HypnoFanfics

LA PRINCESSE DES GLACES

- Posez votre arme agent Mars !

Veronica serra la crosse de son sig sauer. Elle l'avait là en joug. Cette pourriture qui avait ruiné sa vie. Elle avait la vie de cette peste sur la détente.

-  MARS ! Je ne le répéterai pas ! POSEZ VOTRE ARME !

-   Vas y ! Tire Veronica. Soulage toi. Venge le ! Venge Duncan !

Flash back :

Veronica avait été mise sur l'affaire du meurtre de Duncan Kane dans l'état de Californie. Son corps avait été retrouvé au bord de la piscine de sa résidence, le crane défoncé. Léger déjà vu pour l'agent Mars. Duncan finissait comme Lilly. Lilly ! Lilly Junior ! Veronica fit mettre sans dessus dessous le quartier. Pas de trace de la petite. Pas de trace non plus chez les Manning qui avaient renoncé à récupérer leur petite fille. Après plusieurs mois de recherche, Veronica et son équipe avaient retrouvé la trace de Lilly. Elle avait été aperçu dans la cour d'un manoir. Ce manoir, Veronica le connaissait. Kane. Encore et toujours Kane.

-Mars ! Laisse faire la justice !

- Quelle justice, Andy ? Celle des hommes ?

- Veronica, arrête de te la jouer tête brulée !

- Tu as entendu Veronica, arrête de te la jouer !

- Toi, ta gueule !

Veronica enleva la seconde sécurité de son arme. Andy se raidit. Porta la main à son oreille.

Oreillette d'Andy : Je l'ai dans ma ligne, j'attends les ordres.

Andy : On reste calme. Personne ne va tirer. 

Veronica regarda Andy. Elle l'aimait bien ce gars. Ils avaient sympathisé dès la première affaire. De vrais coéquipiers, anticipant les idées de l'autre, couvrant les arrières de l'autre sans poser de questions. Mais cette fois, Veronica avait repris ses habitudes de cavalier seul. Elle avait réussi à planter Andy pour se rendre au manoir seule.

Flash back :

Veronica maquillée en nanny sonna à la porte du manoir.

Interphone : C'est pour quoi ?

Veronica : Esther Cox, je viens pour l'entretien des nannies.

Interphone : Madame va vous recevoir.

Veronica pénétra dans le manoir. Pas besoin de l'annoncer, elle la reconnut tout de suite.

Celeste : Miss Cox.

Veronica : Madame Kane.

Celeste : Miss, je vous prie. Depuis le décès de Jake, j'ai repris ce titre.

Veronica : toutes mes condoléances.

Veronica V off : je sais que c'est toi qui l'a assassiné. Sorcière. Tu les as tués. Duncan et Jake. Garce.

Celeste : Je vais vous présenter ma fille. Lilly, viens ma chérie.

Ma chérie et Lilly, deux termes que jamais Celeste n'aurait associé. Lilly fit son entrée, Veronica faillit défaillir. Un fantôme, elle voyait un fantôme. Celui d'une Meg Manning de 6 ans.

Veronica v off : 6 ans déjà, Meg...Promis, j'irais te voir en rentrant...

Lilly : Oui, maman ?

Veronica v off : maman ?!

Celeste : Je te présente ta nouvelle nanny. Maintenant, vas dans ta chambre ma grande. Esther te rejoindra dans un moment.

Veronica et Lilly se sourirent.

Le domestique accompagna la petite hors de la pièce et ferma.

Veronica v off : Enfin seules.

-  Tue moi Veronica ! Tu ne souhaites que ça depuis que ton ivrogne de mère est partie !

-  TA GUEULE !

-   Veronica s'il te plait.

-   ARRETTE ANDY ! Elle a tué son fils pour lui prendre sa fille. Elle a même tué son mari pour se protéger. La petite a été élevée comme si cette sorcière était sa mère.

-   Tu mens !

-  Je mens ?

Sans décrocher son arme de sa mire, Veronica enclencha un magnétophone où l'on entendait distinctement Celeste se délecter de sa barbarie.

- Espèce de trainée. Tu es bien la fille de Lianne !

- Laisse ma mère en dehors de ça ! Tu as détruit la vie de MA Lilly. Tu ne comptais tout de même pas te racheter en élevant LA Lilly de Duncan ?

- Oui, je voulais récupérer mon bébé, ma Lilly !

- Elle est morte, il y a huit ans !

-  Tais toi !

-  Tu ne pourras plus nuire à personne maintenant.

-  NOON ! cria Andy.

Mais aucun coup de feu partit.

- Celeste Kane vous êtes en état d'arrestation....

Veronica menotta la sorcière. Serra la main d'Andy. Et monta à l'étage respecter la dernière volonté de Duncan.

Flash back :

Veronica, sur le balcon du NGH, essuya ses larmes et rangea le testament de Duncan.

Ma chère Veronica, s'il m'arrive quelque chose, si je viens à mourir, signe ses papiers d'adoption et élève Lilly comme bon te semblera. True love never ending. Logan, si tu lis par dessus son épaule, prends soin d'elles.

Logan pressa avec force et tendresse son épaule.

- Lilly, ma puce. La dame en bas a été arrêtée. Elle a fait quelque chose de grave.

- Elle a tué Papa.

Veronica fut marquée par la franchise de la petite.

- Oui. Je m'appelle Veronica Mars. Tu sais qui je suis ?

- Tu es la dame qui a aidé papa à fuir.

- Oui, ma belle. Et ton papa a fait de moi ta tutrice. Tu pars avec moi.

- A Neptune ?

- A Neptune.

Les deux blondes quittèrent le manoir et la ville dans la journée. La journée marathon s'achevait. Veronica était devant la tombe de Meg Manning pendant que Lilly coursait un papillon.

-  Je lui expliquerai tout. C'est promis, Meg.

- Je savais que je te trouverais là. Tout c'est bien passé ?

Veronica se retourna, l'enlaça. Il lui avait manqué aujourd'hui. Elle avait résisté grâce à lui, grâce à ses mots prononcés sur le toit du NGH : « TU n'es pas une meurtrière. ».

- Tout c'est bien passé. Elle est avec nous maintenant.

Veronica embrassa Logan avec fougue.

- Et le notre c'est pour bientôt ? demanda le jeune homme en posant sa main sur le ventre de sa compagne.

- On verra...Lilly, viens ma puce, on rentre.

La petite blonde se glissa entre Veronica et Logan. Main dans la  main, ils rentrèrent chez eux, laissant les fantômes derrière.

Reprise de mon défi blabla, un peu retravaillé...

Inventaires

Devant le psyché de la salle de bain, elle passe au crible sa silhouette fine. Ses doigts démêlent la chevelure ondulante, poursuivent leur route sur les joues creuses, sur la bouche que le rouge à lèvre n’arrive plus à illuminer, sur la petite poitrine, sur le ventre plat. Elle n’est pas une femme. Elle a encore ce physique de petite fille qui alimente aussi vite les fantasmes qu’il ne les détruit.

Rapidement, elle enfile un tee-shirt kaki qui dissimule les dessous marqués à l’effigie de Betty Boop. Encore une preuve de son manque total de sex appeal, songe-elle tristement. Le chagrin, tapi là, juste derrière la colère, tente une embuscade. Réajuster la barricade, vite. Elle inspire aussi profondément que possible et fait volte-face.

Derrière elle, béantes, les valises attendent. Elle y a déjà fourré le tee-shirt taché, ainsi que tous les autres. Et puis les jeans, et puis les ballerines. Il ne manque plus que le nécessaire de toilette. Voilà, c’est fini.

Une valise dans chaque main, elle sort de la pièce. Elle se prépare, ferme son visage. Il est là … bien évidemment. Il ouvre la bouche, elle réplique par un regard orageux qui le transperce d'un éclair. Elle passe devant lui, sans un regard, et dépose une clef sur le guéridon devant la porte d’entrée.

« Tu pourras la donner à Madison la prochaine fois que tu la verras. »

Les yeux dans le vague, il voit sa vie s'arrêter. Tu ne peux pas partir. Tout simplement pas. Il pense à ce que représentent ces deux valises devant la porte. Vingt ans, deux valises. Il n'aurait jamais cru que le monde fut si fragile.

Pourquoi?

Elle le regarde, provocation hautaine d'une femme en soif d'espoir.

Ce n'était pas censé se passer ainsi.

Les dessous de vie qui se renversent, les habitudes s'éventrent, la femme oublie son rouge à lèvre, la porte claque, les yeux s'abaissent.

Le tube tombe au sol, vague égratignure sur le cirage du coeur meurtri d'un homme à l'abandon.

L'homme, le ventre noué, tourne les yeux vers la chambre de sa fille, une boîte à musique arborant fièrement un cheval à corne trône sur la commode. Il soupire. Ironie cruelle. Fini pour elle l'insouciance infantile et heureuse. Achevée la beauté innocente de la naïveté première. Midi est passé dans le monde des Mars, et le glas a sonné la fin du monde rose de l'enfance.

Il s'assied, il faudra être fort. Il faudra être deux. Le regard soudain vif, il pose les yeux sur une vieille photographie. Il observe sa fille. Et sourit.

Le lit

Il se regardaient l'un l'autre. Les draps pourpres revêtaient leurs corps, laissant refléter leurs courbes s'entrelaçant.  

Elle, jeune femme punie maintes fois par la vie, caractère déterminé ne laissant, presque, jamais paraître ses sentiments. 

Lui, ex mauvais garçon, au passé tumultueux entre violence et tuerie familiale qui s'était laissé apprivoisé. 

Comme cela avait été dur d'être séparés ces quelques jours... 

Heureusement pour lui, elle était revenue. Heureusement pour elle, il l'avait attendue. 

Elle colla son front au sien. Comme il était bon de sentir son bras chaud contre ses hanches. 

Comme c'était bon de la ressentir à nouveau près de lui. 

Mais elle ne pouvait s'empêcher de douter. Encore et encore... 

L'avait-il trompé pendant cet infime laps de temps? Avait-il déjà goûté au fruit défendu? Celui de ces femmes au rouge à lèvres flamboyant, aux bas résille ficelant leurs jambes fines? 

Lui, enfant gâté pourri, les poches pleines de billets verts, avait-il déjà commis l'irréparable? 

L'esprit tracassé comme à son habitude, elle ne put s'empêcher de lui poser l'ultime question, celle qui lui montrait, à nouveau, son incertitude, ses doutes. 

Comme un jeu sans fin, il se régalait à laisser planer le doute... 

Enfin, dans l'obscurité, il lâcha la formule magique. 

Non il n'avait pas goûter aux affres du pêcher, non il n'avait pas pénétré les portes interdites. Mais oui.. Il avait fauté... Désespéré, anéanti, sa vie en avait été dépourvue de sens... 

Lui pardonnerait-elle? Est-ce probable qu'elle passe outre? 

Le silence s'installa, laissant place au malaise... La torture revenait, il leva les yeux pour lui implorer un pardon. 

Se recroquevillant à l'autre bout du lit, elle esquissa finalement ce sourire qui voulait tout simplement tout dire. 

                                                         A MA MEILLEURE AMIE.

"Lilly,

Déjà dix ans sans te voir, sans te toucher, sans te parler.

Tellement de choses se son passées depuis que tu m'as quittée que je ne saurai par ou commencer.

 Saches tout d'abord que tu seras à jamais ma meilleure amie bien que j'ai Wallace et Mac, ils ne pourront jamais te remplacer et jamais je n'aurais autant d'affinité avec quelqu'un que j'en ai eu avec toi.

 Je travaille au FBI depuis quelques moi déjà, eh oui qui aurait cru que l'insouciante Veronica Mars deviendrait un jour un agent !!

 J'ai deux meilleurs amis qui ont toujours été là pour moi dans les moments les plus durs de ma vie mais c'est à toi que je pensais quand j'avais des problèmes et je me demandais ce que tu me conseillerai.

 Si tu savais le nombre de fois ou j'ai rêvé de toi et de notre amitié.

A présent je suis mariée avec Logan et je suis enceinte de notre troisième enfant.

Ma fille aînée porte ton nom en souvenir de toi et il y a une photo de toi sur la cheminée, tu sais celle ou toi, Logan, Duncan et moi on joue au bord de la mer avant une grande fête chez toi!

 Je sais que Logan est le dernier garçon avec qui tu m'aurai vue mais il a vraiment changé!

 Il est PDG d'une grande entreprise et s'occupe très bien de notre famille.

 Duncan va très bien; il s'est marié il y a cinq ans et sa fille s'appelle aussi Lilly malheureusement on ne peut pas le voir.

 J'espère te retrouver dans quelques années!

 Je t'aime Lilly. Reposes en paix.

 Ta meilleure amie par delà l'univers et le temps pour la vie Veronica."

Logan pris Veronica dans ses bras  et la ramena à la maison après un petit moment de silence devant la tombe de leur amie.

You still hope? Come on... that's stupide

Elle n’a pas dormi. Trop occupée à fixer son plafond. Trop concentrée surtout à ne pas penser. Cette insomnie la plonge dans un flou limpide. Sa tête embrouille quand son cœur comprend.

Pour commencer elle n’aurait jamais du aller là bas elle le savait dès le départ. Mais non ! Il a fallu qu’elle fasse sa maligne. Qu’elle prenne ses grands airs devant son casier. Qu’elle lui arrache le carton d’invitation prétendant qu’elle allait y réfléchir. A dire vrai c’est à ce moment là qu’elle a perdu le contrôle. Voir même un peu avant quand il a commencé son petit numéro de charme. Elle s’était senti fléchir.

VVOFF : Allez vas y jeune fille. Essaie de nous faire croire que tu ne ressens plus rien. Que tu as tourné la page. Joue nous les BUFFY prétendant que plus jamais SPIKE ne la touchera alors qu’elle rêve de le menotter la nuit.

Voilà que son esprit divague à présent. La suite du NGH se transforme en crypte et elle s’imagine en train de…

VVOFF : Douche froide mademoiselle de suite !

Pendant que l’eau coule elle se repasse en boucle la scène de la veille. Etrange ce costume blanc. Elle n’avait commencé à le reconnaître que quand il avait fait tomber le nœud papillon, ouvert la chemise et ébouriffé ses cheveux. Il avait toujours été plus sexy quand il assumait sa part sombre, un peu perdu. Bien plus à l’aise dans le rôle de DYLAN que dans celui de BRANDON.

VVOFF : Et dire que gamine je trouvais la vie à BEVERLY HILLS bien mouvementée ! Ne jamais sous-estimée NEPTUNE.

Elle fixe son double dans la glace. Maintenant ce n’est pas tout mais faut prendre une décision. Arrêter la symphonie discordante de ses idées ! Rendre utile cette nuit sans sommeil et donner un sens à tout ce marasme.

Elle attrape donc son sac dans l’idée de l’affronter. Se surprend à sourire devant sa lourdeur. Jette un coup d’œil pour séparer l’indispensable du superflu. Un teaser, un ordinateur, des clés, des photos, un carnet de notes, des stylos, des chewings gums, un élastique, une cuillère… Elle conserve le tout intact. Un vrai désordre organisé. Parfaite allégorie de sa vie. Elle sort.

Au fur et à mesure que l’Hôtel se rapproche elle sent l’angoisse monter. Elle aurait voulu quelques embouteillages pour avoir le temps de se composer un visage artificiellement naturel. A quoi bon se leurrer. Il existe une loi universelle qui fluidifie ou encombre les routes inversement à la volonté des gens.

Elle retient son souffle pendant la montée jusqu’à sa suite, essaie de préparer ce qu’elle va lui dire. Devant la porte elle sent sa détermination la quitter. Elle est terrorisée. Il a toujours cette capacité à lui retourner le cerveau sans qu’elle ne puisse interagir. La façon qu’à son cœur de s’emballer en sa présence n’est pas sain. Pourtant il est le seul à la percevoir aussi nettement et elle aime autant qu’elle exècre cette façon unique qu’il a de la faire douter. Equilibre instable ou devastation constuctive? Elle n’arrive pas à trancher.

VVOFF : Mais que va-t-on faire de toi VERONICA ? Une visite à Princeton pour un check up complet de la tête au cœur. Pas d’autre alternative !

Elle se lance. Frappe contre la porte en bois. Fond une fois de plus devant son air de petit garçon perdu. Elle débite sa tirade. Appuie sur ses mots qui l’ont touchée. Ils sont épiques, il se souvient ?

Non.Justement il ne se rappelle pas.

Or elle est là à cause de ça. De ses phrases qui lui a sorti hier sur fond de musique envoûtante. Elle ne l’a pas rêvé cette scène. Ils étaient tous les deux là, unis dans leur bulle. Elle avait oublié de prendre en compte, l’invité surprise. L’alcool. Qui après l’avoir armé de courage a tout balayé pendant les heures où elle, cherchait à mettre un sens sur ses paroles. Elle sent le sol s’ouvrir sous ses pieds. Assiste impuissante aux mains de KENDAL se posant sur ce torse contre lequel elle rêvait de se blottir quelques instants auparavant.

La nausée augmente, le vertige aussi. Il faut qu’elle s’en aille et vite. Avant que le barrage lacrymal cède. Il tente un geste pour la rattraper. Elle le stop dans son élan. Elle s’en veut tellement. D’y avoir cru une fois de plus. De s’être laissé avoir ! Elle n’a pas le droit d’être heureuse. Il va falloir qu’un jour elle intègre cette donnée. Décision unilatérale du destin. Elle n’a pas son mot à dire.

Les portes se referment. Sa carapace s’effrite. Les larmes dévalent. Elle les essuie rageusement avant de s’engouffrer dans sa voiture.

VVOFF : Allez y DR HOUSE ! Analysez moi ! Je vous mets au défi de me guérir car moi j’abandonne.

Depuis le temps !  voici enfin mes premières lignes sur VM.

Je me souviens..

Souviens-toi Veronica, c'est ce qu'il me répète sans cesse ces derniers jours, ne voulant lâcher ma main, de peur que je m'en aille, je lis tant de souffrance dans ses yeux, tant d'amour aussi, et c'est ce qui fait que je suis peut être encore là près de lui.

Souviens toi Veronica, combien de fois m'a- t'il répété que mon choix était une erreur, qu'il vivrait jour après jour dans l'angoisse que ce moment là arrive, la crainte de survivre sans moi,  me l'a-t-il pas assez ressassé ou ais-je volontairement omis de l'entendre.

Je me souviens de ces moments d'insouciances, des prémices de notre amour, ces débuts où rien ne compte, seule subsiste l'envie l'un de l'autre, je me souviens comme si c'était hier, comme si le temps n'avait pas usé ce sentiment naissant si puissant, un amour ayant résisté à toutes les épreuves, il s'en souvient, ses yeux brillent toujours pour moi, il me tient la main,  je n'ai pas le droit de l'abandonner..

Je ne me souviens pas avoir souffert autant, mon corps tout entier a mal, rien ne me soulage, vais-je survivre à mes propres erreurs ? il le faut, pour lui, pour papa, pour notre fils, il est là tout prêt, endormi, épuisé, sa main scellée à la mienne, il est plus terrifié que moi, je ne sais vraiment pas comment le rassurer, parce que j'ai ce pressentiment étrange que ces souvenirs qui reviennent sans cesse, que.. Non il ne faut pas y penser.

Souviens toi Veronica, souviens toi de ce que tu lui avais promis ce jour là, je n'ai pas le droit de l'abandonner, nous avons encore tant à partager, notre amour est loin d'être abouti, ce bonheur ne peut pas s'envoler comme ça,  c'est inconcevable, ce n'est pas un chargeur de Berreta ayant traversé mon corps de part en part, qui va m'en empêcher, je vais survivre, et les aimer encore plus.

Je me souviens, cela fait un an aujourd'hui, un an que j'ai failli tout perdre, je me souviens de ma douleur, de ma peur, de ces mois à me battre pour remarcher, mais le combat en valait la peine.

Je me souviens de mes premiers pas miraculeux, il était là me tenant la main comme toujours, ce jour là je lui ais fait la promesse de l'écouter enfin, j'ai démissionné, je ne suis plus un agent du FBI, ni même membre actif de Mars Investigation, ce que je suis aujourd'hui ? juste heureuse de vivre, profiter à plein temps  de ceux que j'aime, en parlant d'eux les voilà..

Veronica : alors ce match ?

Keith : vainqueurs, alors je dirai excellent !

Veronica : et où sont passés mes deux amours ?

Luka : je suis là maman ! tiens un cadeau pour toi, je l'ais choisi tout seul, mais c'est papa qu'a payé.. 

Veronica : eh bien c'est mon anniversaire tous les jours !  Merci mon trésor, viens ici que je t'embrasse !

Logan : je veux mon bisou aussi ...

Il y a des souvenirs dont on ne veut effacer, tellement ils nous rappellent que le bonheur peut s'envoler, s'évaporer sans qu'on y soit préparé, prendre conscience que j'ai failli tout perdre ce jour là a  fait que,  je me souviens maintenant de chaque seconde de notre bonheur..

These boots are made for…

Elle avait commencé comment cette histoire ? Il ne s’en souvenait plus très bien… Ah ! Si… Pendant un contrôle d’anglais, lorsque le latino avait mis en doute son intelligence, il n’avait pas vraiment apprécié. Ça avait dégénéré à l’instant où le prof leur avait filé un zéro à tous les deux. Comme a son habitude, il n’avait pu s’empêcher de lancer l’une de ses répliques acides dont il avait le secret. Alors, quand Daniels avait tenté de l’enfoncer en lui parlant de la protection que lui procurait le fric de son père, il en avait rajouté une couche et l’autre les avait virés de son cours, le latino et lui. Ça l’avait fait ricaner intérieurement. Aujourd’hui, alors que tout ça c’était loin, il en ricanait encore. Père et protection… Qu’y avait-il de plus antinomique pour lui que ces deux mots ?...

Quand, en retenue, Weevil s’était mis à insister sur son argent, ça l’avait fait réfléchir. Le latino associait fric et protection… Sur le coup, il était vraiment plus crédible que le prof d’anglais. Et quand il lui avait parlé de la promesse faite à sa grand-mère, promesse qu’il s’était juré de respecter, ça l’avait un peu scié. Oh ! il n’avait rien laissé paraître, pas son style, mais intérieurement, il lui avait tiré son chapeau. Il aurait tellement aimé avoir pu partager une relation du même type avec… Son père ? Une relation basée sur la confiance, mais…

Et puis, ce jour-là, tout s’était enchaîné. A quel moment précis ça avait dégénéré ?... Pendant la partie de poker ?... Non… Plutôt quand Daniels, excédé, les avait forcés à laver sa poubelle. Weevil lui avait lancé un défi et, un défi lorsqu’on s’appelle Echolls, hors de question de ne pas le relever.

La bagnole empalée sur le mât du drapeau, ça les avait bien fait se marrer. La suite en revanche… Le témoin… Weevil viré et lui qui s’en était tiré parce que le latino s’était refusé à le dénoncer… La remarque de Dick sur le statut social des uns et des autres… Pognon = protection ?... OK ! Il avait décidé de mettre cet adage en application.

Il était allé se dénoncer auprès de Clemmons. D’accord, il la lui avait jouée façon show, mais fils d’acteur un jour, fils d’acteur… et, quand il avait croisé ses pieds chaussés de cette paire de boots ridicules sur son bureau, il avait su tout de suite que c’était gagné. L’argent protège ?... Oui ! Weevil avait été réintégré. Il s’était bien gardé de dire au latino comment il s’y était pris pour que celui-ci puisse respecter la promesse faite à sa grand-mère. Ne jamais laisser paraître le moindre signe de sensibilité, c’était sa devise de l’époque. L’argent protège ?... Oui ! Le deal conclu avec Clemmons lui avait évité, pour cette fois, de se retrouver le dos zébré de coups de ceinture. Père = protection… Tu parles !...

La portière de son SUV qui claqua et ce doux parfum de promesses qui, d’un coup, emplit l’habitacle le sortirent de son rêve.
- Logan ?... Ça va ?
- Oui ! Tout va bien. Je pensais seulement au type de protection que peuvent procurer un paquet de fric et une paire de boots.
Comme elle le regardait, interloquée par sa réponse, il déposa un tendre baiser sur front avant de démarrer.

Nickelback -Far away-
Cinq ans. Cinq ans qu'elle lui avait demandé de sortir de sa vie. Cinq ans qu'il était parti. Cinq ans qu'il ne l'avait pas revu. Et ce soir elle se tenait à quelques mètres de lui, assise sur le sable de cette plage du Mexique. Qu'est ce qu'elle faisait là ? Qui est cet enfant dans ses bras ? Etait-ce vraiment elle ou encore un de ces rêves qui hante ses nuits ?

L'enfant se leva, embrassa la jeune femme sur la joue et se dirigea vers les vagues pour mettre ses pieds nus dans l'eau. Il était assis sur un banc en retrait, dans l'ombre c'est ainsi qu'il vivait depuis qu'il avait quitté la ville du crime, il regardait la scène. Elle se leva, et se dirigea vers lui. Elle s'assit sur le banc sans un mot, regardant l'enfant jouer dans les vagues.
Elle cassa le silence, qui devenait pesant.
JF - Ton portrait craché, un surfeur dans l'âme...
Homme - Véronica ?
Véronica - Oui Logan c'est bien moi.
Logan - Mais...mais comment ?
Véronica - Tu veux que je commence par où ?
Logan - Par le début, ça serait plus logique.
Véronica - J'étais au lycée, j'ai aidé l'ex petit copain de ma meilleure amie qui a été assassiné, homme qui prenait plaisir à me pourir la vie, il voulait prouvait que sa mère ne s'était pas suicidé, malheureusement elle était belle et bien morte, j'aurais tout donné pour qu'il la retrouve... Mais il m'a dit que ça ne servirait à rien. J'étais sur une affaire quand je me suis faite pincer, il m'a défendu, mais l'homme en question était un agent secret qui voulait juste me parler. Je me souviens encore, je suis sortie de cette chambre d'hotel, le Camelot, je l'ai embrassé, puis me rendant compte de mon erreur j'ai voulu fuir et il m'a retenu par le bras et a repondu à ce baiser qui est devenu plus passioné.
Logan - Je n'ai pas oublier...
Véronica - Puis les années on passé, notre "Epic Love" comme il aimait l'appeller à continué, en temps partiel, puis je l'ai poussé à faire des erreurs, ce qui causa notre séparation définitive. Même séparé, je l'ai poussé à l'extrème, mon honneur me poussa à lui dire cette phrase que je regretterais toute ma vie.
Logan - Véronica...
Véronica - Tu veux que je t'explique alors laisse moi finir s'il te plait... Il est parti, trop tard je me suis rendu-compte que c'était l'homme de ma vie... Les nosés ont commencé, mon ventre a commençait à grossir, deux amis, les plus fidèles m'ont emmené chez le medecin. Celui-ci m'a appris que j'étais enceinte et que cet homme était le père. Six mois ont passé et mon fils est né. J'ai cherché son père, et j'ai appris qu'il voyageait beaucoup, cinq ans se sont écoulés et maintenant je me retrouve à ses côtés.
Logan - Cet enfant est le mien ?
Véronica - Oui.
Logan - Je suis désolé...
Véronica - De quoi ?
Logan - D'être parti alors que tu étais enceinte.
Véronica - Ce n'est pas de ta faute mais de la mienne... Je n'avais pas à pronocer cette phrase... Mais je t'aime Logan et je t'ai toujours aimé...
Logan - Je ne t'ai pas oublié non plus Véronica...
Véronica - Oui mais tu as dût te refaire une vie, je ne veux pas tout chamboulé, je veux juste que ton fils et toi vous vous connaisiez. Je ne veux pas qu'il croit que son père l'a abandonné.
Logan - Je n'ai pas refait ma vie, je passe mes journées dans des avions à traverser le monde à la recherche de vague.
Une larme coula sur la joue de la jeune femme, il lui prit la tête entre ses mains et de son pouces essuya la larme qui roulait, et déposa ses lèvres sur les siennes, elle répondit à son baiser.
L'enfant regardait la scène, pour la première fois il voyait sa mère embrassait un homme.
Véronica - Mon chéri viens il faut que je te présente quelqu'un.
L'enfant - C'est qui Maman ?
Véronica - Junior, je te présente ton papa, Logan Ecchols.

Elle...

Elle m'a embrassé. J'ai les lèvres brûlantes. Les mains moites, et les genoux qui flanchent. Elle m'a embrassé. Son parfum sucré est resté fixé dans mes poumons comme si rien ne pouvait l'enlever. Ses lèvres étaient douces et sucrées. Comme celles d'une enfant. Elle m'a embrassé. Non je ne rêve pas ! Et c'est elle. Qui aurait cru ? Elle, petite blonde qui ne peut pas me supporter plus que quelques instants. Elle m'a embrassé. Je reste coi. Je suis là à l'observer prendre la fuite.

Elle paraît aussi étonnée que moi. Elle n'a pas trouvé de mots ,non plus, pour justifier son acte. Sa simple fuite a suffi. Elle attrape la poignée de la voiture et se retourne. Elle se retourne vers moi. Mon cœur se met à battre plus fort, à nouveau. Cogne fort contre ma poitrine, comme lorsque ses lèvres se sont posées sur les miennes. J'ai cru décoller. Son regard me transporte. Il en dit long. Elle semble troublée. Elle hésite un instant. Mais je n'espère pas. Je sais qu'elle prendra la fuite. Et la voilà qui disparaît. Il me reste un goût de vanille sur les lèvres. Une douceur qui me fait frémir. J'aurais aimé encore la serrer contre moi. Un peu plus. Plus longtemps. Sentir encore son odeur contre moi. Pourvoir l'embrasser. Serait-ce possible que...