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Série : Veronica Mars
Création : 28.08.2007 à 15h23
Auteur : fan2series
Statut : Terminée
« L'histoire se déroule après le 3.16 et reprend les intrigues et histoires de la fin de la saison 3. Bonne lecture et faites-moi part de votre avis par mp ou dans le topic "épisodes virtuels& » fan2series
Cette fanfic compte déjà 68 paragraphes
Veronica quitta l’hôpital 2 semaines après la fameuse soirée, à temps pour passer ses examens et les réussir haut la main. Normal ! Elle avait tout fait pour ça. Seule dans sa chambre, réviser encore et encore s’était révélé l’unique moyen efficace de ne pas ressasser le jour, de ne pas cauchemarder la nuit.
Son stage au FBI ayant été annulé pour cause de blessure pas totalement cicatrisée, deux mois de vacances s’offraient maintenant à elle. Elle comptait bien en profiter avant d’entamer sa deuxième année à l’université, une année qu’elle espérait moins mouvementée.
Pour tout le monde, la vie continuait. Par Wallace, elle apprit que Piz déménageait. Il quittait Neptune pour se lancer dans la radio sur la Côte Est… Le jeune basketteur qui, depuis un certain temps, faisait dans l’activisme caritatif lui annonça son prochain départ pour l’Afrique dans le cadre d’un voyage humanitaire. Son BFF allait lui manquer, mais aider les autres semblait faire son bonheur. Alors, elle comprenait.
Après de nouvelles élections, Keith récupéra son poste de shérif, poste qu’il n’aurait jamais dû quitter si on en croyait les médias. Vinnie Van Lowe, son concurrent malheureux, retourna à sa petite existence de détective magouilleur.
Veronica, heureuse du succès de son père, refusa qu’il ferme Mars Investigations. Il fallait bien que la licence toute neuve qu’elle venait de décrocher serve à quelque chose ! Elle s’occuperait de l’agence sur son temps libre.
Quand lui et Alicia Fennel envisagèrent d’emménager ensemble, peut-être dans la maison d’Alicia, elle et son BBF furent plutôt dubitatifs. Ils en discutèrent et durent admettre que, comme leurs parents s’entendaient bien, il n’y avait qu’à laisser faire.
Avant le départ de Wallace, elle passa beaucoup de temps avec lui, Mac et même avec Dick ! Pour ne pas avoir penser à autre chose, elle aida ces derniers à choisir la déco leur maison, un juste compromis entre leurs goûts à tous les deux. Elle les observait. Leur relation lui semblait étrange, un peu comme celle d’un frère avec sa sœur, mais quand Mac avoua à sa meilleure amie que, pour la toute première fois de sa vie, Dick avait dit « je t’aime » à une fille (Mac en l’occurrence, le soir de leur pendaison de crémaillère), elle se contenta de sourire…
Voix off : Pourvu que ça dure.
Un mois plus tard, le divorce de Logan et Veronica fut prononcé sans qu’ils aient à se revoir.
La jeune femme ayant accepté d’abandonner ses droits sur Lilly, elle eut un pincement au cœur, vite réprimé, quand Mac lui confia que l’agence d’adoption avait décidé d’accorder la garde provisoire de Lilly Kane-Echolls à Logan. Il serait sous étroite surveillance, n’aurait aucun droit à l’erreur sous peine de se voir interdire définitivement de s’occuper d’elle.
Ça faisait maintenant deux mois que Mac et Dick étaient ensemble. Pour marquer l’évènement, non content d’offrir un nouvel ordinateur surpuissant à sa dulcinée ravie, il eut à l’égard de Veronica une attention à laquelle elle ne s’attendait pas.
Laissant seule une Mac trop pressée d’étrenner son cadeau, il prit la petite blonde à part. Parce que, lui dit-il, elle semblait ne pas se remettre du récent départ de Wallace et pour d’autres raisons qu’il se gardât bien de lui dévoiler, il lui proposa de venir chez eux quand bon lui semblerait, leur porte lui serait toujours ouverte.
Une fois la surprise passée, elle fut vraiment touchée et commença à envisager le surfeur d’un œil différent.
Les paupières closes, bercée par le bruit des vagues et le rire des enfants jouant sur la plage, elle laissait le soleil caresser son visage. Elle était bien.
Elle ouvrit les yeux et sourit en sentant que quelqu’un s’asseyait près d’elle sur le sol en bois de la terrasse.
Mac (soupirant de bien-être) : Magnifique, n’est-ce pas ?
Veronica : Je suis jalouse, votre maison est superbe !
Mac : Tu le sais que tu peux venir quand tu veux ?
Veronica : Oui ! Je sais. Et là, j’en profite. Merci. C’est gentil à vous.
Mac : Gentil ? Non, intéressé ! Règle numéro un… Toujours rester en bons termes avec un détective.
Elles rirent doucement puis retombèrent dans un silence serein.
Mac (d’un ton hésitant) : Tu as eu de ses nouvelles ?
Veronica : Négatif. Mais je n’en attends pas non plus…
Mac : Il a acheté une maison. Sur la plage.
Elle tendit le doigt et désigna, sur leur gauche, une belle maison à peine plus grande que la leur, posée sur le flanc de la colline, à quelques mètres au-dessus du sable. Veronica la regarda un instant avant de détourner la tête et de se remettre à contempler la mer.
Veronica : Lilly et lui y seront très bien.
Mac poussa un soupir si profond que Veronica, intriguée, se tourna vers elle.
Mac : Veronica ! Par tact, je n’ai rien dit jusque-là, mais honnêtement je n’en peux plus. Tu erres comme une âme en peine depuis… Pfff !... Je ne sais plus combien de temps. Je sais que tu ne veux entendre aucun conseil de ma part ou de celle ton père. De ceux qu’essayait de te donner Wallace, je ne t’en parle même pas !…
Veronica : Sans vouloir te vexer, tu as raison.
Mac : Et bien, sans vouloir te vexer non plus, je t’en donnerai quand même... Et on commence tout de suite !
Veronica : Mais…
Mac (la coupant) : Stop ! Je ne veux rien entendre. J’ai dit tout de suite !... Alors, la question n’est pas de savoir si tu en veux à Logan ou pas !
Veronica : Ah non ? Vraiment ?
Mac : Non. La question est de savoir si, compte tenu de ce qui s’est passé, tu es encore capable de l’aimer et d’être avec lui. Mieux encore, la question est de savoir si tu es capable de t’empêcher de l’aimer compte tenu de ce qu’il a fait, ce qui, entre nous, n’est pas d’une importance folle ! (Veronica haussa les sourcils). Son seul crime, c’est de ne pas avoir écouté ce qui se racontait en ville et au lycée au moment où son père était jugé pour le meurtre de sa petite amie, une tentative de meurtre sur la personne de son ex petite amie -toi- et pour détournement de mineur ! Si tu ne veux plus être avec lui, si tu ne l’aimes plus… Très bien, ça me va ! Mais n’utilise pas ça comme excuse pour t’empêcher d’être heureuse avec lui, si c’est ce que tu veux !
Le silence s’installa entre elles.
Mac (se levant) : Je te laisse cogiter tout ça, j’ai encore des cartons à déballer. Mais pour info, ils se sont déjà installés dans la maison.
Elle passa la porte et disparut à l’intérieur, abandonnant sur la terrasse une Veronica plutôt désarçonnée par ce qu’elle venait de lui asséner.
Les questions de Mac se bousculaient dans sa tête. Elle savait bien que, tôt ou tard, elle allait devoir y répondre. Alors, pourquoi pas maintenant ?
Elle posa donc le problème une première fois. Comme elle n’était pas vraiment prête à renier ses choix, elle n’aima pas le résultat et reprit tout à zéro.
Faisant la part du pour et, avec un soupçon de mauvaise foi celle du contre, elle réfléchit longtemps, mais voilà… Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, elle aboutissait toujours au même constat.
Quand elle cessa enfin de se leurrer, LA réponse lui apparut comme une évidence. Elle se dit que la moindre des choses était d’en parler avec Logan.
Ignorant Mac qui l’observait derrière l’une des fenêtres, elle se leva et, d’un pas allègre, descendit l’escalier jusqu’à à la plage qu’elle longea rapidement pour gagner la maison de son ex-mari.
Tandis que, plus lentement, elle grimpait l’escalier de pierre serpentant au milieu d’une pelouse au vert intense, elle tenta sans beaucoup de succès de mettre en forme ce qu’elle allait lui dire.
C’est d’un pas hésitant qu’elle traversa la grande terrasse jusqu’à l’entrée. Depuis l’intérieur s’échappaient les échos d’une musique. Elle leva le poing, mais en grimaçant bloqua son geste un bref instant. Elle prit une profonde inspiration et, sans plus atermoyer, frappa trois coups rapides contre la porte en bois.
Le morceau s’arrêta. Après quelques secondes, Logan vint ouvrir. Il parut surpris de la découvrir là. Avant qu’il ait eu le temps de dire quoi que ce soit, elle se lança.
Veronica : Je m’appelle Veronica Mars et j’ai un gros problème !... Je n’arrive pas à accorder ma confiance aux gens, à me confier à eux, à les croire, à les accepter comme ils sont, avec leurs défauts et leurs qualités. Ça fait des années que j’essaye de te dire « Je t’aime », je te l’ai même plus ou moins déjà dit, mais là je viens de comprendre. Je t’aime. Vraiment. Je t’ai toujours aimé. Et je crois que je t’aimerai toujours. Je ne peux pas promettre que je changerai du jour au lendemain, que je cesserai d’être moi, que je serai capable de dire tout ce que je ressens, tout ce qui me pose problème, que je pourrai te faire confiance de manière aveugle, mais… Je veux essayer. Je veux vraiment essayer et pour ça… Je te supplie de me reprendre. Une dernière fois. Je veux faire en sorte que, cette fois, ça marche. Je suis désolée pour tout le mal que je t’ai fait. Je suis désolée pour toutes les fois où je ne t’ai pas cru. Je suis désolée de t’en avoir voulu, de t’en vouloir pour des choses qui ne sont pas de ta faute. Je suis désolée pour tout. Si tu n’as plus la force, si tu n’en as pas envie, crois-moi, je comprendrai. Mais s’il y a la moindre chance pour que tu m’aimes encore, que tu m’aimes comme moi je t’aime, alors… Je te supplie de me reprendre.
Elle expira un bon coup et regarda Logan. Les yeux brillants, il la fixait, semblant totalement pris au dépourvu par son discours. Il ouvrit la bouche pour lui parler, mais quand il se figea sans rien dire, quand ses yeux s’évadèrent sur le paysage derrière elle…
Voix off : Oh !... Horrible impression de déjà-vu.
Le cœur de Veronica, ce cœur tout neuf qu’elle venait de se découvrir, méticuleusement se fissura.
Elle hocha la tête, lui adressa un pauvre sourire en reculant de deux pas. Puis, lui tournant le dos, elle s’enfuit sans demander son reste.
Elle dévalait les premières marches quand deux mains posées sur ses épaules la bloquèrent dans son élan, la forçant à se retourner. Sans prononcer un mot, Logan lui saisit le coude. Elle tenta bien de se dégager, mais raffermissant sa prise, il l’aida à remonter l’escalier.
Une fois sur la terrasse, le quart de tour qu’il lui fit faire pour la regarder en face la propulsa contre lui. L’emprisonnant dans ses bras, sa bouche chercha avidement la sienne et le cœur de Veronica se recolla en un seul morceau gonflé d’amour et de désir.
Elle prit son visage entre ses mains, le regarda dans les yeux.
Veronica : Je t’aime.
Il lui sourit, caressa sa joue.
Logan : Je t’aime aussi.
Il se pencha, elle passa les bras autour de son cou et enfouit son visage au creux de son épaule. Elle fit durer l’étreinte. Un sourire étirant lentement ses lèvres, elle se mit sur la pointe des pieds et approcha la bouche de son oreille.
Veronica : Logan Echolls, tu veux bien m’épouser ?
Quand il partit d’un éclat de rire qui la secoua tout entière, le sourire de la petite blonde enfin s’épanouit.
THE END
