiatement à l’hôpital. Son père était avec Mrs Fennel, inconscient. Elle sourit en voyant la mère de Wallace allongée au bord du lit. Son père était entre de bonnes mains : elle n’avait pas à s’en faire pour lui. Elle n’entre même pas : il était inutile de déranger Mrs Fennel, qui avait elle aussi eu une nuit agitée.
Elle se dirigea donc vers le bureau du Shérif. Lorsqu’elle vit la tête de Lamb, dans son bureau, elle éclata de rire. Il était encore plus grotesque que ne le serait un personnage de cartoon. Ses cheveux étaient en bataille, et il était évident qu’elle venait de le réveiller.

- Wow… Shérif Lamb… Vous êtes vraiment…

- Veronica ! S’il te plaît… Pas de bon matin ! Je vais avoir une journée plutôt chargée, si tu vois ce que je veux dire…

- Oh je suis bien désolée de vous avoir fait découvrir l’assassin de Lilly… Vous pourriez quand même m’offrir un café ! Après tout, vous allez recevoir une bonne partie de la gloire alors que vous n’aurez rien fait d’autre que de venir gentiment chercher le méchant monsieur… Vraiment, Shérif ! je crois que ça vaut bien un petit café, non ?


Spydinette  (22.04.2007 à 15:12)

            Don Lamb se carra dans son fauteuil. Il détestait Veronica Mars, peut-être plus encore que son ancien shérif nouveau détective de père. Elle avait vraiment le don de l’agacer. Néanmoins, encore une fois, il fallait reconnaître qu’elle avait raison. C’était ça qui l’agaçait le plus, au fond. Il soupira, appuya sur le bouton de service pour commander le café de Veronica, ainsi que le sien propre. Sacks n’avait pas l’air beaucoup mieux éveillé que lui, mais il apporta néanmoins les commandes, non sanas en renverser une goutte sur l’un des dossiers vides que Lamb se faisait un plaisir de toujours étaler devant lui, pour montrer à quel point il était toujours très occupé. Il les montrait de temps en temps au Shérif d’Etat qui venait s’enquérir des causes de l’absence de statistiques positives dans le Comté de Neptune.


- Veronica ! Dis-moi, pourquoi es-tu venue jusqu’ici ? Tu sais très bien que je ne m’occupe pas des dépositions.


- Si je vous dis que vous m’avez manqué depuis la dernière fois, et que j’ai eu une irrépressible envie de venir jusqu’ici, juste pour boire un café devant un visage amical, vous ne me croirez pas, hein ? Non ! Vous ne le pourriez pas ! Etant donné votre vie sociale déserte… Je suis sûre que vous en avez tiré vos propres conclusions, intelligent comme vous l’êtes… Non ! Je suis venue vous demander un petit service… Disons ! un échange de bons procédés, pour être plus exacte.

 

            Il sourit. Elle se croyait vraiment maligne ? Eh bien ! Il allait lui ôter son petit sourire sarcastique si horripilant pour lui.


- Oh ! Veronica Mars a besoin d’aide… Veronica me demande mon aide ? Dis, rassure-moi, ils n’ont pas prévu de tsunami pour aujourd’hui ?... Allez ! Vas-y Veronica, dis-moi tout…


- Je veux savoir ce qu’il y a à savoir sur Clarence Weedman : tous les petits détails croustillants à savoir, ses connexions avec la police… Disons que ce serait un juste retour des choses, non ? Après tout, grâce à mes petites enquêtes, vous allez récupérer toute la gloire, les conférences de presse… oh ! A ce propos, Don, il faut boutonner vos boutons correctement… Ca fait désordre, comme ça ! Imaginez donc ce qu’on pourrait penser de nous deux, après… Alors ? Ca marche ?

 

            Il se mit à sourire, jouissant par avance de la petite réplique qu’il lui préparait.

 

- Non Miss Mars ! Je regrette, mais les dossiers ici sont des dossiers confidentiels. Si vous n’avez pas de carte d’accès de niveau un, vous ne pouvez accéder à quoi que ce soit. Je vais donc prendre votre déposition, puis je me ferai un plaisir de vous mettre à la porte.


- Oooh… Donnie… Vous me décevez, vraiment… Bon ! Alors nous allons passer aux choses sérieuses. Soit vous me donnez les infos que je demande, et qui, somme toute, sont assez minimes, soit je tire toute la couverture à moi sur cette affaire Kane… Ce qui signifie que je révèle votre incompétence notoire… Et là, vous dites adieu aux prochaines élections… Qui sont dans trois mois, je crois ?... Je vous assure alors que j’emploierai tous mes moyens pour vous faire perdre… Ce qui ne devrait pas s’avérer trop difficile.

 

            Lamb avala sa salive, ce qui réjouit intérieurement Veronica. Elle sentait la partie presque gagnée. De fait, elle était gagnée. Lamb décrocha son téléphone et demanda la photocopie du casier de Weedman. Lorsqu’il lui tendit le dossier, Veronica ne put réprimer sa déception : il était vide, à l’exception d’amendes pour excès de vitesse…


- Je suppose que je n’ai plus qu’à faire ma déposition.


- Prends tout ton temps, chère détective… Prends tout ton temps ! Voir ta petite tête blonde en ce moment est un tel plaisir.

            Elle avait été battue, et elle avait ainsi grillé son seul moyen de pression éventuel sur Lamb. Mais ça, il ne l’emporterait pas au Paradis. Elle se vengerait, c’était promis. Pendant qu’elle se faisait ces réflexions, elle remplissait les papiers que lui avait tendu Lamb. Elle en vint à bout en un peu plus d’une heure.


Spydinette  (18.06.2007 à 17:04)

            Neptune High. Son enfer personnel. Chaque élève y représentait un petit démon qui n’avait rien de bien sympathique. Elle donnait le change et y survivait chaque jour un peu plus, car chaque nouveau jour la rapprochait de son départ de la ville. Elle irait n’importe où, sauf Hearst, c’est-à-dire sauf à Neptune.

 

            Pour le moment, il fallait qu’elle fasse bonne figure, et qu’elle ne montre en aucun cas qu’elle avait eu un rôle dans l’affaire de la veille. Elle devait mettre sa journée à profit pour aider Weevil, et ce n’était certes pas en devenant le centre d’un petit monde en mal de sensations qu’elle allait y parvenir.

 

            Elle était en avance. Ce n’était pas vraiment une habitude, mais l’idée de rentrer chez elle et d’y trouver une maison vide l’avait dissuadée de repasser chercher ses affaires. Elle avait juste fait un crochet au Hut pour prendre un café. Normalement, elle s’arrêtait au Starbucks et en achetait un à emporter, mais ce matin-là, elle voulait tout de même se consacrer quelques minutes. Elle remarqua une petite annonce : « Cherchons serveuse pour l’été. Possibilité de prolonger le contrat durant l’année. Rémunération fixe + pourboires ». Elle sourit et s’imagina en parfaite petite serveuse. Non ! l’image ne collait pas tout à fait avec ses aspirations.

 

            Elle avançait donc dans des couloirs désert, ouvrit son casier d’où elle tira un bloc notes et un stylo, et s’installa sur l’aire des repas, là où les 09 avaient l’habitude de faire étalage de leurs privilèges. Elle s’y installait, encore et toujours, par provocation et parce que la plupart des élèves qui avaient les moyens de se payer ses services venaient de cette frange de la population. Ce n’était pas en les fuyant qu’elle allait parvenir à sortir de Neptune !

 

            Carnet en main, elle essayait de se concentrer. Voyons Veronica. Tu es Clarence Wiedman, chef de sécurité d’un véritable Bill Gates local. Tu surveilles une gamine certes loufoque, mais une gamine tout de même. Tu engages un pseudo voyou, mais sera-t-il à la hauteur ? Tu as des doutes. Non ! D’ailleurs, tu ne l’as pris que comme complément à ton propre système.

 

            Veronica sourit : il fallait donc qu’elle trouve un système vidéo. Après, elle ne savait pas trop ce qu’elle ferait de ça, mais c’était de toute manière la seule piste qu’elle avait. Ces vidéos devraient normalement se trouver dans les endroits que fréquentaient Lilly et Duncan. A Neptune High, il y en avait deux qui étaient évidents : le gymnase et l’aire des 09. C’était là qu’ensemble, ils passaient le plus clair de leur temps de lycéen. Lilly et elle faisaient alors partie des majorettes de l’équipe de football américain de Neptune. Quant à Duncan, il jouait Linebacker, c'est-à-dire en défenseur : c’était l’un des meilleurs avant qu’il n’arrête.

 

            Veronica sourit en se rappelant ces moments où ils partaient tous en bus lorsque l’équipe était en déplacement. Lilly, comme à son habitude, draguait tout ce qui avait un minimum de testostérone. Un jour où elle battait froid à Logan, elle était allée jusqu’à flirter avec le coach, ce qui avait mis Duncan très mal à l’aise, et Logan irritable au possible le lendemain matin. Veronica, comme toujours à l’époque, était tiraillée entre son admiration pour Lilly, sa liberté anti-conformiste, et sa propre éducation reçue de ses parents, qui avait fait d’elle une jeune fille calme et serviable.

 

Lilly… Elle ne pouvait pas se permettre de penser à elle de si bon matin, et surtout pas ce matin-là en particulier. Et pourtant… Elle s’était sentie tellement proche d’elle ce matin-là, en proie à une peur démente de la mort. Lilly avait-elle eu le temps d’avoir peur ? Quelles paroles avaient-ils échangé chez les Kane ? Avait-il été froid et calme, ou hystérique comme hier soir ?

 

Une voix la ramena sur terre. Une voix décidément bien familière cette année… mais un ton nouveau, aussi. Mr Clemmons venait en effet de la saluer, et au lieu de lui demander de la suivre dans son bureau, phrase qui venait toujours après « Melle Mars », il s’installa sans plus de cérémonie à sa table. Une crise de jeunisme, Mr C ?

 

- Veronica, je suis au courant de ce qui s’est passé hier soir.

 

            Veronica ne broncha pas. Fidèle à sa ligne de conduite, elle attendait la suite. Suite qui s’avéra intéressante, par ailleurs. Il posa la main sur son bras, ce qui failli la faire sursauter.

 

- Veronica ! Tu dois être auprès de votre père, ou au moins prendre du repos ! Sois raisonnable et rentre chez toi.

 

            Veronica avait envie de rire. Nervosité ? Non ! Elle repensait à lilly qui avait tenté d’amadouer Clemmons un jour. Grâce à la découverte de son meurtrier, Elle venait de réussir là où Lilly avait échoué.

 

- Ne vous inquiétez pas ! Un Mars, ça repart ! Toujours ! 


- Veronica…


- Be cool Mr C ! Je vous promets que si je ne me sens pas bien, je rentrerai et prendrai alors ma tête de déprimée, avec un pot de nutella, mon plaid et mon chien. En attendant, je me sens mille fois mieux ici, entourée de toute l’affection de mes camarades.

 

            Comme il allait partir, Veronica le retint un instant.

 

- Je peux savoir qui vous a informé de mon rôle dans tout ça ?


- Quel rôle ?

 

            Clemmons la dévisageait, ne semblant pas comprendre. Bien joué Veronica ! Bravo ma fille !

 

- Je veux dire… du rôle de mon père ? Vous savez ! Les émotions, les relations fusionnelles, tout ça…


- Mrs Fennel m’a appelé chez moi pour me prévenir que vous ne seriez pas là, parce votre père était à l’hôpital… En tout cas, je suis heureux que l’assassin de la petite Kane ait été arrêté, même si je regrette bien entendu que ce soit le père de l’un de nos élèves…


- Et surtout quelqu’un de généreux avec le lycée !

 

            Clemmons s’éloigna, non sans avoir regardé de travers une Veronica tout sourire. Néanmoins celle-ci avait été touchée de la sollicitude de Mrs Fennel qui avait pris le temps d’appeler Clemmons, pour une fille qui n’avait pas brillé par une affection débordante pour le moment.


Spydinette  (24.06.2007 à 17:41)

            Pendant ce temps, les premiers élèves entraient. Veronica se dirigea vers son casier pour y prendre ses livres. Elle traîna un peu dans le couloir. Le sujet n°1 était bien évidemment l’arrestation d’Aaron Echolls, Certains pensaient qu’il s’agissait d’une erreur judiciaire, d’autres ne voulaient tout simplement pas y croire. Certains, enfin, savaient depuis le début que cette histoire d’Abel Koontz était trop grosse pour être vraie, et ils savaient qu’il y avait un autre coupable. Veronica, nageant au milieu de tout cela, se retenait de lever les yeux au ciel.

 

            Quelques élèves, se souvenant Dieu sait comment qu’elle avait été la meilleure amie de Lilly et la copine actuelle de Logan, tentaient d’avoir ses impressions, mais Veronica les regardait d’une telle manière qu’ils préféraient souvent en rester là. Elle n’avait rien contre tous ces gens : elle s’en moquait même éperdument. Ce qu’elle avait par contre du mal à accepter, c’est que tout à coup, ils s’intéressent à elle, qu’ils réagissent enfin à ce que son père, lui, avait toujours soutenu.

 

- Comment va ton père ?

 

            Enfin une voix amicale. Veronica se retourna et vit Wallace, tellement fidèle, tellement désintéressé, tellement neuf au milieu de tous ces abrutis… tellement Wallace, quoi !

 

- Pas trop mal aux dernières nouvelles. Pour l’instant, disons qu’il fait un gros dodo, qu’il a une gentille infirmière à son chevet… Il y a pire comme situation, non ?

- Oui ! Il aurait pu brûler dans des flammes en sauvant sa fille.

 

            Veronica le prit par le bras.

 

- Euh… pour l’instant, personne n’est au courant, donc mon cher Wallace, Motus et bouche cousue !

- Et je dirais même plus ! bosue et mouche couchue !

 

            Puis, souriant

 

- Sacrée Veronica ! Toujours prête pour le combat !

- Pourquoi tu dis ça ?

- Ben tu es là après hier soir… En tout cas, ce qui est sûr, c’est que tu es bien une fille !

- Tu as découvert ça tout seul ?

 

            Veronica fronçait déjà les sourcils, ce qui rendit Wallace hilare.

 

- Ben disons que des fois, j’en ai douté ! Mais en te voyant, là, écouter ce qui se dit, comme toutes les filles normales que je connais, je me dis que oui ! tu es bien une fille !

- Normale ? Tu m’as vue ? Deux seins, une petite bouche pulpeuse, toujours bien habillée… et je parle même chiffon avec mon meilleur ami… Et tu doutais de ma féminité, Wallace ? Pour un peu, je ne serais pas allée te voir jouer au basket !

- De toute manière, tu ne viens jamais !

- Ah non ? et quand Poly a été volé, je ne suis pas venue t’encourager ?

- Oh ! tu parles de cette fois-là ? Cette seule et unique fois-là ?

- Tu sais, moi, voir des hommes transpirer pour un ballon, je trouve ça tellement… Tellement…

- Tellement ?

- Tellement tellement que je vais allez te voir jouer cet après midi !

 

            Wallace la regarda de travers :

 

- Dis-moi, Sherlock ! Tu sais que les matches, c’est le jeudi ? Là, on n’est pas jeudi, donc c’est un entraînement.

 

            Veronica sourit.

 

- Mais alors je t’aurai tout à moi, mon petit Wallace ! Pas d’autres filles avec qui partager ton corps superbement musclé… Mon rêve !!!

- Pff… Allez ! T’es même pas drôle ! Dis-moi plutôt ce que tu veux faire au gymnase !

 

            Veronica redevint sérieuse. Elle ne voulait plus rien cacher à Wallace.

 

- Aider Weevil en coinçant le fils de pute qui a entouré ma tête d’une cible. Et je vais même dire plus : je vais non seulement le coincer, mais je vais même tenter de lui rendre la monnaie de sa pièce.

 

            Wallace siffla devant la mine résolue de son amie. Il savait pertinemment qu’elle tiendrait parole, et sa détermination faisait partie des qualités qu’il appréciait chez Veronica. Il se doutait également que cette colère était exacerbée par l’inquiétude pour son père. Il lui promit donc de tenter de l’aider dans la mesure du possible, ce qui lui valut la reconnaissance de Veronica. Ensemble, ils allaient se rendre au cours de Mrs Patterson lorsqu’une main se posa sur l’épaule de Veronica. Elle se retourna et fit face à Duncan.

 

- Hey !

- Salut !

- Comment va ton père ?

- Pas trop mal d’après les médecins. Il n’est toujours pas conscient, mais je n’ai pas encore besoin d’exécuter ses dernières volontés… Je pense donc que c’est bon signe !... et le tien ? Il est rentré ?

- Oui. Lamb l’a juste emmené pour la forme…

- Duncan, pourquoi es-tu revenu ?... Je veux dire, pourquoi dès aujourd’hui ? Rien ne t’y obligeait, et tu devrais être avec tes parents, non ?

- Mes parents et la cinquantaine de journalistes devant le portail, sans compter les coups de téléphone qui ne vont pas manquer.

- Tu te doutes que ça va être pire ici, non ?

- Oui, mais ici, tu y es… C’est donc bien !

 

            Ils se sourirent. Wallace s’excusa.

 

- Vous voyez la bande de filles là-bas ? Toutes mes admiratrices. Elles au moins sauront apprécier mon charme irrésistible.

- Et depuis quand t’intéresses-tu aux filles au QI désespérant ?

- Depuis que ce QI signifie popularité et vie sociale. Tu devrais essayer BFF.

 

            Veronica lui tira la langue et reporta son attention sur Duncan.

 

- Popularité ? Vie sociale ? erk.

- Tu sais pourquoi je suis venu ?

- Non, mais je suppose que ce n’est pas pour la faune scolaire.

- Je suis venu parce que je voulais m’excuser pour toute cette année. La manière dont on t’a traitée, la manière dont je t’ai plaqué.

- Ou plutôt, pour être plus précis, la manière dont tu ne m’as pas plaquée.

 

            Il eut un sourire, bref, mais pas Veronica. Elle avait croisé ses bras, et elle attendait. Elle méritait ces excuses-là, et cela faisait un an qu’elle attendait de telles paroles, et elle ne ferait rien pour lui faciliter la vie. Il le savait aussi, du reste, et il avait réfléchi à ce qu’il allait dire durant toute la nuit. Néanmoins, là, devant elle, il ne savait plus comment faire, par où commencer. Quels mots utiliser pour dire tout ce qu’il ressentait, et tout ce qu’il espérait ?

 

- Tu as raison… J’ai été lâche. Le premier jour, je ne savais pas comment te dire tout ça. Je veux dire… Comment voulais-tu que je t’annonce qu’on était frère et sœur ? Ca n’avait pas de  sens et ça me révulsait. Tous les jours, chaque fois que je te voyais, je pensais à tout ce qu’on s’était promis, à tout ce qu’on s’était dit qu’on ferait et qu’on ne pourrait plus jamais faire. Ce n’est pas quand Lilly est morte que j’ai commencé à prendre ces fichus anti-dépresseurs. C’est quand ma mère m’a dit pour… pour mon père et ta mère. C’est là que j’ai fui Veronica. Parce que je t’aimais et parce que je ne voulais plus rien ressentir.

 

            Veronica le regardait. Elle avait encore des sentiments pour lui, et ce qu’il disait la remuait plus qu’elle n’aurait aimé l’être.

 

- Tu aurais pu inventer une excuse. N’importe laquelle. Bidon. Si tu m’aimais comme tu le dis, c’est ce que tu aurais dû faire. Même laisser Lilly s’en charger. Elle l’aurait fait, parce qu’elle nous aimait, tous les deux.

 

            Il soupira. Elle était implacable. Il savait qu’il ne pouvait rien répondre à cela, et qu’il ne pourrait jamais expliquer toutes les scènes passées chez lui, avant et après la mort de Lilly. Le besoin qu’il avait eu d’aller trouver Veronica quand il avait compris que sa sœur était morte, et ces moments qui lui avaient été refusés à cause de Céleste d’une part, puis de Keith. Il s’obligea à rester maître de lui, et plongea son regard dans le sien.

 

- Je veux que tu me pardonnes Veronica. J’en ai besoin, maintenant. Je veux que tu me dises qu’on peut dépasser tout ça, être comme avant. Excuse-moi s’il te plaît.

- T’excuser ? Te pardonner ? Je l’ai fait il y a quelques temps, déjà, quand je suis allée voir Abel Koontz.

 

            Duncan sursauta. Elle était allée voir Abel Koontz… Mais qu’est-ce qu’Abel Koontz pouvait donc savoir ? Et comment ?... et elle avait appris ça dans une prison ? Il revit le jour où elle l’avait évité toute une journée. Bien sûr ! Elle le savait depuis ce moment-là !

 

- Ca, je l’ai fait. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais j’ai aussi fait des efforts pour faire comme s’il n’y avait jamais rien eu entre nous, puisque c’est ce que tu avais semblé laisser croire. Mais j’ai avancé Duncan. Revenir comme nous étions avant, redevenir un couple ? Peut-être avec le temps, un jour…

- Je ne te presse pas. Si au moins, tu parviens à comprendre tout ce qui s’est passé, alors, c’est déjà beaucoup pour moi. C’était très important.

 

            Il était visiblement soulagé. Et Veronica céda à l’envie de le serrer dans ses bras, parce que ça faisait aussi très longtemps qu’elle le désirait. Elle respira sa peau, retrouva cette chaleur qui lui avait cruellement fait défaut. Pendant quelques secondes, elle oublia tout ce qu’avait été cette année, et c’était tellement bon de sentir l’étreinte de Duncan se resserrer, ses bras caresser le haut de son dos. Pourquoi fallait-il donc que les autres existent ?

 

- Logan ou Duncan ? Duncan ou Logan ? Le milliardaire chez Papa Maman, ou le milliardaire bientôt émancipé… Réfléchis bien, Mars !

 

            Et pourquoi fallait-il qu’un jour soit né le déchet non recyclable nommé Dick Casablancas ? Veronica se détacha de Duncan et le foudroya du regard.

 

- Et un mort de plus ! Franchement, Veronica, fais attention !! Il ne fait vraiment pas bon traîner avec toi !

- Dick ! Mets ta tête dans les chiottes, et tire la chasse, s’il te plaît !


             Duncan sourit à Veronica, puis s’éloigna. Veronica se dirigea vers son cours de littérature hispanophone. Aujourd’hui, au programme, La Herida (La Blessure), conte mexicain de Ermilio Abreu Gomez et de José Salomon Osorio. Juste ce qu’il fallait… Mrs Patterson monologuait, la moitié de la classe étant trop occupée par la grande nouvelle de Neptune.

Spydinette  (08.07.2007 à 21:36)
Occupée par la future saison 4 et par mes activités de stagiaire, je vais devoir archiver cette fic', encore une fois.

Je vous remercie de votre patience et des mots d'encouragement que je reçois et qui me touchent, bien que je ne prenne pas toujours le temps d'y répondre.

Spydinette  (08.07.2007 à 21:38)

Ne manque pas...

Alternative Awards : À vos nominés
Alternative Awards | On compte sur vous !

Activité récente
Dernières audiences
Logo de la chaîne France 3

Face à Face, S02E10
Mardi 30 avril à 22:00
3.22m / 17.2% (Part)

Logo de la chaîne France 3

Face à Face, S02E09
Mardi 30 avril à 21:10
3.34m / 16.7% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E162
Mardi 30 avril à 20:45
3.26m / 16.4% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E176
Mardi 30 avril à 19:15
2.52m / 16.8% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Les bracelets rouges (2017), S05E06
Lundi 29 avril à 22:10
2.39m / 15.2% (Part)

Logo de la chaîne CBS

NCIS : Hawai'i, S03E09
Lundi 29 avril à 22:00
5.07m / 0.3% (18-49)

Logo de la chaîne TF1

Les bracelets rouges (2017), S05E05
Lundi 29 avril à 21:10
2.58m / 12.7% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Death In Paradise, S13E06
Lundi 29 avril à 21:10
3.75m / 18.5% (Part)

Toutes les audiences

Actualités
Au programme de ce mercredi

Au programme de ce mercredi
Si le mois de mai est à l'image de ce mercredi 1er mai, nous n'aurons assurément pas le temps de...

Un nouveau venu et une dixième saison pour la série Grantchester

Un nouveau venu et une dixième saison pour la série Grantchester
Bien avant la diffusion de la 9ème saison attendue en 2025 sur ITV, la série britannique...

Audiences US - Bilan du 20 au 26 avril

Audiences US - Bilan du 20 au 26 avril
Après des semaines extrêmement compliquées, les comédies dominicales de la FOX sont enfin toutes à...

Une série Scooby-Doo en développement chez Netflix avec un producteur de talent

Une série Scooby-Doo en développement chez Netflix avec un producteur de talent
Netflix a décidé de s'associer à Greg Berlanti (You, All American, Riverdale, Dead Boy Detectives)...

Au programme de ce mardi

Au programme de ce mardi
Le mois se termine, de même que certaines saisons de vos séries préférées. Heureusement, en ce mardi...

HypnoRooms

sabby, Hier à 11:08

Hello à tous !! Les calendriers sont arrivées à Yellowstone et au SWAT On vous attend

Sonmi451, Hier à 11:33

2 thèmes Gilmore Girls vous sont proposés, entre eux mon cœur et ma tête balancent, vos votes sont donc décisifs. RDV dans préférence, merci.

Aloha81, Hier à 12:16

Aloha ! Nouvelle PDM et le nouveau calendrier est arrivé sur le quartier Magnum P.I. !

Aloha81, Hier à 12:17

Sachez aussi que vous pouvez toujours voter au sondage !! Bon 1er mai à tous !

ShanInXYZ, Hier à 17:45

Nouveau mois sur le quartier Doctor Who, calendrier, PDM, Sondage, Survivor et toutes les infos sur la saison qui arrive, passez voir le Docteur

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage