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Short Stories

Série : Veronica Mars
Création : 25.09.2008 à 08h42
Auteur : estel6317 
Statut : Terminée

Librement inspirée du quartier de Dawson, vous pouvez poster ici vos histoires courtes (OS). Les règles sont définies dans le premier paragraphe

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Défi Mulder WW.

 

Votée, elle venait de le faire, sachant très bien que cela ne changerait pas la donne. Le temps était à l'humeur du jour triste et maussade. Une pluie fine s'abattait sur elle, les bras croisés fortement sous sa poitrine, elle marchait.

Fatiguée. Elle se sentait fatiguée. Elle n'avait envie de rien. Attendant patiemment que la nuit vienne, elle errait comme une âme en peine. Elle aimait ce moment de la journée. Quand tout est noir, aucunes traces, tout semble être effacé et en même temps si parfait.

Comme un automate, ses gestes étaient coordonnées et précis, mais sans réflexion c'est donc par hasard qu'elle arriva dans ce parc.

Assise sur un banc, elle fit le remake de ses dernières semaines. Et tout cela n'était pas brillant, enfin pas tout.  Trop orgueilleuse pour l'avouer, elle n'était pas prête à l'admettre, et le temps n'était pas encore venu. Bientôt.

Son père, le « Château » à l'évocation de ce nom, le sentiment de la colère. Une colère si intense qu'elle ne pouvait l'exprimer. Enfouie, muette, impossible à mesurer. Kane, la famille Kane, omniprésente dans sa vie depuis l'adolescence. De sa meilleure amie à son petit ami, cette famille baignait dans l'avarice et le mensonge.  Céleste Kane était le maître de cérémonie à cette époque et se délectait d'avoir le rôle principal. Cette femme s'était évertuée à la briser, mais pas cette fois.  Jake Kane, l'amant de sa mère, en était le roi, et heureux d'avoir gagné cette partie, et d'avoir mis en échec la famille Mars. D'un ton sarcastique il lui avait dit «La fatalité veut que l'on prenne toujours les bonnes résolutions trop tard ». Cette phrase résonnait dans sa tête, effectivement elle avait réagit vite, trop vite, et pour cause, son père en faisait la une. Coup dure. Réfléchir puis agir, pour obtenir sa revanche. Guidée par cette vengeance, les mâchoires serrées, elle s'aperçue que le jour avait laissé place à l'obscurité, seuls les réverbères l'éclairaient.

Quelle douce et agréable sensation, pas un bruit, seule au milieu de ce parc, appréciant d'être seule au monde. Son ombre reflétait sur le sol, la pluie avait cessé. Cet hologramme si éphémère soit il,  s'amusait à lui montrer la réalité. Intouchable, et solide à la fois, c'était bien elle. Ce miroir, son miroir.

Ce banc sur lequel elle avait pris place depuis quelques heures maintenant, l'invita à la paresse. Inconfortable et froid, il l'enveloppait, la retranchant de plus en plus de ses émotions, telle une cellophane qui se voulait protecteur de toutes nouvelles intrusions.

Une rétrospective rapide qui l'amena à une conclusion : « La vie est une grande désillusion ». Modeste consolation pensa t-elle. Il ne devait pas en être ainsi, tout ne devait pas connaître la même fin.

Elle se leva brusquement, et une douleur vive l'avisa de se rassoir aussitôt. L'humérus de son bras droit, la fit grimacer. Souvenir de son altercation avec Clarence Wideman.

Son sac sur le sol, posé entre ses jambes, elle massait délicatement son bras, voulant ainsi non pas faire disparaître la douleur, mais la masquer quelques temps. Juste le temps pour elle, de revenir en arrière, faire vivre un évènement passé au présent et que celui-ci se conjugue au futur « simple ». Souriante à cette pensée, elle avait une seule idée en tête foncé. Le sac en bandoulière sur son épaule remuait et marquait la cadence. Déterminée et volontaire. La nuit avait toujours été bonne conseillère et il devait toujours en être ainsi.

Elle prit le chemin le plus court et arriva vite au lieu de toutes les convoitises. Son esprit vagabondait se laissant bercer par la luxure de ce lieu. Elle avait introduit la carte avec une telle délicatesse, qu'en une fraction de seconde elle avait déjà investit les lieux. Le crépitement de l'eau la fit frémir. Elle avança doucement et poussa la porte. Son instinct la poussait à s'introduire à ses côtés mais son cœur l'en empêchait. L'eau stoppa net, la sortant ainsi de ses pensées. L'objet de sa gourmandise la dévisagea, honteuse de la situation, elle arrêta son regard dans le sien.  Seule expression sur son visage, un sourire et un regard pleins de promesses. Il comprit de suite, s'avança et délicatement il effleura ses lèvres. Une émotion longtemps refoulée l'embrasait et dans un élan propre à cette frénésie, elle s'agrippa à lui, l'invitant ainsi à pénétrer son pistil de son étamine avide de tout redécouvrir.

Leur nuit avait été placé sous le signe de la découverte et c'est après beaucoup de plaisir qu'à l'aube, ils s'étaient enfin endormis. Rien ne pouvait venir perturber leur sommeil, ils s'étaient retrouvés. Ne voulant pas écourtés cet instant, la tenant toujours dans ses bras, son esprit vagabondait et comme une évidence, il résuma leur amour épic à « La chose la plus commune, dès qu'on nous la cache, devient un délice ».

 


aussie  (28.11.2008 à 11:58)

Game Over

Dans sa chambre plongée dans l'obscurité, il réfléchissait.

Chaque acte depuis qu'il l'avait rencontrée avait été pour elle d'une manière ou d'une autre. Manière inaudible et indicible de se donner à elle.

Mais s'en était-elle déjà rendue compte ?

La colère lui battait les tempes.

Il passa sa main sur sa pommette douloureuse.

Il n'aurait su départager ce qui le faisait le plus souffrir : la rage qui battait en lui, la marque sur son visage ou son absence à elle.

Où était-elle alors qu'il se torturait dans le noir ?

 

Elle...

Elle était tellement avare de mots tendres qu'il n'avait jamais su ce qu'il représentait pour elle. Alors que pour lui, elle était tout. Le crime, c'est d'être superficiel. Elle ne pourra pas dire de lui que c'était un criminel. Enfin pas pour ça.

Ses lèvres gourmandes le faisaient craquer. Son corps souple ... L'envie grandissait en lui à chaque souvenir qui s'imposait dans son esprit.

Les chasser vite. Ne pas succomber au péché de luxure. Surtout maintenant.

Après une telle histoire, il ne pouvait penser à goûter son pistil en toute impunité. Pourrait-il encore la toucher après ça ?

 

Fermer les yeux et se concentrer sur le bruit des coups qui pleuvent. Pour mieux oublier. Et refaire l'histoire ... Il aurait aimé entendre le bruit d'un os qui craque. Ecraser l'humérus de ce salaud par exemple et voir la souffrance se peindre sur son visage. Encore. Comme celle qui s'était peinte sur le sien. Il aurait aimé . Mais il n'avait pas eu ce courage, cette force, cet orgueil.

L'importance d'être constant, mon œil oui !

La colère l'étreignait de plus en plus. Il manquait d'air. Il la voulait. Encore.

Mais il sentait que ce combat était perdu d'avance.

Ce n'était pas une femme sans importance. Il n'était pas le seul à le penser . Et lui aussi l'avait compris. Et au regard qu'elle lui avait jeté, il avait su qu'il l'avait perdue.

Mettre ses sentiments sous cellophane, il n'avait plus que cela à faire. Et attendre la sentence.

 

La porte s'ouvrit brusquement et une main appuya sur l'interrupteur. Il essuya rapidement la larme qui se formait au coin de son œil.

" Eh ! mais que fais -tu dans le noir ? Allez lève toi paresseux, il est plus de 15h !

Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter un tel colloc ? ? ?

- j'en sais rien Wallace, j'en sais rien ", répondit Piz d'une voix triste.

  

Défi WW de Mulder


babou31  (29.11.2008 à 16:09)

Défi WW Mulder

 

Clic. Elle ne peut pas se plaindre. Même si son rôle n'est pas des plus excitants, elle est enfin sur le terrain.

Ca fait combien de temps déjà ? Facile de compter : 2 mois dans le plâtre et 4 mois ½ de  rééducation qu'on ne lui donne plus que de la paperasse et surtout qu'on la tient à l'écart de toute enquête. Et pourquoi ? Parce qu'encore une fois, elle n'a pas été capable de travailler en équipe, qu'elle n'a pas suivi les ordres et a traîné son nez de fouineuse là où il ne faut pas, lui a-t-on dit ! Il faut qu'elle s'estime heureuse d'avoir simplement été mutée pour avoir dérangé le frère du Sénateur et de s'en sortir uniquement avec une double fracture de l'humérus.

Et que le frère se complaise dans une luxure perverse avec des mineures, aucune importance ? Et que son collègue soit un incapable paresseux et trouillard, aucune importance ?

Vvoff : Laisse ta colère de côté, elle ne te mènera à rien ! Pour une fois profite de l'instant !

Clic. Elle continue de déambuler dans la salle et prend des photos. Elle repère un homme au comportement suspect chuchoter à l'oreille d'une femme rousse. Elle s'approche.

Homme : dès que Melany arrive et accapare toute l'attention, je te fais visiter la demeure ?

Rousse sur un ton aguicheur: oui, je n'ai pas bien mémorisé la décoration. J'ai encore besoin de voir ce bureau.

Vvoff : Ouh, Monsieur cravate jaune, ne vous ai-je pas vu il y a quelques instants marié avec une blonde ? Mais même si votre attitude n'est pas très louable, vous n'avez pas l'air de comploter contre la fiancée.

Clic. Lorsqu'elle a entendu le capitaine en parler ce matin, elle a sauté sur l'occasion.

Veronica : je suis une très bonne photographe et j'ai une excellente mémoire visuelle.

Ils se sont tous retournés vers elle, la regardant comme une pestiférée. Elle a l'habitude d'être mise à l'écart. Elle doit sans cesse faire ses preuves pour qu'ils ne la prennent pas que pour une poupée Barbie. Et lorsqu'elle réussit enfin, elle s'attire leur foudre. Blessés dans leur orgueil, il ne faut pas long pour que l'envie qu'elle lit dans leurs yeux se transforme en jalousie. Aurait-ce été différent au FBI ?

Vvoff : Oublie ma fille ! Profite !

Femme 2 : Melany n'est pas là ?

Femme 3 : non, elle ne s'est pas encore montrée. Elle est avec l'organisateur de la soirée. J'ai entendu dire qu'elle est très perturbée après ce qu'il lui est arrivé.

Femme 2 : Ouh, John devrait se faire du soucis, il paraît que cet homme est un très bon parti, riche, célibataire, jeune, sexy.

Femme 3 : Oui, mais aucun risque, elle est très amoureuse de John. Et je peux vous dire qu'elle a trouvé le mari idéal. C'est un ange.

Veronica : Mesdames, un petit sourire pour la photo, cricri ouistiti !

Clic. Son chef a accepté. Elle est donc là, à cette réception de fiançailles. Sa couverture est d'être le photographe engagé par la famille. Elle doit prendre en photo tout le monde. Mais absolument aucune initiative ou autre action. Prendre des photos. Point.

Clic. Elle a eu très peu d'informations sur l'affaire. Elle sait juste que la famille reçoit des lettres de menaces, qu'ils ont fini par prendre au sérieux lorsque la veille, ils ont retrouvé la tête de leur cheval de course imbibant de sang les draps de soie de leur fille chérie.

Don Corléone a dû passer par là. Ca ne l'étonne pas. Depuis qu'elle est entrée dans la police, elle s'est vite rendue compte que où qu'elle aille, chaque ville a sa porte vers l'enfer.

Elle se rapproche d'invités regroupés près de la table sur laquelle sont déposés les cadeaux.

Homme 2 : c'est un  artiste très prometteur, il fait parti du mouvement L'art pour l'art. L'artiste, voyez-vous, laisse aller son imagination, mettant en valeur une symbolique-métaphorique, n'est-ce pas.

Femme 4 : et que représente cette œuvre ?

Homme 2 : et bien, c'est évident. Le pistil symbolise la fécondité féminine. C'est ma manière à moi de leur souhaiter tous mes vœux de bonheur.

Vvoff : et moi qui me plaint de mon nain de jardin !

Clic. Comme tous ses collègues elle est équipée d'une oreillette et d'un microphone. Mais elle ne prend pas part à leurs échanges.

Agent X : Hé Mars, ton kiné t'a remis ton utérus d'aplomb on dirait ?

Agent Y : elle est tellement gourmande qu'il doit lui donner plusieurs séances par jour.

Rires.

Elle ne prend même pas la peine de relever. Ses collègues ne sont pas avares de blagues douteuses à son encontre, elle est blasée. Elle en vient même à regretter l'humour de son ancien entourage à Neptune Hight.

Clic. Elle s'approche de la famille pour les prendre en photo. Père, mère, cousins, frère.

Willy : tiens voilà le marieur, comme l'appelle maman. Melany ne devrait pas tarder. La soirée va enfin pouvoir commencer.

Femme 5 : La réception est très réussie, comment s'appelle sa société ?

Willy mimant les guillemets: Jourdefête, en français. Son slogan est Jour de fête, for an epic love.

Femme 5 : très romanesque.

Willy : peut-être que derrière son orgueuil se cache un peu de romantisme, mais si tel est le cas, il cache très bien son jeu.

Femme 5 : jaloux ?

Veronica n'a même pas prêter attention à cette dernière remarque. Elle marque un temps d'arrêt. Ce mot ... il évoque tant de choses pour elle. Impossible que ce soit une pure coïncidence. Un frisson la parcourt. Elle se retourne. Se fige. Le riche célibataire, jeune et sexy est de l'autre côté de la salle. Sept ans qu'elle n'a pas vu ce visage au plastique parfait. Sept ans et pourtant le temps n'a eu aucune emprise sur lui. Sept ans... elle s'en souvient comme si c'était hier. La nième et dernière journée noire qui avait fini de sceller sa vie.

FLASHBACK

En sortant du bureau de vote, il pleuvait. Malgré cela elle avait voulu marcher. Etait-ce la douche froide qui tout d'un coup lui avait rendu sa lucidité ? Il fallait qu'elle remette les choses dans leur bon ordre. Elle avait rompu avec son petit ami de l'époque, qui pendant tout ce temps n'avait été en fait, qu'un simple ami. Puis elle était allée le voir. S'excuser, lui dire qu'elle s'était trompée, essayer de recommencer leur histoire. Mais le lendemain, un lendemain qui devait être prometteur, lorsqu'elle était revenue à sa suite, elle n'avait trouvé que son meilleur ami qui lui avait remis une lettre. Chaque mot est gravé dans sa mémoire.

 

Veronica,

Mon amour épique.

Je t'aime comme un fou. Plus que de raison. Mais tu ne t'étais pas trompée, je ne suis pas l'homme qu'il te faut. Ensemble, nous ne ferions que nous détruire. Excuse-moi de ne pas te le dire de vive voix, mais il me serait alors impossible de suivre mes résolutions.

Je parts. Parce qu'il m'est aussi impossible d'être ton ami.

Je te rends ta liberté. Va. Vole de tes propres ailes. Vis, Veronica.

Logan

 

Ce jour-là, juste après le résultat des élections du shérif, son père avait été arrêté pour vol de pièce à conviction. Elle avait mis ses ambitions sous cellophane. Elle avait annulé son stage au FBI, et avec, toute chance d'y rentrer un jour.

FIN FLASHBACK

Alors qu'elle le fixe, elle le voit détourner brusquement sa tête. Attiré comme un aimant, il cherche quelque chose, quelqu'un, un regard, le sien.

A cet instant ils savent tous les deux. A cet instant le temps s'arrête.


Vieillefan  (30.11.2008 à 16:48)

Défi WW (Mulder)

 

DE PROFUNDIS

 

Un peu kitch et dépassé, mais il aime son confessionnal. Ces églises modernes qui proposent le face à face ont perdu le sacré du geste. Il aime le léger chuintement du panneau de bois qui glisse pour révéler le grillage qui le sépare du pénitent. Il aime les murmures des voix craintives quémandant un repos de l'âme. Il aime les rassurer et leur donner le pardon salvateur.

Il entendit enfin le souffle de l'autre côté s'accélérer et une voix mutine prononcer la phrase rituelle.

- Pardonnez-moi mon père parce que j'ai péché.

- Tu me sembles bien jeune pour avoir autant à te faire pardonner mon enfant.

- Depuis quand le nombre des années est-il un critère?

- Tu as raison. Alors dis-moi. Qu'as-tu fait de si répréhensible?

- Je vous parlais de péché me semble-t-il. Il y en a 7 n'est-ce pas? Alors commençons par le premier.

- Tu veux dire que tu as ..., bafouilla-t-il.

- Chacun de nous porte en soi le ciel et l'enfer mon père, or je résiste à tout sauf à la tentation. Vous aimez les histoires? Llaissez-moi vous en compter une. Enfin 7 plutôt.

Aujourd'hui est un jour particulier où on m'a laissée avoir une séance de rattrapage de ces 3 dernières années en accéléré. Avec un point final sur le visage hargneux d'un fils de mafieux menaçant mon ancien petit ami. Et je me sens responsable ... Je vieillis je pense ... Il y a 3 ans, je les ai vus se déchirer et je n'ai pas levé le plus petit doigt. Mais j'avoue que je suis triste pour eux. Je les sens au bord d'un précipice et plus enclin à sauter dans le vide qu'à continuer leur route sur la terre ferme ... Vous ne pensez pas qu'il y a déjà eu assez de morts?

- Mais de quoi parles-tu?

- Oui vous avez raison, revenons à l'histoire, au commencement. Pardonnez-moi mon père parce que j'ai péché, par gourmandise tout d'abord...

- Tu sais que c'est surement le péché le moins répréhensible de nos jours jeune fille ...

- Je ne vous parle pas de troquer des repas sous cellophane par des sucreries et tout genre! Je vous parle de croquer le plus savoureux des mets qui existe sur cette terre! La vie! Je la dévorais, je rongeais ses os jusqu'à la moelle ... un humérus humain n'y aurait même pas survécu! Bref je suis gourmande de vie. Enfin j'étais. Je ne m'emplissait que de ça. J'avais besoin de gouter à tout, toucher à tout, quitte à me bruler. Et dans le cas présent à les consumer eux. Rien ne m'arrêtait. Pas même la déception et la tristesse que je savais pouvoir lire dans leurs yeux.

Elle percevait la respiration du prêtre s'accélérer. Comme tous les hommes, elle le tenait déjà à sa merci.

- Mais je constate que je savais prendre sans vraiment donner. Il est difficile de n'être pas injuste envers ceux que l'on aime. Et maintenant j'ai peur qu'ils m'oublient. J'ai peur qu'ils oublient que je les aimais. Et un de plus à mon palmarès; l'avarice. Une rétention de mots, de sentiments. Possible que ce soit celui auquel je regrette le plus d'avoir succombé. C'est facile de dire ça maintenant, bien sur. Mon petit ami était si amoureux, trop peut-être. Même si je me tournais vers d'autres hommes, je tenais vraiment à lui portant. Mais à 16 ans, je ne voyais pas tout ça. Comme pour mon père ... Ça m'a fait un choc quand j'ai vu son visage déformé face à Aaron. Ma disparition l'a détruit bien plus que je ne l'aurais cru. Et elle... Petite chose fragile dont l'univers tournait autour de mon frère et de moi. Je t'aimais tellement Veronica. J'aurais dû leur dire ... Ce petit jeu commence à devenir pesant... Beaucoup moins drôle en fait que ce que j'espérais.

Un soupir. Une compréhension possible.

- Ne vous apitoyez pas sur moi. La liste est encore longue. C'était tellement facile de ne penser qu'à moi, de paresser au bord d'une piscine et de les voir se débattre face aux tourments que je pouvais leur faire subir. Possible que ce soit celui-ci qui ait fait que tout a continué de travers. Une facilité déconcertante à se voiler la face et faire comme si de rien n'était. Je n'ai jamais aimé faire d'effort. Depuis ma naissance, j'obtenais tout ce que je demandais. Alors pourquoi aller contre le courant? De toute manière, c'était moi qui donnais le sens de la marche ...

Elle laissa passer quelques instants puis reprit.

- Ma liste progresse. Après tout, cela tient sur à peine deux mains. Et là je sors ma carte maitresse. L'orgueil. Triste péché que celui-ci et bien piètre cadeau que je lui ai fait. Je suis un monument à l'orgueil. Tout mon être en transpire. Et malheureusement, depuis quelques temps, Veronica prend le même chemin que moi. Il ne faut pas qu'elle s'abime dans ce travers, il l'éloigne des gens qui l'aiment, il l'enferme dans une tour qui n'a plus de fenêtres mais est tapissée de miroirs qui ne lui laissent voir que des vérités déformées.

Mentalement le prêtre faisait les comptes. Il ne lui restait plus que trois péchés à avouer. Dans sa longue pratique du confessionnal, il avait vu nombre de choses. Il avait dû donner le pardon pour tant de fautes. Mais c'était la première fois qu'un de ces tête à tête tournait de cette manière. Il l'entendit qui avait déjà repris son énumération.

- ... colère. Et vous savez comment réagit une enfant gâtée qui n'obtient pas ce qu'elle veut? Elle se fâche! Pourtant en y réfléchissant bien, je l'ai plus suscitée chez les autres qu'exprimée moi-même. La colère déforme les traits, trop peu flatteur. La preuve, lui si beau était devenu méconnaissable dès qu'il avait fait irruption sur les bords de ma piscine. Et la pose avec le cendrier dans les mains ne valait pas mieux. Même post mortem j'ai réussi à la propager. A cause de moi, ils se sont haïs. Et désormais j'ai l'impression que c'est une part de lui, indissociable, la seule façon qu'il a d'exprimer sa crainte de la perdre, sa peur panique de se retrouver tout seul.

Il l'entendit tapoter doucement du bout des doigts sur le bois de l'habitacle. Il chercha à la rassurer.

- Une vie bien tourmentée pour un cœur si jeune. Si tu te repends suffisamment, tout ceci pourra être effacé ...

- Pour ça il faudrait que je regrette. Pour ça, il faudrait que je sois sure que si j'étais encore vivante, leur vie serait meilleure. Si on y réfléchis bien, la seule différence entre hier et aujourd'hui, c'est que les secrets ont été mis à jour. Que la réelle personnalité de chacun a été révélée. Qui dit que Aaron n'aurait pas levé la main sur son fils et de manière définitive cette fois-ci? La relation entre mon père et Madame Mars aurait été dévoilée également. Et Celeste en aurait fait de Veronica une paria. Tout comme aujourd'hui. Ma mort n'a été que le révélateur. Neptune est une ville croulant sous les mensonges et les silences. Je n'ai fait que les endurcir. Et ils se sont trouvés. Alors non. Je ne regrette rien. Ils sont beaucoup mieux comme ça, ils souffrent mais ils sont vivants.

- Mais si tu ne regrette pas, pourquoi es-tu là?

- Je ne regrette pas mais je confesse que j'ai fait du mal aux gens qui m'aimaient et que j'aimais. Alors je me demandais si il n'était pas possible de leur donner un petit coup de pouce?

- Ici, c'est le repos de ton âme que tu peux trouver, ce n'est pas un troc!

- Un échange avec le diable serait-il plus efficace? Pourtant, je pense avoir déjà donné ...

- Que veux-tu dire?

- Nous n'avons pas encore abordé la luxure, non? Il y a maintenant 4 ans, j'ai succombé -et j'affectionne particulièrement le double sens-, au plus envoutant des péchés. Pas besoin d'aller chercher bien loin. C'est la principale raison de mon état actuel. Il avait le gout du fruit défendu. Son père, vous imaginez? J'espérais presque qu'un jour il nous surprenne. Il avait un corps magnifique, comme s'il avait pactisé pour ne jamais vieillir. Ses muscles roulaient sous ma peau lorsque nous faisions l'amour. J'aimais son poids lourd sur moi quand il en avait terminé. Je ne l'aimais pas lui mais j'aimais les sensations qu'il me procurait; le danger, l'excitation et cette impression de vivre ma dernière heure à chaque instant. Pour ça, je ne me suis pas vraiment trompée il faut dire.

Il toussota mal à l'aise. Cette jeune fille énumérait sans aucun remord tous les maux que la terre portait. Elle les érigeait comme sa façon de vivre, sans aucune honte, notant simplement avec regret leurs conséquences fâcheuses. Il voulait en avoir le cœur net.

- Si je ne me trompe pas, tu avais bien parlé de tous les péchés et il en manque un...

- Vous voyez, vous y prenez gout aussi ... En fait j'ai menti. J'avais dit que j'allais vous conter 7 histoires, et bien la dernière sera la vôtre...

- Qu'est ce que tu veux dire?

- Patientez, vous verrez ... vous ne le savez pas encore mais vous m'aimez déjà ...

Sa voix s'était fait plus lointaine, diaphane. Au bout d'une minute, n'entendant plus rien de l'autre côté de la paroi, mais constatant que la porte ne s'était toujours pas ouverte, il sortit et entra dans le petit espace réservé au pénitent. Personne, juste un magnifique lys au long pistil jaune déposé sur la chaise. Une douce odeur poudrée et surannée.

 

Sur les bords d'une piscine inconnue, la main trainant lentement dans l'eau calme, Lilly Kane sourit et continua son énumération. Rien que pour elle. Rien que pour eux.

"Bien sur que moi aussi je succombe à l'envie. Chaque jour, chaque minute qui passe! Je les vois vivre, ressentir, aimer, se déchirer. Moi je n'ai plus rien. Je ne suis plus qu'une enveloppe vide. Je suis un fantôme qui erre dans leur vie. Je voudrais leur voler de leurs moments. J'envie ce désir qu'elle essaie tant bien que mal de cacher. J'envie l'amour inconsidéré qu'il lui porte. J'envie le jeu dans lequel ils ne peuvent s'empêcher de s'affronter. Je ne connais rien de leur avenir, mais je voudrais tant en faire partie."


mulderbuz  (01.12.2008 à 12:55)

Défi WW de Mulder

Elle le regarde partir.

Leurs regards s'accrochent, ils se parlent. De l'extérieur, on pourrait croire qu'ils se disent des mots d'amour. Mais la vérité est tout autre. Ils se disent au revoir, ils se disent que la boucle est bouclée. Tout a commencé alors qu'il défendait son honneur, ça s'achèvera de la même façon. Maintenant ils vont pouvoir faire leur vie.

Il quitte la cafétéria.

Elle se retourne vers Piz, son air à la fois surpris et dépité est tout simplement hilarant. Mais sentant que le moment est important, elle se force à garder son sérieux.

- Alors je suppose que c'est fini

- Euh quoi?

- Oui nous 2. Encore une fois il joue les chevaliers servants, sa belle va lui tomber dans les bras. Tu sais ce n'est pas par peur ou par paresse que je n'ai rien fait. Je ne suis pas le digne héritier d'Oscar Wilde, défendre ton honneur avec mes poings très peu pour moi! C'est juste que tu vaux plus que ça Veronica, tellement plus... Tu es loin d'être une femme sans importance...Bon je vais m'en aller. Je l'envie tu sais...

- Piz! Attends! Si tu me laissais en placer une? Ce que tu viens de voir, c'est bien une réconciliation, mais pas celle que tu crois. Ce sont les nous d'avant Lily qui se sont pardonnés. Je ne sais pas comment te l'expliquer, mais ce que je ressens ce n'est plus de l'amour ni même de la luxure. C'est juste une amitié profonde et sincère. On vient de se souhaiter d'être heureux, rien de plus.

- Et tu crois que tu peux être heureuse avec moi?

Il dit ces mots d'une voix incertaines et presque chevrotante.

Veronica sourit.

- Non. J'en suis sure.

Il cherche dans son visage l'expression fuyante et préoccupée qu'il y avait trouvé jusque là, mais il ne la trouve pas. La Veronica devant lui est rayonnante.

Veronica elle-même se surprend. Elle d'habitude si avarde de paroles sincères et dénuées de tout sarcasme, vient d'avouer à ce garçon charmant et sans histoire qu'elle pourrait l'aimer un jour.

Toute colère et déception ont maintenant disparu des yeux de Piz. Ne reste que la surprise, le soulagement, la joie. Il semble fixer son regard sur ses lèvres, si gourmandes enrobées de leur baume à la framboise.

Leur baiser scelle un nouveau départ. A 2 et non à 3.

Qu'importe que pour ça il ait subi une fracture de l'humérus ou que pendant des semaines il ait eu l'impression d'une relation sous cellophane: sans couleur, sans saveur, juste un encas avant le repas fastueux qu'était Logan Echolls. Peut être devait-il lui envoyer une carte? ou une corbeille de fruit? Oui c'est ça, et pourquoi pas des fleurs?! Très viril le coup des pistils et pétales aux couleurs chatoyantes pour faire la paix...

Piz revient sur Terre quand Veronica le tire par la manche.

Alors qu'il marche avec elle, traversant la cafétéria pour rejoindre sa chambre, il se sent tout enorgueilli d'avoir à son bras une fille aussi fantastique. Il se sent un peu comme un prince heureux qui aurait enfin eu les faveurs de sa princesse.

Comme quoi, parfois c'est le garçon charmant et sans histoire qui remporte la fille.

 


sofy95280  (03.12.2008 à 13:13)

La Rage

Quand il arriva sur le toit, il ne savait pas ce qu'il allait y trouver. Il sentait que l'heure était grave, c'est tout. En ouvrant la porte, il avait entendu Veronica pleurer et puis une explosion, proche mais pas dans l'hotel. Il distinguait quelqu'un qui lui tournait le dos. Beaver? Pourquoi tenait-il une arme?

Sans prendre le temps de penser plus avant, il le fit tomber. La protéger c'est tout ce qui comptait à présent. Dans la bataille, il avait perdu Veronica de vu. Il frappait sans réflechir, une nouvelle fois laissant la rage le contrôler.

Un coup de feu le fit relever la tête. Veronica tenait l'arme dans ses mains. Elle ne tremblait pas au contraire. Son regard n'était pas triste, ni appeuré. Non elle était déterminée à tirer. Logan prit peur, que c'était-il passé bon sang!

Veronica ouvrit la bouche. Il comprit. Mais elle ne s'arrêtait pas. Chaque nouvelle phrase lui perçait le coeur un peu plus pronfondément. Le bus. Bon s'il était vraiment honnête avec lui même à part pour la mort de Meg il avait surtout été soulagé de ne pas être dedans. Keith... Premier vrai coup de poignard, double même. Pour lui d'abord. Keith l'avait délivré de son père, il lui serait toujours redevable pour ça. Pour elle ensuite. Son père avait été son seul soutien quand tout avait mal tourné. Il aurait donné sa vie pour elle, pour la voir heureuse, pour la guérir de l'absence de sa mère et de Lily. Le viol. Coup fatal porté à son coeur... Il l'avait touché, l'avait sali, l'avait détruit. Il se sentait coupable, forcément, mais surtout il sentait la rage grandir en lui et prendre tout l'espace diponible. Elle le consumait comme un feu de paille. Ca s'embrasait, ça fumait. Son cerveau était comme bloqué sur cette dernière information qu'elle lui avait fourni.

C'est là qu'il prit sa décision. Non pas qu'il ait vraiment eu le choix, non. Il n'y avait tout simplement pas d'autre alternative. Son père s'en était sorti, Beaver s'en sortirait aussi. Mais il ne laisserait pas une telle chose arrivée. Pas pour lui, ni même pour Meg ou Duncan, non. Pour elle et pour son père.

Il arriva à lui faire lâcher l'arme. Elle se jetta dans ses bras, probablement à la recherche d'un réconfort qu'il était bien incapable de lui apporter. Il avait quelque chose d'autrement plus important à accomplir. Il releva l'arme et la pointa sur Beaver. Celui-ci joua la carte de l'arrogance, de la déstabilisation.

"Tu ferais vraiment ça Logan? Gâcher ta vie pour une trainée? une fouille-merde?"

Mauvaise tactique Cassidy. S'en prendre à Veronica ne faisait que nourrir la rage, la conviction. Il ne s'agissait plus de Logan Echolls, vraiment plus... Le regard de Cassidy vacilla un instant. Comme si l'adolescent un peu maladroit et en mal de reconnaissance avait refait surface pendant un instant. Peut être était-ce une autre stratégie? La pitié. Sur Logan Echolls ça aurait pu marcher. Mais sur cette enveloppe corporelle uniquement dirigée par la rage aveugle et sans limite, c'était peine perdue.

Les mots que prononça Veronica se perdirent quelque part entre sa bouche et ses oreilles. Il savait qu'elle ne voulait pas qu'il tire, pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de croire que sa voix manquait cruellement de conviction. Il pressa la détente. Les cours qu'il avait pris avec Big Dick avait apparemment servi. Une balle en plein coeur. Cassidy s'effondra.

Le bruit de son corps tombant contre le béton sembla sortir Logan de sa transe. Il se tourna vers Veronica. Quelques centimètres les séparaient à présent, pourtant la distance entre eux n'avait jamais été plus grande. Ils ne prononcèrent pas un mot.

Il le savait. C'était maintenant, le moment où il sortait de sa vie pour toujours.


sofy95280  (06.12.2008 à 22:17)

Talons hauts

 

Le claquement sec des talons autour d'elle. Dans la rue. Tout autour d'elle. Elle ne le supporte plus. Elle ne supporte plus ce symbole sonore de la féminité assumée. De la féminité mature et assumée. Les talons hauts qui claquent le sol avec assurance, régulièrement. Les talons qui rythment avec une régularité de métronome les passages de ses femmes accomplies dans la rue. Le talon, symbole de la femme, symbole de l'adulte, symbole de ce qui l'effraie et la blesse encore et toujours.

Une fois de plus elle avait eu la naïveté d'y croire. La naïveté de croire en ses rêves. Pathétique. Tout cela était terriblement pathétique. Un jeu de leurre constant. Un jeu d'illusion, de faux-semblant. Un monde d'hypocrisie, dominé par les talons hauts. Par celles qui maîtrisent. Par celles qui assument. Par celles qui ne rêvent plus.

 

Le romantisme est mort darling. Sort de ta torpeur et avance. Quoi, tu t'es prise à croire, encore, à ses accès lyriques ? Tu as cru pouvoir être une cassandre, celle dont les rêves vivent encore, celle qui seule contre tous connaît la vérité ? Réveille-toi chérie et fait face au monde.

 

Grisâtre ce matin. Il vient vous humidifier les mains, désagréablement, comme le contact de la truffe humide d'un chien contre la paume. Matin grisâtre et humide. Matin glacé. Mains gelées. Matin dans lequel un brutal coup de talon haut l'a plongée. Un brutal coup de femme. Un brutal coup de ce qu'elle n'est pas.

Elle amène sa main à la bouche. Reflexe enfantin. Se ronger les ongles. Elle l'éloigne brusquement. Elle l'observe. Elle n'a pas une main de talon haut. Elle n'a pas une main aux cuticules des ongles bien soignés. Elle n'a pas cette main de femme qui puisse se poser avec une calme assurance sur une épaule encore nue. Elle n'a pas une main sur laquelle on se retourne dans la rue. Elle n'a pas la démarche aérienne des femmes à talons sur lesquelles on se retourne dans la rue. Elle n'a pas l'air de ces femmes capables de se soustraire au temps, le regard figé, une tasse de Nespresso dans leurs mains aux cuticules soignés.

Elle accélère le pas.

Les rapports minoritaires n'existent pas.

 

Où vas-tu chérie ? Où te perds-tu comme ça ? Vers quoi cours-tu ?

 

Regard vide, qui se durcit peu à peu. Les yeux se baissent, seul champ de vision, cette armée de talons qui frappe le sol en cadence.

 

Où je vais ? Demande à la poussière...

 

ceci est une réponse au défi de Alexian...


lealoeu  (07.12.2008 à 12:31)

Elle a ce besoin de retourner là bas, ce besoin de ce confier comme elle ne le fait plus, ce besoin d'avoir une discussion avec la seule personne qui n'a jamais rien dit, ce besoin d'avoir une discussion a sens unique avec elle. Elle, sa confidente, sa meilleure amie à travers le temps et la mort.

Elle avance lentement dans l'allée qui mène jusqu'au monument de marbre, au milieu des autres. Ici, l'argent ne fait rien, toutes les tombes sont les mêmes, seuls la couleur et les noms changent.

Au fond du petit chemin, la jeune femme s'assoit sur la matière froide, elle passe doucement les contours des lettres gravées avec son index. Lilly Kane.

- Hey ma belle !

Prendre une grande inspiration.

- Tout part en vrille. Mes ébats avec mon petit ami ont été vu par tout le campus. Logan pensant que c'était Piz l'a tabassé. Je lui ai demandé de sortir de ma vie, définitivement. Mais c'est impossible. Je sais. Puis, il a tabassé le responsable. Toujours à sauver ma peau et mon honneur mettant sa vie en danger. Gory Sorokin à la bras long...

Prendre une autre inspiration.

- Papa va une nouvelle fois perdre sa place de shérif, mais cette fois pas à cause de ton assassinat, non, à cause de moi. Je suis entrée pas infraction chez ton père, tu savais qu'il dirigé un association qui couvre de puissants hommes d'affaires pourris, apellé le Castle ?

Entendre le silence. Prendre encore une inspiration, plus d'air, le besoin est plus grand.

- Et je me sentais pas très bien, je pensais que je couvrais une mauvaise grippe et comme il n'y a plus de médicaments à la maison, je suis allé chez le medecin... Lilly, ça fait 4 mois...

Il la regarde, lui aussi a ressenti le besoin de venir se receuillir là. Il écoute. C'est le seul moyen de savoir ce qu'elle ressent. La phrase qu'elle attaque s'annonce sûrement douloureuse, sinon elle ne metterait pas tant de temps... Il voit les larmes coulaient sur ses joues, il se retient d'aller la prendre dans ses bras, il veut savoir la suite. Quatre mois, ils étaient encore ensemble.

Sa phrase est dure mais elle continue.

- Ca fait 4 mois... que je ne suis pas seule. Je suis enceinte...

Les larmes coulent à flôt.

- Toi aussi tu as fait le calcul ? Logan est le père.

Regard vers le ciel, puisé l'énergie de dire la suite.

- Je pars. Je ne peux pas lui demander un tel engagement. Je ne peux pas bouleversé sa vie.

Il se décide à intervenir.

- Non !

Elle se retourne surprise. Puis elle se lève et commence à partir. Il la retient par le bras et la force à le regarder.

Véronica - Logan... Lâche moi...

Logan - Tu ne pense pas qu'on devrait en parler ?

Elle ne répond pas, et baisse les yeux.

Logan - Tu bouleversera ma vie que si tu t'en va avec notre enfant. Je veux faire ma vie avec toi. Je sais que tu m'en veux d'avoir couché avec Madisson. Je suis prêt à te prouver que je peux changer...

Elle lui pose le doigt sur la bouche.

Véronica - Tu n'as pas tous les torts du monde. Logan... je t'aime quoi que j'ai dit...

Logan la regarda interloqué. La première fois qu'il entend ces mots de sa bouche. Mais il répond, c'est réciproque. Soulagée, elle se blottit dans ses bras. Et tous les deux, ensemble regardent la tombe de leur amie disparue.

Elle a cru qu'elle était seule avec cet enfant.

Il a cru qu'il l'avait définitement perdue.

Tous deux avait cru qu'ils étaient condamnés à vivre seuls.

Mais tous deux ne savaient pas qu'ils seraient en faite trois.


LoVe21  (07.12.2008 à 19:58)

(OS sans titre... Juste une envie de poser des mots)

 

 

Elle mordille sa lèvre... 

Le mot d'ordre : intérioriser.

Son sourire, sa faiblesse.

Elle détourne le regard, énervée, excédée par elle même.

Depuis quand il lui fait cet effet là?

Un regard vers lui, vers ses yeux plein de vie et voilà qu'elle mordille de plus en plus fort.

Faire comme si de rien n'était, ça va passer... Ce n'est qu'une passade, qu'un désir primaire et superflu.

Il rit aux éclats. 

Autrefois, son attitude décontractée lui aurait donner des envies de meurtre, aujourd'hui les envies sont tout autres.

C'est quoi cette envie de faire table rase du passé. C'est quoi cette envie de ne pas se satisfaire?

C'est la recette d'honneur chez les Mars?

Un pincée de désir, un soupçon d'envie incongrue, du sang, des larmes, le calme, et hop, on passe au suivant?

 

Elle se déteste! 

Elle le déteste! 

Elle les déteste! 

 

Une main passe derrière son dos, et délicatement s'empare de ses hanches.

Le malaise. 

Depuis quand elle ne l'aime plus? 

C'est arrivée comment?

Il l'a regarde comme il l'a toujours fait, ce même regard qui il y a à peine un an la faisait encore frissonner... Et là rien. 

Juste l'envie, indélicate de lui enlever son bras pesant d'amour qui lui donne la nausée. Se défaire de l'étreinte, se jeter dans les bras de l'autre.

Une baiser sur sa tempe, une habitude ancrée dans leur relation...

Un frisson de dégoût.

 

 

Ils rient ensemble.

Alors que l'un resserre son étreinte, l'autre rabat sa mèche blonde avec sa nonchalance habituelle.

 

 

Terrifiant, cette envie incontrôlable. 

Terrifiant, ce changement soudain de vie qui se profile. 

Terrifiant d'aimer...

Terrifiant de ne plus aimer.

 

Pourquoi?

Peut-être simplement parce que Dick c'est Dick.


lolia  (08.12.2008 à 11:56)

Sans les fautes c'est mieux ;)

 

Défi WW d'Alexian, écrit par des chichiteuses, posté par la moitié d'une^^

Attention : Cette OS peut choquer un public non averti.. Soit trop jeune.

Interdit aux moins de 16 ans...

 

 

Carré Blanc

 

Il reste immobile... perdu au milieu du couloir de son hotel luxueux. Lentement, il retourne vers sa suite et, d'un geste bref, ferme la lourde porte.

Un moment de silence dur à digérer. La bouche pâteuse et la tête lourde, il tente tant bien que mal de se remémorer. Mais la torture de la réflexion est de courte durée.

Une paume humide et chaude vient lui rafraîchir la mémoire ... 

 

FLASH BACK 

Au Neptune Grand Hotel, une suite à l'origine impeccable vient d'être victime de ce qu'ils se sont amusés à appeler "Alterna Prom'" 

La bannière à l'effigie de cette soirée pend négligemment du mur au sol. 

Ils sont tous partis et les cadavres de bouteilles s'empilent les uns sur les autres...Une véritable War Zone qui fera pleurer les femmes de ménage d'ici quelques heures.

.

Lui, alcoolisé jusqu'à la racines des cheveux, semble avoir adopté une position d'enclume sur son canapé. 

Une montagne de Nespresso ne réussirait pas à le sortir de son demi-coma.

Le café peut-être pas mais c'est sans compter la mante-religieuse qui vient de franchir la porte.

Comme si tout était écrit d'avance, elle déambule dans son ensemble de satin fushia, sourire en coin, prête à sortir les tentacules et prendre le contrôle absolu de sa proie.

 

Elle sourit à l'idée du chauffeur de taxi resté bouche bée quand, quelques minutes plus tôt il avait deviné qu'elle était quasiment nue sous son manteau. Sa proie n'aurait certainement pas cette réaction. Elle n'aimait pas les hommes béats. Il y avait tellement mieux à faire avec une bouche.

 

Repoussant une énième bouteille de champagne vide, elle s'assoit à ses cotés et lui caresse les lèvres du bout de son index. Un soupir s'échappe.

Son doigt glisse sur son menton mal rasé, puis le long de son cou. Elle a toujours trouvé sa pomme d'adam excitante. Elle y pose ses lèvres. Le contact de sa truffe froide sur la peau brûlante de son amant autant que son baiser expert provoque un autre soupir inconscient de plaisir. Elle se redresse victorieuse.

Elle défait le premier bouton de la chemise blanche froissée, puis le second et fait glisser son doigt jusqu'au 3ème bouton qu'elle détache rapidement. Elle repousse les bords, laissant apparaitre la peau légèrement dorée du torse musclé.

 

Lui, toujours hébété, pris entre alcool et plaisirs sur lesquels il n'a aucun contrôle, se laisse porter. Il sent la bouche charnue épouser vigoureusement son corps, et descendre jusqu'au bas ventre. La vue encore dans le flou, c'est uniquement la main manucurée, aux cuticules soigneusement repoussées, qu'il voit se poser sur son visage, comme l'encerclant, l'emprisonnant dans la vague orgasmique qu'il tente de repousser. Et tandis que la chevelure épaisse et brune va et vient dans un rythme soutenu qui rend l'attente insoutenable, il manque de s'arracher la lèvre, tant il la sert de ses dents.

 

Alors que quelques heures plutôt il était pris dans une tirade épique, voilà que maintenant, le lyrisme de la sensualité semblait avoir envahir le moindre centimètre cube d'air.

 

Sa partenaire, revenue à hauteur égale, l'encercle de ses cuisses, lui rappelant le goût spongieux et amer du vague à l'âme. Il ne dit mot, il ne peut que consentir. La tornade brune se déchaîne sur lui. Il connait ses courbes sur le bout des doigts mais il ne se lasse pas de les parcourir, de les malmener. Encore et encore. Encore ... Leurs corps oscillent en harmonie sur une partition tant de fois partagées. L'ouragan semble prêt à les emporter, au loin une télé s'allume le son excessivement fort. Elle plante son regard dans le sien, brumeux et embrumé, se mord la lèvre avant de se cambrer une dernière fois un sourire victorieux sur son visage.

 

L'image devient floue ...

 

Une sonnette lointaine. L'impression desagréable d'être dans Phone Game. Il bouge difficilement son bras engourdi pour faire tomber le téléphone. Mais le bruit stridant continue de perforer son crane. Surpris il regarde sa compagne endormie dans ses bras. 

Le corps nu, il saisit son boxer traînant sur le sol, et part à la conquête du bruit destructeur.

 

Fin du flash back

 

Il repousse la paume humide. Abasourdi, il cherche à rassembler désespérement les brides de souvenirs de la nuit. A voir une chevelure blonde sous ses mains, à entendre sa voix, détecter une faible lueur d'espoir et de promesse.

Mais pathétiquement, ne lui reviennent en mémoire que les effluves sensuelles de cette étreinte sans romantisme. Il vient de payer le prix de la loyauté. Le prix fort.

 

OS Signée par : les chichiteuses 

 


lolia  (09.12.2008 à 16:03)

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