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Bitch or marshmallow ?

Série : Veronica Mars
Création : 28.08.2007 à 15h23
Auteur : fan2series 
Statut : Terminée

« L'histoire se déroule après le 3.16 et reprend les intrigues et histoires de la fin de la saison 3. Bonne lecture et faites-moi part de votre avis par mp ou dans le topic "épisodes virtuels& » fan2series 

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        Quelques jours passèrent, sans évènements notables, mis à part le retour du très réputé et respectable Richard Casablancas Senior.

Veronica : Alors il est vraiment revenu se rendre ?

Elle était avec Logan sur le campus de Hearst, discutant sur un banc.

Logan : D’après Dick, oui. Il voulait passer du temps avec son fils avant d’aller en prison… C’est adorable, non ? C’est pas mon père qui aurait fait ça…

Veronica lui prit la main et la serra. Logan la regarda et sourit.

Logan : Ça va… Je trouve ça bien pour Dick Senior, il a l’occasion de se racheter une conduite auprès de son fils…

Veronica : Mouais… J’ai pas trouvé Dick emballé par cette idée !! Je crois qu’il aurait préféré garder Lilly plutôt que de sortir avec son père ce week end !! C’est pas peu dire !!

    En effet, la seule et unique fois que Dick avait gardé Lilly, Veronica et Logan les avaient pratiquement retrouvé en pleurs tous les deux ! Il leurs avait expliqué que tout était allé de travers et que le bébé était un monstre : elle avait refusé de manger, fait dans la couche une dizaine de fois (Véridique !! S’était exclamé Dick), et elle n’avait pas cessé de pleurer… Quant au pauvre Dick, il avait dû refaire trois fois le biberon car il avait oublié le lait la première fois (ce qui restait un mystère pour les deux époux) et la deuxième fois il l’avait tellement fait chauffer que le lait bouillait, et la troisième avait été la bonne ! Ensuite, Lilly avait échappé à sa surveillance et avait trouvé refuge sur le balcon où, selon Dick, elle commençait une carrière de cascadeur, puisqu’elle avait failli tomber ! Logan et Veronica se jurèrent après cette soirée mémorable de ne la confier à Dick qu’en cas d’extrême urgence !

Logan regarda sa montre.


Logan : Je dois y aller, j’ai cours dans une minute ! Salle informatique pour moi, et toi ?

Veronica : Sociologie. On se voit à midi ?

Logan : Comme toujours !


    Ils se levèrent et s’embrassèrent rapidement avant d’aller dans des directions différentes.

Logan était installé depuis trois quarts d’heure à peine, lorsque Dick surgit de nulle part et s’assit à côté de lui.


Dick
: Ça va mec ?

Logan : Bien et toi ? Comment va ton père ?

Dick : Super !! Il croit vraiment que le fait de se voir trois ou quatre fois par semaine va resserrer les liens qui existent entre nous !

Logan le regarda, surpris.

Dick : C’est lui qui le dit.

Logan : Je comprends mieux, ce discours ne te ressemblait pas !

Dick hocha la tête puis la baissa, l’air coupable.

Logan : Qu’est-ce qu’il y a mec ? T’as pas l’air dans ton assiette…

Dick : Eh ben en fait… Je suis tombé sur un truc… Enfin non, on m’a envoyé un truc… Un truc assez chaud… Et je…

Logan : Et ben vas-y, crache le morceau ! C’était quoi ce truc ?

Dick (après avoir inspiré profondément) : Un copain m’a envoyé une vidéo assez chaude et…

Logan le regarda, l’encourageant à parler.

Dick : … et c’était Ronnie sur la vidéo !

    Il avait tout lâché d’une traite et regarda Logan, guettant sa réaction. Logan secoua la tête en souriant.

Logan : Donc tu as reçu une vidéo hot de Veronica ? Contrairement à ce que tu crois, c’est pas une actrice porno…

Dick soupira puis sortit un CD de sa poche.

Dick : Je savais que tu ne voudrais pas me croire, donc j’ai mis la vidéo sur ce CD.


    Il le tendit à Logan. Celui-ci le regarda avant de hausser les épaules et de le lancer… Dick avait dû se tromper… La vidéo se chargea, puis se lança. Logan reconnut Veronica et Piz, chacun sur un lit, dans la chambre que partageait le jeune homme avec Wallace. Ils révisaient, jusqu’à ce que V se lève et sorte son téléphone. S’en suivit une conversation sur le fait qu’ils allaient être séparés cet été, puis V rejoignit Piz sur son lit. D’après ce que vit Logan, cette vidéo datait de plusieurs semaines, avant le mariage… La scène à l’écran devint de plus en plus torride et Logan arrêta la vidéo. Le silence s’installa entre les deux meilleurs amis.


Dick : Je suis désolé mec.

Logan : Tout le monde l’a vu ?

Dick : J’en sais rien, mais cette vidéo a pas mal circulé, ça c’est sûr !

Logan regarda sa montre, puis il sortit le CD de son ordinateur et il se leva.

Dick : Où tu vas ?

Logan : Je dois voir V.

    Et il quitta la salle sans un regard pour les autres ou le professeur. Il se précipita vers la classe de Veronica et il attendit impatiemment qu’elle en sorte.

Logan : Enfin !

Veronica : Quel accueil…

Il l’entraîna dans une salle vide.

Veronica : Mais qu’est-ce que tu fais ?

Logan : Tu as ton ordinateur avec toi ?

Veronica acquiesça et Logan lui donna le CD.

Logan : Regarde.

Veronica s’assit et lança le disque. Elle resta bouche bée quand elle vit de quoi il s’agissait.

Veronica (une main devant la bouche) : Oh mon Dieu !

Logan : Et cette petite merveille se ballade d’ordi en ordi sur le campus…

Veronica (la tête entre les mains) : Oh c’est pas vrai…

    Ils restèrent silencieux tandis que la vidéo défilait sous leurs yeux, le son en moins. Excédée, V la coupa quelques minutes plus tard.

Veronica : Quelle m**** !

Logan : Hey !

Il lui prit le bras et elle lui fit face.

Logan : C’est pas grave, ça va aller… On va trouver qui a fait ça, et on arrangera les choses. D’accord ?

Veronica hocha la tête.

Logan : Ça va aller ?

Veronica : Je crois que je vais rentrer… Je me sens pas en forme là…

Logan acquiesça.

Veronica : Oh mon Dieu !

Logan : Quoi ?

Veronica : Imagine que les services sociaux tombent sur cette vidéo ! C’est fichu, ils nous retireront la garde !

Logan s’approcha d’elle et lui prit le visage entre ses mains.

Logan : Stop ! Tu te calmes maintenant ! Les services sociaux ne vont pas tomber sur cette vidéo, et on ne nous retirera pas la garde de Lilly, d’accord ? Tu n’auras qu’à porter plainte et cette vidéo sera retirée du net, ok ?

Veronica hocha la tête, les larmes aux yeux.

Veronica : Je suis désolée…

Logan : Ce n’est pas ta faute. Tu devrais rentrer maintenant, va te reposer.


    Veronica acquiesça et déposa un rapide baiser sur les lèvres de Logan avant de prendre son ordinateur et de quitter la salle. Logan attendit un peu puis il sortit à son tour, et il se rendit à son prochain cours, l’air sombre. Veronica, l’air encore plus sombre, prit sa voiture, et rentra au Neptune Grand comme un robot… Elle faillit griller plusieurs feux mais elle se reprit avant de descendre de voiture et de rejoindre leur suite…


fan2series  (12.09.2007 à 16:50)

Note : petit paragraphe pour vous mettre en bouche ^^ !

        Veronica était nue. Elle fronça les sourcils. Pourquoi est-ce que… Elle voulut ouvrir les yeux mais un mal de tête persistant l’en empêcha dans un premier temps. Elle analysa ce qui l’entourait grâce à ses autres sens. Elle était nue et sur le ventre. Bon. Elle se trouvait dans un lit. D’accord. Elle porta une main à son front et sentit un liquide. De plus en plus perplexe, elle tourna la tête sur le côté et ouvrit difficilement les yeux. Ce qu’elle vit la choqua tellement qu’elle faillit tomber du lit. Elle s’assit et ramena ses jambes contre elle, fixant ce qui se trouvait à côté d’elle. Son souffle était court, ses yeux papillonnaient dans toute la chambre, et elle se glaçait au fur et à mesure de ce qu’elle voyait, et probablement aussi à cause de la clim qui était poussée à fond.
    Elle ne pouvait s’empêcher de regarder ce qu’elle côtoyait dans le lit. Car pour elle, ce n’était plus un être humain, c’était une chose sans vie et dégoulinante de sang. Elle ferma les yeux et les rouvrit, mais rien n’y fit : le cadavre de Duncan, égorgé d’une oreille à l’autre, couché sur le ventre, nu lui aussi, était toujours là. Se balançant d’avant en arrière, Veronica se rendit alors compte qu’elle aussi était couverte de sang, le sang de Duncan puisque apparemment elle n’avait aucune blessure… Elle contint la nausée qui l’envahissait et tenta de calmer son rythme cardiaque, mais le fait de savoir ce cadavre à ses côtés était perturbant, et très inquiétant. Elle ferma les yeux et déglutit. Respire… Respire… Elle attendit quelques minutes puis elle rouvrit les yeux ; elle prit bien soin de ne pas regarder le lit, puis elle se dirigea vers la salle de bain., remarquant au passage les vêtements chiffonnés et éparpillés qui jonchaient la chambre. Elle s’enferma dans la pièce et s’observa dans le miroir, l’air apeurée. Elle avait les cheveux sales et en bataille, du sang séché sur son visage et son corps…
    Elle fit couler l’eau chaude et se glissa dans la douche, appréciant la chaleur et la sensation de propre qui l’envahissait peu à peu. Elle y resta un long moment, se frottant la peau avec vigueur jusqu’à ce qu’elle devienne écarlate. Une fois sûre et certaine que plus une goutte de sang ne maculait son corps, elle coupa l’eau et s’enveloppa dans une serviette. Elle se regarda une nouvelle fois dans le miroir avant de revenir dans la chambre ; elle fit attention où elle mit les pieds, le sol étant maculé de sang, et elle récupéra ses vêtements, malheureusement pour elle, également tachés de sang… Elle les balança de rage et s’assit sur une chaise miraculeusement intacte et propre. Elle se mordillait un ongle lorsqu’elle aperçut un sac de voyage à côté du lit, maculé de sang. Veronica s’en approcha et l’ouvrit d’un coup sec ; les uns après les autres, elle en sortit ses vêtements, éberluée.

Veronica : Qu’est-ce que ça veut dire…

    Elle se sortit un jean et un t-shirt propre, ainsi que des sous-vêtements, et elle s’habilla à la va-vite, avant de faire le point. La dernière chose dont elle se souvenait c’était d’avoir passé la porte de la suite du Neptune Grand. Et voilà qu’elle se réveillait aux côtés du cadavre de Duncan, censé avoir quitté le pays ! Où était-elle ? Combien de temps s’était-il écoulé ? Ses yeux se posèrent sur Duncan. Et plus important encore : l’avait-elle tué ? Pendant les vingt minutes qui suivirent, elle chercha désespérément son sac, qu’elle finit par retrouver sous le lit. Son portable était éteint et elle n’osait pas l’allumer… Elle secoua la tête et retourna auprès du sac de voyage ; elle farfouilla un peu plus et finit par découvrir, coincée tout au fond, sa perruque noire, celle-là même qu’elle portait pour la fête d’Halloween à Hearst, quand elle s’était fait braquer ! Elle hésita un quart de seconde avant de l’enfiler et de récupérer son sac, puis elle sortit discrètement de la chambre, après avoir verrouillé et mit une pancarte ‘‘Ne pas déranger’’.
    Elle alla à l’accueil du motel, The Blue Paradise, et elle s’approcha du comptoir, où un homme bedonnant d’une cinquantaine d’années et à la calvitie galopante lisait le journal, et elle prit son plus bel accent allemand.


Veronica : Excusez-moi ?


L’homme leva les yeux, agacé, mais il se fendit d’un sourire chaleureux lorsqu’il vit à qui il avait affaire.


Gérant : Que puis-je faire pour vous mademoiselle ?
Veronica (l’air ennuyée) : Je me suis perdue, pouvez-vous me dire dans quelle ville je me trouve ?
Gérant : Vous êtes à Neptune, Californie.


Ah ? Une bonne chose ! Pensa V.


Veronica: Oh! Et quel jour sommes-nous s’il vous plaît ? Avec le décalage horaire, je suis toute perdue !
Gérant : Nous sommes le 15 mai mademoiselle.


Veronica se sentit vaciller. Le 15 ?! Quand Logan était venu lui montrer cette vidéo, on était le 13. Elle n’avait aucun souvenir de ces deux derniers jours !! Elle ferma les yeux un instant.


Gérant : Vous allez bien mademoiselle ?
Veronica (avec un sourire d’excuse) : Oui, c’est ce maudit décalage horaire ! Je vais aller manger un morceau dans le snack au coin de la rue. Merci pour tout monsieur !


    Et elle lui fit un signe de la main avant de sortir. Mais dès qu’elle rejoignit sa chambre, elle perdit toute envie de sourire. Elle s’adossa à la porte de sa chambre et contempla la pièce ravagée, le sang qui coulait partout, le mobilier en miettes… La nausée la reprit et elle courut aux toilettes. Quelques minutes plus tard, elle s’essuya la bouche et baissa la lunette pour s’asseoir. Sa main gauche était appuyée sur son front, sa droite tremblait.


Veronica : Ma vie est un cauchemar !


fan2series  (14.09.2007 à 09:48)

        Elle resta prostrée un moment avant de prendre ses deux sacs et de quitter la chambre, sans un regard en arrière et en enlevant l’écriteau à la porte. Elle erra autour du motel jusqu’à trouver sa voiture, garée dans un coin obscur. Elle remercia son dieu personnel pour avoir protégé sa voiture dans ce quartier mal famé. Puis elle prit la route, direction la résidence des Mars… Heureusement pour elle, son père travaillait ; elle fonça directement dans sa chambre, caressant distraitement Back Up qui la suivait en bondissant joyeusement. Elle prit un autre sac de voyage dans son placard, remerciant les cadeaux stupides des catalogues par correspondance, et elle vida le reste de ses affaires qu’il restait, mais elle devait reconnaître que presque tous ses vêtements étaient au Neptune Grand. Elle se résigna à y faire un saut, histoire de récupérer le plus d’affaires possible. Elle se gara sur le parking de l’hôtel quelques minutes plus tard et observa les alentours. La voiture de Logan n’était pas en vue, ni celle de Weevil. Veronica descendit et alla à la réception, où se trouvait un jeune homme.


Réceptionniste : Bienvenue au Neptune Grand Hôtel, que puis-je faire pour vous ?
Veronica : Est-ce que Mr Echolls est là ?
Réceptionniste : Qui le demande ?
Veronica (levant sa main gauche) : Sa femme !
Réceptionniste (rougissant) : Oh… Euh… Désolé, je ne savais pas que…
Veronica (impatiente) : Il est là ?
Réceptionniste : Il est absent pour le moment…
Veronica : Bien.


    Et elle prit la direction des ascenseurs. La jeune femme introduisit sa clé avec appréhension, mais le silence de mort qui l’accueillit quand elle entra dans la suite la rassura. Son regard se posa sur des biberons éparpillés sur la table mais elle n’y prêta pas attention et se dirigea vers la chambre. Le lit était défait et la pièce sentait le renfermé. Elle se dirigea vers l’armoire et récupéra son sac de voyage, dans lequel elle fourra tous ses vêtements, elle vida son tiroir et récupéra ses affaires de toilette dans la salle de bain, et une vingtaine de minutes plus tard, Veronica quittait le Neptune Grand. Elle roula un moment sans but, empruntant toutes les rues de Neptune jusqu’à ce qu’elle tombe sur un petit motel à la sortie de la ville, miteux et pas cher. Elle retint le nom (The Pink Paradise ! Quelle originalité, songea V), puis elle alla à l’autre bout de la ville à la recherche d’un distributeur, où elle retira le plus d’argent possible, de quoi vivre quelques mois en se nourrissant de café et de beignets (à petite dose) tous les jours… Puis elle prit la route qui menait à Los Angeles…


Keith : Comment ça disparue ?


    Il était au téléphone, dans son bureau au commissariat, farfouillant dans le monceau de papiers qui traînait sur son bureau.


Voix : Je vous dis qu’elle a disparu, c’est pas compliqué à comprendre !
Keith : Calme-toi Logan et explique-moi !
Logan : Il y a deux jours, il y a eu un incident à la fac… Après ça, Veronica a dit qu’elle rentrait au Neptune Grand pour se reposer. Quand je suis arrivé, elle n’y était pas ! J’ai pensé ‘‘C’est normal, elle est allée reprendre ses esprits chez son père, elle va revenir demain…’’, sauf que voilà, elle n’est toujours pas revenue et ses affaires ont disparues de la suite !


Keith entendit un bruit sourd puis des pleurs. Logan jura.


Keith : Logan, ça va ?
Logan : Oui, Lilly a fait tomber un jouet c’est tout.
Keith : Bon alors, tu es sûr que toutes ses affaires ont disparues ?
Logan : Il n’y a plus aucun de ses vêtements, et elle a pris ce qu’elle avait laissé dans la salle de bain…


Il y eut un court silence.


Keith : Et elle ne t’a laissé aucun mot, aucune indication sur l’endroit où elle allait ?
Logan : Rien du tout, j’ai cherché partout…
Keith : Parle-moi de cet incident.
Logan : Quoi ?
Keith : A la fac. Parle-moi de cet incident à la fac qui a fait que Veronica soit partie.


Il y eut un silence gêné.


Logan : Mr Mars…
Keith (le coupant) : Logan ! Si tu veux qu’on la retrouve, tu dois me raconter ce qu’il s’est passé.


    Logan soupira, puis il se lança. Il raconta la rupture de Piz et Veronica, leur propre réconciliation et, quelques jours auparavant, la diffusion de la sex tape de Veronica et Piz sur le Net… A la fin de son récit, Logan sentit la crispation du sheriff…


Keith (après un silence pesant) : Peut-être que Piz…
Logan : Non.
Keith : Comment est-ce que…
Logan : Disons que j’ai mené mon propre interrogatoire. Piz n’a rien à voir avec la disparition de Veronica.
Keith : Tu en es sûr ?
Logan : Yep ! De toute façon, je lui ai dit ce qui l’attendait en cas de mensonge… Il n’y est pour rien…
Keith : Bon, et bien alors…


Quelqu’un frappa à la porte.


Keith : Une seconde Logan… Entrez !
Sacks : Sheriff, on vient de nous signaler un meurtre dans un motel du centre ville, le Blue Paradise
Keith (avec un soupir) : Bon j’arrive. (A Logan) Je dois y aller, je suis désolé, mais je te rappelle dès que je peux… Je vais essayer de passer au Neptune Grand ce soir…
Logan : Très bien, je ne bouge pas.
Keith : A plus tard.


Et il raccrocha, prit sa veste et suivit son adjoint.


fan2series  (16.09.2007 à 21:00)

        Une vingtaine de minutes plus tard, deux voitures de police se garaient sur le parking du Blue Paradise ; le gérant, accompagné de Léo, les attendait devant la réception.


Keith : Je suis le Sheriff Mars.

Il serra la main du gérant.
Gérant: Marshall Thomson.
Keith : Racontez-moi ce qui s’est passé…
Gérant : J’étais à la réception, là juste derrière, quand j’ai entendu Maria, une des femmes de ménage, hurler. Je suis allé voir la chambre 4 et…

Il s’interrompit, blanc comme un linge.
Léo : C’est une boucherie là-dedans sheriff.
Keith (hochant la tête) : D’accord. Merci Mr Thomson, l’officier D’Amato va prendre votre déposition.


     Le gérant hocha la tête en s’essuyant le front avec un vieux mouchoir, et Keith et Sacks se dirigèrent vers ladite chambre 4. L’odeur du sang les prit à la gorge à l’entrée de la chambre, et Sacks eut un haut le cœur.


Keith : Allez prendre l’air Sacks, revenez quand ça ira mieux.


     Sacks hocha la tête et s’éloigna, une main sur la bouche. Keith soupira et rentra dans la chambre, veillant à ne pas détruire d’indice. Le médecin s’affairait autour du corps.


Keith : Alors docteur ?
Médecin légiste : Jeune homme d’une vingtaine d’années, race blanche, égorgé d’une oreille à l’autre. Je dirais que l’heure de la mort remonte à une journée et demie, deux jours au maximum.

Keith hocha la tête.
Keith : On a son identité ?
Officier : Pas pour l’instant.


    Keith s’approcha du lit et fit signe au médecin légiste pour que celui-ci s’écarte un peu. Ce que Keith vit le laissa suffoqué.

Médecin légiste: Sheriff ? Ça va ?
Keith : C’est Duncan Kane…
Médecin légiste : Quoi ?
Keith : Ceci est le cadavre de Duncan Kane, fils de Jake et Celeste Kane et frère de feu Lilly Kane…


    Un silence de mort s’abattit dans la chambre. Léo arriva quelques instants plus tard, et il regarda ses collègues, l’air surpris.

Léo : Qu’est-ce qui se passe ?
Keith : C’est le cadavre de Duncan Kane…


    Léo hocha la tête, l’air grave. Un technicien de la police scientifique sortit brusquement de sous le lit, faisant sursauter tout le monde. Il brandissait quelque chose.


Technicien (triomphalement) : J’ai trouvé des vêtements de femme, tâchés de sang. Et des cheveux blonds et des préservatifs.


Keith fit signe au technicien de s’approcher de lui.


Keith : Dépliez les vêtements s’il vous plaît.


Le technicien s’exécuta et Keith fronça les sourcils.

Léo : On ne dirait pas…


Les deux hommes échangèrent un regard.


Keith : Emballez ces affaires. Léo, venez avec moi.


Les deux hommes sortirent et s’éloignèrent des oreilles indiscrètes.


Léo (chuchotant) : Ce sont les vêtements de Veronica !
Keith (sur le même ton) : Je sais…
Léo : Elle savait que Kane était de retour ?
Keith : Je sais pas, j’en sais rien…
Léo : Keith…
Keith : Elle a disparu Léo !!
Léo (choqué) : Quoi ?
Keith : Logan m’a appelé tout à l’heure, il m’a dit que Veronica avait disparu depuis 2 jours !
Léo : Vous croyez qu’elle était avec le fils Kane ?
Keith : Je… Il faut attendre les résultats des analyses ADN…
Léo : Vous croyez qu’elle l’a tué ?!


Keith inspira profondément avant de regarder Léo.


Keith : Je me pose beaucoup de questions Léo… Il va falloir trouver des réponses rapidement…


Léo hocha la tête.


Keith : Vous vous en sortirez si je vous laisse ?
Léo : Où est-ce que vous allez ?
Keith : Je vais aller voir Logan, essayer d’en savoir plus sur cette histoire…
Léo : Allez-y, je m’occupe de tout avec Sacks…


Keith hocha la tête et reprit sa voiture, direction le Neptune Grand.


    Il y arriva une poignée de minutes plus tard, et il monta directement à l’étage de Logan. Arrivé à la porte, il frappa trois coups nerveux. La porte ne mit pas quelques secondes à s’ouvrir à la volée sur un Logan souriant, mais il perdit le sourire quand il vit qui était son visiteur.

Logan
: Je pensais que…


    Il s’interrompit et Keith hocha la tête. Logan s’effaça et Keith pénétra dans le salon ; il alla saluer Lilly qui jouait sur le tapis, puis il s’assit et fit signe à Logan de faire de même.


Logan (anxieux) : Des nouvelles ?
Keith : Et bien…
Logan (paniqué) : Quoi ?
Keith : On a trouvé un cadavre dans une chambre d’un motel du centre ville…


Logan ouvrit de grands yeux, se préparant au pire.


Keith : Il s’agissait de Duncan…


Logan laissa échapper un soupir de soulagement, avant de réaliser.


Logan : Duncan est à Neptune ? Duncan est mort ?!


Keith hocha la tête et Logan s’enfonça dans le canapé, le regard tourné vers Lilly qui jouait innocemment à côté.


Logan : Qu’est-ce qui lui est arrivé ?
Keith : Il a été égorgé…


Logan hocha la tête et déglutit.


Logan : Vous avez une idée de qui a pu…


Il s’interrompit.


Keith : C’est là que ça se complique… Dans la chambre de ce motel, on a trouvé des cheveux blonds, des préservatifs et des vêtements de femme…


Logan le regardait attentivement.


Keith : Il s’agit des vêtements de Veronica…


Le silence régna une seconde. Puis un éclat de rire retentit. Logan se leva, se grattant la tête tout en riant nerveusement.


Logan : Donc vous croyez que Veronica a tué Duncan et que c’est pour ça qu’elle s’est enfuie !
Keith : Logan…
Logan : Mais c’est impossible, elle ne savait pas qu’il était en ville ! Et puis, elle n’avait aucune raison de le tuer ! C’est stupide!
Keith: Logan!


Celui-ci s’arrêta et regarda son beau-père.


Keith : Je n’ai jamais dit que Veronica avait tué Duncan, je te dis juste ce que je sais : on a retrouvé les vêtements de ma fille dans la chambre où Duncan Kane a été tué il y a un jour et demi voire deux…


Logan s’assit, la tête entre les mains.


Logan : Le timing est parfait…
Keith : Quoi ?
Logan : Elle a disparu depuis deux jours, il est mort depuis deux jours, tout colle !

Keith : Tu crois vraiment qu’elle aurait pu le tuer ?

Logan : J’en sais rien ! Je sais pas ce que Duncan a pu faire, ce qu’il a pu lui faire ! Il a peut-être voulu abuser d’elle, ou bien la tuer pour une raison connue de lui seul, je n’en sais rien !!


Le silence se réinstalla, percé seulement par les babillements de Lilly.


Keith : Est-ce que tu as un moyen de contacter Veronica ?


Logan le regarda, l’air perdu.


Keith : En cas de problème, est-ce qu’elle t’a donné un moyen de la contacter, où qu’elle soit…


Logan avait les yeux dans le vague…


Flash-back:


Lilly dormait. Logan et Veronica étaient assis sur le canapé, côte à côte.


Veronica (tendant un portable à Logan) : C’est un téléphone jetable. J’en ai un également.
Logan : Pourquoi est-ce que tu me donnes ce truc ?
Veronica : Un jour on pourrait en avoir besoin… On n’sait jamais… J’ai enregistré le numéro de mon portable dans les contacts et j’ai le numéro de ton portable. Garde-le toujours avec toi mais ne le montre à personne. À n’utiliser qu’en cas d’extrême urgence… Et garde-le toujours sur toi, je ferai pareil…
Logan : D’accord.


Il regarda le téléphone, puis Veronica. Il sourit.


Fin du flash-back.


Keith (voyant que Logan était ailleurs) : Logan… Logan !


Le jeune homme le regarda, sortant de ses pensées.


Logan : Quoi ?
Keith : Est-ce que tu as un moyen de contacter Veronica ? Tu dois me le dire si c’est le cas, il faut qu’elle revienne pour s’expliquer.


Logan le regarda un instant.


Logan : Non… Je ne sais ni où elle est, ni comment la contacter…


Keith soupira.


Keith : Si les analyses révèlent qu’il s’agit de ses vêtements et de ses cheveux, sa fuite impromptue ne va pas l’aider…


Logan resta silencieux.


Keith (se levant) : Je dois retourner au poste, si jamais tu as des nouvelles, appelle-moi d’accord ?
Logan : Pareil pour vous.


Ils se serrèrent la main et Keith, après avoir embrassé Lilly sur le front, sortit, avec un denier regard pour Logan, perdu dans ses pensées… Celui-ci resta assis une bonne partie de la soirée, ne bougeant que pour nourrir, laver et changer Lilly. Lorsque celle-ci fut couchée, il attrapa le téléphone et composa un numéro.


Logan : J’ai besoin de ton aide. Passe s’il te plaît…


Et il raccrocha.


    Une dizaine de minutes plus tard, on frappa à la porte. Logan se leva comme un automate et alla ouvrir.


Logan : Entre, fais comme chez toi…


Il retourna s’asseoir, laissant Mac refermer la porte. Elle entra ensuite dans le salon et se planta devant Logan, les mains sur les hanches.


Mac : Qu’est-ce qui se passe ?


Logan ne répondit pas.


Mac : Logan ?


Elle claqua des doigts.


Logan : Quoi ? Désolé, je suis…


Il se frotta les yeux.


Logan : Assieds-toi…
Mac (en s’exécutant) : Qu’est-ce qui se passe pour que tu m’appelles à cette heure ?
Logan: C’est Veronica…


Mac le regarda avec inquiétude.


Logan : Elle va bien… Enfin je crois…


Mac paraissait de plus en plus inquiète.


Mac : Raconte.


    Et Logan lui raconta tout : la sex tape, la disparition de Veronica, l’interrogatoire de Piz, le cadavre de Duncan, les soupçons de Mr Mars… Mac paraissait anéantie.

Mac : Alors elle l’a peut-être…
Logan : On n’en sait rien. Mais il faut qu’on la retrouve.

Mac hocha la tête.


Mac : Qui d’autre est au courant ?


Logan : Mr Mars, toi et moi.
Mac : Et les autres ?
Logan : On aura besoin d’aide, ils sauront en temps voulu… Ils le sauront bien assez tôt de toute façon…


Mac acquiesça.


Mac : En quoi puis-je t’être utile ?
Logan : J’aimerais que tu localises Veronica.

Mac le regarda bouche bée...


fan2series  (17.09.2007 à 19:39)

Sur la route de Los Angeles…


        Sur un pont d’autoroute, une voiture est arrêtée. La portière côté conducteur est ouverte. Les autres voitures la doublent sans y prêter attention. Une jeune femme blonde est accoudée à la barrière du pont. Elle contemple le ravin qui s’étend en dessous. Une voiture roulant à toute allure passe devant elle en klaxonnant, tirant Veronica de ses pensées. Elle soupire et regarde une dernière fois le ravin.


Veronica : Quand faut y aller…


    Elle retourne dans la voiture et se saisit de son sac, puis elle se plante devant la balustrade. Elle passe son sac en bandoulière et l’ouvre. Elle farfouille un moment avant d’en sortir son téléphone, qu’elle jette au loin de toutes ses forces. Elle aperçoit un instant le point minuscule voler dans les airs, puis elle le perd de vue. Pas un bruit ne retentit, aucune trace de l’impact de l’appareil sur les rochers en contrebas. Veronica pousse un autre soupir et sort son portefeuille, ainsi qu’un canif. Elle jette dans le vide sa carte de crédit, qu’elle remplace par une au nom de Grace Kelly. Elle laisse ses papiers d’identité soigneusement dans la voiture et les remplace par des faux, tous au nom de Grace ???. Quand elle eût fini, elle enfila sa perruque à boucles noires, récupéra ses sacs, verrouilla sa voiture et laissa ses clés à l’intérieur, puis elle traversa la route en évitant les voitures, ce qui lui valut quelques coups de klaxon, puis elle prit une pose provocante et leva la pouce, croisant les doigts pour tomber sur une âme charitable ou, à défaut, un mâle en manque d’action. Elle n’eût pas à attendre 10 minutes, qu’un pick-up s’arrêtait. Un jeune homme au bronzage de travailleur en plein air lui lança à travers la vitre ouverte :

Jeune
homme : Vous allez où mademoiselle ?
Veronica (avec un sourire charmeur) : A Neptune…
Jeune homme : Vous avez de la chance… Montez !


Veronica balança ses sacs sur la plate-forme du pick-up et prit place à côté du beau jeune homme.


Jeune homme (lui tendant la main) : Je m’appelle Mike.
Veronica (en lui serrant la main) : Moi c’est Grace…
Mike : Enchanté.
Veronica : Et moi donc…


Et le pick-up s’inséra dans la circulation, direction Neptune.



Veronica
: Merci beaucoup Mike, vous m’avez sauvé la vie !
Mike : C’était un plaisir ! Bonne chance pour la suite !
Veronica : Pour vous aussi ! Au revoir !


    Elle adressa un signe de la main au pick-up qui quittait le parking du Pink Paradise, puis elle alla à l’accueil. Une vieille dame tricotait derrière le comptoir.


Veronica : Bonjour madame.
Gérante : Bonjour mademoiselle.
Veronica : Je désirerai une chambre.
Gérante : Oh, il m’en reste plein ! Vous avez une préférence ou…
Veronica : Choisissez pour moi, je vous fais confiance.
Gérante : Vous êtes aimable et polie, c’est bien. Alors je dirais pour vous… La 14 !
Veronica : C’est parfait. Je peux vous payer une semaine à l’avance ?
Gérante : Bien sûr !


    Veronica paya cash une semaine de location, puis elle fit un signe de la main et un sourire à la vieille dame avant d’aller investir sa chambre. C’était une pièce toute simple avec un papier peint à fleurs, des rideaux à fleurs, un couvre lit à fleurs et des draps à fleurs. Veronica regarda un instant sa chambre avant de hausser les épaules.

Veronica : Tu vas pas faire la difficile en plus !!


    Elle posa ses bagages par terre et s’assit sur le lit. Elle plongea la main dans son sac et en sortit son téléphone jetable. Aucun appel de Logan… Elle soupira et se renversa en arrière, les yeux fermés.



Mac : Tu veux quoi ?
Logan : Je veux que tu localises Veronica.

Mac le regarda un instant en silence.
Mac : Je peux essayer avec son portable mais…
Logan : Je te parle pas de son portable, je te parle d’un téléphone jetable.


Il lui expliqua en quelques mots l’histoire du téléphone jetable.


Mac : Donc tu veux que je localise ce téléphone parce que tu es sûr qu’elle l’a toujours avec elle ?
Logan : Elle ne le quitte jamais, elle l’a toujours.
Mac : Je vais d’abord essayer son portable, d’accord ?


Logan soupira et hocha la tête. Mac sortit son ordinateur de son sac et commença à pianoter frénétiquement. Au bout d’une dizaine de minutes, elle s’arrêta.


Mac : Aucun signal. Il est soit éteint, soit cassé.
Logan : Bon, on peut passer aux choses sérieuses maintenant ? Le téléphone jetable Mac ! C’est grâce à lui qu’on la retrouvera !


Mac reposa son ordinateur et chercha ses mots.


Mac : Il y a un problème Logan.
Logan : Quoi encore ? T’as juste à taper sur ton ordi et hop !! C’est pas compliqué, si ?
Mac : Justement oui ! Un téléphone jetable, ce n’est pas un téléphone portable dans le vrai sens du terme. Ça ne peut pas se localiser comme ça, il faut un logiciel spécial.
Logan (borné) : Et alors ?
Mac : Logan, il n’y a que la CIA qui ait un tel logiciel ! Si je veux pouvoir localiser le téléphone de Veronica, il va falloir que je crée mon propre logiciel, et ça va prendre du temps.
Logan (avec un soupir) : Combien ?
Mac : Quelques semaines.
Logan : Quoi ?!
Mac : Si j’étais moins douée, je mettrais des mois ! Estime-toi heureux, c’est déjà bien !
Logan : Et ton copain, il pourrait pas t’aider ?
Mac : Il pourrait, mais c’est à moi de faire le plus gros…
Logan : Il n’y a aucun autre moyen ?
Mac : Non.
Logan : Bon, je prends alors… Tu peux commencer quand ?
Mac : Je vais commencer maintenant, mais je ne pourrais m’y consacrer que pendant mon temps libre, j’ai des cours et des exams moi aussi !
Logan : D’accord, ça me va.
Mac : Très bien.


Elle ouvrit son ordi.


Mac : Ça t’ennuie si je reste ?
Logan : Pas du tout, fais comme chez toi. Si je peux t’aider…
Mac : Oui, tu peux.
Logan : Ordonne et je m’exécute.
Mac : Va faire du café, je vais en avoir besoin.


Logan s’inclina.


Logan : Vos désirs sont des ordres…


    Et il disparut dans la cuisine tandis que Mac (re)commençait à taper sur son clavier.


Quelques heures plus tard.


    Veronica se réveilla en sursaut. Elle s’était assoupie et avait rêvé de Duncan. Elle frissonna. Que s’était-il passé dans ce motel ? Cette question la hantait. Elle se leva en étirant ses membres fatigués. Son ventre gargouilla bruyamment et elle chercha des yeux le mini bar de la chambre ; elle le trouva et l’ouvrit, mais fut bien vite dépitée : il ne contenait que des mignonnettes d’alcool et deux ou trois paquets de cacahouètes. Elle en sortit un qu’elle ingurgita en un temps record, mais elle avait encore faim. Veronica soupira et prit son sac. Elle rejoignit le distributeur situé quelques portes plus loin et elle fit le plein de sucreries en tout genre qu’elle pourrait conserver en cas de besoin. Elle remarqua en repartant dans sa chambre qu’un supermarché se trouvait juste en face du motel. Elle sourit et rentra dans sa chambre, qu’elle prit soin de refermer derrière elle avec la chaîne.


Au Neptune Grand.


    Logan et Mac s’étaient assoupis sur le canapé. De loin, le jeune homme entendit des pleurs ; il se réveilla tant bien que mal et il alla voir Lilly dans sa chambre.


Logan : Alors princesse, tu as faim ? Il est quelle heure ?


    Il la prit dans ses bras et regarda son réveil d’un air ensommeillé. 8h30. Il eut un sursaut et revint dans le salon pour secouer Mac par l’épaule.


Logan : Hey le génie, il est 8h30 !! Tu vas être en retard, et moi aussi !


Mac grogna et se frotta les yeux.


Mac : Il reste du café ?
Logan : Je vais en refaire.


    Il installa Lilly dans sa chaise et s’approcha de la cafetière lorsqu’on toqua à la porte. Il jura et alla ouvrir.

Logan
: Entre !


Et il retourna à la cuisine pour préparer le café.


Weevil : Quel accueil !


Il s’arrêta dans le salon, où Mac émergeait peu à peu.


Mac : Salut.
Weevil : Qu’est-ce que tu fais là ?


Logan revint avec deux tasses de café qu’il posa devant Mac.


Weevil : Où est V ?


Logan le regarda sans répondre.


Weevil : Hého !! Y a quelqu’un ? Je vous parle !
Mac : Veronica est…
Logan : Portée disparue.


Et il alla voir Lilly qui commençait à s’agiter.


Weevil : Quoi ? C’est quoi cette histoire ?


    Mac lui raconta dans les grandes lignes ce qui s’était passé pendant que Logan donnait son biberon à Lilly.


Weevil : Et vous espérez la localiser ?
Mac : Oui.


Eli hocha la tête.


Weevil : J’ai pas mal de contact en ville, je pourrais leur demander s’ils l’ont vue et si…
Logan : Tu fais quoi là ?
Weevil : Je vous aide, blanc bec !
Logan : Et pourquoi ?
Weevil : Parce que V est mon amie !


    Le ton montait entre les deux jeunes gens et ce fut Mac qui calma la partie en sifflant. Ils se tournèrent vers elle, surpris.


Mac : Maintenant on se calme !! Je ne suis pas d’humeur à vous écouter vous battre ! Weevil, ton aide est la bienvenue, toute aide est la bienvenue, d’accord Logan ?


Celui-ci hocha la tête.


Mac : Et si vous tenez vraiment à Veronica, arrêtez de vous disputer ok ?


Les deux garçons hochèrent la tête de mauvaise grâce.


Mac : Bien.


Elle but son deuxième café cul sec puis elle rangea son ordinateur et se leva.


Mac : Tu viens Logan ? On doit aller en cours…


Logan acquiesça et Eli alla s’occuper de Lilly. Avant de quitter la suite, elle s’adressa au jeune mexicain.


Mac : Je reviens ici ce soir pour travailler sur mon logiciel, tu n’as qu’à passer si tu veux…


Eli hocha la tête et Mac partit en claquant la porte derrière elle.


Weevil : Dans quoi tu t’es encore fourrée V ?


fan2series  (19.09.2007 à 19:59)

        En parlant du loup… Veronica était justement en train de faire les cent pas dans sa chambre, cherchant comment elle allait pouvoir commencer ses investigations. Elle ne pouvait pas aller voir ses contacts comme si de rien n’était ! Elle allait devoir biaiser et ruser, et ça allait pas être de la tarte ! Elle s’assit sur son lit, la tête entre les mains. Quelques minutes plus tard elle bondit sur ses pieds et recommença à arpenter la chambre de long en large en parlant toute seule et en gribouillant sur un carnet.


Veronica : Bon on procède par ordre ! Tout d’abord, découvrir quand Duncan est arrivé aux USA, et ensuite à Neptune. Ensuite, trouver comment il m’a contacté, sur mon portable ou sur le téléphone jetable ? Il va falloir que j’utilise quelqu’un de la compagnie de téléphone… Oh, et il va falloir que je me fasse des faux badges de la police, et de détective privé, et du FBI… Oh quelle plaie ce changement d’identité ! Bon, on respire… Il va falloir que j’achète du matériel pour fabriquer mes faux papiers, et puis je dois faire des courses. Prochaine étape : le supermarché !


    Elle enfila sa perruque et prit un peu de liquide. Elle traversa la rue en slalomant entre les voitures, puis elle poussa la porte du petit supermarché et commença à flâner dans les rayons, cherchant le matériel dont elle allait avoir besoin. Veronica revint une heure plus tard dans sa chambre, les bras chargés de sacs du supermarché. Elle vérifia bien que personne ne la suivait ni ne faisait attention à elle puis elle s’enferma à double tour et vida ses sacs sur le lit. A côté des produits de première nécessité se trouvaient des feuilles d’imprimante, des marqueurs, des photos d’identité qu’elle venait juste de faire, ainsi que plusieurs portefeuilles qui lui serviraient de portes cartes, des feuillets plastiques transparents, des ciseaux, de la colle, de la glue, du scotch, des crayons divers et des étiquettes.
    Elle alla ensuite fouiller dans ses propres affaires et elle en sortit des morceaux de plastiques vierges, prêts à être utilisés pour faire des cartes… Veronica s’assit par terre en tailleur, elle ouvrit une cannette de soda et s’empara d’un morceau de plastique qu’elle jaugea un moment avant de se lever et d’aller chercher un sac mis à l’écart. Elle en sortit deux boîtes en carton, contenant respectivement un ordinateur portable et une imprimante laser… Elle avait puisé dans ses économies au nom de Grace Kelly afin de s’acheter de quoi s’aider pendant sa fuite. Elle installa l’ordinateur et l’imprimante, ce qui lui prit une bonne partie de l’après midi, mais alors qu’il commençait à faire nuit, elle était en train de se fabriquer un faux badge de détective privé et un autre du FBI. Elle saisit la feuille qui sortit de l’imprimante et l’ajusta sur le carré en plastique blanc. Elle coupa ce qui dépassait puis saisit une feuille de plastique transparent et collant, qu’elle appliqua sur le badge, puis elle admira son œuvre ! Magnifique ! Elle renouvela l’opération et lorsque ses badges furent finis, elle regarda son ordi, songeuse… Quelques minutes plus tard, elle se présentait à l’accueil.


Veronica : Bonsoir madame…
Gérante : Appelez-moi Many, madame ça me vieillit !


Veronica sourit en songeant que cette charmante gérante devait avoir au moins 70 ans !


Veronica : Many, est-ce qu’il y a une connexion Internet dans les chambres ?Many : Bien sûr, on est au XXI ème siècle quand même ! Par contre si vous l’utilisez, ça fera un supplément…
Veronica : Combien ?
Many : 275 $ la semaine et vous avez Internet illimité…


Veronica soupira et chercha dans ses poches.


Veronica : Voilà.
Many : Merci mademoiselle.

Veronica (avec un sourire) : Appeler moi Grace, mademoiselle ça me rajeunit !


    Elles se sourirent puis Veronica repartit dans sa chambre. Elle verrouilla sa porte puis s’installa sur son lit avant d’ouvrir Internet. Elle se rendit sur le site du journal de Neptune et alla dans les archives, à la recherche des derniers articles sur l’affaire Kane.
‘‘Nouvelle tragédie pour la famille Kane’’, ‘‘L’héritier des logiciels Kane retrouvé mort’’, ‘‘Boucherie dans un motel’’

Que des titres alléchants, songea Veronica en lisant attentivement les articles.


‘‘Il y a deux jours, le corps de Duncan Kane, le fils de Jake Kane, fondateur de la société Kane Softwares, a été trouvé dans un motel de Neptune […] égorgé […] traces d’une présence féminine sur les lieux […] le sheriff s’est refusé à tous commentaires […] l’enquête suit son cours’’


Veronica fut soulagée de voir qu’on ne parlait d’elle nulle part.

Pas encore, se dit-elle, une boule au ventre.

Elle se ressaisit et attrapa le téléphone.


Voix : Aéroport de Neptune.
Veronica : Je suis l’agent Kelly du FBI, je voudrais avoir la liste des passagers de tous les vols qui ont atterri à Neptune sur les 10 derniers jours. C’est urgent et très important.
Voix : Je regrette mais nous ne donnons pas ces informations…
Veronica : S’il faut que j’aille vous les arracher des mains je viendrai, mais a risque de ne pas plaire à mes supérieurs de vous voir aussi peu coopérative !Voix : Je…
Veronica : Nous recherchons un criminel en fuite ! C’est vraiment très important…Voix : Bon très bien, je vous les faxe à quel numéro ?
Veronica : Un instant je vous prie.


Elle posa le téléphone sur le lit et courut à la réception.


Veronica : Many, quelle est le numéro de votre fax ?
Many : 555-9335, pourquoi ?
Veronica : On doit me faxer des documents importants, j’arrive tout de suite !


Et elle repartit au galop dans sa chambre, saisit le combiné et donna le numéro à son interlocutrice.


Voix : Je vous les faxe immédiatement…
Veronica : Merci beaucoup, ça me sera très utile…


Elle raccrocha et rejoignit l’accueil, où Many couvait le fax du regard.


Veronica : Merci Many, ça devrait pas prendre longtemps…
Many : Pas de problèmes Grace…


Many s’assit et continua à tricoter tandis que V restait impatiemment à côté du fax, qui cracha une feuille, puis deux, puis une dizaine quelques minutes plus tard.


Many : Ils sont importants pour vous, ces papiers ?
Veronica : Oui, c’est une affaire personnelle, ça me touche de très près…
Many : Un homme ?


Veronica eut une hésitation


Veronica : Oui…
Many : Je comprends… J’ai été mariée 4 fois vous savez…
Veronica : Vraiment ?
Many : Oui… Mais je vous raconterai ça un autre jour, il se fait tard, allez dormir…
Veronica
: Merci Many, à demain !
Many : Bonne nuit Grace.


    Veronica lui sourit, serra ses feuilles dans ses bras et retourna dans sa chambre. Il faisait froid et V commençait à frissonner, quand elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna vivement mais il n’y avait rien… Pas rassurée, la jeune femme accéléra le pas et courut presque s’enfermer à double tour dans sa chambre… Elle posa les listes sur son lit et approcha de la fenêtre, dont elle écarta délicatement le rideau. Personne. Veronica fronça les sourcils puis revint près du lit. Elle saisit son ordinateur et la première liste, le téléphone et un marqueur. Grâce au site PryingEyez, elle élimina très vite une bonne partie des personnes présentes sur la liste ; quelques personnes posaient problème, elle les mit de côtés… 
    Épuisée, Veronica finit par s’endormir, le marqueur à la main et l’esprit plein de noms d’inconnus !



Quatre semaines plus tard…


    C’était le week end, le samedi matin. Logan était en train de regarder la télé, surveillant Lilly du coin de l’œil, lorsque son téléphone sonna. L’air épuisé, le jeune homme décrocha.


Logan : Allô ?
Voix : Logan…
Logan (fronçant les sourcils) : Mac ?


Il entendit des sanglots et il se leva, inquiet.


Mac : Je savais pas qui appeler… Veronica est partie et…


Elle pleura.


Logan : Ça va aller Mac. Dis-moi ce qui se passe…
Mac : J’étais à une fête hier… J’ai bu… Je sais plus, je sais plus…
Logan : Où es-tu ?
Mac : Sur le pont de Coronado…
Logan : Ne bouge pas, j’arrive tout de suite.


Il raccrocha et alla prendre sa veste dans sa chambre. Dick entra dans l’appartement alors que Logan revenait au salon.


Logan : J’ai besoin de toi…
Dick : Qu’est-ce que…
Logan : Tu peux surveiller Lilly ? Je dois aller chercher Mac, elle a un problème…
Dick
: D’accord mais…
Logan : N’oublie pas que si tu fais une connerie, je pourrais perdre sa garde ! Dick : Bravo pour la confiance !
Logan : Je suis sérieux !
Dick (soupirant) : Je sais… C’est bon vas-y, je gère…


    Logan hésita avant de hocher la tête et quitter l’appartement. Il roula un moment et se gara finalement sur le pont de Coronado. Il s’approcha de Mac, accroupie contre la barrière de sécurité ; Logan se souvint que la dernière fois qu’il était venu sur ce pont, il s’était fait tabassé par Weevil et son gang. Il réprima un frisson. Il s’accroupit à côté de Mac et lui effleura le bras. Elle sursauta et leva un regard apeuré vers lui, mais elle se détendit un peu lorsqu’elle le reconnut.


Logan (doucement) : Hey ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ?
Mac : Je me souviens pas… J’étais à une fête, j’ai bu quelques verres… Et puis c’est le trou noir. Je me suis réveillé là ce matin et je t’ai appelé.


Son mascara avait coulé, signe qu’elle avait pleuré, laissant des traînées noires sur ses joues.


Logan : Est-ce qu’on t’a fait du mal ?


Mac hocha la tête.


Mac : Non, je crois pas non.


    Les larmes recommencèrent à couler sur ses joues et Logan la prit dans ses bras. Elle s’accrocha à lui de toutes ses forces, sanglotant. Logan était touché par la détresse de la jeune femme, dont il s’était rapproché ces derniers temps. Ils restèrent ainsi un long moment, indifférents aux voitures qui passaient à une vitesse folle. Au bout d’un moment, elle s’écarta de lui et s’essuya les yeux.


Mac : Merci.


Logan hocha la tête.


Logan : Je t’emmène au Neptune Grand.


    Mac hocha la tête et il l’aida à se relever, puis ils s’installèrent dans la voiture. Mac essayait d’enlever les traces de maquillage et Logan lui tendit un mouchoir et une bouteille d’eau. Elle sourit pour le remercier et se débarbouilla. Ils arrivèrent au Neptune Grand quelques minutes plus tard, toujours silencieux. Logan ne parla que lorsqu’ils sortirent de l’ascenseur.


Logan : Tu peux rester ici ce soir si tu veux…


Mac hocha la tête et Logan lui adressa un petit sourire compatissant. Il ouvrit la porte et s’avança dans la suite, avant de s’arrêter brusquement.


Logan : Qu’est-ce…


Il y avait une dizaine de carton éparpillée dans tout le salon ; deux hommes baraqués en portant chacun trois passèrent devant Logan et Mac sans leur adresser un regard, prenant la direction de l’ascenseur. Logan et Mac échangèrent un regard, puis ils se retournèrent lorsque Dick sortit de sa chambre.


Dick : Ah, mec, t’es rentré… Salut !
Mac : Salut…


Logan s’avança vers son colocataire.


Logan : Qu’est-ce que tu fais ?
Dick : J’ai pas eu le temps de te le dire tout à l’heure, mais je quitte l’appart. La confrérie a rouvert depuis un moment maintenant et je vais m’y installer…
Logan : Est-ce que c’est à cause de Lilly ?
Dick (mal à l’aise) : Écoute mec, le prend pas mal, mais depuis que t’es papa, c’est pas l’éclate dans cet appart ! C’est mort ! J’ai besoin d’action moi…


Logan hocha la tête. Il était secoué.


Dick : J’espère que ça change rien à notre amitié…
Logan : Bien sûr que non !


Ils se donnèrent l’accolade.


Dick (soulagé) : Cool !


Les déménageurs revinrent et prirent les derniers cartons avant de repartir. Dick les regarda faire puis il se tourna vers Logan.


Dick : On se voit à Hearst ?
Logan : Bien sûr. Tu peux passer quand tu veux, tu sais…
Dick : No problemo !


Il lui fit un clin d’œil et sortit en saluant Mac.


Dick : Salut machine !
Mac : Salut crétin !


Ils se regardèrent un instant en chiens de faïence avant que Dick n’esquisse un sourire, auquel répondit Mac, puis il partit. Mac se tourna vers Logan, qui la regardait en souriant.


Mac : Quoi ?
Logan : Ça va mieux entre vous on dirait…
Mac : Ouais. Après qu’il m’ait fait des excuses sous l’emprise de l’alcool, nos relations se sont réchauffées !


    Logan secoua la tête en souriant au souvenir de cette après-midi qu’ils avaient passé avec Dick et Wallace, celui-ci essayant le prototype d’un avion sur la plage. Dick avait bu et avait essayer d’embrasser Mac, qui l’avait gentiment repoussé tout en étant touchée par les excuses qu’il lui avait présentées… Logan s’affala sur le canapé pour se relever presque aussitôt, l’air inquiet.


Mac : Quoi ?
Logan : Lilly !


Il se dirigea vers le parc ; elle n’y était pas. Il alla dans sa chambre et la trouva endormie, blottie dans son lit. Il sourit puis ressortit en fermant la porte.


Logan : Fausse alerte.


Il se rassit et Mac prit place à côté de lui.


Logan : Ça va mieux ?


Mac hocha la tête.


Mac : Oui. Je crois que le fait de pas me souvenir de la soirée d’hier m’a fait paniqué. Un peu trop sûrement…
Logan : Oh, si peu !


Elle lui jeta un regard peu amène.


Mac : Ravie de voir que tu me soutiens !
Logan : Hey, si j’te soutenais pas, je serais pas venu te chercher !
Mac : C’est vrai.


Silence.


Mac : Merci.
Logan : De rien.


Autre silence.


Logan : Alors comme ça t’étais à une fête…
Mac : Et oui, ça m’arrive de sortir ! C’est pas parce que Max et moi avons rompu que je dois me terrer dans ma chambre ! Même si Parker m’a été d’une grande aide, je dois le reconnaître…
Logan : Ce n’est pas ce que j’insinuais… Comment va Parker au fait ? Ça fait plusieurs jours que je ne l’ai pas vu…
Mac : Elle va bien, elle est très occupée par son nouveau copain.


Elle sourit.


Logan (en souriant aussi) : Et comment va Cliff ?
Mac : On ne peut mieux, il dit que la résidence universitaire le rajeunit ! Qui l’eût cru ?
Logan : Certainement pas moi !


En effet, qui aurait pu prévoir qu’entre Parker et Cliff, ce serait le coup de foudre ?!


    Juste après la disparition de Veronica et la tentative de Keith pour extorqué des informations à Logan, le sheriff avait envoyé son ami Cliff McCormack, le redoutable avocat, s’entretenir avec le jeune homme. Celui-ci se trouvait dans la chambre de Mac et Parker, secondant le génie de l’informatique dans ses recherches pour retrouver la trace de Veronica Echolls. Mac avait prestement refermé son ordinateur avant que Cliff ne se lance dans un exposé des peines et amendes encourues en cas de dissimulation de preuves, d’entrave à la justice, et même de complicité de meurtre.
    Parker était arrivé sur ces entre faits, et elle avait ri au nez de Cliff quand il lui avait expliqué la raison de sa présence. Les deux s’étaient lancé dans une joute verbale des plus réjouissantes, sous l’œil de Mac et Logan, puis Cliff l’avait invité à prendre un café, et, selon les dires de Mac, Parker n’avait réapparu que le lendemain, les yeux brillants et l’air plus joyeux que jamais… Et depuis, il semblerait que ce soit l’amour fou…


Chacun était perdu dans ses réflexions lorsque Mac se donna une claque sur le front.


Mac : Mais quelle cruche !
Logan : Quoi ? Qu’est-ce qu’il ya ?
Mac : Veronica !


Logan se raidit, comme à chaque fois qu’il entendait le nom de la jeune femme.


Mac : Je l’ai retrouvée !


Logan la regarda d’un air ébahi.


Mac : Hier soir, mon programme a finalement retrouvé sa trace ! J’allais te prévenir quand des copains ont débarqué et ils m’ont traîné à cette fête ! Après…


Elle s’interrompit, gênée. Logan lui serra la main et elle sourit.


Mac : Bref, je l’ai retrouvé !
Logan : Où ?
Mac : J’ai besoin de mon ordinateur.
Logan : On y va !


Il se leva et s’apprêta à partir lorsqu’il vit que Mac ne suivait pas.


Logan : Quoi ?
Mac : Lilly !


    Logan grimaça et alla chercher sa fille. Elle était encore endormie et ne protesta guère lorsqu’elle fut mise dans son siège auto. Lilly étant à l’arrière, Logan adopta une conduite plus que modérée, et il rongea son frein (au figuré !) en attendant qu’ils arrivent, ce qu’ils firent une demie heure plus tard. Sans plus de cérémonie, Logan prit Lilly et ils se dirigèrent vers la chambre de Mac, vide à cette heure ! Celle-ci s’installe derrière son écran et commença à pianoter. Au bout de quelques minutes, une carte de Neptune s’afficha, et un point rouge clignotait fortement. Logan se pencha.


Mac : Motel Pink Paradise, à la sortie de Neptune.


Logan eût l’impression de chanceler. Mac le regarda.


Mac : Tu veux que je prenne Lilly ?
Logan : S’il te plaît…


La jeune femme prit le bébé dans ses bras et regarda Logan s’asseoir au bord du lit, les mains tremblantes.


Mac : Logan, ça va ?
Logan (avec un rire nerveux) : Oui… Oui ça va… C’est juste que j’avais peur de ne pas…


Mac s’assit à ses côtés et lui prit la main. Il lui sourit, les yeux brillants.


Logan : Elle va bien… Elle est vivante…
Mac : Oui… Tu vas bientôt la revoir…


Logan hocha la tête.


Logan (en se levant) : Il faut que j’y aille !
Mac : Attends ! Et Lilly ?
Logan : Je vais appeler Weevil.


Il sortit son téléphone et composa le numéro qui lui était étrangement devenu familier.


Weevil : Ouais ?
Logan : C’est moi. On l’a retrouvé.
Weevil : Quoi ?
Logan : Viens dans la chambre de Mac, je t’expliquerai.


Et ils raccrochèrent en même temps. Même pas dix minutes plus tard, un temps record, Weevil tambourinait à la porte de la chambre.


Weevil (en entrant après que Logan lui ait ouvert) : Où elle est ?
Logan (après avoir fermé la porte) : Dans un motel, le Pink Paradise. C’est à la sortie de la ville.


Weevil hocha la tête.


Logan : Je vais y aller. Je voulais te prévenir et savoir si tu pouvais garder Lilly….
Weevil : Bien sûr !
Logan : Je vais vous déposer au Neptune Grand, et j’irai après. Mac, je te tiens au courant, d’accord ?


La jeune femme hocha la tête en tendant le bébé à Weevil, puis elle alla serrer (brièvement) le mari de sa meilleure amie dans ses bras.


Mac : Ramène-la.
Logan : Promis.


Il lui sourit puis partit en compagnie de Weevil.


    Dans la voiture, aucun mot ne fut échangé, jusqu’à ce qu’ils arrivent sur le parking du Neptune Grand.


Logan : Je te tiens au courant aussi.


Weevil hocha la tête et s’apprêta à sortir lorsque Logan le retint.


Logan : Ça me tue de te dire ça mais merci, ton aide a été précieuse.
Weevil : C’est pas plus facile pour moi mais de rien.


    Le jeune mexicain récupéra Lilly à l’arrière puis il s’éloigna avec un signe de main à l’intention de Logan. Celui-ci les regarda rentrer dans l’hôtel de luxe avant de se résigner à démarrer. Il était impatient de la voir, mais il avait peur de découvrir la vérité. Lorsqu’il aperçut le motel, il fut pris d’un fou rire. On aurait dit une bâtisse tirée d’un dessin animé de Barbie ! Toute rose, avec des fleurs de partout.


Logan (en murmurant pour lui-même) : Tu devrais vraiment être désespérée pour aller t’enterrer là-dedans…


    Le jeune homme se gara sur le parking du magasin de bricolage qui jouxtait le motel, et il allait sortir lorsqu’il se figea. Une femme venait juste de sortir d’une des chambres. Elle était petite, mignonne, ressemblait à Veronica, mais elle avait les cheveux noirs et frisés. Logan l’observa traverser la rue et s’engouffrer dans le supermarché en face du motel. Il sortit de la voiture et se dirigea vers la réception…


fan2series  (19.10.2007 à 17:33)

        Veronica était sortie faire quelques courses en début d’après-midi ; elle était déguisée bien sûr, portant sa perruque noire ainsi que des lunettes de soleil. Elle revint au motel, salua Many de loin avant d’aller dans sa chambre, mettant la chaîne de sécurité derrière elle.
    La jeune femme n’eut pas besoin de se retourner pour sentir qu’elle n’était pas seule dans la pièce. Elle se raidit et se retourna lentement, portant la main à son sac, où se trouvait son taser. Elle ne dit rien mais resta paralysée lorsqu’elle vit qui était son visiteur, assis au bord du lit.


Veronica : Comment es-tu entré ?
Voix : J’ai dit que j’étais ton mari…


L’inconnu se leva et s’approcha d’elle.


Voix : Après tout, c’est la vérité.


Logan tendit une main et caressa doucement la joue de Veronica.


Logan (murmurant) : Tu m’as manqué…


Elle ferma les yeux un instant, appréciant la douceur de cette caresse, puis elle les rouvrit brusquement et se dégagea pour se diriger vers la salle de bain, où elle commença à ranger les affaires qu’elle avait acheté un peu plus tôt.


Veronica : Qu’est-ce que tu fais là ?


Logan était retourné s’asseoir sur le lit.


Logan : C’est une bonne question… Attends que je réfléchisse… Ma femme s’est barrée il y a un mois, nous abandonnant moi et notre fille. C’est peut-être une bonne raison !


Veronica baissa la tête un instant puis continua à ranger comme si de rien n’était.


Veronica : Je suis désolée, je ne vois pas ce que je peux dire de plus…


Logan se leva, en colère.


Logan : Tu aurais pu me prévenir ! Ou mieux, tu aurais pu aller voir ton père ! Il t’aurait aidé ! Mais non, au lieu de ça il a fallu que tu fuis et aujourd’hui tout le monde croit que tu es une meurtrière !
Veronica : Et c’est peut-être vrai ! Je n’me souviens de rien entre le moment où je suis arrivée au Neptune Grand et le moment où je me suis réveillée à côté de Duncan. Mort.


Il y eût un silence.


Logan : Tu penses vraiment que tu as pu…
Veronica : J’en sais rien Logan. Je sais plus…


Elle revint dans la chambre et s’adossa à la commode en le regardant.


Logan : Tu n’as rien d’autre à me dire ?
Veronica : Qu’est-ce que tu veux que j’te dise ? Tout a été dit…


    Logan se leva brusquement et s’approcha d’elle d’un pas rapide ; elle sentit son inquiétude augmenter. Il tendit la main et lui enleva brusquement sa perruque, laissant cascader ses cheveux blonds sur ses épaules. Il laissa tomber la perruque sur la commode et passa la main dans ses cheveux. Elle ferma les yeux mais refusa de se laisser aller. Il s’approcha d’elle un petit peu plus et mit une main dans sa poche. Il en ressortit un objet qu’il lui mit sous le nez.


Logan : Et ça ?


C’était un test de grossesse. Il n’y avait aucune colère dans la voix du jeune homme ; il était plutôt déboussolé.


Veronica : Je…


Elle baissa la tête.


Logan : C’est confirmé ?


Veronica leva des yeux brillants vers lui.


Veronica : Je ne suis pas enceinte Logan.


Logan hocha la tête, l‘air à la fois perdu et soulagé.


Veronica : Si j’avais été enceinte, je ne sais pas qui aurait été le père…

Logan : Piz ou moi…

Veronica : Ou Duncan…


Logan la regarda, l’air surpris et blessé.


Logan : Tu as couché avec Duncan ?!
Veronica : Je…


Elle prit une profonde inspiration et le regarda dans les yeux.


Veronica : Je ne me rappelle pas. Mais quand je me suis réveillée j’étais… nue, et il y avait des préservatifs usagés dans la chambre. La conclusion n’était pas difficile a trouvé….


Logan la regarda sans rien dire.


Veronica : Ne me juge pas.
Logan : Je ne le fais pas.
Veronica : Tu n’as pas le droit de me juger ! Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé !
Logan : Je ne te juge pas Veronica !
Veronica : Oh si tu le fais, ça se voit à tes yeux ! Tes yeux ne me mentent pas, ils disent ce que tu penses : ‘‘C’est une vraie traînée…’’ !
Logan : Non ! Jamais je ne penserais ça de toi !
Veronica : Et pourtant…


Il y eût un silence. Veronica regardait ses pieds et Logan, lui, la regardait.


Logan : Tu as raison.


Elle leva la tête vers lui.


Veronica : Quoi ?
Logan : Je n’irais pas jusqu’à dire que je crois que tu es une traînée mais…
Veronica
: Merci, je crois que j’ai compris où tu voulais en venir.
Logan : Mais je n’ai pas le droit de le penser parce que je ne sais pas ce qu’il s’est passé cette nuit-là…
Veronica : Mais moi non plus je ne me sais pas ce qu’il s’est passé !
Logan : Tu vas bien finir par t’en rappeler un jour. Et puis ton père enquête, il finira par savoir ce qui s’est réellement passé pendant ces deux jours.


Veronica hocha la tête. Elle réfléchit puis sourit. Logan la regarda sans comprendre.


Logan : Qu’est-ce qu’il y a ?
Veronica : Je crois que je viens juste de réaliser ce que tu as dit…
Logan : Que…
Veronica : Que je n’étais pas une traînée mais pas loin !


Elle rit. Logan ne savait pas comment le prendre. Elle le regarda en souriant.


Veronica : T’en fais pas, ça doit être nerveux. Moi aussi j’ai pensé que j’étais une traînée quand j’ai réalisé ce qui s’était passé. Je m’en suis voulu, j’ai pleuré… Et puis j’ai réagi. Peut-être pas de la bonne manière…
Logan : Ça c’est sûr.
Veronica : Qu’est-ce que tu aurais fait à ma place ?! Je me réveille dans un motel de Neptune dont je n’avais jamais entendu parler, je suis nue, dans le brouillard, il ya le cadavre de mon ex en cavale à côté de moi, égorgé d’une oreille à l’autre, je suis couverte de sang et seule ! Qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? Même moi je me trouve suspecte, alors qu’est-ce que la police aurait pensé ? Qu’est-ce que mon père aurait pensé en me voyant couverte de sang ? Qu’est-ce que tu aurais pensé ?


Logan la regarda un moment.


Logan : J’aurais fait la seule chose que je pouvais faire, et que tu n’as jamais pu faire.
Veronica : Quoi ? Vas-y dis-moi, j’ai soif de connaissance…
Logan : Je t’aurais fait confiance.


Elle le regarda en silence.


Logan : Même si les apparences sont contre toi je t’aurais crue. Parce que je sais que tu n’es pas ce genre de personne. Tu n’es pas une meurtrière… Mais tu ne sais pas ce que c’est que faire confiance ! Tu n’as confiance ni en Mac, ni en Wallace, ni en moi, ni en ton père…
Veronica : C’est faux…
Logan (criant et se levant) : Alors tu aurais dû venir nous voir ! Nous faire confiance, on t’aurait aidé, on t’aurait soutenu ! Mais non, tu as fui, encore et toujours. Et maintenant on ne peut plus rien pour toi et ton propre père a été contraint de lancer un mandat d’arrêt contre toi… Tout ça à cause de ton incapacité quasi pathologique à faire confiance aux gens qui tiennent à toi !


Logan avait un pauvre sourire. Il marchait de long en large en se tenant la tête entre les mains.


Logan : Tu as de la chance d’avoir des gens qui t’aiment et qui sont prêts à n’importe quoi pour t’aider…


Veronica le regarda.


Veronica : Tu veux dire que…
Logan : Que toute la bande va s’y mettre pour t’aider et t’innocenter. Après tout, on t’a bien retrouvée…
Veronica : Qui ? Qui t’a aidé ?
Logan (soupirant) : Mac et Weevil…
Veronica (riant) : Quoi ? Weevil et toi vous avez collaboré pour me retrouver ?Logan : Un des meilleurs moments de ma vie ! Oui, c’est ce qu’on a fait, et on va le refaire pour te sortir du pétrin dans lequel tu t’es fourrée. On va alerter le reste de la bande, on voulait pas le faire avant pour pas les mettre dans le pétrin.


Elle s’approcha de lui doucement.


Veronica (murmurant) : Je suis désolée.


Il la prit dans ses bras et déposa un baiser sur son front.


Veronica : Je suis désolée. Je suis désolée.
Logan : Ça va aller… On va t’aider et tu vas t’en sortir.


Elle hocha la tête en s’accrochant à lui. Au bout d’un moment, elle leva la tête vers lui et le regarda. Il avait l’air fatigué ; elle s’en voulait de l’avoir inquiété.


Veronica : Comment va Lilly ?
Logan : Elle a attendu que tu te fasses la malle pour dire son premier mot…
Veronica
: Qu’est-ce que c’est ?
Logan : Maman.


Veronica sentit les larmes lui monter aux yeux ; elle tendit une main et la passa dans les cheveux de Logan.


Veronica (à voix basse) : Tu m’as manqué.
Logan : Toi aussi.


Elle se hissa sur la pointe des pieds et l’embrassa ; ils échangèrent un doux baiser. Lorsqu’ils se séparèrent, Logan resserra son étreinte.


Logan : Tu m’as vraiment manqué…


Peu de temps après, ils s’allongèrent côte à côte sur le lit, Logan passant un bras autour de la taille de Veronica. Ils restèrent silencieux un moment.


Veronica : Tu as vraiment collaboré avec Weevil ? Non parce que là je dois dire que je suis verte, il suffit que je m’absente quelques temps pour rater les meilleures choses !


    Logan rit. Ça lui faisait du bien, elle lui faisait du bien… Pendant les dernières semaines écoulées il n’avait pas beaucoup ri ; il essayait de faire bonne figure pour les autres, pour Lilly, pour Keith… Mais il n’allait pas bien. C’est pourquoi un soir, il avait appelé Eli et il était sorti. Il était allé dans un bar et s’était saoulé une bonne partie de la soirée avant de rentrer au Neptune Grand. Weevil l’avait regardé rentrer en titubant dans la chambre, puis s’approcher du lit de Lilly, où celle-ci dormait. Il s’était penché et lui avait caressé les cheveux un long moment. Il n’avait prononcé qu’un seul mot.


Logan (murmurant) : Pardon.


    Il s’était redressé et avait regardé Eli, qui avait hoché la tête en lui désignant la salle de bain d’un signe du menton. Logan avait à son tour hoché la tête et était allé s’enfermer dans la pièce. Il avait pris une longue douche, s’était forcé à être malade, avait pris de l’aspirine… Quand il était ressorti, à peu près sobre, il avait trouvé Weevil devant la télé ; il était allé s’asseoir à ses côtés, et Eli lui avait tendu une tasse de café. Logan l’avait pris avec gratitude et l’avait siroté en regardant le navet qui passait à la télé. Les deux hommes étaient restés silencieux ; toute hostilité avait disparue entre eux. Seule restait la peine…
    Quand Logan avait annoncé qu’il allait se coucher, Weevil avait seulement dit qu’il ne bougeait pas ; Logan aurait préféré mourir que de l’avouer, mais il avait été reconnaissant envers le jeune latino. Il ne se sentait pas de rester seul avec Lilly, il ne savait pas ce qui pourrait arriver… Cet épisode les avait rapproché, mais ils n’étaient pas les meilleurs amis du monde, loin de là ; ils se toléraient un peu plus, voilà tout. C’est à la suite de cette soirée que Weevil décréta qu’il fallait vraiment retrouver Veronica. Logan et lui avaient passé des nuits blanches à réfléchir à l’endroit où elle pouvait se trouver. Le logiciel de Mac, tout juste terminé, mettait trop longtemps à leur goût… Weevil avait interrogé tous ses indics, n’importe quelle personne susceptible de les aider… Ils avaient appris par Keith que sa voiture avait été volée par une petite frappe, qui affirma l’avoir trouvé sur l’un des ponts de la route de Los Angeles, fermée à clé et avec des papiers d’identité sur le tableau de bord. Il s’agissait de ceux de V, évidemment. Encore une fausse piste. Et puis cette intervention quasi divine, qui avait fait que Mac l’avait localisé… Logan avait espéré de tout son cœur que c’était elle, même s’il souhaitait le contraire. Car il devrait dire qu’il l’avait retrouvée, et elle devrait répondre de ses actes ; elle irait probablement en prison pour ne pas être allée voir la police. Logan posa son menton sur l’épaule de la jeune femme.


Logan : Comment on va faire ?
Veronica : De quoi tu parles ?
Logan : Comment on va faire pour t’innocenter ?
Veronica : Je sais pas. Je vais continuer à fouiner et…
Logan : Attends, tu n’as pas l’intention d’aller te rendre ?
Veronica : Si je me rends ils vont m’enfermer !
Logan : Et alors ? Il n’y a aucune preuve de ta culpabilité, juste des suppositions… Tu seras rapidement libérée sous caution !
Veronica : Je ne veux pas aller en prison !
Logan : Et je ne veux pas que tu y ailles ! Mais t’as pas le choix ! Si tu n’y vas pas ils penseront que tu as des choses à cacher, que tu es coupable ! C’était déjà pas malin de t’enfuir mais là ce serait pire que tout !

Veronica : J’ai peut-être tué Duncan ! Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ! Comment veux-tu que je clame mon innocence si je ne suis pas sûre de l’être ?!
Logan
: Écoute-moi bien…


Il la fit se retourner et lui prit le visage entre les mains, la regardant dans les yeux.


Logan : Tu n’es pas une meurtrière… Tu ne l’as pas tué, ou alors c’était de la légitime défense. Tu ne tuerais personne à moins que ta vie soit en danger. Tu n’es pas une meurtrière, tu m’entends ?


Veronica hocha la tête.


Veronica (murmurant) : Donne-moi un peu de temps, je ne veux pas me rendre tout de suite…
Logan : Quand ?
Veronica : Dans quelques jours…
Logan : Je vais rester avec toi. On ira voir ton père ensemble.


Veronica ouvrit la bouche mais la referma.

C’est la meilleure chose à faire…


    Elle essayait de s’en convaincre mais elle avait peur. Et si elle l’avait vraiment tué ? L’inquiétude et le doute la rongeaient. Elle tourna le dos à Logan et passa les bras du jeune homme autour de ses épaules ; elle avait besoin de sentir sa présence, de le sentir lui. Elle ferma les yeux, essayant de faire taire ses angoisses, mais elles étaient beaucoup trop fortes pour elle. Veronica inspira profondément, souhaitant plus que tout s’apaiser. Elle sentit Logan poser sa tête contre la sienne, et elle se sentit un peu mieux. Au moins, elle n’était pas toute seule ; la jeune femme pensa alors à Mac, à Wallace, à son père, elle s’imagina ce qu’ils avaient dû ressentir lorsqu’elle s’était envolée comme ça, sans un mot. Son cœur s’emplit de tendresse et de culpabilité : elle avait dû leur faire vivre un véritable cauchemar ! Mais tout allait changer maintenant : elle allait se rendre, leur raconter la vérité (assez peu consistante il faut l’avouer), elle serait (probablement) libérée sous caution et rapidement, et elle pourrait continuer à vivre en cherchant ce qu’il s’est réellement passé cette nuit-là.

La routine en somme pour Veronica Mars ! Pardon, Veronica Echolls…


fan2series  (19.10.2007 à 17:40)

        Après de très longs moments à débattre avec ses démons, Veronica finit par sombrer dans un sommeil plutôt agité, dont elle fut tirée brusquement par un cauchemar. Elle se réveilla en sursaut et en sueur, nauséeuse ; elle se dégagea de l’étreinte de Logan, qui s’était assoupi, et alla dans la salle de bain qui faisait aussi office de toilettes, poussant la porte derrière elle. La jeune femme s’assit par terre à côté de la cuvette, ramenant ses genoux contre elle et fermant les yeux. Elle avait mal à la tête. Elle eût juste le temps de dégager ses cheveux avant d’être prise de violentes nausées qui lui firent presque s’enfoncer entièrement dans la cuvette des toilettes. Lorsqu’elle se rassit, la respiration haletante, elle songea que, plus que jamais, la vie était une galère ! Elle se prit la tête entre la main et essaya de faire revenir son rythme cardiaque à… un rythme normal ! Elle n’entendit pas la porte de la salle de bain s’ouvrir, mais elle vit Logan entrer et s’asseoir à ses côtés tandis qu’elle s’essuyait la bouche.

Veronica lui adressa un sourire misérable et fatigué.


Logan : Ça va ?
Veronica : J’ai connu mieux…
Logan : Je suis désolé.
Veronica : C’est pas ta faute… C’est à cause de ces cauchemars, ça me rend malade… Littéralement !


    Logan sourit et baissa un instant la tête. Elle était très pâle et visiblement épuisée, et la seule chose que le jeune homme put faire fut de lui prendre la main et de la serrer très fort, lui témoignant ainsi son soutien.

    L’après-midi passa tranquillement ; Logan avait beaucoup à raconter sur ce qui s’était passé pendant les semaines écoulées, notamment le fait que Wallace avait été abordé par une société secrète appelée « Le Château » et dirigée par Jake Kane !


    Wallace avait refusé de répondre à la question posée concernant le stylo (équipé par Mac d’une caméra) et il s’était fait éjecter. Mais il avait reconnu un des bizuts, 2400, et après un interrogatoire mené par Logan et Weevil, ils avaient appris que Jake Kane et Clarence Wiedman dirigeaient Le Château, une société secrète regroupant les hommes les plus importants du pays…


Veronica : Il doit vraiment me détester…
Logan : Je suis sûr que non.
Veronica : Je suis soupçonnée du meurtre de son fils ! Mon père a essayé de le faire tomber pour le meurtre de Lilly, et il couchait avec ma mère ! Nos deux familles sont faites pour se détester, c’est génétique ! Je me demande même comment j’ai pu être amie avec Lilly et sortir avec Duncan ! Ça tient du miracle !


Logan émit un petit rire.


Veronica : Tu sais, c’est pas drôle !
Logan : Si. Tu es drôle ! Tu devrais t’arrêter et te regarder, t’écouter parler ! Tu devrais aller te coucher.
Veronica : Ouais, t’as peut-être raison…
Logan : J’ai toujours raison.


Il l’aida à se relever.


Logan : Je ne sais pas comment tu as pu être amie avec Lilly, mais je sais pourquoi tu es sortie avec Duncan.


Il lui caressa la joue.


Logan : Tu es la fille la plus belle, la plus intelligente, la plus drôle, la plus délurée, la plus folle et la plus inconsciente que je connaisse… Tu es parfaite, Veronica, et n’importe quel garçon aurait pu tomber amoureux de toi et renier sa famille.
Veronica : Ô Roméo, pourquoi es-tu Roméo ?
Logan (riant) : Est-ce que j’ai dit à quel point tu étais drôle ?
Veronica : Oui. Mais tu peux le redire si tu veux…
Logan : Je t’aime.
Veronica : Moi aussi je t’aime.


Elle voulut l’embrasser mais il se recula. Elle le regarda, surprise.


Logan : Je préférerais que tu te laves les dents d’abord, si tu n’y vois pas d’inconvénients !


    Elle sourit et lui donna un coup de poing sur le bras. Il rit et elle le mit à la porte de la salle de bain. Il alla s’allonger sur le lit, regardant le plafond, brusquement pensif. Sa vie n’était décidément pas facile… Il avait cru qu’en grandissant ça irait mieux, loin du lycée et de la réputation qu’il y traînait. Une fois à la fac, tout serait différent…

Quelle blague !

    Sa vie n’avait pas changé d’un pouce : il était toujours le fils d’Aaron Echolls, le meurtrier de Lilly Kane ! Il était toujours le garçon qui se fourrait dans le pétrin quoi qu’il fasse ! Il était toujours un gars torturé… Les mains croisées derrière la tête, fixant le plafond, Logan se demanda pour la première fois q’il aurait souhaité une autre vie, loin des projecteurs et des problèmes, une vie normale, banale.
     Il entendit la porte de la salle de bain s’ouvrir et il tourna la tête ; il regarda Veronica qui s’essuyait la bouche avec une serviette. Elle avait enfilé un vieux t-shirt et un short, et s’était fait une queue de cheval. Elle lui sourit en balançant la serviette dans la salle de bain avant de venir s’allonger à ses côtés. Il passa un bras autour de ses épaules, sans un mot.
    Les yeux toujours tournés vers le plafond, un sourire naquit sur ses lèvres. Pour rien au monde il ne voudrait changer de vie, et pour rien au monde il aurait voulu qu’elle ait été différente. Il finit par s’endormir, longtemps après Veronica…

Lorsqu’ils se réveillèrent, presque en même temps, le soleil s’était couché et il faisait noir dans la chambre. Logan alluma la lumière et se redressa tandis que Veronica grognait et mettait un oreiller sur sa tête.


Logan : Tu as faim ?
Veronica : Je suis morte de faim !
Logan : Bon, je vais aller chercher à manger dans le supermarché en face. Bouge pas.


Il se leva et prit son manteau ; alors qu’il allait sortir, il se retourna.


Logan : Veronica…


Veronica leva la tête et le regarda.


Veronica : Hum ?
Logan : Ne pars pas.


Elle lui sourit.


Veronica : Je ne bouge pas, je reste là.


     Il hocha la tête et sortit. Tout le temps qu’il resta dans la supérette, il ne cessait de jeter des coups d’œil à travers la vitrine en direction du motel. Il avait peur que sa crainte de la prison ne la fasse s’enfuir à nouveau. Il acheta pas mal de choses : sandwichs, pain, chips, gâteaux, biscuits apéritifs… Il se dépêcha de payer puis il sortit et traversa la rue à toute vitesse. Le cœur battant et serré d’angoisse, il s’approcha de la porte de la chambre. Il posa la main sur la poignée et ferma les yeux un instant. Il ouvrit la porte et entra. Logan ralluma la lumière qu’elle avait éteinte après son départ, au supplice. Il se sentit plus léger lorsqu’il entendit un grognement caractéristique.


Logan : Désolé.


    Il posa le sac sur le lit et posa sa veste tandis que Veronica se redressait en se frottant les yeux.


Veronica (marmonnant) : Quelle heure il est ?
Logan : 22 heures.


    Veronica grogna encore une fois et s’approcha à quatre pattes du sac, sous le regard attendri de Logan.

Veronica : Interdiction de te moquer, je n’suis pas d’humeur…
Logan : Je n’me moque pas…


    Il lui tendit un paquet de chips. Elle le prit et s’assit avant de l’ouvrir et de commencer à manger. Logan s’assit à son tour et ouvrit une canette de soda.

Logan
: Comment tu te sens ?
Veronica : Je suis fatiguée mais ça peut aller.
Logan : Plus de nausées ?
Veronica : Non.


Elle sourit.


Logan : Quoi ?
Veronica : Un vrai papa poule, hein ?


Logan sourit à son tour.


Logan : Il faut bien que quelqu’un veille sur toi…
Veronica : Mon héros !


Ils rirent.


Veronica : Enfin, mon second héros.


Il haussa un sourcil.


Veronica : Ben oui, le premier c’est mon père !


    Logan hocha la tête en souriant. Ils restèrent un moment sans parler, grignotant ce que Logan avait rapporté.


Veronica : Est-ce que euh… Est-ce que tu as eu des nouvelles de Piz…


Il la regarda.


Veronica : Après la découverte de cette vidéo, est-ce que…


Logan soupira.


Logan : Je ne lui ai parlé qu’une seule fois, c’était pour lui dire de ne plus t’approcher… C’était après lui avoir cassé une côte…


Veronica ne dit rien mais elle avait l’air choquée.


Logan : Il m’a assuré qu’il n’avait rien à voir avec cette vidéo…
Veronica : Tu l’as cru ?
Logan : Ouais… On a découvert que « Le Château » avait placé une caméra pour surveiller Wallace… C’était un simple accident, une… erreur !


Il regarda la jeune femme qui prenait soin de regarder ses mains.


Logan : Je suis allé m’excuser après, mais il ne l’a pas très bien pris…
Veronica : On peut le comprendre !
Logan : Veronica !
Veronica : Quoi ? Tu le tabasses et ensuite tu vas t’excuser pour quelque chose qu’il t’a dit qu’il n’avait pas fait et que tu as refusé de croire !
Logan : J’ai fait ça pour toi !
Veronica : Je te remercies d’avoir voulu sauver ce qu’il me restait d’honneur mais tu aurais pu lui poser les questions avant de le frapper !
Logan : Je suis désolé, mais sur le coup, le frapper et poser les questions ensuite m’a paru être une bonne idée !


Veronica ne répondit pas.


Logan (furieux) : Désolé aussi d’avoir voulu découvrir qui t’avait traîné dans la boue…
Veronica : Oh arrête ! Tu avais envie de le frapper depuis qu’il m’a trompé, tu as juste saisi l’occasion…
Logan : Non c’est faux ! Tout ce que je voulais c’est qu’on arrête de parler de toi comme d’une…


Il ne termina pas sa phrase. Logan baissa la tête et inspira profondément.


Logan : Que tu le crois ou non, j’ai fait ça pour toi. Alors je suis peut-être la pire des crétins ou le pire des salauds, mais je le referai sans hésiter si la situation se reproduisait.


Le silence plana un moment entre eux ; ils mangeaient en silence en regardant dans des directions opposées. Veronica finit par pousser un soupir.


Veronica : Je suis la pire des hypocrites, je te demande de ne pas me juger, de ne pas juger mes actes mais c’est la première chose que je fais en ce qui te concerne. Je suis désolée.


Logan garda obstinément la tête baissée, refusant de la regarder.


Veronica (soupirant) : Logan…
Logan (la coupant) : Ça ne changera jamais, hein ?
Veronica : De quoi est-ce que tu…
Logan : Tu n’auras jamais totalement confiance en moi et tu ne cesseras jamais de me juger…
Veronica : Logan, je ne…
Logan : Je crois qu’on n’y peut rien. Tu es toi et je suis comme je suis.
Veronica : Crois-moi, je suis désolée, je ne voulais pas te juger. Et j’ai confiance en toi. Tu le sais…
Logan : Ouais, confiance comme quand tu m’as accusé du meurtre de Lilly ou de t’avoir violée !


Veronica resta bouche bée ; elle pensait qu’ils avaient dépassé tout ça, que c’était du passé…

Apparemment pas, songea-t-elle avec regret.


Veronica : Je pensais qu’on était passé à autre chose…
Logan : On l’a fait ! Mais ton incapacité pathologique à faire confiance aux gens et ta manière quasi constante de les juger nous empêche d’aller de l’avant… Parce que quoi que tu fasses, tout nous ramène à ça… On se croirait encore au lycée quand tu m’accusais de tous les maux de la Terre !! (Court silence) Moi aussi je pensais qu’on avait dépassé tout ça… Il faut croire que j’avais tort…


    Mac inspira profondément et toqua trois coups à la porte. Un garçon, une bière à la main, vint lui ouvrir.


Garçon : Tu viens voir un membre ma jolie ?
Mac : Je viens voir Dick Casablancas.


Le garçon s’effaça pour la laisser passer, puis il partit en direction d’un immense salon.


Garçon : La chambre de Dick est en haut, numéro 3.


Et il planta Mac.


Mac : Mais je…


Le garçon claqua la porte du salon.


Mac : … ne veux pas aller dans sa chambre…


    Elle soupira et monta les marches d’un air résigné. Elle contempla un moment la porte en bois portant le numéro 3, avant de tendre une main hésitante, qu’elle baissa aussitôt.


Mac : Allez, c’est juste une visite de courtoisie… Même s’il ne sait pas ce que ça veut dire !


Elle frappa résolument à la porte et attendit. La porte s’ouvrit sur un Dick souriant, dont le sourire s’agrandit davantage quand il vit qui était sa visiteuse.


Dick : Hey ! Machine ! Qu’est-ce que tu fais là ?
Mac : Quand on est poli, on fait entrer les gens pour parler…
Dick : Mille excuses !

   
    Et il s’effaça pour la laisser entrer. De plus en plus mal à l’aise, Mac se retrouva au milieu de la chambre de Dick, en désordre bien sûr, et pleine de boîtes de vidéos et de cartons de pizza.


Dick : Qu’est-ce qui t’amène ?
Mac : Je voulais juste te dire qu’on a retrouvé Veronica…
Dick : Vraiment ? Elle va bien ?
Mac : On ne sait pas, Logan est allé la voir… Il ne m’a pas encore donné de nouvelles…
Dick : OK… Et t’as fait tout ce chemin juste pour me dire ça ?
Mac : Oui, je pensais que tu devais être au courant, comme Logan s’est absenté… Pour pas que tu te poses de questions… Mais je ne l’ai pas encore dit aux autres, donc si tu pouvais ne pas en parler…
Dick
: De quoi ?
Mac : De ce que je viens de te dire !
Dick : Qu’est-ce que tu viens de me dire ?


Mac était bouche bée, lorsqu’elle vit qu’il souriait. Elle grimaça.


Mac : Je me suis fait avoir…
Dick : Et oui, le grand Dick a été plus fort que toi !


Le silence s’installa.


Mac (après s’être raclée la gorge) : En fait, je voulais aussi te parler…


Dick, qui s’était assis sur son lit, la regarda bizarrement.


Mac : … à propos de la soirée…


Dick sourit.


Dick : Tu n’as pas besoin de me le dire, je le sais déjà…
Mac : Vraiment ?
Dick : Bien sûr ! Je sais que j’ai assuré ! Et je sais que ça t’a plu…


Mac rougit.


Mac : Justement, je préfèrerais qu’on évite d’en parler… Plus le nombre de personnes au courant sera limité, mieux je me porterai…


Dick se leva et se planta face à elle.


Dick : Des regrets le génie ?


Mac le jaugea.


Mac : Non.
Dick : Bien.


Mac hocha la tête et s’avança vers la porte.


Dick : Tu sais…


Une main sur la poignée, elle se retourna.


Dick : … mon lit te sera toujours ouvert !


Il souriait. Mac secoua la tête d’un air navré et ouvrit la porte. Un pied à l’extérieur, elle s’immobilisa. Dick, les mains dans les poches, haussa un sourcil. Elle fit brusquement volte face et claqua la porte avant de se jeter sur Dick.


Mac : Et puis m**** !


Elle l’embrassa, avec tellement de fougue, qu’ils basculèrent sur le lit du jeune homme.


Dick (entre deux baisers) : Je le savais !
Mac : Moins de paroles, plus d’action…
Dick : A vos ordres…


fan2series  (19.10.2007 à 17:51)
Je m'excuse de ne pas poster plus souvent, mais je suis très occupée en ce moment.... J'espère que ça vous contentera un moment, je vous promets de m'y remettre vite afin que vous puissiez lire la suite ! merci à tous pour votre patience !

fan2series  (19.10.2007 à 17:56)
 

Logan : Qu’est-ce que tu as trouvé ?

Il était assis sur le fauteuil de la chambre de V, enfermé dans un silence pesant depuis sa tirade. V était assise sur le lit, se triturant les méninges pour trouver quelque chose à dire lorsque la question de son mari la percuta.

Veronica : Pardon ?
Logan : Qu’est-ce que tu as trouvé sur Duncan depuis que tu t’es enfuie ?

Veronica garda le silence, hésitante.

Logan : Je ne peux pas t’aider si tu ne m’aides pas…

Elle ne répondit pas.

Logan : Comme tu veux…

Il croisa les bras et fixa un point devant lui.

Veronica : Mick St John !

Logan se tourna vers elle, décontenancé.

Logan : Excuse-moi ?
Veronica : C’est le nom sous lequel Duncan a débarqué aux USA… Mick St John…
Logan : D’accord…
Veronica : Il est arrivé le 11 apparemment, deux jours avant que je disparaisse…

Logan la regardait pendant qu’elle parlait, et elle se sentait mal à l’aise.

Veronica : Il avait pris une chambre dans une ville voisine, jusqu’au 13... Là, il a réservé la chambre au Blue Paradise
Logan : Tu n’as pas chômé…
Veronica : J’ai des insomnies, il faut bien les mettre à profit.

Logan eût un pauvre sourire.

Logan : Tu sais comment il t’a contactée ?
Veronica : Apparemment, il m’a appelée sur mon portable le 13 à 11h47...
Logan : Donc, après que tu aies vu la vidéo et que tu sois rentrée…
Veronica : Oui… Je devais être au Neptune Grand à ce moment là mais je…
Logan : Je sais.

Elle lui sourit mais il détourna les yeux et se racla la gorge.

Logan : Autre chose ?
Veronica : Pas pour l’instant, c’est pour ça que j’ai besoin de plus de temps…

Il ne répondit pas.

Veronica : Ecoute, je suis vraiment désolée d’accord ? Je suis désolée de ne pas t’avoir fait suffisamment confiance, je suis désolée de m’être enfuie, de vous avoir abandonnés toi et Lilly, je suis désolée ! J’ai été stupide, et je m’en veux. Mais si c’est pour rester là à me regarder en silence, je pense que tu ferais mieux de partir…

Il la regarda, toujours en silence.

Veronica : J’ai l’intention de me battre pour prouver mon innocence, et je veux que tu sois avec moi, mais pas comme ça, pas de cette façon…
Logan : C’est tout ce que je voulais entendre.
Veronica : Quoi ?
Logan : Je veux que tu te battes pour toi, pas pour moi ni même pour Lilly, pour toi ! Maintenant que tu l’as compris, je suis avec toi, à 100%… Mais ne crois pas que tout soit réglé entre nous pour autant.

Veronica hocha la tête, partagée entre inquiétude et soulagement.

Logan : C’est quoi la prochaine étape ?

Veronica se racla la gorge.

Veronica : S’il n’y en avait qu’une… Tout d’abord découvrir ce que Duncan a fait pendant ces deux jours, ensuite découvrir ce que j’ai fait pendant ces deux jours… Trouver qui pouvait lui en vouloir quand il était en Australie…

Elle se tapa la tête contre le mur.

Veronica : Tellement de zones d’ombre ! Tellement de choses inexpliquées !
Logan : On va y arriver…

Elle le regarda.

Logan : On s’en sortira…

Elle sourit et étouffa un bâillement.

Logan : On devrait dormir…

La jeune femme hocha la tête.

Logan (en se levant) : Je devrais peut-être réserver une chambre, on risque d’en avoir pour un moment…
Veronica : Ne sois pas ridicule !

Il se tourna vers elle, un sourcil haussé.

Veronica : Je sais que tu ne m’as pas pardonnée ce que j’ai fait, mais je pense qu’on peut encore dormir dans le même lit ! En tout bien tout honneur bien sûr !

Il la regarda pensivement.

Veronica (abattant sa dernière carte) : En plus, si tu utilises ta carte de crédit, tu vas te faire repérer, et donc me faire repérer, et on ne pourra pas continuer à enquêter parce que je me serai fait mettre le grappin dessus par mon héros, qui sera sans doute aussi en colère que toi ! Tu ne voudrais pas me faire ça ?

Il soupira en levant les yeux au ciel.

Logan : Bien sûr que non.

Elle se décala et il s’approcha du lit.

Logan (avec un petit sourire) : En tout bien tout honneur ?

La jeune femme se tourna sur le côté, lui offrant son dos.

Veronica : Bien sûr !

Elle le sentit se coucher et la lumière s’éteignit. La chambre plongea dans un silence profond, ponctué par les bruits de la ville à l’extérieur.

Veronica : Bonne nuit.
Logan : Bonne nuit.


Mac marchait dans les couloirs de l‘université, la tête baissée sur son ordinateur portable sur lequel elle pianotait, ne faisant attention à rien ni à personne, lorsque quelqu’un la tira par le bras dans une salle vide.

Mac : Hey !
Dick : Chut !

Il l’embrassa en avançant une main vers son chemisier.

Mac : Qu’est-ce que tu fais ?
Dick : Tu veux vraiment que je te fasse un dessin ?
Mac : Je suis en train de bosser là !

Elle agitait son ordinateur. Dick le saisit et le ferma avant de le poser sur une table.

Dick : Plus tard.
Mac (en protestant) : Dick !
Dick (les lèvres perdues dans le cou de la jeune femme) : Hum ?Mac : Est-ce que t’as eu des nouvelles de Logan ?
Dick (acquiesçant) : Hum hum.
Mac : Quoi ?! Quand ? Qu’est-ce qu’il disait ?
Dick : Hier soir…
Mac (pressante) : Qu’est-ce qu’il disait ?!
Dick (se redressant légèrement, l’air ennuyé, toujours très occupé avec le chemisier de la jeune femme) : On va bien, stop. Continuons à enquêter, stop. T’enverrai des nouvelles bientôt, stop…

Il prit les mains de Mac.

Dick : Pas de quoi s’inquiéter quoi !
Mac : Mais…
Dick : Chut !
Mac (d‘une petite voix) : Dick…

Ce changement de ton inquiéta le jeune homme, qui se redressa de toute sa hauteur et regarda la jeune femme dans les yeux.

Dick : Qu’est-ce qu’il y a ?
Mac : Tu es sûr qu’ils vont bien ? Tous les deux ?
Dick : J’en suis certain… Ne t’inquiète pas…

Elle se blottit dans ses bras.

Mac : J’espère… Ça serait trop dur…

Il ne répondit rien et la serra un peu plus fort. Elle se dégagea quelques minutes plus tard et lui adressa un sourire reconnaissant. Il s’avança un peu.

Dick : Tu es rassurée ? On peut reprendre où on en était ?

Mac leva les yeux au ciel, récupéra son portable et contourna le jeune homme d’un air navré.

Dick : Ben quoi ?

Elle sortit de la salle en secouant la tête, son ordinateur sous le bras.


Au même moment, Veronica se réveillait d’un sommeil encore agité et entrecoupé de cauchemars. Elle se leva et se dirigea comme un automate dans la salle de bains, où elle se passa beaucoup d’eau froide sur la figure. Elle prit une serviette et s’essuya la figure en revenant dans la chambre. Elle s’arrêta au pied du lit et regarda Logan, qui dormait encore ; elle se sentait coupable de tout ce qu’elle lui avait fait subir, pas seulement ces derniers jours, mais depuis ce jour fatidique où ils avaient échangé un baiser passionné sur le balcon du motel Camelot, quelques années plus tôt… Ils avaient fait du chemin depuis mais elle reconnaissait qu’elle n’avait pas toujours été tendre avec lui… Elle était perdue dans ses pensées lorsque son téléphone, sur la commode, se mit à vibrer. Elle le saisit et décrocha en retournant dans la salle de bains.

Veronica : Oui ?
Voix : Agent Kelly ?
Veronica : C’est moi.
Voix : Bonjour, ici Kevin Weisman de la banque. Je vous rappelle à propos de votre demande…
Veronica : Merci de me rappeler. Qu’avez-vous trouvé ?
Kevin : J’ai pu avoir accès au compte de ce Mick St John… Sur ces deux dernières années…
Veronica : C’est parfait ! Vous pouvez me les envoyer par mail ?
Kevin : Bien sûr… Mais je ne suis pas sûr que ce soit très légal…Veronica : Ecoutez-moi Kevin… Je travaille dans le plus grand secret sur cette affaire… Je sais que je ne peux pas vous fournir toutes les garanties que vous souhaitez, mais je vous assure que ceci est fait en toute légalité… Et votre aide m’est très précieuse…Kevin : Bon d’accord… Quelle est l’adresse.Veronica : Merci beaucoup…

Elle lui donna l’adresse et raccrocha après l’avoir encore remercié.

Logan : Du grand art…

V se retourna et le vit appuyé au chambranle de la porte.

Veronica : Quoi ?
Logan : Tu leur fais du charme pour les embobiner… Je dois dire que je suis impressionné…
Veronica : Je ne leur fais pas du charme, Echolls ! Et c’est le seul moyen d’obtenir des informations par téléphone, vu que je suis dans l’incapacité physique de rencontrer mes interlocuteurs !

Logan ne répondit pas et retourna s’asseoir dans son fauteuil, tandis que Veronica se saisissait de son ordinateur et s’asseyait sur le lit.

Logan : Et où travaille exactement ce Kevin ? En quoi il t’aide ?
Veronica (levant la tête de son portable) : Il travaille dans une banque australienne… La banque de Duncan… Il m’a envoyé ses relevés de compte de ces deux dernières années… On va peut-être pouvoir en apprendre plus sur les raisons qui ont poussé Duncan à revenir à Neptune…

Logan hocha la tête et V se replongea dans son ordinateur ; quelques minutes plus tard, il s’assit à ses côtés.

Logan : Alors ?
Veronica : Alors je ne savais pas que Duncan était un accro de la carte de crédit ! Il a dépensé des sommes considérables ! Et il va falloir que je vérifie un par un chacun de ses achats, ou du moins chaque magasin dans lequel il a été ! Ça va pas être du gâteau…
Logan : Je peux t’aider ?
Veronica : Et bien… Si tu avais un ordinateur peut-être…
Logan : J’en ai un.
Veronica : Vraiment ?
Logan : Qui n’a pas d’ordinateur de nos jours ?

Il se leva et alla chercher le sac qu’il avait pris avec lui et qui ne contenait que le nécessaire : ordinateur et vêtements de rechange. Il brancha son portable et s’assit à côté de V.

Logan : Donc…
Veronica : Je vais imprimer une partie de son relevé de banque… Il faudrait que tu recherches ce qu’il a acheté, ou à défaut où il l’a acheté.
Logan : D’accord…

Veronica hocha la tête avec un sourire encourageant et lança l’impression. Elle jeta un coup d’œil au jeune homme pendant qu’une dizaine de feuilles sortaient ; il avait l’air fermé, distant… Elle s’en voulait d’avoir cassé ce qu’ils avaient commencé à construire ensemble, sur de bonnes bases pour une fois… Elle secoua la tête et regarda la dernière feuille sortir de l’imprimante. Elle réunit les pages et les donna à son compagnon.

Veronica (avec un sourire de présentatrice télé) : Enjoy !

Il sourit un instant puis se plongea dans la lecture des pages qu’il tenait.


Deux heures plus tard, hébété, Logan posa son ordinateur et s’étira ; il jeta un coup d’œil à Veronica qui, le front plissé par la concentration, ne quittait pas son écran des yeux.

Logan : Tu as trouvé quelque chose ?
Veronica : Certaines dépenses s’expliquent parfaitement, mais il y a de gros retraits d’argent par moment et je ne vois pas à quoi ils correspondent… (Elle leva la tête) Et toi ?
Logan : C’est la même chose de mon côté… Dépenses courantes pour lui et pour la petite qui côtoient de grosses sommes parties on ne sait où ! Je ne sais pas ce qui se passait en Australie, mais ça craignait pour lui !

Veronica acquiesça.

Veronica : On doit répertorier toutes ces ‘‘dépenses spéciales’’, voir leur fréquence et combien exactement il a retiré à chaque fois…

Logan hocha la tête et reprit ses feuilles et son ordinateur, tandis que V poussait un soupir.


A quelques kilomètres de là…

Keith : Je sais que vous voulez des résultats, Mr le maire, mais je ne peux pas faire apparaître un coupable en claquant des doigts !

Il était au téléphone, et clairement en colère.

Keith : Oui, les tests prouvent que c’était bien ma fille qui était avec Kane dans le motel, mais on ne sait toujours pas si elle l’a tué ou pas ! On n’a pas retrouvé l’arme du crime ! Je…

Il serra les dents en écoutant ce que son interlocuteur avait à dire.

Keith : Oui monsieur… Au revoir.

Il garda le combiné contre son oreille quelques instants de plus, puis il le raccrocha violemment.

Keith : Sacks !

Celui-ci apparut presque aussitôt.

Sacks : Oui shérif ?
Keith : Vous avez essayé de joindre Logan ?
Sacks : Oui monsieur, il ne répond toujours pas.

Keith lui fit signe de sortir, puis il attrapa son portable et composa le numéro de son beau-fils. Il tomba instantanément sur la messagerie. Il essaya au Neptune Grand, où on lui indiqua que Mr Echolls s’était absenté sans donner de date de retour. En désespoir de cause, Keith composa un dernier numéro.

Weevil : Ouais ?
Keith : C’est Keith Mars.
Weevil : Que puis-je faire pour vous ?
Keith : Où est Logan ?
Weevil : Sais pas. Il m’a juste appelé pour que je vienne au NGH pour garder la petite, il m’a pas dit quand il reviendrait…
Keith : Eli, si jamais tu sais quoi que ce soit…
Weevil : Vous serez le premier au courant.
Keith : Bien. Prends soin de ma petite fille.
Weevil : Ouaip ! Au fait shérif, des nouvelles de V ?
Keith : Non, aucune pour l’instant…
Weevil : J’espère qu’on la retrouvera bientôt.
Keith : Moi aussi. Au revoir Eli.
Weevil : Au revoir shérif.

Keith reposa son portable et, songeur, regarda la photo de sa fille adorée qui trônait sur son bureau.


Eli, de son côté, reposa son portable sur la table de la cuisine de la suite d'Echolls.

Weevil : Ils savent pas où elle est… C’est bon pour nous ça.

Mac, assise sur le canapé, acquiesça, avant de se replonger dans son écran d’ordinateur, où s’affichait le dossier de l’affaire Duncan Kane…


‘‘Ting’’ !

Le bruit résonna dans la chambre du motel. Veronica regarda Logan d’un air interrogateur.

Logan : C’est ma messagerie.

Elle réprima difficilement un sourire moqueur.

Logan : Une remarque peut-être ?
Veronica : Aucune. C’est juste très… joli, comme son, pour t’annoncer que tu as un message…
Logan : Je me fiche que ça soit joli ou non, du moment que ça m’avertit !

Il fronça les sourcils avant de sourire.

Veronica : Quoi ?
Logan : Mac vient de m’envoyer le dossier de l’affaire…
Veronica : Comment a-t-elle… Oh, j’oubliais, c’est Mac ! Quelque chose d’intéressant ?
Logan : Pas à première vue selon elle, mais on sait jamais, tu pourrais trouver quelque chose…

Veronica hocha la tête.

Veronica : Je verrai ça une fois que l’analyse des relevés de compte sera finie. Tu en es où ?
Logan : Fini.
Veronica : Déjà ?
Logan : Oui… Quand je veux je peux travailler vite.
Veronica : Bien ! Qu’est-ce que ça donne alors ?
Logan : Sur une période de 10 mois, il a retiré au moins une fois par semaine, deux au maximum, des sommes allant de 3000 à 5000$…
Veronica : Ça fait beaucoup d’argent sur 10 mois… Je me demande vraiment à quoi ça lui a servi…
Logan : On est deux… Et toi ?
Veronica : Sur 6 mois, des sommes de 1500 à 3000$, un retrait par semaine ou toutes les deux semaines…
Logan : Attends, ton relevé est avant ou après le mien ?
Veronica : Avant.
Logan : Donc ça veut dire qu’il a augmenté la cadence… Les sommes ont augmenté, et le temps entre chaque retrait a diminué. Il a eu besoin de plus d’argent…
Veronica : Ça sent les pots de vin à plein nez ! Mais je ne vois pas pourquoi, ni pour qui ! Quelqu’un avait-il deviné qui il était vraiment ? Est-ce que c’était du chantage ? Il a dû payer pour que cette personne se taise ? Ou bien pour protéger Lilly ? (Elle se prit la tête entre les mains) Je sens qu’on s’enfonce de plus en plus dans cette histoire ! Si seulement je pouvais retrouver la mémoire ! Si ça se trouve Duncan m’a parlé de ce qui s’est passé en Australie, il m’a peut-être expliqué ce qu’il faisait à Neptune !
Logan : Ronnie…

Elle tourna la tête vers lui.

Logan : Ça sert à rien de te torturer ! On va essayer de trouver un max de trucs sur Duncan avec les moyens du bord avant de songer à te faire retrouver la mémoire, d’accord ?
Veronica : Okay.
Logan : Je pense que tu devrais dormir un peu.
Veronica : Je… Merci.

Il sourit rapidement et prit son ordinateur avant d’aller s’installer dans le fauteuil. Veronica le regarda faire, puis elle ferma son propre ordinateur et s’allongea.

Logan lui jeta un coup d’œil avant de revenir à son écran, sur lequel il fit défiler le dossier de Duncan. Dépositions du gérant et de la femme de ménage, répertoire des preuves, rapport d’autopsie… Logan le parcourut des yeux ; ‘‘traces d’activités sexuelles moins de deux heures avant l’heure du décès […] présence de poils pubiens et de sécrétions vaginales’’… Logan sentit sa mâchoire se crisper, mais il inspira profondément avant de passer à une autre partie du rapport. ‘‘Présence de blessures de défense […] aucun échantillon organique provenant de l’agresseur […] section de la gorge depuis l’oreille droite jusqu’à l’oreille gauche’’. Logan relisait ces lignes depuis un moment déjà, sentant qu’une partie de la réponse se trouvait devant lui. Blessures de défense… Oreille droite jusqu’à l’oreille gauche…

Logan se redressa ; ce fut comme si une petite lumière éclairait brusquement son esprit… Il posa son ordinateur et s’approcha de Veronica, qu’il réveilla doucement.

Veronica : Qu’est-ce qui se passe ?
Logan : Montre-moi tes bras.
Veronica : Quoi ?
Logan : S’il te plait !

Veronica se redressa et remonta ses manches au dessus du coude.

Logan : Plus haut, s’il te plait.

Veronica le regarda un instant, puis elle enleva son t-shirt, qu’elle mit pudiquement sur sa poitrine. Logan évita de regarder ce que sa femme tentait de dissimuler, et il se concentra sur ses bras. Rien. Aucune trace. Il lui adressa un sourire rayonnant.

Veronica : Quoi ?
Logan : Dans le rapport d’autopsie, il est dit que Duncan avait des blessures de défense ! Ça veut dire qu’il a pu blesser son agresseur ! Tu n’as aucune marque ! En plus, il a été égorgé de droite à gauche… Tu es droitière, tu l’aurais fait de gauche à droite ! Et enfin, tu fais quoi, 50 kilos toute mouillée ? Tu n’aurais jamais pu maîtriser Duncan s’il s’était débattu !

Veronica : Avec mon taser…
Logan : Aucune marque de taser sur lui !

Veronica le regarda, bouche bée.

Veronica : Tu veux dire que tu viens de m’innocenter ?
Logan : En toute modestie… oui !
Veronica : Mon Dieu, Logan !

Elle se jeta à son cou, folle de joie. Il lui rendit son étreinte, sensible à sa peau nue sous ses doigts.

Logan (doucement) : On va pouvoir rentrer et aller voir ton père… On va tout leur expliquer… Et tu n’auras aucun ennui…

Veronica resserra son étreinte en fermant les yeux, quelques larmes coulant silencieusement sur ses joues.

Veronica : Merci… Merci pour tout…
Logan (d’une voix exagérément grave) : Je n’ai fait que mon devoir.

Veronica se détacha de lui en riant, essuyant ses joues ; Logan serrait toujours doucement ses épaules. Il la regardait intensément, et elle attendait qu’il lui fasse un signe, n’importe lequel, qui lui indique la marche à suivre. Elle leva les yeux vers son visage après avoir effacé les dernières traces de larmes sur son visage.

Veronica : Logan… Je suis désolée… Pour tout… Je m’en veux d’avoir tout fichu par terre, encore une fois! J’ai de la chance de t’avoir à mes côtés, de la chance que tu sois encore là et que tu arrives à me supporter… Je suis désolée… et je t’aime.
Logan (lui prenant les mains) : Je suis désolée aussi. Je sais que tu fais des efforts, mais quand tu ne me fais pas confiance, ça me renvoie à une mauvaise période de nos vies. Et je veux avancer, aller de l’avant.

Veronica s’approcha de lui et l’embrassa doucement.

Veronica : Ça me rappelle quelque chose…

Ils se sourirent et Veronica se blottit contre son mari. Ils gardèrent le silence un instant, avant que Logan ne se racle la gorge.

Logan : Si tu ne remets pas ton t-shirt bientôt, je ne pense pas pouvoir répondre de moi encore longtemps…

Veronica se redressa et, le regardant dans les yeux, dégrafa son soutien à gorge.

Logan : Ça a le mérite d’être clair.

Et ils s’embrassèrent.


fan2series  (27.04.2008 à 11:15)

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