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Série : Veronica Mars
Création : 25.09.2008 à 08h42
Auteur : estel6317
Statut : Terminée
Librement inspirée du quartier de Dawson, vous pouvez poster ici vos histoires courtes (OS). Les règles sont définies dans le premier paragraphe
Cette fanfic compte déjà 313 paragraphes
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur leur partie de sexe sans jamais oser le demander
C'était l'accord parfait, sans bémol, une harmonie des corps où ils prenaient l'un après l'autre le rôle de chef d'orchestre. Au départ, il s'était placé au dessus, engageant le prélude de l'unisson, imposant le rythme, proposant une gamme de plaisirs inconnus. Elle avait réclamé à cor et à cri le droit de mener le ballet, le droit de choisir le tempo afin de répondre aux nuances du corps féminin. Peu à peu, la cadence s'était allée crescendo, et la grand messe s'était terminée allegro.
Elle s'allongea enfin, haletante, à côté du corps musclé, et tourna la tête en sa direction:
- On remet ça? proposa-t-elle.
Sous son rire, elle perçut une pointe de déception et d'amertume.
- 8 ça suffit pas? rétorqua-t-il.
Si elle voulait obtenir ce qu'elle voulait, il allait falloir flatter l'égo de l'animal.
- C'est juste que j'aime cette comédie érotique d'une nuit d'été... expliqua-t-elle. Tu sais que tu es vraiment une nounou d'enfer?
Flatté, il sourit et se plaça sur elle:
- Il n'y a pas à dire, Lily la tigresse sait vraiment parler aux hommes... lui murmura-t-il à l'oreille avant de poser ses lèvres sur le lobe, puis le cou en porcelaine.
- Lilly Kane ne perd jamais, tu devrais le savoir Aaron!
My Name is...
Elle se cambre devant moi, laissant chanter ses courbes vertigineuses.
Sa peau rosée, le galbe de ses hanches... Les frissons me parcourent l'échine dans une danse infernale.
Elle me rend dingue. Elles me rendent toutes dingues.
C'est ainsi que je décrirai ma vie : dingue.
Je ne suis qu'un vaste paradoxe.
Alors qu'au plus profond de moi se trouve un gouffre sans fond, mon enveloppe, elle reflète l'image de la réussite.
C'est évident que j'ai réussi. Nul ne me contredira sur ce point.
J'ai atteint les sommets en me soumettant à l'art d'endosser un costume.
On pourrait décrire ma vie comme mélodieuse, harmonieuse..
Hors ceci ne serait que traduire la partie émergée de l'iceberg.
En réalité, ma vie vacille entre Walkyrie et canon musical.
Sourire du paradis artificiel le jour, ceinture, symbole de mon côté obscur la nuit.
Pile ou Face... La pièce de ma vie est comme prise dans un tourbillon rythmé et n'arrive pas à s'arrêter.
J'aimerai tellement avoir, moi aussi, droit à mon mur blanc.
Alors, je me peindrai une vie différente.
Une vie où mon père ne m'aurait jamais frappé, une vie où la vanité et l'égocentrisme ne m'auraient pas dévorés, une vie où je serai fier de mes enfants, une vie où je me satisferai d'une seule femme.
Hors il n'en est rien. Je dérive toujours un peu plus... Et la partie immergée gagne en profondeur.
Certes, j'aime ma femme et son corps qui reste si gracieux même avec l'âge.
Mais toutes ces jeunes filles si fraîches m'excite.
Leurs peaux juvéniles me rappellent une vieille comptine...
J'aurai pu être ce personnage, homme à femme, embellissant le monde avec son scalpel...
Hors il n'en n'est rien. Je suis juste cet homme qui trompe sa femme, frappe son fils, et ferme les yeux quand il pourrait entrevoir le processus d'autodestruction de sa fille.
Elle se cambre devant moi, laissant chanter ses courbes vertigineuses.
Elle est mon miroir absolu. Certainement pour ça que j'aime me fondre en elle.
Tantôt sauvage et féline, tantôt disciplinée et soumise : elle est à la fois ma Mélinda et ma Mélinda.
L'oiseau rare...
Elle est la petite amie de mon fils, la fille de l'homme le plus puissant... Elle est mon grain de folie, je suis son pêcher à l'état pur.
"Braver l'interdit" forme notre unité.
Suis je sale? L'est-elle?
Elle est ma Scarlett, je suis son Woody.
Son sourire ravageur enveloppant ses dents clinquantes, elle me pointe du doigt.
.0px Verdana;">Loin de la mélodie de l'amour, je vous l'accorde, mais je suis comme aspiré.
Comment résister à cette fascinante diablesse, à ces effluves enchanteresses?
Même si je sais qu'elle m'enchaîne et me tire un peu plus vers ma chute, je cède.
Je veux me noyer dans ce bonheur éphémère.
Dans notre bulle, seuls, sous l'optique de la caméra, je savoure ma puissance à l'état brut, mon contrôle sur la biche sauvage. Je la possède entière, je possède le monde.
Après tout personne ne le sait?
Et s'il avère qu'un jour c'est le cas, la pièce de ma vie sera stoppée dans sa chute... Face, Match Point...
Mon nom est Aaron,
Aaron Echolls et je me suis perdu dans les fins fonds des eaux glaciales.
Défi Word War
Nom de code : Lettre à Elise
Neptune, planète de la Cote Ouest, univers impitoyable,
le 23 juillet de l'année zéro ... encore.
Pour éviter d'entendre le couplet sur la fille indigne qui n'en fait qu'à sa tête, je remplis illico presto ma première obligation de l'épais livret que tu as laissé sur le frigo.
Tu seras heureux de savoir que MI sans son chef d'orchestre est quand même mené à la baguette. Je pensais pouvoir y aller piano, tu sais aller à la plage de 15h à 18h (pour éviter les rayons du soleil nocifs pour la santé, ne suis-je pas parfaite ?), faire les boutiques sans oublier mes rendez-vous quotidiens chez la manucure ...Mais non ! Après une diminution de la cadence en début de mois, le tempo est reparti crescendo ! Un vrai renversement de situation !
Bon je fais pas dans le haut de gamme non plus mais tu seras fier de savoir que je n'ai accepté qu'un escroc mais pas trop tout de même. On a une réputation à préserver ! Après on reste dans les crimes et délits classiques : adultère, chiens perdus, fugues...
En parlant de chiens perdus, Back Up ... non ne t'inquiète pas ! Il a juste perdu son contrôle et je crois que nous allons avoir à gérer une portée de petits chiots à en croire les cris a capella de Madame Oleson, la propriétaire du caniche nain du rez-de-chaussée. Tu as des progrès à faire en éducation sexuelle !
Parfaite transition ... mes amours ! Depuis que Logan n'a pas fait dans la demi-mesure à la cafétéria, silence radio. Au moins comme ça plus de fausse note ! Avec Piz ... le moins qu'on ne puisse dire c'est que nous ne sommes pas entre accords et désaccords. C'est l'harmonie totale ... Bon je ne peux pas dire non plus que j'entends des violons dans ma tête quand nous sommes ensemble. Mais il m'apporte la sérénité dont j'ai besoin actuellement. La messe est dite !
Seul bémol à cette partition harmonieuse : le numéro de Shérif fais moi peur de Van Low. Un vrai chanteur d'opérette ! Toujours à la recherche du scoop qui fera de lui la nouvelle vedette télé. Il porterait une jupe on pourrait le confondre avec la miss météo.
Oui je sais Papa ..mais la nuance et moi ...Tu n'es pas là pour donner le la, mon métronome me manque.
Et oui ce n'est pas ton chili con carne que je regrette mais ton sens aigu de la musique qui me met au diapason. Ah Happy Days !
Tu vois Papa, rien de grave ... à part ...
Sauvés par le gong ! Pas de sentimentalisme entre nous ! On est des Mars, la planète rouge!
Tout le monde dit I love you... Je suis tout le monde ce soir avec toi.
V.
PS : j'espère que cette lettre te trouvera en bonne santé quelque part. Papa .. réponds moi ... ca fait 23 jours que je suis sans nouvelle.
Wallace dans tous ses états
Elle est comme une sœur pour moi pas vrai ?
Oh mince, comment est-ce arrivé ??
Aller, Wallace, réfléchis, replonge toi dans le passé. Ok, alors elle a aidé Veronica avec cette histoire de test de pureté, c’était crimes et délits à Neptune. Je me suis dit qu’elle était sympa, rien de plus.
Bon peut être que je suis remonté un peu loin. L’année dernière. Elle sortait avec Cassidy et moi je vivais mon opéra tragique avec Jackie. Ca doit être plus tard que ça alors.
Oui voilà, juste après l’affaire « Cassidy s’est jeté du toit ». Je voulais vraiment le tuer ce type. Je sais qu’il était déjà mort mais bon tu comprends. Oui c’est là que tout a commencé. J’ai commencé à la protéger comme je le faisais avec Veronica. Sauf que je ne me suis jamais imaginé jouer la Fête à la maison avec Veronica…
Bon résumons, j’aime bien Mac. Attends non, je suis amoureux de Mac. Wow, ça sonne vraiment comme une chanson d’amour ringarde, limite comédie musicale. Ne fais pas ta fille Wallace, ce n’est pas le moment de rejouer Tout le monde dit I love you.
Alors qu’est ce que je fais maintenant ?
Je lui dis ? Pas question ! Ce n’est pas Melrose Place ici, elle ne se jettera pas dans mes bras en m’avouant son amour secret et éternel pour moi.
L’inviter à sortir ? Très Clark Kent de ma part, peut être que moi aussi dans 5 ans j’aurais ma Lois. Non, j’ai envie d’elle maintenant ! Enfin pas envie comme ça… mais ok peut être comme ça aussi.
Je peux le faire, je peux l’inviter à sortir. Ross l’a bien fait lui, même Mr Shefield a fini par avoir sa Franny. J’aurais ma Mac !
Dans une opérette, ce serait le grand moment de la révélation pour le héros. J’entends déjà les violons et les chœurs…
Bref je suppose que je t’ai écris cette lettre très longue et bien farfelue pour t’informer que je vais t’inviter à sortir.
Wallace
Un sourire s’afficha sur le visage de Mac. Etait-elle dans la 4ème dimension, Neptune était-il devenu Capside ? Non il semblerait que tout ça soit bien réel. Elle releva la tête du papier qu’elle tenait dans les mains. Elle rencontra le regard nerveux de Wallace. Elle se rapprocha de lui et hocha la tête positivement.
Attention : Cette OS peut choquer la sensibilité des plus jeunes...
...
Les rayons du soleil pointent leur nez.
Mes cheveux qui me caressent le visage.
La lueur du soleil qui s'accentue et m'éveille, me brûlant les yeux.
Peu à peu mon esprit fait face à la réalité.
Je suis allongée dans cette pièce dont je n'ai aucun souvenir, dans un lit aux draps blancs comme un linceul.
L'étoffe me couvre le corps, ce corps qui me semble si meurtri.
J'ai mal, partout, au cou, sur ma poitrine, entre mes cuisses je...
Je n'ai plus ma culotte, où est-elle.
Je balaye la pièce du visage, pour trouver l'objet étendu près du lit.
Je suis nue sous ma robe. Nue comme un vers.
Je suis seule, nue et je ne me souviens de rien.
Mes jambes commencent à trembler, je ne commande plus mon corps, la nausée monte à ma gorge, s'y calant comme si c'était sa place...
Il faut que je parte, que je quitte cet enfer silencieux.
Qui? Qui m'a donc fait ça?
Quelqu'un a décidé de pénétrer dans mon jardin secret. Violant à la fois mon corps et mon esprit.
Je... Je veux vomir.
Je... Je me sens sale. Une douche, de l'eau...
Racler, éponger, poncer... Il ne doit rien rester.
Mon dieu que j'ai mal. Mes jambes semblent ne plus me porter, j'ai froid, j'ai chaud.
Je frissonne, je transpire, je veux hurler mais rien.
Ma voiture... Vite, dans ma voiture.
"Traînée"? Ma bouche s'entrouvre, je suffoque, je voudrai pleurer mais les larmes ne coulent pas.
Le noeud de mon estomac se resserre, ma gorge semble se disloquer, et j'ai mal.
Mal partout. Je n'ose plus m'asseoir, de peur de rouvrir les plaies.
Je contracte...
Il faut que j'aille voir la police... La police...
"Va trouver le magicien, qu’il te donne un peu de courage…"
Moi, Madison
Consoler un homme en mal d'amour - pas ce mal d'amour vulgaire plus fréquemment appelé « manque », mais le vrai, le grand, celui qui donne aux hommes cet air... français ! Cet irrésistible charme français ! Celui qui vous donne envie de chanter Tout le monde dit I love you sous les ponts de Paris - ce n'était pas pour me déplaire, je dirai même plus c'est une expérience érotique que je n'avais encore jamais faite. Il faut sortir de sa gamme de temps en temps. Surfeurs écervelés, flicard de seconde zone, j'ai passé l'âge. Le romantisme à la française comme cela se dit, le jeune homme éperdu près à tout pour sa belle, ça a quelque chose de fascinant. Du moins ça me fascinait. Faire jouer les violons ? Pourquoi pas. Je ne suis pas opposée à un peu de nouveauté, la vie sans piment m'ennuie terriblement.
Mais consoler Logan Echolls était doublement jouissif. J'ai découvert l'immense plaisir de briser une harmonie, et la note qui a sonné faux a été celle de cette petite garce. La sorcière mal aimée. La petite fouineuse. La sale petite garce. Veronica Mars. Jouissif. Etre enfin le grain de sable qui enraye sa machine nouvellement dorée. Etre celle qui la jette une fois de plus à bas, qui lui porte le coup fatal. Celui qu'elle n'attendra plus lorsqu'elle se sera rendue compte, une fois de plus, que superman n'existe pas. De toute façon, elle n'a rien d'une Loïs. Elle se croit extraordinaire, elle se croit au dessus de nous tous. Elle n'est rien ! Rien ! Et mon image, le souvenir éternel que j'ai gravé dans la mémoire de celui vers qui elle retournera forcément, détruira sa vie. Les jeux sont faits. Match... Point. Un peu de cuivre, un peu de chaleur, je lui ai fais oublier la rigidité glaciale des symphonies trop raides. Il était à moi. Tout à moi. Une nuit à moi. Une nuit... !
Une seule... il était saoul... il ne m'a pas reconnu... il a... bafouillé quelque chose, son nom peut-être ? Son nom à elle ? Non... Non ! Non, Madison Sinclair et au dessus de ces stupides hésitations. Car Madison ne craint personne. Madison est la femme. La femme par excellence. Madison incarne la féminité ! J'incarne la féminité ! Je suis tout simplement parfaite, parfaite en tout point. Avec cette dose de cruauté hautaine qui manque à la petite garce. Ah ! Elle se croit supérieure, elle me méprise, mais je suis ce qu'elle ne sera jamais : une femme dans sa complétude ! Logan ne s'y est pas trompé. Je suis sûre que Logan ne s'y est pas trompé. S'il est retourné vers elle... s'il est retourné vers elle ce n'est que poussé par la crainte profonde que lui a inspiré le plaisir incroyable qu'il a connu cette nuit-là... J'en suis absolument certaine ! Et s'il a affirmé le lendemain matin ne pas savoir ce qu'il faisait là, c'est uniquement pour se protéger. Il avait peur le garçon! Peur de ses sentiments, de ses sensations nouvelles qui résonnaient en lui, peur de cette mélodie inconnue que j'avais réussit à lui faire entendre ! J'ai lu quelque part que la misogynie et la fuite vers l'avant des hommes ne sont que l'expression d'une angoisse fondamentale devant la jouissance féminine... J'ai révélé à Logan ce qu'était la jouissance, il nie c'est normal ! Il refuse, mais il y reviendra, comment pourrait-il en être autrement, je suis tout de même Madison Sinclair ! Madison Sinclair, la Femme, l'unique, la seule. Mon nom résonne dans son cerveau comme une chanson à l'air familier. Je l'appelle, de même que jadis les sirènes appelèrent Ulysse... Je l'appelle, je l'envoute de mon chant fabuleux... et un jour il comprendra !
La vraie blonde n'a qu'à bien se tenir, c'est dans l'artifice que réside l'attraction, et l'artifice, moi je maîtrise. Prend garde à toi petite garce, Logan n'en a déjà que pour moi !
cette Short story est une réponse au défi de Sofy dans le topic War Word
Défi War Word Sofy
C'est comme dans un rêve. Ceux où l'inaccessible est à portée de mains.
Nous sommes là, toutes les 2, coupées du monde. Telle un chef d'orchestre, elle dirige mes pas vers elle.
La vitre entre nous n'empêche plus nos mains de se rejoindre. Aucun son ne pénètre dans notre univers. La cacophonie rebondit sur la bulle que nos 2 esprits ont créée. Seules, au diapason, nous composons notre propre symphonie. Une symphonie faite de soupirs et de pauses, nul mot n'est nécessaire. Dans ce regard, tout est instinctivement limpide. Je sais.
« WiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaaaaAaauuuOuoooooooouuuoooooouuoooouuuiIiiIiiiiioioioiéééèèèééééeeeééooooonnnnnnnaaaaaaaaaiaiaiaiaiiarereaaaaaa »
Des secondes qui s'égrènent en minutes, en heures,... en éternité. Le mauvais film n'a pas été joué. Mes premiers pas, mes premières gammes, mes premiers livres, nos premières disputes, nos premières confidences,... nos meilleures années.
Tout recommence à zéro. La Vie et tout le reste.
Tout le reste... les autres.
Les autres !
« Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeèèèèèèèuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiièèèèèèèèoooooooiiiiiiiiiiiiaaaaaaa »
La membrane s'affaiblit. L'harmonie s'évanouit.
La clarté fait place aux ombres et brouillard. Aux questions sans réponse. « Pourquoi elle et pas moi ? Un désir a-t-il autant de valeur qu'un rejet ? Les liens de sang sont-ils plus forts que les autres ? Serais-je la même aujourd'hui? »
Mon Décalogue était déjà gravé. Tu ne convoiteras pas la famille de ton prochain.
Le film a été joué, avec le mauvais scénario d'un épisode des Feux de l'Amour. Et pourtant je suis moi. Cindy Mckenzie !
« Cindy, que fais-tu? Viens, on y va. »
L'œil aguicheur, le sourire suffisant, le regard qui dérange, tu rayonnes Lilly. Ton insouciance heureuse, ton insolence naïve, ton inconstance provocante, tu rayonnes Lilly. Mais tu es un soleil noir.
Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Ca va peut-être finir ce regard vide, cet œil glacé, ce sang, tout ce sang que je vois quand je pense encore à toi. Je ne veux plus de cette image de toi. Je ne veux plus de toi comme ça. Tu étais mon soleil. Tu es froide aujourd'hui.
- Mais qu'est-ce que ça nous coûte Veronica. Qu'est-ce que ça nous coûte ? Et surtout qu'est-ce que vaut la vie sans ça ?
Qu'est-ce que vaut la vie Lilly ? Mais quand la vie ne tient plus qu'à un fil, c'est fou le prix du fil !
Tu tutoyais le monde Lilly, tu survolais le monde Lilly, cherchant en lui toujours ce quelque chose de trop, cet éclat inconnu qui t'aurait secouru. Pavanant devant tous, tu te mettais à nue. Tu cherchais à comprendre, pauvre ange, tu cherchais à savoir. Tu cherchais à vivre. Fuite en avant Lilly, fuite en avant pour ne pas regarder en face. Pour ne pas voir en face l'immensité du vide. Ses yeux sont l'infini et ils donnent le vertige. Ce vertige désolant, ce vertige effrayant que tu tentais de fuir en te perdant ainsi. Pirouette. Echec. A trop vouloir jouer, tu as fini par perdre.
Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus. Tu es morte, ça m'a ouvert les yeux. Face à face avec le vide, on ne peut plus l'ignorer. Je ne peux plus l'ignorer. Et dans l'exil de toi, je dois réapprendre à vivre. Je dois grandir. L'enfance est toujours coupable de nos jours. Coupable de ne pas savoir assez tôt. Coupable de ne pas comprendre assez tôt. Coupable de ne pas grandir assez tôt.
Je dois grandir. J'ai mal de grandir. J'ai mal de grandir, parce que c'est la mort autour. J'ai mal de grandir parce que c'est comprendre que nous ne sommes qu'un fruit pourrissant. J'ai mal de grandir, parce que c'est comprendre qu'on doit malgré tout l'accepter. Vivre, quoiqu'il en coûte. Quoiqu'il en coûte Lilly.
Le vent se lève...
Réponse au défi WW
Correspondance vers Neptune.
Salut toi,
Tu es partie si vite. Tu nous as quittés si violemment. Tu méritais de voir ce que Neptune allait devenir mais le sort en décidé autrement. Il a fallu que tu partes, et pas par la grande porte ma chère. Tu es sortie par un trou de souris, et ça ne te ressemblait pas. Un automne, un brin de curiosité et d'envie de braver le danger en trop, et voilà tu étais partie. Contrainte au silence parce que tu en avais trop vu, trop su. Vous aviez ça en commun, encore que ce ne soit pas votre seul point commun...si tu vois de qui je parle...Ne prends pas cet air ! Je sais que tu l'aimes. Je sais qu'il te manque là bas. Je sais que tu aimerais l'appeler malgré des derniers mots si durs et amers. Soit, je me tais, je ne te parle plus de LUI. Tu n'es plus à Neptune, tu n'es plus aux USA, ça je le sais. Mais je ne sais pas où tu te caches Veronica Mars. Je ne sais pas où tu as refait ta vie.
Tu me manques.
Cindy MAC Kenzie.
***
Ma BFF,
En revenant d'Ouganda, je pensais te voir à l'aéroport à m'attendre avec un paquet de tes gâteaux délicieux mais non, rien. Pas de gâteaux. Pas de petite blonde. Pas de BFF. Juste une petite lettre, une petite bafouille. Juste quelques mots pour te dire que tu pars. Je me souviens de ces petits mots comme si je les avais lu tout à l'heure : Je pars. Ne me cherche pas. Je t'aime mon frère.
Veronica, je me fiche de tes mots, de tes phrases, je me fiche de tes mises en garde ! Je veux te voir, te retrouver ! J'ai besoin de toi ! Je me fiche de tes « je t'aime mon frère » si tu n'es pas là pour me le dire ! Je vais te retrouver !
Wallace.
Ps : Ne cherche pas à fuir. Je te retrouverai de toutes les manières. On te retrouvera.
***
La petite fouine,
Tout ce qui suit m'a été soufflé par les femmes de ménage du NGH. Veronica, je ne sais pas ce qui t'a fait fuir mais ça doit être sacrément grave. Après tout ne dit on pas : ce qui effraye Veronica Mars n'est de bonne augure pour personne ? Peu importe ce que tu crains, nous le vaincrons. LE Dick peut tout maitriser. Et ne rit pas, c'est vrai ! Dick Casablancas est devenu riche, célèbre et influant.
Rentre au port Veronica Mars.
DC.
***
Mars,
Tu m'as tirée du pétrin si souvent. Aujourd'hui, je crois que c'est à mon tour de te renvoyer la pareille. Œil pour œil, dent pour dent. Service pour service. Tu connais notre loi à nous les parias neptuniens. Mars, remonte dans ta capsule spatiale, mets le cap sur notre bonne Neptune et vite. Sinon...
Weevil.
***
Honey,
J'ai toujours eu confiance en toi. Je suis peut-être le seul à savoir pourquoi tu as fui. Je suis le seul en mesure de te donner une vraie raison de rentrer. Tout danger est écarté. Le FBI a fait le nécessaire. L'empire Kane, la galaxie Castle ont été torpillés. Tout va bien. Tu peux revenir l'esprit tranquille. Rentre ma chérie. Le héros des Mars c'est moi et ça le sera toujours. Et puis, il y a quelqu'un qui aimerait bien faire ta connaissance ici...Une demoiselle de 18 mois...
Je ne te fais pas de chantage. Je ne te mets pas la pression. Sache juste que je saurais te retrouver. Tu me manques chaque jour.
Papa.
***
Ronnie, mon petit Lynx,
Je pourrais te donner mille et un surnoms. Je pourrais te dire encore combien je t'aime, combien tu nous manques, combien tu me manques...Mais je ne le ferais pas. Je vais simplement te raconter une histoire. Il était une fois dans le comté de Balboa, un adolescent qui avait le cœur en miettes parce qu'il aimait ça. Cet adolescent aimait se complaire dans sa souffrance. Il détestait le monde et le monde le lui rendait bien. Un jour, alors que la vie continuait de lui enlever les gens qu'il aimait, son cœur sembla se recoller. Une princesse en bottes et jeans armée d'un teaser et d'un pitt bull reconstitua le cœur. Elle sentait les promesses et avait un gout de guimauve. Il y crut, retomba bien bas. Lui avoua son amour sur un fond alcoolisé : une histoire épique qui traverserait le temps, l'espace. Des cris, du sang, des larmes...Mais la princesse se sauva. Dans l'ombre, il veilla sur elle, mais elle disparut. La vie de l'adolescent devenu homme à présent tomba dans les ténèbres. Son soleil avait disparu de son horizon. Aujourd'hui, il attend encore son retour. Je t'attends toujours Ronnie. Je t'aime toujours. Je t'ai aimée depuis que je t'ai vu dans ton survêtement de foot. Je t'aime avec tes failles, tes défauts, tes qualités. Je t'aime. Point final. Reviens moi.
Logan Echolls.
Ps : Je n'ai plus eu à faire à la justice depuis ton départ. Je suis quelqu'un de respectable et de sobre un peu plus chaque jour. Si ça peut t'aider à te décider...
Ps 2 : Je n'ai pas changé d'adresse.
***
Veronica assise dans son fauteuil de classe éco replia la dernière copie des e-mails. Ils l'avaient assaillie de messages un peu plus chaque mois depuis son départ, il y a 2 ans. Elle boucla sa ceinture. L'avion amorçait sa descente. Elle ne pouvait plus reculer.
La voix de l'hôtesse retentit : Neptune, comté de Balboa, température extérieur 23°C, merci d'avoir choisi notre compagnie. Bon séjour.
Veronica se leva, descendit de l'appareil, pénétra dans l'aéroport le cœur battant. Elle se prit à penser au roman qu'elle avait lu la veille sur la terrasse du Louvre.
Veronica Voff : J'aimerais tellement que quelqu'un m'attende quelque part.
Sa besace sur l'épaule, elle sortit du bâtiment, héla un taxi. Veronica quittait sa capsule spatiale pour réintégrer son univers.
Veronica : au NGH s'il vous plait.
Chauffeur : Bienvenue à la maison Mars. Dit il en ajustant son rétroviseur.
Veronica : Eli ?!
Le taxi s'engagea sur l'avenue. La belle blonde filait vers son destin dans une autre capsule spatiale.
Mars de retour à Neptune.
Attention, éclipse totale du cœur en perspective...
Défi War Word. 13 octobre 2008
Life is a Bitch
"Pourquoi vouloir faire revivre cela, sans mots qui puissent parvenir à capter, à retenir ne serait-ce encore quelques instants ce qui m'est arrivé... comme viennent aux petites bergères les visions célestes... Mais ici, aucune sainte apparition, pas de pieuse enfant...
Lilly, c'était cette fille au regard aguicheur, le genre de fille qu'on ne croit qu'il n'en existe que dans les films.
Lilly c'était cette fille aux courbes ravageuses, au minois sournois et à la langue bien pendue.
Une peau de pêche, la poitrine charnue, et un galbe à en rendre fou plus d'un, elle s'amusait avec les hommes...
Les hommes étaient fou d'elle et parfois même, elle ne le voyait plus.
Opposant à leurs adorations la banalité de la gentillesse, elles les enfermaient derrière les murs d'un citadelle isolée où ils se désolaient d'être incompris.
Lilly... C'était ma meilleure amie.
Et puis une jour la vie a décidé qu'il suffisait pour Lilly de jouer. Qu'elle en avait trop fait ou pas assez. Et, alors qu'elle aller me révéler un secret, la vie me l'a enlevé.
Lilly nous a quitté le 3 octobre 2003.
A mes yeux, le soleil déjà dur et brûlant, dépouillait la terre de ses ombres de ses reliefs, et de ses couleurs. Tout devenait net, sec, plat et terne.
En un éclat ma vie venait de basculer en enfer.
Sans Lilly, le Polaroïd devenait grisonnant.
J'aurais pu arriver à passer cette étape, il me suffisait de fermer les yeux, d'avancer et de surtout ne pas me retourner.
Mais c'était sans compter la vie et sa capacité à vous fourrer dans les pires complications.
Au lieu d'une pirouette agile, et quatre pattes se posant sur le sol avec grâce, c'est un raz de marée qui m'a ensuite décimée.
Et mon père fut le conducteur de notre véhicule défectueux, celui qui nous a conduit directement dans le mur.
Il lui a semblé évident que le seul coupable était le propre père de Lilly, Jake.
Mais accuser Jake Kane à Neptune c'est comme vouloir détruire le saint Graal.
Et c'est ainsi qu'il fut déchu de ses fonctions, déshonoré, outragé, martyrisé...
Ma génitrice, au lieu de lui apporter soutien et réconfort nécessaire lui a tourner le dos, disparaissant sans aucune trace.
A croire que parfois les pommes tombent bien loin des pommiers : j'ai soutenu mon père dans ce périple.
Nous avons dut affronter les regards inquisiteurs, nous avons était reniés. Nous étions les vers qui pourrissaient le fruit.
Et comme si nous n'étions pas assez malmenés, j'ai perdu ce qui me restait de dignité.
Par une de ses nuits où je tentais de garder la tête haute, drogues et médisances ont fait de moi la victime de l'obscénité.
Depuis ce jour, mon corps ne m'appartenant plus, j'ai coupé mon épaisse chevelure blonde pour revêtir les tiffs d'un épouvantail.
Mon regard attentionné et doux s'est exilé pour laisser place à un désarroi cynique que je n'aurais soupçonné.
Le pire c'est que le meurtrier de Lilly court toujours dans la nature, tapis dans les herbes hautes. Ils se cache...
Mais nous le trouverons, papa et moi.
Car si ma grand-mère nous voyait naguère appartenant à diverses catégories, les Externes, les Organes Vitaux, les Absents et les Foutus. Mais, dans le monde selon Veronica, nous sommes tous des incurables. Et nul ne peut échapper aux autres.
Et peu importe ce que vous en pensez, nous, nous le savons."
