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Série : Veronica Mars
Création : 02.11.2008 à 22h35
Auteur : marshmalow
Statut : Terminée
« Fic individuelle. Se situe juste après le 320 » marshmalow
Cette fanfic compte déjà 42 paragraphes
Une perte de temps. C'est vraiment l'impression qu'il a eue pendant tout son entretien avec Vinnie.
Il aurait vraiment préféré que ce soit Keith Mars aux commandes de l'affaire. Déjà parce que ça éviterait à sa fille de foncer tête baissée dans une aventure qui pourrait s'avérer dangereuse et puis il faut bien l'admettre pour une fois qu'il était là pour des raisons plus que louables ça ne lui aurait pas déplu de voir la réaction de Papa Mars.
Mauvais timing.
Donc un dimanche matin de fichu. Et dire qu'il aurait pu dormir! Ca aurait été plus que bénéfique... il manque cruellement de sommeil en ce moment et son visage en porte les stigmates
Devant la vision qui s'offre à lui en poussant la porte de sa suite il se dit qu'après tout il reste encore un espoir de sauver ce début de journée.
Dick est allongé sur sa planche de surf au beau milieu du salon et avec ses bras il essaie désespérément d'avancer. Pour la deuxième fois depuis que son téléphone a sonné il ne regrette pas d'avoir sacrifié sa grasse matinée.
Il se dirige vers le bar, y saisit une bouteille d'eau et la jette sur son ami en hurlant
Logan : Attention à la vague !
Tout à son délire, Dick se jette à terre en roulant et se relève en secouant ses cheveux trempés à la manière d'un chien fou !
Dick : Waouh ! Elle était énorme ! Le Dick a failli se noyer ! La gente féminine ne s'en serait jamais remise !
Logan ne peut s'empêcher d'envier la légèreté de son ami.
Même s'il sait que ce n'est qu'apparence, que les cicatrices sont largement aussi importantes chez Cassablanca's junior que chez lui, sa façon de mordre la vie à pleines dents l'impressionne. Enfin disons dans le cas de Dick se serait plutôt boire la vie...
Dick : Eh mec ! J'espère qu'elle en valait la peine parce que t'as une sale gueule mon pote.
Logan : Merci, toi aussi ! Apparemment ta soirée fut bonne.
Dick : Oh oui ! Plus que jamais le Dick est officiellement un surfeur briseur de cœur !
Logan : Vivement que les nouvelles années arrivent alors. Reste t'il encore une pauvre fille à Hearst ayant échappé à ton charme légendaire ?
Dick : Yep ! Miss Détective ! D'ailleurs je l'ai croisé ce matin. Elle arpentait les couloirs de la fac. Tu crois qu'elle repère les lieux pour son prochain film ? Je ne pensais pas dire ça un jour mais elle a du potentiel.
Logan : Dick...
Essayer de mettre un soupçon de menace dans la voix. Inutile. L'autre est dans son monde
Dick : Cette fille est barge ! Tu le sais, n'est-ce pas ? Elle n'a même pas voulu me dire pour Parker !
Logan : Pour Parker ?
Dick : Ouais tu sais pour l'autorisation !
Logan : L'autorisation de quoi ?
Dick : Tu vas t'y mettre toi aussi ! Comme si tu ne le savais pas que pour sortir avec Parker il fallait demander l'autorisation à Veronica
Logan : Tu veux sortir avec Parker ?
Dick : Non c'est elle qui veut sortir avec moi
Logan : Parker veut sortir avec toi ?
Dick : Sûrement. C'est une fille ! Toutes les filles veulent le Dick ; sauf la petite blonde. Preuve supplémentaire qu'elle n'est pas normale. Tu pourras lui demander toi ?
Logan : Tu veux que je demande à Veronica si tu peux sortir avec Parker?
Dick : Yep ! Toi elle t'écoutera... t'es le seul qu'elle écoute. Tu veux que je te dise c'est flippant une nana capable de t'aimer encore après tout ce que tu lui a fait subir à l'époque. Moi aussi un jour j'en rendrais une folle de moi comme ça et elle me regardera pareil.. Mais j'essaierai quand même de la prendre moins barrée parce qu'elle, elle me fatigue.
La conversation prend une tournure des plus étranges et sous les yeux ébahis de Logan, Dick enlace sa planche de surf et commence à s'endormir.
Dick : Par contre, en la prenant dans mes bras ce matin j'ai remarqué quelque chose. Elle sent drôlement bon.
Logan : T'as pris Veronica dans tes bras ?
Seuls les ronflements de Dick lui répondent.
Cette journée a décidé d'être des plus surprenantes. Avant d'aller rejoindre Morphée à son tour, dans un geste fraternel il attrape une couverture et recouvre son ami.
Prendre quelques heures de sommeil, juste pour la serrer contre lui.
Veronica Voix off : Et voilà... 10h02 Parker ! Le tableau est complet !
Elle baisse les yeux sans trop savoir pourquoi.... Sentiment de culpabilité ? Ridicule. Elle n'a rien fait! Du moins, on ne peut pas la tenir pour responsable de ce que son inconscient crée la nuit. Si?
VVOFF : Y a-t-il eu un consensus pour faire de cette journée un cauchemar complet ? Est-ce le prix à payer pour m'être amusée hier ? N'est-il pas possible de troquer ça contre 3 "notre père" et deux "je vous salue Marie" ? Parce q'une conversation avec l'ex de mon ex me tenant responsable de leur rupture c'est un châtiment un peu démesuré. Non ?
Parker : Veronica muette ? Cette journée est à marquer d'une pierre blanche !
Veronica : Bonjour Parker. Je venais voir si Mac était réveillée.
Parker : Mince alors, et moi qui pensais que tu venais me présenter des excuses.
Veronica : Des excuses ? A quel sujet ?
Parker : Arrête! La naïveté ne te va pas Veronica. Tes airs de Sainte Nitouche fonctionnent peut être sur les autres mais pas sur moi.
Veronica : D'accord, je ne serais pas canonisée ! Tu m'as démasqué. Maintenant si tu as quelque chose à dire vas droit au but parce que ma journée est déjà bien entamée et vu le nombre de choses que j'ai à faire, je n'ai pas vraiment pas de temps à perdre.
Parker : Ah oui ! C'est vrai ! Veronica reine des enquêtes.. Alors dis-moi Mademoiselle « j'ai réponse à tout » pourquoi moi ? Pourquoi m'avoir choisi moi pour jouer un rôle dans la fabuleuse histoire d'amour de Mademoiselle Mars et de Monsieur Echolls ?
Veronica : Ecoute, je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous deux mais ça n'a strictement rien à voir avec moi. Logan et moi c'est fini et...
Parker : Logan et toi c'est fini ? Mais à qui essaies-tu de faire croire ça ! Vous êtes tellement prévisibles tous les deux. Ta façon de t'attirer des ennuis pour qu'il te protège, sa manie de vouloir se transformer en super héros quand il s'agit de toi...
Veronica : Ma façon de m'attirer des ennuis ? Tu crois vraiment que j'ai prémédité tout ça ? Me faire humilier ? Que j'y prends du plaisir ?
Parker : Tu sais quoi Veronica ? Sincèrement ? Je finis par me demander, mais après tout tu as raison. Il est de nouveau tout à toi. Prêt à jouer des poings pour laver ton honneur. Impressionnant non ? Toi qui le rejette et lui qui part à la dérive... Tout ça a un faux air de déjà vu tu ne trouves pas ? Dommage que des gens aient à chaque fois à pâtir de vos frasques !
Elle s'attendait à ce que ça ne soit pas simple mais pas non plus que ça prenne cette tournure.
Comment peut-elle penser que tout était prémédité ?
Veronica Voix OFF: Alors c'est ça la vision que je rejette : une opportuniste égoïste prête à tout pour parvenir à ses fins, quels que soient les dommages collatéraux ? D'un autre côté les exemples ne manquent pas. Mon père en tête de liste.
Alors qu'elle sent ses forces la quitter, une voix la sort de sa torpeur.
MAC : Je crois que ça suffit Parker ! Tu restes ou tu pars mais tu te tais !
Comme mu par un besoin de la protéger, Mac s'interpose physiquement entre les deux blondes.
Parker : Jusqu'à preuve du contraire, je suis encore chez moi ici non ?
Mac : Effectivement.
Après l'avoir défié du regard quelques instants, Mac pénètre à nouveau dans la pièce, prend son sac, son ordinateur et sans un regard pour sa colocataire entraîne Veronica vers la sortie.
Parker : Impressionnant, faudra vraiment que tu me donnes ta technique pour que les gens accourent aussi vite quand tu les siffles.
Mac abandonne son amie et fait demi-tour pour venir se planter devant Parker :
Mac : Souffrir est tout à fait compréhensible vue ta situation mais essaie de t'en prendre aux bonnes personnes, parce que là ton aveuglement te rend limite pitoyable. Répondre à l'appel des gens, voler à leur secours, se battre pour eux juste parce qu'on les aime, c'est une preuve de faiblesse à tes yeux ? Alors ça explique beaucoup de choses et surtout pourquoi tu te retrouves toute seule aujourd'hui. Et même si tu es incapable de comprendre ça, un minimum de gratitude serait la bienvenue. Dois-je te rappeler qu'une de ses « fameuses enquêtes » comme tu dis si bien, a failli lui coûter plus que cher et que c'est pour toi en grande partie qu'elle l'a mené. Alors tu veux un conseil Parker ? Arrête ta crise de nombrilisme deux minutes et tu verras ce que Logan lui a compris à savoir que ce qui se déroule sous tes yeux est bien plus grave que tu ne crois.
Toujours dans le même élan, et sans laisser à l'autre un droit de réponse elle rejoint Veronica toujours immobile au milieu du couloir.
Le trajet jusqu'à la pelouse du Campus se fait dans un silence assourdissant qui perdure même une fois les deux filles assises sur la pelouse. Quand d'un coup :
Veronica : J'ai un grave problème de conscience. Je t'avais apporté du café mais je ne suis pas certaine que ce soit vraiment recommandé
Mac à beau dessiner un léger sourire sur son visage, le regard qu'elle pose sur elle ne la rassure pas.
Veronica : Quoi ? C'est vrai, je ne t'ai jamais vu t'en prendre à quelqu'un comme ça.
Les yeux de son amie ne la quittent toujours pas.
Mac : Rassures moi, tu n'as pas cru un mot de ce qu'elle a dit n'est ce pas ?
C'est elle qui détourne la tête
Veronica : Je ne sais pas. Elle a en grande partie raison, j'agis souvent sans penser aux conséquences de mes actes sur les autres. Mon père en est l'exemple parfait tu ne crois pas ?
Mac : Non je ne crois pas. Tu es la personne la plus altruiste que je connaisse. Quand tu fonces c'est pour les autres, pour découvrir la vérité. Tu es une justicière et c'est peut être ton plus gros défaut mais c'est aussi ta plus grande qualité. Cependant elle a tout de même raison sur un point.
Elle sourit par avance. Pressentant ce qui va suivre.
Mac : Logan et toi c'est très loin d'être fini !
Veronica : Ca c'est l'enquête numéro 2 procédons dans l'ordre tu veux bien ?
Mac : L'enquête numéro 2 ? J'ai le droit à des explications concernant l'enquête numéro 1 ?
Veronica: Avec plaisir alors....
Mac : Attends avant de te lancer dans un long discours serait-il possible que l'on passe chez toi ?
Veronica : Une envie de cookies ?
Mac : Non, d'un verre d'eau pour prendre l'aspirine que tu m'as emmenée et de vêtements pour me changer. Je te signale que je suis toujours en pyjama.
.
En ouvrant les yeux et en constatant le vide à côté de lui, il en vient à regretter de rêver d'elle à chaque fois qu'il s'endort. La sensation de manque n'en est que plus importante au réveil.
Sa douceur, sa chaleur, son odeur tout fait défaut à cette remontée dans le monde réel.
14h12... Il n'a donc dormi que 2 heures. Combien de temps va-t-il tenir à ce rythme ? A croire que la dernière nuit réparatrice il l'a passé dans ses bras. Assez paradoxale quand on considère que la savoir à portée de main avait plutôt tendance à le tenir éveillé. Mais se laisser aller ensuite contre elle, s'enivrer de sa peau, se laisser bercer par les battements de son cœur. Abandon total.
Il avait vraiment essayé de retrouver ça avec Parker, de se glisser dans la peau du petit ami parfait, de la rendre heureuse. Pourquoi au final ? Pour se languir de ne jamais serrer le bon corps, pour chercher en vain une étincelle dans ses yeux, pour en définitive lui faire du mal ?
FLASH BACK
Parker : Je te regarde et je vois que tu l'aimes »
Fin du FLASH BACK
Logan Voix OFF Pardonne moi... si tu savais à quel point j'ai essayé, a quel point j'aurais voulu pouvoir t'aimer toi. Mais il est des évidences dans la vie, des principes de base. C'est elle . Point.
Quoi que je fasse n'y changera rien. Hannah, Kendal, Madison, toi et toutes celles que j'ai pu mettre dans mon lit pour une nuit ou plus, pour le sexe, pour de la tendresse n'ont servi qu'à ça qu'à me rappeler cette douce évidence.
Essayer de l'oublier est la meilleure solution que j'ai trouvée pour la garder. La douleur qui broie mon estomac en me réveillant au côté d'une autre me renvoie vers elle systématiquement.
Auto destructeur à tendance BORDER LINE disent les médecins...
S'ils savaient à quel point !
Quand il avait senti son poing s'écraser sur la mâchoire de Sorokin il avait réalisé que pour la première fois depuis des semaines il se sentait vivant. Et ce sourire, et ce regard !
Logan Voix OFF : Dîtes moi Mademoiselle Mars apparemment je ne suis pas le seul à être incohérent. On condamne et on fond pour cette même attitude d'électron libre, incontrôlable.
Ou alors rejettes-tu mon côté bad boy justement parce qu'il t'attire trop ?
Fidèle à son habitude son téléphone vient interrompre le fil de ses pensées pour qu'il ne divague de trop.
? : Monsieur Echolls ? Anthony Krietz. Je viens de recevoir un appel du détective Mars me demandant un libre accès à vos comptes. Elle prétend que vous lui auriez donné votre accord.
Logan : Je l'ai effectivement fait. Cela concerne l'affaire de détournement dont je vous ai parlé ce matin. Donnez-lui tout ce qu'elle souhaite
Anthony K : Entendu. Désolé de vous avoir dérangé.
Logan: Je vous en prie.
Il raccroche, se rallonge
Logan Voix OFF Ne vous excusez pas Monsieur Krietz, au contraire. Merci de m'avoir ramené sur terre. L'espace d'un instant j'ai confondu rêve et réalité. De toute évidence, je suis le seul à crever de ne pas te voir Veronica.
CHAPITRE 6
"L'enfer a été fait pour les curieux."
[Saint Augustin]
Des papiers étalés un peu partout, un ordinateur qui travaille tout seul et une jeune fille blonde qui se masse les tempes l’air soucieux.C’est exactement la vision que reçoit Wallace en arrivant à la terrasse du café où elles lui ont donné rendez-vous.
Il profite de ces quelques minutes avant qu’elles ne l’aperçoivent pour les observer. Il est inquiet pour Veronica, elle a de nouveau éteint ses yeux sous trop de douleur. Et depuis sa rupture avec Logan, depuis l’histoire du château, depuis la défaite de son père rien ne semble pouvoir les rallumer.
Comment un si petit corps peut supporter autant de souffrance ? Comment peut elle refuser à ce point d’être heureuse ? C’est comme si depuis la mort de Lilly malgré tout, malgré elle, elle craignait de se laisser aller de peur de souffrir.
Psychologie à deux sous ? Peut être. Mais peu lui importe en vrai. Il sait qui elle est et comment elle réagit. Il sait aussi que par moment elle baisse sa garde mais c’est tellement fugace qu’il faut le saisir au bond.
C’est pour cela qu’il ne se dévoile pas de suite. Comme si l’observer à son insu pouvait lui permettre de la comprendre un peu plus. Il voit Mac revenir avec un plateau et faire de la place sur la table.
Mac : calories et caféine, on fait une pause BOND ! L’ordinateur finira bien par trouver le compte commun à tous les autres et à qui, il appartient. Fais confiance à la technologie ou du moins à ma faculté à craquer les sites protégés d’accord ?
Elle acquiesce, le regard perdu dans le vague. Enfin pour être honnête, pas vraiment dans le vague mais plutôt fixé sur une série de chiffres…
Sa vie est là, étalée sous ses yeux en colonnes. Tous ses faits et gestes… Tellement tentant de vouloir tout analyser
Mac : Et arrête d’apprendre le dossier Echolls par cœur ! Il n’a jamais été question que tu te serves de ces informations pour assouvir ta curiosité.
Sans prendre la peine de relever la tête elle énonce, d’une voix légèrement fêlée
Veronica : Il continue à verser de l’argent à Charlie tous les mois et il ne m’en a même jamais parlé.
Mac : Parce qu’il n’y a pas la moindre zone d’ombre de toi que tu as oublié de lui dévoiler peut être ? Ne reproche pas à Logan d’avoir gardé certaines données sous contrôle.
Veronica : Je ne lui reproche rien. C’est juste que...
Mac lui enlève le dossier de devant elle, et le remplace par une coupe de glace
M : Compense !
Il la voit chipoter du bout de sa cuillère. Bouder une telle dose de concentré de sucre c’est que vraiment que tout s’écroule. Elle a l’air tellement loin dans ses pensées qu’il s’étonne même de l’entendre reprendre la parole.
Veronica : C’est sa mère…
Mac : Pardon ?
Veronica : C’est sa mère qui donnait aux « Enfants de l’Invisible »… l’idée ne vient pas de lui.
Mac : Et qu’est ce qui te dérange là dedans ?
Veronica : Je ne sais pas… quand j’ai lu l’article l’autre jour…
Mac : Tu as cru qu’il l’avait fait pour toi c’est ça ? Adhérer à la cause de Wallace pour se rapprocher de toi ?
Wallace Voix OFF Allez jeune homme on arrête l’espionnage et on passe à l’action. Meilleure amie en péril
Wallace : Stop Mac ! Tu empiètes sur l’enquête n°2 là. Une chose à la fois veux-tu !
Mac : Est-ce que quelqu'un va se décider une bonne fois pour toute à m’expliquer ce qu’est cette fameuse enquête n°2, que je puisse organiser mon planning selon l’ampleur de la mission ? Vous êtes peut-être deux âmes en péril, mais j’ai une vie privée moi alors il faudrait que je puisse m’organiser.
Wallace : Aïe ! Je crains que tu ne puisses voir Max avant qu’il ne parte en vacances… J’essaie de trouver la réponse à la question suivante : nos deux tourtereaux peuvent-ils vivre dans la même ville sans heurts ni passion et si oui comment ?
Mac : Lobotomisation, je vois que ça.
Wallace : J’y ai pensé aussi mais c’est quand même un tantinet radical non ?
Mac : Mais indubitablement indispensable. Parce que même les exiler chacun à un bout de la planète ne serait pas suffisant.
Wallace : Je suis sure qu’ils trouveraient un moyen de se retrouver.
Mac : Et plus le temps écoulé sans qu’ils se voient sera long et plus les retrouvailles seront explosives. Je suis persuadée que leur « relation » est capable de traverser les époques et les continents.
Veronica Voix OFF : « traverser le temps et les continents » Je vais vraiment finir par croire que le seul a ne pas avoir connaissance du contenu de cette déclaration est celui là même qui l’a faite.
Veronica : Quand vous aurez fini de discuter de mon avenir on pourra peut-être essayer de clore cette affaire !
Mac : Pressez de nous voir résoudre la suivante ?
Le regard qu’elle lui lance est assez noir pour que Mac décide de passer à autre chose. Cette dernière se tourne vers Wallace
Mac : Alors ouvre bien tes oreilles 008. On a découvert que les donations ont été détournées chaque fois sur un compte différent. Puis transféré de nouveau sur un nouveau compte et ce à de nombreuses reprises. Pour l’instant j’ai réussi à remonter la piste sur 7 transferts et je croise les doigts pour trouver au bout d’un moment un dénominateur commun. Après avoir étudié les dossiers nous n’avons trouvé aucune personne ayant un lien avec les différentes sociétés ou particuliers, victimes. Il est donc fortement probable que cela vienne de l’entourage de l’association.
Alors qu’elle finit sa phrase, elle se rend compte de l’impact que peut avoir une telle accusation sur lui. Elle lève des yeux désolés. Il a crispé ses mâchoires, serré ses poings sous la table. Il sait que la suspicion est de rigueur. Il en a pris l’habitude au contact de Veronica mais Mac…
La jeune fille pâlit devant l’expression qui apparaît sur son visage.
Mac : Ecoute, je suis désolée… je… I
l l’interrompt en posant sa main sur la sienne, attirant par la même occasion la glace de Veronica vers lui.
Wallace : Tu n’y es pour rien, ça fait partie du processus normal. Je savais qu’il faudrait en passer par là.
Entre deux cuillères il ouvre son sac et en sort une liasse de feuilles.
Wallace : Voilà tout ce que j’ai pu recueillir comme information de la part du président, mais comme vous le constaterez ses souvenirs sont relativement flous. Ah, et pour ne pas trahir les bonnes habitudes, je t’ai photocopié son dossier médical ! Maintenant je dois vous laisser, j’ai rendez-vous avec les autres membres de l’association. Cellule de crise oblige
Il se lève leur sourit à toutes les deux, comme pour bien marquer qu’il est heureux de les savoir à ses côtés. Juste avant de partir il se retourne vers Mac.
Wallace : Tu peux me rendre un service concernant notre prochaine enquête. Prend note de ce qui va suivre.
Et en regardant vers Veronica
Wallace : Les dons aux enfants invisibles c’est effectivement l’idée de sa mère. Mais si, il était présent l’autre jour c’était pour te voir, même de derrière une fenêtre et s’assurer que tu allais bien. Si tu es sage je te raconterai notre petite entrevue.
Devant l’expression de son amie, il s’exclame :
Wallace : Notez chère secrétaire : sous le choc de l’information notre principal sujet sourit et rougit ce qui lui va particulièrement bien.
Tout à son émotion, Veronica n’a pas aperçu la personne qui s’est assise à la place de Wallace, finissant par la même occasion son dessert.
?: Je ne sais pas quelle était cette information mais c’est vrai que ça te va bien de sourire. T’as l’air presque humaine.
Veronica Voix OFF : Dick Casablanca ? Deux fois dans la même journée ? De quoi suis-je punie cette fois ?
Respirer sur une foulée, souffler sur trois.
Caler son rythme et laisser ses jambes faire le reste.
Après l'appel de son conseiller, il n'avait pu se résoudre à rester chez lui.
C'est comme ça qu'il s'était retrouvé là, sur cette plage. La leur ? Oh non plus maintenant.
Courir pour ne plus penser
Courir pour tout laisser derrière lui
Courir pour chasser toutes ses images qui lui usent le cerveau, lui brûlent la peau. Morceaux de vies éparses qui passent en boucle.
Sentir chacun de ses muscles, l'air emplir ses poumons.
Prendre conscience d'être en vie malgré tout
Malgré le manque
Malgré ce constat d'échec
Malgré cette envie furieuse de tout abandonner.
Des erreurs il en a fait des tonnes depuis 4 ans.
Détruire : voilà à quoi il a passé son temps.
Ne pas s'étonner après de se retrouver tout seul
Avaler les kilomètres sans but, juste celui de s'assommer
Accélérer jusqu'à rendre la douleur insupportable.
Mélanger larmes et sueur et prendre de la vitesse encore pour que plus rien ne le rattrape.
Augmenter le son sur ses oreilles pour ne plus entendre la supplication de son corps lui demandant d'arrêter.
Puis s'écrouler finalement sur le sable... respiration saccadée.
Laisser son cerveau reprendre le contrôle
Se rendre à l'évidence de la saveur insipide de sa vie. Aucun projet, aucun avenir.
Pauvre petit garçon riche.
Son unique but, son seul moteur lui a tourné le dos pour un type dont il n'avait pressenti qu'il pourrait représenter un danger.
Et pourtant s'il accepte d'être honnête deux minutes, il sait que Piz possède des qualités qui lui font défaut : Une perspective de carrière, une moralité à toute épreuve, une lâcheté rassurante.
Contrairement à lui, il lui offrirait peut être une vie calme et sereine dont elle aurait bien besoin pour se poser un peu. Qui a vraiment envie de vivre une vie faîtes de meurtres, de séparation, de cris, de trahison ?
Peut être devrait-il renoncer une fois pour toute et la laisser vivre ... en paix.
?: Je crois vraiment qu'il faudrait qu'on parle.
Il cligne des yeux aveuglés par le soleil et la fatigue et il faut quelques secondes pour reconnaître ce visage tuméfié.
Logan Voix OFF : Alors ça fonctionne comme ça j'évoque les gens dans ma tête et ils arrivent ? Veronica ? Veronica ? Non ? Tant pis alors... Pourtant à choisir...
Chapitre 7
Certaines personnes aiment tellement les ennuis qu'ils vont exprès à leur rencontre.
Douglas JERROLD
Tout à son émotion, VERONICA n’a pas aperçu la personne qui s’est assis à la place de WALLACE finissant par la même occasion son dessert
?: Je ne sais pas quelle était cette information mais c’est vrai que ça te va bien de sourire. T’as l’air presque humaine.
Veronica Voix OFF : DICK CASSABLANCA ? Deux fois dans la même journée ? De quoi suis je punie cette fois?
Veronica : Dick ! Que nous vaut cet honneur ?
Dick : Le Dick a besoin d’un grand service beauté !
Veronica : Ecoute si ça concerne Parker, je ne peux vraiment rien pour toi.
Dick : Parker ? Pourquoi me parles-tu d’elle ?
Elle écarquille les yeux.
Veronica Voi OFF ta mémoire est-elle à ce point endommagée que tu ne te souviennes pas d’une discussion datant de moins de 12H ?
Dick : Elle en a après le grand Dick c’est ça ? Alors tu lui diras que d’accord elle a pas mal… Mais question de principe. Il ne sort jamais avec les ex de ses potes ! Et ça vaut aussi pour toi blondinette !
Veronica Voix OFF : Est-ce possible d’être à ce point une caricature de soi même ? Mon dieu…
Veronica : Donc puisque, malheureusement pour moi, tu n’es pas là pour me proposer une nuit d’extase. Que peut-on faire pour toi ?
Dick : En fait, je ne suis pas là pour toi… mais pour ta copine.
Mac écarquille les yeux et Veronica sent toute sa nervosité, aussi bien dans sa façon de s’enfoncer dans son siège que dans la manière dont elle joue avec sa cuillère.
Dick : Vois tu petit génie, une des nombreuses conquêtes du Dick n’a pas supporté le choc d’être privé de son beau corps bronzé…
Mac : Tu veux que j’aille la consoler ?
Dick : Pourquoi, tu es branchée fille ? Par ce que si c’est le cas… y a moyen qu’on s’entende… Si un soir tu as envie d’une petite partie à trois, mon téléphone est toujours allumé…
Veronica : Droit au but Dick s’il te plaît.
Dick : Jalouse hein ? Mais toi et moi c’est une histoire impossible je te le répète !
Veronica : Dick ! Ma patience à des limites et je suis pressée, alors abrège !
Dick : Mais on ne te retient pas. C’est de Mac dont j’ai besoin pas de toi !
Veronica fixe son amie dans l’attente d’un signe de sa part.
Mac: Vas y… tu as déjà fait pire je te signale ! Sous le regard étonné de Veronica elle enchaîne
Mac: Butters ! Ca ne te dit rien ? Un grand brun très bizarre… à qui tu m’as vendue !
Veronica : Je ne t’ai pas venduMac…
Mac : Oui… question de terminologie !
Elle sourit à son amie… et rajoutes
Mac : Vas y je ne crains rien, je crois que j’en ai encore pour une bonne heure à attendre avant que les résultats ne s’affichent, on est dans un lieu public et y a pas de restaurant pirate à l’horizon !
Dick : Un restaurant pirate ? ça c’est la classe… Le Dick te sauvera de tous les méchants si tu veux.
Il rapproche sa chaise de la jeune informaticienne et plante ses yeux dans les siens, avec un air plein de sous-entendus.
Mac : Veronica ? Tu peux quand mêle me laisser ton TEASER au cas où
Veronica : Pas besoin… parce que Dick sait très bien que si par le plus malheureux des hasards j’apprenais qu’il t’a embêtée, je ferai de sa vie un véritable enfer ! N’est ce pas ?
Dick : T’inquiète, énigme de ma vie, il n’y a que toi que je déteste !
Veronica : Comment tu m’as appelée là ?
Dick : Tu es un mystère pour moi Mars. Je ne sais pas ce que je comprends le moins, que tu aimes à ce point Logan, qu’il soit aussi fou de toi alors que franchement comparé aux autres bimbo avec qui il a couché tu es , comment dire, moins fournie, ou que vous soyez incapable de vivre ensemble ou séparé?
Ne pas réagir. S'en aller et vite. Cette journée est un cauchemar
Veronica Voix OFF C’est un complot ! Ce n’est pas possible autrement.
Derrière elle, la voix du blond lui parvenait encore
Dick : Alors comme je te le disais, une femme jalouse m’a envoyé
?: Je crois vraiment qu’il faudrait qu’on parle.
Il cligne des yeux, aveuglé par le soleil et la fatigue et il faut quelques secondes pour reconnaître ce visage tuméfié.
Logan Voix OFF : Alors ça fonctionne comme ça j’évoque les gens dans ma tête et ils arrivent ? Veronica ? Veronica ? Non ? Tant pis alors… Pourtant à choisir…
Il renonce à sa position horizontale pour venir s’asseoir tapotant le sable à côté de lui comme une invitation, mais Piz préfère l’ignorer.
Logan Voix OFF : Besoin de se sentir en position de force ?
Logan : Si tu veux que je réitère mes excuses…aucun problème. Je n’aurai pas du te frapper. J’ai, comment dirait-on, un peu disjoncté avec cette histoire de vidéo. Réaction viscérale. J’ai cru que tu lui voulais du mal et…
Piz : Et toi qu’est ce que tu lui veux ?
Logan : Je crains de ne pas vraiment saisir le sens de la question.
Piz : Au contraire, je crois que tu as très bien compris. A quoi tu joues avec elle?
Logan : Si, il y a bien une personne avec qui je ne joue pas sur cette foutue planète c’est bien elle.
Piz : Tu as eu ta chance. Pour une raison que j’ignore, tu ne l'as pas saisi. Maintenant laisse la passer à autre chose.
Logan : Tu veux dire à toi ?
Piz :Accordes lui une chance d’être heureuse sans toi, loin des extrêmes que tu imposes à sa vie par tes réactions exagérées
Logan : Exagérées ? Tu crois que c’était exagéré d’essayer de la défendre, de montrer à se type qu’il ne pouvait pas faire ce qu’il voulait avec elle ? Exagérées de vouloir la protéger contre des maniaques près à tout ?
Piz : Arrête de toujours tout dramatiser. Vous avez un passé très lourd tous les deux, mais tout n’a pas besoin d’être aussi violent tout le temps. Tu prétends vouloir la protéger Logan, mais tu es responsable de la majorité de ses souffrances ! Vous ne savez que vous déchirer, tu ne sais que la trahir.
Il se lève d’un bond les poings serrés.
Logan : Je t’interdis de juger notre relation, je t’interdis d’émettre le moindre avis sur ce qu’on a pu vivre, sur ce qu’elle représente pour moi. Tu es à ses côtés depuis quoi six mois et tu prétends la connaître, savoir comment elle réagit, savoir ce qui est bon pour elle ?
L’autre recule. Courageux mais pas inconscient.
Il pourrait taper sur ce type, le laisser sur le sable avec la majorité de ses os brisés. Il a appris avec le temps les endroits stratégiques où frapper pour mettre à terre son adversaire. Il sait les bienfaits qu’auraient à l’instant précis le fait d’évacuer sa colère en le prenant comme punching-ball. Sentir son sang couler, son arrogance s’effriter sous ses coups suffirait à lui redonner un peu d’énergie. Un sourire narquois se dessine sur ses lèvres devant la panique qu’il perçoit dans ses yeux.
Mais il sait aussi que le prix à payer derrière serait bien trop élevé. Ne pas tenter les limites de l’indulgence marsienne. Alors il s’éloigne, en fixant son adversaire, sans détourner le regard.
Logan: Je crois que cette conversation va s'abréger avant d'avoir vraiment commencé...
Alors qu’il se trouve déjà à une bonne cinquantaine de mètre, la voix de Piz se fait à nouveau entendre
Piz : Je ne la connais peut être pas par cœur, mais je ne suis responsable d’aucune de ses cicatrices. Et je ne crois pas que tu puisses dire la même chose.
Il revient alors tout doucement. Approche sa main de sa nuque et ramène sa tête vers lui.
Logan: Tu n’es certes responsable d’aucune de ses cicatrices, mais tu n’es pas non plus à la base du moindre de ses sourires, de l’étincelle qui peut s’allumer dans ses yeux quand elle se donne à part entière, de l’abandon qu’elle peut offrir quand elle se sent totalement en confiance. Tu pourras la chérir de toutes tes forces, tu pourras vivre des années avec elle, tu n’effaceras pas la marque que j’ai laissée sur sa peau, tu n’arriveras jamais à créer le moindre souvenir capable de lutter contre le plus insignifiant des nôtres. Je l’ai fait souffrir, tu as raison et il ne se passe pas une seconde sans que je regrette la moindre de mes actions qui ait pu la blesser. Par contre, moi je l’aime aussi comme personne ne le pourra jamais l’aimer, parce que dans mes bras elle est vivante.
Il relâche Piz et part cette fois sans un regard
Logan Voix OFF Renoncer une fois pour toute ? La laisser vivre en paix ? Avec ce type ? Mauvaise idée Logan. Très mauvaise idée !
Dix minutes de trajet pour rejoindre le gymnase… Comment les utiliser ?
Penser à tous les rebondissements de cette journée ?
Appeler Piz ?
Culpabiliser d’avoir abandonné Mac avec Dick ?
Peut être un peu. Pourtant, aussi étrange que cela paraisse, la petite brune n’avait pas l’air de trouvé ça si insupportable. De là à dire qu’elle était ravie il ne fallait peut être pas abuser, mais…
"Il n’y a que toi que je déteste" cette phrase l'obsede. Est-il possible que ce soit elle qui focalise sur le côté exécrable de Dick, que les autres puissent le percevoir autrement, que leur passé soit juste trop lourd à gérer ?
Que donnerait comme résultat « CASSABLANCA » dans le de moteur de recherches de ses souvenirs ?
Dick suiveur n°1 de Logan l’année après la mort de Lilly ? Dick exultant de la guerre entre PC CHERS et 009, Dick en parfait jackass au cœur de toutes les fêtes des PI SIGS ?
Veronica Voix OFF : Non Veronica ce n’est pas toi ! Ce mec est un véritable enfer
Mais sournoisement d’autres images viennent se superposer aux premières. Dick effondré par la mort de Cassidy, Dick perdu face au retour de son père, Dick présentant ses excuses à Mac, Dick toujours présent aux côtés de Logan… Certes il y avait eu cette période suivant la mort de son frère où ils avaient été en froid mais...
Veronica Voix OFF : Il est le seul à l’avoir toujours soutenu… même de la pire façon, même si ce n’est pas l’aide dont il avait besoin. Le seul à ne l’avoir jugé. Peux-tu en dire autant jeune fille ?
STOP! Se concentrer de nouveau. Une enigme à la fois…
Veronica Voix OFF : Ne me dîtes pas que mes rapports avec Dick constitueront mon enquête n°3 parce que je vais finir par rendre ma plaque de détective moi!
Pendant que son esprit vagabondait ailleurs. Sa voiture elle est venue se garer devant le gymnase où moins de vingt quatre heures avant elle attendait, assise sur ce muret, la sortie des vestiaires de son joueur préféré.
Elle rougit en pensant à ce frisson dans son dos, à la dernière phrase de Wallace "il était là pour te voir, même de derrière une fenêtre"
Veronica Voix OFF : Est-il impossible aujourd’hui de rester focaliser deux minutes sur cette enquête sans que vous veniez perturber mes pensées Monsieur Echolls ?
Elle pénètre dans le gymnase, sourire Ultra Bright sur le visage, empruntant à merveille les caractéristiques d’une jeune blonde écervelée désirant faire un article pour son journal…
Un homme un peu bourru avance à sa rencontre visiblement surpris de trouver un petit bout de femme surexcitée dans un de ses couloirs. Depuis hier soir le défilé a été incessant : ambulances, agents… en voyant la dernière voiture de police démarrer il avait cru avoir le droit de se reposer. Mais pour une raison qui lui échappe il sent que les choses ne font au contraire que commencer.
Veronica : Bonjour je me présente, Parker, journaliste.
D'accord c'est puérile mais ça détend! Et son étirement de zygomatiques n'en est que plus convainquant.
L’autre lui adresse un demi-sourire, l’interrogeant du regard, pas vraiment certain de comprendre ce qu’elle peut bien lui vouloir
Veronica : Et Vous, vous êtes l’homme que je cherche.
Alors ça pour le coup ça ne l’éclaire pas du tout comme réponse !
Veronica : Vous comprenez, moi je voulais vraiment venir vous interroger parce que je leur ai dit, aux gens de mon journal, que si quelqu’un avait vu quelque chose se serait forcément vous. Les gardiens se sont toujours les vrais héros des histoires, mais on ne parle jamais d’eux. Et vous savez pourquoi ? Parce que les gens ont peur ! Oui peur parce que sans vous rien ne tournerait rond ! Alors c’est pour ça que j’ai insisté parce que, je voulais que ce soit moi qui ai le scoop ! Et je peux vous dire que je ne suis pas déçue !
Trop de mots… Pas déçu de quoi ? Alors qu’il s’apprête à rétorquer elle lui attrape le bras :
Veronica : Vous pourriez me montrer la pièce où s’est déroulé le drame ?
Elle sur-joue, papillonne des cils, ne pas lui donner le temps de respirer surtout. Lui comme anesthésié par le flot de paroles qui semble impossible à endiguer, la conduit vers la petite salle où la veille au soir un homme avait trouvé la mort. Même s’il ne reste plus la moindre trace de ce qui a pu se passer, même si tout a été nettoyé, elle compte sur l’incapacité des nouveaux sbires de Vinny pour avoir oublié des éléments lui permettant d’avancer. Alors elle fixe tout dans la mémoire de son appareil, photographiant comme on mitraille.
Mais qui diable est-elle ?
Veronica : Maintenant venons en à vous ! Que pouvez –vous me dire sur ce qu’il s’est passé la nuit dernière ?
Comme s’il était trop heureux de pouvoir enfin en placer une il se dépêche de répondre
Le gardien : Comme je l’ai dit au Sheriff, je n’ai rien vu, rien du tout. Ni entendu le moindre bruit. Et pourtant j’ai des oreilles et des yeux affûtés. Tout le monde avait quitté les lieux. Le Monsieur, celui qui est à l’hôpital, enfin bref lui, il m’avait demandé de l’attendre 5 mns avant de fermer parce qu’il avait oublié des papiers dans le bureau. Comme je le voyais pas revenir… bien… j’y suis allé et c’est là que je l’ai trouvé.
Il reprend son souffle. Elle s'engouffre. Plus de temps à perdre.
Veronica : Whaou… c’est dingue cette histoire.
Elle le fixe, les yeux écarquillés. Alors que l’autre lui sourit, flatté devant tant d’admiration elle lui tapote le bras, lui souhaite une bonne journée et disparaît.
Il se passe une main, sur le visage, pas vraiment certain que ce qui vient de se passer ne soit pas le fruit d’un trop plein de fatigue. Une fois sa voiture sortie du parking elle relache sa part frivole :
Veronica Voix OFF : Mon dieu tant d’enthousiasme et d’euphorie… ce n’est définitivement pas pour moi !
Elle se saisit de son téléphone pour contacter Wallace quand elle remarque les deux messages sur son répondeur. Le premier la fait soupirer. Piz… Elle aurait du l’appeler… Elle devrait l’appeler. Le deuxième manque de lui faire avoir un accident.
Veronica Voix OFF : Mac ? Que fais-tu au Neptune Grand Hôtel ?
Chapitre 8
Se repentir du passé, s'ennuyer du présent, craindre l'avenir : telle est la vie.
[Ugo Foscolo]
Cette discussion inutile l’a fatigué… Paradoxalement il se sent mieux, comme apaisé. Même si certaines des phrases prononcées l’ont blessé de par leur véridicité il sait aussi que son discours à lui était juste.Quoi qu’il puisse se passer dans le futur, ce qu’ils ont vécu est et restera unique. Et ce n’est certainement pas ce Piz qui changera ça.
C’est donc plus serein qu’en partant qu’il regagne sa suite. Une douche, un peu de nourriture et qui sait, peut être que la nuit lui apportera un minimum de repos, peut être même qu’avant il cédera aux supplications de Dick et il l’accompagnera dans une soirée peu orthodoxe.
Aucune envie de ramener la moindre fille entre ses draps, ni même d’en serrer une dans ses bras mais un peu d’insouciance ne lui fera pas de mal. Pourtant en ouvrant la porte de sa suite et en entendant les éclats de rire provenant de la chambre de son colocataire il s’attend à ce que le blond ai d’autres projets que de le réconcilier avec sa jeunesse perdue
Logan Voix OFF : jeunesse perdue… Mon dieu Logan, arrête les grandes phrases ! Le côté héros maudit te colle un peu trop à la peau.
Ce à quoi il ne s’attend pas par contre, c’est à l’identité de la jeune fille qui est assise hilare devant l’ordinateur de Dick.
Mac: Hey Logan !
Logan : Mac ?
Flottement. Etonnement.
Dick : Cette fille est magique mec ! Elle a sauvé ma vie !
Logan : Et chose étrange cela la rend heureuse ?
Elle sourit. Elle comprend son étonnement. Elle ici ? Avec Dick ? Par contre ce qu’elle a aussi remarqué c’est qu’en la voyant il a espéré l’espace d’un instant qu’elle ne serait pas seule.
Mac Voix OFF : Bon dieu Veronica, il est aussi malheureux que toi… quand vas-tu le comprendre ?
Logan : Quelqu’un peu m’éclairer en quoi à consister le retour à la vie de mon surfeur préféré ?
Dick : Elle a soigné mon ordinateur et récupéré tous mes dossiers ! Avant que la MIT ne les dévore.
Logan : MIT ?
Mac : Maladie informatiquement transmissible. Une fille au cœur brisé lui a envoyé un virus. Je n’ai fait que l’enlever ! Comme quoi toujours se méfier d’une fille amoureuse !
Dick : Et on lui en a renvoyé un encore plus virulent ! Comme quoi toujours se méfier d’une fille encore plus amoureuse ! Le Dick est le roi de la séduction !
Mac a rougit sous l’allusion… Dans un élan de grande générosité, Logan vole à son secours
Logan : Et qu’y avait-il de si important dedans pour que leur perte ai pu t’être mortelle?
Mac : Des années de récupération de photos de filles nues ! On ne se rend pas compte du temps que ça peut prendre une telle collection.
Logan : Rassures moi ce n’est pas ça que tu étais en train de regarder quand je suis rentré ?
Mac : Non… je t’admirais toi, à l’anniversaire de Dick déguisé en SUPERMAN. Tu devais avoir quoi 5 ans ? Il n’y a pas à dire le slip par-dessus le caleçon, ça vous change un homme !
Logan : Oh mon dieu ! Et dire que cela aurait pu disparaître pour toujours… Il n’y a donc aucun dieu pour répondre à mes prières ? Vous m’excuserez j’ai besoin d’aller prendre une douche.
