HypnoFanfics

Le début de la fin

ou

Toute fin est un nouveau début.

Où tout cela a-t-il commencé ? Après la disparition de maman ? Oui, sûrement. Je lui ai demandé de la retrouver. J'ai placé en ses talents tellement d'espoir. Je lui ai dévoilé mes failles. Je l'ai reconsidérée comme une amie. Du passé, j'avais fait table rase, chose qu'ils nous est difficile aujourd'hui...Elle enquêtait sur maman. Je la payais, elle refusait. On sympathisait. Elle m'a avoué sa faille, son enquête, ses dossiers sur chacun de nous. Je crois que c'est là que tout a basculé. C'est là que tout a démarré. Un simple coup de fil, geste qui nous était devenu si anodin. Un simple appel où j'ai senti sa détresse, son appel à l'aide. Un frisson de haine m'a parcouru quand je l'ai entendu la menacer. Au Camelot, j'ai laissé parler mes poings. Elle ne m'a pas arrêté. Enfin, si après coup...Elle m'a gentiment demandé de la laisser travailler mais trop tard, je savais qu'elle pouvait avoir peur. Elle venait de me prendre dans ses filets. La pente était trop abrupte, glissante. Je l'aime. Elle sort. Dans son regard se mêle tant de choses : détermination, affection...Amour, désir ? Elle se hisse à ma hauteur, dépose ses douces lèvres sur les miennes. Je tombe au fond du gouffre. Elle m'a capturé. Elle s'écarte, me fixe. Je ne peux plus me retenir. Je veux que ces lèvres au goût de guimauve, que ce corps sentant les promesses soit mien. Je l'enserre et l'embrasse avec un plaisir évident, et un désir contenu. Elle s'écarte, me fixe à nouveau. Elle descend les marches, se stoppe, me regarde. Elle hésite, je le sens. Elle part. Elle m'abandonne mais elle m'a emporté avec elle. Elle a pris mon cœur. Elle fuit avec. Depuis ce jour, elle porte mon cœur à côté du sien et se promène avec mon amour en bandoulière. Depuis ce jour, à visage découvert ou tapis dans l'ombre, je suis son armure. Parfois, j'ai été son bourreau ; elle était le mien, il y a six ans. A croire que nous aimons nous aimer dans la souffrance. Aujourd'hui, je souffre de son absence. Je souffre du manque du contact de sa peau. Je souffre du manque d'Elle.

Comme il y a six ans, Veronica, faisons table rase du passé. 

-  Logan Echolls, enchanté.

Je m'assoie face à elle dans ce hall de gare. Elle n'a pas changé, moi non plus à dire vrai ; enfin pas beaucoup. Elle me regarde. Elle hésite. Elle plie mon petit mot. Je reconnais mon écriture.

« Comme il y a six ans, Veronica, faisons table rase du passé. L. »

Elle m'a lu au moins. Elle semble sourire. Et oui, je suis un peu perdu, il y a longtemps que je n'ai pas pu détailler librement ce minois.

- Veronica Mars, ravie.

Elle me prend la main. Je tremble. Sa main parcourt mon bras dénudé. Elle suit le cours de mes veines. Je ne vais pas me tenir longtemps.

- Tu es deven...

Ses lèvres me bâillonnent. Toujours la même saveur. Toujours le même frisson. Je retombe au plus profond du gouffre mais je ne suis plus seul.

Préambule: ceci est une short story écrite en anglais. La version en français sera postée juste après. Merci à Veronica81 pour son aide.

Now, we hide

Why am I still doing this, she thought to herself.

My boyfriend is in the shower and here I am sending text messages to another guy. And not just any guy, but my boyfriend's best friend. How twisted is that?

My phone is flashing with a new message. I hold my breath waiting to see his answer.

"Imagine my hands on your lower back, my lips on your neck... Join me in my room in 5"

Oh did I forget to mention that my boyfriend and his best friend are also roommates?

My mistake...

The shower goes silent.

Do I wanna join him in his room? So far it was only text messages and e-mails, and dreams on my side...

Duncan is back in the room. I stare at him, still deep in my thoughts.

"Veronica? Veronica?"

"Oh right, sorry, zoned out I guess"

"Who was it on the phone?"

Oh yeah, I still have the crime weapon in my hand.

"My dad, he needs me back at the office. I have to go"

"What now? It's 10 pm!"

"Yeah I know, but we never know what's going through Papa Mars's head, right?" I chuckle nervously. How can he not know me at all? It's written all over my face that I'm lying, but he's just so oblivious.

I get up and gather my clothes. When I'm fully dressed, I kiss him and say goodnight, convincing him that he doesn't need to walk me to the door.

I get out of his room and walk to the front door; I get out and wait 5 minutes outside. I then text Logan "I'm at the door, open up"

30 seconds later, he's here. We get into the suite and I can hear Duncan watching TV.

Once in Logan's room I feel really nervous. Saying this stuff on a screen is ok but now... It's Logan for God's sake! We supposedly hate each other since junior high.

He seems to be just as nervous as I am. Wow I am making Logan Echolls nervous. And I sound like a brainless groupie...

I feel a knot in my stomach.

"So..." he starts

"What's up?"

"What's up?" I repeat "Oh nothing, just lied to my boyfriend about having to meet with my Dad when I'm actually in his best friend's room!" I snort.

So sarcasm is my defence strategy, sue me!

He looks at me with those eyes I know too well. But I'm surprised to find not only desire and want but also care? Love?

I've been telling myself that this was just plain physical attraction but let's face it, it's much more.

Slowly we get closer. Who turned up the heating system? I'm suddenly extremely hot.

Logan looks at me, waiting for me to stop him if I want to. When did he become such a gentleman? Or maybe he always was I don't know. As we're a few seconds away from our first kiss, we hear someone knocking on the door.

"Damn it!" He mutters. He then pushes me in the bathroom so that he can open.

I hear Duncan asking if Logan's up for a night out.

"No thanks man, I'm actually still drunk from last night, so I'm going to stay in tonight".

You can tell that Logan is Aaron's son. He plays his part perfectly.

When Duncan is finally back in his room I come out of the bathroom. The moment is gone and the guilt is coming back stronger than ever.

"Logan, I..."

"I get it Veronica. You can leave now".

He seems so hurt and disappointed at this moment. I can't help but smile.

"Oh so you're mocking me now? Do you want me to read some of your messages?" He flips through his phone in search of some messages. "Dear Logan, can't wait to be finally yours, when you'll be caressing my... "

"Ok I get it!" I cut him before he goes too far and I have to hide under the bed.

"Look who's blushing now" He teased. I guess the hurt I saw before was part of his acting skills.

"Ah ah funny Logan".

After a few seconds, the room is back to silence, the atmosphere is heavy. He closes the gap between us and takes my hand, gently brushing it with his thump.

I breathe deeply to relax a little. When his lips finally touch mine, I know that I was right to do all this. This kiss is just mind blowing. I feel my knees getting weak and my entire body feels the aftermath of his lips on mine.

Wow, is all I can say when we finally break apart. I don't feel nervous anymore, I feel as bold as I was on messages and e-mails. I push him on the bed and enjoy the feeling of finally being able to live all the fantasies we shared virtually.

A few hours later, as we lay on our backs on the bed, I try to find the words to tell him how much I appreciated all this.

"Logan, I just want you to know that, hum"

"Yeah, I know, you love Duncan, and I'm just a good "playmate" "

"No it's not what I wanted to say. I wanted to say that this was really great, even better that I imagined and I wanted to thank you, for making me feel alive and free."

"Oh..., ok. I guess I should thank you too then".

"Why?"

"Well, I don't know if you've noticed but it was really great for me too. You're great".

I blush again. With Duncan, we never talk after, it's just goodnight. I'm a bit self conscious around Logan now.

"So what do we do now?" he asks.

"Now, we hide"

Préambule: cette short story est la version en français de la précédente "Now, we hide".

Maintenant? On se cache.  

Pourquoi est-ce que je continue à faire des trucs pareils? Pensa-t-elle.

Mon petit ami est dans la douche et moi je suis là, à envoyer des texto à un autre mec. Et pas n'importe quel mec, non, le meilleur ami de mon petit ami. Tordu n'est ce pas?

Mon téléphone clignote, j'ai un nouveau message. Je m'arrête de respirer une seconde, dans l'attente de découvrir sa réponse.

« Imagine mes mains dans le bas de ton dos, mes lèvres dans ton cou... Rejoins dans ma chambre dans 5 min »

Oh est ce que j'ai oublié de préciser que le meilleur ami de mon petit ami est aussi son colocataire ? Oups...

La douche s'arrête.

Est-ce que j'ai envie de le rejoindre dans sa chambre ? Jusqu'ici il était seulement question de messages et d'e-mails, bon et de rêves pour ma part...

Duncan est de retour dans la chambre. Je fixe devant moi les yeux dans le vague, perdue dans mes pensées.

« -     Veronica? Veronica? 

      Oh pardon, j'étais ailleurs je crois 

      Qui c'était au téléphone ? »

Ah oui, j'ai toujours l'arme du crime en main.

« -     Mon père, il a besoin de moi au bureau. Je dois y aller.

          Maintenant ? Il est 10h passé!

          Oui je sais mais tu le connais, on ne peut jamais savoir ce qui passe la tête de Papa Mars ! » je rétorque.

Comment est ce possible qu'il me connaisse si peu ? C'est écrit sur mon visage que je mens, et il ne voit absolument rien.

Je me lève et récupère mes vêtements. Une fois habillée, je l'embrasse pour lui dire bonne nuit et le convainc de ne pas me raccompagner jusqu'à la porte.

Je sors de la suite et ferme la porte. J'attends 5 minutes et j'envoie un texto à Logan « Je suis devant la porte, ouvre-moi ».

30 secondes plus tard, il est devant moi. Nous rentrons dans la suite, je peux entendre la TV dans la chambre de Duncan.

Une fois dans la chambre de Logan, je me sens vraiment nerveuse. Dire toutes ces choses sur un écran c'était simple mais là... C'est Logan, bon sang ! On est censé se détester depuis le collège.

Il a l'air aussi nerveux que moi. Waouh, je rends Logan Echolls nerveux. Et maintenant je parle comme une groupie attardée...

 « Alors... » Il commence

« Quoi de neuf ? »

« Quoi de neuf ? » je répète, « Oh pas grand-chose, je viens juste de mentir à mon petit ami en lui disant que je devais retrouver mon père alors qu'en fait je suis dans la chambre de son meilleur ami ! » j'ironise.

Ok le sarcasme est un mécanisme de défense chez moi, et alors, faites moi un procès !

Il me regarde avec des yeux que je connais trop bien. Mais je suis surprise de ne pas y trouver seulement de l'envie et du désir, mais aussi de l'affection ? de l'amour ?

Depuis quelques jours, je ne cesse de me répéter que c'est de l'attirance pure et simple mais soyons honnête, c'est beaucoup plus.

On se rapproche doucement. Qui a monté le chauffage? J'ai soudainement extrêmement chaud.

Logan me regarde, attendant que je l'arrête si j'en ai envie. Quand est-il devenu un tel gentleman ? Ou peut être qu'il l'a toujours été, je ne sais pas.

Alors que nous sommes à quelques secondes de notre premier baiser, quelqu'un frappe à la porte.

« Et merde ! » Murmure-t-il. Il me pousse dans la salle de bain et ouvre la porte.

J'entends Duncan lui demander s'il veut sortir entre mecs ce soir.

« Non merci, mec. A vrai dire je suis toujours bourré de notre soirée d'hier, je vais rester tranquille ce soir ».

Logan est bien le fils d'Aaron, il joue son rôle à merveille.

Quand Duncan est enfin de retour dans sa chambre, je sors de la salle de bain. Le moment est passé et la culpabilité refait son apparition plus forte que jamais.

« Logan, je... »

« Je comprends Veronica. Tu peux partir »

Il a l'air si déçu et blessé. Je ne peux m'empêcher de sourire.

« Ah tu te moques de moi maintenant ? Tu veux que je relise certains de tes messages ? » Il fouille dans son téléphone à la recherche d'un de mes messages.

« Cher Logan, je suis tellement impatiente d'être enfin à toi, quand tu caresseras mon... »

« Ok c'est bon j'ai compris ! » je le coupe avant qu'il n'aille trop loin et que je doive me cacher sous le lit.

« Regardes qui rougit maintenant » me taquine t'il. Je suppose que la tristesse que j'ai vu tout à l'heure faisait partie de son panel d'acteur.

« Ah ah très drôle Logan ».

Après quelques secondes, la pièce est de nouveau plongée dans le silence, l'atmosphère est lourde. Il réduit l'espace entre nous et prend ma main, la caressant doucement avec son pouce.

Je respire profondément pour me détendre un peu. Quand ces lèvres touchent enfin les miennes, je sais que j'ai eu raison de faire tout ça. Ce baiser est simplement extraordinaire. Mes genoux tremblent et mon corps entier semble ressentir les conséquences de ce baiser.

Waouh, c'est tout ce que je peux dire une fois que nous nous séparons. Je ne suis plus nerveuse à présent, je me sens aussi effrontée que dans mes messages et e-mails.

Je le pousse sur le lit et profite de pouvoir enfin réaliser tous les fantasmes que nous avons partagé virtuellement.

Quelques heures plus tard, alors que nous sommes allongés sur le dos dans le lit, je cherche les mots pour lui dire à quel point j'ai apprécié ce moment.

« Logan, je voulais te dire que, hum »

« Oui je sais, Duncan est ton grand amour, et je ne suis qu'un bon partenaire de jeu »

« Non ce n'est pas ce que je voulais dire. Je voulais te dire que c'était vraiment génial, encore mieux que ce que j'imaginais. Je voulais te remercier de m'avoir fait me sentir si libre et vivante ».

« Oh.... D'accord. Je suppose que je devrais te remercier aussi alors »

« Pourquoi ? »

« Bien, je ne sais pas si tu l'as remarqué mais c'était génial pour moi aussi. Tu es géniale. »

Je rougis de nouveau. Avec Duncan il n'y avait jamais de conversation après. Un simple « bonne nuit ». Je suis un peu mal à l'aise avec Logan maintenant.

« Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demande t il.

« Maintenant ? On se cache »

Véronica's Bad boys

Quelques semaines après la diffusion sur le web des ébats de Véronica et Piz, deux jeunes hommes traversent le campus plongés dans leurs pensées et ne se voient pas. Résultat : ils se tamponnent.

Les deux hommes : Eh mec ! Tu peux pas faire gaffe, non !?

Le premier : Tiens, tiens ! Mais c'est le jeune 39 le plus pourri de Neptune !

Le second : Oh ! Mon latinos d'entretien favori ! Ça faisait longtemps, dis-moi.

Eli : Ouais ! Mais, je peux pas dire que ça m'manquait.           

Logan : Oh tu me brise le cœur là !

Eli : Dis ! J'ai eu vent de tes exploits à la cafét' ! Je dois avouer que j'aurais bien aimé être là aussi.

Logan : Quoi, nos bagarres te manquent ? Si tu veux, je peux regarder dans mon agenda si j'ai un peu de temps pour remédier à ça. Oui ! dit-il après avoir mimé de chercher dans un agenda imaginaire, ça peu se faire. On prend rendez-vous?!

Eli : Non ! C'est pas que l'envie de déformer ta p'tite gueule de riche me soit passée, mais... Sur ce coup, je me serais joint à toi pour fracasser encore plus la gueule de ce minable.

Logan : Ouais, je sais pas si on pouvait faire plus, mais ça aurait été marrant de se renvoyer le "ballon". Mais pourquoi cette envie? Je ne crois pas que tu ais eu affaire à ce type.

Eli : Pour la même raison que tu l'as fait. On ne s'est jamais apprécié tous les deux et ce sera sûrement toujours comme ça, mais tu es le seul qui ais réagi dans cette histoire et je sais que tu es prêt à tout pour elle. Ce qui n'est pas le cas de son copain actuel, un vrai nul.

Logan : Y a-t-il un compliment enfoui quelque part là-dessous ?

Eli : Ne rêves pas ! T'auras jamais de compliment de ma part. T'es un nul aussi Echolls, mais pas en ce qui concerne ton attachement à V et à ce que tu ferais pour elle. Elle n'a que peu de personnes sur qui elle puisse compter à tout prix.

Logan : C'est vrai qu'à part nous, Wallace, Mac et son père, c'est plutôt restreint. Et dire que Piz n'a même pas bougé le petit doigt après la diffusion de cette vidéo, ça me rend malade.

Eli : Oui ! Enfin, il faut dire que ça découverte de la chose a été plutôt fracassante pour lui !

Logan : Ouais, ok, mais après s'être remis du choc. Il n'a rien fait quand même.

Eli : En tous cas, je comprends encore moins ses raisons d'être avec lui, que celles qu'elle avait quand elle a commencé à sortir avec toi.

Logan : Parce que tu les comprends maintenant en ce qui me concerne ?

Eli : Je ne pensais jamais dire ça un jour, mais c'est évident votre histoire. Mais ça se passerait mieux si vous étiez moins idiots tous les deux, en ce qui concerne votre relation. Vous passez votre temps à vous faire du mal l'un l'autre, c'est stupide.

Logan : Ça a dû te faire mal de m'avouer ça !

Eli : Ouais mais t'avises pas de répandre la nouvelle ! OK ?

Logan : D'ac ! Je suis d'accord avec toi pour V, mais là je ne vois pas comment la récupérer cette fois.

Eli : Laisse-lui du temps, sois sage et va voir ses deux meilleurs amis pour qu'ils te donnent un coup de main.

Logan : Sage ?!

Eli : Oui ! Ne tabasses plus son mec actuel, ne couches pas avec sa pire ennemie ou toute bimbo qui croiserait ta route, ...

Logan : Je vois le genre.

Eli : Bon j'y vais, j'ai du boulot et je n'aime pas qu'on nous voit trop longtemps ensemble si on n'se bat pas. C'est mauvais pour ma réputation.

Logan : Laquelle ? Celle auprès des femmes de ménage ?

Sur ce dernier échange amical, les deux hommes se séparent avec un léger sourire. Ce sera toujours comme ça entre eux. Ils ont un personnage à préserver.

Défi WW. Les conditions données sont en italiques, sauf les lettres... Mais elles y sont toutes promis!

Don't Judge me

"Certains disent que je suis la reine des glaces, d'autres que je n'ai pas de coeur ou même aucune sensibilité.

Ils se trompent.

Ne me jugez pas trop vite... Je suis juste moi. 

Ce n'est pas que je n'ai pas essayé, mais c'est trop compliqué.

Vous pouvez tous comprendre... 

Vous savez ce rêve que vous faites où vous êtes si bien.

Ce rêve duquel vous ne voulez pas sortir. 

Et quand vous vous réveillez, vous y êtes  encore plongé, immergé. 

Le rêve merveilleux vous habite entièrement, il vous cocoone encore un peu. 

Et puis le temps passe et, peu à peu, la sensation disparaît. Vous essayez de l'alimenter, de la conserver. Mais c'est inévitable... 

Ce n'était qu'un rêve.

Imaginez maintenant que vous vivez ce rêve... A chaque instant vous baignez dans le bonheur mais vous craignez qu'il ne vous échappe.

Alors autant prendre les devants n'est-ce pas?

Non, je ne suis pas acerbe, irritée ni même sadique. Je suis juste une terre à terre. 

Une petit blonde, les pieds encrés dans le sol aux odeurs de Marshmallows... Un vrai chou à la crème finalement ! 

Et comme la vie ne m'a pas couvée, j'anticipe...

Et même si mon wagon doit rester seul sur le quai, et bien je prends le risque car c'est trop douloureux d'être encore confronté à tout ça.

C'est vrai qu'avant j'y croyais, c'est vrai que j'ai même tenté d'y croire encore, puis encore... Mais je suis fatiguée.

Thérèse aura fini ses gants pour les lépreux de Djakarta, que moi je n'aurai pas mis un point final à ma souffrance, ma peur de perdre... ou de retrouver ?

Comment vous expliquer...

C'est peut-être le moment de faire dans la jovialité et force est de constaté que celui qui a inventé le bateau a aussi inventé le naufrage.

Je suis cette naufragée, qui a connu la vie sur le bateau. Un bateau nommé  "True Love".

Alors que je me déguisée chaque jour en Miss Marpple pendant bientôt trois ans, la plus grande découverte et la plus effrayante aussi, fut l'amour. Qui l'eut cru? 

Veronica Mars a peur d'un homme.

Mais pas n'importe lequel. Non!

J'ai peur de ces fougueux baisers échangés. Ceux qui nous conditionnaient à ne faire qu'un. Ceux qui nous noyaient dans un océan de bonheur... Ils nous transportaient, ils me portaient... 

IL me portait.

Puis j'ai trébuché. 

Seule la première fois, à deux la seconde... Quand à la troisième? 

C'est là qu'elle s'est pointée... Son képi enfoncé sur sa tête et son sifflet en bouche elle m'a rappelé à l'ordre. La Vérité... Elle m'a rappelée que l'amour est loin d'être un long fleuve tranquille et que la chute et bien plus douloureuse que la source n'est transcendante.

Il fut un temps où j'aurais aimé pouvoir hurler l'hymne à l'amour, à m'en arracher les poumons... Mais j'avais bien trop de fierté, bientôt de vécu traumatisant.. 

Aujourd'hui ce temps est révolu pour moi, j'ai cessé d'essayer, je ne peux même plus fredonner.... 

Je reste cette vieille fan de sentiments qui me paraissent obsolètes, si dénués de sens et pourtant tellement vibrants.

Ces mots que j'aurais du crier, murmurer, chuchoter... Ces mots que j'aurais même pu lui cracher au visage... 

Mais maintenant c'est terminé... Le "Je t'aime" est enfoui, conservé, scellé dans ma boîte à secrets.

Certains disent que je suis la reine des glaces, d'autres que je n'ai pas de coeur ou même aucune sensibilité.

Ne me jugez pas trop vite... Je suis juste Veronica Mars."

La porcelaine et le marteau.  

Il n'a jamais aimé parler en public et dans ces circonstances encore moins. Il se sent à l'étroit dans son costume sombre. Il défait sa cravate et commence.

La vie n'est équilibre, un rien et tout bascule, vos illusions, vos espoirs, tout disparaît.

Il regarde l'assemblée pour ne pas se perdre.

Sa vie, à elle, a arrêté de tourner rond le jour où un cendrier a volé trop haut. Sa vie a basculé quand sa mère a fui. Son monde s'est effondré en même que son père s'attaquait à l'empire Kane. Du carré VIP, elle passait à la table des parias. Ses amis lui ont tourné le dos. Curieusement, je la trouvais irrésistiblement attachante. Bien ancrée dans ses rangers, teaser prêt à être dégainé, langue bien pendue et ton acerbe à qui oserait la trainer encore plus bas. Ils lui ont déjà pris tellement de choses : sa meilleure amie, ses amis, sa dignité...

Premier sourire pincé, il se laisse aller à ses émotions. Il se contrefout de l'image qu'il a à tenir.

Alors vous pensez bien quelle surprise de la voir fendre la foule, sortir son canif ridicule et attaquer le chatterton. Il fallait oser. Il fallait oser affronter le regard des autres. Il fallait oser nous défier, nous les PCHers. J'ai eu beau essayé de l'intimider, de la menacer, rien n'y a fait. Elle commençait à ne plus craindre personne. Elle commençait doucement à devenir cette petite teigne en quête permanente de vérité, vérité qui ne ferait que la blesser un peu plus.

Il déglutit avec peine. Il n'a pas l'habitude de parler d'elle ainsi. Entre eux, ça a toujours fonctionné sur le non dit.

Alors sur mon destrier chromé, je prends soin d'elle, dans l'ombre. J'ai du céder la place à un autre prince charmant en SUV. Riche mais amoureux. Ca compense, pourtant il la fera souffrir. Elle s'en est remise. Il la trompait à nouveau, manquait à ses devoirs. Elle lui en demandait trop. Le ver de la paranoïa la rongeait.

Coup d'œil aux vieux potes pour trouver du soutien.

Wallace, Mac et moi, on la relevait, jusqu'au jour où elle lui a dit de sortir de sa vie. Elle ne supportait plus qu'il souffle le chaud, le froid. Elle ne supportait plus d'être ce trognon rongé par la peur de le perdre. Elle ne voulait plus être trahie, abandonnée, car les gens sur qui elle pouvait compter étaient rares. Ils le sont tout autant aujourd'hui...Pourtant, on a grandi...

Il les regarde. Ils sont beaux dans leurs tenues de cérémonie, heureux tout simplement.

Elle est partie, lui aussi. Il est revenu, a attendu. Elle l'a cherché, l'a retrouvé avec la fougue, l'évidence des premiers jours. Mais...Mais,  elle n'a jamais vraiment guérie de ses blessures. Alors mon pote, range ton marteau,  prends soin d'elle et ne la fait plus tomber parce que notre petite porcelaine est déjà bien fêlée.

Eli replia sa feuille, essuya une larme qui perlait, but sa coupe, reprit son discours.

Excusez si j'ai plombé l'ambiance, et félicitations Madame et Monsieur Echolls !

Dans une chapelle d'une petite ville de Californie, une jeune femme blonde habillée d'une roble blanche, légèrement décolletée, un bandeau de tissus bleu ciel maintenait sa poitrine; avançait vers l'autel au bras d'un homme grissonnant. A son passage les gens se retournaient, la regardaient avec envie. Au premier rang ses amis n'en croyaient pas leurs yeux. Elle qui d'habitude était habillé d'un simple jean, aujourd'hui elle était magnifique. L'homme qui l'attendait à côté du prêtre, se croyait dans un rêve.
Le prêtre prononça les voeux :
Prêtre - Monsieur Logan Aaron Ecchols voulait vous prendre Mademoiselle Véronica Lianne Mars pour épouse ?
Logan - Je le veux.
Prêtre - Mademoiselle Véronica Lianne Mars voulait vous prendre Monsieur Logan Aaron Ecchols pour époux ?
Véronica - Je le veux.
Prêtre - Bien Monsieur, vous pouvez embrasser la mariée.
Logan ne se le fit pas dire deux fois, et embrassa Véronica devant toute l'assemblé. Pour l'occasion étaient réunis leur amis, le père de Véronica, des célébrités et j'en passe.
Logan tendit une main à Véronica, elle la saisit. Ils sortirent sous une pluie de grain de riz.
La limousine les amena à la villa qu'ils avaient loué pour l'occasion. Elle était située au bord de la plage.
Véronica une coupe de champagne à la main marchait pied nus sur le sable, regardant l'océan. Son mari la rejoint, il la saisit par la taille et enlacés ils regardaient les vagues s'écrasaient sur le sable. Puis il murmura au creux de son oreille :
Logan - Maintenant, je comprends pourquoi on dit que c'est le plus beau jour de notre vie...
Véronica - Moi aussi...
Elle se retourna pour lui faire face.
Véronica - Je t'aime.
Il sourit.
Logan - Moi aussi Petit Lynx. Moi aussi je t'aime.
Dick arriva et les flasha avec son apareil photo.
Mac - Dick arrêtes !
Dick - Quel rabat-joie !
Puis il plaqua Wallace au sol et ils se lançèrent dans une "pseudo bagarre"
Puis Eli qui se tenait en retrait avança vers le couple.
Eli - V, tu sais que je sors pas les violons souvent alors profitez-en.
Véronica acciesqua.
Eli - Mes félicitations. Ecchols, cette petite blonde nous aura rapproché finalement mais tu reste mon meilleur ennemi. Fais attention à elle.
Logan lui fit un signe de la main. Et leur poing s'entrechoquèrent. Puis Dick revient.
Dick - Je rêve ! D'abord tu te maries avec Blondie et après tu sympatise avec le motard !
Logan et Eli se regardent amusés.
Puis Wallace revient avec le photographe.
Wallace - On fait une photo de groupe ! Avec nos mariés au milieu !
Le clik de l'appareil et le flash retentir.
Véronica voix off : J'ai un mari en or, des amis géniaux, un père exceptionnel alors maintenant j'ai le droit de vivre ?

Sex Intentions....

Je n'ai jamais manqué de rien, enfin si d'amour peut-être...L'argent coulait à flots jusqu'au jour où cette fouine a soufflé sur la combine financière du paternel. Enfin, même après, je n'ai pas été dans le besoin, enfin si de tendresse. J'ai cherché l'amour, l'affection dans les bras de nombreuses femmes, bimbos...Jusqu'au jour où elle m'a montré ce que je n'avais pas. Jusqu'au jour où mon meilleur pote, mon frère a eu le cœur en miettes à cause d'elle. Jusqu'au jour où je l'ai vu sombrer dans l'alcool, la dépression, la violence. Malgré ça, il n'a pas cessé de se battre pour elle envers et contre tous. Je lui enviais son amour. Je lui enviais ses actes d'héroïsme. Il souffrait à cause d'elle mais il était grandi de ses combats pour elle. Je l'enviais. Il n'appartenait qu'à moi de changer. Un soir, je m'ennuyais et je savais où la trouver. Allait savoir pourquoi depuis 2 ans, elle m'attirait. Peut être pour garder un peu de Beaver, euh Cassidy en vie...Je ne sais pas si c'est très sain mais elle m'attire. Elle a ce petit je-ne-sais-quoi de fraicheur, un brin de curiosité et de malice. Elle a un petit peu de la fouine dans son attitude, et j'aime ça. J'espère peut être retrouver avec elle ce sentiment d'épique love. Alors ce soir, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allée la voir. Elle venait de se faire larguer, elle souffrait en silence. Et chacun sait que la souffrance est le terreau des grandes histoires d'amour. Cette soirée fut le début de notre histoire.

-  DICK ! Tu viens ?

-  J'arrive ma princesse...

Notre histoire dure depuis 12 ans, alors que Veronica et Logan se battent encore et encore. Ils s'aiment, se quittent et se retrouvent. Espérons que l'annonce de sa grossesse apaisera leurs tensions.

- DICKY !

- Oui, oui Mac j'arrive.

Dick passa la porte de la chambre son carnet en cuir sous le bras. Mac était assise au pied du lit en déshabillé noir.

- Lâche donc ton journal intime, et viens me voir...

- Tu aimerais bien savoir ce qu'il y a dedans ?

- Non, je préférerais savoir ce qu'il y a là dedans...dit elle en tirant sur le caleçon de son époux...

- Oh, je m'abandonne...dit il en jetant son journal.

défi WW...

« Auprès de ma blonde, qu'il fait bon, fait bon, fait bon... »

     Mais qu'est-ce que j'ai avec les petites blondes moi?? Lilly puis elle... Encore un mystère résolu pour Veronica Mars, encore un. S'arrêtera-t-elle un jour? Comment fait-elle? Elle qui a l'air aussi fragile qu'un moineau... mais pourtant elle est forte, tellement forte pour endurer tous les coups que la vie lui assènent.

     Ce qui me plaît chez elle? C'est difficile à dire, elle est différente... Elle est la seule à me parler comme ça, elle me remballe à tous bouts de champs, elle a cet humour qui me tire toujours un sourire quoiqu'il se passe. Elle voit tant de choses en moi, des choses que personne d'autre ne voit, pas même moi. C'est rassurant de savoir que quelqu'un porte autant d'espoirs sur moi, c'est un peu effrayant en même temps. Elle sait qu'elle peut compter sur moi, qu'elle peut m'appeler à toutes heures du jour ou de la nuit, je viendrais toujours à sa rescousse, pour administrer une rincée à quiconque lui cherchera des noises qu'importe le danger. Ensuite lorsque je la ramène chez elle, ça peut paraître stupide mais j'attends toujours qu'elle soit rentrée, qu'elle ait verrouillé sa porte avant de repartir.

     A cause d'elle maintenant, je suis devenu le genre de type qui cogite beaucoup, qui réfléchit aux conséquences de ses actes, qui hésite... Woody Allen sort de ce corps!! On se croirait dans un mauvais épisode des « Feux de l'Amour »; c'est dire! Elle réussit à ne voir que le meilleur en moi, à faire disparaître le Bad Boy. Le pire c'est que je ne m'en plains même pas. Mais c'est que je suis en train de devenir fleur bleue... MOI « fleur bleue », un comble. Ca devient mielleux là, comme si « Time of my life » était en fond sonore...

     Choqué et honteux de connaître cette chanson là, Weevil secoua la tête comme pour effacer tout ce à quoi il venait de penser, il enfila son casque, enfourcha sa moto puis il démarra en trombe.

Les papillons se cachent pour renaître

Assise sur la première marche du perron, Veronica souffle sur son café noir dans l’espoir de tiédir la boisson brûlante. Les paupières encore lourdes s’entrouvrent peu à peu, laissant les pupilles s’adapter à la lumière matinale et découvrir le merveilleux jardin qui s’offre à elle.

Le temps semble figé ici, comme si rien n’avait changé…

Chaque recoin du jardin regorge d’un souvenir heureux. Non, vraiment, à bien y regarder, rien n’a changé.

Il faut que rien n’ait changé… Il faut que rien ne change. Jamais.

L’herbe, toujours drue, toujours verte, a conservé sa douceur d’antan. Petite, elle aimait s’y rouler au réveil et laisser la rosée s’écouler le long de ses joues pourprées.

Les parterres débordent toujours de plantes multicolores et exotiques. Au printemps, lorsque la chaleur étouffante n’obligeait pas encore à vivre les fenêtres fermées, le parfum enivrant s’engouffrait dans toute la maisonnée.

Son regard plonge au fond du jardin, longe la barrière en merisier et s’arrête au niveau du massif de rhizomes. Veronica devine, cachée par les roseaux, la petite mare couverte de nénuphars. Chaque soir, lorsque le crépuscule faisait miroiter la surface de l’eau, son père l’accompagnait et, ensemble, il nourrissait les quelques poissons maîtres des lieux.

- Il n’y en a plus… déclare une voix énergique derrière elle.

Veronica se retourne et découvre le visage bienveillant. Sa grand-mère a déjà revêtu une de ses robes pastelles, tandis qu’elle-même trainasse encore en robe de chambre. Les cheveux poivre et sel sont relevés en un parfait chignon, signe que l’ancienne coiffeuse n’a en rien perdu son agilité. Ni sa lucidité. Les yeux noisette, les mêmes que ceux de son père, témoignent d’une étonnante vivacité d’esprit.

- Il y a quelques mois, un couple de mouettes en a fait son festin. Ca devait arriver un jour : on ne peut pas lutter contre la nature…

Veronica sourit tristement.

- Il ne faut pas toujours se fier à la surface des choses pour affirmer que rien ne change… murmure-t-elle.

Un jeune garçon d’une douzaine d’années passe en vélo dans la ruelle et lance à la volée un journal enroulé. Veronica fronce les sourcils.

- Où est passé Tommy ? demande-t-elle.

Tommy. Le livreur dont elle aurait bien fait son amoureux attitré lorsqu’elle avait six ans. La cicatrice qui lui tailladait l’arcade sourcilière, version Dylan Mac Kay, lui revient en mémoire. A l’époque, le beau brun ténébreux lui faisait tourner la tête…

- Sacrebleu ! s’écrie la grand-mère. Thomas Mellen ? Il a dix-huit ans maintenant ma chérie, il est à l’université !

La vieille dame remonte l’allée en trottinant et s’empare du Washington Post.

- Il va à Columbia. Ou bien Standford ? Oh je ne sais plus… Ma mémoire n’est malheureusement plus ce qu’elle était ! plaisante-elle.

Veronica observe sa grand-mère se redresser péniblement, une main sur la hanche pour l’aider dans son mouvement. Décidemment, à bien y regarder, les choses avaient bel et bien évolué. Où qu’elle aille, lui serait-il jamais possible de retrouver une oasis immaculée ?

- Et si tu me disais enfin ce que tu fais ici Veronica ?

L’adolescente sort de sa rêverie et découvre le visage souriant, mais ferme, qui la dévisage depuis quelques secondes. L’aïeule s’approche à petits pas et s’assoit aux côtés de sa progéniture.

- Tu as beau être la plus charmante de toutes les petites-filles ma chérie, il ne me semble guère naturel qu’une adolescente arrive sans crier gare chez une vieille dame comme moi afin de passer le week-end à jouer avec elle à la belote et au scrabble ! Encore moins quand cette même adolescente se lève dès potron-minet afin de contempler un paysage qu’elle connait d’ores et déjà par cœur…

Veronica sourit.

Apparemment, mon père a hérité du don de télépathie de sa mère…

- Mamie… commence-t-elle.

Mais les mots ne veulent pas sortir. Sa grand-mère se place derrière elle et entreprend de caresser avec douceur la longue chevelure dorée. Veronica ferme les yeux et se laisse aller à la tendresse de l’instant. Elle sent son cœur fondre un peu plus à chaque caresse prodiguée par la main ridée.

- Je voudrais revenir en arrière, murmure-t-elle enfin.

Le va et vient des petits doigts se poursuit en silence.

- Chaque jour, je fais tout pour que ma vie redevienne comme avant tu sais, pour que rien de tout ça ne soit arrivé !

Veronica se retourne et plante son regard dans celui de son aînée.

- Je veux que Lilly ne soit pas morte, tu comprends ? Je veux retrouver maman le soir à la maison, je veux que papa retrouve son poste de shérif, je veux que Duncan soit amoureux de moi !

Tout est sorti en un seul souffle. Tandis que l’adolescente reprend haleine, la grand-mère sourit tristement et l’encourage à poursuivre :

- Mais…

Veronica pousse un soupir.

- Mais je n’y arrive pas. C’est impossible.

- En effet, acquiesce la vieille dame. La vie fait ce qu’elle veut, et cela tu ne peux pas le nier Veronica, ni le changer.

- Alors qu’est-ce que je suis censée faire ? crie la jeune fille.

Ses yeux brûlent d’une colère teintée de désespoir.

- Ce n’est pas juste mamie ! Pas juste ! Je n’ai rien fait pour mériter ça, rien du tout ! Tu te rends compte que j’ai vécu plus d’épreuves en seize ans que la plupart des gens en toute une vie ? s’emporte-t-elle.

- Je sais ma chérie, je sais…

Elle prend le petit corps dans ses bras et le berce doucement.

- « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans »… souffle la vieille dame.

Les choses ont bel et bien changé : aujourd’hui ce n’est plus la rosée, mais les larmes, qui s’écoulent le long des joues devenues pâles.

- Tu ne peux pas changer le monde Veronica… En revanche, ce que tu peux changer, c’est toi.

Veronica se relève et observe son aînée, interrogative.

- Le destin semble décidé à ne pas t’épargner mon enfant, alors prépare-toi. Revêts une armure, protège-toi, sois forte. Qui sait ? Peut-être le malheur prendra-t-il peur et préférera-t-il garder ses distances ? Parce que pour l’instant, cette petite fille qui se lamente sur son triste sort ne semble guère opposer de résistance à ses attaques !

Veronica comprend : sa grand-mère elle aussi a dû se montrer forte lorsque son mari a été porté disparu, lorsqu’elle a dû élever son fils, seule. La petite blonde détourne la tête et, tout en jouant avec une mèche de ses cheveux, observe le jardin où les insectes multiples ont recouvré leur effervescence : abeilles, libellules, papillons… Papillons.

Watching the butterfly go towards the sky, and I wonder what I will become

Plus maintenant. Maintenant elle sait.

La métamorphose a commencé il y a bien longtemps déjà, de l’intérieur. Les mots de l’aïeule poussent uniquement l’être nouveau à trouver le courage de sortir de sa chrysalide. Ne reste plus qu’à briser les mailles entrelacées pour que qu’il apparaisse aux yeux de tous.

- Mamie…

Les deux femmes se regardent longuement. Enfin, la grand-mère se lève.

- Je vais chercher mes ciseaux.